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Tribune de la Majorité
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LISTE ENSEMBLE POUR BOURG-LA-REINE
Bientôt, la médiathèque
Il y a quelques semaines, une cérémonie
a marqué la pose de la
première pierre de la future
médiathèque. Ce sera sans aucun
doute l'établissement culturel le plus
fréquenté dans notre commune. C’est la
bibliothèque du 21 e siècle dans laquelle
peuvent se côtoyer les tenants du livrepapier,
les lecteurs connectés et les
lecteurs de presse. C’est donc un espace
dédié à la diversité des pratiques et des
générations. Plus qu’un lieu de stockage
et d'emprunt, c’est un lieu de vie, un lieu
de médiation culturelle. Le lecteur ne
fera pas seulement usage des livres disponibles,
il pourra, depuis les postes
multimédias, accéder aux dictionnaires
et encyclopédies en ligne, faire une
recherche sur internet, consulter le catalogue
des autres bibliothèques, effectuer
ses réservations de prêts, consulter des
documents patrimoniaux numérisés. Ce
projet engagé pour tous sera un outil
essentiel de rééquilibrage en matière
d'accès aux connaissances. Il est impératif
de créer des espaces culturels
offrant une alternative à la consultation
solitaire des écrans qui tend à refléter et
reproduire les inégalités et les déséquilibres
par lesquels le corps social est
menacé.
La médiathèque proposera un accès de
proximité aux domaines de la connaissance,
de l'information et du
divertissement, en offrant toutes les
fonctionnalités d'un bâtiment qui tend
vers une certification HQE (Haute qualité
environnementale). Il s'agit de
remplacer un local inadapté pour répondre
aux besoins et aux attentes de la
population et du personnel. Dans une
commune, la bibliothèque est souvent le
résultat d'une longue histoire qui s'écrit
au fil du temps et donc des change-
ments. Tel un bernard-l'hermite, elle
change de coquille quand on a reconnu
qu'elle était à l'étroit. Ouverte en 1970,
l’actuelle bibliothèque est installée dans
un pavillon en meulière des années
1920. Elle a été réaménagée de 1974 à
1975, puis agrandie en 1983. Elle a une
surface utile totale de 972 m 2 , notoirement
insuffisante au regard de sa
fréquentation. Passer d'un bâtiment à
un autre plus grand et plus moderne, de
la bibliothèque à la médiathèque, manifeste
un changement d'échelle et
d'époque.
Une médiathèque est un programme
d'équipement public qui nécessite une
grande visibilité. Elle occupe le plus souvent
une place centrale, en cœur de
ville, dans le but évident d’être un lieu
de convergence. Nous attendons qu’un
tel bâtiment offre une certaine élégance
classique capable de plaire demain
comme aujourd'hui. Le projet de l’architecte
Pascale Guédot est compact et
discret dans son implantation. D'une
grande simplicité de lignes, il ne s’apparente
nullement à un geste architectural
brutal, mais offre une réponse adaptée
au site, avec toutes les contraintes que
cela implique : conservation d'un noyer,
création d'un patio accessible, intégration
dans le croisement des rues avec la
création d'une petite place conviviale
rendant le carrefour plus accueillant.
Ainsi, le bâtiment largement ouvert sur
l'extérieur avec ses nombreuses baies,
donne une grande impression de fluidité.
Ces évidences dictées par la volonté de
concevoir un projet fédérateur et cet
indispensable effort de modernité, sem-
blent avoir complétement échappé à
l’opposition municipale, à l’exception
d’un de ses membres dont nous conclurons
qu’il est un homme de culture
avant d’être un opposant systématique.
Devons-nous cependant nous étonner,
qu’en avance sur le gouvernement, qui
dirige de façon si hasardeuse notre pays
depuis un an, l’opposition locale ait
choisi de voter contre un projet
culturel ? Nous savons désormais que
l’actuelle ministre socialiste en charge
de la culture léguera son nom à la postérité
pour avoir laissé pratiquer des
coupes d’un montant historique dans le
budget de la culture… Ce budget qui
avait toujours été préservé à défaut
d’être augmenté en période de crise, se
trouve cette année diminué de 4,3 %.
On songe aux cris d’indignation qu’aurait
poussé la gauche donneuse de
leçons, si le président Sarkozy avait, ne
serait-ce qu’envisagé d’en faire autant !
Il faut être socialiste pour avoir le privilège
d’asphyxier la culture avec
l’assentiment navré et résigné d’une
partie des élites…
Quoi qu’il en soit, souhaitons une
longue et belle vie à ce nouveau bâtiment
qui restera comme un témoignage
du dynamisme et de l’engagement des
femmes et des hommes de bonne
volonté qui sont aujourd’hui au service
de leurs concitoyens pour promouvoir la
culture face à ceux qui ne savent pas lui
faire confiance pour bâtir un monde
meilleur.
Pour la Majorité :
Catherine Duault, Thierry Sergent,
Angélique Khaled,
Sébastien Van Pradelles.