Nouvelles perspectives pour la statique graphique - Consulter en ligne
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Analyse des structures<br />
Expertise<br />
tracé final synthétise l’<strong>en</strong>semble des int<strong>en</strong>sités et des natures<br />
d’effort sur l’<strong>en</strong>semble de <strong>la</strong> structure.<br />
La démarche traditionnelle consiste à déterminer <strong>en</strong>suite les<br />
sections des barres <strong>pour</strong> satisfaire à <strong>la</strong> condition de résistance.<br />
Si les sections obt<strong>en</strong>ues se révèl<strong>en</strong>t trop massives ou si les<br />
données du projet évolu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes de portée, de distribution<br />
de charge ou de profondeur de <strong>la</strong> poutre treillis, il faut<br />
recomm<strong>en</strong>cer l’<strong>en</strong>semble du processus, à moins d’avoir utilisé<br />
un logiciel de géométrie dynamique.<br />
3 Apport des logiciels de géométrie<br />
dynamique<br />
Les logiciels de géométrie dynamique (fig. 16) permett<strong>en</strong>t de<br />
réaliser des constructions géométriques par informatique, <strong>en</strong><br />
utilisant exclusivem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> souris. Par rapport à d’autres logiciels<br />
de dessin (Illustrator, CorelDraw, PowerPoint, Autocad, etc.)<br />
qui ne conserv<strong>en</strong>t des objets créés que leurs paramètres de<br />
position, ces outils (Cabri Géomètre, GEONExT, GeoGebra,<br />
etc.) conserv<strong>en</strong>t <strong>la</strong> structure de <strong>la</strong> construction, c’est-à-dire les<br />
re<strong>la</strong>tions ou contraintes géométriques <strong>en</strong>tre les objets (parallélisme,<br />
milieu de deux points ou d’un segm<strong>en</strong>t, longueurs<br />
égales, point de passage, etc.).<br />
Fig. 17. Exemple de construction <strong>en</strong> géométrie dynamique.<br />
<strong>la</strong> droite D 2<br />
: ce sont des objets esc<strong>la</strong>ves. Pour modifier <strong>la</strong><br />
position de D 2<br />
, il faut dép<strong>la</strong>cer P 2<br />
, qui a été défini au départ<br />
sans re<strong>la</strong>tion avec d’autres objets : P 2<br />
est un objet maître.<br />
Dép<strong>la</strong>cer P 2<br />
ne modifie pas l’ori<strong>en</strong>tation de D 2<br />
, qui reste<br />
perp<strong>en</strong>dicu<strong>la</strong>ire à D 1<br />
, mais conduit au dép<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>t de P i<br />
sur D 1<br />
. Enfin, si l’on fait varier à <strong>la</strong> souris l’ori<strong>en</strong>tation de D 1<br />
,<br />
qui est une variable d’<strong>en</strong>trée, les conséqu<strong>en</strong>ces sur les objets<br />
résultats sont visualisées instantaném<strong>en</strong>t : le point P i<br />
décrit un<br />
cercle de diamètre P 1<br />
P 2<br />
(fig. 18).<br />
Fig. 16. Exemple de f<strong>en</strong>être d’un logiciel de géométrie dynamique.<br />
Pour illustrer simplem<strong>en</strong>t ce concept, considérons <strong>la</strong> construction<br />
suivante (fig. 17) :<br />
– définition d’un point P 1<br />
, positionné par un clic de <strong>la</strong> souris<br />
sur un p<strong>la</strong>n év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t muni d’un repère ;<br />
– définition d’une droite D 1<br />
, passant par P 1<br />
, et dont <strong>la</strong> direction<br />
est <strong>en</strong>core définie à <strong>la</strong> souris ;<br />
– définition d’un point P 2<br />
, non situé sur D 1<br />
;<br />
– construction de <strong>la</strong> droite D 2<br />
, passant par P 2<br />
et perp<strong>en</strong>dicu<strong>la</strong>ire<br />
à D 1<br />
;<br />
– obt<strong>en</strong>tion du point P i<br />
, intersection de D 1<br />
et de D 2<br />
.<br />
Dans cette construction, on ne peut pas dép<strong>la</strong>cer le point P i<br />
directem<strong>en</strong>t : il est le résultat des re<strong>la</strong>tions géométriques <strong>en</strong>tre<br />
les objets définis précédemm<strong>en</strong>t. Il <strong>en</strong> est de même <strong>pour</strong><br />
Fig. 18. Évolution du tracé par variation de <strong>la</strong> direction de <strong>la</strong> droite<br />
passant par P 1<br />
.<br />
Pour l’ingénieur, et surtout <strong>pour</strong> l’architecte, un tel outil ouvre<br />
de nombreuses possibilités, à l’instar des tableurs ou des<br />
logiciels de calcul formel. De fait, après avoir été <strong>la</strong>rgem<strong>en</strong>t<br />
adoptée par les <strong>en</strong>seignants de géométrie du secondaire, <strong>la</strong><br />
géométrie dynamique trouve de nombreuses applications dans<br />
les écoles d’architecture, qu’il s’agisse de faire compr<strong>en</strong>dre<br />
<strong>la</strong> perspective, d’illustrer les concepts de cinématique, de<br />
construire des projections ou intersections <strong>pour</strong> <strong>la</strong> génération<br />
de formes, ou <strong>en</strong>core d’explorer les méthodes de <strong>la</strong><br />
stéréotomie.<br />
Appliqué à <strong>la</strong> <strong>statique</strong> <strong>graphique</strong>, ce type de logiciel représ<strong>en</strong>te<br />
un apport extraordinaire dès lors qu’il s’agit de réaliser<br />
COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008<br />
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