Dossier de presse - Palais des Beaux Arts de Lille

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Section 5 Plis et drapés Dessins anciens "(…) Le peintre doit, avant que de disposer ses draperies, dessiner le nu de ses figures pour former des plis sans équivoque et (…) que le spectateur s’imagine voir ce que le peintre lui couvre par le jet de ses draperies. (…) mais ce n’est pas assez que les étoffes soient jetées diversement, il faut encore qu’elles soient entre elles d’une nature différente (…) Les plis (…) donnent beaucoup de vie à l’action (…) parce que le mouvement des plis suppose du mouvement au membre qui agit (…) et qui les rend plus ou moins agités selon la violence ou la douceur de son action." Stefano della Bella (1610 – 1664) Femme debout de profil à droite Plume et encre brune, traces de pierre noire, 11,6 x 7,3 cm Stefano della Bella (1610 – 1664) Deux études de femmes debout de dos Plume et encre brune, pierre noire, 11,6 x 7,4 cm Nicolas Lancret (1690 – 1743) Jeune femme à demi allongée en appui sur le bras gauche et étude d’homme Sanguine, 18 x 20,7 cm Nicolas Lancret (1690 – 1743) Jeune femme assise, tournée vers la droite, tenant une bouteille de la main droite Sanguine, 18,8 x 16,2 cm Nicolas Lancret (1690 – 1743) Étude d’une femme et d’un homme assis Sanguine, craie blanche, 22 x 31,3 cm Nicolas Lancret (1690 – 1743) Femme assise, les mains dans un manchon Pierre noire rehaussée de craie blanche, 18,1 x 20,8 cm Hubert Robert (1733 – 1808) Six croquis d’études de figures (ca. 1760 – 1763) Pierre noire. Ensemble de six feuilles collées en plein, 44,9 x 34,6 cm Antoine Watteau (1684 – 1721) Deux études d’homme Sanguine et craie blanche, 20,2 x 31,8 cm Pierre Peyron (1744 – 1814) Les funérailles de Miltiade Pierre noire, plume et encre brune, lavis gris, rehauts de gouache blanche, 21,9 x 29,9 cm Alphonse Colas (1818 – 1887) Étude d’un vêtement d’un religieux Pierre noire, fusain, estompe, craie blanche sur papier bleu, 48,5 x 32,2 cm Anonyme florentin, début XVIIe siècle Étude d’homme debout drapé Sanguine, 40,8 x 27,4 cm Anonyme romain, fin XVIIe siècle Homme drape assis, la tête appuyée sur un bras Pierre noire, 38,2 x 25,2 cm Alphonse Colas (1818 – 1887) Étude de draperie Pierre noire, estompe, sanguine sur plusieurs morceaux de papier bleu assembles, 47,3 x 37 cm Michel Martin Drolling (1789 – 1851) Étude de draperie Pierre noire, plume et encre brune, craie blanche, 36 x 22,9 cm Michel Martin Drolling (1789 – 1851) Étude de draperie pour un jeune homme debout Pierre noire, plume et encre brune, craie blanche, traces de fusain et de sanguine, 44,8 x 29,8 cm François-Joseph Heim (1787 – 1865) Étude de draperie Crayon noir, estompe, craie blanche, mis au carreau au crayon noir sur papier brun, 28 x 13 cm Alexis-Joseph Mazerolle (1826 – 1889) Étude de draperie pour la figure de Néron Fusain, crayon noir, craie blanche sur papier anciennement bleu, 49,7 x 39,4 cm Alexis-Joseph Mazerolle (1826 – 1889) Étude de figure de Locuste Fusain, crayon noir, craie blanche sur papier bleu, 59 x 36,5 cm Alexandre-Denis-Abel de Pujol (1785 – 1861) Étude de l’allégorie de la Peinture Crayon noir, craie blanche, mis au carreau au crayon, 40,2 x 27,3 cm Pierre Puvis de Chavannes (1824 – 1898) Étude de draperie Crayon noir sur papier calque, mis au carreau à la sanguine, 23,8 x 14 cm Anne-Louis Girodet (1767 – 1824) Allégorie de l’Automne Graphite, 19,9 x 9,3 cm Pierre Puvis de Chavannes (1824 – 1898) Vieillard barbu, vêtu d’une cape, couché sur le côté Crayon noir sur papier calque, mis au carreau au crayon noir, 19,5 x 30,3 cm dossier de presse • e.motion graphique | 12
Œuvre contemporaine Section 6 Mythes et allégories Dans le dessin comme dans la peinture, le pli épouse l’anatomie des modèles et emporte les corps dans les arabesques de la composition. Aérien et fluide, il glisse délicatement sur les corps. Son élégance est comme abstraite. Il enveloppe et développe. La métaphore du pli et du dépli rend visible l’étroite alliance entre l’âme et le corps. Le drapé est comme habité. Sa tension accomplit dans la couleur l’idée d’émanation spirituelle. L’étude de draperies ne se distingue pas particulièrement au sein des pratiques numériques. Néanmoins, la création de figures dont la présence n’est signifiée que par le vêtement qui les recouvre est une constante dans la composition d’un personnage virtuel. Les mouvements des plis et de la lumière sur les matières enrichissent leur nature et complexifient leurs caractères. Le travail des textures, le jeu des lumières, le détail des matières parachèvent l’aspect réaliste d’un personnage pour susciter l’identification du spectateur Frankenman Réalisation : TRANSFORMA Allemagne / 2009 / 4’00 / monochrome Production : Transforma / Seconde Nature / La Scène Numérique © Transforma / Seconde Nature / La Scène Numérique Sous influence de l’antique, le drapé est un exercice où l’artiste exerce sa virtuosité dans le travail de la lumière et de la matière dans l’abstraction des plis. Les artistes allemands Transforma, dans leur film installation Frankenman, rendent compte de cette fascination des draperies. Comme les dessins anciens, leurs images expriment la délicatesse graphique des tracés qui structurent les plissements des étoffes. La lumière caresse le jeu incessant des replis. Les lignes lumineuses s’entremêlent pour former des figures dont l’anthropomorphisme dévoile progressivement un corps. Dans le dessin, les drapés traduisent le mouvement dans l’ordonnancement. Dans la peinture, le réseau des plis anime le chatoiement de la lumière et des couleurs sans rehaussements allégoriques et symboliques. Le film Frankenman recrée ce même ravissement. Avec une image, qui semble naturellement synthétique de par son traitement numérique, les artistes de Transforma créent la confusion des sens lorsque le spectateur découvre que la chorégraphie des plis est maîtrisée par un danseur dans un habit de fils tendus. Dessins anciens "L’invention par rapport à la peinture se peut considérer de trois manières : elle est ou historique simplement, ou allégorique, ou mystique. Les peintres se servent avec raison du mot d’histoire pour signifier le genre de peinture le plus considérable, et qui consiste à mettre plusieurs figures ensemble (…). L’invention allégorique est un choix d’objets qui servent à représenter dans un tableau, ou en tout, ou en partie, autre chose que ce qu’ils sont en effet. L’invention mystique regarde notre religion." Raphaël (1483 – 1520) Angelot volant tenant des fleurs (1512-1513) Pierre noire et rehauts blancs, mis au carreau à la pierre noire et au stylet, arcs de cercle au compas et stylet, 23,5 x 17,3 cm D’après Pietro Testa ( ?) (1617 – 1650) Trois saints de Lucques intercédant auprès de la Vierge Pierre noire, plume et encre brune, 24,3 x 15,9 cm Anonyme florentin, milieu XVIe siècle Vierge à l’Enfant , entourée de saints Sanguine, 38,2 x 27,9 cm Perino del Vaga (1501 – 1547) Études de femmes en buste et dansant Pierre noire, plume et encre brune, 20,7 x 14,9 cm Perino del Vaga (1501 – 1547) Saint Michel terrasant le démon, (vers 1545) Plume et encre, esquisse à la pierre noire, 22,2 x 16 cm Ottavio Vannini (1596 – 1657) Figure allégorique esquissée dans un pendentif Sanguine, 23,5 x 16,2 cm François Boucher (1703 – 1770) Le Génie de la peinture (?) Sanguine brulée et estompe, 45 x 31,8 cm François Boucher (1703 – 1770) Hygie, la déesse de la Santé Pierre noire sur papier beige clair, 39,1 x 25,1 cm Jean Restout (1692 – 1768) Étude pour Le Bon Samaritain Pierre noire, pinceau et lavis gris, rehauts de craie blanche, 32,8 x 24,1 cm Léon Cogniet (1794 – 1880) Castor et Pollux délivrent Hélène Pierre noire, plume et encre brune, gouache blanche, 20,2 x 16,3 cm dossier de presse • e.motion graphique | 13
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