Revue belge de numismatique et de sigillographie - Koninklijk ...

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Wenceslas, d'accord en cela avec son conseil, ordonna,
immédiatement, de frapper désormais sur le
pied de Flandre
et, du 17 octobre 1 363 au 3 janvier 1364, on livra à la
circulation 2,970 de ces nouveaux moutons. Cette mesure
financière ne put échapper à la surveillance intéressée du
comte de Flandre : avant même qu'elle fut mise à exécution,
dès le 12 septembre 1 363, les moutons d'or malinois
étaient taillés à 53 1/2 au marc, et n'avaient plus qu'un
aloi de 19
1/2 carats.
Les moutons d'or brabançons subirent de nouvelles altérations,
mais cette lutte monétaire ne fut guère profitable à
Wenceslas (i).Non seulement les bénéfices de la Monnaie
de Vilvorde ne répondirent pas à l'attente du duc et de son
conseil ; mais la mauvaise qualité des espèces eut à la
longue pour résultat de décrier le numéraire ducal, au point
de faire accepter, avec empressement, par le
peuple, toutes
les monnaies étrangères de quelque nature qu'elles fussent.
Finalement, la duchesse Jeanne, veuve de Wenceslas, se
vit
même contrainte de céder l'exploitation de ses monnaies
aux principales villes du duché.
Il est donc permis de dire que, dans ses conséquences,
l'exploitation de l'atelier de Vilvorde fut désastreuse pour
Jeanne et Wenceslas.
Les monnaies frappées à Vilvorde furent le mouton et le
double mouton d'or, le gros au lion et le petit gros aux
quatre lions, dit aussi « Vliguten », de quatre sous de
paiement, ainsi que ses divisions.
A. DE WlTTE.
(1) La fabrication de moutons, à Malines, fut suspendue du
4 mars 1364 au 24 juin 1470 ; on en frappa alors à 53 au marc et à
22 carats 1 gramme d'aloi. C'était faire retour à la monnaie forte.
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