Revue belge de numismatique et de sigillographie - Koninklijk ...

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empereurs romains, et que les lois protégeaient cette circulation,
sans y apporter les restrictions que certains auteurs
ont supposées. »
Enfin, dans une lettre à notre président, M. le comte
ALBÉRIC DU CHASTEL DE LA HOWARDRIES retrace
brièvement l'existence accidentée d'un beau médaillon d'or
de Valentinien I er , volé jadis à son grand'père et racheté
par notre confrère à la vente d'une collection anglaise faite,
à Paris, en 1896.
Voilà pour la numismatique antique.
Quant à l'étude des monnaies des anciennes provinces
belges, elle fait l'objet de quatre mémoires intéressants,
dont deux puisent leurs éléments dans cette inépuisable
mine qu'est le monnayage des évêques de Liège.
C'est avec raison, croyons-nous, que M. ALVIN, dans sa
Note sur un denier de Henri de Verdun, évêque de Liège,
soutient qu'il faut voir dans le mot PAX, qui s'étale en
larges caractères sur la poitrine du prélat, une allusion à la
Trève-Dieu, dite Paix de Liège, dont Henri, on le sait, fut
le promoteur, en 108 1.
Le premier des Trois deniers liégeois de la seconde
moitié du XII e siècle, dont s'occupe M. le vicomte B. DE
JONGHE, présenterait, au droit, le buste royal de Frédéric
Barberousse, roi et ensuite empereur d'Allemagne, tandis
qu'au revers, l'évêque Henri II, de Limburg, l'ami dévoué
de Frédéric, se cache modestement dans le sous-sol d'une
massive église. Le deuxième denier, au type impérial,
aurait été frappé par le même évêque, en commémoration
du couronnement de Frédéric Barberousse comme Empereur,
fait à Rome, le 18 juin 1 1 55, par le pape Adrien IV, et
auquel l'évêque de Liège assista, dit-on. Ces hypothèses
font honneur à l'imagination et à la sagacité de notre prési-