pays LIFE d'Afrique - UNESCO Institute for Lifelong Learning

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réunion a insisté sur l’importance de l’engagement et du
dévouement d’éminentes personnalités telles que les
Premières Dames africaines pour la mobilisation des
ressources et la mise en avant de l’alphabétisation.
Les enseignements que les pays de la première phase
de LIFE (Haïti, Mali, Niger, Sénégal et Sud Soudan) ont
tirés et souhaité partager ont fait l’objet d’une série
de présentations. Il est apparu clairement que LIFE a
fait l’objet d’une incompréhension, l’initiative ayant
été perçue comme un projet ou un programme, ce qui
a conduit un grand nombre de gens à attendre des
subventions plutôt que de développer des structures
sociétales déjà existantes. L’étendue du potentiel des
partenariats élargis a également été mentionnée. Une
large implication de la société civile peut faire toute la
différence lorsqu’il s’agit de responsabiliser les apprenants
par le biais de différentes activités d’alphabétisation
et de démarches liées à d’autres programmes. De plus,
la nécessité d’intégrer pleinement l’alphabétisation aux
plans stratégiques nationaux de réduction de la pauvreté
a été soulignée et débattue. Dans cette perspective, il est
également crucial que LIFE, en tant que cadre de travail
collaboratif et opérationnel, prenne toujours en compte
les besoins des apprenants et ceux de leurs communautés.
Il est nécessaire de renforcer et de développer diverses
stratégies et mécanismes de mise en œuvre afin que LIFE
soit efficace sur le terrain. C’est dans cette perspective
que des instruments de base comme les analyses de situation,
les dossiers sur l’alphabétisation, les plans d’appui
nationaux de LIFE et la plateforme de réseau en ligne
(LIFEline) revêtent une importance toute particulière.
En outre, le suivi et l’évaluation s’inscrivent au cœur des
efforts visant à faire progresser l’initiative et à sensibiliser
les parties prenantes à sa progression et aux innovations
auxquelles elle conduit. En d’autres termes, un suivi
et une évaluation efficaces de LIFE aux niveaux
1) du programme, 2) du pays et 3) de l’international,
les renseigneront sur le statut du cadre de travail.
Les questions de la qualité et de la quantité dans le
domaine de l’alphabétisation ont été largement discutées.
Ces deux concepts sont reliés et sont indispensables à la
réussite de LIFE. Le défi de LIFE est de s’assurer que les
deux composantes, qualité et quantité, sont prises en
compte dans l’alphabétisation. La qualité sans la quantité
ne saurait avoir d’impact suffisant et la quantité
sans la qualité ne serait qu’un gaspillage de ressources.
En ce qui concerne le développement du curriculum pour
1 Document complet (“La plateforme stratégique de Maputo pour LIFE”) page 23
l’alphabétisation, les points clés suivants ont été
abordés : 1) impact des politiques d’alphabétisation et
du curriculum de l’éducation en général, 2) approche
modulaire du curriculum et compétences, 3) options
intégrées de formation flexible au stade d’apprentissage
post-initial, 4) développement de matériels didactiques
diversifiés en rapport avec les centres d’intérêt des apprenants
et 5) aspects transversaux tels que la perspective
de l’apprentissage tout au long de la vie et la prise en
compte du genre dans les programmes et les matériels
didactiques. L’importance clé de la formation des formateurs
a également été mise en avant : ces derniers ont
besoin d’une formation initiale qui doit être constamment
mise à jour de sorte qu’ils puissent s’adapter aux nouvelles
conditions préexistantes qu’ils rencontrent ainsi qu’à la
diversité des besoins des apprenants et des communautés.
L’Enquête nationale sur l’alphabétisation des adultes
(« The National Adult Literacy Survey ») conduite au
Kenya de juin à août 2006 est un exemple d’exercice
d’évaluation prenant en compte les données spécifiques
du pays étudié. 18 000 personnes ont été testées par
des moyens adaptés à leur environnement linguistique
et culturel ; l’étude a fait apparaître une diminution,
par rapport aux études précédentes, du nombre de personnes
ne disposant pas de compétences fonctionnelles.
La budgétisation et les difficultés de financement restent
particulièrement préoccupantes car les objectifs de LIFE
ne sauraient être atteints sans un soutien financier
suffisant. La réduction du taux d’analphabétisme implique
qu’une part minimum de 3 % des budgets nationaux de
l’éducation soit consacrée à l’alphabétisation.
Les actions prévues au cours de la période 2008-2009 ont
été planifiées lors de la journée de clôture. S’appuyant sur
les lignes directrices proposées, chacun des pays a défini
ses propres actions qui ont été présentées et discutées
lors d’une séance plénière. Les axes prioritaires ainsi
dégagés s’articulent autour des quatre lignes d’action
stratégiques de LIFE : 1) sensibilisation et communication,
2) renforcement des capacités à concevoir des
politiques, 3) renforcement des capacités de mise en
œuvre, 4) partage du savoir et des innovations.
En résumé, la réunion a permis d’avoir une compréhension
commune de LIFE, considérée comme une gamme
de perspectives et stratégies collaboratives et opérationnelles
de mise en œuvre de la DNUA. Les conclusions
générales de cette réunion régionale sont reprises dans
La plateforme stratégique de Maputo pour LIFE (« Maputo
Strategic Platform for LIFE »), un document clé, complet
et prospectif, adopté le dernier jour de la réunion. 1