Revue belge de numismatique et de sigillographie - Koninklijk ...

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» tion d'un atelier monétaire de Louvain. Il n'y EN
» AVAIT PAS. ».
C'est net, c'est catégorique. D'après cela, les premières
monnaies émises à Louvain par Jeanne et Wenceslas, ne
peuvent donc remonter au delà du 24 juin
i3y3.
Cette affirmation, que l'auteur de l'opuscule juge inutile
d'appuyer de la moindre preuve, étant en contradiction
formelle avec les dires des anciens écrivains numismates,
tels que Denis Waterloos, van Heurck, etc., qui tous placent
l'ouverture de l'atelier de Louvain à
l'année i358, c'est-àdire
quelques mois après la conclusion de la paix signée
à Ath, le
4
juin i357, par le comte de Flandre, Louis
de Maie et les souverains du Brabant — cette affirmation
donnée ex professo nous a paru, par cela même, ne
pouvoir
être admise sans vérification.
Nous nous sommes donc livré à un examen nouveau de
la question, et c'est le résultat de notre petite enquête que
nous venons soumettre aujourd'hui à votre impartiale
appréciation.
S'il est un type monétaire dont le lieu d'origine ne peut
être contesté, c'est bien celui de ces élégants Peeters d'or
créés par Jeanne et Wenceslas. Ces pièces, on le sait,
doivent leur nom à l'apôtre Pierre, patron de Louvain, qui
s'y trouve représenté de face, à mi-corps, la tête largement
nimbée, dominant de toute la hauteur de son buste l'écu du
duc et de la duchesse. Il tient, de la main gauche, la clef,
symbole de ses fonctions célestes, et, de la main droite, le
livre qui marque sa collaboration aux écrits canoniques.
C'est la monnaie de la dévotion à Saint- Pierre ; la monnaie
des SS. Peetersmannen de Louvain. C'est aussi la