Dossier de presse - Palais des Beaux Arts de Lille
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Œuvre contemporaine<br />
Section 6<br />
Mythes et allégories<br />
Dans le <strong>de</strong>ssin comme dans la peinture, le pli épouse l’anatomie <strong>de</strong>s<br />
modèles et emporte les corps dans les arabesques <strong>de</strong> la composition.<br />
Aérien et flui<strong>de</strong>, il glisse délicatement sur les corps. Son élégance est<br />
comme abstraite. Il enveloppe et développe. La métaphore du pli<br />
et du dépli rend visible l’étroite alliance entre l’âme et le corps. Le<br />
drapé est comme habité. Sa tension accomplit dans la couleur l’idée<br />
d’émanation spirituelle.<br />
L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperies ne se distingue pas particulièrement au sein<br />
<strong>de</strong>s pratiques numériques. Néanmoins, la création <strong>de</strong> figures dont<br />
la présence n’est signifiée que par le vêtement qui les recouvre est<br />
une constante dans la composition d’un personnage virtuel. Les<br />
mouvements <strong>de</strong>s plis et <strong>de</strong> la lumière sur les matières enrichissent<br />
leur nature et complexifient leurs caractères. Le travail <strong>de</strong>s textures,<br />
le jeu <strong>de</strong>s lumières, le détail <strong>de</strong>s matières parachèvent l’aspect<br />
réaliste d’un personnage pour susciter l’i<strong>de</strong>ntification du spectateur<br />
Frankenman<br />
Réalisation : TRANSFORMA<br />
Allemagne / 2009 / 4’00 / monochrome<br />
Production : Transforma / Secon<strong>de</strong> Nature / La Scène Numérique<br />
© Transforma / Secon<strong>de</strong> Nature / La Scène Numérique<br />
Sous influence <strong>de</strong> l’antique, le drapé est un exercice où l’artiste<br />
exerce sa virtuosité dans le travail <strong>de</strong> la lumière et <strong>de</strong> la matière dans<br />
l’abstraction <strong>de</strong>s plis. Les artistes allemands Transforma, dans leur<br />
film installation Frankenman, ren<strong>de</strong>nt compte <strong>de</strong> cette fascination<br />
<strong>de</strong>s draperies. Comme les <strong>de</strong>ssins anciens, leurs images expriment<br />
la délicatesse graphique <strong>de</strong>s tracés qui structurent les plissements<br />
<strong>de</strong>s étoffes. La lumière caresse le jeu incessant <strong>de</strong>s replis. Les<br />
lignes lumineuses s’entremêlent pour former <strong>de</strong>s figures dont<br />
l’anthropomorphisme dévoile progressivement un corps. Dans le<br />
<strong>de</strong>ssin, les drapés traduisent le mouvement dans l’ordonnancement.<br />
Dans la peinture, le réseau <strong>de</strong>s plis anime le chatoiement <strong>de</strong> la lumière<br />
et <strong>de</strong>s couleurs sans rehaussements allégoriques et symboliques. Le<br />
film Frankenman recrée ce même ravissement. Avec une image, qui<br />
semble naturellement synthétique <strong>de</strong> par son traitement numérique,<br />
les artistes <strong>de</strong> Transforma créent la confusion <strong>de</strong>s sens lorsque le<br />
spectateur découvre que la chorégraphie <strong>de</strong>s plis est maîtrisée par<br />
un danseur dans un habit <strong>de</strong> fils tendus.<br />
Dessins anciens<br />
"L’invention par rapport à la peinture se peut considérer <strong>de</strong> trois<br />
manières : elle est ou historique simplement, ou allégorique, ou<br />
mystique.<br />
Les peintres se servent avec raison du mot d’histoire pour signifier<br />
le genre <strong>de</strong> peinture le plus considérable, et qui consiste à mettre<br />
plusieurs figures ensemble (…).<br />
L’invention allégorique est un choix d’objets qui servent à représenter<br />
dans un tableau, ou en tout, ou en partie, autre chose que ce qu’ils<br />
sont en effet. L’invention mystique regar<strong>de</strong> notre religion."<br />
Raphaël (1483 – 1520)<br />
Angelot volant tenant <strong>de</strong>s fleurs (1512-1513)<br />
Pierre noire et rehauts blancs, mis au carreau à la pierre noire et au<br />
stylet, arcs <strong>de</strong> cercle au compas et stylet, 23,5 x 17,3 cm<br />
D’après Pietro Testa ( ?) (1617 – 1650)<br />
Trois saints <strong>de</strong> Lucques intercédant auprès <strong>de</strong> la Vierge<br />
Pierre noire, plume et encre brune, 24,3 x 15,9 cm<br />
Anonyme florentin, milieu XVIe siècle<br />
Vierge à l’Enfant , entourée <strong>de</strong> saints<br />
Sanguine, 38,2 x 27,9 cm<br />
Perino <strong>de</strong>l Vaga (1501 – 1547)<br />
Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> femmes en buste et dansant<br />
Pierre noire, plume et encre brune, 20,7 x 14,9 cm<br />
Perino <strong>de</strong>l Vaga (1501 – 1547)<br />
Saint Michel terrasant le démon, (vers 1545)<br />
Plume et encre, esquisse à la pierre noire, 22,2 x 16 cm<br />
Ottavio Vannini (1596 – 1657)<br />
Figure allégorique esquissée dans un pen<strong>de</strong>ntif<br />
Sanguine, 23,5 x 16,2 cm<br />
François Boucher (1703 – 1770)<br />
Le Génie <strong>de</strong> la peinture (?)<br />
Sanguine brulée et estompe, 45 x 31,8 cm<br />
François Boucher (1703 – 1770)<br />
Hygie, la déesse <strong>de</strong> la Santé<br />
Pierre noire sur papier beige clair, 39,1 x 25,1 cm<br />
Jean Restout (1692 – 1768)<br />
Étu<strong>de</strong> pour Le Bon Samaritain<br />
Pierre noire, pinceau et lavis gris, rehauts <strong>de</strong> craie blanche,<br />
32,8 x 24,1 cm<br />
Léon Cogniet (1794 – 1880)<br />
Castor et Pollux délivrent Hélène<br />
Pierre noire, plume et encre brune, gouache blanche,<br />
20,2 x 16,3 cm<br />
dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 13