27 avril 1894 - Presse régionale
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'<br />
LE NU1ÊBQ 5 CENTIMES Organe qxioticIie:o. clo Défense Sodiale et Rel<br />
^^MM , .-<br />
Qnad-h me nnuér — XÏJWE51S»<br />
ftl
Bïwn<br />
H<br />
latlone et les<br />
ir 29 ans, grand",<br />
Sou arrestation<br />
ondo ministériel<br />
istes, une vivo<br />
. . ncnt il était<br />
arrêté qu'ausulisister<br />
aucun douto sur los<br />
agissements de l'inculpé.<br />
D'autre part, son titre do réds<br />
our principal<br />
indique qu'il était depuis pliMi'urs années<br />
déjà employé au ministère de t guerre. On.<br />
l'ait même remarquer que tout en exerçant ses<br />
[Onctions il avait pu, sans être inquiété, dirigea'<br />
un moment une rovue indépendante, la<br />
Revue socialiste. En un mot,;!<br />
n f est pas un<br />
anarchiste de la dernière heure, il y a longtemps,<br />
qu'ouvertement ii avait tait acte d'adhésion<br />
à l'aiiarchisme. 11 était i d'Alexandre<br />
Cohen et deZod'-Axa et rédigeait. XYFn-Pchors,<br />
do bruyante mémoire, des entrefilets anonymes,<br />
niais virulents.<br />
bans les groupes do jeunes littérateurs anarchistes,<br />
par sou mode, Fenédh passait, avec<br />
Cohen, pour un des plus intransigeants. Il entretenait<br />
des relations suivios avec l'autre fraction<br />
anarchiste, celle des proloL.iros, les vrais<br />
révoltés.<br />
Sa situation, au ministère de la guerre qu'il<br />
devait à des relations de pareille et dont il<br />
avait grand souci, lui servait a masquer ses<br />
opinions révolutionnaires. Son bureau, ruo<br />
Saint-Dominique, servit de cachette aux papiers<br />
et documents anarchistes que recherchait<br />
la police.<br />
Fénéon avait un domicile particulier, rue<br />
Lopic.<br />
C'est un jeune homme de 28<br />
blond, les traits énergiques,<br />
a produit tant dans le petit m<br />
que dans les groupes anareb<br />
émotion. On se demande<br />
c<br />
possible que Fénéon n'ait été<br />
jourd'hui alors que depuis longtemps il s'était<br />
désigné lui-même à l'attention de. la police par<br />
ses relations i a véc tout le personnel anarchiste,<br />
ff t%<br />
Fénéon a été amené à ta pnéifeeture de rjWce<br />
où, à onze heures, M. Lépine, .••ecompagné de<br />
MM . Cavard et Puibaraud, i procédé luimême<br />
à son interrogatoire.<br />
Fénéon aurait fait, paraît-'» 1. d'importantes<br />
révélations ; mais, à la prélecture, on observe<br />
le plus grand secret à cet égare,<br />
on dit que<br />
d'autres arrestations sont imminentes.<br />
! C'est à sa sortie du ministe:i-; de la guerre,<br />
hier soir, que Fénéon a été arrêté par M. Clément.<br />
Sa situation au minist<br />
ment celle de commis princip<br />
classe, aux appointements de ;<br />
fait son volontariat d'un an ffl<br />
sitôt après au ministère de la ,<br />
Dans le tiroir de son secrétaire, on a trouvé<br />
onze capsules de dynamite, très dangereuses,<br />
ainsi qu'un llacon "contenant dU mercure. Le<br />
tout a été transmis à M. Cirai -! chef du laboratoire.<br />
-Jt B-jJf»»,,. IVVIIAM'S<br />
C'est bien en dépouillant<br />
l'a correspondance<br />
de Matha que l'on a trouvé<br />
j»as preuves de la<br />
complicité de Fénêlon.<br />
Les perquisitions pratiquée f son domicile<br />
et au ministère ont été faites par -M. Bernard<br />
et deux autres commissairesj<br />
Voici des détails complémentaires sur l'état<br />
civil et le passé de Fénéon, qui a été écroué,<br />
dit le Temps, comme faisant partie d'une association<br />
de malfaiteurs, déli!<br />
JUS lequel les<br />
anarchistes sont poursuivis :<br />
« Louis-Félix-Jules-Alexandi. j Fénéon est né<br />
à Turin, de parents français, i§[ 1801.<br />
11 est<br />
donc ftgé de 33 ans. Félix Fénéon est une personnalité<br />
bien connue de la jeune génération<br />
des écrivains et des poètes symboliques. Dès<br />
1883, il fréquentait assidûment, au quartier Latin,<br />
les réunions hebdomadaire s.<br />
« Très grand, très sec, très droit, il avait une<br />
physionomie toute particulière, dont il accentuait<br />
le caractère en se faisa u raser sa moustache<br />
et laissant pousser à non mouton une<br />
longue barbiche pointue. Bien quo fort jeune<br />
encore, il ressemblait assez exactement ainsi à<br />
un Yankee.<br />
« 11 parlait peu, et surtout | parlait jamais<br />
ni de lui, ni de ses idées, ni ,-ie ses projets littéraires,<br />
ce qui lui constituai c une véritable<br />
originalité. Du reste, son élocuUon était d'une<br />
extrême lenteur. U ne sortait guère de sa réserva<br />
ordinaire qu'aveu quelqu<br />
» C'est Félix Fénéon qui, fis<br />
sinon le premier, révéla ia ne u<br />
littéraire. En effet», il fondait, e<br />
première revue littéraire au q/i<br />
Revue indépendante, qui<br />
collaborateurs Mallarmé<br />
On annonce que le général Hervé, commandant<br />
le Î9o corps, en considération de l'exlenslon<br />
continuelle du territoire à surveiller en<br />
Algérie, a réclamé et obtenu le transfert de leur<br />
résidence vers le Sud des généraux de brigade<br />
dont la situation est purement oisive dans le<br />
Tell et dont tous les efforts ont été employés<br />
jusqu'ici à se prélasser dans leur région actuelle<br />
D'autre part, le ministre de la guorro s'est<br />
ému de la diminution constante des officiers<br />
de cavalerie admis à l'Ecole supérieure do<br />
guerre. Cette infériorité est due, paralt-11, au<br />
au défaut de préparation de ces officiers au concours<br />
annuel, et constitue pour l'avenir un<br />
danger dans la collation des grands commandements.<br />
Il est question de certaines mesures<br />
de réforme pour remédier à cet état de choses.<br />
Sire, ?« <strong>avril</strong>. — Le général Perron, inspecteur<br />
général, a passé, hier soir, la revue de<br />
toutes les troupes du département, réunies sur<br />
la promenado dos Anglais. Environ G.ooO hommes<br />
ont pris part à cetto reyue. Une foule nombreuse<br />
les a acclamés.<br />
ce était exactei.l<br />
de troisième<br />
\>30 francs. Il a<br />
est entré aus-<br />
-uerre.<br />
amis choisis,<br />
des premiers,<br />
silfl génération<br />
i 1883, déjà la<br />
irtier Latin, la<br />
comptait parmi ses<br />
Paul Verlaine, Jean<br />
Moréas, Laurent Tnilhade. 11 en était le rédacteur<br />
en chef; lui-même s'y eciupait de critique<br />
d'art, et parlait avec un enthousiasme<br />
communicatif de s6s premiers ssais de peinture<br />
impressionniste.<br />
»La Revue Indépendante ne pan.tque pendant<br />
quelques mois ; elle fut reprise pius tard par<br />
M. Edouard Dujardin.<br />
» Lié d'amitié'avec quelques anarchistes amateurs<br />
et notamment avec Mi Gallaud [alias<br />
Zod'Axa), Fénéon collabora plus i ird au journal<br />
Y En-Dehors, fondé par ce dernier; il publia notamment<br />
des articles de criti» »ue d'art, qu'il<br />
signa de son nom. »><br />
E'aBsareSiîsds? K-*Uia<br />
On sait que l'anarchiste Mai<br />
tation, avec les perquisitions<br />
parait avoir amené celle du r!<br />
pal au ministère de la guerre,<br />
appréhendé avant-hier soir aM<br />
rentrait chez un de ses amis,<br />
sier, 15, rue la Tour-d'Auvergu»<br />
Depuis une quinzaine de jo<br />
saud occupait dans la maison :<br />
situé au premier étage. En m<br />
lui, s'était installé Matha, rn<br />
i<br />
fort peu connu dans la maisc-i<br />
enfermé toute la journée et nij<br />
nuit.<br />
U est probable que la poli:<br />
d'autres anarchistes rue de la<br />
car la maison est surveillée pa<br />
la sûreté et le concierge à l'on<br />
tir chaque fois qu'un visiteur<br />
M. Boissaud.<br />
a, dont l'arresqui<br />
ont suivi<br />
. .acteur princia<br />
été lui-môme<br />
moment où il<br />
'oissaud, bours<br />
environ, Boisai<br />
appartement<br />
srae temps que<br />
Çs celui-ci était<br />
car il restait<br />
sortait que la<br />
espère arrêter<br />
:ur-d'Auvergne<br />
. les agents de<br />
Ire de lès avere<br />
présente pour<br />
I. e Cas de Mgr Coullié<br />
Pans, 20 <strong>avril</strong>. — Le Courrier du Soir, revenant<br />
sur son information de mardi au sujet<br />
des poursuites contre Mgr Coullié, dit qu'il s'agit,<br />
non d'abandon, mais de suspension de<br />
poursuites. Le Courrier du Soir ajoute :<br />
•< Les explications données par l'archevêque<br />
de Lyon ont disposé à l'indulgence le gouvernement,<br />
qui attend, pour rapporter sa première<br />
décision, qu'elles soient fournies directement,<br />
avec l'expression de regrets à l'appui, au ministre<br />
des cultes.<br />
» L'alîaire est, dit-on, en bonne voie d'arrangement,<br />
et le bruit court même que le président<br />
du conseil se proposait d'y faire allusion<br />
dans le discours qu'il doit prononcer au banquet<br />
de Lyon. »<br />
La clause des regrets à exprimer, indiquéo<br />
par le Courrier du Soir, au sujet de Mgr Coullié,<br />
est naturellement inexacte. La vérité est<br />
telle que nous l'avons déjà exposée<br />
: c'est le<br />
gouvernement qui sciait disposé à faire, par<br />
crainte, une volte-face.<br />
li en est actuellement à ergoter, et hier matin,<br />
eu déclarant à un homme politique que<br />
l'information lancée par le Courrier du Soir était<br />
inexacte, un membre du cabinet ajoutait :<br />
« Mais je ne puis pas dire que le cabinet ait<br />
flké la durée de ia suspension de traitement,<br />
on peut donc la limiter à quelques semaines, à<br />
quelques jours même. »<br />
Quoi qu'il en suit, le gouvernement e.-t très<br />
préoccupé et très occupé de la question: Un-'<br />
échange très actif de dépêches a eu lieu, hier,<br />
entre le président du conseil et son chef de cabinet,<br />
M. du Taiguy, envoyé à Lyon, le préfet<br />
du lUiêne et le ministre de l'intérieur.<br />
Ne va-t-on pas jusqu'à dire que M. Rivaud<br />
aurai t informé le ministre du renvoi d'un grand<br />
nombre de cartes par les invités aux cérémonies<br />
officielles de l'inauguration de l'exposition<br />
(le,4^af 1 f? I.O >u<br />
- \ v-i o r\t-\ r r%r\<br />
Mais voici qui est au moins, aussi grave:<br />
Son Excellence le nonce apostolique s'est rendu<br />
mardi, dans l'après midi, auprès du ministre<br />
des cultes et lui a déclaré que le Saint-Père<br />
avait été péniblement affecté, en raison surtout<br />
de ce que le gouvernement français avait<br />
déjà approuvé le choix de Mgr Coullié pour un<br />
chapeau de cardinal.<br />
Mais, a ajouté le nonce, il y a maintenant<br />
incompatibilité entre cette nomination que le<br />
Saint Père était heu- eux de consacrer et les<br />
poursuites dont l'archevêque de Lyon est l'objet.<br />
Mgr Ferrata a déclaré, en outre, à M. Spuller,<br />
que le Pape ne pouvait retarder le Consistoire,<br />
et n'attribuer que le chapeau de Mgr<br />
Perraud étant chose impossible pour les raisons<br />
déjà exposées, Sa Sainteté se verrait, à son profond<br />
regret, dans l'obligation do ne faire aucune<br />
promotion cardinalice dans l'épiscopat<br />
fran çais.<br />
Le Gaulois d'aujourd'i u ,a?rès avoir e îregisle<br />
mauvais effet produit, a Lyon, par la mesure<br />
qui frappe Mgr Coullié, ajoute:<br />
« Tout a été étrange, dans cette affaire. M.<br />
Jonnart, ministre des travaux publics, gendre<br />
«le M. Aynard, députe de Lyon, membre influent<br />
du groupe des républicains modérés,<br />
'aurait pu prévenir ses collègues des conséquences<br />
de leur décision, mais, souffrant, il<br />
n'assistait pas au conseil où les mesures furent<br />
décidées. »<br />
Toujours suivant, le Gattlois, il ne faudrait<br />
pas se<br />
- montrer trop surpris si, aujourd'hui,<br />
.les ministres, invoquant des nécessités parlementaires,<br />
renonçaient, pour la plupart du<br />
moins, à faire le voyage de Lyon, Le bruit courait,<br />
hier, que cette éventualité avait été examinée<br />
dans les conseils du gouvernement.<br />
Le Gaulois prévoit enfin que les modérés ne<br />
sauraient maintenant aucun gré au gouvernement<br />
d'une concession qui. par contre, soulèverait<br />
les colères des radicaux.<br />
Le Gaulois a appris, lui aussi, que les invitations<br />
lancées à Lyon pour les fêtes officielles<br />
" ont été, en grande partie, retournées au comité.<br />
,„,v „» ,to , ,,<br />
La Liberté) rovenant sur l'arrostation du nu-<br />
(or prussien'von Seal, dit qu'aucune charge sérieuse<br />
n'a été relevée, jusqu'ici, contre lui.<br />
Certains renseignements le présentent comme<br />
ne jouissant pas de foutes ses facultés intellectuelles.<br />
L'instruction continue.<br />
ltoubaix, 26 <strong>avril</strong>. —<br />
11 n'est bruit, depuit<br />
hier, que d'une double arrestation pour espionnage<br />
opérée à la douane.<br />
'•<br />
Dimanche dernier, à 5 heures du malin, deux<br />
habitants de Mouscron, François Miune et<br />
François Seynave, furent arrêtés à la carrière<br />
Meuriel, à Wattrelos, à proximité de la frontière,<br />
porteurs d'un panier contenant quinze<br />
pigeons voyageurs.<br />
Arrêtés pour fraude, leurs réponses embarrassées<br />
et contradictoires liront soupçonner<br />
l'introduction en France do pigeons allemands<br />
ce qui constitue l'espionnage. L'autorité militaire<br />
a décidé de poursuivre comme espums<br />
Minne et Seynave.<br />
Le bourgmestre de Mouscron a fait nier une<br />
démarche à Lille en faveur de ses administres<br />
qu'il ne croit pas être des espions. L'affaire va<br />
être soumise au ministère île la guerre.<br />
Monaco, 26 <strong>avril</strong>. — Dans une lettre daléo<br />
d'hier et rendue publique, le général Go^gia<br />
proteste contro les calomnies dont il a été<br />
Fubjet, et affirme sur son honneur de soldat<br />
.n'avoir jamais fait de l'espionnage, pour *o<br />
compte d'un gouvernement quelconque.<br />
L'affaire Talleyrand-Périgord<br />
Marseille, 26 <strong>avril</strong>. — La princesse de Sagan,<br />
mère du comte Klie de Talleyrand-Périgord,<br />
débarquée hier après-midi, a déclaré quel»<br />
avait l'assurance do provoquer la mis* en liberté<br />
de son iiis. , ,,. ,<br />
Paris, 26 <strong>avril</strong>. - Le v/.V" Siècle dit que la<br />
situation semble, aujourd'hui, meilleure pour<br />
M. de Talleyrand, pour qui des arrangements<br />
vont être pris, et dont la bonne foi a dos chances<br />
d'être admise, et moins bonne pour<br />
ri.<br />
Wu'Stvne, pour lequel<br />
M. Donadieu, un témoin<br />
entendu hier, s'est, montré très réservé ,<br />
mais Mi Wuistvne se défendra, dit-il. Lu tous<br />
cas, pas de mise en liberté prochaine, pour ce<br />
dernier surtout, au frère duquel M. Dopffer a<br />
dit qu'il serait au secret jusqu'à la semaine<br />
prochaine. ,.,',.,, ,,<br />
Cette affaire se corse. et la culpabilité ueM.jde<br />
Talleyrand-Périgord ainsi que celle d« son ami<br />
Vv'restvn semble apparaître nettement.<br />
On a" expliqué que M.- Max Lfibaudy n avait<br />
jamais pu, malgré ses réclamations, rentrer en<br />
possession des traites signées de lui et qu il<br />
avait remises à M. de Talleyrand-Périgord Dour<br />
la commandite d'une grande maison de blanc,<br />
boulevard des Capucines. Ces derniers temps,<br />
M. Max Lebaudv fut informé de certains agissements<br />
louches dans l'escompte des traites<br />
revêtues de son nom et dont le nombre dépassait<br />
de beaucoup celui des traites;réellemeist<br />
souscrites par lui.<br />
C'est alors qu'il porta<br />
plainte. . . '<br />
Voici maintenant, daprès une jpersonne de<br />
l'entourage de M. Lebaudv, comment plusieurs<br />
personnes se trouvaient être en possession de<br />
traites de 50,000 fr. portant ia signature Lebaudv<br />
:<br />
« Lorsque la déclaration d» M. Lebaudy parut<br />
dans les Petites Affiches, MM. do Taleyrand-Périgordet<br />
Wœstine comprirent bien que tout était<br />
fini et qu'ils ne pourr dent plus désormais écouler<br />
les traites portant la signature Lebaudy; ils<br />
Songèrent albrs à faire une campagne de protestation<br />
et à s'attacher certaines personnes appartenant<br />
à la presse en leur distribuant des<br />
traites de 50,000 fr. C'est ainsi que M. de Cesti<br />
eut deux traites sur lesquelles il en a rendu<br />
une, une M. Ducret, une M. Lalou, une M. Dumont,<br />
banquier belge. »<br />
Deux perquisitions ont été faites, ce matin,<br />
chez un photographe, pour découvrir les clichés<br />
qui auraient servi à la fabrication des<br />
fausses traites Lebaudy. C'est chez M. Lesavre,<br />
photographe, 14, rue Saint-Lazare, qu'ont<br />
été ODérèes ces perquisitions.<br />
On'a saisi deux clichés, une traite et une<br />
lettre dans laquelle il n'était question que de<br />
M. Lebaudv. C'est le 14 mars que M. Wiestyne<br />
est venu l'aire photographier ces deux docu<br />
ments dont il a payé la photographie séance<br />
tenante.<br />
Ajoutons, queMmelaprincessedeSagan.mêre<br />
de M. de Talleyrand n'est pas encore arrivée à<br />
'Paris, «c<br />
19 w.'tt» ' th iMfcet'of h 'I.<br />
de richesse do saccharine absolu, les mélasses<br />
étrangères. jdnN&'<br />
A ce propos, mentionnons le bruit qui court<br />
qu'une proposition sera déposée, à bref délai,<br />
frappant les sucres coloniaux étrangers.<br />
E,'Arir»e»» Le 12 do ce mois, vers II heures du matin,<br />
un certain Boinbre de gendarmes de service à<br />
: Trignac, pendant la grève, reçurent l'ordre ue<br />
disperser un rassemblement d'hommes et ce<br />
femmes -qui s'était formé dans ia rue, en face<br />
ducale iuurnel, où venait de so tenir une<br />
réunion publique ; au milieu de la foule, et lui<br />
parlant, se trouvait tenue une porsonne inconnue<br />
(les gendarmes qui, s'adressarct à eux. leur<br />
dit<br />
: « Laissez ces femmes tranquilles ; je vais<br />
faire dissiper le rassemblement; ceci n'est pas<br />
pas votre affaire. » Et il a ajouté en se tournant<br />
vers elles : • Restez, n'ayez pas peur! »<br />
» Le gendarme Jurin, qui était le plus rapproché,<br />
répondit :<br />
». .le n'ai pas d'ordres à reces<br />
voir de vous ; circulez mesdamos ! » Son interlocuteur<br />
aurait repris alors :<br />
« N'écoutez pales<br />
insolences de la gendarmerie. »<br />
» immédiatement arrêté, il fût, reconnu pour<br />
être M. Toussaint, député de la 3' circonscription<br />
du 11' arrondissement de Paris.<br />
« Ces paroles, rapportées non seulement par<br />
le gendarme Jurin à qui elles s'adressaient,<br />
mais encore par deux autres gendarmes qui<br />
ont formellement déposé, constituent l'outrage<br />
prévu par l'article 224 du code pénal et paraissent<br />
de nature à motiver des poursuites. Le<br />
tribunal n'avantpas été aussitôt saisi, .j'ai l'honneur<br />
de demander à la Chambre de vouloir<br />
bien lover l'immunité parlementaire en céqui<br />
concerne le député Toussaint.<br />
» Veuillez agréer, etc.<br />
» Le procureur général,<br />
» Signé : Charles GiRAUiu »<br />
Le» tarif» de transport pat* c'heïî»ÏBts*<br />
de fci-<br />
FAITS DIVERS<br />
' LTxplowloi* de « !'£f|u:ilenr »<br />
liardcau.v, ir, av il. — Le dossier do l'affaire<br />
do l'espii sion à bord de l'F.nunteur e^t aujourd'hui<br />
complot et le juge d'instruction vient de<br />
rendre mm ordonnance renvoyant devant la<br />
chambre des misas en accusation le capitaine<br />
d'armes Ranouilh, sous l'inculpation de vol et<br />
de destruction d'un navire à l'uido d'un explosif,<br />
l'ououilh comparaîtra devant les assises de<br />
la Gironde qui s'ouvriront lo 7 mai.<br />
Assassinat «l'un conducteur «li* trahi<br />
Pari*. 26 <strong>avril</strong>. — Hier malin, le train do<br />
Home à. lièvres passait sous le tunnel de Zoagli<br />
lorsqu'un individu, qui avait réussi à pénétrer<br />
dans le fourgon des bagages, a assailli le<br />
conducteur du train pendant son sommeil. Celui-ci,<br />
quoiqu'il eût reçu seize blessures, dont<br />
une au cicur, a réussi i donner l'alarme.<br />
L'assassin s'est enfui sans avoir pu prendre<br />
les valeurs, qui se trouvaient dans lo fourgon.<br />
L'état du conducteur est très gf'srvo.<br />
Les tremblements de terre en fcrftee<br />
Athènes, 26 <strong>avril</strong>. — Le roi a télégraphié<br />
qu'il emporte une impression très douloureuse,<br />
surpassant co qu'il a éprouvé autrefois<br />
en pareille occasion. ^__ 1 __^_________m__<br />
Los solennités religieuses do la sainto semaine,<br />
à Attrènes, auront lieu en plein air,<br />
par crainte des accidents,<br />
En Lflcride, des crevasses, l'affaissement du<br />
sol, l'épuisement subit des sources, l'arrêt<br />
momentané des rivières, ont été la conié<br />
quep.ee du tremblement déterre.<br />
PETITES NOUVELLES<br />
20 <strong>avril</strong>.<br />
Mgr Perraud, cardinal<br />
Paris. 2i <strong>avril</strong>. — Le Figaro dit que Mgr<br />
Perraud n'a reçu encore, relativement a sa nomination<br />
au cardinalat, aucun autre document<br />
officiel que le billet cardinalice, signé par le<br />
secrétaire d'Etat de Sa Sainteté.<br />
\ la ps'éfccinrc sic polis-c<br />
iiorYomont vifonctionnaires<br />
:es, leurs allées<br />
;u il y a eu ou<br />
1 ne grande conintre<br />
le préfet,<br />
d, directeur du<br />
8, commissaires<br />
Uoo certaine inquiétude, un »<br />
sibie se lisent sur le visage des<br />
de la préfecture et les confèrent<br />
et venues semblent démontre;<br />
va y avoir encore du nouveau,<br />
férence a eu lieu vers midi<br />
MM. Cavard, Puybaraud, Cira<br />
laboratoire municipal, et Féi.<br />
de police.<br />
D'après les uns, on se prêoecuporait en raison<br />
dos indications recueillie. Jo la venue du<br />
procès Emile Henry.<br />
D'après d'autres rumeurs,<br />
i arrestation de<br />
Fénéon revêtirait une extrême importance et<br />
11 en serait déjà résulté la découverte d'engins<br />
et d'autres matières exploslbles et même, diton,<br />
tout un atelier de fabrication d'engins.<br />
Quoi qu'il en soit, on rt tu o absolument<br />
tout renseignement, tant au cabinet du préfet<br />
qu'à la sûreté générale et aussi au ministère<br />
do la guerre.<br />
Une' instruction spéciale est, ouvorto sur le<br />
cas de Fénelon- Le Juge d'instruction Anquetil,<br />
qui, ainsi qu'on le sait, instruit l'affaire de<br />
l'explosion du restaurant Foyot. en est chargé.<br />
Il est impossiblo de se procurai' le moindre<br />
nouveau renseignement sur Kér.elon, qui a été<br />
êcroué cet après-midi à Mazas,<br />
de SI*<br />
L'Enquête sur la Marine<br />
P,:ris, 26 <strong>avril</strong>. — La délégation de la commission<br />
d'enquête de la ma-me qui s'étai t rendue<br />
à Toulon, s'est réunie, hier, au ministère<br />
de la marine. Ei'e a discuté le rapport de M.<br />
l'amiral Wal'oa sur le M,>gr.nia. Atcès un long<br />
débat auquel ont p"is part<br />
MM. Lockroy,<br />
Thomson et Cabatt-Danueville, la commission<br />
a adopté les premiers pa-ag.-aphes du rapport.<br />
La suite de la discus»ion a été renvoyée à de-<br />
ReprésaiîSes Prussiennes<br />
Berlin, 26 <strong>avril</strong>. -— Un journal raconte qu'un<br />
officier français a été surpris mardi, cherchant<br />
à assister à une expérience de tir, il a été expulsé<br />
aussitôt.<br />
Le même officier a tenté de s'emparer, lundi<br />
matin, au Jardin-d' Hiver, du vêtement à l'épreuve<br />
des balles inventé par le tirailleur Do \ve,<br />
qui va reuommencer ses expériences à Spandau,<br />
avec l'autorisation du ministre de la<br />
guerre.<br />
— -—i<br />
Les Espions étrangers en France<br />
IL'exii-adiUo»<br />
Loaen'cs, 26 <strong>avril</strong>. — L'anairsillllc<br />
r<br />
; ste Meunier a<br />
comparu à Bowu-Sfrcet. L'af!r.ro a été ajournée<br />
à domain en huit. Toute la journée sera<br />
spécialement consacrée à ce 1 ?; affaire.<br />
ELLES WPIUTAIRES<br />
''«'•'••:. li <strong>avril</strong>. — La presse u-te, comme devant<br />
recevoir dans les nrémié<br />
- jours do mal<br />
' l'olMeniu êtO»" ' •>•• Mr.. -o ln« f/éllé-<br />
Gros ds'p.'iiVit.î? K*rbre«to:, .„. ia cavalerie;<br />
général Bourdiaux.<br />
-uonnauce du<br />
Paris, '.'6 <strong>avril</strong>. — M. Picard capitaine au s,„,<br />
d'infanterie, passe au He zoua<br />
., par permutation<br />
avec M. Cayla.<br />
M. Derliolle, lieutenant au Uso d'infanterie,<br />
passe au Ce, de la même arun<br />
il. Paulin, garde d'artillerie prlnoipttl dn<br />
->o<br />
Classe à la direction de Ver: n •••<br />
. a été classé<br />
l batelier de destruction de I Ses.<br />
Dans l'état wminatlf par grade et par an-<br />
Clètinett dans (é grade dufflciers de toutes armes<br />
oui ont salUait, en<br />
IM .. aux examens<br />
,,-.,,,„, |, sinf | l'Rcole snnêneur-, de tnir.rri!.cl.;t<br />
publié aujourd'hui à l'0//tCrA xr nonvler,<br />
président sortant de la. commission d'js<br />
crédits ; dans le 4, où était<br />
M. Cavaigaac, le<br />
champion des radicaux ; dans lo 6e, oU lo hasard<br />
était en présence,<br />
M. iîurdeau, ministre<br />
des finances, et l'adversaire de son projetée<br />
loi, M. Pelletan.<br />
M. Bouvier n'avait dans son oureau aucun<br />
candidat sérieux, bien tjue M. Léon Bourgeois,<br />
ancien' ministre radical, y fût; mais M. Bourgeois,<br />
comme M. Bibot dans son bureau, n'ont<br />
brigué aucune candidature., se réservant pour<br />
les commissions du travail qu'ils présidant.<br />
L'opération a été, dans ce bureau, relativement<br />
courte.<br />
Elle a été plus longue pour le quatrième et<br />
surtout pour lo sixième, qui n'a eu terminé<br />
qu'à 7 heures.<br />
On remarquera que pas un membre de la<br />
droite n'a été élu ; de même, il ne s'y rencontre<br />
ni rallié ni socialiste.<br />
D'une façon générale le projet du budget est<br />
assez mal accueilli. Les hostilités sont au nombre<br />
de lfi.<br />
Ce sont: MM. Lockroy, Doumer, Pourquery<br />
de Boisserin, Terrier, Cavaignac, Bazille, Montaut.<br />
Brisson, Pelletan, Salis, Leydet, Bastid,<br />
Maurice Faure, Mesureur, Guillemet, Ch.<br />
Ferry.<br />
Reste donc 17 membres réputés, favorables.<br />
Mais beaucoup n'acceptent le projet qu'avec<br />
des réserves plus ou moins profon.des, sur les<br />
réformes proposées par M. Burdeau.<br />
La presque unanimité, en revanche, repousse<br />
les conventions ayee les chomins é'.e fer comme<br />
représentant un emprunt déguisé.<br />
A peu près tout le monde exprime l'opinion<br />
que s'il fallait l'aire un emprunt de 800 millions<br />
ou môme d'un milliard, mieux valait lo faire<br />
directement.<br />
Il est à remarquer qt,'e M. Burdeau qui a<br />
longuement bataillé dans son bnreau pour soutenir<br />
son projet a été battu par les radicaux.<br />
La journée est, on peut le dire, un échec sé<br />
rieux pour lo ministre des finances ; elle no<br />
l'est pas moins pour certains collègues de<br />
M. Burdeau, comme. M. Antonio DubôuSt, qui<br />
l'ait dans son bureau des efforts désespérés en<br />
faveur du projet, a été battu.<br />
M. Casimir Périer lu r.nB„ , ;"!".. 1 . , !." ,s .<br />
U '<br />
E»l d«'«il« »nf Ijp» ssiei-e?»<br />
iiiél.'iKNCf*<br />
ci<br />
heure; il sait 6SaCf,?«^i<br />
trouve, sa nu doute, trop éloigné t.-, pn'siêunre<br />
du consoil. et. qu'il va chercher, dans un luit<br />
que nous n'examinerons pas pour l'instant, les<br />
Inspirations plus près de lui. »<br />
On distribuera demain une proposition de<br />
M. Georges Graux sur le régime des m'Oassos.<br />
Ctittr» proposition conclut au maintien de<br />
l'exemption des droits pour les mélasses des<br />
colonies et possessions françaises et frappe d un<br />
droit de douze centimes au tarif général, et<br />
«u neuf centimes au tarif minimum, par degré<br />
Lue pétition qui se couvre de signatures éboule<br />
à Blois pour l'érection d'un monument à<br />
Jeanne d'Arc, afin de perpétuer le souvenir do<br />
sou passage à Blois, du 25 au 28 <strong>avril</strong> 142'J.<br />
Ce<br />
monument serait édifié sur la place du Château<br />
et sur l'ancien emplacement de l'égliso<br />
Saint-Sauveur, où Jeanne d'Arc lit bénir sa<br />
baufli^-a, iW1 lui<br />
—— Les agriculteurs qui désireraient acquérir<br />
des béliers South- Knwn de pur-sang,<br />
sont informés qu'un certain nombre de lots de<br />
ces animaux seront mis en adjudication le<br />
'.', t<br />
De notre correspondant do Tarbes :<br />
A Sost, un mari ayant surpris sa fommé on<br />
conversation criminelle a.vec uu de ses voisins,<br />
a lardé ce dernier de vingt-huit coups de couteau.<br />
Son état est désespéré. Le meurtrier est<br />
gardé à vue. M. le juge de paix du canton de<br />
Mauléon-Barousse a fait les premières constatations.<br />
Un Meurtre à Aroue (Basses-Pyrénées)<br />
Un meurtre a été commis par Pierre .laurigoïty,<br />
cordonnier à Aro-ue, sur la personne de<br />
Jean-Pierre Etchéverry.<br />
Dima nche soir, vers minuit, après leur sortie<br />
de l'auberge Dupuy, où ils avaient copieusement<br />
bu, Jaurigoi'ty et E.tcheverry allèrent dans<br />
le domicile de Jaurigolty pour manger un mort<br />
ceau, eu compagnie dé François Etchebarne,<br />
cultivateur à Ainharp.<br />
Pendant, le repas, JaurigoïVy prétendit avoir<br />
perdu sou couteau, disant qu'Étcheverry le lui<br />
9^ôift^6^s-f \fn<br />
ni* ainiLr<br />
Sur cette accusation, Etchéverry se leva de<br />
table et voulut saisir Jaurigolty; mais celui-ci,<br />
s'armant d'un tranchot qti'il avait sous la<br />
main, en porta à Etchéverry un coup si violent<br />
que l'artère fémorale droite- fut ouverte. Etchéverry<br />
ne tarda pas à succomber aux suite de<br />
l'hémorragie.<br />
la Grève des Tisserands de Castras<br />
Dépêches de nol.ro correspondant de<br />
Castres :<br />
i<br />
9
A huit heures, uno voiture est revenue à la<br />
sortie rie Castre».<br />
On attend îles troupe*, mais quelqu'un se<br />
détache pour aller prier les négociants, propriétaires<br />
de marchandises, do les retirer.; il»<br />
v consentent Bt les voilures regagnent Castres,<br />
60US les huéos des centaines do grévistes prôgentelwoT<br />
«et tue I ,n<br />
l'orco n'est pas re«téo à la loi.<br />
Etaient présents : le sous-préfet, le procureur<br />
et lo Jugo d'instruction.<br />
De grands malheurs sont a redouter.<br />
Castres, 26 <strong>avril</strong>, matin.<br />
L'ôchaulîourée do l.avltaiullo fait, aujourd'hui,<br />
l'entretien<br />
du la population, rîhaéuh<br />
lient à donner .-on appréciation sur cette malheureuse<br />
affaire. Les uns blâment ce qu ils<br />
appellent la faiblesse do M. le. sous préfpt et<br />
des diverses aulorilés, qpi, si l'on ne cousidèro<br />
que le fait en lui-même, le fait brûlai, ont<br />
laissé violer, d'après eux, la liberté<br />
du travail,<br />
la liberté de circulation et la propriété ellemême.<br />
, 10, ê' Vv*jdan03 eitei Jnin<br />
D'autres, au contraire, approuvent cette reculade<br />
devant l'émeute. Des malheurs irréparables<br />
ne pouvaient être évités, une tuerio<br />
atroce était imminente tant les esprits étalent<br />
surexcités. Il est. en ell'ct, certain, aile la situation<br />
était des plus graves. Au moindre ordre, lo<br />
sang coulait à Ilots.<br />
Voici des détails précis que nous n'avons pu<br />
donner dans nos dépèches précédentes :<br />
Un charretier de Notre-Dame, Village situé<br />
entre Valdurenque et Boisseson, portait à certains<br />
fabricants de Castres des pièces de péruvienne<br />
tissées. Les tisserands de Nolro-Dame<br />
n'ont pas adhéré à la grève, sur le parcours de<br />
Valdurenque à Lavitarelle,<br />
lo chargement fût<br />
enlevé par une bande de grévistes et la charrette<br />
roi:versée. Ce fût 14 la première scène, qui<br />
ne prit (Inqu'à l'arrivée «le la force année.<br />
bt charretier venu à Castres à vido, retournait<br />
au village avec un chargement de matériaux<br />
premiers pour en faire la distribution aux<br />
tisserands. Les<br />
grévistes "'étalent, Comme<br />
nous l'avons dit, rnspcmb'6-i au nombre de<br />
plusieurs centaines à l'entrée de Lavitarelle,<br />
afin d'empêcher 'le passage dudit chargement.<br />
M. le sous-préfet, accompagné de trois brigades<br />
de gonilnrmerie se trouvait sur les lieux<br />
et à la vue de la charrette exhorta los grévistes<br />
à no pas s'opposer à son passage. Ce fut en<br />
vain, et c'est alors que pour éviter un carnage,<br />
il la fit rétrograder jusqu'à la sortie OQ la ville, .<br />
en facodu bureau d'octroi delà route qui va<br />
de Castres à Labrugulèrê et qui traverse lavitarelle<br />
et Valdurenque. On attendait là l'artillerie<br />
qui devait prêter main forte, mais la<br />
nuit était venue. Qu'allait il se passer entre<br />
les troupes et ces bandes ouvrières dont la<br />
surexcitation était extrême '.' „<br />
On ne le sentait que trop, et chacun tremblait<br />
en songeant que dans quelques minutes<br />
des flots de sang allaient être répandus. Et<br />
c'est alors qu'un citoyen, mû par un bon mouvement,<br />
alla prier, tes fabricants-propriétaires<br />
du chargement de donner l'ordre aux charretiers<br />
— il y avait deux voitures — de rentrer à<br />
Castres. Us se dirent prêts à recevoir dans leurs<br />
usines los marchandises expédiées.<br />
U en fût fait ainsi, et les charrettes reprirent<br />
la route de Veniso escortées par la gendarmerie.<br />
Les deux scènes du 25 ne s'étaient point passées<br />
sans que quelques coups ne fussent<br />
échangés entre la force armée et les émeutiers.<br />
Les blessures reçues sont, légères.<br />
Voilà le bilan de la journée du 25. OO.k<br />
Au moment où je vous écris mon premier<br />
courrier, le calme semble renaître. Sera-ce<br />
pour longtemps ?<br />
On nous apprend que les grévistes auraient<br />
décidé de se rendre à Burlats, devant l'usine<br />
de M. Alayrac qui continue à fonctionner.<br />
D'un autre côté, le bruit court q e' les grévistes<br />
de Mazamet vont se joindre à ceux du<br />
Castrais et qu'ils doivent se rendre ici dans la<br />
journée.<br />
Généralement on critique l'attitude de l'administration<br />
municipale qui se renferme dans<br />
son apathie, n'ayant pas encore donné signe<br />
de vie.<br />
L'abstention de cette administration est fortement<br />
blâmée.<br />
Albi, 25 <strong>avril</strong>, matin.<br />
MM. Doux, préfet «lu Tarn ; Gondre, commandant<br />
de gendarmerie, et Cordel, commissaire,<br />
spécial, viennent de partir pour Castres..,-. > - i<br />
ï.es propos du citoyen Chauvière. — On<br />
connaît le citoyen Chauvière, député socialiste<br />
de Paris, qui se trouvait, il y a quelques jours,<br />
de passage à Toulouse et qui y a. même fait<br />
une conférence dont nous avons rendu compte<br />
sur la Wrpublique en danger ».<br />
Le même citoyeti est allé refaire la même<br />
conférence à r'igeac, mais il a cru devoir y<br />
ajoutor des, propos tels que celui-ci<br />
: « Le gouvernement<br />
puise dans les fonds secrets pour<br />
subventionner les journaux qui battent le plus<br />
en brèche la République, tels que le Figaro,<br />
l'Autorité et la Libre l'arolc, »<br />
L'Autorité, en ce qui la concerne, répond au<br />
citoyen Chauvière en ces termes :<br />
« Nous ne ferons pas au oitoyen Chauvière<br />
l'honneur de nous indigner de ses calembredaines.<br />
* Aussi bien, le public devant qui il faisait<br />
le clown l'at-il suffisamment souffleté de ses<br />
huées et de son fou rire.<br />
» C'est tout ce qu'il mérite.<br />
» Mais, franchement, si ce grotesque bouffon<br />
a voulu être spirituel, il n'y a guère réussi.<br />
» Ce Chauvière est un drôle qui n'a rien d'araÉMlV<br />
i Du 4#*là C : ' sa enoaana-o/i<br />
Sujet : Reconstitution de la vigne.<br />
Vol. — Un vol dè poules a été commis avec<br />
effraction au préjudica de M. Hippolyte<br />
Rey,<br />
propriétaire à .Rignac.<br />
ArrcstaUon. — La gendarmerie a arrêté en<br />
flagrant délit de grivèlerie le nommé Jos*ph<br />
Brasquiès, charpentier, né à Figeac.<br />
Cet individu s'était rendu coupable de grivèlerie<br />
au préjudice de M. Alauzet, aubergiste,<br />
rue Sainte-Marthe.<br />
ESPAEFOX. — line enquêtes. v. p. — Sous<br />
ce titre, l'irnion catholique relate le fait sui-<br />
I<br />
T 8roW HAÏ ' " 'î^'fV i ^ *' * ** " '<br />
« Dans les premiers jours du mois d'<strong>avril</strong>,<br />
quatre personnes, Alary, de Golinac, Servière,<br />
do la même localité. ; Salesses, d'F.ntraygues et.<br />
un autre, dont le nom nous échappe, burent<br />
ensemble un jour, de foire dans une localité de<br />
notre arrondissement.<br />
» Le vin qu'on leur servit leur parut détestable.<br />
I<br />
» Quinze jours se passent et, nos quatre individus<br />
meurent de maladies mystérieuses.<br />
» Peut-on admettre un hasard aussi étrange<br />
ei voir dans ces quatre décès des morts nalti-<br />
-fBiiest »—'<br />
-| ^<br />
Le charbon. — Dans les seules communes<br />
de Soulage-s-Bonneval, Cai-teinau, Sainte-Geneviève<br />
«e*Pradés-d'Aubrac, vingt-sept cas mortels<br />
.le eba-bon emphysémateux ont été olflcieïlei.nent<br />
constatés depuis le 1" janvier 18?i.<br />
VIïXEFRAÎVCHi:. — Ees travaux de Chospi,.<br />
e . — .M. le préfet de l'Aveyron vient d'approuver<br />
la délibération de la commission administrative}<br />
de l'hospice, concernant le vote<br />
d'une somme de 110,(XX) francs pour divers travaux<br />
à effectuer à la nouvelle.construction.<br />
Ces travaux', qui consistent en terrassement,<br />
murs de clôture, etc., vont être immédiatement<br />
entrepris.<br />
Hnissiers. — Dimanche a eu lieu an palais<br />
de justice la réuuion de la chambre de discipline<br />
des huissêers de l'arrondissement. M.<br />
Delfoitr, do Decateville, syndic, a été délégué<br />
pour r.".présenter ia corporation à une conférence<br />
q.ui, incessaiiament, doit se tenir à Paris.<br />
Vol. — Plusieurs mètres d'étoffe ont été volés<br />
à M. V'fguié, à La Perrière.<br />
La chasse an renard qui avait été retardée<br />
une première fois a pu avoir lieu dimanche.<br />
On a levé six renards et on a pu en abattre<br />
trois, dont une femelle pleine.<br />
HAUTES-PYRÉNÉES<br />
«rand Salon de coiffure, Félix BARAT, 25,<br />
r , ,Il!<br />
l afayotte, angle rue Aisaoe-l.orraiE-f j, a<br />
1 entresol/ ;up) ftôdJi.'î-i-riKè jtj ,aiolA -<br />
CHEMINS DE FÉïi Dl<br />
MIDI<br />
Jnoe illJtT ,-t«rM.t r'C! v IlBU 'xtfoj)<br />
l'AUlS-L V O N - M K !)l Ti: H RAM''.".<br />
Expoisitioa universelle de ly/on<br />
(Hw£ octobre w9Ï) ! ** -ÏJ»ÎI<br />
octets d'aller<br />
et. retour de Ire, 2> et 3e<br />
wi" B' avec durée de validité variable, se Ion la<br />
sen?i" ,, fr du lriJ iêt. délivrés du <strong>27</strong> <strong>avril</strong>.au 30<br />
vt^'nbre ix,»',.'a u départ .'.es gares qui<br />
'<br />
. "nt (,r,li„,( . ,|j r „r|.-<br />
du<br />
Vt ' p »Y""re IX,»',. au départ ftae gares<br />
l, v , "rdinairemont des billets dl. .<br />
(]; U ? ''«rracho et en ont ce au diV.-arf d'il eu<br />
déli-<br />
I unir<br />
,>rix »U départ d'Agen :<br />
Ire (clasrso, 11" fr, 21<br />
20 c.'lasf.e, S/i fr. i<br />
r >.<br />
dasse, 51 > fr. (15.<br />
p.,<br />
3o liasse, W. > tr. t».<br />
r 'xau départ do Monta-ahan :<br />
Iro classe, W v >'fr.<br />
fa.<br />
2e classe, 'Ï5> fr. " v -<br />
y o- classe, 45 fr. ,i><br />
Toul ouse :<br />
Ire classe, 96 f»<br />
* '<br />
2o classe, r<br />
Prix au départ le.<br />
Soirées litlcraircs.. — Nous . apprenons<br />
rivée, a Agen du voyageur de commerce-poète,<br />
M. Victor André.<br />
Nous désirons qu à Agen îlobtienne le même<br />
accueil que partout ailleurs.<br />
A qui le linge? — Un paquet contenant du<br />
linge a été trouvé, hier, sur ia voie publique,<br />
èar.M: Astouet, débitant, ruo Puits-du-Saumon.<br />
11 ost tenu à la disposition de son propriétaire.<br />
? tlb auov-sevâ hil oon i3 --<br />
Renversé. — Lo sieur Duprat, âgé d'environ<br />
65 ans, comptable, demeurant à la Toup-de-<br />
Pichakou, près Agen, a été renversé au tournant<br />
de la ruo Paiissy par la voilure de Mme<br />
veuve N...<br />
.',<br />
Dans cette chute, il a reçu à la tète une blessure,<br />
heureusement sans gravité.<br />
Mme V..., auteur de l'accident, a tilt donner<br />
les soins utiles à la victime de cet accident.<br />
Etrange spectacle. — Samedi prochain 28<br />
<strong>avril</strong>, la troupe des H/cAs donnera sur notre<br />
sceuo municipale une représentation.<br />
C'est, parait-il, à un spectacle absolument<br />
inconnu que ie public agenais est convié.<br />
Cette représentation attirera certainement,<br />
comme à Toulouse, une foule énorme.<br />
Etat civil du ï l <strong>avril</strong>. — Naissance. — Raymond<br />
Georges-Henri Campan, rue de l'Abreuy<br />
°Màrianc. — Lôandre-Oscar Martin et Ciotilde-<br />
Maria Babilôve. ,uno .attov jucrr . , „<br />
Déliés, — Elisabeth Rabin,<br />
S2 ans, ruo Lasmouges.<br />
- Pascal ftftbal, 61 ans, ruo Marcoau.<br />
MARMANDE. — Horloge.<br />
— nier, a été<br />
célébré, À l'église Notre-Dame^ le mariage do<br />
Mlle Marie Zïéglor et de<br />
M. Ilouri-Alpnonse<br />
Rousselle, négociant on vins, à Paris.<br />
Mlle Zlééler ost la tlllu du cantinler<br />
taillon du 29* do ligne, à MarffiSnds.<br />
Quelques oliiciers assistaient à U coramome<br />
nuptiale et faisaient même partie du lestin.<br />
Mort sébile, — Mardi malin, vers i heures<br />
M. lionne, r.nnunissair e de police et l agi m-<br />
liesMc.r, ont été appelés pour constater MM'<br />
ces subii.de ta nommOo «parle MiUas. âgée uo<br />
i0 ans, dans sou domi cile, ro ute de iteau<br />
Cette femme, él.ondiK' sur (,,-;<br />
dû prendre, avant d'ètrij, ain;,;<br />
ques aliments.<br />
Le dootear Laujac a<br />
' '<br />
médico-légales,<br />
i<br />
res du ma»' o-Jil) ,rt«w*l«"i *<br />
du ba-<br />
TARBES»— M- Hyacinthe Loj son à Ta rbes.<br />
— Mercredi lioir a eu lieu, an théâtre Caton, la<br />
conférence de M. .Hyacinthe Loyson. Peu de<br />
inonde dans la sa'le. Une heure et demie durant,<br />
M. Loyson a parlé. Utre heure et demie durant,<br />
il a débité de vieilles balançoires, dans une langue<br />
corrects, avec utue diction excellente.<br />
Le citoven Romain Hesques, ouvrier tapissier,<br />
le grand socialiste tarirais, accoté dans un<br />
coin des premières gâteries, interrompait fréquemment<br />
le conférencier. A un moment<br />
donné, M. Loyson, ajîacé, lui a décoché ce<br />
trait : « Jo suis venu au Caton .oour dire des<br />
choses sérieuSôs et non pour répondre à des interruptions<br />
« ineptes. » Co trait a été souligné<br />
pâr un tonnerre de bravos.<br />
tiarde d'artillerie. — M. Paulin, garde d'artillerie<br />
à Versailles, est nommé en la môme<br />
qualité à l'atelier de construction de Tarbes.<br />
Probité. — Hier, le nommé Bordés, surveillant<br />
à la gare de Tarbes, a trouvé, sur un banc,<br />
un sac renfermant une somme considérable<br />
en espèces et en titras au porteur et uno montre<br />
en argent. Le sac a été déposé au bureau<br />
des épaves. Bordés est coutumtor du fait. Il y<br />
a quelque temps, alors qu'il était employé à<br />
Hendaye, il trouva une première fois 5,000 fr.<br />
et uno' deuxième fois 14,000 fr. Ces jours derniers.<br />
U à reçu du ministère uno mention ho-<br />
norable-<br />
1/ « l'.ulon des travailleurs ». — Les mem<br />
lires de lu société l'Union des travailleurs sont<br />
informés que la réunion générale semestnello<br />
aura lieu demain samedi, a s heures du soir,<br />
dans une des salles de la mairie.<br />
Ordre du jour : Rapport des nuances ; adhésion<br />
de nouvoaux secrétaires ; réélection du<br />
bureau-, , . ..,*, ., , iiiàtBêiv<br />
t'onscil de préfecture. —<br />
Audience [du<br />
Si <strong>avril</strong>. — Affaires inscrites au rôle :<br />
1- La ville de Cauterets contrôla Compagnie<br />
concossionoaire de l'éclairage. Substitution do<br />
l'éclairage électrique à l'éclairage au gaz. Rapporteur,<br />
M. Dasque.<br />
S- M- Claverie de Buzard, contre l'administfatioa.<br />
Indemnité pour dégradations causées<br />
A la propriété Claverie, par les eaux d'un "a Banque oublié aujourd'hui présente<br />
les d -ronces suivantes : à l'actif, 1 encaisse<br />
augro- ite de 25 millions ; le portefeuille<br />
de Paris au -.-tente de <strong>27</strong>7 millions, celui des<br />
succursales dè 171 millions ; les avances sur<br />
titres à Pari ont été de 71 millions } k»' n .-P*jt<br />
sif, la circu ion des billets diminue ,«6<br />
millions ; h<br />
ompte courant créditeur du trésor<br />
passé (f<br />
12 à 152 millions.<br />
Le iftO b i à 9'J 80. Le 3 tl2, 107 32.<br />
Les .actions Je grands établissements do crédit<br />
sont et.' mes. Le Foncier cote 948 75. Le-<br />
Lyonnais s'inscrit à 745. Le Comptoir national<br />
d'escompte est à 488 75. ; la Société généralo<br />
reste ferme<br />
Le Suez est à 2,812 50 sans affaires. La hausse<br />
d'hier sur filalion a amené des réalisations ;<br />
on finit à 77 45. L'Extérieure est un peu moins<br />
ferme à 64 1 ; >2. Los Fonds ottomans sont calmes.<br />
En Banque, les charbonnages de l'Esera<br />
s'inscrit à î - «W.-» gm it e.<br />
une<br />
n *'<br />
A<br />
Câpre<br />
baraui<br />
grande<br />
Da<br />
r eu- ion du<br />
^Œ„%onrrcxamen solide;.<br />
'e en jîà^îëï sur le côté<br />
com fliunir.aUon n" W-<br />
pporteur, M-<br />
TniagueV<br />
«fir-Tfi-ïïS.<br />
Wiincc<br />
la<br />
Gagnant, Latude, M ^ n,lev=ue, 7U,<br />
^.Dodson;. 3, Remember, 8,<br />
9,r.hanteiwy ; ,<br />
« N. '^f \V-, Caucase. U>; Corio<br />
iU iMulueï'' Snkut Thionvillo M, »<br />
ri.fiX?'aiment Duval. C ort8lan, h*<br />
ParMOue, lOjbew ^ ,, ,, ,,, 1<br />
MARCHÉ DE BORDEAUX<br />
Du 26<br />
43 90 ; Cor-<br />
Lourdo.<br />
boil,<br />
Bœufs<br />
95 fr.<br />
Vaches<br />
85 fr.<br />
Moutons '.moues<br />
lus .) '^l" s IVt'il.<br />
nenès, M ; vendus, I9t, de 70 à<br />
nenées, 18 ; vendues, 16, de 60 à<br />
Vfli -, vendus, 538, do<br />
80 à<br />
105 fr. les -u KiloslbU<br />
, „„ a vend"<br />
Saludoui ~.V;»Jfl ,m ;} sl ,,„x marque, 50<br />
Artierçons.<br />
marnuo Optlrna-<br />
„ 90 r., rcons, ••>" o..-i (inliion "<br />
uioiir, ^0 MI iv>' . , s ,,,,1,1111. 1<br />
livrer! «n* 1 * 1 - h „„ PrW<br />
cuveaux,<br />
DU (requins<br />
L0,lt- u pr. sno sacs «^-"" !<br />
Us à l«<br />
'<br />
M kilos e-<br />
MARCHÉ-FOIRE U'AGKN<br />
Du 25 <strong>avril</strong>.<br />
Coïncidant avec la fôte de l'ôvangôliste saint<br />
Mare et favorisée par uno journée splendido<br />
fr. Les animaux<br />
de boucherie subissent également cotto<br />
hausse, et la viande en qualité ordinaire, qui<br />
s'est vendue cet hiver o fr. 80 lo kilo, est passée<br />
à 1 fr. 60 le kilo en ce qui concerne les bœufs,<br />
Los autres animaux sont également en rapport.<br />
Les expéditeurs, malgré les hauts cours,<br />
achètent toujours Iwaucoup do bestiaux ; les<br />
moutons se payent de 25 à :!,5 fr. la pièce, suivant<br />
leur force ; les agneaux, rie 12 à 15 fr.;<br />
porcelets, de 30 a 35 fr., suivant la grosseur ><br />
nourrissons, do 15 à 18 fr.; los cochons «fus so<br />
payent de 48 à 50 fr. lés 50 kilos.<br />
Cériales. — Beaucoup de vendeurs sur échantillons<br />
; au marché, la hausse ne se produit,<br />
malgré la surélévation des droits d'entrée. L«<br />
tableau noir ne fait ressortir que les prix suivant:<br />
lié fin, lrc qualité, 10 fr.; 2fl 15 fr. les<br />
80 kilos ; maïs roux, 13 fr. {$'; mais blanc,<br />
12 fr.; avoine- de 10 fr. 50 à 11 fr. les 50 kilos ;<br />
lèves de 14 à 15 fr. l'hectolitre ; haricots de<br />
13 à 15 fr., cet articra a subi une baisse ; pommes<br />
de terre, «4u 5 fr. 50 à 6 fr. 25; orge, 13 fr.;<br />
seigle, 14 ft\; maïs à balai, 7 fr. 80.<br />
Volailles. — Approvisionnement considérable<br />
au marché, prix eu forte hausse; dindes de<br />
14 à. 16 fr. paire ; chapons, de 7 à 8 fr.; poules<br />
de G a 7 fr.; poulardes de 5 à 6 fr.; poulet* SB<br />
2tr. 75 à «3 lr. 50 ; cet article a augmorUÉ considérablement;<br />
canards, de 3 fr,<br />
T.> à 5 fr.; pin-<br />
Milftfet Qe 6 a 7 fr.; pigeons, de i fr. à 2 fr. Suivant<br />
la qualité et 1« grosseur : Lapins, de 1 fr, 25<br />
à 1 fr. 75 la pièce ; œufs de poules, 0 fr. 60,<br />
' la<br />
douzaine; veufs d'oio vieille, 0 fr. 80 la pièce ;<br />
d'oie jeune, 0 fr. 40; de cane mulâtre, 0 fr. :W;<br />
de cane comrnUttc, 0 fr. 20; garantis à l'éclo-<br />
-sion.<br />
g——— WIIIMIIHWW<br />
'<br />
BOURSE<br />
DE PARIS<br />
Du 26 Avril <strong>1894</strong><br />
(Par dépêche, télégraphique]<br />
'i,U COMPTANT<br />
I 0/0 1891 00 00<br />
t 0/0 perpétuel. • • M) 75 ,<br />
3 0/0 amonmsabls 99 90<br />
4 1/î OiO 1S8Î U)J »î<br />
Tuais 89 3 1/2d. c. "s<br />
U'4<br />
anglais e. f fA 0/0 too oo<br />
gm,V, t. d" |2!> p, m 00<br />
Villa l'aria 18«S b46 i 0<br />
— Ui6!> 426 00<br />
1 — 18T, 418 CO<br />
.1 - (871 KO 09<br />
Si — ttve se n<br />
g ) - 1886 4Ï9 4o<br />
S; Foncières.„isr; sim oo<br />
'm\ — 1379 iô<br />
s - issj *» m<br />
ol - i* lf - m 75<br />
(Commun....<br />
1 ©i9 490 Ot)<br />
— 1880 «86 00<br />
'•Midi<br />
461 M<br />
rtanquo.Ae,, ^ABW» J cïicmnts 2 1/2; avances!<br />
1/2. - O i:'is ll.imnoiii'K, 121 12 a 122 3|4<br />
,Oriâao». .<br />
Nota v . . . .<br />
i<br />
1<br />
(TuBlon) .<br />
1 Ouest<br />
Usi<br />
iROue-Queirna. .<br />
? llist-Algeneii.. .<br />
o 'Ouest- AlfrOrif ti<br />
•j /SaraKSffiO. . . .<br />
«INeca Ektiagne .<br />
if ILornnardane. .<br />
glf'or'ttipais. . . .<br />
[suez<br />
Ip'anota* 5 0/0. .<br />
' Pftharfla i.ooo. .<br />
! Panama a 1 llb.<br />
i Panama à lots,<br />
noi) llheres. .<br />
pt*fr ancien..<br />
con»oiid«..<br />
Corn o<br />
no<br />
m oo<br />
462 25<br />
461 7b<br />
459 C0<br />
446 C0<br />
426 00<br />
tW<br />
m oo<br />
2ît> co<br />
31S 75<br />
m so<br />
Kiti oo<br />
25 50<br />
28 50<br />
ICI 00<br />
,000 11)<br />
ît'U 75<br />
52 50<br />
99 72<br />
A TERME<br />
» 0/O , i<br />
e ,'<br />
Italie 5 0/0 , .<br />
Bspa*r«»ff i 6/OKx.<br />
petfùitai» 3 m,<br />
KURK18<br />
» 0.0 1SS0.<br />
- i 0/0 1889.<br />
rtonaria 4 0 o or .<br />
Autricne * (M or. .<br />
para i là<br />
t'ana. de Prance<br />
Crédit fonciftr.. .<br />
Coin or nat- d es-.<br />
Kannu'j du Pans..<br />
Crédit lyonnais..<br />
ocieié jreiwaie.<br />
Banfaufl<br />
i". fScom-<br />
H"r,'i. 'r. éjjypi'. .<br />
Crédit momliér., .<br />
00 00<br />
99 80 !<br />
99 82<br />
'0? S? :<br />
(Oî I<br />
I<br />
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64 30<br />
00 00 :<br />
000 00 |<br />
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051 Î0 I<br />
97 50 i<br />
97 37 i<br />
2: 05 !<br />
4050 Ci 1<br />
950 00 i<br />
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«70 CO<br />
Ji i, K)<br />
»bfl 25<br />
0' 0 00<br />
465 «O -<br />
00 00<br />
Banq. imp'- aut.<br />
Banq. ottom»«t«. ,<br />
§?Kàns.<br />
Midi<br />
l f'.-L.-Médit.<br />
lOuest<br />
S Eat<br />
o/Hône-Oe-.-^li..<br />
ç 4,H«.- M'tèfien..<br />
< l'.ïieridiûnaux ..<br />
(Autrichiens.. .<br />
Lomnards.. . .<br />
Saraposs»,. . .<br />
Noni-Esoagne<br />
Porutwi .. . .<br />
Sue»<br />
pHaftS<br />
OU à. louer maison<br />
a.vtt'.tue de .Muret; écuries<br />
granne au dessus, logement,<br />
grande cour et jardin. Douerait<br />
servir pour entrepôt ou<br />
industrie.<br />
Le propriétaire échangerait<br />
cette maison contre «.«a' Autre<br />
à Toulouse.<br />
A louer<br />
de ia Dalbade,<br />
apparréttient au 1"<br />
sur une<br />
«*œt ; salon, salie à manger,<br />
trois chirubres à coucher, trois<br />
chambres de domestiques. 11-<br />
sine. gàletis, cave, etc.: au<br />
HMM|<br />
LE NUMÉRO 5<br />
CENTIMES Organe c^viotlclioio. do Défense Sociale et, 2F$Lolicjio"U.SQ<br />
LE NUMERO 5<br />
CENTINtE<br />
~* RÉDACTION ET ADMINISTRATION a Toulouse, 2, me du Salé<br />
ABONNEMENTS<br />
Trois mois Six mou On an<br />
liautû-Garonne et depnrtémarit3 limitrophes. .... . 6 fr. Il 'r. HO fr.<br />
Wpartomenta non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr.<br />
Et-raneor (Union poatalt) lo fr. 20 fr. 40 ït.<br />
Les abonnements partent dos 1 er et lfi de chaque mois et sont payables d'avance.<br />
Toute dtmunde de changement d'adrcsxc, dvU être accompagnée, de 0 lr. 50.<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Catuai Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orienmkis<br />
Gers. Hautes-Pyrénées, B X( ' s -Py rénées, La/?ae.s<br />
TP»n-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
Haute-Garonne, Arièg&<br />
i ...uon du matin spéciale à Touhusô<br />
IE SPlCIMi aboutissant dans nos BmrmwM.<br />
fflKigaaaMMMMIM<br />
ANNONCE<br />
Annonces ù la 4" page (9 colonnes & la pageu, rneeii .iistJIItMOii UoS ilinillt'l, .llbW lr» lllsiO'Ol u 'S i '<br />
Un journal peu connu, qui se prefend<br />
oatkeiiquê ei dont l'existence à toujours<br />
paru des plus énigmatiques, l'Observateur<br />
français, écrit ceci à propos de la eéremonie<br />
on l'honneur de Jeanne d'Arc qui a eu<br />
lieu dimanche dernier à Notre-Dame :<br />
lie droit, l'arebuvéquo de Paris avait seul la<br />
direction, la police et la responsabilité dans<br />
cette fonction, en somme purement religieuse.<br />
Il s'en est déchargé sur la société d'admiration<br />
mutuelle connue sous le nom de « Comité catholique<br />
», sur cotte réunion d'éclopés de la<br />
politique réactiennaire qui fonctionne rue de<br />
Grenolle et où la graine de stthisme lève aveo<br />
une si persistante' vitalité. Le résultat a été ce<br />
que nous avons vu.<br />
On dit que lo gouvernement républicain est<br />
méchant : nous n'y cootredisons pas. Maisilest<br />
surtout stupide. Il s'en va, frappant d'une suspension<br />
de traitement un archevêque qui est<br />
un modèle de modération, de piété noble, de<br />
générosité flore et de oharitablo désintéressement,<br />
et il parmot au général Sanssier et à<br />
viigt généraux en nniforme d'aller jouer, à la<br />
suite de M. Keller, le rôle secondaire de figurants<br />
dans une cérémonie où Mgr le duc do<br />
Chartres et son fils le prince Henri, Mgr le<br />
comte d'Eu, M. do Charette, ce rallié d*un autre<br />
cêté que nous, et surfont M. Relier tenaient<br />
le premier rang.<br />
Nous demanderons simplement à l'Observateur<br />
— ce nom sent singulièrement<br />
la rousse —- qui empêchait le chef de l'Etat<br />
et ses ministres de prendre à Notre-<br />
Dame la place à laquelle ils pouvaient<br />
prétendre ot que personne n'a songé à leur<br />
disputer ?<br />
On avait voulu faire delà fêté de Jeanne<br />
d'Arc la fête de tous les Français.<br />
Est-ce donc la faute de M. de Charette,<br />
do M. Keller eu du duo de Chartres si<br />
nos gonvernantsont refusé de s'y assoeier<br />
par Jour présence, et s'ils se sont placés<br />
hors la France, ee jour-là?<br />
Ët quels meilleurs Français pouvaient<br />
fêter Jeanne d'Are, l'héroïqne sainte de<br />
Lorraine, que nos généraux, que Keller,<br />
le vaillant soldat d'Alsace; Charette, lo<br />
colonel des zouaves ; Cazonove de Pradines,<br />
la noble mutilé de Patay, et ee due<br />
de Chartres epii, cachant son titre, vint,<br />
en 1870, défendre le so! de la patrie sous<br />
le nom de l'un de ses plus glorieux ancêtres,<br />
Robert Le Fort?<br />
Si YObservalear en connaît de meilleurs<br />
dans son enfeurage, qu'il les nomme.<br />
Sinon qu'il se taise.<br />
Car ce qu'il -vient d'éerire est une véritable<br />
infamie que la République aurait pu<br />
payer très cher et que la Lanterne s'empressera<br />
certainement de reproduire.<br />
J. Il.-M.<br />
atgfiaa<br />
L'ESPRIT PIOUVI<br />
La Librre Parole a eu l'idée de demander<br />
à nos députés ce que l'on<br />
pensait faire de l'esprit nouveau<br />
dans leur département.<br />
Voici quelques-unes des réponses<br />
obtenues ;<br />
H. do îîaudi-y d'Assorç<br />
— Mes électeurs, nous répond le vaillant<br />
député de la Vendée, n'ont jamais ajouté<br />
foi aux paroles de Spuller. Ils pensent que<br />
l'esprit nouveau est une formule destinée<br />
à attraper les niais.<br />
Quant à moi, ajoute M. Baudry d'Asson,<br />
je suis assez vengé de l'attitude qu'une<br />
certaine partie de la droite a cru devoir<br />
garder vis-à- vis de moi, par le refus de<br />
Mgr l'archevêque de Lyon d'accepter le<br />
contrôle des agents gouvernementaux pour<br />
la comptabilité des fab/riciuës.'<br />
SI. l'abbé Lentyrc<br />
ni. (ïoussot<br />
— Les électeurs de ma circonscription,<br />
nous îépond M.Cloussot, n'ajoutent pas foi<br />
aux oarole.s des ministres, mais, en la cirom4ai.ee,<br />
iis MIÏ*. ctmil, et ils ont raison<br />
d'affecter de croire aux déclarations do M.<br />
Spuller sur l'esprit nouveau. C'était à co<br />
, dernier 0- ne pas leur fournir d'armes contre<br />
son gouvernement.<br />
1 guant aux catholiques do ma circonsoriptiOB,<br />
ils sont trop intollligeiits pour<br />
avoir cru, eux aussi, à l'esprit nouveau.<br />
*!. Ikt'eldrior de Vogfûé<br />
M- Melchier de Vogiip" n'a fait qu'un très<br />
court séjour parmi ses électeurs.<br />
_ Ce sopt, nous dit l'éminent académicien,<br />
a veç son amabilité accoutumée, do<br />
braves montagnards qui ne comprennent<br />
pas grand'chose à la politique et qui, lorsque<br />
je les ai quittés, attendaient la pluie<br />
avec plus d'impatience que les déclarations<br />
ministérielles.<br />
Ils veulent la paix religieuse et ont accueilli<br />
les promesses de M. Spuller avec<br />
une satisfaction non mêlée de méliance.<br />
Quant à la loi sur les fabriques, elle a<br />
provoqué beaucoup de protestations dans<br />
ma région.<br />
M. Clusei-et<br />
Chez M. Cluseret, on ost tolérant et partisan<br />
de la liberté de conscience, mais l'esprit<br />
nouveau ne donne pas plus confiance<br />
aux catholiques qu'aux anticléricaux. Ce<br />
qui excite la colère, c'est la l*i contre la<br />
presse qui est pour les électeurs synonyme<br />
de loi do réaction.<br />
M. Clovis Hugues<br />
— L'esprit nouveau?... s'écrie-t-il avec<br />
son accent si joyeusement marseillais,<br />
c'est à la buvette que vous le trouverez I...<br />
U faut que vous sachiez que ce n'est pas<br />
la première liquour qu'on fabrique au Palais-Bourbon.<br />
Nous avions déjà la liqueur<br />
centre gauche; ça se fabrique avec de l'eau<br />
de Seltz, du sirop et banyuls. C'est très<br />
boa, vous «avez, et assez digestif. On en<br />
consomme beaucoup.<br />
Quant à la liqueur esprit nouveau, c'est<br />
moi qui en ai fourni la formule, * la suite<br />
des déclarations de Spuller.<br />
Ça se fait avec de la bière badoise, du<br />
lait (pour rappeler le drapeau blanc) et<br />
deux iiqueurs au choix, pourvu quo l'une<br />
soit bleue et la seconde rouge.<br />
Malheureusement, personne ne peut avaler<br />
ca...<br />
Le Figaro croit connaître l'impression<br />
produite à Rome par la poursuite dirigée<br />
contre Mgr Coullié. Elle a été désastreuse.<br />
L'archevêque devait ètraeréé cardinal<br />
en même temps que Févêque d'Autun.<br />
Aujourd'hui, tout est remis en question.<br />
Le prochain Consistoire est fixé au 18<br />
mai, et l'on ne peut plus dire quelles nominations<br />
y seront laites.<br />
On écrit donc do Rome au Figaro :<br />
J'ai lo regret de dire qu'on en est encore<br />
à se demander s'il sera créé des cardinaux<br />
français. Léon XIII devait, comme on sait,<br />
donner le chapeau à Mg-r Perraud, évôque<br />
d'Autun, en même temps qu'à Mgr Coullié,<br />
archevêque de Lyon. Mais la malencontreuse<br />
affaire des « fabriques » est venue<br />
se jeter k la traverse et tout compromettre.<br />
Quand Mgr Coullié était à Rome, il y a<br />
environ deux mois, on l'avait trouvé passablement<br />
irrité contre le gouvernement<br />
français.<br />
ên espérait, pourtant, qu'il suivrait les<br />
conseils de modératian et de résignation donnés<br />
par le Vatiean.<br />
Vous savez le reste.<br />
Dans ces conditions, Léon XIII,, en donnant<br />
le chapeau à l'aichevêque de Lyon,<br />
aurait l'air de vouloir entrer en lutte avec le<br />
cabinet de Paris. Du môme coup, il devient<br />
difficile d'accorder lo pourpre à Mgr Perraud,<br />
évôque suffragant du diocèse dont<br />
Mgr Coullié est le chef.<br />
Ce contre-temps contrarie profondément<br />
le Pape, qui, devant accorder le chapeau à<br />
un Allemand et à un Français, voulait<br />
aussi le donner à deux Français.<br />
Le fait est d'autant plus regrettable, que<br />
plusieurs membres, du Sacré-Collège, — entre<br />
autres les cardinaux (Jreglia, Aloïsi,<br />
Parocchi, Yannutclli, — sont notoirement,<br />
hostiles à lapalilique de Léon 'Xlli-pqr rapport<br />
à la Frciwe.<br />
r- Voyez, disent-ils aveo quelque raison,<br />
à quoi sert cette attitude bienveillante. Le<br />
gouvernement républicain donne an Souverain-Pontife<br />
d'étranges témoignages de<br />
reconnaissance.<br />
Nous croyons que le Figaro est très, avd<br />
informé, quand il dit que lrj Souverain-<br />
[ Pontife recommandait à nos évoques la<br />
résignation, au au jet 4a la loi sur les fa-<br />
1<br />
briques,<br />
— On trouve dans ma olreonsfli'iptiQn,<br />
Mais Hous comprenons que certains<br />
nous dit-il, quo l'esprit nouveau se irianifeste<br />
par dos « impatiences regrettables. »<br />
membros du Sacré-Collège — et non des<br />
Ce qui arrive à Mgr Coullié prouve que | moins éminonts — se demandent quels<br />
Je o-ouverneuiont a des paroles et des actes<br />
qui jtt e'^Pf'dent pas étroitement...<br />
; avantages retire k religion d'une attitude<br />
i qu'on déclare avoir été prise uniquement<br />
j nour elle.<br />
Si «ïuïUori<br />
I 1 R&ft &ÙI<br />
• »<br />
M. Juliien, député radical do Lolr-et-<br />
., i<br />
Cber, bondit au seul mot d'esprit nouveau:<br />
A aucun prix, s'écrie-t-il, mes électeurs<br />
l.J;\ liai l'O Henry<br />
no veulent entendre parler d'esprit nouveau<br />
qui est pour eux synonyme d'esprit de<br />
On sait que la mère 8'Etnilè Henry, accompagnée<br />
du docteur Goupil, fait dey<br />
réaction.<br />
i<br />
— Auraient-ils donc pris au sérieux les visites aux jurés qui doivent p,ronc,n.i;ey sur<br />
déclarations do M. Spuller? demandonsnous<br />
à notre interlocuteur-<br />
ls sort ȕe son tils, d,ans le but d'exciter leur<br />
pipé, M. le docteur ûoupil a été amené à<br />
— Pris au sérieux 1 répond^il en hésitant.<br />
ce sujet à faire à l'un de nos confrères des<br />
Puis, avec plus d'assurance:<br />
déclarations sur l'état mental de Emile<br />
Ces déclarations les ont, du moins, vif<br />
Henry.<br />
veinent inquiété*. J'ai iv<br />
» Ce n'est pas pour Mme Henry seulement<br />
que je plaide, c'est la cause de toutes<br />
les mèros, do tous los pères de famulp<br />
que je défends ici. »<br />
1 Nous avons reproduit les passages de la<br />
Politique coloniale relatant le séjour d'Fmilo<br />
Henry à Cayenne, dans le but de délivrer<br />
Pini' et consorts. D'après le Figaro,<br />
un Emile Henry a bien séjourné à Cayenne<br />
à. l'époque indiquée par la Politique' coloniale,<br />
mais cet Emile Henry n'avait que le<br />
nom de commun avec l'auteur de l'attentat<br />
du café Terminus.<br />
NOS<br />
Par Fil Spécial<br />
CONSEIL DG CABINET<br />
Paris, SS <strong>avril</strong>. — Los ministros se sont réunis,<br />
ce matin, au ministère des atl'aires étrangères<br />
sous la présidence de M. Casimir Périer.<br />
Le conseil a examiné le projet de loi présenté<br />
par M. Jonnart sur les tarifs de transport.<br />
Plusieurs membres devant être absents samedi,<br />
le conseil s'est ajourné à lundi.<br />
A PROPOS D'UN MARIAGE<br />
Paris, 26 <strong>avril</strong>. — Suivant le Matin, on assure<br />
dans l'entourage du rsar que le grand-duc héritier<br />
Nicolas-Alexandrowitch, après son mariage<br />
avec la princesse Alix da liesse, visitera<br />
les principales cours d'Europe et séjournera<br />
quelques jours à Paris. Cette dernière visite<br />
aurait d'autant plus d'un sortance que c'est la<br />
première fois qu'un membre de la famille impériale<br />
se rendrait ofllciellement en France depuis<br />
le rétablissement de la République.<br />
D'autre part, on mande de Saint-Pétersbourg,<br />
à la Qazette de Cologne :<br />
« Les dispositions relatives au retour du<br />
grand-duc héritier sont modifiées. Le czarewftch,<br />
de môme que le grand-duc Serge et la<br />
grande duchesse Papul demeureront, probablement,<br />
encore deux semaines à l'étranger. D'ici<br />
là. U est possible que l'on annonce les fiançailles<br />
d'un autre grand-duc avec la petite-fille de<br />
la reine d'Angleterre.<br />
Enfin, le correspondant du Daily-News à Berlin<br />
dit quo des avis de Saint-Pétersbourg annoncent<br />
que lo tsarévitch, daas'son voyage, retour<br />
à Saint-Pétersbourg, visitera la cour de<br />
Berlin. On assure que le prince a invité l'empereur<br />
Guillaume à assister à son mariage.<br />
.1 *0".IÎ* Xï a d a. a «-> o ai*<br />
Paris, 26 <strong>avril</strong>. — ne Toulon au Figaro ;<br />
« Le ministre de la marine vient de donner<br />
l'ordre à l'école de pyrotechnie du port de<br />
Toulon de préparer un chargoment pour Madagascar<br />
de 200,00* cartouches Lebel modèle 1886<br />
et 2,§00 obus pour canons de 14 centimètres à<br />
tir rapide.<br />
« Ces munitions seront embarquées sur un<br />
steamer spécialement affrété qui partira de<br />
Toulon le 5 mai prochain avec une troupe<br />
pour la Réunion, Diego-Suarez et.Madagascar. »<br />
La France et la Belgique au Tonkin<br />
Bruxelles, 26 <strong>avril</strong>. — D'après le Patriote, les<br />
délégués français auraient indiqué nettement<br />
que la France ne ratifierait pas l'annexion de,<br />
IKtat indépendant du Congo à la Belgique<br />
Suivant l'Etoile, le différend ne poi^ôr-iit'nufi<br />
sur une question de délimitae.-011 du"territoiro<br />
qui, le cas échéant, sers 1 .; soumise à la média<br />
ion des puissances, signataires du traité<br />
lîBrliii.<br />
Regrettables Incidents<br />
Pqris, s># <strong>avril</strong>. — Des Incidents viennont de<br />
se produire à Carrières-Saint-Denis où depuis<br />
tort longtemps, le curé et les paroissiens sont<br />
eu hostilité. Au cours de l'enterrement d'une<br />
dame taureau, quelques individus ayant afttrçaè<br />
que M, l'abbé Gassiat avait craché sur la<br />
patène et prolôrô des insultes contre oux, ce<br />
dernier a eru devoir protester et leur reprocher<br />
leur conduite. U y eut alors des cris, un corps<br />
a corps violent et le chantre, lui-même, abandonnant<br />
ses insignes, sa retira, La cérémonie<br />
ne put être achevée.<br />
Toutefois, à )« prière du mari de la aôfurjte<br />
le ouré Çfisseiuit à accompagner le corps au<br />
çavneiière. Là, des cris avant été proférés contre<br />
M. l'abbé Gassiat, il protesta de nouveau.<br />
M. creux, maire, le prit alors par le bras et lui<br />
ordonna, au no,m do la loi, de sortir du cimetière,<br />
Le curé, devant l'hostilité croissante de<br />
ta foule, dut se retirer; U a déposé une plainte<br />
au parquet do Versailles contre le malro.<br />
La Misère en Perse<br />
Londres, 26 <strong>avril</strong>. — Le Standard annonce,<br />
d'après des télégrammes do Meshed que la misère<br />
dos habitants oauso des désordres très sérieux<br />
dans cette partie do la Perse. Uno pharmacie<br />
tenue par un Russe a été saccagée et<br />
brûlée. Les troupes sont impuissantes à maintenir<br />
l'ordre que les autorités ne prennent<br />
aucune mesure pour rétablir.<br />
Ollosos out co<br />
, ort aui dvlUt endroits uu laissa<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
s<br />
ir les relations el les<br />
subsister aucun doute s<br />
agissements de l'inculpé.<br />
D'autre part, son tilro de rédacteur principal<br />
indique qu'il était depuis plusieurs années<br />
déjà employé au ministère do la guerre. Ou<br />
l'ait mémo remarquer que tout en exerçant ses<br />
fonctions il avait pu, sans être inquiété, diri-<br />
1 moment une revue indépendante, la<br />
socialiste. En un mot, il n'est pas un<br />
liste do la dernière heure. Il<br />
y a long-<br />
, qu'ouvertement ii avait fait àcto d'adlà<br />
ranarchisme.<br />
U était ami d'Alexandre<br />
i et deZod'-Axa et rédigeait, à Vlin- Deliors,<br />
uyanto mémoire, des entrefilets auouymais<br />
virulents,<br />
uans les groupes do jeunes littérateurs anarchistes,<br />
par son mode, Fénéon passait, avec<br />
Cohen, pour un des plus intrausigeants. Il entretenait<br />
des relations suivies avec l'autre fraction<br />
anarchiste, celle des prolétaires, les vrais<br />
révoltés.<br />
Sa situation, au ministère da la«guerre qu'il<br />
devait à lies relations de parenté et dont il<br />
avait grand souci, lui servait à masquer ses<br />
opinions révolutionnaires. Son bureau, rue<br />
Saint-Dominique, servit do cachette aux papiers<br />
et documents anarchistes que rochorchait<br />
la police.<br />
Fénéon avait un domicile particulier, rue<br />
Lepic.<br />
G est uu jeune homme do 28 k 29 ans, grand,<br />
blond, los traits énergiques. Son arrestation<br />
a produit tant dans le petit monde ministériel<br />
que dans les groupes anarchistes, une vive<br />
émotion. Ou so demande comment il était<br />
possible que Fénéon n'ait été arrêté qu'aujourd'hui<br />
alors.que depuis longtemps il s'était<br />
désigné lui-même & l'attention de la-police par<br />
il 5 relations avec tout le personnel anardo<br />
cavalerie admis à l'Kcolo supérieure de<br />
guerre. Cette infériorité est duo, paraît-il, au<br />
au défaut de préparation de ces officiers au coucours<br />
annuel, ot constitue pour l'avenir un<br />
danger dans la collation des grands commandements.<br />
11 est question de certaines mesures<br />
do réforme pour remédier à cet état de choses.<br />
Nice,<br />
<strong>avril</strong>. — Lo général Perron, inspecteur<br />
général, a passé, hier soir, la revue do<br />
toutes les troupes du département, réunies sur<br />
la promenade dès Anglais. Environ 6,000 hommes<br />
ont pris, part à cette revue. Une foule nombreuse<br />
les a acclamés.<br />
La nouvelle do l'arroi<br />
pans,<br />
euli<br />
rappel<br />
Périer<br />
u a été amené a la prélecture se<br />
ize heures, M. Lépine, accompas<br />
ïavard et Puibaraud<br />
. son interrogatoire,<br />
m aurait fait, paraît-il<br />
a procédé<br />
luiuspiuûs<br />
éiraGgan es Frases<br />
99 <strong>avril</strong>. — A propos do l'arrestation<br />
r ouée d'un officier allemand, inculpé<br />
mage à Marseille, la Pairie, après l'JSc(arc,<br />
i qu'il y a quelques jours,<br />
M. Casimir<br />
déclarait à un de ses rédacteurs qu ll<br />
n'y avait pas un mot de vrai dans la nouvelle<br />
donnée par quelques journaux.<br />
« Noire confrère no met pas en doute que le<br />
président du conseil était alors sincère, mais<br />
il ajoute : « La moralité qui se dégage de cet<br />
Incident et qui est bien plus grave que l'incident<br />
lui-même, c'est qu'il y a dans le cabinet<br />
un ministre qui a une politique personnelle et<br />
qui ne communique pas à ses collègues les<br />
nouvelles les plus importantes de son département,<br />
lie .ministre, nous pourrions le nommer,<br />
M. Casimir Périer le connaît sans doute à cette<br />
heure ; il sait également que 'ce collègue<br />
trouve, sans doute, trop éloignée la présidence<br />
du -conseil, et qu'il va chercliur, dans un but<br />
que nous n'examinerons pas peur l'instant, les<br />
Inspirations plus près de lui. »<br />
La Liberté, revenant sur l'arrestation du malien<br />
von Seel, dit qu'aucune charge sèa<br />
été relevée, jusqu'ici, contre lui.<br />
rus<br />
d'iuit<br />
is. à .la prélecture, on ob<br />
cret à cet égard. On dit<br />
ions sont imminentes,<br />
io du ministère de ia eu<br />
miel<br />
servi<br />
ue<br />
jor pi<br />
rieuse n<br />
Certai<br />
me ne je<br />
tcllectui lies. L'<br />
3 le présentent comités<br />
ses facultés incontiuue.<br />
e,<br />
été par M- Clêa<br />
était exacte-<br />
.1 de troisième<br />
,500 francs. H a<br />
est entré aus-:<br />
uerrè.<br />
re, on a trouvé<br />
:s dangereuses,<br />
et de<br />
Vo<br />
« Louisà<br />
Turin, t<br />
donc âgé<br />
sonnalité<br />
des écriva<br />
1883, il fré<br />
tin, les ré<br />
l'on a trouvé les preuves<br />
Fénélon.<br />
tions pratiquées à son doi<br />
e ont été faites par M. Be<br />
commissaires!<br />
e. Le<br />
de ia<br />
licite<br />
Roubaix, se <strong>avril</strong>."—' Il n est "Bf<br />
hier, q;ie d'une double arrestation pi<br />
nage opérée à la douane.<br />
Dimanche dernier, à 5 heures du i<br />
habitants de .Mouscron, François<br />
François Seynave, furent arrêtés à<br />
Meur'iel.i à V/attrelos, à proximité<br />
tièro,<br />
pigeo<br />
porteurs<br />
is Yovag<br />
d'un<br />
lit, depuis<br />
mr espion-.<br />
et<br />
ère<br />
onnze<br />
panier contenant qu<br />
de, leurs réponses em<br />
p:<br />
ils comol<br />
suivi<br />
'autor<br />
mme<br />
Mi ni<br />
I.o<br />
xandre Fénéon es<br />
mç»is, en 1801. 1<br />
t Fônéôn est une<br />
de la jeune gêuén<br />
tes symboliques,<br />
ament, au ouartier<br />
î ne<br />
1 est<br />
pertion<br />
e P<br />
en<br />
ires.<br />
ire, dont<br />
lit raser<br />
î son me<br />
exacteme<br />
ivair, uns<br />
il aceen-<br />
;a inousîton<br />
une<br />
M jeune<br />
it ainsi à<br />
It ianiais<br />
it»n<br />
à la<br />
L'a n'ai<br />
une<br />
;trés<br />
•e va<br />
compt<br />
i oec<br />
; et Seynav<br />
lourgmestn<br />
elle à Lille on faveur de ses<br />
ie croit pas être des espions<br />
oumise au ministère de la<br />
Dans une lettre, datée<br />
blique, le général (loggia<br />
Si calomnies dont il a été<br />
sur sou honneur de soldat<br />
it de l'espionnage, pour le<br />
-.rnement quelconque.<br />
et rem<br />
a contr<br />
et affir<br />
jkmaiî<br />
i u'un g.<br />
de Mouscron<br />
V i t i et i i o<br />
TaUeyrand-Périgord<br />
situât)<br />
M. de<br />
vont £<br />
ces d"i<br />
Wœst<br />
raoin<br />
mais<br />
cas. p,<br />
démit<br />
be ;<br />
mjoi"<br />
y lié, pour lequel<br />
entendu hier, s'e<br />
'IV e Siècle dit que la<br />
•d'hu'î, meilleure pour<br />
fui îles arrangements<br />
t bonne foi a des chanloins<br />
bonne pour M.<br />
ii. Donadièu, un tét<br />
montré très réservé;<br />
ifeiidrà, dit-il. En fous<br />
:rté prochaine, pour ce<br />
e duquel M. Dopiïer a<br />
aiaine.<br />
îtte ait,<br />
oyranc<br />
ie cell<br />
nette<br />
iX bel<br />
natioi<br />
ami<br />
avait<br />
ir en<br />
qu'il<br />
pour<br />
ianc,<br />
mps,<br />
aeis-<br />
DtSB!<br />
son nom.<br />
Lanam<br />
s anarcri;<br />
M. Salla<br />
lus tard s<br />
[•nier ; il {<br />
ritique c<br />
Bïalls<br />
a noqu'il<br />
On sait que i'anarcMsi<br />
ation, avec les perqui<br />
araït avoir amené celle<br />
Si<br />
Matha, dont<br />
ions qui ont s<br />
lu rédacteur pri<br />
rre, a été lui-mi<br />
r au moniant (<br />
a vi<br />
ifeiime<br />
j il<br />
Bôîssaud, bourars<br />
environ, Bôisi<br />
uu appartement<br />
même temps que<br />
us<br />
iU; ii -et<br />
il t<br />
d'aul<br />
car i<br />
la st<br />
nié toute la<br />
st probable<br />
ces anarchi;<br />
i maison es<br />
retô et le c<br />
journée<br />
que la<br />
tes rue<br />
t suive<br />
raciergi<br />
it ne<br />
mait qt<br />
lice espi<br />
de la Tournée<br />
par les<br />
à l'ordre d<<br />
uver<br />
ïenf:<br />
le nombre<br />
traiteslréeil<br />
lors qu'il<br />
plainte.<br />
Voici<br />
l'enfoui nain tenant, dama une i<br />
Olïllfai<br />
njt<br />
'La<br />
: de<br />
iurs<br />
s de<br />
Ledans<br />
les l'ciil<br />
gord el \V«'<br />
uni et qu'ils<br />
1er les traite<br />
songèrent aie<br />
tatibn et à<br />
partenant à<br />
traites de 50.<br />
eut deux trr.<br />
une, une M.<br />
mont, banc<br />
M. Lebaudv parut<br />
le Taleyrand-Pèriiieu<br />
que tout était<br />
> désormais écoutit<br />
la signature Lebaudy ; ils<br />
lire une campagne de proteaun<br />
visiteur se pi<br />
3t<br />
iquiétude<br />
r le visag'<br />
it les tonal<br />
uit demoi<br />
i du nouv<br />
irences, leurs allées<br />
s semblent démontrer qu'il y a eu ou<br />
va y avoir encore du nouveau. Uno grande conférence<br />
a eu lieu vers midi entre le préfet,<br />
MM. Cavard, Puybaraud, Girard, directeur du<br />
laboratoire municipal, et F'ôdée, commissaires<br />
de police.<br />
D'après les uns, on se préoccupera:<br />
sou des indications recueillies dé la<br />
procès Emile Henry. , . ,<br />
D'après d'autres rumeurs, 1 arrestation dp<br />
Fénéon revêtirait une extrême importance et<br />
il en serait déjà résulté la découverte d'engins<br />
et d'autres matières explosibles et môme, diton,<br />
tout un atelier de fabrication d'engins.<br />
Quoi qu'il en soit, on refuse<br />
" t, renseignement, tant au cabinet du<br />
sûreté générale et a<br />
qu'a a. ^, e .<br />
Mon spéciale est ouverte sur lo<br />
'<br />
jugo d'instruction Anquetil,<br />
>sâtt, instruit l'affaire do<br />
C J U n'-lt^uraot fP'yot, en est chargé.<br />
.''''i "i, in'sB prÔT'Uter ie moindre<br />
nslignenient sur Féoelon, qui a été<br />
après-midi à MazaS.<br />
toc<br />
t en raiveuue<br />
du<br />
absolument<br />
préfet<br />
au ministère<br />
es Affiches, MM.<br />
.ine comprirent<br />
:ie oourraient plu<br />
i port<br />
ifs à. f<br />
s'attacher certaines personnes apla<br />
presse, on leur distribuant dès<br />
000 fr. C'est, ainsi que M. de Cestl<br />
.ites sur lesquelles il on a rendu<br />
Ducret, une M. Lalou, une M. Duuier<br />
belge. »<br />
Deux perquisitions ont été faites, ce matin,<br />
chez un photographe, pour découvrir les clichés<br />
qui auraient servi à la fabrication des<br />
fausses' traites Lebaudy. C'est chez M. Lesavre,<br />
photographe, 14. rue Saint-Lazare, qu'ont<br />
été opérées ces perquisitions.<br />
On a saisi deux clichés, une traite et ùne<br />
lettre dans laquelle il n'était question que de<br />
M. Lebaudy. C'est le 14 mars que M. Wcestyne<br />
est venu faire photographier ces deux documents<br />
dont il a payé la photographie séance<br />
tenante.<br />
Ajoutons, que Mmelaprincesse do "<br />
de M. de Talleyrand n'est pas euco<br />
Paris.<br />
mmmœmBmamm<br />
otiicliîoiiaiitaiiii'cat<br />
iatior. d'un employé<br />
important du ministère de la guerre comme<br />
anareulste produit au Palais-Bourboû une très<br />
vive émotion. Les députés que nous avons pu<br />
Interroger — beaucoup no sortaient pas du<br />
bureau où avait lieu la nomination du la commission<br />
du budget — paraissaient très afioctés<br />
de ce que l'anarchie recruta des adhérents jusque<br />
parmi les fonctionnaires.<br />
Quelques-un» s'étonnaient, à ce sujet, qu'on<br />
pûl admettre dans les bureaux d'anciens rédacteurs<br />
de la lUivue indépendante socialiste, à laquelle<br />
appartenait, paraît-il, l'inculpé.<br />
Enlin, plusieurs manifestaient la crainte quo<br />
ce nef fit pas là uu cas isolé. Cela expliquerait<br />
assez, disait l'un d'eux, que les anarchistes<br />
soient presque toujours au courant des mesures<br />
prises contre eux, ot, par suite, en état île<br />
dépister les recherches dont ils sont l'objet.<br />
Toute l'après-midi, des commentaires fort<br />
vils ont été échangés au sujet de cotte alt'iire.<br />
{Les ûrulin nuv It'M sucre» ci<br />
aiiélaaset»<br />
On distribuera demain uno proposition de<br />
M. Georges Graux sur le régime des mélasses.<br />
Cette proposition conclut au maintien de<br />
l'exemption des droits pour les mélasses des<br />
colonies et possessions françaises et frappe d'un<br />
droit d"e douze centimes au tarif général, et<br />
do neuf centimes au tarif minimum, par degré<br />
.de richesse do saccharine absolu, les mélasses<br />
étrangères.<br />
A ce propos, mentionnons le bruit qui court<br />
qu'une proposition sera déposée, à bref délai,<br />
frappant l'es sucres coloniaux étrangers.<br />
I.'.liTCMiatioii An député Tr©«sH«£i»*<br />
Mi Michelin, député de la Seine, vient d'écrire<br />
au ministre de la justice qu'il désirait l'interpeller<br />
sur la mise à la retraite de M. M. Marion<br />
de Prou, procureur do la népu blique à N' uites,<br />
qui, on le sait, a été frappé récemment par le<br />
conseil des ministres pour. n'avoir pas constaté<br />
le flagrant délit à pi'opos de l'arrestation du député<br />
Toussaint.<br />
Vole! io texte de la demande de poursuites<br />
formulée contre le député Toussaint, par ie. procureur<br />
général près la cour de Rennes et traitsmise<br />
au président do la Chambre par lo garde<br />
des sceaux :<br />
« Rennes, 22 <strong>avril</strong> 180i.<br />
» Monsieur le président,<br />
« J'ai l'honneur de vous adresser uno Restez, n'ayez pas peur! »<br />
» Le gendarme Jurin, qui était le pius rapproché,<br />
répondit : « Je n'ai pas d'ordres à reces<br />
voir do vous; circulez mesdames!<br />
» Son interlocuteur<br />
aurait repris alors : « N'écoutez pales<br />
insolences do la gendarmerie. »<br />
» immédiatement arrêté, il fût reconnu pour<br />
être M. Toussaint, député de la 3» circonscription<br />
du 11" arrondissement de Paris.<br />
« Ces paroles, rapportées non seulement par<br />
ie gendarme Jurin à qui elles s'adressaient,<br />
mais encore par deux autres gendarmes qui<br />
ont formellement déposé, constituent l'outrage<br />
prévu par l'article 224 du code pénal et paraissent<br />
de nature à motiver des" poursuites. Le<br />
tribunal n'ayant pas été aussitôt saisi, j'ai l'honneur<br />
de demander à la Chambre de vouloir<br />
bien lever l'immunité parlementaire en ce qui<br />
concerne io député Toussaint.<br />
» Veuillez agréer, etc.<br />
» Le procureur général,<br />
» Signé : Charles (JIRAUD. »<br />
E,e» tarifs de tmnH\*®rt par chemin»<br />
de fer<br />
Voici les principales stipulations du projet<br />
sur les tarifs de transport par chemins de fer<br />
que M. Jonnart, ministre des travaux publies,<br />
a été autorisé par le conseil des ministres a<br />
déposer aujourd'hui à la Chambre, et qui a été<br />
' préparé par M. Coison, directeur des chemins<br />
de fer :<br />
» Lorsque les prix des transports des marchandises<br />
ont été abaissés, les taxes abaissées<br />
ne peuvent être relevées qu'après uu délai d'un<br />
an ;<br />
» ii pourra être inséré dans les tarifs des<br />
prix différents, pour différentes époques de<br />
l'année ;<br />
» Tout expéditeur qui, dans la déclaration<br />
d'expédition inscrit les mots « tarif réduit, tarif<br />
spécial » est présumé avoir demandé le bénéfice<br />
de celui des tarifs on vigueur, qui donne<br />
le prix le plus bas ;<br />
« Aucun tarif de pénétration ne pourra être<br />
établi qui ne s'appliquerait pas aux marchandises<br />
françaises similaires pour les mômes parcours,<br />
il ne pourra être établi dans les tarifs<br />
internationaux pour les marchandises en prd;<br />
venance on à destination des ports étrangers,<br />
aucun prix ferme comportant pour les ports<br />
français une taxe kilométrique plus réduite<br />
que colle des prix en vigueur sur le même ré<br />
seau pour les transports des mômes marchandises<br />
fentre les ports français et les hméines<br />
points de destination ou de provenance :<br />
de» réserves plus ou moins profondes, sur ieS<br />
réformes proposées par M. Burdeau.<br />
La presque unanimité, en revanche, repousse<br />
les conventions avec les chemins de fer comme<br />
représentant un emprunt déguisé.<br />
A peu près tout lo inonde exprime, l'opinion<br />
que s'!' fallait l'aire un emprunt de. 800 millions<br />
ou mémo d'un milliard, mieux valait le faire<br />
directement.<br />
Il est i remarquer quo<br />
M. Burdeau qui a<br />
longuement bataillé dans son bureau pour soutenir<br />
son projet a été battu par les radicaux.<br />
La journée est, on peut lo dire, un échec sé<br />
rieux pour le ministre des finances ; elle ne<br />
l'est pas moins pour certains collègues de<br />
M. Burdeau, comme M. Antonio Duboust, qui<br />
a fait dans son bureau, des effortfe " désespérés<br />
en faveur du projet, et qui a été battu.<br />
Tournées ministérielles<br />
Paris, 36 <strong>avril</strong>. — Le conseil a décidé de remplacer<br />
la réunion do samedi prochain par une<br />
séance qui aura lieu, lundi, à l'Elysée ; M. Casimir<br />
Périer, Burdeau et Marty devant partir,<br />
samedi matin, pour allor à l'inauguration de<br />
l'exposition de Lyon.<br />
M. Spuller présidera, le mois prochain, à<br />
Poitiers, l'inauguration des nouveaux bâtiments<br />
des Facutlôs de cetto ville. Cette cérémonie<br />
coïncidera avec le lendit dm lycées et collèges<br />
de Académie qui se tiendra te 13, M et ro mal.<br />
1Â 13<br />
Itm&kâtàaï d'au comlnctcar de train<br />
Parla, V* «e<br />
PWi* au r.e, de la même arme.<br />
•<br />
M, beuiin, gardé d'artillerie principal ue *e<br />
Classe % la direction do Vorsaillos, a été ÈltiSSé<br />
a<br />
I atelier de construction .le Tarbes.<br />
Dans l'état nominatif par grade ot par ancienneté<br />
dans lo grade d oi'llciors do toutes ar<br />
nies qui ont satisfait, on<br />
IS'Ji, aux examen»<br />
d'admission à l'Kcolo supérieure de, guerre, dut<br />
îbliê aujourd'hui à l'Officiel, nous taleVonal:<br />
oanltàîiiè Guerrier, du 108e d'inlanlcrt,, ;<br />
!,,s<br />
'<br />
; COUbfj, du oo ; Douce, du i le; Bourïo<br />
• Viucendon, du Mo; 'i'ardy, du<br />
crie et Prit 16h, du Via.<br />
nue lo général Hervé, commaneu<br />
considération de l'extet*<br />
S<br />
on<br />
once<br />
Je corps,<br />
le . ' tarriloire a surveiller en<br />
A!-'"Hc..i «cil inieei w ;; ,, m . iaox ,, 0 hrigad»<br />
ve.udem-, ver<br />
lè m dM gû<br />
à se prôlassor dai<br />
u'Icl<br />
lutro part. 1» ministre do la<br />
Uu la diuu.iuuou co.ataïuc<br />
oisive dan»<br />
le<br />
eutuloyi*<br />
ur région acguerïé<br />
s'est<br />
dus olflclori<br />
Parts, îS av<br />
la Seine et ph<br />
parlements ont dépose une proposition<br />
tendant à placer la ville de Paris et le<br />
tement do la Seine sous le régiras du<br />
commun au point de vue administratif.<br />
Dans l'exposé des mollis, les auteurs de la<br />
proposition protestent contre l'hintallation du<br />
préfet do la Seine à l'Hôtel de-Ville; ils y voient<br />
une provocation du gouvernement et uuo manifestation<br />
do l'esprit nouveau.<br />
Un faux jinclifialee<br />
M cunéu d'Ornano a écrit au ministre de la<br />
H/S ire Dourlui atmoucor qu'il comptait llnter-<br />
'icnèr sur m faux judiciaire-, il s'agit, paraît-il,<br />
ïùu iÛ<br />
n\ rendu par lo tribunal civil de<br />
?< , ,' r- i, emiiut qui, happé d'appel, aurait<br />
mii Sue li liou avaal do venir devant |n<br />
gUbi une mo u i<br />
Bordeaux a élevé<br />
K,S e i & tlïï«.UQ im le Prive»»,<br />
^^a\l: vauuiaiu, rûiwoleur on chet du<br />
Sii/jiaye universel.<br />
Nous disions, hier, quo dans'le», réglons olfl-<br />
Ç elles on<br />
>.. moutrait préoccupé de co but que<br />
"'• 'O'V'ial. ininisi.re de<br />
I intérieur, réputé par<br />
S"ï .Kalles oratoires, serait seul, samedi, à BOUutmr-<br />
I inU-a-pcUlui(„,, .l.iurès sur les menées<br />
anarchistes ; co qui n'est p,,- :,è aujourd'hui à la<br />
Chambre montre que i 6Jt l'exactitude do nos<br />
renseignements.' M< cashoo- r,,-,,,,-<br />
;l duinandé<br />
le renvoi a lundi de oetta diaeu sMou, el l'a obtenu<br />
sans peine; mais ou rwii % vm ,.„„. ,|,, ,,,,<br />
mauvais tour joué parle président du conseil<br />
à M. R.iyual, qui, décidément, jouit auprès de<br />
sos collègues d'une réputation quasi brillamment<br />
conquise a lit Chambre.<br />
Voici les résultats complets de l'élection des<br />
membres de la commission du budget par bureaux,<br />
spécialement, tirés au sort à cet effet aujourd'hui.<br />
Sont élus :<br />
1er bureau. — MM. Rouvier, Lockrov et Raiberti.<br />
2e bureau.<br />
— MM. Guieysse, Doumer et<br />
Pourquery de Boisserin.<br />
3e bureau. — MM. Delombre, de Kerjôgu et<br />
Deluns-Montaud.<br />
4e bureau. — MM. Terrier, Cavaignac ot Thomson.<br />
5e bureau. — MM. Cornudet, Bazille et Mon<br />
taut.<br />
6e bureau. — MM. Pelletan, Poincaré et Brisson.<br />
7e bureau. — MM. Salis, Leydet et Bastid.<br />
8e bureau. — MM. Maurice "Faure, Mesureur<br />
et Siegfried.<br />
9e bureau. — MM. Jules Boche, Georges Leygttos<br />
et Henri Boucher.<br />
10e bureau. — MM. Maurice Lebori, Guillemet<br />
et Charles Ferry.<br />
Ile bureau. — MM. Félix Faure, Cochery ot<br />
iioudenoot.<br />
L'après-midi entière a été employée à la nomination<br />
de la commission du budget. Le tirage<br />
au sort spécial des bureaux pour cette<br />
opération ayant eu lieu à<br />
1 heure, ce n'est<br />
qu'à 3 heures que l'opération réelle à commencé.<br />
Comme nous l'avions fait prévoir, la discussion<br />
a été fort longue.<br />
Klle n'a eu, en somme, d'intérêt que dans le<br />
1er bureau, où le hasard avait, placé M. Bouvier,<br />
président sortant de la commission des<br />
crédits; dans le 4, où était M. Cavaignac le<br />
champion des radicaux ; dans lo 6e, où le hasard<br />
mettait en présence M. Burdeau, ministre<br />
des finances, ot l'adversaire de sou projet de<br />
loi, M. Pelletan.<br />
M. Bouvier n'avait dans son bureau aucun<br />
candidat sérieux, bien que M. Léon Bourgeois,<br />
ancien ministro radical, y lût; mais M. Bourgeois,<br />
ainsi que M. Ribot dans son bureau, n'ont<br />
brigué aucune candidature, se réservant pour<br />
les commissions du travail qu'ils président.<br />
L'opération a été, dans ce bureau, relativement<br />
courte.<br />
Klle a été plus longue pour le quatrième et<br />
surtout pour lo sixième, qui n'a ou terminé<br />
qu'à 7 houros.<br />
fin remarquera que pas un ma'mîh'p de la<br />
droite n'a été élu; do mémo, il no s'y rencontre<br />
ni rallié ni socialiste.<br />
D'une façon générale lo projet du budget est<br />
assez mal àccuoilti. Les lio.-tilitès sont au nombre<br />
de 16. ..<br />
Ce sont : MM. Lockroy , Doumer, Pourquery<br />
de boisserin, Terrier, Cavaignac, Bazille, Moutant,<br />
Briwpq» jPcllelan. SaUs, l.e.yihit, Bastid,<br />
(<br />
aure,<br />
Maurice<br />
Ferry.<br />
Retient donc<br />
i î membres ré]<br />
Mais byaucuup u'accoptOilt lu<br />
Me tireur, Guillemet, (f<br />
utês favorables,<br />
projet qu'avec<br />
Les poursuites contre les anarchistes et<br />
la brillante identification de Pauwels ont<br />
ramené une fois de plus l'attention sur<br />
l'ingénieuse application de l'antliropamémètrie<br />
aux criminels, imaginée par M.<br />
Bertilion.<br />
On connaît les extraordinaires résultats<br />
que ce système a donnés depuis sou îaauguralien.<br />
11 consiste, étant doriaé un individu<br />
qui dissimule son identité, à le démasquer<br />
s'il a été précédemment mensuré.<br />
Etablie sur les données scientifiques,<br />
les résultats que demie cette méthode<br />
sontd'ane rigueur mathématique ;<br />
plus d'erreurs, comme autrefois, plus de<br />
perte ds temps ; quelques mesures et<br />
l'instruction est édifiée sur les antécédents<br />
de ceux qui se présentent à elle.<br />
L'auteur d'un article publié par l'e xisejlente<br />
revue la Vie' contemporaine nous<br />
donne à ce sujet les curieux détails qui<br />
suivent :<br />
M. Bertilion nous a raconté que la première<br />
idée de ce système lui était venue<br />
un jour qu'il traversait la cour du Dépôt.<br />
Deux ou trois agents passaient à tabac —<br />
c'est l'expression consacrée — un honnête,<br />
homme de coquin.<br />
— Pourquoi faites-vous cela î leur demanda-t-ii.<br />
— It ne veut pas dire son nom, et nous<br />
n'avons que ce moyen.<br />
Telle l'ut la réponse, et le futur chef de<br />
l'identification n'en alla rêveur, trouvant<br />
bien peu seientilique la métliodo employée.<br />
Il avait déjà consulté Broca, et l'cmment<br />
antliropologiste lui avait assuré que la longueur<br />
des es do l'homme ne varie pas ou<br />
varie d'uno façen inappréciable à partir<br />
do la ving-t-deuxiême année.<br />
L'idée lui vint alors de mensurer les individus<br />
et d'établir un système permettait<br />
de trouver rapidement les traces de ces<br />
mensurations au cas où l'individu reviendrait<br />
eu prison, sa peine une fois purgée.<br />
Après quelques mois do recherches, il<br />
avait découvert le système d'identification<br />
actuellement en vigueur.<br />
Voici les lignes principales de la méthode.<br />
Prenons pour point do départ les 120,009<br />
signalements recueillis de 1888 à 1803.<br />
Nous commencerons par fine première<br />
classification de ces signalements par le<br />
sexe, soit :<br />
Hommes tQO.OÔb. Femmes, 20.000.<br />
Sur les 101),000 signalements d'hommes,<br />
il y ii à leinr compte de 10,000 signalements<br />
d'enfants ou d'individus âgés de<br />
moins de 21 tins, dont les mesures no Sont<br />
pas Ueliuitivest<br />
L-n grand concours d'orphéons, harmonies et<br />
fanfares sera ouvert à Aibi les 17 et 18 juin<br />
<strong>1894</strong>, sous la présidence artistique de M. Ambroise<br />
Thomas, membre de l'institut, grand<br />
officier de la Légion d'honneur, directeur du<br />
Conservatoire de musique de Paris.<br />
Primes en espèces, 5,789 francs.<br />
Voici la liste des primes et récompenses du<br />
concours d'honneur :<br />
Groupe A. — Division d'excellence et supérieure<br />
: orphéons, 660 francs ; harmonies, 600<br />
francs ; fanfares, 600 francs et une couronne<br />
de vermeil.<br />
Groupe B. — Première division, toutes sections<br />
: orphéons, 400 francs ; harmonies, 400<br />
francs; fanfares, 409 francs et une couronne<br />
de vermeil.<br />
Groupe C. — Deuxième division, toutes sections<br />
: orphéons, 380 francs ; harmonies, 300<br />
francs ; fanfares, «sOO francs et uno couronne<br />
de vermeil.<br />
Groupe D. — Troisième division, toutes sections<br />
: orphéons, 200 francs ; harmonies, 200<br />
francs ; fanfares, 2S0 francs et une couronne<br />
de vermeil.<br />
Une étoile d'hoaneur sera décornée à tout<br />
directeur ayant remporté deux premiers prix.<br />
Une prime en espèces de 108 francs sera accordée<br />
au directeur dent la Société aura remporté<br />
le prix d'honneur dans son groupe.<br />
Les Sociétés musicales qui, par suite d'oubli,<br />
n'auraient pas encore reçu<br />
le règlement,<br />
pourront s'adresser, pour tous les renseignements,<br />
à M. Guffroy, secrétaire général du<br />
''tOneôtlïs'.i i;- 1<br />
Ou flOn.filfîOf'<br />
sées sans que quelques coups ne fussent<br />
échangés entre la force armée et les éinoutiers.<br />
Les blessures reçues sont légères.<br />
Voilà le bilan do la journée du 25.<br />
Au moment où je vous écris mon premier<br />
courrier,<br />
le calme somblo renaître. Sera-ce<br />
pour longtemps ?<br />
On nous apprend que les grévistes auraient<br />
décidé de se rendre à Burlats, devant l'usine<br />
de M. Alayrac qui continue à fonctionner.<br />
D'un autre cûlô, le bruit court q e les grévistes<br />
de Massante t .vont so joindre à ceux du<br />
Castrais et qu'ils doivent au rendre ici dans la<br />
Journée.<br />
Généralement on critique l'attitude de l'administration<br />
liiïniielpale qui so renferme dans<br />
son apathie, n'ayant pas encore donné signe<br />
de vie.<br />
L'abstention de cette administration est fortement<br />
blâmée.<br />
-- i' ,\z^z:<br />
, Castres, 26 <strong>avril</strong>, soir.<br />
Les articles 91 et 09 (deuxième paragraphe) do<br />
la loi municipale sont ainsi conçus :<br />
» Art. 91. — Le m tire est chargé, sous la<br />
surveillance de l'administration supérieure, de<br />
la police municipale, do fa police rurale et du<br />
l'exécution des actes do l'autorité supérieure<br />
qui y sont relatifs.<br />
» Art. 0M — Les pouvoirs nul appartiennent<br />
au maire, on vertu de l'article 91, ne font pas<br />
obstacle au; droit du préfet de preudr-e, pour<br />
toutes les communes du département ou plusieurs<br />
d'entre elles, et, dans tous les cas, où il<br />
n'y aurait pas été pourvu par les autorités municipales,<br />
toutes mesures relatives au maintien<br />
de la salubrité, de la sûreté et dff ta- tranquillité<br />
publiques, li<br />
Les deux articles ci- dessus son<br />
lettre moi;to à Gaslres.' Mous ne<br />
sous occuper du rôle joué par<br />
M. lé maire do<br />
Lavltsrelle, js'U enjoué un; mais ce que nous<br />
tenons à dire, C'ôst que, pendant les tristes<br />
scènes qui se sont déroulées dans la journée<br />
du 25 dans la ville de Castres, l'administration<br />
municipale n'a pas été vue it que, M. Rodière,<br />
sous-préfet, seul, était à la tète de la force publique!<br />
:<br />
Ce qui est par dessus tout regrettable, car le<br />
zèle île M. le sous-prrfot peut ne pas avoir obtenu<br />
les résultats sur lesquels l'administration<br />
municipale avait le droit de compter.<br />
La conduite d'ell'acemént de l'administration<br />
municipale est de plus en plus blâmée.<br />
1 heure soir. — La ville es't sens dessus dessous.<br />
La place Souit elle quartier du Mail où<br />
se trouve le bureau du syndicat dos tisserands<br />
ne désemplissent pas. iDes patrouilles de gendarmes<br />
et d'artilleurs parcourent là-ville.<br />
A 11 heures, M. ie commissaire central procède<br />
l'arrestation d'un ouvrier gréviste.<br />
11 est<br />
amené à la mairie, pas pour longtemps ; uno<br />
bande de 300 camarades envahit bientôt la<br />
grande cour de l'hôtel de ville réclamant la<br />
mise eu liberté du prisonnier. Des menaces<br />
sont proférée-'.<br />
La foule devient houleuse. En<br />
présence de l'état do surexcitation des grévistes<br />
l'adjoint Grégoire donne l'ordre de libérer<br />
l'ouvrier arrêté. Cotte mesure est accueillie,<br />
comme la reculade d'hier par de nombreux<br />
cris do : « Vivo la grève ! »<br />
Quelques instants après, sur l'ordre de M. le<br />
préfet arrivé ce matin dans notre ville, la police<br />
se met à la recherche du môme gréviste.<br />
Elle fouille en vain quelques hôtels, monte au<br />
bureau du syndicat. Le prisonnier libéré par<br />
l'adjoint Grégoire ost devenu introuvable. On<br />
connaît sou nom. La foule devient do plus en<br />
plus compacte.<br />
Pendant que la police procède à cette re<br />
cherche une troupe d'ouvriers parcourt la<br />
ville, feu sait qu'on travaille à la filature Estadieu.<br />
Elle a bientôt fait d'envahir les locaux<br />
et d'expulser les ouvriers qui travaillaient.<br />
Le même fait s'était passé hier dans quelques<br />
autres, usines.<br />
Ce matin, le maire sortant enfin de sa torpeur<br />
a fait appeler à l'hôtel de ville les fabricants.<br />
Plusieurs se sont rendus, mais nous croyons<br />
savoir qu'ils ont refusé tout intermédiaire pour<br />
l'entente à intervenir entre eux et leurs ouvriers.<br />
Si ces derniers ont des réclamations à<br />
faire, ils n'ont qu'à les leur adresser soit par<br />
lettre, soii par une délégation.<br />
3 heures, soir. — MM. le préfet, commandant<br />
de gendarmerie, sous-préfet, procureur, juge<br />
d'instruction, etc., passent'Sur le Mail se rendant<br />
à Valdurenque et Lavitarelle.<br />
M. le préfet sera-t-il plus heureux que M.<br />
Rodière? fc'ous le désirons. En tout cas. on dit<br />
M. Doux prêt â sévir contre quiconque -entravera<br />
dorénavant la liberté du travail II serait<br />
bien désirable que le représentant du gouvernement<br />
dans le Çarn pût faire comprendre<br />
aux malheureux ouvriers jusqu' où va leur<br />
droit et quels sont aussi leurs devoirs.<br />
Mais, hélas<br />
! do plus en plus les grévistes<br />
sont catégoriques dans leurs sinistres déclarations,<br />
ils se feront plutôt tuer que de céder.<br />
Avec cet esprit, personne ne peut dire où<br />
nous en arriverons, et si les malheurs irréparables<br />
que nous prévoyions, hier, ne sont pas<br />
imminents. L J • i *<br />
De nombreux grévistes sont déjà cités à comparaître<br />
devant M. le juge d'instruction.<br />
Le bruit qui courait, du projet fait fiar les<br />
grévistes, d'aller envahir la filature Alayrac, à<br />
Burlats, n'est pas confirmé.<br />
La situation est moins tendue. Ce soir, le préfet<br />
a convoqué les patrons pour huit heures et<br />
ies ouvriers pour neuf heures. LeS<br />
- ouvriers<br />
grévistes de Mazamet ne sont pas venus se<br />
joindre à ceux de Castres.<br />
. i n..iiiat^r;i - m 1 .<br />
la mm Û?A<br />
u &'£<br />
de notre correspondant de<br />
Dépêches.<br />
Castres :<br />
Castros, 26 <strong>avril</strong>, matin.<br />
L'échauiTourée de Lavitarelle fait, aujourd'hui,<br />
l'entretien de la population. Chacun<br />
tient à donner son appréciation sur cette malheureuse<br />
affaire. Les uns blâment ce qu'ils<br />
appellent la faiblesse de<br />
M. le sous-préfet et<br />
des diverses autorités, qui, si l'on ne considère<br />
que le fait en lui-même, le fait brutal, ont<br />
laissé violer, d'après eux, la liberté du travail,<br />
la liberté do circulation ot la propriété ellemême.<br />
D'autres, au contraire, approuvent cette reculade<br />
devant l'émeute. Des malheurs irréparables<br />
ne pouvaient être évités, une tuerie<br />
atroce était imminente, tant les esprits étaient<br />
surexcités. Il est. en effet, certain, quo la situation<br />
était des plus graves. Au moindre ordre, le<br />
sang coulait à Pots.<br />
Voici des détails précis quo nous n'avons pu<br />
donner dans nos dépèches précédentes :<br />
lin charretier de Notre-Dame, village situé<br />
entre Valdurenque et Boissezon, portait à certains<br />
fabricants do Castres des pièces de péruvienne<br />
tissées. LeS tisserands de Notre-Dame<br />
n'ont pas adhéré à la grève. Sur le parcours do<br />
Valdurenque à Lavitarelle, lo chargement fût<br />
enlevé par une bande de grévistes et l'a charrette<br />
renversée. Ce fût là la première scène, qui<br />
ue prit lin qu'à l'arrivée de la forco armée.<br />
Le charretier venu à Castres à vide, retournait<br />
au vfllage avec un chargement do matériaux<br />
premiers pour en faire la distribution aux<br />
tisserands. Les<br />
grévistes s'étaient, comme<br />
nous l'avons dit, rassemblés au nombre de<br />
plusieurs centaines à l'entrée de Lavitarelle,<br />
afin d'empêcher le passage dudit chargement.<br />
M. le sous-préfet, accompagné do trois brigades<br />
de gendarmerio se trouvait sur los lieux<br />
ot à la vue de la charrette exhorta les grévistes<br />
à ne pas s'opposer à son passage. Ce fut en<br />
vain, et c'est alors que pour éviter un carnage,<br />
il la lit rétrograder jusqu'à la sortie ue la ville,<br />
en face du bureau d'octroi delà route qui va<br />
de Castres à LabrugUière et qui traverse Lavitarelle<br />
et Valdurenque. Ou attendait là l'artillerie<br />
qui devait prêter main<br />
lorto, mais la<br />
nuit était venue. Qu'allait il se passer entre<br />
les troupes ot ces bandes ouvrières dont la<br />
surexcitation était extrême ?<br />
On ne le sentait que trop, et .chacun tremblait<br />
en songeant que dans quelques minutes<br />
des Ilots de sang allaient être répandus. Et<br />
c'est alors qu'un citoyen , mû par un bon mouvement,<br />
alla prier es fabricants propriétaires<br />
du chargement de donner l'ordre aux charretiers<br />
— il y avait deux voitures — de rentrer à<br />
Castros. Ils se dirent prêts à recevoir dans leurs<br />
usines le- marchandises expédiées.<br />
11 on fut l'ait ainsi, ot les charrettes reprirent<br />
la route de Venise escortées par la gendarmerie.<br />
Los deux scènes du 25 ne s'étaient point pas-<br />
Vingt-huit coups de couteau<br />
De noire correspondant do Tarbes :<br />
A Sost, un mari ayant surpris sa femme en<br />
conversation criminelle avsc un de ses voisins,<br />
a lardé, ce dernier de vingt-huit coups de couteau.<br />
Son état est désespéré. -Le meurtrier est<br />
gardé à vue. M. le jugo de paix du canton de<br />
Mauléon-Barousse a fait les premières constatations.<br />
' . , rt "Hii >ÀnU.i<br />
fa Meurtre à-Àroae (Bassas-PyrénSes)<br />
Un meurtre a été commis par Pierre Jaurigoïty,<br />
cordonnier à A roue, sur ia personne de<br />
Jean-Pierre Etchéverry.<br />
Dimanche soir, vers minuit, après leur sortie<br />
do l'auberge Dupuy, où ils avaient ' copieusement<br />
bu. Jaurigôïty et Etchéverry allèrent dans<br />
le domicile de Jâurigoïty pour manger uu, mort<br />
ceau, en compagnie do François Etchebarne,<br />
cultivateur à Ainharp.<br />
Pendant le repas, Jâurigoïty prétendit avoir<br />
perdu son couteau, disant qu'Ètcheverry le lui<br />
avait, MU^ , t. a ±,-, u c j<br />
Sur cette accusation, l'.leheverry se leva de<br />
table et voulut saisir Jâurigoïty , mai» celui-ci,<br />
s'armant d'un tranchet qui! avait sous la<br />
main, eu porta à Etchéverry un coup si violent<br />
que l'artère fémorale, droite fut ouvert*. Etchéverry<br />
ne tarda p..s à succombai; .AUX suite de<br />
l'hémorragie. \ '. " ?n/»Ja«<br />
xai\ TXi'i-XRjⅈ VEVA/NT;S<br />
On BOUS éoHi de (ïondiin iUers):<br />
Lo parquet de Condom s'est transporté aujourd'hui<br />
dans, notre ville afin de s'y livrer à<br />
une enquête relative au décès d'une dame B...,<br />
qui, d'après la rumeur publique, aurait été enterrée<br />
vivante à la suite d'une attaque de<br />
létharglelJl<br />
c iunjfQ'i litol Isiiy 03L3<br />
L'exhumation du corps de la dame B... va<br />
avoir lieu. Nous tiendrons nos lecteurs au courant<br />
do cotte mystérieuse affaire.<br />
Gsup fa fusil sur ur, Instituteur<br />
De Mont-de-iV.iarsan :<br />
Un l'ait grave s'est produit, vendredi soir,<br />
à Mazerolles, potite localité dos environs de<br />
Mont-do-Marsan.<br />
Vers neuf heures, commo M. Lainaison, instituteur,<br />
se rendait chez un e.hevrier. sou voisin-,<br />
un individu, caché derrière<br />
La haie d'un<br />
champ, lira uucuup de fusil Sur lui. Uuo faillie<br />
partie, huit plombs seulement, pénétra<br />
dans les chairs, eiilto le genou ut la cheville.<br />
M. l.amaisou rentra immédiatement chez lui,<br />
prit son fusil et eu tira un coup, mais sans<br />
t'ait.-Indre, sur son meurtrier, qui fuyait a<br />
de<br />
1 auberge<br />
son<br />
toutes jambes dans la direction<br />
teuuu par une veuve nommée Jeanne.<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
une enaU'étè<br />
& été commencée dès lo înndom<br />
in matin<br />
M. Lainalson croit que c'est le<br />
,',r i, ... ii! ; d'un nnclen àdfolnl •ni maire,<br />
7uj-« voulu attenter r.<br />
|om*. M voflle, l'Instituteur<br />
a» aM eu une altercation très vive avi.c<br />
in nêro de L...<br />
l'enquête so poursuit. NOUS observerons,<br />
ius'uu'it ce que rfffstructlôh mil terrnlnôWj le<br />
réscrv'! la l'Ius absolue au sujet du cette<br />
malheureuse affaire.<br />
donner l'autre Jour, ou qu'il se SOit ostensiblement<br />
offusqué des vérités que nous lui avons<br />
dites. 1 trai iié de 000-<br />
Unl avons pour<br />
1<br />
J<br />
TARN<br />
D<br />
Al'UI. — IL'niïniru de Sorè.<br />
loirt, après la chronique de<br />
J"<br />
iç, — Voir plus<br />
l'Aude, les intqre'ss'anls<br />
débats de l'affaire deSorèxe ('l.'untativo<br />
l'i'.mpoisoniieirient), qui ont eu huu hier,<br />
udt, devant la cour d'assises du Tarn.<br />
lU-\i*e 4e In presse. — Nous avons donné,<br />
hier, r,it» i<br />
aus, a Maqueus. — Henri-Coiistan!<br />
Ilqvsso.n. i<br />
an et demi, rue Barbacane. — Vi.rf i .ue Viaielle.<br />
2'i ans, celibàlaire. rue .'•• -<br />
Jeanne Viviès. 711 ans, veuve Michel, rik \oltaire.<br />
48.<br />
AARïîO^AH. - r?t«B:ut) coi-pe*!Jç^tsel. -<br />
Audiv/icc da n'e ut •/ii. — ou examine lot affaires<br />
suivantes :<br />
IUXK u t uhiin.LiON.<br />
— Chouanière et Lasgorre<br />
n'avaient pas grand chose à faire dimanche,<br />
dernier ; comme nous l'avons raconté, Ils<br />
avalent cherché querelle à un marchand<br />
forain, donné une leçon de boxe à l'agent<br />
de<br />
police Camp. Ces hauts faits trouvent enfin<br />
une récompense, on inflige à Chouanière, six<br />
mois do prison, Lasserre s'en tire avec quatre<br />
mois.<br />
Pauvres lutteurs, les voilà au repos pour<br />
quelques jours,<br />
lés solides kiceps vont se<br />
rouiller et ils ne prendront plus part à la<br />
lutté, cette lutte qui nous rappelle les temps<br />
aiïclens !<br />
YAOABONUAUK ET VOL. — Boutes est condamné<br />
à deux mois de prison.<br />
VOL. — Vietor Lnee a été trouvé en possession<br />
do divers objets dont il n'a pu expliquer<br />
la provenance : deux mois de prison.<br />
VOL DE LAPINS . — Napoléon Fabre vendait<br />
des lapins qu'il n'avait pas pris la peine d'achjetei<br />
, pour ce fait, on lo condamne à s'.x jours<br />
de prison, avec application de la loi Bêrengé^i<br />
VAGABONDAGE . — Un noble tiimardeur, blanchi<br />
sous le harnais, il a *8 ans, comparait ensuite;<br />
son casier judiciaire, est fort bien garni<br />
puisqu'on y trouve 94 condamnations, mais<br />
aucune pour vol ou délits infamants<br />
; en<br />
somme, J.-B. Vidal est relativement honnête,<br />
aussi le tribunal lui inflige vingt-quatre heures<br />
de prisen èn regrettant de ne pouvoir lui<br />
appliquer la loi Bérenger à cause de ses glorieux<br />
antécédents.<br />
Arrestations. — La police de notre ville a<br />
procédé<br />
à l'arrestation du nommé Lapeyre,<br />
d'Escales, rtul avait volé 210 francs au préjudice<br />
du sieur Riyes. Lapeyre avait élé arrêté à Escales<br />
même et trouvé porteur de l'argent; conduit<br />
à la mairie, ii put prendre la fuite, màis<br />
on n'a pas tardé àlo retrouver; son arrestation<br />
f s'ést'efrfjctdée sur te marché on vertu d'un<br />
mandat d'arrêt de tf. le juge d'instruction.<br />
..«^w^La gendarmerie de Fitou a procédé à<br />
l'arrestation (du sujet italien<br />
Nervi Andréa,<br />
qu'on reehérehait depuis un mois à ia suite<br />
d'un attentjat à ia pudeur auquel ce dernier<br />
s'était livré sur' une petite fille de Gou_rsan.<br />
Pompes finièïres. — Le maire de la ville de<br />
Narboime vient de prendre uu arrêté qui fixe<br />
à lu francs l'assistance du commissaire de police<br />
aux opérations suivantes : 1° mise en bière<br />
des corps qui doivent être inhumés hors de la<br />
commune ; 2" dépôt provisoire des corps dans<br />
.les caveaux, des églises ; 3' enlèvement desdits<br />
corps de oes caveaux ; 4" embaumements, meulagés.<br />
autopsies, Vérifications des scelle* des<br />
corps, transport du dehors.<br />
Inspection ,'réaërale. — Le général O'Neill,<br />
commandant ' M chef le lo" corps d'armée, sera<br />
à Narbonnc les u, 7,8 mai et 'a mai. pour procéder<br />
à'ces opérations; dans la soirée du 'J, le<br />
général partira pour Perpignan.<br />
U n'y aura ni<br />
entrée séle!rj»elle ni visites et réceptions offlwieilis.<br />
Ijij'<br />
Les eigarcs de la régie. — La fabrication<br />
de; ces objets da luxe devient teus les jours<br />
pfâs mauvaise, los Infortunés consommateurs<br />
en sont réduits a fumer d'atroces mégots qu'Où<br />
leur offre à Sas prix exorbitants. Les cigares de<br />
dix centimes, eu particulier, sont tous brisés<br />
et démolis, la vue de ces feuilles de tabac déchiquetées<br />
;s'uliit à donner du goût pour la contrebande.<br />
Souhaitons qu'on voudra bien entendre nos<br />
réclamations et servir aux Narbennais une marchandise<br />
valant l'argent qu'on dépense.<br />
On nous signale un employé de la régie, dont<br />
nous ne connaissons, malheureusement ni le<br />
grade, ni ie nom, ce monsieur s'occupe do la<br />
vèiite do ¥ Express avec un intérêt visible.il<br />
h.wite les eptrepositairos à faire disparaître l'éeri'taau<br />
indiquant la vente, se livre sur le journal<br />
à des commentaires plus ou moins spirituals<br />
que nous ne soulignons pas davantage.<br />
Ce monsieur fera bien d'arrêter là ces petites<br />
vilenies à notre égard, qu'il s'occupe dos affaires<br />
qui leir.egardent, entr'autros dos faits que<br />
nous lui signalons plus haut.<br />
La nromeuade de la gare. — Voilà trois<br />
ou quatre {jours qu'un cylindre à vapeur se<br />
trouve à l'intersection des boulevards du collège<br />
et de la gare, les habitants de ces quar-<br />
Ufci'â -empoussiérés comptaient quu, cédant à.<br />
leurs incessante3'réc!ïlmatlonï en s'était décidé<br />
$ arranger un peu cette route avec du gravier,<br />
plîtir supprimer les ornières et approprier une<br />
voie très fréquentée. Cruelle erreur, on n'a encore<br />
rien fait et la note grise resta la dominante<br />
dio ces quartiers négligés par M. l'arehttecte.<br />
tto'f tndb O .nl^qèl «l M 9<br />
Ytandefdc boucherie. — Voici los prix auxquels'<br />
se sont vendus les animaux conduits sur<br />
16 Bir'uL^po'idS mort, le kilo, 2 fr.; génisse, 1 fr. 80<br />
à 1 fr. 9« ; tache, 1 fr. 7* à i fr. 80 ; veaux, 2 fr.;<br />
porc'lo quintal, poids vif 88 à 6» fr.<br />
Nous savons qu'il y a eu une légère augmentation<br />
dans les viandes débitées au marché<br />
nous ropajlorons do eette affaire quand nous<br />
aurons tous les prix.<br />
Vol dans les traius. Dans la nuit de mardi<br />
à mercredi, un train de marchandises, qui<br />
quitte Narbonuo à ï heures du matin, a été<br />
aévàlisé entre cetto dernière station et Carcassoiiné<br />
où l'on a cOnetaté, dans un wagon, la<br />
disparition d'un estaguon d'huile et d'un sae<br />
de café.<br />
La' police a ouvert uno enquête sur<br />
oui continue nue série déjà fort<br />
1» «n lo n-.iri.illo ri I AD0<br />
lai<br />
gociant à Alx avant à Narbonno, et Joséphine-<br />
Jeanne Isoard, modiste k Aix. — François Espès,<br />
cultivateur a Vinassan, et Marie »upuy,<br />
fille de service. — Baptiste Caste'L sergent dp<br />
recrutement ni !" b\ el rfoéniie Pradler. couturière<br />
à Lfaioux. -<br />
Léon Isidore Giberi, cultiv<br />
e...- A Kioux-Mij.Val (Aude), et Louise Vigiionx,<br />
cOutui'Ièraii ilarbjonne.<br />
LïteO 'X. -<br />
qter»i..n dé«h±t-ènl»I«. -j-<br />
Mercredi, à huit heures du soir, un voyageur,<br />
sortant do l'hôtel Galvot. éprouva le besoin do<br />
s'arrôtor, sous les fenêtres d'une maison voisine,<br />
pour satisfaire un léger besoin. Troublé<br />
dans son opération par le jet d'un liquide que<br />
Vais dur n'oserait point offrir à ses clients U<br />
mit à la rechorebe d'un agent pour lui adresser<br />
sa plainte. Ce, fut encore l'agoni<br />
du polioe<br />
Thomas, 'expert on la matière, qui fut chargé<br />
de so rendre, sur les lieux, pour constater la<br />
contravention et recherche<br />
lo Icoupabie. Ses<br />
Investigations fttàtit demeurées sans résultat,<br />
malgré sou tlair habituel, il dût renvoyer son<br />
enquête ah lendemain.<br />
Nous donnerons â hos lecteurs<br />
la solutlo.n<br />
de eette alfairo qui, toute simple qu'elle apparaît,<br />
a, cependant, son intérêt.<br />
Potliiodes républicaines. — Lors<br />
dos dornlères<br />
élections sénatoriales, nos purs du département<br />
crièrent au scandale, eu voyant certains<br />
Joan-Bart de leur<br />
démocratie biffer,<br />
comme -la couleuvre, leur caiY«U»ppe eu chVM'in<br />
pour Venir échouer aux pieds du<br />
M au .'.'..r.<br />
Aujourd'iiui, ce sont les iMre!k;ion liait es politiques<br />
du miire.de notre vilie, qui) oubl.-u;<br />
qu'en politique il a! a point ib- juslie.:, .<br />
rer sur la bile . e it tldui'ini ,u-%l mv, SOMPUdant<br />
républicain, bis foudres de<br />
la vemleflja<br />
dm itjuiuj'j jivivv.i iui-Vico, a propos de curuu ma<br />
preilpoint<br />
som-<br />
NOUB n'av'ouiLuuirôrltttut jTnteiîlioii de<br />
dre la défense du F.-, que nous n'avons<br />
aidé à saisir le pouvoir. Seulomeut nom<br />
mes aise de mettre sous les yeux des électeurs<br />
trop naïfs los querelles de ménage qui se passent<br />
dans la grande famillo républicaine, lorsque<br />
l'assiette au beurre, qui se fond outre leurs<br />
mains, est en jeu.<br />
Ces aveux scandaleux, qui sortent<br />
do la<br />
bouche de nos républicains, nullement provoqué<br />
ptir les partis hostiles, devraient, ce nous<br />
semble, être un enseignement pour ce pauvre<br />
peupte, qui se laisse sans cesse bercer par les<br />
partisans de celle maxime gouvernementale:<br />
« ©to-tol de là que je m'y mette !<br />
Record yëloclpédlque.<br />
— C'est dimanche<br />
prochain que M. Paul Lombard établira le reoord<br />
Limoux-Quillan et retour avec èntralneurs<br />
Le départ aura lieu duvaut le calé du Sport<br />
!Miquel Négraii). à deux heures très précises<br />
de l'aprôs midi.<br />
Cour d'Assises du Tarn<br />
Président<br />
Assesseurs<br />
M. Jordain, conseiller à la Cour<br />
d'appel de Toulouse.<br />
MM. Morin, président du tribunal<br />
; Galup, jugé.<br />
Audience du si <strong>avril</strong><br />
Luc femme<br />
mettre le<br />
prnchô?<br />
H. - Oui.<br />
crime odieux<br />
qui<br />
Ils m'ont monté la têti<br />
vous est requl<br />
vent empoissonner<br />
sou ntsiri<br />
Noémie-Lèontlne Rolland, épouse Oulmières,<br />
âgée do îî ans, ménagère à Sorrèze, est accusée<br />
d'avoir tenté d'empoisonner son<br />
mari<br />
dans les circonstances suivantes :<br />
Son mari, le sieur Paul Oulmières, menuisier<br />
à Sorrèze, se rendit à la gendarmerie le 12 février<br />
dernier et déclara qu'à deux reprises différentes<br />
il avait absorbé des breuvages empoisonnés<br />
que lui avait présentés sa femme et<br />
qu'après l'absorption de ces breuvages, il avait<br />
été très malade.<br />
Il résulté de'i'information qui fut ouverte à<br />
Castres, à la suite de cette plainte,, que le<br />
lundi' 8.janvier, dans Ta matinée, Oulmières<br />
demande à sa femme de lui. servir du café.<br />
A<br />
peine geut-n absorbé qu'il fut pris de violentes<br />
douleurs de ventre suivies de vomissements.<br />
Il fut très souffrant pendant plusieurs jours.<br />
Immédiate nient, il soupçonna sa femme d'avoir<br />
voulu l'empoisonner.<br />
Noémie Rolland est d'après les renseignements<br />
de police, de mœurs légères.<br />
Elle.a,abandonné le domicile conjugal pendant<br />
quelque? jours', au ««ois de décembre IS93,<br />
pour aller vivre avec son mni à Carmaux.<br />
Le 5 février suivant, dans la soirée, «Ile invita<br />
son aère à venir propice te café chez elle.<br />
Comme le filtre n'avait pu^contenir tout le café<br />
qui avait été préparé. Excédent fut mis a<br />
part, dans une cafetière et servi au mari seul.<br />
A peine ce dernier en efit-it absorbé quelques<br />
gorgées qu'il ressenti, .le très vives douleurs;<br />
il mit un peu plus de sucre dans sa<br />
tasso et la vida d'un trait. U éprouva aussitôt<br />
de* douleurs encore plus violentes, et s'étant<br />
fait servir du thé, il le trouva aussi amer que<br />
le café.<br />
U s'ailla, et pendant vingt-quatre heures, les<br />
vomissements se répétèrent à intervalles très<br />
rapprochées avec douleurs intenses au ventre,<br />
à l'estomac et à la tête.<br />
A l'instruction, Noémie Rollaud a reconnu<br />
avoir fait absorber, par son mari, des breuvages<br />
contenant des substances vénéneuses av_ei<br />
l'intention bien arrêtée do l'empoisonner.<br />
L'expert chimiste aommis à l'effet d'analyser<br />
ces substanses, qui n'étaient autre» que' de<br />
l'arséniate de soude et des feuilles de laurierrose,<br />
conclut dans son rapport que ce sont des<br />
poisons violents et que les doses administrées<br />
a Oulmières étaient très suffisantes pour amener<br />
la mort.<br />
L'ACTE D'ACCUSATION<br />
est ainsi conçu :<br />
« Noèmie-Léontine Rolland estaccusée:<br />
» 1" D'avoir dans le courant du mois de janvier<br />
<strong>1894</strong>. à Sorèze, attenté à la vie du sieur<br />
Paul Oulmières, son mari, par l'effet de substances<br />
pouvant donner la mort ;<br />
» 2» D'avoir dans le courant du mois de février<br />
<strong>1894</strong>, a Sorèze, attenté à la vie du sieur<br />
Oulmières, son mari, par l'effet de substances<br />
pouvant donnor la mort.<br />
» Crimes prévus et punis par les articles<br />
301 et 302 du Code pénal. »<br />
accord sera<br />
ot quo nous<br />
publiques.. _ uno importante<br />
laite dans la<br />
v Uo Neuve, aug uion-<br />
C(>rl-,„ -—» i uo neuio,<br />
«Mes<br />
V ,l,u "cineiit, les 'impositions continu<br />
les frai« ( tan;il,sati(iI i aurait été changée, et<br />
l'as<br />
oui» u C0,lmu, par !cs intéressés. Nous avons<br />
tiet„. ^«nirqué lo dé vouement du<br />
g^sl>fer b Q°," U??u?fî^e ^ ùuneïês'auditeurs<br />
navo-<br />
" •luç si le maire Barbey a su c,roL -<br />
:, u ''os contribuables, il voudra a. i ss I<br />
fl\ parti'j mi; contributions quj lui<br />
ne i,8ci,i ei^u^i^ sont toujours les mêmes qui<br />
SeT'ouïdV<br />
ÏWant ;in
MARCHÉ FOIRE 1VAGEN<br />
Du 25 ai : Uê<br />
coïncidant avec la fête de révaugéiliie saint<br />
Marc et favorisée par une Journée<br />
plondido<br />
qui fait oublier los dernières bourrasque», notre<br />
niarché-foiro mensuel, qui s'est Venu au<br />
Cravier, a été assez pourvu, mais loi transactions<br />
n'ont pas été importantes.<br />
Les bœufs destinés à la boucherie ont<br />
éprouvé uno hausso do 20 k 80 fr. par tête sur<br />
les cours précédents, ce qui élève le prix do<br />
48 i 52 fr les 50 kilos sur pied; les vaches,<br />
veaux et voiles se ressentent êgf liment do<br />
cetto hausse et se paient, les premiers, 38 à<br />
40 fr., les derniers, 58 à 55 fr.; mou : >ns, 30 a<br />
35 fr. pièce, suivant force; los pou-; gras sa<br />
payaient do 5i à 57 fr. les 5(1 kilos p<br />
• ls vif et<br />
les porcelets, 18 à 35 fr. pièce.<br />
Malgré lo petit nombre des chevao s amenés,<br />
la vente a été pou Importante.<br />
La place do la volaille était faibleo.ent pourvue.<br />
Cette dernière se vendait de 0 fr. MO k<br />
O fr. 00 lo demi-kilo ; mufs, 0 fr. 55 e; 0 fr. 60 la<br />
douzaino ; les oisons, canes et canetons pour<br />
l'élevago ont fait leur apparition. Les<br />
' prix<br />
payés sont les suivants<br />
: oisons de quinze à<br />
vingt jours, 3 à 4 fr. 50 la paire ; canards métis<br />
de huit à dix Jours, 1 fr. 80 ot 2 fr. lo; canards<br />
bordelais de 4 à six jours, 0 fr. 90 et i fr. 40.<br />
Les marchands étalagistes étalent irès nombreux<br />
autour du marché convert et ar les trot -<br />
toirs du cours Gambetta. Un marchand de plumes<br />
métalliques, qui les offrait à 5 n ntimes la<br />
douzaine, en vendait i profusion.<br />
On se pressait autour de la voitn du chirurgien-dentiste,<br />
M. Jean Dugeilh.<br />
La Bourso aux grains présentait rie bouno<br />
animation. 16 fr. et b'. fr. 25 les 80kilo» sont les<br />
prix fini figurent au tableau de la aerquriale.<br />
Maïs blanc. 14 fr.; maïs roux, 15 fr<br />
: haricots,<br />
fa ;'i 20 b.-; seigle, 14 fr. les 75 kilos; àves, 14 fr.<br />
l cs '15 kilos ; avoines, 11 et li fr. 50 les 50 kilos ;<br />
orge, ÏO et il fr.<br />
Ouant aux vins, le commerce de détail présente<br />
une . ite . ...<br />
Vins ordin,'>lres' 5u » r - » es 22b : 'tres nus,<br />
octroi non eu mpris. Ceux do con ommation<br />
bourgeoise, 70 à (^ ' r '<br />
Un bceuf de quau ^ fort supérieur. -, du poids<br />
de près de 25 quintaux, destiné à la houcherie,<br />
élevé par M. Brousse, /iropriétaireà ; ..uvetorrede-Layrac,<br />
a été vendu à M- Théodoro Castang,<br />
boucher de notre ville.<br />
MARCHÉ DE VALENCE-D'ACES<br />
Du 24 <strong>avril</strong>.<br />
Beaucoup de monde au marché de ce jour.<br />
Les diverses placos de la ville présentent une<br />
bonne animation el lo foirail seulement présente<br />
un apport bien moins considérablo que<br />
par le passé, la pluie tombée depuis huit jours<br />
en si grande abondance ayant favorisé les foins<br />
et le propriétaire, devant uno aussi belle apparence,<br />
sé résigne k garder lo bétail, les granges<br />
ayant été dépeuplées l'hiver passé. C'est ainsi<br />
quo, vu les grandes demandes des propriétaires,<br />
une paire do vaches s'est vendue trois fois<br />
dans ta journée et qu'elle a produit, dans l'espace<br />
de trois heures, un bénéfice sur le premier<br />
coût ; les veaux sont également en forte<br />
hausse et se payent do 1 fr. à t fr. 10 lu kilo,<br />
poids vif. Les boiufs do race garonnaise, de<br />
1,000 fr. à 1,400 fr. la paire. Vaches, de 700 à<br />
800 et 9o0 fr.; les bw.ufs de race gasconne, de<br />
800 k *00 fr.; vaches, de 500 k 600 fr. Les animaux<br />
de boucherie subissent également celte<br />
hausse, et la vlando en qualité ordinaire, qui<br />
s'est vendue cet hiver 0 fr. 80 le kilo, est passée<br />
k 1 fr. 00 lo kilo en ce qui concerne les bœufs.<br />
Los autres animaux sont également on rapport.<br />
Les expéditeurs, malgré les hauts cours,<br />
achètent toujours beaucoup de bestiaux ; les<br />
moutons se payent de 25 k 85 fr. la pièce, suivant<br />
leur force ; les agneaui, de 12 k 15 fr.;<br />
porcelets, de 30 4 35 fr., suivant la grosseur ;<br />
nourrissons, de 15 k 18 fr.; les cochons gras su<br />
payent de 48 k 50 fr. les 50 kilos.<br />
Cêrlales. — Beaucoup de vendeurs sur échantillons<br />
; au marché, la hausse ne se produit,<br />
malgré la surélévation des droits d'entrée. Le<br />
tableau noir ne fait ressortir que les prix suivant<br />
: Blé fin, Ire qualité, 16 fr.; 2e 14 fr. les<br />
M kilos ; maïs roux, 1.3 fr. 50; mais blanc,<br />
12 fjy, avoine de 10 fr. 50 à 11 fr. les 50 kilos ;<br />
fèves ae 14 k<br />
15 fr. l'hectolitre ; haricots de<br />
13 à 15 fr., cet article a subi une baisse ; pommos<br />
de terre, de 5 fr. 50 A 6 fr. 25; orge, 13 fr.;<br />
.seigle, 14 fr.; maïs k balai, 7 fr. 50.<br />
Volailles. — Approvisionnement considérable<br />
au marché, prix en forte hausse ; dindes de<br />
14 à 16 fr. paire ; chapons, do 7 à 8 fr.; poules<br />
de 6 A 7 fr.; poulardes de 5 à 6 fr.; poulets de<br />
2 fr. 75 à 3 fr. 50 ; cet article a augmenté considérablement<br />
; canards, do 3 fr. 75 à 5 fr.; pintades,<br />
de 6 à 7 fr.; pigeons, do 1 fr. à 2 fr. Suivant<br />
la qualité et la grosseur -.Lapins, de i fr. 25<br />
à 1 fr. 75 la pièce; œufs de poules, 8 fr.<br />
60», la<br />
douzaine; œufs d'oie vieille, • fr. 80 la pièce;<br />
d'oie jeune, • fr. 48; de cane mulâtre, • fr. 30;<br />
de cane commune, 0 fr. 20; garantis<br />
BOlTBSî<br />
DE PARIS<br />
Du 26 Avril <strong>1894</strong><br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
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(87) Feuilleto ù du <strong>27</strong> <strong>avril</strong> .<br />
minutes.<br />
— Alors, fit Sans-Pattes qui était va*<br />
guomc-nt, au courant de ce qu'on<br />
j»»*J<br />
taire, vous dites qu'il n'nirit de délivre»<br />
sont dans un*<br />
.. inps un tour<br />
celui qui nous atten d.<br />
- L'est ça, répondit Germain.<br />
— Et qu'est-ce quo c'est que co partie"<br />
lier?<br />
, a<br />
— C'est u» coquin qui nous a engag<br />
pour ejttowftie lus deux prisonniers.<br />
— Je comprends pas... . A<br />
— Les prisonniers, c'oH do nos amis,<br />
nous.<br />
:<br />
doux pauvre^ jdgues qui se<br />
cave et de jouer en même ten<br />
Oh! alors, ça suffit, mon vieux<br />
» a<br />
Trique.<br />
— Et j'ai idée que tu le connais peutêtre<br />
luen, ce particulier, ajouta Germf»» 1,<br />
— Moil<br />
— Oui, toi.<br />
— C'est possible.<br />
— Et que tu ne seras pas fâché d<br />
la grimace qu'il fera tout à l'heure.<br />
(A t*\w*'J<br />
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LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe c^ioticlier* de _Défense_Sociale et Religieuse<br />
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LE NUMÉRO<br />
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i<br />
f<br />
;<br />
Ux\ lï'ai^Jïenry<br />
_<br />
' - ïam.' i'IOi li! J c iob<br />
On sait que la mère d'Emilo Henry, accompagnée<br />
du docteur Goupil, fait dos<br />
visites aux jurés qui doivent prononcer sur<br />
le sort -le son iils, dans le. but d'oxcitor leur<br />
pitié, M. lo docteur Goupil a été amené à<br />
ce sujet à faire à l'un de nos confrères des<br />
déclarations sur l'état mental de Emile<br />
Choses d' irGs p a g n e<br />
Salamanquc, 26 <strong>avril</strong>. — On signale de liéjar<br />
que ies ouvriers sans travail préparent pour<br />
demain uno grande.manifestation pour récla-<br />
mer du pain ou du travail.<br />
ISerone, i:, <strong>avril</strong>.. — Un groupe do jeunes<br />
.gens a sifflé les pèlerins. IA police a dispersé,<br />
les manifestants.<br />
U T T". nMi«d tm -M-<br />
« Emile Henry, dit M. Goupil, est un<br />
aliéné d'une démence continue, mais d'une<br />
folie intermittente ot la cadèé de cet état<br />
cérébral, c'est le surmenage inouï auquel<br />
il .a.'été soumis. Je n'ai pas iv.vu Emile<br />
Henry depuis la mort de son poro, mais<br />
les.documents que jiai eus sous les yeux<br />
établissent qu'il a é-.tô l'enfant prodigue de<br />
toutes les écoles par où il a pa„sé.<br />
» Sur ce cerveau surmené d'un intelligent<br />
et d'un nerveux, lo premier choc, une<br />
grande douleur, un souci cuisant, une<br />
grande détresse matérielle ou mqrale 'levait<br />
frapper lo dernier coup et l'iuueiici; à<br />
dos inconsciences intermittentes do sea acteslfdf<br />
.al'.UùU ,-jaanlr.vsfJ .lOtnisT ;•«!'***' la colonie<br />
italienne s'étaient donné rendez-vous à la<br />
gare pour aocompegner le maïtro; parmi les<br />
assistants, nous avons remarqué M Hosmann,ambassadeur<br />
d'Italie; le Iieutenani-colonel<br />
d'état-major Panizzarol, attaché militaire;<br />
M. Negri, consul général; le comte Lucchesi<br />
l'alli, consul ; M. Condolli, président de la<br />
chambra de commerce italienno, etc. Une<br />
foule sympathique s'était jointe à eux et faisait<br />
un respectueux cortège.<br />
Avaut de partir, Vordi a témoigné une fois<br />
de plus sa -reconnaissance pour l'hospitalité<br />
française, l'excellent souvenir qu'il emportait<br />
de son séjour, et la fierté qu'il éprouvait du<br />
grand succès qu'il avait obtenu.<br />
tes Fosctiaaaairss de la République<br />
jyice, 26 <strong>avril</strong>. — Le parquet do Nice est saisi<br />
d'une grave affaire dans laquello sont compromis<br />
trois fonctionnaires de la police locale.<br />
La nuit dernière, vers une heure du matin,<br />
trois messieurs paraissant en état d'ivresse faisaient<br />
du scandale à la porte d'une maison mal<br />
famée, rue d'Alger. Cinq jeunes gens stationnaient<br />
en causant à quelques pas. L'un d'eux<br />
adressa aux tapageurs une observation qui fut<br />
mal prise ; la discussion s'envenima, 1 on en<br />
vint aux menaces et l'un des trois inconnus,<br />
tirant un revolver de sa poche, en déchargea<br />
un coup sur un des jeunes gens, Alexandre<br />
G..., qui fut atteint à 1 oreille.<br />
Pendant que les amis de G... s'empressaient<br />
autour'de leur camarade blessé, l'agrosseur et<br />
ses deux compagnons prenaient la fuite. G... et<br />
ses amis, accompagnés de deux agents, se mettaient.à<br />
leur poursuite et ne tardaient pas à les<br />
rejoindre, inais, les trois inconnus, au grand<br />
étonnement des agents, sommèrent ceux-ci, au<br />
nom de la loi. d'arrêter les cisq jeunes gens;<br />
les agents s'y refusant, les mystérieux personnages<br />
se firent connaître. Tous trois appartenaient<br />
à la polipe locale; M. Stéphani, secrétaire<br />
du commissariat du 2» arrondissement,<br />
M. Ciais, ex-secrétaire du 4» arrondissement,<br />
récemment nommé commissaire spécial *à<br />
Chambéry, et M. Nicolal, successsur de M.<br />
Ciais, à ,Nice.<br />
M. Ciais, qui devait rejoindre prochainement<br />
son nouveau poste, avait invité à dîner ses deux<br />
amis' dont nous venons do parler. Le repas fut<br />
sans doute copieux et arrosé de trop nombreuses<br />
libations. Ou voit ce qn'il advint. Finalement<br />
les agents obéirent et conduisirent les<br />
cinq jeunes gens à la Permanence, où ils passèrent<br />
lanuit. Pendant ce temps, MM. Stéphani,<br />
Ciais et Nlcolaï rentraient tranquillement chez<br />
eux.<br />
Ce matin, deux commissairas de polico interrogèrent<br />
les jeunes gens. Dès qu'ils eurent<br />
tout expliqué, on les Ut remettre en liberté et<br />
on ordonna l'arrestation immédiate de M. Stéphani,<br />
l'auteur du coup de revolver, qui sera<br />
déféré au parquet. M. Nicolaï a été révoqué<br />
séance tenante ; quant à ft. Ciais, il s'est mis<br />
dans un bien mauvais cas, et comme il dépond,<br />
depuis sa nomination, du ministère de<br />
i'intérleur, co dernier aura à statuer sur son<br />
stirt. 11 est probable que lui aussi sera frappé<br />
de révocation.<br />
Chez les Anarchistes<br />
Paris, 26 <strong>avril</strong>. — Cinquante témoins à<br />
charge doivent être entendus dans l'affaire<br />
Emile Henry : trente et uu pour l'attentat du<br />
café Terminus et dix-neuf pour l'attentat contre<br />
la Sooiété des mines de Carmaux.<br />
An nombre de ces témoins, figurent les |<br />
garçons du café Terminus, les agents qui ont<br />
contribué à l'arrestation de Henry et, en par-1<br />
ticulisr, l'agent Poisson ; les blessés, notamment<br />
M. Van Herrweghen, qui fut transporté<br />
à l'hôpital Beaujon; Mme Emmanuel, qui reconnut<br />
Emile Henry ; diverses personnes présentes<br />
au moment de l'attentat; M. Girard,<br />
ohof du laboratoire ; le6 médecins experts, M.<br />
Peigne, le gardien de la villa Faucheur, le concierge<br />
de l'avenue de l'Opéra, M. Charvet,<br />
employé à la Société de Carmaux; M. Gung,<br />
secrétaire-de rédaction au Matin, etc.<br />
Les témoins à décharge sont au nombre da<br />
onze. Parmi eux, citons : la mère et le frère<br />
d'Henry, le docteur Goupil, etc., etc.<br />
Emile Henry a adressé, hier soir, à M. Ptitier<br />
président des assises, à propos do la comparution<br />
de sa mère comme témoin, une. lettre >n<br />
priant de refuser à celle ci l'autorisation d':>s<br />
sister aux débats afin de lui épargner le" (.SD<br />
lions qu'elle ne manquerait pas d'^\.TrrXVnr-<br />
Henry a manifesté également nntnnti à<br />
K'ÎSlf que ce son OTÎ? a, 1 aua.uace S^' sur S0]l état H^s'eVo! nienta^<br />
M. L&'drenl Tailhade, dont l'état est satisfaisant,<br />
quittera l'hôpital de la Charité dans Quelques<br />
jours.<br />
CM anarchiste au ministère<br />
de ia guerre<br />
M. Clément, commissaire aux délégations<br />
Judiciaires, a arrêté, hier soir, un anarchiste,<br />
ami du compagnon Matha. On croit avoir l'ait<br />
la une captnro importante.<br />
La police \Uit d'opérer une arrestation sensationnelle<br />
et démontrant que l'anarchisine a<br />
des affiliés jusque dans les bureaux du ministère<br />
de là guerre. Voici d'abord la note officieuse<br />
annonçant le fait ;<br />
1* police vient (l'arrêter un nommé Fénéon,<br />
rédacteur au ministère de la guerre,<br />
oniployô au service du rderutement, qui était<br />
soupçonné d'entretenir des relations avec les<br />
anarchistes. Des perquisitions opérées au<br />
domicile particulier de Fénéon ainsi que<br />
dans lo bureau qu'il occupait au ministère de<br />
la guerre, ont fait découvrir une volumineuse<br />
correspondance avec les anarchistes el des<br />
amorças pour détonateurs.<br />
arrôTun T ,ëVf« Ô , ? . raphi , 6 -
vive .<br />
subsister aucun douto sur les relations et les<br />
agissements de l'inculpe.<br />
D'autre part, son titre de rédacteur principal<br />
Indique qu'il était depuis plusieurs arnicas<br />
déjà emp oyô au ministère do la guerre. On<br />
lait même remarquer que tout en Qgerçaut ses<br />
fondions 11 avait pu, sans Olro inquiété, diriger<br />
un moment une revuo indépendante, la<br />
Jievua socialiste. En un mot, il nost pas un<br />
anarchiste 'le la dernière heure, li y a longtemps,<br />
qu'ouvertement 11 avait fait acto d'auhé<br />
Ion à l'anarchisme.<br />
U était ami d'Alexandre<br />
Coh m et do Zod'-Axa et rédigeait, àVHn-l>eliors,<br />
de bruyante mémoire, dos eutrofllots anouymes,<br />
mais virulents.<br />
Dans les groupes do jeunes littéral OÛH anarchistes,<br />
par son mode, Fénéon passait, avec<br />
Cohen, pour uu dos plus Intrausigeants.<br />
11 entretenait<br />
des relations suivies avec l'aulro fraction<br />
anarchiste celle dos prolétaires, les vrais<br />
révoltés.<br />
Sa situation, au ministère do la-guerre qu'il<br />
devait à des relations do parenté et dont il<br />
avait grand souci, lui servait à manquer ses<br />
opinions révolutionnaires. Sou burctu,<br />
rue<br />
Balnt Dominique, servit do cachette aux papiers<br />
et documents anarchistes que recherchait<br />
la police.<br />
Fénéon avait un domicile particulier, rua<br />
Lepic.<br />
C'est un jeuno homme do 28 à 29 ans, grand,<br />
blond, les traits énergiques. Son arrestation<br />
a produit tant dans lo petit monde ministériel<br />
que dans los groupes anarchistes, une<br />
émotion. On se demande comment il<br />
possible que Fénéon n'ait été arrêté qu'au -<br />
jourd'hui alors que depuis. longUmps iLs'iUll<br />
'désigné lui-même a l'attention de la polico 'par<br />
ses relations avec tout lo personnel anarchiste.<br />
...<br />
Fénéon a été amené à la préfecture de police<br />
OÙ, à onzo heures, M. I.ôpine, accompagné do<br />
MM. Cavard et l'uibaraud, a procédé luimême<br />
A son interrogatoire. ;<br />
Fénéon aurait tait, parait-il, d'importantes<br />
révélations ; mais, à la préfecture, ou observe<br />
lo plus grand secret à cet égard. .-Ou dit que<br />
. d'autres arrestations sont imminentes.<br />
i C'est à sa sortie du ministère do la guorre,<br />
hier soir, que Fénéon a été arrêté par M- Clément.<br />
Sa situation au ministèro était exactement<br />
celle do commis principal do troisième<br />
classe, aux appointements de 3,500 francs, Il a<br />
lait son volontariat d'un an et est entré aussitôt<br />
après au ministère do la guerre. .<br />
Dans le tiroir da son secrétaire, on a trouvé<br />
onzo capsules de dynamite, très dangereuses,<br />
ainsi qu'un fiacon contenant du mercure. Le<br />
tout a été transmis a, M. Girard, chef du laboratoire,<br />
m : a<br />
C'est bien en dépouillant la correspondance<br />
de Matha quo l'on a Irouvé los preuvos de la<br />
complicité de Fénélon.<br />
Les perquisitions pratiquées à son domicile<br />
et au ministère ont été faites par M. lieruard<br />
«t. deux autres commissaires^<br />
Voici des détails complémentaires sur l'état<br />
civil et le passé do Fénéon, qui a été écroué,<br />
dit le Temps, comme faisant partie d'une association<br />
de malfaiteurs, délit sous lequel les<br />
anarchistes sont, poursuivis :<br />
« Louis-Félix-Jules-Alexandre Fénéon est né<br />
&'Jhiriii, do parents français, en 1861. Ii est<br />
âonô figé de 33 ans. Félix I-énéon est une per*<br />
Bonn allié bien connue de la jeune génération<br />
des écrivants et des poètes symbôli'quas. Dès<br />
1883, il fréquentait assidûment, au quartier Latin,<br />
les réunions hebdomadaires.<br />
« Très grand, très sec, très droit, 11 avait uno<br />
physionomie touto particulière, dont U accentuait<br />
le caractère en se faisant raser sa moustache<br />
et laissant pousser a son menton une<br />
ion r'u3 barbiche pointue. Bleu que fort Jeune<br />
encore. M ressemblait assez exactement ainsi à<br />
« 11 cariait psu, et surtout no parlait jamais<br />
ni de lui, ni de ses idées, ni de ses projets littéraires,<br />
ce qui lui constituait une véritable<br />
originalité. Du reste, son élocution était d'une<br />
extrême lenteur. Il ne sortait guère da sa réserva<br />
ordinaire qu'avec quelques amis ehoisis.<br />
» C'est Félix Fénéon qui, l'un des premiers,<br />
sinon lo premier, révéla la nouvelle génération<br />
littéraire. En effet, il fondait, en 1883, déjà la<br />
>.mière revuo littéraire au quartier Latin, la<br />
Hernie indépendante, qui comptait parmi ses<br />
collaborateurs Mallarmé, Paui Verlaine, Jean<br />
Moréas, Laurent Tailhade. 11 en était le rédacteur<br />
en chef: lui-même s'y occupait de critique<br />
d'art, et parlait avec un enthousiasme<br />
communicatif do ses premiers essais de peinture<br />
impressionniste.<br />
«La Revue Indépendante ne parut quo pendant<br />
«ueiques mois ; elie fut reprise plus tard par<br />
M. Edouard Dujardin.<br />
» l ié d'amitié avec quelques anarchistes amateur".-<br />
et notamment avec M. Gallaud [alias<br />
Éod~\*d) Fénéau collabora plus tard au journal<br />
tÉn-ûchOrs, foncé pw fJ? dernier ; il publia notamment<br />
des 1<br />
articles do'fS.Mque dart, quil<br />
signa de son nom. »<br />
On sait que l'anarchiste Matha, dont l'arres'<br />
tation, avec les perquisitions qui ont suivi<br />
paraît avoir amené celle du rédacteur principal<br />
au ministère de la guerre, a é'.é lui-même,<br />
anorôbendé avant-hier soir au montant où il.<br />
rentrait chez un do ses amis, Boissaud, boursier,<br />
15, rua la Tour-d'Auvergne. .<br />
Depuis une quinzaine, rie jours environ, Boissaud<br />
occupait dans ia maison un appartement<br />
situé au premier étage. En même temps que<br />
lui, s'était installé Matha, mais celui-ci était<br />
fort peu connu dans la maison, car il .restait<br />
enfermé toute la journée et no<br />
• sortait, que la<br />
Il est probable que la police espère arrêter<br />
d'autres anarchistes rue de la Tour-d'Auvergne<br />
car la maison est surveillée par los agents de<br />
la sûreté et le concierge a, l'ordre de les avertir<br />
chaque fols qu'un visiteur so présente pour<br />
31. Boissaud.<br />
A la préfcclnvc de paliec<br />
Une certaine inquiétude, un énervement visible<br />
se luent sur le visage des fonctionnaires<br />
de la préfecture et les conférences, leurs allées<br />
et venues semblent démontrer qu'il y a eu ou<br />
Va y avoir encore du nouveau. Une grande conférence<br />
a eu lieu vers midi entre lo préfet,<br />
ïd.M. Cavard, Puybaraud, Girard, directeur du<br />
laboratoire m;<br />
police.<br />
do savalerio admis à l'Ecole supérieure de<br />
guerre. Cetto Infériorité est due, paralt-U, au<br />
au défaut do préparation de ces officiers au concours<br />
annuel, et constltuo pour l'avenir un<br />
danger dans la collation des grands ootnmandéments.<br />
Il est question de certaines mesures<br />
do réforme pour remédier à cet état de choses.<br />
. I<br />
Niée, SB <strong>avril</strong>. — Le général Fefron, Inspecteur<br />
général, a passé, hier soir, la revue do<br />
toutes les troupe» du département, réunies sur<br />
la promenade des Anglais. Environ 6.000 hommes<br />
ont pris part à cette revue. Une foule nombreuse<br />
les a acclamés.<br />
Les Espions étrangers en France<br />
Par/s, 96 <strong>avril</strong>. — A- .propos do l'arrestation<br />
enfin avouée d'un officier allomand, Inculpé<br />
d'espionnage à Marseille. la/'afWtfapi'èsl'fc'ei'ior,<br />
rappelle qu'il y a quelques jours,<br />
M. Casimir<br />
Périer déclarait à un de ses rédacteurs qu'il<br />
n'y avait pas un mot do vrai dans la nouvollo<br />
donnée par quelques Journaux.<br />
I<br />
« Nolro confrère no met pas en doute quo le<br />
président du consoil était alors sincère, mais<br />
il ajoute :<br />
« La moralité qui se dégage do cet<br />
incidont et qui est bien plus gravo quo l'incident<br />
lul-môme, c'est qu'il y a dans le cablnot<br />
un mlnlstro qui a une politique personnell» et<br />
qui ne communique pas à ses collègues les<br />
nouvelles les plus importantes ,de son jdépartument.<br />
Co ministre, nous pourrions le nommer,<br />
M.,Casimir Périer le connaît sans doule à cette<br />
heure ; 11 sait égaloment que ce collègue<br />
trouve, sans doute, trop éloignée la présidence<br />
"dû conseil, ot qu'il va clleïcber,' "dans un but<br />
que nous n'examinerons pas pour l'instant, les<br />
inspirations plus près do lui. »<br />
La Liberté, revenant sur l'arrestation du major<br />
prussien von Seol, dit qu'aucune charge sérieuse<br />
n'a été relevéé, jusqu'ici, contre lui.<br />
Certains renseignements io présentent comme<br />
ne jouissant pas de toutes ses facultés Intellectuelles.<br />
L'instruction continue.<br />
Roubai.v, 26 <strong>avril</strong>. — il n'est bruit, depuis<br />
hier, que d'une double arrestation pour espionnage<br />
opérée<br />
& la douane.<br />
Dimanche dornier, à 5 heures du matin, deux<br />
habitants de Mouscron, François<br />
Ml une et<br />
François Seynave, furent arrêtés à la carrière<br />
Meuriel, à Watl'relos, à proximité do la frontière,<br />
porteurs d'un panier contenant quinze<br />
pigeons voyageurs. r^T >r t ' I<br />
Arrêtés pour fraude, leurs réponses embarrassées<br />
et contradictoires liront soupçonner<br />
l'introduction en France de pigeons allemands<br />
ce qui constitue l'espionnage. L'autorité militaire<br />
a décidé de poursuivre comme espions<br />
Min ne et Seynave.<br />
Le bourgmestre de Mouscron a fait hier une<br />
démarche à Lillo en faveur de ses administrés<br />
qu'il ne croit pas être des espions. L'affaire va<br />
être soumise au ministère do la guerre.<br />
Monaco, 26 <strong>avril</strong>.<br />
— Dans une lettre datée<br />
d'hier et rendue publique, le général Goggia<br />
proteste contre les calomnies dont il a été<br />
l'objet, et affirme sur son honneur de soldat<br />
n'avoir lamais fait de l'espionnage, pour le<br />
compto d'un gouvernement quelconque.<br />
I"'<br />
inicipal, et Fédée, commissaires<br />
de b'apn<br />
|pti dos<br />
Bfôcès i<br />
s uni!, on se préoccuperait en raltcattons,<br />
recueillies de la venue du<br />
e Henry.<br />
"autres" rumeurs, l'arrestation<br />
do<br />
étirait une extrême importance et<br />
déjà résulté la découverte<br />
ct'eurtins<br />
matières exolos'îbles et môme, ditbélier<br />
de fabrication d'engins.<br />
«oit, on refuse absolument<br />
il en b "-•„-<br />
el d'autr^.''<br />
on, tout un<br />
x<br />
???l««AnrV^*Wc4%eï"aU préfet<br />
tout renseignement, i-iu. . r.ifhTOèiw'<br />
q U A la sûreté générale et aussi<br />
tn.'/.<br />
De Vienne au Standard<br />
: « Le départ<br />
du prince Ferdinand a été hâté par une nom<br />
velle crise ministérielle en Bulgarie causée par<br />
la démission du ministre de la" guerre, »<br />
VJnd.épendanee Belge assure que l'examen<br />
chimique des restes de M. Yau den Kerchoven,<br />
oncle de Mme Jonlaax, n'est pas tout<br />
à fait terminé, mais il résulte surabondamment<br />
des faits que M. Van den Rerchoven n'est<br />
pas mort d'une attaque d'apoplexie et qu'il n'y<br />
a pas eu d'hémorragie.<br />
i Le douanier italien nommé<br />
Ghezzl<br />
qui, hier, a tiré sans motif, sur une barque<br />
qui passait sur le Treza dans les eaux suisses,<br />
tué un Italien et blessé un autre, a été arrêté<br />
ei incarcéré à Marcuirolo.<br />
11 était en relations<br />
d'amitié ave sa victime,<br />
.w La Riforma, organe de M. Grlspl, dément<br />
catégoriquement qu'il soit question d'abaisser<br />
de 20 0[0 à 14 0i0 la taxe sur la rente<br />
italienne.<br />
r.untèd'»2 «OH *HJ> ,3<br />
l a mensuration de la longueur de la tôte<br />
divisera co total en trois groupes :<br />
frètes de longueur pelite ;<br />
ï" 'l'êtes do longueur mogenpe ;<br />
3* 'l'êtes de longueur grondé :<br />
Os mots de tête jS-tt», moyenne ou<br />
grance, sont, rigoureusement déterminés<br />
'<br />
par dey chiffres.: f.<br />
Chacune de cés trois divisi»ns sera encore<br />
séparée par la mensuration de la largeur<br />
de la tête, soit :<br />
' Petite, IO.W0 signalements; *<br />
Moyenne, 10,000 signalements;<br />
Grande, 10,000 signalements.<br />
En tont, neuf subdivisions; partagées<br />
encore chacune en trois groupes d'après la<br />
longueur du doigt médius, ce qui fait <strong>27</strong><br />
sous;»ubdivi«iohs né comptant plus chacune<br />
que 3,3(10 signalements, ci<br />
: petits,<br />
5,3(19; ruogeus, 3.300; grands, 3,300.<br />
La longueur du pied divise ces groupes<br />
en 3 autrep sous-groupes contenant 1,100<br />
signalements, que nous diviserons encore<br />
en 3 sous groupes par la longueur de la<br />
coudée gauche : grande, moyenne, petite coudée,<br />
chacun -100 fiches environ.<br />
La variation de lu taille divisera ensuite<br />
c, es 400 fiches en 130 signalements répartis'<br />
de même<br />
; l'auriculaire par son plus ou<br />
moh.s 'ie longueur réduira le dernier résultat<br />
à tiO'ot nous n'aurons plus que 12 fiches<br />
i\ ; eu pï'ôs, on tenant counde de la couleur<br />
d. ; l'œil.<br />
[là loiurnenr et M largour<br />
,1,-, l'oi cilltt<br />
nous amèneront enfin à une fiche, qui devra<br />
être la bonne et derrière, laquelle nous<br />
trouverons lo relevé des cicatrices do<br />
l in<br />
dividu et sa photographie do face et de<br />
profil.<br />
Est-il rien do moins compliqué ? Avec<br />
un iour ou deux de pratique, n'importe<br />
quel employé pourra faire des recherches<br />
avec une incroyable rapidité.<br />
Uno curieuso anecdote, pour tormitier :<br />
Un soir qu'il avait mensuré une quarantaine<br />
de récidivistes, il était sur le point de<br />
s'en aller, quand il 's'aperçut que son chapeau<br />
neuf avait 'été. remplacé par un horrible<br />
feutre mou, trahissant plusieurs années<br />
d'usage. Rechercher le voleur dans<br />
les préaux où ils étaient plus de trois cents,<br />
il n y fallait pas songer. Quelle gaieté dans<br />
la blinde si l'on faisait cette enquête !<br />
M. Bertilion eut alors l'idée de mesurer<br />
tout simplement le chapeau qu'on lui avait<br />
généreusement octroyé. Il avait été porté<br />
si longtemps que la'tôto s'y était moulée.<br />
Les mesures prises, il rechercha dans les<br />
fiches de la journée celle qui correspondait<br />
à ces chiffres ; il n'y en,avait qu'une seule.<br />
C'était celle d'un vagabond vivant de vols<br />
à l'étalage. Par surcroît do précaution, il<br />
eut soin de faire appeler le vagabond soupçonné<br />
par le gardien chargé des uiisrs en<br />
liberté, afin de lui éviter tout soupçon.<br />
— Quelques instants après il avait la satisfaction<br />
do cueillir son chapeau sur la<br />
tète du voleur tout penaud, alléguant une<br />
erreur involontaire !<br />
Naturellement M. Bertilion ne demanda<br />
aucune punition et no lit aucun rapport,<br />
« car, disait-il, me laisser voler par un<br />
repris de justice, la culpabilité est pour moi<br />
et non pour cet honnête homme. »<br />
u.- - MM. Maurice Lebon, quil)emet<br />
Ferry. v.:,'
i'enuuèle se po~.<br />
insmi'à ée que l'Instruction sel', tenu inée, V<br />
."'[{"vo ia plus nhspluo au<br />
. sujet Ue- cottè».<br />
malheureuse affaire.<br />
CHRONIQUE DS TOULQU<br />
La Démission de M. Leygue<br />
La nouvelle sfi cojiljfWP. i, (: i IA «'o)tsj»";i<br />
VA. l'on précis* maintenant los raisons<br />
qui auraient décidé M. Leygue* prendre<br />
celte détermination, j. .. .<br />
M. Jjoygoo se mettrait it la tète d'une<br />
rnt reprise qui aurait son centre d'aiotion Jr j<br />
Madagascar,<br />
ihsneo "llso JœptVi«a<br />
Le gouvernement concéderait deux ou<br />
trois ilols ft la société en formation.<br />
Et dans ces îlots', la société exploiterait<br />
à la fois la pèchè des phoques, dus marso<br />
ans et l'élevage des bestiaux, principalement<br />
des chevaux.'*"' "''-<br />
U ne l'est peui-être pas autant des 30 francs<br />
d'amendoquo lui a infligés lo tribunal.<br />
YAUAI>ONI>AOK. — Trois individus comparaissent<br />
sou-i cette prévonl ion. 1,'un d'eux est relaxe,<br />
ayant pu prouver qu'il travaillait etqu'il<br />
avait des moyen* d'existence. Ijes autres ont<br />
été condamnes l'un a un «ois, le deuxième à<br />
duux mois de prison.<br />
p» Al'AiwmSo Un Salut. — On sait quo les<br />
H^nces de l'Armée du chahut •— comme on<br />
lu pIMje a Toulouse — no so patgent pas dans<br />
G'oSMgraiid calme,<br />
spectacle"!*! beaucoup de nos Jeunes gens Un<br />
bon marcliéTVix et 1 occasion de se divertir A<br />
Mercredi -soins<br />
'<br />
do l'Armée du bSÇrs neuf heures, une « damo »<br />
quérir des agouts.iUt est allée au Capitolo roiJu<br />
raasemldemOllK<br />
rua de la Pomme, ilowlisall-olte, s'était formé,<br />
'des disciples de la mar%t '* salle de réunion<br />
giiaieni des manirostutlon^ale nooth qui ,cral-<br />
Deux agents suW"<br />
. /-hostiles.<br />
i.ent<br />
l.i VtaïKii.Liit<br />
constatée<br />
MMMMMi<br />
M. Leygue. ne pouvant à lu l'ois s'occuper<br />
de ses électeurs et des marsouins, sacrifierait,<br />
les premiers aux seconds.<br />
, a . t f<br />
La perte ne sera pas grande posr ces<br />
derniers.<br />
Et si M. Leygue emporte tous leurs<br />
regrets, on pourra l'entendre do cette façon<br />
qu'il ne leur en laissera aucun.<br />
ïua Fêta de Jeanne d'Arc<br />
Le comité nous adresse la communication<br />
suivante :<br />
Nous avoas publié, hier, la composition<br />
du comité.<br />
Domain nous donnerons lo progranui>e<br />
do la f'éte, sauf quelques modifications<br />
qui pourraient être imposées par les circonstances.<br />
Cette première organisation s'est inspirée<br />
d'une pensée large et populaire.<br />
Jeanne d'Arc n'est pas inféodée à telle<br />
ou telle classe de la nation. Elle glorifie la<br />
nation tout entière.<br />
Elle appartient au peuple, dont elle<br />
émane, puisqu'elle est fille de paysans et<br />
nièce d'un forgeron. C'est le forgeron, sen<br />
oncle, qui lui servit de compagnon et de<br />
guide dans son premier voyage à Chinon.<br />
Elle appartient à l'armée française,<br />
qu'elle entraîna à la victoire, après l'avoir<br />
électrisée par sen naïf et courageux enthousiasme.<br />
»b 'rneiO<br />
Bile apparlient à la religion par son inspiration<br />
chrétienne el sa foi imperturbable'.<br />
- ' • • iia nuje inriih.<br />
-l'.utrctifH des chaussées uianadauilsécs ot<br />
des voies coiuniunalrs. — 11 sera procédé, lo<br />
morcrodi 16 mal prochain, a 4 heure» -4lu soir,<br />
dans une des salles du Capitule, a 1 adjudication<br />
d une entreprise ayant pour objet les travaux<br />
uWourwituros dostiués â l'entretien des chaussées<br />
macadamisées des yoles communales, urbaines<br />
ot suburbaines.<br />
:•'.yil-i'i oi<br />
| .Sa durée sera do trois années environ, qui<br />
(Commenceront le jour de l'approbation de l'adjudication<br />
ol Uniront le 31 décembre 18%.<br />
Cutto entreprise est divisée eu quatre lots,<br />
; qui seront adjugés séparément, sur soumissions<br />
timbrées et qachotées, savoir :<br />
1er lot, rive droite de la -Garonne, 0,<strong>27</strong>7 fr. ;<br />
,2e. rive droite do la Karonne» M45 ; 3e, îlve<br />
droite de la Garonne, 5,375 50; 4o, rivo gauche<br />
de la Garonne, 6,293 50.<br />
Le dossier de l'entreprise est déposé au<br />
bureau<br />
de M. l'Ingénieur, «lirocteur des travaux<br />
communaux, où les prétendants pourront eu<br />
prendre conuaisjaneo, tous les Jours, de neuf<br />
heures à midi, et<br />
de doux à cinq heures, léi<br />
dimanches et les jours de fête exceptés.<br />
to ot Ils<br />
v* - - ruo do la PonirnV, in présonco do<br />
-XJ JOUR<br />
Faculté des lettres. — Histoire de l'Art. —<br />
M. Molinier continuera son cours, aujourd'hui<br />
vendredi, à 3 heures.<br />
Sujet du cours : Nlccola Plsano, sa vie, son<br />
tBuvre.<br />
Arrestation. — lienoît-Joseph-CypHen Berthon,<br />
âgé de 28 ans, boucher, sans domicile<br />
fixe, a été arrêté pour vagabondage et tentative<br />
do vol d'un cheval et d'une jardinière au préjudice<br />
do M. Bernard Bataille, laitier.<br />
Los vols. — Quinze paires do chaussures<br />
(valeur 40 francs), ont été volées à M. Bernard<br />
Laitage, rue Baour-Lormlan, 5.<br />
Deux lapins (valeur 5 francs), ont été<br />
dérobés dans une logo delà hallo Victor-Hugo,<br />
au préjudice do la dame Joséphine Croizade.<br />
ltixos et querelles, ia Jacques P..., coiffeur,<br />
habitant rqe de Metz, a été victime de<br />
violences légères; de la part du patron d'un<br />
café qu'il a désigné à la police,<br />
— M. AndrêG... et S... ainsi que la dame<br />
de ce dernier, demeurant route de Paris, ont<br />
aussi porté plainte contre la dame B..., locataire<br />
diius la mêlée maison, pour avoir, par uu<br />
tapage continuel,, empêcher .ses voisins de dormir.<br />
: -. ...<br />
TrouTalIles. — Réclamer : à M. Jean-Marie<br />
Triboulet, rue de; l'IndusU'ie, 37, une couverture<br />
do cheval ; à M. Caussetière, rue<br />
Marengo,<br />
1, bureau de la voie, un sac contenant<br />
un parapluie ot un morceau de lard ; à M.<br />
Paul Proudom, retraité, demeurant faubourg<br />
Bonnefoy, petit chemin de la Pujade , une<br />
montre en or avec chaîne pour homme; â M.<br />
Claverie, rue d'Âubuisson, 52, un bracelet eu<br />
or; à M. Camboujive, coiffeur, faubourg Bonnefoy,<br />
13. une certaine quantité de chaussures<br />
;'à M. Parayré, r.ue Lafaille, 13 un pigeon ;<br />
jau bureau de police" du quatrième arrondissement,<br />
un fouet; à Mlle A. T.... rue des Tourneurs,<br />
60, un parapluie ; à M. Olivier, employé<br />
choz M. Regnault, libraire, rue de la Trinité,<br />
n* 19, une coiffure; de dame dite capote ; au<br />
bureau de policé de Salnt-Cyprlen, un pantalon<br />
de femme. <<br />
Mais que se pa«so t-il donc dans la coulisse<br />
?<br />
Hier c'êlaiont los machinistes, ce soir c'est<br />
le tour des gaziers ou des électrlclons, qui<br />
n'ont pas gratillé l'aust et Marguerite des projec<br />
lions que le public a coutume<br />
do voir, à<br />
l'acte du Jardin. — (i.<br />
Pré-Catelnn. — Ce soir, première représ'oitalion<br />
do M. Dambleinont, comique des concerts<br />
do Paris.<br />
Los 88 Dahoméens seront visibles aujourd'hui<br />
pour la dernière foig<br />
: dans la Journée au<br />
l'rô-Catolan ; le soir, au Casino.<br />
L'<br />
**-• e*';" i*e<br />
Aujourd'hui vendredi ot demain samedi, re<br />
lâche pour ton répétitions du Pied de Mouton.<br />
Dimanche prochain, adieux do la troupe.<br />
l're-Catelaii. — «pectacle-conccrt tous les<br />
soirs 1 .' . V ,'.,'. M.,-' , 1 f\ '". ,-, J lK»«tn.<br />
^cn patron, hul tenant compto de cette clrconsiance<br />
atténuante, le tribunal ne lui lul)ige<br />
Mu ului amende llc oo franc», .<br />
2e 'classe, 84 fr. 45.<br />
3e classe, 55 fr. 05.<br />
Montauban :<br />
Ire classe, 105 fr. 35.<br />
2e classe, 75 fr. 65. •<br />
3e classe, 45 fr. 45.<br />
Prix au départ dp Toulouse :<br />
. -r.—! ,.,Ire classe, 96 fr..73. ,<br />
A BientJSUbCLl 2e classe-, 49 fr. 75.<br />
— 3e classe, 45 fr. 45.<br />
(Voir l'affiche spéciale pour connaître los gares<br />
d'émission et les autres conditions.)<br />
Grand Salon de eolïïnre, Félix BARAT, 25,<br />
rua Lafay.ette, angle rue Alejaee-Lorraine, .a<br />
ontresid<br />
MaiaB8tpn'U'ii«hau6hor do l'ibrac,<br />
vnk„ V""" '''- ùgè 'i'' :'•:> a.,.:, vit eu très 'nmihdolligenco<br />
avec un habitant de la mémo<br />
2( ,5 Pfeninlniib Kourcadc, fermlër, dj<br />
- l ails, n .. .. i, , _..i..( ir„ iiii-niv-.it<br />
»" 11 Y a quelque temps, celui-ci iso trou<br />
'<br />
daasui, ciicmm do traverse, sur un véhlr."<br />
• «'ti compagnie do son valet do ferme,<br />
r.',, V .'y- h«d do 19 ans, lorsqu'ils rencontre<br />
«ui Ab.tdi,;, qui, k» veufWMO, mai»<br />
Courrier artistiquo<br />
Concert. — On annonce pour le 7 mai prochain<br />
le concert annuel de Mlle Marguerite<br />
Vannier, avec le gracieuxconqours deM. Linuccini,<br />
le jeune et distingué violoniste bien connu<br />
des dilettanti toulousains.<br />
On sait que les deux concertistes sont des<br />
premiers prix du Conservatoire de Paris.<br />
'<br />
H nous parait donc inutile d'insister sur l'attrait<br />
que présentera cette soirée musicalè.<br />
Mlle Marguerite Vannier, dont le talent s'est<br />
si brillamment affirmé cette année aux concerts<br />
de musique de chambre, et M. Rlrmccini,<br />
qui, depuis-doux ans, nous émerveille par son<br />
étonnante et préeoce virtuosité, sont de ces artistes<br />
peur lesquels la réclame nous paraîtrait<br />
» tout au moins suportlue.<br />
Il suint,d'annonce» la date, du concert et d'en<br />
publier lo programme pour faire unesallecomble.<br />
Nous n'insisterons donc pas davantage,<br />
niais nous publierons le programme prochaine.<br />
*«nt ; ,;. J(
MAHCllIi I/O IRE D'AGEN<br />
i<br />
Du 25 <strong>avril</strong>.<br />
Gotncluant avoc, la fêlo do l'evahRélistp saint<br />
Maro et favorisée par nue journéo splondido<br />
qui tait oublier les dernières bourrasques, notre<br />
marché-foire mensuel, qui s'est ' tenu au<br />
Gravier, a été assez pourvu, mais los transactions<br />
n'ont pas été importantes.<br />
Les bœufs destinés 4 fa boucherie ont<br />
(prouvé uno hausse de 20 a 30 fr. par tête sur<br />
les cours précédents, ce qui élève ie prix de<br />
48 à 5ï fr les 50 kilos sur-pied; les. vaches<br />
veaux et vclles se ressentent 'également de<br />
cette hausse ot so paient, les promiors, 38 à<br />
40 r., les derniers, 50 à 55 fr.; moutons, 30 à<br />
35 fr. pièce, suivant force; les porcs gras se<br />
payaient de 54 à 57 fr. les 50 kilos poids vif et<br />
les porcelets, 18 à 35 fr. pièce.<br />
Malgré lo petit nombre des chevaux amenés,<br />
la vente a été peu importante. ' '<br />
La place do la volaille était faiblement pourvue.<br />
Cotte dernière se vendait do O fr. 80 à<br />
0 fr. 90 le demi-kilo ; œufs, 0 fr. 55 ot 0 fr. CO la<br />
douzaine; les oisons, canes et canetons pour<br />
l'élevago ont fait leur apparition. Les<br />
prix<br />
payés, sont les suivants<br />
: oisons de quinze à<br />
vingt jours, 3 à 4 tr.50 la paire; canards métis<br />
de huit à dix jours, 1 fr. 80et 2 fr. 10; canards<br />
bordelais do 4 à six jours, 0 fr. 90 et 1 fr. 40.<br />
Los marchands étalagistes étaient très nombreux<br />
autour du marché epavert et sur les trottoirs<br />
du cours Gambetta. Un marchand de plumes<br />
métalliques, qui les offrait à 5 cohtlmes la<br />
douzaine, en vendait à profusion.<br />
On se pressait autour de la voiture du chirurgien-dentiste,<br />
M. Jean Dugellh.<br />
La bourse aux grains présentait une bonne<br />
animation. 10 fr. èt 10 fr. 25 les 80 kilos sont les<br />
prix qui figurent au tableau de la mercuriale.<br />
Maïs blanc, 14 fr.; maïs roux, 15 fr.; haricots,<br />
18 à 20 fr.; seigle, 14fr. les 75 kilos; fèves, 14 fr.<br />
les 65 kilos ; avoines, U et U fr. 50 les 50 kilos ;<br />
orge, 10 et 11 fr.<br />
Quant aux vins, le commerce de détail présente<br />
uno petite animation.<br />
Vins ordinaires, 50 à 60 fr. les 228 litres nus,<br />
octroi non compris. Ceux de consommation<br />
bourgeoise, 70 à 00 fr.<br />
Un bœuf do qualité fort supêriouro, du poids<br />
de près de 25 quintaux, destiné à la boucherie,<br />
élevé par M. brousse, propriétaire 4 Sauvoterredo-Layrac,<br />
a été vendu à M. Théodore Castang,<br />
jucher de notre ville.<br />
MARCHÉ DE VALENCE-D'AUEK<br />
' *" Du 24 <strong>avril</strong>.'<br />
Beaucoup de monde au marché de co jour.<br />
Les diverses places de la ville présentent une<br />
bonne animation et le foirail seulement présente<br />
un apport bien moins considérable que<br />
par le passé, la pluie tombéo depuis huit Jours<br />
en si grande abondance ayant favorisé les foins<br />
ot le propriétaire, devant une aussi belle apparence,<br />
se résigne à garder le bétail, les granges<br />
ayant été dépeuplées l'hiver passé. C'est ainsi<br />
que, vu les grandes demandes dos propriétaire»,<br />
une paire de vaches s'est vendue trois fois<br />
dans la journée et qu'elle a produit, dans l'espace<br />
de trois heure 1-, un bénéfice sur le premier<br />
coût ; los veaux sont également en forte<br />
hausse et se payent de 1 fr. 4 1 fr. 10 le kilo,<br />
poids vif. Les bœufs do race garonnatse, de<br />
1,000 fr- e. 1,400 fr. la paire. Vaches, de T00 à<br />
$00 et 900 fr.; les basufs de race gasconne, de<br />
800 4 SOO fr.; vaches, de 500 à 600 fr. Les animaux<br />
de boucherie subissent également cette<br />
hausse, et la viande en qualité ordinaire, qui<br />
s'est vendue cot hiver O fr. 80 le kilo, est passée<br />
à 1 fr. 60 le kilo en ce qui concerno les bœufs.<br />
Les autres animaux sont également on rapport.<br />
Les expéditeurs, malgré les hauts cours,<br />
achètent toujours beaucoup de bestiaux ; les<br />
moutons se payont de 25 4 fc fr. la pièce, suivant<br />
leur force ; les agneaux, de<br />
12 à 15 fr.;<br />
porcelets, de 30 4 35 fr., suivant la grosseur ;<br />
nourrissons, de 15 4 18 fr.; los cochons gras so<br />
payent de 48 à 50 fr. los 59 kilos.<br />
CériaUs.— Beaucoup de vendeurs sur échantillons<br />
; au marché, la hausse ne se pioaujt,-<br />
malgré la surélévation dos droits d'outrée. Lo<br />
tableau noir ne fait ressortir que les prix suivent<br />
: Blé fin,. ire qualité, 16 fr,; 2e 14 fr. les<br />
80 kilos; mais roùx, 15 fr. 50; mais blase,<br />
1£ fr.; avoine de 10 fr. 50 4 11 fr. les 50 kilos ;<br />
fèves de 14 4 15 fr. l'hectolitro ; haricots do<br />
13 4 15 fr-, cet article a subi une baisse ; pommes<br />
de terre, do 5 fr. 50 à 6 fr. 25 ; orge, 13 fr.;<br />
seigle, 14 fr.; mais à balai, 7 fr. 50.<br />
Volailles. — Approvisionnement considérable<br />
au marché, çrfx en forte hausse; dindes de<br />
14 4 16 fr. paire ; chapons, de 7 4 8 fr.; poules<br />
dje 6 4 7 fr.; poulardes de 5 4 6 fr.; poulets de<br />
2fr. 7o à 3 fr. 50 ; cet article a augmenté considérablement<br />
; canards, de 3 fr. 75 à 5 fr.; pintades,<br />
de 6 4 7 fr.; pigeons, "de 1 fr. k 2 fr. Suivant<br />
la qualité et la grosseur : Lapins, do 1 fr. 25<br />
4 1 fr. 75 la pièco ; œufs de poules, 9 fr. 60, la<br />
dpuzalne;. œufs d'oie vleijlo, 6 fr. 80 la pièce;<br />
d,oie jeune, « fr. 4»; dé cano mulâtre, 9,fr. 30;<br />
de cane commune, 9 fr. 20; garantis 4 l'êcloslon.<br />
BOURSE<br />
DE PARIS<br />
Du 26 Avril <strong>1894</strong>'<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
S 0/0 1891 00 00<br />
S 0/0 perpétuel. . .<br />
99 7Ç<br />
S 9/0 amortissable<br />
8? '«1<br />
4 1/î 0/0 1885 '1«7 37<br />
Tunis 89 5 1/2d. 0. 487 00<br />
anglaise. 2 J/t 0/0 100 CO<br />
BmV, n. d"l2àp. 498 Oo<br />
VUle Part» 186b M6 oo<br />
IXi,.. 42 00<br />
1871 418 00<br />
1875 5M) 00<br />
18:6 545 7b<br />
1886 41U 50<br />
..1877 m 00<br />
1879 4H5 hQ<br />
1881 fi.') 00<br />
1886 486 75<br />
( Commun.... 1879 490 00<br />
- 1880 486 00<br />
Midi 461 50<br />
o<br />
«(Foncières<br />
"1 -<br />
« -<br />
Orléans<br />
(Nord<br />
I Lyon (fusion). .<br />
1 Ouest<br />
lEst<br />
IHone-Guelma. .<br />
5 (Est-Algérien.. .<br />
o Ouest- Algérien<br />
'Saragosse. . . .<br />
SANord-Bspagne .<br />
ILombardanc. .<br />
Portugais. . . .<br />
Suez<br />
Panama 5 o/o. .<br />
Panama 1,000. .<br />
Panama à 111b.<br />
iPanama à lots.<br />
* nonllbérég. .<br />
Comptoir ancien..<br />
Husse consolidé..<br />
465 00<br />
468 00<br />
462 25<br />
461 75<br />
459 00<br />
446 OO<br />
425 00<br />
423 00<br />
283 00<br />
255 (.0<br />
JI3 75<br />
125 50<br />
650 00<br />
25 50<br />
28 1,0<br />
lut Û0<br />
000 (0<br />
210 75<br />
52 50<br />
99 72<br />
A TER MB<br />
r 0/0<br />
0/0 perpétuel . .<br />
* o/oamortissabie<br />
11/! 0/0 188S. . . .<br />
Egyptienne unif<br />
Italie 5 0(0 ....<br />
Espagne i û/OEx.<br />
portugais jo/o, . .<br />
Hussie t 0/0 1880.<br />
-10 /0 185S.<br />
- 4 0/0 18S9.<br />
Hongrie 4 0/} or. .<br />
Autriche 4 0,0 or. .<br />
Turc < o/o<br />
Banfi. de France 4<br />
Crédit Crtncier.. .<br />
Compt' nat' d es-.<br />
Banque de Pans..<br />
Crédit lyonnais..'<br />
toejété gênera, ii. ,<br />
Banaue d escomv<br />
Banq, fr. egyuf. .<br />
Crédit mobilier., .<br />
i, Banq. împ 1' aut.<br />
11 Banq. ottomane.,<br />
Nord. .<br />
'Orléans. . . .<br />
Mtdi. . . . . . .<br />
P.-L.-Médit.'. .<br />
Oue»t<br />
Est<br />
Kéne-Guelma..<br />
Est- Alstarien..<br />
Méridionaux ..<br />
Autrichiens., .<br />
Lombards.. . .<br />
Saragosse,. '.,.<br />
Nord-ESDagne<br />
( Portugais .. . .<br />
Suez<br />
i Panama<br />
i Gaz de Pari», . .<br />
| Rio-Tiuto<br />
Mines Câhao SOO.<br />
TUarsis<br />
APRES<br />
BOUKSB<br />
1 0/0 1891<br />
ïj 0/0 perpétuel , . 99. 7><br />
1 o/o amortissante U0 82<br />
J 1/2 107 <strong>27</strong><br />
Banq. ottomane. . />S4 CS<br />
Turc nouveau . 23 65<br />
00 00 Panama, t . . .<br />
1 Ext. Espagne.<br />
I Hio-Tinto. . . .<br />
I Egyptienne. . .<br />
Hongrois , .<br />
OM 00<br />
63S U5<br />
1861 25<br />
1607 *û<br />
ceoà "0<br />
lj>4» 0J<br />
00U 0 )<br />
000 Ou<br />
000 00<br />
000 00<br />
5S1 25<br />
710 00<br />
241 7»<br />
148 76<br />
98 75<br />
('0 10<br />
2813 75<br />
00 03<br />
1187 50<br />
383 12<br />
28 10<br />
124 C6<br />
3000 60<br />
00 00<br />
64 28<br />
883 12<br />
524 37<br />
S7 ii<br />
Mi (a)<br />
Banque de France 1 escompte 2 i/2; avance»!<br />
1/2.— Cbank-es Hambourg, 122 12 * 122 3|4 -<br />
1 oadres 20 . Londres Juaau» 2120 — Mâdrid<br />
papier court, 404 1|2 \ 409 02 papier ong 4J3 1|2<br />
a 408 1]2 Buanos-Avras. or. M «>..<br />
30UHSK »« TCU l.Ol'KS<br />
Du 26 <strong>avril</strong> 1S94<br />
Fonds tïKtal Klritm/ert. —<br />
Italie, 77 30.— Espagne<br />
extérieur, «4 40. - Husse 4 0]0 1881, 101.<br />
Valeurs diverses {Action:)- — Est, !IM> 75. —<br />
P.,L--M., 1537 50.- Nord, 1860 .- Midi. 1340.—<br />
Orléans, 1607 50.- Suez, 284Ï 50.- Autrichiens, 707.<br />
Obligations diverses. — V|lla rt» Toulouse 188!)<br />
(1-0), iC3.~ Société Toulousaine UVIee.triclU 6 OpO<br />
l»so, 500.— Ville de Paris 186», 426 - Ville de Paris<br />
18.5 550.- Ville, de Paris ISSe Ut... 418 50.— Ville<br />
de Marseille 1 0|0 1877. 409 - Foncières 3 ClO 1883,<br />
435.- Nord, 466.— Orléans anciennes, 461 50.-<br />
Ouest anciennes, 411 50.<br />
'<br />
Exigez le timbre<br />
de l'Etat.<br />
Méfl»z-vous des contrsftçonsl .<br />
FUllles Suisses<br />
Tout récemment un médeeln se figurait que<br />
l'on né pouvait obtenir du santal qu'4 dos<br />
prix trè» élevés ; sa surprise a été grande<br />
lorsqu'il a vm qu'avec les appareils employés<br />
par M. Midy lo Santal était à la portée de<br />
toute» Us bourses et pas plus cher quo les<br />
affreuies capsules d» cop»hu, eubôbes, et*,,<br />
et qu'il avait un médicaaienv seri»u.x. sous<br />
la main.<br />
t<br />
La quinine à bon march^ par l'emploi des<br />
Capsules de Quinine de Pelletier ou des 3 cacha*,<br />
1 franc le gramme pir flacon de 10, 20,<br />
M ci 100 capsule», f harm- Viai, nie Bourdaloue,<br />
1, Paris. ' ..nsl; J . GHHl<br />
BIBLIOQRAPHIR<br />
La Chapelle dn «raiid-»^mlnalro do Ton<br />
iiiu-.i-. notice historique ^t descriptive, par un<br />
prêtre de Saint-snlpice. (Beau volume tn-8',<br />
avec de remarquables planohes en phototypie.)—<br />
En venté, 4 Toulouse, chez Ed. Privât,<br />
rue des Tourneurs et rue du Taur, au Grand<br />
Séminaire ; prix, 5 francs ; par h poste, 5 fr.7ô.<br />
Q.f«rtunat*i nimium suasi bona norint ! «Trop<br />
heureux s'ils connaissaient leur -richesse<br />
! » Jo<br />
n'ajouto pas, avec Virgile, ugrlcalas, « loscam<br />
pagnarls », car il s'agit Ici de citadins, des habitants<br />
de 1 antique ville do Toulouse. Mes<br />
compatriotes toulousains ne connaissent pas<br />
leur opulence en œuvres d'art,<br />
ou cetto connaissance<br />
complète n'est encore la lot que du<br />
petit nombre.<br />
Or, la population toulousaine,<br />
presque sans exception, aime l'art comme elle<br />
l'a aimé dès l'antiquité ot durauttoutlo moyen<br />
âge ; comino jadis, eUe s'attache avec iino<br />
passion qui est uu do ses traits caractôrtsj.1-<br />
quos, aux productions supérieures delà<br />
maiU<br />
et do l'esprit, et c'est toujours répondre ,fc ",'!<br />
de ses sentiments les plus intimes, u£?<br />
mettre en évidence, ,,IJUr Ja proposer,* * nn „ï;?„<br />
miration, un, des joyaux do sou/-''''. s . 1 ,<br />
a<br />
•<br />
trésor. C'est, au reste, ce qu i a # 6 't .d('Pw«<br />
plusieurs année» par l'élite do* *F"' 1 V lon,ou -<br />
sains<br />
; ot asseï aonvenl, auiox'^V. 11 ' 1 '<br />
ioT * ([U °"<br />
reçoit dans la vlllo do Pallai-'»" étranger ou un<br />
ami, on ne so contente J#CS do lo oondulre<br />
devant la façade du (lautfblo : on pousso jusqu'à<br />
la basilique de HartUt-Sornln. 'a reine des<br />
églises rômancs, on jfyiourno vers lo Muséo,<br />
en passant par les léonins S* Palbade ; on<br />
ne croit plus, dopul)s p 0UV rage do Pû. ^e Lationdès,<br />
perdre son ttfii,pS eu tenniuant l'excursion<br />
par la cathôdralj^^ et, chemin faisant, «n entretient<br />
faeiljyfnent l'enthousiasme du visiteur<br />
par desjysgards jetés sur nos beaux hôtels do la<br />
It&aafssance. "o JOS. ,-.>».< -<br />
11 y a dans cette promenado 4 travers des<br />
merveiles da qaol montrer qn'4 toute époque,<br />
depuis le xi'.sièole, il v a ou 4 Toulouse un-art<br />
brillant et un art toulousain.; ce qu'on ne sait<br />
pas toujours,, c'esfdue ,cel""art s'est rasiptenu<br />
sans lacune et qu'il demeura local aux époques<br />
mêmes 'd* «rftnrto centralisation intellectuelle,<br />
he livre qui vient d'être publié sur la ohapélle<br />
du Grand séminaire apporte k<br />
ta constatation<br />
de ce fait intôr'essapt un élément nouveau ét<br />
nullement 4 dédaigner.<br />
I! est rédigé par Un<br />
prêtre qui, s'il n'est pas Toulousain, est digne<br />
•de l'être, tant est chez lui sfïr, délicat el<br />
fer<br />
vent lo godt des hautes manifestations artis<br />
'titfttefel't' ie.ejiidy'ee-. Leb yioi SI U<br />
On s'attend, natureilemdnt, 4 trouver dans<br />
la notice sur la chapelle do Grand Séminaire des<br />
récits édifiants sur son histoire et celle du couvent<br />
de Carrfiôlites dentelle fit d'sbord partio;<br />
4 cotte attente 11 a été largement répondu par<br />
de nombreux détails parfaitement documentés,<br />
dnnhés dans un langage élégant et, quand<br />
il le faut, plein d'onction et précieux 4 divers<br />
titres. Uno description du monument, qui date<br />
du XVII* sièclo, 'os't rédigée ensuite dans les<br />
termes techniques ét avec les appréciation<br />
chi<br />
sa<br />
auicoiivi/? n(! " 1 .'' " ln ,<br />
s lcl lo R "J et ^rait quolaue<br />
t>eiT '"K r * K1 1 «»>»nit* à vendre pour<br />
B'FllIRIE,23,riiii " i5M/CMO cause de départ.<br />
S'adresser à Lagence<br />
'f Cainet. -,<br />
1————, —i.<br />
CHOCOLAT<br />
Fabriqué par les<br />
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fr. 50 : 3 plats au choix;,<br />
potage, 3 plats au cûoix.<br />
ENTREMETS — Ouvert toute la nuit<br />
Déjeuners à 2<br />
Diners à :i fr<br />
(87) Feuilleton du <strong>27</strong> <strong>avril</strong> <strong>1894</strong><br />
LES<br />
Par GEORGES LE FAURE<br />
La Mission ds l'abbé Bratel<br />
i -, (HPMRA ,enolui<br />
XIII<br />
Chct.<br />
RliiA'i atl âHO;iAi<br />
in^uhSïnt, quand<br />
complice do Uobic1^^,^<br />
, ;.:1K qu'il ftut cetoUrbUS c'est<br />
ceux qui sont dans le caveilU •'<br />
— Oui.<br />
— Et los autres ;<br />
— Les autres!... on les» litfottera, avant<br />
l'opération ,<br />
s , .<br />
— Et après? '<br />
— On les roldohera.^ m<br />
La Trique hocha la tôto.<br />
M'est avis, {rrominela-t-ll pour avoir<br />
l'nir do discuter, qu'il vaudrait peut-être<br />
mieux lotir l'aire leur allairr, 4 eux missi.<br />
D'Onival eut un geste d'aequirse.-iqent.<br />
„ Après tout, Ut-il, c'est ,1e .patron qui<br />
l<br />
Moi ie ne verrais pa^'loi-<br />
^SnU^ sWprtumr,.pendant qu'on<br />
r<br />
ÏSt. ^K^SsffipI<br />
h''-'-''' 1 ''; 11 ;;"' 1 ;;,<br />
1<br />
Mais vous<br />
des amours et ça n'a jamais mangé 4c morceiau.<br />
Voyons, combien?<br />
— Dame, difes votre prix.<br />
— Voyons, fit la Trique, pour trois,.. Et<br />
puis, après un coup comme celui-là, faudra<br />
étire sage comme des images... pendant<br />
quelque temps. Et, dame, quand on est<br />
sage, on ne gagne pas de braise, on en<br />
boulotte au contraire.<br />
i— Enfin? '•'"'' 7 S-sf çi*u<br />
— Eh bien ! mettons ... mettons deux<br />
mille balles...<br />
En tout ?<br />
— Pour chacun. C'est pour rien, parole !<br />
ça vous va-t-y.<br />
— Va pour six mille, déclara d'Onival, et<br />
vous aurez une gratification après l'af-<br />
; f«iire. _ .<br />
Palanquet s'accouda sur la table et îèva.<br />
Lui, u était décidé jouer le tout pour le<br />
Itffl-tiliiuïai i,l lurf it otti9«ji«U -9b otjiaolilnn<br />
Néaniîiditis cette combiiaaison de tlermaih<br />
lu! paraissait sage.<br />
, ,Vods avez raison, dit-il en lui serrant<br />
la main. Mais si vous n'aviez pas nu.-si<br />
dans votredômarclte,' j'étais résidu à tenter<br />
1 aventure.<br />
L'escalier, en tire-bouchon, qui faisait<br />
communiquer le rez-de-chaussée avec le<br />
cabinet du premier, craqua sous un pas<br />
pesant.<br />
— Lo voici, dit Germain.<br />
C'était Sà'ns-Pattes, en effet, mats Sans-<br />
Pattes .. mécpnpaissable. Ses cheveux<br />
étaient coupés Convenablement, -et il avait<br />
faij; -raser, barbe et moustaches pour ne<br />
garder que deux courts favoris.<br />
: Sa physionomie brutale s'épanouit à la<br />
vue des deux hommes.<br />
Saps^Pattes avait l'àmo reconnaissante.<br />
J — Est-ce qu'on mange un morceau<br />
avant de se ,mettre on route ? (it-il.<br />
i -"Oetftfiiïiement, répondit Germain;<br />
notis avens le temps.<br />
Et il fit servir do quoi manger.<br />
Quand ils furent en haut de la rue Rochechouart,<br />
il était trois heures moins dix<br />
minutes.<br />
— Alors, fit Sans-Pattes qui était vaguement<br />
au courant de co qu'on allait<br />
faire, vous dites qu'il s'agit de délivrer<br />
deux pauvres signes qui sont dans uno<br />
cave et déjouer en môme temps un tour à'<br />
celui qui nous attend.<br />
—, C'est ça, répondit. Germain.<br />
— Et qu'est- o» que c'est que co particumtflfijl&e<br />
iftfq f iteq 10— vu.<br />
— C'ost un coquin qui nous a engagés<br />
pour estodrblr lés deux prisonniers.<br />
— Je comprends pas...<br />
— Les prisonniers, c'est de nos amis, à<br />
nous.<br />
— Oh ! alors, ça suffit, mon vieux la<br />
Trique. • ,. -<br />
—,'Et j'ai ddé«