Nouvelles perspectives pour la statique graphique - Consulter en ligne
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Analyse des structures<br />
Expertise<br />
Fig. 11. Détermination des réactions : état final du tracé.<br />
les nœuds correspondant aux forces initialem<strong>en</strong>t inconnues. Il<br />
s’agit de cheminer de nœud <strong>en</strong> nœud, partant d’un point vers<br />
lequel seules deux barres converg<strong>en</strong>t, <strong>la</strong> détermination de leurs<br />
efforts normaux permettant de réduire le nombre d’inconnues<br />
à deux <strong>pour</strong> le nœud suivant, et ainsi de suite. L’astuce est de<br />
construire le polygone <strong>en</strong> ajoutant les forces connues dans<br />
l’ordre donné par un même s<strong>en</strong>s de rotation autour de chaque<br />
nœud. De cette façon, le tracé des vecteurs <strong>pour</strong> l’équilibre<br />
d’un nœud peut servir directem<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> le nœud suivant, ce<br />
qui réduit le nombre d’opérations.<br />
Fig. 12. Exemples de structures de type treillis iso<strong>statique</strong>s.<br />
Considérons le point A (fig. 13) vers lequel converg<strong>en</strong>t des<br />
forces connues, F 1<br />
, F 2<br />
et F 3<br />
, et deux forces inconnues, N 1<br />
et N 2<br />
, dont les <strong>ligne</strong>s d’action sont D 1<br />
et D 2<br />
. Ce système de<br />
forces est <strong>en</strong> équilibre si le polygone des forces se referme<br />
(somme vectorielle nulle). La méthode <strong>la</strong> plus simple consiste<br />
à comm<strong>en</strong>cer par construire <strong>la</strong> somme des cinq forces, <strong>en</strong><br />
partant des forces connues (F 1<br />
, F 2<br />
et F 3<br />
). Puis le polygone<br />
doit être fermé par des vecteurs dont les directions sont celles<br />
de D 1<br />
et D 2<br />
. Il suffit alors de tracer les parallèles de D 1<br />
et D 2<br />
passant respectivem<strong>en</strong>t par l’origine de F 1<br />
et l’extrémité de<br />
F 3<br />
sur le polygone, leur point d’intersection I permettant de<br />
définir l’extrémité et l’origine respectivem<strong>en</strong>t de N 1<br />
et N 2<br />
. Les<br />
int<strong>en</strong>sités et s<strong>en</strong>s de ces forces sont ainsi déterminés.<br />
L’épure de Cremona consiste à résoudre ce problème type<br />
<strong>pour</strong> tous les nœuds de <strong>la</strong> structure, les actions des barres sur<br />
COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008<br />
Considérons un treillis (fig. 14) soumis à deux forces inégales F 1<br />
et F 2<br />
appliquées aux nœuds B et D, les réactions d’appui R A<br />
et<br />
R F<br />
ayant déjà été déterminées par <strong>la</strong> méthode décrite au § 2.2.<br />
Il est impossible de comm<strong>en</strong>cer <strong>la</strong> résolution par l’un des<br />
nœuds B, C, D ou E puisque, initialem<strong>en</strong>t, le nombre de forces<br />
inconnues y est supérieur à deux. Nous suivons donc le trajet<br />
suivant :<br />
– nœud A : détermination de N 1<br />
et N 2<br />
connaissant R A<br />
;<br />
– nœud B : détermination de N 3<br />
et N 4<br />
connaissant N 1<br />
et F 1<br />
;<br />
– nœud C : détermination de N 5<br />
et N 6<br />
, connaissant N 2<br />
et N 4<br />
;<br />
– nœud D : détermination de N 7<br />
et N 8<br />
connaissant N 5<br />
, N 3<br />
et F 2<br />
;<br />
– nœud E : détermination de N 9<br />
connaissant N 6<br />
et N 8<br />
;<br />
– nœud F : vérification de l’équilibre sous l’action de N 9<br />
, N 7<br />
et R F<br />
.<br />
Les quatre constructions (fig. 15, quatre derniers schémas)<br />
montr<strong>en</strong>t respectivem<strong>en</strong>t les états du polygone correspondant<br />
successivem<strong>en</strong>t à l’équilibre des nœuds A, B, et C ainsi que le<br />
résultat final. Sur les trois schémas re<strong>la</strong>tifs aux nœuds A, B et<br />
C, les forces connues sont représ<strong>en</strong>tées <strong>en</strong> vert. Sur le schéma<br />
final, les traits verts indiqu<strong>en</strong>t les élém<strong>en</strong>ts comprimés.<br />
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