Les choses étant ce qu'elles sont, tout va aussi bien que ... - Artishoc
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Traduction<br />
L’un des points forts du festi<strong>va</strong>l était sans doute le spectacle <strong>Les</strong> <strong>choses</strong> <strong>étant</strong> <strong>ce</strong> qu’elles <strong>sont</strong> <strong>tout</strong><br />
<strong>va</strong> <strong>aussi</strong> <strong>bien</strong> <strong>que</strong> possible, interprété et mis en scène par Claire Heggen (Théâtre du Mouvement,<br />
Fran<strong>ce</strong>). Une femme en habit d’homme, pas très grande, dynami<strong>que</strong> et agile revêt un manteau<br />
surdimensionné et finit par disparaitre à l’intérieur pour resurgir à nouveau et disparaitre dans une<br />
manche. Peu à peu <strong>ce</strong> manteau s’anime, agite les bras de l’actri<strong>ce</strong>, lui tord la tête a<strong>va</strong>nt de l’engloutir<br />
entièrement. Mais <strong>ce</strong>lle-ci reprend le dessus et arrive finalement à se débarrasser de <strong>ce</strong><br />
manteau, objet incontrôlable, en le jetant très loin sur la scène.<br />
Soudain au fond du plateau, apparait un manteau rigide, dans le<strong>que</strong>l l’interprète disparait. Cet<br />
être semble agir <strong>tout</strong> seul, sans tête, comme fantomati<strong>que</strong>. Tout d’un coup une tête d’oiseau surgit<br />
derrière le col du manteau- on reconnait le mas<strong>que</strong> <strong>que</strong> l’interprète portait. Le personnage de<br />
l’oiseau, moitié homme moitié animal, semble littéralement né du manteau. Le souvenir agit en<br />
somnambule et domine l’espa<strong>ce</strong> scéni<strong>que</strong>. Une série de sculpture manteau-animal se dessine et<br />
la recherche de l’autre se transforme en tourbillon, entre espoir et dé<strong>ce</strong>ption, entre nostalgie et<br />
découragement.<br />
Dans un des derniers passages l’interprète crée à partir d’un fil de fer flexible des contours, enveloppant<br />
son propre corps.<br />
Avec le jeu d’objets clownes<strong>que</strong>s et ses acrobaties, Claire Heggen a su trouver les secrets et les<br />
sentiers de <strong>ce</strong> genre théâtral, entre approche sensible et tourbillons des souvenirs de la vie. L’expression<br />
corporelle puissante, la rythmi<strong>que</strong> entrainante des différentes scènes, la sobriété et la<br />
précision dramaturgi<strong>que</strong>, ne laisse aucune pla<strong>ce</strong> à la répétition ni le temps de s’attarder sur un jeu<br />
trop long, <strong>ce</strong> qui a fasciné les spectateurs.<br />
Le spectacle a été fortement applaudi, <strong>ce</strong> qui était justifié