Télécharger au format pdf - Bourg-la-reine
Télécharger au format pdf - Bourg-la-reine
Télécharger au format pdf - Bourg-la-reine
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
La mairie vous informe n Ma Ville<br />
<<br />
9<br />
situées principalement dans le nord du<br />
territoire des H<strong>au</strong>ts-de-Seine. Le dernier<br />
bombardement, le 26 août 1944,<br />
concerne surtout le nord et l’est de Paris.<br />
Toutefois, <strong>la</strong> commune de Bagneux et<br />
celle de Sce<strong>au</strong>x sont touchées dans cette<br />
ultime offensive aérienne allemande.<br />
À <strong>Bourg</strong>-<strong>la</strong>-Reine, encore occupée, les<br />
élus ont le courage de voter des décisions<br />
généreuses ! Ainsi, lors du Conseil municipal<br />
du 17 octobre 1943, l’équipe<br />
municipale décide de faire un don de<br />
2 700 francs <strong>au</strong>x communes sinistrées du<br />
département. Au mois de décembre de<br />
l’année suivante, les élus rendent hommage<br />
<strong>au</strong>x victimes de l’oppression<br />
allemande et <strong>au</strong>x morts pour <strong>la</strong> libération<br />
; <strong>la</strong> Ville prend en charge leurs<br />
funérailles et alloue un soutien financier<br />
à leurs familles.<br />
Après de longs mois de préparation, le 6<br />
juin 1944, des dizaines de milliers d’Américains,<br />
de Britanniques, de Canadiens et<br />
de Français débarquent sur les p<strong>la</strong>ges de<br />
Normandie. Suivie deux mois après par<br />
un débarquement en Provence, cette<br />
offensive permet <strong>au</strong>x alliés de libérer, peu<br />
à peu, l'Europe occidentale et précipite <strong>la</strong><br />
défaite des nazis.<br />
Quatre jours après le débarquement,<br />
remontant du sud-ouest pour renforcer<br />
leur dispositif défensif en Normandie, <strong>la</strong><br />
Division Das Reich, harcelée par le<br />
maquis et retardée dans sa manœuvre,<br />
sème <strong>la</strong> terreur sur son passage. Oradour-sur-G<strong>la</strong>ne,<br />
en un instant, devient un<br />
vil<strong>la</strong>ge martyr ; 215 enfants, 221 femmes<br />
et 206 hommes sont abattus et le vil<strong>la</strong>ge<br />
est incendié. La barbarie nazie semble<br />
avoir atteint le comble de l’horreur. Malheureusement<br />
non car, lors de <strong>la</strong><br />
libération des territoires occupés, <strong>la</strong><br />
découverte des camps d’extermination<br />
prouvera qu’il n’en est rien.<br />
Le 24 août, <strong>la</strong> 2 e Division Blindée du<br />
Général-Leclerc libère <strong>Bourg</strong>-<strong>la</strong>-Reine et<br />
le 25 août, <strong>au</strong> petit matin, ce sera <strong>la</strong> libération<br />
de Paris.<br />
L’Allemagne nazie capitule le 8 mai<br />
1945. Mais cette guerre ne prendra fin<br />
définitivement que quatre mois plus<br />
tard, le 2 septembre 1945, avec <strong>la</strong> capitu<strong>la</strong>tion<br />
du Japon.<br />
À <strong>Bourg</strong>-<strong>la</strong>-Reine, certains habitants ont<br />
fait le choix de résister contre l’occupant<br />
nazi, <strong>au</strong> péril de leur vie et <strong>au</strong> nom de <strong>la</strong><br />
liberté.<br />
Ces hommes courageux ont marqué<br />
l’Histoire de <strong>Bourg</strong>-<strong>la</strong>-Reine et nous<br />
sommes fiers <strong>au</strong>jourd’hui d’honorer leur<br />
mémoire.<br />
Je tiens à en citer quelques uns, tels<br />
P<strong>au</strong>l-Henri Thilloy, Jean-Roger Thorelle,<br />
René Roeckel, qui furent fusillés par les<br />
nazis, pour leurs actes de résistance. Certaines<br />
de nos rues portent leurs noms, en<br />
témoignage de notre reconnaissance.<br />
De ces années tragiques, il nous reste<br />
<strong>au</strong>jourd’hui le témoignage vivant de<br />
quelques résistants, et les récits, chers<br />
enfants, de vos grands-parents ou de vos<br />
arrières grands-parents, de leurs souvenirs<br />
de jeunesse, de leur engagement <strong>au</strong><br />
service de <strong>la</strong> France. Il nous reste également<br />
des lieux de mémoire<br />
bouleversants, comme le Mont-Valérien,<br />
les p<strong>la</strong>ges du Débarquement ou encore<br />
Oradour-sur-G<strong>la</strong>ne.<br />
Ainsi, en juillet 2012, une délégation<br />
d’anciens combattants accompagnée du<br />
Conseil des jeunes de <strong>Bourg</strong>-<strong>la</strong>-Reine a<br />
déposé une gerbe <strong>au</strong> Monument <strong>au</strong>x<br />
morts d’Oradour-sur-G<strong>la</strong>ne. Son maire,<br />
Raymond Frugier, nous fera l’honneur de<br />
venir à <strong>Bourg</strong>-<strong>la</strong>-Reine le 14 mai prochain.<br />
Je vous invite à vous rendre à <strong>la</strong><br />
conférence qu’il donnera ce soir là.<br />
Chers amis, notre célébration de ce jour<br />
est <strong>au</strong>ssi un acte de foi dans l’Europe.<br />
L’Europe est un gage de paix, pour nous<br />
européens, mais <strong>au</strong>ssi pour tous ceux qui,<br />
par le monde, vivent des conflits encore<br />
sans solution. L’Europe est pour nous<br />
comme pour eux, un gage d’espérance et<br />
de confiance dans l’avenir.<br />
Il y a 50 ans, le chancelier Konrad<br />
Aden<strong>au</strong>er et le président Charles de<br />
G<strong>au</strong>lle, scel<strong>la</strong>ient officiellement <strong>la</strong> réconciliation<br />
entre <strong>la</strong> France et l’Allemagne en<br />
signant le Traité de l’Élysée.<br />
À l’occasion de cet anniversaire je me<br />
rendrai, les 10 et 11 mai, chez nos amis<br />
allemands à Monheim-am-Rhein, ville<br />
jumelée avec <strong>Bourg</strong>-<strong>la</strong>-Reine. L’objectif<br />
de cette commémoration n’est pas de<br />
regarder vers le passé mais de mobiliser<br />
<strong>la</strong> jeunesse pour poursuivre ensemble <strong>la</strong><br />
construction européenne.<br />
En effet, celle-ci n’est jamais totalement<br />
achevée, elle doit être poursuivie avec<br />
vigueur ; c’est notre mission, c’est <strong>la</strong><br />
vôtre, en nous fondant sur les valeurs de<br />
fraternité, de respect et de tolérance qui<br />
sont les nôtres. Comme le disait le philosophe<br />
allemand Arthur Schopenh<strong>au</strong>er,<br />
« L’Histoire est <strong>au</strong> peuple ce que <strong>la</strong><br />
Conscience est pour l’homme. Un peuple<br />
qui oublie son histoire est un homme qui<br />
perd sa conscience ».<br />
Aussi, pour ne pas perdre cette<br />
conscience, nous devons nous souvenir<br />
<strong>au</strong>jourd’hui, demain, toujours, de ce que<br />
signifie le 8 mai 1945.<br />
Souvenons-nous que, face <strong>au</strong>x grands<br />
périls qui menacèrent notre pays, il y eut<br />
toujours des femmes et des hommes<br />
capables de surmonter leurs divergences,<br />
pour avancer vers <strong>la</strong> paix et l’unité. Rappelons,<br />
avec force, notre profond<br />
attachement à <strong>la</strong> liberté et <strong>au</strong>x droits de<br />
l’homme, ainsi que notre reconnaissance<br />
à tous ceux qui ont combattu pour une<br />
c<strong>au</strong>se juste.