BRICE JOVIAL Numéro spécial - La Gazette de Côte d'Or

La Gazette - Jeudi 8 septembre 2011
2 Actu
EN BREF
Il fait bon étudier à Dijon
Un classement annuel diffusé par le site
letudiant.fr place Dijon parmi les villes où
il fait bon étudier. En effet, Dijon se classe
à la première place des villes moyennes
(moins de 250 000 habitants) figure au
douzième rang (sur quarante-deux) toutes
villes confondues, soit quatre places de
gagnées par rapport à l’an dernier. Dans
la catégorie des villes moyennes, Dijon,
qui compte 26 000 étudiants, s’offre
une première place dans les catégories
« culture », « transports » et « emploi ».
Ce palmarès, publié pour la cinquième
année consécutive, est basé sur trente-neuf
critères comme le logement, la formation,
la culture, le rayonnement international ou
l’emploi.
Le groupe Belvédère
déménage
Les actionnaires du groupe de spiritueux
Belvédère ont voté samedi le transfert
du siège social de Beaune en Côte-d’Or
à Beaucaire dans le Gard. En grandes
difficultés financières, l’entreprise a été
placée sous procédure de sauvegarde.
Hadzibegic débouté
L’ancien entraîneur du DFCO, Faruk
Hadzibegic ne sera pas indemnisé après
son licenciement à la fin de la saison de
2008-2009. Son contrat courait jusqu’en
juin 2010, et le Bosnien demandait
notamment la rémunération de sa dernière
année de contrat et une indemnité pour
préjudice moral. L’enveloppe espérée
par Faruk Hadzibegic s’élevait à 400 000
euros. Les juges des prud’hommes l’ont
débouté de l’ensemble de ses demandes.
Monyebourg : viste décalée
Le candidat à la primaire socialiste
viendra à Dijon le 7 octobre, et non le
22 septembre comme prévu initialement.
Durant son passage en Côte-d’Or, Arnaud
Montebourg ira à la rencontre de ses
supporters, mais aussi convaincre les
Côte-d’Oriens sur ses grandes idées,
et notamment son point de vue sur la
démondialisation.
Le programme est en cours de finalisation.
En revanche, il est certain qu’un cafédébat
sera organisé le soir du 7 octobre à
l’Annexe (boulevard Devosges) à partir
de 20 heures.
« Y’ en a marre à la fin »
Dans quelques mois les discothèques du pays devront se doter d’éthylotests…
Et déjà les poils se hérissent du côté des tenanciers d’établissements de nuit.
A MESURE qui avait été
annoncée à l’occasion d’un comité
interministériel de la sécurité
routière (CISR) en 2008 devrait finalement
s’appliquer cet automne à l’ensemble des
discothèques du territoire. Encore fautil
que l’arrêté soit validé par les trois
ministères concernés, l’Intérieur, la Santé
et les Transports.
Le texte, qui fait d’ores et déjà ruer dans
les brancards, vise tous les établissements
ouverts entre 2 heures et 7 heures du
matin. Concrètement 2 500 discothèques
sont concernées. Mais pas seulement.
L’obligation touchera également plus de
2 000 bars à ambiance musicale, 75 bars
d’hôtels, et plus de 400 cabarets. Le premier
jet du texte a toutefois été largement coupé
à l’eau, puisqu’il prévoyait initialement de
rendre obligatoire le dispositif à l’ensemble
des établissements de nuit servant de
l’alcool… soit plus de 200 000. Patrick
Malvaës, le président du syndicat national
des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL)
s’insurge : « On cible essentiellement les
discothèques, 5 % du parc, qui n’ouvrent
en moyenne que deux jours par semaine et
quelques heures. Cela ne représente même
pas 2 % des débits de boissons. C’est
incroyable que le Gouvernement invoque
la prévention en visant la seule tranche
horaire des 2 heures - 7 heures du matin,
là où précisément la prévention est la plus
difficile car la clientèle s’est alcoolisée
en amont… L’alcoolisation domestique
représente plus de 80 % de l’alcoolisation.
On oblige des éthylotests en discothèque
quand c’est le plus souvent trop tard. La
vraie solution au problème de la sécurité
routière est la sensibilisation individuelle
des conducteurs. »
Les patrons de boîtes de nuit auront en outre
le choix de l’équipement de dépistage.
Le modèle électronique, pas franchement
bon marché, ou le modèle classique, dit
chimique. Pour ce dernier, le stock ne
devra pas être inférieur à cinquante pièces.
Le président de la SNDLL se pose au
passage quelques questions légitimes sur
la mise en place du dépistage : « Combien
de temps cela prendra pour tester cent vingt
conducteurs ? À raison de cinq minutes
par individu, il faudra dix heures ! Du
grand n’importe quoi. » Pour Christophe
Le Mesnil, vice-président responsable
des bars et établissements de nuit au
sein de l’UMIH Côte-d’Or, et patron du
Chat Noir, le discours est de la même
trempe... l’exaspération en plus : « C’est
quand même un peu fort de café comme
mesure ! Dès qu’un événement dramatique
se produit sur la route, on nous montre du
doigt comme si nous étions des tueurs.
Y’en a marre à la fin ! Il faut vraiment
arrêter ! Nous ne sommes pas coupables.
Le responsable c’est le chauffeur qui prend
le volant bourré. À ce compte-là pourquoi
ne pas rendre responsables monsieur Ricard
ou les constructeurs automobiles ? Que
nous soyons porteurs de la prévention
routière, d’accord, nous avons un rôle à
jouer là-dessus. Cela fait vingt ans que nous
le faisons, nous n’avons pas attendu qu’on
nous le dise. » .
Roald Billebault
roald@gazette-cotedor.fr
Réagissez à cet article
PHOTO © UNCLESAM - FOTOLIA.COM
PAS DE CONDAMNATION POUR LA GAZETTE
La Gazette était poursuivie pour diffamation par le groupe de prière Amour et miséricorde. Ces joyeux drilles reprochaient à votre hebdo d’avoir utilisé des
termes qu’ils n’aiment pas comme « gourelle » ou encore « groupe à dérives sectaires ». Malheureusement pour nos nouveaux amis, la justice a décidé que leur
plainte est irrecevable et les a condamnés à payer nos frais de défense. Pourtant ces prieurs invétérés avaient sorti la grosse artillerie en prenant comme avocat
Gilbert Collard. Pour mémoire, la Gazette avait publié quelques articles sur ce groupe. Celui qui les a le plus énervés expliquait que la cour d’appel de Dijon les
renvoyait devant la chambre d’instruction. Pas de quoi fouetter un chat ! Cependant, notre avocat, maître Fabien Kovac, a mis toute son énergie pour mener à
bien notre défense. Depuis que la Gazette existe, grâce à l’obstination de ses journalistes, elle n’a jamais été condamnée une seule fois. Ce n’est pourtant pas
faute de traiter des sujets houleux et d’être un empêcheur de tourner en rond. Les révélations qui en découlent sont légion. Mais face à un travail d’investigation
rigoureux, tout le monde s’incline.