1 ANATOMIE DU SEIN ET PHYSIOLOGIE DE LA ... - Petit Fichier

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cela ne veut pas pour autant dire que ces complications du début amèneront nécessairement à un sevrage précoce. Le sein est donc plus qu’un contenant de lait maternel. Il est à la fois une « usine », un « entrepôt » et un « service de livraison ». Il est également fonctionnel dans une grande variété de formes, de grosseurs et de couleurs. Plusieurs aspects pratiques de l’allaitement sont tributaires de son anatomie, de la prise du sein par le bébé et les mécanismes de succion de celui-ci. 2. Physiologie de la lactation Le processus de sécrétion du lait s’enclenche normalement chez la plupart des femmes en postpartum. On estime que 95 % des femmes sont capables d’allaiter avec succès si elles ont un soutien approprié. Les vrais problèmes physiologiques sont généralement détectés au cours de la première semaine du post-partum. On en connaît encore mal les causes. Le sein est un organe incomplètement développé à la naissance. Sa croissance se poursuit lentement durant l’enfance et de façon plus intensive à l’adolescence. Avec la première grossesse, la glande mammaire entre dans le « cycle de la lactation » : on constate une phase rapide de développement de la glande avant que celle-ci ne commence à produire une faible quantité de lait. Après l’accouchement, la production augmente et s’adapte aux besoins du bébé. Avec le début du sevrage, la production de lait diminue, puis cesse lorsque le sevrage est complet. A ce moment là, la glande retrouve sensiblement l’état pré-gravidique et le cycle recommence lors de la grossesse suivante. Tous ces changements surviennent de façon continue, sans coupure réelle. Ce processus est divisé en 5 grandes étapes : - L’embryogénèse - La mammogénèse - La lactogénèse : son amorce et son activation (lactogénèse I et II) - La lactation - L’involution 2.1 L’embryogénèse : La première partie du développement de la glande mammaire s’effectue pendant la croissance embryonnaire et fœtale. Les cellules qui formeront le tissu mammaire migrent vers l’endroit où se développera le sein. On peut voir chez certains individus des mamelons surnuméraires (polythélie) plus rarement accompagnés de glandes mammaires surnuméraires (polymastie). La polythélie serait associée à des anomalies rénales, plus rarement cardiaques. La polymastie concernerait 2 à 6 % des femmes. Des 4
glandes surnuméraires peuvent également se trouver dans la sphère uro-génitale, sur les fesses ou dans le dos. Le tissu glandulaire n’est pas forcément associé à un mamelon. Les bourgeons sont formés par un processus de division qui, à partir de la 28 ème semaine de gestation, se ferait sous l’influence des hormones placentaires qui, à ce moment pénètrent dans la circulation fœtale. Au fur et à mesure de la ramification, ils vont donner naissances aux lobules (20 à 40 par lobes) et beaucoup plus tard aux acini ou alvéoles mammaires (10 à 100 par lobules). D’autres éléments se sont également développés : ils donneront les follicules pileux, les glandes sébacées et sudoripares et les glandes de Montgomery. A 32 semaines de gestation, une lumière s’est creusée au centre de tous les bourgeons de la glande : près du terme, une dizaine de canaux galactophores seront donc formés. Ces canaux s’ouvrent d’abord dans une dépression épithéliale. Cette dépression va se soulever et former le mamelon et l’aréole. Le mamelon est initialement invaginé avant d’émerger à l’extérieur. La présence de tissu adipeux dans la glande est nécessaire pour assurer la croissance de ces canaux qui ne se développeront pleinement qu’à l’adolescence. Sous l’influence des hormones maternelles, le nouveau né masculin ou féminin a une glande mammaire relativement volumineuse et sécrète, parfois pendant environ 3 semaines, une substance colostrale appelée « lait de sorcière ». Les tissus mammaires masculins et féminins sont tous deux capables qualitativement capables de synthétiser du lait. 2.2 La mammogénèse : Pendant la période pré-pubère, le développement du sein suit principalement la croissance du corps. Puis, juste avant la puberté, on observe chez les filles une expansion plus rapide des canaux lactifères. Entre le début et la fin de l’adolescence, sous l’effet des œstrogènes et probablement de l’hormone de croissance, le sein subit plusieurs phases de développement. Le tissu glandulaire se développe par la croissance et la ramification des canaux, qui s’étendent dans le tissu adipeux, et par la formation de petits bourgeons qui deviendront des alvéoles. L’aréole et le mamelon grossissent et foncent. C’est le développement pubertaire de la glande mammaire. Par la suite, à chaque cycle menstruel, sous l’effet de la progestérone sécrétée par les ovaires, on observe un développement et une prolifération des canaux lactifères, suivis d’une régression lorsqu’il n’y a pas fécondation. La régression étant moindre que le développement, la quantité de tissu glandulaire augmente environ jusqu’à l’âge de 30 ans environ. 5
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