Tribune de <strong>la</strong> Majorité < 31 LISTE ENSEMBLE POUR BOURG-LA-REINE Bientôt, <strong>la</strong> médiathèque Il y a quelques semaines, une cérémonie a marqué <strong>la</strong> pose de <strong>la</strong> première pierre de <strong>la</strong> future médiathèque. Ce sera sans <strong>au</strong>cun doute l'établissement culturel le plus fréquenté dans notre commune. C’est <strong>la</strong> bibliothèque du 21 e siècle dans <strong>la</strong>quelle peuvent se côtoyer les tenants du livrepapier, les lecteurs connectés et les lecteurs de presse. C’est donc un espace dédié à <strong>la</strong> diversité des pratiques et des générations. Plus qu’un lieu de stockage et d'emprunt, c’est un lieu de vie, un lieu de médiation culturelle. Le lecteur ne fera pas seulement usage des livres disponibles, il pourra, depuis les postes multimédias, accéder <strong>au</strong>x dictionnaires et encyclopédies en ligne, faire une recherche sur internet, consulter le catalogue des <strong>au</strong>tres bibliothèques, effectuer ses réservations de prêts, consulter des documents patrimoni<strong>au</strong>x numérisés. Ce projet engagé pour tous sera un outil essentiel de rééquilibrage en matière d'accès <strong>au</strong>x connaissances. Il est impératif de créer des espaces culturels offrant une alternative à <strong>la</strong> consultation solitaire des écrans qui tend à refléter et reproduire les inégalités et les déséquilibres par lesquels le corps social est menacé. La médiathèque proposera un accès de proximité <strong>au</strong>x domaines de <strong>la</strong> connaissance, de l'in<strong>format</strong>ion et du divertissement, en offrant toutes les fonctionnalités d'un bâtiment qui tend vers une certification HQE (H<strong>au</strong>te qualité environnementale). Il s'agit de remp<strong>la</strong>cer un local inadapté pour répondre <strong>au</strong>x besoins et <strong>au</strong>x attentes de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et du personnel. Dans une commune, <strong>la</strong> bibliothèque est souvent le résultat d'une longue histoire qui s'écrit <strong>au</strong> fil du temps et donc des change- ments. Tel un bernard-l'hermite, elle change de coquille quand on a reconnu qu'elle était à l'étroit. Ouverte en 1970, l’actuelle bibliothèque est installée dans un pavillon en meulière des années 1920. Elle a été réaménagée de 1974 à 1975, puis agrandie en 1983. Elle a une surface utile totale de 972 m 2 , notoirement insuffisante <strong>au</strong> regard de sa fréquentation. Passer d'un bâtiment à un <strong>au</strong>tre plus grand et plus moderne, de <strong>la</strong> bibliothèque à <strong>la</strong> médiathèque, manifeste un changement d'échelle et d'époque. Une médiathèque est un programme d'équipement public qui nécessite une grande visibilité. Elle occupe le plus souvent une p<strong>la</strong>ce centrale, en cœur de ville, dans le but évident d’être un lieu de convergence. Nous attendons qu’un tel bâtiment offre une certaine élégance c<strong>la</strong>ssique capable de p<strong>la</strong>ire demain comme <strong>au</strong>jourd'hui. Le projet de l’architecte Pascale Guédot est compact et discret dans son imp<strong>la</strong>ntation. D'une grande simplicité de lignes, il ne s’apparente nullement à un geste architectural brutal, mais offre une réponse adaptée <strong>au</strong> site, avec toutes les contraintes que ce<strong>la</strong> implique : conservation d'un noyer, création d'un patio accessible, intégration dans le croisement des rues avec <strong>la</strong> création d'une petite p<strong>la</strong>ce conviviale rendant le carrefour plus accueil<strong>la</strong>nt. Ainsi, le bâtiment <strong>la</strong>rgement ouvert sur l'extérieur avec ses nombreuses baies, donne une grande impression de fluidité. Ces évidences dictées par <strong>la</strong> volonté de concevoir un projet fédérateur et cet indispensable effort de modernité, sem- blent avoir complétement échappé à l’opposition municipale, à l’exception d’un de ses membres dont nous conclurons qu’il est un homme de culture avant d’être un opposant systématique. Devons-nous cependant nous étonner, qu’en avance sur le gouvernement, qui dirige de façon si hasardeuse notre pays depuis un an, l’opposition locale ait choisi de voter contre un projet culturel ? Nous savons désormais que l’actuelle ministre socialiste en charge de <strong>la</strong> culture léguera son nom à <strong>la</strong> postérité pour avoir <strong>la</strong>issé pratiquer des coupes d’un montant historique dans le budget de <strong>la</strong> culture… Ce budget qui avait toujours été préservé à déf<strong>au</strong>t d’être <strong>au</strong>gmenté en période de crise, se trouve cette année diminué de 4,3 %. On songe <strong>au</strong>x cris d’indignation qu’<strong>au</strong>rait poussé <strong>la</strong> g<strong>au</strong>che donneuse de leçons, si le président Sarkozy avait, ne serait-ce qu’envisagé d’en faire <strong>au</strong>tant ! Il f<strong>au</strong>t être socialiste pour avoir le privilège d’asphyxier <strong>la</strong> culture avec l’assentiment navré et résigné d’une partie des élites… Quoi qu’il en soit, souhaitons une longue et belle vie à ce nouve<strong>au</strong> bâtiment qui restera comme un témoignage du dynamisme et de l’engagement des femmes et des hommes de bonne volonté qui sont <strong>au</strong>jourd’hui <strong>au</strong> service de leurs concitoyens pour promouvoir <strong>la</strong> culture face à ceux qui ne savent pas lui faire confiance pour bâtir un monde meilleur. Pour <strong>la</strong> Majorité : Catherine Du<strong>au</strong>lt, Thierry Sergent, Angélique Khaled, Sébastien Van Pradelles.
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