Le guide des - Lycée Saint Rémi
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Aéronautique, espace<br />
D’autres métiers<br />
un savoir technique : il faut aussi<br />
être rigoureux et suivre à la lettre<br />
les procédures de sécurité<br />
et de qualité, évidemment très<br />
strictes dans l’aviation.<br />
Ses compétences : vérifier,<br />
diagnostiquer, réparer.<br />
Sa formation : un bac professionnel<br />
aéronautique (qui peut être préparé<br />
en alternance), éventuellement enrichi<br />
d’une mention complémentaire.<br />
Pilote de ligne<br />
Bac + 1/2 + 18 mois (1)<br />
À partir de 3 500 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Dans un avion, c’est lui le boss !<br />
<strong>Le</strong> pilote de ligne gère son vol<br />
comme un patron organise son<br />
entreprise. De la préparation du vol<br />
au contrôle de l’appareil après<br />
l’atterrissage, il organise tout,<br />
en tenant compte d’une donnée<br />
évidemment essentielle : la sécurité<br />
de ses passagers. Sa mission<br />
débute deux heures avant le<br />
décollage pour préparer<br />
soigneusement son vol, en calculant<br />
par exemple la quantité nécessaire<br />
de carburant et en étudiant la<br />
situation météo. Une fois<br />
à bord, il doit faire preuve de<br />
discernement et de sang-froid pour<br />
faire face à tout imprévu. <strong>Le</strong> pilote<br />
de ligne, qui doit avoir une santé<br />
de fer et <strong>des</strong> nerfs soli<strong>des</strong>, est<br />
salarié d’une compagnie aérienne.<br />
Il commence sa carrière sur <strong>des</strong><br />
petits avions et effectue <strong>des</strong> vols<br />
nationaux. Au bout de quelques<br />
années, il peut passer <strong>des</strong><br />
qualifications pour prendre les<br />
comman<strong>des</strong> d’avions plus grands,<br />
sur <strong>des</strong> vols moyen puis longcourriers.<br />
Il débute comme copilote,<br />
avant de devenir commandant de<br />
<strong>Le</strong>s passionnés<br />
de voyage peuvent aussi se<br />
tourner vers le secteur transportlogistique<br />
: conducteur de train,<br />
officier de la marine<br />
marchande… Et bon nombre de<br />
métiers de l’aéronautique<br />
(technicien en maintenance,<br />
ingénieur d’étu<strong>des</strong>…) s’exercent<br />
dans l’industrie.<br />
bord après une dizaine d’années<br />
d’expérience.<br />
Ses compétences : piloter,<br />
commander, analyser.<br />
Sa formation : la principale voie<br />
d’accès est l’ENAC, qui recrute<br />
sur concours très sélectif <strong>des</strong> élèves<br />
de classes prépas scientifiques. <strong>Le</strong>s<br />
candidats admis suivent dix-huit mois<br />
de formation rémunérée. D’autres<br />
voies permettent de devenir pilote<br />
de ligne, notamment l’armée de l’air,<br />
la filière « pilote cadets » d’Air France<br />
et les formations privées.<br />
TSEEAC<br />
Bac+2<br />
À partir de 2 100 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Derrière ce titre obscur se cache<br />
un métier où la polyvalence<br />
est le maître mot. Fonctionnaire<br />
de l’aviation civile, le TSEEAC<br />
(technicien supérieur <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
et de l’exploitation de l’aviation civile)<br />
peut occuper différents postes dans<br />
les domaines de la navigation ou de<br />
l’exploitation aérienne. Contrôle<br />
aérien pour de petits aérodromes,<br />
assistance d’ingénieur, maintenance<br />
<strong>des</strong> équipements électrotechniques<br />
de l’aéroport, traitement <strong>des</strong><br />
informations météorologiques<br />
transmises aux pilotes… <strong>Le</strong> TSEEAC<br />
peut exercer son métier sur le terrain<br />
comme dans les services<br />
administratifs de la DGAC (direction<br />
générale de l’aviation civile).<br />
Quelques postes sont également<br />
disponibles à Météo France. <strong>Le</strong><br />
métier garantit une carrière riche et<br />
variée, avec un éventail de fonctions<br />
extrêmement large. Grâce à <strong>des</strong><br />
concours internes, l’évolution vers<br />
<strong>des</strong> postes d’ingénieur et de<br />
contrôleur aérien est envisageable.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
s’adapter, faire preuve de<br />
polyvalence.<br />
Sa formation : le TSEEAC<br />
est recruté sur concours après<br />
un baccalauréat scientifique.<br />
La formation de deux ans est<br />
rémunérée et se déroule à l’ENAC,<br />
à Toulouse. <strong>Le</strong> nombre de places<br />
offertes varie chaque année : en<br />
2010, 25 étaient proposées.<br />
(1) À l’ENAC.<br />
Témoignage<br />
Éric Grosjean, 40 ans,<br />
ingénieur aéronautique<br />
“À chaque commande, il faut<br />
faire évoluer les pièces.”<br />
Son métier Sur le site d’Airbus, près de l’aéroport<br />
de Toulouse-Blagnac, Éric Grosjean veille à la bonne conception<br />
de l’A380, gros bijou du constructeur aéronautique européen.<br />
Cet ingénieur, diplômé de Supméca (Institut supérieur de mécanique<br />
de Paris) et titulaire d’un master en mécanique industrielle,<br />
est responsable <strong>des</strong> calculs <strong>des</strong> structures. Il vérifie que chaque<br />
pièce utilisée pour la fabrication du cockpit, <strong>des</strong> ailerons et du<br />
tronçon central correspond bien aux exigences de production et<br />
de sécurité. Quand l’équipe de <strong>des</strong>ign se penche sur le fuselage,<br />
la « peau » de l’avion, l’ingénieur réfléchit à la matière à utiliser<br />
(de l’aluminium ou du composite), à sa forme et à son épaisseur.<br />
Une fois définie, la pièce fait l’objet de calculs et de tests. Puis<br />
elle est certifiée. « Toutes ces étapes garantissent une sécurité<br />
optimale, explique Éric Grosjean. Contrairement à une voiture,<br />
nous ne pouvons pas construire 500 prototypes avant de mettre<br />
l’avion sur le marché. À chaque commande, il faut adapter et<br />
faire évoluer les pièces. »<br />
Ses conseils « Je pense que la R&D [recherche<br />
et développement] est un passage obligé lorsqu’on sort d’une<br />
école d’ingénieurs. C’est une première expérience, très enrichissante,<br />
qui permet d’acquérir une expertise dans une<br />
discipline et de se spécialiser. Cela ouvre ensuite <strong>des</strong> perspectives<br />
d’évolution dans le métier en participant à <strong>des</strong> projets<br />
de grande envergure. »<br />
© Philippe Guionie<br />
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