Nouvelles perspectives pour la statique graphique - Consulter en ligne
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Expertise<br />
Analyse des structures<br />
Si <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>tation de <strong>la</strong> méthode est un peu longue et technique,<br />
<strong>en</strong> revanche <strong>la</strong> construction elle-même est finalem<strong>en</strong>t re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t<br />
simple et rapide.<br />
S’agissant de forces extérieures (au même titre que les<br />
actions), <strong>la</strong> connaissance des int<strong>en</strong>sités et directions des<br />
réactions est nécessaire <strong>pour</strong> déterminer les efforts internes<br />
dans les structures, que ce soit par une méthode analytique<br />
ou par une méthode <strong>graphique</strong> telle que l’épure de Crémona<br />
prés<strong>en</strong>tée ci-après.<br />
2.3 Épure de Cremona<br />
Fig. 9. Différ<strong>en</strong>tes solutions <strong>pour</strong> fermer le polygone.<br />
polygone). Ne connaissant pas <strong>la</strong> <strong>ligne</strong> d’action de R b<br />
, il faut<br />
faire passer celle de F i<br />
par b (fig. 10, funicu<strong>la</strong>ire), nécessaire<br />
et unique point d’intersection <strong>en</strong>tre les deux <strong>ligne</strong>s de F i<br />
et de<br />
R b<br />
. Le dernier rayon de cette somme (F i<br />
+ R b<br />
+ R a<br />
), qui joint le<br />
pôle P à l’extrémité de R a<br />
(donc à l’origine de F r<br />
), correspond<br />
à une force dont <strong>la</strong> <strong>ligne</strong> d’action doit couper celle de F i<br />
sur <strong>la</strong><br />
<strong>ligne</strong> d’action de F r<br />
. En effet, ce point définit <strong>la</strong> position de <strong>la</strong><br />
somme des réactions qui, <strong>pour</strong> être opposée à F r<br />
, doit avoir <strong>la</strong><br />
même <strong>ligne</strong> d’action que celle-ci.<br />
Ainsi, il ne reste plus qu’à terminer <strong>la</strong> construction du polygone<br />
(fig. 11) <strong>en</strong> traçant le rayon intermédiaire F i<br />
+ R b<br />
, dont <strong>la</strong> direction<br />
est donnée par le segm<strong>en</strong>t cb du funicu<strong>la</strong>ire, c étant l’intersection<br />
de <strong>la</strong> <strong>ligne</strong> d’action de R a<br />
avec celle de F i<br />
+ R b<br />
+ R a<br />
. Ce<br />
rayon permet de remonter aux vecteurs R b<br />
et R a<br />
.<br />
Pour <strong>en</strong> savoir plus<br />
Luigi Cremona (1830-1903) est un mathématici<strong>en</strong> itali<strong>en</strong> qui consacre ses<br />
recherches d’abord à <strong>la</strong> géométrie pure puis au calcul <strong>graphique</strong> et plus<br />
particulièrem<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> <strong>statique</strong> <strong>graphique</strong>. Emboîtant le pas à Carl Culmann,<br />
il est l’un des grands promoteurs de <strong>la</strong> <strong>statique</strong> <strong>graphique</strong>. Il publie ses<br />
contributions sur ce sujet dans deux ouvrages clés : Le figure reciproche<br />
nel<strong>la</strong> statica grafica (1872) et Elem<strong>en</strong>ti di calcolo grafico (1874).<br />
L’épure de Cremona permet de déterminer les int<strong>en</strong>sités des<br />
efforts normaux dans les barres constitutives d’une structure<br />
triangulée iso<strong>statique</strong> chargée aux nœuds (fig. 12).<br />
Il s’agit de traduire <strong>graphique</strong>m<strong>en</strong>t l’équilibre de chaque nœud,<br />
sachant que les <strong>ligne</strong>s d’action des forces exercées par les barres<br />
sur le nœud sont portées par ces mêmes barres. Il faut donc déterminer<br />
les s<strong>en</strong>s et int<strong>en</strong>sités des forces inconnues qui converg<strong>en</strong>t<br />
sur un nœud, telles que celui-ci soit <strong>en</strong> équilibre, <strong>en</strong> connaissant<br />
toutes les directions des forces <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce. La résolution de ce<br />
problème ne possède de solution unique qu’à <strong>la</strong> condition que<br />
seules deux forces soi<strong>en</strong>t inconnues dans le système.<br />
Fig. 10. Détermination des réactions : état intermédiaire du tracé.<br />
66 | www.editionsdumoniteur.com COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008