Revue belge de numismatique et de sigillographie - Koninklijk ...

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Son nom ANTON MORILLON se retrouve, gravé à la pointe
nous dit-on, au revers d'un
médaillon uniface à la tête de
Senèque, découvert par M. Simonis, qui considère ce nom
comme la signature de l'auteur de la médaille. Par analogie,
notre confrère donne encore à Morillon un médaillon
anonyme de Théophraste ; l'effigie métallique d'un personnage
de la West- Frise, signée A. M., et propose, mais avec
quelques réserves, de joindre à ces pièces la médaille du
cardinal Granvelle, au revers du vaisseau d'Ulysse et en
toute certitude la médaille, aujourd'hui perdue, au buste
de Lambert Lombard, le peintre liégeois qui aurait été le
maître d'Antoine Morillon, à la fois
peintre, médailleur et
graveur. S'il faut en croire M. Simonis, Morillon aurait été
aussi le premier à surmouler les médailles de la Renaissance
italienne.
IV. JACQUES ZAGAR, discipulus familiaris doctoris
Eguinarii Baroni jurisconsulti clarissimi, comme il se
qualifie lui-même sur la charmante médaille, jusqu'ici inédite,
qu'il a modelé afin que ses traits ne fussent pas perdus
pour la postérité, est connu depuis longtemps comme
médailleur amateur. On lui donne d'ordinaire les médailles
de Levinus Bloccenus, de Sigefroid Pfintzing et de Frédéric
Perrenot. A l'œuvre de Zagar, M. Simonis ajoute une cinquième
médaille, datée de ]5y3, à l'effigie d'Everard Back,
prieur de l'ancien couvent de Saint-Pierre, à Gand.
Nous appellerons spécialement l'attention de nos confrères
en numismatique sur les quelques pages au cours
desquelles M. Simonis expose, avec une grande lucidité,
les diverses méthodes mises en usage par les médailleurs
du XVI e siècle et les caractères que doivent présenter les
médailles de cette époque pour être considérées comme
authentiques.