La sécurité des machines automatisées - Analyse des risques ... - Irsst
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IRSST - <strong>La</strong> <strong>sécurité</strong> <strong>des</strong> <strong>machines</strong> <strong>automatisées</strong><br />
<strong>Analyse</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> et <strong>des</strong> moyens de protection sur une presse à injection de plastique<br />
47<br />
6. DISCUSSION<br />
6.1 <strong>Analyse</strong> du risque<br />
6.1.1 Transposition <strong>des</strong> résultats pour un autre équipement<br />
Les résultats de l’analyse du risque réalisée sur la presse à injection automatisée de l’IRSST<br />
doivent être utilisés avec prudence. En effet, ces résultats sont propres à la presse de l’IRSST et<br />
sont tributaires <strong>des</strong> limites et hypothèses fixées dans le cadre de l’analyse, mais aussi <strong>des</strong><br />
informations contenues dans les fiches signalétiques <strong>des</strong> produits utilisés. Cependant, ils<br />
constituent un exemple d’analyse de risque sur une presse basé sur la norme ISO 14121 :1999.<br />
Avant de transposer cette analyse à d’autres presses, il faudrait prendre en considération les<br />
spécificités de ces presses ainsi que leur contexte d’utilisation.<br />
6.1.2 Difficultés rencontrées<br />
Identification d’un événement dangereux pour les cas de maladie professionnelle<br />
Par ailleurs, aucun événement dangereux n’a pu être associé au bruit généré par la presse et aux<br />
contraintes biomécaniques et psychosociales liées à l’opération de l’équipement. En effet, étant<br />
donné que c’est à long terme que l’exposition au bruit de la machine peut occasionner une perte<br />
auditive, les chercheurs n’ont pas pu cerner un événement dangereux qui déclenche cette maladie<br />
professionnelle. Le même problème se pose pour les contraintes biomécaniques et<br />
psychosociales qui peuvent engendrer <strong>des</strong> troubles musculosquelettiques, non pas subitement,<br />
mais suite à une certaine durée d’exposition à la situation dangereuse. Bref, lorsque le<br />
mécanisme menant à l’apparition du dommage est chronique plutôt qu’accidentel, le problème se<br />
pose systématiquement.<br />
Ces deux exemples mettent en évidence les limites de la notion de risque telle que présentée dans<br />
la norme ISO 14121 :1999. Effectivement, selon cette norme, le risque est défini comme étant la<br />
«combinaison de la probabilité d’un dommage et de la gravité de ce dommage». De plus, la<br />
norme précise que la probabilité d’occurrence du dommage est fonction notamment de la<br />
probabilité d’occurrence d’un événement dangereux. Or, les chercheurs n’ont justement pas pu<br />
identifier d’événements dangereux pour les cas où un phénomène dangereux peut engendrer à<br />
long terme une maladie professionnelle.<br />
Formulation d’une situation ou d’un événement dangereux<br />
D’autre part, comme le montre le tableau 7, les chercheurs ont, à quelques reprises, hésité entre<br />
différentes façon d’exprimer une même situation dangereuse ou un même événement dangereux.<br />
Il semble très probable que le choix de ces expressions pourrait avoir une influence sur le résultat<br />
d’une éventuelle estimation du risque.