Revue belge de numismatique et de sigillographie - Koninklijk ...

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par des tiges. Voici d'ailleurs le dessin de cette pièce
Cette variété' est intéressante, parce qu'elle établit que les
divers ornements qui se rencontrent dans les cantons de la
croix, qui occupe le champ du revers, des esterlins
à l'écu
aux deux lions frappés par Jean I er en Brabant, se retrouvent
tous sur les esterlins au même type émis par ce prince
à Bonn. Ces monnayages sont donc contemporains et il est
permis de leur attribuer la même durée.
On sait qu'il est assez difficile de fixer la date exacte à
laquelle Philippe II commença à frapper monnaie en son
nom. A ce titre, il n'est pas sans intérêt de noter l'existence,
dans la collection de M. Hermans, d'un cinquième de
daldre philippus, au millésime de (i5)56, frappé à Anvers.
L'existence de cette monnaie est d'autant plus inexplicable
que le compte de la Monnaie d'Anvers, du maître Adrien
Noirot, qui va du 9 juillet j 555 au 9 juillet i558, ne fait
pas mention de la fabrication de pièces de l'espèce. Il y a
donc lieu de se demander si la date que présente la pièce
de M. Hermans n'est pas le résultat d'une erreur du graveur
ou la conséquence d'une mauvaise frappe, bien qu'une
ordonnance de Philippe II « relative aux monnaies à son
effigie, ses titres et ses armes », soit mentionnée sous
l'année i556, dans un registre de la chambre des comptes
conservé aux archives générales du royaume de Belgique.