Revue belge de numismatique et de sigillographie - Koninklijk ...

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Cette œuvre est l'une des productions artistiques les plus
parfaites du XVIII e siècle. M. Van Hende, qui l'a déjà étudié
(i), laisse supposer que ce jeton a été frappé à l'occasion
du mariage de Louis- Marie-Augustin duc d'Aumont
avec Victoire Félicité de Durfort-Duras, puis il ajoute qu'il
rappelle l'union de ces deux familles. La dernière seule de
ces énonciations est exacte. La première est erronée, et il
est utile de préciser ce petit problème de numismatique.
Deux générations de la famille d'Aumont se sont successivement
alliées à la famille de Durfort-Duras.
La première, dont nous venons de donner les noms, a été
citée uniquement par M. Van Hende. Mais l'union de ce
Louis-Marie-Augustin duc d'Aumont avec Victoire-Félicité
de Durfort-Duras remonte au 23 août 1727. D'autre
part, cetteduchesse d'Aumont est décédée le i er octobre 1753.
Lorthior, né en 1733, soitsixans avant ce mariage, n'avait
encore que vingt ans quand la mort rompit les liens qui
unissaient ces deux époux. Il n'a donc pas pu graver de
coin pendant cette première alliance des deux familles.
L'union que nous venons d'énoncer donna naissance à
plusieurs enfants, et notamment, le 5 août 1732, à Louis-
Marie-Guy duc d'Aumont, devenu ultérieurement duc de
Mazarin, de la façon suivante. Cet autre duc d'Aumont
épousa, le 2 décembre 1747, Louise-Jeanne de Durfort-
Duras, duchesse de Mazarin, fille du maréchal de France,
duc de Durfort-Duras et de Charlotte-Antoinette de la
Porte, duchesse de Mazarin (2). Comme conséquence de ce
(1) P. Lorthior, graveur en médailles du Roi, né à Lille en \j33,et
son œuvre, par Éd. Van Hende. Lille, 1898, p. 17.
(2) Histoire généalogique de la Maison royale de France et des
Pairs du royaume, par le Père Anselme, 4 e édition, corrigée et com-
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