La sécurité des machines automatisées - Analyse des risques ... - Irsst
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IRSST - <strong>La</strong> <strong>sécurité</strong> <strong>des</strong> <strong>machines</strong> <strong>automatisées</strong><br />
<strong>Analyse</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> et <strong>des</strong> moyens de protection sur une presse à injection de plastique<br />
59<br />
ANNEXE B : ACCIDENTS IMPLIQUANT DES MACHINES<br />
AUTOMATISÉES<br />
B.1 Survol de quelques exemples d’accidents impliquant <strong>des</strong> <strong>machines</strong> <strong>automatisées</strong><br />
répertoriés au Québec durant la période 2002-2005 [9]<br />
2005<br />
En octobre 2005, dans une usine de fabrication de produits de terrassement en béton, un<br />
travailleur est décédé suite à un accident impliquant le grappin d’un palettiseur automatisé. Le<br />
travailleur a été écrasé mortellement par le grappin alors qu’il s’est rendu sous ce grappin pour<br />
replacer <strong>des</strong> pavés sur une planche. Une rangée de pavés avait glissé d’une planche à l’autre suite<br />
à un tamponnage. <strong>La</strong> CSST a retenu plusieurs causes pour expliquer cet accident, notamment (i)<br />
un levier de détection de planche du convoyeur alimentant la palettiseur était resté coincé et le<br />
travailleur l’a abaissé, ce qui a envoyé le signal à l’API pour la <strong>des</strong>cente du grappin, (ii) le<br />
système à faisceau optique protégeant l’accès à la zone dangereuse a été neutralisé, (iii) une<br />
méthode de travail dangereuse est utilisée pour retirer une rangée de pavées sur une planche<br />
positionnée sous le grappin et (iv) le travailleur manquait de formation sur les dangers auxquels<br />
il était exposé.<br />
2004<br />
De plus, les données de la CSST indiquent qu’en 2004 il s’est produit trois évènements tragiques<br />
impliquant <strong>des</strong> <strong>machines</strong> <strong>automatisées</strong> à l’aide d’API. Le premier cas survient en septembre<br />
2004, dans une usine où s’effectue de l’ensachage de tourbe. Un superviseur décède <strong>des</strong> suites de<br />
ses blessures lorsque sa tête est écrasée entre un tube de remplissage de tourbe d'un ensacheur<br />
automatique et le protecteur de forme rectangulaire de l’équipement à sceller les sacs. Selon la<br />
CSST, l’accident s’explique notamment parce que les zones dangereuses de l'ensacheur sont<br />
accessibles, mais aussi en raison de l'orientation <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> de l'automate programmable qui<br />
empêche l'opérateur de l'ensacheur de s'assurer qu'aucune personne n'est présente dans les zones<br />
de coincement de ce dernier au moment de son démarrage.<br />
Le deuxième cas répertorié est le décès, en mai 2004, d’une travailleuse dans une entreprise se<br />
spécialisant dans la fabrication de lattes de planchers en bois dur. <strong>La</strong> travailleuse exécutait sa<br />
tâche près d’un convoyeur dont le déplacement vertical était commandé par un automate<br />
programmable. Au moment où elle tenta de ramasser une latte de bois tombée du convoyeur, ce<br />
dernier est <strong>des</strong>cendu et lui coinça la tête. Elle est décédée <strong>des</strong> suites de ses blessures.<br />
Un troisième accident s’est produit en juin de la même année. Travaillant dans une usine de pâtes<br />
et papiers, un mécanicien terminait la réparation d’un butoir contrôlé par un automate<br />
programmable. Au moment où il remettait en fonction le système pneumatique en ouvrant une<br />
valve située derrière le butoir, ce dernier s’est rétracté. Le mécanicien s’est fait coincé aux<br />
niveau <strong>des</strong> épaules et a subi <strong>des</strong> blessures graves.