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LUNDI 30 MAI 2005<br />

culture 33<br />

Festival Le premier Marathon des mots s’est achevé dimanche soir à Toulouse, après quatre jours de fête<br />

Toulouse se raconte des histoires<br />

M. SAUVEE / 20 MINUTES<br />

1. 2.<br />

3.<br />

Les amoureux des mots ont<br />

bouclé leur « marathon », avec le sourire.<br />

Cette manifestation d’envergure<br />

autour de la lecture est une<br />

première en France : 160 écrivains,<br />

comédiens et artistes ont donné 200<br />

performances de 45 minutes en<br />

quatre jours devant plus de 52 000<br />

sepctateurs réunis à Toulouse. « On<br />

n’a pas voulu créer la énième Fête<br />

du livre, explique Olivier Poivre<br />

d’Arvor, directeur du Marathon des<br />

mots. L’idée m’est venue à partir de<br />

ma propre expérience de ces Mondial<br />

Moquette que sont les salons du<br />

livre. Donc, je ne voulais pas de promos<br />

d’auteurs et pas de stands. »<br />

Au contraire, un festival pléthorique<br />

qui célèbre le texte dans tous<br />

ses états – poésie, roman, lettres –<br />

avec parfois cinq séances de lecture<br />

simultanément. C’est ainsi qu’on<br />

pouvait, samedi après-midi, écouter<br />

Bernadette Lafont dire des textes de<br />

Bernardo Sandoval au Théâtre national<br />

ou Daniel Mesguich récitant<br />

La Nausée de Sartre. Courir ensuite<br />

au Théâtre Sorano écouter Sylvie<br />

Testud (photo 1) et Valérie Dashwood<br />

interpréter des textes de la<br />

portugaise Lidia Jorge, repartir à<br />

4.<br />

l’église Saint-Pierre-des-Cuisines<br />

(photo 2), où Valérie Lang et Tchéky<br />

Karyo ont dit des textes de Houellebecq<br />

(photo 3). Et finir, le soir,<br />

place du Capitole, le nez levé vers<br />

un funambule sur son filin (photo 4),<br />

pendant que Robin Renucci récitait<br />

Rimbaud. « En deux jours, j’ai<br />

vu sept spectacles, raconte Annette,<br />

une Toulousaine. L’idée est formidable<br />

et le cocktail magique. L’ambiance<br />

rappelle celle du Festival<br />

d’Avignon. » « Mais c’est un vrai<br />

marathon ! », souligne Monique,<br />

une festivalière fatiguée. Yves<br />

Simon, lecteur récidiviste du festival<br />

est « sidéré par l’ampleur du succès,<br />

surtout pour une première édition<br />

: les salles sont pleines à<br />

craquer ! » Commencé jeudi avec<br />

Salman Rushdie et Lambert Wilson,<br />

le Marathon a fêté les mères dimanche,<br />

pour son dernier jour. Avec<br />

François Berléand en duo avec<br />

Noëlle Châtelet. Isabelle Huppert,<br />

Fanny Ardant et Sami Frey, entre<br />

autres, se sont également prêtés au<br />

jeu. Même Jean-Marie Le Clézio,<br />

grand discret, a voulu participer,<br />

« parce que les mots ont besoin<br />

d’être défendus ». Karine Papillaud

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