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pays LIFE d'Afrique - UNESCO Institute for Lifelong Learning

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Rencontre régionale des<br />

<strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> d’Afrique<br />

du 29 au 31 janvier 2008, Maputo, Mozambique<br />

unesco <strong>Institute</strong><br />

<strong>for</strong> <strong>Lifelong</strong> <strong>Learning</strong><br />

Institut de l’unesco<br />

pour l’apprentissage<br />

tout au long de la vie


Rencontre régionale des <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> d’Afrique<br />

du 29 au 31 janvier 2008, Maputo, Mozambique<br />

1. Programmes d’alphabétisation<br />

2. Autonomisation<br />

3. Région africaine<br />

2<br />

© <strong>UNESCO</strong> 2008<br />

Publié par l’Institut de l’<strong>UNESCO</strong><br />

pour l’apprentissage tout au long de la vie<br />

Feldbrunnenstraße 58<br />

20148 Hambourg<br />

Allemagne<br />

ISBN 978-92-820-2090-6<br />

Rédaction : Agneta Lind<br />

Coordination : Peter Roslander<br />

Graphisme : Christiane Marwecki<br />

Crédit photo : UIL<br />

Imprimé en Allemagne<br />

Les points de vue exprimés et les choix de faits<br />

émanent de l’auteur et ne coïncident pas nécessairement<br />

avec les positions officielles de l’Institut de l’<strong>UNESCO</strong><br />

pour l’apprentissage tout au long de la vie, Hambourg.<br />

La <strong>for</strong>mulation employée et la présentation du matériel<br />

utilisé dans cette publication n’impliquent nullement<br />

l’expression d’une quelconque opinion de la part du<br />

Secrétariat de l’<strong>UNESCO</strong> ou de l’IUL sur le statut légal, les<br />

autorités ou les délimitations de frontières de quelque<br />

<strong>pays</strong> ou territoire que ce soit.


Table des matières<br />

Résumé 5<br />

Introduction 7<br />

Objectifs<br />

Objectif 1 : Compréhension commune de <strong>LIFE</strong> 9<br />

Objectif 2 : Programmes politiques d’alphabétisation et mise en oeuvre 10<br />

Politiques 10<br />

Sensibilisation 11<br />

Ren<strong>for</strong>cement des capacités 12<br />

3<br />

Objectif 3 : Progrès accomplis par les <strong>pays</strong> de la première phase de <strong>LIFE</strong> 13<br />

Enseignements généraux tirés de la première phase de <strong>LIFE</strong> 13<br />

Enseignements propres aux <strong>pays</strong> 14<br />

Objectif 4 : Stratégies et mécanismes de mise en œuvre 17<br />

Contexte : éléments d’in<strong>for</strong>mation 17<br />

Partenariats 18<br />

Suivi et évaluation 19<br />

Objectif 5 : L’assurance qualité 19<br />

Interrogations relatives au programme d’enseignement 20<br />

Formation des <strong>for</strong>mateurs 20<br />

Évaluation globale des progrès de l’alphabétisation 20<br />

Budgétisation et difficultés de financement 21<br />

Objectifs 6 et 7 : Les prochaines étapes 21<br />

Conclusions générales et recommandations de la réunion 22<br />

La plate<strong>for</strong>me stratégique de Maputo pour <strong>LIFE</strong> 23<br />

Annexe 1 : Calendrier de la rencontre 27<br />

Annexe 2 : Liste des participants 32


Délégués des <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong><br />

pendant la rencontre<br />

Photo de groupe de tous<br />

les participants le dernier<br />

jour de la rencontre<br />

4


Résumé<br />

Du 29 au 31 janvier 2008 s’est tenue la deuxième réunion<br />

régionale relative à l’Initiative pour l’alphabétisation :<br />

savoir pour pouvoir (<strong>LIFE</strong>), organisée par le bureau hors<br />

siège de l’<strong>UNESCO</strong> à Maputo, le Bureau régional pour<br />

l’éducation en Afrique (BREDA) et l’Institut de l’<strong>UNESCO</strong><br />

pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL). 16 <strong>pays</strong><br />

africains de <strong>LIFE</strong> étaient représentés, auxquels se sont<br />

joints le Brésil, Haïti et le Sud-Soudan. Cette réunion a<br />

été l’occasion d’avoir une compréhension commune sur<br />

les perspectives et stratégies de <strong>LIFE</strong>. En outre, il a été<br />

possible de s’in<strong>for</strong>mer sur les expériences innovantes<br />

menées dans différents domaines de l’alphabétisation<br />

et de définir les interventions prioritaires. La réunion a<br />

également permis d’aider les <strong>pays</strong> participants à planifier<br />

leurs stratégies et donc d’atteindre plus rapidement les<br />

objectifs d’Éducation pour tous (EPT). Les débats se sont<br />

enrichis de la présence du Brésil (Amérique latine), de<br />

Haïti (Caraïbes) et du Soudan (région des <strong>pays</strong> arabes) qui<br />

ont présenté leurs propres expériences dans le cadre de<br />

<strong>LIFE</strong>.<br />

La nature même de <strong>LIFE</strong> (ce qu’elle est et ce qu’elle n’est<br />

pas) a été au centre des débats. Le concept de l’initiative<br />

en tant que vision et stratégie opérationnelles et collaboratives<br />

(c’est-à-dire menées par les <strong>pays</strong> eux-mêmes)<br />

a fait l’objet d’une explication. <strong>LIFE</strong> est un mécanisme<br />

de soutien de l’<strong>UNESCO</strong> destiné à ren<strong>for</strong>cer les capacités<br />

et les processus nationaux afin d’aider à améliorer les<br />

programmes d’alphabétisation, à augmenter la participation,<br />

et donc à accroître les taux d’alphabétisation<br />

de ces <strong>pays</strong>, et tout particulièrement d’autonomiser les<br />

groupes exclus comme les femmes et les filles des zones<br />

rurales. <strong>LIFE</strong> n’est ni un programme ni un projet, encore<br />

moins un fonds ; c’est plutôt un outil de consolidation<br />

et d’amélioration des ef<strong>for</strong>ts d’alphabétisation nationaux,<br />

notamment dans le domaine du développement<br />

des politiques d’alphabétisation, de la sensibilisation,<br />

de la création de partenariats, du développement des<br />

capacités et de l’innovation. Le concept d’autonomisation<br />

comme composante principale de <strong>LIFE</strong> a fait l’objet d’une<br />

démarche de définition et d’explication. Les besoins en<br />

alphabétisation ne sont plus seulement définis comme<br />

l’acquisition des compétences de base telles que la<br />

lecture et l’écriture ; l’alphabétisation inclut le processus<br />

d’autonomisation personnelle et professionnelle de<br />

chaque apprenant.<br />

La réunion a mis en lumière l’évolution internationale<br />

constatée ces dernières années vers un renouvellement<br />

et un ren<strong>for</strong>cement de l’engagement politique (politiques<br />

nationales, financement et gouvernance) en faveur de<br />

l’alphabétisation. Elle a aussi été l’occasion d’une réflexion<br />

sur les nombreux défis auxquels les <strong>pays</strong> participants<br />

ont dû faire face : l’alphabétisation n’apparaît pas<br />

dans les objectifs de l’Initiative pour la mise en œuvre<br />

accélérée (IMOA) de l’EPT, ni dans celle des Objectifs du<br />

millénaire pour le développement (OMD) de l’ONU, ni non<br />

plus dans les stratégies et les plans sectoriels. Enfin, la<br />

5


6<br />

réunion a insisté sur l’importance de l’engagement et du<br />

dévouement d’éminentes personnalités telles que les<br />

Premières Dames africaines pour la mobilisation des<br />

ressources et la mise en avant de l’alphabétisation.<br />

Les enseignements que les <strong>pays</strong> de la première phase<br />

de <strong>LIFE</strong> (Haïti, Mali, Niger, Sénégal et Sud Soudan) ont<br />

tirés et souhaité partager ont fait l’objet d’une série<br />

de présentations. Il est apparu clairement que <strong>LIFE</strong> a<br />

fait l’objet d’une incompréhension, l’initiative ayant<br />

été perçue comme un projet ou un programme, ce qui<br />

a conduit un grand nombre de gens à attendre des<br />

subventions plutôt que de développer des structures<br />

sociétales déjà existantes. L’étendue du potentiel des<br />

partenariats élargis a également été mentionnée. Une<br />

large implication de la société civile peut faire toute la<br />

différence lorsqu’il s’agit de responsabiliser les apprenants<br />

par le biais de différentes activités d’alphabétisation<br />

et de démarches liées à d’autres programmes. De plus,<br />

la nécessité d’intégrer pleinement l’alphabétisation aux<br />

plans stratégiques nationaux de réduction de la pauvreté<br />

a été soulignée et débattue. Dans cette perspective, il est<br />

également crucial que <strong>LIFE</strong>, en tant que cadre de travail<br />

collaboratif et opérationnel, prenne toujours en compte<br />

les besoins des apprenants et ceux de leurs communautés.<br />

Il est nécessaire de ren<strong>for</strong>cer et de développer diverses<br />

stratégies et mécanismes de mise en œuvre afin que <strong>LIFE</strong><br />

soit efficace sur le terrain. C’est dans cette perspective<br />

que des instruments de base comme les analyses de situation,<br />

les dossiers sur l’alphabétisation, les plans d’appui<br />

nationaux de <strong>LIFE</strong> et la plate<strong>for</strong>me de réseau en ligne<br />

(<strong>LIFE</strong>line) revêtent une importance toute particulière.<br />

En outre, le suivi et l’évaluation s’inscrivent au cœur des<br />

ef<strong>for</strong>ts visant à faire progresser l’initiative et à sensibiliser<br />

les parties prenantes à sa progression et aux innovations<br />

auxquelles elle conduit. En d’autres termes, un suivi<br />

et une évaluation efficaces de <strong>LIFE</strong> aux niveaux<br />

1) du programme, 2) du <strong>pays</strong> et 3) de l’international,<br />

les renseigneront sur le statut du cadre de travail.<br />

Les questions de la qualité et de la quantité dans le<br />

domaine de l’alphabétisation ont été largement discutées.<br />

Ces deux concepts sont reliés et sont indispensables à la<br />

réussite de <strong>LIFE</strong>. Le défi de <strong>LIFE</strong> est de s’assurer que les<br />

deux composantes, qualité et quantité, sont prises en<br />

compte dans l’alphabétisation. La qualité sans la quantité<br />

ne saurait avoir d’impact suffisant et la quantité<br />

sans la qualité ne serait qu’un gaspillage de ressources.<br />

En ce qui concerne le développement du curriculum pour<br />

1 Document complet (“La plate<strong>for</strong>me stratégique de Maputo pour <strong>LIFE</strong>”) page 23<br />

l’alphabétisation, les points clés suivants ont été<br />

abordés : 1) impact des politiques d’alphabétisation et<br />

du curriculum de l’éducation en général, 2) approche<br />

modulaire du curriculum et compétences, 3) options<br />

intégrées de <strong>for</strong>mation flexible au stade d’apprentissage<br />

post-initial, 4) développement de matériels didactiques<br />

diversifiés en rapport avec les centres d’intérêt des apprenants<br />

et 5) aspects transversaux tels que la perspective<br />

de l’apprentissage tout au long de la vie et la prise en<br />

compte du genre dans les programmes et les matériels<br />

didactiques. L’importance clé de la <strong>for</strong>mation des <strong>for</strong>mateurs<br />

a également été mise en avant : ces derniers ont<br />

besoin d’une <strong>for</strong>mation initiale qui doit être constamment<br />

mise à jour de sorte qu’ils puissent s’adapter aux nouvelles<br />

conditions préexistantes qu’ils rencontrent ainsi qu’à la<br />

diversité des besoins des apprenants et des communautés.<br />

L’Enquête nationale sur l’alphabétisation des adultes<br />

(« The National Adult Literacy Survey ») conduite au<br />

Kenya de juin à août 2006 est un exemple d’exercice<br />

d’évaluation prenant en compte les données spécifiques<br />

du <strong>pays</strong> étudié. 18 000 personnes ont été testées par<br />

des moyens adaptés à leur environnement linguistique<br />

et culturel ; l’étude a fait apparaître une diminution,<br />

par rapport aux études précédentes, du nombre de personnes<br />

ne disposant pas de compétences fonctionnelles.<br />

La budgétisation et les difficultés de financement restent<br />

particulièrement préoccupantes car les objectifs de <strong>LIFE</strong><br />

ne sauraient être atteints sans un soutien financier<br />

suffisant. La réduction du taux d’analphabétisme implique<br />

qu’une part minimum de 3 % des budgets nationaux de<br />

l’éducation soit consacrée à l’alphabétisation.<br />

Les actions prévues au cours de la période 2008-2009 ont<br />

été planifiées lors de la journée de clôture. S’appuyant sur<br />

les lignes directrices proposées, chacun des <strong>pays</strong> a défini<br />

ses propres actions qui ont été présentées et discutées<br />

lors d’une séance plénière. Les axes prioritaires ainsi<br />

dégagés s’articulent autour des quatre lignes d’action<br />

stratégiques de <strong>LIFE</strong> : 1) sensibilisation et communication,<br />

2) ren<strong>for</strong>cement des capacités à concevoir des<br />

politiques, 3) ren<strong>for</strong>cement des capacités de mise en<br />

œuvre, 4) partage du savoir et des innovations.<br />

En résumé, la réunion a permis d’avoir une compréhension<br />

commune de <strong>LIFE</strong>, considérée comme une gamme<br />

de perspectives et stratégies collaboratives et opérationnelles<br />

de mise en œuvre de la DNUA. Les conclusions<br />

générales de cette réunion régionale sont reprises dans<br />

La plate<strong>for</strong>me stratégique de Maputo pour <strong>LIFE</strong> (« Maputo<br />

Strategic Plat<strong>for</strong>m <strong>for</strong> <strong>LIFE</strong> »), un document clé, complet<br />

et prospectif, adopté le dernier jour de la réunion. 1


Introduction<br />

L’objectif premier de la rencontre régionale de Maputo sur<br />

<strong>LIFE</strong> était de réunir tous les <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> en Afrique en vue<br />

d’avoir une compréhension commune du concept <strong>LIFE</strong>,<br />

de son cadre de travail et de ses stratégies, ainsi que de<br />

partager les enseignements et les défis des <strong>pays</strong> de la<br />

première phrase. Il s’agissait aussi de s’in<strong>for</strong>mer sur les<br />

expériences innovatrices menées dans différents domaines<br />

de l’alphabétisation et de définir les interventions prioritaires.<br />

La réunion a également permis d’aider les <strong>pays</strong><br />

participants à planifier leurs stratégies et donc d’accélérer<br />

la réalisation des objectifs de l’EPT. Les débats se sont<br />

enrichis de la présence du Brésil (Amérique latine), de<br />

Haïti (Caraïbes) et du Soudan (région des <strong>pays</strong> arabes),<br />

tous trois invités à présenter ce qu’ils ont accompli dans<br />

le cadre de <strong>LIFE</strong>.<br />

La deuxième réunion régionale sur <strong>LIFE</strong> en Afrique a<br />

permis de mettre en lumière l’impact potentiel que cette<br />

initiative pourrait avoir sur l’atteinte des Objectifs du<br />

millénaire pour le développement (OMD), de l’Éducation<br />

pour tous (EPT), de la Décennie des Nations Unies pour<br />

l’alphabétisation 2003-2012 (DNUA), de la Décennie des<br />

Nations Unies pour l’éducation en vue du développement<br />

durable 2005-2014 (DEDD) et de la deuxième Décennie<br />

de l’Union africaine d’éducation pour l’Afrique 2006-2015,<br />

ainsi que d’autres organisations régionales.<br />

Les objectifs de la réunion régionale sur <strong>LIFE</strong> étaient<br />

les suivants :<br />

1. Parvenir à une compréhension commune de <strong>LIFE</strong> en<br />

tant que cadre stratégique global d’action et<br />

mécanisme opérationnel ;<br />

2. Partager les politiques et la mise en oeuvre des<br />

programmes d’alphabétisation dans les différents<br />

<strong>pays</strong> ;<br />

3. Analyser les progrès réalisés par les <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> de la<br />

première phase depuis la rencontre sous-régionale<br />

qui a eu lieu à Niamey en 2006 ;<br />

4. Discuter des stratégies concrètes et mécanismes<br />

pour la mise en oeuvre de <strong>LIFE</strong> au niveau national ;<br />

5. Ren<strong>for</strong>cer les capacités pour garantir une alphabétisation<br />

de qualité dans les domaines suivants :<br />

a) conception de curricula, b) <strong>for</strong>mation des <strong>for</strong>mateurs,<br />

c) évaluation des résultats d’apprentissage,<br />

d) suivi et évaluation<br />

6. Créer des partenariats et réseaux à l’aide de dispositifs<br />

de <strong>for</strong>mation et une coopération Sud-Sud dans<br />

le but de faciliter la mise en oeuvre de <strong>LIFE</strong> ;<br />

7. Etablir un mécanisme régional de soutien <strong>LIFE</strong>.<br />

7


Afin de pouvoir atteindre les objectifs ci-dessus, le<br />

programme a été divisé en six parties 2 :<br />

Partie I: Présentation de <strong>LIFE</strong>.<br />

Partie II : L’alphabétisation en tant que priorité politique,<br />

évaluation de la politique et de la mise en œuvre du<br />

programme en termes de succès, d’innovations et<br />

d’obstacles.<br />

Partie III : Les progrès de <strong>LIFE</strong>.<br />

8<br />

Partie IV : Les stratégies de mise en œuvre de <strong>LIFE</strong>,<br />

c’est-à-dire la création de partenariats efficaces réunissant<br />

plusieurs parties prenantes (analyse de situation,<br />

sensibilisation et communication, partenariats, suivis et<br />

évaluations).<br />

Partie V : L’alphabétisation de qualité dans les domaines<br />

du développement du curriculum, de la <strong>for</strong>mation des<br />

<strong>for</strong>mateurs, de l’évaluation, du financement et de la<br />

budgétisation ainsi que du ren<strong>for</strong>cement des capacités.<br />

Partie VI : Défis et voie à suivre – définition des<br />

prochaines étapes dans chacun des <strong>pays</strong> participants.<br />

Que reste-t-il à faire ? Comment coopérer et travailler<br />

en équipe ? Élaboration de plans de réflexion et d’action<br />

nationaux relatifs aux mécanismes de validation et<br />

d’appropriation de <strong>LIFE</strong>.<br />

Chacun des <strong>pays</strong> participant à <strong>LIFE</strong> était représenté par<br />

son Directeur de l’alphabétisation (en tant que représentant<br />

d’un gouvernement ; en ce qui concerne les <strong>pays</strong><br />

ayant participé à la première phase, il s’agissait du point<br />

focal national de l’initiative) et par un représentant d’une<br />

ONG active dans le domaine de l’alphabétisation (en tant<br />

que représentant de la société civile). Les <strong>pays</strong> africains<br />

de la première phase (Mali, Niger, Nigeria et Sénégal) ont<br />

partagé leurs expériences et les enseignements tirés de<br />

la mise en œuvre de <strong>LIFE</strong>. Afin d’élargir l’étendue des<br />

contributions, Haïti et le Soudan, deux <strong>pays</strong> en situation<br />

de post-conflict et devant faire face à de sérieuses<br />

difficultés en matière d’alphabétisation, ont été invités<br />

à présenter leurs actions dans le cadre de <strong>LIFE</strong>.<br />

Les <strong>pays</strong> africains devant participer à la deuxième et<br />

troisième phases de <strong>LIFE</strong> étaient également représentés<br />

à la réunion (Bénin, Burkina Faso, Tchad, République<br />

démocratique du Congo, Éthiopie, Érythrée, Gambie,<br />

Apprentissage<br />

de l’écriture<br />

Guinée, Guinée-Bissau, Madagascar et Mozambique). Ils<br />

ont exposé leurs politiques d’alphabétisation et leurs<br />

plans d’action, marquant ainsi leur volonté de participer à<br />

l’initiative. La politique d’alphabétisation du Brésil et ses<br />

résultats ont également fait l’objet d’une présentation,<br />

ce <strong>pays</strong> participant à <strong>LIFE</strong> du fait que plus de 10 millions<br />

d’adultes y sont analphabètes. De plus, il dirige et anime<br />

une initiative de coopération Sud-Sud majeure réunissant<br />

les <strong>pays</strong> lusophones et il s’est engagé à partager avec<br />

d’autres <strong>pays</strong> l’excellence et la diversité des pratiques<br />

mises en place sur son vaste territoire. L’existence d’une<br />

importante population d’origine africaine et les liens<br />

culturels suivis qu’elle entraîne créent des conditions de<br />

coopération favorables avec le continent africain.<br />

L’<strong>UNESCO</strong> était représenté par l’Institut de l’<strong>UNESCO</strong> pour<br />

l’apprentissage tout au long de la vie (UIL), le Bureau<br />

régional pour l’éducation en Afrique (BREDA) et les<br />

bureaux hors siège de l’<strong>UNESCO</strong> des <strong>pays</strong> participant<br />

à <strong>LIFE</strong> (Abuja, Addis-Abeba, Bamako, Brasilia, Dar-es-<br />

Salaam, Kinshasa, Maputo et Nairobi).<br />

Le présent rapport est un résumé de la réunion organisée<br />

autour des objectifs énumérés ci-dessous.<br />

2 Cf. programme de la réunion, page 27


Objectifs<br />

1 : Compréhension commune de <strong>LIFE</strong><br />

2 : Programmes politiques d’alphabétisation et mise<br />

en oeuvre<br />

3 : Progrès accomplis par les <strong>pays</strong> de la première<br />

phase de <strong>LIFE</strong>.<br />

4 : Stratégies et mécanismes de mise en œuvre<br />

5 : L’assurance qualité<br />

6 et 7 : Les prochaines étapes<br />

Objectif 1 :<br />

Compréhension commune de <strong>LIFE</strong><br />

Bien que l’Initiative pour l’alphabétisation ait été lancée<br />

il y a deux ans, divers <strong>pays</strong> se sont mépris sur ce qu’elle<br />

était et ce qu’elle n’était pas. Afin de parvenir à une<br />

compréhension commune sur ce point, la première partie<br />

de la réunion a été consacrée à une définition de ce que<br />

<strong>LIFE</strong> signifie. Il a été clairement indiqué qu’il s’agit d’un<br />

cadre de travail collaboratif et opérationnel, dont le but<br />

est d’assurer la coordination des politiques, des ressources<br />

et des idées. Il s’agit également d’accélérer la mise en<br />

œuvre de toutes les politiques et stratégies de promotion<br />

de l’alphabétisation pour tous et de sociétés lettrées dans<br />

les <strong>pays</strong> qui en ont le plus besoin. <strong>LIFE</strong> est à la fois une<br />

vision et une stratégie, ainsi qu’il est expliqué dans le<br />

document de la série Perspectives et stratégies intitulé<br />

Initiative pour l’alphabétisation : savoir pour pouvoir (3e<br />

édition, septembre 2007).<br />

des programmes d’alphabétisation, d’accroissement de la<br />

participation et donc du taux d’alphabétisation de ces<br />

<strong>pays</strong>, et tout particulièrement de stimuler la capacité<br />

d’action des groupes exclus comme les femmes et les<br />

filles des zones rurales.<br />

Le cadre de travail de <strong>LIFE</strong> joue aussi le rôle de mécanisme<br />

de soutien technique de l’<strong>UNESCO</strong> à chacun des<br />

<strong>pays</strong> participants, dont il prend en compte les besoins,<br />

le contexte et la situation au regard de l’alphabétisation.<br />

L’éventualité de ce soutien et de celui d’autres partenaires<br />

doit être compris comme un processus dont le point de<br />

départ est une analyse globale de l’état d’alphabétisation<br />

du <strong>pays</strong>, un plan d’appui au <strong>pays</strong> participant (LCSP) et la<br />

production d’un dossier sur l’alphabétisation. Ce processus<br />

intègre en outre une démarche de suivi et d’évaluation.<br />

L’ensemble de ces activités doit mobiliser et être mené<br />

par toutes les parties prenantes impliquées dans l’ef<strong>for</strong>t<br />

d’alphabétisation.<br />

9<br />

<strong>LIFE</strong> n’est ni un programme ni un projet, encore moins un<br />

fonds ; c’est plutôt un cadre de travail collaboratif de ren<strong>for</strong>cement<br />

et d’amélioration des ef<strong>for</strong>ts d’alphabétisation<br />

nationaux, particulièrement dans les domaines de<br />

l’élaboration des politiques d’alphabétisation, des activités<br />

de sensibilisation, de l’instauration de partenariats,<br />

du développement des capacités et de l’innovation. C’est<br />

un mécanisme de soutien de l’<strong>UNESCO</strong> destiné à ren<strong>for</strong>cer<br />

les capacités et les processus nationaux d’amélioration<br />

Contrairement à certaines attentes, <strong>LIFE</strong> n’est pas un<br />

mécanisme de financement. Toutefois, elle peut être comprise<br />

comme une opportunité de financement accru de la<br />

part de nombreux partenaires nationaux ou internationaux<br />

dans la mesure où l’augmentation et l’amélioration<br />

des activités d’alphabétisation peuvent servir à convaincre<br />

des donateurs supplémentaires. C’est uniquement au<br />

moyen d’une telle consultation élargie sur le partenariat<br />

que l’on obtiendra l’appropriation et le financement des


10<br />

plans nationaux approuvés. Les résultats ont d’ores et<br />

déjà montré dans une certaine mesure que des pratiques<br />

innovatrices et efficaces peuvent conduire à de nouveaux<br />

engagements financiers et techniques de la part des<br />

partenaires.<br />

Tant au niveau régional qu’international les activités de<br />

<strong>LIFE</strong> relèvent principalement d’une action de sensibilisation<br />

à l’alphabétisation et à l’instauration de partenariats<br />

par le biais de la diffusion d’in<strong>for</strong>mations ainsi que par<br />

des réunions régionales ou internationales. Le portail de<br />

l’<strong>UNESCO</strong> consacré à l’alphabétisation (www.portal.unesco.<br />

org/education) est un bon exemple de la manière dont<br />

in<strong>for</strong>mations et expériences sont d’ores et déjà partagées<br />

par diverses organisations et <strong>pays</strong>. La coopération Sud-<br />

Sud est également encouragée comme moyen de développement<br />

des capacités et de nouveaux partenariats.<br />

En ce qui concerne l’établissement d’une communauté de<br />

vue sur <strong>LIFE</strong>, les priorités de la période 2008-2009 sont<br />

les suivantes :<br />

• Création d’une équipe de facilitation composée de<br />

représentants des différents partenaires ou partenariats<br />

à l’échelon national.<br />

• Sensibilisation et communication, création de partenariats,<br />

dissémination des bonnes pratiques au sein des<br />

<strong>pays</strong> participant à <strong>LIFE</strong> et entre eux.<br />

• Ren<strong>for</strong>cement des capacités des <strong>pays</strong> à <strong>for</strong>muler une<br />

politique et à développer un programme, et au niveau<br />

du financement, de la gestion et de l’exécution, y<br />

compris le suivi d’approches innovantes de l’alphabétisation<br />

par le biais de fonds budgétaires EPT<br />

supplémentaires, de même que par le biais des<br />

plans d’appui aux <strong>pays</strong> participants (LCSP) ou des<br />

stratégies d’appui de l’<strong>UNESCO</strong> aux éducations nationales<br />

(UNESS).<br />

• Facilitation de la coopération Sud-Sud à travers le<br />

partage des expériences dans des domaines tels que<br />

l’intégration des questions de l’égalité entre les sexes,<br />

l’alphabétisation des familles, la prévention et les<br />

soins liés au SIDA et au virus HIV et la <strong>for</strong>mation des<br />

<strong>for</strong>mateurs.<br />

• Partage des pratiques innovantes par le biais du portail<br />

de l’<strong>UNESCO</strong> consacré à l’alphabétisation (base de<br />

données sur l’alphabétisation) et le futur <strong>LIFE</strong>-line (cf.<br />

Objectif n° 4).<br />

• Suivi et évaluation de <strong>LIFE</strong> au niveau national et international.<br />

Le rôle de l’alphabétisation dans l’accroissement de la<br />

capacité d’action a été analysé en tant que composante<br />

importante dans l’établissement d’une compréhension<br />

commune de <strong>LIFE</strong>. Pour que les programmes d’alphabétisation<br />

puissent remplir leur objectif, ils doivent<br />

pouvoir aller au-delà de l’acquisition des compétences<br />

de base et inclure des aspects de l’alphabétisation qui<br />

ren<strong>for</strong>cent la confiance en soi et permettent d’agir dans<br />

d’autres domaines de la vie. La capacité d’action telle<br />

qu’elle est comprise dans le cadre de travail de <strong>LIFE</strong> doit<br />

contribuer à autonomiser les apprenants leur permettant<br />

de prendre des décisions en toute connaissance de cause,<br />

de contrôler leur propre situation, d’améliorer leur qualité<br />

de vie et d’apprendre à vivre ensemble. Une approche<br />

participative et responsabilisante appliquée à la <strong>for</strong>mation<br />

(méthodes et contenus) est à encourager par le biais d’un<br />

soutien institutionnel et d’autres <strong>for</strong>mes de coopération,<br />

particulièrement dans le cadre de la coopération Sud-Sud.<br />

Objectif 2 :<br />

Programmes politiques d’alphabétisation et mise en<br />

oeuvre<br />

Les présentations des <strong>pays</strong> participants (Bénin, Brésil,<br />

Burkina Faso, République démocratique du Congo,<br />

Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau,<br />

Madagascar, Mozambique Sierra Leone et Tchad,) ont<br />

évoqué l’ensemble des thèmes suivants : a) politiques,<br />

b) sensibilisation et c) ren<strong>for</strong>cement des capacités.<br />

a) Politiques<br />

La volonté politique et l’engagement des gouvernements<br />

sont cruciaux dans la mise en place de l’alphabétisation<br />

considérée comme un outil d’autonomisation et<br />

d’accroissement du taux d’alphabétisation en vue de<br />

créer des sociétés alphabétisées. Cette volonté et cet<br />

engagement doivent se traduire par des politiques<br />

d’alphabétisation nationales claires et pertinentes en<br />

contexte, des politiques de mise en œuvre et l’allocation<br />

de ressources suffisantes et régulières. faute de quoi la<br />

pauvreté ne pourra être éradiquée et les objectifs internationaux<br />

fixés par l’UNLD, EPT et les OMD ne seront pas<br />

atteints.<br />

La présentation des politiques d’alphabétisation par les<br />

représentants des <strong>pays</strong> participants a montré l’existence<br />

d’approches très différentes. Néanmoins, l’éducation non<br />

<strong>for</strong>melle (ENF) et l’alphabétisation figurent souvent dans<br />

les documents de politique de développement national


puisque l’alphabétisation est perçue comme un outil de<br />

mise en place d’un développement national durable.<br />

Dans de nombreux <strong>pays</strong>, les politiques nationales mettent<br />

l’accent sur le rôle que joue l’éducation des adultes, y<br />

compris l’alphabétisation, dans l’accès à l’éducation de<br />

base des jeunes et des adultes qui n’ont pas eu la possibilité<br />

d’acquérir les compétences de base à l’école. Le droit<br />

à l’éducation et à l’alphabétisation pour tous est ancré<br />

dans quelques-unes de ces politiques. En ce qui concerne<br />

les <strong>pays</strong> qui sortent d’une situation de guerre ou de crise<br />

comme la République démocratique du Congo, la Sierra<br />

Leone et le Soudan, la réintégration des enfants et des<br />

jeunes dans le système d’éducation est un souci majeur.<br />

Dans certains <strong>pays</strong>, l’importance politique de l’alphabétisation<br />

a conduit à la création de structures nationales<br />

spécifiques, voire de ministères, responsables de la<br />

mise en œuvre de l’alphabétisation et d’une <strong>for</strong>me d’ENF<br />

ciblant les adultes et les jeunes. Le Bénin, le Burkina<br />

Faso et le Sénégal sont des exemples de <strong>pays</strong> africains<br />

qui se sont dotés d’un ministère de l’alphabétisation<br />

ayant un impact positif sur la mobilisation des ressources<br />

nationales. Cela reflète la tendance à accorder une priorité<br />

politique ren<strong>for</strong>cée à l’alphabétisation et à l’éducation<br />

de base des populations déscolarisées dans certains des<br />

<strong>pays</strong> participant à <strong>LIFE</strong>.<br />

Grâce aux activités de sensibilisation et à l‘attention<br />

grandissante portée à l’alphabétisation ces dernières<br />

années, les budgets, généralement déplorables, de<br />

l’alphabétisation des adultes et de l’ENF ont été revus et<br />

augmentés dans certains <strong>pays</strong>. Ainsi, la part des budgets<br />

de l’éducation allouée à l’alphabétisation est passée de 1<br />

à 7 % au Burkina Faso, de 1 à 3 % au Sénégal et de 500<br />

millions de francs CFA à 4 milliards au Mali. Des fonds<br />

spéciaux pour l’alphabétisation et l’ENF ont été créés au<br />

Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal afin de<br />

financer leur mise en place par différents prestataires.<br />

Malgré cette manifestation d’engagement politique de<br />

la part des gouvernements concernés et d’autres parties<br />

prenantes de l’alphabétisation, un certain nombre de difficultés<br />

sérieuses concernant la <strong>for</strong>mulation de politiques<br />

et la planification restent à l’ordre du jour. Les problèmes<br />

les plus importants sont les suivants :<br />

• Inefficacité de l’enseignement primaire, qui perpétue<br />

le problème de l’analphabétisme des adultes.<br />

• Absence d’objectifs liés à l’alphabétisation des adultes<br />

dans l’Initiative pour la mise en œuvre accélérée<br />

(IMOA) de l’EPT ainsi que dans les OMD.<br />

Les obstacles importants qui restent à surmonter sont les<br />

suivants :<br />

• Intégration des objectifs et des stratégies de la<br />

politique d’alphabétisation des adultes dans le<br />

système éducatif et les plans stratégiques de réduction<br />

de la pauvreté, ainsi que dans tous les documents clés<br />

de coopération en vue du développement.<br />

• Intégration de l’alphabétisation dans toutes les<br />

actions de développement du secteur public.<br />

• Matérialisation de la volonté politique sous <strong>for</strong>me de<br />

dotation de fonds publics d’un montant raisonnable et<br />

disponibles à long terme en faveur de l’alphabétisation<br />

et de l’ENF.<br />

• Visibilité accrue des activités d’alphabétisation sur le<br />

terrain en décentralisant leur mise en œuvre et en<br />

impliquant les communautés concernées.<br />

• Mise en place d’activités d’apprentissage supplémentaires<br />

qui prendront le relais des programmes<br />

d’alphabétisation (<strong>for</strong>mation continue des adultes,<br />

<strong>for</strong>mation à la génération de revenus, etc.).<br />

• Professionnalisation de l’ensemble du sous-secteur de<br />

l’alphabétisation et de l’ENF.<br />

• Amélioration de la transparence et de l’efficacité de la<br />

gestion des programmes et de l’utilisation des ressources<br />

financières.<br />

• Amélioration du suivi et de l’évaluation et accès aisé à<br />

des données mises à jour et fiables en vue de soutenir<br />

le développement des politiques et des programmes.<br />

C’est dans cette perspective que <strong>LIFE</strong> cherche à renouveler<br />

l’ordre du jour des politiques des <strong>pays</strong> participants<br />

en élargissant et en légitimant les politiques<br />

d’alphabétisation. Le processus de suivi des politiques<br />

inclurait un large développement des partenariats<br />

intersectoriels, qui permettrait d’élaborer des stratégies<br />

d’alphabétisation durables à l’échelon national ou international.<br />

b) Sensibilisation<br />

En ce qui concerne les enjeux du développement de<br />

politiques et la priorité politique devant être accordée à<br />

l’alphabétisation, la sensibilisation et la communication<br />

sont perçues comme des outils efficaces qui contribuent à<br />

la réalisation des objectifs de <strong>LIFE</strong>. Les Premières Dames<br />

du Burkina Faso, de Madagascar, du Mali, du Mozambique,<br />

du Niger et du Nigeria jouent un grand rôle dans la sensibilisation<br />

aux activités d’alphabétisation. Parmi les différents<br />

modèles de campagnes de mobilisation présentés,<br />

la mobilisation des ressources parrainée par les Premières<br />

Dames du Burkina Faso et du Nigeria a déjà porté ses<br />

11


fruits. Dans plusieurs <strong>pays</strong> participant à <strong>LIFE</strong>, les activités<br />

de sensibilisation rendent les ef<strong>for</strong>ts d’alphabétisation<br />

progressivement plus visibles. Au Nigeria, par exemple,<br />

des réunions organisées entre les parties prenantes de<br />

l’alphabétisation et les tiers chargés de son exécution se<br />

sont tenues dans le cadre du programme Stratégies pour<br />

une campagne d’alphabétisation de masse (« Strategies <strong>for</strong><br />

Mass Literacy Campaign »).<br />

Il a été reconnu que la sensibilisation et la mobilisation<br />

sociale revêtent une importance cruciale dans la réalisation<br />

des objectifs d’alphabétisation prévus. L’ensemble<br />

des acteurs doit se mobiliser afin que l’alphabétisation<br />

devienne la priorité du programme d’action des différentes<br />

parties prenantes. Le but est donc de créer la dynamique<br />

et la synergie permettant d’intensifier les ef<strong>for</strong>ts conjoints<br />

d’alphabétisation.<br />

c) Ren<strong>for</strong>cement des capacités<br />

Les domaines de développement des capacités varient en<br />

fonction des circonstances locales. Néanmoins, les présentations<br />

des <strong>pays</strong> participants ont clairement démontré<br />

que les domaines les plus importants sont celui de la<br />

méthodologie (y compris les aspects touchant à la qualité<br />

de l’apprentissage dans le cadre de l’alphabétisation) et<br />

celui des programmes d’ENF, qui comprennent eux-mêmes<br />

des domaines essentiels tels que l’adaptation des programmes<br />

d’étude, les approches bilingues ou multilingues,<br />

l’utilisation des médias, la <strong>for</strong>mation professionnelle ainsi<br />

que le suivi et l’évaluation. Bien que des améliorations<br />

aient été enregistrées, des ef<strong>for</strong>ts importants restent à<br />

accomplir à ces niveaux. La coordination et le partenariat<br />

dans les <strong>pays</strong> participants et entre eux sont cruciaux<br />

en termes de ren<strong>for</strong>cement des capacités afin que les<br />

approches innovantes puissent être partagées et que les<br />

enseignements soient tirés des différentes expériences.<br />

Cercle d’alphabétisation<br />

12


Le ren<strong>for</strong>cement des capacités nationales est l’une des<br />

priorités du cadre de travail de <strong>LIFE</strong>. Celui-ci porte sur i)<br />

la conception et la mise en œuvre de programmes adaptés<br />

aux différents contextes locaux ; ii) la préparation professionnelle<br />

des instructeurs, des <strong>for</strong>mateurs et des coordinateurs<br />

de programme et la durabilité du soutien qui<br />

leur est apporté, iii) la conception de ressources pédagogiques<br />

appropriées qui prennent en compte l’égalité entre<br />

les sexes et d’autres thèmes transversaux et qui soient<br />

adaptées à des contextes multiculturels ou linguistiques,<br />

iv) suivi et évaluation. Certains <strong>pays</strong> ayant participé à la<br />

première phase, comme le Sénégal et le Niger, ont bénéficié<br />

de l’assistance technique de l’UIL et du BREDA dans le<br />

cadre de ces activités de ren<strong>for</strong>cement des capacités.<br />

Objectif 3 :<br />

Progrès accomplis par les <strong>pays</strong> de la première phase<br />

de <strong>LIFE</strong>.<br />

Le principal résultat obtenu au cours de l’atelier <strong>LIFE</strong><br />

sous-régional qui s’est tenu à Niamey du 22 au 24 mars<br />

2006 a été l’élaboration d’un ensemble de perspectives<br />

ambitieuses en termes de contenu, d’orientation et<br />

d’actions. Les <strong>pays</strong> participants et l’<strong>UNESCO</strong> se sont mis<br />

d’accord pour définir des aires de priorité et des plans<br />

d’action, et pour ren<strong>for</strong>cer leur collaboration en règle<br />

générale afin d’assurer une mise en œuvre solide et pertinente<br />

du cadre de travail collaboratif de <strong>LIFE</strong>. C’est dans<br />

cet esprit qu’il a été demandé aux <strong>pays</strong> ayant participé<br />

à la première phase de l’initiative de présenter une vue<br />

globale de ce qui s’est passé chez eux depuis mars 2006.<br />

Tous les domaines stratégiques de <strong>LIFE</strong> ont généralement<br />

connu de bons résultats. Plusieurs exemples de progrès<br />

réalisés peuvent être discutés à la lumière des objectifs<br />

de l’initiative :<br />

• En ce qui concerne le premier objectif de <strong>LIFE</strong><br />

(Ren<strong>for</strong>cer l’engagement national et international en<br />

faveur de l’alphabétisation par le biais de la sensibilisation<br />

et de la communication), de nombreux résultats<br />

ont été obtenus par des actions et des campagnes<br />

en faveur de l’alphabétisation. Elles ont permis de<br />

faire connaître l’initiative particulièrement au sein de<br />

ces <strong>pays</strong> mais aussi dans la communauté internationale<br />

en général.<br />

• En ce qui concerne le deuxième objectif (Soutenir<br />

l’articulation de politiques pour une alphabétisation<br />

durable au sein des programmes sectoriels et nationaux<br />

de développement), plusieurs <strong>pays</strong> ont revu<br />

leurs politiques et stratégies d’alphabétisation en les<br />

améliorant depuis la réunion de Niamey. En outre,<br />

<strong>LIFE</strong>, l’ENF et l’alphabétisation ont été mises en valeur<br />

dans les documents de stratégie d’appui de l’<strong>UNESCO</strong> à<br />

l’éducation nationale de ces <strong>pays</strong>.<br />

• En ce qui concerne le troisième objectif (Ren<strong>for</strong>cer les<br />

capacités nationales en matière de conception, de<br />

gestion et de conduite de programmes), une série<br />

d’ateliers régionaux et internationaux a été organisée<br />

en vue d’améliorer les ef<strong>for</strong>ts d’alphabétisation dans<br />

les <strong>pays</strong> participant à <strong>LIFE</strong> (développement des<br />

programmes d’étude et des ressources pédagogiques,<br />

approches pédagogiques innovantes en matière<br />

d’alphabétisation, <strong>for</strong>mation des <strong>for</strong>mateurs, évaluation<br />

des réussites pédagogiques et suivi et évaluation)<br />

• En ce qui concerne le quatrième objectif de <strong>LIFE</strong><br />

(Contribuer aux initiatives et aux pratiques novatrices<br />

des <strong>pays</strong> en fournissant de nouvelles possibilités<br />

d’alphabétisation), plusieurs actions ont été menées<br />

en vue de partager les connaissances et les innovations<br />

stimulantes des <strong>pays</strong> ayant participé à l’initiative en<br />

matière de politiques et de stratégies, de coût et de<br />

financement, d’établissement de critères de référence,<br />

de suivi et d’évaluation, d’approches pédagogiques et<br />

de synergies entre l’éducation <strong>for</strong>melle et l’éducation<br />

non <strong>for</strong>melle. Ces actions ont avant tout permis de<br />

mieux comprendre que l’alphabétisation est la condition<br />

préalable à tout apprentissage futur.<br />

Enseignements généraux tirés de la première phase<br />

de <strong>LIFE</strong><br />

Les obstacles rencontrés ont varié d’un <strong>pays</strong> à l’autre ;<br />

c’est pourquoi il est nécessaire que les problèmes soient<br />

abordés de manière pertinente et spécifique au <strong>pays</strong><br />

concerné, en prenant en compte les conditions locales.<br />

Il est crucial que le <strong>pays</strong> s’approprie les mesures proposées<br />

par <strong>LIFE</strong> et que celles-ci s’appuient sur les politiques<br />

nationales ainsi que sur les structures et les responsables<br />

organisationnels locaux.<br />

Le fait que <strong>LIFE</strong> soit une vision et une stratégie d’action<br />

collaborative plutôt qu’un projet permet d’expliquer son<br />

potentiel particulier, notamment en tant qu’outil de<br />

sensibilisation à la question de l’alphabétisation. Jusqu’à<br />

récemment, l’initiative a fait l’objet d’une méprise largement<br />

répandue dans la mesure où elle était perçue comme<br />

un projet ou un programme, ce qui a conduit beaucoup de<br />

gens à attendre des fonds extérieurs au lieu de développer<br />

leurs propres ressources nationales de manière proactive.<br />

13


14<br />

Les partenariats ainsi que les structures institutionnelles<br />

participant à l’ef<strong>for</strong>t collaboratif de rénovation et de<br />

revitalisation de l’alphabétisation doivent s’étendre s’ils<br />

veulent avoir un impact plus global. Les mécanismes<br />

propices à une collaboration interministérielle sont<br />

primordiaux puisque que le travail d’alphabétisation ainsi<br />

que l’ENF sont liés à des domaines sociaux et de développement<br />

spécifiques tels que la santé, l’agriculture,<br />

l’industrie, l’emploi, etc.<br />

Les partenariats établis avec les organisations de la<br />

société civile (OSC), y compris celles du secteur privé,<br />

sont considérés comme cruciaux pour permettre aux initiatives<br />

d’alphabétisation de devenir opérationnelles sur<br />

le terrain. L’implication de la société civile peut conduire<br />

à autonomiser les apprenants par le biais d’approches<br />

variées et de passerelles vers des programmes dans des<br />

domaines apparentés : in<strong>for</strong>matique, génération de revenus,<br />

microcrédit, <strong>for</strong>mation professionnelle, etc. De plus,<br />

les organisations de la société civile sont susceptibles de<br />

jouer un rôle significatif dans la <strong>for</strong>mation des <strong>for</strong>mateurs<br />

et des intervenants en matière d’alphabétisation.<br />

L’objectif principal est de redoubler de créativité pour<br />

convaincre de nouveaux partenaires au sein de la société<br />

civile à travers un ef<strong>for</strong>t de sensibilisation qui souligne<br />

l’importance fondamentale de l’alphabétisation comme<br />

catalyseur du développement individuel et sociétal. Les<br />

participants à la réunion se sont entendus sur le rôle<br />

des décideurs dans le cadre de travail de <strong>LIFE</strong> : il doit<br />

consister à mobiliser les volontés politiques de toutes les<br />

parties prenantes et à harmoniser, à suivre et à superviser<br />

les actions d’alphabétisation. Le ferme engagement des<br />

Premières Dames a servi efficacement la cause de <strong>LIFE</strong> en<br />

la faisant connaître et en diffusant son message.<br />

Un autre problème clé évoqué concerne l’équilibre entre la<br />

qualité et la quantité. Faut-il sacrifier la qualité au profit<br />

de l’élargissement des programmes d’alphabétisation ?<br />

Au contraire, le défi de <strong>LIFE</strong> est d’assurer que la qualité<br />

et la quantité soient augmentées simultanément. L’alphabétisation<br />

comme outil d’autonomisation implique une<br />

alphabétisation de qualité. Toutefois, il faut garder à<br />

l’esprit l’objectif quantitatif de la DNUA et la vision<br />

de L’Alphabétisation pour tous (« Literacy <strong>for</strong> all ») et<br />

orienter en conséquence l’élaboration des politiques et<br />

celle des programmes inspirés par <strong>LIFE</strong>. La qualité d’une<br />

alphabétisation qui oublierait l’aspect quantitatif ne<br />

serait d’aucune utilité tandis que la quantité sans la<br />

qualité ne serait qu’un gaspillage de ressources.<br />

En bref, les enjeux globaux consistent à valoriser les<br />

politiques d’alphabétisation, à améliorer la qualité de<br />

l’exécution, à allouer des ressources suffisantes dans le<br />

but de mener à grande échelle des actions d’alphabétisation<br />

et à développer de meilleures capacités durables.<br />

Il est crucial d’inclure des objectifs et stratégies d’alphabétisation<br />

dans les plans et les budgets généraux<br />

nationaux, locaux et sectoriels, pour rendre visible<br />

l’alphabétisation dans toutes les politiques et tous les<br />

plans de développement pertinents. Ces mesures, associées<br />

à un mode de gestion transparent ainsi qu’à des procédures<br />

de suivi et d’évaluation, devraient conduire à un<br />

accroissement des ressources allouées à l’alphabétisation.<br />

Enseignements propres aux <strong>pays</strong><br />

Au Mali, les politiques et les stratégies ont été élaborées<br />

autour de quatre objectifs nationaux principaux<br />

à atteindre à l’horizon 2015 : 1) alphabétiser 600 000<br />

personnes par an ; 2) créer et ren<strong>for</strong>cer des activités<br />

d’alphabétisation dans les régions et les communautés<br />

locales ; 3) ren<strong>for</strong>cer et développer les capacités des institutions<br />

nationales responsables de l’alphabétisation ; 4)<br />

consolider l’alphabétisation dans les langues nationales.<br />

Plusieurs comités ont été créés autour de <strong>LIFE</strong> pour en<br />

faciliter la mise en œuvre, avec entre autres résultats la<br />

décision de mobiliser davantage de ressources nationales<br />

pour l’alphabétisation. Son Excellence le Président et la<br />

Première Dame se sont engagés personnellement dans la<br />

défense de l’initiative. L’<strong>UNESCO</strong> a apporté son soutien<br />

technique et financier au ren<strong>for</strong>cement des politiques<br />

d’alphabétisation et d’ENF du Mali. Les principaux problèmes<br />

rencontrés dans l’introduction de <strong>LIFE</strong> au Mali sont<br />

les suivants :<br />

• Une compréhension incorrecte de <strong>LIFE</strong> : il a fallu un<br />

certain temps pour que les parties prenantes se<br />

rendent comptent qu’il s’agit d’un cadre de travail<br />

collaboratif et qu’elle doit être liée aux besoins,<br />

politiques et stratégies du <strong>pays</strong>.<br />

• Le manque de fonds extrabudgétaires : cela a entravé<br />

la mise en œuvre d’initiatives larges et solides au<br />

niveau des régions et des communautés locales.<br />

• Trop peu de fonds nationaux permettant d’ accélérer la<br />

diffusion des bonnes pratiques et d’intensifier les<br />

ef<strong>for</strong>ts pour atteindre un plus large public.<br />

• L‘échec de la création d’une équipe mobile pouvant<br />

fournir une assistance sur mesure et un soutien plus<br />

ferme le cas échéant.


Après la réunion de Niamey, le Niger a mis en place une<br />

structure nationale consacrée à la gestion de <strong>LIFE</strong>. Cette<br />

structure est <strong>for</strong>mée d’un Comité de pilotage, d’un Comité<br />

scientifique et d’un point focal national. La Première<br />

Dame a œuvré pour la sensibilisation de l’opinion<br />

publique. Une semaine thématique sur l’EPT a été lancée<br />

et se répètera chaque année pour sensibiliser les communautés<br />

locales aux avantages de l’alphabétisation. Au<br />

niveau politique, deux résultats majeurs ont été obtenus<br />

: un document d’orientation sur l’alphabétisation<br />

et l‘éducation non <strong>for</strong>melle, ainsi que l’élaboration de<br />

programmes qui mettent en rapport l’alphabétisation<br />

et différents thèmes (la création de revenus, la gouvernance,<br />

les droits de l’Homme, la santé, le VIH/SIDA et la<br />

sexospécificité) étroitement liés à la vie quotidienne des<br />

apprenants.<br />

Le Niger a également souligné l’importance de la création<br />

d’une synergie entre le travail d‘alphabétisation et<br />

la lutte contre la pauvreté en général. L’alphabétisation<br />

devrait donc faire partie intégrante du Plan stratégique<br />

national de réduction de la pauvreté, comme toute autre<br />

initiative visant à créer de la croissance et à améliorer les<br />

conditions de vie des individus. Les principaux problèmes<br />

rencontrés dans l’introduction de <strong>LIFE</strong> au Niger sont les<br />

suivants :<br />

• La lenteur du processus de développement de la<br />

politique nationale d’alphabétisation.<br />

• Le manque d‘appropriation du cadre de travail de <strong>LIFE</strong><br />

par plusieurs parties prenantes et partenaires.<br />

• Le suivi limité des activités d’alphabétisation.<br />

• L’allocation lente et insuffisante de ressources à<br />

l’alphabétisation et à l’éducation non <strong>for</strong>melle.<br />

• Le manque d’expérience de certaines ONG dans<br />

la mise en œuvre des programmes et campagnes<br />

d’alphabétisation.<br />

La mise en œuvre de <strong>LIFE</strong> au Nigeria a en outre eu pour<br />

effet l’allocation d’environ un milliard de nairas (environ<br />

8,7 millions de dollars) du Fonds nigérian d’allègement de<br />

la dette aux activités d’alphabétisation. L’alphabétisation<br />

des adultes a également été intégrée au plan décennal<br />

d’éducation et l’ébauche d‘un Plan d‘action pour l‘alphabétisation<br />

a été rédigée. La chaîne de télévision nationale<br />

diffuse depuis 2006 une émission intitulée « Chacun<br />

apprend à quelqu‘un », et la phase pilote d’un programme<br />

d‘alphabétisation par radio a été diffusée dans 12 états.<br />

Le projet d’alphabétisation par radio a mis en avant un<br />

enseignement important : il est essentiel que la mise en<br />

œuvre locale soit flexible et adaptée au contexte culturel<br />

de chaque communauté.<br />

Le gouvernement nigérian, prêt à mettre en œuvre des<br />

campagnes d’alphabétisation à grande échelle, a coorganisé<br />

avec l’<strong>UNESCO</strong> une conférence internationale<br />

pour apprendre à partir des expériences d’autres <strong>pays</strong>.<br />

Le gouvernement a commencé à introduire des centres<br />

d’apprentissage communautaires et d’autres initiatives<br />

innovantes, notamment des programmes liés à l’alphabétisation<br />

par radio, aux compétences pratiques, à la<br />

génération de revenus et à la culture de la lecture, en<br />

collaboration avec l’Association pour la lecture du Nigeria.<br />

Les principaux problèmes rencontrés dans l’introduction<br />

de <strong>LIFE</strong> au Nigeria sont les suivants :<br />

• La faiblesse de l’engagement des états et des<br />

autorités locales envers l’ENF et l’alphabétisation en<br />

termes d‘application des politiques sous <strong>for</strong>me<br />

d’actions et de programmes à long terme.<br />

• L’inadéquation des capacités pour la mise en œuvre et<br />

la supervision des activités d’ENF et d’alphabétisation.<br />

• L’insuffisance de l’engagement des parties prenantes<br />

dans les domaines de l’ENF et de l’alphabétisation.<br />

• L’insuffisance de fonds.<br />

15<br />

Au Nigeria, le cadre collaboratif de <strong>LIFE</strong> a été mis en<br />

place avec trois objectifs très clairs : 1) ren<strong>for</strong>cer<br />

l’engagement national envers l’alphabétisation à travers<br />

la sensibilisation et la communication ; 2) soutenir<br />

la création de politiques favorables à des activités<br />

d’alphabétisation à long terme au Nigeria ; 3) ren<strong>for</strong>cer<br />

les capacités nationales pour la conception d’un<br />

programme d‘alphabétisation efficace et pertinent. Des<br />

groupes d’organisations des secteurs public et privé<br />

impliquées dans l‘alphabétisation ont été créés pour<br />

sensibiliser le public. Une visite de la Première Dame des<br />

États-Unis a de plus donné une occasion supplémentaire<br />

d’attirer l’attention du <strong>pays</strong> sur le problème de l’analphabétisme.<br />

Au Sénégal, l’alphabétisation fait partie intégrante de la<br />

lutte contre l’ignorance, l’exclusion et la pauvreté. Ici,<br />

<strong>LIFE</strong> a contribué à harmoniser et à intégrer les interventions.<br />

Une structure organisationnelle claire a été mise en<br />

place, et les besoins et demandes d’apprentissage ont été<br />

incorporés au programme d’enseignement.<br />

Plusieurs documents importants ont été rédigés pour<br />

piloter et coordonner l’alphabétisation au sein du cadre<br />

de <strong>LIFE</strong> (plan d’action <strong>LIFE</strong>, indicateurs ENF, système<br />

d’in<strong>for</strong>mation et plans opérationnels aux niveaux central<br />

et régional). En particulier, un site web dynamique,<br />

www.senalphaenf.org, a été lancé pour donner une vue


16<br />

d’ensemble claire de l’alphabétisation et de l’ENF au<br />

Sénégal. L’initiative y est présentée et expliquée en détail<br />

afin d’atteindre toutes les parties prenantes du <strong>pays</strong>. Ce<br />

site explique également comment les projets soutenus par<br />

l‘<strong>UNESCO</strong> contribuent au ren<strong>for</strong>cement des capacités du<br />

personnel travaillant dans le domaine de l‘alphabétisation<br />

(Ren<strong>for</strong>cement des Capacités des Personnels en Alphabétisation<br />

et d’Éducation Qualifiante des Jeunes et des<br />

Adultes du Sénégal). L’objectif principal de ce projet est<br />

d’améliorer sensiblement la qualité et la pertinence des<br />

activités d’alphabétisation et de ren<strong>for</strong>cer la mise en<br />

œuvre des stratégies nationales d‘alphabétisation, en<br />

consacrant une attention particulière aux petites filles et<br />

aux femmes dans les régions rurales.<br />

L’une des grandes leçons tirées de cette expérience est<br />

que <strong>LIFE</strong> doit se fonder sur les mécanismes nationaux qui<br />

existent déjà afin de ren<strong>for</strong>cer les politiques, les programmes<br />

et les mécanismes de fonctionnement du <strong>pays</strong>.<br />

Les principaux problèmes rencontrés dans l’introduction<br />

de <strong>LIFE</strong> au Sénégal sont les suivants :<br />

• L’instabilité institutionnelle en matière d’alphabétisation<br />

et d’ENF, c’est-à-dire un manque de coordination<br />

des activités et des interventions.<br />

• Le manque de régularité et de durabilité dans la mise<br />

en œuvre de certaines activités pilotes.<br />

• Des idées erronées sur <strong>LIFE</strong> aux niveaux national,<br />

régional et local.<br />

• Une mise en œuvre insuffisante d’activités d’alphabétisation<br />

au sein de l’initiative dans certains secteurs<br />

de la société (secteur privé et médias).<br />

• L’insuffisance de fonds.<br />

En Haïti, les responsables sont déterminés à faire disparaître<br />

l’analphabétisme en trois ans, et il existe une réelle<br />

volonté politique au niveau national pour résoudre ce<br />

problème. Le sujet constitue une des priorités des parties<br />

prenantes, à savoir le secteur privé, la société civile, la<br />

population en général et l‘État. Le Président et le Premier<br />

Ministre soutiennent personnellement l’alphabétisation,<br />

et des sommes considérables ont été allouées à l‘alphabétisation<br />

dans le budget de l‘État. La Stratégie Nationale<br />

d’Action pour l’Éducation pour tous (SNA/EPT) a été<br />

élaborée parallèlement au lancement de <strong>LIFE</strong> en Haïti.<br />

Le 8 septembre 2007, le Premier Ministre a lancé officiellement<br />

une campagne d‘alphabétisation nationale<br />

intitulée l’Alphabétisation, un devoir d’état, une responsabilité<br />

de chaque citoyen et, depuis, le premier lundi de<br />

chaque mois, le secrétaire d’État responsable de l’alphabétisation<br />

présente en direct à la télévision un rapport<br />

sur les progrès de la campagne ainsi que sur les difficultés<br />

rencontrées.<br />

Les besoins en alphabétisation ont été évalués au cours<br />

de l‘année 2007 et un plan d’action adopté pour les activités<br />

d’alphabétisation. Les capacités ont été développées<br />

dans les domaines de la coordination, de la logistique et<br />

de la gestion de plusieurs projets d’alphabétisation. La<br />

langue créole est en outre considérée comme un canal<br />

important pour atteindre les groupes sociaux les plus<br />

défavorisés. Les principaux problèmes rencontrés dans<br />

l’introduction de <strong>LIFE</strong> à Haïti sont les suivants :<br />

• Le taux élevé d’abandons dans le système d’enseignement<br />

<strong>for</strong>mel, qui se traduit par un taux d’analphabétisme<br />

important (37 %) chez les 6-12 ans.<br />

• Le taux élevé d‘analphabétisme chez les femmes dans<br />

les régions rurales (52,9 %).<br />

• L’instabilité institutionnelle.<br />

Au Sud-Soudan, le taux d’analphabétisme est très élevé<br />

(environ 85 %), et des ef<strong>for</strong>ts ont été déployés pour créer<br />

une stratégie correspondant aux principes de l’EPT en<br />

proposant une <strong>for</strong>mation d’alphabétisation flexible<br />

aux personnes marginalisées. La structure sociale étant<br />

totalement détruite, des systèmes d’enseignement<br />

alternatifs sont nécessaires pour résoudre le problème<br />

de l’analphabétisme généralisé et donner aux citoyens<br />

l’opportunité de prendre la place qui leur revient de droit<br />

dans un environnement social et économique plus positif.<br />

<strong>LIFE</strong> contribuera à la définition de stratégies qui répond-ront<br />

aux besoins de tous les individus qui n‘ont pas<br />

pu recevoir une éducation <strong>for</strong>melle à cause du conflit<br />

armé récent. L’une de ces stratégies pour faire progresser<br />

l’alphabétisation plus rapidement et autonomiser la population<br />

qui n’est pas scolarisée consiste à aider les jeunes<br />

à rejoindre le système d’éducation <strong>for</strong>melle grâce à un<br />

Programme d’apprentissage accéléré. Une autre initiative<br />

consiste à cibler les filles et les jeunes femmes dans les<br />

régions rurales, et un troisième projet consiste à essayer<br />

de sensibiliser le public aux problèmes agricoles et environnementaux<br />

à travers les <strong>for</strong>mations d’alphabétisation.<br />

Des programmes basés sur les situations et les besoins<br />

des communautés locales sont constamment développés.<br />

Le but de ces initiatives liées à l’alphabétisation, mises<br />

en œuvre sous l’égide du département des Systèmes<br />

d’éducation alternatifs (département des SEA), est de<br />

ren<strong>for</strong>cer l’autonomisation des apprenants et de contribuer<br />

à la réalisation des OMD et des objectifs de l’EPT.<br />

Le département des SEA deviendra une direction à


Formation à des compétences<br />

génératrices de revenu pour<br />

les jeunes<br />

part entière avec quatre départements principaux (Programmes<br />

d’apprentissage accéléré, Cours d’anglais<br />

intensifs, Développement des compétences et Programme<br />

d’alphabétisation de base pour adultes).<br />

Un Conseil national sur l’alphabétisation, dirigé par le<br />

Président, a pris plusieurs initiatives pour développer<br />

les capacités et <strong>for</strong>muler des politiques dans le domaine<br />

de l‘alphabétisation. Le département des SEA a prévu<br />

d’organiser une conférence nationale sur l’alphabétisation<br />

pour partager les expériences et explorer d’autres stratégies<br />

dans le cadre de <strong>LIFE</strong>. Les principaux problèmes<br />

rencontrés dans l’introduction de <strong>LIFE</strong> au Sud-Soudan ont<br />

été les suivants :<br />

• L’inadéquation des ressources en termes de financement,<br />

d’équipement et de matériel.<br />

• Une demande élevée du côté des apprenants, et une<br />

offre restreinte.<br />

• Un manque de moyens de transport pour mener des<br />

campagnes d’alphabétisation à grande échelle.<br />

• Un manque de capacité chez les personnels SEA pour<br />

traduire les initiatives d‘alphabétisation en actions –<br />

manque de <strong>for</strong>mation.<br />

Objectif 4 :<br />

Stratégies et mécanismes de mise en œuvre<br />

Pour garantir le succès de la mise en œuvre de <strong>LIFE</strong>, il<br />

est essentiel de disposer de renseignements fiables et<br />

précis sur le contexte (analyses de situation, dossiers sur<br />

l‘alphabétisation, plans d’appui aux <strong>pays</strong> participants,<br />

<strong>LIFE</strong>-line) ainsi que de méthodes de suivi et d‘évaluation<br />

efficaces. Ces instruments sont essentiels pour lancer<br />

l’initiative et devraient contribuer à une approche participative<br />

et à l’adhésion du <strong>pays</strong> concerné. Par ailleurs,<br />

l’élaboration de ces documents devrait être réalisée<br />

principalement par des parties prenantes et experts<br />

locaux. Cela est essentiel pour que le développement des<br />

capacités dans les <strong>pays</strong> soit un processus durable.<br />

Contexte : éléments d‘in<strong>for</strong>mation<br />

L’<strong>UNESCO</strong> fournira une assistance technique aux <strong>pays</strong> afin<br />

d’intensifier l’engagement politique à travers la sensibilisation,<br />

le développement des politiques nationales et<br />

des capacités et pour faciliter l’échange des expériences<br />

d’apprentissage au sein d‘un même <strong>pays</strong> et entre différents<br />

<strong>pays</strong>. Le but initial de cette assistance technique<br />

est de préparer les analyses de situation en matière<br />

d’alphabétisation. Elle sera détaillée dans un plan d’appui<br />

au <strong>pays</strong> participant (LCSP) basé sur les politiques et<br />

programmes existants, et sur la situation et les lacunes<br />

spécifiques de chaque <strong>pays</strong>.<br />

17


18<br />

Une analyse de situation est une analyse approfondie de<br />

la situation du <strong>pays</strong> en matière d‘alphabétisation. Elle<br />

doit servir de document de base pour le suivi et l‘évaluation<br />

et être élaborée à travers un processus participatif<br />

entre les parties prenantes du <strong>pays</strong>. Elle doit recenser les<br />

programmes existants, acteurs essentiels, les études et<br />

évaluations de la situation du <strong>pays</strong> en matière d’alphabétisation,<br />

ainsi que les problèmes à résoudre. C’est la<br />

première étape dans la préparation du plan d’appui au<br />

<strong>pays</strong> participant et, dans l’idéal, elle complètera et<br />

actualisera les stratégies et plans nationaux existants.<br />

Elle peut également entrer dans l’élaboration des évaluations<br />

intermédiaires de l’EPT et de la DNUA, ainsi que<br />

dans les stratégies de soutien de l’<strong>UNESCO</strong> à l’éducation<br />

nationale (UNESS) et dans le processus CONFINTEA VI.<br />

L’UIL a préparé des instructions pratiques sur le lancement<br />

du processus d‘élaboration de l’analyse de situation et sur<br />

la structure à donner au document.<br />

L’analyse de situation fournit également des données<br />

utiles pour le dossier sur l’alphabétisation, un instrument<br />

de sensibilisation et de communication qui donne une vue<br />

générale de la situation en matière d’alphabétisation dans<br />

le <strong>pays</strong>. Le dossier sur l’alphabétisation doit présenter des<br />

initiatives et exemples de réussite en termes de bonnes<br />

pratiques. Il doit synthétiser les dernières études réalisées<br />

sur l’alphabétisation et identifier les lacunes et les problèmes<br />

du <strong>pays</strong>. Les dossiers sur l’alphabétisation peuvent<br />

servir à présenter des in<strong>for</strong>mations actualisées sur la<br />

situation et les connaissances en collectant, analysant et<br />

compilant les in<strong>for</strong>mations sur l’alphabétisation de façon<br />

systématique. L’idée est de diffuser ce document auprès<br />

des responsables politiques, des parties prenantes et des<br />

médias. Il est considéré comme essentiel pour sensibiliser<br />

son public aux avantages de l’alphabétisation en tant que<br />

droit de l’Homme, et joue un rôle majeur dans la réalisation<br />

des OMD et des objectifs de l’EPT. Les responsables<br />

politiques ont besoin de deux types de données pour se<br />

convaincre de lancer des actions sur le terrain : 1) des<br />

chiffres et des statistiques clairs ; 2) des exemples de<br />

réussite et de bonnes pratiques. Il est donc crucial de<br />

cibler et d‘affiner les messages, qui doivent démontrer sur<br />

la base d’études empiriques que l’alphabétisation joue un<br />

rôle essentiel dans l’amélioration de la situation de la<br />

société et des individus, et a des effets appréciables à<br />

tous les niveaux et dans tous les secteurs de la société.<br />

L’UIL développe actuellement un instrument en ligne<br />

appelé <strong>LIFE</strong>-line destiné à faciliter la communication et<br />

la sensibilisation. L’idée est de créer une plate<strong>for</strong>me <strong>LIFE</strong><br />

sur Internet, qui fonctionnera comme un <strong>for</strong>um de consultation<br />

et d’échange et rassemblera les points focaux<br />

nationaux, les experts en alphabétisation et d’autres<br />

acteurs essentiels. Cela permettrait une communication<br />

directe et continue entre les parties prenantes et créerait<br />

un mécanisme d’échange d’in<strong>for</strong>mation. Pour l’UIL, la<br />

réunion régionale qui s’est tenue à Maputo faisait partie<br />

du processus de consultation en cours pour élaborer et<br />

finaliser <strong>LIFE</strong>-line de manière utile et pertinente.<br />

Partenariats<br />

La réunion a mis en lumière plusieurs perspectives<br />

différentes sur le travail en réseau et les partenariats.<br />

<strong>LIFE</strong> est un cadre de travail qui répond aux nouvelles<br />

exigences de plusieurs parties prenantes, et est en<br />

parfaite con<strong>for</strong>mité avec la stratégie Unis dans l’action<br />

de l’ONU. Madagascar a fourni un exemple de partenariat<br />

au sein du système de l’ONU et entre plusieurs acteurs<br />

nationaux. Le programme Le Volet Éducation Non Formelle<br />

est basé sur la coopération entre les ministères et les<br />

agences de l’ONU de Madagascar. Il a contribué à<br />

1) une place dominante de l’alphabétisation dans le plan<br />

stratégique national de réduction de la pauvreté et<br />

2) la poursuite de l’incorporation de l‘alphabétisation aux<br />

politiques stratégiques du ministère de l’Éducation.<br />

Le plan national EPT de Madagascar est en cours de<br />

révision et la vision de l’alphabétisation a changé au<br />

point qu‘elle est devenue une priorité dans le domaine de<br />

l’éducation, ainsi qu’un facteur crucial pour l’amélioration<br />

des conditions de vie. Dans le contexte de la stratégie<br />

Unis dans l’action de l’ONU, le plan national EPT de Madagascar<br />

est un exemple de la façon dont la coopération<br />

entre plusieurs agences de l’ONU et avec d’autres parties<br />

prenantes (aux niveaux local, régional et national) peut<br />

produire des résultats tout à fait concrets. Cela illustre les<br />

avantages d’une action concertée et globale par rapport<br />

aux activités fragmentées, redondantes et désorganisées<br />

que nous avons vues trop souvent jusqu‘à récemment.<br />

Le Brésil a fourni le deuxième exemple de partenariat<br />

national, ainsi que de coopération Sud-Sud. L’accent a<br />

été mis sur le fait que, bien qu’il soit important d’adopter<br />

une approche globale du partenariat, le gouvernement, et<br />

en particulier le ministère de l’Éducation, doit diriger le<br />

processus et prendre l’initiative de base dans la <strong>for</strong>mulation<br />

des politiques. Le programme Brésil alphabétisé se<br />

base sur un vaste éventail de partenariats qui rassemblent<br />

plusieurs ministères fédéraux, des autorités étatiques et<br />

locales, des organisations de la société civile, des groupes<br />

communautaires et la communauté internationale des<br />

agences techniques et de financement.


Le Brésil encourage également les partenariats internationaux<br />

entre <strong>pays</strong> lusophones. Une langue commune est<br />

sans aucun doute un atout pour construire un dialogue<br />

suivi sur les questions spécifiques liées à l‘alphabétisation.<br />

Cette base de communication et d’échange montre<br />

une voie de progrès pour la coopération au sein de<br />

<strong>LIFE</strong> et s’inscrit dans la ligne de la conférence mondiale<br />

CONFINTEA VI que le gouvernement du Brésil organisera à<br />

Belém du 19 au 22 mai 2009.<br />

Comme le montre l’exemple de l’Éthiopie, les partenariats<br />

requièrent une démarche intersectorielle qui rassemble<br />

les ministères, la société civile, les ONG, les médias,<br />

etc. et qui traite les questions du dialogue politique, de<br />

l’encadrement, de la sensibilisation, de la mobilisation<br />

des ressources et de la mise en œuvre. Il est essentiel<br />

d’adapter la <strong>for</strong>mulation des requêtes adressées à chaque<br />

partenaire en fonction du rôle de ce partenaire et de ses<br />

intérêts particuliers. Dans la création de partenariats et<br />

de réseaux, la question essentielle est : un partenariat<br />

pour quoi faire ?<br />

Il faut recruter de nouveaux partenaires qui contribueront<br />

à la cause de l’alphabétisation. Par exemple, le secteur<br />

privé est un partenaire relativement peu exploité dans<br />

les projets d’alphabétisation bien que son potentiel soit<br />

considérable.<br />

Pour résumer, les démarches de partenariat doivent être<br />

étendues et devraient s’adresser au plus grand nombre de<br />

parties prenantes possible dans les différents secteurs de<br />

la société. C’est ainsi que l’on pourra créer une alliance<br />

à facettes multiples pour la mise en œuvre des activités<br />

d’alphabétisation et l‘autonomisation des communautés<br />

et des individus.<br />

Suivi et évaluation<br />

2. Niveau du <strong>pays</strong> :<br />

• Analyse de situation et système d’in<strong>for</strong>mation.<br />

• Rapports annuels nationaux de suivi des progrès<br />

accomplis en direction des quatre objectifs ainsi que<br />

de l’objectif global de développement de <strong>LIFE</strong>.<br />

3. Niveau international :<br />

• Évaluation de l’impact des activités de sensibilisation<br />

dans le soutien apporté à l’alphabétisation.<br />

• Évaluation de l’efficacité du soutien technique et<br />

financier que l’<strong>UNESCO</strong> fournit à <strong>LIFE</strong>.<br />

Étant donné que chaque <strong>pays</strong> doit adapter et piloter <strong>LIFE</strong><br />

selon sa situation particulière, les processus de suivi et<br />

d‘évaluation existants dans les <strong>pays</strong> doivent en constituer<br />

la base, et être améliorés le cas échéant.<br />

Le suivi et l’évaluation sont des instruments essentiels<br />

pour promouvoir <strong>LIFE</strong> et pour en faire connaître les<br />

progrès et les approches innovantes. Ils fournissent des<br />

bases de réflexion et des éclairages importants sur les<br />

différents contextes, les situations et les structures. Ils<br />

constituent également une source d‘in<strong>for</strong>mation sur les<br />

résultats et sur l’impact des initiatives, et donnent une<br />

vue d’ensemble des progrès réalisés et des leçons<br />

apprises.<br />

Le processus de suivi et d’évaluation apportera des données<br />

fondamentales aux parties prenantes et servira à :<br />

1) faire connaître les programmes d‘alphabétisation<br />

efficaces ; 2) renseigner l’élaboration de nouvelles<br />

politiques ; 3) améliorer la sensibilisation, dans la mesure<br />

où des données fondées sur des preuves tangibles sont<br />

bénéfiques pour l‘engagement social et politique ;<br />

4) in<strong>for</strong>mer les citoyens et les responsables ; 5) étayer<br />

les évaluations générales de <strong>LIFE</strong> (bilan intermédiaire en<br />

2011 et bilan final en 2015).<br />

19<br />

Dans le contexte de <strong>LIFE</strong> aux niveaux national, régional<br />

et international, les activités de suivi et d‘évaluation<br />

visent à suivre les progrès accomplis en direction des<br />

objectifs de <strong>LIFE</strong>, et à donner aux parties prenantes une<br />

idée de son efficacité technique et financière<br />

Il faut cependant savoir qu’il existe trois niveaux de suivi<br />

et d‘évaluation :<br />

1. Niveau du programme :<br />

• Le système de suivi et d’évaluation intégré aux<br />

programmes d’alphabétisation<br />

Objectif 5:<br />

L’assurance qualité<br />

Des présentations ont été faites sur les problèmes relatifs<br />

à l’élaboration du programme d’alphabétisation au<br />

Burkina Faso et des leçons ont été tirées sur la <strong>for</strong>mation<br />

des <strong>for</strong>mateurs d’après l‘expérience de PAMOJA en Afrique<br />

de l‘Ouest, sur l’adaptation des méthodes d’enquête au<br />

contexte, et sur l’importance de disposer de budgets et de<br />

financement réguliers pour l’assurance qualité.


20<br />

Interrogations relatives au programme d’enseignement<br />

La présentation sur l’élaboration des programmes<br />

d’alphabétisation au Burkina Faso a soulevé des questions<br />

stratégiques qu’il convient d’étudier et d’analyser :<br />

• L’impact des politiques d’alphabétisation et des<br />

programmes d’enseignement général.<br />

• L’approche programmatique fondée sur les<br />

compétences et modulaire.<br />

• La flexibilité structurelle, notamment un grand nombre<br />

d’options de <strong>for</strong>mation pour le cycle post-alphabétisation,<br />

c’est-à-dire après les deux premiers niveaux<br />

d’alphabétisation de base (durant 3 à 6 mois chacun).<br />

• L’élaboration de documents pédagogiques sur tout un<br />

éventail de sujets pratiques liés à la santé, l’économie<br />

domestique, les compétences commerciales et de<br />

création d’entreprise, etc.<br />

• L’adaptation des programmes et des documents à la<br />

sexospécificité.<br />

• Apprendre à considérer le développement des compétences<br />

dans une perspective de <strong>for</strong>mation tout<br />

au long de la vie.<br />

La sexospécificité est un facteur central dans ce programme,<br />

car il est bien connu que les femmes apprennent<br />

non seulement pour elles-mêmes, mais également afin<br />

d’utiliser leurs nouvelles compétences pour le bien-être de<br />

leur famille et de leurs enfants. La diversité de l’éducation<br />

non <strong>for</strong>melle est considérée comme une canal important<br />

pour alphabétiser la population, l’ENF rassemblant 70 %<br />

des apprenants. Les points clés mentionnés ci-dessus<br />

jouent un rôle central dans le nouveau programme<br />

d‘enseignement, qui est adapté à la société moderne<br />

et orienté en fonction des besoins d‘une grande variété<br />

d‘apprenants au Burkina Faso.<br />

Formation des <strong>for</strong>mateurs (FdF)<br />

Une bonne stratégie ou politique d’alphabétisation doit<br />

identifier les responsables de la FdF, les institutions ou<br />

organisations qui doivent participer à la <strong>for</strong>mation, la<br />

source de financement de la <strong>for</strong>mation, le type de profil<br />

des <strong>for</strong>mateurs et leur mode de recrutement.<br />

La <strong>for</strong>mation des <strong>for</strong>mateurs (FdF), comprend aussi la <strong>for</strong>mation<br />

de ceux qui <strong>for</strong>ment les <strong>for</strong>mateurs des <strong>for</strong>mateurs<br />

(les maîtres <strong>for</strong>mateurs). Il a été souligné que la FdF fait<br />

partie des domaines d’action essentiels. Avec l’analyse des<br />

besoins, la planification du programme d’enseignement,<br />

l’élaboration des documents pédagogiques et le suivi et<br />

l’évaluation, la FdF est cruciale pour la <strong>for</strong>mation initiale<br />

et continue des animateurs en alphabétisation, ce qui<br />

est indispensable pour garantir la qualité de la mise en<br />

œuvre.<br />

La qualité de la FdF dépend généralement des éléments<br />

suivants :<br />

• Une méthode de <strong>for</strong>mation participative qui favorise<br />

l’autonomie.<br />

• L’équilibre entre la théorie et la pratique, et entre une<br />

méthodologie d’apprentissage et un contenu adaptés<br />

aux adultes.<br />

• Le caractère participatif de l’élaboration du programme<br />

de <strong>for</strong>mation.<br />

• La prise en compte de la langue d’apprentissage, de la<br />

durée et de la combinaison de la théorie et de la<br />

pratique dans la planification de la <strong>for</strong>mation.<br />

• L’identification des <strong>for</strong>mateurs de <strong>for</strong>mateurs.<br />

• La transparence de la sélection et du recrutement des<br />

<strong>for</strong>mateurs de <strong>for</strong>mateurs, par le strict respect du profil<br />

défini.<br />

Une seule <strong>for</strong>mation n’est pas suffisante. La <strong>for</strong>mation<br />

continue des <strong>for</strong>mateurs en activité et les services de soutien<br />

sont nécessaires et doivent être pris en compte dans<br />

la planification et dans les budgets afin d’aider les animateurs<br />

à améliorer leurs compétences d’animation, pédagogiques<br />

et méthodologiques. Dans le même temps, les<br />

<strong>for</strong>mateurs ne pouvant pas tout connaître des différents<br />

thèmes qui composent les programmes d’alphabétisation<br />

et d’ENF, ils doivent faire appel à des experts locaux<br />

spécialisés dans divers domaines tels que la santé,<br />

l’agriculture, les compétences commerciales, l’artisanat,<br />

etc. Enfin, l’accent a été mis sur le besoin de multiplier le<br />

nombre des institutions de <strong>for</strong>mation.<br />

Évaluation globale des progrès de l’alphabétisation<br />

Des systèmes d’in<strong>for</strong>mation et de suivi réguliers seront<br />

mis en place pour collecter des données statistiques<br />

sur l’alphabétisation et la mise en œuvre du programme<br />

d’ENF, mais en général ils ne fourniront pas de données<br />

sur les résultats d’apprentissage ni sur l’impact du projet<br />

sur les taux d’alphabétisation nationaux ou locaux. Pour<br />

cela, il faut souvent mener des études ou des enquêtes<br />

d’évaluation spécifiques (autoévaluations ou tests réguliers).<br />

L’enquête nationale réalisée au Kenya entre juin et août<br />

2006 sur l’alphabétisation des adultes a été présentée<br />

lors de la réunion comme un excellent exemple d’exercice<br />

d’évaluation tenant compte de la situation spécifique du


<strong>pays</strong>. L’objectif principal était d’obtenir des in<strong>for</strong>mations<br />

sur la situation de départ en matière d’alphabétisation<br />

des adultes au Kenya, afin d’identifier les problèmes à<br />

résoudre.<br />

Plutôt que de mesurer les taux d’alphabétisation à travers<br />

l’autoévaluation, c’est-à-dire sur la base d’in<strong>for</strong>mations<br />

fournies par les chefs de famille dans le cadre d‘un<br />

recensement, cinq niveaux 3 de compétence de lecture et<br />

d’écriture chez la population cible (18 000) ont été testés<br />

à l‘aide d‘instruments adaptés aux contextes linguistiques<br />

et culturels des apprenants. Les tests ont été conduits en<br />

dix-neuf langues parlées dans le <strong>pays</strong>.<br />

• Le financement externe en complément des fonds de<br />

l‘État, en plus du soutien institutionnel pour les<br />

capacités ;<br />

• La mobilisation de ressources à grande échelle et la<br />

création de partenariats afin de partager les infrastructures<br />

; l’intégration de l’alphabétisation et de<br />

l’éducation des adultes aux plans sectoriels et de<br />

développement stratégique global, aux fonds communs<br />

de donateurs mixtes, etc. afin de stimuler le financement<br />

externe ; l’augmentation de l‘affectation de<br />

ressources externes directement aux budgets des États,<br />

en relation avec les plans stratégiques dans le cadre<br />

de nouvelles modalités d‘aide plus harmonisées.<br />

Les résultats ont montré que la proportion des adultes<br />

possédant des compétences en lecture et en écriture était<br />

inférieure de 10 % au chiffre indiqué par les statistiques<br />

nationales basées sur des recensements de la population<br />

générale. L’enquête et ses résultats ont eu un impact<br />

immédiat sous <strong>for</strong>me d’engagements politiques accrus.<br />

Par exemple, des parlementaires ont décidé de créer des<br />

centres d’alphabétisation dans chaque circonscription.<br />

Ce type d’enquête a été considéré comme utile à plusieurs<br />

titres, mais très coûteux et complexe à réaliser. C’est le<br />

Bureau central des statistiques du Kenya qui a dirigé<br />

l’enquête, et le Canada et le Royaume-Uni ont été les<br />

principales sources de financement. Elle faisait partie de<br />

la phase pilote du Programme d’évaluation et de suivi<br />

de l’alphabétisation (LAMP), de l’Institut statistique de<br />

l’<strong>UNESCO</strong>, et s’est adaptée aux différents contextes locaux<br />

du <strong>pays</strong>.<br />

L’importance de la décentralisation des budgets, de la<br />

justification des dépenses et de la transparence de la<br />

gestion financière a également été soulignée pour attirer<br />

des ressources budgétaires plus régulières afin de pouvoir<br />

organiser des programmes d’alphabétisation de qualité.<br />

Objectifs 6 et 7 :<br />

Les prochaines étapes<br />

Des groupes de travail nationaux chargés d’identifier les<br />

actions prioritaires dans chaque <strong>pays</strong> ont été créés afin<br />

de promouvoir la mise en œuvre au niveau national et<br />

de mettre en place un mécanisme de soutien au niveau<br />

régional. Le travail de groupe s’est basé sur le cadre de<br />

travail et les lignes directrices ci-dessous :<br />

Travail d’équipe au niveau national<br />

21<br />

Budgétisation et difficultés de financement<br />

Les objectifs de <strong>LIFE</strong> en matière d’amélioration de la<br />

qualité et d’augmentation de la participation aux programmes<br />

d’alphabétisation ne peuvent être atteints<br />

sans un financement régulier et adapté. Les principaux<br />

problèmes à résoudre sont notamment :<br />

• Le maintien d‘un financement régulier pour les soussystèmes<br />

nationaux d‘alphabétisation des adultes, au<br />

moins 3 % des budgets que l‘État consacre à l‘éducation.<br />

• Des estimations de coûts adéquates suivies de financements<br />

suffisants pour les frais indispensables, notamment<br />

le personnel à plein temps et à temps partiel,<br />

les <strong>for</strong>mateurs de <strong>for</strong>mateurs, la <strong>for</strong>mation initiale<br />

et continue de tous les animateurs et le matériel<br />

pédagogique pour tous les animateurs et apprenants.<br />

1. Identifier les points clés d’un plan national complet<br />

2. Tracer les grandes lignes d’un plan national<br />

3. Stratégie de mise en œuvre<br />

4. Activités essentielles<br />

5. Coordination, gestion et gouvernance<br />

6. Échéance<br />

7. Suivi et évaluation<br />

8. Mobilisation des fonds et des ressources<br />

9. Collaboration et consultation avec les partenaires et<br />

les parties prenantes.<br />

Stratégies de mise en œuvre<br />

1. Révision et <strong>for</strong>mulation des politiques<br />

2. Intégration de l’alphabétisation aux plans et aux<br />

activités de soutien à tout le secteur de l’éducation<br />

3 Niveau 0 : ne sait ni lire ni écrire ; Niveau 1 : peut associer le mot à l’image ; Niveau 2 : peut associer des mots et des phrases simples ; Niveau 3 : peut <strong>for</strong>mer des expressions ou de<br />

courtes phrases ayant un sens ; Niveau 4 : peut lire des passages plus longs qui contiennent une suite d‘idées, et est capable de poursuivre la lecture ; Niveau 5 : peut lire un texte et<br />

revenir en arrière pour confirmer la compréhension.


22<br />

3. Intégration à d’autres activités/secteurs de<br />

développement<br />

4. Intégration aux stratégies et plans de l’ONU<br />

5. Sensibilisation et communication<br />

6. Développement des capacités<br />

7. Suivi et évaluation<br />

Activités et questions pour le rapport de groupe<br />

1. Définir les grandes lignes de 5 activités pour les<br />

années 2008-2009 :<br />

2. Indiquer les 3 activités à réaliser en premier<br />

(Lesquelles ? Comment ? Quand ? Avec qui ? Avec<br />

quelles ressources ?)<br />

3. Qu’attendez-vous des <strong>pays</strong> présents ici ?<br />

4. Que pouvez-vous offrir aux <strong>pays</strong> présents ?<br />

5. Qu’attendez-vous de l’<strong>UNESCO</strong> ?<br />

Chaque <strong>pays</strong> a présenté un rapport suivant les points<br />

ci-dessus. Les actions prioritaires définies variaient d’un<br />

rapport à l’autre, mais concernaient généralement la<br />

création de partenariats, les campagnes de sensibilisation,<br />

la mobilisation des ressources, la révision et le renouvellement<br />

des politiques et des programmes, les programmes<br />

d’enseignement et le matériel pédagogique, l’intégration<br />

des politiques d’alphabétisation aux stratégies de développement,<br />

la mise en place de structures de coordination et<br />

de gestion, la <strong>for</strong>mation des personnels clés, les enquêtes<br />

diagnostiques sur le niveau d’alphabétisation, les analyses<br />

de situation, et l’apprentissage à partir de l’expérience des<br />

autres 4 .<br />

L‘assistance technique générale de l‘<strong>UNESCO</strong> est en <strong>for</strong>te<br />

demande, particulièrement dans les domaines de la politique<br />

de sensibilisation et de développement, du soutien<br />

pédagogique, des programmes d‘enseignement et du suivi<br />

et de l’évaluation. On attend également de l’<strong>UNESCO</strong> un<br />

soutien pour mobiliser la volonté politique et pour trouver<br />

des financements supplémentaires. Des propositions<br />

concrètes de coopération Sud-Sud au sein de la région<br />

ont de plus été présentées, notamment sous la <strong>for</strong>me de<br />

procédures de partage de l’in<strong>for</strong>mation entre les différents<br />

<strong>pays</strong> grâce à Internet.<br />

Les mécanismes de soutien régional que le BREDA a<br />

présentés étaient axés sur le ren<strong>for</strong>cement des réseaux<br />

régionaux et de l’intégration régionale dans les domaines<br />

stratégiques des partenariats, de la sensibilisation, des<br />

politiques, du développement des capacités, de l’innovation<br />

et des programmes pilotes. Les participants ont<br />

avant tout souligné que la voie du progrès passe par des<br />

synergies aux niveaux national, régional et international.<br />

Les cycles politiques et de planification existants dans<br />

chaque <strong>pays</strong> sont le point de départ. <strong>LIFE</strong> ne les remplacera<br />

pas, mais les ren<strong>for</strong>cera.<br />

Conclusions générales et recommandations<br />

de la réunion<br />

Les conclusions générales de la réunion régionale sont<br />

résumées dans La plate<strong>for</strong>me stratégique de Maputo pour<br />

<strong>LIFE</strong>, un document essentiel, complet et tourné vers<br />

l‘avenir, adopté le dernier jour de la réunion.<br />

La création d’un environnement lettré<br />

4 Pour des in<strong>for</strong>mations plus détaillées sur des versions actualisées des plans d’action des différents <strong>pays</strong>, veuillez contacter l’UIL, le BREDA, les bureaux hors siège de l’<strong>UNESCO</strong><br />

ou les points focaux nationaux <strong>LIFE</strong> du <strong>pays</strong> concerné.


La plate<strong>for</strong>me<br />

stratégique de Maputo<br />

pour <strong>LIFE</strong><br />

2006 − 2015<br />

À propos de <strong>LIFE</strong> – Savoir pour pouvoir<br />

<strong>LIFE</strong> est un nouveau cadre partenarial pour fédérer les volontés,<br />

les actions, les ressources, les imaginations et accélérer<br />

l’acquisition de l’alphabétisation et de l’éducation<br />

de base pour tous dans les <strong>pays</strong> les plus touchés. Il s’agit<br />

d’un élément stratégique et d’un mécanisme opérationnel<br />

permettant d’atteindre les objectifs de la Décennie des<br />

Nations Unies pour l’Alphabétisation (DNUA), de l’Éducation<br />

pour tous (l’EPT) et des objectifs du Millénaire pour<br />

le Développement (OMD) et de mettre en œuvre avec<br />

succès les plans nationaux d’éducation. Dans ce contexte,<br />

tous les <strong>pays</strong> répondant aux critères de <strong>LIFE</strong> (taux<br />

d’alphabétisme des adultes inférieur à 50% et/où plus<br />

de 10 millions d’habitants dépourvus de compétences de<br />

base en matière d’alphabétisme) doivent immédiatement<br />

se mettre à la tâche pour étendre, accélérer et améliorer<br />

leurs stratégies d’alphabétisation. A ce titre, <strong>LIFE</strong> per se<br />

ne constitue ni un programme, ni un projet, encore moins<br />

un fonds. En revanche, c’est un cadre efficace et opérationnel<br />

pour une intervention de grande envergure et<br />

pour une mobilisation des ressources à grande échelle sur<br />

la base d’un partenariat de type nouveau.<br />

Mise en oeuvre de <strong>LIFE</strong> : un impératif pour l’Afrique<br />

compétences en matière d’alphabétisation et à développer<br />

les industries culturelles afin d’autonomiser les<br />

femmes et les hommes sur le plan économique.<br />

La première réunion sur la mise en oeuvre de <strong>LIFE</strong> en<br />

Afrique s’est tenue à Maputo du 29 au 31 janvier 2008<br />

et a été consolidée par la participation du Brésil et<br />

de Haïti, seuls <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> de l’Amérique latine et des<br />

Caraïbes. La rencontre a mis en exergue l’énorme<br />

potentiel que renferme cette initiative pour l’atteinte<br />

des objectifs du Millénaire pour le développement<br />

(OMD), de l’EPT, de la Décennie des Nations Unies pour<br />

l’Alphabétisation (DNUA), de celles de la Décennie des<br />

Nations Unies en vue du Développement Durable (DEDD)<br />

et de l’Union Africaine pour l’Éducation en Afrique, sans<br />

oublier les autres initiatives régionales. Elle a également<br />

fait ressortir les risques élevés liés à la non réalisation de<br />

<strong>LIFE</strong> et les conséquences sérieuses qui en découleraient.<br />

En effet, les <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> sont les plus défavorisés d’Afrique<br />

et nous avons un devoir de solidarité avec eux pour qu’ils<br />

atteignent la justice sociale et l’égalité entre les sexes.<br />

Ce devoir trouve son expression dans cette initiative<br />

considérée comme pierre angulaire de l’EPT et fondement<br />

de l’apprentissage tout au long de la vie.<br />

23<br />

L’un des objectifs prioritaires figurant dans le Plan<br />

d’Action pour la Seconde Décennie de l’Education pour<br />

l’Afrique (2006-2015) consiste à promouvoir les


24<br />

Les stratégies de <strong>LIFE</strong> et les partenaires concernés<br />

Les domaines stratégiques de <strong>LIFE</strong> sont les suivants :<br />

• plaidoyer et communication afin de faire de l’alphabétisation<br />

une priorité dans les ordres du jour des<br />

différentes parties prenantes et de créer une<br />

dynamique propre à mobiliser les ressources et<br />

intensifier les ef<strong>for</strong>ts conjoints d’alphabétisation ;<br />

• ren<strong>for</strong>cement des capacités afin de développer des<br />

politiques propices à une alphabétisation durable et<br />

autonomisante ;<br />

• ren<strong>for</strong>cement des capacités afin de mettre en place des<br />

programmes d’alphabétisation de qualité visant à<br />

rendre les populations autonomes ;<br />

• partage des connaissances et des expériences stimulantes<br />

afin d’améliorer continuellement les politiques<br />

et les pratiques d’alphabétisation.<br />

La mise en oeuvre de cette initiative en Afrique exige que<br />

les mesures suivantes soient prises immédiatement :<br />

Par les gouvernements des <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> :<br />

Il est intolérable que souvent plus de la moitié de la<br />

population des <strong>pays</strong> concernés soit exclue du processus de<br />

développement et de décision. Une telle marginalisation<br />

constitue une atteinte flagrante aux droits de ces personnes<br />

et leur manque de capacités représente un gaspillage<br />

énorme et un frein au développement de leurs <strong>pays</strong>.<br />

<strong>LIFE</strong> reflète non seulement l’expression concrète du droit<br />

à l’éducation, qui relève quant à lui des attributions et du<br />

devoir des gouvernements, mais elle contribue de surcroît<br />

et surtout à la responsabilisation et à l’autonomisation<br />

des citoyennes et citoyens. En leur donnant la capacité<br />

d’acquérir les compétences nécessaires à la gestion de<br />

leurs affaires, elle améliore leur qualité de vie et leur<br />

permet de participer à la chose publique.<br />

Il faut donc d’urgence :<br />

• intégrer l’alphabétisation et l’éducation non <strong>for</strong>melle<br />

aux priorités des stratégies sectorielles d’éducation et<br />

de réduction de la pauvreté. Ceci doit impérativement<br />

se traduire par un document de politique national<br />

validé ;<br />

• adopter <strong>LIFE</strong> comme cadre commun d’intervention<br />

pour toutes actions et activités, tous projets et<br />

programmes d’alphabétisation et d’éducation non<br />

<strong>for</strong>melle ;<br />

• allouer un financement adéquat et réel (au moins 3 %)<br />

du budget national de l’éducation ;<br />

• adopter et mettre en oeuvre une charte africaine sur<br />

l’alphabétisation et les langues.<br />

En outre, <strong>LIFE</strong> exige que les gouvernements <strong>for</strong>ment une<br />

large coalition avec les communautés, les partenaires au<br />

niveau national et local opérant dans divers secteurs du<br />

développement, les organisations de la société civile,<br />

les parlementaires et le secteur privé ainsi qu’avec les<br />

partenaires bilatéraux et internationaux.<br />

Par la société civile et le secteur privé :<br />

<strong>LIFE</strong> requiert le soutien et la participation de tous les<br />

secteurs et de toutes les parties prenantes. Ces partenariats<br />

s’avèrent cruciaux pour définir des politiques et<br />

programmes, mobiliser des fonds, effectuer des interventions<br />

à grande échelle et partager les connaissances. La<br />

stratégie de mise en œuvre de <strong>LIFE</strong> relève d’une responsabilité<br />

partagée nécessitant l’engagement des ONG et des<br />

OSC pour étayer et compléter les ef<strong>for</strong>ts entrepris par le<br />

gouvernement. Il importe à cet égard d’accorder une importance<br />

particulière aux activités de plaidoyer, à la mobilisation,<br />

la communication et l’innovation afin de répondre<br />

aux attentes des populations les plus marginalisées.<br />

La capacité des ONG et OSC d’atteindre les populations<br />

les plus exclues de la société et de mettre à profit leurs<br />

connaissances, leur expérience et engagement doit être<br />

exploitée afin d’étendre la portée de <strong>LIFE</strong> et ainsi de<br />

maximiser les investissements du gouvernement et des<br />

partenaires. Il est recommandé aux ONG et OSC partenaires<br />

de :<br />

• intensifier le plaidoyer auprès des partenaires techniques<br />

et financiers (PTF) et des gouvernements<br />

pour l’augmentation des ressources financières ;<br />

• participer au ren<strong>for</strong>cement des capacités, à la collecte<br />

des bonnes pratiques, au traitement et à la diffusion<br />

des données ;<br />

• veiller à la qualité des programmes ;<br />

• demander constamment des comptes à tous les<br />

partenaires et parties prenantes.<br />

Par les partenaires du développement de l’éducation:<br />

Bien que lancée par l’<strong>UNESCO</strong>, l’Initiative <strong>LIFE</strong> n’en constitue<br />

pas pour autant une activité supplémentaire ou bien<br />

destinée à concurrencer les programmes d’alphabétisation<br />

prioritaires en cours de réalisation et établis par les <strong>pays</strong><br />

et leurs partenaires techniques et financiers. Ce n’est pas<br />

une initiative isolée distincte des priorités et plans nationaux.<br />

Il s’agit bien plus d’offrir un cadre d’action pour<br />

répondre aux nouvelles exigences ainsi qu’à l’urgence et


l’ampleur du défi de l’alphabétisation posé par <strong>LIFE</strong>. Il est<br />

donc urgent de :<br />

• se mobiliser pour revisiter les priorités établies en<br />

fonction des domaines stratégiques identifiés par <strong>LIFE</strong> ;<br />

• réviser les mécanismes et critères de financement<br />

par rapport aux exigences de <strong>LIFE</strong> ;<br />

• revoir de façon conséquente les allocations<br />

budgétaires afin de mettre davantage l’accent sur<br />

les programmes d’alphabétisation ;<br />

• faire des suggestions propres à accélérer la mise en<br />

œuvre de cette initiative.<br />

Par le Système des Nations Unies (SNU),<br />

en particulier l’<strong>UNESCO</strong> :<br />

Comme indiqué plus haut, <strong>LIFE</strong> est un outil de mise en<br />

oeuvre de la DNUA, des OMD et contribue effectivement<br />

à l’atteinte des objectifs des autres initiatives des Nations<br />

Unies lancées dans le cadre du mandat et de la mission du<br />

SNU.<br />

Cette initiative de l’<strong>UNESCO</strong> s’inscrit donc dans le droit fil<br />

de la stratégie des Nations Unies «Unis dans l’Action». Il<br />

est alors nécessaire de :<br />

• inscrire <strong>LIFE</strong> dans le cadre de la stratégie conjointe<br />

de programmation ;<br />

• fournir un soutien technique et des ressources<br />

financières pour sa réalisation ;<br />

• faire des suggestions pour améliorer sa mise en oeuvre.<br />

La pertinence de <strong>LIFE</strong> fait l’unanimité. Cette initiative<br />

est la plus importante et la plus visible dans la mise en<br />

oeuvre de la DNUA et apporte une précieuse contribution<br />

à l’EPT, aux OMD, à la DEDD et au plan d’action de la<br />

Décennie de l’UA.<br />

<strong>LIFE</strong> a en outre mis en valeur l’avantage comparatif de<br />

l’<strong>UNESCO</strong> et son rôle inestimable dans la création de<br />

sociétés lettrées. <strong>LIFE</strong> donne de l’espoir, crée un réel<br />

engouement et une vision nouvelle. Il s’impose alors de :<br />

• Soutenir les <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> à travers :<br />

- la préparation de documents cadres (synthèses<br />

programmatiques et politiques, directives stratégiques,<br />

analyses de situation , dossiers nationaux, plans<br />

d’action <strong>LIFE</strong>) ;<br />

- le processus de validation des documents programmatiques<br />

et politiques en matière d’alphabétisation<br />

et d’ENF ;<br />

- l’intégration de la perspective <strong>LIFE</strong> à tous les programmes,<br />

cadres et toutes les initiatives au niveau<br />

national et international (tels que : Documents de<br />

stratégie de réduction de la pauvreté [DSRP], Forma-<br />

tion des enseignants en Afrique sub-saharienne<br />

[TTISSA], EDUSIDA, Approches sectorielles de<br />

l’éducation [SWAps], Initiative de mise en œuvre<br />

accélérée [IMOA], Initiative des Nations Unies pour<br />

l’éducation des filles [UNGEI] ; Stratégie d’appui de<br />

l’<strong>UNESCO</strong> à l’éducation nationale [UNESS] ; Plan cadre<br />

des Nations Unies pour l’assistance au développement<br />

[UNDAF]) ;<br />

- la préparation d’intrants/déterminants de qualité<br />

(curricula, matériels d’apprentissage, <strong>for</strong>mation,<br />

évaluation, statistiques, pilotage et suivi, etc.) ;<br />

- le développement d’un système intégré de pilotage<br />

et d’évaluation fondé sur les données et in<strong>for</strong>mations<br />

tant qualitatives que quantitatives ;<br />

- la production et la diffusion d’instruments de communication<br />

et de plaidoyer.<br />

• Faire fonction de catalyseur pour un apprentissage<br />

mutuel et l’échange d’expériences au sein même des<br />

<strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> et au-delà afin de :<br />

- produire des documents conceptuels, des études de cas<br />

et des rapports quant à l’impact des activités d’alphabétisation<br />

sur les objectifs et/ou défis globaux (EPT,<br />

OMD, DEDD) ;<br />

- identifier, documenter et encourager les bonnes pratiques<br />

ainsi que promouvoir leur application à grande<br />

échelle.<br />

• Elaborer des mécanismes stratégiques de communication<br />

et de plaidoyer afin de :<br />

- garantir que l’alphabétisation soit intégrée à tous les<br />

agendas programmatiques et politiques régionaux et<br />

internationaux et qu’elle fasse l’objet de débats lors des<br />

rencontres des Chefs d’Etat de l’UA, de la Conférence<br />

des Ministres de l’Education de l’Union africaine<br />

(COMEDAF) et des Communautés économiques<br />

régionales (CER) ;<br />

- organiser d’énergiques campagnes internationales de<br />

plaidoyer et de sensibilisation et encourager les coopérations<br />

qui mettent <strong>for</strong>tement l’accent sur<br />

l’alphabétisation.<br />

• Déployer une stratégie de mobilisation des ressources<br />

pour :<br />

- rappeler aux partenaires financiers et techniques, aux<br />

gouvernements et à la communauté internationale la<br />

nécessité de respecter leurs engagements et de servir<br />

d’exemples aux autres ;<br />

- mobiliser davantage de ressources financières pour<br />

l’initiative (au moins un million de dollars US par <strong>pays</strong><br />

la première année et 400 000 dollars US par <strong>pays</strong> les<br />

années suivantes).<br />

25


En haut à droite :<br />

Mme Zulmira RODRIGUES du<br />

Bureau <strong>UNESCO</strong> de Maputo<br />

En haut à gauche et en bas :<br />

Participants de la Conférence<br />

26


Annexe 1 :<br />

Calendrier de la<br />

rencontre<br />

Rencontre régionale de <strong>LIFE</strong><br />

29-31 janvier 2008 à Maputo<br />

Mardi, 29 janvier<br />

09.00 – 10.00 Bienvenue et cérémonie d’ouverture<br />

• Monsieur Benoît Sossou, Directeur du bureau de l’<strong>UNESCO</strong> à Maputo,<br />

• Dr. Adama Ouane, Directeur de l’Institut de l’<strong>UNESCO</strong> pour l’apprentissage tout au long de la vie<br />

• S.E. M. Aires Bonifácio Ali, Ministre de l’Éducation de la République du Mozambique<br />

• Présentation des participants<br />

10.00 – 10.30 Pause café et thé<br />

10.30 – 11.45 1ere partie : Introduction à <strong>LIFE</strong><br />

Cette séance plénière vise à atteindre une compréhension commune de <strong>LIFE</strong><br />

• Présentation du calendrier<br />

• Questions d’organisation et de logistique<br />

• Présentation de <strong>LIFE</strong> et du concept d’autonomisation<br />

• (Mme Carolyn Medel-Añonuevo et Mme Madina Bolly, UIL)<br />

• Discussion<br />

27<br />

11.45 – 17.30 2e partie : Alphabétisation : une priorité pour les politiques et programmes<br />

Cette partie permettra aux participants de passer en revue les politiques et la mise en oeuvre des<br />

programmes d’alphabétisation dans les <strong>pays</strong> <strong>LIFE</strong> de la seconde et troisième phase (réalisations,<br />

innovations et enjeux). Chaque <strong>pays</strong> fera une présentation d’une dizaine de minutes<br />

13.00 – 14.00 Déjeuner<br />

• Panel I : Bénin, Brésil, Madagascar, la Gambie et République centrafricaine.<br />

• Présentation et discussion<br />

• Panel II : Burkina Faso, Djibouti, Erythrée, Mozambique et Tchad<br />

• Présentation et discussion<br />

15.30 – 16.00 Pause café et thé<br />

19.00 – 21.00 Réception<br />

• Panel III : Ethiopie, Guinée, Guinée-Bissau, République démocratique du Congo, Sierra Leone<br />

• Présentation et discussion


Mercredi, 30 janvier<br />

08.30 – 09.00 Récapitulatif de la première journée et annonces<br />

28<br />

09.00 – 13.00 3e partie : Les progrès réalisés dans le domaine de <strong>LIFE</strong><br />

Dans cette partie l’<strong>UNESCO</strong> et les <strong>pays</strong> de la première phase de <strong>LIFE</strong> partageront leurs<br />

expériences et les leçons à en tirer.<br />

• Présentation et discussion des progrès réalisés dans la mise en oeuvre de <strong>LIFE</strong> dans les<br />

domaines suivants :<br />

1) évaluation des besoins/analyse de situation ;<br />

2) plaidoyer et communication ;<br />

3) partenariats ;<br />

4) suivi et évaluation ;<br />

5) évaluations globales et<br />

6) questions et enjeux (Mali, Niger, Nigéria, Sénégal).<br />

Chaque <strong>pays</strong> fera une présentation d’une quinzaine de minutes.<br />

10.30 – 11.00 Pause café et thé<br />

13.00 – 14.00 Déjeuner<br />

• Poursuite de la séance plénière : Présentation et discussion des progrès réalisés dans la mise en<br />

oeuvre de <strong>LIFE</strong> (Haïti, Soudan).<br />

• Synthèse des leçons : Où en est <strong>LIFE</strong> aux niveaux régional et international ?<br />

Présentation et discussion


14.00 – 18.30 4e partie: Mise en oeuvre de <strong>LIFE</strong><br />

Cette partie sera consacrée aux stratégies de mise en oeuvre de <strong>LIFE</strong>, et plus précisément à la création<br />

de partenariats effectifs avec de multiples parties prenantes (analyse de situation, plaidoyer et<br />

communication, partenariats, suivi et evaluation).<br />

1) de l’évaluation des besoins à l’analyse de situation et au dossier d’alphabétisation<br />

Contributions : M. Peter Roslander et Mme Madina Bolly, UIL<br />

2) Politiques et planification<br />

Contributions : M. Benoît Sossou <strong>UNESCO</strong> Maputo et M. Albert Mendy, <strong>UNESCO</strong> Yaoundé<br />

29<br />

Discussion<br />

15.00 – 15.30 Pause café et thé<br />

Plaidoyer et communication<br />

1) Exemple de la Conférence régionale de Bamako : contribution de M. Adama Ouane, UIL<br />

2) Suivi au niveau national : contribution de M. Nouhoum Diakité, Mali<br />

3) <strong>LIFE</strong> line : contribution de Mme Carolyn Medel-Añonuevo, UIL<br />

Discussion<br />

Partenariats<br />

1) Forger des partenariats au niveau national : contribution de Mme Florence Ssereo,<br />

<strong>UNESCO</strong> Addis Abeba<br />

2) partenariat avec les Nations Unies : contribution de Madagascar<br />

3) bâtir une plate<strong>for</strong>me nationale et une coopération Sud-Sud :<br />

contribution de M. Timothy Ireland, <strong>UNESCO</strong> Brasilia<br />

Discussion<br />

Suivi et évaluation<br />

Contribution : M. Teeluck Bhuwanee, <strong>UNESCO</strong> BREDA<br />

Discussion


Jeudi 31 janvier<br />

30<br />

08.30 – 09.00 Récapitulation de la veille et annonces<br />

09.00 – 12.30 5e partie : Garantir une alphabétisation de qualité<br />

Lors de cette séance, les participants vont approfondir leurs connaissances en matière de critères<br />

de qualité (curriculum, <strong>for</strong>mation des <strong>for</strong>mateurs, évaluation des résultats d’apprentissage, suivi et<br />

évaluation) et sur le ren<strong>for</strong>cement des capacités comme gage de qualité et de création de partenariats.<br />

1) Critères de qualité : Introduction<br />

2) Élaboration de curricula : contribution de M. Pierre Balima, Burkina Faso<br />

3) Formation des <strong>for</strong>mateurs : contribution de M. Diarra Mahamadou Cheick, PAMOJA<br />

4) Piloter et évaluer les résultats d’apprentissage : évaluation de l’alphabétisation au Kenya :<br />

contribution de Mme Susan Nkinyangi, <strong>UNESCO</strong> Nairobi et<br />

5) Financement et ressources : contribution de Mme Agneta Lind.<br />

Discussion<br />

10.30 – 11.00 Pause café et thé<br />

Suite des débats<br />

12.30 – 13.30 Déjeuner


13.30 – 17.30 6e partie : Identifier les enjeux et aller de l’avant<br />

A ce stade les participants débattront avec les points focaux <strong>UNESCO</strong> de <strong>LIFE</strong> des prochaines<br />

étapes : Comment s’associer et collaborer ? Les participants devront élaborer les grandes lignes<br />

de plans d’action nationaux et réfléchir aux mécanismes de validation et d’appropriation.<br />

31<br />

• Travaux en groupe : équipe nationale<br />

• Séance plénière : plan national d’action<br />

16.15 – 16.30 Pause café et thé<br />

• Discussion en plénière sur la création de partenariats et réseaux pour une coopération Sud-Sud :<br />

contribution sur le suivi de Bamako par M. Sidiki Konate : <strong>UNESCO</strong> Bamako<br />

Mise en place de mécanismes régionaux de soutien de <strong>LIFE</strong><br />

17.30 – 18.30 Cérémonie de clôture<br />

• Retour d’in<strong>for</strong>mation et évaluation de la rencontre : M. Adama Ouane, Directeur de l’UIL<br />

• Paroles de remerciement : M. Benoît Sossou, Directeur du bureau <strong>UNESCO</strong> de Maputo<br />

• Discours de clôture : S.E. M. Aires Bonifácio Ali, Ministre de l’Éducation de la République<br />

du Mozambique


Annexe 2 :<br />

Liste des participants<br />

32<br />

A. PAYS<br />

BENIN<br />

M. Gado Brice LAFIA<br />

Directeur adjoint<br />

Organisation non gouvernementale DERANA<br />

Ministère de l‘Alphabétisation et de la promotion des<br />

langues nationales<br />

Cotonou<br />

lafiagado@yahoo.fr<br />

M. Franck SEDJRO<br />

Directeur<br />

Association des femmes alphabétiseurs du Bénin<br />

01 BP 3176<br />

Cotonou<br />

Tel: +229 21 31 75 93<br />

Cell: + 229 95 96 13 74<br />

alphabetisations@yahoo.fr; Frankyas69@yahoo.fr<br />

BRAZIL<br />

Mme Carmen Isabel GATTO<br />

Coordinatrice de l’éducation<br />

des adultes et des jeunes<br />

Ministry of Education<br />

Esplanada dos Ministerios<br />

Bloco L<br />

Sala 715<br />

Brasilia/ DF - Brazil<br />

CEP: 70.047-900<br />

Tel: +55 61 2104 9477<br />

Fax: +55 61 2104 9423<br />

carmengatto@mec.gov.br<br />

BURKINA FASO<br />

M. Emmanuel Winson GOABAGA<br />

Directeur de la section de l’alphabétisation au MOBE<br />

MEBA<br />

Direction générale de l‘alphabétisation et de l‘éducation<br />

non <strong>for</strong>melle<br />

03 BP 7032<br />

Ouagadougou 03<br />

Tel: +226 50 30 00 27/28<br />

Cell: + 226 7026 89 30<br />

Fax: +226 50 30 80 36<br />

emmagoabga@yahoo.fr; dgaenf@yahoo.fr


M. Pierre BALIMA<br />

Spécialiste de programme<br />

MEBA<br />

Secrétariat permanent du plan décennal<br />

de développement de l’éducation de base<br />

SP/PDDEB 03 BP 7032 Ouagadougou 03<br />

Tel: +226 503 312 89/ Cell:+22670267987<br />

bali4587@yahoo.fr<br />

M. Zacharie SORGHO<br />

Inspecteur<br />

Fondation pour le développement communautaire/<br />

Burkina Faso<br />

B.P. 642 OUAGADOUGOU 01<br />

Tel: +226 50.37.52.91<br />

Cell: +226 78.82.33.60<br />

Fax: +226 50.37.57.30<br />

sorzacbf@yahoo.fr<br />

REPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO<br />

M. Gabriel KAYEMBE MILOLO<br />

Directeur général de l’éducation non <strong>for</strong>melle<br />

Ministère des Affaires sociales, action humanitaire et<br />

solidarité nationale 3040 – Kinshasa I<br />

Tel:+243 999981864<br />

kayembe_gabi@yahoo.fr<br />

Mme Keboto BISOMBE<br />

Coordinatrice<br />

Centre d‘alphabétisation<br />

et de <strong>for</strong>mation professionnelle<br />

DORCAS No. 3, Kinkalaba<br />

Quartier Musey<br />

Commune de Ngaliema<br />

Kinshasa<br />

Tel: +243 815 178 453<br />

centre_dorcas@yahoo.fr<br />

ÉRYTHRÉE<br />

M. Ghebrezghi DIMAM<br />

Directeur général<br />

Department of Adult Education and Media<br />

Ministry of Education<br />

P.O. Box 1056<br />

Asmara<br />

Tel: +291 1 115675<br />

Fax: +291 1 125 369<br />

Cell: +291 716 1663<br />

dimamok2@gmail.com<br />

M. Tquabo AIMUT<br />

Directeur du curriculum<br />

Planning and Development Division<br />

- Non-Formal<br />

Ministry of Education<br />

Asmara Eritrea<br />

P.O.Box 1056<br />

Asmara<br />

Tel: +291 111 57 32<br />

Fax: +291 112 53 69<br />

tqaimut@yahoo.com<br />

ÉTHIOPIE<br />

M. Ato AbiynurBEKELE<br />

Expert en éducation des adultes<br />

Ministry of Education<br />

P.O.Box 1367<br />

Addis Ababa<br />

Tel:+ 251 0911427822<br />

abtset@yahoo.com/abiynur@gmail.com<br />

M. Ato Eshetu MAMMO<br />

Chef des programmes et projets régionaux<br />

ANFEA<br />

Adult and Non Formal Education Association<br />

in Ethiopia<br />

P.O.Box 14578<br />

Addis Ababa<br />

Tel: +251 0911662596<br />

Fax: +251 111 142 665/0911662596<br />

anfea@ethionet.et/Shtuye@yahoo.com<br />

33


34<br />

(RÉPUBLIQUE DE) GAMBIE<br />

Mme Saffiatou SAVAGE SIDIBEH<br />

Responsable de l’éducation<br />

Adult and Non-Formal Education Unit<br />

Basic and Secondary Education Directorate<br />

Department of State <strong>for</strong> Basic and Secondary Education<br />

The Gambia<br />

Tel. +220 439 6941/ 439 6947<br />

Cell: +220 993 3857<br />

safsavage@yahoo.com<br />

Mme Fatoumatta SIDIBEH NDURE<br />

Coordinatrice de l’alphabétisation<br />

Foundation <strong>for</strong> Research on Women‘s Health,<br />

Productivity and the Environment (BAFROW)<br />

214 Tafsir Demba Mbye Avenue<br />

Tobacco Road<br />

Banjul<br />

Tel: +220 422 3471<br />

Fax: +220 422 3266<br />

Cell: +220 994 4881<br />

fatousidibeh@yahoo.com<br />

M. Mamadou Lamarana BAH<br />

Coordinateur national des Écoles<br />

Associées de l’<strong>UNESCO</strong><br />

Ministère de l‘Education nationale<br />

BP 964<br />

Conakry<br />

Tel: +224 304 148 94/30511412<br />

Cell: +224 605 246 35<br />

malabafr2003@yahoo.fr<br />

GUINÉE-BISSAU<br />

Mme Maria Francisca GOMES MEDINA DABO<br />

Directrice générale de l’alphabétisation<br />

et de l’éducation non <strong>for</strong>melle<br />

Ministère de l‘Education nationale et<br />

de l‘enseignement supérieur<br />

Avenue du 14 Novembre<br />

Bissau<br />

Tel: +245 6871755/252058<br />

Cell: +245 720 34 44<br />

neneoda@yahoo.com.br<br />

GUINÉE<br />

Mme Albertine FADIGA<br />

Directrice nationale de l’alphabétisation<br />

Service national d‘alphabétisation<br />

BP 3864<br />

Conakry<br />

Tel: + 224 30 4547 97<br />

Cell: +224 60 5557 61/62 438 735<br />

falbertine1@yahoo.fr<br />

M. El Hadj Saidou SOUARE<br />

Coordinateur de projets<br />

Ministère de l‘Éducation nationale<br />

Recherche Science.<br />

BP 2201<br />

Conakry<br />

Cell:+ 224 634 043 39<br />

thiernotele44@yahoo.fr<br />

Mme Avelina Semedo FERNANDES DJALO<br />

Secrétaire exécutive<br />

ONG NADEL<br />

(Association nationale pour<br />

le développement local et urbain)<br />

Tel: +245673-04-27 / 665 70 01/223825<br />

ongnadel2006@yahoo.fr<br />

HAÏTI<br />

Mme Claudine ANDRÉ<br />

Directrice exécutive<br />

Secrétairerie d‘Etat à l‘alphabétisation<br />

3, angle rues Samba & Santa<br />

Delmas 29<br />

Port-au-Prince<br />

Tel: +509 448 54 38/<br />

+509 694 83 23<br />

abclaudine@hotmail.com


MADAGASCAR<br />

M Alain Georges RANDRIANANTENAINA<br />

Directeur de l’alphabétisation<br />

Ministère de l‘Education nationale<br />

et de la recherche scientifique<br />

Anosy<br />

ANTANANARIVO<br />

Tel: + 261 245 00 60<br />

Cell: + 261 320 522 163<br />

diralpha@yahoo.fr<br />

Mme Ravaohasina Fenomanana ELINA<br />

Présidente<br />

AGENDA<br />

lot 2 062 18 ruelle Reine Betty Tanambao<br />

IV Antsiranana<br />

Cell: +32 02219 82<br />

fenoelirav@yahoo.fr<br />

M. Mahamane BOURY<br />

Directeur<br />

Association Subaahi Gumo (ASG)<br />

BP 3132<br />

Bamako<br />

Tel: +223 222 14 39<br />

Cell: +223 673 71 59<br />

subaahigumo@yahoo.fr<br />

M. Mahamadou Cheick DIARRA<br />

Coordinateur Pamoja Afrique de l´Ouest<br />

ONG Jeunesse et développement/ Pamoja West Africa<br />

Lafiabougou Rue 426<br />

Porte 286<br />

Baco ACI Sud Bamako, BP E1419<br />

Tel: +223 229 32 40<br />

Cell: +223 674 01 71<br />

diarra_sama@yahoo.fr<br />

MALI<br />

M. Nouhoum DIAKITÉ<br />

Directeur de l’alphabétisation<br />

Ministère de l’Education<br />

Centre national des ressources en éducation non <strong>for</strong>melle<br />

(CNR ENF) BP 62<br />

Bamako<br />

Mali<br />

Tel : +223 223 45 39<br />

Cell: 6736737<br />

Fax : +223 223 45 39<br />

noudiak@yahoo.fr<br />

Mr Gouro DIALL<br />

Point focal <strong>LIFE</strong><br />

Ministère de l‘Education de base, de l‘alphabétisation et<br />

des langues nationales<br />

BP 5466<br />

Bamako, Mali<br />

Tel: +223 229 51 58<br />

Cell: +223 671 52 18<br />

Fax: +223 229 51 59<br />

diallgouro@yahoo.fr cc:k.sidiki@unesco.org<br />

MOZAMBIQUE<br />

M. Ernesto MUIANGA<br />

Directeur de l’alphabétisation et de<br />

l’éducation des adultes<br />

Ministry of Education and Culture<br />

Avenida 24 De Julho, 167-<br />

PO Box 34<br />

Maputo<br />

Tel: +258 214 807 96<br />

Cell: +258 824 464 770<br />

Fax: +258 824 490 979<br />

muianga@mec.gov.mz<br />

M. Fernando TEMBE<br />

Ministry of Education and Culture<br />

Avenida 24 De Julho, 167-<br />

PO Box 34 Maputo<br />

Tel: +258 214 807 96<br />

Cell: +258 824854850<br />

Fax: +258 824 490 979<br />

ftembe@mec.gov.mz<br />

M. Reinaldo Jorge SIVE<br />

Edificio Times Square, 2 Bloco, 12504<br />

Avenida 25 Septembro, 3 Andar<br />

Maputo<br />

Tel:/Fax: +258 213 096 65<br />

maumbi@fdc.org.mz fawemo@Teledata.mz<br />

assisa@fdc.org.mz<br />

35


36<br />

Mme Rosalina RUNGO<br />

Ministry of Education and Culture<br />

Avenida 24 De Julho, 167-<br />

PO Box 34<br />

Maputo<br />

Fax: +258 824 490 979<br />

rosalinarungo@yahoo.com.mz<br />

M. Custódio Carlos TAMELE<br />

Responsable de programme<br />

Commission nationale pour l’ <strong>UNESCO</strong><br />

Rua Dr. Egas Moniz<br />

45 P.O. Box 3674 Maputo<br />

Tel: +258 1 493385<br />

Fax: 258 1 491766<br />

tamele.natcom@tvcabo.co.mz<br />

Mme Elizabeth SEQUEIRA<br />

Directrice exécutive<br />

Progresso<br />

Av. Ahmed Sekou Touré, 1957<br />

Maputo<br />

Tel: +258 214 304 85/6<br />

director@progresso.co.mz<br />

NIGER<br />

M. Tidjani AMADOU<br />

Directeur des programmes d’alphabétisation<br />

Ministère de l‘Education nationale<br />

BP 525<br />

Niamey<br />

Tel: +22.72.0734248, 20724093<br />

Cell: +22.79.6872746<br />

Fax: +22.72.0722137<br />

atidjanit@yahoo.fr<br />

M. Amadou SADOU YACOUBA<br />

Directeur général de l’Éducation non <strong>for</strong>melle<br />

(Point focal <strong>LIFE</strong>)<br />

Ministère de l‘Education nationale<br />

BP 525<br />

Niamey<br />

Tel: +227 207 342 48<br />

Fax: +227 207 221 37<br />

Cell: + 227207 221 37<br />

fadalfa@intenet.ne<br />

sadouamadou@yahoo.com<br />

M. Amadou ZAKARI<br />

Coordinateur<br />

ANFES (Acteur en éducation non <strong>for</strong>melle au Niger)<br />

BP 2665 Niamey<br />

Tel: +227 207 242 48<br />

Fax: +227 96196 384<br />

Cell: +227 961 963 84<br />

zakgomini@yahoo.fr<br />

NIGÉRIA<br />

M. Adedayo Olusina OLAGUNJU<br />

Secrétaire exécutif<br />

National<br />

Commission <strong>for</strong> Mass Education<br />

3rd Floor/Block A<br />

Former Open University<br />

8 OrluStr.,Area 3<br />

P.M.B. 295<br />

Garki, Abuja<br />

deekayhoo@yahoo.com<br />

Mme Cecilia T. PWOL<br />

Directrice, éducation des femmes<br />

(Point focal <strong>LIFE</strong>) )<br />

National Commission <strong>for</strong> Mass Literacy, Adult and Non<br />

Formal Education<br />

P.M.B. 295,<br />

Garki<br />

Abuja<br />

Tel: +234 092 344 030<br />

Cell: +234 803 715 0111<br />

toritsejus@yahoo.com<br />

Mme Justina E. AHME<br />

Directrice internationale<br />

The Ecumenical <strong>for</strong> Africa. Mother and Child Education<br />

Programme<br />

12B Udom Street,<br />

D/Line,<br />

Port-Harcourt<br />

Rivers State<br />

Tel: +234 84 236 724<br />

Fax: +234 84 238 431<br />

Cell: +234 08028254852<br />

e_e_ahme@yahoo.com


SÉNÉGAL<br />

SOUDAN<br />

M. Ngary FAYE<br />

Directeur de l’alphabétisation<br />

Ministère des Langues et de la francophonie<br />

Tel: +221 33 84 22 482<br />

ngafay@yahoo.fr<br />

M. Fary Silate KA<br />

Coordinateur<br />

(Point focal <strong>LIFE</strong>)<br />

Ministère de la Culture, du patrimoine historique classé,<br />

des langues nationales et de la francophonie<br />

Unité de Suivi du Programme ACDI (USPA-AENF)/CNRE<br />

BP 16111<br />

Dakar – Fann<br />

Tel: +221 869 70 21<br />

Cell: +221 77 510 97 58<br />

Fax: +221 825 65 78<br />

ka_fary2000@yahoo.fr<br />

M. Djibril SANÉ<br />

CNOAS<br />

Dakar<br />

Tel: +221 77 407 38 35<br />

djsanae@hotmail.com<br />

M. Koul Atem BOL<br />

Directeur du système éducatif alternatif<br />

GOSS, MOEST<br />

Juba, Sudan<br />

Tel: +256 477 102 853<br />

Cell: +256 477 107 065/249 121 249 027<br />

atemkoul2004@yahoo.com<br />

TCHAD<br />

M. Kilma SAULTIDIGUE<br />

Directeur général adjoint de l’Alphabétisation<br />

et de la Promotion des langues nationales<br />

Ministère de l‘Education nationale<br />

BP 655<br />

N‘Djamena, Tchad<br />

Tel: + 235 251 888/251 4043<br />

Cell: +235 624 35 99<br />

kilmasault2@yahoo.fr<br />

37<br />

SIERRA LEONE<br />

M. Sam F.O. KOROMA<br />

Directeur adjoint/Responsable de l’éducation<br />

(éducation des adultes)<br />

Non Formal Education Division<br />

Ministry of Education Science and Technology<br />

New England, Freetown<br />

Tel: + 232 22 240985<br />

Cell: +232 755 315<br />

musaolive@yahoo.co.uk,<br />

c/o bis_konneh2005@yahoo.com<br />

sam_koromafoc@yahoo.com


B. ORGANISMES<br />

C. <strong>UNESCO</strong><br />

AECI<br />

Mme Maria del Carmen RODRIGUEZ-ARCE<br />

Experte en éducation<br />

Agence espagnole de coopération internationale (AECI)<br />

14,rue Martin Turgeau<br />

Port-au-Prince<br />

Tel: +509 244 1090<br />

Fax: +509 245 3676<br />

Cell: +850 945 508 25<br />

carmen.rodriquez@aecihaiti.org<br />

<strong>UNESCO</strong> DAR-ES-SALAAM<br />

Mme Cathleen SEKWAO<br />

Responsable de programme<br />

<strong>UNESCO</strong> office Dar-Es-Salaam<br />

P.O.BOX 31473<br />

Dar-es-Salaam<br />

Tel: +255 22 266 6623<br />

Cell: +255 744 608 798<br />

Fax: +255 22 266 6927<br />

c.sekwao@unesco.org<br />

OIF<br />

<strong>UNESCO</strong> ABUJA<br />

38<br />

M. Emmanuel MATESO<br />

Responsable de projet<br />

13, quai André Citroën 75015 Paris<br />

Tel: +33 1 44 37 71 58<br />

Cell: +33 6 12 41 07 89<br />

Fax: +33 1 45 79 14 98<br />

emmannuelmateso@yahoo.fr<br />

OSISA<br />

Mme Ngozi AWUZIE<br />

Assistante de programme pour l’éducation<br />

UN House<br />

DiplomaticZone<br />

Abuja<br />

Tel: +234 946 165 42<br />

Fax: +234 946 185 10<br />

Cell: +234 803 135 88 33<br />

n.awuzie@unesco.org<br />

Mme Sherri LE MOTTEE<br />

Assistante du directeur des<br />

programmes d’éducation<br />

Open Society in South Africa<br />

12th Floor<br />

Braamfontein Centre<br />

Cnr Jorissen Street<br />

Braamfontein<br />

Johannesburg<br />

Tel: +271 140 334 14<br />

Fax: +271 140 327 08<br />

Cell: +271 823 208 509<br />

SherriLM@osisa.org<br />

<strong>UNESCO</strong> ACCRA<br />

M. Abdoul Wahab COULIBALY<br />

Spécialiste de programme<br />

<strong>UNESCO</strong> Office Accra<br />

32 Nortei Ababio Street<br />

Airport Residential Area<br />

P.O. Box CT 4949<br />

Accra<br />

Tel: +233 21 765 497<br />

Fax:+233 21 765 498<br />

aw.coulibaly@unesco.org


<strong>UNESCO</strong> ADDIS ABABA<br />

<strong>UNESCO</strong> DAKAR<br />

Mme Florence SSEREO<br />

Spécialiste de programme<br />

<strong>UNESCO</strong> Office<br />

ECA New Building,<br />

Menelik Avenue<br />

Addis Ababa<br />

Tel: +251 11 551 3953<br />

Fax: +251 11 551 1414<br />

f.ssereo@unesco.org; sflorance@uneca.org<br />

<strong>UNESCO</strong> BAMAKO<br />

M. Sidiki KONATÉ<br />

Chargé de programme éducation<br />

Bureau de l‘<strong>UNESCO</strong><br />

Bamako<br />

Badalagougou Est<br />

B.P.E. 1763<br />

Bamako<br />

Tel: +223 223 34 92/93<br />

Cell: +223 646 46 30<br />

Fax: +223 223 34 94<br />

s.konate@unesco.org<br />

<strong>UNESCO</strong> BRASILIA<br />

M. Timothy Denis IRELAND<br />

Spécialiste de l’éducation<br />

<strong>UNESCO</strong> Brasilia Office -UBO<br />

SAS QD05<br />

Bloco H<br />

Lote 06<br />

Edificio CNPq/IBICT<br />

<strong>UNESCO</strong> 9o Andar<br />

70.070-914 Brasilia DF<br />

Tel: +55 61 2106 3548<br />

Fax: +55 61 9114 1282<br />

timothy.ireland@unesco.org.br<br />

Mme Rhokaya DIAWARRA<br />

Coordinatrice de projets extrabudgétaires <strong>LIFE</strong><br />

Bureau régional pour l‘éducation en Afrique<br />

B.P. 3311<br />

DAKAR<br />

Senegal<br />

Tel: +221 33 849 2305<br />

r.diawarra@unesco.org<br />

M. Teeluck BHUWANEE<br />

Spécialiste de programme<br />

Bureau régional pour l‘éducation en Afrique<br />

B.P.3311<br />

Dakar<br />

Tel: +221 33 849 2347<br />

Cell: +227 77 527 5820<br />

t.bhuwanee@unesco.org<br />

<strong>UNESCO</strong> KINSHASA<br />

M. Ydo YAO<br />

Spécialiste de programme<br />

Bureau de l‘<strong>UNESCO</strong><br />

à Kinshasa<br />

2, Avenue des Ambassadeurs<br />

Commune de la Gombe Kinshasa<br />

Tel: + 243 818 848 253<br />

Cell: +243 990 901 040<br />

y.ydo@unesco.org<br />

<strong>UNESCO</strong> MAPUTO<br />

Mme Zulmira RODRIGUES<br />

Spécialiste de programme<br />

<strong>UNESCO</strong> Office in Maputo<br />

4031, Av.da Mraginal<br />

C.P. 1397<br />

Maputo<br />

Tel: +258 21 49 44 50<br />

Fax: +258 21 49 34 31<br />

z.rodriques@unesco.org<br />

39


<strong>UNESCO</strong> NAIROBI<br />

Mme Susan NKINYANGI<br />

Conseillère principale en éducation<br />

UNESO Office Nairobi<br />

UNON<br />

UN Avenue<br />

Gigiri<br />

Nairobi<br />

Tel: +254 20 7622 036<br />

Cell: +254 722 863 579<br />

Fax: +254 20 7621 252<br />

Susan.Nkinyangi@unesco.unon.org<br />

<strong>UNESCO</strong> PORT-AU-PRINCE<br />

<strong>UNESCO</strong> PARIS<br />

Mme Ana Elisa SANTANA AFONSO<br />

Chef de section a.i.<br />

ED/EO/FS/SPM<br />

7, Place de Fontenoy<br />

75352 Paris 07 SP<br />

France<br />

Tel: +33 1 456 804 96<br />

Fax: +33 1 456 855 44<br />

Ae.Santana@unesco.org<br />

<strong>UNESCO</strong><br />

Institut pour l’apprentissage<br />

tout au long de la vie (UIL)<br />

40<br />

M. Julien DABOUÉ<br />

Conseiller technique principal en éducation<br />

Bureau <strong>UNESCO</strong> de Port au Prince<br />

19, Delmas 60<br />

Musseau par Bourdon<br />

Petion Ville<br />

Tel: +509 511 04 60/61/62<br />

Cell: +509 455 08 04<br />

Fax: +509 244 9366<br />

j.daboue@unesco.org<br />

<strong>UNESCO</strong> YAOUNDÉ<br />

M. Albert MENDY<br />

Spécialiste de programme d’éducation<br />

Bureau de l‘<strong>UNESCO</strong><br />

à Yaoundé<br />

BP 12909 –Yaoundé<br />

Tel: +237 222 299 30<br />

Fax: +237 222 263 89<br />

Cell: + 237 965 415 23<br />

a.mendy@unesco.org<br />

M.Adama OUANE<br />

Directeur<br />

Feldbrunnenstrasse 58<br />

20148 Hamburg<br />

Germany<br />

Tel: +49 40 448 04 10<br />

Fax: +49 40 410 77 23<br />

a.ouane@unesco.org<br />

Mme Carolyn MEDEL-AÑONUEVO<br />

Directrice adjointe<br />

c.medel-anonuevo@unesco.org<br />

Mme Madina BOLLY<br />

Spécialiste de programme<br />

m.bolly@unesco.org<br />

M. Peter ROSLANDER<br />

Expert associé<br />

p.roslander@unesco.org<br />

Mme Agneta LIND<br />

Consultante<br />

c/o Embassy of Sweden<br />

CP 338<br />

Maputo<br />

Mozambique<br />

Tel: +258 2149 0999<br />

Cell: +258 823151120<br />

lindagneta@hotmail.com


unesco <strong>Institute</strong><br />

<strong>for</strong> <strong>Lifelong</strong> <strong>Learning</strong><br />

Institut de l’unesco<br />

pour l’apprentissage<br />

tout au long de la vie

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