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22 rencontre LUNDI 30 MAI 2005 Mats Wilander Le Suédois a remporté à trois reprises les Internationaux de France Revers gagnants à Roland-Garros Yannick Noah (à g.) et Mats Wilander, lors de la finale de Roland-Garros en 1983. S. ORTOLA / 20 MINUTES MINGAM-SIMON / GAMMA Il y a tout juste vingt ans, Mats Wilander remportait son deuxième Roland-Garros, avant de s’imposer une troisième fois Porte d’Auteuil en 1988. Le Suédois, l’un des chouchous du public français, a tout au long de sa carrière tissé un lien fort avec la terre battue parisienne. Le choix du lieu de la rencontre,le musée de Roland-Garros,est un peu déplacé.A bientôt 41 ans, Mats Wilander n’a rien d’une vieille gloire qu’on ressort du placard quand les beaux jours reviennent Porte d’Auteuil. Alerte, le teint hâlé, le Suédois est radieux. Chaque année, son retour à Roland-Garros ressemble à un pèlerinage sur cette terre battue qui l’a vu, sportivement, naître et mourir. Rarement une carrière, avec ses hauts et ses bas, aura été autant associée au tournoi parisien : « Il a tellement compté dans ma vie, c’est une véritable histoire d’amour. Si ma vie est ce qu’elle est, c’est grâce à Roland-Garros. » En 1982, il débarque à 17 ans et signe un exploit inégalé à ce jour en s’adjugeant la Coupe des Mousquetaires pour sa première participation. Lors de la finale la plus longue de l’histoire du tournoi, il vient à bout de l’Argentin Guillermo Vilas (1-6, 7-6, 6-0, 6-4) en 4 h 56. Mais c’est bien en demi-finale la même année que sa réputation de gentleman voit le jour. Alors que l’arbitre annonce Wilander comme vainqueur de la rencontre, ce dernier redonne deux balles à José-Luis Clerc, estimant que le revers de son adversaire « était pleine ligne, c’était évident ! ». L’aurait-il fait si cette balle de match avait été contre lui ? « Oui et tout le monde aurait très probablement fait la même chose. » Wilander reste pourtant lucide et concède que si les Français l’apprécient toujours autant, « c’est parce qu’en 1983, j’ai été battu par Yannick [Noah] en finale », s’amuse-t-il. Et d’ajouter, hilare : « Ils m’aimeraient certainement plus si j’avais aussi perdu contre Henri [Leconte] en 1988. » Entre-temps, il a gagné une deuxième Coupe des Mousquetaires face au Tchèque Ivan Lendl, il y a tout juste « Si les Français m’apprécient toujours autant, c’est parce qu’en 1983, j’ai été battu par Yannick Noah en finale de Roland-Garros.» vingt ans. Sa carrière atteint des sommets en 1988, avec à la clé une place de n° 1 mondial et un petit Chelem, seul Wimbledon lui échappant. Débute alors la régression sportive jusqu’à sa défaite sans appel (6-2, 6-3, 6-2) face à Fabrice Santoro en 1991, aux Internationaux de France évidemment. « C’est mon pire souvenir. J’ai tellement mal joué, sur le Central en plus ! se remémore-t-il. « Désabusé », le moral en berne, il annonce alors sa retraite à 26 ans. Avant de revenir sur les courts en 1993 « avec des objectifs et des ambitions différentes. Juste le plaisir de rejouer ». Au cours de cette seconde carrière, il ne réalisera aucun coup d’éclat. Sur les terrains en tout cas. En 1995, il est contrôlé positif à la cocaïne. A Roland-Garros, forcément. « Je ne veux plus revenir sur cette histoire qui a été très dure. Les erreurs font partie de votre vie, de ce que vous êtes », analyse-t-il, tout en restant énigmatique quant à son éventuelle responsabilité. Lui ne retient que « la suspension de six mois ou trois, je ne sais plus ». En réalité, il sera écarté des courts pendant trois mois. C’est la fin d’une carrière longue de quinze années, durant lesquelles il a décroché sept tournois du Grand Chelem – dont trois Open d’Australie et un US Open –, trois Coupe Davis (1984, 1985, 1987), et remporté 571 victoires pour 222 défaites. « Peu de joueurs ont duré aussi longtemps à ce niveau, remarque-t-il en toute modestie. J’ai été chanceux. J’étais au bon endroit au bon moment. » Depuis, il a parfaitement géré le virage de sa retraite qui semble l’épanouir : musicien dans un groupe de rock qu’il a créé, entraîneur du Russe Marat Safin en 2001-2002, chroniqueur sportif pour la presse suédoise et française, consultant pour IBM, capitaine de l’équipe suédoise depuis 2003… « Mon activité préférée ? Etre passionné par tout ce que je fais. » Comme revenir chaque année à Roland-Garros pour participer au Trophée des Légendes. Pas seulement pour y faire de la figuration : « Le jour où je ne jouerai plus, peut-être que je ne viendrai plus à Paris. » Yohann Hautbois (Karoa Press)
sport LUNDI 30 MAI 2005 23 formule 1 GRAND PRIX D’EUROPE Fernando Alonso bat Kimi Räikkönen par K.-O. cyclisme TOUR D’ITALIE La renaissance de Paolo Savoldelli Le 88 e Tour d’Italie aura livré l’un des suspenses les plus haletants de l’histoire des grands Tours. Vainqueur hier de l’édition 2005 avec 28 petites secondes d’avance sur Gilberto Simoni (en 1974, Merckx avait devancé Baronchelli de 12’’), Paolo Savoldelli a rejoint son compatriote de la Lampre parmi les doubles vainqueurs de l’épreuve. Une performance inattendue pour « le Faucon », presque donné perdu pour le cyclisme après une incroyable série d’accidents ces deux dernières saisons. En résistant aux M. BRANDT / AFP Fernando Alonso. Victorieux hier du GP d’Europe grâce à un problème mécanique de Kimi Räikkönen dans le dernier tour, Fernando Alonso a pris ses distances au championnat du monde. Animée du premier au dernier tour, cette course, disputée sur le Nürburgring (Allemagne), commençait par un incident mécanique sur la Renault de Fisichella, qui devait s’élancer en dernière position. Le second départ se déroulait parfaitement jusqu’au premier virage où Mark Webber, freinant trop tardivement, semait la pagaille. Profitant de la situation, Räikkönen s’emparait de la tête de la course devant Nick Heidfeld, auteur d’une pole surprise. Le Grand Prix semblait tendre les bras au Finlandais, jusqu’au coup de théâtre de l’avantdernier tour. Mis à mal par un pneu à l’agonie, la suspension de la McLaren volait en éclats, laissant Räikkönen au tapis. Alonso, alors deuxième, remportait à la surprise générale la victoire. La quatrième de la saison pour le pilote espagnol, qui dispose désormais de 32 points d’avance sur Räikkönen au Championnat. C. Dautel assauts de Simoni, samedi, dans l’étape reine de Sestrières, le coureur de Discovery Channel a démontré qu’il n’était pas un vainqueur au rabais. « J’ai perdu dix ans au cours de cette étape. J’ai rayé en trois semaines trois ans de tourments, expliquait Savoldelli, déjà lauréat en 2002, mais loin d’être favori au départ de Reggio de Calabre. La victoire du sprinteur vedette Alessandro Petacchi, hier lors de la dernière étape à Milan, était elle bien plus attendue. voile Jourdain retrouve le sourire A la barre de son monocoque Sill et Veolia, Roland Jourdain a remporté hier le Calais Round Britain, une épreuve en équipage disputée autour des îles britanniques. Le navigateur français s’est imposé en 6 jours et 16 h, battant de plus de deux jours le record détenu depuis 2003 par Vincent Riou. Jourdain a devancé de six heures l’Anglais Mike Golding sur Ecover.«Je suis très satisfait de cette victoire, car elle a un goût particulier. C’est vraiment la renaissance de Sill et Veolia parce que ce bateau a eu beaucoup de problèmes. J’espère qu’on a brisé le mauvais œil », confiait le vainqueur. ATHLÉTISME Jones deuxième Pour son retour à la compétition en Europe, Marion Jones a terminé 2 e du 100 m de Hengelo (Pays-Bas) en 11’’29. VOLLEY L’Italie prend sa revanche Victorieuse vendredi de l’Italie (3-0), l’équipe de France s’est inclinée sur le même score, hier à Catane (25-18, 25-18, 25-13), pour le compte de la Ligue mondiale. basket NBA San Antonio enfonce le clou Vainqueurs des Phoenix Suns samedi soir (102-92), les Spurs ne sont plus qu’à une victoire de la finale NBA. Aucune équipe n’ayant remonté un déficit de trois matchs dans l’histoire des playoffs, la cause semble entendue. « On espère finir le boulot lundi soir », annonce Tim Duncan après sa grande performance (33 points, dont un parfait 15 sur 15 aux lancers francs). « Tim met la pression sur notre défense à chaque action, se lamente Steve Nash. Il peut détruire à lui seul une équipe. » Auteur de 20 points mais seulement 3 passes décisives (et 6 balles perdues), le meneur canadien des Suns a pâli de la comparaison avec Tony Parker (18 passes, 7 passes décisives). « J’ai essayé de ne lui donner aucun répit, sourit le Français. Je crois que j’ai réussi. » Est Le 3 e match de la finale de la Conférence Est se déroulait la nuit dernière à Detroit. Champions en titre, les Pistons étaient à égalité 1-1 avec le Miami Heat de Shaquille O’Neal.
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