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L'Europe et ses boat people - Peace Palace Library

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L’Europe <strong>et</strong> <strong>ses</strong> <strong>boat</strong> <strong>people</strong><br />

soutien de la paix qui puisse servir de modèle à la coopération<br />

transméditerranéenne 111 . Même si ces activités de type plutôt militaire ne<br />

relèvent pas en principe du concept des building blocks, certains<br />

enseignements peuvent en être tirés. Tout d’abord, les risques politiques liés<br />

à la coopération dans les opérations de soutien de la paix menées par les<br />

Nations unies ont généralement été jugés acceptables par de nombreux pays,<br />

les Nations unies bénéficiant du sceau de la légitimité – ce qui pourrait<br />

s’appliquer à n’importe quelle opération conduite sous l’égide de l’UE/O<br />

avec une contribution PEM. Comme nous l’avons vu, les fonctions de<br />

l’UEO qui seront acqui<strong>ses</strong> par l’Union européenne concernent des situations<br />

d’extrême gravité impliquant des secours d’urgence <strong>et</strong> des opérations<br />

humanitaires. Ensuite, ces opérations sont menées sur la base d’une<br />

géométrie variable (avec tous les inconvénients qu’elle comporte). Elles ne<br />

devraient cependant pas m<strong>et</strong>tre en cause les intérêts vitaux des Etats qui<br />

auront choisi d’y contribuer, même modestement. Lors d’une opération de<br />

maintien de la paix dans un environnement favorable, les forces ne courent<br />

guère de dangers car elles sont peu sollicitées pour mener des combats. Bien<br />

entendu, ces paramètres changent du tout au tout pour des missions menées<br />

dans un contexte hostile <strong>et</strong> instable, où les risques politiques <strong>et</strong><br />

opérationnels sont plus importants. Une coopération en matière<br />

d’entraînement sans engagement dans les opérations, comme le suggère<br />

Stephen Jermy, pourrait contribuer à renforcer le potentiel opérationnel<br />

grâce à une doctrine partagée <strong>et</strong> au transfert des compétences 112 .<br />

La possibilité de renforcer, entre Etats non alliés, la coopération pour la<br />

sécurité, dans le cadre des opérations de soutien à la paix, a été bien<br />

accueillie en Europe centrale <strong>et</strong> orientale par le biais du Partenariat pour la<br />

paix (PpP) de l’OTAN. En Méditerranée, par contre, le contexte politique <strong>et</strong><br />

stratégique ne s’y prête pas encore. Le PpP se trouve dans une situation<br />

contrastée dans la mesure où les pays d’Europe centrale <strong>et</strong> orientale, dotés<br />

d’une forme de coordination datant de l’époque de l’Union soviétique,<br />

espéraient pouvoir adhérer au club occidental à titre d’essai. Alors que<br />

111 Amre Moussa, cité dans le document 1543 de l’Assemblée de l’UEO, « La sécurité<br />

dans la région méditerranéenne », rapport présenté au nom de la Commission politique<br />

par M. de Lipkowski, rapporteur, 4 novembre 1996, p. 15. Le ministre italien de la<br />

Défense, Beniamino Andreatta, a fait des commentaires analogues à la conférence<br />

RAND/CeMiSS sur « The future of NATO’s Mediterranean Initiative », Rome,<br />

10-11 novembre 1997.<br />

112 Op. cit. dans note 107, p. 25.

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