28.12.2013 Views

27 avril 1894 - Presse régionale

27 avril 1894 - Presse régionale

27 avril 1894 - Presse régionale

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

'<br />

LE NU1ÊBQ 5 CENTIMES Organe qxioticIie:o. clo Défense Sodiale et Rel<br />

^^MM , .-<br />

Qnad-h me nnuér — XÏJWE51S»<br />

ftl


Bïwn<br />

H<br />

latlone et les<br />

ir 29 ans, grand",<br />

Sou arrestation<br />

ondo ministériel<br />

istes, une vivo<br />

. . ncnt il était<br />

arrêté qu'ausulisister<br />

aucun douto sur los<br />

agissements de l'inculpé.<br />

D'autre part, son titre do réds<br />

our principal<br />

indique qu'il était depuis pliMi'urs années<br />

déjà employé au ministère de t guerre. On.<br />

l'ait même remarquer que tout en exerçant ses<br />

[Onctions il avait pu, sans être inquiété, dirigea'<br />

un moment une rovue indépendante, la<br />

Revue socialiste. En un mot,;!<br />

n f est pas un<br />

anarchiste de la dernière heure, il y a longtemps,<br />

qu'ouvertement ii avait tait acte d'adhésion<br />

à l'aiiarchisme. 11 était i d'Alexandre<br />

Cohen et deZod'-Axa et rédigeait. XYFn-Pchors,<br />

do bruyante mémoire, des entrefilets anonymes,<br />

niais virulents.<br />

bans les groupes do jeunes littérateurs anarchistes,<br />

par sou mode, Fenédh passait, avec<br />

Cohen, pour un des plus intransigeants. Il entretenait<br />

des relations suivios avec l'autre fraction<br />

anarchiste, celle des proloL.iros, les vrais<br />

révoltés.<br />

Sa situation, au ministère de la guerre qu'il<br />

devait à des relations de pareille et dont il<br />

avait grand souci, lui servait a masquer ses<br />

opinions révolutionnaires. Son bureau, ruo<br />

Saint-Dominique, servit de cachette aux papiers<br />

et documents anarchistes que recherchait<br />

la police.<br />

Fénéon avait un domicile particulier, rue<br />

Lopic.<br />

C'est un jeune homme de 28<br />

blond, les traits énergiques,<br />

a produit tant dans le petit m<br />

que dans les groupes anareb<br />

émotion. On se demande<br />

c<br />

possible que Fénéon n'ait été<br />

jourd'hui alors que depuis longtemps il s'était<br />

désigné lui-même à l'attention de. la police par<br />

ses relations i a véc tout le personnel anarchiste,<br />

ff t%<br />

Fénéon a été amené à ta pnéifeeture de rjWce<br />

où, à onze heures, M. Lépine, .••ecompagné de<br />

MM . Cavard et Puibaraud, i procédé luimême<br />

à son interrogatoire.<br />

Fénéon aurait fait, paraît-'» 1. d'importantes<br />

révélations ; mais, à la prélecture, on observe<br />

le plus grand secret à cet égare,<br />

on dit que<br />

d'autres arrestations sont imminentes.<br />

! C'est à sa sortie du ministe:i-; de la guerre,<br />

hier soir, que Fénéon a été arrêté par M. Clément.<br />

Sa situation au minist<br />

ment celle de commis princip<br />

classe, aux appointements de ;<br />

fait son volontariat d'un an ffl<br />

sitôt après au ministère de la ,<br />

Dans le tiroir de son secrétaire, on a trouvé<br />

onze capsules de dynamite, très dangereuses,<br />

ainsi qu'un llacon "contenant dU mercure. Le<br />

tout a été transmis à M. Cirai -! chef du laboratoire.<br />

-Jt B-jJf»»,,. IVVIIAM'S<br />

C'est bien en dépouillant<br />

l'a correspondance<br />

de Matha que l'on a trouvé<br />

j»as preuves de la<br />

complicité de Fénêlon.<br />

Les perquisitions pratiquée f son domicile<br />

et au ministère ont été faites par -M. Bernard<br />

et deux autres commissairesj<br />

Voici des détails complémentaires sur l'état<br />

civil et le passé de Fénéon, qui a été écroué,<br />

dit le Temps, comme faisant partie d'une association<br />

de malfaiteurs, déli!<br />

JUS lequel les<br />

anarchistes sont poursuivis :<br />

« Louis-Félix-Jules-Alexandi. j Fénéon est né<br />

à Turin, de parents français, i§[ 1801.<br />

11 est<br />

donc ftgé de 33 ans. Félix Fénéon est une personnalité<br />

bien connue de la jeune génération<br />

des écrivains et des poètes symboliques. Dès<br />

1883, il fréquentait assidûment, au quartier Latin,<br />

les réunions hebdomadaire s.<br />

« Très grand, très sec, très droit, il avait une<br />

physionomie toute particulière, dont il accentuait<br />

le caractère en se faisa u raser sa moustache<br />

et laissant pousser à non mouton une<br />

longue barbiche pointue. Bien quo fort jeune<br />

encore, il ressemblait assez exactement ainsi à<br />

un Yankee.<br />

« 11 parlait peu, et surtout | parlait jamais<br />

ni de lui, ni de ses idées, ni ,-ie ses projets littéraires,<br />

ce qui lui constituai c une véritable<br />

originalité. Du reste, son élocuUon était d'une<br />

extrême lenteur. U ne sortait guère de sa réserva<br />

ordinaire qu'aveu quelqu<br />

» C'est Félix Fénéon qui, fis<br />

sinon le premier, révéla ia ne u<br />

littéraire. En effet», il fondait, e<br />

première revue littéraire au q/i<br />

Revue indépendante, qui<br />

collaborateurs Mallarmé<br />

On annonce que le général Hervé, commandant<br />

le Î9o corps, en considération de l'exlenslon<br />

continuelle du territoire à surveiller en<br />

Algérie, a réclamé et obtenu le transfert de leur<br />

résidence vers le Sud des généraux de brigade<br />

dont la situation est purement oisive dans le<br />

Tell et dont tous les efforts ont été employés<br />

jusqu'ici à se prélasser dans leur région actuelle<br />

D'autre part, le ministre de la guorro s'est<br />

ému de la diminution constante des officiers<br />

de cavalerie admis à l'Ecole supérieure do<br />

guerre. Cette infériorité est due, paralt-11, au<br />

au défaut de préparation de ces officiers au concours<br />

annuel, et constitue pour l'avenir un<br />

danger dans la collation des grands commandements.<br />

Il est question de certaines mesures<br />

de réforme pour remédier à cet état de choses.<br />

Sire, ?« <strong>avril</strong>. — Le général Perron, inspecteur<br />

général, a passé, hier soir, la revue de<br />

toutes les troupes du département, réunies sur<br />

la promenado dos Anglais. Environ G.ooO hommes<br />

ont pris part à cetto reyue. Une foule nombreuse<br />

les a acclamés.<br />

ce était exactei.l<br />

de troisième<br />

\>30 francs. Il a<br />

est entré aus-<br />

-uerre.<br />

amis choisis,<br />

des premiers,<br />

silfl génération<br />

i 1883, déjà la<br />

irtier Latin, la<br />

comptait parmi ses<br />

Paul Verlaine, Jean<br />

Moréas, Laurent Tnilhade. 11 en était le rédacteur<br />

en chef; lui-même s'y eciupait de critique<br />

d'art, et parlait avec un enthousiasme<br />

communicatif de s6s premiers ssais de peinture<br />

impressionniste.<br />

»La Revue Indépendante ne pan.tque pendant<br />

quelques mois ; elle fut reprise pius tard par<br />

M. Edouard Dujardin.<br />

» Lié d'amitié'avec quelques anarchistes amateurs<br />

et notamment avec Mi Gallaud [alias<br />

Zod'Axa), Fénéon collabora plus i ird au journal<br />

Y En-Dehors, fondé par ce dernier; il publia notamment<br />

des articles de criti» »ue d'art, qu'il<br />

signa de son nom. »><br />

E'aBsareSiîsds? K-*Uia<br />

On sait que l'anarchiste Mai<br />

tation, avec les perquisitions<br />

parait avoir amené celle du r!<br />

pal au ministère de la guerre,<br />

appréhendé avant-hier soir aM<br />

rentrait chez un de ses amis,<br />

sier, 15, rue la Tour-d'Auvergu»<br />

Depuis une quinzaine de jo<br />

saud occupait dans la maison :<br />

situé au premier étage. En m<br />

lui, s'était installé Matha, rn<br />

i<br />

fort peu connu dans la maisc-i<br />

enfermé toute la journée et nij<br />

nuit.<br />

U est probable que la poli:<br />

d'autres anarchistes rue de la<br />

car la maison est surveillée pa<br />

la sûreté et le concierge à l'on<br />

tir chaque fois qu'un visiteur<br />

M. Boissaud.<br />

a, dont l'arresqui<br />

ont suivi<br />

. .acteur princia<br />

été lui-môme<br />

moment où il<br />

'oissaud, bours<br />

environ, Boisai<br />

appartement<br />

srae temps que<br />

Çs celui-ci était<br />

car il restait<br />

sortait que la<br />

espère arrêter<br />

:ur-d'Auvergne<br />

. les agents de<br />

Ire de lès avere<br />

présente pour<br />

I. e Cas de Mgr Coullié<br />

Pans, 20 <strong>avril</strong>. — Le Courrier du Soir, revenant<br />

sur son information de mardi au sujet<br />

des poursuites contre Mgr Coullié, dit qu'il s'agit,<br />

non d'abandon, mais de suspension de<br />

poursuites. Le Courrier du Soir ajoute :<br />

•< Les explications données par l'archevêque<br />

de Lyon ont disposé à l'indulgence le gouvernement,<br />

qui attend, pour rapporter sa première<br />

décision, qu'elles soient fournies directement,<br />

avec l'expression de regrets à l'appui, au ministre<br />

des cultes.<br />

» L'alîaire est, dit-on, en bonne voie d'arrangement,<br />

et le bruit court même que le président<br />

du conseil se proposait d'y faire allusion<br />

dans le discours qu'il doit prononcer au banquet<br />

de Lyon. »<br />

La clause des regrets à exprimer, indiquéo<br />

par le Courrier du Soir, au sujet de Mgr Coullié,<br />

est naturellement inexacte. La vérité est<br />

telle que nous l'avons déjà exposée<br />

: c'est le<br />

gouvernement qui sciait disposé à faire, par<br />

crainte, une volte-face.<br />

li en est actuellement à ergoter, et hier matin,<br />

eu déclarant à un homme politique que<br />

l'information lancée par le Courrier du Soir était<br />

inexacte, un membre du cabinet ajoutait :<br />

« Mais je ne puis pas dire que le cabinet ait<br />

flké la durée de ia suspension de traitement,<br />

on peut donc la limiter à quelques semaines, à<br />

quelques jours même. »<br />

Quoi qu'il en suit, le gouvernement e.-t très<br />

préoccupé et très occupé de la question: Un-'<br />

échange très actif de dépêches a eu lieu, hier,<br />

entre le président du conseil et son chef de cabinet,<br />

M. du Taiguy, envoyé à Lyon, le préfet<br />

du lUiêne et le ministre de l'intérieur.<br />

Ne va-t-on pas jusqu'à dire que M. Rivaud<br />

aurai t informé le ministre du renvoi d'un grand<br />

nombre de cartes par les invités aux cérémonies<br />

officielles de l'inauguration de l'exposition<br />

(le,4^af 1 f? I.O >u<br />

- \ v-i o r\t-\ r r%r\<br />

Mais voici qui est au moins, aussi grave:<br />

Son Excellence le nonce apostolique s'est rendu<br />

mardi, dans l'après midi, auprès du ministre<br />

des cultes et lui a déclaré que le Saint-Père<br />

avait été péniblement affecté, en raison surtout<br />

de ce que le gouvernement français avait<br />

déjà approuvé le choix de Mgr Coullié pour un<br />

chapeau de cardinal.<br />

Mais, a ajouté le nonce, il y a maintenant<br />

incompatibilité entre cette nomination que le<br />

Saint Père était heu- eux de consacrer et les<br />

poursuites dont l'archevêque de Lyon est l'objet.<br />

Mgr Ferrata a déclaré, en outre, à M. Spuller,<br />

que le Pape ne pouvait retarder le Consistoire,<br />

et n'attribuer que le chapeau de Mgr<br />

Perraud étant chose impossible pour les raisons<br />

déjà exposées, Sa Sainteté se verrait, à son profond<br />

regret, dans l'obligation do ne faire aucune<br />

promotion cardinalice dans l'épiscopat<br />

fran çais.<br />

Le Gaulois d'aujourd'i u ,a?rès avoir e îregisle<br />

mauvais effet produit, a Lyon, par la mesure<br />

qui frappe Mgr Coullié, ajoute:<br />

« Tout a été étrange, dans cette affaire. M.<br />

Jonnart, ministre des travaux publics, gendre<br />

«le M. Aynard, députe de Lyon, membre influent<br />

du groupe des républicains modérés,<br />

'aurait pu prévenir ses collègues des conséquences<br />

de leur décision, mais, souffrant, il<br />

n'assistait pas au conseil où les mesures furent<br />

décidées. »<br />

Toujours suivant, le Gattlois, il ne faudrait<br />

pas se<br />

- montrer trop surpris si, aujourd'hui,<br />

.les ministres, invoquant des nécessités parlementaires,<br />

renonçaient, pour la plupart du<br />

moins, à faire le voyage de Lyon, Le bruit courait,<br />

hier, que cette éventualité avait été examinée<br />

dans les conseils du gouvernement.<br />

Le Gaulois prévoit enfin que les modérés ne<br />

sauraient maintenant aucun gré au gouvernement<br />

d'une concession qui. par contre, soulèverait<br />

les colères des radicaux.<br />

Le Gaulois a appris, lui aussi, que les invitations<br />

lancées à Lyon pour les fêtes officielles<br />

" ont été, en grande partie, retournées au comité.<br />

,„,v „» ,to , ,,<br />

La Liberté) rovenant sur l'arrostation du nu-<br />

(or prussien'von Seal, dit qu'aucune charge sérieuse<br />

n'a été relevée, jusqu'ici, contre lui.<br />

Certains renseignements le présentent comme<br />

ne jouissant pas de foutes ses facultés intellectuelles.<br />

L'instruction continue.<br />

ltoubaix, 26 <strong>avril</strong>. —<br />

11 n'est bruit, depuit<br />

hier, que d'une double arrestation pour espionnage<br />

opérée à la douane.<br />

'•<br />

Dimanche dernier, à 5 heures du malin, deux<br />

habitants de Mouscron, François Miune et<br />

François Seynave, furent arrêtés à la carrière<br />

Meuriel, à Wattrelos, à proximité de la frontière,<br />

porteurs d'un panier contenant quinze<br />

pigeons voyageurs.<br />

Arrêtés pour fraude, leurs réponses embarrassées<br />

et contradictoires liront soupçonner<br />

l'introduction en France do pigeons allemands<br />

ce qui constitue l'espionnage. L'autorité militaire<br />

a décidé de poursuivre comme espums<br />

Minne et Seynave.<br />

Le bourgmestre de Mouscron a fait nier une<br />

démarche à Lille en faveur de ses administres<br />

qu'il ne croit pas être des espions. L'affaire va<br />

être soumise au ministère île la guerre.<br />

Monaco, 26 <strong>avril</strong>. — Dans une lettre daléo<br />

d'hier et rendue publique, le général Go^gia<br />

proteste contro les calomnies dont il a été<br />

Fubjet, et affirme sur son honneur de soldat<br />

.n'avoir jamais fait de l'espionnage, pour *o<br />

compte d'un gouvernement quelconque.<br />

L'affaire Talleyrand-Périgord<br />

Marseille, 26 <strong>avril</strong>. — La princesse de Sagan,<br />

mère du comte Klie de Talleyrand-Périgord,<br />

débarquée hier après-midi, a déclaré quel»<br />

avait l'assurance do provoquer la mis* en liberté<br />

de son iiis. , ,,. ,<br />

Paris, 26 <strong>avril</strong>. - Le v/.V" Siècle dit que la<br />

situation semble, aujourd'hui, meilleure pour<br />

M. de Talleyrand, pour qui des arrangements<br />

vont être pris, et dont la bonne foi a dos chances<br />

d'être admise, et moins bonne pour<br />

ri.<br />

Wu'Stvne, pour lequel<br />

M. Donadieu, un témoin<br />

entendu hier, s'est, montré très réservé ,<br />

mais Mi Wuistvne se défendra, dit-il. Lu tous<br />

cas, pas de mise en liberté prochaine, pour ce<br />

dernier surtout, au frère duquel M. Dopffer a<br />

dit qu'il serait au secret jusqu'à la semaine<br />

prochaine. ,.,',.,, ,,<br />

Cette affaire se corse. et la culpabilité ueM.jde<br />

Talleyrand-Périgord ainsi que celle d« son ami<br />

Vv'restvn semble apparaître nettement.<br />

On a" expliqué que M.- Max Lfibaudy n avait<br />

jamais pu, malgré ses réclamations, rentrer en<br />

possession des traites signées de lui et qu il<br />

avait remises à M. de Talleyrand-Périgord Dour<br />

la commandite d'une grande maison de blanc,<br />

boulevard des Capucines. Ces derniers temps,<br />

M. Max Lebaudv fut informé de certains agissements<br />

louches dans l'escompte des traites<br />

revêtues de son nom et dont le nombre dépassait<br />

de beaucoup celui des traites;réellemeist<br />

souscrites par lui.<br />

C'est alors qu'il porta<br />

plainte. . . '<br />

Voici maintenant, daprès une jpersonne de<br />

l'entourage de M. Lebaudv, comment plusieurs<br />

personnes se trouvaient être en possession de<br />

traites de 50,000 fr. portant ia signature Lebaudv<br />

:<br />

« Lorsque la déclaration d» M. Lebaudy parut<br />

dans les Petites Affiches, MM. do Taleyrand-Périgordet<br />

Wœstine comprirent bien que tout était<br />

fini et qu'ils ne pourr dent plus désormais écouler<br />

les traites portant la signature Lebaudy; ils<br />

Songèrent albrs à faire une campagne de protestation<br />

et à s'attacher certaines personnes appartenant<br />

à la presse en leur distribuant des<br />

traites de 50,000 fr. C'est ainsi que M. de Cesti<br />

eut deux traites sur lesquelles il en a rendu<br />

une, une M. Ducret, une M. Lalou, une M. Dumont,<br />

banquier belge. »<br />

Deux perquisitions ont été faites, ce matin,<br />

chez un photographe, pour découvrir les clichés<br />

qui auraient servi à la fabrication des<br />

fausses traites Lebaudy. C'est chez M. Lesavre,<br />

photographe, 14, rue Saint-Lazare, qu'ont<br />

été ODérèes ces perquisitions.<br />

On'a saisi deux clichés, une traite et une<br />

lettre dans laquelle il n'était question que de<br />

M. Lebaudv. C'est le 14 mars que M. Wiestyne<br />

est venu l'aire photographier ces deux docu<br />

ments dont il a payé la photographie séance<br />

tenante.<br />

Ajoutons, queMmelaprincessedeSagan.mêre<br />

de M. de Talleyrand n'est pas encore arrivée à<br />

'Paris, «c<br />

19 w.'tt» ' th iMfcet'of h 'I.<br />

de richesse do saccharine absolu, les mélasses<br />

étrangères. jdnN&'<br />

A ce propos, mentionnons le bruit qui court<br />

qu'une proposition sera déposée, à bref délai,<br />

frappant les sucres coloniaux étrangers.<br />

E,'Arir»e»» Le 12 do ce mois, vers II heures du matin,<br />

un certain Boinbre de gendarmes de service à<br />

: Trignac, pendant la grève, reçurent l'ordre ue<br />

disperser un rassemblement d'hommes et ce<br />

femmes -qui s'était formé dans ia rue, en face<br />

ducale iuurnel, où venait de so tenir une<br />

réunion publique ; au milieu de la foule, et lui<br />

parlant, se trouvait tenue une porsonne inconnue<br />

(les gendarmes qui, s'adressarct à eux. leur<br />

dit<br />

: « Laissez ces femmes tranquilles ; je vais<br />

faire dissiper le rassemblement; ceci n'est pas<br />

pas votre affaire. » Et il a ajouté en se tournant<br />

vers elles : • Restez, n'ayez pas peur! »<br />

» Le gendarme Jurin, qui était le plus rapproché,<br />

répondit :<br />

». .le n'ai pas d'ordres à reces<br />

voir de vous ; circulez mesdamos ! » Son interlocuteur<br />

aurait repris alors :<br />

« N'écoutez pales<br />

insolences de la gendarmerie. »<br />

» immédiatement arrêté, il fût, reconnu pour<br />

être M. Toussaint, député de la 3' circonscription<br />

du 11' arrondissement de Paris.<br />

« Ces paroles, rapportées non seulement par<br />

le gendarme Jurin à qui elles s'adressaient,<br />

mais encore par deux autres gendarmes qui<br />

ont formellement déposé, constituent l'outrage<br />

prévu par l'article 224 du code pénal et paraissent<br />

de nature à motiver des poursuites. Le<br />

tribunal n'avantpas été aussitôt saisi, .j'ai l'honneur<br />

de demander à la Chambre de vouloir<br />

bien lover l'immunité parlementaire en céqui<br />

concerne le député Toussaint.<br />

» Veuillez agréer, etc.<br />

» Le procureur général,<br />

» Signé : Charles GiRAUiu »<br />

Le» tarif» de transport pat* c'heïî»ÏBts*<br />

de fci-<br />

FAITS DIVERS<br />

' LTxplowloi* de « !'£f|u:ilenr »<br />

liardcau.v, ir, av il. — Le dossier do l'affaire<br />

do l'espii sion à bord de l'F.nunteur e^t aujourd'hui<br />

complot et le juge d'instruction vient de<br />

rendre mm ordonnance renvoyant devant la<br />

chambre des misas en accusation le capitaine<br />

d'armes Ranouilh, sous l'inculpation de vol et<br />

de destruction d'un navire à l'uido d'un explosif,<br />

l'ououilh comparaîtra devant les assises de<br />

la Gironde qui s'ouvriront lo 7 mai.<br />

Assassinat «l'un conducteur «li* trahi<br />

Pari*. 26 <strong>avril</strong>. — Hier malin, le train do<br />

Home à. lièvres passait sous le tunnel de Zoagli<br />

lorsqu'un individu, qui avait réussi à pénétrer<br />

dans le fourgon des bagages, a assailli le<br />

conducteur du train pendant son sommeil. Celui-ci,<br />

quoiqu'il eût reçu seize blessures, dont<br />

une au cicur, a réussi i donner l'alarme.<br />

L'assassin s'est enfui sans avoir pu prendre<br />

les valeurs, qui se trouvaient dans lo fourgon.<br />

L'état du conducteur est très gf'srvo.<br />

Les tremblements de terre en fcrftee<br />

Athènes, 26 <strong>avril</strong>. — Le roi a télégraphié<br />

qu'il emporte une impression très douloureuse,<br />

surpassant co qu'il a éprouvé autrefois<br />

en pareille occasion. ^__ 1 __^_________m__<br />

Los solennités religieuses do la sainto semaine,<br />

à Attrènes, auront lieu en plein air,<br />

par crainte des accidents,<br />

En Lflcride, des crevasses, l'affaissement du<br />

sol, l'épuisement subit des sources, l'arrêt<br />

momentané des rivières, ont été la conié<br />

quep.ee du tremblement déterre.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

20 <strong>avril</strong>.<br />

Mgr Perraud, cardinal<br />

Paris. 2i <strong>avril</strong>. — Le Figaro dit que Mgr<br />

Perraud n'a reçu encore, relativement a sa nomination<br />

au cardinalat, aucun autre document<br />

officiel que le billet cardinalice, signé par le<br />

secrétaire d'Etat de Sa Sainteté.<br />

\ la ps'éfccinrc sic polis-c<br />

iiorYomont vifonctionnaires<br />

:es, leurs allées<br />

;u il y a eu ou<br />

1 ne grande conintre<br />

le préfet,<br />

d, directeur du<br />

8, commissaires<br />

Uoo certaine inquiétude, un »<br />

sibie se lisent sur le visage des<br />

de la préfecture et les confèrent<br />

et venues semblent démontre;<br />

va y avoir encore du nouveau,<br />

férence a eu lieu vers midi<br />

MM. Cavard, Puybaraud, Cira<br />

laboratoire municipal, et Féi.<br />

de police.<br />

D'après les uns, on se prêoecuporait en raison<br />

dos indications recueillie. Jo la venue du<br />

procès Emile Henry.<br />

D'après d'autres rumeurs,<br />

i arrestation de<br />

Fénéon revêtirait une extrême importance et<br />

11 en serait déjà résulté la découverte d'engins<br />

et d'autres matières exploslbles et même, diton,<br />

tout un atelier de fabrication d'engins.<br />

Quoi qu'il en soit, on rt tu o absolument<br />

tout renseignement, tant au cabinet du préfet<br />

qu'à la sûreté générale et aussi au ministère<br />

do la guerre.<br />

Une' instruction spéciale est, ouvorto sur le<br />

cas de Fénelon- Le Juge d'instruction Anquetil,<br />

qui, ainsi qu'on le sait, instruit l'affaire de<br />

l'explosion du restaurant Foyot. en est chargé.<br />

Il est impossiblo de se procurai' le moindre<br />

nouveau renseignement sur Kér.elon, qui a été<br />

êcroué cet après-midi à Mazas,<br />

de SI*<br />

L'Enquête sur la Marine<br />

P,:ris, 26 <strong>avril</strong>. — La délégation de la commission<br />

d'enquête de la ma-me qui s'étai t rendue<br />

à Toulon, s'est réunie, hier, au ministère<br />

de la marine. Ei'e a discuté le rapport de M.<br />

l'amiral Wal'oa sur le M,>gr.nia. Atcès un long<br />

débat auquel ont p"is part<br />

MM. Lockroy,<br />

Thomson et Cabatt-Danueville, la commission<br />

a adopté les premiers pa-ag.-aphes du rapport.<br />

La suite de la discus»ion a été renvoyée à de-<br />

ReprésaiîSes Prussiennes<br />

Berlin, 26 <strong>avril</strong>. -— Un journal raconte qu'un<br />

officier français a été surpris mardi, cherchant<br />

à assister à une expérience de tir, il a été expulsé<br />

aussitôt.<br />

Le même officier a tenté de s'emparer, lundi<br />

matin, au Jardin-d' Hiver, du vêtement à l'épreuve<br />

des balles inventé par le tirailleur Do \ve,<br />

qui va reuommencer ses expériences à Spandau,<br />

avec l'autorisation du ministre de la<br />

guerre.<br />

— -—i<br />

Les Espions étrangers en France<br />

IL'exii-adiUo»<br />

Loaen'cs, 26 <strong>avril</strong>. — L'anairsillllc<br />

r<br />

; ste Meunier a<br />

comparu à Bowu-Sfrcet. L'af!r.ro a été ajournée<br />

à domain en huit. Toute la journée sera<br />

spécialement consacrée à ce 1 ?; affaire.<br />

ELLES WPIUTAIRES<br />

''«'•'••:. li <strong>avril</strong>. — La presse u-te, comme devant<br />

recevoir dans les nrémié<br />

- jours do mal<br />

' l'olMeniu êtO»" ' •>•• Mr.. -o ln« f/éllé-<br />

Gros ds'p.'iiVit.î? K*rbre«to:, .„. ia cavalerie;<br />

général Bourdiaux.<br />

-uonnauce du<br />

Paris, '.'6 <strong>avril</strong>. — M. Picard capitaine au s,„,<br />

d'infanterie, passe au He zoua<br />

., par permutation<br />

avec M. Cayla.<br />

M. Derliolle, lieutenant au Uso d'infanterie,<br />

passe au Ce, de la même arun<br />

il. Paulin, garde d'artillerie prlnoipttl dn<br />

->o<br />

Classe à la direction de Ver: n •••<br />

. a été classé<br />

l batelier de destruction de I Ses.<br />

Dans l'état wminatlf par grade et par an-<br />

Clètinett dans (é grade dufflciers de toutes armes<br />

oui ont salUait, en<br />

IM .. aux examens<br />

,,-.,,,„, |, sinf | l'Rcole snnêneur-, de tnir.rri!.cl.;t<br />

publié aujourd'hui à l'0//tCrA xr nonvler,<br />

président sortant de la. commission d'js<br />

crédits ; dans le 4, où était<br />

M. Cavaigaac, le<br />

champion des radicaux ; dans lo 6e, oU lo hasard<br />

était en présence,<br />

M. iîurdeau, ministre<br />

des finances, et l'adversaire de son projetée<br />

loi, M. Pelletan.<br />

M. Bouvier n'avait dans son oureau aucun<br />

candidat sérieux, bien tjue M. Léon Bourgeois,<br />

ancien' ministre radical, y fût; mais M. Bourgeois,<br />

comme M. Bibot dans son bureau, n'ont<br />

brigué aucune candidature., se réservant pour<br />

les commissions du travail qu'ils présidant.<br />

L'opération a été, dans ce bureau, relativement<br />

courte.<br />

Elle a été plus longue pour le quatrième et<br />

surtout pour lo sixième, qui n'a eu terminé<br />

qu'à 7 heures.<br />

On remarquera que pas un membre de la<br />

droite n'a été élu ; de même, il ne s'y rencontre<br />

ni rallié ni socialiste.<br />

D'une façon générale le projet du budget est<br />

assez mal accueilli. Les hostilités sont au nombre<br />

de lfi.<br />

Ce sont: MM. Lockroy, Doumer, Pourquery<br />

de Boisserin, Terrier, Cavaignac, Bazille, Montaut.<br />

Brisson, Pelletan, Salis, Leydet, Bastid,<br />

Maurice Faure, Mesureur, Guillemet, Ch.<br />

Ferry.<br />

Reste donc 17 membres réputés, favorables.<br />

Mais beaucoup n'acceptent le projet qu'avec<br />

des réserves plus ou moins profon.des, sur les<br />

réformes proposées par M. Burdeau.<br />

La presque unanimité, en revanche, repousse<br />

les conventions ayee les chomins é'.e fer comme<br />

représentant un emprunt déguisé.<br />

A peu près tout le monde exprime l'opinion<br />

que s'il fallait l'aire un emprunt de 800 millions<br />

ou môme d'un milliard, mieux valait lo faire<br />

directement.<br />

Il est à remarquer qt,'e M. Burdeau qui a<br />

longuement bataillé dans son bnreau pour soutenir<br />

son projet a été battu par les radicaux.<br />

La journée est, on peut le dire, un échec sé<br />

rieux pour lo ministre des finances ; elle no<br />

l'est pas moins pour certains collègues de<br />

M. Burdeau, comme. M. Antonio DubôuSt, qui<br />

l'ait dans son bureau des efforts désespérés en<br />

faveur du projet, a été battu.<br />

M. Casimir Périer lu r.nB„ , ;"!".. 1 . , !." ,s .<br />

U '<br />

E»l d«'«il« »nf Ijp» ssiei-e?»<br />

iiiél.'iKNCf*<br />

ci<br />

heure; il sait 6SaCf,?«^i<br />

trouve, sa nu doute, trop éloigné t.-, pn'siêunre<br />

du consoil. et. qu'il va chercher, dans un luit<br />

que nous n'examinerons pas pour l'instant, les<br />

Inspirations plus près de lui. »<br />

On distribuera demain une proposition de<br />

M. Georges Graux sur le régime des m'Oassos.<br />

Ctittr» proposition conclut au maintien de<br />

l'exemption des droits pour les mélasses des<br />

colonies et possessions françaises et frappe d un<br />

droit de douze centimes au tarif général, et<br />

«u neuf centimes au tarif minimum, par degré<br />

Lue pétition qui se couvre de signatures éboule<br />

à Blois pour l'érection d'un monument à<br />

Jeanne d'Arc, afin de perpétuer le souvenir do<br />

sou passage à Blois, du 25 au 28 <strong>avril</strong> 142'J.<br />

Ce<br />

monument serait édifié sur la place du Château<br />

et sur l'ancien emplacement de l'égliso<br />

Saint-Sauveur, où Jeanne d'Arc lit bénir sa<br />

baufli^-a, iW1 lui<br />

—— Les agriculteurs qui désireraient acquérir<br />

des béliers South- Knwn de pur-sang,<br />

sont informés qu'un certain nombre de lots de<br />

ces animaux seront mis en adjudication le<br />

'.', t<br />

De notre correspondant do Tarbes :<br />

A Sost, un mari ayant surpris sa fommé on<br />

conversation criminelle a.vec uu de ses voisins,<br />

a lardé ce dernier de vingt-huit coups de couteau.<br />

Son état est désespéré. Le meurtrier est<br />

gardé à vue. M. le juge de paix du canton de<br />

Mauléon-Barousse a fait les premières constatations.<br />

Un Meurtre à Aroue (Basses-Pyrénées)<br />

Un meurtre a été commis par Pierre .laurigoïty,<br />

cordonnier à Aro-ue, sur la personne de<br />

Jean-Pierre Etchéverry.<br />

Dima nche soir, vers minuit, après leur sortie<br />

de l'auberge Dupuy, où ils avaient copieusement<br />

bu, Jaurigoi'ty et E.tcheverry allèrent dans<br />

le domicile de Jaurigolty pour manger un mort<br />

ceau, eu compagnie dé François Etchebarne,<br />

cultivateur à Ainharp.<br />

Pendant, le repas, JaurigoïVy prétendit avoir<br />

perdu sou couteau, disant qu'Étcheverry le lui<br />

9^ôift^6^s-f \fn<br />

ni* ainiLr<br />

Sur cette accusation, Etchéverry se leva de<br />

table et voulut saisir Jaurigolty; mais celui-ci,<br />

s'armant d'un tranchot qti'il avait sous la<br />

main, en porta à Etchéverry un coup si violent<br />

que l'artère fémorale droite- fut ouverte. Etchéverry<br />

ne tarda pas à succomber aux suite de<br />

l'hémorragie.<br />

la Grève des Tisserands de Castras<br />

Dépêches de nol.ro correspondant de<br />

Castres :<br />

i<br />

9


A huit heures, uno voiture est revenue à la<br />

sortie rie Castre».<br />

On attend îles troupe*, mais quelqu'un se<br />

détache pour aller prier les négociants, propriétaires<br />

de marchandises, do les retirer.; il»<br />

v consentent Bt les voilures regagnent Castres,<br />

60US les huéos des centaines do grévistes prôgentelwoT<br />

«et tue I ,n<br />

l'orco n'est pas re«téo à la loi.<br />

Etaient présents : le sous-préfet, le procureur<br />

et lo Jugo d'instruction.<br />

De grands malheurs sont a redouter.<br />

Castres, 26 <strong>avril</strong>, matin.<br />

L'ôchaulîourée do l.avltaiullo fait, aujourd'hui,<br />

l'entretien<br />

du la population, rîhaéuh<br />

lient à donner .-on appréciation sur cette malheureuse<br />

affaire. Les uns blâment ce qu ils<br />

appellent la faiblesse do M. le. sous préfpt et<br />

des diverses aulorilés, qpi, si l'on ne cousidèro<br />

que le fait en lui-même, le fait brûlai, ont<br />

laissé violer, d'après eux, la liberté<br />

du travail,<br />

la liberté de circulation et la propriété ellemême.<br />

, 10, ê' Vv*jdan03 eitei Jnin<br />

D'autres, au contraire, approuvent cette reculade<br />

devant l'émeute. Des malheurs irréparables<br />

ne pouvaient être évités, une tuerio<br />

atroce était imminente tant les esprits étalent<br />

surexcités. Il est. en ell'ct, certain, aile la situation<br />

était des plus graves. Au moindre ordre, lo<br />

sang coulait à Ilots.<br />

Voici des détails précis que nous n'avons pu<br />

donner dans nos dépèches précédentes :<br />

Un charretier de Notre-Dame, Village situé<br />

entre Valdurenque et Boisseson, portait à certains<br />

fabricants de Castres des pièces de péruvienne<br />

tissées. Les tisserands de Nolro-Dame<br />

n'ont pas adhéré à la grève, sur le parcours de<br />

Valdurenque à Lavitarelle,<br />

lo chargement fût<br />

enlevé par une bande de grévistes et la charrette<br />

roi:versée. Ce fût 14 la première scène, qui<br />

ne prit (Inqu'à l'arrivée «le la force année.<br />

bt charretier venu à Castres à vido, retournait<br />

au village avec un chargement de matériaux<br />

premiers pour en faire la distribution aux<br />

tisserands. Les<br />

grévistes "'étalent, Comme<br />

nous l'avons dit, rnspcmb'6-i au nombre de<br />

plusieurs centaines à l'entrée de Lavitarelle,<br />

afin d'empêcher 'le passage dudit chargement.<br />

M. le sous-préfet, accompagné de trois brigades<br />

de gonilnrmerie se trouvait sur les lieux<br />

et à la vue de la charrette exhorta los grévistes<br />

à no pas s'opposer à son passage. Ce fut en<br />

vain, et c'est alors que pour éviter un carnage,<br />

il la fit rétrograder jusqu'à la sortie OQ la ville, .<br />

en facodu bureau d'octroi delà route qui va<br />

de Castres à Labrugulèrê et qui traverse lavitarelle<br />

et Valdurenque. On attendait là l'artillerie<br />

qui devait prêter main forte, mais la<br />

nuit était venue. Qu'allait il se passer entre<br />

les troupes et ces bandes ouvrières dont la<br />

surexcitation était extrême '.' „<br />

On ne le sentait que trop, et chacun tremblait<br />

en songeant que dans quelques minutes<br />

des flots de sang allaient être répandus. Et<br />

c'est alors qu'un citoyen, mû par un bon mouvement,<br />

alla prier, tes fabricants-propriétaires<br />

du chargement de donner l'ordre aux charretiers<br />

— il y avait deux voitures — de rentrer à<br />

Castres. Us se dirent prêts à recevoir dans leurs<br />

usines los marchandises expédiées.<br />

U en fût fait ainsi, et les charrettes reprirent<br />

la route de Veniso escortées par la gendarmerie.<br />

Les deux scènes du 25 ne s'étaient point passées<br />

sans que quelques coups ne fussent<br />

échangés entre la force armée et les émeutiers.<br />

Les blessures reçues sont, légères.<br />

Voilà le bilan de la journée du 25. OO.k<br />

Au moment où je vous écris mon premier<br />

courrier, le calme semble renaître. Sera-ce<br />

pour longtemps ?<br />

On nous apprend que les grévistes auraient<br />

décidé de se rendre à Burlats, devant l'usine<br />

de M. Alayrac qui continue à fonctionner.<br />

D'un autre côté, le bruit court q e' les grévistes<br />

de Mazamet vont se joindre à ceux du<br />

Castrais et qu'ils doivent se rendre ici dans la<br />

journée.<br />

Généralement on critique l'attitude de l'administration<br />

municipale qui se renferme dans<br />

son apathie, n'ayant pas encore donné signe<br />

de vie.<br />

L'abstention de cette administration est fortement<br />

blâmée.<br />

Albi, 25 <strong>avril</strong>, matin.<br />

MM. Doux, préfet «lu Tarn ; Gondre, commandant<br />

de gendarmerie, et Cordel, commissaire,<br />

spécial, viennent de partir pour Castres..,-. > - i<br />

ï.es propos du citoyen Chauvière. — On<br />

connaît le citoyen Chauvière, député socialiste<br />

de Paris, qui se trouvait, il y a quelques jours,<br />

de passage à Toulouse et qui y a. même fait<br />

une conférence dont nous avons rendu compte<br />

sur la Wrpublique en danger ».<br />

Le même citoyeti est allé refaire la même<br />

conférence à r'igeac, mais il a cru devoir y<br />

ajoutor des, propos tels que celui-ci<br />

: « Le gouvernement<br />

puise dans les fonds secrets pour<br />

subventionner les journaux qui battent le plus<br />

en brèche la République, tels que le Figaro,<br />

l'Autorité et la Libre l'arolc, »<br />

L'Autorité, en ce qui la concerne, répond au<br />

citoyen Chauvière en ces termes :<br />

« Nous ne ferons pas au oitoyen Chauvière<br />

l'honneur de nous indigner de ses calembredaines.<br />

* Aussi bien, le public devant qui il faisait<br />

le clown l'at-il suffisamment souffleté de ses<br />

huées et de son fou rire.<br />

» C'est tout ce qu'il mérite.<br />

» Mais, franchement, si ce grotesque bouffon<br />

a voulu être spirituel, il n'y a guère réussi.<br />

» Ce Chauvière est un drôle qui n'a rien d'araÉMlV<br />

i Du 4#*là C : ' sa enoaana-o/i<br />

Sujet : Reconstitution de la vigne.<br />

Vol. — Un vol dè poules a été commis avec<br />

effraction au préjudica de M. Hippolyte<br />

Rey,<br />

propriétaire à .Rignac.<br />

ArrcstaUon. — La gendarmerie a arrêté en<br />

flagrant délit de grivèlerie le nommé Jos*ph<br />

Brasquiès, charpentier, né à Figeac.<br />

Cet individu s'était rendu coupable de grivèlerie<br />

au préjudice de M. Alauzet, aubergiste,<br />

rue Sainte-Marthe.<br />

ESPAEFOX. — line enquêtes. v. p. — Sous<br />

ce titre, l'irnion catholique relate le fait sui-<br />

I<br />

T 8roW HAÏ ' " 'î^'fV i ^ *' * ** " '<br />

« Dans les premiers jours du mois d'<strong>avril</strong>,<br />

quatre personnes, Alary, de Golinac, Servière,<br />

do la même localité. ; Salesses, d'F.ntraygues et.<br />

un autre, dont le nom nous échappe, burent<br />

ensemble un jour, de foire dans une localité de<br />

notre arrondissement.<br />

» Le vin qu'on leur servit leur parut détestable.<br />

I<br />

» Quinze jours se passent et, nos quatre individus<br />

meurent de maladies mystérieuses.<br />

» Peut-on admettre un hasard aussi étrange<br />

ei voir dans ces quatre décès des morts nalti-<br />

-fBiiest »—'<br />

-| ^<br />

Le charbon. — Dans les seules communes<br />

de Soulage-s-Bonneval, Cai-teinau, Sainte-Geneviève<br />

«e*Pradés-d'Aubrac, vingt-sept cas mortels<br />

.le eba-bon emphysémateux ont été olflcieïlei.nent<br />

constatés depuis le 1" janvier 18?i.<br />

VIïXEFRAÎVCHi:. — Ees travaux de Chospi,.<br />

e . — .M. le préfet de l'Aveyron vient d'approuver<br />

la délibération de la commission administrative}<br />

de l'hospice, concernant le vote<br />

d'une somme de 110,(XX) francs pour divers travaux<br />

à effectuer à la nouvelle.construction.<br />

Ces travaux', qui consistent en terrassement,<br />

murs de clôture, etc., vont être immédiatement<br />

entrepris.<br />

Hnissiers. — Dimanche a eu lieu an palais<br />

de justice la réuuion de la chambre de discipline<br />

des huissêers de l'arrondissement. M.<br />

Delfoitr, do Decateville, syndic, a été délégué<br />

pour r.".présenter ia corporation à une conférence<br />

q.ui, incessaiiament, doit se tenir à Paris.<br />

Vol. — Plusieurs mètres d'étoffe ont été volés<br />

à M. V'fguié, à La Perrière.<br />

La chasse an renard qui avait été retardée<br />

une première fois a pu avoir lieu dimanche.<br />

On a levé six renards et on a pu en abattre<br />

trois, dont une femelle pleine.<br />

HAUTES-PYRÉNÉES<br />

«rand Salon de coiffure, Félix BARAT, 25,<br />

r , ,Il!<br />

l afayotte, angle rue Aisaoe-l.orraiE-f j, a<br />

1 entresol/ ;up) ftôdJi.'î-i-riKè jtj ,aiolA -<br />

CHEMINS DE FÉïi Dl<br />

MIDI<br />

Jnoe illJtT ,-t«rM.t r'C! v IlBU 'xtfoj)<br />

l'AUlS-L V O N - M K !)l Ti: H RAM''.".<br />

Expoisitioa universelle de ly/on<br />

(Hw£ octobre w9Ï) ! ** -ÏJ»ÎI<br />

octets d'aller<br />

et. retour de Ire, 2> et 3e<br />

wi" B' avec durée de validité variable, se Ion la<br />

sen?i" ,, fr du lriJ iêt. délivrés du <strong>27</strong> <strong>avril</strong>.au 30<br />

vt^'nbre ix,»',.'a u départ .'.es gares qui<br />

'<br />

. "nt (,r,li„,( . ,|j r „r|.-<br />

du<br />

Vt ' p »Y""re IX,»',. au départ ftae gares<br />

l, v , "rdinairemont des billets dl. .<br />

(]; U ? ''«rracho et en ont ce au diV.-arf d'il eu<br />

déli-<br />

I unir<br />

,>rix »U départ d'Agen :<br />

Ire (clasrso, 11" fr, 21<br />

20 c.'lasf.e, S/i fr. i<br />

r >.<br />

dasse, 51 > fr. (15.<br />

p.,<br />

3o liasse, W. > tr. t».<br />

r 'xau départ do Monta-ahan :<br />

Iro classe, W v >'fr.<br />

fa.<br />

2e classe, 'Ï5> fr. " v -<br />

y o- classe, 45 fr. ,i><br />

Toul ouse :<br />

Ire classe, 96 f»<br />

* '<br />

2o classe, r<br />

Prix au départ le.<br />

Soirées litlcraircs.. — Nous . apprenons<br />

rivée, a Agen du voyageur de commerce-poète,<br />

M. Victor André.<br />

Nous désirons qu à Agen îlobtienne le même<br />

accueil que partout ailleurs.<br />

A qui le linge? — Un paquet contenant du<br />

linge a été trouvé, hier, sur ia voie publique,<br />

èar.M: Astouet, débitant, ruo Puits-du-Saumon.<br />

11 ost tenu à la disposition de son propriétaire.<br />

? tlb auov-sevâ hil oon i3 --<br />

Renversé. — Lo sieur Duprat, âgé d'environ<br />

65 ans, comptable, demeurant à la Toup-de-<br />

Pichakou, près Agen, a été renversé au tournant<br />

de la ruo Paiissy par la voilure de Mme<br />

veuve N...<br />

.',<br />

Dans cette chute, il a reçu à la tète une blessure,<br />

heureusement sans gravité.<br />

Mme V..., auteur de l'accident, a tilt donner<br />

les soins utiles à la victime de cet accident.<br />

Etrange spectacle. — Samedi prochain 28<br />

<strong>avril</strong>, la troupe des H/cAs donnera sur notre<br />

sceuo municipale une représentation.<br />

C'est, parait-il, à un spectacle absolument<br />

inconnu que ie public agenais est convié.<br />

Cette représentation attirera certainement,<br />

comme à Toulouse, une foule énorme.<br />

Etat civil du ï l <strong>avril</strong>. — Naissance. — Raymond<br />

Georges-Henri Campan, rue de l'Abreuy<br />

°Màrianc. — Lôandre-Oscar Martin et Ciotilde-<br />

Maria Babilôve. ,uno .attov jucrr . , „<br />

Déliés, — Elisabeth Rabin,<br />

S2 ans, ruo Lasmouges.<br />

- Pascal ftftbal, 61 ans, ruo Marcoau.<br />

MARMANDE. — Horloge.<br />

— nier, a été<br />

célébré, À l'église Notre-Dame^ le mariage do<br />

Mlle Marie Zïéglor et de<br />

M. Ilouri-Alpnonse<br />

Rousselle, négociant on vins, à Paris.<br />

Mlle Zlééler ost la tlllu du cantinler<br />

taillon du 29* do ligne, à MarffiSnds.<br />

Quelques oliiciers assistaient à U coramome<br />

nuptiale et faisaient même partie du lestin.<br />

Mort sébile, — Mardi malin, vers i heures<br />

M. lionne, r.nnunissair e de police et l agi m-<br />

liesMc.r, ont été appelés pour constater MM'<br />

ces subii.de ta nommOo «parle MiUas. âgée uo<br />

i0 ans, dans sou domi cile, ro ute de iteau<br />

Cette femme, él.ondiK' sur (,,-;<br />

dû prendre, avant d'ètrij, ain;,;<br />

ques aliments.<br />

Le dootear Laujac a<br />

' '<br />

médico-légales,<br />

i<br />

res du ma»' o-Jil) ,rt«w*l«"i *<br />

du ba-<br />

TARBES»— M- Hyacinthe Loj son à Ta rbes.<br />

— Mercredi lioir a eu lieu, an théâtre Caton, la<br />

conférence de M. .Hyacinthe Loyson. Peu de<br />

inonde dans la sa'le. Une heure et demie durant,<br />

M. Loyson a parlé. Utre heure et demie durant,<br />

il a débité de vieilles balançoires, dans une langue<br />

corrects, avec utue diction excellente.<br />

Le citoven Romain Hesques, ouvrier tapissier,<br />

le grand socialiste tarirais, accoté dans un<br />

coin des premières gâteries, interrompait fréquemment<br />

le conférencier. A un moment<br />

donné, M. Loyson, ajîacé, lui a décoché ce<br />

trait : « Jo suis venu au Caton .oour dire des<br />

choses sérieuSôs et non pour répondre à des interruptions<br />

« ineptes. » Co trait a été souligné<br />

pâr un tonnerre de bravos.<br />

tiarde d'artillerie. — M. Paulin, garde d'artillerie<br />

à Versailles, est nommé en la môme<br />

qualité à l'atelier de construction de Tarbes.<br />

Probité. — Hier, le nommé Bordés, surveillant<br />

à la gare de Tarbes, a trouvé, sur un banc,<br />

un sac renfermant une somme considérable<br />

en espèces et en titras au porteur et uno montre<br />

en argent. Le sac a été déposé au bureau<br />

des épaves. Bordés est coutumtor du fait. Il y<br />

a quelque temps, alors qu'il était employé à<br />

Hendaye, il trouva une première fois 5,000 fr.<br />

et uno' deuxième fois 14,000 fr. Ces jours derniers.<br />

U à reçu du ministère uno mention ho-<br />

norable-<br />

1/ « l'.ulon des travailleurs ». — Les mem<br />

lires de lu société l'Union des travailleurs sont<br />

informés que la réunion générale semestnello<br />

aura lieu demain samedi, a s heures du soir,<br />

dans une des salles de la mairie.<br />

Ordre du jour : Rapport des nuances ; adhésion<br />

de nouvoaux secrétaires ; réélection du<br />

bureau-, , . ..,*, ., , iiiàtBêiv<br />

t'onscil de préfecture. —<br />

Audience [du<br />

Si <strong>avril</strong>. — Affaires inscrites au rôle :<br />

1- La ville de Cauterets contrôla Compagnie<br />

concossionoaire de l'éclairage. Substitution do<br />

l'éclairage électrique à l'éclairage au gaz. Rapporteur,<br />

M. Dasque.<br />

S- M- Claverie de Buzard, contre l'administfatioa.<br />

Indemnité pour dégradations causées<br />

A la propriété Claverie, par les eaux d'un "a Banque oublié aujourd'hui présente<br />

les d -ronces suivantes : à l'actif, 1 encaisse<br />

augro- ite de 25 millions ; le portefeuille<br />

de Paris au -.-tente de <strong>27</strong>7 millions, celui des<br />

succursales dè 171 millions ; les avances sur<br />

titres à Pari ont été de 71 millions } k»' n .-P*jt<br />

sif, la circu ion des billets diminue ,«6<br />

millions ; h<br />

ompte courant créditeur du trésor<br />

passé (f<br />

12 à 152 millions.<br />

Le iftO b i à 9'J 80. Le 3 tl2, 107 32.<br />

Les .actions Je grands établissements do crédit<br />

sont et.' mes. Le Foncier cote 948 75. Le-<br />

Lyonnais s'inscrit à 745. Le Comptoir national<br />

d'escompte est à 488 75. ; la Société généralo<br />

reste ferme<br />

Le Suez est à 2,812 50 sans affaires. La hausse<br />

d'hier sur filalion a amené des réalisations ;<br />

on finit à 77 45. L'Extérieure est un peu moins<br />

ferme à 64 1 ; >2. Los Fonds ottomans sont calmes.<br />

En Banque, les charbonnages de l'Esera<br />

s'inscrit à î - «W.-» gm it e.<br />

une<br />

n *'<br />

A<br />

Câpre<br />

baraui<br />

grande<br />

Da<br />

r eu- ion du<br />

^Œ„%onrrcxamen solide;.<br />

'e en jîà^îëï sur le côté<br />

com fliunir.aUon n" W-<br />

pporteur, M-<br />

TniagueV<br />

«fir-Tfi-ïïS.<br />

Wiincc<br />

la<br />

Gagnant, Latude, M ^ n,lev=ue, 7U,<br />

^.Dodson;. 3, Remember, 8,<br />

9,r.hanteiwy ; ,<br />

« N. '^f \V-, Caucase. U>; Corio<br />

iU iMulueï'' Snkut Thionvillo M, »<br />

ri.fiX?'aiment Duval. C ort8lan, h*<br />

ParMOue, lOjbew ^ ,, ,, ,,, 1<br />

MARCHÉ DE BORDEAUX<br />

Du 26<br />

43 90 ; Cor-<br />

Lourdo.<br />

boil,<br />

Bœufs<br />

95 fr.<br />

Vaches<br />

85 fr.<br />

Moutons '.moues<br />

lus .) '^l" s IVt'il.<br />

nenès, M ; vendus, I9t, de 70 à<br />

nenées, 18 ; vendues, 16, de 60 à<br />

Vfli -, vendus, 538, do<br />

80 à<br />

105 fr. les -u KiloslbU<br />

, „„ a vend"<br />

Saludoui ~.V;»Jfl ,m ;} sl ,,„x marque, 50<br />

Artierçons.<br />

marnuo Optlrna-<br />

„ 90 r., rcons, ••>" o..-i (inliion "<br />

uioiir, ^0 MI iv>' . , s ,,,,1,1111. 1<br />

livrer! «n* 1 * 1 - h „„ PrW<br />

cuveaux,<br />

DU (requins<br />

L0,lt- u pr. sno sacs «^-"" !<br />

Us à l«<br />

'<br />

M kilos e-<br />


MARCHÉ-FOIRE U'AGKN<br />

Du 25 <strong>avril</strong>.<br />

Coïncidant avec la fôte de l'ôvangôliste saint<br />

Mare et favorisée par uno journée splendido<br />

fr. Les animaux<br />

de boucherie subissent également cotto<br />

hausse, et la viande en qualité ordinaire, qui<br />

s'est vendue cet hiver o fr. 80 lo kilo, est passée<br />

à 1 fr. 60 le kilo en ce qui concerne les bœufs,<br />

Los autres animaux sont également en rapport.<br />

Les expéditeurs, malgré les hauts cours,<br />

achètent toujours Iwaucoup do bestiaux ; les<br />

moutons se payent de 25 à :!,5 fr. la pièce, suivant<br />

leur force ; les agneaux, rie 12 à 15 fr.;<br />

porcelets, de 30 a 35 fr., suivant la grosseur ><br />

nourrissons, do 15 à 18 fr.; los cochons «fus so<br />

payent de 48 à 50 fr. lés 50 kilos.<br />

Cériales. — Beaucoup de vendeurs sur échantillons<br />

; au marché, la hausse ne se produit,<br />

malgré la surélévation des droits d'entrée. L«<br />

tableau noir ne fait ressortir que les prix suivant:<br />

lié fin, lrc qualité, 10 fr.; 2fl 15 fr. les<br />

80 kilos ; maïs roux, 13 fr. {$'; mais blanc,<br />

12 fr.; avoine- de 10 fr. 50 à 11 fr. les 50 kilos ;<br />

lèves de 14 à 15 fr. l'hectolitre ; haricots de<br />

13 à 15 fr., cet articra a subi une baisse ; pommes<br />

de terre, «4u 5 fr. 50 à 6 fr. 25; orge, 13 fr.;<br />

seigle, 14 ft\; maïs à balai, 7 fr. 80.<br />

Volailles. — Approvisionnement considérable<br />

au marché, prix eu forte hausse; dindes de<br />

14 à. 16 fr. paire ; chapons, de 7 à 8 fr.; poules<br />

de G a 7 fr.; poulardes de 5 à 6 fr.; poulet* SB<br />

2tr. 75 à «3 lr. 50 ; cet article a augmorUÉ considérablement;<br />

canards, de 3 fr,<br />

T.> à 5 fr.; pin-<br />

Milftfet Qe 6 a 7 fr.; pigeons, de i fr. à 2 fr. Suivant<br />

la qualité et 1« grosseur : Lapins, de 1 fr, 25<br />

à 1 fr. 75 la pièce ; œufs de poules, 0 fr. 60,<br />

' la<br />

douzaine; veufs d'oio vieille, 0 fr. 80 la pièce ;<br />

d'oie jeune, 0 fr. 40; de cane mulâtre, 0 fr. :W;<br />

de cane comrnUttc, 0 fr. 20; garantis à l'éclo-<br />

-sion.<br />

g——— WIIIMIIHWW<br />

'<br />

BOURSE<br />

DE PARIS<br />

Du 26 Avril <strong>1894</strong><br />

(Par dépêche, télégraphique]<br />

'i,U COMPTANT<br />

I 0/0 1891 00 00<br />

t 0/0 perpétuel. • • M) 75 ,<br />

3 0/0 amonmsabls 99 90<br />

4 1/î OiO 1S8Î U)J »î<br />

Tuais 89 3 1/2d. c. "s<br />

U'4<br />

anglais e. f fA 0/0 too oo<br />

gm,V, t. d" |2!> p, m 00<br />

Villa l'aria 18«S b46 i 0<br />

— Ui6!> 426 00<br />

1 — 18T, 418 CO<br />

.1 - (871 KO 09<br />

Si — ttve se n<br />

g ) - 1886 4Ï9 4o<br />

S; Foncières.„isr; sim oo<br />

'm\ — 1379 iô<br />

s - issj *» m<br />

ol - i* lf - m 75<br />

(Commun....<br />

1 ©i9 490 Ot)<br />

— 1880 «86 00<br />

'•Midi<br />

461 M<br />

rtanquo.Ae,, ^ABW» J cïicmnts 2 1/2; avances!<br />

1/2. - O i:'is ll.imnoiii'K, 121 12 a 122 3|4<br />

,Oriâao». .<br />

Nota v . . . .<br />

i<br />

1<br />

(TuBlon) .<br />

1 Ouest<br />

Usi<br />

iROue-Queirna. .<br />

? llist-Algeneii.. .<br />

o 'Ouest- AlfrOrif ti<br />

•j /SaraKSffiO. . . .<br />

«INeca Ektiagne .<br />

if ILornnardane. .<br />

glf'or'ttipais. . . .<br />

[suez<br />

Ip'anota* 5 0/0. .<br />

' Pftharfla i.ooo. .<br />

! Panama a 1 llb.<br />

i Panama à lots,<br />

noi) llheres. .<br />

pt*fr ancien..<br />

con»oiid«..<br />

Corn o<br />

no<br />

m oo<br />

462 25<br />

461 7b<br />

459 C0<br />

446 C0<br />

426 00<br />

tW<br />

m oo<br />

2ît> co<br />

31S 75<br />

m so<br />

Kiti oo<br />

25 50<br />

28 50<br />

ICI 00<br />

,000 11)<br />

ît'U 75<br />

52 50<br />

99 72<br />

A TERME<br />

» 0/O , i<br />

e ,'<br />

Italie 5 0/0 , .<br />

Bspa*r«»ff i 6/OKx.<br />

petfùitai» 3 m,<br />

KURK18<br />

» 0.0 1SS0.<br />

- i 0/0 1889.<br />

rtonaria 4 0 o or .<br />

Autricne * (M or. .<br />

para i là<br />

t'ana. de Prance<br />

Crédit fonciftr.. .<br />

Coin or nat- d es-.<br />

Kannu'j du Pans..<br />

Crédit lyonnais..<br />

ocieié jreiwaie.<br />

Banfaufl<br />

i". fScom-<br />

H"r,'i. 'r. éjjypi'. .<br />

Crédit momliér., .<br />

00 00<br />

99 80 !<br />

99 82<br />

'0? S? :<br />

(Oî I<br />

I<br />

,/ 47<br />

64 30<br />

00 00 :<br />

000 00 |<br />

ooq oo<br />

i<br />

051 Î0 I<br />

97 50 i<br />

97 37 i<br />

2: 05 !<br />

4050 Ci 1<br />

950 00 i<br />

CuO 00<br />

«70 CO<br />

Ji i, K)<br />

»bfl 25<br />

0' 0 00<br />

465 «O -<br />

00 00<br />

Banq. imp'- aut.<br />

Banq. ottom»«t«. ,<br />

§?Kàns.<br />

Midi<br />

l f'.-L.-Médit.<br />

lOuest<br />

S Eat<br />

o/Hône-Oe-.-^li..<br />

ç 4,H«.- M'tèfien..<br />

< l'.ïieridiûnaux ..<br />

(Autrichiens.. .<br />

Lomnards.. . .<br />

Saraposs»,. . .<br />

Noni-Esoagne<br />

Porutwi .. . .<br />

Sue»<br />

pHaftS<br />

OU à. louer maison<br />

a.vtt'.tue de .Muret; écuries<br />

granne au dessus, logement,<br />

grande cour et jardin. Douerait<br />

servir pour entrepôt ou<br />

industrie.<br />

Le propriétaire échangerait<br />

cette maison contre «.«a' Autre<br />

à Toulouse.<br />

A louer<br />

de ia Dalbade,<br />

apparréttient au 1"<br />

sur une<br />

«*œt ; salon, salie à manger,<br />

trois chirubres à coucher, trois<br />

chambres de domestiques. 11-<br />

sine. gàletis, cave, etc.: au<br />


HMM|<br />

LE NUMÉRO 5<br />

CENTIMES Organe c^viotlclioio. do Défense Sociale et, 2F$Lolicjio"U.SQ<br />

LE NUMERO 5<br />

CENTINtE<br />

~* RÉDACTION ET ADMINISTRATION a Toulouse, 2, me du Salé<br />

ABONNEMENTS<br />

Trois mois Six mou On an<br />

liautû-Garonne et depnrtémarit3 limitrophes. .... . 6 fr. Il 'r. HO fr.<br />

Wpartomenta non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr.<br />

Et-raneor (Union poatalt) lo fr. 20 fr. 40 ït.<br />

Les abonnements partent dos 1 er et lfi de chaque mois et sont payables d'avance.<br />

Toute dtmunde de changement d'adrcsxc, dvU être accompagnée, de 0 lr. 50.<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Lot, Aveyron, Corrèze, Catuai Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orienmkis<br />

Gers. Hautes-Pyrénées, B X( ' s -Py rénées, La/?ae.s<br />

TP»n-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Haute-Garonne, Arièg&<br />

i ...uon du matin spéciale à Touhusô<br />

IE SPlCIMi aboutissant dans nos BmrmwM.<br />

fflKigaaaMMMMIM<br />

ANNONCE<br />

Annonces ù la 4" page (9 colonnes & la pageu, rneeii .iistJIItMOii UoS ilinillt'l, .llbW lr» lllsiO'Ol u 'S i '<br />

Un journal peu connu, qui se prefend<br />

oatkeiiquê ei dont l'existence à toujours<br />

paru des plus énigmatiques, l'Observateur<br />

français, écrit ceci à propos de la eéremonie<br />

on l'honneur de Jeanne d'Arc qui a eu<br />

lieu dimanche dernier à Notre-Dame :<br />

lie droit, l'arebuvéquo de Paris avait seul la<br />

direction, la police et la responsabilité dans<br />

cette fonction, en somme purement religieuse.<br />

Il s'en est déchargé sur la société d'admiration<br />

mutuelle connue sous le nom de « Comité catholique<br />

», sur cotte réunion d'éclopés de la<br />

politique réactiennaire qui fonctionne rue de<br />

Grenolle et où la graine de stthisme lève aveo<br />

une si persistante' vitalité. Le résultat a été ce<br />

que nous avons vu.<br />

On dit que lo gouvernement républicain est<br />

méchant : nous n'y cootredisons pas. Maisilest<br />

surtout stupide. Il s'en va, frappant d'une suspension<br />

de traitement un archevêque qui est<br />

un modèle de modération, de piété noble, de<br />

générosité flore et de oharitablo désintéressement,<br />

et il parmot au général Sanssier et à<br />

viigt généraux en nniforme d'aller jouer, à la<br />

suite de M. Keller, le rôle secondaire de figurants<br />

dans une cérémonie où Mgr le duc do<br />

Chartres et son fils le prince Henri, Mgr le<br />

comte d'Eu, M. do Charette, ce rallié d*un autre<br />

cêté que nous, et surfont M. Relier tenaient<br />

le premier rang.<br />

Nous demanderons simplement à l'Observateur<br />

— ce nom sent singulièrement<br />

la rousse —- qui empêchait le chef de l'Etat<br />

et ses ministres de prendre à Notre-<br />

Dame la place à laquelle ils pouvaient<br />

prétendre ot que personne n'a songé à leur<br />

disputer ?<br />

On avait voulu faire delà fêté de Jeanne<br />

d'Arc la fête de tous les Français.<br />

Est-ce donc la faute de M. de Charette,<br />

do M. Keller eu du duo de Chartres si<br />

nos gonvernantsont refusé de s'y assoeier<br />

par Jour présence, et s'ils se sont placés<br />

hors la France, ee jour-là?<br />

Ët quels meilleurs Français pouvaient<br />

fêter Jeanne d'Are, l'héroïqne sainte de<br />

Lorraine, que nos généraux, que Keller,<br />

le vaillant soldat d'Alsace; Charette, lo<br />

colonel des zouaves ; Cazonove de Pradines,<br />

la noble mutilé de Patay, et ee due<br />

de Chartres epii, cachant son titre, vint,<br />

en 1870, défendre le so! de la patrie sous<br />

le nom de l'un de ses plus glorieux ancêtres,<br />

Robert Le Fort?<br />

Si YObservalear en connaît de meilleurs<br />

dans son enfeurage, qu'il les nomme.<br />

Sinon qu'il se taise.<br />

Car ce qu'il -vient d'éerire est une véritable<br />

infamie que la République aurait pu<br />

payer très cher et que la Lanterne s'empressera<br />

certainement de reproduire.<br />

J. Il.-M.<br />

atgfiaa<br />

L'ESPRIT PIOUVI<br />

La Librre Parole a eu l'idée de demander<br />

à nos députés ce que l'on<br />

pensait faire de l'esprit nouveau<br />

dans leur département.<br />

Voici quelques-unes des réponses<br />

obtenues ;<br />

H. do îîaudi-y d'Assorç<br />

— Mes électeurs, nous répond le vaillant<br />

député de la Vendée, n'ont jamais ajouté<br />

foi aux paroles de Spuller. Ils pensent que<br />

l'esprit nouveau est une formule destinée<br />

à attraper les niais.<br />

Quant à moi, ajoute M. Baudry d'Asson,<br />

je suis assez vengé de l'attitude qu'une<br />

certaine partie de la droite a cru devoir<br />

garder vis-à- vis de moi, par le refus de<br />

Mgr l'archevêque de Lyon d'accepter le<br />

contrôle des agents gouvernementaux pour<br />

la comptabilité des fab/riciuës.'<br />

SI. l'abbé Lentyrc<br />

ni. (ïoussot<br />

— Les électeurs de ma circonscription,<br />

nous îépond M.Cloussot, n'ajoutent pas foi<br />

aux oarole.s des ministres, mais, en la cirom4ai.ee,<br />

iis MIÏ*. ctmil, et ils ont raison<br />

d'affecter de croire aux déclarations do M.<br />

Spuller sur l'esprit nouveau. C'était à co<br />

, dernier 0- ne pas leur fournir d'armes contre<br />

son gouvernement.<br />

1 guant aux catholiques do ma circonsoriptiOB,<br />

ils sont trop intollligeiits pour<br />

avoir cru, eux aussi, à l'esprit nouveau.<br />

*!. Ikt'eldrior de Vogfûé<br />

M- Melchier de Vogiip" n'a fait qu'un très<br />

court séjour parmi ses électeurs.<br />

_ Ce sopt, nous dit l'éminent académicien,<br />

a veç son amabilité accoutumée, do<br />

braves montagnards qui ne comprennent<br />

pas grand'chose à la politique et qui, lorsque<br />

je les ai quittés, attendaient la pluie<br />

avec plus d'impatience que les déclarations<br />

ministérielles.<br />

Ils veulent la paix religieuse et ont accueilli<br />

les promesses de M. Spuller avec<br />

une satisfaction non mêlée de méliance.<br />

Quant à la loi sur les fabriques, elle a<br />

provoqué beaucoup de protestations dans<br />

ma région.<br />

M. Clusei-et<br />

Chez M. Cluseret, on ost tolérant et partisan<br />

de la liberté de conscience, mais l'esprit<br />

nouveau ne donne pas plus confiance<br />

aux catholiques qu'aux anticléricaux. Ce<br />

qui excite la colère, c'est la l*i contre la<br />

presse qui est pour les électeurs synonyme<br />

de loi do réaction.<br />

M. Clovis Hugues<br />

— L'esprit nouveau?... s'écrie-t-il avec<br />

son accent si joyeusement marseillais,<br />

c'est à la buvette que vous le trouverez I...<br />

U faut que vous sachiez que ce n'est pas<br />

la première liquour qu'on fabrique au Palais-Bourbon.<br />

Nous avions déjà la liqueur<br />

centre gauche; ça se fabrique avec de l'eau<br />

de Seltz, du sirop et banyuls. C'est très<br />

boa, vous «avez, et assez digestif. On en<br />

consomme beaucoup.<br />

Quant à la liqueur esprit nouveau, c'est<br />

moi qui en ai fourni la formule, * la suite<br />

des déclarations de Spuller.<br />

Ça se fait avec de la bière badoise, du<br />

lait (pour rappeler le drapeau blanc) et<br />

deux iiqueurs au choix, pourvu quo l'une<br />

soit bleue et la seconde rouge.<br />

Malheureusement, personne ne peut avaler<br />

ca...<br />

Le Figaro croit connaître l'impression<br />

produite à Rome par la poursuite dirigée<br />

contre Mgr Coullié. Elle a été désastreuse.<br />

L'archevêque devait ètraeréé cardinal<br />

en même temps que Févêque d'Autun.<br />

Aujourd'hui, tout est remis en question.<br />

Le prochain Consistoire est fixé au 18<br />

mai, et l'on ne peut plus dire quelles nominations<br />

y seront laites.<br />

On écrit donc do Rome au Figaro :<br />

J'ai lo regret de dire qu'on en est encore<br />

à se demander s'il sera créé des cardinaux<br />

français. Léon XIII devait, comme on sait,<br />

donner le chapeau à Mg-r Perraud, évôque<br />

d'Autun, en même temps qu'à Mgr Coullié,<br />

archevêque de Lyon. Mais la malencontreuse<br />

affaire des « fabriques » est venue<br />

se jeter k la traverse et tout compromettre.<br />

Quand Mgr Coullié était à Rome, il y a<br />

environ deux mois, on l'avait trouvé passablement<br />

irrité contre le gouvernement<br />

français.<br />

ên espérait, pourtant, qu'il suivrait les<br />

conseils de modératian et de résignation donnés<br />

par le Vatiean.<br />

Vous savez le reste.<br />

Dans ces conditions, Léon XIII,, en donnant<br />

le chapeau à l'aichevêque de Lyon,<br />

aurait l'air de vouloir entrer en lutte avec le<br />

cabinet de Paris. Du môme coup, il devient<br />

difficile d'accorder lo pourpre à Mgr Perraud,<br />

évôque suffragant du diocèse dont<br />

Mgr Coullié est le chef.<br />

Ce contre-temps contrarie profondément<br />

le Pape, qui, devant accorder le chapeau à<br />

un Allemand et à un Français, voulait<br />

aussi le donner à deux Français.<br />

Le fait est d'autant plus regrettable, que<br />

plusieurs membres, du Sacré-Collège, — entre<br />

autres les cardinaux (Jreglia, Aloïsi,<br />

Parocchi, Yannutclli, — sont notoirement,<br />

hostiles à lapalilique de Léon 'Xlli-pqr rapport<br />

à la Frciwe.<br />

r- Voyez, disent-ils aveo quelque raison,<br />

à quoi sert cette attitude bienveillante. Le<br />

gouvernement républicain donne an Souverain-Pontife<br />

d'étranges témoignages de<br />

reconnaissance.<br />

Nous croyons que le Figaro est très, avd<br />

informé, quand il dit que lrj Souverain-<br />

[ Pontife recommandait à nos évoques la<br />

résignation, au au jet 4a la loi sur les fa-<br />

1<br />

briques,<br />

— On trouve dans ma olreonsfli'iptiQn,<br />

Mais Hous comprenons que certains<br />

nous dit-il, quo l'esprit nouveau se irianifeste<br />

par dos « impatiences regrettables. »<br />

membros du Sacré-Collège — et non des<br />

Ce qui arrive à Mgr Coullié prouve que | moins éminonts — se demandent quels<br />

Je o-ouverneuiont a des paroles et des actes<br />

qui jtt e'^Pf'dent pas étroitement...<br />

; avantages retire k religion d'une attitude<br />

i qu'on déclare avoir été prise uniquement<br />

j nour elle.<br />

Si «ïuïUori<br />

I 1 R&ft &ÙI<br />

• »<br />

M. Juliien, député radical do Lolr-et-<br />

., i<br />

Cber, bondit au seul mot d'esprit nouveau:<br />

A aucun prix, s'écrie-t-il, mes électeurs<br />

l.J;\ liai l'O Henry<br />

no veulent entendre parler d'esprit nouveau<br />

qui est pour eux synonyme d'esprit de<br />

On sait que la mère 8'Etnilè Henry, accompagnée<br />

du docteur Goupil, fait dey<br />

réaction.<br />

i<br />

— Auraient-ils donc pris au sérieux les visites aux jurés qui doivent p,ronc,n.i;ey sur<br />

déclarations do M. Spuller? demandonsnous<br />

à notre interlocuteur-<br />

ls sort ȕe son tils, d,ans le but d'exciter leur<br />

pipé, M. le docteur ûoupil a été amené à<br />

— Pris au sérieux 1 répond^il en hésitant.<br />

ce sujet à faire à l'un de nos confrères des<br />

Puis, avec plus d'assurance:<br />

déclarations sur l'état mental de Emile<br />

Ces déclarations les ont, du moins, vif<br />

Henry.<br />

veinent inquiété*. J'ai iv<br />

» Ce n'est pas pour Mme Henry seulement<br />

que je plaide, c'est la cause de toutes<br />

les mèros, do tous los pères de famulp<br />

que je défends ici. »<br />

1 Nous avons reproduit les passages de la<br />

Politique coloniale relatant le séjour d'Fmilo<br />

Henry à Cayenne, dans le but de délivrer<br />

Pini' et consorts. D'après le Figaro,<br />

un Emile Henry a bien séjourné à Cayenne<br />

à. l'époque indiquée par la Politique' coloniale,<br />

mais cet Emile Henry n'avait que le<br />

nom de commun avec l'auteur de l'attentat<br />

du café Terminus.<br />

NOS<br />

Par Fil Spécial<br />

CONSEIL DG CABINET<br />

Paris, SS <strong>avril</strong>. — Los ministros se sont réunis,<br />

ce matin, au ministère des atl'aires étrangères<br />

sous la présidence de M. Casimir Périer.<br />

Le conseil a examiné le projet de loi présenté<br />

par M. Jonnart sur les tarifs de transport.<br />

Plusieurs membres devant être absents samedi,<br />

le conseil s'est ajourné à lundi.<br />

A PROPOS D'UN MARIAGE<br />

Paris, 26 <strong>avril</strong>. — Suivant le Matin, on assure<br />

dans l'entourage du rsar que le grand-duc héritier<br />

Nicolas-Alexandrowitch, après son mariage<br />

avec la princesse Alix da liesse, visitera<br />

les principales cours d'Europe et séjournera<br />

quelques jours à Paris. Cette dernière visite<br />

aurait d'autant plus d'un sortance que c'est la<br />

première fois qu'un membre de la famille impériale<br />

se rendrait ofllciellement en France depuis<br />

le rétablissement de la République.<br />

D'autre part, on mande de Saint-Pétersbourg,<br />

à la Qazette de Cologne :<br />

« Les dispositions relatives au retour du<br />

grand-duc héritier sont modifiées. Le czarewftch,<br />

de môme que le grand-duc Serge et la<br />

grande duchesse Papul demeureront, probablement,<br />

encore deux semaines à l'étranger. D'ici<br />

là. U est possible que l'on annonce les fiançailles<br />

d'un autre grand-duc avec la petite-fille de<br />

la reine d'Angleterre.<br />

Enfin, le correspondant du Daily-News à Berlin<br />

dit quo des avis de Saint-Pétersbourg annoncent<br />

que lo tsarévitch, daas'son voyage, retour<br />

à Saint-Pétersbourg, visitera la cour de<br />

Berlin. On assure que le prince a invité l'empereur<br />

Guillaume à assister à son mariage.<br />

.1 *0".IÎ* Xï a d a. a «-> o ai*<br />

Paris, 26 <strong>avril</strong>. — ne Toulon au Figaro ;<br />

« Le ministre de la marine vient de donner<br />

l'ordre à l'école de pyrotechnie du port de<br />

Toulon de préparer un chargoment pour Madagascar<br />

de 200,00* cartouches Lebel modèle 1886<br />

et 2,§00 obus pour canons de 14 centimètres à<br />

tir rapide.<br />

« Ces munitions seront embarquées sur un<br />

steamer spécialement affrété qui partira de<br />

Toulon le 5 mai prochain avec une troupe<br />

pour la Réunion, Diego-Suarez et.Madagascar. »<br />

La France et la Belgique au Tonkin<br />

Bruxelles, 26 <strong>avril</strong>. — D'après le Patriote, les<br />

délégués français auraient indiqué nettement<br />

que la France ne ratifierait pas l'annexion de,<br />

IKtat indépendant du Congo à la Belgique<br />

Suivant l'Etoile, le différend ne poi^ôr-iit'nufi<br />

sur une question de délimitae.-011 du"territoiro<br />

qui, le cas échéant, sers 1 .; soumise à la média<br />

ion des puissances, signataires du traité<br />

lîBrliii.<br />

Regrettables Incidents<br />

Pqris, s># <strong>avril</strong>. — Des Incidents viennont de<br />

se produire à Carrières-Saint-Denis où depuis<br />

tort longtemps, le curé et les paroissiens sont<br />

eu hostilité. Au cours de l'enterrement d'une<br />

dame taureau, quelques individus ayant afttrçaè<br />

que M, l'abbé Gassiat avait craché sur la<br />

patène et prolôrô des insultes contre oux, ce<br />

dernier a eru devoir protester et leur reprocher<br />

leur conduite. U y eut alors des cris, un corps<br />

a corps violent et le chantre, lui-même, abandonnant<br />

ses insignes, sa retira, La cérémonie<br />

ne put être achevée.<br />

Toutefois, à )« prière du mari de la aôfurjte<br />

le ouré Çfisseiuit à accompagner le corps au<br />

çavneiière. Là, des cris avant été proférés contre<br />

M. l'abbé Gassiat, il protesta de nouveau.<br />

M. creux, maire, le prit alors par le bras et lui<br />

ordonna, au no,m do la loi, de sortir du cimetière,<br />

Le curé, devant l'hostilité croissante de<br />

ta foule, dut se retirer; U a déposé une plainte<br />

au parquet do Versailles contre le malro.<br />

La Misère en Perse<br />

Londres, 26 <strong>avril</strong>. — Le Standard annonce,<br />

d'après des télégrammes do Meshed que la misère<br />

dos habitants oauso des désordres très sérieux<br />

dans cette partie do la Perse. Uno pharmacie<br />

tenue par un Russe a été saccagée et<br />

brûlée. Les troupes sont impuissantes à maintenir<br />

l'ordre que les autorités ne prennent<br />

aucune mesure pour rétablir.<br />

Ollosos out co<br />

, ort aui dvlUt endroits uu laissa<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


s<br />

ir les relations el les<br />

subsister aucun doute s<br />

agissements de l'inculpé.<br />

D'autre part, son tilro de rédacteur principal<br />

indique qu'il était depuis plusieurs années<br />

déjà employé au ministère do la guerre. Ou<br />

l'ait mémo remarquer que tout en exerçant ses<br />

fonctions il avait pu, sans être inquiété, diri-<br />

1 moment une revue indépendante, la<br />

socialiste. En un mot, il n'est pas un<br />

liste do la dernière heure. Il<br />

y a long-<br />

, qu'ouvertement ii avait fait àcto d'adlà<br />

ranarchisme.<br />

U était ami d'Alexandre<br />

i et deZod'-Axa et rédigeait, à Vlin- Deliors,<br />

uyanto mémoire, des entrefilets auouymais<br />

virulents,<br />

uans les groupes do jeunes littérateurs anarchistes,<br />

par son mode, Fénéon passait, avec<br />

Cohen, pour un des plus intrausigeants. Il entretenait<br />

des relations suivies avec l'autre fraction<br />

anarchiste, celle des prolétaires, les vrais<br />

révoltés.<br />

Sa situation, au ministère da la«guerre qu'il<br />

devait à lies relations de parenté et dont il<br />

avait grand souci, lui servait à masquer ses<br />

opinions révolutionnaires. Son bureau, rue<br />

Saint-Dominique, servit do cachette aux papiers<br />

et documents anarchistes que rochorchait<br />

la police.<br />

Fénéon avait un domicile particulier, rue<br />

Lepic.<br />

G est uu jeune homme do 28 k 29 ans, grand,<br />

blond, los traits énergiques. Son arrestation<br />

a produit tant dans le petit monde ministériel<br />

que dans les groupes anarchistes, une vive<br />

émotion. Ou so demande comment il était<br />

possible que Fénéon n'ait été arrêté qu'aujourd'hui<br />

alors.que depuis longtemps il s'était<br />

désigné lui-même & l'attention de la-police par<br />

il 5 relations avec tout le personnel anardo<br />

cavalerie admis à l'Kcolo supérieure de<br />

guerre. Cette infériorité est duo, paraît-il, au<br />

au défaut de préparation de ces officiers au coucours<br />

annuel, ot constitue pour l'avenir un<br />

danger dans la collation des grands commandements.<br />

11 est question de certaines mesures<br />

do réforme pour remédier à cet état de choses.<br />

Nice,<br />

<strong>avril</strong>. — Lo général Perron, inspecteur<br />

général, a passé, hier soir, la revue do<br />

toutes les troupes du département, réunies sur<br />

la promenade dès Anglais. Environ 6,000 hommes<br />

ont pris, part à cette revue. Une foule nombreuse<br />

les a acclamés.<br />

La nouvelle do l'arroi<br />

pans,<br />

euli<br />

rappel<br />

Périer<br />

u a été amené a la prélecture se<br />

ize heures, M. Lépine, accompas<br />

ïavard et Puibaraud<br />

. son interrogatoire,<br />

m aurait fait, paraît-il<br />

a procédé<br />

luiuspiuûs<br />

éiraGgan es Frases<br />

99 <strong>avril</strong>. — A propos do l'arrestation<br />

r ouée d'un officier allemand, inculpé<br />

mage à Marseille, la Pairie, après l'JSc(arc,<br />

i qu'il y a quelques jours,<br />

M. Casimir<br />

déclarait à un de ses rédacteurs qu ll<br />

n'y avait pas un mot de vrai dans la nouvelle<br />

donnée par quelques journaux.<br />

« Noire confrère no met pas en doute que le<br />

président du conseil était alors sincère, mais<br />

il ajoute : « La moralité qui se dégage de cet<br />

Incident et qui est bien plus grave que l'incident<br />

lui-même, c'est qu'il y a dans le cabinet<br />

un ministre qui a une politique personnelle et<br />

qui ne communique pas à ses collègues les<br />

nouvelles les plus importantes de son département,<br />

lie .ministre, nous pourrions le nommer,<br />

M. Casimir Périer le connaît sans doute à cette<br />

heure ; il sait également que 'ce collègue<br />

trouve, sans doute, trop éloignée la présidence<br />

du -conseil, et qu'il va chercliur, dans un but<br />

que nous n'examinerons pas peur l'instant, les<br />

Inspirations plus près de lui. »<br />

La Liberté, revenant sur l'arrestation du malien<br />

von Seel, dit qu'aucune charge sèa<br />

été relevée, jusqu'ici, contre lui.<br />

rus<br />

d'iuit<br />

is. à .la prélecture, on ob<br />

cret à cet égard. On dit<br />

ions sont imminentes,<br />

io du ministère de ia eu<br />

miel<br />

servi<br />

ue<br />

jor pi<br />

rieuse n<br />

Certai<br />

me ne je<br />

tcllectui lies. L'<br />

3 le présentent comités<br />

ses facultés incontiuue.<br />

e,<br />

été par M- Clêa<br />

était exacte-<br />

.1 de troisième<br />

,500 francs. H a<br />

est entré aus-:<br />

uerrè.<br />

re, on a trouvé<br />

:s dangereuses,<br />

et de<br />

Vo<br />

« Louisà<br />

Turin, t<br />

donc âgé<br />

sonnalité<br />

des écriva<br />

1883, il fré<br />

tin, les ré<br />

l'on a trouvé les preuves<br />

Fénélon.<br />

tions pratiquées à son doi<br />

e ont été faites par M. Be<br />

commissaires!<br />

e. Le<br />

de ia<br />

licite<br />

Roubaix, se <strong>avril</strong>."—' Il n est "Bf<br />

hier, q;ie d'une double arrestation pi<br />

nage opérée à la douane.<br />

Dimanche dernier, à 5 heures du i<br />

habitants de .Mouscron, François<br />

François Seynave, furent arrêtés à<br />

Meur'iel.i à V/attrelos, à proximité<br />

tièro,<br />

pigeo<br />

porteurs<br />

is Yovag<br />

d'un<br />

lit, depuis<br />

mr espion-.<br />

et<br />

ère<br />

onnze<br />

panier contenant qu<br />

de, leurs réponses em<br />

p:<br />

ils comol<br />

suivi<br />

'autor<br />

mme<br />

Mi ni<br />

I.o<br />

xandre Fénéon es<br />

mç»is, en 1801. 1<br />

t Fônéôn est une<br />

de la jeune gêuén<br />

tes symboliques,<br />

ament, au ouartier<br />

î ne<br />

1 est<br />

pertion<br />

e P<br />

en<br />

ires.<br />

ire, dont<br />

lit raser<br />

î son me<br />

exacteme<br />

ivair, uns<br />

il aceen-<br />

;a inousîton<br />

une<br />

M jeune<br />

it ainsi à<br />

It ianiais<br />

it»n<br />

à la<br />

L'a n'ai<br />

une<br />

;trés<br />

•e va<br />

compt<br />

i oec<br />

; et Seynav<br />

lourgmestn<br />

elle à Lille on faveur de ses<br />

ie croit pas être des espions<br />

oumise au ministère de la<br />

Dans une lettre, datée<br />

blique, le général (loggia<br />

Si calomnies dont il a été<br />

sur sou honneur de soldat<br />

it de l'espionnage, pour le<br />

-.rnement quelconque.<br />

et rem<br />

a contr<br />

et affir<br />

jkmaiî<br />

i u'un g.<br />

de Mouscron<br />

V i t i et i i o<br />

TaUeyrand-Périgord<br />

situât)<br />

M. de<br />

vont £<br />

ces d"i<br />

Wœst<br />

raoin<br />

mais<br />

cas. p,<br />

démit<br />

be ;<br />

mjoi"<br />

y lié, pour lequel<br />

entendu hier, s'e<br />

'IV e Siècle dit que la<br />

•d'hu'î, meilleure pour<br />

fui îles arrangements<br />

t bonne foi a des chanloins<br />

bonne pour M.<br />

ii. Donadièu, un tét<br />

montré très réservé;<br />

ifeiidrà, dit-il. En fous<br />

:rté prochaine, pour ce<br />

e duquel M. Dopiïer a<br />

aiaine.<br />

îtte ait,<br />

oyranc<br />

ie cell<br />

nette<br />

iX bel<br />

natioi<br />

ami<br />

avait<br />

ir en<br />

qu'il<br />

pour<br />

ianc,<br />

mps,<br />

aeis-<br />

DtSB!<br />

son nom.<br />

Lanam<br />

s anarcri;<br />

M. Salla<br />

lus tard s<br />

[•nier ; il {<br />

ritique c<br />

Bïalls<br />

a noqu'il<br />

On sait que i'anarcMsi<br />

ation, avec les perqui<br />

araït avoir amené celle<br />

Si<br />

Matha, dont<br />

ions qui ont s<br />

lu rédacteur pri<br />

rre, a été lui-mi<br />

r au moniant (<br />

a vi<br />

ifeiime<br />

j il<br />

Bôîssaud, bourars<br />

environ, Bôisi<br />

uu appartement<br />

même temps que<br />

us<br />

iU; ii -et<br />

il t<br />

d'aul<br />

car i<br />

la st<br />

nié toute la<br />

st probable<br />

ces anarchi;<br />

i maison es<br />

retô et le c<br />

journée<br />

que la<br />

tes rue<br />

t suive<br />

raciergi<br />

it ne<br />

mait qt<br />

lice espi<br />

de la Tournée<br />

par les<br />

à l'ordre d<<br />

uver<br />

ïenf:<br />

le nombre<br />

traiteslréeil<br />

lors qu'il<br />

plainte.<br />

Voici<br />

l'enfoui nain tenant, dama une i<br />

Olïllfai<br />

njt<br />

'La<br />

: de<br />

iurs<br />

s de<br />

Ledans<br />

les l'ciil<br />

gord el \V«'<br />

uni et qu'ils<br />

1er les traite<br />

songèrent aie<br />

tatibn et à<br />

partenant à<br />

traites de 50.<br />

eut deux trr.<br />

une, une M.<br />

mont, banc<br />

M. Lebaudv parut<br />

le Taleyrand-Pèriiieu<br />

que tout était<br />

> désormais écoutit<br />

la signature Lebaudy ; ils<br />

lire une campagne de proteaun<br />

visiteur se pi<br />

3t<br />

iquiétude<br />

r le visag'<br />

it les tonal<br />

uit demoi<br />

i du nouv<br />

irences, leurs allées<br />

s semblent démontrer qu'il y a eu ou<br />

va y avoir encore du nouveau. Uno grande conférence<br />

a eu lieu vers midi entre le préfet,<br />

MM. Cavard, Puybaraud, Girard, directeur du<br />

laboratoire municipal, et F'ôdée, commissaires<br />

de police.<br />

D'après les uns, on se préoccupera:<br />

sou des indications recueillies dé la<br />

procès Emile Henry. , . ,<br />

D'après d'autres rumeurs, 1 arrestation dp<br />

Fénéon revêtirait une extrême importance et<br />

il en serait déjà résulté la découverte d'engins<br />

et d'autres matières explosibles et môme, diton,<br />

tout un atelier de fabrication d'engins.<br />

Quoi qu'il en soit, on refuse<br />

" t, renseignement, tant au cabinet du<br />

sûreté générale et a<br />

qu'a a. ^, e .<br />

Mon spéciale est ouverte sur lo<br />

'<br />

jugo d'instruction Anquetil,<br />

>sâtt, instruit l'affaire do<br />

C J U n'-lt^uraot fP'yot, en est chargé.<br />

.''''i "i, in'sB prÔT'Uter ie moindre<br />

nslignenient sur Féoelon, qui a été<br />

après-midi à MazaS.<br />

toc<br />

t en raiveuue<br />

du<br />

absolument<br />

préfet<br />

au ministère<br />

es Affiches, MM.<br />

.ine comprirent<br />

:ie oourraient plu<br />

i port<br />

ifs à. f<br />

s'attacher certaines personnes apla<br />

presse, on leur distribuant dès<br />

000 fr. C'est, ainsi que M. de Cestl<br />

.ites sur lesquelles il on a rendu<br />

Ducret, une M. Lalou, une M. Duuier<br />

belge. »<br />

Deux perquisitions ont été faites, ce matin,<br />

chez un photographe, pour découvrir les clichés<br />

qui auraient servi à la fabrication des<br />

fausses' traites Lebaudy. C'est chez M. Lesavre,<br />

photographe, 14. rue Saint-Lazare, qu'ont<br />

été opérées ces perquisitions.<br />

On a saisi deux clichés, une traite et ùne<br />

lettre dans laquelle il n'était question que de<br />

M. Lebaudy. C'est le 14 mars que M. Wcestyne<br />

est venu faire photographier ces deux documents<br />

dont il a payé la photographie séance<br />

tenante.<br />

Ajoutons, que Mmelaprincesse do "<br />

de M. de Talleyrand n'est pas euco<br />

Paris.<br />

mmmœmBmamm<br />

otiicliîoiiaiitaiiii'cat<br />

iatior. d'un employé<br />

important du ministère de la guerre comme<br />

anareulste produit au Palais-Bourboû une très<br />

vive émotion. Les députés que nous avons pu<br />

Interroger — beaucoup no sortaient pas du<br />

bureau où avait lieu la nomination du la commission<br />

du budget — paraissaient très afioctés<br />

de ce que l'anarchie recruta des adhérents jusque<br />

parmi les fonctionnaires.<br />

Quelques-un» s'étonnaient, à ce sujet, qu'on<br />

pûl admettre dans les bureaux d'anciens rédacteurs<br />

de la lUivue indépendante socialiste, à laquelle<br />

appartenait, paraît-il, l'inculpé.<br />

Enlin, plusieurs manifestaient la crainte quo<br />

ce nef fit pas là uu cas isolé. Cela expliquerait<br />

assez, disait l'un d'eux, que les anarchistes<br />

soient presque toujours au courant des mesures<br />

prises contre eux, ot, par suite, en état île<br />

dépister les recherches dont ils sont l'objet.<br />

Toute l'après-midi, des commentaires fort<br />

vils ont été échangés au sujet de cotte alt'iire.<br />

{Les ûrulin nuv It'M sucre» ci<br />

aiiélaaset»<br />

On distribuera demain uno proposition de<br />

M. Georges Graux sur le régime des mélasses.<br />

Cette proposition conclut au maintien de<br />

l'exemption des droits pour les mélasses des<br />

colonies et possessions françaises et frappe d'un<br />

droit d"e douze centimes au tarif général, et<br />

do neuf centimes au tarif minimum, par degré<br />

.de richesse do saccharine absolu, les mélasses<br />

étrangères.<br />

A ce propos, mentionnons le bruit qui court<br />

qu'une proposition sera déposée, à bref délai,<br />

frappant l'es sucres coloniaux étrangers.<br />

I.'.liTCMiatioii An député Tr©«sH«£i»*<br />

Mi Michelin, député de la Seine, vient d'écrire<br />

au ministre de la justice qu'il désirait l'interpeller<br />

sur la mise à la retraite de M. M. Marion<br />

de Prou, procureur do la népu blique à N' uites,<br />

qui, on le sait, a été frappé récemment par le<br />

conseil des ministres pour. n'avoir pas constaté<br />

le flagrant délit à pi'opos de l'arrestation du député<br />

Toussaint.<br />

Vole! io texte de la demande de poursuites<br />

formulée contre le député Toussaint, par ie. procureur<br />

général près la cour de Rennes et traitsmise<br />

au président do la Chambre par lo garde<br />

des sceaux :<br />

« Rennes, 22 <strong>avril</strong> 180i.<br />

» Monsieur le président,<br />

« J'ai l'honneur de vous adresser uno Restez, n'ayez pas peur! »<br />

» Le gendarme Jurin, qui était le pius rapproché,<br />

répondit : « Je n'ai pas d'ordres à reces<br />

voir do vous; circulez mesdames!<br />

» Son interlocuteur<br />

aurait repris alors : « N'écoutez pales<br />

insolences do la gendarmerie. »<br />

» immédiatement arrêté, il fût reconnu pour<br />

être M. Toussaint, député de la 3» circonscription<br />

du 11" arrondissement de Paris.<br />

« Ces paroles, rapportées non seulement par<br />

ie gendarme Jurin à qui elles s'adressaient,<br />

mais encore par deux autres gendarmes qui<br />

ont formellement déposé, constituent l'outrage<br />

prévu par l'article 224 du code pénal et paraissent<br />

de nature à motiver des" poursuites. Le<br />

tribunal n'ayant pas été aussitôt saisi, j'ai l'honneur<br />

de demander à la Chambre de vouloir<br />

bien lever l'immunité parlementaire en ce qui<br />

concerne io député Toussaint.<br />

» Veuillez agréer, etc.<br />

» Le procureur général,<br />

» Signé : Charles (JIRAUD. »<br />

E,e» tarifs de tmnH\*®rt par chemin»<br />

de fer<br />

Voici les principales stipulations du projet<br />

sur les tarifs de transport par chemins de fer<br />

que M. Jonnart, ministre des travaux publies,<br />

a été autorisé par le conseil des ministres a<br />

déposer aujourd'hui à la Chambre, et qui a été<br />

' préparé par M. Coison, directeur des chemins<br />

de fer :<br />

» Lorsque les prix des transports des marchandises<br />

ont été abaissés, les taxes abaissées<br />

ne peuvent être relevées qu'après uu délai d'un<br />

an ;<br />

» ii pourra être inséré dans les tarifs des<br />

prix différents, pour différentes époques de<br />

l'année ;<br />

» Tout expéditeur qui, dans la déclaration<br />

d'expédition inscrit les mots « tarif réduit, tarif<br />

spécial » est présumé avoir demandé le bénéfice<br />

de celui des tarifs on vigueur, qui donne<br />

le prix le plus bas ;<br />

« Aucun tarif de pénétration ne pourra être<br />

établi qui ne s'appliquerait pas aux marchandises<br />

françaises similaires pour les mômes parcours,<br />

il ne pourra être établi dans les tarifs<br />

internationaux pour les marchandises en prd;<br />

venance on à destination des ports étrangers,<br />

aucun prix ferme comportant pour les ports<br />

français une taxe kilométrique plus réduite<br />

que colle des prix en vigueur sur le même ré<br />

seau pour les transports des mômes marchandises<br />

fentre les ports français et les hméines<br />

points de destination ou de provenance :<br />

de» réserves plus ou moins profondes, sur ieS<br />

réformes proposées par M. Burdeau.<br />

La presque unanimité, en revanche, repousse<br />

les conventions avec les chemins de fer comme<br />

représentant un emprunt déguisé.<br />

A peu près tout lo inonde exprime, l'opinion<br />

que s'!' fallait l'aire un emprunt de. 800 millions<br />

ou mémo d'un milliard, mieux valait le faire<br />

directement.<br />

Il est i remarquer quo<br />

M. Burdeau qui a<br />

longuement bataillé dans son bureau pour soutenir<br />

son projet a été battu par les radicaux.<br />

La journée est, on peut lo dire, un échec sé<br />

rieux pour le ministre des finances ; elle ne<br />

l'est pas moins pour certains collègues de<br />

M. Burdeau, comme M. Antonio Duboust, qui<br />

a fait dans son bureau, des effortfe " désespérés<br />

en faveur du projet, et qui a été battu.<br />

Tournées ministérielles<br />

Paris, 36 <strong>avril</strong>. — Le conseil a décidé de remplacer<br />

la réunion do samedi prochain par une<br />

séance qui aura lieu, lundi, à l'Elysée ; M. Casimir<br />

Périer, Burdeau et Marty devant partir,<br />

samedi matin, pour allor à l'inauguration de<br />

l'exposition de Lyon.<br />

M. Spuller présidera, le mois prochain, à<br />

Poitiers, l'inauguration des nouveaux bâtiments<br />

des Facutlôs de cetto ville. Cette cérémonie<br />

coïncidera avec le lendit dm lycées et collèges<br />

de Académie qui se tiendra te 13, M et ro mal.<br />

1Â 13<br />

Itm&kâtàaï d'au comlnctcar de train<br />

Parla, V* «e<br />

PWi* au r.e, de la même arme.<br />

•<br />

M, beuiin, gardé d'artillerie principal ue *e<br />

Classe % la direction do Vorsaillos, a été ÈltiSSé<br />

a<br />

I atelier de construction .le Tarbes.<br />

Dans l'état nominatif par grade ot par ancienneté<br />

dans lo grade d oi'llciors do toutes ar<br />

nies qui ont satisfait, on<br />

IS'Ji, aux examen»<br />

d'admission à l'Kcolo supérieure de, guerre, dut<br />

îbliê aujourd'hui à l'Officiel, nous taleVonal:<br />

oanltàîiiè Guerrier, du 108e d'inlanlcrt,, ;<br />

!,,s<br />

'<br />

; COUbfj, du oo ; Douce, du i le; Bourïo<br />

• Viucendon, du Mo; 'i'ardy, du<br />

crie et Prit 16h, du Via.<br />

nue lo général Hervé, commaneu<br />

considération de l'extet*<br />

S<br />

on<br />

once<br />

Je corps,<br />

le . ' tarriloire a surveiller en<br />

A!-'"Hc..i «cil inieei w ;; ,, m . iaox ,, 0 hrigad»<br />

ve.udem-, ver<br />

lè m dM gû<br />

à se prôlassor dai<br />

u'Icl<br />

lutro part. 1» ministre do la<br />

Uu la diuu.iuuou co.ataïuc<br />

oisive dan»<br />

le<br />

eutuloyi*<br />

ur région acguerïé<br />

s'est<br />

dus olflclori<br />

Parts, îS av<br />

la Seine et ph<br />

parlements ont dépose une proposition<br />

tendant à placer la ville de Paris et le<br />

tement do la Seine sous le régiras du<br />

commun au point de vue administratif.<br />

Dans l'exposé des mollis, les auteurs de la<br />

proposition protestent contre l'hintallation du<br />

préfet do la Seine à l'Hôtel de-Ville; ils y voient<br />

une provocation du gouvernement et uuo manifestation<br />

do l'esprit nouveau.<br />

Un faux jinclifialee<br />

M cunéu d'Ornano a écrit au ministre de la<br />

H/S ire Dourlui atmoucor qu'il comptait llnter-<br />

'icnèr sur m faux judiciaire-, il s'agit, paraît-il,<br />

ïùu iÛ<br />

n\ rendu par lo tribunal civil de<br />

?< , ,' r- i, emiiut qui, happé d'appel, aurait<br />

mii Sue li liou avaal do venir devant |n<br />

gUbi une mo u i<br />

Bordeaux a élevé<br />

K,S e i & tlïï«.UQ im le Prive»»,<br />

^^a\l: vauuiaiu, rûiwoleur on chet du<br />

Sii/jiaye universel.<br />

Nous disions, hier, quo dans'le», réglons olfl-<br />

Ç elles on<br />

>.. moutrait préoccupé de co but que<br />

"'• 'O'V'ial. ininisi.re de<br />

I intérieur, réputé par<br />

S"ï .Kalles oratoires, serait seul, samedi, à BOUutmr-<br />

I inU-a-pcUlui(„,, .l.iurès sur les menées<br />

anarchistes ; co qui n'est p,,- :,è aujourd'hui à la<br />

Chambre montre que i 6Jt l'exactitude do nos<br />

renseignements.' M< cashoo- r,,-,,,,-<br />

;l duinandé<br />

le renvoi a lundi de oetta diaeu sMou, el l'a obtenu<br />

sans peine; mais ou rwii % vm ,.„„. ,|,, ,,,,<br />

mauvais tour joué parle président du conseil<br />

à M. R.iyual, qui, décidément, jouit auprès de<br />

sos collègues d'une réputation quasi brillamment<br />

conquise a lit Chambre.<br />

Voici les résultats complets de l'élection des<br />

membres de la commission du budget par bureaux,<br />

spécialement, tirés au sort à cet effet aujourd'hui.<br />

Sont élus :<br />

1er bureau. — MM. Rouvier, Lockrov et Raiberti.<br />

2e bureau.<br />

— MM. Guieysse, Doumer et<br />

Pourquery de Boisserin.<br />

3e bureau. — MM. Delombre, de Kerjôgu et<br />

Deluns-Montaud.<br />

4e bureau. — MM. Terrier, Cavaignac ot Thomson.<br />

5e bureau. — MM. Cornudet, Bazille et Mon<br />

taut.<br />

6e bureau. — MM. Pelletan, Poincaré et Brisson.<br />

7e bureau. — MM. Salis, Leydet et Bastid.<br />

8e bureau. — MM. Maurice "Faure, Mesureur<br />

et Siegfried.<br />

9e bureau. — MM. Jules Boche, Georges Leygttos<br />

et Henri Boucher.<br />

10e bureau. — MM. Maurice Lebori, Guillemet<br />

et Charles Ferry.<br />

Ile bureau. — MM. Félix Faure, Cochery ot<br />

iioudenoot.<br />

L'après-midi entière a été employée à la nomination<br />

de la commission du budget. Le tirage<br />

au sort spécial des bureaux pour cette<br />

opération ayant eu lieu à<br />

1 heure, ce n'est<br />

qu'à 3 heures que l'opération réelle à commencé.<br />

Comme nous l'avions fait prévoir, la discussion<br />

a été fort longue.<br />

Klle n'a eu, en somme, d'intérêt que dans le<br />

1er bureau, où le hasard avait, placé M. Bouvier,<br />

président sortant de la commission des<br />

crédits; dans le 4, où était M. Cavaignac le<br />

champion des radicaux ; dans lo 6e, où le hasard<br />

mettait en présence M. Burdeau, ministre<br />

des finances, ot l'adversaire de sou projet de<br />

loi, M. Pelletan.<br />

M. Bouvier n'avait dans son bureau aucun<br />

candidat sérieux, bien que M. Léon Bourgeois,<br />

ancien ministro radical, y lût; mais M. Bourgeois,<br />

ainsi que M. Ribot dans son bureau, n'ont<br />

brigué aucune candidature, se réservant pour<br />

les commissions du travail qu'ils président.<br />

L'opération a été, dans ce bureau, relativement<br />

courte.<br />

Klle a été plus longue pour le quatrième et<br />

surtout pour lo sixième, qui n'a ou terminé<br />

qu'à 7 houros.<br />

fin remarquera que pas un ma'mîh'p de la<br />

droite n'a été élu; do mémo, il no s'y rencontre<br />

ni rallié ni socialiste.<br />

D'une façon générale lo projet du budget est<br />

assez mal àccuoilti. Les lio.-tilitès sont au nombre<br />

de 16. ..<br />

Ce sont : MM. Lockroy , Doumer, Pourquery<br />

de boisserin, Terrier, Cavaignac, Bazille, Moutant,<br />

Briwpq» jPcllelan. SaUs, l.e.yihit, Bastid,<br />

(<br />

aure,<br />

Maurice<br />

Ferry.<br />

Retient donc<br />

i î membres ré]<br />

Mais byaucuup u'accoptOilt lu<br />

Me tireur, Guillemet, (f<br />

utês favorables,<br />

projet qu'avec<br />

Les poursuites contre les anarchistes et<br />

la brillante identification de Pauwels ont<br />

ramené une fois de plus l'attention sur<br />

l'ingénieuse application de l'antliropamémètrie<br />

aux criminels, imaginée par M.<br />

Bertilion.<br />

On connaît les extraordinaires résultats<br />

que ce système a donnés depuis sou îaauguralien.<br />

11 consiste, étant doriaé un individu<br />

qui dissimule son identité, à le démasquer<br />

s'il a été précédemment mensuré.<br />

Etablie sur les données scientifiques,<br />

les résultats que demie cette méthode<br />

sontd'ane rigueur mathématique ;<br />

plus d'erreurs, comme autrefois, plus de<br />

perte ds temps ; quelques mesures et<br />

l'instruction est édifiée sur les antécédents<br />

de ceux qui se présentent à elle.<br />

L'auteur d'un article publié par l'e xisejlente<br />

revue la Vie' contemporaine nous<br />

donne à ce sujet les curieux détails qui<br />

suivent :<br />

M. Bertilion nous a raconté que la première<br />

idée de ce système lui était venue<br />

un jour qu'il traversait la cour du Dépôt.<br />

Deux ou trois agents passaient à tabac —<br />

c'est l'expression consacrée — un honnête,<br />

homme de coquin.<br />

— Pourquoi faites-vous cela î leur demanda-t-ii.<br />

— It ne veut pas dire son nom, et nous<br />

n'avons que ce moyen.<br />

Telle l'ut la réponse, et le futur chef de<br />

l'identification n'en alla rêveur, trouvant<br />

bien peu seientilique la métliodo employée.<br />

Il avait déjà consulté Broca, et l'cmment<br />

antliropologiste lui avait assuré que la longueur<br />

des es do l'homme ne varie pas ou<br />

varie d'uno façen inappréciable à partir<br />

do la ving-t-deuxiême année.<br />

L'idée lui vint alors de mensurer les individus<br />

et d'établir un système permettait<br />

de trouver rapidement les traces de ces<br />

mensurations au cas où l'individu reviendrait<br />

eu prison, sa peine une fois purgée.<br />

Après quelques mois do recherches, il<br />

avait découvert le système d'identification<br />

actuellement en vigueur.<br />

Voici les lignes principales de la méthode.<br />

Prenons pour point do départ les 120,009<br />

signalements recueillis de 1888 à 1803.<br />

Nous commencerons par fine première<br />

classification de ces signalements par le<br />

sexe, soit :<br />

Hommes tQO.OÔb. Femmes, 20.000.<br />

Sur les 101),000 signalements d'hommes,<br />

il y ii à leinr compte de 10,000 signalements<br />

d'enfants ou d'individus âgés de<br />

moins de 21 tins, dont les mesures no Sont<br />

pas Ueliuitivest<br />

L-n grand concours d'orphéons, harmonies et<br />

fanfares sera ouvert à Aibi les 17 et 18 juin<br />

<strong>1894</strong>, sous la présidence artistique de M. Ambroise<br />

Thomas, membre de l'institut, grand<br />

officier de la Légion d'honneur, directeur du<br />

Conservatoire de musique de Paris.<br />

Primes en espèces, 5,789 francs.<br />

Voici la liste des primes et récompenses du<br />

concours d'honneur :<br />

Groupe A. — Division d'excellence et supérieure<br />

: orphéons, 660 francs ; harmonies, 600<br />

francs ; fanfares, 600 francs et une couronne<br />

de vermeil.<br />

Groupe B. — Première division, toutes sections<br />

: orphéons, 400 francs ; harmonies, 400<br />

francs; fanfares, 409 francs et une couronne<br />

de vermeil.<br />

Groupe C. — Deuxième division, toutes sections<br />

: orphéons, 380 francs ; harmonies, 300<br />

francs ; fanfares, «sOO francs et uno couronne<br />

de vermeil.<br />

Groupe D. — Troisième division, toutes sections<br />

: orphéons, 200 francs ; harmonies, 200<br />

francs ; fanfares, 2S0 francs et une couronne<br />

de vermeil.<br />

Une étoile d'hoaneur sera décornée à tout<br />

directeur ayant remporté deux premiers prix.<br />

Une prime en espèces de 108 francs sera accordée<br />

au directeur dent la Société aura remporté<br />

le prix d'honneur dans son groupe.<br />

Les Sociétés musicales qui, par suite d'oubli,<br />

n'auraient pas encore reçu<br />

le règlement,<br />

pourront s'adresser, pour tous les renseignements,<br />

à M. Guffroy, secrétaire général du<br />

''tOneôtlïs'.i i;- 1<br />

Ou flOn.filfîOf'<br />

sées sans que quelques coups ne fussent<br />

échangés entre la force armée et les éinoutiers.<br />

Les blessures reçues sont légères.<br />

Voilà le bilan do la journée du 25.<br />

Au moment où je vous écris mon premier<br />

courrier,<br />

le calme somblo renaître. Sera-ce<br />

pour longtemps ?<br />

On nous apprend que les grévistes auraient<br />

décidé de se rendre à Burlats, devant l'usine<br />

de M. Alayrac qui continue à fonctionner.<br />

D'un autre cûlô, le bruit court q e les grévistes<br />

de Massante t .vont so joindre à ceux du<br />

Castrais et qu'ils doivent au rendre ici dans la<br />

Journée.<br />

Généralement on critique l'attitude de l'administration<br />

liiïniielpale qui so renferme dans<br />

son apathie, n'ayant pas encore donné signe<br />

de vie.<br />

L'abstention de cette administration est fortement<br />

blâmée.<br />

-- i' ,\z^z:<br />

, Castres, 26 <strong>avril</strong>, soir.<br />

Les articles 91 et 09 (deuxième paragraphe) do<br />

la loi municipale sont ainsi conçus :<br />

» Art. 91. — Le m tire est chargé, sous la<br />

surveillance de l'administration supérieure, de<br />

la police municipale, do fa police rurale et du<br />

l'exécution des actes do l'autorité supérieure<br />

qui y sont relatifs.<br />

» Art. 0M — Les pouvoirs nul appartiennent<br />

au maire, on vertu de l'article 91, ne font pas<br />

obstacle au; droit du préfet de preudr-e, pour<br />

toutes les communes du département ou plusieurs<br />

d'entre elles, et, dans tous les cas, où il<br />

n'y aurait pas été pourvu par les autorités municipales,<br />

toutes mesures relatives au maintien<br />

de la salubrité, de la sûreté et dff ta- tranquillité<br />

publiques, li<br />

Les deux articles ci- dessus son<br />

lettre moi;to à Gaslres.' Mous ne<br />

sous occuper du rôle joué par<br />

M. lé maire do<br />

Lavltsrelle, js'U enjoué un; mais ce que nous<br />

tenons à dire, C'ôst que, pendant les tristes<br />

scènes qui se sont déroulées dans la journée<br />

du 25 dans la ville de Castres, l'administration<br />

municipale n'a pas été vue it que, M. Rodière,<br />

sous-préfet, seul, était à la tète de la force publique!<br />

:<br />

Ce qui est par dessus tout regrettable, car le<br />

zèle île M. le sous-prrfot peut ne pas avoir obtenu<br />

les résultats sur lesquels l'administration<br />

municipale avait le droit de compter.<br />

La conduite d'ell'acemént de l'administration<br />

municipale est de plus en plus blâmée.<br />

1 heure soir. — La ville es't sens dessus dessous.<br />

La place Souit elle quartier du Mail où<br />

se trouve le bureau du syndicat dos tisserands<br />

ne désemplissent pas. iDes patrouilles de gendarmes<br />

et d'artilleurs parcourent là-ville.<br />

A 11 heures, M. ie commissaire central procède<br />

l'arrestation d'un ouvrier gréviste.<br />

11 est<br />

amené à la mairie, pas pour longtemps ; uno<br />

bande de 300 camarades envahit bientôt la<br />

grande cour de l'hôtel de ville réclamant la<br />

mise eu liberté du prisonnier. Des menaces<br />

sont proférée-'.<br />

La foule devient houleuse. En<br />

présence de l'état do surexcitation des grévistes<br />

l'adjoint Grégoire donne l'ordre de libérer<br />

l'ouvrier arrêté. Cotte mesure est accueillie,<br />

comme la reculade d'hier par de nombreux<br />

cris do : « Vivo la grève ! »<br />

Quelques instants après, sur l'ordre de M. le<br />

préfet arrivé ce matin dans notre ville, la police<br />

se met à la recherche du môme gréviste.<br />

Elle fouille en vain quelques hôtels, monte au<br />

bureau du syndicat. Le prisonnier libéré par<br />

l'adjoint Grégoire ost devenu introuvable. On<br />

connaît sou nom. La foule devient do plus en<br />

plus compacte.<br />

Pendant que la police procède à cette re<br />

cherche une troupe d'ouvriers parcourt la<br />

ville, feu sait qu'on travaille à la filature Estadieu.<br />

Elle a bientôt fait d'envahir les locaux<br />

et d'expulser les ouvriers qui travaillaient.<br />

Le même fait s'était passé hier dans quelques<br />

autres, usines.<br />

Ce matin, le maire sortant enfin de sa torpeur<br />

a fait appeler à l'hôtel de ville les fabricants.<br />

Plusieurs se sont rendus, mais nous croyons<br />

savoir qu'ils ont refusé tout intermédiaire pour<br />

l'entente à intervenir entre eux et leurs ouvriers.<br />

Si ces derniers ont des réclamations à<br />

faire, ils n'ont qu'à les leur adresser soit par<br />

lettre, soii par une délégation.<br />

3 heures, soir. — MM. le préfet, commandant<br />

de gendarmerie, sous-préfet, procureur, juge<br />

d'instruction, etc., passent'Sur le Mail se rendant<br />

à Valdurenque et Lavitarelle.<br />

M. le préfet sera-t-il plus heureux que M.<br />

Rodière? fc'ous le désirons. En tout cas. on dit<br />

M. Doux prêt â sévir contre quiconque -entravera<br />

dorénavant la liberté du travail II serait<br />

bien désirable que le représentant du gouvernement<br />

dans le Çarn pût faire comprendre<br />

aux malheureux ouvriers jusqu' où va leur<br />

droit et quels sont aussi leurs devoirs.<br />

Mais, hélas<br />

! do plus en plus les grévistes<br />

sont catégoriques dans leurs sinistres déclarations,<br />

ils se feront plutôt tuer que de céder.<br />

Avec cet esprit, personne ne peut dire où<br />

nous en arriverons, et si les malheurs irréparables<br />

que nous prévoyions, hier, ne sont pas<br />

imminents. L J • i *<br />

De nombreux grévistes sont déjà cités à comparaître<br />

devant M. le juge d'instruction.<br />

Le bruit qui courait, du projet fait fiar les<br />

grévistes, d'aller envahir la filature Alayrac, à<br />

Burlats, n'est pas confirmé.<br />

La situation est moins tendue. Ce soir, le préfet<br />

a convoqué les patrons pour huit heures et<br />

ies ouvriers pour neuf heures. LeS<br />

- ouvriers<br />

grévistes de Mazamet ne sont pas venus se<br />

joindre à ceux de Castres.<br />

. i n..iiiat^r;i - m 1 .<br />

la mm Û?A<br />

u &'£<br />

de notre correspondant de<br />

Dépêches.<br />

Castres :<br />

Castros, 26 <strong>avril</strong>, matin.<br />

L'échauiTourée de Lavitarelle fait, aujourd'hui,<br />

l'entretien de la population. Chacun<br />

tient à donner son appréciation sur cette malheureuse<br />

affaire. Les uns blâment ce qu'ils<br />

appellent la faiblesse de<br />

M. le sous-préfet et<br />

des diverses autorités, qui, si l'on ne considère<br />

que le fait en lui-même, le fait brutal, ont<br />

laissé violer, d'après eux, la liberté du travail,<br />

la liberté do circulation ot la propriété ellemême.<br />

D'autres, au contraire, approuvent cette reculade<br />

devant l'émeute. Des malheurs irréparables<br />

ne pouvaient être évités, une tuerie<br />

atroce était imminente, tant les esprits étaient<br />

surexcités. Il est. en effet, certain, quo la situation<br />

était des plus graves. Au moindre ordre, le<br />

sang coulait à Pots.<br />

Voici des détails précis quo nous n'avons pu<br />

donner dans nos dépèches précédentes :<br />

lin charretier de Notre-Dame, village situé<br />

entre Valdurenque et Boissezon, portait à certains<br />

fabricants do Castres des pièces de péruvienne<br />

tissées. LeS tisserands de Notre-Dame<br />

n'ont pas adhéré à la grève. Sur le parcours do<br />

Valdurenque à Lavitarelle, lo chargement fût<br />

enlevé par une bande de grévistes et l'a charrette<br />

renversée. Ce fût là la première scène, qui<br />

ue prit lin qu'à l'arrivée de la forco armée.<br />

Le charretier venu à Castres à vide, retournait<br />

au vfllage avec un chargement do matériaux<br />

premiers pour en faire la distribution aux<br />

tisserands. Les<br />

grévistes s'étaient, comme<br />

nous l'avons dit, rassemblés au nombre de<br />

plusieurs centaines à l'entrée de Lavitarelle,<br />

afin d'empêcher le passage dudit chargement.<br />

M. le sous-préfet, accompagné do trois brigades<br />

de gendarmerio se trouvait sur los lieux<br />

ot à la vue de la charrette exhorta les grévistes<br />

à ne pas s'opposer à son passage. Ce fut en<br />

vain, et c'est alors que pour éviter un carnage,<br />

il la lit rétrograder jusqu'à la sortie ue la ville,<br />

en face du bureau d'octroi delà route qui va<br />

de Castres à LabrugUière et qui traverse Lavitarelle<br />

et Valdurenque. Ou attendait là l'artillerie<br />

qui devait prêter main<br />

lorto, mais la<br />

nuit était venue. Qu'allait il se passer entre<br />

les troupes ot ces bandes ouvrières dont la<br />

surexcitation était extrême ?<br />

On ne le sentait que trop, et .chacun tremblait<br />

en songeant que dans quelques minutes<br />

des Ilots de sang allaient être répandus. Et<br />

c'est alors qu'un citoyen , mû par un bon mouvement,<br />

alla prier es fabricants propriétaires<br />

du chargement de donner l'ordre aux charretiers<br />

— il y avait deux voitures — de rentrer à<br />

Castros. Ils se dirent prêts à recevoir dans leurs<br />

usines le- marchandises expédiées.<br />

11 on fut l'ait ainsi, ot les charrettes reprirent<br />

la route de Venise escortées par la gendarmerie.<br />

Los deux scènes du 25 ne s'étaient point pas-<br />

Vingt-huit coups de couteau<br />

De noire correspondant do Tarbes :<br />

A Sost, un mari ayant surpris sa femme en<br />

conversation criminelle avsc un de ses voisins,<br />

a lardé, ce dernier de vingt-huit coups de couteau.<br />

Son état est désespéré. -Le meurtrier est<br />

gardé à vue. M. le jugo de paix du canton de<br />

Mauléon-Barousse a fait les premières constatations.<br />

' . , rt "Hii >ÀnU.i<br />

fa Meurtre à-Àroae (Bassas-PyrénSes)<br />

Un meurtre a été commis par Pierre Jaurigoïty,<br />

cordonnier à A roue, sur ia personne de<br />

Jean-Pierre Etchéverry.<br />

Dimanche soir, vers minuit, après leur sortie<br />

do l'auberge Dupuy, où ils avaient ' copieusement<br />

bu. Jaurigôïty et Etchéverry allèrent dans<br />

le domicile de Jâurigoïty pour manger uu, mort<br />

ceau, en compagnie do François Etchebarne,<br />

cultivateur à Ainharp.<br />

Pendant le repas, Jâurigoïty prétendit avoir<br />

perdu son couteau, disant qu'Ètcheverry le lui<br />

avait, MU^ , t. a ±,-, u c j<br />

Sur cette accusation, l'.leheverry se leva de<br />

table et voulut saisir Jâurigoïty , mai» celui-ci,<br />

s'armant d'un tranchet qui! avait sous la<br />

main, eu porta à Etchéverry un coup si violent<br />

que l'artère fémorale, droite fut ouvert*. Etchéverry<br />

ne tarda p..s à succombai; .AUX suite de<br />

l'hémorragie. \ '. " ?n/»Ja«<br />

xai\ TXi'i-XRj&ii; VEVA/NT;S<br />

On BOUS éoHi de (ïondiin iUers):<br />

Lo parquet de Condom s'est transporté aujourd'hui<br />

dans, notre ville afin de s'y livrer à<br />

une enquête relative au décès d'une dame B...,<br />

qui, d'après la rumeur publique, aurait été enterrée<br />

vivante à la suite d'une attaque de<br />

létharglelJl<br />

c iunjfQ'i litol Isiiy 03L3<br />

L'exhumation du corps de la dame B... va<br />

avoir lieu. Nous tiendrons nos lecteurs au courant<br />

do cotte mystérieuse affaire.<br />

Gsup fa fusil sur ur, Instituteur<br />

De Mont-de-iV.iarsan :<br />

Un l'ait grave s'est produit, vendredi soir,<br />

à Mazerolles, potite localité dos environs de<br />

Mont-do-Marsan.<br />

Vers neuf heures, commo M. Lainaison, instituteur,<br />

se rendait chez un e.hevrier. sou voisin-,<br />

un individu, caché derrière<br />

La haie d'un<br />

champ, lira uucuup de fusil Sur lui. Uuo faillie<br />

partie, huit plombs seulement, pénétra<br />

dans les chairs, eiilto le genou ut la cheville.<br />

M. l.amaisou rentra immédiatement chez lui,<br />

prit son fusil et eu tira un coup, mais sans<br />

t'ait.-Indre, sur son meurtrier, qui fuyait a<br />

de<br />

1 auberge<br />

son<br />

toutes jambes dans la direction<br />

teuuu par une veuve nommée Jeanne.<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


une enaU'étè<br />

& été commencée dès lo înndom<br />

in matin<br />

M. Lainalson croit que c'est le<br />

,',r i, ... ii! ; d'un nnclen àdfolnl •ni maire,<br />

7uj-« voulu attenter r.<br />

|om*. M voflle, l'Instituteur<br />

a» aM eu une altercation très vive avi.c<br />

in nêro de L...<br />

l'enquête so poursuit. NOUS observerons,<br />

ius'uu'it ce que rfffstructlôh mil terrnlnôWj le<br />

réscrv'! la l'Ius absolue au sujet du cette<br />

malheureuse affaire.<br />

donner l'autre Jour, ou qu'il se SOit ostensiblement<br />

offusqué des vérités que nous lui avons<br />

dites. 1 trai iié de 000-<br />

Unl avons pour<br />

1<br />

J<br />

TARN<br />

D<br />

Al'UI. — IL'niïniru de Sorè.<br />

loirt, après la chronique de<br />

J"<br />

iç, — Voir plus<br />

l'Aude, les intqre'ss'anls<br />

débats de l'affaire deSorèxe ('l.'untativo<br />

l'i'.mpoisoniieirient), qui ont eu huu hier,<br />

udt, devant la cour d'assises du Tarn.<br />

lU-\i*e 4e In presse. — Nous avons donné,<br />

hier, r,it» i<br />

aus, a Maqueus. — Henri-Coiistan!<br />

Ilqvsso.n. i<br />

an et demi, rue Barbacane. — Vi.rf i .ue Viaielle.<br />

2'i ans, celibàlaire. rue .'•• -<br />

Jeanne Viviès. 711 ans, veuve Michel, rik \oltaire.<br />

48.<br />

AARïîO^AH. - r?t«B:ut) coi-pe*!Jç^tsel. -<br />

Audiv/icc da n'e ut •/ii. — ou examine lot affaires<br />

suivantes :<br />

IUXK u t uhiin.LiON.<br />

— Chouanière et Lasgorre<br />

n'avaient pas grand chose à faire dimanche,<br />

dernier ; comme nous l'avons raconté, Ils<br />

avalent cherché querelle à un marchand<br />

forain, donné une leçon de boxe à l'agent<br />

de<br />

police Camp. Ces hauts faits trouvent enfin<br />

une récompense, on inflige à Chouanière, six<br />

mois do prison, Lasserre s'en tire avec quatre<br />

mois.<br />

Pauvres lutteurs, les voilà au repos pour<br />

quelques jours,<br />

lés solides kiceps vont se<br />

rouiller et ils ne prendront plus part à la<br />

lutté, cette lutte qui nous rappelle les temps<br />

aiïclens !<br />

YAOABONUAUK ET VOL. — Boutes est condamné<br />

à deux mois de prison.<br />

VOL. — Vietor Lnee a été trouvé en possession<br />

do divers objets dont il n'a pu expliquer<br />

la provenance : deux mois de prison.<br />

VOL DE LAPINS . — Napoléon Fabre vendait<br />

des lapins qu'il n'avait pas pris la peine d'achjetei<br />

, pour ce fait, on lo condamne à s'.x jours<br />

de prison, avec application de la loi Bêrengé^i<br />

VAGABONDAGE . — Un noble tiimardeur, blanchi<br />

sous le harnais, il a *8 ans, comparait ensuite;<br />

son casier judiciaire, est fort bien garni<br />

puisqu'on y trouve 94 condamnations, mais<br />

aucune pour vol ou délits infamants<br />

; en<br />

somme, J.-B. Vidal est relativement honnête,<br />

aussi le tribunal lui inflige vingt-quatre heures<br />

de prisen èn regrettant de ne pouvoir lui<br />

appliquer la loi Bérenger à cause de ses glorieux<br />

antécédents.<br />

Arrestations. — La police de notre ville a<br />

procédé<br />

à l'arrestation du nommé Lapeyre,<br />

d'Escales, rtul avait volé 210 francs au préjudice<br />

du sieur Riyes. Lapeyre avait élé arrêté à Escales<br />

même et trouvé porteur de l'argent; conduit<br />

à la mairie, ii put prendre la fuite, màis<br />

on n'a pas tardé àlo retrouver; son arrestation<br />

f s'ést'efrfjctdée sur te marché on vertu d'un<br />

mandat d'arrêt de tf. le juge d'instruction.<br />

..«^w^La gendarmerie de Fitou a procédé à<br />

l'arrestation (du sujet italien<br />

Nervi Andréa,<br />

qu'on reehérehait depuis un mois à ia suite<br />

d'un attentjat à ia pudeur auquel ce dernier<br />

s'était livré sur' une petite fille de Gou_rsan.<br />

Pompes finièïres. — Le maire de la ville de<br />

Narboime vient de prendre uu arrêté qui fixe<br />

à lu francs l'assistance du commissaire de police<br />

aux opérations suivantes : 1° mise en bière<br />

des corps qui doivent être inhumés hors de la<br />

commune ; 2" dépôt provisoire des corps dans<br />

.les caveaux, des églises ; 3' enlèvement desdits<br />

corps de oes caveaux ; 4" embaumements, meulagés.<br />

autopsies, Vérifications des scelle* des<br />

corps, transport du dehors.<br />

Inspection ,'réaërale. — Le général O'Neill,<br />

commandant ' M chef le lo" corps d'armée, sera<br />

à Narbonnc les u, 7,8 mai et 'a mai. pour procéder<br />

à'ces opérations; dans la soirée du 'J, le<br />

général partira pour Perpignan.<br />

U n'y aura ni<br />

entrée séle!rj»elle ni visites et réceptions offlwieilis.<br />

Ijij'<br />

Les eigarcs de la régie. — La fabrication<br />

de; ces objets da luxe devient teus les jours<br />

pfâs mauvaise, los Infortunés consommateurs<br />

en sont réduits a fumer d'atroces mégots qu'Où<br />

leur offre à Sas prix exorbitants. Les cigares de<br />

dix centimes, eu particulier, sont tous brisés<br />

et démolis, la vue de ces feuilles de tabac déchiquetées<br />

;s'uliit à donner du goût pour la contrebande.<br />

Souhaitons qu'on voudra bien entendre nos<br />

réclamations et servir aux Narbennais une marchandise<br />

valant l'argent qu'on dépense.<br />

On nous signale un employé de la régie, dont<br />

nous ne connaissons, malheureusement ni le<br />

grade, ni ie nom, ce monsieur s'occupe do la<br />

vèiite do ¥ Express avec un intérêt visible.il<br />

h.wite les eptrepositairos à faire disparaître l'éeri'taau<br />

indiquant la vente, se livre sur le journal<br />

à des commentaires plus ou moins spirituals<br />

que nous ne soulignons pas davantage.<br />

Ce monsieur fera bien d'arrêter là ces petites<br />

vilenies à notre égard, qu'il s'occupe dos affaires<br />

qui leir.egardent, entr'autros dos faits que<br />

nous lui signalons plus haut.<br />

La nromeuade de la gare. — Voilà trois<br />

ou quatre {jours qu'un cylindre à vapeur se<br />

trouve à l'intersection des boulevards du collège<br />

et de la gare, les habitants de ces quar-<br />

Ufci'â -empoussiérés comptaient quu, cédant à.<br />

leurs incessante3'réc!ïlmatlonï en s'était décidé<br />

$ arranger un peu cette route avec du gravier,<br />

plîtir supprimer les ornières et approprier une<br />

voie très fréquentée. Cruelle erreur, on n'a encore<br />

rien fait et la note grise resta la dominante<br />

dio ces quartiers négligés par M. l'arehttecte.<br />

tto'f tndb O .nl^qèl «l M 9<br />

Ytandefdc boucherie. — Voici los prix auxquels'<br />

se sont vendus les animaux conduits sur<br />

16 Bir'uL^po'idS mort, le kilo, 2 fr.; génisse, 1 fr. 80<br />

à 1 fr. 9« ; tache, 1 fr. 7* à i fr. 80 ; veaux, 2 fr.;<br />

porc'lo quintal, poids vif 88 à 6» fr.<br />

Nous savons qu'il y a eu une légère augmentation<br />

dans les viandes débitées au marché<br />

nous ropajlorons do eette affaire quand nous<br />

aurons tous les prix.<br />

Vol dans les traius. Dans la nuit de mardi<br />

à mercredi, un train de marchandises, qui<br />

quitte Narbonuo à ï heures du matin, a été<br />

aévàlisé entre cetto dernière station et Carcassoiiné<br />

où l'on a cOnetaté, dans un wagon, la<br />

disparition d'un estaguon d'huile et d'un sae<br />

de café.<br />

La' police a ouvert uno enquête sur<br />

oui continue nue série déjà fort<br />

1» «n lo n-.iri.illo ri I AD0<br />

lai<br />

gociant à Alx avant à Narbonno, et Joséphine-<br />

Jeanne Isoard, modiste k Aix. — François Espès,<br />

cultivateur a Vinassan, et Marie »upuy,<br />

fille de service. — Baptiste Caste'L sergent dp<br />

recrutement ni !" b\ el rfoéniie Pradler. couturière<br />

à Lfaioux. -<br />

Léon Isidore Giberi, cultiv<br />

e...- A Kioux-Mij.Val (Aude), et Louise Vigiionx,<br />

cOutui'Ièraii ilarbjonne.<br />

LïteO 'X. -<br />

qter»i..n dé«h±t-ènl»I«. -j-<br />

Mercredi, à huit heures du soir, un voyageur,<br />

sortant do l'hôtel Galvot. éprouva le besoin do<br />

s'arrôtor, sous les fenêtres d'une maison voisine,<br />

pour satisfaire un léger besoin. Troublé<br />

dans son opération par le jet d'un liquide que<br />

Vais dur n'oserait point offrir à ses clients U<br />

mit à la rechorebe d'un agent pour lui adresser<br />

sa plainte. Ce, fut encore l'agoni<br />

du polioe<br />

Thomas, 'expert on la matière, qui fut chargé<br />

de so rendre, sur les lieux, pour constater la<br />

contravention et recherche<br />

lo Icoupabie. Ses<br />

Investigations fttàtit demeurées sans résultat,<br />

malgré sou tlair habituel, il dût renvoyer son<br />

enquête ah lendemain.<br />

Nous donnerons â hos lecteurs<br />

la solutlo.n<br />

de eette alfairo qui, toute simple qu'elle apparaît,<br />

a, cependant, son intérêt.<br />

Potliiodes républicaines. — Lors<br />

dos dornlères<br />

élections sénatoriales, nos purs du département<br />

crièrent au scandale, eu voyant certains<br />

Joan-Bart de leur<br />

démocratie biffer,<br />

comme -la couleuvre, leur caiY«U»ppe eu chVM'in<br />

pour Venir échouer aux pieds du<br />

M au .'.'..r.<br />

Aujourd'iiui, ce sont les iMre!k;ion liait es politiques<br />

du miire.de notre vilie, qui) oubl.-u;<br />

qu'en politique il a! a point ib- juslie.:, .<br />

rer sur la bile . e it tldui'ini ,u-%l mv, SOMPUdant<br />

républicain, bis foudres de<br />

la vemleflja<br />

dm itjuiuj'j jivivv.i iui-Vico, a propos de curuu ma<br />

preilpoint<br />

som-<br />

NOUB n'av'ouiLuuirôrltttut jTnteiîlioii de<br />

dre la défense du F.-, que nous n'avons<br />

aidé à saisir le pouvoir. Seulomeut nom<br />

mes aise de mettre sous les yeux des électeurs<br />

trop naïfs los querelles de ménage qui se passent<br />

dans la grande famillo républicaine, lorsque<br />

l'assiette au beurre, qui se fond outre leurs<br />

mains, est en jeu.<br />

Ces aveux scandaleux, qui sortent<br />

do la<br />

bouche de nos républicains, nullement provoqué<br />

ptir les partis hostiles, devraient, ce nous<br />

semble, être un enseignement pour ce pauvre<br />

peupte, qui se laisse sans cesse bercer par les<br />

partisans de celle maxime gouvernementale:<br />

« ©to-tol de là que je m'y mette !<br />

Record yëloclpédlque.<br />

— C'est dimanche<br />

prochain que M. Paul Lombard établira le reoord<br />

Limoux-Quillan et retour avec èntralneurs<br />

Le départ aura lieu duvaut le calé du Sport<br />

!Miquel Négraii). à deux heures très précises<br />

de l'aprôs midi.<br />

Cour d'Assises du Tarn<br />

Président<br />

Assesseurs<br />

M. Jordain, conseiller à la Cour<br />

d'appel de Toulouse.<br />

MM. Morin, président du tribunal<br />

; Galup, jugé.<br />

Audience du si <strong>avril</strong><br />

Luc femme<br />

mettre le<br />

prnchô?<br />

H. - Oui.<br />

crime odieux<br />

qui<br />

Ils m'ont monté la têti<br />

vous est requl<br />

vent empoissonner<br />

sou ntsiri<br />

Noémie-Lèontlne Rolland, épouse Oulmières,<br />

âgée do îî ans, ménagère à Sorrèze, est accusée<br />

d'avoir tenté d'empoisonner son<br />

mari<br />

dans les circonstances suivantes :<br />

Son mari, le sieur Paul Oulmières, menuisier<br />

à Sorrèze, se rendit à la gendarmerie le 12 février<br />

dernier et déclara qu'à deux reprises différentes<br />

il avait absorbé des breuvages empoisonnés<br />

que lui avait présentés sa femme et<br />

qu'après l'absorption de ces breuvages, il avait<br />

été très malade.<br />

Il résulté de'i'information qui fut ouverte à<br />

Castres, à la suite de cette plainte,, que le<br />

lundi' 8.janvier, dans Ta matinée, Oulmières<br />

demande à sa femme de lui. servir du café.<br />

A<br />

peine geut-n absorbé qu'il fut pris de violentes<br />

douleurs de ventre suivies de vomissements.<br />

Il fut très souffrant pendant plusieurs jours.<br />

Immédiate nient, il soupçonna sa femme d'avoir<br />

voulu l'empoisonner.<br />

Noémie Rolland est d'après les renseignements<br />

de police, de mœurs légères.<br />

Elle.a,abandonné le domicile conjugal pendant<br />

quelque? jours', au ««ois de décembre IS93,<br />

pour aller vivre avec son mni à Carmaux.<br />

Le 5 février suivant, dans la soirée, «Ile invita<br />

son aère à venir propice te café chez elle.<br />

Comme le filtre n'avait pu^contenir tout le café<br />

qui avait été préparé. Excédent fut mis a<br />

part, dans une cafetière et servi au mari seul.<br />

A peine ce dernier en efit-it absorbé quelques<br />

gorgées qu'il ressenti, .le très vives douleurs;<br />

il mit un peu plus de sucre dans sa<br />

tasso et la vida d'un trait. U éprouva aussitôt<br />

de* douleurs encore plus violentes, et s'étant<br />

fait servir du thé, il le trouva aussi amer que<br />

le café.<br />

U s'ailla, et pendant vingt-quatre heures, les<br />

vomissements se répétèrent à intervalles très<br />

rapprochées avec douleurs intenses au ventre,<br />

à l'estomac et à la tête.<br />

A l'instruction, Noémie Rollaud a reconnu<br />

avoir fait absorber, par son mari, des breuvages<br />

contenant des substances vénéneuses av_ei<br />

l'intention bien arrêtée do l'empoisonner.<br />

L'expert chimiste aommis à l'effet d'analyser<br />

ces substanses, qui n'étaient autre» que' de<br />

l'arséniate de soude et des feuilles de laurierrose,<br />

conclut dans son rapport que ce sont des<br />

poisons violents et que les doses administrées<br />

a Oulmières étaient très suffisantes pour amener<br />

la mort.<br />

L'ACTE D'ACCUSATION<br />

est ainsi conçu :<br />

« Noèmie-Léontine Rolland estaccusée:<br />

» 1" D'avoir dans le courant du mois de janvier<br />

<strong>1894</strong>. à Sorèze, attenté à la vie du sieur<br />

Paul Oulmières, son mari, par l'effet de substances<br />

pouvant donner la mort ;<br />

» 2» D'avoir dans le courant du mois de février<br />

<strong>1894</strong>, a Sorèze, attenté à la vie du sieur<br />

Oulmières, son mari, par l'effet de substances<br />

pouvant donnor la mort.<br />

» Crimes prévus et punis par les articles<br />

301 et 302 du Code pénal. »<br />

accord sera<br />

ot quo nous<br />

publiques.. _ uno importante<br />

laite dans la<br />

v Uo Neuve, aug uion-<br />

C(>rl-,„ -—» i uo neuio,<br />

«Mes<br />

V ,l,u "cineiit, les 'impositions continu<br />

les frai« ( tan;il,sati(iI i aurait été changée, et<br />

l'as<br />

oui» u C0,lmu, par !cs intéressés. Nous avons<br />

tiet„. ^«nirqué lo dé vouement du<br />

g^sl>fer b Q°," U??u?fî^e ^ ùuneïês'auditeurs<br />

navo-<br />

" •luç si le maire Barbey a su c,roL -<br />

:, u ''os contribuables, il voudra a. i ss I<br />

fl\ parti'j mi; contributions quj lui<br />

ne i,8ci,i ei^u^i^ sont toujours les mêmes qui<br />

SeT'ouïdV<br />

ÏWant ;in


MARCHÉ FOIRE 1VAGEN<br />

Du 25 ai : Uê<br />

coïncidant avec la fête de révaugéiliie saint<br />

Marc et favorisée par une Journée<br />

plondido<br />

qui fait oublier los dernières bourrasque», notre<br />

niarché-foiro mensuel, qui s'est Venu au<br />

Cravier, a été assez pourvu, mais loi transactions<br />

n'ont pas été importantes.<br />

Les bœufs destinés à la boucherie ont<br />

éprouvé uno hausso do 20 k 80 fr. par tête sur<br />

les cours précédents, ce qui élève le prix do<br />

48 i 52 fr les 50 kilos sur pied; les vaches,<br />

veaux et voiles se ressentent êgf liment do<br />

cetto hausse et se paient, les premiers, 38 à<br />

40 fr., les derniers, 58 à 55 fr.; mou : >ns, 30 a<br />

35 fr. pièce, suivant force; los pou-; gras sa<br />

payaient do 5i à 57 fr. les 5(1 kilos p<br />

• ls vif et<br />

les porcelets, 18 à 35 fr. pièce.<br />

Malgré lo petit nombre des chevao s amenés,<br />

la vente a été pou Importante.<br />

La place do la volaille était faibleo.ent pourvue.<br />

Cette dernière se vendait de 0 fr. MO k<br />

O fr. 00 lo demi-kilo ; mufs, 0 fr. 55 e; 0 fr. 60 la<br />

douzaino ; les oisons, canes et canetons pour<br />

l'élevago ont fait leur apparition. Les<br />

' prix<br />

payés sont les suivants<br />

: oisons de quinze à<br />

vingt jours, 3 à 4 fr. 50 la paire ; canards métis<br />

de huit à dix Jours, 1 fr. 80 ot 2 fr. lo; canards<br />

bordelais de 4 à six jours, 0 fr. 90 et i fr. 40.<br />

Les marchands étalagistes étalent irès nombreux<br />

autour du marché convert et ar les trot -<br />

toirs du cours Gambetta. Un marchand de plumes<br />

métalliques, qui les offrait à 5 n ntimes la<br />

douzaine, en vendait i profusion.<br />

On se pressait autour de la voitn du chirurgien-dentiste,<br />

M. Jean Dugeilh.<br />

La Bourso aux grains présentait rie bouno<br />

animation. 16 fr. et b'. fr. 25 les 80kilo» sont les<br />

prix fini figurent au tableau de la aerquriale.<br />

Maïs blanc. 14 fr.; maïs roux, 15 fr<br />

: haricots,<br />

fa ;'i 20 b.-; seigle, 14 fr. les 75 kilos; àves, 14 fr.<br />

l cs '15 kilos ; avoines, 11 et li fr. 50 les 50 kilos ;<br />

orge, ÏO et il fr.<br />

Ouant aux vins, le commerce de détail présente<br />

une . ite . ...<br />

Vins ordin,'>lres' 5u » r - » es 22b : 'tres nus,<br />

octroi non eu mpris. Ceux do con ommation<br />

bourgeoise, 70 à (^ ' r '<br />

Un bceuf de quau ^ fort supérieur. -, du poids<br />

de près de 25 quintaux, destiné à la houcherie,<br />

élevé par M. Brousse, /iropriétaireà ; ..uvetorrede-Layrac,<br />

a été vendu à M- Théodoro Castang,<br />

boucher de notre ville.<br />

MARCHÉ DE VALENCE-D'ACES<br />

Du 24 <strong>avril</strong>.<br />

Beaucoup de monde au marché de ce jour.<br />

Les diverses placos de la ville présentent une<br />

bonne animation el lo foirail seulement présente<br />

un apport bien moins considérablo que<br />

par le passé, la pluie tombée depuis huit jours<br />

en si grande abondance ayant favorisé les foins<br />

et le propriétaire, devant uno aussi belle apparence,<br />

sé résigne k garder lo bétail, les granges<br />

ayant été dépeuplées l'hiver passé. C'est ainsi<br />

quo, vu les grandes demandes des propriétaires,<br />

une paire do vaches s'est vendue trois fois<br />

dans ta journée et qu'elle a produit, dans l'espace<br />

de trois heures, un bénéfice sur le premier<br />

coût ; les veaux sont également en forte<br />

hausse et se payent do 1 fr. à t fr. 10 lu kilo,<br />

poids vif. Les boiufs do race garonnaise, de<br />

1,000 fr. à 1,400 fr. la paire. Vaches, de 700 à<br />

800 et 9o0 fr.; les bw.ufs de race gasconne, de<br />

800 k *00 fr.; vaches, de 500 k 600 fr. Les animaux<br />

de boucherie subissent également celte<br />

hausse, et la vlando en qualité ordinaire, qui<br />

s'est vendue cet hiver 0 fr. 80 le kilo, est passée<br />

k 1 fr. 00 lo kilo en ce qui concerne les bœufs.<br />

Los autres animaux sont également on rapport.<br />

Les expéditeurs, malgré les hauts cours,<br />

achètent toujours beaucoup de bestiaux ; les<br />

moutons se payent de 25 k 85 fr. la pièce, suivant<br />

leur force ; les agneaui, de 12 k 15 fr.;<br />

porcelets, de 30 4 35 fr., suivant la grosseur ;<br />

nourrissons, de 15 k 18 fr.; les cochons gras su<br />

payent de 48 k 50 fr. les 50 kilos.<br />

Cêrlales. — Beaucoup de vendeurs sur échantillons<br />

; au marché, la hausse ne se produit,<br />

malgré la surélévation des droits d'entrée. Le<br />

tableau noir ne fait ressortir que les prix suivant<br />

: Blé fin, Ire qualité, 16 fr.; 2e 14 fr. les<br />

M kilos ; maïs roux, 1.3 fr. 50; mais blanc,<br />

12 fjy, avoine de 10 fr. 50 à 11 fr. les 50 kilos ;<br />

fèves ae 14 k<br />

15 fr. l'hectolitre ; haricots de<br />

13 à 15 fr., cet article a subi une baisse ; pommos<br />

de terre, de 5 fr. 50 A 6 fr. 25; orge, 13 fr.;<br />

.seigle, 14 fr.; maïs k balai, 7 fr. 50.<br />

Volailles. — Approvisionnement considérable<br />

au marché, prix en forte hausse ; dindes de<br />

14 à 16 fr. paire ; chapons, do 7 à 8 fr.; poules<br />

de 6 A 7 fr.; poulardes de 5 à 6 fr.; poulets de<br />

2 fr. 75 à 3 fr. 50 ; cet article a augmenté considérablement<br />

; canards, do 3 fr. 75 à 5 fr.; pintades,<br />

de 6 à 7 fr.; pigeons, do 1 fr. à 2 fr. Suivant<br />

la qualité et la grosseur -.Lapins, de i fr. 25<br />

à 1 fr. 75 la pièce; œufs de poules, 8 fr.<br />

60», la<br />

douzaine; œufs d'oie vieille, • fr. 80 la pièce;<br />

d'oie jeune, • fr. 48; de cane mulâtre, • fr. 30;<br />

de cane commune, 0 fr. 20; garantis<br />

BOlTBSî<br />

DE PARIS<br />

Du 26 Avril <strong>1894</strong><br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

AU COMPTANT<br />

t 0/0 1891 uo oo . Orléans.. . .<br />

S 0/0 pertxHuel. . . 99 75 I /Nord '<br />

3 o/o amoriaaaable M un Lyon (fanion).<br />

4 l/S 0/0 188S 107 37 I Ouest. ...<br />

Tunis 89 3 l/ïd. c. 487 uO i IKSI ....<br />

Anglaise. 2 3/t O/o 100 'ad. agence<br />

aet, Toulouse.<br />

; err&ins à vendre au mètre<br />

cal ré, à Lardenne, au 6e kilom.<br />

s3 adr. agence Canet.<br />

fonds de commerce d'épicerie<br />

à vendre, à Caraman,<br />

tr<br />

: ancienne, bonne clientèle.<br />

S'adresser à M. Joseph de Lanv?.<br />

négociant à Caraman.<br />

s lté h vendre, à Toulouse,<br />

pour cause de décès. Bonne<br />

occasion. Excellente clientèle.<br />

T-;,vall facile ét peu de frais.<br />

S adresser agence Canet.<br />

A vendre ou à loner maison<br />

av6iae de Muret; écuries<br />

grange au-dessus, logement,<br />

grande cour et jardin, pourrait<br />

servir pour entrepôt ou<br />

industrie.<br />

Le propriétaire échang/erait<br />

cette maison contre ,une autre<br />

à Toulouse.<br />

A louer rue de la Dê'lbade,<br />

appartement au 1"<br />

sur une<br />

chut: salon, salle à mansrer,<br />

tyoïfi chambres à coucher, trois<br />

chaiJmfes de domestiques, cuisine,<br />

gjnetas, cave, etc.: au 3',<br />

six pièces" et quatre grandes<br />

alcôves, s'o.'-vrant dans enaque<br />

pièce, grenier «l cave, écurie<br />

remise. ïlau et tTaz.<br />

S'adresser : agt'uco Canet.<br />

A loner, un joli app artement<br />

au 1" étage, avec ou s.xns «eu<br />

rie et remise, salon,<br />

.'Ville à<br />

manger, quatre chamb.-es<br />

à<br />

coucher, logement de do njee<br />

tiques, rue Nazareth, 34, et rue<br />

Espinasse, 6.<br />

A vendre une propriété d'agrémentàCroix-Daurade,<br />

comprenant<br />

: maison d'habitation,<br />

dépendances, jardin, le tout<br />

d'une contenance de cinquante<br />

ares environ.<br />

S'adresser pour renseignements<br />

plus complets à M.<br />

Vaïsse, rue du Taur, 38.<br />

ItlCMS'fiïllTIi 1! GI18UVATI0Ï BIS W<br />

Parles procédés et apparails P. 2SSAKSBRATS, Système Breveté 5. G. B. G.<br />

Opérations contrôlées et garanties par analyse, assurant uno tenue parfaite sans<br />

altération de couleur, donnant le goût des bons vins du Midi. • . îliOO !<br />

Seul moyen permettant l'exportation des vins non plâtrés mal constitués.<br />

USINE<br />

A SAINT-AGNE (Banlieue de Toulouse)<br />

MATÉRIEL POUR TRAVAILLER 300 HECTOLITRES PAR JOUR<br />

peur droit d'exploitation de Brevet, Isntallation d'appareils etpour vins à traiter, écrire à V Usine.<br />

ON NE TRAITE PAS DE QUANTITE AU-DESSOUS DE 100 HECTOLITRES<br />

CONTINUATION DE COMMERCE<br />

Marchandises complètement renouvelées<br />

MAISON FONDÉE EN 1850<br />

LFRED<br />

Bijoutier, Joaillier, Graveur, Dessinateur<br />

A vendre on à louer, rue<br />

Saint-Vlichel, deux<br />

maisons<br />

avec jardin, d'une contenance<br />

d'environ 3,00t»<br />

métrés dont<br />

une partie en vignes sur tonnelle.<br />

Le n° 33, a dix chambres<br />

de maître, magasin avec dépendances,<br />

balcon sur la rue,<br />

et terrasse sur le jardin. L autre,<br />

n°<br />

31, magasin, arrièremagasin<br />

et vaste hangar de<br />

serrurerie occupé précédemment<br />

par le sieur Fines. —<br />

Au rez-de-chaussée ; au 1".<br />

chambres sur le devant et deux<br />

sur le derrière.<br />

Facilités pour le paiement<br />

S'adresser à l'agence Canet.<br />

Ateliers spéciaux de bijouterie, de joaillerie, de<br />

gravure et d'horlogerie<br />

Spécialité de bijoux or et argent, avec chiffres en<br />

relief<br />

graves et ciselés, tels que : broenes, épingles, châtelaines,'boucles<br />

de cemtures.liseuses et coupes-papier. Bijoux en éhentavec<br />

chiffres en relief gravés et ciselés.<br />

l^eau choix de bijoux or et argent pour mariage, bijoux<br />

avec diamants et pierres fines. Montres or, argent, nickel, acier<br />

de première qualité. Réveils, pendules.<br />

Orfèvrerie riche et ordinaire en argent. Bronzes d'art, articîes<br />

de fantaisie en bronze, écaille, ivoire pour recevoir des<br />

ch.'ffres en relief. Articles de fumeurs en or, argent, .écaille,<br />

ivoire, ambre et écume de mer de première qualité.<br />

Beac choix de calpins. portefeuilles, porte-monnaie en cub<br />

maroqu.'n pour recevoir des chiffres en relief.<br />

Orfèvrerie des maisons Christophle et Alphtn.<br />

Réparations de pipes en écume et d'objets d'église.<br />

La Maison iïUKÏ est ia seule a Montauban où tous ies tra<br />

vaux de bijouterie, de joaillerie, d'horlogerie, de gravure, de<br />

ciselure et de anssm, soient exécutés dans ses ateliers.<br />

Montres argent, acier, nickel, de», 18, Il et SS francs<br />

garanties deux ans.<br />

| 111C A MM. les Propriétaires. — Vente à prix très<br />

K{|d<br />

réduits des clôtures en bois, grillages en fil de fer.<br />

ronces artificielles. piquets de toutes qualités pour vignes-' en<br />

esoalier. — Fils de fer acier doux, galvanisés, i" qualité. —<br />

ijABAT-DELPliCa, grande rue Marengo, Toulouse. On s-<br />

charge de la m>se en place<br />

AFFERMER<br />

UNE<br />

Jolie petite métairie<br />

3 KILOMÈTRES D'AUCH j -f<br />

Bonnes prairies, excellentes<br />

terres à fourrage, très bien située<br />

pour le commerce du lait.<br />

S'adresser aux bureaux du<br />

journal.<br />

100 francs par mois<br />

pour deux<br />

mois,<br />

on désirerait trouver<br />

une maison de campagne garnie,<br />

même dans une ferme<br />

sur la ligne deTciiouse a Montauban,<br />

à proximité d'une gare<br />

ou d'une église.<br />

S'adresser à l'agence Canet,<br />

36, rue Alsace-Lorraine, à Toulouse.<br />

APPARTEMENTS<br />

dans tous les quartiers et dans<br />

tous les prix, a louer à Toulouse,<br />

s'adresser aux courtiers<br />

de l'agence Canet, 36, rue Alsace-Lorraine.<br />

LA GASTRITE<br />

Guérison certaine par l'usage<br />

en boisson des eaux de Foncirgue,<br />

approuvées par l'Etat<br />

et par l'Académie de médecine<br />

d" Paris.<br />

On trouve l'eau de Foncirgue<br />

en bouteilles chez tous<br />

les<br />

marchands d'eaux minérales<br />

et chez M. Iligounet, proprié<br />

taire de la source à Fonc rgué.<br />

,-.anton de Mirepoix (Ariôge).<br />

4 1/AnWco une maison<br />

VGIIUI H<br />

rue Garonne,<br />

avec i", 2" et 3' étage; revenu<br />

garanti 6 0(0. S'adr. à M. Delpech,<br />

armurier, rue Garonne.<br />

15, Agen,<br />

EPICERIE<br />

à lo îer et fonds à vendre, pour<br />

cause de décès, rue Bachelier,<br />

18 ou à l'agence Canet.<br />

 vendre ou à louer<br />

à Blagnac un chalet composé<br />

de huit pièces avec cave et<br />

jardin d'agrément, écurie<br />

et<br />

remise. Excellente a/faire. S'adresser<br />

à l'établissement Barthès.<br />

. .<br />

h CÉDER<br />

pour se retirer<br />

des affaires,<br />

ancienne; maison de couleurs,<br />

vernis, pinceaux, fournitures<br />

d'artistes, î châssis<br />

pour tableaux;<br />

au centre de<br />

Toulouse,<br />

fondée en ISto. Belle position<br />

pour un ouvrier peintre.<br />

Pour traiter, s'a tresser agence<br />

Canet, Toulouse Petite .somme<br />

à débourser.<br />

A LA VILLE<br />

U. Couvert des Drapiers, ii<br />

i\4 O IV T AUBAiN<br />

Horlogerie de précision et brevetée<br />

Bijouterie, joaillerie, diamants, pierres fines<br />

Spécialité pour mariages<br />

Parures couip.êtes delOO àlt.OOO francs ; alliances, dormeuses<br />

solitaires, bagues de fiancée.<br />

Spécialité de fantaisies Russes<br />

Grande Baisse de Prix<br />

ORFÈVRERIE CHRIS TOF LE<br />

Ménagère complète, ti couverts, It cafés, i loucne, i ragoût<br />

100 francs<br />

Argenterie,<br />

couverts, cafés, baotômes, coutelier,e îicha<br />

services à poisson, hors-d'œuvre, à gibier, a gtaces, timbales<br />

ronds, coquetiers, etc., etc.<br />

Réparations; d'Horlogerie, Bijouterie (Gravurej<br />

LA MAISON<br />

A UNE ^<br />

Réputation<br />

Universelle<br />

ELLE<br />

S'IMPOSE:<br />

par la qualité<br />

DE SES<br />

produits<br />

La Maison PEUGEOT<br />

est la seule et unique fabrication française de<br />

Bicyclettes qui Forge et Etamjpe ses pièces.<br />

Acheteurs, défiez-vous dos pièces coulées<br />

qui valent 30 francs les 100 kileg. et quand vous<br />

croyez faire un bon marché, vous payez 30 fr.<br />

le kilog.<br />

Le DÉPÔT G ÉNI-IUAL de Bicyclettes garanties<br />

acier forgé, est au i\° 2, Itd Carnot, I oulonse,<br />

ON DEMANDE<br />

à louer unej remise et une écurie<br />

au centre de la ville, dans<br />

les prix de 25' à 35) francs.<br />

Agence Canet, Toulouse.<br />

SAISIS FRAIS<br />

On s'abonne<br />

sans frais à<br />

tous les journaux en écrivant<br />

à l'agence Canet, 36, rue Alsace-<br />

Lorraine, à Toulouse.<br />

DOCKS CE L'AMEUBLEMENT<br />

Bcui evard Ga not, 71<br />

Fournisseur de la com'b'agnifl du chemin de fer du Midi et de<br />

plusieurs communautés.'<br />

VciiJes, Achats, EcMaiifeT», s ocatians, Expertises<br />

Dépôts de meubies neufs et<br />

iVi'ôcca«ion et de marchandises<br />

do toute nature. * .'" * '*- 1 ,, „ .<br />

écialité de fabrique de^ sommi,v S, payables 5 fr. par mois<br />

Spé ._.<br />

BI. de lî,»bcrt<br />

Gérant.<br />

A VENISUE<br />

glaces.<br />

Xapissieff-cLéoorate:<br />

chef d'atelier; MERLE,<br />

riche comptoir<br />

marbre, grandes et belles<br />

%" H Ig9 «© Kcoulemems. Rétrécissements, Maladie» de la peau. Svphilas,<br />

tnl A I If KO Impuissance. Guérison et Préservation. D' KAUetlK,' 23, fae.<br />

Piliers-Tutelle, de lO'â 7 heures, et par correspondance. Bordeaux.<br />

Mercerie %f<br />

rart.<br />

S'adresser â l'agence<br />

Canet.'<br />

CHOCOLÂ<br />

Fabriqué par les<br />

PP. TRAPPISTES<br />

Par Grig-nan (Drôme)<br />

/<br />

Allées Lafayelte et boulevard Carnot<br />

François PUJ0L, nouveau propriétaire<br />

Déjeuners à 2 ti. 50 : 3 plats au choit-<br />

Dîners à :i fr. : potage, 3 plats au ciioiX-<br />

ENTREMETS — Ouvert toute la nuit<br />

(87) Feuilleto ù du <strong>27</strong> <strong>avril</strong> .<br />

minutes.<br />

— Alors, fit Sans-Pattes qui était va*<br />

guomc-nt, au courant de ce qu'on<br />

j»»*J<br />

taire, vous dites qu'il n'nirit de délivre»<br />

sont dans un*<br />

.. inps un tour<br />

celui qui nous atten d.<br />

- L'est ça, répondit Germain.<br />

— Et qu'est-ce quo c'est que co partie"<br />

lier?<br />

, a<br />

— C'est u» coquin qui nous a engag<br />

pour ejttowftie lus deux prisonniers.<br />

— Je comprends pas... . A<br />

— Les prisonniers, c'oH do nos amis,<br />

nous.<br />

:<br />

doux pauvre^ jdgues qui se<br />

cave et de jouer en même ten<br />

Oh! alors, ça suffit, mon vieux<br />

» a<br />

Trique.<br />

— Et j'ai idée que tu le connais peutêtre<br />

luen, ce particulier, ajouta Germf»» 1,<br />

— Moil<br />

— Oui, toi.<br />

— C'est possible.<br />

— Et que tu ne seras pas fâché d<br />

la grimace qu'il fera tout à l'heure.<br />

(A t*\w*'J<br />

voir<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


'<br />

i<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe c^ioticlier* de _Défense_Sociale et Religieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION; Toulouse, 2, rue du Salé<br />

LE NUMÉRO<br />

vircroiuiH *<br />

ABONNEMENTS<br />

Trots mois Six mou Un an<br />

Çaute-Garônne et dtejjartômahta Umitrophee. .,, « fr. Il fr. ao fr.<br />

Pôpartemante non llmltrophea , 7 îr. 13 fr. 24 fr.<br />

Etranger (Union poetnla) .<br />

IO fr. 20 fr. 40 fr.<br />

Lee abonnements partent des l«r et 16 de chaque mois et sont payables d'avance.<br />

Toute demande de changement d'adresse, doit être accompagnée de 0 fr. SO.<br />

Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

Gers, Hautes-Pyrénées, B^Pyrônées, Landes<br />

Tffn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute -Garonne, Ariège<br />

: Édition du matin spéciale à Toul 'fd JOB l<br />

i<br />

f<br />

;<br />

Ux\ lï'ai^Jïenry<br />

_<br />

' - ïam.' i'IOi li! J c iob<br />

On sait que la mère d'Emilo Henry, accompagnée<br />

du docteur Goupil, fait dos<br />

visites aux jurés qui doivent prononcer sur<br />

le sort -le son iils, dans le. but d'oxcitor leur<br />

pitié, M. lo docteur Goupil a été amené à<br />

ce sujet à faire à l'un de nos confrères des<br />

déclarations sur l'état mental de Emile<br />

Choses d' irGs p a g n e<br />

Salamanquc, 26 <strong>avril</strong>. — On signale de liéjar<br />

que ies ouvriers sans travail préparent pour<br />

demain uno grande.manifestation pour récla-<br />

mer du pain ou du travail.<br />

ISerone, i:, <strong>avril</strong>.. — Un groupe do jeunes<br />

.gens a sifflé les pèlerins. IA police a dispersé,<br />

les manifestants.<br />

U T T". nMi«d tm -M-<br />

« Emile Henry, dit M. Goupil, est un<br />

aliéné d'une démence continue, mais d'une<br />

folie intermittente ot la cadèé de cet état<br />

cérébral, c'est le surmenage inouï auquel<br />

il .a.'été soumis. Je n'ai pas iv.vu Emile<br />

Henry depuis la mort de son poro, mais<br />

les.documents que jiai eus sous les yeux<br />

établissent qu'il a é-.tô l'enfant prodigue de<br />

toutes les écoles par où il a pa„sé.<br />

» Sur ce cerveau surmené d'un intelligent<br />

et d'un nerveux, lo premier choc, une<br />

grande douleur, un souci cuisant, une<br />

grande détresse matérielle ou mqrale 'levait<br />

frapper lo dernier coup et l'iuueiici; à<br />

dos inconsciences intermittentes do sea acteslfdf<br />

.al'.UùU ,-jaanlr.vsfJ .lOtnisT ;•«!'***' la colonie<br />

italienne s'étaient donné rendez-vous à la<br />

gare pour aocompegner le maïtro; parmi les<br />

assistants, nous avons remarqué M Hosmann,ambassadeur<br />

d'Italie; le Iieutenani-colonel<br />

d'état-major Panizzarol, attaché militaire;<br />

M. Negri, consul général; le comte Lucchesi<br />

l'alli, consul ; M. Condolli, président de la<br />

chambra de commerce italienno, etc. Une<br />

foule sympathique s'était jointe à eux et faisait<br />

un respectueux cortège.<br />

Avaut de partir, Vordi a témoigné une fois<br />

de plus sa -reconnaissance pour l'hospitalité<br />

française, l'excellent souvenir qu'il emportait<br />

de son séjour, et la fierté qu'il éprouvait du<br />

grand succès qu'il avait obtenu.<br />

tes Fosctiaaaairss de la République<br />

jyice, 26 <strong>avril</strong>. — Le parquet do Nice est saisi<br />

d'une grave affaire dans laquello sont compromis<br />

trois fonctionnaires de la police locale.<br />

La nuit dernière, vers une heure du matin,<br />

trois messieurs paraissant en état d'ivresse faisaient<br />

du scandale à la porte d'une maison mal<br />

famée, rue d'Alger. Cinq jeunes gens stationnaient<br />

en causant à quelques pas. L'un d'eux<br />

adressa aux tapageurs une observation qui fut<br />

mal prise ; la discussion s'envenima, 1 on en<br />

vint aux menaces et l'un des trois inconnus,<br />

tirant un revolver de sa poche, en déchargea<br />

un coup sur un des jeunes gens, Alexandre<br />

G..., qui fut atteint à 1 oreille.<br />

Pendant que les amis de G... s'empressaient<br />

autour'de leur camarade blessé, l'agrosseur et<br />

ses deux compagnons prenaient la fuite. G... et<br />

ses amis, accompagnés de deux agents, se mettaient.à<br />

leur poursuite et ne tardaient pas à les<br />

rejoindre, inais, les trois inconnus, au grand<br />

étonnement des agents, sommèrent ceux-ci, au<br />

nom de la loi. d'arrêter les cisq jeunes gens;<br />

les agents s'y refusant, les mystérieux personnages<br />

se firent connaître. Tous trois appartenaient<br />

à la polipe locale; M. Stéphani, secrétaire<br />

du commissariat du 2» arrondissement,<br />

M. Ciais, ex-secrétaire du 4» arrondissement,<br />

récemment nommé commissaire spécial *à<br />

Chambéry, et M. Nicolal, successsur de M.<br />

Ciais, à ,Nice.<br />

M. Ciais, qui devait rejoindre prochainement<br />

son nouveau poste, avait invité à dîner ses deux<br />

amis' dont nous venons do parler. Le repas fut<br />

sans doute copieux et arrosé de trop nombreuses<br />

libations. Ou voit ce qn'il advint. Finalement<br />

les agents obéirent et conduisirent les<br />

cinq jeunes gens à la Permanence, où ils passèrent<br />

lanuit. Pendant ce temps, MM. Stéphani,<br />

Ciais et Nlcolaï rentraient tranquillement chez<br />

eux.<br />

Ce matin, deux commissairas de polico interrogèrent<br />

les jeunes gens. Dès qu'ils eurent<br />

tout expliqué, on les Ut remettre en liberté et<br />

on ordonna l'arrestation immédiate de M. Stéphani,<br />

l'auteur du coup de revolver, qui sera<br />

déféré au parquet. M. Nicolaï a été révoqué<br />

séance tenante ; quant à ft. Ciais, il s'est mis<br />

dans un bien mauvais cas, et comme il dépond,<br />

depuis sa nomination, du ministère de<br />

i'intérleur, co dernier aura à statuer sur son<br />

stirt. 11 est probable que lui aussi sera frappé<br />

de révocation.<br />

Chez les Anarchistes<br />

Paris, 26 <strong>avril</strong>. — Cinquante témoins à<br />

charge doivent être entendus dans l'affaire<br />

Emile Henry : trente et uu pour l'attentat du<br />

café Terminus et dix-neuf pour l'attentat contre<br />

la Sooiété des mines de Carmaux.<br />

An nombre de ces témoins, figurent les |<br />

garçons du café Terminus, les agents qui ont<br />

contribué à l'arrestation de Henry et, en par-1<br />

ticulisr, l'agent Poisson ; les blessés, notamment<br />

M. Van Herrweghen, qui fut transporté<br />

à l'hôpital Beaujon; Mme Emmanuel, qui reconnut<br />

Emile Henry ; diverses personnes présentes<br />

au moment de l'attentat; M. Girard,<br />

ohof du laboratoire ; le6 médecins experts, M.<br />

Peigne, le gardien de la villa Faucheur, le concierge<br />

de l'avenue de l'Opéra, M. Charvet,<br />

employé à la Société de Carmaux; M. Gung,<br />

secrétaire-de rédaction au Matin, etc.<br />

Les témoins à décharge sont au nombre da<br />

onze. Parmi eux, citons : la mère et le frère<br />

d'Henry, le docteur Goupil, etc., etc.<br />

Emile Henry a adressé, hier soir, à M. Ptitier<br />

président des assises, à propos do la comparution<br />

de sa mère comme témoin, une. lettre >n<br />

priant de refuser à celle ci l'autorisation d':>s<br />

sister aux débats afin de lui épargner le" (.SD<br />

lions qu'elle ne manquerait pas d'^\.TrrXVnr-<br />

Henry a manifesté également nntnnti à<br />

K'ÎSlf que ce son OTÎ? a, 1 aua.uace S^' sur S0]l état H^s'eVo! nienta^<br />

M. L&'drenl Tailhade, dont l'état est satisfaisant,<br />

quittera l'hôpital de la Charité dans Quelques<br />

jours.<br />

CM anarchiste au ministère<br />

de ia guerre<br />

M. Clément, commissaire aux délégations<br />

Judiciaires, a arrêté, hier soir, un anarchiste,<br />

ami du compagnon Matha. On croit avoir l'ait<br />

la une captnro importante.<br />

La police \Uit d'opérer une arrestation sensationnelle<br />

et démontrant que l'anarchisine a<br />

des affiliés jusque dans les bureaux du ministère<br />

de là guerre. Voici d'abord la note officieuse<br />

annonçant le fait ;<br />

1* police vient (l'arrêter un nommé Fénéon,<br />

rédacteur au ministère de la guerre,<br />

oniployô au service du rderutement, qui était<br />

soupçonné d'entretenir des relations avec les<br />

anarchistes. Des perquisitions opérées au<br />

domicile particulier de Fénéon ainsi que<br />

dans lo bureau qu'il occupait au ministère de<br />

la guerre, ont fait découvrir une volumineuse<br />

correspondance avec les anarchistes el des<br />

amorças pour détonateurs.<br />

arrôTun T ,ëVf« Ô , ? . raphi , 6 -


vive .<br />

subsister aucun douto sur les relations et les<br />

agissements de l'inculpe.<br />

D'autre part, son titre de rédacteur principal<br />

Indique qu'il était depuis plusieurs arnicas<br />

déjà emp oyô au ministère do la guerre. On<br />

lait même remarquer que tout en Qgerçaut ses<br />

fondions 11 avait pu, sans Olro inquiété, diriger<br />

un moment une revuo indépendante, la<br />

Jievua socialiste. En un mot, il nost pas un<br />

anarchiste 'le la dernière heure, li y a longtemps,<br />

qu'ouvertement 11 avait fait acto d'auhé<br />

Ion à l'anarchisme.<br />

U était ami d'Alexandre<br />

Coh m et do Zod'-Axa et rédigeait, àVHn-l>eliors,<br />

de bruyante mémoire, dos eutrofllots anouymes,<br />

mais virulents.<br />

Dans les groupes do jeunes littéral OÛH anarchistes,<br />

par son mode, Fénéon passait, avec<br />

Cohen, pour uu dos plus Intrausigeants.<br />

11 entretenait<br />

des relations suivies avec l'aulro fraction<br />

anarchiste celle dos prolétaires, les vrais<br />

révoltés.<br />

Sa situation, au ministère do la-guerre qu'il<br />

devait à des relations do parenté et dont il<br />

avait grand souci, lui servait à manquer ses<br />

opinions révolutionnaires. Sou burctu,<br />

rue<br />

Balnt Dominique, servit do cachette aux papiers<br />

et documents anarchistes que recherchait<br />

la police.<br />

Fénéon avait un domicile particulier, rua<br />

Lepic.<br />

C'est un jeuno homme do 28 à 29 ans, grand,<br />

blond, les traits énergiques. Son arrestation<br />

a produit tant dans lo petit monde ministériel<br />

que dans los groupes anarchistes, une<br />

émotion. On se demande comment il<br />

possible que Fénéon n'ait été arrêté qu'au -<br />

jourd'hui alors que depuis. longUmps iLs'iUll<br />

'désigné lui-même a l'attention de la polico 'par<br />

ses relations avec tout lo personnel anarchiste.<br />

...<br />

Fénéon a été amené à la préfecture de police<br />

OÙ, à onzo heures, M. I.ôpine, accompagné do<br />

MM. Cavard et l'uibaraud, a procédé luimême<br />

A son interrogatoire. ;<br />

Fénéon aurait tait, parait-il, d'importantes<br />

révélations ; mais, à la préfecture, ou observe<br />

lo plus grand secret à cet égard. .-Ou dit que<br />

. d'autres arrestations sont imminentes.<br />

i C'est à sa sortie du ministère do la guorre,<br />

hier soir, que Fénéon a été arrêté par M- Clément.<br />

Sa situation au ministèro était exactement<br />

celle do commis principal do troisième<br />

classe, aux appointements de 3,500 francs, Il a<br />

lait son volontariat d'un an et est entré aussitôt<br />

après au ministère do la guerre. .<br />

Dans le tiroir da son secrétaire, on a trouvé<br />

onzo capsules de dynamite, très dangereuses,<br />

ainsi qu'un fiacon contenant du mercure. Le<br />

tout a été transmis a, M. Girard, chef du laboratoire,<br />

m : a<br />

C'est bien en dépouillant la correspondance<br />

de Matha quo l'on a Irouvé los preuvos de la<br />

complicité de Fénélon.<br />

Les perquisitions pratiquées à son domicile<br />

et au ministère ont été faites par M. lieruard<br />

«t. deux autres commissaires^<br />

Voici des détails complémentaires sur l'état<br />

civil et le passé do Fénéon, qui a été écroué,<br />

dit le Temps, comme faisant partie d'une association<br />

de malfaiteurs, délit sous lequel les<br />

anarchistes sont, poursuivis :<br />

« Louis-Félix-Jules-Alexandre Fénéon est né<br />

&'Jhiriii, do parents français, en 1861. Ii est<br />

âonô figé de 33 ans. Félix I-énéon est une per*<br />

Bonn allié bien connue de la jeune génération<br />

des écrivants et des poètes symbôli'quas. Dès<br />

1883, il fréquentait assidûment, au quartier Latin,<br />

les réunions hebdomadaires.<br />

« Très grand, très sec, très droit, 11 avait uno<br />

physionomie touto particulière, dont U accentuait<br />

le caractère en se faisant raser sa moustache<br />

et laissant pousser a son menton une<br />

ion r'u3 barbiche pointue. Bleu que fort Jeune<br />

encore. M ressemblait assez exactement ainsi à<br />

« 11 cariait psu, et surtout no parlait jamais<br />

ni de lui, ni de ses idées, ni de ses projets littéraires,<br />

ce qui lui constituait une véritable<br />

originalité. Du reste, son élocution était d'une<br />

extrême lenteur. Il ne sortait guère da sa réserva<br />

ordinaire qu'avec quelques amis ehoisis.<br />

» C'est Félix Fénéon qui, l'un des premiers,<br />

sinon lo premier, révéla la nouvelle génération<br />

littéraire. En effet, il fondait, en 1883, déjà la<br />

>.mière revuo littéraire au quartier Latin, la<br />

Hernie indépendante, qui comptait parmi ses<br />

collaborateurs Mallarmé, Paui Verlaine, Jean<br />

Moréas, Laurent Tailhade. 11 en était le rédacteur<br />

en chef: lui-même s'y occupait de critique<br />

d'art, et parlait avec un enthousiasme<br />

communicatif do ses premiers essais de peinture<br />

impressionniste.<br />

«La Revue Indépendante ne parut quo pendant<br />

«ueiques mois ; elie fut reprise plus tard par<br />

M. Edouard Dujardin.<br />

» l ié d'amitié avec quelques anarchistes amateur".-<br />

et notamment avec M. Gallaud [alias<br />

Éod~\*d) Fénéau collabora plus tard au journal<br />

tÉn-ûchOrs, foncé pw fJ? dernier ; il publia notamment<br />

des 1<br />

articles do'fS.Mque dart, quil<br />

signa de son nom. »<br />

On sait que l'anarchiste Matha, dont l'arres'<br />

tation, avec les perquisitions qui ont suivi<br />

paraît avoir amené celle du rédacteur principal<br />

au ministère de la guerre, a é'.é lui-même,<br />

anorôbendé avant-hier soir au montant où il.<br />

rentrait chez un do ses amis, Boissaud, boursier,<br />

15, rua la Tour-d'Auvergne. .<br />

Depuis une quinzaine, rie jours environ, Boissaud<br />

occupait dans ia maison un appartement<br />

situé au premier étage. En même temps que<br />

lui, s'était installé Matha, mais celui-ci était<br />

fort peu connu dans la maison, car il .restait<br />

enfermé toute la journée et no<br />

• sortait, que la<br />

Il est probable que la police espère arrêter<br />

d'autres anarchistes rue de la Tour-d'Auvergne<br />

car la maison est surveillée par los agents de<br />

la sûreté et le concierge a, l'ordre de les avertir<br />

chaque fols qu'un visiteur so présente pour<br />

31. Boissaud.<br />

A la préfcclnvc de paliec<br />

Une certaine inquiétude, un énervement visible<br />

se luent sur le visage des fonctionnaires<br />

de la préfecture et les conférences, leurs allées<br />

et venues semblent démontrer qu'il y a eu ou<br />

Va y avoir encore du nouveau. Une grande conférence<br />

a eu lieu vers midi entre lo préfet,<br />

ïd.M. Cavard, Puybaraud, Girard, directeur du<br />

laboratoire m;<br />

police.<br />

do savalerio admis à l'Ecole supérieure de<br />

guerre. Cetto Infériorité est due, paralt-U, au<br />

au défaut do préparation de ces officiers au concours<br />

annuel, et constltuo pour l'avenir un<br />

danger dans la collation des grands ootnmandéments.<br />

Il est question de certaines mesures<br />

do réforme pour remédier à cet état de choses.<br />

. I<br />

Niée, SB <strong>avril</strong>. — Le général Fefron, Inspecteur<br />

général, a passé, hier soir, la revue do<br />

toutes les troupe» du département, réunies sur<br />

la promenade des Anglais. Environ 6.000 hommes<br />

ont pris part à cette revue. Une foule nombreuse<br />

les a acclamés.<br />

Les Espions étrangers en France<br />

Par/s, 96 <strong>avril</strong>. — A- .propos do l'arrestation<br />

enfin avouée d'un officier allomand, Inculpé<br />

d'espionnage à Marseille. la/'afWtfapi'èsl'fc'ei'ior,<br />

rappelle qu'il y a quelques jours,<br />

M. Casimir<br />

Périer déclarait à un de ses rédacteurs qu'il<br />

n'y avait pas un mot do vrai dans la nouvollo<br />

donnée par quelques Journaux.<br />

I<br />

« Nolro confrère no met pas en doute quo le<br />

président du consoil était alors sincère, mais<br />

il ajoute :<br />

« La moralité qui se dégage do cet<br />

incidont et qui est bien plus gravo quo l'incident<br />

lul-môme, c'est qu'il y a dans le cablnot<br />

un mlnlstro qui a une politique personnell» et<br />

qui ne communique pas à ses collègues les<br />

nouvelles les plus importantes ,de son jdépartument.<br />

Co ministre, nous pourrions le nommer,<br />

M.,Casimir Périer le connaît sans doule à cette<br />

heure ; 11 sait égaloment que ce collègue<br />

trouve, sans doute, trop éloignée la présidence<br />

"dû conseil, ot qu'il va clleïcber,' "dans un but<br />

que nous n'examinerons pas pour l'instant, les<br />

inspirations plus près do lui. »<br />

La Liberté, revenant sur l'arrestation du major<br />

prussien von Seol, dit qu'aucune charge sérieuse<br />

n'a été relevéé, jusqu'ici, contre lui.<br />

Certains renseignements io présentent comme<br />

ne jouissant pas de toutes ses facultés Intellectuelles.<br />

L'instruction continue.<br />

Roubai.v, 26 <strong>avril</strong>. — il n'est bruit, depuis<br />

hier, que d'une double arrestation pour espionnage<br />

opérée<br />

& la douane.<br />

Dimanche dornier, à 5 heures du matin, deux<br />

habitants de Mouscron, François<br />

Ml une et<br />

François Seynave, furent arrêtés à la carrière<br />

Meuriel, à Watl'relos, à proximité do la frontière,<br />

porteurs d'un panier contenant quinze<br />

pigeons voyageurs. r^T >r t ' I<br />

Arrêtés pour fraude, leurs réponses embarrassées<br />

et contradictoires liront soupçonner<br />

l'introduction en France de pigeons allemands<br />

ce qui constitue l'espionnage. L'autorité militaire<br />

a décidé de poursuivre comme espions<br />

Min ne et Seynave.<br />

Le bourgmestre de Mouscron a fait hier une<br />

démarche à Lillo en faveur de ses administrés<br />

qu'il ne croit pas être des espions. L'affaire va<br />

être soumise au ministère do la guerre.<br />

Monaco, 26 <strong>avril</strong>.<br />

— Dans une lettre datée<br />

d'hier et rendue publique, le général Goggia<br />

proteste contre les calomnies dont il a été<br />

l'objet, et affirme sur son honneur de soldat<br />

n'avoir lamais fait de l'espionnage, pour le<br />

compto d'un gouvernement quelconque.<br />

I"'<br />

inicipal, et Fédée, commissaires<br />

de b'apn<br />

|pti dos<br />

Bfôcès i<br />

s uni!, on se préoccuperait en raltcattons,<br />

recueillies de la venue du<br />

e Henry.<br />

"autres" rumeurs, l'arrestation<br />

do<br />

étirait une extrême importance et<br />

déjà résulté la découverte<br />

ct'eurtins<br />

matières exolos'îbles et môme, ditbélier<br />

de fabrication d'engins.<br />

«oit, on refuse absolument<br />

il en b "-•„-<br />

el d'autr^.''<br />

on, tout un<br />

x<br />

???l««AnrV^*Wc4%eï"aU préfet<br />

tout renseignement, i-iu. . r.ifhTOèiw'<br />

q U A la sûreté générale et aussi<br />

tn.'/.<br />

De Vienne au Standard<br />

: « Le départ<br />

du prince Ferdinand a été hâté par une nom<br />

velle crise ministérielle en Bulgarie causée par<br />

la démission du ministre de la" guerre, »<br />

VJnd.épendanee Belge assure que l'examen<br />

chimique des restes de M. Yau den Kerchoven,<br />

oncle de Mme Jonlaax, n'est pas tout<br />

à fait terminé, mais il résulte surabondamment<br />

des faits que M. Van den Rerchoven n'est<br />

pas mort d'une attaque d'apoplexie et qu'il n'y<br />

a pas eu d'hémorragie.<br />

i Le douanier italien nommé<br />

Ghezzl<br />

qui, hier, a tiré sans motif, sur une barque<br />

qui passait sur le Treza dans les eaux suisses,<br />

tué un Italien et blessé un autre, a été arrêté<br />

ei incarcéré à Marcuirolo.<br />

11 était en relations<br />

d'amitié ave sa victime,<br />

.w La Riforma, organe de M. Grlspl, dément<br />

catégoriquement qu'il soit question d'abaisser<br />

de 20 0[0 à 14 0i0 la taxe sur la rente<br />

italienne.<br />

r.untèd'»2 «OH *HJ> ,3<br />

l a mensuration de la longueur de la tôte<br />

divisera co total en trois groupes :<br />

frètes de longueur pelite ;<br />

ï" 'l'êtes do longueur mogenpe ;<br />

3* 'l'êtes de longueur grondé :<br />

Os mots de tête jS-tt», moyenne ou<br />

grance, sont, rigoureusement déterminés<br />

'<br />

par dey chiffres.: f.<br />

Chacune de cés trois divisi»ns sera encore<br />

séparée par la mensuration de la largeur<br />

de la tête, soit :<br />

' Petite, IO.W0 signalements; *<br />

Moyenne, 10,000 signalements;<br />

Grande, 10,000 signalements.<br />

En tont, neuf subdivisions; partagées<br />

encore chacune en trois groupes d'après la<br />

longueur du doigt médius, ce qui fait <strong>27</strong><br />

sous;»ubdivi«iohs né comptant plus chacune<br />

que 3,3(10 signalements, ci<br />

: petits,<br />

5,3(19; ruogeus, 3.300; grands, 3,300.<br />

La longueur du pied divise ces groupes<br />

en 3 autrep sous-groupes contenant 1,100<br />

signalements, que nous diviserons encore<br />

en 3 sous groupes par la longueur de la<br />

coudée gauche : grande, moyenne, petite coudée,<br />

chacun -100 fiches environ.<br />

La variation de lu taille divisera ensuite<br />

c, es 400 fiches en 130 signalements répartis'<br />

de même<br />

; l'auriculaire par son plus ou<br />

moh.s 'ie longueur réduira le dernier résultat<br />

à tiO'ot nous n'aurons plus que 12 fiches<br />

i\ ; eu pï'ôs, on tenant counde de la couleur<br />

d. ; l'œil.<br />

[là loiurnenr et M largour<br />

,1,-, l'oi cilltt<br />

nous amèneront enfin à une fiche, qui devra<br />

être la bonne et derrière, laquelle nous<br />

trouverons lo relevé des cicatrices do<br />

l in<br />

dividu et sa photographie do face et de<br />

profil.<br />

Est-il rien do moins compliqué ? Avec<br />

un iour ou deux de pratique, n'importe<br />

quel employé pourra faire des recherches<br />

avec une incroyable rapidité.<br />

Uno curieuso anecdote, pour tormitier :<br />

Un soir qu'il avait mensuré une quarantaine<br />

de récidivistes, il était sur le point de<br />

s'en aller, quand il 's'aperçut que son chapeau<br />

neuf avait 'été. remplacé par un horrible<br />

feutre mou, trahissant plusieurs années<br />

d'usage. Rechercher le voleur dans<br />

les préaux où ils étaient plus de trois cents,<br />

il n y fallait pas songer. Quelle gaieté dans<br />

la blinde si l'on faisait cette enquête !<br />

M. Bertilion eut alors l'idée de mesurer<br />

tout simplement le chapeau qu'on lui avait<br />

généreusement octroyé. Il avait été porté<br />

si longtemps que la'tôto s'y était moulée.<br />

Les mesures prises, il rechercha dans les<br />

fiches de la journée celle qui correspondait<br />

à ces chiffres ; il n'y en,avait qu'une seule.<br />

C'était celle d'un vagabond vivant de vols<br />

à l'étalage. Par surcroît do précaution, il<br />

eut soin de faire appeler le vagabond soupçonné<br />

par le gardien chargé des uiisrs en<br />

liberté, afin de lui éviter tout soupçon.<br />

— Quelques instants après il avait la satisfaction<br />

do cueillir son chapeau sur la<br />

tète du voleur tout penaud, alléguant une<br />

erreur involontaire !<br />

Naturellement M. Bertilion ne demanda<br />

aucune punition et no lit aucun rapport,<br />

« car, disait-il, me laisser voler par un<br />

repris de justice, la culpabilité est pour moi<br />

et non pour cet honnête homme. »<br />

u.- - MM. Maurice Lebon, quil)emet<br />

Ferry. v.:,'


i'enuuèle se po~.<br />

insmi'à ée que l'Instruction sel', tenu inée, V<br />

."'[{"vo ia plus nhspluo au<br />

. sujet Ue- cottè».<br />

malheureuse affaire.<br />

CHRONIQUE DS TOULQU<br />

La Démission de M. Leygue<br />

La nouvelle sfi cojiljfWP. i, (: i IA «'o)tsj»";i<br />

VA. l'on précis* maintenant los raisons<br />

qui auraient décidé M. Leygue* prendre<br />

celte détermination, j. .. .<br />

M. Jjoygoo se mettrait it la tète d'une<br />

rnt reprise qui aurait son centre d'aiotion Jr j<br />

Madagascar,<br />

ihsneo "llso JœptVi«a<br />

Le gouvernement concéderait deux ou<br />

trois ilols ft la société en formation.<br />

Et dans ces îlots', la société exploiterait<br />

à la fois la pèchè des phoques, dus marso<br />

ans et l'élevage des bestiaux, principalement<br />

des chevaux.'*"' "''-<br />

U ne l'est peui-être pas autant des 30 francs<br />

d'amendoquo lui a infligés lo tribunal.<br />

YAUAI>ONI>AOK. — Trois individus comparaissent<br />

sou-i cette prévonl ion. 1,'un d'eux est relaxe,<br />

ayant pu prouver qu'il travaillait etqu'il<br />

avait des moyen* d'existence. Ijes autres ont<br />

été condamnes l'un a un «ois, le deuxième à<br />

duux mois de prison.<br />

p» Al'AiwmSo Un Salut. — On sait quo les<br />

H^nces de l'Armée du chahut •— comme on<br />

lu pIMje a Toulouse — no so patgent pas dans<br />

G'oSMgraiid calme,<br />

spectacle"!*! beaucoup de nos Jeunes gens Un<br />

bon marcliéTVix et 1 occasion de se divertir A<br />

Mercredi -soins<br />

'<br />

do l'Armée du bSÇrs neuf heures, une « damo »<br />

quérir des agouts.iUt est allée au Capitolo roiJu<br />

raasemldemOllK<br />

rua de la Pomme, ilowlisall-olte, s'était formé,<br />

'des disciples de la mar%t '* salle de réunion<br />

giiaieni des manirostutlon^ale nooth qui ,cral-<br />

Deux agents suW"<br />

. /-hostiles.<br />

i.ent<br />

l.i VtaïKii.Liit<br />

constatée<br />

MMMMMi<br />

M. Leygue. ne pouvant à lu l'ois s'occuper<br />

de ses électeurs et des marsouins, sacrifierait,<br />

les premiers aux seconds.<br />

, a . t f<br />

La perte ne sera pas grande posr ces<br />

derniers.<br />

Et si M. Leygue emporte tous leurs<br />

regrets, on pourra l'entendre do cette façon<br />

qu'il ne leur en laissera aucun.<br />

ïua Fêta de Jeanne d'Arc<br />

Le comité nous adresse la communication<br />

suivante :<br />

Nous avoas publié, hier, la composition<br />

du comité.<br />

Domain nous donnerons lo progranui>e<br />

do la f'éte, sauf quelques modifications<br />

qui pourraient être imposées par les circonstances.<br />

Cette première organisation s'est inspirée<br />

d'une pensée large et populaire.<br />

Jeanne d'Arc n'est pas inféodée à telle<br />

ou telle classe de la nation. Elle glorifie la<br />

nation tout entière.<br />

Elle appartient au peuple, dont elle<br />

émane, puisqu'elle est fille de paysans et<br />

nièce d'un forgeron. C'est le forgeron, sen<br />

oncle, qui lui servit de compagnon et de<br />

guide dans son premier voyage à Chinon.<br />

Elle appartient à l'armée française,<br />

qu'elle entraîna à la victoire, après l'avoir<br />

électrisée par sen naïf et courageux enthousiasme.<br />

»b 'rneiO<br />

Bile apparlient à la religion par son inspiration<br />

chrétienne el sa foi imperturbable'.<br />

- ' • • iia nuje inriih.<br />

-l'.utrctifH des chaussées uianadauilsécs ot<br />

des voies coiuniunalrs. — 11 sera procédé, lo<br />

morcrodi 16 mal prochain, a 4 heure» -4lu soir,<br />

dans une des salles du Capitule, a 1 adjudication<br />

d une entreprise ayant pour objet les travaux<br />

uWourwituros dostiués â l'entretien des chaussées<br />

macadamisées des yoles communales, urbaines<br />

ot suburbaines.<br />

:•'.yil-i'i oi<br />

| .Sa durée sera do trois années environ, qui<br />

(Commenceront le jour de l'approbation de l'adjudication<br />

ol Uniront le 31 décembre 18%.<br />

Cutto entreprise est divisée eu quatre lots,<br />

; qui seront adjugés séparément, sur soumissions<br />

timbrées et qachotées, savoir :<br />

1er lot, rive droite de la -Garonne, 0,<strong>27</strong>7 fr. ;<br />

,2e. rive droite do la Karonne» M45 ; 3e, îlve<br />

droite de la Garonne, 5,375 50; 4o, rivo gauche<br />

de la Garonne, 6,293 50.<br />

Le dossier de l'entreprise est déposé au<br />

bureau<br />

de M. l'Ingénieur, «lirocteur des travaux<br />

communaux, où les prétendants pourront eu<br />

prendre conuaisjaneo, tous les Jours, de neuf<br />

heures à midi, et<br />

de doux à cinq heures, léi<br />

dimanches et les jours de fête exceptés.<br />

to ot Ils<br />

v* - - ruo do la PonirnV, in présonco do<br />

-XJ JOUR<br />

Faculté des lettres. — Histoire de l'Art. —<br />

M. Molinier continuera son cours, aujourd'hui<br />

vendredi, à 3 heures.<br />

Sujet du cours : Nlccola Plsano, sa vie, son<br />

tBuvre.<br />

Arrestation. — lienoît-Joseph-CypHen Berthon,<br />

âgé de 28 ans, boucher, sans domicile<br />

fixe, a été arrêté pour vagabondage et tentative<br />

do vol d'un cheval et d'une jardinière au préjudice<br />

do M. Bernard Bataille, laitier.<br />

Los vols. — Quinze paires do chaussures<br />

(valeur 40 francs), ont été volées à M. Bernard<br />

Laitage, rue Baour-Lormlan, 5.<br />

Deux lapins (valeur 5 francs), ont été<br />

dérobés dans une logo delà hallo Victor-Hugo,<br />

au préjudice do la dame Joséphine Croizade.<br />

ltixos et querelles, ia Jacques P..., coiffeur,<br />

habitant rqe de Metz, a été victime de<br />

violences légères; de la part du patron d'un<br />

café qu'il a désigné à la police,<br />

— M. AndrêG... et S... ainsi que la dame<br />

de ce dernier, demeurant route de Paris, ont<br />

aussi porté plainte contre la dame B..., locataire<br />

diius la mêlée maison, pour avoir, par uu<br />

tapage continuel,, empêcher .ses voisins de dormir.<br />

: -. ...<br />

TrouTalIles. — Réclamer : à M. Jean-Marie<br />

Triboulet, rue de; l'IndusU'ie, 37, une couverture<br />

do cheval ; à M. Caussetière, rue<br />

Marengo,<br />

1, bureau de la voie, un sac contenant<br />

un parapluie ot un morceau de lard ; à M.<br />

Paul Proudom, retraité, demeurant faubourg<br />

Bonnefoy, petit chemin de la Pujade , une<br />

montre en or avec chaîne pour homme; â M.<br />

Claverie, rue d'Âubuisson, 52, un bracelet eu<br />

or; à M. Camboujive, coiffeur, faubourg Bonnefoy,<br />

13. une certaine quantité de chaussures<br />

;'à M. Parayré, r.ue Lafaille, 13 un pigeon ;<br />

jau bureau de police" du quatrième arrondissement,<br />

un fouet; à Mlle A. T.... rue des Tourneurs,<br />

60, un parapluie ; à M. Olivier, employé<br />

choz M. Regnault, libraire, rue de la Trinité,<br />

n* 19, une coiffure; de dame dite capote ; au<br />

bureau de policé de Salnt-Cyprlen, un pantalon<br />

de femme. <<br />

Mais que se pa«so t-il donc dans la coulisse<br />

?<br />

Hier c'êlaiont los machinistes, ce soir c'est<br />

le tour des gaziers ou des électrlclons, qui<br />

n'ont pas gratillé l'aust et Marguerite des projec<br />

lions que le public a coutume<br />

do voir, à<br />

l'acte du Jardin. — (i.<br />

Pré-Catelnn. — Ce soir, première représ'oitalion<br />

do M. Dambleinont, comique des concerts<br />

do Paris.<br />

Los 88 Dahoméens seront visibles aujourd'hui<br />

pour la dernière foig<br />

: dans la Journée au<br />

l'rô-Catolan ; le soir, au Casino.<br />

L'<br />

**-• e*';" i*e<br />

Aujourd'hui vendredi ot demain samedi, re<br />

lâche pour ton répétitions du Pied de Mouton.<br />

Dimanche prochain, adieux do la troupe.<br />

l're-Catelaii. — «pectacle-conccrt tous les<br />

soirs 1 .' . V ,'.,'. M.,-' , 1 f\ '". ,-, J lK»«tn.<br />

^cn patron, hul tenant compto de cette clrconsiance<br />

atténuante, le tribunal ne lui lul)ige<br />

Mu ului amende llc oo franc», .<br />

2e 'classe, 84 fr. 45.<br />

3e classe, 55 fr. 05.<br />

Montauban :<br />

Ire classe, 105 fr. 35.<br />

2e classe, 75 fr. 65. •<br />

3e classe, 45 fr. 45.<br />

Prix au départ dp Toulouse :<br />

. -r.—! ,.,Ire classe, 96 fr..73. ,<br />

A BientJSUbCLl 2e classe-, 49 fr. 75.<br />

— 3e classe, 45 fr. 45.<br />

(Voir l'affiche spéciale pour connaître los gares<br />

d'émission et les autres conditions.)<br />

Grand Salon de eolïïnre, Félix BARAT, 25,<br />

rua Lafay.ette, angle rue Alejaee-Lorraine, .a<br />

ontresid<br />

MaiaB8tpn'U'ii«hau6hor do l'ibrac,<br />

vnk„ V""" '''- ùgè 'i'' :'•:> a.,.:, vit eu très 'nmihdolligenco<br />

avec un habitant de la mémo<br />

2( ,5 Pfeninlniib Kourcadc, fermlër, dj<br />

- l ails, n .. .. i, , _..i..( ir„ iiii-niv-.it<br />

»" 11 Y a quelque temps, celui-ci iso trou<br />

'<br />

daasui, ciicmm do traverse, sur un véhlr."<br />

• «'ti compagnie do son valet do ferme,<br />

r.',, V .'y- h«d do 19 ans, lorsqu'ils rencontre<br />

«ui Ab.tdi,;, qui, k» veufWMO, mai»<br />

Courrier artistiquo<br />

Concert. — On annonce pour le 7 mai prochain<br />

le concert annuel de Mlle Marguerite<br />

Vannier, avec le gracieuxconqours deM. Linuccini,<br />

le jeune et distingué violoniste bien connu<br />

des dilettanti toulousains.<br />

On sait que les deux concertistes sont des<br />

premiers prix du Conservatoire de Paris.<br />

'<br />

H nous parait donc inutile d'insister sur l'attrait<br />

que présentera cette soirée musicalè.<br />

Mlle Marguerite Vannier, dont le talent s'est<br />

si brillamment affirmé cette année aux concerts<br />

de musique de chambre, et M. Rlrmccini,<br />

qui, depuis-doux ans, nous émerveille par son<br />

étonnante et préeoce virtuosité, sont de ces artistes<br />

peur lesquels la réclame nous paraîtrait<br />

» tout au moins suportlue.<br />

Il suint,d'annonce» la date, du concert et d'en<br />

publier lo programme pour faire unesallecomble.<br />

Nous n'insisterons donc pas davantage,<br />

niais nous publierons le programme prochaine.<br />

*«nt ; ,;. J(


MAHCllIi I/O IRE D'AGEN<br />

i<br />

Du 25 <strong>avril</strong>.<br />

Gotncluant avoc, la fêlo do l'evahRélistp saint<br />

Maro et favorisée par nue journéo splondido<br />

qui tait oublier les dernières bourrasques, notre<br />

marché-foire mensuel, qui s'est ' tenu au<br />

Gravier, a été assez pourvu, mais los transactions<br />

n'ont pas été importantes.<br />

Les bœufs destinés 4 fa boucherie ont<br />

(prouvé uno hausse de 20 a 30 fr. par tête sur<br />

les cours précédents, ce qui élève ie prix de<br />

48 à 5ï fr les 50 kilos sur-pied; les. vaches<br />

veaux et vclles se ressentent 'également de<br />

cette hausse ot so paient, les promiors, 38 à<br />

40 r., les derniers, 50 à 55 fr.; moutons, 30 à<br />

35 fr. pièce, suivant force; les porcs gras se<br />

payaient de 54 à 57 fr. les 50 kilos poids vif et<br />

les porcelets, 18 à 35 fr. pièce.<br />

Malgré lo petit nombre des chevaux amenés,<br />

la vente a été peu importante. ' '<br />

La place do la volaille était faiblement pourvue.<br />

Cotte dernière se vendait do O fr. 80 à<br />

0 fr. 90 le demi-kilo ; œufs, 0 fr. 55 ot 0 fr. CO la<br />

douzaine; les oisons, canes et canetons pour<br />

l'élevago ont fait leur apparition. Les<br />

prix<br />

payés, sont les suivants<br />

: oisons de quinze à<br />

vingt jours, 3 à 4 tr.50 la paire; canards métis<br />

de huit à dix jours, 1 fr. 80et 2 fr. 10; canards<br />

bordelais do 4 à six jours, 0 fr. 90 et 1 fr. 40.<br />

Los marchands étalagistes étaient très nombreux<br />

autour du marché epavert et sur les trottoirs<br />

du cours Gambetta. Un marchand de plumes<br />

métalliques, qui les offrait à 5 cohtlmes la<br />

douzaine, en vendait à profusion.<br />

On se pressait autour de la voiture du chirurgien-dentiste,<br />

M. Jean Dugellh.<br />

La bourse aux grains présentait une bonne<br />

animation. 10 fr. èt 10 fr. 25 les 80 kilos sont les<br />

prix qui figurent au tableau de la mercuriale.<br />

Maïs blanc, 14 fr.; maïs roux, 15 fr.; haricots,<br />

18 à 20 fr.; seigle, 14fr. les 75 kilos; fèves, 14 fr.<br />

les 65 kilos ; avoines, U et U fr. 50 les 50 kilos ;<br />

orge, 10 et 11 fr.<br />

Quant aux vins, le commerce de détail présente<br />

uno petite animation.<br />

Vins ordinaires, 50 à 60 fr. les 228 litres nus,<br />

octroi non compris. Ceux de consommation<br />

bourgeoise, 70 à 00 fr.<br />

Un bœuf do qualité fort supêriouro, du poids<br />

de près de 25 quintaux, destiné à la boucherie,<br />

élevé par M. brousse, propriétaire 4 Sauvoterredo-Layrac,<br />

a été vendu à M. Théodore Castang,<br />

jucher de notre ville.<br />

MARCHÉ DE VALENCE-D'AUEK<br />

' *" Du 24 <strong>avril</strong>.'<br />

Beaucoup de monde au marché de co jour.<br />

Les diverses places de la ville présentent une<br />

bonne animation et le foirail seulement présente<br />

un apport bien moins considérable que<br />

par le passé, la pluie tombéo depuis huit Jours<br />

en si grande abondance ayant favorisé les foins<br />

ot le propriétaire, devant une aussi belle apparence,<br />

se résigne à garder le bétail, les granges<br />

ayant été dépeuplées l'hiver passé. C'est ainsi<br />

que, vu les grandes demandes dos propriétaire»,<br />

une paire de vaches s'est vendue trois fois<br />

dans la journée et qu'elle a produit, dans l'espace<br />

de trois heure 1-, un bénéfice sur le premier<br />

coût ; los veaux sont également en forte<br />

hausse et se payent de 1 fr. 4 1 fr. 10 le kilo,<br />

poids vif. Les bœufs do race garonnatse, de<br />

1,000 fr- e. 1,400 fr. la paire. Vaches, de T00 à<br />

$00 et 900 fr.; les basufs de race gasconne, de<br />

800 4 SOO fr.; vaches, de 500 à 600 fr. Les animaux<br />

de boucherie subissent également cette<br />

hausse, et la viande en qualité ordinaire, qui<br />

s'est vendue cot hiver O fr. 80 le kilo, est passée<br />

à 1 fr. 60 le kilo en ce qui concerno les bœufs.<br />

Les autres animaux sont également on rapport.<br />

Les expéditeurs, malgré les hauts cours,<br />

achètent toujours beaucoup de bestiaux ; les<br />

moutons se payont de 25 4 fc fr. la pièce, suivant<br />

leur force ; les agneaux, de<br />

12 à 15 fr.;<br />

porcelets, de 30 4 35 fr., suivant la grosseur ;<br />

nourrissons, de 15 4 18 fr.; los cochons gras so<br />

payent de 48 à 50 fr. los 59 kilos.<br />

CériaUs.— Beaucoup de vendeurs sur échantillons<br />

; au marché, la hausse ne se pioaujt,-<br />

malgré la surélévation dos droits d'outrée. Lo<br />

tableau noir ne fait ressortir que les prix suivent<br />

: Blé fin,. ire qualité, 16 fr,; 2e 14 fr. les<br />

80 kilos; mais roùx, 15 fr. 50; mais blase,<br />

1£ fr.; avoine de 10 fr. 50 4 11 fr. les 50 kilos ;<br />

fèves de 14 4 15 fr. l'hectolitro ; haricots do<br />

13 4 15 fr-, cet article a subi une baisse ; pommes<br />

de terre, do 5 fr. 50 à 6 fr. 25 ; orge, 13 fr.;<br />

seigle, 14 fr.; mais à balai, 7 fr. 50.<br />

Volailles. — Approvisionnement considérable<br />

au marché, çrfx en forte hausse; dindes de<br />

14 4 16 fr. paire ; chapons, de 7 4 8 fr.; poules<br />

dje 6 4 7 fr.; poulardes de 5 4 6 fr.; poulets de<br />

2fr. 7o à 3 fr. 50 ; cet article a augmenté considérablement<br />

; canards, de 3 fr. 75 à 5 fr.; pintades,<br />

de 6 4 7 fr.; pigeons, "de 1 fr. k 2 fr. Suivant<br />

la qualité et la grosseur : Lapins, do 1 fr. 25<br />

4 1 fr. 75 la pièco ; œufs de poules, 9 fr. 60, la<br />

dpuzalne;. œufs d'oie vleijlo, 6 fr. 80 la pièce;<br />

d,oie jeune, « fr. 4»; dé cano mulâtre, 9,fr. 30;<br />

de cane commune, 9 fr. 20; garantis 4 l'êcloslon.<br />

BOURSE<br />

DE PARIS<br />

Du 26 Avril <strong>1894</strong>'<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

AU COMPTANT<br />

S 0/0 1891 00 00<br />

S 0/0 perpétuel. . .<br />

99 7Ç<br />

S 9/0 amortissable<br />

8? '«1<br />

4 1/î 0/0 1885 '1«7 37<br />

Tunis 89 5 1/2d. 0. 487 00<br />

anglaise. 2 J/t 0/0 100 CO<br />

BmV, n. d"l2àp. 498 Oo<br />

VUle Part» 186b M6 oo<br />

IXi,.. 42 00<br />

1871 418 00<br />

1875 5M) 00<br />

18:6 545 7b<br />

1886 41U 50<br />

..1877 m 00<br />

1879 4H5 hQ<br />

1881 fi.') 00<br />

1886 486 75<br />

( Commun.... 1879 490 00<br />

- 1880 486 00<br />

Midi 461 50<br />

o<br />

«(Foncières<br />

"1 -<br />

« -<br />

Orléans<br />

(Nord<br />

I Lyon (fusion). .<br />

1 Ouest<br />

lEst<br />

IHone-Guelma. .<br />

5 (Est-Algérien.. .<br />

o Ouest- Algérien<br />

'Saragosse. . . .<br />

SANord-Bspagne .<br />

ILombardanc. .<br />

Portugais. . . .<br />

Suez<br />

Panama 5 o/o. .<br />

Panama 1,000. .<br />

Panama à 111b.<br />

iPanama à lots.<br />

* nonllbérég. .<br />

Comptoir ancien..<br />

Husse consolidé..<br />

465 00<br />

468 00<br />

462 25<br />

461 75<br />

459 00<br />

446 OO<br />

425 00<br />

423 00<br />

283 00<br />

255 (.0<br />

JI3 75<br />

125 50<br />

650 00<br />

25 50<br />

28 1,0<br />

lut Û0<br />

000 (0<br />

210 75<br />

52 50<br />

99 72<br />

A TER MB<br />

r 0/0<br />

0/0 perpétuel . .<br />

* o/oamortissabie<br />

11/! 0/0 188S. . . .<br />

Egyptienne unif<br />

Italie 5 0(0 ....<br />

Espagne i û/OEx.<br />

portugais jo/o, . .<br />

Hussie t 0/0 1880.<br />

-10 /0 185S.<br />

- 4 0/0 18S9.<br />

Hongrie 4 0/} or. .<br />

Autriche 4 0,0 or. .<br />

Turc < o/o<br />

Banfi. de France 4<br />

Crédit Crtncier.. .<br />

Compt' nat' d es-.<br />

Banque de Pans..<br />

Crédit lyonnais..'<br />

toejété gênera, ii. ,<br />

Banaue d escomv<br />

Banq, fr. egyuf. .<br />

Crédit mobilier., .<br />

i, Banq. împ 1' aut.<br />

11 Banq. ottomane.,<br />

Nord. .<br />

'Orléans. . . .<br />

Mtdi. . . . . . .<br />

P.-L.-Médit.'. .<br />

Oue»t<br />

Est<br />

Kéne-Guelma..<br />

Est- Alstarien..<br />

Méridionaux ..<br />

Autrichiens., .<br />

Lombards.. . .<br />

Saragosse,. '.,.<br />

Nord-ESDagne<br />

( Portugais .. . .<br />

Suez<br />

i Panama<br />

i Gaz de Pari», . .<br />

| Rio-Tiuto<br />

Mines Câhao SOO.<br />

TUarsis<br />

APRES<br />

BOUKSB<br />

1 0/0 1891<br />

ïj 0/0 perpétuel , . 99. 7><br />

1 o/o amortissante U0 82<br />

J 1/2 107 <strong>27</strong><br />

Banq. ottomane. . />S4 CS<br />

Turc nouveau . 23 65<br />

00 00 Panama, t . . .<br />

1 Ext. Espagne.<br />

I Hio-Tinto. . . .<br />

I Egyptienne. . .<br />

Hongrois , .<br />

OM 00<br />

63S U5<br />

1861 25<br />

1607 *û<br />

ceoà "0<br />

lj>4» 0J<br />

00U 0 )<br />

000 Ou<br />

000 00<br />

000 00<br />

5S1 25<br />

710 00<br />

241 7»<br />

148 76<br />

98 75<br />

('0 10<br />

2813 75<br />

00 03<br />

1187 50<br />

383 12<br />

28 10<br />

124 C6<br />

3000 60<br />

00 00<br />

64 28<br />

883 12<br />

524 37<br />

S7 ii<br />

Mi (a)<br />

Banque de France 1 escompte 2 i/2; avance»!<br />

1/2.— Cbank-es Hambourg, 122 12 * 122 3|4 -<br />

1 oadres 20 . Londres Juaau» 2120 — Mâdrid<br />

papier court, 404 1|2 \ 409 02 papier ong 4J3 1|2<br />

a 408 1]2 Buanos-Avras. or. M «>..<br />

30UHSK »« TCU l.Ol'KS<br />

Du 26 <strong>avril</strong> 1S94<br />

Fonds tïKtal Klritm/ert. —<br />

Italie, 77 30.— Espagne<br />

extérieur, «4 40. - Husse 4 0]0 1881, 101.<br />

Valeurs diverses {Action:)- — Est, !IM> 75. —<br />

P.,L--M., 1537 50.- Nord, 1860 .- Midi. 1340.—<br />

Orléans, 1607 50.- Suez, 284Ï 50.- Autrichiens, 707.<br />

Obligations diverses. — V|lla rt» Toulouse 188!)<br />

(1-0), iC3.~ Société Toulousaine UVIee.triclU 6 OpO<br />

l»so, 500.— Ville de Paris 186», 426 - Ville de Paris<br />

18.5 550.- Ville, de Paris ISSe Ut... 418 50.— Ville<br />

de Marseille 1 0|0 1877. 409 - Foncières 3 ClO 1883,<br />

435.- Nord, 466.— Orléans anciennes, 461 50.-<br />

Ouest anciennes, 411 50.<br />

'<br />

Exigez le timbre<br />

de l'Etat.<br />

Méfl»z-vous des contrsftçonsl .<br />

FUllles Suisses<br />

Tout récemment un médeeln se figurait que<br />

l'on né pouvait obtenir du santal qu'4 dos<br />

prix trè» élevés ; sa surprise a été grande<br />

lorsqu'il a vm qu'avec les appareils employés<br />

par M. Midy lo Santal était à la portée de<br />

toute» Us bourses et pas plus cher quo les<br />

affreuies capsules d» cop»hu, eubôbes, et*,,<br />

et qu'il avait un médicaaienv seri»u.x. sous<br />

la main.<br />

t<br />

La quinine à bon march^ par l'emploi des<br />

Capsules de Quinine de Pelletier ou des 3 cacha*,<br />

1 franc le gramme pir flacon de 10, 20,<br />

M ci 100 capsule», f harm- Viai, nie Bourdaloue,<br />

1, Paris. ' ..nsl; J . GHHl<br />

BIBLIOQRAPHIR<br />

La Chapelle dn «raiid-»^mlnalro do Ton<br />

iiiu-.i-. notice historique ^t descriptive, par un<br />

prêtre de Saint-snlpice. (Beau volume tn-8',<br />

avec de remarquables planohes en phototypie.)—<br />

En venté, 4 Toulouse, chez Ed. Privât,<br />

rue des Tourneurs et rue du Taur, au Grand<br />

Séminaire ; prix, 5 francs ; par h poste, 5 fr.7ô.<br />

Q.f«rtunat*i nimium suasi bona norint ! «Trop<br />

heureux s'ils connaissaient leur -richesse<br />

! » Jo<br />

n'ajouto pas, avec Virgile, ugrlcalas, « loscam<br />

pagnarls », car il s'agit Ici de citadins, des habitants<br />

de 1 antique ville do Toulouse. Mes<br />

compatriotes toulousains ne connaissent pas<br />

leur opulence en œuvres d'art,<br />

ou cetto connaissance<br />

complète n'est encore la lot que du<br />

petit nombre.<br />

Or, la population toulousaine,<br />

presque sans exception, aime l'art comme elle<br />

l'a aimé dès l'antiquité ot durauttoutlo moyen<br />

âge ; comino jadis, eUe s'attache avec iino<br />

passion qui est uu do ses traits caractôrtsj.1-<br />

quos, aux productions supérieures delà<br />

maiU<br />

et do l'esprit, et c'est toujours répondre ,fc ",'!<br />

de ses sentiments les plus intimes, u£?<br />

mettre en évidence, ,,IJUr Ja proposer,* * nn „ï;?„<br />

miration, un, des joyaux do sou/-''''. s . 1 ,<br />

a<br />

•<br />

trésor. C'est, au reste, ce qu i a # 6 't .d('Pw«<br />

plusieurs année» par l'élite do* *F"' 1 V lon,ou -<br />

sains<br />

; ot asseï aonvenl, auiox'^V. 11 ' 1 '<br />

ioT * ([U °"<br />

reçoit dans la vlllo do Pallai-'»" étranger ou un<br />

ami, on ne so contente J#CS do lo oondulre<br />

devant la façade du (lautfblo : on pousso jusqu'à<br />

la basilique de HartUt-Sornln. 'a reine des<br />

églises rômancs, on jfyiourno vers lo Muséo,<br />

en passant par les léonins S* Palbade ; on<br />

ne croit plus, dopul)s p 0UV rage do Pû. ^e Lationdès,<br />

perdre son ttfii,pS eu tenniuant l'excursion<br />

par la cathôdralj^^ et, chemin faisant, «n entretient<br />

faeiljyfnent l'enthousiasme du visiteur<br />

par desjysgards jetés sur nos beaux hôtels do la<br />

It&aafssance. "o JOS. ,-.>».< -<br />

11 y a dans cette promenado 4 travers des<br />

merveiles da qaol montrer qn'4 toute époque,<br />

depuis le xi'.sièole, il v a ou 4 Toulouse un-art<br />

brillant et un art toulousain.; ce qu'on ne sait<br />

pas toujours,, c'esfdue ,cel""art s'est rasiptenu<br />

sans lacune et qu'il demeura local aux époques<br />

mêmes 'd* «rftnrto centralisation intellectuelle,<br />

he livre qui vient d'être publié sur la ohapélle<br />

du Grand séminaire apporte k<br />

ta constatation<br />

de ce fait intôr'essapt un élément nouveau ét<br />

nullement 4 dédaigner.<br />

I! est rédigé par Un<br />

prêtre qui, s'il n'est pas Toulousain, est digne<br />

•de l'être, tant est chez lui sfïr, délicat el<br />

fer<br />

vent lo godt des hautes manifestations artis<br />

'titfttefel't' ie.ejiidy'ee-. Leb yioi SI U<br />

On s'attend, natureilemdnt, 4 trouver dans<br />

la notice sur la chapelle do Grand Séminaire des<br />

récits édifiants sur son histoire et celle du couvent<br />

de Carrfiôlites dentelle fit d'sbord partio;<br />

4 cotte attente 11 a été largement répondu par<br />

de nombreux détails parfaitement documentés,<br />

dnnhés dans un langage élégant et, quand<br />

il le faut, plein d'onction et précieux 4 divers<br />

titres. Uno description du monument, qui date<br />

du XVII* sièclo, 'os't rédigée ensuite dans les<br />

termes techniques ét avec les appréciation<br />

chi<br />

sa<br />

auicoiivi/? n(! " 1 .'' " ln ,<br />

s lcl lo R "J et ^rait quolaue<br />

t>eiT '"K r * K1 1 «»>»nit* à vendre pour<br />

B'FllIRIE,23,riiii " i5M/CMO cause de départ.<br />

S'adresser à Lagence<br />

'f Cainet. -,<br />

1————, —i.<br />

CHOCOLAT<br />

Fabriqué par les<br />

PP. TRAPPISTES<br />

-6g lot e^îinooo W« efttfi<br />

Par Grigrnan (Drôme)<br />

Altées Lafayetle et boulevard Carnot<br />

François PUJ0L, nouveau propriétaire<br />

fr. 50 : 3 plats au choix;,<br />

potage, 3 plats au cûoix.<br />

ENTREMETS — Ouvert toute la nuit<br />

Déjeuners à 2<br />

Diners à :i fr<br />

(87) Feuilleton du <strong>27</strong> <strong>avril</strong> <strong>1894</strong><br />

LES<br />

Par GEORGES LE FAURE<br />

La Mission ds l'abbé Bratel<br />

i -, (HPMRA ,enolui<br />

XIII<br />

Chct.<br />

RliiA'i atl âHO;iAi<br />

in^uhSïnt, quand<br />

complice do Uobic1^^,^<br />

, ;.:1K qu'il ftut cetoUrbUS c'est<br />

ceux qui sont dans le caveilU •'<br />

— Oui.<br />

— Et los autres ;<br />

— Les autres!... on les» litfottera, avant<br />

l'opération ,<br />

s , .<br />

— Et après? '<br />

— On les roldohera.^ m<br />

La Trique hocha la tôto.<br />

M'est avis, {rrominela-t-ll pour avoir<br />

l'nir do discuter, qu'il vaudrait peut-être<br />

mieux lotir l'aire leur allairr, 4 eux missi.<br />

D'Onival eut un geste d'aequirse.-iqent.<br />

„ Après tout, Ut-il, c'est ,1e .patron qui<br />

l<br />

Moi ie ne verrais pa^'loi-<br />

^SnU^ sWprtumr,.pendant qu'on<br />

r<br />

ÏSt. ^K^SsffipI<br />

h''-'-''' 1 ''; 11 ;;"' 1 ;;,<br />

1<br />

Mais vous<br />

des amours et ça n'a jamais mangé 4c morceiau.<br />

Voyons, combien?<br />

— Dame, difes votre prix.<br />

— Voyons, fit la Trique, pour trois,.. Et<br />

puis, après un coup comme celui-là, faudra<br />

étire sage comme des images... pendant<br />

quelque temps. Et, dame, quand on est<br />

sage, on ne gagne pas de braise, on en<br />

boulotte au contraire.<br />

i— Enfin? '•'"'' 7 S-sf çi*u<br />

— Eh bien ! mettons ... mettons deux<br />

mille balles...<br />

En tout ?<br />

— Pour chacun. C'est pour rien, parole !<br />

ça vous va-t-y.<br />

— Va pour six mille, déclara d'Onival, et<br />

vous aurez une gratification après l'af-<br />

; f«iire. _ .<br />

Palanquet s'accouda sur la table et îèva.<br />

Lui, u était décidé jouer le tout pour le<br />

Itffl-tiliiuïai i,l lurf it otti9«ji«U -9b otjiaolilnn<br />

Néaniîiditis cette combiiaaison de tlermaih<br />

lu! paraissait sage.<br />

, ,Vods avez raison, dit-il en lui serrant<br />

la main. Mais si vous n'aviez pas nu.-si<br />

dans votredômarclte,' j'étais résidu à tenter<br />

1 aventure.<br />

L'escalier, en tire-bouchon, qui faisait<br />

communiquer le rez-de-chaussée avec le<br />

cabinet du premier, craqua sous un pas<br />

pesant.<br />

— Lo voici, dit Germain.<br />

C'était Sà'ns-Pattes, en effet, mats Sans-<br />

Pattes .. mécpnpaissable. Ses cheveux<br />

étaient coupés Convenablement, -et il avait<br />

faij; -raser, barbe et moustaches pour ne<br />

garder que deux courts favoris.<br />

: Sa physionomie brutale s'épanouit à la<br />

vue des deux hommes.<br />

Saps^Pattes avait l'àmo reconnaissante.<br />

J — Est-ce qu'on mange un morceau<br />

avant de se ,mettre on route ? (it-il.<br />

i -"Oetftfiiïiement, répondit Germain;<br />

notis avens le temps.<br />

Et il fit servir do quoi manger.<br />

Quand ils furent en haut de la rue Rochechouart,<br />

il était trois heures moins dix<br />

minutes.<br />

— Alors, fit Sans-Pattes qui était vaguement<br />

au courant de co qu'on allait<br />

faire, vous dites qu'il s'agit de délivrer<br />

deux pauvres signes qui sont dans uno<br />

cave et déjouer en môme temps un tour à'<br />

celui qui nous attend.<br />

—, C'est ça, répondit. Germain.<br />

— Et qu'est- o» que c'est que co particumtflfijl&e<br />

iftfq f iteq 10— vu.<br />

— C'ost un coquin qui nous a engagés<br />

pour estodrblr lés deux prisonniers.<br />

— Je comprends pas...<br />

— Les prisonniers, c'est de nos amis, à<br />

nous.<br />

— Oh ! alors, ça suffit, mon vieux la<br />

Trique. • ,. -<br />

—,'Et j'ai ddé«

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!