20.06.2014 Views

Le guide des - Lycée Saint Rémi

Le guide des - Lycée Saint Rémi

Le guide des - Lycée Saint Rémi

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

HORS-SÉRIE<br />

POUR PRÉPARER VOTRE ORIENTATION DÈS LA 3 e<br />

HORS-SÉRIE ★ LE GUIDE DES MÉTIERS ★ Édition 2010-2011 ★ 8,90 €<br />

<strong>Le</strong> <strong>guide</strong> <strong>des</strong><br />

2011<br />

met ers<br />

300met ers<br />

à la loupe<br />

T 01808 - 2010 H - F: 8,90 E - RD<br />

3:HIKLSA=]U]^U[:?c@k@l@a@f;


Conception : www.imedia-conseil.fr<br />

Comptabilité<br />

Audit<br />

Conseil<br />

Gestion<br />

Finance<br />

Choisissez<br />

la filière<br />

de l’expertise<br />

comptable<br />

Des parcours à la carte...<br />

...et de multiples débouchés<br />

DCG - DSCG - DEC -Master CCA-<br />

2<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur


23, rue de Châteaudun,<br />

75308 Paris cedex 09,<br />

tél. 01.75.55.40.40.<br />

Internet : www.letudiant.fr.<br />

Société éditrice : Groupe Express-<br />

Roularta. SA à directoire et conseil<br />

de surveillance au capital de<br />

7 150 050 €. Siège social :<br />

29, rue de Châteaudun, 75009 Paris.<br />

Tél. 01.75.55.10.00. RCS 552 018 681<br />

Paris ❚ Conseil de surveillance :<br />

Rik de Nolf (président), Francis<br />

Balle (vice-président), Philippe<br />

Bidalon, Jean-Antoine Bouchez,<br />

Xavier Bouckaert, Bernard Brunhes,<br />

Maxime de Jenlis, Jan Staelens, baron<br />

Hugo Vandamme<br />

❚ Directoire : Marc Feuillée<br />

(président), Corinne Pitavy<br />

(directrice générale), Christophe<br />

Barbier ❚ Directeur de la<br />

publication : Marc Feuillée<br />

❚ Actionnaire : Roularta Media<br />

France ❚ Directeur du pôle<br />

Media spécialisés/Directeur de<br />

l’Etudiant : Jean Weiss<br />

❚ Directrice déléguée : Chrystèle<br />

Mercier ❚ Directeur de la<br />

rédaction : Emmanuel<br />

Davidenkoff ❚ Rédacteur en<br />

chef délégué : Emmanuel Vaillant<br />

❚ Rédaction : Céline<br />

Authemayou. Avec la<br />

collaboration (pour les<br />

témoignages) de Flavien<br />

Bascoul, Mélanie<br />

Nunes,Vincent Poumier, Julia<br />

Ramirez ❚ Rédacteur en chef<br />

technique : Jean-François<br />

Laroche ❚ Secrétaires de<br />

rédaction : Thierry Gibrat<br />

(premier SR), Danielle Giorico,<br />

Hélène <strong>Saint</strong>-Marc ❚ Directrice<br />

artistique : Évelyne Voillaume ❚<br />

Conception maquette, rédactrice<br />

graphiste : Isabelle Glomaud<br />

❚ Rédactrice iconographe :<br />

Gertrude O’Byrne<br />

❚ Directrice commerciale :<br />

Chrystèle Mercier ❚ Directeurs<br />

commerciaux adjoints :<br />

Sébastien Mercier, Camille<br />

Rabehanta, Marie Valade ❚ Chef<br />

de produit : Marie-Hélène<br />

Lampe ❚ Et toute l’équipe<br />

commerciale ❚ Exécution : Sylvie<br />

Joly, Catherine Schlesinger,<br />

Pascal Vinette ❚ Directrice<br />

de communication-promotion :<br />

Delphine Cantat ❚ Chef de<br />

fabrication : Sabine Enders<br />

❚ Fabricantes : Cécile Chotard,<br />

Pascale Supernant.<br />

Impression : Roularta Printing<br />

(Belgique) ❚ Encarts : Services<br />

Orientation, entre 2 e de<br />

couverture et p. 3 ; vente par<br />

correspondance, entre les pp.<br />

82 et 83 ❚ ISSN : 0766-6330<br />

❚ Commission paritaire :<br />

0914T85315 ❚ Dépôt légal :<br />

novembre 2010 ❚ © l’Etudiant<br />

2010 ❚ Reproduction interdite<br />

de tous les articles, schémas<br />

ou <strong>des</strong>sins sans accord de la<br />

rédaction. Pour s’abonner,<br />

commander une publication,<br />

pour toute demande de<br />

renseignement :<br />

www.letudiant.fr.<br />

En couverture :<br />

© DR ; S. Chivet/VU ;<br />

M. Ansaloni/LookatSciences ;<br />

Zir/Signatures.<br />

Édito<br />

N’attendez pas trop…<br />

Avant toute chose, respirez un grand coup : vous n’êtes pas obligé de choisir un<br />

métier à 15 ou 18 ans. Après tout, nombre de jeunes se décident plus tard,<br />

pendant les étu<strong>des</strong> supérieures, après avoir éprouvé leur motivation dans <strong>des</strong><br />

stages ou après avoir mesuré, au cours de leurs étu<strong>des</strong>, s’ils avaient les compétences<br />

nécessaires pour prétendre à tel ou tel métier.<br />

Mais à trop attendre, vous courez deux risques.<br />

<strong>Le</strong> premier, c’est de vous priver d’un ressort de motivation formidable. Vous<br />

en doutez ? Discutez avec <strong>des</strong> adultes qui exercent une profession qu’ils ont<br />

choisie et en sont heureux. Tous vous le diront : les efforts qu’ils ont dû<br />

accomplir pour y parvenir leur ont semblé légers au regard du profit qu’ils en<br />

ont retiré. Avoir une idée de métier, c’est se faciliter la vie, c’est alléger l’effort,<br />

c’est rendre le travail plaisant.<br />

<strong>Le</strong> second risque, c’est de choisir <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> avant tout en fonction <strong>des</strong> représentations<br />

dominantes, au risque de se réveiller un jour avec un beau<br />

diplôme en poche mais sans savoir qu’en faire ; voire, plus grave encore, de<br />

découvrir ce jour-là que les métiers vers lesquels ce diplôme conduit ne vous<br />

correspondent pas.<br />

Vous doutez encore ? Un dernier argument : vous avez une chance formidable,<br />

celle d’être jeune. Prendre quelques mois pour explorer une voie quitte à y<br />

renoncer n’est pas « perdre » quelques mois, c’est au contraire gagner du<br />

temps pour la suite, en arrivant sur le marché de l’emploi avec un projet<br />

affermi et la formation qui va avec.<br />

C’est dans cet esprit que nous avons conçu ce Guide <strong>des</strong> métiers, dont nous<br />

vous invitons à compléter la lecture en suivant l’actualité <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong><br />

formations sur letudiant.fr, dans le mensuel<br />

l’Etudiant ou en venant à nos salons.<br />

Bonne lecture !<br />

Emmanuel Davidenkoff<br />

Directeur de la rédaction<br />

edavidenkoff@letudiant.fr<br />

twittercom/davidenkoff<br />

3<br />

© Éric Garault


COURS DIDEROT<br />

Nos professeurs valorisent votre efficacité et vous conduisent à la réussite<br />

grâce à <strong>des</strong> cours clairs et utiles, <strong>des</strong> synthèses <strong>des</strong> connaissances, <strong>des</strong><br />

examens et concours blancs hebdomadaires, <strong>des</strong> conseils personnalisés,<br />

et <strong>des</strong> rencontres régulières avec <strong>des</strong> professionnels.<br />

Etablissements d’Enseignement Supérieur Technique Privé<br />

...à chaque passion sa vocation !<br />

PRÉPAS<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

DIPLÔMES<br />

BTS<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

BACHELORS<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

LYON .......................... 04 78 69 10 80 - 23, rue Renan - 69007 LYON<br />

PARIS ......................... 01 49 23 75 75 - 13, rue de la Fontaine au Roi - 75011 PARIS<br />

MONTPELLIER ........ 04 67 04 01 55 - 20, rue du Carré du Roi - 34000 MONTPELLIER<br />

AIX-EN-PROVENCE .. 04 42 52 35 10 - 350, av. du Club Hippique - 13090 AIX EN PROVENCE<br />

www.coursdiderot.com<br />

SL Rendez-vous 4<br />

sur letudiant.fr/servicelecteur


le <strong>guide</strong> <strong>des</strong><br />

met ers<br />

sommaire<br />

Comment lire nos fiches ?<br />

Responsable<br />

environnement<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI<br />

ou STL<br />

Grâce à lui, l’écologie entre dans<br />

l’entreprise. <strong>Le</strong> responsable<br />

environnement aide son employeur<br />

à minimiser l’impact <strong>des</strong> activités<br />

industrielles sur la nature. Pour cela,<br />

il réalise <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, sensibilise<br />

le personnel aux économies<br />

d’énergie, par exemple, propose <strong>des</strong><br />

modifications dans la production…<br />

Si ce professionnel est vu parfois<br />

par certains comme une « caution<br />

verte » au sein de l’entreprise, il<br />

permet en réalité à celle-ci de<br />

s’adapter à une nouvelle donne :<br />

désormais, les sociétés doivent<br />

limiter leurs émissions en CO2,<br />

réduire leur volume de déchets…<br />

Ce métier exige donc une grande<br />

expertise technique, mais aussi de<br />

soli<strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> à communiquer<br />

pour convaincre dirigeants et<br />

salariés du bien-fondé <strong>des</strong> mesures<br />

à mettre en œuvre.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

coordonner, sensibiliser.<br />

Sa formation : technicien<br />

ou ingénieur, le responsable<br />

environnement a souvent<br />

une formation en rapport avec<br />

le secteur d’activité dans lequel<br />

il travaille (mécanique, chimie,<br />

BTP…) et plusieurs années<br />

d’expérience professionnelle.<br />

Diplôme<br />

<strong>Le</strong> niveau indiqué est<br />

celui du diplôme<br />

minimal requis pour<br />

accéder à ce métier.<br />

Salaire<br />

Il s’agit du salaire<br />

mensuel moyen brut<br />

d’un débutant. Il est<br />

bien sûr indicatif car<br />

les rémunérations<br />

varient souvent<br />

selon la taille<br />

de l’entreprise,<br />

le diplôme obtenu,<br />

la région d’emploi…<br />

Bac conseillé<br />

Il s’agit d’une indication<br />

sur les baccalauréats<br />

les plus adaptés aux<br />

filières menant au<br />

métier visé.<br />

Formation<br />

Nous indiquons<br />

<strong>des</strong> pistes qui ne sont<br />

pas exhaustives sur<br />

les formations,<br />

les établissements<br />

et les diplômes les plus<br />

adaptés à tel ou<br />

tel métier.<br />

Orientation : à l’heure du choix………………………………………………………………………………………………………… 6<br />

Quelles étu<strong>des</strong> pour quels métiers ? ……………………………………………………………………………………… 8<br />

Des métiers selon vos goûts et vos étu<strong>des</strong> ………………………………………………………………… 12<br />

les secteurs<br />

Aéronautique, espace ……………………………………………………………………………………………………………………………… 18<br />

Agriculture, agroalimentaire …………………………………………………………………………………………………………… 23<br />

Artisanat ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 26<br />

Audiovisuel, cinéma …………………………………………………………………………………………………………………………………… 28<br />

Audit, comptabilité, gestion ……………………………………………………………………………………………………………… 33<br />

Banque, finance, assurance …………………………………………………………………………………………………………… 37<br />

Bâtiment, travaux publics …………………………………………………………………………………………………………………… 41<br />

Biologie, chimie, pharmacie……………………………………………………………………………………………………………… 45<br />

Commerce, distribution ………………………………………………………………………………………………………………………… 48<br />

Communication ………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 52<br />

Création, métiers d’art …………………………………………………………………………………………………………………………… 55<br />

Culture, patrimoine ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 65<br />

Défense, sécurité …………………………………………………………………………………………………………………………………………… 69<br />

Documentation, bibliothèque ………………………………………………………………………………………………………… 74<br />

Droit ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 76<br />

Édition, livres ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 81<br />

Enseignement……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 83<br />

Environnement …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 87<br />

Fonction publique…………………………………………………………………………………………………………………………………………… 90<br />

Hôtellerie, restauration …………………………………………………………………………………………………………………………… 93<br />

Humanitaire …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 95<br />

Immobilier ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 97<br />

Industrie ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 99<br />

Informatique, Web, télécoms ……………………………………………………………………………………………………… 106<br />

Journalisme ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 110<br />

Langues ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 114<br />

Marketing, publicité ………………………………………………………………………………………………………………………………… 116<br />

Médical …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 119<br />

Mode, textile ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 125<br />

Paramédical ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 129<br />

Psychologie ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 134<br />

Ressources humaines ………………………………………………………………………………………………………………………… 137<br />

Sciences humaines et sociales ……………………………………………………………………………………………… 139<br />

Secrétariat …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 141<br />

Social ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 143<br />

Spectacle ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 146<br />

Sport …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 148<br />

Tourisme ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 153<br />

Transport, logistique ……………………………………………………………………………………………………………………………… 151<br />

5


Orientation :<br />

à l’heure du choix<br />

Choisir son futur métier est une étape délicate de la vie, où se croisent les interrogations et<br />

les doutes. Pour y voir plus clair dans votre orientation, voici quelques conseils de psys.<br />

J’sais pas quoi faire… Qu’estce<br />

que j’peux faire ? Arrivé<br />

au lycée, et surtout en classe<br />

de terminale, l’heure a sonné<br />

<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> décisions à prendre<br />

sur votre orientation future.<br />

De quoi susciter quelques<br />

angoisses, largement partagées<br />

par les parents. Faut-il s’inquiéter<br />

devant tant d’indécisions ?<br />

Non. <strong>Le</strong>s psychologues sont formels<br />

: ne pas savoir quoi faire n’a<br />

rien de pathologique. Faire un<br />

choix qui engage sur l’avenir, se<br />

projeter à long terme dans un<br />

univers et un quotidien de travail<br />

n’est évidemment pas un<br />

moment facile.<br />

S’orienter, c’est agir<br />

Serait-ce une question de maturité<br />

? « La maturité ne veut pas<br />

dire grand-chose, estime Sandrine<br />

Calmettes, médecin psychiatre.<br />

Qui peut dire à quel<br />

moment on devient adulte ?<br />

C’est plutôt une inhibition à<br />

l’action. Car, quand on interroge<br />

les jeunes sur leurs rêves, il en<br />

sort toujours quelque chose.<br />

Mais c’est souvent la crainte de<br />

voir ses rêves sanctionnés par<br />

un échec qui fait que l’on s’interdit<br />

de désirer. » Or cette peur<br />

de l’échec s’accompagne souvent<br />

d’une vision idéalisée <strong>des</strong><br />

professions. Résultat, c’est le<br />

grand zapping dans le livre<br />

<strong>des</strong> métiers : un jour, je veux<br />

être archéologue, le lendemain<br />

<strong>des</strong>igner, et pourquoi pas tra-<br />

6<br />

TROUVER SA FILIÈRE AVANT SON MÉTIER. Ce ne sont pas les étu<strong>des</strong> seules, mais une succession<br />

d’expériences qui permet de se déterminer pour un métier.<br />

vailler dans la communication…<br />

Comment en sortir ? En<br />

acceptant que chacun ait son<br />

rythme pour se décider, en<br />

prenant le temps de se poser<br />

<strong>des</strong> questions sur soi et ses<br />

envies mais sans attendre que<br />

les réponses tombent d’ellesmêmes.<br />

« S’orienter c’est agir.<br />

Un projet d’orientation se<br />

construit, s’élabore et se modifie<br />

au fil du temps, <strong>des</strong> rencontres<br />

et <strong>des</strong> informations récoltées »,<br />

souligne Sylvie Amici, conseillère<br />

d’orientation-psychologue<br />

et secrétaire générale de l’ACOP<br />

(Association <strong>des</strong> conseillers<br />

d’orientation-psychologues).<br />

Autant d’occasions d’affiner ou<br />

de reformuler ces questions, et<br />

parfois même de renoncer.<br />

Des goûts<br />

et <strong>des</strong> compétences<br />

à discuter<br />

« Pour s’orienter, trois éléments<br />

sont à prendre en compte,<br />

estime pour sa part Dominique<br />

Monchablon, psychiatre spécialisée<br />

sur les questions d’orientation.<br />

<strong>Le</strong>s compétences objectivables,<br />

c’est-à-dire le bulletin<br />

scolaire, les compétences<br />

réelles, à savoir l’expérience et<br />

la vie extrascolaires, et enfin<br />

l’environnement familial, c’està-dire<br />

la manière dont chacun<br />

s’insère dans une histoire familiale.<br />

» Parler de ses goûts et de<br />

ses compétences soit, mais<br />

avec qui ? Avec ses amis, et surtout<br />

sa famille, soulignent les<br />

© DR


Orientation : à l’heure du choix<br />

psychologues. Ce qui, on vous<br />

l’accorde, ne va pas sans difficultés.<br />

« Autrefois, les enfants subissaient<br />

l’injonction <strong>des</strong> parents<br />

à faire tel ou tel métier.<br />

Aujourd’hui, les parents disent<br />

plutôt : fais ce qui te plaît,<br />

pourvu que tu sois heureux.<br />

Cette absence de confrontation,<br />

donc de repères, est déstabilisante<br />

», note Catherine Giraud,<br />

psychologue clinicienne. Or ces<br />

mêmes parents n’ont jamais<br />

cessé d’avoir <strong>des</strong> désirs pour<br />

leurs enfants. <strong>Le</strong> problème est<br />

qu’ils ne les formulent pas alors<br />

que ça permettrait justement à<br />

leurs progénitures d’y adhérer<br />

ou de s’y opposer, en un mot de<br />

se positionner. « Chacun est<br />

pris dans un faisceau de déterminants<br />

qu’il faut remettre à<br />

jour, souligne Dominique Monchablon,<br />

notamment en mobilisant<br />

les parents pour aider<br />

l’adolescent à se positionner et<br />

à réactiver ses désirs. »<br />

<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong>,<br />

mais pas seulement<br />

Et quand l’heure du choix<br />

arrive, souvent dans la précipitation<br />

à la fin du printemps de<br />

l’année du bac, chacun est<br />

bien obligé de choisir une stratégie.<br />

À défaut d’avoir en tête<br />

un objectif de métier, c’est la<br />

filière d’étu<strong>des</strong> choisie qui permet<br />

de démarrer son projet<br />

d’orientation. Un choix certes<br />

décisif, puisqu’il referme le<br />

champ <strong>des</strong> possibles (difficile<br />

de devenir médecin si vous<br />

vous engagez dans <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

de droit !). Mais un choix dont<br />

l’enjeu est aussi à relativiser.<br />

Car les occasions de mûrir,<br />

d’affiner ses envies – voire de<br />

changer d’avis – ne manqueront<br />

pas au fil <strong>des</strong> années. « Et<br />

ce ne sont pas les étu<strong>des</strong><br />

seules qui déterminent un<br />

parcours de métier, souligne<br />

Sylvie Amici, mais une succession<br />

d’expériences et de rencontres,<br />

le plus souvent en<br />

dehors de l’école ». Comme<br />

quoi, il n’y a pas que les étu<strong>des</strong><br />

dans la vie. ●<br />

<strong>Le</strong>s bonnes stratégies<br />

Faute d’idée précise de métier en tête, chacun y va de sa stratégie pour<br />

s’orienter selon ses envies, sa motivation pour les étu<strong>des</strong> et son niveau<br />

scolaire. Voici nos conseils pour chacun <strong>des</strong> cinq profils d’étudiant parmi<br />

lesquels vous devriez vous reconnaître.<br />

<strong>Le</strong> profil<br />

« rationnel »<br />

D’accord pour prendre son<br />

temps, pas d’accord pour le<br />

perdre. Telle est la devise de ces<br />

élèves qui assurent leurs<br />

arrières en misant sur <strong>des</strong><br />

étu<strong>des</strong> courtes et concrètes,<br />

à bac + 2, qui débouchent sur<br />

un emploi tout en se gardant<br />

une porte de sortie pour poursuivre<br />

au-delà et décider donc<br />

plus tard de leur orientation<br />

métier.<br />

Notre conseil : voilà un choix<br />

de raison à court terme qui<br />

est payant à long terme. <strong>Le</strong>s<br />

filières courtes offrent un<br />

environnement de travail<br />

rassurant, avec un cadre de<br />

connaissances à acquérir et<br />

<strong>des</strong> échéances précises. Ce<br />

choix permet de devenir<br />

autonome rapidement. Une<br />

bonne stratégie donc à<br />

condition d’avoir bien anticipé<br />

les perspectives de sortie<br />

postbac + 2.<br />

<strong>Le</strong> profil<br />

« jouisseur »<br />

Ce n’est pas parce que l’on ne<br />

sait pas quoi faire que l’on ne va<br />

pas se faire plaisir. Pour ces<br />

bacheliers qui ont une passion<br />

pour une discipline sans pour<br />

autant imaginer la transformer<br />

en métier, le principe de plaisir<br />

<strong>guide</strong> leur choix, le plus souvent<br />

vers l’université. Art, histoire,<br />

psycho, philo, lettres, sport…<br />

figurent au palmarès <strong>des</strong> disciplines<br />

les plus demandées par<br />

ceux qui ne savent pas quoi<br />

faire… pour l’instant.<br />

Notre conseil : c’est le choix de<br />

cœur. <strong>Le</strong> principal risque est<br />

d’idéaliser les étu<strong>des</strong> envisagées<br />

en oubliant que chaque<br />

discipline, en psychologie<br />

comme en arts appliqués,<br />

compte <strong>des</strong> matières plus<br />

techniques, moins séduisantes.<br />

Jouir oui, mais pas<br />

sans perdre de vue un cadre<br />

d’étu<strong>des</strong> obligé.<br />

<strong>Le</strong> profil<br />

« ambitieux »<br />

L’inconvénient d’être plutôt<br />

bon élève, c’est que tout est permis.<br />

Alors quitte à se lancer,<br />

autant choisir ce qu’il y a de<br />

mieux, tout du moins ce qu’il y<br />

a de plus sélectif : les classes<br />

prépas. Ces deux années au<br />

cours <strong>des</strong>quelles « on apprend<br />

à apprendre » permettent de<br />

retarder le moment du choix<br />

sans risquer de se laisser enfermer<br />

dans une voie que l’on<br />

regretterait. Encore faut-il ne<br />

pas se tromper entre les trois<br />

filières : scientifique, littéraire<br />

ou commerciale.<br />

Notre conseil : les classes prépas<br />

sont, pour les bons élèves,<br />

souvent un moyen de différer<br />

son choix. Avec un profil<br />

super-scolaire, l’étudiant<br />

continue sur une filière généraliste<br />

en bénéficiant d’un<br />

encadrement protecteur qui<br />

lui évite de se poser <strong>des</strong><br />

questions d’orientation. <strong>Le</strong><br />

risque, pendant ces deux<br />

années, est d’oublier de<br />

s’interroger sur ce que vous<br />

voulez faire au-delà <strong>des</strong><br />

classes prépas.<br />

<strong>Le</strong> profil<br />

« aquoiboniste »<br />

« À quoi bon s’interroger si l’on<br />

ne sait pas quoi faire… » « Laissons-nous<br />

<strong>guide</strong>r par le flot… »<br />

Voilà le profil type de l’étudiant<br />

qui s’inscrit à l’université sans<br />

trop savoir ce qu’il y fera. Choisir<br />

sans désir, faute de mieux,<br />

c’est risquer de s’ennuyer, de<br />

perdre pied et d’échouer aux<br />

examens.<br />

Notre conseil : c’est une décision<br />

d’abandon avec un fort<br />

risque d’incompréhension et<br />

de désillusion. Difficile de<br />

résister si la motivation n’est<br />

pas là. À éviter donc si vous<br />

n’êtes pas motivés par la discipline<br />

embrassée et si vous<br />

n’êtes pas prêts à vous accrocher.<br />

Réussir dans un premier<br />

cycle à l’université exige<br />

d’avoir de l’appétence et de la<br />

maturité.<br />

<strong>Le</strong> profil<br />

« rebelle »<br />

Bac en poche, il est temps de<br />

faire un break. L’année étant<br />

déclarée « off » côté étu<strong>des</strong>, tout<br />

est permis : partir à l’étranger<br />

pour y travailler ou simplement<br />

voir du pays, s’engager dans<br />

l’humanitaire, multiplier les<br />

petits boulots… Nombre d’étudiants<br />

en rêvent. Peu franchissent<br />

le pas d’une année sabbatique<br />

pour réfléchir – mais pas<br />

sans rien faire – à leur avenir<br />

professionnel.<br />

Notre conseil : l’avantage d’une<br />

telle démarche est de pouvoir<br />

se confronter au réel. Mais<br />

attention : il n’est pas facile de<br />

se retrouver brusquement<br />

sorti de tout cadre scolaire.<br />

Mieux vaut avoir un objectif<br />

clair, sinon il y a un vrai risque<br />

de ne trouver sa place nulle<br />

part. Sachez que le système<br />

d’enseignement supérieur, à<br />

la différence <strong>des</strong> pays anglosaxons,<br />

n’est pas conçu pour<br />

ce type de démarche. En<br />

France, il est préférable d’effectuer<br />

sont année « off » à<br />

bac + 3, ou avant de rentrer<br />

dans la vie professionnelle. ●<br />

7


Quelles étu<strong>des</strong><br />

pour quels métiers ?<br />

Voici quelques points de repère pour vous aider à vous y retrouver parmi la multitude <strong>des</strong><br />

formations et <strong>des</strong> diplômes. Des clés d’autant plus utiles qu’il existe souvent plusieurs<br />

filières possibles pour accéder à un métier.<br />

Parmi les quelque trois<br />

cents métiers présentés<br />

dans ce <strong>guide</strong>, quelques<br />

dizaines seulement exigent un<br />

diplôme spécifique. C’est le cas<br />

<strong>des</strong> infirmiers, <strong>des</strong> médecins,<br />

<strong>des</strong> avocats, ou encore <strong>des</strong><br />

architectes… Pour la plupart,<br />

les autres professions sont<br />

accessibles par <strong>des</strong> voies<br />

diverses. Par exemple, pour<br />

devenir responsable commercial<br />

dans une entreprise, vous<br />

pouvez tout aussi bien démarrer<br />

sur le tas après le bac, après<br />

avoir décroché un diplôme<br />

bac + 2 (BTS ou DUT), ou avoir<br />

poursuivi jusqu’au niveau<br />

bac + 3 (licence pro), et même<br />

jusqu’à bac + 5 (master professionnel,<br />

école de commerce,<br />

école d’ingénieurs). Bref, une<br />

formation et un diplôme ne<br />

pré<strong>des</strong>tinent pas forcément à<br />

un métier en particulier.<br />

Se repérer dans les méandres<br />

<strong>des</strong> formations. Dans les fiches<br />

de ce <strong>guide</strong>, nous avons indiqué<br />

le niveau minimal généralement<br />

requis et les gran<strong>des</strong><br />

filières de formation qu’il est<br />

possible de suivre (université,<br />

école…). Mais sachez qu’il<br />

existe <strong>des</strong> chemins détournés<br />

que nous n’avons pu détailler.<br />

Voici donc quelques points de<br />

repère pour vous aider à vous<br />

orienter dans le dédale <strong>des</strong> formations,<br />

du CAP au doctorat à<br />

bac + 8. Vous retrouverez les<br />

8<br />

OUVERTS. Une formation et un diplôme ne pré<strong>des</strong>tinent pas forcément à un métier particulier.<br />

métiers classés par niveau<br />

d’étu<strong>des</strong> dans les index <strong>des</strong><br />

pages suivantes.<br />

Se former à<br />

un métier<br />

sans le bac<br />

Plus d’une quarantaine de<br />

métiers accessibles sans le bac<br />

sont présentés dans ce <strong>guide</strong>.<br />

On distinguera ceux qui exigent<br />

un diplôme précis de ceux pour<br />

lesquels le niveau d’étu<strong>des</strong><br />

importe peu.<br />

<strong>Le</strong>s CAP. Plusieurs métiers,<br />

comme la boulangerie, la mécanique<br />

ou la coiffure, qui exigent<br />

la maîtrise d’une technique,<br />

imposent de passer au minimum<br />

par un CAP. Ce diplôme se<br />

prépare généralement en deux<br />

ans après la troisième, dans <strong>des</strong><br />

lycées professionnels ou <strong>des</strong><br />

CFA (centres de formation d’apprentis).<br />

Dans certaines spécialités,<br />

notamment l’artisanat<br />

d’art, la prothèse dentaire, la<br />

plupart <strong>des</strong> candidats ont le<br />

niveau bac. À noter : le BEP est<br />

désormais un diplôme intermédiaire<br />

(pas obligatoire) sur la<br />

voie du bac professionnel.<br />

<strong>Le</strong>s concours administratifs<br />

de catégorie C. Dans la fonction<br />

publique, les emplois de<br />

catégorie C, comme agent<br />

technique de l’environnement<br />

ou agent territorial à la petite<br />

enfance, sont accessibles sur<br />

concours aux titulaires d’un<br />

CAP-BEP ou du brevet <strong>des</strong> collèges.<br />

Pour certains concours,<br />

aucun diplôme n’est exigé,<br />

cependant sachez que les candidats<br />

possèdent souvent un<br />

niveau supérieur à celui officiellement<br />

requis.<br />

<strong>Le</strong> talent plus que les diplômes.<br />

Enfin, pour quelques métiers, le<br />

plus souvent artistiques (scénariste,<br />

comédien…), indiquer un<br />

niveau d’étu<strong>des</strong> ou une filière<br />

de formation n’a aucun sens. La<br />

personnalité et le talent priment<br />

évidemment bien au-delà<br />

du diplôme. Cependant, pour<br />

les artistes en herbe, le passage<br />

par une école d’art, accessible<br />

avec ou sans le bac, peut être<br />

utile pour affirmer sa technique,<br />

en découvrir de nouvelles<br />

et nouer <strong>des</strong> relations<br />

professionnelles…<br />

© DR


Quelles étu<strong>des</strong> pour quels métiers ?<br />

Se former à<br />

un métier au<br />

niveau bac<br />

Une vingtaine de métiers décrits<br />

dans ce <strong>guide</strong> requièrent au<br />

minimum un niveau bac. Mais<br />

attention, pas un bac <strong>des</strong> séries<br />

générales (ES, L et S) ou technologiques<br />

(ST2S, STI, STL et STG)<br />

qui ne débouchent pas directement<br />

sur un emploi.<br />

<strong>Le</strong> bac professionnel. En trois<br />

ans après la classe de troisième,<br />

les bacs pro débouchent sur un<br />

métier, de la logistique à la<br />

micro-informatique. Mais de<br />

plus en plus de lycéens sont tentés<br />

de poursuivre leurs étu<strong>des</strong>,<br />

notamment vers un BTS.<br />

<strong>Le</strong> BEES. De niveau bac également,<br />

le 1 er degré du BEES (brevet<br />

d’État d’éducateur sportif)<br />

permet d’exercer comme moniteur<br />

dans une soixantaine de<br />

disciplines sportives. Signalons<br />

également le BPJEPS (brevet<br />

professionnel de la jeunesse, de<br />

l’éducation populaire et du<br />

sport), qui permet d’encadrer et<br />

d’animer les disciplines suivantes<br />

: activités nautiques,<br />

activités pugilistiques, golf,<br />

techniques de l’information et<br />

de la communication, activités<br />

physiques pour tous, loisirs<br />

tous publics, pêche de loisir,<br />

activités équestres, sport automobile,<br />

animation culturelle.<br />

<strong>Le</strong>s concours administratifs<br />

de catégorie B. <strong>Le</strong> bac permet<br />

l’accès aux concours de catégorie<br />

B de la fonction publique,<br />

tels ceux de contrôleur <strong>des</strong><br />

douanes, de rédacteur territorial<br />

ou de technicien sanitaire.<br />

Avant d’entrer en fonction, les<br />

lauréats suivent une formation<br />

rémunérée, de six mois à un an.<br />

Se former à<br />

un métier au<br />

niveau bac + 2<br />

Environ 100 métiers recensés<br />

dans ce <strong>guide</strong> requièrent au<br />

minimum le niveau bac + 2. Il<br />

s’agit le plus souvent d’un DUT,<br />

d’un BTS ou d’un BTSA.<br />

Quelque 150 000 bacheliers<br />

entament chaque année la préparation<br />

de l’un de ces trois<br />

diplômes. Mais les candidats<br />

sont deux ou trois fois plus<br />

nombreux. En effet, ces formations,<br />

efficaces sur le marché de<br />

l’emploi, sont sélectives.<br />

<strong>Le</strong>s DUT. Implantés sur tout le<br />

territoire, les 190 IUT, rattachés<br />

aux universités publiques, délivrent<br />

un DUT dans l’une <strong>des</strong><br />

25 spécialités existantes dans<br />

le domaine industriel (élec tro -<br />

nique, informatique, chimie, etc.)<br />

ou tertiaire (gestion, communication,<br />

logistique, etc.). <strong>Le</strong>s deux<br />

tiers <strong>des</strong> étudiants admis dans<br />

les IUT sont <strong>des</strong> bacheliers <strong>des</strong><br />

séries générales, contre un tiers<br />

de bacheliers techno logiques.<br />

<strong>Le</strong>s BTS. Plus nombreux que les<br />

DUT, les BTS sont aussi plus spécialisés<br />

: il en existe plus de 140,<br />

proposés dans plus de 2 000 établissements.<br />

Ils recouvrent tous<br />

les secteurs d’activité, de l’agriculture<br />

à l’informatique, en passant<br />

par les arts appliqués et le<br />

secrétariat. <strong>Le</strong>s lycées publics et<br />

privés sous contrat d’association<br />

avec l’État qui préparent aux BTS<br />

pratiquent une sélection aussi<br />

rigoureuse que les IUT, mais<br />

acceptent davantage de bacheliers<br />

technologiques, voire de<br />

bacheliers professionnels. Dans<br />

les écoles privées hors contrat,<br />

qui acceptent les non-bacheliers<br />

et ceux qui ont été refusés ailleurs,<br />

les taux de réussite aux BTS<br />

sont bien inférieurs à ceux <strong>des</strong><br />

lycées publics et privés sous<br />

contrat. Dans tous les cas, le BTS<br />

est un examen national, comme<br />

le bac, qui a la même valeur quel<br />

que soit l’établissement où vous<br />

l’avez préparé.<br />

Se former à<br />

un métier au<br />

niveau bac + 3<br />

Environ 50 métiers mentionnés<br />

dans le <strong>guide</strong> sont accessibles<br />

à ce niveau d’étu<strong>des</strong>. Si<br />

les recruteurs distinguent peu<br />

les diplômés de niveau bac + 3<br />

<strong>des</strong> bac + 2 dans leurs grilles de<br />

salaires, ils peuvent néanmoins<br />

leur accorder leur préférence<br />

à l’embauche. Surtout<br />

quand l’année de formation<br />

complémentaire leur a permis<br />

de se doter d’une spécialisation<br />

pointue ou d’acquérir, par<br />

le biais d’un long stage, une<br />

expérience professionnelle<br />

significative.<br />

<strong>Le</strong>s formations post-BTS/DUT<br />

et les licences professionnelles.<br />

Avec un niveau de sortie à<br />

bac + 2, les DUT et les BTS, qui<br />

forment <strong>des</strong> professionnels<br />

appréciés <strong>des</strong> entreprises, ne<br />

correspondent pas au schéma<br />

LMD. Ils ne restent pas pour<br />

autant à l’écart de cette nouvelle<br />

organisation. Une bonne<br />

partie de ces diplômés choisissent<br />

de poursuivre en licence<br />

professionnelle dans l’un <strong>des</strong><br />

nombreux domaines proposés :<br />

industrie, gestion, social, informatique,<br />

communication, etc.<br />

<strong>Le</strong>s écoles paramédicales et<br />

sociales. <strong>Le</strong> niveau bac + 3<br />

correspond également à la formation<br />

délivrée par les écoles<br />

paramédicales (infirmier, masseur-kinésithérapeute,<br />

psychomotricien…)<br />

et sociales (assistant<br />

de service social, éducateur<br />

<strong>Le</strong>xique<br />

BEP : brevet d’étu<strong>des</strong> professionnelles • BIJ : bureau d’information<br />

jeunesse • BMA : brevet <strong>des</strong> métiers d’art • BT : brevet de technicien<br />

• BTS : brevet de technicien supérieur préparé en deux ans après<br />

le bac dans les STS • BTSA : BTS agricole • CAP : certificat d’aptitude<br />

professionnelle • CAPES : certificat d’aptitude au professorat<br />

de l’enseignement secondaire • CIO : centre d’information et<br />

d’orientation • CROUS : centre régional <strong>des</strong> œuvres universitaires<br />

et scolaires. S’occupe, pour les étudiants, <strong>des</strong> bourses, <strong>des</strong> cités U, <strong>des</strong><br />

restos U, etc. • DU : diplôme d’université. Diplôme non reconnu au<br />

niveau national • DUT : diplôme universitaire de technologie, préparé<br />

en deux ans après le bac dans les IUT • ENS : École normale<br />

supérieure • ESC : école supérieure de commerce. Recrute le<br />

plus souvent après une classe préparatoire commerciale et offre un<br />

cursus d’étu<strong>des</strong> en trois ans • IUP : institut universitaire professionnalisé<br />

• IUT : institut universitaire de technologie, qui prépare<br />

au DUT • LMD : licence (bac + 3), master (bac + 5), doctorat (bac + 8)<br />

• STS : section de techniciens supérieurs, qui prépare au BTS.<br />

spécialisé…). Ces écoles recrutent<br />

les bacheliers sur concours.<br />

Dans le paramédical, mieux<br />

vaut avoir un bac S pour kinésithérapeute,<br />

ergothérapeute ou<br />

psychomotricien, un bac <strong>des</strong><br />

séries générales ou SMS pour<br />

infirmier ou encore manipulateur<br />

en radiologie. Pour les<br />

écoles du secteur social, ce n’est<br />

pas la série de bac qui importe,<br />

mais la personnalité, la motivation<br />

et l’expérience notamment<br />

associative.<br />

<strong>Le</strong>s concours administratifs<br />

de catégorie A. <strong>Le</strong>s emplois<br />

de catégorie A de la fonction<br />

publique sont théoriquement<br />

accessibles au niveau bac + 3, le<br />

plus souvent après une licence.<br />

Mais les candidats qui s’y présentent<br />

sont généralement<br />

issus d’une formation à bac + 4<br />

ou 5. Par ailleurs, pour devenir<br />

enseignant de l’Éducation<br />

nationale, le niveau bac + 5<br />

(master) est dorénavant requis.<br />

Se former à<br />

un métier au<br />

niveau bac + 5<br />

Plus de 80 métiers recensés<br />

ci-après exigent au minimum<br />

cinq années d’étu<strong>des</strong> supérieures.<br />

Ce niveau bac + 5 cor-<br />

9


Quelles étu<strong>des</strong> pour quels métiers ?<br />

respond au grade de master du<br />

système LMD, défini par le<br />

ministère de l’Éducation nationale.<br />

Notez que si le niveau<br />

bac + 4 permet de postuler à<br />

<strong>des</strong> emplois de cadre, les entreprises<br />

sont de plus en plus tentées<br />

de privilégier les diplômés<br />

de niveau bac + 5.<br />

<strong>Le</strong>s écoles d’ingénieurs. Environ<br />

200 écoles décernent un<br />

diplôme habilité par la CTI<br />

(Commission <strong>des</strong> titres d’ingénieur).<br />

La durée imposée pour<br />

la formation d’un ingénieur est<br />

de cinq ans. Certains établissements<br />

sont accessibles après le<br />

bac, d’autres après une classe<br />

préparatoire ou un cursus en<br />

fac ou IUT. La plupart mettent<br />

en place <strong>des</strong> enseignements<br />

spécialisés en informatique,<br />

génie civil, aéronautique, agro -<br />

alimentaire…, mais revendiquent<br />

une vocation généraliste.<br />

De fait, les jeunes ingénieurs<br />

peuvent aussi bien travailler<br />

dans l’industrie que dans la<br />

gestion ou la finance.<br />

<strong>Le</strong>s écoles de commerce. La formation<br />

<strong>des</strong> écoles supérieures<br />

de commerce, qui dure trois<br />

ans, sanctionne également un<br />

niveau bac + 5, car les étudiants<br />

sont admis après deux ans de<br />

classe préparatoire commerciale<br />

ou après un diplôme<br />

bac + 2 au minimum. C’est<br />

dans ce groupe d’écoles qui<br />

recrutent après une prépa que<br />

se rangent les établissements<br />

les plus prestigieux. Mais audelà<br />

du Top 10, il existe bien<br />

d’autres écoles supérieures de<br />

commerce qui assurent une<br />

très bonne insertion de leurs<br />

diplômés.<br />

<strong>Le</strong>s masters professionnels et<br />

recherche. Après une licence,<br />

les masters professionnels ou<br />

recherche en deux ans couvrent<br />

toutes les spécialités, <strong>des</strong><br />

sciences et technologie à la<br />

gestion en passant par la psycho<br />

logie ou la communication.<br />

<strong>Le</strong> master professionnel est<br />

directement <strong>des</strong>tiné à une<br />

10<br />

insertion professionnelle, tandis<br />

que le master recherche est<br />

en principe la première étape<br />

avant le doctorat.<br />

Se former à un<br />

métier au niveau<br />

bac + 6 et plus<br />

Pour les amateurs d’étu<strong>des</strong> au<br />

long cours, quelque 20 métiers<br />

décrits dans ce <strong>guide</strong> nécessitent<br />

au moins six années de formation<br />

après le bac.<br />

<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> médicales. <strong>Le</strong>s formations<br />

qui aboutissent aux<br />

professions médicales (médecin,<br />

dentiste, pharmacien…)<br />

s’organisent à l’université de<br />

manière autonome. Passé le<br />

cap du concours de fin de première<br />

année, les étudiants en<br />

médecine suivent cinq années<br />

d’enseignements théoriques<br />

et de stages en hôpital avant<br />

de présenter le concours de<br />

l’internat. Ensuite, selon la<br />

spécialité, du généraliste au<br />

chirurgien, le cursus dure de<br />

trois à cinq ans. Pour les pharmaciens<br />

ou dentistes, les<br />

étu<strong>des</strong> sont à peine moins<br />

longues : au minimum six ans<br />

et jusqu’à huit ou neuf ans par<br />

l’internat.<br />

<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> d’architecture.<br />

Elles durent cinq ans après le<br />

bac et mènent au diplôme d’architecte,<br />

qui vaut grade de master.<br />

La sixième année professionnalisante<br />

permet d’exercer<br />

comme maître d’œuvre (et<br />

notamment de signer <strong>des</strong> permis<br />

de construire).<br />

<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> d’expertise comptable.<br />

Deux diplômes notamment<br />

jalonnent les étu<strong>des</strong><br />

comptables. <strong>Le</strong> DCG (diplôme<br />

de comptabilité et gestion) est<br />

un diplôme d’État de niveau<br />

licence (bac + 3) qui permet<br />

aux étudiants d’obtenir les<br />

connaissances de base dans<br />

les domaines de la comptabilité<br />

et de la finance d’entreprise. Il<br />

se prépare en trois ans et est<br />

accessible après un baccalauréat<br />

ou un diplôme de premier<br />

Plus d’infos<br />

Des pistes pour trouver<br />

une idée de métier<br />

Coaching orientation. L’Etudiant a<br />

créé un service personnalisé d’aide à<br />

l’orientation, payant, qui comprend un<br />

test d’orientation, trois entretiens individuels,<br />

l’accès à une plateforme Web<br />

d’échanges avec <strong>des</strong> conseillers, et un<br />

abonnement au magazine l’Etudiant. Pour plus d’informations :<br />

www.so.letudiant.fr.<br />

<strong>Le</strong>s CIO et SCUIO. <strong>Le</strong> CIO (centre d’information et d’orientation) de<br />

votre lycée dispose de documentation en libre consultation sur les formations,<br />

leurs débouchés et les métiers. Surtout, vous pouvez y rencontrer<br />

<strong>des</strong> conseillers d’orientation. À la fac, vous trouverez une<br />

structure sensiblement similaire : les SCUIO (services communs universitaires<br />

d’information et d’orientation). Pour en obtenir la liste :<br />

www.scuio.org.<br />

<strong>Le</strong>s cités <strong>des</strong> métiers. Initiées à la Cité <strong>des</strong> sciences et de l’industrie<br />

de Paris (www.cite<strong>des</strong>metiers.fr), les cités <strong>des</strong> métiers, qui disposent<br />

d’une abondante documentation sur les métiers et de spécialistes de<br />

l’orientation susceptibles de vous conseiller, se sont développées dans<br />

toute la France et même à travers le monde. Toutes leurs coordonnées<br />

sont sur www.reseaucites<strong>des</strong>metiers.com.<br />

<strong>Le</strong> Réseau information jeunesse. Animé par le CIDJ (Centre<br />

d’information et de documentation jeunesse) à Paris, il rassemble<br />

1 600 structures, <strong>des</strong> CRIJ (centres régionaux d’information jeunesse)<br />

aux PIJ (points d’information jeunesse) locaux. Celles-ci informent<br />

gratuitement les jeunes sur tous les sujets qui les concernent. Pour<br />

plus d’informations : www.cidj.com.<br />

<strong>Le</strong>s PAIO et les missions locales. <strong>Le</strong>s PAIO (permanences d’accueil,<br />

d’information et d’orientation) et les missions locales sont<br />

<strong>des</strong> structures associatives implantées localement, <strong>des</strong>tinées aux<br />

jeunes de 16 à 25 ans.<br />

<strong>Le</strong>s CCI (chambres de commerce et d’industrie). Elles sont également<br />

susceptibles de vous aider. C’est par exemple le cas du BIOP<br />

(Bureau pour l’information et l’orientation professionnelle) de la CCI<br />

de Paris. Toutes leurs coordonnées sur www.cci.fr.<br />

cycle type BTS ou DUT. Après le<br />

DCG, le DSCG (diplôme supérieur<br />

de comptabilité et gestion)<br />

est la deuxième étape du<br />

parcours qui mène au titre<br />

d’expert-comptable. <strong>Le</strong> DSCG,<br />

de niveau bac + 5, se prépare<br />

dans le cadre d’un master à<br />

l’université ou dans une école<br />

privée, notamment une école<br />

supérieure de commerce.<br />

<strong>Le</strong>s mastères spécialisés. Ce<br />

titre ne doit pas être confondu<br />

avec celui de master, car il<br />

sanctionne une formation<br />

d’une année, à laquelle on peut<br />

accéder avec un diplôme de<br />

niveau bac + 5. Son objectif<br />

est d’apporter une expertise<br />

métier. Pour l’année 2008-<br />

2009, 121 écoles membres de la<br />

Conférence <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> écoles<br />

proposaient 418 mastères spécialisés.<br />

Pour en obtenir la liste,<br />

vous pouvez consulter le site<br />

de la Conférence <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />

écoles : www.cge.asso.fr.<br />

<strong>Le</strong> doctorat et la recherche.<br />

Enfin, les carrières de chercheur<br />

ne débutent qu’après un<br />

doctorat. Celui-ci implique la<br />

rédaction d’une thèse, finalisant<br />

un travail de recherche qui<br />

s’étale sur trois ou quatre<br />

années d’étu<strong>des</strong> après un master<br />

recherche. ●


éducation / communiqué<br />

Comment aider<br />

votre enfant<br />

à réussir son<br />

orientation ?<br />

Comme de nombreux parents d’ado, vous êtes<br />

confrontés à la question cruciale de l’orientation.<br />

Une réponse concrète existe à travers<br />

Coaching Orientation, un service proposé<br />

par l’Etudiant, et qui depuis cinq ans, a fait<br />

ses preuves auprès de milliers de jeunes.<br />

Aujourd’hui, Isabelle nous explique pourquoi<br />

elle a choisi Coaching Orientation pour sa fille.<br />

Coaching Orientation :<br />

Un test d’orientation<br />

+ trois entretiens individuels avec un conseiller<br />

+ l’accès pendant un an<br />

à une plateforme web d’échanges<br />

avec nos conseillers<br />

+ un abonnement de 6 mois<br />

au magazine l’Etudiant<br />

En savoir plus : 01 75 55 41 60<br />

En début de terminale, Chloé ne savait<br />

toujours pas ce qu’elle allait faire<br />

après le bac. Sur le conseil d’une de<br />

ses amies, elle décide avec ses parents<br />

de souscrire à Coaching Orientation,<br />

le service d’accompagnement<br />

personnalisé de l’Etudiant. Sa mère<br />

Isabelle nous raconte son parcours.<br />

« Chloé entamait sa dernière année<br />

de lycée, il nous restait à peine quel -<br />

ques mois pour qu’elle choisisse ses<br />

étu<strong>des</strong> supérieures, car les premières<br />

inscriptions dans certaines filières<br />

commencent avant Noël. À vrai dire,<br />

j’étais assez démunie. Heureusement,<br />

une amie de ma fille m’a conseillé<br />

Coaching Orientation. »<br />

Chloé a passé un test d’orientation<br />

complet par Internet et a reçu les résultats<br />

en quelques jours. Elle a ensuite<br />

eu trois entretiens avec un<br />

conseiller personnel.<br />

En fonction <strong>des</strong> goûts, <strong>des</strong> envies et<br />

<strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> de Chloé, tous deux ont<br />

bâti un vrai projet. <strong>Le</strong> conseiller l’a<br />

épaulée pour choisir son futur métier<br />

et construire son parcours d’étu<strong>des</strong>. Il<br />

l’a même aidée à remplir son dossier<br />

de candidature pour intégrer l’IUT<br />

qu’elle avait choisi. Dès le premier entretien,<br />

Chloé était beaucoup plus<br />

motivée pour préparer son bac. Et<br />

moi, j’étais vraiment soulagée qu’elle<br />

ait enfin de vraies perspectives d’avenir.<br />

Depuis, je conseille Coaching<br />

Orientation à tous les parents d’ado<br />

autour de moi ! »<br />

<strong>Le</strong>s métiers qui lui correspondent,<br />

le chemin d’étu<strong>des</strong> qui lui convient<br />

Coaching Orientation propose un accompagnement<br />

personnalisé : les réponses<br />

à une centaine de questions<br />

permettent de déterminer les domaines<br />

de compétence, les points<br />

forts et les points faibles de votre enfant.<br />

Ce bilan lui fait découvrir son<br />

profil professionnel et les métiers pour<br />

lesquels il est fait. Dans un deuxième<br />

temps, les entretiens individuels avec<br />

son conseiller l’aideront à construire<br />

un projet professionnel et une stratégie<br />

d’étu<strong>des</strong>. Tout au long de l’année,<br />

vous avez en outre accès à une plateforme<br />

web d’informations et d’échanges<br />

avec les conseillers. Ainsi, vous donnez<br />

à votre enfant toutes les chances<br />

de réussir.<br />

OFFRE RÉSERVÉE<br />

À NOS LECTEURS<br />

Demande de souscription<br />

À renvoyer sous enveloppe affranchie à l’Etudiant – Coaching<br />

Orientation – 23, rue de Châteaudun – 75308 Paris Cedex 9.<br />

GM10<br />

❑<br />

OUI, je souscris à Coaching Orientation<br />

Ci-joint mon règlement de 239 €(au lieu de 269 €)<br />

❑ par chèque bancaire à l’ordre de l’Etudiant<br />

❑ par carte bancaire - Date de validité<br />

N° :<br />

Nom ____________________________________________<br />

Adresse _________________________________________<br />

________________________________________________<br />

CP<br />

Ville ________________________<br />

Tél. fixe : _________________________________________<br />

E-mail : __________________________________________<br />

@<br />

Cryptogramme (3 derniers chiffres au dos)<br />

Signature :<br />

Pour payer en 12 fois sans frais,<br />

soit moins de 20 € / mois,<br />

contactez-nous au 01 75 55 41 60<br />

Conformément à la loi « Informatique et libertés » du 6 janvier 1978, vous<br />

disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données vous concernant.<br />


Des métiers selon<br />

vos goûts et vos étu<strong>des</strong><br />

Pour vous aider à découvrir <strong>des</strong> idées de métiers, nous vous proposons plusieurs index qui<br />

les répertorient selon le niveau minimal d’étu<strong>des</strong> exigé (sans le bac, dès le bac, à bac + 2…),<br />

selon vos qualités (littéraire, matheux…) et vos envies (tra vailler dans l’artistique, en contact<br />

avec la nature, dans le business…).<br />

Selon votre niveau dʼétu<strong>des</strong><br />

SANS LE BAC<br />

Agent d’exploitation<br />

du réseau (fontainier).......... p. 88<br />

Aide-soignant ....................p. 130<br />

Animateur<br />

socioculturel ......................p. 144<br />

Artiste plasticien ................ p. 56<br />

Auteur ................................ p. 82<br />

Bijoutier-joaillier ................ p. 56<br />

Boulanger ............................ p. 27<br />

Chanteur ............................p. 147<br />

Charpentier ........................ p. 27<br />

Chef de cuisine .................... p. 94<br />

Coiffeur................................ p. 27<br />

Comédien ..........................p. 147<br />

Conducteur d’engins<br />

de chantier .......................... p. 42<br />

Conducteur de ligne<br />

de production.................... p. 100<br />

Conducteur routier............ p. 152<br />

Costumier .......................... p. 147<br />

Danseur ............................ p. 147<br />

Ébéniste .............................. p. 57<br />

Facteur d’instruments ........ p. 57<br />

Fleuriste .............................. p. 27<br />

Fusilier marin .................... p. 70<br />

Gendarme .......................... p. 71<br />

Guide-accompagnateur ....p. 154<br />

Horticulteur ........................ p. 24<br />

Hôtesse de l’air .................. p. 19<br />

Illustrateur .......................... p. 58<br />

Libraire ................................ p. 82<br />

Maître d’hôtel .................... p. 94<br />

Mécanicien outilleur ........ p. 103<br />

Militaire du rang .................. p. 72<br />

Modiste................................ p. 58<br />

Musicien ............................p. 147<br />

Ouvrier qualifié.................... p. 44<br />

Photographe de presse...... p. 111<br />

Plombier, chauffagiste ........ p. 27<br />

Pompier<br />

professionnel ...................... p. 72<br />

Préparateur<br />

en pharmacie ......................p. 47<br />

Prothésiste dentaire .......... p. 132<br />

Relieur-doreur .................... p. 58<br />

Scénariste ............................ p. 31<br />

Sommelier .......................... p. 94<br />

DÈS LE BAC<br />

Agent commercial .............. p. 49<br />

Agent de comptoir ............ p. 154<br />

Agent de trafic...................... p. 18<br />

Animateur.......................... p. 154<br />

Automaticien .................... p. 100<br />

Céramiste ............................ p. 56<br />

Concierge ............................ p. 94<br />

Conducteur de train .......... p. 152<br />

Contrôleur<br />

<strong>des</strong> douanes ........................ p. 91<br />

Dessinateur industriel ...... p. 100<br />

Exploitant agricole .............. p. 24<br />

Garde-moniteur .................. p. 88<br />

Gardien de la paix .............. p. 70<br />

Gestionnaire<br />

de stocks .......................... p. 152<br />

Maître nageur<br />

sauveteur .......................... p. 149<br />

Mécanicien moteur ............ p. 19<br />

Moniteur de sport ............ p. 149<br />

Rédacteur territorial .......... p. 92<br />

Secrétaire<br />

administratif(ve) .............. p. 142<br />

Sous-officier ........................ p. 72<br />

Technicien agricole ............ p. 25<br />

Technicien supérieur<br />

forestier .............................. p. 89<br />

À BAC + 2<br />

Acheteur industriel .......... p. 100<br />

Administrateur<br />

de bases de données ..........p. 107<br />

Administrateur de biens .... p. 98<br />

Agent commercial .............. p. 49<br />

Agent général<br />

d’assurance.......................... p. 38<br />

Agent immobilier ................ p. 98<br />

Archiviste ............................ p. 75<br />

Assistant commercial ........p. 142<br />

Assistant de manager ........p. 142<br />

Assistant <strong>des</strong><br />

ressources humaines ........ p. 138<br />

Assistant export .................. p. 49<br />

Pierre <strong>Le</strong>ccia<br />

SCÉNARISTE, p. 30<br />

Assistant ingénieur de<br />

recherche et formation ...... p. 91<br />

Assistant parlementaire ...... p. 77<br />

Assistant trilingue .............. p. 142<br />

Cadreur................................ p. 29<br />

Chargé de clientèle.............. p. 39<br />

Chargé de référencement<br />

Internet .............................. p. 107<br />

Chasseur de biens<br />

immobiliers ........................ p. 98<br />

Chef de chantier .................. p. 42<br />

Chef de fabrication.............. p. 82<br />

Chef de mission<br />

dans l’humanitaire .............. p. 96<br />

Chef de produit.................. p. 117<br />

Chef de produit voyages.... p. 154<br />

Chef de publicité .............. p. 117<br />

Chef de rayon ...................... p. 49<br />

Commercial ........................ p. 50<br />

Comptable .......................... p. 34<br />

Concepteur de jeux vidéo<br />

(game <strong>des</strong>igner) .................. p. 58<br />

Concepteur-rédacteur ...... p. 117<br />

Concepteur Web................ p. 108<br />

Conducteur de travaux........ p. 42<br />

Conseiller agricole .............. p. 24<br />

Conseiller d’insertion<br />

et de probation .................. p. 144<br />

Designer textile.................. p. 126<br />

Dessinateur-projeteur<br />

en bâtiment ........................ p. 42<br />

© Léa Crespi<br />

12


Des métiers selon vos goûts et vos étu<strong>des</strong><br />

© Léa Crespi ; Zir<br />

Virginie Mas<br />

INFIRMIÈRE À L’HÔPITAL, p. 131<br />

Développeur ......................p. 108<br />

Diététicien ..........................p. 130<br />

Directeur artistique .......... p. 118<br />

Directeur d’hôtel ................ p. 94<br />

Directeur de création ........ p. 118<br />

Directeur de la photographie<br />

(chef opérateur) .................. p. 29<br />

Documentaliste .................. p. 75<br />

Éducateur de la protection<br />

judiciaire de la jeunesse ....p. 145<br />

Électronicien ......................p. 102<br />

Expert en assurances .......... p. 39<br />

Gérant de restauration<br />

collective ..............................p. 94<br />

Gestionnaire de contrats<br />

d’assurance.......................... p. 40<br />

Graphiste ............................ p. 58<br />

Greffier ................................ p. 77<br />

Guide-conférencier de musée<br />

et de monument.................. p. 66<br />

Guide-interprète................ p. 154<br />

Hotliner.............................. p. 108<br />

Iconographe ........................ p. 82<br />

Ingénieur de la vision<br />

numérique .......................... p. 29<br />

Ingénieur du son ................ p. 29<br />

Ingénieur géomètre ............ p. 44<br />

Logisticien .......................... p. 96<br />

Maquettiste........................ p. 111<br />

Modéliste .......................... p. 126<br />

Monteur .............................. p. 29<br />

Officier de l’armée .............. p. 72<br />

Opticien-lunetier .............. p. 131<br />

Pilote de ligne ...................... p. 20<br />

Producteur .......................... p. 30<br />

Réalisateur .......................... p. 30<br />

Rédacteur<br />

en chef .............................. p. 112<br />

Rédacteur<br />

en presse écrite....................p. 112<br />

Régisseur général ................ p. 31<br />

Responsable<br />

d’ordonnancement .......... p. 103<br />

Responsable<br />

de diffusion.......................... p. 31<br />

Responsable de magasin .... p. 50<br />

Responsable<br />

environnement.................... p. 89<br />

Scripte.................................. p. 31<br />

Secrétaire médicale .......... p. 142<br />

Styliste................................ p. 126<br />

Syndic de copropriété ........ p. 98<br />

Technicien contrôle .......... p. 104<br />

Technicien d’analyses<br />

biomédicales ...................... p. 47<br />

Technicien d’essais............ p. 104<br />

Technicien<br />

de fabrication .................... p. 126<br />

Technicien de l’industrie<br />

pharmaceutique.................. p. 47<br />

Technicien<br />

de maintenance ................ p. 104<br />

Technicien en informatique<br />

industrielle ........................ p. 109<br />

Technicien en<br />

télécommunications ........ p. 109<br />

Technicien en traitement<br />

<strong>des</strong> déchets .......................... p. 89<br />

TSEEAC................................ p. 20<br />

Vendeur d’articles<br />

de sport.............................. p. 149<br />

Vendeur<br />

en micro-informatique .... p. 109<br />

Visiteur médical ................ p. 132<br />

Webmaster ........................ p. 109<br />

Yield manager...................... p. 94<br />

À BAC + 3<br />

Administrateur<br />

de la fonction publique ...... p. 91<br />

Administrateur de mission<br />

humanitaire ........................ p. 96<br />

Animateur<br />

du patrimoine...................... p. 66<br />

Assistant<br />

de service social ................ p. 144<br />

Attaché de la fonction<br />

publique .............................. p. 91<br />

Attaché de presse ................ p. 53<br />

Audioprothésiste .............. p. 130<br />

Bibliothécaire ...................... p. 75<br />

Chargé<br />

de communication.............. p. 53<br />

Commissaire<br />

dans les armées .................. p. 70<br />

Commissaire<br />

de police .............................. p. 70<br />

Conseiller d’orientationpsychologue<br />

...................... p. 135<br />

Conseiller en économie<br />

sociale et familiale ............ p. 144<br />

Conseiller principal<br />

d’éducation.......................... p. 84<br />

Conservateur<br />

de bibliothèque .................. p. 75<br />

Conservateur<br />

du patrimoine...................... p. 66<br />

Créateur de parfums .......... p. 46<br />

Décorateur-scénographe .. p. 147<br />

Directeur d’hôpital .............. p. 91<br />

Directeur<br />

de structure sociale............ p. 144<br />

Éducateur de jeunes<br />

enfants .............................. p. 144<br />

Éducateur spécialisé.......... p. 145<br />

Enseignant à l’étranger........ p. 84<br />

Entraîneur.......................... p. 149<br />

Ergothérapeute.................. p. 130<br />

Formateur d’adultes............ p. 84<br />

Infirmier ............................ p. 130<br />

Infographiste 2D-3D............ p. 58<br />

Inspecteur <strong>des</strong> impôts ........ p. 91<br />

Inspecteur du travail............ p. 92<br />

Journaliste d’entreprise ...... p. 53<br />

<strong>Le</strong>cteur-correcteur .............. p. 82<br />

Manipulateur en électroradiologie<br />

médicale ............................ p. 131<br />

Masseurkinésithérapeute................<br />

p. 131<br />

Médiateur culturel .............. p. 67<br />

Officier de police ................ p. 72<br />

Orthoptiste ........................ p. 132<br />

Pédicure-podologue.......... p. 132<br />

Personnel médical<br />

en mission humanitaire ...... p. 96<br />

Professeur de sport............ p. 149<br />

Psychologue scolaire ........ p. 135<br />

Psychomotricien .............. p. 132<br />

Régisseur d’œuvres d’art .... p. 67<br />

Secrétaire de rédaction .... p. 112<br />

Secrétaire <strong>des</strong> affaires<br />

étrangères .......................... p. 92<br />

Secrétaire juridique .......... p. 142<br />

À BAC +4/5<br />

Acheteur .............................. p. 49<br />

Actuaire................................ p. 38<br />

Agencier ............................ p. 111<br />

Analyste financier .............. p. 38<br />

Archéologue ........................ p. 66<br />

Renaud Perrin<br />

CHARGÉ DE RÉFÉRENCEMENT<br />

INTERNET, p. 108<br />

13


Sophie Sarrazin<br />

DENTISTE, p. 121<br />

Architecte ............................ p. 42<br />

Architecte d’intérieur .......... p. 56<br />

Architecte de système<br />

d’information .................... p 107<br />

Auditeur financier .............. p. 34<br />

Avocat .................................. p. 77<br />

Bio-informaticien................ p. 46<br />

Cartographe ...................... p 140<br />

Chargé d’affaires.................. p. 49<br />

Chargé d’étu<strong>des</strong><br />

marketing .......................... p 117<br />

Chargé de marketing<br />

direct .................................. p 117<br />

Chargé de promotion ........ p 117<br />

Chargé du recrutement .... p. 138<br />

Chef d’agence<br />

de transport........................ p 152<br />

Chef de produit.................. p. 117<br />

Collecteur de fonds<br />

(fundraiser) .......................... p 96<br />

Commissaire-priseur .......... p 66<br />

Community manager ........ p 107<br />

Conseiller en<br />

environnement.................... p. 88<br />

Contrôleur aérien ................ p. 19<br />

Contrôleur de gestion.......... p. 34<br />

Credit manager.................... p. 39<br />

Démographe...................... p. 140<br />

Designer industriel.............. p. 57<br />

Développeur local .............. p. 96<br />

Directeur d’agence<br />

bancaire .............................. p. 39<br />

Directeur d’équipement<br />

sportif ................................ p. 149<br />

Directeur de clientèle ........ p. 118<br />

Directeur<br />

de communication.............. p. 53<br />

Directeur<br />

<strong>des</strong> ressources humaines .. p. 138<br />

Directeur financier ..............p 34<br />

Fiscaliste .............................. p. 35<br />

Géographe ........................ p. 140<br />

Géologue.............................. p. 88<br />

Gestionnaire d’actifs<br />

immobiliers ........................ p. 98<br />

Gestionnaire de carrières .. p. 138<br />

Historien............................ p. 140<br />

Huissier de justice .............. p. 78<br />

Hydrobiologiste .................. p. 46<br />

Infirmière puéricultrice .... p. 130<br />

Ingénieur aéronautique ...... p. 19<br />

Ingénieur<br />

agroalimentaire .................. p. 24<br />

Ingénieur calcul ................ p. 102<br />

Ingénieur chimiste .............. p. 46<br />

Ingénieur commercial ...... p. 102<br />

Ingénieur<br />

de production.................... p. 103<br />

Ingénieur étu<strong>des</strong> de prix .... p. 42<br />

Ingénieur métho<strong>des</strong> .......... p. 103<br />

Ingénieur R&D .................. p. 103<br />

Ingénieur réseau................ p. 109<br />

Ingénieur sécurité.............. p. 109<br />

Ingénieur textile ................ p. 126<br />

Interprète .......................... p. 115<br />

Journaliste radio ................ p. 111<br />

Journaliste Web.................. p. 111<br />

JRI ...................................... p. 111<br />

Juge aux affaires<br />

familiales.............................. p. 78<br />

Juge de l’application<br />

<strong>des</strong> peines ............................ p. 78<br />

Juge d’instruction ................ p. 79<br />

Juge <strong>des</strong> enfants .................. p. 79<br />

Juriste d’entreprise .............. p. 79<br />

Juriste social ...................... p. 138<br />

Mediaplanner .................... p. 118<br />

Œnologue............................ p. 25<br />

Officier de la marine<br />

marchande ........................ p. 152<br />

Opérateur back office.......... p. 40<br />

Opérateur de marché .......... p. 40<br />

Orthophoniste .................. p. 132<br />

Outplaceur ........................ p. 138<br />

Paysagiste ............................ p. 88<br />

Pharmacien ........................ p. 46<br />

Professeur de collège<br />

et de lycée ............................ p. 84<br />

Professeur de langue<br />

vivante étrangère .............. p. 115<br />

Professeur de lycée<br />

professionnel<br />

ou technique ........................ p 85<br />

Professeur d’EPS................ p. 149<br />

Professeur <strong>des</strong> écoles .......... p. 85<br />

Psychologue clinicien........ p. 135<br />

Psychologue du travail ...... p. 135<br />

Responsable<br />

consolidation ...................... p. 35<br />

Responsable d’édition ........ p. 82<br />

Responsable de station<br />

d’épuration .......................... p. 89<br />

Responsable logistique...... p. 152<br />

Responsable qualité<br />

sécurité environnement.... p. 103<br />

Responsable<br />

technique ............................ p. 96<br />

Restaurateur<br />

d’œuvres d’art...................... p. 67<br />

Sage-femme ...................... p. 122<br />

Sociologue ........................ p. 140<br />

Souscripteur<br />

dans les assurances ............ p. 40<br />

Substitut du procureur........ p. 79<br />

Terminologue .................... p. 115<br />

Traducteur littéraire .......... p. 115<br />

Traducteur technique........ p. 115<br />

Trésorier .............................. p. 35<br />

Urbaniste .......................... p. 140<br />

À BAC + 6 ET PLUS<br />

Anesthésisteréanimateur<br />

...................... p. 120<br />

Chirurgien ........................ p. 120<br />

Chirurgien-dentiste .......... p. 120<br />

Dermatologue .................. p. 120<br />

Enseignant-chercheur ........ p. 84<br />

Expert-comptable .............. p. 34<br />

Ingénieur agronome .......... p. 24<br />

Médecin <strong>des</strong> armées .......... p. 71<br />

Médecin du sport ............ p. 120<br />

Médecin du travail ............ p. 120<br />

Médecin généraliste ........ p. 121<br />

Médecin de l’Éducation<br />

nationale .......................... p. 120<br />

Médecin urgentiste .......... p. 121<br />

Notaire ................................ p. 79<br />

Ophtalmologue ................ p. 122<br />

ORL<br />

(oto-rhino-laryngologiste) p. 122<br />

Pédiatre ............................ p. 122<br />

Psychiatre .......................... p. 122<br />

Vétérinaire ............................p 25<br />

Estelle Feliculis<br />

INGÉNIEURE AGRONOME, p. 25<br />

© DR ; Léa Crespi<br />

14


Des métiers selon vos goûts et vos étu<strong>des</strong><br />

© Rémy Artiges<br />

DES MÉTIERS<br />

DANS L’ARTISTIQUE<br />

Animateur du patrimoine....p. 66<br />

Architecte ............................p. 42<br />

Architecte d’intérieur ..........p. 56<br />

Artiste plasticien .................. p. 56<br />

Auteur .................................. p. 82<br />

Bijoutier-joaillier.................. p. 56<br />

Cadreur................................ p. 29<br />

Céramiste ............................ p. 56<br />

Chanteur............................ p. 147<br />

Coiffeur................................ p. 27<br />

Comédien .......................... p. 147<br />

Commissaire-priseur .......... p. 66<br />

Concepteur de jeux vidéo<br />

(game <strong>des</strong>igner) .................. p. 58<br />

Conservateur<br />

du patrimoine...................... p. 66<br />

Costumier .......................... p. 147<br />

Créateur de parfums .......... p. 46<br />

Danseur ............................ p. 147<br />

Décorateur-scénographe .. p. 147<br />

Designer industriel.............. p. 57<br />

Designer textile.................. p. 126<br />

Directeur artistique .......... p. 118<br />

Directeur de création ........ p. 118<br />

Directeur de la photographie<br />

(chef opérateur) .................. p. 29<br />

Facteur d’instruments ........ p. 57<br />

Graphiste ............................ p. 58<br />

Guide-conférencier ............ p. 66<br />

Illustrateur .......................... p. 58<br />

Infographiste 2D-3D............ p. 58<br />

Ingénieur de la vision<br />

numérique ..........................p. 29<br />

Ingénieur du son ................ p. 29<br />

Médiateur culturel .............. p. 67<br />

Modéliste .......................... p. 126<br />

Modiste................................ p. 58<br />

Monteur .............................. p. 29<br />

Musicien ............................ p. 147<br />

Producteur .......................... p. 30<br />

Réalisateur .......................... p. 30<br />

Régisseur<br />

d’œuvres d’art...................... p. 67<br />

Régisseur général ................ p. 31<br />

Relieur-doreur .................... p. 58<br />

Responsable<br />

de diffusion.......................... p. 31<br />

Restaurateur d’art................ p. 67<br />

Scénariste ............................ p. 31<br />

Scripte.................................. p. 31<br />

Styliste................................ p. 126<br />

Selon vos goûts<br />

DES MÉTIERS<br />

DANS L’INGÉNIERIE<br />

Architecte de système<br />

d’information .................... p. 107<br />

Assistant ingénieur<br />

de recherche et formation .. p. 91<br />

Automaticien .................... p. 100<br />

Bio-informaticien................ p. 46<br />

Chef de chantier.................. p. 42<br />

Chef de fabrication.............. p. 82<br />

Concepteur Web................ p. 108<br />

Conducteur d’engins .......... p. 42<br />

Conducteur de ligne<br />

de production.................... p. 100<br />

Designer textile.................. p. 126<br />

Dessinateur industriel ...... p. 100<br />

Développeur...................... p. 108<br />

Électronicien .................... p. 102<br />

Géologue ............................ p. 88<br />

Hydrobiologiste .................. p. 46<br />

Ingénieur aéronautique ...... p. 19<br />

Ingénieur agroalimentaire .. p. 24<br />

Ingénieur calcul ................ p. 102<br />

Ingénieur chimiste .............. p. 46<br />

Ingénieur commercial ...... p. 102<br />

Ingénieur de production .. p. 103<br />

Ingénieur étu<strong>des</strong> de prix .... p. 42<br />

Ingénieur géomètre ............ p. 44<br />

Ingénieur métho<strong>des</strong>.......... p. 103<br />

Ingénieur qualité de l’air<br />

Ingénieur R&D .................. p. 103<br />

Ingénieur réseau .............. p. 109<br />

Ingénieur sécurité ............ p. 109<br />

Ingénieur textile ................ p. 126<br />

Logisticien .......................... p. 96<br />

Mécanicien moteur ............ p. 19<br />

Mécanicien outilleur ........ p. 103<br />

Pilote de ligne...................... p. 20<br />

Responsable de station<br />

d’épuration.......................... p. 89<br />

Responsable<br />

environnement .................. p. 89<br />

Responsable qualité .......... p. 103<br />

Responsable technique ...... p. 96<br />

Technicien contrôle .......... p. 104<br />

Technicien d’analyses<br />

biomédicales ...................... p. 47<br />

Technicien d’essais............ p. 104<br />

Technicien de fabrication p. 126<br />

Technicien de l’industrie<br />

pharmaceutique ................ p. 47<br />

Technicien<br />

de maintenance ................ p. 104<br />

Technicien en informatique<br />

industrielle........................ p. 109<br />

Technicien<br />

en télécommunications.... p. 109<br />

Technicien en traitement<br />

<strong>des</strong> déchets.......................... p. 89<br />

Technicien supérieur<br />

<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> et de l’exploitation<br />

de l’aviation civile................ p. 20<br />

Traducteur technique ...... p. 115<br />

Webmaster ........................ p. 109<br />

DES MÉTIERS POUR<br />

LES LITTÉRAIRES<br />

Administrateur<br />

de la fonction publique ...... p. 91<br />

Archiviste ............................ p. 75<br />

Attaché de presse ................ p. 53<br />

Auteur .................................. p. 82<br />

Bibliothécaire ...................... p. 75<br />

Chargé<br />

de communication.............. p. 53<br />

Concepteur-rédacteur ...... p. 117<br />

Conservateur<br />

de bibliothèque ....................p. 75<br />

Directeur de création ........ p. 188<br />

Michael Pavan<br />

ÉDUCATEUR PJJ, p. 145<br />

Directeur<br />

de communication.............. p. 53<br />

Documentaliste .................. p. 75<br />

Enseignant-chercheur ........ p. 84<br />

Géographe ........................ p. 140<br />

Historien............................ p. 140<br />

Interprète .......................... p. 115<br />

Journaliste d’entreprise ...... p. 53<br />

Journaliste radio ................ p. 111<br />

Journaliste Web.................. p. 111<br />

Juge aux affaires familiales .. p. 78<br />

Juge de l’application<br />

<strong>des</strong> peines ............................ p. 78<br />

Juge d’instruction ................ p. 79<br />

Juge <strong>des</strong> enfants .................. p. 79<br />

Juriste d’entreprise .............. p. 79<br />

Juriste social ...................... p. 138<br />

<strong>Le</strong>cteur-correcteur .............. p. 82<br />

Libraire ................................ p. 82<br />

Rédacteur en chef.............. p. 112<br />

Rédacteur<br />

en presse écrite.................. p. 112<br />

Responsable d’édition ........ p. 82<br />

Scénariste ............................ p. 31<br />

Scripte.................................. p. 31<br />

Secrétaire de rédaction...... p. 112<br />

Terminologue .................... p. 115<br />

Traducteur littéraire .......... p. 115<br />

Traducteur technique........ p. 115<br />

DES MÉTIERS POUR<br />

AIDER LES AUTRES<br />

Administrateur<br />

de mission humanitaire ......p. 96<br />

Aide-soignant .................... p. 130<br />

Assistant de service social p. 144<br />

Audioprothésiste .............. p. 130<br />

Avocat .................................. p. 77<br />

Chirurgien-dentiste .......... p. 120<br />

Chirurgien.......................... p. 120<br />

Conseiller d’insertion<br />

et de probation .................. p. 144<br />

Conseiller en économie<br />

sociale et familiale ............ p. 144<br />

15


Dermatologue .................. p. 120<br />

Diététicien ........................ p. 130<br />

Directeur de structure<br />

sociale ................................ p. 144<br />

Éducateur<br />

de jeunes enfants .............. p. 144<br />

Éducateur de la protection<br />

judiciaire de la jeunesse .... p. 145<br />

Éducateur spécialisé.......... p. 145<br />

Entraîneur.......................... p. 149<br />

Ergothérapeute.................. p. 130<br />

Gardien de la paix................ p. 70<br />

Gendarme............................ p. 71<br />

Infirmier ............................ p. 130<br />

Infirmière puéricultrice .... p. 130<br />

Maître nageur sauveteur .. p. 149<br />

Manipulateur en<br />

électroradiologie médicale p. 131<br />

Masseur-kinésithérapeute p. 131<br />

Médecin <strong>des</strong> armées .......... p. 71<br />

Médecin du sport .............. p. 120<br />

Médecin du travail ............ p. 120<br />

Médecin généraliste .......... p. 121<br />

Médecin de l’Éducation<br />

nationale............................ p. 120<br />

Médecin urgentiste .......... p. 121<br />

Officier de l’armée .............. p. 72<br />

Officier de police ................ p. 72<br />

Ophtalmologue ................ p. 122<br />

Orthophoniste .................. p. 132<br />

Orthoptiste ........................ p. 132<br />

ORL<br />

(oto-rhino-laryngologiste).. p. 122<br />

Pédiatre.............................. p. 122<br />

Pédicure-podologue.......... p. 132<br />

Personnel médical<br />

en mission humanitaire ...... p. 96<br />

Pompier professionnel........ p. 72<br />

Psychiatre .......................... p. 122<br />

Psychomotricien................ p. 132<br />

Sage-femme ...................... p. 122<br />

DES MÉTIERS<br />

POUR VOYAGER<br />

Acheteur .............................. p. 49<br />

Administrateur de mission.. p. 96<br />

Agent commercial .............. p. 49<br />

Conducteur de train .......... p. 152<br />

Conducteur routier............ p. 152<br />

Enseignant à l’étranger........ p. 84<br />

Guide-accompagnateur .... p. 154<br />

Guide-conférencier<br />

de musée et de monument p. 66<br />

Hôtesse de l’air .................... p. 19<br />

Journaliste radio ................ p. 111<br />

JRI ...................................... p. 111<br />

Logisticien .......................... p. 96<br />

Médecin <strong>des</strong> armées .......... p. 71<br />

Officier de l’armée .............. p. 72<br />

Officier de la marine<br />

marchande ........................ p. 152<br />

Personnel médical<br />

en mission humanitaire ...... p. 96<br />

Photographe de presse...... p. 111<br />

Pilote de ligne ...................... p. 20<br />

Rédacteur<br />

en presse écrite.................. p. 112<br />

Rémi Tréssillard<br />

ACHETEUR, p. 50<br />

Sacha Ivanovic<br />

EXPERT-COMPTABLE, p. 35<br />

Secrétaire <strong>des</strong> affaires<br />

étrangères ............................ p. 92<br />

DES MÉTIERS<br />

POUR LES MATHEUX<br />

Actuaire................................ p. 38<br />

Analyste financier................ p. 38<br />

Auditeur financier .............. p. 34<br />

Comptable .......................... p. 34<br />

Contrôleur de gestion.......... p. 34<br />

Credit manager.................... p. 39<br />

Développeur...................... p. 108<br />

Directeur<br />

d’agence bancaire................ p. 39<br />

Directeur financier .............. p. 34<br />

Expert-comptable .............. p. 34<br />

Fiscaliste .............................. p. 35<br />

Ingénieur aéronautique ...... p. 19<br />

Ingénieur calcul ................ p. 102<br />

Ingénieur<br />

de production.................... p. 103<br />

Ingénieur étu<strong>des</strong> de prix .... p. 42<br />

Ingénieur métho<strong>des</strong> .......... p. 103<br />

Ingénieur R&D .................. p. 103<br />

Ingénieur réseau................ p. 109<br />

Ingénieur sécurité.............. p. 109<br />

Opérateur<br />

de marché (trader) .............. p. 40<br />

Pilote de ligne ...................... p. 20<br />

Technicien supérieur <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

et de l’exploitation<br />

de l’aviation civile ................ p. 20<br />

Trésorier .............................. p. 35<br />

Vétérinaire .......................... p. 25<br />

DES MÉTIERS<br />

POUR LES MANUELS<br />

Artiste plasticien .................. p. 56<br />

Bijoutier-joaillier.................. p. 56<br />

Boulanger ............................ p. 27<br />

Céramiste ............................ p. 56<br />

Charpentier ........................ p. 27<br />

Chef de cuisine .................... p. 94<br />

Chef de chantier .................. p. 42<br />

Chirurgien-dentiste .......... p. 120<br />

Chirurgien.......................... p. 120<br />

Coiffeur................................ p. 27<br />

Conducteur d’engins<br />

de chantier .......................... p. 42<br />

Conducteur de ligne<br />

de production.................... p. 100<br />

Conducteur de travaux........ p. 42<br />

Dessinateur en bâtiment .... p. 42<br />

Ébéniste .............................. p. 57<br />

Exploitant agricole .............. p. 24<br />

Facteur d’instruments ........ p. 57<br />

Ingénieur géomètre ............ p. 44<br />

Masseur-kinésithérapeute p. 131<br />

Mécanicien moteur ............ p. 19<br />

Mécanicien outilleur ........ p. 103<br />

Modiste................................ p. 58<br />

Ouvrier qualifié.................... p. 44<br />

Personnel médical<br />

en mission humanitaire ...... p. 96<br />

Plombier, chauffagiste ........ p. 27<br />

Prothésiste dentaire .......... p. 132<br />

Relieur-doreur .................... p. 58<br />

Restaurateur d’art................ p. 67<br />

Technicien agricole ............ p. 25<br />

Technicien de fabrication.. p. 126<br />

© Rémy Artiges<br />

16


Des métiers selon vos goûts et vos étu<strong>des</strong><br />

DES MÉTIERS<br />

EN CONTACT<br />

AVEC LA NATURE<br />

DES MÉTIERS<br />

AUPRÈS<br />

DES ENFANTS<br />

© Zir ; DR<br />

Agent d’exploitation<br />

du réseau (fontainier).......... p. 88<br />

Bio-informaticien................ p. 46<br />

Conseiller agricole .............. p. 24<br />

Conseiller<br />

en environnement .............. p. 88<br />

Enseignant-chercheur ........ p. 84<br />

Exploitant agricole .............. p. 24<br />

Fleuriste .............................. p. 27<br />

Garde-moniteur .................. p. 88<br />

Géologue.............................. p. 88<br />

Horticulteur ........................ p. 24<br />

Ingénieur<br />

agronome ............................ p. 24<br />

Œnologue............................ p. 25<br />

Paysagiste ............................ p. 88<br />

Responsable de station<br />

d’épuration .......................... p. 89<br />

Responsable<br />

environnement.................... p. 89<br />

Technicien agricole ............ p. 25<br />

Technicien en traitement<br />

<strong>des</strong> déchets .......................... p. 89<br />

Technicien<br />

supérieur forestier ................p. 89<br />

Urbaniste .......................... p. 140<br />

Vétérinaire .......................... p. 25<br />

Animateur socioculturel.... p. 144<br />

Assistant de service social p. 144<br />

Auteur .................................. p. 82<br />

Bibliothécaire ...................... p. 75<br />

Conseiller d’orientationpsychologue<br />

...................... p. 135<br />

Conseiller principal<br />

d’éducation.......................... p. 84<br />

Éducateur<br />

de jeunes enfants .............. p. 144<br />

Éducateur de la protection<br />

judiciaire de la jeunesse .... p. 145<br />

Éducateur spécialisé.......... p. 145<br />

Enseignant à l’étranger........ p. 84<br />

Entraîneur.......................... p. 149<br />

Illustrateur .......................... p. 58<br />

Infirmier ............................ p. 130<br />

Infirmière puéricultrice .... p. 130<br />

Juge <strong>des</strong> enfants .................. p. 79<br />

Maître nageur sauveteur .. p. 149<br />

Médecin généraliste ........ p. 121<br />

Médecin de l’Éducation<br />

nationale............................ p. 120<br />

Pédiatre.............................. p. 122<br />

Professeur d’EPS................ p. 149<br />

Professeur de collège<br />

et de lycée ............................ p. 84<br />

Corentin Chauvel<br />

JOURNALISTE WEB, p. 112<br />

Professeur de langue<br />

vivante étrangère .............. p. 115<br />

Professeur de lycée<br />

professionnel<br />

ou technique ...................... p. 85<br />

Professeur de sport............ p. 149<br />

Professeur <strong>des</strong> écoles .......... p. 85<br />

Psychologue clinicien........ p. 135<br />

Psychologue scolaire ........ p. 135<br />

Sage-femme ...................... p. 122<br />

DES MÉTIERS<br />

DANS LE BUSINESS<br />

Acheteur industriel............ p. 100<br />

Acheteur .............................. p. 49<br />

Actuaire................................ p. 38<br />

Administrateur de biens...... p. 98<br />

Agent commercial .............. p. 49<br />

Agent général<br />

d’assurance.......................... p. 38<br />

Agent immobilier ................ p. 98<br />

Analyste financier................ p. 38<br />

Assistant export .................. p. 49<br />

Auditeur financier .............. p. 34<br />

Chargé d’affaires.................. p. 49<br />

Chargé d’étu<strong>des</strong><br />

marketing .......................... p. 117<br />

Chargé de clientèle.............. p. 39<br />

Chargé de marketing<br />

direct.................................. p. 117<br />

Chargé de promotion........ p. 117<br />

Chasseur<br />

de biens immobiliers .......... p. 98<br />

Darasy Kol<br />

TRADER, P. 38<br />

Chef de produit.................. p. 117<br />

Chef de publicité .............. p. 117<br />

Chef de rayon ...................... p. 49<br />

Commercial ........................ p. 50<br />

Comptable .......................... p. 34<br />

Contrôleur de gestion.......... p. 34<br />

Credit manager.................... p. 39<br />

Directeur d’agence<br />

bancaire .............................. p. 39<br />

Directeur de clientèle ........ p. 118<br />

Directeur financier .............. p. 34<br />

Expert-comptable .............. p. 34<br />

Fiscaliste .............................. p. 35<br />

Gestionnaire d’actifs<br />

immobiliers ........................ p. 98<br />

Gestionnaire de contrats<br />

d’assurance.......................... p. 40<br />

Ingénieur commercial ...... p. 102<br />

Ingénieur étu<strong>des</strong> de prix .... p. 42<br />

Notaire ................................ p. 79<br />

Opérateur back office.......... p. 40<br />

Opérateur<br />

de marché (trader) .............. p. 40<br />

Producteur .......................... p. 30<br />

Responsable<br />

consolidation ...................... p. 35<br />

Responsable de magasin .... p. 50<br />

Souscripteur<br />

dans les assurances ............ p. 40<br />

Trésorier .............................. p. 35<br />

Vendeur<br />

en micro-informatique...... p. 109<br />

Visiteur médical ................ p. 132<br />

Yield manager .................... p. 94<br />

17


Aéronautique, espace<br />

Ce secteur, qui emploie 250 000 personnes en France, n’a pas été épargné par la crise économique<br />

mondiale. Pendant que l’industrie aéronautique et spatiale continue d’embaucher,<br />

le transport aérien se réorganise pour limiter les pertes.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Un ciel encore<br />

nuageux<br />

Touché par la crise économique,<br />

le transport aérien tente<br />

depuis deux ans de redécoller.<br />

Pour l’année 2010, les com -<br />

pagnies aériennes mondiales<br />

pourraient perdre près de<br />

2,3 milliards d’euros, contre<br />

7,6 milliards en 2009. Si les<br />

pertes sont plus réduites, la<br />

baisse du nombre de passagers<br />

– de plus en plus tentés<br />

par les compagnies low cost –<br />

et la hausse du prix <strong>des</strong> carburants<br />

continuent, en revanche,<br />

de peser sur les finances <strong>des</strong><br />

gran<strong>des</strong> compagnies. Par exemple,<br />

Air France-KLM a annoncé<br />

une perte record de 1,55 milliard<br />

au printemps dernier et<br />

envisage de réduire ses effectifs<br />

de 4 000 personnes d’ici à<br />

2013. En avril 2010, le blocage<br />

au sol <strong>des</strong> avions, causé par le<br />

nuage de cendres du volcan<br />

islandais, n’a pas arrangé les<br />

affaires <strong>des</strong> compagnies, dont le<br />

manque à gagner est chiffré à<br />

186 millions d’euros.<br />

Dans ce contexte, l’activité de<br />

l’industrie aéronautique et spatiale<br />

continue, quant à elle,<br />

d’être soutenue. <strong>Le</strong>s embau -<br />

ches (7 000 en 2009, pour la<br />

moitié <strong>des</strong> cadres) demeurent<br />

timi<strong>des</strong>, mais les professionnels<br />

sont confiants : la reprise<br />

amorcée cette année devrait se<br />

confirmer en 2011. <strong>Le</strong>s inves -<br />

tissements augmentent et le<br />

budget consacré à la recherche<br />

et au développement repart lui<br />

aussi à la hausse.<br />

AIRBUS TOULOUSE, CHAÎNE D’ASSEMBLAGE DES A380.<br />

Dans cette industrie de haute technologie qu’est l’aéronautique,<br />

les ingénieurs et cadres représentent plus d’un tiers <strong>des</strong> effectifs.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Plus souvent à terre<br />

que dans les airs<br />

Contrairement à une idée répandue,<br />

le transport aérien emploie<br />

surtout du personnel au sol. <strong>Le</strong>s<br />

besoins <strong>des</strong> compagnies aériennes<br />

et aéroportuaires concernent<br />

principalement <strong>des</strong> profils bac<br />

à bac + 2, de formation commerciale<br />

ou technique. Quant à<br />

l’industrie aéronautique, elle<br />

fait la part belle aux métiers<br />

techniques et recrute <strong>des</strong> profils<br />

variés, du CAP (cer tificat d’aptitude<br />

professionnelle) au BTS<br />

(brevet de technicien supérieur).<br />

Plusieurs programmes<br />

ambitieux chez Airbus et Arianespace<br />

sont en phase de production<br />

: le secteur a besoin<br />

d’opérateurs et de techniciens<br />

pour la fabrication <strong>des</strong> pièces,<br />

l’assemblage, la maintenance<br />

zoom<br />

Pour pouvoir<br />

travailler sur un<br />

aéroport, l’obtention<br />

du badge<br />

aéroportuaire est<br />

obligatoire, quel que<br />

soit le métier exercé.<br />

Hôtesses, pilotes,<br />

agents de trafic,<br />

techniciens…<br />

Tout le personnel<br />

intervenant en zone<br />

réservée (sous<br />

douane) doit avoir<br />

ce sésame. Pour<br />

l’obtenir, votre<br />

casier judiciaire<br />

doit être vierge.<br />

<strong>des</strong> aéronefs, etc. Ces postes ne<br />

s’adressent pas aux seuls spécialistes<br />

de l’aéronautique, mais<br />

aussi aux électriciens, électroniciens,<br />

chaudronniers… issus de<br />

filières généralistes. Cette industrie<br />

de haute technologie s’appuie<br />

aussi sur du personnel très<br />

qualifié. <strong>Le</strong>s ingénieurs et cadres<br />

représentent plus d’un tiers <strong>des</strong><br />

effectifs. <strong>Le</strong> plus souvent en<br />

bureaux d’étu<strong>des</strong>, ils imaginent<br />

les équipements et métho<strong>des</strong> de<br />

fabrication du futur. La R&D<br />

(recherche et développement)<br />

est un débouché traditionnel<br />

pour les jeunes diplômés.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Quelques diplômes<br />

incontournables<br />

<strong>Le</strong>s classes préparatoires scientifiques<br />

sont la voie royale pour<br />

intégrer les gran<strong>des</strong> écoles du<br />

secteur (ENAC, ISAE, ESMA,<br />

ESTACA, IPSA) et devenir pilote<br />

de ligne, contrôleur aérien ou<br />

ingé nieur aéronautique. Quant<br />

aux postes de technicien, ils sont<br />

occupés par <strong>des</strong> titulaires de BTS<br />

aéronautique (ex-MEMA) ou de<br />

DUT (diplôme univer sitaire de<br />

technologie) génie mécanique<br />

et productique, génie industriel<br />

et maintenance, mesures physiques,<br />

génie thermique et énergie,<br />

éventuellement complétés<br />

par une licence professionnelle<br />

ou un DU (diplôme d’université).<br />

Par ailleurs, il existe quel -<br />

ques formations tournées vers<br />

l’exploitation aéroportuaire<br />

(préparation de l’avion, supervision<br />

<strong>des</strong> vols, etc.). Enfin, le<br />

CFS (certificat de formation à la<br />

sécurité), accompagné d’une<br />

attestation d’aptitude médicale<br />

et physique, est exigé pour les<br />

personnels navigants commerciaux<br />

(PNC). ●<br />

© Philippe Guionie<br />

18 Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur aéronautique et espace, voir notre<br />

site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Aéronautique, espace<br />

Agent de trafic<br />

Bac +8mois (1)<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Une heure environ : entre<br />

l’atterrissage et le décollage, c’est<br />

le temps dont dispose l’agent de trafic<br />

– également appelé chef avion – pour<br />

orchestrer l’ensemble <strong>des</strong> opérations<br />

de nettoyage, de livraison du<br />

carburant, de contrôles techniques,<br />

de débarquement et d’embarquement<br />

<strong>des</strong> bagages et <strong>des</strong> passagers…<br />

Il est aussi chargé de déterminer<br />

la répartition <strong>des</strong> charges dans<br />

les soutes. Il côtoie chaque jour<br />

de nombreux corps de métier :<br />

mécaniciens, bagagistes, livreurs,<br />

pilotes, etc. Au pied de l’avion,<br />

par tous les temps, il doit être capable<br />

de régler rapidement les problèmes<br />

qui se présentent, comme l’absence<br />

d’un passager ayant enregistré<br />

ses bagages. Mieux vaut être réactif<br />

avec une bonne résistance au stress,<br />

car, quoi qu’il arrive, l’avion doit<br />

partir à l’heure.<br />

Ses compétences : coordonner,<br />

orchestrer, réagir.<br />

Sa formation : on ne devient pas<br />

agent de trafic à la sortie de ses<br />

étu<strong>des</strong>. Une première expérience<br />

professionnelle est souhaitable,<br />

par exemple en tant qu’agent<br />

d’opérations. La formation « agent<br />

d’exploitation » de l’ENAC est<br />

un bon point de départ, tout comme<br />

la formation de technicien<br />

de préparation <strong>des</strong> vols de l’ESMA.<br />

Contrôleur aérien<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Avec plus de 2,5 millions de vols<br />

contrôlés chaque année, la France<br />

est le pays le plus survolé d’Europe.<br />

Dans ces conditions, la mission<br />

du contrôleur aérien, appelé<br />

« aiguilleur du ciel », est essentielle !<br />

Véritable œil du pilote, il assure<br />

la sécurité et la fluidité du trafic aérien.<br />

Ce fonctionnaire de l’aviation civile<br />

peut travailler dans un grand aéroport<br />

ou dans l’un <strong>des</strong> cinq CRNA (centre<br />

en route de la navigation aérienne)<br />

régionaux. Selon son affectation,<br />

il prend en charge le contrôle en route<br />

(en dehors <strong>des</strong> zones proches<br />

<strong>des</strong> aéroports), le contrôle d’approche<br />

(dans le voisinage <strong>des</strong> aéroports) ou<br />

le contrôle d’aérodrome (atterrissage<br />

et décollage). De plus en plus assisté<br />

par l’informatique, ce métier n’en<br />

demeure pas moins exigeant : un bon<br />

équilibre psychologique et une<br />

parfaite résistance au stress sont<br />

indispensables. La maîtrise de<br />

l’anglais est quant à elle obligatoire.<br />

Ses compétences : analyser, <strong>guide</strong>r,<br />

décider.<br />

Sa formation : ce fonctionnaire<br />

de la DGAC (Direction générale<br />

de l’aviation civile) est recruté<br />

sur concours à bac + 2 à dominante<br />

scientifique (la plupart <strong>des</strong> élèves<br />

sont issus <strong>des</strong> classes prépas<br />

scientifiques). En 2010, 80 places<br />

étaient ouvertes au concours. Une fois<br />

admis, le candidat suit trois années<br />

de formation à l’ENAC (École nationale<br />

de l’aviation civile), à Toulouse. Il en<br />

sort avec le titre d’ICNA (ingénieur<br />

du contrôle de la navigation aérienne).<br />

Hôtesse de l’air<br />

Avec ou sans bac<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Ah qu’il est bon de partir aux quatre<br />

coins du monde et de passer sa vie<br />

à voyager ! <strong>Le</strong> métier d’hôtesse de<br />

l’air ou de steward est souvent réduit<br />

à ce cliché simpliste. Car si la vie<br />

<strong>des</strong> hôtesses de l’air est effectivement<br />

faite de périples et de rencontres, leur<br />

tâche au quotidien n’a rien d’idyllique.<br />

<strong>Le</strong>s PNC (personnels navigants<br />

commerciaux) sont là pour rendre<br />

le voyage agréable aux passagers<br />

en assurant un service de qualité<br />

(distribution <strong>des</strong> repas et boissons,<br />

<strong>des</strong> couvertures, <strong>des</strong> revues, etc.).<br />

<strong>Le</strong>ur objectif : que le vol se déroule<br />

sans encombre et que les clients<br />

restent fidèles à la compagnie. En<br />

plus de ce rôle commercial, les PNC<br />

veillent à la sûreté à bord de l’avion.<br />

Avant le décollage, ils vérifient la mise<br />

en place <strong>des</strong> équipements (gilets de<br />

sauvetage, extincteurs…). Pendant le<br />

trajet, ils s’assurent que les consignes<br />

de sécurité sont bien respectées.<br />

Et, en cas d’accident, ils indiquent<br />

aux passagers la conduite à tenir.<br />

Ses compétences : accueillir,<br />

sécuriser, servir.<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

LES MÉTIERS DE<br />

L’AÉRONAUTIQUE<br />

ET DE L’ESPACE<br />

LE GUIDE<br />

2010-2011 Pour<br />

travailler<br />

la tête<br />

dans les<br />

étoiles,<br />

gardez<br />

les pieds<br />

sur terre<br />

Plus d’infos<br />

Sa formation : le CFS (certificat de<br />

formation à la sécurité) est obligatoire<br />

pour exercer dans les compagnies<br />

françaises. Il remplace<br />

le CSS depuis 2008. Il est délivré<br />

par la DGAC après une formation<br />

théorique et pratique de 135 heures.<br />

Cette formation est accessible<br />

dès 18 ans. Certaines compagnies<br />

ont, en plus, <strong>des</strong> exigences en matière<br />

de mensurations, de présentation<br />

et de maîtrise <strong>des</strong> langues étrangères.<br />

Ingénieur<br />

aéronautique<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 700 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Électronique, mécanique,<br />

aérodynamisme, optique, système<br />

embarqué… <strong>Le</strong> moins que l’on<br />

puisse dire, c’est que l’ingénieur<br />

aéronautique a l’embarras du choix !<br />

Derrière ce terme générique<br />

coexistent en réalité une multitude de<br />

profils d’ingénieurs : ingénieur bureau<br />

d’étu<strong>des</strong>, ingénieur calcul, ingénieur<br />

production, ingénieur d’essais, etc.<br />

Qu’il travaille pour un constructeur,<br />

un équipementier ou une société<br />

de services, l’ingénieur aéronautique<br />

est toujours spécialisé dans<br />

un domaine technique. Il peut aussi<br />

occuper <strong>des</strong> fonctions commerciales.<br />

On parle alors d’ingénieur d’affaires<br />

ou acheteur. Dans un bureau d’étu<strong>des</strong><br />

ou en usine, l’ingénieur aéronautique<br />

évolue au sein d’équipes<br />

multiculturelles et pluridisciplinaires.<br />

La pratique de l’anglais et<br />

un bon sens du relationnel sont<br />

donc indispensables !<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’aéronautique et de<br />

l’espace, le <strong>guide</strong> 2010-2011, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers de pilote de ligne<br />

et de contrôleur aérien en vidéo<br />

sur notre site letudiant.fr.<br />

Contact > Espace orientation Airemploi,<br />

Roissy-CDG, tél. 01.48.16.71.71. Cette association informe<br />

et oriente les personnes intéressées par les métiers<br />

de l’aéronautique.<br />

Sur le Net > www.airemploi.org, site de l’espace<br />

orientation Airemploi > www.aeroemploiformation.com,<br />

site de référence sur l’emploi et la formation dans le secteur<br />

aéronautique et espace.<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

fabriquer, communiquer.<br />

Sa formation : de préférence<br />

une école d’ingénieurs spécialisée<br />

en aéronautique (ENAC, ESMA,<br />

ISAE, ESTACA ou IPSA). <strong>Le</strong> métier<br />

est aussi accessible aux ingénieurs<br />

issus d’écoles généralistes<br />

ou spécialisées en électricité,<br />

informatique, télécoms…,<br />

ayant effectué <strong>des</strong> stages dans<br />

<strong>des</strong> entreprises aéronautiques.<br />

Mécanicien moteur<br />

Bac pro<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé :<br />

bac pro aéronautique<br />

Avec l’automobile, l’aéronautique est<br />

sans doute le secteur qui fait le plus<br />

rêver les passionnés de mécanique.<br />

Dans les ateliers <strong>des</strong> constructeurs,<br />

<strong>des</strong> équipementiers, <strong>des</strong> compagnies<br />

aériennes ou <strong>des</strong> sociétés de<br />

maintenance, le mécanicien moteur<br />

monte, démonte, teste et règle<br />

les moteurs <strong>des</strong> aéronefs. Il est<br />

occupé la plupart du temps<br />

à <strong>des</strong> opérations d’entretien pour<br />

lesquelles il doit avoir <strong>des</strong><br />

compétences en informatique et en<br />

électronique. Il peut aussi intervenir<br />

en urgence lorsqu’un avion rencontre<br />

un problème technique. Dans ce cas,<br />

il se rend sur place, en France ou<br />

à l’étranger. L’intervention terminée,<br />

le mécanicien moteur délivre,<br />

ou non, une attestation de remise<br />

en ligne du moteur, sans laquelle<br />

l’avion ne peut repartir. Une lourde<br />

responsabilité… Mais ce métier<br />

ne nécessite pas seulement<br />

19


Aéronautique, espace<br />

D’autres métiers<br />

un savoir technique : il faut aussi<br />

être rigoureux et suivre à la lettre<br />

les procédures de sécurité<br />

et de qualité, évidemment très<br />

strictes dans l’aviation.<br />

Ses compétences : vérifier,<br />

diagnostiquer, réparer.<br />

Sa formation : un bac professionnel<br />

aéronautique (qui peut être préparé<br />

en alternance), éventuellement enrichi<br />

d’une mention complémentaire.<br />

Pilote de ligne<br />

Bac + 1/2 + 18 mois (1)<br />

À partir de 3 500 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Dans un avion, c’est lui le boss !<br />

<strong>Le</strong> pilote de ligne gère son vol<br />

comme un patron organise son<br />

entreprise. De la préparation du vol<br />

au contrôle de l’appareil après<br />

l’atterrissage, il organise tout,<br />

en tenant compte d’une donnée<br />

évidemment essentielle : la sécurité<br />

de ses passagers. Sa mission<br />

débute deux heures avant le<br />

décollage pour préparer<br />

soigneusement son vol, en calculant<br />

par exemple la quantité nécessaire<br />

de carburant et en étudiant la<br />

situation météo. Une fois<br />

à bord, il doit faire preuve de<br />

discernement et de sang-froid pour<br />

faire face à tout imprévu. <strong>Le</strong> pilote<br />

de ligne, qui doit avoir une santé<br />

de fer et <strong>des</strong> nerfs soli<strong>des</strong>, est<br />

salarié d’une compagnie aérienne.<br />

Il commence sa carrière sur <strong>des</strong><br />

petits avions et effectue <strong>des</strong> vols<br />

nationaux. Au bout de quelques<br />

années, il peut passer <strong>des</strong><br />

qualifications pour prendre les<br />

comman<strong>des</strong> d’avions plus grands,<br />

sur <strong>des</strong> vols moyen puis longcourriers.<br />

Il débute comme copilote,<br />

avant de devenir commandant de<br />

<strong>Le</strong>s passionnés<br />

de voyage peuvent aussi se<br />

tourner vers le secteur transportlogistique<br />

: conducteur de train,<br />

officier de la marine<br />

marchande… Et bon nombre de<br />

métiers de l’aéronautique<br />

(technicien en maintenance,<br />

ingénieur d’étu<strong>des</strong>…) s’exercent<br />

dans l’industrie.<br />

bord après une dizaine d’années<br />

d’expérience.<br />

Ses compétences : piloter,<br />

commander, analyser.<br />

Sa formation : la principale voie<br />

d’accès est l’ENAC, qui recrute<br />

sur concours très sélectif <strong>des</strong> élèves<br />

de classes prépas scientifiques. <strong>Le</strong>s<br />

candidats admis suivent dix-huit mois<br />

de formation rémunérée. D’autres<br />

voies permettent de devenir pilote<br />

de ligne, notamment l’armée de l’air,<br />

la filière « pilote cadets » d’Air France<br />

et les formations privées.<br />

TSEEAC<br />

Bac+2<br />

À partir de 2 100 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Derrière ce titre obscur se cache<br />

un métier où la polyvalence<br />

est le maître mot. Fonctionnaire<br />

de l’aviation civile, le TSEEAC<br />

(technicien supérieur <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

et de l’exploitation de l’aviation civile)<br />

peut occuper différents postes dans<br />

les domaines de la navigation ou de<br />

l’exploitation aérienne. Contrôle<br />

aérien pour de petits aérodromes,<br />

assistance d’ingénieur, maintenance<br />

<strong>des</strong> équipements électrotechniques<br />

de l’aéroport, traitement <strong>des</strong><br />

informations météorologiques<br />

transmises aux pilotes… <strong>Le</strong> TSEEAC<br />

peut exercer son métier sur le terrain<br />

comme dans les services<br />

administratifs de la DGAC (direction<br />

générale de l’aviation civile).<br />

Quelques postes sont également<br />

disponibles à Météo France. <strong>Le</strong><br />

métier garantit une carrière riche et<br />

variée, avec un éventail de fonctions<br />

extrêmement large. Grâce à <strong>des</strong><br />

concours internes, l’évolution vers<br />

<strong>des</strong> postes d’ingénieur et de<br />

contrôleur aérien est envisageable.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

s’adapter, faire preuve de<br />

polyvalence.<br />

Sa formation : le TSEEAC<br />

est recruté sur concours après<br />

un baccalauréat scientifique.<br />

La formation de deux ans est<br />

rémunérée et se déroule à l’ENAC,<br />

à Toulouse. <strong>Le</strong> nombre de places<br />

offertes varie chaque année : en<br />

2010, 25 étaient proposées.<br />

(1) À l’ENAC.<br />

Témoignage<br />

Éric Grosjean, 40 ans,<br />

ingénieur aéronautique<br />

“À chaque commande, il faut<br />

faire évoluer les pièces.”<br />

Son métier Sur le site d’Airbus, près de l’aéroport<br />

de Toulouse-Blagnac, Éric Grosjean veille à la bonne conception<br />

de l’A380, gros bijou du constructeur aéronautique européen.<br />

Cet ingénieur, diplômé de Supméca (Institut supérieur de mécanique<br />

de Paris) et titulaire d’un master en mécanique industrielle,<br />

est responsable <strong>des</strong> calculs <strong>des</strong> structures. Il vérifie que chaque<br />

pièce utilisée pour la fabrication du cockpit, <strong>des</strong> ailerons et du<br />

tronçon central correspond bien aux exigences de production et<br />

de sécurité. Quand l’équipe de <strong>des</strong>ign se penche sur le fuselage,<br />

la « peau » de l’avion, l’ingénieur réfléchit à la matière à utiliser<br />

(de l’aluminium ou du composite), à sa forme et à son épaisseur.<br />

Une fois définie, la pièce fait l’objet de calculs et de tests. Puis<br />

elle est certifiée. « Toutes ces étapes garantissent une sécurité<br />

optimale, explique Éric Grosjean. Contrairement à une voiture,<br />

nous ne pouvons pas construire 500 prototypes avant de mettre<br />

l’avion sur le marché. À chaque commande, il faut adapter et<br />

faire évoluer les pièces. »<br />

Ses conseils « Je pense que la R&D [recherche<br />

et développement] est un passage obligé lorsqu’on sort d’une<br />

école d’ingénieurs. C’est une première expérience, très enrichissante,<br />

qui permet d’acquérir une expertise dans une<br />

discipline et de se spécialiser. Cela ouvre ensuite <strong>des</strong> perspectives<br />

d’évolution dans le métier en participant à <strong>des</strong> projets<br />

de grande envergure. »<br />

© Philippe Guionie<br />

20


GRAND JEU CONCOURS<br />

GAGNEZ UN SÉJOUR<br />

AVEC 5 DE VOS AMI(E)S<br />

Un MacBook Pro<br />

Une TV LCD<br />

Des iPod touch<br />

De nombreux DVD<br />

et bien d’autres cadeaux...<br />

Participez sur le web ou sur mobile<br />

www.letudiant.fr/bingo<br />

m.letudiant.fr/bingo<br />

21


Métiers<br />

de la nature<br />

et du vivant<br />

6757 - GME - © DR - Studio 201 - 10/2009<br />

Métiers<br />

de passion<br />

et<br />

d’avenir<br />

Agriculture<br />

Agroalimentaire<br />

Aménagement paysager<br />

Biotechnologies<br />

Cheval<br />

Environnement<br />

Forêt<br />

Horticulture<br />

Gestion de l’eau<br />

Gestion et protection<br />

de la nature<br />

Services aux personnes<br />

Services en milieu rural<br />

Vigne et vin<br />

Votre projet<br />

Travailler dans un domaine qui vous passionne<br />

Apprendre avec un enseignement concret ouvert sur la vie<br />

Obtenir <strong>des</strong> diplômes valorisants qui débouchent<br />

sur l’emploi<br />

Votre parcours<br />

4 e -3 e de l’enseignement agricole<br />

CAPA - BEPA<br />

Bac Professionnel en 3 ans<br />

Seconde générale et technologique<br />

Bac techno STAV - Bac scientifique S<br />

BTS agricole - Licence professionnelle<br />

École d’ingénieur<br />

En formation initiale scolaire ou par apprentissage<br />

ou en formation professionnelle continue<br />

Dans plus de 200 établissements et centres de<br />

formation sous contrat, répartis sur toute la France<br />

L’Enseignement Agricole Privé<br />

vous offre les meilleurs atouts !<br />

Rejoignez les 50 000 élèves, 3 000 apprentis,<br />

11 000 stagiaires du CNEAP<br />

Accueil de boursiers nationaux<br />

Avec un taux de réussite record aux examens<br />

et diplômes d’État<br />

Conseil National de l’Enseignement Agricole Privé<br />

277, rue <strong>Saint</strong>-Jacques • 75240 PARIS cedex 05<br />

Tél. : 01 53 73 74 20 • Fax : 01 56 81 02 02<br />

Mél. : famille-infos@cneap.fr<br />

Pour en savoir plus : www.cneap.fr<br />

Service Famille Informations : 01 53 73 74 28<br />

22


Agriculture,<br />

agroalimentaire<br />

Alors que l’agriculture française connaît une situation difficile avec de fortes baisses de revenus,<br />

l’industrie agroalimentaire se porte plutôt bien, malgré une réduction de son chiffre d’affaires.<br />

© Marius/Urba Images<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Une agriculture<br />

en crise<br />

Bien que première productrice<br />

européenne de biens agricoles,<br />

l’agriculture fran çaise, qui em -<br />

ploie 700 000 per sonnes, traverse<br />

une période difficile. <strong>Le</strong><br />

nombre d’exploitations ne cesse<br />

de décroître : 230 000 aujour -<br />

d’hui, soit deux fois moins qu’il<br />

y a dix ans. Et malgré <strong>des</strong> exploitations<br />

plus gran<strong>des</strong> et plus<br />

produc tives, les agriculteurs<br />

connaissent en ce moment une<br />

forte baisse de leurs revenus.<br />

Du côté de l’industrie agroalimen<br />

taire, les résultats restent<br />

positifs, mais le nombre d’emplois<br />

a diminué en 2009 (– 0,9 %).<br />

Premier secteur industriel du<br />

pays (devant l’automobile et<br />

l’électronique), l’agroalimentaire<br />

regroupe plus de 10 000 entreprises<br />

et 400 000 salariés : usines<br />

de produits laitiers, de biscuits,<br />

de plats cuisinés, de vian<strong>des</strong>…<br />

Neuf entreprises sur dix sont <strong>des</strong><br />

PME (de moins de 250 salariés),<br />

souvent rattachées à <strong>des</strong> groupes<br />

mondiaux. Dans les cinq prochaines<br />

années, 10 % <strong>des</strong> salariés<br />

du secteur prendront leur<br />

retraite. Environ 30 000 pos tes<br />

seront alors à pourvoir.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Polyvalence au menu<br />

Élevage, maraîchage, viti culture…<br />

Chaque filière agricole<br />

offre un éventail d’emplois variés,<br />

CONTRÔLE D’UN CHAMP DE BLÉ. Face aux nouvelles préoccupations <strong>des</strong> consommateurs,<br />

les entreprises agroalimentaires recherchent <strong>des</strong> spécialistes de la qualité et de la nutrition de niveau bac + 5.<br />

que ce soit dans la production, le<br />

conseil ou la vente. La polyvalence<br />

est de mise, surtout pour les<br />

chefs d’exploi tation qui gèrent du<br />

personnel, <strong>des</strong> investissements<br />

et s’activent sur le terrain. La maîtrise<br />

<strong>des</strong> outils informatiques et<br />

technologiques devient indispensable<br />

tandis que l’automatisation<br />

<strong>des</strong> tâches se pour suit. <strong>Le</strong><br />

monde agricole a donc besoin<br />

d’une main-d’œuvre de plus en<br />

plus qualifiée et sensible aux problématiques<br />

écologiques.<br />

Quant au secteur agroalimentaire,<br />

sa vitalité profite surtout<br />

aux titulaires d’un bac + 2, principalement<br />

en commerce-marketing<br />

et en fabrication. Face à<br />

<strong>des</strong> consommateurs préoccupés<br />

par la sécurité alimentaire<br />

et par leur santé, les entreprises<br />

recherchent aussi <strong>des</strong> spécialistes<br />

de la qualité et de la nutrition.<br />

<strong>Le</strong> niveau de qualification<br />

bac + 5 reste le meilleur moyen<br />

zoom<br />

Tous les secteurs<br />

agricoles n’ont pas<br />

les mêmes besoins de<br />

main-d’œuvre.<br />

L’arboriculture<br />

fruitière,<br />

l’horticulture<br />

et le maraîchage font<br />

appel au plus grand<br />

nombre<br />

de salariés, avec une<br />

moyenne<br />

de 4,6 personnes par<br />

exploitation. En<br />

revanche, l’élevage<br />

offre moins de<br />

débouchés, avec en<br />

moyenne 1,6 employé<br />

par exploitation.<br />

d’intégrer <strong>des</strong> grands grou pes,<br />

en recherche et développement,<br />

conseil et management.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

<strong>Le</strong>s bac + 2 se régalent<br />

<strong>Le</strong> CAPA (certificat d’aptitude<br />

pro fessionnelle agricole) se prépare<br />

en deux ans après la troisième,<br />

tout comme le BEPA (brevet<br />

d’étu<strong>des</strong> professionnelles<br />

agricoles). Mais ce diplôme est<br />

désormais intégré au cursus<br />

permettant l’obtention du bac<br />

pro en trois ans (contre quatre<br />

ans auparavant). Après le bac,<br />

il existe une vingtaine de spé -<br />

cialités de BTSA (brevet de technicien<br />

supérieur agricole) de<br />

niveau bac + 2 : industries agro -<br />

alimentaires, analyse et conduite<br />

de systèmes d’exploitation, etc.<br />

Enfin, une vingtaine d’écoles<br />

déli vrent un diplôme d’ingénieur<br />

spécialisé dans le secteur. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans l’agriculture et l’agroalimentaire, voir<br />

notre site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

23


Agriculture, agroalimentaire<br />

Conseiller agricole<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé :<br />

S ou techno STAV<br />

Sur la route du matin au soir,<br />

le conseiller agricole se rend dans<br />

les exploitations agricoles<br />

à la rencontre <strong>des</strong> agriculteurs pour<br />

les aider à développer leur activité<br />

de façon intelligente. Comment<br />

améliorer la qualité et la quantité <strong>des</strong><br />

céréales cultivées ? Comment gagner<br />

en productivité ? <strong>Le</strong> conseiller base<br />

son travail sur <strong>des</strong> analyses précises<br />

de l’exploitation. Ces dernières<br />

lui permettent d’établir un projet de<br />

développement (coût estimé, objectifs,<br />

calendrier <strong>des</strong> opérations, etc.).<br />

Employé par une chambre<br />

d’agriculture, une coopérative<br />

ou un groupement d’exploitants,<br />

il peut être spécialisé dans<br />

un domaine (machines agricoles,<br />

irrigation, choix <strong>des</strong> semences).<br />

Dans tous les cas, il se doit d’être<br />

à la pointe de l’information agricole,<br />

tant technique que réglementaire.<br />

Ses compétences : sensibiliser,<br />

écouter, conseiller.<br />

Sa formation : un BTSA (brevet de<br />

technicien supérieur agricole)<br />

ou, de plus en plus exigé, un cursus<br />

d’ingénieur (agronome, agricole,<br />

<strong>des</strong> techniques agricoles).<br />

Exploitant agricole<br />

Bac à bac + 2<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : techno STAV<br />

ou pro CGEA<br />

L’exploitant agricole est un véritable<br />

chef d’entreprise ayant une ou<br />

plusieurs spécialités : l’élevage,<br />

les cultures céréalières, la viticulture,<br />

le maraîchage… Du matin au soir,<br />

sept jours sur sept, il veille sur<br />

son exploitation. Ses journées sont<br />

rythmées par les saisons pour semer,<br />

entretenir ses cultures, soigner<br />

son bétail, récolter. Il veille aussi<br />

à l’aménagement de sa ferme<br />

et à l’évolution de ses installations.<br />

Car un exploitant agricole n’a pas<br />

forcément les mains dans la terre.<br />

Il s’occupe de la comptabilité,<br />

<strong>des</strong> relations avec les banques et de<br />

la gestion administrative et financière<br />

de l’entreprise. Enfin, commercial<br />

dans l’âme, il doit trouver les bons<br />

partenaires et négocier le prix de<br />

ce qu’il achète et de ce qu’il produit.<br />

Ses compétences : cultiver, gérer,<br />

organiser.<br />

Sa formation : il est nécessaire<br />

d’avoir un diplôme agricole de niveau<br />

bac pour s’installer (et ainsi bénéficier<br />

d’ai<strong>des</strong> financières). <strong>Le</strong> bac pro CGEA<br />

(conduite et gestion de l’exploitation<br />

agricole) ou le bac technologique<br />

STAV (sciences et technologies<br />

de l’agronomie et du vivant) restent<br />

les étu<strong>des</strong> les plus courues.<br />

Elles permettent aussi de poursuivre<br />

vers un BTSA.<br />

Horticulteur<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : pro<br />

productions horticoles ou S<br />

À quoi reconnaît-on un horticulteur ?<br />

À sa main verte ! Ce spécialiste<br />

<strong>des</strong> plantes et <strong>des</strong> fleurs en pot veille<br />

au bon développement <strong>des</strong> cultures<br />

dont il a la charge. En plein air ou<br />

sous serre, il sème, surveille, arrose,<br />

traite et taille les plantes avant qu’elles<br />

ne soient proposées à la vente.<br />

Au contact <strong>des</strong> clients, il les conseille<br />

dans leurs achats. Plus d’un tiers <strong>des</strong><br />

professionnels du secteur occupent<br />

<strong>des</strong> postes de vendeur en magasin.<br />

Ses compétences : cultiver,<br />

conseiller, vendre.<br />

Sa formation : après la troisième, le<br />

CAPA productions horticoles<br />

permet d’entrer très vite dans la vie<br />

active. Pour accéder à <strong>des</strong> postes<br />

d’encadrement, mieux vaut poursuivre<br />

vers un bac pro et un BTSA<br />

productions horticoles. Quelques<br />

écoles d’ingénieurs sont spécialisées<br />

en horticulture, comme l’Institut<br />

supérieur <strong>des</strong> sciences<br />

agronomiques, agroalimentaires,<br />

horticoles et du paysage<br />

(Agrocampus Ouest) à Angers.<br />

Ingénieur<br />

agroalimentaire<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Transformer les matières premières<br />

agricoles en produits <strong>des</strong>tinés<br />

à l’alimentation : telle est la mission<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Virginie Matéo<br />

<strong>Le</strong>s métiers au contact<br />

<strong>des</strong> animaux<br />

et de la nature<br />

Moniteur d’équitation<br />

Ingénieur forestier<br />

Guide de haute montagne<br />

Conchyliculteur<br />

Vétérinaire<br />

Viticulteur<br />

Maître nageur-sauveteur<br />

Paysagiste<br />

Exploitant agricole<br />

Plus d’infos<br />

principale de l’ingénieur<br />

agroalimentaire. Biscuits, plats<br />

cuisinés, boissons, conserves…<br />

quel que soit le produit fabriqué,<br />

ce scientifique de formation intervient<br />

à différents niveaux de la production.<br />

En amont, l’ingénieur en recherche et<br />

développement conçoit de nouveaux<br />

produits et élabore <strong>des</strong> recettes<br />

inédites en tenant compte <strong>des</strong><br />

deman<strong>des</strong> du service marketing. <strong>Le</strong><br />

but ultime reste que le consommateur<br />

soit séduit par le nouveau produit.<br />

Lorsque la recette est validée,<br />

la production peut commencer.<br />

L’ingénieur de fabrication entre alors<br />

en jeu : il organise la vie de l’usine<br />

pour produire de façon efficace et<br />

rapide. Il veille également au respect<br />

<strong>des</strong> procédés de fabrication. À ses<br />

côtés, le responsable qualité,<br />

ingénieur lui aussi, effectue tests<br />

et contrôles sur les ingrédients et les<br />

produits transformés pour que la<br />

qualité du produit fini soit conforme<br />

au cahier <strong>des</strong> charges. Enfin, il<br />

travaille au contact de nombreux<br />

autres métiers : cuisiniers, biologistes,<br />

opérateurs, commerciaux,<br />

marketing, etc.<br />

Ses compétences : innover,<br />

fabriquer, contrôler.<br />

Sa formation : une école<br />

d’ingénieurs spécialisée en agronomie<br />

(ENSAIA à Nancy, ENSAT Toulouse,<br />

Montpellier SupAgro…) ou une école<br />

d’ingénieurs généraliste, toutes<br />

accessibles après deux années<br />

de prépa scientifique ou un bac + 2<br />

(DUT, BTS, L2).<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers au contact <strong>des</strong> animaux<br />

et de la nature, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers de conseiller agricole et<br />

de manager d’atelier, en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.portea.fr : site lié au ministère<br />

de l’Agriculture. Il présente les formations et les<br />

établissements publics d’enseignement agricole<br />

> www.anefa.org, site de l’Association nationale pour l’emploi<br />

et la formation en agriculture > www.metiers-industriesalimentaires.com<br />

: site de l’Agefaforia, organisme qui collecte<br />

et gère les fonds de formation professionnelle <strong>des</strong> industries<br />

alimentaires > www.apecita.com : site dédié à l’emploi dans<br />

l’agriculture, l’agroalimentaire et l’environnement<br />

> www.cneap.scolanet : le site du Conseil national de<br />

l’enseignement agricole privé présente les formations et les<br />

établissements privés.<br />

Ingénieur<br />

agronome<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Génétique, nutrition, alimentation<br />

humaine et animale, microbiologie<br />

ou encore virologie… Quelle que soit<br />

sa spécialité, l’ingénieur agronome<br />

poursuit un seul et même<br />

objectif : améliorer les techniques<br />

de productions pour développer<br />

une agriculture compétitive,<br />

durable et sûre. Médiateur entre<br />

la science et le monde agricole,<br />

il peut travailler, par exemple,<br />

à l’amélioration de la résistance<br />

d’une céréale ou à la création<br />

d’une nouvelle machine agricole.<br />

Selon sa fonction, il travaille<br />

sur le terrain ou en laboratoire,<br />

auprès d’une chambre<br />

d’agriculture, à l’INRA (Institut<br />

national de la recherche<br />

agronomique), au CNRS (Centre<br />

national de la recherche scientifique),<br />

dans un laboratoire privé,<br />

ou encore chez un industriel<br />

de l’agroalimentaire.<br />

Ses compétences : chercher,<br />

analyser, communiquer.<br />

Sa formation : une école<br />

d’ingénieurs spécialisée<br />

(Agrocampus Ouest, AgroParisTech,<br />

Montpellier SupAgro, AgroSup<br />

Dijon, ENSAT Toulouse, ENSAIA…)<br />

après deux années de classe<br />

prépa bio-véto. La spécialisation<br />

se décide le plus souvent<br />

en troisième année de formation.<br />

24


Agriculture, agroalimentaire<br />

© Léa Crespi<br />

Œnologue<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Dans les vignobles, il est l’expert<br />

scientifique. L’œnologue,<br />

étymologiquement « celui qui possède<br />

la science du vin », a la responsabilité<br />

de s’assurer que le vin produit<br />

soit de bonne qualité. De la plantation<br />

<strong>des</strong> cépages à la commercialisation<br />

du précieux breuvage, il supervise<br />

toutes les étapes de fabrication, pour<br />

conseiller et épauler les viticulteurs.<br />

Il effectue <strong>des</strong> analyses, prescrit<br />

les traitements nécessaires à la bonne<br />

santé <strong>des</strong> vignes, décide de la<br />

conservation du vin… Spécialiste de<br />

la dégustation, il peut aussi prendre<br />

en charge les relations avec les clients.<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

superviser, goûter.<br />

Sa formation : le DNO (diplôme<br />

national d’œnologie) est dispensé par<br />

six établissements (les universités de<br />

Bordeaux 2, Bourgogne, Montpellier 1,<br />

Reims, l’ENSAT Toulouse et<br />

Montpellier SupAgro). Il se prépare<br />

en deux ans après une licence en<br />

sciences (physique-chimie, biologie,<br />

agronomie, biochimie, etc.) ou un<br />

niveau équivalent (180 crédits ECTS).<br />

Technicien agricole<br />

Bac pro à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : pro agricole<br />

En agriculture, le technicien peut<br />

avoir de multiples casquettes : il peut<br />

être salarié d’une coopérative, d’une<br />

société de travaux agricoles ou<br />

d’une exploitation. Dans ce dernier<br />

cas, il participe à tous les travaux<br />

et seconde le chef d’exploitation.<br />

Il prend alors soin <strong>des</strong> cultures,<br />

nourrit les animaux, entretient le<br />

matériel et les locaux, gère le<br />

stock… Il peut également se<br />

spécialiser et devenir conducteur de<br />

machines agricoles<br />

ou encore technicien en aquaculture<br />

et travailler dans <strong>des</strong> élevages<br />

d’animaux et de plantes aquatiques :<br />

poissons, coquillages, crustacés, etc.<br />

Ses compétences : cultiver,<br />

entretenir, assister.<br />

Sa formation : le bac<br />

professionnel agricole est une bonne<br />

base. Il existe de nombreuses<br />

spécialités et options : conduite et<br />

gestion de l’exploitation agricole<br />

(dominantes élevage, culture, vigne et<br />

vin, etc.), travaux paysagers,<br />

agroéquipement, technicien conseil<br />

vente, etc. Des spécialisations plus<br />

pointues sont possibles à bac + 2<br />

(comme le BTSA aquaculture ou<br />

gestion forestière) : elles sont un atout<br />

pour ceux qui envisagent de prendre<br />

un jour les comman<strong>des</strong> d’une<br />

exploitation.<br />

Vétérinaire<br />

Bac+6<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Qu’il soit <strong>des</strong> villes ou <strong>des</strong> champs,<br />

le vétérinaire s’occupe de la santé<br />

<strong>des</strong> animaux : soins, vaccins,<br />

opérations chirurgicales, prévention<br />

<strong>des</strong> maladies… Dans son cabinet,<br />

en ville, ses « patients » sont<br />

avant tout <strong>des</strong> chiens et <strong>des</strong> chats,<br />

mais aussi <strong>des</strong> rongeurs, <strong>des</strong> reptiles<br />

ou encore <strong>des</strong> oiseaux.<br />

À la campagne, il s’occupe aussi<br />

<strong>des</strong> animaux de la ferme (bovins,<br />

ovins, volailles, etc.). La majorité<br />

<strong>des</strong> 15 000 vétérinaires de France<br />

exercent en cabinet. Pour les aider<br />

dans leur tâche, un auxiliaire<br />

vétérinaire prend en charge toute la<br />

gestion administrative et commerciale<br />

du cabinet. Celui-ci peut également<br />

assister le vétérinaire lors <strong>des</strong><br />

opérations. À l’heure actuelle, de<br />

moins de moins de professionnels<br />

travaillent en milieu rural. <strong>Le</strong>s<br />

nouveaux diplômés rejoignent<br />

l’industrie agroalimentaire, grande<br />

pourvoyeuse d’emplois. Autres<br />

secteurs d’exercice : l’industrie<br />

pharmaceutique,<br />

la direction <strong>des</strong> services vétérinaires<br />

et, pour quelques rares postes,<br />

les parcs zoologiques.<br />

Ses compétences : observer,<br />

soigner, conseiller.<br />

Sa formation : les quatre écoles<br />

nationales vétérinaires de<br />

Maisons-Alfort, Lyon, Nantes et<br />

Toulouse recrutent sur concours – très<br />

sélectif – après une prépa BCPST, une<br />

deuxième année de licence sciences<br />

de la vie, et certains BTS, DUT<br />

ou BTSA. Pour ces trois derniers cas,<br />

il existe une classe préparatoire<br />

au concours d’une durée de un an.<br />

Estelle Feliculis, 39 ans,<br />

ingénieure agronome<br />

Témoignage<br />

“<strong>Le</strong> bio impose technicité et<br />

connaissances scientifiques.”<br />

Son métier Coordinatrice du GAB (Groupement<br />

d’agriculture biologique et biodynamique) d’Île-de-France, Estelle<br />

Feliculis aide les exploitants de sa région à développer une activité<br />

bio. « Récemment, par exemple, nous avons mis en place une<br />

filière de pain bio en Île-de-France. Il a fallu trouver les meuniers,<br />

mais aussi les boulangers, les cantines scolaires et les magasins<br />

qui allaient distribuer ce pain. Nous intervenons ainsi du champ à<br />

l’assiette. Nous avons aussi aidé <strong>des</strong> maraîchers qui souhaitaient<br />

développer <strong>des</strong> vergers bio avec un programme de formation. »<br />

Diplômée d’AgroParisTech, cet ingénieure agronome s’est spécialisée<br />

dans le développement agricole. « <strong>Le</strong> bio ne signifie pas<br />

un retour aux schémas du passé, au contraire. L’agriculture biologique<br />

impose beaucoup de technicité et de connaissances<br />

scientifiques. Par exemple, éviter les mauvaises herbes sans traitement<br />

chimique exige un savoir-faire spécifique. <strong>Le</strong> bio, ce n’est<br />

pas les petits oiseaux : on parle outils, machines, techniques… »<br />

Ses conseils « Il faut faire <strong>des</strong> stages pour choisir sa<br />

voie. Car le métier d’ingénieur agronome ouvre sur <strong>des</strong> parcours<br />

très divers. J’ai <strong>des</strong> collègues qui travaillent au Crédit agricole pour<br />

monter <strong>des</strong> dossiers de financement, d’autres dans la recherche,<br />

dans l’agroalimentaire, voire dans l’informatique. Je conseillerais<br />

de s’orienter vers le bio, c’est un secteur porteur. Il y a même un<br />

potentiel pour s’installer en tant qu’agriculteur bio. En Île-de-<br />

France, on cherche <strong>des</strong> terres et <strong>des</strong> candidats… »<br />

25


Artisanat<br />

Chaque année, le secteur crée 60 000 nouveaux emplois. Ce dynamisme fait de l’artisanat l’un<br />

<strong>des</strong> rares secteurs à offrir de belles perspectives d’emploi aux jeunes, même peu qualifiés.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Première entreprise<br />

de France<br />

En France, le secteur, qui<br />

emploie plus de 3 millions de<br />

personnes, regroupe 920 000<br />

entreprises. Malgré une baisse<br />

d’activité en 2009 (surtout dans<br />

le bâtiment), cette « première<br />

entreprise de France » crée en<br />

moyenne 5 000 emplois par<br />

mois. En 2009, 95 000 entreprises<br />

ont ainsi vu le jour. Dans<br />

les prochaines années, le secteur<br />

<strong>des</strong> services à la personne,<br />

en plein développement,<br />

devrait recruter en masse. <strong>Le</strong>s<br />

métiers liés à l’environnement<br />

(énergie solaire par exemple)<br />

connaîtront aussi une forte progression.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Place aux jeunes !<br />

Boucher, taxi, maçon, coiffeur,<br />

céramiste… L’artisanat<br />

regroupe plus de 250 métiers<br />

différents et quelque 500 activités.<br />

C’est l’un <strong>des</strong> secteurs<br />

les plus ouverts aux jeunes,<br />

26<br />

Répartition <strong>des</strong><br />

entreprises artisanales<br />

par type d’activité<br />

Production<br />

17 %<br />

Alimentation<br />

11 %<br />

Services<br />

32 %<br />

Bâtiment<br />

40 %<br />

Source APCM (Assemblée permanente <strong>des</strong><br />

chambres de métiers), 2008.<br />

DEVANT LE FOUR À PAIN. Fréquentées par plus de 10 millions de clients chaque jour, les boulangeries<br />

emploient plus de 160 000 personnes en France (source Confédération nationale de la boulangerie).<br />

avec 180 000 apprentis formés<br />

chaque année, dont 90 % sont<br />

embauchés en CDI (contrat à<br />

durée indéterminé) à l’issue<br />

de leur apprentissage. La moitié<br />

d’entre eux accèdent au<br />

rang de patron dans les dix<br />

ans qui suivent leur entrée<br />

dans la vie active. Et comme<br />

300 000 chefs d’entreprise et<br />

près d’un million de salariés<br />

devraient prendre leur retraite<br />

d’ici à dix ans, les places pour<br />

prendre la relève ne sont pas<br />

prêtes de manquer !<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Pas de travail<br />

sans qualification<br />

Pour assurer aux clients une<br />

prestation sûre et de qualité, la<br />

loi exige une qualification professionnelle<br />

pour la plupart<br />

<strong>des</strong> métiers de l’artisanat. C’est<br />

zoom<br />

Pour être reconnu en<br />

tant qu’artisan par<br />

les chambres <strong>des</strong><br />

métiers<br />

et de l’artisanat,<br />

il faut justifier<br />

soit d’une<br />

immatriculation<br />

au répertoire<br />

<strong>des</strong> métiers pendant<br />

au moins six ans, soit<br />

d’un diplôme<br />

ou d’un titre<br />

homologué dans le<br />

métier exercé (CAP,<br />

MC, BTS, etc.).<br />

notamment le cas pour l’automobile,<br />

le bâtiment, les soins<br />

esthétiques ou encore l’alimentation.<br />

Du CAP (certificat<br />

d’aptitude professionnelle) au<br />

BTS (brevet de technicien<br />

supérieur), quelque 750 formations<br />

professionnalisées sont<br />

proposées, avec la possibilité<br />

d’entrer en apprentissage à<br />

tous les niveaux.<br />

Pour répondre aux nouveaux<br />

besoins et pour se développer,<br />

les entreprises de l’artisanat<br />

recherchent également de<br />

nouvelles compétences. Des<br />

partenariats avec <strong>des</strong> IUT (instituts<br />

universitaires de technologie)<br />

et <strong>des</strong> universités ont été<br />

mis en place pour faire connaître<br />

les métiers du secteur aux<br />

jeunes issus d’une formation<br />

générale ou d’un cursus de<br />

gestion, de comptabilité, de<br />

commerce, de droit… ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans l’artisanat, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

© Sophie Chivet/Agence VU


Artisanat<br />

D’autres métiers<br />

Boulanger<br />

CAP à bac pro<br />

À partir de 1 300 €<br />

En moyenne, un boulanger accueille<br />

chaque jour dans sa boutique<br />

340 clients ! Pour répondre à cette<br />

demande, il commence sa journée<br />

avant l’aube. Première étape<br />

de la préparation du pain : la pâte.<br />

Eau, farine, levure, la recette est<br />

simple, mais tout est question<br />

de savoir-faire. Elle est ensuite pétrie<br />

à la machine et mise à fermenter<br />

plusieurs heures avant d’être cuite.<br />

Pour satisfaire sa clientèle,<br />

le boulanger innove et invente<br />

de nouvelles recettes, joue la carte<br />

du « traditionnel », toujours dans<br />

le strict respect <strong>des</strong> règles d’hygiène<br />

et de conservation.<br />

Ses compétences : cuisiner, innover,<br />

vendre.<br />

Sa formation : le CAP boulanger<br />

suffit. Mais les perspectives d’évolution<br />

sont plus vastes pour les titulaires<br />

d’une MC (mention complémentaire)<br />

boulangerie spécialisée ou pâtisserie<br />

boulangère… D’autres diplômes<br />

de niveau bac permettent d’accéder<br />

à <strong>des</strong> postes plus élevés : le BP<br />

(brevet professionnel) boulanger<br />

et le BM (brevet de maîtrise)<br />

boulanger ou pâtissier, tout<br />

spécialement adapté aux futurs<br />

chefs d’entreprise, ou encore<br />

le bac pro métiers de l’alimentation,<br />

option boulanger-pâtissier,<br />

en trois ans après la troisième.<br />

Charpentier<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

De la conception au montage<br />

<strong>des</strong> charpentes, c’est sur ses épaules<br />

que reposent la construction et<br />

la réparation de structures en bois<br />

De l’artisanat au monde<br />

de l’entreprise, il n’y a qu’un pas<br />

pour nombre<br />

de spécialités techniques et<br />

industrielles (voir BTP<br />

et Industrie), commerciales (voir<br />

Commerce et Hôtellerie,<br />

restauration) et même artistiques<br />

(voir Mode, création).<br />

ou en métal qui serviront de toit<br />

aux bâtiments. Lorsqu’il réalise<br />

une charpente, ce professionnel<br />

se base en premier lieu sur les plans<br />

de l’architecte pour <strong>des</strong>siner en atelier<br />

les pièces à réaliser. Pas question<br />

pour lui d’être fâché avec<br />

la géométrie ! Il s’appuie sur<br />

<strong>des</strong> logiciels de calcul pour évaluer<br />

l’équilibre <strong>des</strong> forces et <strong>des</strong> volumes.<br />

Assisté d’outils à commande<br />

numérique, il façonne poutres<br />

et poutrelles ou confie leur fabrication<br />

à <strong>des</strong> prestataires, puis participe<br />

à l’assemblage et à la mise en place<br />

de la structure.<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

fabriquer, assembler.<br />

Sa formation : le CAP charpentier<br />

bois ou le CAP constructeur bois<br />

suffisent pour exercer. Mais<br />

la complexification <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

de conception oblige à plus<br />

de qualifications scientifiques<br />

et technologiques. <strong>Le</strong> BP charpentier,<br />

le bac pro technicien constructeur<br />

bois sont donc recommandés.<br />

<strong>Le</strong> bac technologique STI spécialité<br />

génie mécanique (option bois et<br />

matériaux associés ou structures<br />

métalliques), suivi d’un BTS charpente<br />

couverture, systèmes constructifs bois<br />

et habitat, ou constructions<br />

métalliques, conduit à <strong>des</strong> fonctions<br />

d’encadrement.<br />

Coiffeur<br />

CAP<br />

À partir de 1 300 €<br />

<strong>Le</strong> rôle du coiffeur commence<br />

dès l’entrée du client dans le salon :<br />

dans ce secteur très concurrentiel,<br />

la qualité de l’accueil est aussi<br />

importante que le coup de ciseaux !<br />

Des paroles aimables, une<br />

présentation soignée… <strong>Le</strong> coiffeur<br />

se met en quatre pour que son client<br />

passe un agréable moment. Il discute<br />

avec lui <strong>des</strong> soins et gestes à réaliser<br />

en fonction de la nature <strong>des</strong> cheveux<br />

et <strong>des</strong> désirs du client. Shampoing,<br />

coupe, brushing, coloration,<br />

extension… <strong>Le</strong> coiffeur maîtrise<br />

toutes les techniques et est incollable<br />

en matière de tendances : la coiffure<br />

est un métier de mode… Dans<br />

les salons proposant <strong>des</strong> produits<br />

capillaires, ce professionnel doit<br />

également avoir la fibre commerciale.<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

ESTHÉTIQUE<br />

ET BEAUTÉ<br />

LA PASSION<br />

DU<br />

BIEN-ÊTRE Métier par<br />

métier, les<br />

diplômes<br />

pour<br />

réussir<br />

Plus d’infos<br />

Lorsqu’il est installé à son compte,<br />

il doit, en plus, gérer la comptabilité,<br />

les factures et l’approvisionnement<br />

du magasin.<br />

Ses compétences : coiffer, créer,<br />

écouter.<br />

Sa formation : le CAP coiffure<br />

est le diplôme de base obligatoire.<br />

Il peut être suivi d’une mention<br />

complémentaire coloristepermanentiste<br />

ou styliste-visagiste<br />

et complété par un CAP<br />

perruquier-posticheur. Pour se mettre<br />

à son compte, un BP – ou, mieux,<br />

un BM – coiffure est nécessaire.<br />

Fleuriste<br />

CAP<br />

À partir de 1 300 €<br />

Dans sa boutique qui embaume<br />

<strong>des</strong> senteurs <strong>des</strong> plantes, le fleuriste<br />

conseille et sert ses clients. Mais<br />

ne vous y trompez pas, ses fonctions<br />

sont beaucoup plus vastes ! Avant<br />

l’ouverture, ce professionnel part<br />

s’approvisionner chez les grossistes<br />

et les producteurs. Il sélectionne<br />

lui-même les fleurs qui rejoindront<br />

son stock, guidé par certaines dates<br />

du calendrier (fête <strong>des</strong> Mères,<br />

Noël, etc.). En arrière-boutique,<br />

il rempote, taille, traite et arrose<br />

ses plantes. Ses connaissances<br />

en botanique et en horticulture<br />

lui permettent d’apporter les<br />

meilleurs soins à chaque plante<br />

et de conseiller judicieusement<br />

ses clients, en tenant compte<br />

de leurs envies, <strong>des</strong> circonstances<br />

et de sa propre sensibilité.<br />

Ses compétences : cultiver, créer,<br />

vendre.<br />

À lire > Esthétique et beauté, la passion du bien-être,<br />

éditions l’Etudiant.<br />

Contact > APCM (Assemblée permanente <strong>des</strong><br />

chambres de métiers et de l’artisanat), 12, avenue<br />

Marceau, 75008 Paris. Sur son site, www.artisanat.fr,<br />

vous trouverez les coordonnées <strong>des</strong> CAD (centres<br />

d’aide à la décision) qui informent, orientent et facilitent le<br />

recrutement <strong>des</strong> artisans > UPA (Union professionnelle artisanale),<br />

53, rue Ampère, 75017 Paris, www.upa.fr.<br />

Sur le Net > www.artisanat.info, le site du Fonds national de<br />

promotion et de communication de l’artisanat, donne toutes les<br />

infos sur les métiers et les formations. > www.paricilesjeunes.fr,<br />

du même organisme, s’adresse davantage aux jeunes.<br />

Sa formation : le CAP fleuriste suffit,<br />

mais le BP et le BM fleuriste sont<br />

réellement <strong>des</strong> plus.<br />

Plombier,<br />

chauffagiste<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

C’est bien connu, un plombier<br />

a toujours de bons tuyaux… Qu’il soit<br />

salarié ou indépendant, il répare,<br />

installe et entretient les canalisations<br />

d’eau et de gaz. Il effectue également<br />

la pose et la réparation <strong>des</strong> appareils<br />

sanitaires (robinets, baignoire, etc.).<br />

Lorsqu’il est sur un chantier,<br />

le plombier étudie les plans<br />

de l’architecte pour déterminer<br />

le passage précis <strong>des</strong> réseaux.<br />

Ensuite, il les pose et les raccorde.<br />

<strong>Le</strong> plombier est souvent doté<br />

d’une double compétence :<br />

chauffagiste, il installe et répare<br />

les chaudières, panneaux solaires,<br />

chauffe-eau, avec pour objectif<br />

d’assurer à ses clients confort<br />

et économies d’énergie.<br />

Ses compétences : réparer,<br />

entretenir, installer.<br />

Sa formation : les diplômes<br />

de base sont le CAP installateur<br />

sanitaire et le CAP installateur<br />

thermique. Il est conseillé de<br />

les compléter par un BP équipements<br />

sanitaires. Pour <strong>des</strong> postes<br />

d’encadrement, mieux vaut préparer<br />

un bac pro technicien en installation<br />

<strong>des</strong> systèmes énergétiques<br />

et climatiques, suivi d’un BTS<br />

flui<strong>des</strong>-énergies-environnement<br />

(options génie climatique<br />

ou génie sanitaire et thermique).<br />

27


Audiovisuel, cinéma<br />

Si le cinéma et l’audiovisuel français gagnent <strong>des</strong> parts de marché aux niveaux national et international,<br />

le secteur reste fragile. Et il attire toujours plus de candidats qu’il n’offre de postes.<br />

ENTRE DEUX PRISES SUR LE PLATEAU DE « PROTÉGER ET SERVIR », D’ÉRIC LAVAINE.<br />

<strong>Le</strong> tournage de ce long-métrage a mobilisé jusqu’à 80 personnes durant huit semaines.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Dynamique<br />

mais fragile<br />

Record historique : la fréquentation<br />

<strong>des</strong> salles de cinéma en<br />

France a dépassé les 200 millions<br />

d’entrées en 2009. Dans<br />

un contexte économique difficile,<br />

ce chiffre est une bonne<br />

nouvelle. Avec 230 films produits,<br />

le cinéma français est<br />

dynamique. Loin du raz-demarée<br />

de Bienvenue chez les<br />

Ch’tis, en 2008, le Petit Nicolas et<br />

LOL auront tout de même marqué<br />

le box-office, aux côtés <strong>des</strong><br />

blockbusters américains (Avatar,<br />

l’Âge de glace).<br />

Plus de 9 000 entreprises travaillent<br />

pour le cinéma et l’audiovisuel<br />

dans l’Hexagone. Elles<br />

emploient environ 43 000 personnes<br />

(production, prestation<br />

technique et distribution). Mais<br />

les bons chiffres de fréquentations<br />

<strong>des</strong> salles ne doivent pas<br />

éluder les problèmes rencontrés<br />

par les petites structures.<br />

Côté télévision, les chiffres sont<br />

plus nuancés. Si la TNT et la<br />

télé vision par ADSL ont redy -<br />

namisé le secteur, la perte d’audience<br />

<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> chaînes<br />

nationales, au profit notamment<br />

de la « catch up TV », sur<br />

Internet, fragilise le secteur.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Gare à la précarité<br />

Dans ce contexte, ce sont les<br />

métiers techniques qui offrent le<br />

plus d’opportunités. En marge<br />

<strong>des</strong> professions « vedettes » (ingénieur<br />

du son, cadreur), il existe<br />

une multitude de métiers moins<br />

connus, comme pointeur vidéo,<br />

technicien d’exploitation, ingénieur<br />

de la vision. Tous s’appuient<br />

sur <strong>des</strong> technologies de<br />

pointe. Avec l’apparition de la<br />

HD (haute définition) et de la<br />

3D, le développement, la gestion<br />

et la maintenance <strong>des</strong> systèmes<br />

informatiques sont <strong>des</strong><br />

savoir-faire très recherchés.<br />

zoom<br />

Pour exercer<br />

certaines<br />

professions<br />

techniques<br />

dans le cinéma<br />

(scripte, monteur,<br />

réalisateur, etc.),<br />

la CIP (carte<br />

d’identité<br />

professionnelle) est<br />

obligatoire. Délivrée<br />

par le CNC, elle<br />

s’obtient par<br />

l’expérience. Par<br />

exemple,<br />

un réalisateur doit<br />

avoir été premier<br />

assistant sur trois<br />

longs-métrages.<br />

Moins diversifiés, les métiers<br />

de la réalisation, de la production<br />

et de la distribution sont<br />

ouverts à <strong>des</strong> profils plus variés.<br />

Toutefois, un niveau bac + 2<br />

au minimum et un bon carnet<br />

d’adresses sont <strong>des</strong> atouts pour<br />

débuter. À noter : la vitalité<br />

retrouvée du secteur ne se traduit<br />

pas encore par une amélioration<br />

<strong>des</strong> conditions de travail,<br />

notamment pour les intermittents<br />

du spectacle dont la situation<br />

reste précaire.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

D’indispensables<br />

étu<strong>des</strong> techniques<br />

En deux années après le bac, le<br />

BTS (brevet de technicien supérieur)<br />

métiers de l’audiovisuel<br />

permet d’accéder à <strong>des</strong> postes<br />

de technicien variés, grâce à<br />

cinq options : image, son, montage<br />

et postproduction, gestion<br />

de production, techniques d’ingénierie<br />

et exploitation <strong>des</strong><br />

équi pements. L’université propose<br />

de nombreuses formations<br />

(licences pro et master pro en<br />

majorité), qui vous apporteront<br />

une formation plus généraliste<br />

et plus artistique qu’un BTS.<br />

Autre voie possible, les écoles<br />

spécialisées. Si les établissements<br />

publics (FEMIS, Louis-Lumière)<br />

ont pignon sur rue, il existe aussi<br />

de nombreuses écoles privées.<br />

Avant de vous y inscrire, vérifiez<br />

le sérieux de la formation et son<br />

coût à l’année. Certaines sont<br />

particulièrement prisées par les<br />

professionnels : SAE Institute,<br />

ESEC, EMC, 3IS, etc. ●<br />

© Hervé Thouroude<br />

28 Pour plus d’infos sur les formations dans l’audiovisuel et le cinéma, voir notre<br />

site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Audiovisuel, cinéma<br />

Cadreur<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 € (1)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Il est l’œil du réalisateur : sur ses<br />

conseils, il détermine les mouvements<br />

et les angles de prises de vues<br />

(appelés cadres). Aux comman<strong>des</strong><br />

de sa caméra, il anticipe et suit<br />

le déplacement <strong>des</strong> acteurs en veillant<br />

sur son cadre. Si certains réalisateurs<br />

tiennent la caméra pour diriger plus<br />

facilement les acteurs, la plupart<br />

d’entre eux travaillent avec un cadreur<br />

en donnant <strong>des</strong> indications plan par<br />

plan. En fiction télé, le cadreur est<br />

souvent secondé par un assistant<br />

opérateur, chargé du matériel de prise<br />

de vues, de sa mise en place et de<br />

son bon fonctionnement. Sur les<br />

plateaux de télévision, il travaille sous<br />

la direction d’un réalisateur en régie.<br />

Pour multiplier les opportunités<br />

professionnelles, les cadreurs ont<br />

souvent plusieurs cor<strong>des</strong> à leur arc :<br />

cadrage et réalisation ou montage,<br />

fiction et documentaire, etc.<br />

Ses compétences : filmer, cadrer,<br />

échanger.<br />

Sa formation : un BTS métiers de<br />

l’audiovisuel, option image, complété<br />

éventuellement par un cursus à la fac<br />

ou une formation en école spécialisée.<br />

Directeur<br />

de la photographie<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 400 € (1)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

C’est l’un <strong>des</strong> techniciens<br />

de l’audiovisuel les plus créatifs. Sur<br />

un plateau de tournage, le directeur<br />

de la photographie, aussi appelé « chef<br />

opérateur », est le maître <strong>des</strong> lumières.<br />

Avant le tournage, il choisit les<br />

caméras, les lentilles, les éclairages.<br />

Tout cela pour créer un univers<br />

de couleurs, de tons et d’émotions qui<br />

réponde au souhait du réalisateur. <strong>Le</strong><br />

style du directeur de la photographie<br />

est sa signature, sa marque de<br />

fabrique, souvent reconnaissable par<br />

les initiés. À la télévision comme<br />

au cinéma, il est entouré d’une équipe<br />

d’éclairagistes, chargés de positionner<br />

le matériel (projecteurs, réflecteurs…)<br />

selon ses directives.<br />

Ses compétences : éclairer, créer,<br />

coordonner.<br />

Sa formation : un BTS métiers de<br />

l’audiovisuel, option image, puis une<br />

école spécialisée, ou, pour débuter à<br />

la télé, un BTS métiers de l’audiovisuel,<br />

option techniques d’ingénierie et<br />

exploitation <strong>des</strong> équipements, voire<br />

un BTS électronique.<br />

Ingénieur<br />

de la vision<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 400 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S, STI<br />

ou STT<br />

Responsable de la qualité de l’image<br />

télévisuelle, ce technicien va sur<br />

le plateau avant le début de l’émission<br />

pour régler les caméras en fonction<br />

<strong>des</strong> paramètres techniques établis<br />

par le directeur de la photographie.<br />

Il travaille ainsi sur les contrastes et les<br />

couleurs. Il s’assure au passage que<br />

toutes les caméras sont « raccord »<br />

entre elles, afin d’éviter <strong>des</strong> images<br />

et <strong>des</strong> couleurs trop différentes<br />

d’un plan à l’autre. Il peut aussi placer<br />

<strong>des</strong> filtres sur les caméras, gommer<br />

quelques ri<strong>des</strong>, créer un effet.<br />

Ses compétences : régler, vérifier,<br />

préparer.<br />

Sa formation : un BTS métiers<br />

de l’audiovisuel, option techniques<br />

d’ingénierie et exploitation <strong>des</strong><br />

équipements, ou un BTS ou DUT<br />

électronique et quelques années<br />

d’expérience.<br />

Ingénieur du son<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 200 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

génie électronique<br />

Sur un plateau de tournage, l’ingénieur<br />

du son est l’oreille du réalisateur.<br />

À la fois artiste doté d’une bonne<br />

culture musicale et technicien de haut<br />

vol, il est le responsable de l’identité<br />

sonore du film. Qualité du son, tonalité<br />

<strong>des</strong> dialogues, choix <strong>des</strong> bruitages…<br />

son travail commence dès la lecture<br />

du scénario durant laquelle il imagine<br />

la couleur sonore du film. En fonction<br />

de ses choix et de son analyse,<br />

il adapte son matériel de prise de son.<br />

Lors du tournage, il collabore avec<br />

les perchistes qui positionnent les<br />

micros en fonction de ses indications.<br />

La hantise de « l’ingé son » ?<br />

<strong>Le</strong>s parasites et les interférences qui<br />

Ali Lakrouf, 43 ans,<br />

chef opérateur image<br />

« abîment » un son. Après le tournage,<br />

il réalise le mixage, qui consiste à<br />

mélanger et doser les différentes<br />

sources sonores pour obtenir la<br />

bande-son définitive du film. Quand il<br />

ne travaille pas pour l’audiovisuel,<br />

l’ingénieur du son évolue dans le<br />

monde musical : il enregistre <strong>des</strong><br />

albums en studio, sonorise <strong>des</strong> salles<br />

de concert, etc.<br />

Ses compétences : enregistrer,<br />

mixer, sonoriser.<br />

Sa formation : un BTS métiers de<br />

l’audiovisuel option son, une formation<br />

en école spécialisée (de bac + 3<br />

à bac + 5), ou bien le Conservatoire<br />

national supérieur de musique à Paris,<br />

qui recrute chaque année une dizaine<br />

d’étudiants à bac + 2 (cursus<br />

Témoignage<br />

“L’essentiel n’est pas<br />

la technique pure,<br />

mais la pratique.”<br />

Son métier L’homme à la caméra, c’est lui. Ali<br />

Lakrouf, chef opérateur image, a un parcours de formation<br />

classique : après un bac scientifique, il prépare pendant un an<br />

son entrée à l’école Louis-Lumière qu’il réussit au second essai.<br />

En sortant de formation, il occupe rapidement <strong>des</strong> postes d’assistant<br />

caméra pour <strong>des</strong> tournages de pub et <strong>des</strong> longs-métrages<br />

au cinéma. Après huit ans passés en tant qu’assistant, il devient<br />

chef opérateur pour <strong>des</strong> films de fiction, <strong>des</strong> courts-métrages, <strong>des</strong><br />

films institutionnels et <strong>des</strong> pubs. À l’écoute <strong>des</strong> intentions du<br />

réalisateur, c’est lui qui choisit le matériel, gère les lumières avec<br />

son équipe, définit les angles de prises de vues… « C’est<br />

vraiment un travail d’équipe, au sens où il faut savoir travailler en<br />

cohérence avec tous les métiers qui interviennent sur un tournage<br />

: machinistes, décorateurs, ingénieurs du son… Mais mon<br />

premier interlocuteur est le réalisateur, avec lequel je collabore<br />

depuis l’initiation du projet jusqu’au moment du tournage. »<br />

Ses conseils « <strong>Le</strong> choix de l’école est évidemment<br />

important. À part la FEMIS et Louis-Lumière, d’autres établissements<br />

proposent d’excellentes formations, comme 3IS, l’ESRA<br />

ou, en Belgique, l’INSAS à Bruxelles et l’IAD à Louvain. Quoi qu’il<br />

en soit, si une école apporte un réseau et donne de la crédibilité,<br />

surtout celles qui sont très sélectives, l’essentiel n’est pas la technique<br />

pure, mais la pratique. Un conseil pour se lancer : il faut<br />

monter à Paris et traîner dans les endroits où se font les films :<br />

studios, loueurs de matériels, boîtes de prod… »<br />

scientifique) pour une formation<br />

en quatre ans qui mène au diplôme<br />

de « musicien-ingénieur du son ».<br />

Il existe aussi <strong>des</strong> formations à la fac,<br />

comme le master pro image et son<br />

à Brest et la licence technologie <strong>des</strong><br />

arts de l’image et du son à l’université<br />

de Provence (Aix-Marseille 1).<br />

Monteur<br />

Bac+2 à bac+5<br />

1 000 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S, STI,<br />

STT ou L option cinéma<br />

et audiovisuel<br />

Pour tirer quinze minutes de film<br />

à partir de vingt heures de rushes,<br />

le monteur passe <strong>des</strong> journées<br />

entières, les yeux rivés sur son banc<br />

29


Audiovisuel, cinéma<br />

de montage numérique. Il commence<br />

par visionner l’ensemble <strong>des</strong> images<br />

et en fait une sélection minutieuse,<br />

ne gardant que les prises de vues<br />

les plus intéressantes. Doté d’un sens<br />

artistique aigu, mais aussi d’un sens<br />

du rythme, il fait ensuite un premier<br />

montage qu’il affine peu à peu.<br />

Il met en place d’éventuels effets,<br />

puis synchronise la bande-son<br />

avec les images. Durant le montage,<br />

le réalisateur n’est jamais loin<br />

pour superviser cette étape essentielle<br />

de la construction d’un film télé<br />

ou de cinéma. Spécialisés dans les<br />

effets, les monteurs truquistes font,<br />

quant à eux, l’habillage <strong>des</strong> chaînes<br />

et <strong>des</strong> émissions télévisées,<br />

et sont omniprésents dans la publicité.<br />

À l’aide de logiciels d’images<br />

et d’effets spéciaux, entourés<br />

d’infographistes et d’animateurs 2D<br />

ou 3D, ils déforment les perspectives,<br />

incrustent <strong>des</strong> personnages,<br />

superposent <strong>des</strong> images…<br />

Ses compétences : visionner, choisir,<br />

monter.<br />

Sa formation : le BTS métiers<br />

de l’audiovisuel, option montage<br />

et postproduction (surtout pour<br />

la télévision) et/ou une école<br />

spécialisée (FEMIS, ESRA, EMC…).<br />

Producteur<br />

Bac+2 à bac+5<br />

Au pourcentage<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Pas de producteur, pas d’argent<br />

pour le film ! Ce professionnel<br />

a la lourde charge de trouver<br />

<strong>des</strong> financements pour réaliser<br />

un long-métrage. Aide de l’État,<br />

prêts bancaires, partenariat avec<br />

une chaîne de télévision…, les<br />

solutions sont nombreuses et, très<br />

souvent, le producteur investit lui-<br />

-même une partie de son argent<br />

dans le projet, avec pour objectif<br />

clair de se renflouer. Il a donc son<br />

mot à dire sur la création : il peut<br />

demander au réalisateur de modifier<br />

la fin du scénario s’il juge qu’elle ne<br />

correspond pas aux attentes<br />

<strong>des</strong> spectateurs. Pendant<br />

la préparation et le tournage du film,<br />

le producteur passe le relais<br />

au directeur de production : c’est lui<br />

qui va définir, en fonction du budget,<br />

les besoins en personnel, négocier<br />

les rémunérations, participer<br />

au choix <strong>des</strong> prestataires (location<br />

de matériel, de lieux, hébergement<br />

et restauration), etc. À ses côtés,<br />

l’assistant de production, sorte<br />

de supercomptable, contrôle chaque<br />

dépense et s’assure qu’il n’y a pas<br />

d’écart entre le budget prévisionnel<br />

et le coût réel du film.<br />

Ses compétences : négocier,<br />

financer, accompagner<br />

Sa formation : un BTS métiers<br />

de l’audiovisuel option gestion<br />

de production, une école spécialisée<br />

(cursus production proposé par<br />

l’ISCPA), l’université (licence pro<br />

gestion de production audiovisuelle<br />

à Rennes 1), voire une école de<br />

commerce. L’INA’Sup (école de<br />

l’INA) propose une formation en<br />

production audiovisuelle de niveau<br />

master (bac + 5).<br />

Réalisateur<br />

Bac+2 à bac+5<br />

Variable<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Au cinéma, il est souvent<br />

à l’origine du projet de film, parfois<br />

même du scénario. À la fois auteur,<br />

technicien et manager, le réalisateur<br />

coordonne toutes les étapes de la<br />

création d’un long-métrage, depuis<br />

la recherche d’un producteur<br />

jusqu’au montage et au mixage<br />

final. Il peut même participer<br />

à la promotion du film aux côtés<br />

Pierre <strong>Le</strong>ccia, 48 ans,<br />

scénariste<br />

Témoignage<br />

“Un bon scénariste peut<br />

être un très mauvais<br />

romancier, et inversement.”<br />

Son métier Auteur notamment de la série Mafiosa,<br />

diffusée sur Canal+, Pierre <strong>Le</strong>ccia estime que, pour écrire un bon<br />

scénario, il faut se servir de son propre vécu, mais aussi savoir<br />

se documenter. « <strong>Le</strong> scénario peut être comparé au plan d’un<br />

architecte : le film est la maison à construire, le réalisateur est<br />

celui qui la construit, le scénariste celui qui fait les fondations.<br />

La règle veut qu’une page de scénario représente une minute<br />

du film. C’est un support technique, sans effet de style, lu par<br />

très peu de personnes. Il ne peut pas être comparé à un roman.<br />

Un très bon scénariste peut être un très mauvais romancier et<br />

inversement ! » Écrivant aussi bien pour la télé que pour le<br />

cinéma, cet auteur doit aussi s’adapter. « <strong>Le</strong>s contraintes budgétaires<br />

et artistiques se retrouvent partout, avec plus ou moins<br />

d’influences selon le producteur et le diffuseur. Il est clair que<br />

lorsqu’on écrit le scénario d’un téléfilm qui passera sur une<br />

chaîne généraliste en prime time, certaines choses sont proscrites,<br />

comme la violence extrême. <strong>Le</strong> secret consiste à savoir<br />

à qui l’on s’adresse, où et quand. C’est au scénariste d’adapter<br />

son écriture à ces contraintes. »<br />

D’autres métiers<br />

Sont aussi présents sur les plateaux de cinéma et de télévision,<br />

ou dans les coulisses <strong>des</strong> théâtres, les agents artistiques,<br />

les costumiers, les décorateurs, les scénographes,<br />

ainsi que les comédiens (voir Spectacle).<br />

Par ailleurs, les sociétés de production audiovisuelle emploient<br />

<strong>des</strong> attachés de presse spécialisés (voir Communication)<br />

et recherchent de plus en plus de spécialistes du multimédia<br />

(voir Informatique, Web, télécoms).<br />

Ses conseils « Je me suis lancé dans ce métier<br />

sans formation. Pourtant, je suis persuadé que les jeunes doivent<br />

fréquenter les écoles de cinéma. Ce n’est pas pour autant<br />

qu’ils deviendront de bons scénaristes, mais comme un musicien,<br />

il est indispensable de bien connaître ses gammes pour<br />

pouvoir écrire sa propre musique. Et l’atout <strong>des</strong> jeunes<br />

scénaristes est d’être élevés et nourris à la série TV pour parfaitement<br />

en connaître les co<strong>des</strong>. »<br />

© Léa Crespi<br />

30


Audiovisuel, cinéma<br />

<strong>des</strong> acteurs, lorsque son nom<br />

fait figure de référence.<br />

<strong>Le</strong> métier de réalisateur prend toute<br />

son importance sur le tournage :<br />

il doit, dans un délai limité, mener<br />

techniciens et acteurs vers ce qu’il<br />

désire tout en coordonnant le travail<br />

de chacun. Pour relever ce véritable<br />

défi, il peut compter sur <strong>des</strong><br />

assistants réalisateurs qui prennent<br />

en charge la préparation du<br />

tournage et veillent à son bon<br />

déroulement.<br />

À la télévision, le rôle du réalisateur<br />

de plateau est plus technique,<br />

moins créatif, puisqu’il s’agit avant<br />

tout de superviser la préparation,<br />

puis l’enregistrement <strong>des</strong> émissions<br />

en se conformant aux directives<br />

du producteur. Sélection<br />

<strong>des</strong> participants, choix <strong>des</strong> décors<br />

et du générique, position<br />

<strong>des</strong> caméras… il doit tout prévoir.<br />

Durant l’enregistrement ou le direct,<br />

installé en régie, il donne <strong>des</strong><br />

indications de prises de vues<br />

aux cadreurs, par micro et oreillettes<br />

interposés. Il est en contact direct<br />

avec la plupart <strong>des</strong> métiers<br />

qui font un film, du producteur<br />

aux techniciens en passant<br />

par les comédiens.<br />

Ses compétences : diriger,<br />

coordonner, créer.<br />

Sa formation : idéalement,<br />

un BTS métiers de l’audiovisuel<br />

option métiers de l’image (ou<br />

un autre diplôme audiovisuel de<br />

niveau bac + 2/3), suivi d’une école<br />

comme la FEMIS, 3IS, l’ESRA…<br />

L’université propose quant à elle<br />

quelques masters pro en réalisation<br />

(Paris 1, Paris 8, unversité<br />

Stendhal-Grenoble 3).<br />

Régisseur<br />

général<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 300 € (1)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Véritable nounou <strong>des</strong> équipes<br />

de production, il veille à<br />

l’organisation quotidienne du<br />

tournage : demande d’autorisation<br />

pour le transport<br />

<strong>des</strong> équipes ou le blocage <strong>des</strong> rues,<br />

réservation de l’hébergement<br />

et de la restauration, recrutement<br />

<strong>des</strong> figurants… Même s’il prépare<br />

chaque tournage plusieurs<br />

semaines à l’avance, il doit toujours<br />

gérer une multitude de petits<br />

contretemps,<br />

qu’ils soient liés à la météo<br />

ou aux caprices de stars ! Sur un<br />

long-métrage, le régisseur général<br />

est assisté par un ou plusieurs<br />

régisseurs adjoints.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

coordonner, administrer.<br />

Sa formation : le BTS métiers<br />

de l’audiovisuel option gestion<br />

de production constitue une bonne<br />

base. Une école d’audiovisuel<br />

permet quant à elle de connaître<br />

les rouages d’une production.<br />

Toutefois, beaucoup de régisseurs<br />

apprennent encore leur métier<br />

sur le terrain, sans avoir suivi<br />

de formation spécifique.<br />

Responsable<br />

de diffusion<br />

Bac+2<br />

Variable<br />

■ Bac conseillé : S, STI,<br />

STT ou L option cinéma<br />

ou audiovisuel<br />

Tout ce qui passe à l’antenne<br />

est soumis à son œil d’expert.<br />

<strong>Le</strong> responsable de diffusion veille<br />

en premier lieu à ce qu’aucun<br />

imprévu ne vienne perturber le cours<br />

normal d’une émission en direct.<br />

Au moindre incident, il doit trouver<br />

la parade sans que les<br />

téléspectateurs ne s’en aperçoivent.<br />

Posté dans la régie centrale,<br />

il s’assure que le conducteur<br />

(document indiquant à la seconde<br />

près ce qui est diffusé à l’antenne)<br />

est parfaitement respecté.<br />

Si un animateur « déborde »<br />

en fin d’émission, il peut décider<br />

de le « couper » ou d’écourter<br />

un générique. <strong>Le</strong> responsable<br />

de diffusion intervient également<br />

hors direct, traquant le moindre<br />

contretemps. Enfin, il s’assure<br />

que la durée <strong>des</strong> spots publicitaires<br />

est bien conforme aux normes<br />

édictées par le CSA.<br />

Ses compétences : contrôler, gérer,<br />

organiser<br />

Sa formation : le BTS métiers<br />

de l’audiovisuel, option techniques<br />

d’ingénierie et exploitation <strong>des</strong><br />

équipements, peut ouvrir les portes<br />

d’une chaîne de télévision.<br />

NOUVELLE<br />

FORMULE<br />

LES MÉTIERS DE<br />

L’AUDIOVISUEL<br />

LE GUIDE<br />

2010-2011 À partir<br />

de vos<br />

questions<br />

aux<br />

salons de<br />

l’Etudiant<br />

Plus d’infos<br />

Cependant, quelques années<br />

d’expérience sont nécessaires avant<br />

d’accéder à ce poste.<br />

Scénariste<br />

Aucun diplôme<br />

Variable<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Loin <strong>des</strong> caméras et <strong>des</strong> plateaux<br />

de tournage, le scénariste invente<br />

<strong>des</strong> histoires pour le cinéma<br />

et la télévision. À la demande d’un<br />

réalisateur ou d’un producteur, il<br />

tisse la trame du futur film. Il y a<br />

autant<br />

de manières de concevoir un<br />

scénario qu’il existe de scénaristes.<br />

Mais, dans tous les cas, le travail<br />

consiste à construire une histoire,<br />

<strong>des</strong> personnages, <strong>des</strong> dialogues…<br />

À noter : certains scénaristes<br />

sont spécialisés dans l’écriture<br />

<strong>des</strong> dialogues. Selon le sujet,<br />

le scénariste se documente pour<br />

nourrir son imagination et décrire<br />

certaines scènes. À la télévision,<br />

mesure d’audience oblige, il doit,<br />

en plus, tenir compte <strong>des</strong> attentes<br />

<strong>des</strong> téléspectateurs. <strong>Le</strong>s scénaristes<br />

de télévision travaillent souvent<br />

en équipe et dans l’urgence.<br />

Ses compétences : inventer, écrire,<br />

scénariser.<br />

Sa formation : les rares formations<br />

consacrées au métier sont dispensées<br />

par les écoles de cinéma. La FEMIS<br />

dispose d’un département scénario.<br />

Il existe aussi quelques formations<br />

délivrées par les écoles privées<br />

comme le CEEA (Conservatoire<br />

européen d’écriture audiovisuelle)<br />

à Paris, qui forme chaque année<br />

de futurs scénaristes.<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’audiovisuel, le <strong>guide</strong><br />

2010-2011 > <strong>Le</strong>s Métiers du cinéma, le <strong>guide</strong><br />

2010-2011 > Musique et son, <strong>des</strong> métiers<br />

en pleine révolution, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers de réalisateur TV<br />

et de scripte en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Contact > CNC (Centre national du cinéma et de<br />

l’image animée), 12, rue de Lübeck, 75016 Paris,<br />

tél. 01.44.34.34.40, www.cnc.fr.<br />

Sur le Net > www.ina.fr, site de l’INA (Institut national de<br />

l’audiovisuel) > www.videadoc.com, centre de documentation<br />

sur la création cinématographique, audiovisuelle et multimédia.<br />

Scripte<br />

Aucun diplôme<br />

à bac+4<br />

À partir de 1 100 € (1)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

<strong>Le</strong> chronomètre toujours accroché<br />

autour du cou, la scripte – le métier<br />

est essentiellement féminin – assiste<br />

au tournage de chaque scène avec<br />

une attention de tous les instants. Elle<br />

chronomètre chaque plan, note tous<br />

les détails et prend <strong>des</strong> photographies<br />

<strong>des</strong> accessoires, de l’éclairage, <strong>des</strong><br />

costumes… Rien ne doit lui échapper.<br />

<strong>Le</strong>s scènes étant rarement tournées<br />

par ordre chronologique, elle assure<br />

la cohérence du tournage et évite<br />

les aberrations d’une scène à l’autre<br />

(un objet à droite sur un plan qui passe<br />

à gauche sur le suivant). Au montage,<br />

elle valide les enchaînements<br />

entre les séquences. À la télévision,<br />

la scripte établit un conducteur<br />

qui lui permettra, lors de l’émission,<br />

de gérer le temps d’antenne.<br />

Ses compétences : observer,<br />

chronométrer, vérifier.<br />

Sa formation : si la plupart<br />

<strong>des</strong> scriptes apprennent sur le terrain,<br />

la FEMIS propose une formation<br />

spécialisée, ouverte aux diplômés<br />

bac + 2 de moins de 27 ans.<br />

Une formation scripte est également<br />

dispensée au CLCF (Conservatoire<br />

libre du cinéma français), et 3IS<br />

propose une spécialisation dans son<br />

cursus cinéma et audiovisuel.<br />

(1) Salaire hebdomadaire minimal<br />

conventionnel dans le cinéma,<br />

sur une base de 39 heures. <strong>Le</strong>s employés<br />

<strong>des</strong> sociétés audiovisuelles, plus souvent<br />

mensualisés, touchent comparativement<br />

un salaire moins élevé.<br />

31


ENGDE<br />

Se préparer par l’alternance<br />

aux métiers de la gestion<br />

et de la finance<br />

Fondée en 1965, l’EGDE prépare les futurs<br />

experts-comptables, directeurs <strong>des</strong><br />

services administratifs et/ou financiers,<br />

directeurs <strong>des</strong> ressources humaines,<br />

trésoriers, crédit managers, auditeurs, conseillers en<br />

gestion de patrimoine, gestionnaires de portefeuille,<br />

contrôleurs de gestion, chefs comptables...<br />

École d’Expertise Comptable, nous avons choisi<br />

la formation par les diplômes d’État.<br />

Véritables passeports, ils sont aussi<br />

très prisés par les Directions Financières<br />

<strong>des</strong> entreprises et ouvrent<br />

aussi bien les portes <strong>des</strong> PME<br />

que celles <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />

entreprises, <strong>des</strong> banques,<br />

<strong>des</strong> administrations,<br />

du trésor Public…<br />

ENGDE<br />

8-14 passage de la Main d’Or<br />

75011 PARIS<br />

Tél. : 01 42 74 54 84<br />

info@engde.fr<br />

COMPTABILITÉ<br />

GESTION<br />

FINANCE AUDIT<br />

EXPERTISE<br />

COMPTABLE<br />

DIPLÔMES D’ÉTAT DE BAC+2 À BAC+5<br />

DCG<br />

Bac+3 - niveau Licence<br />

Diplôme de Comptabilité et de Gestion<br />

En alternance dès la 2e année<br />

DSCG<br />

Bac+5 - niveau Master<br />

Diplôme Supérieur<br />

de Comptabilité et de Gestion<br />

BTS CGO<br />

Bac+2<br />

Comptabilité Gestion <strong>des</strong> Organisations<br />

Recrutement sur dossier à déposer à partir de janvier.<br />

Admissions après Bac S/ES/ST, BTS CGo, DUT GEA.<br />

JOURNÉES D’INFORMATION 2011<br />

LES SAMEDIS 5 FÉVRIER ET 2 AVRIL (10h à 17h)<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

www.engde.fr<br />

ÉTABLISSEMENT D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PRIVÉ


Audit, comptabilité,<br />

gestion<br />

Du contrôle de gestion à l’audit financier, le secteur ne connaît pas la crise. Toutefois, les<br />

recruteurs recherchent de plus en plus de profils ultra-spécialisés et expérimentés, et les<br />

gros cabinets ont ralenti leur cadence de recrutement.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Pros du chiffre,<br />

mais pas que…<br />

Comptable, auditeur financier,<br />

contrôleur de gestion… le secteur,<br />

qui regroupe une dizaine<br />

de métiers incontournables, est<br />

très ouvert. D’ailleurs, les<br />

métiers de l’expertise comptable<br />

et de l’audit peinent à trouver<br />

<strong>des</strong> candidats. Si ces professions<br />

exigent une excellente<br />

technicité et une parfaite maîtrise<br />

<strong>des</strong> chiffres, <strong>des</strong> qualités<br />

commerciales et de communication<br />

sont également nécessaires,<br />

pour travailler dans l’audit,<br />

la gestion ou la comptabilité.<br />

<strong>Le</strong>s recrutements s’effectuent à<br />

partir de bac + 2/3, mais souvent<br />

le niveau requis à l’embauche<br />

est plus élevé et la maîtrise<br />

de l’anglais indispensable.<br />

© O. Culmann/Tendance floue<br />

AUDITEURS CHEZ PRICEWATERHOUSECOOPERS. L’audit externe est un important vivier<br />

de recrutement de jeunes diplômés, qui sont amenés ensuite à évoluer au sein de cabinets ou en entreprise.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Quelle belle crise !<br />

À l’heure où de nombreuses<br />

activités accusent le coup face à<br />

la crise économique, le secteur<br />

de la comptabilité et de la gestion<br />

d’entreprise s’en sort plutôt<br />

bien. Face aux difficultés rencontrées<br />

depuis deux ans, les<br />

sociétés repensent leurs activités<br />

en se réorganisant et en se<br />

restructurant. Autant d’opportunités<br />

accueillies positivement<br />

par les « pros du chiffre ». L’aide<br />

stratégique qu’ils apportent aux<br />

dirigeants pour rationaliser les<br />

coûts, réussir un plan social ou<br />

assurer une communication<br />

financière sans faille est de plus<br />

en plus recherchée.<br />

Cependant, les effectifs <strong>des</strong> cabinets<br />

progressent plus vite que<br />

ceux <strong>des</strong> services financiers <strong>des</strong><br />

entreprises : les dirigeants<br />

confient désormais fréquemment<br />

une partie de leurs activités<br />

comptables à <strong>des</strong> prestataires<br />

extérieurs. En France, quatre<br />

cabinets internationaux se partagent<br />

une part importante du<br />

marché. <strong>Le</strong>s « Big Four »<br />

(Ernst&Young, Deloitte, KPMG<br />

et PwC) continuent à recruter,<br />

mais moins massivement (2 200<br />

en 2009 contre 3 800 en 2008).<br />

Pour plus d’infos sur les formations en audit, comptabilité et gestion, voir notre<br />

site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

zoom<br />

Plutôt épargné par<br />

la crise économique,<br />

le secteur de l’audit<br />

et du conseil attire de<br />

nombreux jeunes<br />

diplômés. Si bien que<br />

les « Big Four » ont<br />

vu le nombre de leur<br />

postulants<br />

augmenter de 30 %<br />

au premier semestre<br />

2010. Si le diplôme<br />

fait la différence lors<br />

du recrutement<br />

(école supérieure de<br />

commerce ou école<br />

d’ingénieurs),<br />

l’expérience acquise<br />

lors de stages est<br />

aussi déterminante.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Objectif bac + 5<br />

En deux ans après le bac, vous<br />

avez le choix entre le BTS CGO<br />

(brevet de technicien supérieur<br />

comptabilité et gestion <strong>des</strong><br />

organisations) et le DUT GEA<br />

(diplôme universitaire de technologie<br />

gestion <strong>des</strong> entreprises<br />

et <strong>des</strong> administrations). Poursuivre<br />

ensuite à l’université est<br />

possible : licence pro management<br />

<strong>des</strong> organisations, option<br />

assistant de gestion et contrôle<br />

financier, licences pro, masters<br />

en CCA (comptabilité, contrôle,<br />

audit)… Ces profils universitaires<br />

sont de plus en plus prisés<br />

par les employeurs qui<br />

apprécient ces spécialisations.<br />

Autre grande filière de formation<br />

du secteur, les diplômes<br />

comptables avec, à bac + 3, le<br />

DCG (diplôme de comptabilité<br />

et gestion), à bac + 5, le<br />

DSCG (diplôme supérieur de<br />

comptabilité et gestion) et à<br />

bac + 8, le DEC (diplôme d’expertise<br />

comptable). Enfin,<br />

vous pouvez aussi opter pour<br />

une formation en école supérieure<br />

de commerce. ●<br />

33


Audit, comptabilité, gestion<br />

Auditeur financier<br />

Bac+5 à bac+8<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Il existe trois gran<strong>des</strong> catégories<br />

d’auditeurs financiers : les auditeurs<br />

externes, les auditeurs internes et les<br />

auditeurs à la Cour <strong>des</strong> comptes.<br />

<strong>Le</strong>s premiers travaillent pour un<br />

cabinet d’audit. Lorsqu’une entreprise<br />

les contacte, ils se rendent sur place<br />

pour rencontrer ses dirigeants, ses<br />

employés et vérifier avec minutie la<br />

bonne tenue <strong>des</strong> finances. À partir de<br />

leur « enquête », ils établissent un<br />

diagnostic sur la santé de<br />

l’entreprise. <strong>Le</strong>s auditeurs internes,<br />

eux, sont salariés d’une grande<br />

entreprise. Ils se déplacent<br />

régulièrement dans les filiales du<br />

groupe, dans ses usines, dans ses<br />

succursales. Ils analysent le<br />

fonctionnement et l’organisation <strong>des</strong><br />

activités. S’ils détectent la moindre<br />

anomalie, ils en informent leur<br />

direction, qui prendra les mesures<br />

nécessaires pour corriger cette<br />

irrégularité. Restent les auditeurs à la<br />

Cour <strong>des</strong> comptes. Contrairement à<br />

leurs collègues, ils travaillent<br />

exclusivement pour le service public.<br />

Ils auditent donc les administrations<br />

de l’État, les entreprises publiques, la<br />

Sécurité sociale, les associations<br />

bénéficiant de subventions, etc.<br />

Ses compétences : contrôler,<br />

enquêter, diagnostiquer.<br />

Sa formation : master audit ou<br />

contrôle de gestion, diplôme d’école<br />

supérieure de commerce complétés le<br />

Plus d’infos<br />

plus souvent par un diplôme comptable.<br />

Pour devenir associé dans un cabinet,<br />

il est nécessaire d’être titulaire du DEC<br />

qui permet d’être légalement<br />

responsable de la publication <strong>des</strong><br />

comptes d’une entreprise. <strong>Le</strong>s<br />

auditeurs de la Cour <strong>des</strong> comptes sont<br />

recrutés quant à eux parmi les meilleurs<br />

élèves issus de l’ENA (École nationale<br />

d’administration).<br />

Comptable<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES<br />

ou STG<br />

Toute la journée, il compte, calcule et<br />

triture <strong>des</strong> centaines de chiffres. Dans<br />

une entreprise, le comptable est un<br />

peu le « banquier », celui qui vérifie<br />

toutes les dépenses et les recettes.<br />

Achat de fournitures de bureau,<br />

paiement <strong>des</strong> salaires, vente de<br />

produits… Rien ne lui échappe :<br />

il contrôle tous les mouvements<br />

d’argent. En fin d’année, il élabore<br />

le bilan comptable de l’entreprise.<br />

Ce résumé de l’activité annuelle sera<br />

vérifié par un expert-comptable.<br />

<strong>Le</strong> métier de comptable varie d’une<br />

entreprise à l’autre. Dans les PME,<br />

ses responsabilités sont nombreuses<br />

et ses activités variées. Dans les<br />

gran<strong>des</strong> entreprises, son poste est<br />

généralement spécialisé (paiement<br />

<strong>des</strong> salaires, factures). Il est alors<br />

placé sous la responsabilité du<br />

directeur comptable. Enfin, il peut<br />

travailler dans un cabinet d’expertise<br />

comptable : il gère alors la<br />

À lire > Comptabilité et gestion, <strong>des</strong> métiers<br />

stratégiques ; les Métiers de l’audit ; les Métiers<br />

de l’expertise comptable ; Bien choisir son école<br />

de commerce, aux éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers d’audit-manager et de<br />

directeur financier en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.ifaci.com, le site de l’Institut français de<br />

l’audit et du contrôle internes, et www.futurexpert.com,<br />

le site édité par le Conseil supérieur de l’ordre <strong>des</strong><br />

experts-comptables, détaillent les professions et les<br />

diplômes du secteur > www.fdefi.com est le site du premier<br />

groupement d’experts-comptables et de commissaires aux<br />

comptes indépendants.<br />

comptabilité de plusieurs entreprises<br />

(artisans, commerçants, agriculteurs).<br />

Ses compétences : compter,<br />

analyser, administrer.<br />

Sa formation : un BTS CGO ou un<br />

DUT GEA, option finance-comptabilité.<br />

Mais <strong>des</strong> diplômes de niveau<br />

supérieur, en comptabilité ou d’école<br />

de commerce, sont de plus en plus<br />

appréciés et permettent d’évoluer plus<br />

rapidement.<br />

Contrôleur<br />

de gestion<br />

Bac + 4/5<br />

À partir de 2 200 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES<br />

ou STG<br />

Faire parler les chiffres ? Quelle drôle<br />

d’idée ! Pourtant, grâce à leur analyse<br />

rigoureuse et minutieuse, le contrôleur<br />

de gestion aide l’entreprise à choisir<br />

une bonne stratégie de<br />

développement. Tout d’abord, ce<br />

professionnel établit <strong>des</strong> prévisions de<br />

budget, grâce aux informations<br />

fournies par les services commerciaux.<br />

Il fixe <strong>des</strong> objectifs chiffrés détaillés.<br />

Ensuite, il élabore <strong>des</strong> outils de<br />

contrôle qui lui permettront de vérifier<br />

si l’entreprise a atteint ses objectifs.<br />

Si ce n’est pas le cas, il conseille la<br />

direction sur les actions à mettre en<br />

place pour rectifier le tir.<br />

Ses compétences : analyser, prévoir,<br />

conseiller.<br />

Sa formation : une école supérieure<br />

de commerce, un master<br />

professionnel spécialisé en contrôle<br />

de gestion ou un diplôme comptable.<br />

Directeur financier<br />

Bac+5 à bac+8<br />

À partir de 3 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

C’est l’un <strong>des</strong> hommes importants de<br />

l’entreprise. Ce professionnel, à la fois<br />

excellent comptable et manager,<br />

supervise la gestion financière de toute<br />

une société. En collaboration avec ses<br />

collègues comptables, financiers et<br />

administratifs, il veille à garantir<br />

l’équilibre financier de l’entreprise et à<br />

optimiser ses performances. Pour cela,<br />

il décide <strong>des</strong> placements à effectuer et<br />

conseille la direction générale sur les<br />

projets d’investissement (fusion,<br />

acquisition, prise de participation dans<br />

une société tierce…). Si le directeur<br />

financier passe beaucoup de temps<br />

dans les chiffres, c’est également un<br />

fin négociateur : il gère les relations<br />

avec les banques et rencontre tous les<br />

investisseurs potentiels. Tout cela dans<br />

un seul but : que l’entreprise se<br />

développe.<br />

Ses compétences : analyser, gérer,<br />

prévoir.<br />

Sa formation : les diplômés d’école<br />

supérieure de commerce titulaires du<br />

DCG (diplôme de comptabilité et de<br />

gestion) sont particulièrement<br />

recherchés. Toutefois, ce poste n’est<br />

accessible qu’après plusieurs années<br />

d’expérience comme directeur<br />

comptable ou contrôleur de gestion.<br />

Expert-comptable<br />

Bac+8<br />

À partir de 2 800 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

L’expert-comptable aide les<br />

entreprises et les artisans à élaborer<br />

leurs bilans annuels et tous les<br />

documents fiscaux et sociaux exigés<br />

par la loi. Mais son rôle ne s’arrête<br />

pas là : l’expert-comptable est pour<br />

ces entrepreneurs un véritable coach !<br />

Il peut conseiller et assister ses<br />

interlocuteurs dans leurs choix<br />

stratégiques. Création d’entreprise,<br />

réformes fiscales, lutte contre la<br />

fraude… Il est incollable sur tout ce<br />

qui touche à la vie de l’entreprise.<br />

Neuf experts-comptables sur dix sont<br />

aussi commissaires aux comptes.<br />

Observateurs indépendants, ils<br />

vérifient les comptes publiés par les<br />

entreprises pour s’assurer qu’aucune<br />

fraude n’a été dissimulée (fausses<br />

factures, détournement de fonds…).<br />

Si fraude il y a, il doit les révéler au<br />

conseil d’administration et aux<br />

actionnaires de l’entreprise.<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

assister, contrôler.<br />

Sa formation : pour pouvoir<br />

s’inscrire à l’Ordre <strong>des</strong> expertscomptables<br />

et exercer, il faut<br />

obtenir trois diplômes successifs : le<br />

DCG (diplôme de comptabilité et<br />

gestion) à bac + 3, le DSCG<br />

(diplôme supérieur de comptabilité<br />

et de gestion) à bac + 5,<br />

et le DEC (diplôme d’expertise<br />

comptable), obtenu après trois<br />

années de stage.<br />

34


Audit, comptabilité, gestion<br />

© Rémy Artiges<br />

D’autres métiers<br />

Fiscaliste<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

<strong>Le</strong>s impôts n’ont plus aucun<br />

secret pour lui ! Conseiller spécialisé<br />

en droit et en fiscalité, ce<br />

professionnel aide l’entreprise à<br />

appliquer avec rigueur les<br />

normes fiscales nationales et<br />

internationales. Il lui propose<br />

également <strong>des</strong> solutions pour réduire<br />

ses impôts. Pour cela, il doit connaître<br />

sur le bout <strong>des</strong> doigts toute la<br />

réglementation en vigueur. Chargé de<br />

faire le lien avec l’administration<br />

fiscale, il assiste aux contrôles fiscaux<br />

et trouve <strong>des</strong> arguments de poids en<br />

cas de contentieux. <strong>Le</strong> fiscaliste<br />

conseille aussi l’entreprise sur <strong>des</strong><br />

dossiers importants comme les<br />

opérations de fusion ou de<br />

restructuration.<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

défendre, proposer.<br />

Sa formation : plusieurs<br />

masters (bac + 5) sont<br />

particulièrement adaptés : droit<br />

fiscal, droit <strong>des</strong> affaires, droit<br />

économie et gestion, etc. Cette<br />

profession est également accessible<br />

aux avocats spécialisés dans le droit<br />

<strong>des</strong> affaires.<br />

Responsable<br />

consolidation<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES<br />

ou STG<br />

Ce cadre expérimenté doit son titre<br />

à un anglicisme : dans la langue de<br />

Shakespeare, « to consolidate »<br />

signifie « grouper ». <strong>Le</strong> responsable<br />

<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> de gestion et<br />

de comptabilité peuvent<br />

conduire à exercer d’autres<br />

professions dans bien <strong>des</strong><br />

secteurs, comme la banque,<br />

les assurances et la fonction<br />

publique (inspecteur<br />

<strong>des</strong> impôts, inspecteur<br />

du Trésor…) ou encore<br />

l’enseignement (professeur<br />

certifié ou agrégé d’économie<br />

et gestion…).<br />

consolidation s’occupe donc de<br />

rassembler les comptes <strong>des</strong><br />

différentes filiales d’un même<br />

groupe, comme s’il s’agissait d’une<br />

seule et même entreprise.<br />

L’objectif : refléter avec exactitude<br />

la réalité économique du groupe.<br />

Dans un contexte actuel de fortes<br />

restructurations et de<br />

concentrations, les postes ne<br />

manquent pas pour les profils<br />

qualifiés. Rarement confiée aux<br />

débutants, cette fonction est<br />

accessible après trois ans<br />

d’expérience en audit ou<br />

dans un service de consolidation.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

contrôler, synthétiser.<br />

Sa formation : master<br />

professionnel en comptabilité<br />

ou en finances, diplôme<br />

comptable (DCG, DSCG), école<br />

supérieure de commerce.<br />

Trésorier<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : ES ou STG<br />

Proche conseiller du directeur<br />

financier, ce professionnel veille sur<br />

le « trésor » de l’entreprise qui<br />

possède plusieurs comptes<br />

bancaires à alimenter, à équilibrer<br />

et parfois à combler. C’est là tout le<br />

rôle du trésorier. Une grosse<br />

facture arrive ? Il s’assure que les<br />

comptes sont assez fournis pour<br />

payer la somme due. Un<br />

investissement important est<br />

programmé pour les prochains<br />

mois ? Il se renseigne auprès <strong>des</strong><br />

banques pour trouver <strong>des</strong><br />

placements financiers intéressants<br />

et lucratifs. Après plusieurs<br />

scandales financiers intervenus ces<br />

dernières années, les opérations<br />

bancaires de ce genre sont<br />

observées à la loupe. Chaque<br />

semaine, le trésorier transmet à sa<br />

hiérarchie un état <strong>des</strong> lieux <strong>des</strong><br />

finances de l’entreprise.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

équilibrer, placer.<br />

Sa formation : un cursus spécialisé<br />

en gestion et finance :<br />

école supérieure de commerce<br />

option finance, master finance<br />

ou trésorerie, diplôme supérieur<br />

en comptabilité et gestion.<br />

Sacha Ivanovic, 36 ans,<br />

expert-comptable<br />

Témoignage<br />

“Je contribue à la prise de<br />

décisions stratégiques pour<br />

l’avenir de l’entreprise.”<br />

Son métier Au départ, Sacha voulait être footballeur.<br />

Aujourd’hui, il passe ses journées à jongler… avec les chiffres !<br />

Et précise d’emblée que son travail est tout, sauf monotone : « La<br />

comptabilité est le cœur de mon métier, mais je fais beaucoup<br />

d’autres choses. Au-delà <strong>des</strong> chiffres, je dois effectuer un bilan<br />

précis de la santé d’une entreprise à un moment donné, et ainsi<br />

contribuer à la prise de décisions stratégiques pour son avenir. »<br />

Ce travail, qu’il juge valorisant, lui permet de collaborer avec<br />

quelques entrepreneurs à forte personnalité, comme le<br />

chef étoilé Alain Ducasse, l’un de ses plus gros clients. Enfin,<br />

avant de pouvoir revendiquer le titre d’expert-comptable au<br />

sein de l’un <strong>des</strong> plus grands cabinets d’audit et de conseil,<br />

PricewaterhouseCoopers, Sacha est passé par un long parcours<br />

d’étu<strong>des</strong> : huit ans au minimum, dont trois de stages, et la<br />

rédaction d’un mémoire.<br />

Ses conseils « C’est clair, les étu<strong>des</strong> sont plutôt fastidieuses.<br />

Mais c’est un parcours jalonné de pério<strong>des</strong> de stages<br />

intéressants. Cela vaut vraiment la peine de s’accrocher. Et il faut<br />

savoir que ce diplôme permet aussi d’être recruté comme directeur<br />

financier ou de reprendre une entreprise. »<br />

35


MANAGEMENT D’ENTREPRISE<br />

AFFAIRES INTERNATIONALES<br />

A School of its own*<br />

Created in 1979<br />

Institut Supérieur <strong>des</strong> Métiers<br />

<br />

associé à l’Université Catholique de l’Ouest<br />

<br />

FORMATION INITIALE & CONTINUE<br />

Perfectionnement - Conseil - Coaching<br />

Filière professionnelle<br />

BANCASSURANCE<br />

management financier<br />

et gestion de patrimoine<br />

FORMATIONS ALTERNÉES<br />

ENCADREMENT INDIVIDUEL<br />

Organisme de formation professionnelle déclaré s/s N° 11921445392<br />

*Une école à part<br />

<br />

<br />

Licence Professionnelle*<br />

Chargé(e) de Clientèle<br />

BANQUE<br />

ASSURANCE<br />

Investissez dans un métier de contact<br />

aux évolutions riches et variées<br />

Formation en alternance d'un an<br />

(3 semaines à l'institut / 3 semaines en agence)<br />

Accès après un bac+ 2 (de préférence commercial)<br />

Statut étudiant ou contrat d’apprentissage ou de<br />

professionnalisation<br />

* en convention avec l’Université du Maine<br />

ETABLISSEMENT PRIVÉ D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE SUPÉRIEUR - ASSOCIATION LOI 1901<br />

53, Av. Charles de Gaulle - F. 92200 Neuilly S/Seine<br />

Tél. (33) (0)1 47 38 66 00<br />

Contact :<br />

<br />

25 rue du Mans 53 000 LAVAL ism@ism-laval.net<br />

: 02 43 64 36 64<br />

www.ism-laval.net<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

36


Banque, finance,<br />

assurance<br />

Entre crise économique et scandales financiers, les banques et les sociétés d’assurances, qui<br />

emploient environ 600 000 personnes en France, affichent <strong>des</strong> résultats mitigés. Malgré tout,<br />

les entreprises continuent de recruter pour assurer la relève.<br />

© ZIR<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

La mauvaise<br />

réputation<br />

La crise financière et les scandales<br />

à répétition ont sérieu sement<br />

écorné l’image du secteur<br />

et <strong>des</strong> métiers de la banque.<br />

Et la France ne fait pas figure<br />

d’exception. Paradoxe de la<br />

situation, depuis quelques<br />

mois, les établissements bancaires<br />

retrouvent le chemin <strong>des</strong><br />

bénéfices et les recrutements<br />

ont repris, même si leur nombre<br />

stagne, notamment pour<br />

combler les départs en retraite<br />

<strong>des</strong> « papy-boo mers ». Ces cinq<br />

dernières années, 180 000 personnes<br />

ont tout de même été<br />

recrutées.<br />

De leur côté, les compagnies<br />

d’assurances (Groupama, AGF,<br />

AXA, MACIF, MAAF, etc.), qui<br />

emploient 145 000 salariés, ont<br />

aussi vu fondre leurs profits.<br />

Mais elles continuent de miser<br />

sur le vieillissement de la population,<br />

qui, avec les problématiques<br />

conjointes de retraite et<br />

de santé, devrait leur « assurer »<br />

de beaux jours. D’ailleurs, en<br />

2010, la tendance <strong>des</strong> recrutements<br />

est plutôt à la hausse.<br />

UNE SALLE DE MARCHÉ DE CARDIF (FILIALE DE BNP<br />

PARIBAS). Conséquence de la crise, les embauches dans la finance se<br />

sont réduites et sont devenues beaucoup plus sélectives.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Place aux<br />

commerciaux<br />

Sur un marché très concur -<br />

rentiel, sociétés bancaires et<br />

assureurs recherchent <strong>des</strong> profils<br />

commerciaux (de niveau<br />

bac + 2 ou bac + 3) pour gérer<br />

un nombre toujours plus<br />

élevé de contrats, de produits<br />

financiers et de comptes. En<br />

2009, plus de la moitié <strong>des</strong><br />

embauches dans la banque,<br />

la finance et l’assurance ont<br />

concerné les métiers de force<br />

de vente. L’heure est également<br />

à l’augmentation <strong>des</strong> qualifications<br />

(40 % <strong>des</strong> salariés du secteur<br />

sont cadres) : les titulaires<br />

de bac + 5 sont particulièrement<br />

prisés pour faire face à la<br />

sophistication <strong>des</strong> produits<br />

et à l’évolution <strong>des</strong> métiers.<br />

Marqué par les abus et la crise<br />

zoom<br />

Internet, l’avenir de la<br />

banque ? Sans doute.<br />

En 2009, selon un<br />

sondage Ifop, 71 %<br />

<strong>des</strong> Français ont<br />

consulté leur compte<br />

sur le Net. En<br />

conséquence, les<br />

banques recherchent<br />

de plus en plus <strong>des</strong><br />

chargés de clientèle<br />

spécialisés banque<br />

en ligne.<br />

financière, le secteur bancaire<br />

recrute bon nombre d’analystes<br />

financiers et de spécialistes<br />

du crédit. <strong>Le</strong> but est de<br />

maîtriser au mieux les risques<br />

du marché et de limiter les<br />

pertes. <strong>Le</strong>s métiers de management<br />

et de support (comptable,<br />

ressources humaines, marketing)<br />

voient eux aussi leur<br />

part s’accroître.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Objectif bac + 5<br />

Si l’heure est à <strong>des</strong> qualifications<br />

plus élevées, les formations<br />

à bac + 2 restent cependant<br />

appréciées <strong>des</strong> recruteurs :<br />

les BTS et DUT à dominante<br />

commerciale sont une bonne<br />

porte d’entrée dans le secteur,<br />

tout comme le BTS banque<br />

(marché <strong>des</strong> particuliers ou <strong>des</strong><br />

professionnels) ou le BTS assurance.<br />

De son côté, l’université<br />

offre un large choix de formations<br />

de bac + 3 à bac + 5 : une<br />

tentaine de licences professionnelles<br />

et plus de 120 masters<br />

pro permettent de se spécialiser<br />

dans un métier de banque ou<br />

d’assurance (gestion du patrimoine,<br />

back-office, actuariat,<br />

par exemple).<br />

Quelques établissements, tels<br />

que l’Enass (École nationale<br />

d’as surances), l’ITB (Institut<br />

tech nique de banque) et l’ITM<br />

(Institut <strong>des</strong> techniques de marchés),<br />

proposent, pour leur<br />

part, <strong>des</strong> cursus spécifiques au<br />

secteur. Enfin, la banque et les<br />

assurances recrutent de plus en<br />

plus de diplômés d’écoles supérieures<br />

de commerce, d’écoles<br />

d’ingénieurs ou d’IEP (instituts<br />

d’étu<strong>des</strong> politiques). ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur banque-assurance, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

37


Banque, finance,assurance<br />

38<br />

Actuaire<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

option maths<br />

Dans une compagnie d’assurances,<br />

l’actuaire, qui conçoit et modifie<br />

les contrats d’assurance proposés<br />

aux clients, travaille avec l’aléatoire et<br />

échafaude <strong>des</strong> milliers d’hypothèses.<br />

Ce pro <strong>des</strong> statistiques et <strong>des</strong><br />

probabilités réalise <strong>des</strong> calculs longs<br />

et complexes pour trouver la formule<br />

idéale : celle qui permettra à l’assuré<br />

d’être correctement indemnisé et à la<br />

société d’assurances de faire <strong>des</strong><br />

bénéfices ! Pour y parvenir, l’actuaire<br />

passe en revue tous les risques<br />

possibles. Pour créer une<br />

assurance-vie, il s’appuie par exemple<br />

sur <strong>des</strong> données chiffrées : évolution<br />

de la mortalité, fréquence <strong>des</strong> visites<br />

chez le médecin, etc. Mathématicien<br />

confirmé, il n’a pas pour autant toujours<br />

le nez dans ses algorithmes ! Il offre<br />

aussi ses conseils aux professionnels<br />

chargés de commercialiser les<br />

contrats. Si la majorité <strong>des</strong> actuaires<br />

travaillent pour le monde de<br />

l’assurance, leurs compétences<br />

intéressent de plus en plus les<br />

banques et les organismes financiers.<br />

Ses compétences : chiffrer,<br />

contractualiser, assister.<br />

Sa formation : l’Institut<br />

<strong>des</strong> actuaires, une association<br />

de professionnels, reconnaît<br />

dix formations menant au métier.<br />

Elles sont dispensées en école,<br />

à l’ENSAE ParisTech (École nationale<br />

de la statistique et de l’administration<br />

économique), à l’ESSEC (École<br />

supérieure <strong>des</strong> sciences économiques<br />

et commerciales), au CNAM<br />

(Conservatoire national <strong>des</strong> arts<br />

et métiers), ou à l’université (master<br />

pro mathématique, actuariat,<br />

décision et organisation, notamment<br />

à Paris-Dauphine, Strasbourg<br />

et Claude-Bernard-Lyon 1).<br />

Agent général<br />

d’assurance<br />

Bac+2<br />

À la commission<br />

■ Bac conseillé : ES ou STG<br />

C’est le VRP du secteur. Dans son<br />

catalogue, l’agent général d’assurance<br />

a <strong>des</strong> dizaines de sortes de contrats<br />

d’assurance. À son bureau ou à<br />

domicile, il commercialise ses produits<br />

d’assurance. Après avoir décrypté<br />

et analysé les besoins de ses clients<br />

(assurance pour une habitation, pour<br />

une voiture, assurance-vie, etc.),<br />

il leur propose un produit adapté à leur<br />

demande. Une fois les contrats établis,<br />

il s’occupe du « service après-vente » :<br />

à la demande <strong>des</strong> clients, il leur porte<br />

assistance lorsqu’un sinistre survient<br />

et qu’un dédommagement est<br />

demandé. L’agent général d’assurance<br />

peut être salarié d’une compagnie<br />

ou travailleur indépendant. Dans ce<br />

cas, il représente plusieurs assureurs.<br />

<strong>Le</strong> métier est très différent selon<br />

la taille de l’entreprise. Dans une petite<br />

structure, le professionnel est<br />

polyvalent. Dans un grand groupe,<br />

les fonctions sont plus cloisonnées :<br />

le conseiller clientèle se charge<br />

de la commercialisation <strong>des</strong> produits ;<br />

le gestionnaire, lui, assure uniquement<br />

le suivi <strong>des</strong> dossiers (voir « Gestionnaire<br />

de contrats d’assurance »).<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

vendre, assister.<br />

Sa formation : les emplois<br />

sont ouverts aux titulaires de<br />

bac + 2 : BTS assurance, DEUST<br />

commercialisation <strong>des</strong> produits<br />

financiers (Toulon, Clermont-Ferrand),<br />

BTS management <strong>des</strong> unités<br />

commerciales ou négociation<br />

et relation client, DUT techniques<br />

de commercialisation. Il existe<br />

aussi quelques écoles spécialisées,<br />

comme l’Enass.<br />

Analyste<br />

financier<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Il est en quelque sorte un<br />

informateur. Fin limier, l’analyste<br />

financier étudie la situation<br />

<strong>des</strong> entreprises cotées<br />

en Bourse pour pouvoir conseiller<br />

au plus juste ses collègues<br />

opérateurs boursiers et ses clients.<br />

<strong>Le</strong> but : que les investissements<br />

rapportent de l’argent à ses clients.<br />

Ultra-spécialisé, il se concentre sur<br />

quelques entreprises (une dizaine)<br />

ou sur un secteur d’activité (Internet,<br />

automobile, produits de luxe). Il lit<br />

la presse, étudie les bilans financiers<br />

Témoignage<br />

Darasy Kol, 30 ans, trader<br />

“La réactivité est<br />

une qualité essentielle<br />

pour un trader.”<br />

Son métier À 30 ans, Darasy Kol est déjà un trader<br />

d’expérience. Il travaille depuis sept ans au « front office » de HSBC<br />

France, qu’il a intégré après un master de finance de l’université<br />

Paris-Dauphine et un troisième cycle de l’EM Lyon. Un cursus enrichi<br />

chaque année par plusieurs stages en salle de marché. « Sur un<br />

CV, c’est une preuve concrète de motivation. J’ai commencé dès la<br />

première année comme stagiaire en “back office” et grâce à cela,<br />

j’ai pu effectuer de nouveaux stages qui m’ont permis de construire<br />

mon expérience tout au long de mes étu<strong>des</strong>. » Aujourd’hui, la<br />

fonction de Darasy consiste à fixer les prix de produits de marché<br />

pour les clients de la banque et à couvrir ses engagements. Dans<br />

un contexte de crise financière, Darasy regrette de voir la profession<br />

diabolisée. « <strong>Le</strong>s traders ont un métier à responsabilités, mais ils<br />

sont aussi entourés par <strong>des</strong> règles strictes et <strong>des</strong> équipes en charge<br />

<strong>des</strong> contrôles. Chaque transaction est vérifiée à plusieurs échelons<br />

et nous avons chaque jour un bilan <strong>des</strong> opérations en portefeuille »,<br />

souligne Darasy, qui est soumis quoti diennement aux aléas de<br />

l’actualité financière : « Il faut toujours être à l’affût <strong>des</strong> chiffres<br />

économiques, <strong>des</strong> résultats <strong>des</strong> entreprises, du moindre événement<br />

qui peut influer sur l’économie. La curiosité et la réactivité sont <strong>des</strong><br />

qualités essentielles pour un trader. »<br />

Ses conseils « Pour le trading pur, je conseille de<br />

passer par une école d’ingénieurs. <strong>Le</strong> métier nécessite de bonnes<br />

bases en maths, mais aussi en informatique. Un troisième cycle<br />

spécialisé, notamment à l’université, est intéressant pour parfaire<br />

ses bases d’économie et de mathématiques financières. »<br />

© DR


Banque, finance,assurance<br />

D’autres métiers<br />

<strong>des</strong> sociétés et suit de près<br />

l’évolution <strong>des</strong> Bourses. En outre,<br />

il noue <strong>des</strong> relations avec<br />

les entreprises suivies afin d’obtenir<br />

<strong>des</strong> informations directes.<br />

En fonction <strong>des</strong> données recueillies,<br />

il fournit <strong>des</strong> recommandations<br />

et <strong>des</strong> conseils d’achat. Ces notes<br />

sont transmises aux clients<br />

de la banque, de la société de<br />

Bourse ou de l’entreprise spécialisée<br />

en analyse financière pour laquelle<br />

il travaille.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

synthétiser, interpréter.<br />

Sa formation : une grande école de<br />

commerce ou d’ingénieurs<br />

ou un IEP (institut d’étu<strong>des</strong><br />

politiques), complété par un master<br />

professionnel en banque et gestion<br />

(analyse économique, management<br />

option finance, administration<br />

<strong>des</strong> entreprises, etc.).<br />

Chargé de clientèle<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STG ou ES<br />

Plus souvent dans son bureau,<br />

où il enchaîne les rendez-vous, que<br />

derrière le guichet de la banque, le<br />

chargé de clientèle gère les comptes<br />

de plusieurs centaines de clients.<br />

Il les conseille dans la gestion de leur<br />

argent et leur propose de nouveaux<br />

produits financiers susceptibles de<br />

les intéresser (assurance-vie, crédit,<br />

plan d’épargne). Car c’est avant tout<br />

un commercial : il doit développer<br />

son portefeuille clients pour atteindre<br />

les objectifs de vente fixés par<br />

sa hiérarchie. Ce métier (à ne pas<br />

confondre avec le conseiller clientèle<br />

qui officie au guichet pour les<br />

opérations courantes) comporte<br />

aussi une part non négligeable<br />

d’opérations techniques, notamment<br />

pour préparer les dossiers<br />

d’autorisation de crédit. Dans la<br />

<strong>Le</strong>s diplômés en sciences<br />

économiques et financières<br />

pourront également travailler<br />

dans le domaine de l’audit, de<br />

la comptabilité<br />

et de la gestion (auditeur,<br />

directeur financier…).<br />

profession, il existe deux<br />

« spécialités » : chargé de clientèle<br />

particulier ou chargé de clientèle<br />

entreprise. Ce dernier présente<br />

un profil plus expérimenté. Il peut<br />

gérer les comptes d’artisans,<br />

de PME ou, nec plus ultra, de<br />

gran<strong>des</strong> entreprises. Enfin, le<br />

gestionnaire de patrimoine<br />

s’apparente aussi à un chargé de<br />

clientèle. Sa spécialité : les clients les<br />

plus fortunés. <strong>Le</strong>s sommes en jeu<br />

sont donc très importantes.<br />

Et le gestionnaire peut être amené<br />

à conseiller ses clients sur l’achat<br />

de biens immobiliers, de pierres<br />

précieuses, d’œuvres d’art…<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

vendre, gérer.<br />

Sa formation : les banques<br />

recrutent <strong>des</strong> titulaires de BTS<br />

banque (qui comporte deux options :<br />

marché <strong>des</strong> particuliers et marché<br />

<strong>des</strong> professionnels) ou de<br />

BTS et DUT commerciaux. Mais les<br />

diplômés à bac + 4/5 accèdent plus<br />

rapidement au poste de chargé de<br />

clientèle entreprise.<br />

Credit manager<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 700 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

<strong>Le</strong>s retards de paiement et les impayés<br />

peuvent très vite mettre en péril<br />

la santé financière <strong>des</strong> entreprises.<br />

En Europe, les impayés sont d’ailleurs<br />

à l’origine d’une défaillance de société<br />

sur quatre ! Pour éviter ce scénario<br />

catastrophe, le credit manager (ou<br />

directeur de crédit) veille au grain.<br />

Il sécurise les ventes de son entreprise<br />

pour limiter les risques liés aux<br />

mauvais payeurs. Il dispose de<br />

plusieurs « armes » : il crée <strong>des</strong> clauses<br />

spéciales dans les contrats, il met<br />

en place <strong>des</strong> procédures de relance,<br />

il imagine <strong>des</strong> systèmes de crédit<br />

pour les clients dans l’impossibilité<br />

d’honorer leurs paiements…<br />

Lorsque le litige est plus important<br />

(un grand retard de paiement, par<br />

exemple), il participe à la gestion<br />

du contentieux et suit<br />

personnellement les affaires<br />

judiciaires. <strong>Le</strong> credit manager tente<br />

également de prévenir tout problème<br />

en aiguillant ses dirigeants vers de<br />

futurs clients fiables.<br />

Ses compétences : sécuriser,<br />

relancer, conseiller.<br />

Sa formation : ce poste peut<br />

s’adresser aux débutants diplômés<br />

d’une école supérieure de commerce,<br />

d’ingénieurs ou de gestion,<br />

ou encore aux titulaires d’un master<br />

professionnel spécialisé. Une<br />

expérience de deux ou trois ans dans<br />

une fonction bancaire est conseillée.<br />

Directeur d’agence<br />

bancaire<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 700 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou STG<br />

« Je veux parler à votre directeur ! »<br />

Lorsque <strong>des</strong> clients mécontents<br />

débarquent au guichet de la banque,<br />

c’est toujours lui qu’ils réclament !<br />

<strong>Le</strong> directeur d’agence bancaire<br />

doit donc faire preuve de diplomatie<br />

et de sang-froid. Mais le règlement<br />

<strong>des</strong> litiges avec la clientèle n’est<br />

qu’un infime aspect de son métier.<br />

Responsable de l’agence et de<br />

son personnel, le directeur est avant<br />

tout un gestionnaire et un manager<br />

qui fixe <strong>des</strong> objectifs concrets à ses<br />

collaborateurs et veille à ce qu’ils les<br />

atteignent. D’ailleurs, il doit lui-même<br />

respecter <strong>des</strong> impératifs de chiffre et<br />

de rentabilité fixés par sa hiérarchie.<br />

C’est pourquoi ce poste est toujours<br />

dévolu à un commercial expérimenté,<br />

qui a souvent derrière lui une dizaine<br />

d’années d’expérience de terrain.<br />

Ses compétences : coordonner,<br />

diriger, superviser.<br />

Sa formation : cette fonction<br />

est souvent atteinte par promotion<br />

Plus d’infos<br />

À lire > Banque, finance, les métiers<br />

qui résistent à la crise, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers d’actuaire et de chargé<br />

d’affaires bancaires, en vidéo sur notre site<br />

letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.fbf.fr, www.ffsa.fr<br />

et www.emploi-assurance.com : les sites<br />

<strong>des</strong> organisations professionnelles de la banque et<br />

de l’assurance regroupent de nombreuses infos sur<br />

les métiers, les formations et <strong>des</strong> offres d’emploi<br />

> www.metiers-assurance.org :<br />

le site de l’Observatoire de l’évolution <strong>des</strong> métiers de<br />

l’assurance informe les professionnels, publie <strong>des</strong> enquêtes…<br />

> Pour la banque : www.observatoire-metiers-banque.fr.<br />

interne. Il est donc possible<br />

de démarrer avec un BTS banque ou<br />

un DUT finances comptabilité. Mais<br />

un diplôme bac + 5 en commerce,<br />

finance ou comptabilité permet de<br />

gravir plus rapidement les échelons.<br />

Expert<br />

en assurances<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 € (1)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Lorsque le client d’une compagnie<br />

d’assurances est victime d’un sinistre,<br />

l’expert se rend sur place pour évaluer<br />

l’étendue <strong>des</strong> dégâts. Il observe<br />

les moindres détails, recherche<br />

les causes de l’accident et estime<br />

le montant <strong>des</strong> dommages. Pour cela,<br />

il doit posséder <strong>des</strong> connaissances<br />

techniques pointues. Médecine,<br />

automobile, bâtiment, météorologie…<br />

l’expert est la plupart du temps<br />

spécialisé dans un domaine. À partir<br />

de ses observations faites sur le terrain<br />

et de ses connaissances juridiques,<br />

il rédige ensuite un rapport qui<br />

permettra à la société d’assurances<br />

de calculer le montant de<br />

l’indemnisation à verser à l’assuré.<br />

Mais l’expert n’intervient pas<br />

seulement après le sinistre. Avant<br />

la signature d’un contrat, il peut<br />

effectuer <strong>des</strong> expertises pour estimer<br />

la valeur d’un bien à garantir,<br />

un bijou par exemple.<br />

Ses compétences : constater,<br />

étudier, estimer.<br />

Sa formation : les cursus diffèrent<br />

selon le domaine de compétences<br />

(médecin pour une expertise<br />

39


Banque, finance,assurance<br />

d’accident corporel, ingénieur pour<br />

les risques industriels, architecte pour<br />

un sinistre immobilier). Il faut ensuite<br />

passer une certification pour pouvoir<br />

exercer la profession.<br />

(1) En libéral, ses revenus mensuels<br />

peuvent atteindre 3 500 €.<br />

Gestionnaire<br />

de contrats<br />

d’assurance<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : STG,<br />

ES ou S<br />

Ce professionnel gère et effectue<br />

le suivi <strong>des</strong> dossiers <strong>des</strong> assurés tout<br />

au long de la vie <strong>des</strong> contrats. Qu’il<br />

soit généraliste ou spécialisé (dans<br />

le secteur de l’automobile, de la<br />

santé, de l’immobilier…), c’est lui qui<br />

40<br />

prépare les déclarations de sinistres.<br />

Il détermine aussi le montant de<br />

l’indemnisation en fonction du contrat<br />

souscrit et du rapport établi par<br />

l’expert. Il peut aussi intervenir au<br />

sein du service contentieux et<br />

prendre en charge <strong>des</strong> conflits entre<br />

la compagnie d’assurances et les<br />

assurés. Si l’ordinateur reste son<br />

principal outil de travail, le<br />

gestionnaire est en contact fréquent<br />

avec les autres services de la société,<br />

ainsi qu’avec les assurés.<br />

Ses compétences : gérer,<br />

indemniser, fidéliser.<br />

Sa formation : les sociétés<br />

d’assurances recrutent <strong>des</strong> titulaires<br />

de BTS assurance ou commercial<br />

et de DUT carrières juridiques. Une<br />

formation plus pointue (master pro<br />

gestion, économie) permet de gérer<br />

<strong>des</strong> dossiers plus complexes.<br />

Témoignage<br />

Angélique Camus, 32 ans,<br />

rédactrice juridique<br />

“Ce qui semblait théorique en<br />

cours s’avère<br />

très utile au quotidien.”<br />

Son métier « C’est après avoir découvert, en<br />

licence de droit, le domaine particulier du droit de la responsabilité<br />

que j’ai voulu travailler dans les assurances. À la MAIF,<br />

je m’occupe uniquement <strong>des</strong> associations ou <strong>des</strong> collectivités<br />

locales. Je suis chargée de la gestion <strong>des</strong> sinistres : en cas<br />

d’accident, j’instruis le dossier pour que les avocats et les<br />

experts déterminent les responsabilités. Il s’agit d’être très<br />

réactif pour les aider à résoudre chaque affaire. Je m’occupe<br />

aussi de la gestion <strong>des</strong> contrats. Je rencontre les sociétaires<br />

pour mettre à jour leur contrat et les fidéliser. Je les conseille.<br />

Cela exige de bien connaître leur fonctionnement et leur<br />

domaine d’activité. Entre une organisation sportive et une<br />

association pour handicapés, les besoins <strong>des</strong> sociétaires sont<br />

spécifiques ! Cela exige également d’avoir un bon sens de<br />

l’écoute et du contact. »<br />

Ses conseils « Je commencerais par rassurer les<br />

futurs étudiants en droit : ce qui me semblait très théorique en<br />

cours d’étu<strong>des</strong> se révèle en fait très utile au quotidien dans mon<br />

travail. Par exemple, les notions juridiques de délais administratifs,<br />

si rébarbatifs à apprendre, sont indispen sables pour mon<br />

métier. Si c’était à refaire, je compléterais ma formation par un<br />

master en droit <strong>des</strong> responsabilités. »<br />

Opérateur<br />

back office<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : ES ou S<br />

Contrairement au trader qui travaille<br />

au front (front office), ce professionnel<br />

de la finance est en poste dans<br />

« l’arrière-boutique » de la banque,<br />

le back office. Loin de l’effervescence et<br />

du tumulte <strong>des</strong> salles de marché, il traite<br />

les opérations financières conclues<br />

par ses collègues. Il enregistre les<br />

transactions, informe les clients,<br />

effectue les règlements et les livraisons<br />

<strong>des</strong> titres, gère les versements <strong>des</strong><br />

dividen<strong>des</strong> <strong>des</strong> actions et les intérêts<br />

<strong>des</strong> obligations, déclare les<br />

transactions à la Banque de France et<br />

au Trésor public… Autant de tâches<br />

qui nécessitent un sens aiguisé de<br />

l’organisation, mais aussi une parfaite<br />

connaissance <strong>des</strong> règles comptables et<br />

financières, de plus en plus complexes.<br />

Ses compétences : traiter,<br />

enregistrer, déclarer.<br />

Sa formation : une école<br />

de commerce, spécialisation finance,<br />

un IEP (institut d’étu<strong>des</strong> politiques),<br />

une école d’ingénieurs, spécialité<br />

mathématiques financières.<br />

À l’université, un master professionnel<br />

en banque et finances, comptabilité,<br />

contrôle <strong>des</strong> activités de marchés<br />

financiers ou contrôle de gestion.<br />

Opérateur<br />

de marché (trader)<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 € + primes<br />

■ Bac conseillé : ES ou S<br />

La grande époque <strong>des</strong> golden boys<br />

gesticulant et hurlant dans les salles<br />

de marché est révolue. Aujourd’hui,<br />

l’opérateur spécialisé, ou trader,<br />

intervient sur les marchés financiers<br />

internationaux à partir de son<br />

ordinateur et de ses téléphones. Il vend<br />

et achète <strong>des</strong> titres, <strong>des</strong> matières<br />

premières ou <strong>des</strong> produits dérivés,<br />

pour le compte d’une banque ou<br />

d’une société de Bourse. <strong>Le</strong>s ordres<br />

qu’il reçoit proviennent de courtiers ou<br />

directement de ses clients. Excellent<br />

négociateur, il met en concurrence<br />

vendeurs et acheteurs pour obtenir les<br />

meilleurs prix. <strong>Le</strong>s sommes engagées<br />

sont souvent colossales et le stress<br />

est omniprésent dans la profession.<br />

L’opérateur financier doit avoir<br />

de l’intuition, prendre <strong>des</strong> risques tout<br />

en gardant la tête froide. Mais avec<br />

la crise économique et la révélation<br />

de pratiques abusives, l’image<br />

<strong>des</strong> traders s’est passablement ternie.<br />

Ses compétences : acheter, vendre,<br />

négocier.<br />

Sa formation : une grande école de<br />

commerce ou d’ingénieurs<br />

(les profils scientifiques sont de plus<br />

en plus convoités), complétée<br />

par un master universitaire (bac + 5),<br />

spécialisé en finances,<br />

mathématiques ou gestion.<br />

Souscripteur<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : ES ou S<br />

Peu connu du grand public,<br />

le souscripteur occupe pourtant<br />

un poste de premier ordre au sein <strong>des</strong><br />

compagnies d’assurances. Homme de<br />

responsabilités, c’est lui qui décide si<br />

son entreprise doit ou non assurer<br />

certaines personnes et certains biens.<br />

Si le client est une maison de luxe et<br />

que la garantie porte sur <strong>des</strong> pièces de<br />

très grande valeur, les enjeux<br />

financiers peuvent être<br />

considérables… Avant de prendre sa<br />

décision, le souscripteur réalise<br />

diverses évaluations : il prend en<br />

compte la politique de la compagnie<br />

d’assurances qui l’emploie et le niveau<br />

de risque attaché à la demande du<br />

client. S’il accepte de garantir le bien, il<br />

doit alors préciser les conditions de<br />

garantie, fixer le montant de la prime<br />

d’assurance (somme que doit verser<br />

le client pour être assuré), rédiger<br />

un projet de contrat avec, si<br />

nécessaire, <strong>des</strong> clauses particulières.<br />

Pour plus de performances, les<br />

souscripteurs sont souvent spécialisés<br />

(immobilier, aéronautique, risques<br />

industriels, etc.).<br />

Ses compétences : analyser, décider,<br />

justifier.<br />

Sa formation : une école<br />

de commerce ou d’ingénieurs<br />

en relation avec le domaine<br />

de spécialisation (industrie,<br />

immobilier, etc.), complétée par un<br />

master en assurance. L’Enass (École<br />

nationale d’assurances) et l’ISR<br />

(Institut supérieur de réassurance)<br />

proposent <strong>des</strong> formations adaptées.


Bâtiment,<br />

travaux publics<br />

Locomotive de l’économie française avec près de 1 400 000 salariés, le BTP connaît depuis<br />

deux ans une baisse d’activité. Malgré tout, les recruteurs peinent toujours à trouver du personnel<br />

sur certains postes très spécialisés ou moins qualifiés.<br />

normes de sécurité entraîne également<br />

une forte demande du<br />

côté <strong>des</strong> services qualité, sécurité<br />

et environnement. Notez<br />

que le manque de cadres expérimentés<br />

profite aux jeunes<br />

diplômés, qui intègrent facilement<br />

ce secteur.<br />

© Gilles Tondini<br />

CHANTIER DU MÉTRO DU CAIRE, EN ÉGYPTE, MENÉ PAR VINCI. <strong>Le</strong> manque de cadres<br />

expérimentés permet aux jeunes diplômés d’intégrer facilement le secteur.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Stable et toujours<br />

recruteur<br />

Après avoir pulvérisé tous les<br />

records d’activité au début <strong>des</strong><br />

années 2000, le BTP (bâtiment,<br />

travaux publics) voit sa croissance<br />

se stabiliser depuis deux<br />

ans. Dans le bâtiment, les mises<br />

en chantier sont moins nombreuses<br />

(– 11 % sur le marché du<br />

neuf au premier trimestre 2010)<br />

et les artisans du secteur sont les<br />

premiers touchés. <strong>Le</strong>s travaux<br />

publics doivent également faire<br />

face à une baisse d’activité. <strong>Le</strong>s<br />

carnets de commande peinent à<br />

se remplir, mais les professionnels<br />

restent confiants. À moyen<br />

terme, les perspectives d’activité<br />

seraient en effet favorables :<br />

d’ici à 2020, une soixantaine de<br />

grands projets routiers, ferroviaires<br />

et fluviaux devraient voir<br />

le jour en France. Malgré ce<br />

constat général plutôt mitigé et<br />

une baisse <strong>des</strong> effectifs de<br />

l’ordre de 3 % (premiers touchés<br />

: les intérimaires), le secteur<br />

continue de recruter, pour<br />

faire face à un fort turn-over et<br />

à <strong>des</strong> départs massifs en retraite.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Encore besoin<br />

de bras !<br />

En 2008, 310 000 personnes ont<br />

été embauchées dans une entreprise<br />

du BTP. Malgré tout, les<br />

besoins sont encore présents.<br />

Ils concernent particulièrement<br />

les ouvriers (notamment les<br />

élec triciens et les plombiers),<br />

qui représentent les deux tiers<br />

<strong>des</strong> emplois du secteur. Pour un<br />

niveau de qualification supérieur,<br />

la demande <strong>des</strong> entreprises<br />

porte sur les postes en<br />

bureau d’étu<strong>des</strong>, en bureau de<br />

méthode, et sur les profils<br />

commerciaux. L’évolution <strong>des</strong><br />

zoom<br />

<strong>Le</strong> bâtiment, qui<br />

regroupe toutes les<br />

activités<br />

de construction, de<br />

décoration<br />

et d’aménagement<br />

<strong>des</strong> édifices,<br />

représente 70 % du<br />

chiffre d’affaires du<br />

BTP, contre 30 %<br />

pour les travaux<br />

publics, qui<br />

s’occupent <strong>des</strong><br />

infrastructures<br />

(routes,<br />

canalisations…)<br />

et <strong>des</strong> ouvrages d’art<br />

(ponts, barrages…).<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

<strong>Le</strong>s cursus courts<br />

comme porte d’entrée<br />

Plusieurs CAP (certificats d’aptitude<br />

professionnelle) préparent<br />

aux métiers du BTP, de la<br />

maçonnerie à l’électricité. En<br />

deux ans après la classe de troisième,<br />

ils permettent de poursuivre<br />

vers un bac professionnel<br />

lié à une spécialité : construction<br />

bâtiment gros œuvre, ouvrages<br />

du bâtiment, etc. À bac + 2, les<br />

titulaires du BTS (brevet de<br />

technicien supérieur) bâtiment,<br />

du BTS travaux publics et du<br />

DUT (diplôme universitaire de<br />

technologie) génie civil sont très<br />

convoités. Ces techniciens accèdent<br />

facilement à <strong>des</strong> fonctions<br />

d’encadrement.<br />

Enfin, il existe de nombreuses<br />

formations universitaires professionnalisées<br />

en lien avec ce<br />

secteur : <strong>des</strong> licences et <strong>des</strong> masters<br />

professionnels. Naturellement,<br />

les ingénieurs diplômés,<br />

généralistes ou spécialisés, par<br />

exemple de l’ESTP (École spéciale<br />

<strong>des</strong> travaux publics, du bâtiment<br />

et de l’industrie) à Paris,<br />

sont toujours très recherchés<br />

par les entreprises. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le BTP, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

41


Bâtiment, travaux publics<br />

Architecte<br />

Bac + 5 et bac + 6<br />

À partir de 2 000 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Ses plans ne sont jamais bien loin.<br />

Qu’il supervise la construction<br />

d’une petite maison ou d’un immense<br />

bâtiment, l’architecte procède toujours<br />

de la même manière. Il commence<br />

par établir une étude de faisabilité :<br />

choix <strong>des</strong> matériaux, coût <strong>des</strong> travaux,<br />

particularités du terrain… Tout est<br />

pris en compte pour pouvoir <strong>des</strong>siner<br />

un premier plan et graver dans<br />

le marbre les indications techniques.<br />

L’architecte se charge aussi d’obtenir<br />

le permis de construire, négocie<br />

les prix avec les entrepreneurs<br />

qui réaliseront le chantier, veille<br />

au respect de toute la<br />

réglementation… Auprès de ses<br />

interlocuteurs, il doit savoir défendre<br />

ses idées pour éviter que ses projets<br />

finissent dans les cartons.<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

conseiller, superviser.<br />

Sa formation : le diplôme d’État<br />

d’architecte (grade de master),<br />

indispensable pour exercer, se prépare<br />

dans l’une <strong>des</strong> 20 écoles d’architecture<br />

publiques. Vous pouvez aussi suivre<br />

la formation privée de l’ESA (École<br />

spéciale d’architecture) à Paris,<br />

ou encore le cycle d’architecture<br />

de l’INSA (Institut national <strong>des</strong><br />

sciences appliquées) de Strasbourg,<br />

une école publique d’ingénieurs.<br />

(1) Salaire brut pour un architecte salarié<br />

débutant.<br />

Chef de chantier<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : STI génie<br />

civil, S<br />

<strong>Le</strong> chef de chantier est sur le terrain<br />

par tous les temps ! Pendant la durée<br />

<strong>des</strong> travaux, il organise le planning<br />

<strong>des</strong> différents corps de métiers,<br />

contrôle le travail <strong>des</strong> ouvriers et met<br />

la main à la patte si nécessaire.<br />

Il travaille avec le conducteur<br />

de travaux, avec qui il participe aux<br />

différentes réunions de chantier.<br />

Quand il n’est pas aux côtés <strong>des</strong><br />

ouvriers, il règle les tâches<br />

administratives. Il vérifie tous les bons<br />

de comman<strong>des</strong>, les factures… Pas<br />

question de dépasser le budget<br />

fixé dans le contrat ! Autres<br />

préoccupations quotidiennes de ce<br />

meneur d’hommes : la sécurité <strong>des</strong><br />

professionnels présents sur le chantier<br />

et le respect <strong>des</strong> délais de livraison.<br />

Ses compétences : diriger, organiser,<br />

contrôler.<br />

Sa formation : ce type de poste est<br />

traditionnellement proposé aux<br />

titulaires d’un BTS bâtiment ou<br />

travaux publics, ou d’un DUT génie<br />

civil. Une licence professionnelle<br />

bâtiment et construction, spécialité<br />

chef de chantier, est proposée<br />

à l’université de Valenciennes (59).<br />

Conducteur<br />

d’engins<br />

Du CAP au bac<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro<br />

travaux publics<br />

Haut perché dans sa cabine, le<br />

conducteur d’engins manie <strong>des</strong><br />

mastodontes de plusieurs tonnes.<br />

Bulldozer, pelle mécanique, niveleuse,<br />

décapeuse… Ces machines lui<br />

permettent de préparer le terrain<br />

avant le début du chantier. Il peut<br />

ainsi déblayer la terre, creuser ou<br />

damer le sol. <strong>Le</strong> grutier, quant à lui,<br />

est un spécialiste : avec sa grue,<br />

il dépose les matériaux lourds<br />

et encombrants là où les équipes<br />

en ont besoin. Après tous ces efforts,<br />

le conducteur prend le temps de<br />

bichonner ses machines. Il effectue<br />

lui-même leur entretien ainsi que<br />

toutes les petites réparations.<br />

Ses compétences : conduire,<br />

préparer, entretenir.<br />

Sa formation : un CAP conduite<br />

d’engins de travaux publics suffit,<br />

mais il peut être complété par un BP<br />

(brevet professionnel) conduite<br />

d’engins <strong>des</strong> travaux publics ou par<br />

un bac professionnel travaux publics.<br />

Conducteur<br />

de travaux<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : STI génie<br />

civil, S<br />

Sur un chantier, il n’y a qu’un maître<br />

à bord : le conducteur de travaux. Ce<br />

chef d’orchestre coordonne et dirige<br />

Plus d’infos<br />

Sur le Net > www.ffbatiment.fr (site de la Fédération française<br />

du bâtiment), www.metier-tp.com (de la Fédération<br />

nationale <strong>des</strong> travaux publics) et www.capeb.fr (de la<br />

Confédération de l’artisanat et <strong>des</strong> petites entreprises<br />

du bâtiment) détaillent tous les métiers et toutes les<br />

formations du BTP. L’Observatoire prospectif <strong>des</strong> métiers et<br />

<strong>des</strong> qualifications du BTP (www.metiers-btp.fr) donne, lui,<br />

un panorama complet du secteur. Enfin, <strong>Le</strong>s CAP du BTP<br />

(www.cap-btp.com), un site institutionnel, se consacre aux<br />

formations en CAP.<br />

l’ensemble <strong>des</strong> activités du chantier.<br />

Avant de lancer toute construction, il<br />

participe à la préparation <strong>des</strong> travaux :<br />

il analyse les plans d’architecte, évalue<br />

les besoins humains et recrute les<br />

équipes. Il choisit les outils appropriés,<br />

les matériaux, et sélectionne les<br />

sous-traitants. Il se charge aussi<br />

<strong>des</strong> démarches administratives<br />

nécessaires à l’ouverture du chantier.<br />

Lorsque le chantier est lancé, il veille<br />

au respect <strong>des</strong> délais, <strong>des</strong> coûts<br />

et <strong>des</strong> normes de sécurité. Mieux vaut<br />

avoir une organisation sans faille<br />

et une parfaite connaissance <strong>des</strong><br />

métiers et techniques du bâtiment.<br />

Ces savoirs s’acquièrent grâce aux<br />

expériences de terrain, comme<br />

chef d’équipe, puis chef de chantier.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

coordonner, communiquer.<br />

Sa formation : l’ESTP de Paris<br />

délivre, en deux ans après un bac S<br />

ou STI spécialité génie civil,<br />

un diplôme de conducteur de travaux.<br />

<strong>Le</strong>s BTS bâtiment et travaux publics<br />

ou le DUT génie civil apportent<br />

les connaissances techniques<br />

indispensables à ce poste, mais<br />

doivent être complétés par <strong>des</strong><br />

expériences de terrain. Un diplôme<br />

d’ingénieur permet d’accéder plus<br />

rapidement à ce poste.<br />

Dessinateurprojeteur<br />

en bâtiment<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STI, S<br />

Pour construire une maison, il faut<br />

d’abord l’imaginer, puis la <strong>des</strong>siner<br />

et la bâtir. <strong>Le</strong> <strong>des</strong>sinateur en bâtiment<br />

s’occupe de la deuxième étape. Grâce<br />

aux indications techniques fournies<br />

par l’architecte, il réalise <strong>des</strong> plans<br />

détaillés qui permettront aux<br />

conducteurs de travaux de préparer le<br />

chantier avec précision. Canalisations,<br />

circuits électriques, emplacement<br />

<strong>des</strong> fenêtres… Aucun détail ne doit<br />

échapper au <strong>des</strong>sinateur, qui ne<br />

« <strong>des</strong>sine » plus que sur ordinateur.<br />

La connaissance <strong>des</strong> logiciels de<br />

DAO (<strong>des</strong>sin assisté par ordinateur)<br />

et de CAO (conception assistée<br />

par ordinateur) est donc<br />

indispensable !<br />

Ses compétences : <strong>des</strong>siner,<br />

concevoir, projeter.<br />

Sa formation : les diplômes<br />

à bac + 2 permettent de gérer<br />

très vite <strong>des</strong> dossiers complets.<br />

Sont particulièrement appropriés<br />

le DUT génie civil, le BTS bâtiment,<br />

bois et construction métallique,<br />

le BTS travaux publics ou encore<br />

le BTS géomètre-topographe.<br />

Ingénieur étu<strong>des</strong><br />

de prix<br />

Bac+2 à+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : S,<br />

STI génie civil<br />

<strong>Le</strong> ciment, c’est de l’argent !<br />

L’ingénieur étu<strong>des</strong> de prix en sait<br />

quelque chose. Avant le début<br />

de la construction d’un bâtiment, il<br />

est chargé de chiffrer le prix de<br />

revient total du projet, pour le compte<br />

d’un architecte ou d’une entreprise<br />

du bâtiment. En fonction <strong>des</strong> plans<br />

<strong>des</strong>sinés par l’architecte, il évalue les<br />

besoins en matériaux, en<br />

effectifs, etc. Il négocie les prix, établit<br />

un devis, puis, une fois le chantier<br />

lancé, il suit l’avancement <strong>des</strong><br />

travaux et gère le budget<br />

prévisionnel. Il actualise et révise<br />

42


Etablissement centenaire<br />

Après un Bac S, STI, un Bac Pro... :<br />

<br />

<br />

SL<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Journée Portes Ouvertes<br />

Samedi 19 mars 2011<br />

de 9h à 17h<br />

Stages «Découverte» BTS<br />

<br />

Lycée <strong>des</strong> Métiers du Bâtiment<br />

Route d’Aubusson - 23500 FELLETIN - Tél. 05 55 83 46 00<br />

www.lmb-felletin.ac-limoges.fr<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

SL<br />

Lycée technique privé sous contrat d’association reconnu par l’Etat<br />

EBTP<br />

www.ebtp.info<br />

ECOLE DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS<br />

ARTS APPLIQUES - SPORT<br />

Externat - Demi Pension - Internat<br />

Formation Initiale ou par Apprentissage<br />

Etablissement Labellisé par le Ministère de l’Education Nationale<br />

Lycée <strong>des</strong> Métiers de la Construction et de son Environnement<br />

Licences Professionnelles<br />

- Economie de la construction dans le cadre Européen<br />

- Management et gestion de travaux dans le bâtiment<br />

- Management et gestion de travaux dans les travaux<br />

publics<br />

Post BAC<br />

- BTS Bâtiment - Travaux Publics<br />

- BTS Etu<strong>des</strong> et Economie de la Construction<br />

- BTS Géomètre Topographe<br />

- BTS Technico Commercial : Matériaux de Bâtiment<br />

- BTS Communication Visuelle<br />

- BTS Design d’Espace<br />

- MANAA : classe de mise à niveau arts appliqués<br />

- PTS classe préparatoire à la section BTS<br />

Baccalauréat technologique<br />

- STI Arts appliqués<br />

- STI Génie civil<br />

- STI Génie civil-sport<br />

Baccalauréat professionnel (3 ans)<br />

- Travaux publics<br />

- Technicien Géomètre Topographe<br />

- Bâtiment - Etu<strong>des</strong> et Economie<br />

- Assistant(e) d’Architecture<br />

EBTP : 18, 18 bis rue de Belfort<br />

94307 VINCENNES Cedex<br />

Tél 01 48 08 11 21 - Fax 01 43 98 96 87<br />

secretariat@ebtp.info<br />

Pôle Technologique - Angle <strong>des</strong> rues<br />

Edouard Vaillant et <strong>des</strong> Fédérés<br />

MONTREUIL (93100)<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

43


Bâtiment, travaux publics<br />

D’autres métiers<br />

régulièrement les prix, réorganise le<br />

planning en fonction <strong>des</strong><br />

contretemps, propose de nouvelles<br />

orientations (choix d’un revêtement<br />

de moindre qualité, par exemple)<br />

pour compenser un surcoût…<br />

Ses compétences : évaluer, chiffrer,<br />

planifier.<br />

Sa formation : une école<br />

d’ingénieurs option BTP. <strong>Le</strong> BTS étude<br />

et économie de la construction<br />

permet d’obtenir un poste de<br />

technicien avant d’évoluer vers plus<br />

de responsabilités.<br />

Ingénieur géomètre<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 800 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI<br />

Il existe deux profils d’ingénieurs<br />

géomètres : le géomètre-topographe<br />

et le géomètre-expert. <strong>Le</strong> premier<br />

fonde son travail sur les plans<br />

et les relevés effectués sur le terrain<br />

par son collègue technicien géomètre.<br />

À partir de ces données précises<br />

(altitude, présence de poteaux,<br />

d’arbres, de murs), il imagine<br />

les travaux d’aménagement<br />

nécessaires à la réalisation de son<br />

projet. <strong>Le</strong> géomètre-expert,<br />

quant à lui, a une fonction officielle<br />

d’expertise juridique. Il est le seul<br />

professionnel à pouvoir dresser les<br />

plans et les documents<br />

topographiques qui délimitent les<br />

propriétés foncières. GPS, images<br />

satellites, <strong>des</strong>sin assisté par<br />

ordinateur…, l’expert doit manier <strong>des</strong><br />

outils de pointe, car dans son métier,<br />

la précision est de mise.<br />

C’est par exemple lui qui est chargé<br />

de certifier la bonne longueur <strong>des</strong><br />

pistes d’athlétisme ou <strong>des</strong> piscines<br />

olympiques.<br />

Ses compétences : mesurer, relever,<br />

aménager.<br />

<strong>Le</strong>s métiers de l’immobilier<br />

peuvent également intéresser les<br />

jeunes ingénieurs à travers<br />

<strong>des</strong> professions comme<br />

inspecteur technique <strong>des</strong><br />

immeubles, responsable de<br />

programme… À noter : le métier<br />

d’architecte d’intérieur est traité<br />

dans le chapitre « Création ».<br />

Sa formation : parmi les écoles<br />

préparant au diplôme d’ingénieur<br />

topographe, on peut citer l’ESTP<br />

de Paris, l’INSA de Strasbourg,<br />

l’ESGT (École supérieure <strong>des</strong><br />

géomètres et topographes) du Mans.<br />

<strong>Le</strong> géomètre-expert doit être en plus<br />

diplômé par le gouvernement (DPLG)<br />

pour pouvoir devenir membre de<br />

l’ordre <strong>des</strong> géomètres.<br />

Enfin, le BTS géomètre-topographe<br />

débouche sur <strong>des</strong> fonctions de<br />

technicien géomètre.<br />

Ouvrier qualifié<br />

Du CAP au bac pro<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro<br />

Il peut être coffreur, maçon,<br />

électricien, couvreur, chauffagiste,<br />

plombier, peintre… <strong>Le</strong> statut d’ouvrier<br />

qualifié réunit une grande variété<br />

de métiers. Avec un point commun :<br />

leur dominante manuelle. Lors de<br />

la construction ou de la rénovation<br />

d’un bâtiment, ces professionnels se<br />

succèdent sur le chantier. L’électricien<br />

trouve le meilleur emplacement<br />

pour les composants du système<br />

électrique, puis procède à la pose<br />

<strong>des</strong> câbles, <strong>des</strong> fils, <strong>des</strong> prises et <strong>des</strong><br />

tableaux électriques. <strong>Le</strong> plombier<br />

élabore le chemin que devront suivre<br />

les tuyaux pour alimenter en eau<br />

cuisines et salles de bains et réalise<br />

les installations. Si l’autonomie<br />

de chaque corps de métier est<br />

importante, rien n’est cependant<br />

laissé au hasard. <strong>Le</strong>s documents<br />

techniques, comme les plans réalisés<br />

par le <strong>des</strong>sinateur en bâtiment,<br />

permettent d’harmoniser le travail<br />

de chacun et d’organiser la vie du<br />

chantier. Tout cela dans un seul but :<br />

que les normes de sécurité et la<br />

réglementation soient respectées.<br />

Car une installation de chauffage<br />

défaillante ou une mauvaise<br />

conception du circuit électrique<br />

peuvent avoir <strong>des</strong> conséquences<br />

dramatiques.<br />

Ses compétences : construire,<br />

fabriquer, installer.<br />

Sa formation : du CAP au bac pro,<br />

chaque corps de métier a ses propres<br />

filières de formation et ses propres<br />

diplômes. <strong>Le</strong>s titulaires d’un bac pro<br />

évoluent plus rapidement vers <strong>des</strong><br />

postes de chef d’équipe.<br />

Florence Lipsky, 50 ans,<br />

architecte<br />

Témoignage<br />

“On passe autant de temps au<br />

bureau que sur un chantier.”<br />

Son métier Du centre chorégraphique de Montpellier<br />

à la bibliothèque universitaire du campus d’Orléans, Florence Lipsky,<br />

avec son associé Pascal Rollet, conçoit <strong>des</strong> bâtiments autour <strong>des</strong><br />

usages que l’on en fait, sans fioriture. « L’architecture est un art<br />

complexe de distribution de la matière et d’organisation de l’espace<br />

qui nous permet d’habiter cette planète en éprouvant sécurité,<br />

confort et émotions », souligne cette diplômée de l’école d’architecture<br />

de Grenoble. « Chaque projet commence par un<br />

programme, c’est-à-dire un cahier <strong>des</strong> charges établi après une<br />

longue phase d’écoute du client et d’observation de l’environnement.<br />

Puis nous travaillons avec <strong>des</strong> bureaux d’étu<strong>des</strong> et <strong>des</strong><br />

ingénieurs par spécialité. » Après les étapes de dépôt du permis<br />

de construire, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins et de consultation <strong>des</strong><br />

entreprises du bâtiment, l’étape du chantier est essentielle. « Un<br />

architecte passe autant de temps dans son bureau qu’en réunions<br />

de chantier avec les différents corps de métiers », précise Florence.<br />

Ses conseils « Il faut être curieux, exigeant, résistant,<br />

généreux et avoir un point de vue. La plupart <strong>des</strong> étudiants<br />

sortant du bac n’ont pas eu de sensibilisation à l’architecture. Ils<br />

arrivent démunis, sans opinion. Or il est fondamental de s’interroger<br />

sur le rapport du corps à l’espace, sur l’usage d’un lieu, etc.<br />

Aussi, ce métier exige un véritable engagement, avec <strong>des</strong><br />

contraintes fortes sur <strong>des</strong> bâtiments propres pour l’environnement,<br />

peu consommateurs d’énergie, tout en offrant du confort. »<br />

© Léa Crespi<br />

44


Biologie, chimie,<br />

pharmacie<br />

La France a su se créer une place de choix au sein de l’industrie chimique mondiale.<br />

Mais le secteur, qui emploie plus de 290 000 personnes, est globalement en petite forme.<br />

<strong>Le</strong>s recruteurs restent toutefois optimistes.<br />

© Eric Garault<br />

SALLE DE TESTS AU GÉNÉTHON, À ÉVRY (91). L’activité de recherche et développement dans<br />

l’industrie pharmaceutique compte environ 15 000 professionnels, dont un tiers de chercheurs (source <strong>Le</strong>em).<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

De timi<strong>des</strong> signes<br />

de reprise<br />

<strong>Le</strong>s industries chimiques pèsent<br />

lourd dans l’économie de notre<br />

pays, qui est cinquième producteur<br />

dans le monde et deuxième<br />

en Europe. Mais en ces temps de<br />

mondialisation, elles doivent<br />

faire face à la concurrence asiatique<br />

et à l’automatisation accrue<br />

<strong>des</strong> tâches. L’année 2009 a connu<br />

un fort recul de l’activité, avec<br />

une baisse dans <strong>des</strong> secteurs<br />

réputés soli<strong>des</strong>, comme celui<br />

<strong>des</strong> savons et <strong>des</strong> parfums. Idem<br />

pour la chimie minérale (gaz<br />

naturels, engrais…). Malgré ce<br />

constat, 2010 laisse entrevoir un<br />

avenir plus serein, avec une augmentation<br />

de la production estimée<br />

à 9 %. <strong>Le</strong>s exportations, primordiales<br />

pour les entreprises<br />

du secteur, repartent à la hausse.<br />

<strong>Le</strong>s résultats de l’industrie pharmaceutique<br />

sont plus mitigés :<br />

après dix années de croissance,<br />

le nombre d’employés tend à se<br />

réduire depuis 2008. <strong>Le</strong>s grands<br />

laboratoires fusionnent, ratio -<br />

nalisent leur production pour<br />

rester compétitifs. Toutefois, le<br />

secteur continue à recruter (près<br />

de 9 000 emplois en 2009).<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

<strong>Le</strong> boom de la sécurité<br />

et du contrôle qualité<br />

L’industrie chimique doit répondre<br />

à <strong>des</strong> critères toujours plus<br />

stricts en matière de sécurité,<br />

d’hygiène et de développement<br />

durable. Aussi, de nouvelles exi -<br />

gences émergent en termes de<br />

for mation, avec un niveau de<br />

qualification revu à la hausse. <strong>Le</strong>s<br />

recrutements concernent principalement<br />

<strong>des</strong> profils combi -<br />

nant la production et le contrôle<br />

zoom<br />

Une chimie plus<br />

propre, c’est<br />

le nouveau credo du<br />

secteur.<br />

<strong>Le</strong>s industries misent<br />

sur la « chimie verte »<br />

et y consacrent<br />

une part non<br />

négligeable de leur<br />

budget recherche.<br />

Biocarburants,<br />

peintures<br />

à l’huile de lin,<br />

agromatériaux…<br />

La France compte déjà<br />

plusieurs pôles de<br />

compétitivité (Picardie,<br />

Champagne-Ardenne)<br />

et les emplois<br />

se développent.<br />

qualité ou bien la production et<br />

le contrôle sécurité. Mais le secteur<br />

a aussi besoin d’ingénieurs<br />

généralistes, pour ses métiers de<br />

fabrication, conditionnement et<br />

maintenance.<br />

Dans l’industrie du médicament,<br />

tous les métiers ne sont<br />

pas touchés par la crise. <strong>Le</strong>s<br />

entreprises rencontrent même<br />

<strong>des</strong> difficultés pour recruter <strong>des</strong><br />

ingénieurs et <strong>des</strong> techniciens<br />

dans la production, le contrôle<br />

qualité et la réglementation.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Une carte à jouer<br />

pour les bac + 2/3<br />

L’offre de formation en chimie<br />

et biologie est riche et variée.<br />

<strong>Le</strong>s cursus courts, en deux ans<br />

après le bac, sont nombreux :<br />

BTS (brevets de technicien supérieur)<br />

et DUT (diplômes uni -<br />

versitaires de technologie) chimie,<br />

biologie, génie chimique,<br />

génie bio logique, bioanalyses et<br />

contrôles… Quelques licences<br />

professionnelles sont également<br />

spécialisées dans ces domaines.<br />

Au niveau ingénieur, les entreprises<br />

recrutent à la fois dans les<br />

19 écoles généralistes et spécia -<br />

lisées en chimie et génie chimique<br />

(membres de la fédération<br />

Gay-Lussac). L’université<br />

propose quant à elle <strong>des</strong> masters<br />

pro en relation avec le secteur,<br />

et accueille les futurs pharmaciens,<br />

qui doivent suivre un cursus<br />

de six à neuf ans. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations en biologie, chimie, pharmacie, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

45


Biologie, chimie, pharmacie<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Chloé <strong>Le</strong>prince<br />

<strong>Le</strong>s métiers de<br />

la biologie<br />

et <strong>des</strong> biotechnologies<br />

Zoologiste Botaniste Responsable qualité<br />

Bio-informaticien Garde du littoral Data-manager<br />

Ingénieur développement Enseignant-chercheur<br />

Hydrologue Consultant en biotechnologie<br />

Bio-informaticien<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STL<br />

Entre la biologie et l’informatique,<br />

son cœur balance ! Ce scientifique<br />

à la double compétence travaille<br />

main dans la main avec <strong>des</strong><br />

chercheurs de tout poil. Pour eux,<br />

il crée <strong>des</strong> logiciels qui leur<br />

permettront d’exploiter efficacement<br />

tous les résultats obtenus au cours<br />

de leurs expériences. Un collègue<br />

a besoin de modéliser une structure<br />

de protéine ? <strong>Le</strong> bio-informaticien<br />

développe pour lui le programme<br />

informatique adéquat. Certains<br />

bio-informaticiens sont spécialisés<br />

dans les statistiques : ce sont<br />

les biostatisticiens.<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

développer, adapter.<br />

Sa formation : un master<br />

professionnel en bio-informatique<br />

accessible après un cursus en<br />

biologie, chimie ou informatique,<br />

préparé par une petite dizaine<br />

d’universités, ou un master double<br />

compétence informatique appliquée<br />

à la biologie. Certaines écoles<br />

d’ingénieurs proposent aussi<br />

<strong>des</strong> spécialisations dans le domaine.<br />

Créateur<br />

de parfums<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 200 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STL<br />

En voilà un qui doit avoir du « nez » !<br />

<strong>Le</strong> créateur de parfums, appelé aussi<br />

parfumeur, crée de toutes pièces<br />

<strong>des</strong> senteurs et <strong>des</strong> fragrances qui<br />

serviront à l’élaboration de parfums,<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de la biologie et <strong>des</strong><br />

biotechnologies, les Métiers de la médecine<br />

et de la pharmacie, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de pharmacien, en vidéo<br />

sur letudiant.fr.<br />

Contact > UIC (Union <strong>des</strong> industries<br />

chimiques), tél. 01.46.53.11.00, www.uic.fr.<br />

Sur le Net > www.leem.org : site officiel <strong>des</strong> entreprises du<br />

médicament qui regroupe <strong>des</strong> infos sur l’activité économique,<br />

les entreprises, les métiers et les formations du secteur<br />

pharmaceutique > http://lesmetiersdelachimie.com : le site<br />

créé par l’UIC est davantage dédié au secteur de la chimie.<br />

de savons ou encore de lessives.<br />

À partir d’essences naturelles ou<br />

de produits de synthèse, il compose<br />

et imagine de nouvelles odeurs.<br />

Pour cela, il jongle avec <strong>des</strong> dizaines<br />

de molécules, réalise <strong>des</strong> centaines<br />

d’essais, teste, sent… Un peu d’anis,<br />

un brin de vanille, quelques gouttes<br />

de lavande. Rien n’est laissé<br />

au hasard : le parfumeur base son<br />

travail sur les indications <strong>des</strong><br />

services marketing. Dans la grande<br />

consommation comme en parfumerie<br />

de luxe, les enjeux financiers sont<br />

tels que le créateur de parfums<br />

doit avoir… du flair pour trouver<br />

la senteur qui fera la différence.<br />

Ses compétences : sentir, imaginer,<br />

créer.<br />

Sa formation : le groupe ISIPCA<br />

(Institut supérieur international<br />

du parfum, de la cosmétique et de<br />

l’aromatique alimentaire), à Versailles<br />

(78), propose plusieurs formations<br />

dans le domaine <strong>des</strong> parfums.<br />

Par ailleurs, il existe quelques cursus<br />

à l’université, tel le master pro ICAP<br />

(ingénierie <strong>des</strong> cosmétiques, arômes<br />

et parfums) de Montpellier 2.<br />

Hydrobiologiste<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 900 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STL<br />

<strong>Le</strong>s eaux de nos rivières contiennent<br />

parfois d’étranges substances…<br />

Lorsqu’une anomalie est constatée<br />

(couleur de l’eau suspecte,<br />

développement d’algues, mortalité<br />

soudaine <strong>des</strong> poissons, etc.),<br />

l’hydrobiologiste se rend sur place<br />

pour prélever quelques litres d’eau.<br />

Une fois rentré à son laboratoire,<br />

il étudie l’état biologique du liquide<br />

recueilli. Grâce à ses analyses<br />

méthodiques et rigoureuses, il<br />

découvre, à la manière d’un enquêteur,<br />

les causes du problème. Mais<br />

son travail ne s’arrête pas là. Une fois<br />

qu’il a obtenu les résultats définitifs,<br />

il préconise <strong>des</strong> solutions pour<br />

améliorer la qualité <strong>des</strong> eaux et<br />

favoriser le repeuplement <strong>des</strong> rivières.<br />

Il conseille son employeur, qui peut<br />

être une association ou un bureau<br />

d’étu<strong>des</strong>. Mais la plupart de ces<br />

spécialistes de l’eau travaillent pour<br />

le compte d’organismes de recherche<br />

ou d’établissements publics<br />

(comme les agences de l’eau).<br />

Ses compétences : prélever, analyser,<br />

conseiller.<br />

Sa formation : un diplôme<br />

d’ingénieur orienté vers la biologie<br />

est fortement conseillé, mais<br />

un master professionnel en biologie<br />

ou sciences de l’environnement<br />

peut aussi convenir.<br />

Ingénieur chimiste<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

La chimie est partout ! Matières<br />

plastiques, cosmétiques,<br />

médicaments… <strong>Le</strong>s profils <strong>des</strong><br />

ingénieurs qui fabriquent ces produits<br />

sont extrêmement variés. Au tout<br />

début de la chaîne de production,<br />

en recherche et développement,<br />

l’ingénieur chimiste conçoit et teste<br />

de nouveaux produits. L’ingénieur<br />

métho<strong>des</strong> et procédés se charge<br />

ensuite d’imaginer, de construire et<br />

d’installer les usines indispensables<br />

à leur production. Puis les ingénieurs<br />

de production prennent le relais<br />

pour surveiller la fabrication en usine<br />

et veiller au respect <strong>des</strong> délais,<br />

<strong>des</strong> règles de sécurité et <strong>des</strong> coûts.<br />

Enfin, comme toute autre<br />

marchandise, il faut bien vendre<br />

ces produits issus de la chimie :<br />

l’ingénieur technico-commercial<br />

s’en charge. Ses connaissances<br />

techniques lui permettent<br />

de défendre avec efficacité son<br />

catalogue. Quel que soit leur champ<br />

d’action, les ingénieurs chimistes<br />

exerçant dans l’industrie jonglent<br />

sans cesse entre rigueur scientifique<br />

et impératifs commerciaux.<br />

Ses compétences : innover,<br />

concevoir, fabriquer.<br />

Sa formation : selon le domaine<br />

d’activité, un diplôme d’une école<br />

d’ingénieurs spécialisée en chimie ou<br />

en génie chimique, un troisième cycle<br />

universitaire, voire un doctorat en<br />

biologie ou en chimie pour ceux que<br />

la recherche fondamentale attire.<br />

Pharmacien<br />

Bac+6 à bac+9<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Plus <strong>des</strong> deux tiers <strong>des</strong><br />

pharmaciens français travaillent<br />

dans une officine. L’autre tiers<br />

exerce dans l’industrie.<br />

<strong>Le</strong> pharmacien d’officine n’est pas<br />

un simple commerçant. Souvent<br />

propriétaire de sa pharmacie,<br />

il est responsable de la santé<br />

de ses clients. La moindre erreur<br />

de sa part ou de l’un de ses<br />

employés peut le conduire devant<br />

les tribunaux. Il vérifie donc<br />

avec minutie la compatibilité <strong>des</strong><br />

médicaments prescrits et la<br />

conformité de la prescription avec<br />

le profil de son client (notamment<br />

son âge). Ses conseils portent aussi<br />

sur le choix <strong>des</strong> shampoings,<br />

<strong>des</strong> crèmes hydratantes et de tous<br />

les autres articles de parapharmacie.<br />

Mais dans ce secteur, il doit faire<br />

face à la concurrence féroce<br />

<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> surfaces.<br />

Dans l’industrie, le pharmacien doit<br />

faire appel à <strong>des</strong> connaissances<br />

beaucoup plus techniques. Selon<br />

le poste occupé, c’est lui qui crée<br />

les nouveaux médicaments, qui<br />

perfectionne les produits existants<br />

ou définit les mo<strong>des</strong> d’administration<br />

et les bons dosages.<br />

Ses compétences : vendre, gérer,<br />

concevoir.<br />

Sa formation : dès cette rentrée, le<br />

premier cap à passer à l’université<br />

est la L1 santé, année commune<br />

aux futurs médecins, dentistes,<br />

sages-femmes et pharmaciens.<br />

<strong>Le</strong> choix entre recherche, officine<br />

et industrie se fait à la fin de<br />

la quatrième année, avant l’internat.<br />

<strong>Le</strong> diplôme d’État de docteur<br />

en pharmacie s’obtient à l’issue<br />

de la sixième année et peut être<br />

complété par une spécialisation.<br />

46


Biologie, chimie, pharmacie<br />

© Emmanuel Grimault/Andia<br />

D’autres métiers<br />

<strong>Le</strong>s diplômés<br />

en chimie et biologie peuvent<br />

exercer dans l’environnement<br />

(par exemple, technicien<br />

de laboratoire…) ou encore<br />

dans le secteur<br />

agroalimentaire.<br />

Préparateur<br />

en pharmacie<br />

BP<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : STL<br />

<strong>Le</strong> préparateur en pharmacie est<br />

tous les jours au contact <strong>des</strong> clients<br />

de l’officine. Sous la houlette du<br />

pharmacien, il délivre les médicaments<br />

prescrits par les médecins et tous ceux<br />

qui ne nécessitent pas d’ordonnance.<br />

Dans l’arrière-boutique, il s’occupe de<br />

la gestion <strong>des</strong> stocks et peut réaliser<br />

<strong>des</strong> préparations (pomma<strong>des</strong>, crèmes,<br />

solutions…). Si cette pratique est<br />

devenue très rare en pharmacie de<br />

ville, elle est incontournable à l’hôpital.<br />

<strong>Le</strong> préparateur doit alors<br />

« reconditionner » la plupart <strong>des</strong><br />

médicaments en fonction <strong>des</strong> besoins<br />

<strong>des</strong> patients. Dans l’industrie,<br />

il contrôle les matières premières<br />

utilisées dans la fabrication <strong>des</strong><br />

médicaments, et après quelques<br />

années d’expérience, peut encadrer<br />

<strong>des</strong> opérateurs de production.<br />

Ses compétences : préparer, vendre,<br />

conseiller.<br />

Sa formation : le brevet<br />

professionnel préparateur<br />

en pharmacie, indispensable pour<br />

exercer, se prépare en deux ans<br />

après un BEP carrières sanitaires et<br />

sociales, transformé en bac pro à<br />

la rentrée 2011, un bac STL spécialité<br />

biochimie, génie biologique, etc.<br />

La formation se fait en apprentissage.<br />

Technicien<br />

d’analyses<br />

biomédicales<br />

Bac+2 à bac+3<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : STL ou S<br />

Entre microscopes et flacons,<br />

le technicien d’analyses biomédicales<br />

fait parler le corps humain. Sang,<br />

urine, biopsies… <strong>Le</strong>s analyses<br />

permettent au médecin, qui les a<br />

prescrites, d’établir un diagnostic<br />

et ainsi de trouver le bon traitement.<br />

Pour réaliser ces batteries de tests,<br />

le technicien possède de nombreuses<br />

machines sophistiquées. Mais<br />

il utilise encore et toujours les outils<br />

traditionnels, comme les pipettes.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

contrôler, interpréter.<br />

Sa formation : le DETAB (diplôme<br />

d’État de technicien d’analyses<br />

biomédicales), qui se prépare<br />

en trois ans dans les instituts agréés<br />

par le ministère de la Santé ;<br />

les BTS analyses de biologie<br />

médicale, bioanalyses et contrôles<br />

ou biophysicien de laboratoire<br />

(uniquement à l’École technique<br />

supérieure du laboratoire, à Paris) ; le<br />

DUT génie biologique, option analyses<br />

biologiques et biochimiques…<br />

Technicien<br />

de l’industrie<br />

pharmaceutique<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STL ou S<br />

<strong>Le</strong>s industries pharmaceutiques<br />

et cosmétiques emploient différentes<br />

catégories de techniciens.<br />

<strong>Le</strong> technicien de formulation donne<br />

naissance à la formule du médicament<br />

élaborée par les ingénieurs ou<br />

les pharmaciens. Pour cela, il effectue<br />

<strong>des</strong> essais et vérifie la stabilité<br />

de la molécule obtenue. <strong>Le</strong> technicien<br />

galéniste, quant à lui, est<br />

un spécialiste de la « forme » du<br />

médicament. Gélule, poudre, gel,<br />

spray… : il étudie comment<br />

« habiller » la molécule aux vertus<br />

thérapeutiques pour qu’elle puisse<br />

être absorbée facilement par<br />

le patient. <strong>Le</strong> technicien de laboratoire<br />

de contrôle analyse pour sa part<br />

la qualité <strong>des</strong> produits sortant<br />

<strong>des</strong> chaînes de fabrication. D’autres<br />

techniciens sont spécialisés dans<br />

le contrôle de la qualité ou encore<br />

dans l’organisation de la production.<br />

Ses compétences : fabriquer, tester,<br />

contrôler.<br />

Sa formation : il existe une large<br />

offre de diplômes à bac + 2 : BTS<br />

chimiste, bioanalyses et contrôles,<br />

analyses de biologie médiacle ;<br />

DUT génie chimique, chimie, biologie,<br />

génie chimique-génie <strong>des</strong> procédés…<br />

Témoignage<br />

Franck <strong>Le</strong>gendre, 39 ans,<br />

responsable contrôle qualité<br />

“Seul mon service peut<br />

prendre la décision<br />

de stopper la production.”<br />

Son métier Au cœur de l’usine de production de<br />

Soual <strong>des</strong> laboratoires Pierre Fabre, dans le Tarn, Franck <strong>Le</strong>gendre<br />

supervise toutes les opérations de contrôle qualité menées pendant<br />

la fabrication <strong>des</strong> médicaments. Son rôle : assurer la sécurité du<br />

médicament, donc du patient. Pour cela, ses équipes réalisent<br />

quotidiennement toute une batterie de tests sur les matières<br />

premières, les produits de conditionnement et les machines.<br />

« <strong>Le</strong>s produits fabriqués sont répartis par lots. Chaque lot devra<br />

être contrôlé. <strong>Le</strong>s résultats obtenus sont archivés et conservés<br />

pendant plus de dix ans en accord avec la réglementation : en<br />

cas d’enquête, il faut pouvoir retrouver tout l’historique du lot<br />

concerné », précise ce titulaire d’un doctorat en chimie biologique.<br />

Sa principale contrainte est de perturber le moins possible la vie<br />

de l’usine. « Notre activité ne participe pas directement à la<br />

fabrication du médicament. Elle doit donc s’intégrer parfaitement<br />

au flux de production. » Lorsqu’une anomalie est constatée (une<br />

impureté dans le produit, un aspect ou une couleur inhabituels),<br />

il doit réagir très rapidement. Seul son service, le service « assurance<br />

qualité », peut prendre la décision de stopper la production.<br />

Ses conseils « Je suis passé de la recherche à la<br />

production. Ce choix doit être réfléchi car ce sont deux milieux<br />

totalement différents. Aujourd’hui, mon métier est particulièrement<br />

technique et il faut être très réactif. »<br />

47


Commerce, distribution<br />

Plus de trois millions de personnes en France travaillent dans le commerce ou dans la<br />

vente. Stables depuis plusieurs années, les effectifs du secteur devraient continuer à se<br />

maintenir, grâce notamment à l’e-commerce.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Concurrence,<br />

le maître mot<br />

Que serait le commerce sans la<br />

concurrence ? La grande dis tribution<br />

et le commerce de détail,<br />

qui concentrent plus de la moitié<br />

<strong>des</strong> employés du secteur,<br />

doivent chaque jour redoubler<br />

d’inventivité pour conserver<br />

leurs clients et en conquérir de<br />

nouveaux. Pour cela, les grands<br />

groupes (Auchan, Carre four…)<br />

s’immiscent sur le marché <strong>des</strong><br />

produits bancaires et <strong>des</strong> loisirs,<br />

multiplient les cartes de<br />

fidélisation, etc. Mais, malgré<br />

tous ces efforts, leur croissance<br />

reste limitée : la crise économique<br />

et la baisse de la consommation<br />

<strong>des</strong> ménages se font<br />

ressentir. Et c’est le « hard discount<br />

» qui tire son épingle du<br />

jeu. Ces magasins connaissent<br />

en effet une hausse d’activité,<br />

tout comme les commerces sur<br />

Internet (e-commerce).<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

<strong>Le</strong>s commerciaux<br />

loin devant<br />

La grande distribution compte<br />

plus d’un tiers de commerciaux.<br />

Principalement détenteurs d’un<br />

bac + 2 et dotés de compétences<br />

managériales, ils gravissent les<br />

échelons grâce à la promotion<br />

interne, encore très présente<br />

dans les entreprises. <strong>Le</strong>s nouveaux<br />

besoins portent entre<br />

autres sur les spécialistes en<br />

logistique, et sur les experts en<br />

sécurité alimentaire (respon-<br />

sable qualité, par exemple). Quel<br />

48<br />

DANS LES ALLÉES DE LA GRANDE DISTRIBUTION. <strong>Le</strong>s 1 500 hypermarchés français emploient<br />

à eux seuls 300 000 personnes, dont la moitié ont moins de 35 ans.<br />

que soit le métier, le passage par<br />

la case « magasin » est presque<br />

systématique, sauf pour certains<br />

profils (ressources humaines,<br />

qualité, marketing).<br />

Dans l’industrie et les services,<br />

de nouvelles fonctions émergent,<br />

comme responsable du<br />

développement e-business.<br />

Mais les cadres commerciaux<br />

classiques restent très recherchés.<br />

<strong>Le</strong>s jeunes diplômés <strong>des</strong><br />

gran<strong>des</strong> écoles, notamment, se<br />

voient offrir <strong>des</strong> postes de direction<br />

dans certains groupes de<br />

grande distribution. Histoire de<br />

compenser le manque de candidats,<br />

parfois rebutés par la mauvaise<br />

image du secteur.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Insertion garantie<br />

à tous les niveaux<br />

Si la distribution est encore l’un<br />

<strong>des</strong> rares secteurs où les nondiplômés<br />

ont une chance de<br />

percer, les entreprises recherchent<br />

de plus en plus <strong>des</strong> profils<br />

zoom<br />

On l’oublie souvent :<br />

le commerce<br />

ne se passe pas que<br />

dans<br />

les magasins<br />

et sur Internet.<br />

La vente directe (au<br />

domicile<br />

du client ou lors de<br />

réunions)<br />

se développe (+ 5 %<br />

de chiffre d’affaires<br />

en 2009). <strong>Le</strong>s<br />

professionnels du<br />

secteur prévoient<br />

dans les trois<br />

prochaines années la<br />

création<br />

de 100 000 emplois,<br />

ouverts à <strong>des</strong><br />

personnes non ou peu<br />

diplômées.<br />

qualifiés. <strong>Le</strong>s filières courtes à<br />

bac + 2, nombreuses et de qualité,<br />

comprennent le DUT<br />

(diplôme universitaire de technologie)<br />

techniques de commercialisation<br />

et quatre BTS (brevets<br />

de technicien supérieur) : management<br />

<strong>des</strong> unités commerciales,<br />

négociation et relation<br />

client, commerce international<br />

et technico-commercial.<br />

L’université propose de son côté<br />

<strong>des</strong> licences professionnelles,<br />

dont la fameuse Distech qui se<br />

prépare en alternance, et <strong>des</strong><br />

masters pro. <strong>Le</strong>s chambres de<br />

commerce et d’industrie ont<br />

créé le réseau Negoventis, fruit<br />

du rapprochement <strong>des</strong> anciens<br />

instituts <strong>des</strong> forces de vente<br />

(IFV) et <strong>des</strong> écoles de commerce<br />

et de distribution (ECD). Elles<br />

proposent plusieurs formations,<br />

de niveau bac à bac + 3. Quant<br />

aux écoles supérieures de commerce,<br />

elles ont mis en place, en<br />

dernière année, <strong>des</strong> spécialités<br />

qui intéressent de plus en plus<br />

les recruteurs. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations en commerce, distribution, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

© Florence <strong>Le</strong>villain/Azimutt


Commerce, distribution<br />

Acheteur<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : ES, S<br />

ou STG<br />

Passer ses journées à acheter ?<br />

<strong>Le</strong> rêve de tout accro au shopping !<br />

Pour l’acheteur professionnel, c’est<br />

plus compliqué que cela : il achète<br />

les produits dont son entreprise<br />

a besoin pour fonctionner. Son but :<br />

obtenir les meilleures marchandises<br />

au meilleur prix. Dans la grande<br />

distribution, il travaille en centrale<br />

d’achat et approvisionne l’ensemble<br />

<strong>des</strong> magasins de l’enseigne.<br />

Spécialisé par produit (épicerie, fruits,<br />

légumes), il prospecte les fournisseurs,<br />

puis négocie pour obtenir la meilleure<br />

offre. Dans l’industrie, l’acheteur<br />

doit se procurer tous les produits<br />

que son entreprise ne fabrique pas<br />

elle-même, <strong>des</strong> matières premières<br />

aux petites fournitures. Il peut aussi<br />

être spécialisé dans les achats<br />

internationaux. Dans ce cas,<br />

l’acheteur doit également maîtriser<br />

les réglementations douanières,<br />

la législation du transport<br />

international, les questions<br />

d’assurance et de paiement, et même<br />

la géopolitique. Quels que soient<br />

son secteur d’activité et son rayon<br />

d’action, l’acheteur doit composer<br />

quotidiennement avec la pression<br />

du chiffre et les situations de stress<br />

qu’elle génère.<br />

Ses compétences : négocier,<br />

acheter, démarcher.<br />

Sa formation : la majorité<br />

<strong>des</strong> acheteurs possèdent un diplôme<br />

bac + 5, notamment d’école<br />

de commerce. Si certaines enseignes<br />

de la grande distribution accueillent<br />

également <strong>des</strong> diplômés bac + 2<br />

(BTS ou DUT commerciaux), pour<br />

le secteur industriel, les entreprises<br />

privilégient le recrutement <strong>des</strong><br />

diplômés d’écoles de commerce<br />

et <strong>des</strong> ingénieurs ayant suivi un<br />

3 e cycle en commerce international.<br />

Agent commercial<br />

Bac+2<br />

À la commission<br />

■ Bac conseillé : STG ou ES<br />

La France compte aujourd’hui plus<br />

de 30 000 agents commerciaux.<br />

Vendeurs indépendants ou patrons<br />

d’une petite société, ils négocient<br />

et concluent <strong>des</strong> contrats de vente<br />

pour le compte d’autres entreprises.<br />

Ils sont « mandataires ». Constamment<br />

sur les routes, l’agent commercial<br />

démarche les clients, négocie les prix,<br />

les quantités, ainsi que les délais<br />

de livraison. Une fois l’affaire conclue,<br />

il transmet la commande au fabricant,<br />

qui livrera directement le client.<br />

En guise de paye, l’agent touche<br />

alors une commission proportionnelle<br />

au montant de la commande<br />

réalisée. Pour pouvoir vivre de son<br />

activité, il doit savoir débusquer<br />

les produits qui se vendront le mieux<br />

et trouver <strong>des</strong> clients.<br />

Ses compétences : démarcher,<br />

négocier, vendre.<br />

Sa formation : bac + 2 commercial<br />

(BTS négociation et relation client ou<br />

DUT techniques de<br />

commercialisation). L’accès<br />

à la profession est soumis à une<br />

inscription au RSAC (Registre spécial<br />

<strong>des</strong> agents commerciaux).<br />

Assistant export<br />

Bac+2 à bac+4<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : général<br />

toute série ou STG<br />

Ne vous laissez pas tromper par son<br />

titre. L’assistant export ne passe pas<br />

son temps à parcourir le monde.<br />

Bien au contraire, c’est depuis<br />

son bureau qu’il travaille. Lorsque<br />

les commerciaux de l’entreprise,<br />

après d’âpres négociations, ont réussi<br />

à décrocher un contrat de vente,<br />

cet administratif prend le relais.<br />

Il s’occupe de la signature <strong>des</strong> contrats<br />

et s’assure du bon déroulement de<br />

la commande. Facturation, réception<br />

<strong>des</strong> marchandises, organisation<br />

de leur transport, rien ne lui échappe.<br />

Il est le garde-fou de la société.<br />

Ce super-secrétaire est en relation<br />

constante avec les autres services<br />

de l’entreprise et gère ses<br />

comman<strong>des</strong> par téléphone et par<br />

mail. Naturellement, il maîtrise<br />

une ou plusieurs langues étrangères,<br />

dont l’anglais, et connaît bien les<br />

réglementations propres aux activités<br />

d’exportation (formalités douanières,<br />

règles de transport, etc.).<br />

Ses compétences : administrer,<br />

organiser, coordonner.<br />

BIEN<br />

CHOISIR<br />

SON ÉCOLE<br />

DE<br />

COMMERCE<br />

LE GUIDE<br />

2011-2012<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

Inclus : le<br />

palmarès<br />

<strong>des</strong> prépas<br />

et <strong>des</strong><br />

gran<strong>des</strong><br />

écoles<br />

Plus d’infos<br />

Sa formation : le BTS commerce<br />

international (diplôme à référentiel<br />

commun européen) est la formation<br />

la plus adaptée. Des entreprises<br />

recrutent également <strong>des</strong> diplômés<br />

bac + 3 ou bac + 4 issus d’écoles de<br />

commerce. Ce métier est accessible<br />

aux débutants dans les PME-PMI.<br />

Chargé d’affaires<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Spécialisé dans le BTP, les télécoms,<br />

l’informatique ou les prestations<br />

bancaires, le chargé d’affaires est<br />

l’interlocuteur privilégié <strong>des</strong> clients<br />

de son entreprise. Il ne leur vend rien,<br />

mais leur fournit un appui technique<br />

lors de la négociation, puis de<br />

l’exécution <strong>des</strong> contrats. Avant la<br />

vente, il analyse les besoins du client<br />

pour pouvoir lui proposer <strong>des</strong> solutions<br />

techniques adaptées à ses deman<strong>des</strong>.<br />

Coûts, délais, il participe activement<br />

aux négociations commerciales.<br />

Lorsque le contrat est signé, il suit<br />

le dossier et vérifie que toutes les<br />

conditions du contrat sont respectées.<br />

Car au moindre dysfonctionnement<br />

(un retard, par exemple), c’est à lui<br />

que le client s’adresse pour demander<br />

<strong>des</strong> « comptes ». <strong>Le</strong> chargé d’affaires,<br />

appelé aussi ingénieur chargé<br />

d’affaires, doit gérer aussi bien<br />

les relations clients que les parties<br />

techniques ou financières <strong>des</strong><br />

contrats. La plupart de temps, il fait<br />

du développement, soit en anticipant<br />

les besoins de sa clientèle, soit<br />

en démarchant de nouveaux clients.<br />

Ses compétences : démarcher,<br />

conseiller, négocier.<br />

Sa formation : certaines écoles<br />

d’ingénieurs spécialisées (en BTP,<br />

À lire > Bien choisir son école de commerce, le<br />

<strong>guide</strong> 2011-2012, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de manager de rayon, en vidéo<br />

sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.fcd.asso.fr et<br />

www.opcommerce.org : le site de la Fédération<br />

<strong>des</strong> entreprises du commerce et de la distribution et celui de<br />

l’Observatoire prospectif du commerce apportent <strong>des</strong> infos sur<br />

l’état et les métiers du secteur > www.metiersducommerce.fr, du<br />

ministère de l’Économie, est dédié au commerce de proximité.<br />

aéronautique, etc.) proposent <strong>des</strong><br />

cours de commerce et de marketing.<br />

Des écoles supérieures de commerce<br />

assurent aussi <strong>des</strong> formations<br />

à vocation technico-commerciale.<br />

Enfin, il existe quelques masters pro<br />

spécialisés dans le secteur.<br />

Chef de rayon<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : STG, ES<br />

ou STI<br />

Personnage clé de la grande<br />

distribution, le chef de rayon (appelé<br />

aussi manager de rayon) est<br />

responsable d’une famille de<br />

produits : boulangerie, fruits, vian<strong>des</strong>,<br />

hi-fi… Tel un chef d’entreprise, ce<br />

pro de la « grande distrib’ » organise,<br />

en toute autonomie, la vie de ses<br />

rayons. Il supervise la gestion <strong>des</strong><br />

réserves (vérification <strong>des</strong> prix et <strong>des</strong><br />

comman<strong>des</strong>, réception <strong>des</strong><br />

marchandises), afin d’éviter les<br />

surplus et les ruptures de stock.<br />

Il s’assure aussi du bon<br />

approvisionnement <strong>des</strong> linéaires. Tout<br />

cela, avec un œil rivé sur les chiffres<br />

<strong>des</strong> ventes. Dans certaines<br />

enseignes, il peut participer au choix<br />

<strong>des</strong> produits et à la sélection <strong>des</strong><br />

fournisseurs. <strong>Le</strong> chef de rayon<br />

a une âme de manager : il encadre et<br />

participe à la formation de son équipe<br />

(vendeurs, approvisionneurs, etc.),<br />

en martelant, du matin au soir,<br />

les objectifs à atteindre.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

coordonner, manager.<br />

Sa formation : cette fonction<br />

correspond souvent à un premier<br />

emploi après un bac + 2,<br />

type BTS management <strong>des</strong> unités<br />

commerciales ou DUT techniques<br />

49


Commerce, distribution<br />

D’autres métiers<br />

de commercialisation. Cependant,<br />

on note un relèvement du niveau<br />

de qualification requis avec l’arrivée<br />

sur ces postes de diplômés d’écoles<br />

de commerce et de titulaires de<br />

licence pro en commerce ou vente.<br />

Commercial<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

+ commissions<br />

■ Bac conseillé : STG ou ES<br />

Vendre toujours plus, tel est, en trois<br />

mots, le credo de tout commercial<br />

qui se respecte ! Qu’il exerce dans<br />

une PME-PMI ou dans un groupe<br />

international, qu’il commercialise <strong>des</strong><br />

produits ou <strong>des</strong> services, le<br />

commercial poursuit toujours ce<br />

même objectif. Obstiné ? Oui, et fier<br />

de l’être ! Car pour conclure une<br />

vente, il doit prouver à son client<br />

l’opportunité que représente l’achat<br />

de ses produits, notamment par<br />

rapport à la concurrence. Mais le<br />

commercial ne peut pas compter sur<br />

son seul bagou : il doit connaître ses<br />

produits sur le bout <strong>des</strong> doigts, les<br />

tendances du marché et toutes les<br />

techniques de vente. Dans certaines<br />

entreprises, il dispose d’une marge de<br />

négociation : il peut alors faire un<br />

« geste commercial ». Souvent, il<br />

consacre aussi une partie de son<br />

temps à prospecter de nouveaux<br />

clients. Il existe différentes catégories<br />

dans cette profession : les<br />

commerciaux grand public (qui ont<br />

pour clients <strong>des</strong> particuliers), les<br />

commerciaux B to B (qui s’adressent<br />

à <strong>des</strong> entreprises),<br />

les télévendeurs (qui travaillent<br />

uniquement par téléphone), etc.<br />

Ses compétences : négocier,<br />

démarcher, vendre.<br />

La fonction commerciale se<br />

retrouve dans tous les secteurs :<br />

l’artisanat (boulanger,<br />

boucher…), les banques et<br />

assurances (conseiller<br />

commercial, chargé<br />

de clientèle…), l’agroalimentaire,<br />

l’informatique…<br />

Par ailleurs, la fonction<br />

marketing est étroitement liée à<br />

la vente et au commerce.<br />

Sa formation : la plupart<br />

<strong>des</strong> recrutements se font au niveau<br />

bac + 2 au minimum (BTS<br />

management <strong>des</strong> unités<br />

commerciales, négociation et relation<br />

client, commerce international à<br />

référentiel commun européen et DUT<br />

techniques de commercialisation).<br />

Certains secteurs préfèrent cependant<br />

les diplômés d’écoles de commerce.<br />

Responsable<br />

de magasin<br />

Bac+2 à bac+5<br />

1 600 € + intéressement<br />

■ Bac conseillé :<br />

STG, S ou ES<br />

C’est lui qui « tient la boutique ».<br />

Qu’il soit propriétaire, gérant ou salarié<br />

d’une grande marque possédant<br />

un réseau de boutiques, le responsable<br />

de magasin gère en grande autonomie<br />

le développement de son commerce.<br />

Avec un seul et même but :<br />

développer son chiffre d’affaires pour<br />

gagner <strong>des</strong> parts de marché sur ses<br />

concurrents. <strong>Le</strong> commerce est une<br />

incessante bataille ! Dans ses bureaux,<br />

il assure la tenue administrative<br />

du magasin, supervise l’organisation<br />

<strong>des</strong> rayons, gère le recrutement de ses<br />

employés. Il a une double casquette,<br />

commerciale et managériale. Dans la<br />

grande distribution, certains magasins<br />

emploient plusieurs centaines<br />

de personnes et génèrent <strong>des</strong> profits<br />

considérables. <strong>Le</strong>urs responsables,<br />

appelés « directeurs de centre<br />

de profits », sont alors de vrais patrons<br />

de PME. Excellents gestionnaires,<br />

ces responsables ont <strong>des</strong> attributions<br />

très larges, qui peuvent aller jusqu’à<br />

la mise en place d’investissements<br />

lourds (<strong>des</strong> travaux d’extension,<br />

par exemple)… toujours avec<br />

un seul objectif : faire grimper<br />

le chiffre d’affaires !<br />

Ses compétences : organiser,<br />

manager, vendre.<br />

Sa formation : au minimum un<br />

diplôme bac + 2 (BTS management<br />

<strong>des</strong> unités commerciales, BTS<br />

négociation et relation client, DUT<br />

techniques de commercialisation, etc.)<br />

avec une première expérience du<br />

commerce sur un poste de vendeur,<br />

par exemple. La grande distribution<br />

recrute de plus en plus de diplômés<br />

d’écoles de commerce.<br />

Témoignage<br />

Damien Trésillard, 26 ans,<br />

acheteur<br />

“La double compétence<br />

est un atout.”<br />

Son métier Diplômé de l’ISARA, école d’ingénieurs<br />

en agriculture, et d’un mastère spécialisé à l’EM Lyon, Damien<br />

Trésillard a découvert la grande distribution en stage de fin<br />

d’étu<strong>des</strong> chez Carrefour. Hasard <strong>des</strong> affectations, ce fils de fabricant<br />

de fromages est nommé acheteur au rayon… fromages à<br />

la coupe. « Ce lien privilégié facilite mes relations avec les<br />

producteurs. Je comprends leur position, à l’heure où les gran<strong>des</strong><br />

enseignes sont souvent critiquées pour la pression qu’elles<br />

exercent sur leurs fournisseurs. » En tant qu’acheteur, Damien<br />

choisit les produits qui seront présents au rayon fromages <strong>des</strong><br />

200 hypermarchés Carrefour. « Je négocie 80 millions d’euros<br />

d’achats avec 60 fournisseurs par an, aussi bien <strong>des</strong> petits<br />

producteurs que de gran<strong>des</strong> entreprises. » L’autre part de son<br />

travail consiste à valoriser les produits mis en rayon. « Je prépare<br />

les prospectus publicitaires, les campagnes d’affichage et les<br />

animations dans les rayons, en collaboration avec le service<br />

marketing et les agences de communication. »<br />

Ses conseils « Beaucoup d’acheteurs ont commencé<br />

comme chef de rayon avec un BEP ou un CAP. Mais je<br />

conseillerais aujourd’hui de viser, comme je l’ai fait, une double<br />

compétence en production agroalimentaire et en finance. Côté<br />

métier, il faut avant tout pouvoir résister au stress et être rigoureux.<br />

Car vu le nombre de magasins dont je suis responsable, la moindre<br />

erreur peut avoir de lour<strong>des</strong> répercussions. »<br />

© Rémy Artiges<br />

50


Institut Supérieur <strong>des</strong> Métiers<br />

associé à l’Université Catholique de l’Ouest<br />

Licence Professionnelle<br />

en convention avec l’Université du Maine<br />

Chargé(e) d’affaires<br />

en peinture, aménagement et<br />

finition<br />

Choisissez un métier de conseil ;<br />

concret aux contacts riches et variés<br />

Formation en alternance d'un an<br />

(3 semaines à l'ISM / 3 semaines en entreprise)<br />

Partenariat avec l’Union Professionnelle de<br />

Peinture et Finition<br />

Statut étudiant, contrat de professionnalisation, stagiaire<br />

de la formation professionnelle rémunérée<br />

SL<br />

Contact : 02 43 64 36 64<br />

25 rue du Mans 53 000 LAVAL<br />

ism@ism-laval.net - www.ism-laval.net<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

Rejoignez les nouveaux<br />

talents du textile<br />

L’ industrie du textile, de l’ habillement, ainsi que la<br />

distribution, l’ ameublement/décoration et les tissus<br />

techniques sont les secteurs qui recrutent, partout<br />

dans le monde, les Chefs de Produits Textiles,<br />

Acheteurs, Responsables Marketing et Commerciaux<br />

formés par l’ISTA.<br />

<strong>Le</strong> cursus de 2 ans en alternance porte sur :<br />

- l’ art et la création textile,<br />

- la technologie textile,<br />

- le marketing et le commerce,<br />

- le management et la gestion,<br />

- les langues étrangères.<br />

<strong>Le</strong> diplôme ISTA (BAC+4) est homologué par<br />

l’ État et reconnu par les professionnels du<br />

secteur textile.<br />

Choisir l’ ISTA vous ouvre les portes d’ une carrière<br />

passionnante, dans une filière dynamique qui vous<br />

permet d’ exercer vos talents dans l’ un <strong>des</strong> nombreux<br />

métiers du textile, en France et à l’ étranger.<br />

autourducorail.net - 10.08 - photos Jacques <strong>Le</strong>sveque, Pucci, <strong>Le</strong>jaby, Eurovet, Première Vision, Devanlay<br />

Pour en savoir plus, visitez www.ista.asso.fr<br />

ou contactez nous directement :<br />

21 rue Alfred Werner - BP 72536<br />

68058 MULHOUSE CEDEX 2<br />

Tél. 03 89 60 84 90 - Fax 03 89 60 84 99<br />

e-mail : ista@ista.asso.fr<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

51


Communication<br />

La com’ attire encore et toujours de nombreux candidats. Mais attention, le secteur est en<br />

mutation et exige <strong>des</strong> compétences nouvelles et toujours plus pointues.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

La communication,<br />

le nerf de la guerre…<br />

<strong>Le</strong>s entreprises l’ont bien compris<br />

: sans communication, pas<br />

de croissance économique !<br />

Chaque année, elles consacrent<br />

une part importante de leur budget<br />

à cette activité. Des groupes<br />

comme Renault, Carrefour, SFR<br />

ou Orange dépensent plusieurs<br />

centaines de millions d’euros<br />

pour s’assurer une bonne visibilité<br />

auprès <strong>des</strong> consommateurs.<br />

<strong>Le</strong> secteur, qui emploie au total<br />

370 000 personnes, recherche<br />

donc toujours de nouveaux candidats,<br />

même si l’année 2009<br />

a été marquée par une stagnation<br />

de l’activité, notamment<br />

dans le domaine de l’événemen<br />

tiel. Avec la crise, les entreprises<br />

ont limité les grands<br />

raouts. Mais le développement<br />

<strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de communication<br />

numérique ouvre d’autres marchés<br />

et offre ainsi de nouvelles<br />

opportunités d’emploi.<br />

À L’AGENCE DE COM’ MEGA PUB. Parmi les 10 000 professionnels travaillant en agence,<br />

62 % sont <strong>des</strong> femmes et 75 % ont le statut cadre (source AACC).<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

La révolution<br />

du Web<br />

<strong>Le</strong>s équipes, traditionnellement<br />

composées d’attachés de presse<br />

et de chargés de communication,<br />

font aujourd’hui appel à<br />

de nouveaux profils. <strong>Le</strong>s pros de<br />

l’informatique et du Web 2.0<br />

ont désormais toute leur place<br />

dans le secteur. Et les nouvelles<br />

technologies sont devenues <strong>des</strong><br />

outils indispensables à toute<br />

communication. On demande<br />

ainsi aux employés de savoir<br />

diffuser <strong>des</strong> newsletters, d’animer<br />

<strong>des</strong> blogs. À présent, il faut<br />

être polyvalent et multiplier les<br />

compétences. <strong>Le</strong>s diplômés<br />

d’écoles de commerce, d’écoles<br />

de journalisme ou d’IEP (instituts<br />

d’étu<strong>des</strong> politiques) sont<br />

également très recherchés :<br />

avoir une expertise dans un<br />

domaine comme la finance ou<br />

le développement durable peut<br />

constituer un atout.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Un bac+2<br />

ne suffit plus<br />

<strong>Le</strong> BTS (brevet de technicien<br />

supérieur) communication,<br />

rem plaçant du BTS communication<br />

<strong>des</strong> entreprises, et le DUT<br />

(diplôme universitaire de technologie)<br />

information-communication<br />

sont les diplômes de<br />

base de la profession. Mais ils<br />

zoom<br />

Certains secteurs<br />

économiques sont<br />

prêts à dépenser <strong>des</strong><br />

milliards d’euros<br />

dans leur<br />

communication<br />

médias (télé,<br />

Internet, presse,<br />

cinéma…).<br />

Avec près de<br />

3 200 milliards<br />

d’euros investis en<br />

2008-2009,<br />

la distribution reste<br />

la grande<br />

championne, suivie<br />

par l’automobile<br />

et les télé -<br />

communications.<br />

ne vous permettront plus d’accéder<br />

à <strong>des</strong> postes évolutifs. Il est<br />

donc indispensable de pour suivre<br />

ses étu<strong>des</strong>. L’université propose,<br />

pour sa part, <strong>des</strong> licences<br />

professionnelles, mais aussi <strong>des</strong><br />

masters professionnels qui ont<br />

une excellente réputation auprès<br />

<strong>des</strong> professionnels, comme ceux<br />

du CELSA (École <strong>des</strong> hautes<br />

étu<strong>des</strong> en sciences de l’information<br />

et de la communication),<br />

rat taché à Paris 4-Sorbonne.<br />

Du côté <strong>des</strong> formations privées,<br />

l’offre est pléthorique. Citons,<br />

parmi les plus connues, Sup de<br />

com, l’EFAP, l’ISCOM (Insti tut<br />

supérieur de communication<br />

et publicité), l’ISCPA-Institut<br />

<strong>des</strong> médias, l’ECS (European<br />

Com munication School), ou<br />

encore l’ISTC (Ins titut <strong>des</strong> stratégies<br />

et <strong>des</strong> techniques de<br />

communication). ●<br />

© Achdou F/Urba<br />

52 Pour plus d’infos sur les formations en communication, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Communication<br />

D’autres métiers<br />

Attaché de presse<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : ES, STG ou L<br />

Son objectif, c’est de convaincre !<br />

L’attaché de presse (désormais<br />

appelé plus volontiers conseiller en<br />

relations presse) ne fait pas de la<br />

politique, non… Pourtant, il passe<br />

ses journées à défendre ses idées,<br />

ou à promouvoir et à vanter les<br />

mérites de l’entreprise pour laquelle<br />

il travaille. Il peut aussi représenter<br />

un produit, une personnalité ou un<br />

événement (un festival de musique,<br />

par exemple). Quel que soit son<br />

domaine professionnel, le but reste le<br />

même : que les journalistes<br />

s’intéressent à l’événement (ou au<br />

produit) et qu’ils en fassent l’écho<br />

dans leur média. Pour cela, ce pro de<br />

la communication ne ménage pas<br />

ses efforts : il rédige <strong>des</strong><br />

communiqués de presse,<br />

prépare <strong>des</strong> dossiers, organise<br />

<strong>des</strong> conférences et <strong>des</strong> voyages de<br />

presse. Bref, il soigne les journalistes<br />

aux petits oignons et veille à ce qu’ils<br />

ne ratent aucune information. Il doit<br />

être en mesure de répondre à toutes<br />

leurs deman<strong>des</strong>… les plus urgentes<br />

comme les plus saugrenues ! Inutile<br />

donc de préciser que l’attaché de<br />

presse (métier ou la gente féminine<br />

occupe deux tiers <strong>des</strong> postes)<br />

connaît son sujet sur le bout <strong>des</strong><br />

doigts…<br />

Ses compétences : communiquer,<br />

promouvoir, convaincre.<br />

Sa formation : les diplômes<br />

à bac + 2 permettent d’accéder<br />

à <strong>des</strong> postes d’assistant<br />

Poursuivant les mêmes<br />

objectifs que<br />

la communication<br />

d’entreprise, la publicité offre<br />

toute une panoplie de<br />

professions (chargé<br />

de promotion, chef de<br />

produit…). Si vous avez<br />

une bonne plume, <strong>des</strong><br />

capacités de synthèse<br />

et d’analyse, les métiers du<br />

journalisme vous sont ouverts.<br />

Enfin, les ressources humaines<br />

englobent souvent la<br />

communication interne.<br />

(BTS communication, DUT<br />

information-communication).<br />

Mais mieux vaut poursuivre vers<br />

un bac + 4/5 : master pro<br />

en communication (CELSA-Paris 4),<br />

école de commerce, de<br />

communication. Il existe aussi <strong>des</strong><br />

écoles spécialisées, comme l’EFAP.<br />

Chargé<br />

de communication<br />

Bac+3 à bac+5<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : ES, STG ou L<br />

C’est le porte-parole de l’entreprise.<br />

<strong>Le</strong> chargé de communication<br />

œuvre pour valoriser l’image<br />

et le savoir-faire de son entreprise.<br />

<strong>Le</strong>s gran<strong>des</strong> lignes de son travail<br />

lui sont dictées par le directeur<br />

de la communication. Charge à lui<br />

ensuite de trouver tous les moyens<br />

nécessaires à la mise en place<br />

de cette politique. <strong>Le</strong>s messages<br />

qu’il délivre peuvent s’adresser<br />

aux autres employés de la société<br />

(communication interne),<br />

aux actionnaires (communication<br />

corporate) ou encore à la presse<br />

et au grand public (communication<br />

externe). Quel que soit son profil, le<br />

« chargé de com’ » conçoit luimême<br />

ses supports de<br />

communication, rédige<br />

communiqués, dossiers de presse<br />

et journaux internes, organise <strong>des</strong><br />

manifestations événementielles de A<br />

à Z (voyages de presse, opérations<br />

de mécénat et de sponsoring, etc.).<br />

Pour être efficace, il ne doit jamais<br />

perdre de vue<br />

sa cible et la stratégie globale<br />

de l’entreprise. Dans les gran<strong>des</strong><br />

sociétés (il peut aussi œuvrer<br />

dans une association ou une<br />

administration), il est souvent<br />

spécialisé dans la communication<br />

événementielle, la communication<br />

de crise ou encore les relations<br />

publiques.<br />

Ses compétences : communiquer,<br />

informer, organiser.<br />

Sa formation : une école<br />

de communication, une formation<br />

universitaire en communication<br />

ou en sciences de l’information,<br />

un IEP ou encore une école<br />

de commerce avec une spécialisation<br />

en communication.<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

LES MÉTIERS<br />

DE LA<br />

COMMUNICATION<br />

LE GUIDE<br />

2010-2011<br />

« Faire<br />

savoir »,<br />

un vrai<br />

savoirfaire<br />

!<br />

Directeur<br />

de communication<br />

Bac+5<br />

À partir de 3 500 €<br />

■ Bac conseillé : ES ou L<br />

Aujourd’hui plus qu’hier, pour se<br />

distinguer de ses concurrents, une<br />

entreprise doit miser sur une stratégie<br />

de communication spécifique…<br />

et efficace ! Celle-ci est définie par un<br />

homme (ou une femme) : le directeur<br />

de communication. En étroite<br />

collaboration avec la direction<br />

générale, il détermine l’image<br />

de l’entreprise à mettre en avant,<br />

les valeurs à promouvoir, les mo<strong>des</strong><br />

de communication à privilégier, les<br />

partenaires à associer… Il est épaulé<br />

par une équipe, pouvant compter<br />

jusqu’à une vingtaine de personnes<br />

dans les gran<strong>des</strong> sociétés (chargés de<br />

com, journalistes institutionnels,<br />

attachés de presse, etc.). <strong>Le</strong><br />

« dircom’ » est donc bien plus qu’un<br />

fin stratège et un excellent créatif : il<br />

est aussi un meneur d’hommes.<br />

Garant de l’image de l’entreprise, il<br />

peut être amené à la « défendre » lors<br />

de conférences de presse ou tout<br />

autre type d’événement.<br />

Ses compétences : décider, organiser,<br />

communiquer.<br />

Sa formation : grande école<br />

de commerce (type HEC) ou<br />

de communication, IEP, troisième<br />

cycle universitaire dans la<br />

communication (type CELSA)…<br />

Plusieurs années d’expérience sont<br />

nécessaires pour accéder à cette<br />

fonction, pour laquelle les places sont<br />

très convoitées… et rares !<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de la communication,<br />

le <strong>guide</strong> 2010-2011 > Bien choisir sa formation<br />

en communication ou en journalisme,<br />

éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers de consultant en relations<br />

presse et de responsable communication,<br />

en vidéo sur notre site letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.synap.org : site du Syndicat national <strong>des</strong><br />

attachés de presse et <strong>des</strong> conseillers en relations publiques<br />

> www.ujjef.com : site de l’Union <strong>des</strong> journaux et <strong>des</strong><br />

journalistes d’entreprises de France > www.categorynet.com,<br />

un portail d’infos sur le secteur de la communication et du<br />

journalisme, avec <strong>des</strong> offres d’emploi et de stages<br />

> www.aacc.fr : site de l’AACC (Association <strong>des</strong> agencesconseils<br />

en communication).<br />

Journaliste<br />

d’entreprise<br />

Bac+3 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : ES, STG ou L<br />

Il doit savoir jongler avec dextérité<br />

entre journalisme et communication.<br />

Il participe à l’élaboration <strong>des</strong><br />

publications périodiques de<br />

l’entreprise (lettre d’information,<br />

journal interne, rapport d’activité)<br />

<strong>des</strong>tinées aux salariés, aux clients,<br />

aux actionnaires… Comme n’importe<br />

quel autre journaliste, il enquête, fait<br />

<strong>des</strong> interviews, <strong>des</strong> reportages, rédige<br />

<strong>des</strong> articles. Mais contrairement à ses<br />

collègues, il doit mettre en avant le<br />

discours officiel de l’entreprise. Ses<br />

interlocuteurs sont souvent choisis<br />

par la direction et ses articles sont<br />

relus par de nombreux services avant<br />

d’être validés. Pour ces raisons, il n’est<br />

pas reconnu comme journaliste par la<br />

Commission de la carte d’identité <strong>des</strong><br />

journalistes professionnels. La presse<br />

institutionnelle (journaux municipaux,<br />

de conseils régionaux…) constitue<br />

un autre débouché pour ces<br />

journalistes « communicants » :<br />

ils couvrent les événements ayant<br />

marqué la commune, la région…<br />

Plus qu’ailleurs, la diplomatie est<br />

de mise, car ils évoluent sur un<br />

terrain politique. Donc « miné » !<br />

Ses compétences : écrire, informer,<br />

communiquer.<br />

Sa formation : école de<br />

communication ou de journalisme,<br />

master en sciences sociales<br />

ou communication <strong>des</strong> entreprises<br />

et <strong>des</strong> institutions, etc.<br />

53


MJM<br />

SL Rendez-vous<br />

54<br />

sur letudiant.fr/servicelecteur


Création, métiers d’art<br />

<strong>Le</strong>s très nombreux métiers du secteur exigent passion, talent et ténacité. Mais les professions<br />

les plus médiatisées, qui attirent un grand nombre de jeunes, ne sont pas les plus accessibles.<br />

© Vitra, Chaise « Végétal » <strong>des</strong> frères Bouroullec<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

L’excellence<br />

n’empêche pas<br />

la précarité<br />

Vivre de son art n’est pas chose<br />

facile. La France est l’un <strong>des</strong> pays<br />

les plus riches en matière de<br />

patrimoine artistique. Pourtant,<br />

près de la moitié <strong>des</strong> 52 000<br />

artis tes plasticiens exercent une<br />

seconde activité professionnelle<br />

pour assurer leurs fins de mois.<br />

Et les ai<strong>des</strong> publiques ou privées,<br />

le « mécénat » familial et les allocations<br />

sociales s’avèrent indispensables.<br />

Même <strong>des</strong> professions<br />

jusqu’alors épargnées, telle<br />

celle de graphiste, sont fragilisées.<br />

<strong>Le</strong> nombre de salariés<br />

recule pour laisser place à de<br />

plus en plus de travailleurs indépendants.<br />

Toujours aussi nombreux,<br />

les artisans d’art sont,<br />

quant à eux, 100 000 en France,<br />

dans quelque 38 000 ateliers. <strong>Le</strong><br />

chiffre d’affaires annuel de leur<br />

activité est de 8 milliards d’euros.<br />

<strong>Le</strong> secteur est dynamique,<br />

porté par son excellente réputation<br />

auprès <strong>des</strong> professionnels<br />

du monde entier. Mais il n’attire<br />

plus les jeunes, au risque de voir<br />

<strong>des</strong> ateliers disparaître faute de<br />

repreneurs… Avis aux vocations !<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

L’artisanat d’art<br />

recrute<br />

Du côté de la création, les professionnels<br />

qui s’insèrent le mieux<br />

sur le marché du travail sont les<br />

artistes polyvalents qui acceptent<br />

de mettre leur créativité au<br />

service de la communication,<br />

CHAISES « VÉGÉTAL » DES FRÈRES BOUROULLEC. Désormais, l’artiste ne peut plus se contenter de<br />

créer, il doit aussi savoir être un commerçant et démarcher les éventuels acheteurs ou mécènes, communiquer…<br />

zoom<br />

En juin 2010,<br />

le ministère de la<br />

Culture et le<br />

secrétariat d’État<br />

chargé de l’artisanat<br />

ont inauguré<br />

l’Institut national <strong>des</strong><br />

métiers d’art (INMA).<br />

Cet organisme,<br />

qui fait promotion de<br />

tous les métiers de la<br />

création, est une<br />

référence pour<br />

qui s’intéresse à cet<br />

univers de vocations.<br />

du marketing ou de l’industrie.<br />

Dans les métiers d’art, qui<br />

compte 217 spécialités reconnues,<br />

les besoins fluctuent, mais<br />

la valeur sûre reste le secteur du<br />

bâtiment qui a sans cesse besoin<br />

de bras. <strong>Le</strong>s activités du bois et<br />

du bijou sont toujours importantes,<br />

portées par un grand<br />

nombre d’entreprises (8 200 en<br />

bois et 6 400 dans le bijou).<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

De réputation<br />

internationale<br />

Certaines écoles d’art ont acquis<br />

au fil <strong>des</strong> années une réputation<br />

qui dépasse nos frontières. <strong>Le</strong>s<br />

trois gran<strong>des</strong> écoles publiques<br />

(ENSBA, ENSAD, ENSCI) délivrent<br />

en cinq ans leur propre<br />

diplôme. Elles recrutent sur<br />

concours ultrasélectif : beaucoup<br />

de candidats pour une poignée<br />

d’élus. Il existe aussi une<br />

cinquantaine d’écoles dites <strong>des</strong><br />

« beaux-arts » en régions, qui forment<br />

en trois à cinq ans. Du côté<br />

du privé, les écoles ne sont pas<br />

en reste. Certaines ont elles aussi<br />

une excellente réputation : ESAG<br />

Penninghen, ESMOD, LISAA…<br />

La durée <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> y est fort<br />

variable et les frais de scolarité<br />

sont souvent très élevés.<br />

Si vous souhaitez suivre un cursus<br />

plus court et très concret,<br />

il existe bon nombre de CAP.<br />

L’apprentissage est la voie royale<br />

pour les métiers de l’artisanat<br />

d’art. Mais les recruteurs ne se<br />

contentent plus du CAP et exigent<br />

<strong>des</strong> qualifications supérieures.<br />

Il est donc conseillé de<br />

compléter le CAP par un BMA<br />

(brevet <strong>des</strong> métiers d’art), puis<br />

par un DMA (diplôme <strong>des</strong><br />

métiers d’art). Pour une durée<br />

d’étu<strong>des</strong> équivalente, il existe<br />

également sept BTS (brevets de<br />

technicien supérieur) spécia -<br />

lisés en arts appliqués. Ils peuvent<br />

être prolongés par un DSAA<br />

(diplôme supérieur d’arts appliqués,<br />

de niveau bac + 4). ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations en création et métiers d’art, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

55


Création, métiers d’art<br />

Architecte<br />

d’intérieur<br />

Bac + 4/5<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués ou S<br />

Pour lui, le plus important est la beauté<br />

intérieure… d’un bâtiment, bien sûr !<br />

Il imagine l’aménagement de maisons,<br />

bureaux, musées, commerces, etc.<br />

Il détermine l’emplacement du mobilier<br />

(et crée parfois lui-même les meubles),<br />

choisit les matériaux, les couleurs,<br />

les matières qui habilleront les lieux.<br />

Tout cela dans un unique but : rendre<br />

l’espace confortable, accueillant<br />

et fonctionnel. Car si ce professionnel<br />

est un créatif à l’imagination<br />

débordante, il n’en reste pas moins<br />

un technicien du bâtiment. Il connaît<br />

donc toutes les contraintes techniques<br />

et réglementaires du secteur.<br />

Pas question d’oublier le passage <strong>des</strong><br />

câbles électriques ! De plus, il maîtrise<br />

sur le bout <strong>des</strong> doigts les logiciels<br />

informatiques spécialisés et dispose<br />

d’une excellente culture générale<br />

en histoire de l’art. Lorsque son projet<br />

est ficelé, il le présente à son client.<br />

Ensuite, il sélectionne les entreprises<br />

chargées de réaliser les travaux<br />

et coordonne la vie du chantier.<br />

Il peut être travailleur indépendant<br />

ou salarié d’un cabinet.<br />

Ses compétences : imaginer, créer,<br />

aménager.<br />

Sa formation : le CFAI (Conseil<br />

français <strong>des</strong> architectes d’intérieur)<br />

réglemente la profession. L’organisme<br />

reconnaît ainsi treize écoles, publiques<br />

(ENSAD, École Boulle, ENSAAMA)<br />

comme privées (Camondo,<br />

Penninghen…). Un BTS (<strong>des</strong>ign<br />

d’espace, par exemple) est<br />

un excellent tremplin pour intégrer<br />

ces formations.<br />

Artiste plasticien<br />

Avec ou sans bac<br />

Variable<br />

L’art peut prendre bien <strong>des</strong> formes.<br />

L’artiste plasticien, lui, base son travail<br />

sur <strong>des</strong> techniques et <strong>des</strong> matériaux<br />

variés, dits « plastiques ». Sculpture,<br />

peinture, gravure… si les supports<br />

changent, le but reste le même :<br />

créer, avec passion et faire connaître<br />

(et reconnaître) son art. Mais il faut<br />

56<br />

bien avouer que vivre de ses œuvres<br />

est une gageure : la notoriété ne vient<br />

pas en un claquement de doigts<br />

et le marché de l’art est soumis<br />

aux mo<strong>des</strong>, aux tendances. De plus,<br />

l’artiste ne peut plus se contenter<br />

de créer, seul, dans la pénombre<br />

de son atelier. Il doit être un véritable<br />

commerçant pour démarcher les<br />

galeries, communiquer… Et exister !<br />

Ses compétences : imaginer, créer,<br />

concevoir.<br />

Sa formation : le talent ne s’apprend<br />

pas, mais le passage par une école<br />

peut être bénéfique pour acquérir<br />

certaines techniques et<br />

se créer un réseau de contacts.<br />

<strong>Le</strong>s Beaux-Arts de Paris acceptent<br />

sur dérogation quelques candidats<br />

de niveau bac, mais dans les écoles<br />

municipales et régionales d’art,<br />

le bac est le niveau minimal requis.<br />

Bijoutier-joaillier<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 400 €<br />

Quelques grammes d’or, un petit<br />

diamant. De précieuses parures<br />

prennent forme entre les mains de cet<br />

artisan. Au départ de tout bijou, il y a<br />

un <strong>des</strong>sin, réalisé par un « styliste ». À<br />

partir de cette esquisse, le bijoutierjoaillier<br />

fabrique une broche, une<br />

bague, un pendentif. <strong>Le</strong> travail est<br />

minutieux, précis. Il faut étirer le métal,<br />

le graver, sertir la pierre… <strong>Le</strong>s outils<br />

peuvent être traditionnels (lime,<br />

marteau) ou ultramodernes (laser,<br />

ordinateur). Certains bijoutiers,<br />

appelés « créateurs », conçoivent et<br />

fabriquent leurs bijoux de A à Z, puis<br />

les commercialisent. Mais la plupart<br />

sont salariés d’une marque (Cartier,<br />

Maty, etc.) et travaillent en atelier.<br />

En boutique, le bijoutier peut aussi<br />

réparer ou transformer <strong>des</strong> bijoux.<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

fabriquer, réparer.<br />

Sa formation : le CAP art et<br />

techniques de la bijouterie-joaillerie<br />

permet d’acquérir les techniques<br />

de base. Pour s’installer à son compte,<br />

il faut obtenir le nouveau BMA (brevet<br />

<strong>des</strong> métiers d’art) bijou. Il est possible<br />

de continuer sa formation en<br />

préparant un DMA (diplôme <strong>des</strong><br />

métiers d’art) proposé, entre autres,<br />

par l’École Boulle, à Paris.<br />

Céramiste<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

Dans son atelier, l’humidité et l’odeur<br />

d’argile font l’ambiance.<br />

L’artisan-céramiste, aussi appelé<br />

potier, fabrique de la vaisselle,<br />

<strong>des</strong> pots, <strong>des</strong> tuiles, <strong>des</strong> carrelages<br />

décoratifs avec pour unique matériau<br />

la terre cuite, qu’il fabrique lui-même.<br />

Il la lave, la pétrit, la piétine même !<br />

Ensuite, vient l’heure du façonnage.<br />

Habile et minutieux, il travaille<br />

la matière à l’aide de tours et de<br />

moules. Mais il peut aussi la modeler<br />

directement avec <strong>des</strong> spatules,<br />

<strong>des</strong> stylets et <strong>des</strong> racloirs. Chaque<br />

pièce est séchée puis décorée.<br />

Mais le céramiste n’exerce pas<br />

Témoignage<br />

Claire <strong>Le</strong> Quellec, 32 ans,<br />

architecte d’intérieur<br />

“Il faut être à l’écoute <strong>des</strong><br />

goûts et <strong>des</strong> besoins du client.”<br />

Son métier « Notre rôle est de façonner les espaces<br />

intérieurs en jouant avec les volumes, les matières, les lumières et<br />

les couleurs », explique Claire <strong>Le</strong> Quellec qui travaille essentiellement<br />

pour <strong>des</strong> particuliers en Ile-de-France. À son compte depuis<br />

un an après avoir travaillé pendant dix ans comme salariée dans<br />

un cabinet d’architectes, histoire de se « faire la main », cette<br />

ancienne élève de l’ESAM Design intervient pour <strong>des</strong> rénovations<br />

ou <strong>des</strong> constructions neuves, le plus souvent dans <strong>des</strong> appartements.<br />

Des premières esquisses à la réception <strong>des</strong> travaux, elle<br />

suit chaque projet de bout en bout. « Il faut être à 100 % avec le<br />

client en travaillant sur chaque détail pour répondre à ses besoins.<br />

Cela exige d’être ouvert, de respecter les exigences du client,<br />

même si ses idées ne sont pas les vôtres. » Outre <strong>des</strong> qualités en<br />

matière d’esthétisme mais aussi de savoir-faire techniques, Claire<br />

estime que « la sensibilité, le sens de l’écoute et la psychologie »<br />

sont à la base de son travail. Sans oublier une contrainte essentielle<br />

: savoir tenir le budget.<br />

Ses conseils « <strong>Le</strong> passage par une bonne école est<br />

indispensable pour apprendre les bases. Soyez obser vateur,<br />

jusqu’à vous inspirer, par exemple, <strong>des</strong> habitacles d’auto mobiles.<br />

Ayez l’œil partout, intéressez-vous à toutes les pièces, y compris<br />

les sanitaires et la cuisine. Mais gardez à l’esprit que ce n’est pas<br />

un métier de <strong>des</strong>sin : la tâche de l’architecte, c’est 5 % de création<br />

et 95 % de gestion de projet. »<br />

seulement en petit atelier. Il peut<br />

aussi travailler pour l’industrie. Son<br />

rôle est alors davantage tourné vers<br />

l’encadrement et le contrôle qualité.<br />

Ses compétences : fabriquer,<br />

modeler, décorer.<br />

Sa formation : les CAP<br />

tournage en céramique et décoration<br />

en céramique apportent les<br />

techniques de base. <strong>Le</strong> BMA<br />

céramique et le BT (brevet de<br />

technicien) <strong>des</strong>sinateur en arts<br />

appliqués, option céramique,<br />

permettent en plus d’acquérir<br />

les techniques de décor. Après<br />

le BMA, il est possible de préparer<br />

le DMA textiles et céramiques<br />

(à l’École Duperré à Paris ou au<br />

lycée Léonard-de-Vinci à Antibes)<br />

ou le BTS art céramique.


Création, métiers d’art<br />

© DR<br />

D’autres métiers<br />

Designer industriel<br />

Bac + 4/5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

arts appliqués<br />

<strong>Le</strong>s objets qu’il imagine doivent être<br />

beaux et utiles. <strong>Le</strong> <strong>des</strong>igner industriel<br />

innove pour répondre à la demande<br />

<strong>des</strong> consommateurs, mais aussi<br />

pour que son entreprise se démarque<br />

de la concurrence. À partir d’un cahier<br />

<strong>des</strong> charges, il imagine donc un<br />

produit innovant, de par sa matière,<br />

de par sa forme. Mais les exigences<br />

fonctionnelles sont essentielles :<br />

à quoi sert une belle chaise si on ne<br />

peut pas s’asseoir <strong>des</strong>sus ! Pour<br />

cultiver son « flair », le <strong>des</strong>igner doit<br />

en permanence se tenir informé<br />

de l’évolution <strong>des</strong> concepts,<br />

<strong>des</strong> technologies et <strong>des</strong> mo<strong>des</strong>.<br />

Il peut être salarié d’une agence<br />

ou travailler à son compte.<br />

Quelques entreprises, notamment<br />

les constructeurs automobiles,<br />

ont leurs propres équipes.<br />

Ses compétences : innover,<br />

imaginer, concevoir.<br />

Sa formation : très cotés,<br />

l’ENSCI et les Arts déco délivrent<br />

après cinq ans d’étu<strong>des</strong> un diplôme<br />

en <strong>des</strong>ign. Une dizaine d’écoles<br />

proposent <strong>des</strong> formations<br />

spécialisées. Il existe aussi un DSAA<br />

(diplôme supérieur en arts appliqués)<br />

de créateur-concepteur, option<br />

création industrielle, accessible<br />

avec un bac + 2. Certaines écoles<br />

d’ingénieurs assurent une option<br />

<strong>des</strong>ign (l’INSA Lyon, entre autres).<br />

Ébéniste<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

Cet artisan tient son nom d’un bois<br />

prestigieux, l’ébène. Dans son atelier, il<br />

fabrique, rénove et restaure<br />

<strong>Le</strong>s talents de créateur<br />

peuvent s’exercer dans<br />

le journalisme (maquettiste<br />

de presse…), la publicité<br />

(directeur artistique,<br />

maquettiste de pub…)<br />

ou la mode (<strong>des</strong>igner textile,<br />

styliste…).<br />

<strong>des</strong> meubles en bois. Avant de passer<br />

au travail, il choisit les essences<br />

à utiliser (chêne, hêtre, olivier, etc.),<br />

puis il <strong>des</strong>sine la forme du meuble<br />

et prépare les morceaux de bois<br />

nécessaires à la fabrication de l’objet.<br />

Ce dernier est ensuite conçu<br />

dans le respect <strong>des</strong> techniques<br />

anciennes. La découpe, l’assemblage,<br />

le placage, les finitions… tout est fait<br />

à la main. Qu’il travaille dans son<br />

propre atelier ou en usine, il passe son<br />

temps debout, dans un environnement<br />

chargé de fines particules de bois.<br />

Allergiques, s’abstenir !<br />

Ses compétences : fabriquer, réparer,<br />

restaurer.<br />

Sa formation : la filière comprend un<br />

CAP ébéniste, un BMA ébéniste, un<br />

bac pro artisanat et métiers d’art,<br />

option ébéniste. Vous pouvez ensuite<br />

préparer un BTS productique bois<br />

et ameublement ou un DMA habitat<br />

option décors et mobiliers, notamment<br />

à la prestigieuse École Boulle, à Paris.<br />

Facteur<br />

d’instruments<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

Il fabrique <strong>des</strong> pianos, <strong>des</strong> violons, <strong>des</strong><br />

guitares ou encore <strong>des</strong> trompettes.<br />

<strong>Le</strong> facteur d’instruments, passionné<br />

de musique et souvent musicien<br />

lui-même, est toujours spécialisé dans<br />

une famille d’instruments : à vent,<br />

à percussion, à cor<strong>des</strong> pincées<br />

(guitare…), etc. <strong>Le</strong> plus connu,<br />

le luthier, donne naissance aux<br />

violons, violoncelles et contrebasses.<br />

À partir d’une matière première<br />

(bois, cuivre…), il réalise, à la main,<br />

l’instrument dans son intégralité.<br />

De son travail dépendra la qualité<br />

sonore de l’instrument. La plupart<br />

de ces artisans s’occupent aussi<br />

de la réparation et de l’entretien<br />

<strong>des</strong> instruments.<br />

Ses compétences : fabriquer,<br />

restaurer, vendre.<br />

Sa formation : plusieurs CAP<br />

(facteur d’orgue, luthier, assistant<br />

technique en instrument de musique,<br />

option guitare, accordéon, etc.)<br />

se préparent en deux ans après<br />

la troisième. Il est conseillé de passer<br />

ensuite un BMA technicien en facture<br />

instrumentale (option piano, orgue,<br />

Pierre Autissier, 27 ans,<br />

créateur de jeux vidéo<br />

guitare, accordéon, instrument à<br />

vent). <strong>Le</strong> DMA facture instrumentale<br />

(options accordéon, guitare,<br />

Témoignage<br />

“Mon métier est de faire<br />

exister un décor qui fera vivre<br />

les personnages.”<br />

Son métier Depuis l’âge de 15 ans, Pierre Autissier<br />

a suivi un parcours de formation classique et efficace : un bac<br />

STI arts appliqués et deux ans de formation spécialisée en création<br />

de jeux vidéo, en l’occurrence à LISAA, une école privée<br />

parisienne reconnue par le ministère de la Culture. Après un<br />

premier stage, il enchaîne les contrats auprès de plusieurs<br />

sociétés d’édition de jeux, où il fait ses premières armes sur les<br />

différents logiciels de conception de jeux. À 22 ans, il est<br />

embauché par les studios d’Ubisoft, deuxième éditeur européen<br />

de jeux vidéo. En tant que level artist, c’est lui qui <strong>des</strong>sine, à<br />

l’aide de logiciels tels que 3D Max ou Maya, les décors <strong>des</strong> jeux<br />

à partir d’une architecture technique fournie par le level <strong>des</strong>ign.<br />

« Dans ce travail d’équipe, je m’occupe de tout ce qui est<br />

cosmétique en créant <strong>des</strong> impressions de matière, de texture,<br />

de volumes, c’est-à-dire tout ce qui fait exister un décor qui fera<br />

vivre les personnages. »<br />

Ses conseils « Pour décrocher un emploi dans le<br />

jeu vidéo, il faut d’abord montrer ce que l’on sait faire. <strong>Le</strong> CV et la<br />

lettre de motivation ne suffisent pas. Il faut pouvoir présenter un<br />

book de <strong>des</strong>sins et <strong>des</strong> rendus en 2D et 3D. Il faut aussi profiter<br />

de sa formation en école pour réaliser <strong>des</strong> microprojets qui serviront<br />

à convaincre son futur recruteur. »<br />

instruments à vent, piano) complète<br />

le DMA lutherie et permet d’obtenir<br />

un diplôme à bac + 2.<br />

57


Création, métiers d’art<br />

Game <strong>des</strong>igner<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

<strong>Le</strong> gamer n’a souvent pas conscience<br />

<strong>des</strong> trésors d’imagination qu’il a fallu<br />

déployer pour le scotcher devant<br />

l’écran ! Tout a été minutieusement<br />

pensé et calculé. Décors, personnages,<br />

niveaux de difficulté, propriété <strong>des</strong><br />

objets… tous ces éléments de<br />

l’intrigue ont été inventés par le game<br />

<strong>des</strong>igner, ou concepteur de jeux vidéo.<br />

À partir d’un scénario, il construit la<br />

logique et l’interactivité du jeu. Il écrit<br />

un cahier <strong>des</strong> charges, le game <strong>des</strong>ign,<br />

à partir duquel les développeurs vont<br />

pouvoir travailler. Car son métier est<br />

avant tout un métier d’écriture. Il<br />

nécessite aussi <strong>des</strong> compétences en<br />

programmation et, surtout, une<br />

parfaite connaissance de l’univers <strong>des</strong><br />

jeux vidéo et <strong>des</strong> attentes <strong>des</strong> joueurs.<br />

Ses compétences : imaginer,<br />

concevoir, programmer.<br />

Sa formation : il n’existe pas de<br />

parcours type. Un BTS communication<br />

visuelle option multimédia peut être<br />

une première voie. Mais la tendance<br />

est à la hausse <strong>des</strong> qualifications.<br />

Plusieurs cursus offrent <strong>des</strong><br />

formations appréciées par le métier :<br />

Supinfogame à Valenciennes, les<br />

Gobelins-l’École de l’image à Paris, le<br />

master pro jeux et médias interactifs<br />

numériques de l’ENJIM d’Angoulême.<br />

Graphiste<br />

Bac+2 à bac+4<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués ou S<br />

Affiches, brochures publicitaires,<br />

couvertures, emballages… Au cours<br />

de leur conception, la plupart <strong>des</strong><br />

documents écrits passent entre les<br />

mains d’un graphiste. Chargé de leur<br />

donner une identité visuelle, celui-ci<br />

choisit la typographie, les couleurs,<br />

le papier. Il positionne les différents<br />

éléments (textes, images, etc.),<br />

conçoit <strong>des</strong> logos… <strong>Le</strong> résultat doit<br />

être lisible, harmonieux, captivant.<br />

<strong>Le</strong> but étant d’attirer l’œil du<br />

« consommateur », qu’il s’agisse<br />

d’une boîte de dentifrice ou d’un<br />

prospectus. Aujourd’hui, le graphiste<br />

passe ses journées devant son<br />

ordinateur. <strong>Le</strong>s logiciels de PAO<br />

(publication assistée par ordinateur)<br />

ont remplacé les crayons. Autre<br />

caractéristique incontournable<br />

du métier, il faut savoir travailler dans<br />

l’urgence, les délais étant parfois<br />

très serrés. <strong>Le</strong> graphiste peut exercer<br />

en agence, en studio de création,<br />

ou dans une rédaction de magazine.<br />

Il peut aussi être free-lance<br />

et travailler à la commande.<br />

Ses compétences : imaginer,<br />

concevoir, communiquer.<br />

Sa formation : le BTS<br />

communication visuelle enseigne les<br />

bases de la PAO. Il peut être complété<br />

par un DSAA arts et techniques de la<br />

communication. <strong>Le</strong>s diplômes délivrés<br />

par les écoles d’art sont très prisés.<br />

Illustrateur<br />

CAP à bac + 5<br />

Variable<br />

■ Bac conseillé : L arts<br />

appliqués ou STI arts appliqués<br />

En quelques coups de crayon,<br />

l’illustrateur fait passer son message,<br />

qu’il conçoive <strong>des</strong> images pour la<br />

pub, la presse ou l’édition. À partir<br />

d’indications fournies par ses clients<br />

(il travaille le plus souvent en<br />

indépendant), il crée tout un univers<br />

graphique à base de personnages,<br />

d’atmosphères et de décors<br />

originaux. Sa « patte », son style<br />

feront toute la différence. Dans<br />

l’édition (livres pour enfants, ban<strong>des</strong><br />

<strong>des</strong>sinées), il est souvent à l’origine<br />

du projet. Sa liberté d’expression et<br />

de ton est illimitée. Car, face à<br />

certains directeurs artistiques ou<br />

éditeurs, il faut parfois faire et refaire<br />

les crayonnés (croquis) avant<br />

d’arriver au résultat escompté. Pour<br />

pouvoir vivre de son travail, cet artiste<br />

doit savoir vendre son talent<br />

et son originalité. Aujourd’hui, il est<br />

indispensable d’avoir un site Internet.<br />

Ses compétences : imaginer,<br />

<strong>des</strong>siner, illustrer.<br />

Sa formation : si cette profession<br />

est accessible sans diplôme,<br />

on constate qu’une grande partie<br />

<strong>des</strong> illustrateurs en activité<br />

aujourd’hui sont passés par une<br />

école d’art, type Beaux-Arts ou<br />

Penninghen. Pour la BD, une dizaine<br />

d’écoles (essentiellement privées)<br />

proposent <strong>des</strong> formations adaptées.<br />

LES MÉTIERS<br />

DE LA<br />

CRÉATION ET<br />

DU DESIGN<br />

LE GUIDE<br />

2010-2011<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

L’art et la<br />

manière<br />

de choisir<br />

la bonne<br />

filière<br />

Plus d’infos<br />

Infographiste<br />

2D-3D<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués<br />

C’est un peu le « papa » <strong>des</strong><br />

personnages d’un jeu vidéo. Grâce à<br />

sa souris et à son clavier, ce pro<br />

de l’informatique leur donne naissance<br />

et <strong>des</strong>sine l’environnement dans<br />

lequel ils vont évoluer. Son imagination<br />

reste guidée par les indications très<br />

précises du scénario et du<br />

story-board, remis par le game<br />

<strong>des</strong>igner. Première étape de son<br />

travail : la réalisation de croquis.<br />

Ensuite, l’infographiste les anime sur<br />

ordinateur, les habille de couleurs, de<br />

textures et peaufine leur mouvement.<br />

Il peut travailler en 2D ou en 3D.<br />

Ses compétences : imaginer,<br />

<strong>des</strong>siner, animer.<br />

Sa formation : de nombreuses<br />

écoles d’art ont intégré <strong>des</strong> cours<br />

d’infographie dans leur cursus<br />

(les Gobelins, l’ENSAD). Il existe<br />

aussi <strong>des</strong> écoles spécialisées,<br />

telles Supinfocom et Supinfogame<br />

à Valenciennes.<br />

Modiste<br />

CAP à bac pro<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro<br />

artisanat et métiers d’art<br />

<strong>Le</strong>s chapeaux qu’il confectionne<br />

sont souvent <strong>des</strong> pièces uniques.<br />

Ses clients ? Des particuliers, <strong>des</strong><br />

costumiers, <strong>des</strong> boutiques… Lorsqu’il<br />

conçoit un nouveau modèle, le modiste<br />

<strong>des</strong>sine un patron, puis crée la forme<br />

du chapeau à l’aide de moules sur<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de la création et du <strong>des</strong>ign,<br />

le <strong>guide</strong> 2010-2011, Bien choisir son école d’art,<br />

les Métiers de la mode, les Métiers <strong>des</strong> jeux vidéo,<br />

les Métiers d’Internet, éditions l’Etudiant.<br />

Contact > Institut national <strong>des</strong> métiers d’art<br />

(INMA), Viaduc <strong>des</strong> Arts, 23, av. Daumesnil,<br />

75012 Paris. Tél. 01.55.78.85.85.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier d’auteur de BD, en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.institut-metiersdart.org, site<br />

de l’Institut national <strong>des</strong> métiers d’art, qui détaille les filières<br />

menant à ce secteur d’activité > www.metiers-art.culture.fr :<br />

site du ministère de la Culture consacré aux métiers d’art.<br />

lesquels il applique la matière (paille,<br />

feutre), en tenant compte de différents<br />

critères : les tendances, la personnalité<br />

de son client, son physique. Même si,<br />

depuis quelques années, les chapeaux<br />

reviennent sur le devant de la scène,<br />

les débouchés restent limités dans<br />

cette profession.<br />

Ses compétences : <strong>des</strong>siner,<br />

concevoir, confectionner.<br />

Sa formation : CAP mode et<br />

chapellerie, qui peut être complété<br />

par le nouveau bac pro métiers<br />

de la mode-vêtements.<br />

Relieur-doreur<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

Avec minutie et dextérité, il démonte et<br />

remonte <strong>des</strong> livres pour les rénover ou<br />

les réparer. <strong>Le</strong> relieur-doreur dégage<br />

une à une les pages de leur reliure,<br />

les nettoie, puis les relie à nouveau<br />

en les collant ou en les cousant.<br />

Ces différentes étapes le conduisent<br />

à travailler le papier, le carton, le cuir<br />

et la toile. Aujourd’hui, cet artisan<br />

s’occupe surtout de livres récents, par<br />

exemple <strong>des</strong> ouvrages de bibliothèque<br />

abîmés. Mais il prend parfois en<br />

charge <strong>des</strong> livres rares et précieux.<br />

Il réalise alors la dorure du livre<br />

pour lui redonner une apparence<br />

proche de l’origine, d’où son titre<br />

de « relieur-doreur ».<br />

Ses compétences : rénover,<br />

restaurer, protéger.<br />

Sa formation : le CAP art de<br />

la reliure, diplôme de base, permet<br />

de poursuivre vers un BMA art de la<br />

reliure et de la dorure, puis vers le DMA<br />

arts graphiques option reliure-dorure.<br />

58


ECOLE INTUIT/LAB<br />

<strong>des</strong>ign &<br />

communication<br />

visuelle<br />

Titre reconnu par l’État au niveau 2<br />

Échanges et stages internationaux<br />

<br />

Année préparatoire : 1 an<br />

Préparation aux concours<br />

<strong>des</strong> écoles d’art.<br />

Cycle supérieur : 4 ans<br />

La dernière année Lab5-Master II<br />

en insertion professionnelle,<br />

s’effectue en alternance.<br />

PORTES OUVERTES<br />

PARIS les 25, 26<br />

et 27 mars 2011.<br />

AIX-EN-PROVENCE<br />

les 11, 12 février 2011<br />

et 8, 9 avril 2011.<br />

MÉTIERS<br />

Designer graphique,<br />

Directeur artistique,<br />

Concepteur multimédia,<br />

Illustrateur.<br />

FILIÈRES<br />

Identité visuelle,<br />

Packaging,<br />

Édition,<br />

Publicité,<br />

Multimédia.<br />

ÉTABLISSEMENT D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PRIVÉ<br />

école intuit.lab PARIS<br />

90 rue de Javel 75015 PARIS<br />

tél. : +33 (0)1 43 57 07 75<br />

école intuit.lab AIX-EN-PROVENCE<br />

17 rue Lieutaud 13100 AIX-EN-PROVENCE<br />

tél. : +33 (0)4 42 27 43 15<br />

www.ecole-intuit-lab.com<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

59


Lycée technique privé sous contrat d’association reconnu par l’Etat<br />

EBTP<br />

www.ebtp.info<br />

ECOLE DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS<br />

ARTS APPLIQUES - SPORT<br />

Externat - Demi Pension - Internat<br />

Formation Initiale ou par Apprentissage<br />

Etablissement Labéllisé par le Ministère de l’Education Nationale<br />

Lycée <strong>des</strong> Métiers de la Construction et de son Environnement<br />

Licences Professionnelles<br />

- Economie de la construction dans le cadre Européen<br />

- Management et gestion de travaux dans le bâtiment<br />

- Management et gestion de travaux dans les travaux<br />

publics<br />

Post BAC<br />

- BTS Bâtiment - Travaux Publics<br />

- BTS Etu<strong>des</strong> et Economie de la Construction<br />

- BTS Géomètre Topographe<br />

- BTS Technico Commercial : Matériaux de Bâtiment<br />

- BTS Communication Visuelle<br />

- MANAA : classe de mise à niveau arts appliqués<br />

- PTS classe préparatoire à la section BTS<br />

Baccalauréat technologique<br />

- STI Arts appliqués<br />

- STI Génie civil<br />

- STI Génie civil-sport<br />

Baccalauréat professionnel (3ans)<br />

- Travaux publics<br />

- Technicien Géomètre Topographe<br />

- Techniques de l’Architecture et de l’Economie de la<br />

Construction<br />

EBTP : 18 rue de Belfort 94307 VINCENNES Cedex<br />

Tél 01 48 08 11 21 - Fax 01 43 98 96 87<br />

secretariat@ebtp.info<br />

Pôle Technologique - Angle <strong>des</strong> rues<br />

E. Vaillant et Des Fédérés<br />

MONTREUIL (93)<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

www.lecolede<strong>des</strong>ign.com<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur


ETS PRIVÉS<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

61


SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

ECOLE PRIVEE FRANCOISE MORICE<br />

CAP, BP, BTS<br />

Esthétique<br />

Votre Avenir<br />

En Beauté !<br />

Spécialiste <strong>des</strong> soins esthétiques visage et corps,<br />

conseillère de vente, animatrice- formatrice... de<br />

multiples et passionnantes carrières s’offrent à vous.<br />

Depuis plus d’un demi-siècle notre école se consacre<br />

exclusivement à la formation <strong>des</strong> professionnels de<br />

l’Esthétique-Cosmétique.<br />

Dynamisme et expérience d'une école de réputation<br />

internationale, formations de haut niveau et<br />

Service Emploi très efficace: vous possédez tous les<br />

atouts pour réussir dans les métiers de la Beauté.<br />

Depuis1947<br />

ÉCOLE PRIVÉE INTERNATIONALE<br />

D’ESTHÉTIQUE ET COSMÉTOLOGIE<br />

FRANÇOISE MORICE<br />

27, rue VERNET - 75008 PARIS - Tél 01 56 62 26 26<br />

28, rue CURIE - 13100 AIX EN PROVENCE Tél : 04 42 96 60 20<br />

www.francoise-morice.fr<br />

........... ...................................................................................................................................................<br />

Je souhaite recevoir votre DOCUMENTATION COMPLETE<br />

Nom................................................................................................ Prénom.....................................................................<br />

Adresse..................................................................................................................................................................................<br />

ETS PRIVÉS<br />

SL<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur


espace<br />

<strong>des</strong>ign d’environnement / architecture intérieure<br />

scénographie théâtrale / décor de cinéma<br />

muséographie / expographie / évènementiel<br />

com<br />

graphisme / packaging / édition<br />

direction artistique / illustration 2D & 3D<br />

animation / web <strong>des</strong>ign / muséographie<br />

multimédia<br />

www.esat.fr<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

10 bd <strong>des</strong> Batignolles - 75017 Paris<br />

01 45 22 58 12<br />

contact@esat.fr<br />

Établissement d’enseignement supérieur privé


existe en grand et aussi en petit format


Culture,patrimoine<br />

Très attractif, le secteur de la culture et du patrimoine, qui emploie surtout <strong>des</strong> fonctionnaires,<br />

est touché par les restrictions budgétaires. Résultat : les recrutements se font au comptegouttes,<br />

avec néanmoins un ciel plus dégagé pour les spécialistes de « médiation culturelle ».<br />

© Francesco Acerbis/Signatures<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Des débouchés<br />

peu nombreux<br />

En France, 33 000 personnes<br />

participent à la conservation du<br />

patrimoine culturel et architectural<br />

dans les musées, monuments<br />

historiques ou au sein<br />

<strong>des</strong> 700 entreprises qualifiées<br />

dans la restauration du patrimoine<br />

ancien. En réalité, l’activité<br />

du secteur a un impact sur<br />

près de 500 000 emplois (arti sa -<br />

nat, professions touris tiques…).<br />

Mais, face aux restrictions budgétaires<br />

perceptibles au ministère<br />

de la Culture, les recrutements<br />

sont moins nombreux.<br />

Ce qui inquiète la profession :<br />

fin 2009, plusieurs musées français<br />

ont été touchés par une<br />

vague de grèves, causée par l’annonce<br />

du non-remplacement<br />

<strong>des</strong> futurs départs en retraite.<br />

Pour attirer les visiteurs, l’État et<br />

les collectivités multiplient les<br />

initiatives ponctuelles, du type<br />

journées du patrimoine. Une<br />

action qui semble porter ses<br />

fruits : depuis plusieurs années,<br />

la fréquentation <strong>des</strong> musées est<br />

en hausse constante.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Surtout dans la<br />

fonction publique<br />

Directeurs de musée, conservateurs,<br />

restaurateurs… <strong>Le</strong>s pro -<br />

fessionnels du secteur exercent<br />

leur métier au sein <strong>des</strong><br />

43 000 monuments protégés et<br />

<strong>des</strong> 1 200 musées de France. La<br />

plupart d’entre eux sont fonctionnaires.<br />

Ils ont donc passé<br />

COUR DU SPHINX AU MUSÉE AU LOUVRE. Grâce aux initiatives <strong>des</strong> professionnels du secteur<br />

pour attirer les visiteurs et les sensibiliser aux œuvres, la fréquentation <strong>des</strong> musées est en hausse constante.<br />

un concours : celui du ministère<br />

de la Culture pour les fonctionnaires<br />

d’État et celui du CNFPT<br />

(Centre national de la fonction<br />

publique territoriale) pour les<br />

fonctionnaires territoriaux.<br />

Mais les postes sont distillés au<br />

compte-gouttes. Ainsi, en 2010,<br />

45 postes de conservateur du<br />

patrimoine étaient à pourvoir.<br />

<strong>Le</strong> ciel est plus dégagé pour les<br />

spécia listes de « médiation culturelle<br />

», qu’ils soient attachés de<br />

presse, animateurs du patrimoine<br />

ou <strong>guide</strong>s-conférenciers.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Un niveau<br />

de qualification<br />

très élevé<br />

Un tiers <strong>des</strong> professionnels du<br />

secteur possèdent un diplôme<br />

de troisième cycle (master). Il<br />

zoom<br />

En 2008, les 1 200<br />

musées de France<br />

ont accueilli<br />

55 millions de<br />

visiteurs. Parmi les<br />

plus fréquentés<br />

figurent sans grande<br />

surprise le Louvre,<br />

avec 8,4 millions<br />

de visiteurs,<br />

et le château de<br />

Versailles, qui a<br />

attiré 5,6 millions de<br />

curieux.<br />

faut donc envisager <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

longues pour décrocher un<br />

poste dans la profession. Parmi<br />

les formations phares, l’École<br />

du Louvre fait office de référence.<br />

Elle propose un cursus<br />

en trois cycles menant à plusieurs<br />

métiers du domaine de<br />

l’art, et permet de préparer le<br />

concours de conservateur, organisé<br />

par l’INP (Institut national<br />

du patrimoine).<br />

Autre piste : les étu<strong>des</strong> universitaires,<br />

dites classiques, d’histoire<br />

de l’art (telles que le master<br />

de recherche), ou encore les<br />

formations universitaires professionnalisées<br />

– licence pro,<br />

master profes sionnel… – en<br />

management culturel. Un double<br />

cursus université-École du<br />

Louvre est particulièrement<br />

apprécié par les professionnels<br />

du secteur. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur de la culture et du patrimoine, voir<br />

notre site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

65


Culture, patrimoine<br />

D’autres métiers<br />

Animateur<br />

du patrimoine<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : L<br />

histoire de l’art<br />

L’animateur de l’architecture et<br />

du patrimoine travaille pour les villes<br />

ayant signé la convention « Villes ou<br />

pays d’art et d’histoire ». De Roubaix<br />

à Pézenas en passant par Guérande,<br />

Guebwiller et Basse-Terre, ce réseau<br />

regroupe 146 communes et pays<br />

attachés à la valorisation de leurs<br />

richesses culturelles locales.<br />

Des richesses que l’animateur<br />

du patrimoine s’efforce de mettre en<br />

valeur, en organisant <strong>des</strong> expositions<br />

temporaires et permanentes, <strong>des</strong><br />

visites découvertes, <strong>des</strong> animations<br />

dans les écoles, en publiant <strong>des</strong><br />

brochures, etc. Pour cela, il doit<br />

évaluer avec discernement les atouts<br />

du site et les attentes du public,<br />

mais aussi se montrer créatif dans<br />

ses projets pour se « démarquer » <strong>des</strong><br />

villes environnantes… Fonctionnaire<br />

territorial, l’animateur du patrimoine<br />

encadre et forme également les<br />

professionnels qui iront à la rencontre<br />

du public, en particulier les<br />

<strong>guide</strong>s-conférenciers de la région.<br />

Pour arriver à ses fins, il travaille<br />

en étroite collaboration avec<br />

les services touristiques, culturels<br />

et administratifs de la ville, et connaît<br />

bien les acteurs, les enjeux et les<br />

réseaux <strong>des</strong> politiques du patrimoine.<br />

Ses compétences : animer,<br />

sensibiliser, coordonner.<br />

Sa formation : le recrutement<br />

(sélection sur épreuves) est accessible<br />

aux titulaires d’un bac + 3 en histoire,<br />

histoire de l’art, architecture<br />

ou médiation culturelle. Il vous faut<br />

bien connaître l’histoire de la région<br />

dans laquelle vous postulez.<br />

<strong>Le</strong>s passionnés de culture<br />

exerceront aussi dans les<br />

secteurs de l’édition et du livre<br />

(responsable d’édition,<br />

libraire…), de la documentation<br />

et <strong>des</strong> bibliothèques<br />

(conservateurs <strong>des</strong><br />

bibliothèques…)<br />

ou du tourisme<br />

(<strong>guide</strong>s-interprètes…).<br />

Archéologue<br />

Bac+5 à bac+8<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé :<br />

L, ES ou S<br />

En France, environ 85 % de l’activité<br />

archéologique est dite « préventive » :<br />

avant la construction d’un bâtiment<br />

ou d’une route, l’archéologue<br />

examine le terrain pour prévenir<br />

toute <strong>des</strong>truction d’éventuels<br />

vestiges. On est loin de l’image<br />

aventurière de l’archéologue faisant<br />

<strong>des</strong> découvertes inestimables sur<br />

<strong>des</strong> chantiers au bout du monde…<br />

Employés notamment par l’INRAP<br />

(Institut national de recherches<br />

archéologiques préventives), les<br />

musées et les collectivités locales,<br />

les 3 000 archéologues français<br />

peuvent en outre travailler sur<br />

<strong>des</strong> chantiers programmés, où le but<br />

est de rechercher et d’étudier toutes<br />

les traces laissées par les civilisations<br />

anciennes. Mais ces scientifiques<br />

n’interviennent pas uniquement<br />

sur le terrain. Ils passent aussi<br />

beaucoup de temps dans leur<br />

laboratoire où ils analysent le résultat<br />

de leurs fouilles et mettent par écrit<br />

leurs découvertes et leurs réflexions.<br />

Ses compétences : découvrir,<br />

examiner, analyser.<br />

Sa formation : s’il n’y a pas<br />

de parcours type, un cursus jusqu’au<br />

master et plus souvent un doctorat<br />

en histoire de l’art et en archéologie<br />

est indispensable.<br />

Commissairepriseur<br />

Bac+3+2ans<br />

À la commission<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

« Adjugé… vendu ! » C’est la phrase<br />

culte de tout commissaire-priseur.<br />

Ce professionnel libéral procède<br />

aux ventes aux enchères publiques<br />

d’œuvres d’art ou d’objets saisis<br />

par la justice auprès de particuliers<br />

et d’entreprises. Son sens de la mise<br />

en scène et son aisance orale<br />

contribuent à susciter l’intérêt<br />

<strong>des</strong> « spectateurs », et donc à faire<br />

grimper les prix ! Cependant, la vente<br />

n’est que l’aboutissement d’un long<br />

travail que le commissaire-priseur<br />

commence plusieurs semaines<br />

en amont : fin connaisseur en<br />

<strong>Le</strong>s métiers du<br />

patrimoine<br />

et de la culture<br />

Journaliste culturel<br />

Restaurateur d’œuvres d’art<br />

Bibliothécaire<br />

Attaché culturel<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Laurent Thévenin<br />

Conservateur de musée<br />

Archéologue<br />

Commissaire-priseur<br />

Antiquaire<br />

Architecte <strong>des</strong> bâtiments de France<br />

matière d’art, il inventorie les objets,<br />

les estime, prépare le catalogue<br />

de vente. Il doit être titulaire<br />

d’une étude (qui coûte jusqu’à<br />

150 000 € à Paris). Il peut aussi<br />

faire partie d’une société<br />

commerciale. Mais dans ce cas,<br />

il n’a pas le droit de s’occuper <strong>des</strong><br />

ventes judiciaires.<br />

Ses compétences : inventorier,<br />

expertiser, vendre.<br />

Sa formation : après un double<br />

cursus en droit et histoire de l’art (l’un<br />

<strong>des</strong> deux diplômes devant valider une<br />

licence, l’autre un bac + 2), la réussite<br />

à l’examen, très sélectif, de la Chambre<br />

nationale <strong>des</strong> commissaires- priseurs<br />

permet de suivre un stage<br />

de deux ans chez l’un d’eux.<br />

Conservateur<br />

du patrimoine<br />

Bac+3+18mois<br />

À partir de 1 900 €<br />

■ Bac conseillé : L<br />

histoire de l’art, ES ou S<br />

Ange gardien <strong>des</strong> œuvres d’art,<br />

le conservateur du patrimoine<br />

est fonctionnaire de l’État ou<br />

d’une collectivité territoriale.<br />

Chaque conservateur est spécialisé :<br />

archéologie, archives, inventaires,<br />

monuments historiques, musées<br />

ou patrimoine scientifique, technique<br />

et naturel. Tout dépend de sa<br />

formation et de ses goûts. Dans un<br />

musée, il est chargé de l’inventaire,<br />

de l’étude, de la mise en valeur<br />

et de la conservation <strong>des</strong> collections.<br />

Son but : que les objets d’art<br />

traversent le temps dans les<br />

meilleures conditions. Pour cela,<br />

il contrôle le taux d’humidité et<br />

la température du musée, il planifie<br />

les campagnes de restauration,<br />

il gère les inventaires, prépare<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du patrimoine<br />

et de la culture, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de conservateur<br />

du patrimoine en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.culture.gouv.fr : le ministère<br />

de la Culture met en ligne diverses<br />

informations sur les filières et les métiers du<br />

secteur > www.inp.fr : l’INP (Institut national du patrimoine)<br />

présente sur son site les métiers du patrimoine.<br />

les expositions… Il peut même<br />

chercher à étoffer l’offre du musée<br />

en prospectant de nouvelles<br />

acquisitions. Au quotidien, ses<br />

fonctions le conduisent à coordonner<br />

différents corps de métier :<br />

scientifiques, restaurateurs,<br />

personnels administratifs<br />

ou techniques…<br />

Ses compétences : protéger,<br />

organiser, administrer.<br />

Sa formation : l’INP (Institut national<br />

du patrimoine), ouvert sur concours<br />

aux titulaires d’une licence ou d’un<br />

équivalent, forme les conservateurs<br />

en dix-huit mois.<br />

Guide-conférencier<br />

de musée et<br />

de monument<br />

Bac+2 à bac+4<br />

À la visite<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Qui n’a pas arpenté un musée, un<br />

château ou une ville sous la conduite<br />

énergique et passionnée d’un<br />

<strong>guide</strong>-conférencier ? Féru d’art<br />

et d’histoire et doté de talents<br />

de conteur, ce professionnel dévoile<br />

au public l’histoire et les secrets<br />

<strong>des</strong> sites et <strong>des</strong> œuvres exposées.<br />

Mais ses interventions ne sont pas<br />

improvisées : il prépare longuement<br />

chacune de ses « conférences »<br />

en s’informant sur les œuvres, leurs<br />

auteurs, les anecdotes qui leur sont<br />

liées… Pédagogue, il sait adapter<br />

son discours à son public, qui peut<br />

être composé d’amateurs comme<br />

de personnes à la culture artistique<br />

étendue. En général, il parle<br />

couramment une, voire plusieurs<br />

langues étrangères, culture et<br />

tourisme étant intimement liés…<br />

<strong>Le</strong>s <strong>guide</strong>s-conférenciers travaillent<br />

essentiellement pour la Réunion<br />

66


Culture, patrimoine<br />

© Gilles Tondini<br />

<strong>des</strong> musées nationaux, le Centre<br />

<strong>des</strong> monuments historiques<br />

et les « Villes d’art et d’histoire ».<br />

Ses compétences : transmettre,<br />

raconter, communiquer.<br />

Sa formation : avant d’exercer,<br />

le professionnel doit se soumettre<br />

à un examen pour obtenir sa carte<br />

professionnelle. <strong>Le</strong>s modalités de<br />

recrutement diffèrent selon les statuts.<br />

Dans tous les cas, un cursus<br />

en histoire de l’art, à la fac ou<br />

à l’École du Louvre, s’impose.<br />

Médiateur culturel<br />

Bac+3 à bac+5<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Derrière ce titre générique se cachent<br />

en réalité <strong>des</strong> dizaines de professions<br />

aux profils riches et variés : chargé de<br />

l’action culturelle, programmateur de<br />

spectacles, animateur culturel,<br />

attaché de presse… Toutes ont<br />

cependant un objectif commun :<br />

assurer au plus grand nombre l’accès<br />

à la culture. Cela passe par <strong>des</strong><br />

activités d’administration, de gestion,<br />

de management ou encore de<br />

communication. Qu’il exerce dans<br />

une bibliothèque, un musée, une<br />

galerie d’art…, le médiateur culturel<br />

travaille toujours en concertation avec<br />

une équipe et au contact du public.<br />

Ses compétences : gérer,<br />

administrer, communiquer.<br />

Sa formation : les écoles privées et<br />

les universités ont développé<br />

de nombreux cursus de<br />

management culturel ou de mise en<br />

œuvre et gestion de projets culturels.<br />

Régisseur<br />

d’œuvres d’art<br />

Bac+3 à bac+5<br />

Variable<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Transporter un tableau de Léonard<br />

de Vinci ne s’improvise pas ! Pour gérer<br />

ce véritable casse-tête logistique,<br />

les musées peuvent compter sur un<br />

professionnel : le régisseur d’œuvres<br />

d’art. Il gère l’organisation matérielle<br />

de tout mouvement d’œuvres,<br />

du transport au stockage. Il obtient<br />

les autorisations douanières quand<br />

les pièces doivent partir à l’étranger,<br />

souscrit les contrats d’assurance,<br />

vérifie leur protection à l’emballage…<br />

Touche-à-tout, habile de ses mains,<br />

il a en plus le sens <strong>des</strong> responsabilités :<br />

il n’a pas le moindre droit à l’erreur.<br />

<strong>Le</strong>s œuvres qu’il touche sont parfois<br />

estimées à plusieurs millions d’euros.<br />

Ses compétences : transporter,<br />

protéger, organiser.<br />

Sa formation : il n’existe pas<br />

de formation initiale pour ce métier.<br />

Un cursus en histoire de l’art doublé<br />

d’une formation dans le domaine<br />

de la conservation préventive<br />

est recommandé. Une formation<br />

en logistique est un atout.<br />

Restaurateur<br />

d’œuvres d’art<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé :<br />

L histoire de l’art<br />

<strong>Le</strong> temps qui passe fait parfois<br />

<strong>des</strong> ravages sur les œuvres d’art.<br />

Heureusement, le restaurateur d’art<br />

les remet en état et leur donne une<br />

seconde jeunesse. Peinture,<br />

sculpture, céramique,<br />

photographie…, quelle que soit sa<br />

spécialité, cet artisan doit redonner à<br />

l’œuvre son apparence d’origine.<br />

Pour cela, il s’appuie sur <strong>des</strong><br />

analyses préalables, réalisées en<br />

laboratoire. À coups de rayons X et<br />

autres technologies, il évalue le<br />

temps et le coût de la rénovation,<br />

ainsi que les opérations à réaliser<br />

pour obtenir le résultat voulu :<br />

nettoyage, lavage, retouche, etc. Ce<br />

travail d’orfèvre peut prendre <strong>des</strong><br />

mois, voire <strong>des</strong> années, pour une<br />

seule et même œuvre !<br />

Ses compétences : réparer,<br />

entretenir, restaurer.<br />

Sa formation : le département <strong>des</strong><br />

restaurateurs de l’INP, qui recrute <strong>des</strong><br />

bacheliers sur concours, délivre un<br />

diplôme d’État en cinq ans de<br />

restaurateur du patrimoine. Avec sept<br />

options : arts graphiques et livres,<br />

arts textiles, peinture, photographie,<br />

sculpture, mobilier, arts du feu.<br />

Trois autres formations permettent<br />

d’exercer auprès <strong>des</strong> collections<br />

<strong>des</strong> musées de France : l’École d’art<br />

d’Avignon, l’École supérieure <strong>des</strong><br />

beaux-arts de Tours et le master 1<br />

conservation-restauration <strong>des</strong> biens<br />

culturels de l’université Paris 1.<br />

Témoignage<br />

Adeline Collange, 28 ans,<br />

conservatrice de musée<br />

“Une double mission de<br />

protection <strong>des</strong> œuvres et de<br />

présentation au public.”<br />

Son métier Sa fascination pour les œuvres d’art est<br />

née d’une visite au musée <strong>des</strong> Arts royaux d’Anvers, alors qu’elle<br />

était étudiante en khâgne. Quelques années plus tard, après une<br />

maîtrise de lettres modernes et <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> à l’École du Louvre, la<br />

voici conservatrice au musée <strong>des</strong> Beaux-Arts de Nantes. Sous la<br />

direction d’une conservatrice en chef, elle est chargée de la collection<br />

<strong>des</strong> arts anciens : <strong>des</strong> peintures, sculptures et gravures du<br />

XIII e à la fin du XVIII e siècle. « J’ai pour double mission de protéger<br />

physiquement ces œuvres et de les faire connaître au public,<br />

explique la jeune conservatrice. Même si en exposant les œuvres,<br />

on prend le risque de les abîmer, le conservateur doit jongler continuellement<br />

entre ces deux principes. » Pour la conservation <strong>des</strong><br />

œuvres, Adeline Collange travaille avec les restaurateurs qui réparent<br />

les œuvres endommagées. Contrôle <strong>des</strong> températures, <strong>des</strong><br />

lieux de stockage… Elle s’occupe également d’organiser <strong>des</strong> expositions<br />

et de rédiger <strong>des</strong> articles qui feront connaître la collection du<br />

musée. Enfin, elle suit le marché de l’art, toujours en quête d’une<br />

pièce qui pourrait enrichir le musée. »<br />

Ses conseils « <strong>Le</strong> métier de conservateur ne fait<br />

pas seulement appel à <strong>des</strong> compétences scientifiques. Il faut une<br />

ouverture d’esprit, s’intéresser à la communication, à la médiation…<br />

Pour ces raisons, la majorité <strong>des</strong> conservateurs ont suivi<br />

un double cursus, par exemple en histoire de l’art et en lettres<br />

modernes, ou en médiation culturelle. »<br />

67


SERVICE DES ESSENCES DES ARMEES<br />

SL<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

L’ESSENTIEL pour bien choisir<br />

votre ORIENTATION !<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s et les sommaires sur la librairie


Défense, sécurité<br />

Malgré <strong>des</strong> coupes sévères dans son budget, l’armée continue de recruter. <strong>Le</strong>s métiers de<br />

la sécurité sont quant à eux en plein développement.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Pour tous les goûts,<br />

tous les profils<br />

L’armée propose plusieurs centaines<br />

de métiers dans pratiquement<br />

tous les secteurs : infanterie,<br />

aéronautique et marine,<br />

bien sûr, mais aussi santé, transport,<br />

logistique, communication,<br />

environnement, nouvelles<br />

technologies… Qu’il s’engage<br />

sans le bac (militaire de rang),<br />

avec un niveau entre bac et<br />

bac + 2 (sous-officier) ou au-delà<br />

(officier), qu’il soit électrotechnicien,<br />

cuisinier, ou parachutiste,<br />

le militaire est avant tout<br />

un soldat. Côté police nationale,<br />

les fonctions sont accessibles<br />

de bac à bac + 5. <strong>Le</strong>s agents<br />

peuvent travailler dans les services<br />

administratifs ou dans les<br />

services actifs. Quel que soit<br />

leur grade (gardien de la paix,<br />

lieu tenant, commissaire), ils<br />

assurent <strong>des</strong> missions de prévention<br />

et d’enquête.<br />

<strong>Le</strong>s métiers de la sécurité privée<br />

sont quant à eux accessibles<br />

après <strong>des</strong> formations courtes<br />

(du CAP à bac + 2) : secouriste,<br />

maître-chien, garde du corps…<br />

© Gilles Coulon/Tendance Floue<br />

À BORD DE LA FRÉGATE « SURCOUF ». Dans la marine, comme dans les autres armes, de nouvelles<br />

spécialités sont recherchées, notamment en informatique et en télécommunications.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Des recrutements<br />

malgré les restrictions<br />

En France, 442 000 personnes<br />

(militaires et civils) travaillent<br />

pour l’armée de terre, de l’air, à<br />

la marine nationale ou encore<br />

à la gendarmerie (désormais<br />

sous tutelle du ministère de l’Intérieur).<br />

Mais l’heure est à l’économie,<br />

et les baisses de budget<br />

entraînent une réduction <strong>des</strong><br />

effectifs, dans deux secteurs en<br />

particulier : celui du soutien<br />

(postes administratifs) et de la<br />

logistique, qui représentent tout<br />

de même 60 % <strong>des</strong> effectifs.<br />

Para doxe de la situation, les différentes<br />

armées ne cessent de<br />

mener campagne dans les<br />

médias pour recruter (www.de-<br />

ve nezvousmeme.com pour l’armée<br />

de terre, par exemple). Car,<br />

sur le terrain, les besoins restent<br />

importants. De nouveaux profils<br />

sont d’ailleurs recherchés, à<br />

l’exemple du renseignement<br />

informatique. Dans le domaine<br />

de la sécurité, la police nationale<br />

emploie 140 000 personnes.<br />

Mais l’avenir semble être plus<br />

favorable au secteur privé. <strong>Le</strong>s<br />

sociétés de gardiennage et de<br />

services comptent 165 000 salariés<br />

et continuent de recruter :<br />

100 000 postes devraient être<br />

créés d’ici à 2015.<br />

Pour plus d’infos sur les formations en défense et en sécurité, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

zoom<br />

Mieux vaut être<br />

prévenu : s’engager<br />

dans une formation<br />

militaire impose<br />

de servir son corps<br />

d’armée pendant une<br />

durée déterminée<br />

par la loi. C’est<br />

ce que l’on appelle le<br />

« lien au service ».<br />

Par exemple,<br />

un médecin <strong>des</strong><br />

armées s’engage<br />

pour douze ans de<br />

carrière après<br />

l’obtention de<br />

son diplôme.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

À chaque école<br />

son concours<br />

Pour embrasser la carrière militaire,<br />

un brevet <strong>des</strong> collèges peut<br />

suffire. L’armée assure ou complète<br />

la formation de ses recrues<br />

pour tous les niveaux d’étu<strong>des</strong>.<br />

Mais si vous visez de hautes<br />

fonctions hiérarchiques (officier),<br />

un bac + 2 au minimum sera<br />

alors obligatoire. La police nationale<br />

recrute, pour sa part, sur<br />

concours dès le bac (gardien de<br />

la paix). Il vous faudra un bac + 3<br />

pour devenir lieutenant et un<br />

bac + 5 pour accéder au poste de<br />

commissaire. Que vous vouliez<br />

rejoindre l’armée ou la police,<br />

vous devrez vous soumettre à<br />

<strong>des</strong> sélections (physiques, techniques,<br />

psychologiques), parfois<br />

longues et difficiles. Pour tra -<br />

vailler dans la sécurité privée,<br />

il existe quelques formations,<br />

menant les étudiants à un niveau<br />

CAP ou bac + 2. <strong>Le</strong>s CAP agent de<br />

prévention et de sécurité, agent<br />

de prévention et de médiation,<br />

et maintenance et hygiène <strong>des</strong><br />

locaux permettent d’entrer très<br />

vite sur le marché du travail, mais<br />

sur <strong>des</strong> postes peu qualifiés. ●<br />

69


Défense, sécurité<br />

70<br />

Commissaire dans<br />

les armées<br />

Bac+3 (1)<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : ES, S<br />

Rattaché à l’administration générale<br />

d’un régiment, d’une base aérienne,<br />

d’un navire, d’un état-major ou d’un<br />

service du ministère de la Défense,<br />

le commissaire <strong>des</strong> armées exerce<br />

<strong>des</strong> fonctions de direction dans<br />

l’administration, les finances, le conseil<br />

juridique et les ressources humaines.<br />

Selon son affectation, il s’occupe<br />

<strong>des</strong> fournitures et <strong>des</strong> équipements,<br />

du logement, de la restauration,<br />

du recrutement, de la formation<br />

et de la reconversion. Il gère aussi<br />

les budgets et surveille les procédures<br />

comptables dont il est responsable<br />

devant le ministère. <strong>Le</strong> commissaire<br />

intervient sur le territoire national<br />

et pour les opérations extérieures.<br />

Ses compétences : gérer,<br />

administrer, organiser.<br />

Sa formation : le concours<br />

est commun aux trois armées.<br />

Il est accessible aux jeunes de moins<br />

de 26 ans, titulaires d’un bac + 3<br />

(IEP, université, école de commerce<br />

ou d’ingénieurs). Après le concours,<br />

les recrues choisissent leur armée<br />

pour suivre une formation de deux ans<br />

à l’École <strong>des</strong> commissaires de l’air,<br />

à Salon-de-Provence (13), l’École<br />

du commissariat de la marine,<br />

à Brest (56), ou l’École militaire<br />

supérieure d’administration et<br />

de management de l’armée de terre,<br />

à Coëtquidan (56). Durant le cursus,<br />

douze semaines de formation sont<br />

communes aux trois corps.<br />

Commissaire<br />

de police<br />

Bac+5 (1)<br />

À partir de 2 000 € net<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

<strong>Le</strong> commissaire de police dirige<br />

un service de police nationale. Il peut<br />

s’agir d’un commissariat, d’un service<br />

de police judiciaire, d’un service<br />

de renseignement. Selon le lieu<br />

de son affectation, son travail varie<br />

énormément. Dans tous les cas,<br />

le commissaire est un meneur<br />

d’hommes : il encadre l’ensemble<br />

<strong>des</strong> personnes affectées à son service<br />

(lieutenants, gardiens de la paix<br />

et personnel administratif) et il définit<br />

les opérations à mener. Après<br />

sept années de carrière, il peut<br />

devenir commissaire principal,<br />

puis commissaire divisionnaire après<br />

quatre années supplémentaires.<br />

Ses compétences : diriger,<br />

coordonner, orienter.<br />

Sa formation : le concours externe<br />

est ouvert aux candidats titulaires<br />

d’un bac + 5, âgés de moins<br />

de 35 ans. <strong>Le</strong>s lauréats suivent<br />

ensuite une formation de deux ans<br />

à l’École nationale supérieure de la<br />

police, à <strong>Saint</strong>-Cyr-au-Mont-d’Or (69).<br />

<strong>Le</strong>s gardiens de la paix justifiant<br />

d’une expérience de quatre ans<br />

peuvent passer le concours interne<br />

de commissaire. Depuis cette année,<br />

une prépa commissaire permet<br />

de préparer le concours pendant<br />

huit mois (places selon condition<br />

de ressources).<br />

Fusilier marin<br />

Niveau 3 e à<br />

bac+3 (1)<br />

À partir de 1 100€ (2)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

La mer est son terrain d’action.<br />

<strong>Le</strong> fusilier marin assure la surveillance<br />

et la protection <strong>des</strong> sites sensibles<br />

de la marine nationale. Bateaux,<br />

bases navales ou aéronavales, ports :<br />

lorsqu’il patrouille à terre, la mer n’est<br />

jamais bien loin ! À bord <strong>des</strong> bateaux,<br />

il est présent pour protéger<br />

le personnel contre toute attaque<br />

éventuelle. En cours de carrière,<br />

le fusilier marin peut acquérir<br />

<strong>des</strong> qualifications complémentaires<br />

et se spécialiser dans un domaine :<br />

parachutisme, maître-chien, tir<br />

d’élite, etc. Ce corps d’armée,<br />

formé pour combattre en milieu<br />

aquatique, comprend également<br />

cinq unités de commandos de marine.<br />

Si la plupart <strong>des</strong> fusiliers rêvent<br />

de porter un jour le fameux béret vert,<br />

seuls 3 % y parviennent !<br />

Ses compétences : protéger,<br />

surveiller, combattre.<br />

Sa formation : à Brest, l’école<br />

de maistrance (ouverte aux titulaires<br />

du bac à bac + 3) dispense aux<br />

futurs officiers marins une formation<br />

générale de dix-huit semaines.<br />

<strong>Le</strong>s recrues rejoignent ensuite<br />

l’école <strong>des</strong> fusiliers marins, à Lorient,<br />

pour une spécialisation de cinq à<br />

six mois. Recruté de la troisième<br />

au bac, le matelot fusilier suit,<br />

quant à lui, une formation initiale<br />

de cinq semaines, puis rejoint<br />

Lorient pour trois semaines.<br />

Gardien de la paix<br />

Bac (1)<br />

À partir de 1 500 € net<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Littéralement, le gardien de la paix…<br />

« garde la paix ». Au contact direct<br />

de la population, il veille à maintenir<br />

la tranquillité publique, grâce à<br />

<strong>des</strong> actions de prévention et de<br />

répression. Car ce fonctionnaire<br />

Témoignage<br />

Frédéric Maglione, 37 ans,<br />

lieutenant de police<br />

“<strong>Le</strong> cœur de mon métier,<br />

c’est l’investigation.”<br />

Son métier Diplômé d’un master de droit, mais<br />

ayant raté le concours externe de lieutenant, Frédéric Maglione<br />

est entré dans la police en débutant comme gardien de la paix.<br />

<strong>Le</strong> parcours est atypique, mais l’expérience enrichissante. « Ce<br />

premier poste m’a permis d’observer tous les aspects de ma<br />

future fonction », raconte-t-il. Après cette première expérience,<br />

il repasse avec succès le concours de lieutenant de police et se<br />

trouve affecté à la brigade <strong>des</strong> stupéfiants de Versailles. <strong>Le</strong>s Stup,<br />

il y vient par hasard, mais y reste par goût. L’aspect pénal du<br />

métier, c’est-à-dire le travail d’enquête autant que le management<br />

d’équipe, l’intéresse. « Sur une affaire, comme chaque<br />

enquêteur s’occupe d’une partie, il faut savoir faire le lien entre<br />

tous. Et puis j’ai toujours voulu faire de l’investigation. <strong>Le</strong> domaine<br />

<strong>des</strong> stupéfiants a ceci de particulier que l’infraction est cachée,<br />

c’est à nous d’aller la chercher », précise le lieutenant qui, depuis<br />

plus de neuf ans dans ce service, ne connaît pas la routine. « Je<br />

peux avoir prévu, au cours de la matinée, de faire <strong>des</strong> réquisitions<br />

ou <strong>des</strong> écoutes judiciaires et me retrouver, à 13 heures, sur la<br />

route à interpeller un véhicule chargé de stupéfiants, les fameux<br />

“go fast”. Nous travaillons ainsi sur l’ensemble du territoire et en<br />

relation avec nos collègues espagnols, belges ou hollandais. »<br />

Ses conseils « Si on a toujours eu envie de faire ce<br />

métier, on n’a pas besoin d’aller jusqu’à bac + 5. Il est possible de<br />

débuter comme gardien de la paix après le bac ou de tenter le<br />

concours de lieutenant à bac + 3. Pour le concours, je conseillerais<br />

de ne pas passer systématiquement par une spécialisation en<br />

droit pénal : cela permet d’avoir un regard plus généraliste. »<br />

de la police nationale ne passe<br />

pas ses journées derrière le comptoir<br />

du commissariat. Il se rend sur le<br />

terrain, participe à <strong>des</strong> enquêtes,<br />

effectue <strong>des</strong> filatures, <strong>des</strong><br />

arrestations. <strong>Le</strong> métier comporte de<br />

multiples facettes et spécialisations.<br />

Un gardien de la paix peut travailler<br />

dans une brigade <strong>des</strong> stupéfiants,<br />

une compagnie républicaine de<br />

sécurité (CRS) ou même devenir<br />

sauveteur en montagne.<br />

Désormais, après trois ans<br />

d’ancienneté et une formation interne<br />

de quatorze semaines, il peut devenir<br />

enquêteur judiciaire… Élémentaire,<br />

mon cher Watson !<br />

Ses compétences : enquêter,<br />

sécuriser, auditionner.


Défense, sécurité<br />

© Alban Battestini<br />

Sa formation : le bac est exigé pour<br />

tenter l’un <strong>des</strong> deux concours<br />

de gardien de la paix. Désormais,<br />

les candidats peuvent choisir entre<br />

le concours à affectation nationale<br />

et le concours à affectation régionale<br />

Île-de-France. <strong>Le</strong> choix de l’affectation<br />

se fait à la sortie de l’école,<br />

en fonction du concours passé.<br />

Gendarme<br />

Aucun diplôme (1)<br />

àbac+5<br />

À partir de 1 300 € (2)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

En France, 100 000 militaires<br />

travaillent dans la gendarmerie<br />

nationale. <strong>Le</strong>urs affectations<br />

et leurs domaines d’intervention sont<br />

nombreux, mais leur but reste<br />

le même : assurer la protection<br />

<strong>des</strong> personnes et <strong>des</strong> biens. Affectés<br />

à la sécurité publique, les gendarmes<br />

départementaux participent à<br />

<strong>des</strong> missions de secours, de contrôle,<br />

et peuvent intervenir dans le cadre<br />

d’enquêtes judiciaires. <strong>Le</strong>s gendarmes<br />

mobiles, quant à eux, sont chargés<br />

du maintien de l’ordre public<br />

lors de grands événements : matchs,<br />

concerts, etc. Il existe également<br />

<strong>des</strong> unités de gendarmes spécialisés.<br />

<strong>Le</strong> GIGN (groupement d’intervention<br />

de la gendarmerie nationale)<br />

est certainement la plus connue.<br />

Près de huit gendarmes sur dix<br />

sont sous-officiers. Ils répondent<br />

aux ordres <strong>des</strong> officiers et<br />

sont secondés au quotidien par<br />

les gendarmes volontaires.<br />

Ses compétences : secourir,<br />

défendre, analyser.<br />

Sa formation : pour devenir sousofficier<br />

de gendarmerie, il faut avoir<br />

entre 18 et 36 ans et mesurer au<br />

minimum 1,70 m pour les garçons et<br />

1,60 m pour les filles. Aucun diplôme<br />

n’est exigé, mais<br />

les bacheliers représentent 80 %<br />

<strong>des</strong> recrues. La formation,<br />

rémunérée, dure dix mois en école<br />

de gendarmerie.<br />

L’École <strong>des</strong> officiers de la<br />

gendarmerie nationale, à Melun (77),<br />

est, elle, réservée aux titulaires<br />

d’un bac + 4 ou bac + 5. Son cursus<br />

dure deux ans. Enfin, les gendarmes<br />

adjoints volontaires sont formés<br />

en treize semaines dans l’une<br />

<strong>des</strong> quatre écoles de gendarmerie.<br />

Quel que soit le niveau visé<br />

(sous-officier, officier, gendarme<br />

adjoint), l’accès à la formation<br />

est conditionné par la réussite<br />

à différents tests et épreuves<br />

physiques, réputés ardus.<br />

Médecin<br />

<strong>des</strong> armées<br />

Bac+9<br />

À partir de 2 000 € (2)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Il exerce au sein d’une unité,<br />

d’un hôpital <strong>des</strong> armées ou en centre<br />

de recherche. <strong>Le</strong> médecin <strong>des</strong><br />

armées intervient en France comme<br />

à l’étranger. Sur le terrain, lors<br />

d’opérations extérieures, il soigne<br />

les militaires blessés comme<br />

les civils, victimes <strong>des</strong> combats.<br />

En hôpital, il travaille dans l’un<br />

<strong>des</strong> neuf hôpitaux d’instruction <strong>des</strong><br />

armées du pays. Ces établissements<br />

sont ouverts au grand public, il est<br />

donc amené à soigner <strong>des</strong> civils.<br />

<strong>Le</strong> plus souvent, ce professionnel<br />

de santé est spécialisé : médecin<br />

généraliste, chirurgien, cardiologue,<br />

anesthésiste, etc. <strong>Le</strong> service de<br />

santé <strong>des</strong> armées emploie<br />

également <strong>des</strong> chirurgiensdentistes,<br />

<strong>des</strong> pharmaciens, <strong>des</strong><br />

infirmiers, <strong>des</strong> masseurskinésithérapeutes,<br />

<strong>des</strong> biologistes…<br />

et même <strong>des</strong> vétérinaires, pour<br />

prendre soin <strong>des</strong> chiens et <strong>des</strong><br />

chevaux de l’armée !<br />

Ses compétences : soigner, aider,<br />

conseiller.<br />

Sa formation : les médecins<br />

militaires, comme la plupart <strong>des</strong><br />

autres personnels médicaux et<br />

paramédicaux <strong>des</strong> armées, sont<br />

recrutés sur titre (médecins<br />

diplômés d’État) ou sur concours.<br />

<strong>Le</strong> concours d’entrée dans la seule<br />

ESSA (École du service de santé <strong>des</strong><br />

armées) de France est ouvert aux<br />

bacheliers et aux étudiants en<br />

L1 santé ou de deuxième année<br />

de médecine : il y a environ 2 000<br />

candidats pour 170 places par an.<br />

<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> durent neuf ans au<br />

sein de l’université de médecine de<br />

Lyon (69). <strong>Le</strong>s infirmiers sont<br />

formés à l’EPPA (École du personnel<br />

paramédical <strong>des</strong> armées),<br />

à Toulon (83).<br />

Témoignage<br />

Marie Zoll, 33 ans,<br />

pilote d’hélicoptère<br />

“Ce métier exige d’être<br />

toujours prêt à partir.”<br />

Son métier Comme elle voulait être institutrice, après<br />

son bac S, Marie s’est d’abord orientée vers une licence en histoire-géographie.<br />

Mais c’était sans compter sur sa passion pour<br />

l’aviation. Apprenant qu’il est possible de devenir pilote sans<br />

passer par les classes prépas scientifiques, elle tente, avec succès,<br />

le concours d’élève-officier personnel navigant (EOPN). Après avoir<br />

décroché son brevet de pilote et passé quatre ans de monitorat à<br />

Cognac (16), Marie Zoll devient pilote d’hélicoptère dans l’armée<br />

de l’air. À la base d’Istres, elle participe au dispositif national de<br />

surveillance de l’espace aérien français : à bord d’un Fennec, elle<br />

peut intercepter en moins de dix minutes n’importe quel aéronef<br />

survolant sa zone de surveillance. Ses autres missions consistent<br />

à transporter <strong>des</strong> VIP ou à sécuriser l’espace aérien lors d’événements,<br />

comme le sommet du G8. Ce qui lui plaît dans son métier ?<br />

« <strong>Le</strong> vol en hélicoptère offre une grande liberté et le travail en équipage<br />

est vraiment appréciable. Et puis le fait d’être toujours prêt<br />

à partir en quelques minutes. En contrepartie, il faut accepter<br />

d’être souvent absent de la maison, de voir sa vie privée rythmée<br />

par l’armée. Même si c’est fatigant, cela fait partie du métier. »<br />

Ses conseils « Pour le concours d’élève offi cier, qui<br />

consiste surtout en <strong>des</strong> tests psychotechniques, il faut avoir les<br />

mains branchées au cerveau. Il faut que ça percute ! Avoir<br />

quelques heures de vol à son actif est un avantage non négli -<br />

geable. Je conseille le planeur, qui est une très bonne école. »<br />

71


Défense, sécurité<br />

Militaire du rang<br />

Brevet <strong>des</strong> collèges,<br />

CAP (1)<br />

À partir de 1 100 € (2)<br />

Cuisinier, conducteur de grue, matelot,<br />

pilote de lance-roquettes, musiciens,<br />

plongeurs… <strong>Le</strong>s trois armées<br />

regroupent <strong>des</strong> centaines de métiers !<br />

Autant dire que le militaire du rang<br />

a l’embarras du choix. Ce<br />

professionnel de l’armée est avant<br />

tout un soldat, prêt à intervenir<br />

sur le terrain en cas de besoin. Mais<br />

c’est aussi un technicien, spécialiste<br />

en son domaine. Solidaire de<br />

ses « frères d’arme » qu’il côtoie<br />

vingt-quatre heures sur vingt-quatre,<br />

il doit aimer la vie de groupe,<br />

la rigueur et l’autorité.<br />

Ses compétences : défendre,<br />

assister, secourir.<br />

Sa formation : recruté après un<br />

CAP ou le diplôme national du brevet,<br />

le jeune soldat suit une formation<br />

militaire de quelques semaines,<br />

parfois complétée par une formation<br />

professionnelle courte.<br />

Officier de l’armée<br />

Bac+2 à bac+5 (1)<br />

À partir de 1 700 € (2)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Sous cette appellation très générale<br />

se cachent en réalité <strong>des</strong> centaines<br />

de métiers différents. <strong>Le</strong> grade<br />

d’officier est présent dans les trois<br />

armées : terre, mer et air. Il a un rôle<br />

d’encadrement et de soutien<br />

<strong>des</strong> troupes. Mais il reste avant tout<br />

un militaire de terrain, expert dans<br />

sa spécialité. Il peut être pilote<br />

de chasse, chef de peloton amphibie,<br />

officier de tir, capitaine de vaisseau…<br />

Ses responsabilités sont importantes.<br />

Sur le terrain, il commande, seul,<br />

son unité. À côté de ces officiers<br />

de carrière, l’armée emploie aussi<br />

<strong>des</strong> officiers sous contrat (OSC),<br />

qui n’exercent pas un métier militaire<br />

à proprement parler. Diplômés<br />

de l’enseignement supérieur civil,<br />

les OSC s’engagent pour une durée<br />

variable selon leur corps<br />

d’appartenance et occupent diverses<br />

fonctions : ressources humaines,<br />

gestion administrative et financière,<br />

informatique, etc. Parmi ceux-ci,<br />

on peut citer les commissaires :<br />

rattachés à l’administration générale<br />

d’un régiment, d’une base aérienne<br />

ou d’un navire, les commissaires<br />

OSC s’occupent <strong>des</strong> fournitures,<br />

de la restauration, de la formation<br />

ou de la reconversion du personnel.<br />

Ses compétences : diriger,<br />

coordonner, combattre.<br />

Sa formation : elle dure plusieurs<br />

mois ou plusieurs années selon<br />

l’armée, le métier visé et le niveau<br />

de recrutement. Elle a lieu dans<br />

différentes écoles militaires :<br />

École spéciale militaire de<br />

<strong>Saint</strong>-Cyr (56), École de l’air de<br />

Salon-de-Provence (13), École navale<br />

de Lanvéoc-Poulmic (29), etc.<br />

Officier de police<br />

Bac+3 (1)<br />

À partir de 1 700 € net<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

<strong>Le</strong>s séries télé ont fait de lui un héros.<br />

L’officier de police (lieutenant, capitaine,<br />

puis commandant), bras droit du<br />

commissaire, est un homme de terrain.<br />

Responsable de la sécurité de tout un<br />

secteur, il mène avec ses équipes <strong>des</strong><br />

enquêtes, <strong>des</strong> filatures et procède à<br />

<strong>des</strong> arrestations. Certains officiers se<br />

concentrent sur la répression du trafic<br />

illicite de stupéfiants, d’autres sur la<br />

répression du banditisme ou sur le<br />

renseignement.<br />

Ses compétences : coordonner,<br />

diriger, enquêter.<br />

Sa formation : même si<br />

le concours est accessible à bac + 3,<br />

plus de la moitié <strong>des</strong> candidats reçus<br />

possèdent un diplôme de niveau<br />

bac + 4. La formation se déroule<br />

pendant dix-huit mois à l’ENSOP<br />

(École nationale supérieure <strong>des</strong><br />

officiers de police) de Cannes-<br />

Écluse (77). <strong>Le</strong>s gardiens de la paix<br />

justifiant de quatre ans de service<br />

peuvent passer le concours interne.<br />

Pompier<br />

professionnel<br />

Brevet <strong>des</strong> collèges<br />

à bac+3<br />

(1)<br />

À partir de 1 400 € (2)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Ils font rêver, voire fantasmer ! <strong>Le</strong>s<br />

pompiers professionnels représentent<br />

un élément essentiel de la sécurité<br />

civile. À toute heure du jour et de<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Frédérique <strong>Le</strong>tourneux<br />

<strong>Le</strong>s métiers de<br />

l’armée, de la police<br />

et de la sécurité<br />

Agent de police municipal Gendarme<br />

Gardien de la paix Fusilier commando<br />

Pilote de chasse Ingénieur de l’armement<br />

Pompier Détective privé<br />

Lieutenant de police<br />

Pilote d’engin blindé<br />

Plus d’infos<br />

la nuit, ces « soldats du feu » partent<br />

en mission pour éteindre un incendie<br />

ou pour aider une personne en<br />

difficulté. Quand ils ne sont pas sur<br />

le terrain, les pompiers participent<br />

à la vie de la caserne : entretien<br />

<strong>des</strong> locaux, entraînement, cours. Mais<br />

le métier a bien changé : les sorties<br />

sur un incendie sont de plus en plus<br />

rares et les missions consacrées<br />

aux services à la personne de plus<br />

en plus nombreuses.<br />

Ses compétences : porter secours,<br />

assister, soigner.<br />

Sa formation : le concours<br />

de pompier professionnel est<br />

organisé au niveau départemental<br />

par le SDIS (Service départemental<br />

d’incendie et de secours). <strong>Le</strong>s<br />

candidats doivent posséder le brevet<br />

<strong>des</strong> collèges. Une fois reçus, ils sont<br />

inscrits sur une liste d’aptitude<br />

et choisissent leur affectation. À Paris<br />

et à Marseille, les pompiers sont<br />

<strong>des</strong> militaires (armée de terre pour<br />

les premiers, marine pour les<br />

seconds). Après un concours national<br />

(de brevet à bac + 3), les recrues<br />

suivent une formation de huit mois.<br />

Sous-officier<br />

Bac à bac + 2 (1)<br />

À partir de 1 300 € (2)<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Qu’il ait choisi d’exercer son métier<br />

dans l’armée de terre, la marine<br />

ou l’armée de l’air, le sous-officier est<br />

un militaire de terrain. Il travaille<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’armée, de la police<br />

et de la sécurité, éditions l’Etudiant.<br />

Contacts > Il existe dans chaque région <strong>des</strong><br />

bureaux d’information et d’orientation pour<br />

les carrières militaires (CIRFA) et de police<br />

nationale (DRRF). Info recrutements :<br />

08.10.71.57.15 (armée de l’air), 32.40 (armée de terre),<br />

08.10.50.15.01 (marine nationale), 08.00.22.08.00 (police<br />

nationale), 08.20.22.02.21 (gendarmerie).<br />

Sur le Net > www.recrutement.terre.defense.gouv.fr,<br />

www.recrutement.air.defense.gouv.fr, www.devenirmarin.fr<br />

et www.lagendarmerierecrute.fr livrent <strong>des</strong> informations<br />

sur les métiers, les formations, les carrières<br />

> www.blog-police- recrutement.com est consacré aux carrières<br />

dans la police nationale > www.securite-privee.org : le site<br />

de l’USP (Union <strong>des</strong> entreprises de sécurité privée) représente<br />

les entreprises et les professions du secteur.<br />

au cœur <strong>des</strong> troupes, pour diriger,<br />

encadrer et conseiller les militaires<br />

de terrain. Technicien chevronné,<br />

il est aussi spécialisé dans un<br />

domaine. Ainsi, il peut être contrôleur<br />

aérien, <strong>des</strong>sinateur-cartographe,<br />

mécanicien ou encore chef de char.<br />

Pour répondre aux besoins de<br />

sa hiérarchie, il part régulièrement<br />

en opérations extérieures pendant<br />

plusieurs mois, pour <strong>des</strong> missions<br />

de dissuasion, de maintien de la paix<br />

ou d’assistance. D’abord caporal, le<br />

sous-officier peut progresser en<br />

grade : chaque année, près de la<br />

moitié <strong>des</strong> officiers sont issus du<br />

corps <strong>des</strong> sous-officiers de carrière.<br />

Ses compétences : former,<br />

encadrer, servir.<br />

Sa formation : ouverte<br />

aux candidats de 18 à 25 ans,<br />

titulaires du bac et ayant réussi<br />

les tests de sélection, la formation<br />

se déroule sur plusieurs semaines<br />

dans les centres de formation<br />

<strong>des</strong> différentes armées, par exemple<br />

à l’École nationale <strong>des</strong> sous-officiers<br />

d’active, à <strong>Saint</strong>-Maixent (79),<br />

pour l’armée de terre. <strong>Le</strong>s futurs<br />

sous-officiers sont ensuite formés<br />

à leur spécialité pendant deux<br />

à trois mois.<br />

(1) Hors période de formation.<br />

(2) La solde nette indiquée ne tient pas<br />

compte <strong>des</strong> primes attribuées en<br />

fonction <strong>des</strong> spécialités, <strong>des</strong> contraintes<br />

de mobilité et de disponibilité,<br />

de la situation familiale, etc.<br />

72


COURS DE SOUTIEN : COMMENT CHOISIR LE PROF<br />

QU’IL VOUS FAUT p.32<br />

LYCÉE<br />

Numéro 336<br />

Octobre 2010<br />

CÉCILE<br />

DUFLOT<br />

RÉDAC’<br />

CHEF<br />

INVITÉE<br />

● ÉCOLES DE COMMERCE APRÈS BAC ● BIZUTAGE ● MODE ● COURS DE SOUTIEN ●<br />

NOUVEAU !<br />

<strong>Le</strong> 1 er palmarès<br />

<strong>des</strong> ÉCOLES<br />

DE COMMERCE<br />

APRÈS BAC<br />

À CHACUN SA VOIE<br />

Cinq parcours pour être admis<br />

en école d’ingénieurs p. 44<br />

MODE<br />

Zoom sur un<br />

premier défilé p. 52<br />

ET AUSSI : étudier en Allemagne, nos fiches histoire,<br />

révision et méthodo, la chronique de Marcel Rufo…<br />

ENQUÊTE EXCLUSIVE<br />

Bizutage :<br />

ça continue ! p. 10<br />

Chaque mois chez votre marchand<br />

de journaux et sur


Documentation,<br />

bibliothèque<br />

<strong>Le</strong> développement <strong>des</strong> nouvelles technologies conduit les métiers de la documentation et<br />

<strong>des</strong> bibliothèques à se repositionner et à évoluer.<br />

BIBLIOTHÈQUE DE L’ESC GRENOBLE. Deux tiers <strong>des</strong> professionnels <strong>des</strong> bibliothèques relèvent<br />

de la fonction publique territoriale et un tiers de la fonction publique d’État.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Face au défi<br />

du numérique<br />

Depuis quelques années, le secteur<br />

est en pleine mutation.<br />

Bibliothécaires comme documentalistes<br />

ont vu leur profession<br />

profondément bouleversée<br />

avec le développement <strong>des</strong><br />

nouvelles technologies. <strong>Le</strong>s<br />

professionnels ont dû repenser<br />

leur organisation et leur façon<br />

de travailler. Dans les bibliothèques<br />

municipales, de nouveaux<br />

services sont proposés :<br />

consultation du catalogue d’ouvrages<br />

sur le Web, interventions,<br />

événements culturels… De leur<br />

côté, les documentalistes d’entreprise<br />

ne se cantonnent plus à<br />

la gestion de la documentation :<br />

intranet, veille économique ou<br />

réglementaire… ces activités<br />

deviennent un atout précieux<br />

pour leurs collègues du marketing<br />

ou de la communication.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

De plus en plus<br />

qualifiés<br />

Dans les biliothèques, qui ont<br />

pour principal employeur la<br />

fonction publique, de nombreux<br />

départs à la retraite sont<br />

attendus d’ici à 2012, en particulier<br />

parmi les cadres de catégorie<br />

A. <strong>Le</strong>s diplômés de bac + 3<br />

à bac + 5 seront donc particulièrement<br />

recherchés. En ce qui<br />

concerne la documentation, la<br />

majorité <strong>des</strong> emplois se trouve<br />

dans le privé, notamment dans<br />

les sièges sociaux <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />

entreprises et les groupes de<br />

presse. Si les bac + 2/3 ont longtemps<br />

été les chouchous <strong>des</strong><br />

recruteurs, les diplômés plus<br />

qualifiés gagnent du terrain.<br />

Pour répondre aux nouvelles<br />

données du secteur, une formation<br />

initiale en informatique ou<br />

en médias numériques est particulièrement<br />

appréciée.<br />

zoom<br />

L’accès aux emplois<br />

<strong>des</strong> bibliothèques se<br />

fait en général par<br />

concours.<br />

<strong>Le</strong>s lauréats<br />

du concours d’État<br />

peuvent travailler<br />

dans une<br />

bibliothèque<br />

universitaire,<br />

à la Bibliothèque<br />

nationale de<br />

France… Ceux<br />

du concours<br />

territorial visent les<br />

bibliothèques<br />

municipales et<br />

départementales<br />

de prêts, et les<br />

services<br />

documentaires <strong>des</strong><br />

collectivités.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Quelques écoles<br />

spécialisées<br />

Deux options du DUT (diplôme<br />

universitaire de technologie)<br />

information-communica -<br />

tion – l’option gestion de l’information<br />

et du document<br />

dans les organisations, et l’option<br />

métiers du livre et du patrimoine<br />

– permettent d’accéder<br />

à <strong>des</strong> postes de technicien dans<br />

la documentation. Ce diplôme<br />

peut être complété par l’une<br />

<strong>des</strong> licences professionnelles<br />

(par exemple, ressources documentaires<br />

et bases de données)<br />

liées au secteur.<br />

Par ailleurs, de nombreuses<br />

licences d’information et communication,<br />

de sciences du lan -<br />

gage, de sciences de la communication,<br />

de médiation culturelle<br />

ont une coloration « documentation<br />

». Mais celles-ci devront<br />

être prolongées par un master<br />

professionnel spécialisé.<br />

Enfin, du côté <strong>des</strong> écoles, l’offre<br />

se concentre autour de quelques<br />

établissements recrutant entre<br />

bac + 2 et bac + 4 : l’EBD (École<br />

<strong>des</strong> bibliothécaires documen -<br />

talistes), l’ENC (École nationale<br />

<strong>des</strong> chartes), l’INTD (Institut<br />

national <strong>des</strong> techniques de<br />

la documentation), l’ENSSIB<br />

(École nationale supérieure <strong>des</strong><br />

sciences de l’information et <strong>des</strong><br />

bibliothèques) et l’IRTD (Institut<br />

régional <strong>des</strong> techniques<br />

documentaires). ●<br />

© DR<br />

74 Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur documentation-bibliothèque, voir<br />

notre site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Documentation, bibliothèque<br />

D’autres métiers<br />

Archiviste<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : L<br />

Grâce à lui, les plus précieux<br />

<strong>des</strong> documents historiques<br />

vieillissent paisiblement. L’archiviste<br />

collecte, classe et surveille l’état<br />

de conservation de milliers<br />

de documents originaux. Il peut<br />

s’agir de pièces d’état civil, d’actes<br />

notariés, de photographies,<br />

mais aussi de traités politiques ou<br />

de manuscrits vieux de plusieurs<br />

siècles. Il veille à ce que ces<br />

documents soient accessibles au<br />

public, en particulier les chercheurs.<br />

Lorsque leur état est critique,<br />

l’archiviste décide d’en réaliser<br />

<strong>des</strong> copies, par exemple sur support<br />

numérique. Bien qu’il travaille<br />

sur <strong>des</strong> pièces parfois âgées<br />

de plusieurs siècles, il utilise donc<br />

aussi au quotidien les nouvelles<br />

technologies ! La majorité <strong>des</strong><br />

archivistes travaillent dans la fonction<br />

publique (archives nationales,<br />

départementales, municipales, etc.).<br />

Mais un nombre croissant<br />

de gran<strong>des</strong> entreprises recherchent<br />

<strong>des</strong> spécialistes de l’archivage<br />

pour prendre soin de leur<br />

« mémoire ». Ce sont elles,<br />

surtout, qui recrutent <strong>des</strong> jeunes<br />

diplômés.<br />

Ses compétences : collecter,<br />

classer, conserver.<br />

Sa formation : l’École<br />

nationale <strong>des</strong> chartes forme en<br />

un peu plus de trois ans <strong>des</strong><br />

archivistes-paléographes. L’accès<br />

en première année s’effectue sur<br />

concours ouvert aux élèves de classe<br />

préparatoire littéraire.<br />

Un concours d’entrée en deuxième<br />

année est organisé pour les étudiants<br />

d’université. Une fois diplômé,<br />

le chartiste peut intégrer l’INP (Institut<br />

<strong>Le</strong>s métiers du secteur<br />

s’exercent aussi dans la<br />

presse (voir Journalisme)<br />

et l’audiovisuel.<br />

<strong>Le</strong> documentaliste spécialisé<br />

pourra quant à lui travailler<br />

dans son domaine<br />

de prédilection : médical,<br />

droit, etc.<br />

national du patrimoine), pour<br />

une formation de dix-huit mois qui<br />

le mènera au métier de conservateur<br />

du patrimoine. Plusieurs formations<br />

universitaires (de la licence pro<br />

au master professionnel) débouchent<br />

également sur cette profession.<br />

Bibliothécaire<br />

Bac+3 (1)<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : L ou ES<br />

Vous voulez vous lancer dans<br />

la lecture d’un polar mais vous ne<br />

savez pas quel auteur choisir ?<br />

Pas de panique, le bibliothécaire<br />

est là ! Spécialiste <strong>des</strong> livres, et bien<br />

souvent grand lecteur, il conseille,<br />

oriente et accueille le public<br />

de la bibliothèque. Il veille à ce que<br />

les documents empruntés (livres,<br />

CD, films) soient bien rendus<br />

et choisit aussi les livres<br />

qui viendront rejoindre les rayons<br />

de la bibliothèque. Dans les<br />

petites structures (médiathèques<br />

municipales, par exemple),<br />

le bibliothécaire peut être responsable<br />

de l’établissement et avoir<br />

les attributions du conservateur.<br />

Il se charge alors de la gestion<br />

du personnel et organise<br />

<strong>des</strong> événements autour de la<br />

lecture.<br />

Ses compétences : accueillir,<br />

conseiller, organiser.<br />

Sa formation : depuis 2009,<br />

le ministère de l’Enseignement<br />

supérieur et de la Recherche<br />

organise le concours de bibliothécaire<br />

d’État. La formation de douze mois<br />

est ensuite assurée par l’ENSSIB.<br />

<strong>Le</strong> CNFPT (Centre national de<br />

la fonction publique territoriale),<br />

quant à lui, gère le concours<br />

de bibliothécaire territorial.<br />

<strong>Le</strong>s deux examens sont ouverts<br />

aux titulaires d’un bac + 3.<br />

Conservateur<br />

de bibliothèque<br />

Bac+3 (1)<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : L ou ES<br />

Il gère « sa » bibliothèque comme<br />

s’il s’agissait de sa propre<br />

entreprise. Cet amoureux <strong>des</strong> livres<br />

est le seul maître à bord : il choisit,<br />

Plus d’infos<br />

Sur le Net > www.adbs.fr, le site de l’Association <strong>des</strong><br />

professionnels de l’information et de<br />

la documentation est la référence pour toutes<br />

les infos sur l’emploi, les métiers, les formations et les<br />

compétences liées à ce secteur d’activité > www.abf.asso.fr, le<br />

site de l’Association <strong>des</strong> bibliothécaires de France met<br />

notamment à disposition <strong>des</strong> dossiers sur le métier de<br />

bibliothécaire > www.archivistes.org, le site de<br />

l’Association <strong>des</strong> archivistes français propose un panorama<br />

du métier et <strong>des</strong> formations. Il recense également les<br />

offres d’emploi.<br />

enrichit, évalue les ouvrages<br />

présents dans ses rayons. Lorsqu’il<br />

décide de l’acquisition de<br />

nouveaux documents, il tient<br />

compte <strong>des</strong> besoins de son public<br />

mais aussi de son budget. Car<br />

le conservateur de bibliothèque est<br />

avant tout un gestionnaire :<br />

gestionnaire financier, donc, ainsi que<br />

manager, puisqu’il a sous ses ordres<br />

les bibliothécaires.<br />

Toujours au fait <strong>des</strong> dernières<br />

avancées en matière de technologie<br />

de l’information, il contrôle<br />

l’indexation du fonds,<br />

la gestion <strong>des</strong> bases de données<br />

informatiques et s’assure que<br />

les usagers peuvent utiliser<br />

les ressources (électroniques<br />

par exemple) mises à leur disposition.<br />

Enfin, il encadre les animations<br />

de promotion de la lecture,<br />

régulièrement proposées dans<br />

les bibliothèques.<br />

Ses compétences : coordonner,<br />

encadrer, organiser.<br />

Sa formation : après<br />

un concours ouvert au niveau licence<br />

(pour les conservateurs d’État<br />

comme pour les territoriaux),<br />

les conservateurs de bibliothèque<br />

sont formés pendant<br />

dix-huit mois à l’ENSSIB, à<br />

Villeurbanne (69).<br />

Documentaliste<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : général ou<br />

STG<br />

En poste dans un groupe<br />

de presse, une grande entreprise,<br />

ou encore dans un centre<br />

de ressources d’une association<br />

ou d’un syndicat, le documentaliste<br />

gère un fond de documents<br />

qu’il tient à la disposition de son<br />

« public » : journalistes, salariés<br />

de l’entreprise… Grand<br />

consommateur d’actualité,<br />

il constitue <strong>des</strong> dossiers<br />

thématiques, <strong>des</strong> catalogues,<br />

<strong>des</strong> revues de presse. Chaque jour,<br />

il les alimente, dans un seul but :<br />

répondre rapidement aux<br />

deman<strong>des</strong> qui lui sont transmises.<br />

Un journaliste prépare un sujet<br />

sur les radars et veut connaître<br />

l’historique de leur mise en place<br />

en France ? <strong>Le</strong> documentaliste<br />

va lui retrouver toutes ces<br />

informations dans ses dossiers.<br />

Aujourd’hui, la majeure partie<br />

<strong>des</strong> bases de données est<br />

informatisée. De ce fait,<br />

de nouvelles spécialisations sont<br />

apparues, comme la gestion<br />

de bases de données<br />

ou la cyberdocumentation.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

classer, organiser.<br />

Sa formation : un DUT<br />

information-communication<br />

peut suffire, notamment l’option<br />

gestion de l’information et<br />

du document dans les organisations.<br />

Mais la tendance est de<br />

privilégier le niveau bac + 5, en<br />

particulier le diplôme de chef<br />

de projet en ingénierie documentaire<br />

de l’Institut national <strong>des</strong><br />

techniques de la documentation.<br />

Il existe aussi plusieurs<br />

formations spécialisées,<br />

notamment dans la documentation<br />

audiovisuelle.<br />

(1) Hors période de formation<br />

rémunérée.<br />

75


Droit<br />

Chaque année, plus de 30 000 nouveaux étudiants se pressent sur les bancs <strong>des</strong> facs de droit.<br />

Si le secteur continue d’attirer, il est en plein questionnement et devrait connaître de profon<strong>des</strong><br />

mutations dans les prochains mois.<br />

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LILLE. La disparition envisagée du juge d’instruction et la<br />

réduction du nombre de tribunaux d’instance et de grande instance inquiètent les professionnels du secteur.<br />

zoom<br />

<strong>Le</strong>s quatre gran<strong>des</strong><br />

écoles de la Justice<br />

(greffe, magistrature,<br />

administration<br />

pénitentiaire et<br />

protection judiciaire<br />

de la jeunesse)<br />

disposent d’une classe<br />

préparatoire intégrée.<br />

Depuis trois ans, ce<br />

dispositif permet à <strong>des</strong><br />

candidats de préparer<br />

les concours du<br />

ministère en étant<br />

logés et nourris. <strong>Le</strong>s<br />

places, peu<br />

nombreuses, sont<br />

ouvertes aux étudiants<br />

selon les ressources<br />

de leur famille.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Entre réforme<br />

et incertitude<br />

Annoncée depuis deux ans, la<br />

réforme de la Justice tarde à se<br />

mettre en place. Premier volet<br />

de ce changement de fond, la<br />

réforme de la procédure pénale<br />

n’interviendra pas avant la<br />

deuxième moitié de 2011. Ce<br />

qui ne rassure pas les professionnels<br />

du secteur, qui s’inquiètent<br />

de la disparition annoncée<br />

du juge d’instruction, remplacé<br />

par le JEL (juge de l’enquête et<br />

<strong>des</strong> libertés), et de la possible<br />

suppression <strong>des</strong> jurés populaires<br />

en cour d’assises. La réforme de<br />

la carte judiciaire a quant à elle<br />

été adoptée. Depuis le début<br />

de l’année, le nombre de tribunaux<br />

d’instance et de grande<br />

instance a été réduit. À ce climat<br />

d’inquiétude s’ajoute la difficulté<br />

pour les jeunes diplômés,<br />

trop nombreux, de trouver <strong>des</strong><br />

débouchés.<br />

L’ENM (École nationale de la<br />

magistrature), passage obligé<br />

<strong>des</strong> futurs magistrats, n’a offert<br />

que 127 places en 2010. En<br />

revanche, le baby-boom devrait<br />

continuer à jouer en faveur <strong>des</strong><br />

notaires. L’augmentation <strong>des</strong><br />

besoins juridiques <strong>des</strong> entreprises<br />

face à la complexité <strong>des</strong><br />

réglementations garantit éga -<br />

lement un avenir serein aux<br />

juristes et aux avocats spécia -<br />

lisés dans le droit <strong>des</strong> affaires.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

L’incontournable<br />

« numerus clausus »<br />

<strong>Le</strong> droit regroupe trois gran<strong>des</strong><br />

familles de métiers : celle du<br />

service public (magistrat, greffier,<br />

etc.), celle <strong>des</strong> auxiliaires<br />

de justice (huissier, notaire,<br />

clerc, etc.) et celle <strong>des</strong> juristes<br />

indépendants (avocat, juriste<br />

d’entreprise, juriste social, fis -<br />

caliste, etc.).<br />

Un grand nombre de ces professions<br />

sont soumises à un<br />

numerus clausus fixé par l’État,<br />

soit par le biais <strong>des</strong> concours<br />

de la fonction publique (pour<br />

les magistrats, les greffiers, etc.),<br />

soit par la limitation <strong>des</strong> créations<br />

d’of fices et d’étu<strong>des</strong> (pour<br />

les huissiers de justice, les<br />

notaires, etc.).<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

L’université,<br />

haut lieu du droit<br />

La plupart <strong>des</strong> professions du<br />

secteur requièrent un niveau<br />

universitaire avancé en droit.<br />

<strong>Le</strong>s concours accessibles à<br />

bac + 4, comme celui de l’ENM,<br />

et l’examen d’entrée <strong>des</strong> CRFPA<br />

(centres régionaux de formation<br />

professionnelle <strong>des</strong> avocats)<br />

sont même pris d’assaut<br />

par les titulaires d’un bac + 5<br />

ou plus.<br />

<strong>Le</strong>s métiers de la « collaboration<br />

» sont globalement plus<br />

accessibles : le concours de<br />

greffier, par exemple, est ouvert<br />

aux bac + 2. Par ailleurs, une<br />

licence en droit ou un BTS<br />

(brevet de technicien) assistant<br />

de manager complété par une<br />

formation en droit donne la<br />

possibilité de postuler comme<br />

secrétaire juridique. ●<br />

© Franck Crusiaux/GAMMA<br />

76 Pour plus d’infos sur les formations en droit, voir notre site www.letudiant.fr,<br />

rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Droit<br />

Assistant<br />

parlementaire<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : ES, S ou L<br />

Il est l’ombre de l’élu. À l’Assemblée<br />

nationale comme au Sénat, l’assistant<br />

parlementaire travaille aux côtés<br />

d’un député ou d’un sénateur. Il est<br />

son secrétaire, son assistant, son<br />

collaborateur direct. L’étendue de ses<br />

fonctions varie énormément, en<br />

fonction de l’élu, de ses exigences<br />

et de sa notoriété. Certains assistants<br />

parlementaires sont avant tout <strong>des</strong><br />

« super-secrétaires » : ils gèrent son<br />

emploi du temps, traitent son courrier,<br />

préparent ses dossiers, rédigent<br />

<strong>des</strong> notes de synthèse à l’issue <strong>des</strong><br />

réunions… D’autres, véritables<br />

bras droits, ont une fonction plus<br />

tournée vers le conseil et l’aide<br />

technique, juridique ou politique :<br />

ils « décryptent » les projets de loi,<br />

rédigent les discours, préparent<br />

les propositions de lois et<br />

d’amendements, participent aux<br />

réunions publiques, etc. Dans tous<br />

les cas, l’assistant parlementaire doit<br />

délivrer fidèlement le message que<br />

son employeur veut faire passer, dans<br />

les médias, auprès <strong>des</strong> confrères<br />

politiques ou aux citoyens. Ce métier<br />

demande beaucoup d’énergie<br />

pour un salaire souvent maigre. La<br />

carrière d’un assistant dépend<br />

de l’élection de l’élu. Elle peut donc<br />

s’arrêter net au gré <strong>des</strong> élections.<br />

Ses compétences : assister,<br />

organiser, communiquer.<br />

Sa formation : si le recrutement<br />

se fait largement par<br />

<strong>Le</strong>s métiers du<br />

droit<br />

Métiers &<br />

formations<br />

Anne Crignon<br />

Avocat pénaliste Juge de l’application <strong>des</strong> peines<br />

Juge d’instruction Juge d’instance<br />

Greffier Commissaire-priseur Notaire<br />

Avocat d’affaires Inspecteur <strong>des</strong> impôts<br />

Procureur de la République Clerc de notaire<br />

Juriste d’entreprise<br />

Plus d’infos<br />

« connaissances », un second cycle<br />

en droit ou en sciences politiques est<br />

un atout.<br />

Avocat<br />

Bac+4+18mois<br />

Honoraires<br />

■ Bac conseillé : ES, S ou L<br />

Sa fonction fascine. Tout comme son<br />

art du discours et son goût prononcé<br />

pour la théâtralité. L’avocat exerce<br />

un métier « culte », au même titre que<br />

le pompier ou l’instit. En général, on<br />

distingue trois catégories d’avocats :<br />

les avocats d’affaires, dont les clients<br />

sont <strong>des</strong> entreprises ; les pénalistes,<br />

qui défendent notamment les auteurs<br />

présumés de crimes ou délits,<br />

et les spécialistes <strong>des</strong> affaires civiles<br />

(divorces, successions…). Mais la<br />

plupart <strong>des</strong> jeunes avocats touchent<br />

un peu à tout et plaident aussi bien<br />

pour les particuliers que pour les<br />

sociétés. Et si l’image de l’homme<br />

de loi, en toge noire, défendant avec<br />

hargne la veuve et l’orphelin suscite<br />

toujours de nombreuses vocations,<br />

les avocats pénalistes sont ceux<br />

qui gagnent le plus mal leur vie,<br />

exception faite de quelques « ténors<br />

du barreau » ! À l’inverse, depuis<br />

quelques années, le droit <strong>des</strong> affaires<br />

offre de bons débouchés. De même,<br />

le droit de la sécurité sociale, le droit<br />

<strong>des</strong> retraites ou le droit <strong>des</strong> brevets<br />

sont <strong>des</strong> niches très porteuses.<br />

L’avocat peut ouvrir son propre<br />

cabinet, être collaborateur ou salarié.<br />

Dans ce dernier cas, il n’a pas le statut<br />

de professionnel libéral et ne peut pas<br />

développer sa clientèle personnelle.<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du droit, éditions<br />

l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier d’avocat à la cour, en vidéo<br />

sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > Outre www.village-justice.com,<br />

le site de la communauté <strong>des</strong> métiers du droit<br />

(avocats, juristes d’entreprise, notaires,<br />

huissiers, magistrats…) et www.metiers.justice.gouv.fr, celui<br />

du ministère de la Justice, il existe de nombreux sites<br />

consacrés à chaque métier du secteur, notamment pour les<br />

notaires (www.notaires.fr), les greffiers (www.lesgreffiers.com)<br />

et les juristes d’entreprise (www.afje.org).<br />

Ses compétences : défendre, aider,<br />

conseiller.<br />

Sa formation : titulaire au minimum<br />

d’un master 1 de droit (mais plus<br />

souvent d’un master 2), il a réussi<br />

l’examen d’entrée de l’un <strong>des</strong> CRFPA,<br />

organisé par les IEJ (instituts d’étu<strong>des</strong><br />

judiciaires). Il suit ensuite une<br />

formation de dix-huit mois (cours,<br />

stage, projet professionnel individuel),<br />

sanctionnée par le CAPA (certificat<br />

d’aptitude à la profession d’avocat).<br />

Greffier<br />

Bac+2 à<br />

bac+3+18mois<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : ES, S, L ou STG<br />

Simple « gratte-papier », le greffier ?<br />

Certainement pas ! Ce professionnel<br />

est la mémoire écrite de toutes<br />

les activités du tribunal. Présent<br />

à toutes les étapes d’un procès,<br />

Témoignage<br />

Sonia El Amine, 35 ans,<br />

avocate au barreau de Paris<br />

“Il ne faut pas avoir peur<br />

de se confronter.”<br />

Son métier Dans son cabinet qui regroupe quatre<br />

avocats associés et deux collaborateurs, Sonia El Amine est spécialisée<br />

en droit <strong>des</strong> étrangers, « une matière peu connue,<br />

peu enseignée à l’université, mais très transversale puisqu’elle<br />

allie droit administratif, civil et pénal », souligne cette jeune femme<br />

qui est diplômée d’un master 1 en droit international et d’un<br />

master 2 en droits de l’homme et libertés publiques. Ses clients<br />

sont <strong>des</strong> étrangers confrontés à un problème d’entrée ou de<br />

séjour sur le territoire français, d’obtention de la nationalité, de<br />

reconnaissance du droit d’asile et du statut de réfugié. « C’est<br />

un métier dans lequel le relationnel est très riche et qui est<br />

aussi très exigeant, précise l’avocate, car nos clients sont souvent<br />

dans la détresse. »<br />

Ses conseils « Ce métier exige beaucoup d’énergie<br />

et de disponibilité pour intervenir dans <strong>des</strong> situations d’urgence.<br />

Il ne faut pas avoir peur de se confronter pour faire valoir les droits<br />

de ses clients. Ce qui ne veut pas dire que si vous êtes timide à<br />

20 ans, ce métier ne vous correspond pas. J’avoue que pour moi<br />

aussi, au début de mes étu<strong>des</strong>, je n’osais pas m’exprimer à l’oral.<br />

Un dernier conseil : faites <strong>des</strong> stages au plus tôt. »<br />

il transcrit par écrit les débats<br />

de l’audience, dresse <strong>des</strong><br />

procès-verbaux et rédige les décisions<br />

du tribunal. Avant cela, il constitue<br />

les dossiers pour les juges, enregistre<br />

les affaires et prévient les différentes<br />

parties de la date d’audience. Il est<br />

en quelque sorte un assistant<br />

<strong>des</strong> juges et <strong>des</strong> procureurs.<br />

<strong>Le</strong> greffier garantit aussi l’authenticité<br />

<strong>des</strong> décisions du juge : tout jugement<br />

rendu en son absence peut être<br />

annulé pour vice de forme.<br />

Ses compétences : assister,<br />

organiser, archiver.<br />

Sa formation : le concours<br />

de recrutement <strong>des</strong> greffiers, organisé<br />

par le ministère de la Justice, est<br />

ouvert aux titulaires d’un bac + 2<br />

(BTS, DUT carrières juridiques…).<br />

<strong>Le</strong> concours de greffier en chef est,<br />

lui, réservé aux détenteurs d’une<br />

licence. Dans les deux cas, les<br />

lauréats passent par l’ENG (École<br />

77


Droit<br />

nationale <strong>des</strong> greffes) de Dijon (21),<br />

pour une durée de dix-huit mois<br />

durant laquelle ils sont rémunérés.<br />

Huissier de justice<br />

Bac+4+2ans<br />

Honoraires<br />

■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />

On ne peut pas dire que l’huissier<br />

de justice est le professionnel du droit<br />

le plus apprécié par la population…<br />

Si cet officier ministériel souffre d’une<br />

si mauvaise image, c’est parce qu’il<br />

procède aux saisies, aux expulsions et<br />

aux recouvrements <strong>des</strong> créances. Ces<br />

pans peu réjouissants du métier ne<br />

constituent pas la majeure partie du<br />

travail. Avant tout, l’huissier informe les<br />

citoyens qu’une action en justice a été<br />

engagée contre eux. Ensuite, il leur<br />

transmet le jugement du tribunal. Ce<br />

n’est qu’après qu’il veille à l’exécution<br />

<strong>des</strong> décisions judiciaires. Dans la<br />

majorité <strong>des</strong> cas, cela se fait à<br />

l’amiable : l’huissier conseille et<br />

recherche <strong>des</strong> solutions avec la<br />

personne jugée. L’huissier peut aussi<br />

établir <strong>des</strong> constats (dégâts <strong>des</strong> eaux,<br />

malfaçons…), servant de preuves<br />

devant les tribunaux et permettant<br />

aux victimes d’obtenir réparation.<br />

Ses compétences : informer,<br />

négocier, saisir.<br />

Sa formation : après une première<br />

année de master de droit ou un<br />

diplôme équivalent à bac + 4, le futur<br />

huissier effectue un stage rémunéré<br />

de deux ans et suit parallèlement<br />

un enseignement théorique. Il passe<br />

ensuite un examen professionnel.<br />

Juge aux affaires<br />

familiales<br />

Bac+4+31mois<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />

Spécialiste du droit de la famille, le<br />

juge aux affaires familiales, ou « JAF »,<br />

traite <strong>des</strong> affaires de divorce et de<br />

séparation, <strong>des</strong> problèmes d’autorité<br />

parentale, <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de<br />

changement d’état civil… Il doit<br />

proposer <strong>des</strong> mesures de conciliation<br />

et prendre <strong>des</strong> décisions provisoires<br />

pendant la procédure de divorce. C’est<br />

lui, par exemple, qui définit les droits<br />

de garde et de visite d’enfants,<br />

qui règle les deman<strong>des</strong> de révision <strong>des</strong><br />

pensions alimentaires… Diplomate et<br />

conciliateur, il s’efforce de trouver <strong>des</strong><br />

solutions acceptables pour toutes les<br />

parties, en prenant du recul face aux<br />

pressions qui peuvent être exercées<br />

sur lui. Et sans se laisser influencer<br />

par la charge émotive dégagée<br />

par certaines situations familiales…<br />

Ses compétences : communiquer,<br />

décider, juger.<br />

Sa formation : il est diplômé<br />

de l’ENM (École nationale de la<br />

magistrature) de Bordeaux (33), dont<br />

le concours d’entrée est ouvert aux<br />

titulaires d’une première année<br />

de master en droit (master 1) au<br />

minimum, ou d’un diplôme d’institut<br />

d’étu<strong>des</strong> politiques. La formation à<br />

l’ENM dure au total trente et un mois,<br />

au terme de laquelle le juge choisit<br />

sa spécialité en fonction de son<br />

classement de sortie.<br />

Juge de<br />

l’application<br />

<strong>des</strong> peines<br />

Bac+4+31mois<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />

Dans le jargon judiciaire, on l’appelle le<br />

« JAP ». Ce magistrat exerce au sein<br />

du tribunal de grande instance où sont<br />

traitées toutes les affaires de droit<br />

commun. Lorsqu’une condamnation<br />

a été prononcée par le tribunal, le juge<br />

de l’application <strong>des</strong> peines doit<br />

s’assurer qu’elle sera bien appliquée<br />

(prison, obligation de soins, etc.).<br />

Lorsqu’il intervient en milieu « fermé »<br />

(en prison), il peut proposer <strong>des</strong><br />

réductions de peine, <strong>des</strong> régimes<br />

de semi-liberté, <strong>des</strong> permissions<br />

de sortie. En milieu « ouvert » (lorsque<br />

la personne a été condamnée<br />

à une autre peine que de la prison),<br />

il contrôle régulièrement le condamné :<br />

il s’assure par exemple que le travail<br />

d’intérêt général a bien été exécuté.<br />

Il s’occupe aussi <strong>des</strong> probationnaires,<br />

c’est-à-dire <strong>des</strong> personnes tombant<br />

sous le coup d’un sursis avec mise<br />

à l’épreuve.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

décider, contrôler.<br />

Sa formation : une première année<br />

de master en droit (master 1)<br />

ou un diplôme d’IEP (institut d’étu<strong>des</strong><br />

politiques) et concours de l’ENM (voir<br />

la fiche « Juge aux affaires familiales »).<br />

Odile Dunaud, 43 ans,<br />

huissier de justice<br />

Témoignage<br />

“Nous sommes les<br />

gendarmes du droit privé.”<br />

Son métier Étudiante en droit, Odile Dunaud se rêvait<br />

commissaire de police. Elle est finalement devenue huissier, une<br />

profession qu’elle définit comme « le gendarme du droit privé ».<br />

« De toutes les professions juridiques, c’est la seule qui permette<br />

d’être sur le terrain », précise maître Dunaud, qui partage avec<br />

un associé son office à Thiais, en région parisienne. Sur son emploi<br />

du temps quotidien, le travail de gestion et de suivi <strong>des</strong> dossiers,<br />

de réception <strong>des</strong> clients et <strong>des</strong> débiteurs alterne avec les dépla -<br />

cements : état <strong>des</strong> lieux d’appartements pour <strong>des</strong> agences<br />

immobilières, constats de contrefaçon en douane, inventaire du<br />

mobilier chez un débiteur confronté à une saisie-vente… « C’est<br />

un métier qui exige de savoir être souvent dans <strong>des</strong> relations<br />

conflictuelles sans se faire déstabiliser par le débiteur ou le créditeur.<br />

» Régulièrement confrontée à <strong>des</strong> situations difficiles (blocage<br />

de comptes, expulsion…), Odile insiste sur l’importance de la psychologie<br />

pour sentir si les personnes sont ou non de bonne foi et<br />

apprécier la réalité de leurs difficultés. « On essaie d’avoir un rôle de<br />

médiateur. Mais il y a <strong>des</strong> moments où il faut aussi rester ferme. »<br />

Ses conseils « Avec la refonte prévue de l’accès à<br />

la profession, le niveau master 2 en droit sera requis. Il faut maîtriser<br />

les fondamentaux du droit civil : droit <strong>des</strong> biens, <strong>des</strong> contrats,<br />

<strong>des</strong> obligations… La formation en alternance est exigeante : il faut<br />

être opérationnel tout en suivant une formation lourde avec <strong>des</strong> examens<br />

assez sélectifs. »<br />

© Rémy Artiges<br />

78


Droit<br />

D’autres métiers<br />

Juge <strong>des</strong> enfants<br />

Bac+4+31mois<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />

Au tribunal, il est le spécialiste<br />

<strong>des</strong> enfants. Ce magistrat assure<br />

la protection <strong>des</strong> mineurs en danger,<br />

mais il peut aussi prendre <strong>des</strong><br />

sanctions à l’égard de ceux qui ont<br />

commis <strong>des</strong> actes réprimés par la loi.<br />

<strong>Le</strong> juge <strong>des</strong> enfants intervient donc<br />

d’une part dans le domaine civil,<br />

en cas de danger physique ou moral<br />

menaçant l’enfant, et d’autre part dans<br />

le domaine pénal, lorsqu’il préside le<br />

tribunal pour enfants, chargé de juger<br />

les mineurs délinquants. Quel que soit<br />

le dossier traité, le magistrat mène<br />

une enquête, pour pouvoir prendre une<br />

décision juste et impartiale. Il rencontre<br />

la famille du mineur, s’entretient avec<br />

<strong>des</strong> éducateurs spécialisés, <strong>des</strong><br />

assistantes sociales, <strong>des</strong> responsables<br />

de centres médico-pédagogiques…<br />

Confronté à <strong>des</strong> cas parfois difficiles,<br />

il doit pourtant savoir garder la<br />

distance nécessaire au bon exercice<br />

de ses fonctions.<br />

Ses compétences : enquêter,<br />

conseiller, décider.<br />

Sa formation : une première année<br />

de master en droit (master 1) ou un<br />

diplôme d’institut d’étu<strong>des</strong> politiques<br />

et le concours de l’ENM (voir la fiche<br />

« Juge aux affaires familiales »).<br />

Juge d’instruction<br />

Bac+4+31mois<br />

À partir de 2 200 €<br />

■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />

Eva Joly, Éric Halphen, Philippe<br />

Courroye… Ces quelques noms ont<br />

rendu célèbre toute une profession.<br />

Pour toute affaire (crime,<br />

malversation…), c’est le procureur<br />

de la République qui saisit le juge<br />

d’instruction. À lui ensuite d’organiser<br />

l’enquête judiciaire pour que la vérité<br />

éclate. Pour cela, il dirige le travail<br />

<strong>des</strong> policiers et peut ordonner <strong>des</strong><br />

expertises, <strong>des</strong> perquisitions et <strong>des</strong><br />

enquêtes de personnalité. Il rassemble<br />

tous les éléments de l’affaire, qu’ils<br />

soient à charge ou à décharge. Il reçoit<br />

les témoins comme les principaux<br />

suspects pour les interroger. Lorsque<br />

son travail est terminé, il prend une<br />

décision : il prononce une ordonnance<br />

de non-lieu ou, au contraire, renvoie<br />

la personne mise en examen devant<br />

le tribunal, pour y être jugée. Ce<br />

magistrat ne juge pas, mais ses<br />

décisions auront <strong>des</strong> conséquences<br />

sur la suite de l’affaire. La réforme<br />

de la procédure pénale prévoit de<br />

remplacer le juge d’instruction par un<br />

JEL (juge de l’enquête et <strong>des</strong> libertés).<br />

Ce changement fait polémique<br />

dans la profession, qui craint une<br />

mainmise de l’État sur la nomination<br />

<strong>des</strong> juges.<br />

Ses compétences : coordonner,<br />

diriger, décider.<br />

Sa formation : une première année<br />

de master en droit (master 1) ou un<br />

diplôme d’IEP et le concours<br />

de l’ENM (voir la fiche « Juge aux<br />

affaires familiales »).<br />

Juriste d’entreprise<br />

Bac+5 à bac+8<br />

À partir de 2 200 €<br />

■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />

Un contrat de travail à signer ? Un plan<br />

de restructuration à mettre en place ?<br />

Une loi sur les retraites à appliquer ?<br />

Dans l’écheveau brouillé du droit,<br />

les patrons d’entreprise ont de quoi se<br />

perdre. Heureusement, pour les <strong>guide</strong>r,<br />

ils peuvent compter sur les juristes<br />

d’entreprise, « conseils juridiques »<br />

à l’importance de plus en plus grande<br />

au sein <strong>des</strong> sociétés. Spécialiste<br />

du droit, le juriste d’entreprise est<br />

avant tout garant <strong>des</strong> intérêts de son<br />

employeur. Il s’assure que ce dernier<br />

reste en conformité avec la loi, en<br />

veillant, par exemple, au respect <strong>des</strong><br />

De nombreux secteurs ont besoin de spécialistes en droit :<br />

l’immobilier (agent immobilier, juriste immobilier…), la biologie, la<br />

chimie, la pharmacie (responsable <strong>des</strong> affaires réglementaires),<br />

l’environnement (juriste en environnement), les ressources<br />

humaines, le secrétariat. À noter que <strong>des</strong> connaissances<br />

juridiques sont indispensables pour réussir nombre de concours<br />

de la fonction publique.<br />

normes de fabrication <strong>des</strong> produits<br />

et <strong>des</strong> réglementations. Il accompagne<br />

aussi les projets de développement<br />

de l’entreprise, jouant sur la législation<br />

sans jamais l’enfreindre, pour tirer<br />

le meilleur bénéfice <strong>des</strong> différentes<br />

activités mises en place. Parallèlement,<br />

il gère les contentieux et participe<br />

aux négociations commerciales. Il se<br />

charge ensuite de la rédaction et de<br />

l’exécution <strong>des</strong> contrats. <strong>Le</strong> juriste peut<br />

être généraliste (dans les plus petites<br />

entreprises) ou spécialiste :<br />

en environnement, en propriété<br />

intellectuelle, etc.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

conseiller, défendre.<br />

Sa formation : titulaire d’un bac + 5<br />

au minimum (de préférence en droit<br />

<strong>des</strong> affaires), maîtrisant parfaitement<br />

l’anglais. <strong>Le</strong> diplôme du juriste conseil<br />

d’entreprise (DJCE), délivré<br />

par 11 universités, est très prisé par<br />

les recruteurs.<br />

Notaire<br />

Bac+7<br />

Honoraires<br />

■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />

Chaque année, 20 millions de<br />

Français poussent les portes <strong>des</strong><br />

4 500 offices notariaux du pays. <strong>Le</strong>s<br />

notaires interviennent toujours à <strong>des</strong><br />

moments importants d’une vie :<br />

mariage, décès, succession… En<br />

apposant sa signature sur un<br />

document (contrat, acte…), ce<br />

représentant de l’État lui donne une<br />

valeur juridique et garantit ainsi son<br />

authenticité. <strong>Le</strong> document<br />

ne peut plus être contesté et fait<br />

office de règlement officiel. <strong>Le</strong> notaire<br />

est pluridisciplinaire. Il intervient dans<br />

le droit de la famille, dans l’immobilier<br />

(transactions immobilières) et dans<br />

le patrimoine (successions <strong>des</strong> biens).<br />

Lorsqu’il reçoit les personnes dans<br />

son office, il les conseille et les<br />

informe sur la portée de leurs<br />

engagements. Il est soumis au secret<br />

professionnel.<br />

De plus en plus fréquemment, les<br />

notaires s’investissent dans le conseil<br />

aux entreprises : ils peuvent, par<br />

exemple, être consultés pour un<br />

montage juridique ou pour le rachat<br />

d’une société. La plupart <strong>des</strong><br />

8 900 notaires français travaillent<br />

dans leur propre étude, en libéral. Ils<br />

sont assistés par <strong>des</strong> clercs de<br />

notaire, qui gèrent toute la partie<br />

administrative. Après plusieurs<br />

années d’expérience et un contrôle<br />

<strong>des</strong> connaissances techniques, ces<br />

derniers peuvent devenir notaire à<br />

leur tour.<br />

Ses compétences : écouter,<br />

conseiller, authentifier.<br />

Sa formation : après un master 1 de<br />

droit, deux voies sont envisageables.<br />

La première, dite universitaire,<br />

consiste à obtenir un master 2<br />

professionnel en droit, spécialité droit<br />

notarial, puis à préparer, en deux ans<br />

en alternance dans un centre de<br />

formation et dans un office, le DSN<br />

(diplôme supérieur de notariat). L’autre<br />

voie passe d’abord par un CFPN<br />

(centre de formation professionnelle<br />

notariale), qui délivre en un an le<br />

diplôme d’aptitude aux fonctions de<br />

notaire, puis par un stage de deux ans<br />

en office.<br />

Substitut<br />

du procureur<br />

Bac+4+31mois<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />

Au tribunal, il travaille sous l’autorité<br />

du procureur de la République. Ce<br />

magistrat du parquet, communément<br />

appelé « avocat général », représente<br />

le « ministère public », chargé<br />

de veiller aux intérêts généraux de<br />

la société. Lorsqu’une infraction lui est<br />

signalée par les services de police,<br />

il examine le dossier. Il peut décider<br />

de classer l’affaire ou de la poursuivre<br />

et de lancer une enquête. Cette<br />

enquête, il la conduit lui-même,<br />

en coordonnant les actions de ses<br />

collègues policiers. Ensuite, lorsque<br />

sonne l’heure du procès, il présente<br />

le dossier devant les juges et propose<br />

une peine. Face à lui, les avocats<br />

de la défense tentent de réduire les<br />

sanctions à l’encontre de leurs clients.<br />

Une fois le jugement prononcé,<br />

il s’assure que les décisions de justice<br />

seront bien respectées.<br />

Ses compétences : assister,<br />

analyser, décider.<br />

Sa formation : une première année<br />

de master en droit (master 1) ou un<br />

diplôme d’IEP et le concours<br />

de l’ENM (voir la fiche « Juge aux<br />

affaires familiales »).<br />

79


ISM LAVAL<br />

Institut Supérieur <strong>des</strong> Métiers<br />

associé à l’Université Catholique de l’Ouest<br />

<br />

<br />

Devenez LIBRAIRE<br />

et partagez<br />

votre passion <strong>des</strong> livres<br />

<br />

PLUS D’INFO :<br />

01 75 55 41 60<br />

Formation rémunérée en apprentissage<br />

Validée par le Brevet Professionnel de Libraire<br />

<br />

2 ans en alternance (une semaine à l'institut<br />

et trois semaines en librairie)<br />

<br />

Accès après le bac<br />

Bac+2 ou plus apprécié <strong>des</strong> employeurs<br />

Contact :<br />

<br />

25 rue du Mans 53 000 LAVAL ism@ism-laval.net<br />

: 02 43 64 36 64<br />

www.ism-laval.net<br />

SL<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

Coaching Orientation<br />

le service d’accompagnement<br />

personnalisé de<br />

un test d’orientation<br />

un accompagnement<br />

individuel par un conseiller<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

80


Édition, livres<br />

En 2009, la quantité de titres publiés a stagné, après plusieurs années de croissance.<br />

<strong>Le</strong> nombre de salariés travaillant pour le livre reste stable pour le moment : autour de<br />

16 000 personnes dans l’édition et de 30 000 dans les librairies.<br />

qui devient très rude. À l’inverse,<br />

les employeurs ont du<br />

mal à combler les postes en<br />

fabrication : ces professions<br />

souffrent d’une image peu attirante,<br />

alors que les métiers ont<br />

beaucoup évolué. La révolution<br />

du livre électronique est<br />

pourtant en marche et ne se<br />

fera pas sans spécialistes <strong>des</strong><br />

nouvelles technologies. Quant<br />

aux profils commerciaux, ils<br />

s’insèrent actuellement sans<br />

grande difficulté.<br />

© Manolo Mylonas/Fedephoto<br />

ROMANS NUMÉRIQUES. Avec un peu moins de trois millions d’euros de chiffre d’affaires, l’édition est le<br />

troisième secteur culturel français, derrière l’audiovisuel et la presse.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Gran<strong>des</strong> maisons<br />

contre petits éditeurs<br />

La France compte environ<br />

10 000 éditeurs. D’un côté, les<br />

« gran<strong>des</strong> maisons », une vingtaine<br />

d’entreprises qui éditent<br />

chacune plus de 5 000 titres par<br />

an. De l’autre, 5 000 éditeurs,<br />

qui ont moins de dix titres à leur<br />

catalogue. La littérature, qui<br />

suscite tant de vocations, ne<br />

concerne en réalité que deux<br />

ouvrages sur dix, le gros <strong>des</strong><br />

titres publiés relevant d’un<br />

autre genre : ouvrages scolaires<br />

et parascolaires, ou documentaires,<br />

<strong>guide</strong>s pratiques…<br />

<strong>Le</strong> secteur du livre compte également<br />

25 000 points de vente.<br />

<strong>Le</strong> réseau français de librairies<br />

est l’un <strong>des</strong> plus denses du<br />

monde. La majorité <strong>des</strong> librairies<br />

sont <strong>des</strong> commerces indépendants,<br />

mais le nombre de<br />

magasins appartenant à <strong>des</strong><br />

chaînes, comme Virgin, la Fnac<br />

ou Cultura, progresse.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

La fabrication<br />

manque de bras<br />

Selon leur lieu d’exercice<br />

(grande maison d’édition ou<br />

petite structure), les métiers<br />

du livre sont soumis à <strong>des</strong><br />

contraintes différentes. Toutefois,<br />

ils se répartissent toujours<br />

en trois familles d’activité :<br />

l’édition, la fabrication et la<br />

commercialisation.<br />

<strong>Le</strong> secteur est bouché pour les<br />

spécialistes du texte (respon-<br />

sable d’édition, secrétaire ou<br />

assistant d’édition, etc.). De<br />

plus en plus de diplômés com -<br />

pétents arrivent sur le marché<br />

du travail : les recruteurs font<br />

donc jouer la « concurrence »,<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur édition, livres, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

zoom<br />

<strong>Le</strong> marché<br />

de l’édition<br />

est en passe d’être<br />

bouleversé par<br />

l’arrivée du livre<br />

numérique.<br />

De nouveaux métiers<br />

émergent,<br />

notamment<br />

dans la technique<br />

informatique. Reste<br />

qu’en 2010, le livre<br />

numérique ne<br />

représente pas plus<br />

de 1 % du chiffre<br />

d’affaires du secteur.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

<strong>Le</strong> diktat<br />

<strong>des</strong> masters<br />

Il existe peu de formations<br />

menant aux métiers de l’édition<br />

et du livre. Au niveau<br />

bac + 2, deux formations sont<br />

particulièrement prisées : le<br />

BTS (brevet de technicien<br />

supérieur) édition, qui forme<br />

<strong>des</strong> techniciens de fabrication,<br />

et le DUT (diplôme universitaire<br />

de technologie) information-communication,<br />

option<br />

métiers du livre et du patrimoine,<br />

qui conduit à <strong>des</strong> fonctions<br />

d’assistant d’édition.<br />

Cependant, les éditeurs recrutent<br />

de plus en plus de titulaires<br />

de bac + 5. Plusieurs universités<br />

proposent <strong>des</strong> masters en édition<br />

(comme Paris 13 et son<br />

très recherché master édition,<br />

spécialité « politiques éditoriales<br />

»). Quelques établissements<br />

conduisent au niveau MS<br />

(mastère spécialisé), comme<br />

l’ESCP Europe et l’Asfored qui<br />

proposent un MS en management<br />

de l’édition. ●<br />

81


Édition, livres<br />

D’autres métiers<br />

Auteur<br />

Aucun diplôme<br />

requis<br />

Droits d’auteur<br />

Peu d’auteurs vivent de leur plume.<br />

La plupart exercent en parallèle<br />

une activité « alimentaire ». <strong>Le</strong>s uns<br />

écrivent <strong>des</strong> romans, <strong>des</strong> récits ou<br />

<strong>des</strong> contes pour enfants et n’ont pas<br />

de formation spécifique, même si<br />

les ateliers d’écriture littéraire<br />

se développent. <strong>Le</strong>s autres conçoivent<br />

<strong>des</strong> ouvrages plus spécialisés :<br />

livres scolaires, universitaires, <strong>guide</strong>s<br />

pratiques, beaux livres… et sont<br />

souvent enseignants, journalistes,<br />

spécialistes d’un domaine.<br />

Ses compétences : imaginer, écrire,<br />

transmettre.<br />

Sa formation : aucune formation<br />

particulière n’est requise. Mais,<br />

pour <strong>des</strong> ouvrages spécialisés,<br />

une connaissance pointue du domaine<br />

sur lequel on écrit est indispensable.<br />

Chef de fabrication<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STI ou S<br />

Bien culturel de choix, le livre n’en<br />

reste pas moins un produit. Il faut donc<br />

le fabriquer avant qu’il rejoigne<br />

les rayons <strong>des</strong> librairies. Pour veiller<br />

sur cette étape cruciale : le chef<br />

de fabrication. Il a un œil sur tout :<br />

planning, choix du papier, de l’encre<br />

et il négocie les prix… Son droit<br />

à l’erreur ? Aucun ! Une erreur<br />

de pagination ou d’impression aurait<br />

de fâcheuses conséquences ! Il peut<br />

se rendre à l’imprimerie où, au contact<br />

<strong>des</strong> techniciens de fabrication, il vérifie<br />

la qualité <strong>des</strong> ouvrages imprimés.<br />

<strong>Le</strong> chef de fab’ conseille également<br />

l’éditeur pour optimiser les coûts.<br />

Ses compétences : coordonner,<br />

contrôler, organiser.<br />

Bon nombre <strong>des</strong> métiers de<br />

l’édition s’exercent dans le<br />

journalisme (correcteur,<br />

iconographe…). <strong>Le</strong> Web peut<br />

intéresser ceux qui souhaitent<br />

allier culture et technique (chef de<br />

projet…). <strong>Le</strong>s amoureux <strong>des</strong> livres<br />

trouveront aussi leur compte en<br />

exerçant dans les bibliothèques.<br />

Sa formation : un BTS édition,<br />

souvent en alternance, notamment<br />

à l’Asfored à Paris, ou un BTS<br />

communication et industries<br />

graphiques. Toutefois, on ne devient<br />

chef de fabrication qu’après plusieurs<br />

années d’expérience, comme<br />

technicien ou assistant de fabrication.<br />

Iconographe<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : général<br />

ou STG<br />

Il recherche et choisit les images<br />

(photographies, <strong>des</strong>sins) qui illustreront<br />

un texte, un ouvrage scolaire, une<br />

couverture de roman, etc. Mais il n’a<br />

pas complètement carte blanche :<br />

il doit tenir compte du sens du texte,<br />

de la ligne éditoriale de la maison<br />

d’édition et <strong>des</strong> attentes de l’éditeur<br />

et de l’auteur. Pour mener ses<br />

recherches, il surfe sur Internet<br />

et consulte <strong>des</strong> logiciels d’archivages,<br />

<strong>des</strong> bases de données spécialisées.<br />

Lorsqu’il a fait son choix, l’iconographe<br />

négocie les tarifs et gère les relations<br />

avec le fournisseur : réception<br />

de l’image, gestion <strong>des</strong> droits, etc.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

chercher, illustrer.<br />

Sa formation : le métier s’apprend<br />

souvent « sur le tas ». Mais<br />

les formations en documentation<br />

sont particulièrement appréciées.<br />

<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> en histoire de l’art,<br />

un DUT information-communication,<br />

un deuxième ou troisième<br />

cycle universitaire en édition ou<br />

métiers du livre offrent aussi de<br />

bonnes bases.<br />

<strong>Le</strong>cteur-correcteur<br />

Bac+3 à bac+5<br />

À la tâche<br />

■ Bac conseillé : L<br />

Aucune faute d’orthographe ou de<br />

grammaire ne lui résiste. <strong>Le</strong> correcteur<br />

passe au peigne fin <strong>des</strong> centaines et<br />

<strong>des</strong> centaines de pages, à la recherche<br />

de la moindre erreur d’écriture,<br />

syntaxe, ponctuation, majuscules…<br />

Il rectifie aussi les contresens et les<br />

maladresses. Garde-fou <strong>des</strong> auteurs,<br />

ce professionnel – qui travaille souvent<br />

en indépendant, chez lui – doit rendre<br />

un texte clair, facile à lire. Pour cela,<br />

<strong>Le</strong>s métiers de<br />

l’édition<br />

Directeur de collection<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Yves Deloison<br />

Attaché de presse<br />

Libraire Représentant Auteur<br />

Secrétaire d’édition<br />

Chef de fabrication<br />

Agent littéraire Traducteur<br />

Maquettiste<br />

Distributeur<br />

Iconographe<br />

Photograveur<br />

il n’y a pas de secret : il maîtrise<br />

parfaitement la langue française,<br />

parfois mieux que les auteurs euxmêmes<br />

! Il doit en plus être pointilleux<br />

et avoir une grande capacité de<br />

concentration.<br />

Ses compétences : lire, corriger,<br />

contrôler.<br />

Sa formation : plusieurs écoles<br />

de journalisme initient à la correction.<br />

Une licence universitaire en lettres<br />

peut être un atout.<br />

Libraire<br />

CAP à bac + 3<br />

À partir de 1 300 €<br />

Malgré la concurrence <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />

surfaces, la librairie reste le premier<br />

vecteur de distribution <strong>des</strong> livres. Mais<br />

le libraire n’est pas un simple vendeur.<br />

Une clientèle souvent exigeante<br />

lui impose de posséder une bonne<br />

culture générale, d’être au courant<br />

de l’actualité littéraire, d’organiser<br />

régulièrement <strong>des</strong> animations<br />

(vitrines thématiques, signatures<br />

d’auteurs…). Lorsqu’il est<br />

responsable de son magasin,<br />

il se charge, en plus, <strong>des</strong> comman<strong>des</strong><br />

et de la gestion administrative<br />

de sa boutique.<br />

Ses compétences : conseiller, vendre,<br />

animer.<br />

Sa formation : aucun diplôme n’est<br />

requis pour devenir libraire, mais le<br />

CAP employé de vente spécialisé,<br />

option produits de librairie, papeterie,<br />

presse apporte de bonnes bases.<br />

Il peut être complété par un BP (brevet<br />

professionnel) libraire, très apprécié<br />

<strong>des</strong> employeurs. Après le bac,<br />

il est possible de préparer un DUT<br />

information-communication,<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’édition, éditions<br />

l’Etudiant > <strong>Le</strong>s Métiers de l’édition, éditions<br />

du Cercle de la librairie.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers d’éditeur et d’auteur BD,<br />

en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Contact > Asfored (Association nationale pour<br />

la formation et le perfectionnement<br />

professionnels dans les métiers de l’édition), tél. 01.45.88.39.81,<br />

www.asfored.org.<br />

Sur le Net > www.sne.fr : le site du Syndicat national de l’édition<br />

fournit <strong>des</strong> informations détaillées sur les métiers du secteur<br />

> www.centrenationaldulivre.fr complète ces informations.<br />

option métiers du livre et du<br />

patrimoine ou une licence<br />

professionnelle « librairie et métiers du<br />

livre », par exemple.<br />

Responsable<br />

d’édition<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Il est le lien entre l’auteur et la maison<br />

d’édition. <strong>Le</strong> responsable d’édition,<br />

également appelé responsable<br />

éditorial ou – par raccourci – éditeur,<br />

suit le livre depuis sa conception<br />

jusqu’à sa mise sur le marché.<br />

Interlocuteur privilégié de l’écrivain,<br />

il le conseille dans ses choix et<br />

l’oriente pour que son travail « colle »<br />

au style voulu par la maison d’édition.<br />

Cette intervention est évidemment<br />

inexistante lorsque l’auteur compte<br />

à son actif plusieurs best-sellers !<br />

Ce pro du livre coordonne également<br />

la fabrication de l’ouvrage pour que<br />

ce dernier soit en rayon à la date<br />

prévue et que sa qualité (littéraire<br />

et technique) soit à la hauteur<br />

<strong>des</strong> moyens mis en œuvre.<br />

Dénicheur de talent, il part aussi à<br />

la recherche d’auteurs et les<br />

recommande à sa direction.<br />

Ses compétences : orienter, conseiller,<br />

coordonner.<br />

Sa formation : les parcours<br />

sont variés, mais, globalement,<br />

le niveau monte. Beaucoup de jeunes<br />

responsables éditoriaux ont un<br />

diplôme de troisième cycle spécialisé<br />

(en édition, par exemple) ou sont<br />

issus d’une école supérieure<br />

de commerce ou d’un IEP (institut<br />

d’étu<strong>des</strong> politiques).<br />

82


Enseignement<br />

Malgré une nette diminution du nombre de postes à pourvoir, les métiers de l’enseignement<br />

continuent à recruter. Mais attention, avec la réforme de la formation <strong>des</strong> enseignants,<br />

le niveau de recrutement et la sélection sont plus élevés.<br />

Dans le domaine de la formation<br />

<strong>des</strong> adultes, les besoins portent<br />

surtout sur les enseignements<br />

généraux pluridisciplinaires<br />

(maths et sciences, sciences<br />

humaines et droit, etc.), les prestations<br />

d’orientation <strong>des</strong> chômeurs<br />

et les formations d’hygiène<br />

et sécurité en entreprise.<br />

© Jerôme Plon<br />

ATELIER THÉÂTRE AU LYCÉE ROBERT-DOISNEAU DE CORBEIL-ESSONNES. Dans le secondaire,<br />

les professeurs d’anglais, de mathématiques et de lettres modernes sont les plus recherchés.<br />

secteur<br />

<strong>Le</strong>s recrutements<br />

toujours en recul<br />

Réforme de l’université, réforme<br />

du lycée, élévation du niveau de<br />

recrutement… Depuis quel -<br />

ques mois, le secteur de l’enseignement<br />

connaît de profonds<br />

changements. Ce qui ne change<br />

pas, en revanche, c’est la diminution<br />

du nombre de postes,<br />

entamée il y a quelques années<br />

et qui se poursuit (en 2011,<br />

16 000 emplois sont supprimés).<br />

Malgré ces coupes drastiques<br />

dans le budget, l’enseignement<br />

continue de recruter,<br />

du fait <strong>des</strong> nombreux départs<br />

à la retraite prévus ces prochaines<br />

années (un tiers <strong>des</strong><br />

enseignants ont plus de 50 ans).<br />

En 2009, 15 000 nouveaux profs<br />

ont été recrutés par l’Éducation<br />

nationale, auxquels s’ajoutent<br />

plusieurs milliers de postes<br />

dans l’enseignement privé.<br />

Dans le même temps, le développement<br />

de la formation professionnelle<br />

« tout au long de la<br />

vie » suscite un appel d’air dans<br />

les formations pour adultes.<br />

<strong>Le</strong>s organismes spécialisés<br />

dans ce domaine continuent<br />

de créer <strong>des</strong> emplois.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

<strong>Le</strong>s profs <strong>des</strong> écoles<br />

au premier rang<br />

C’est le métier de professeur<br />

<strong>des</strong> écoles qui offre les débouchés<br />

les plus importants ainsi<br />

que le « meilleur » taux de réussite<br />

au concours : un candidat<br />

sur cinq est admis ! Dans le<br />

secondaire, les professeurs<br />

d’anglais, de mathématiques et<br />

de lettres modernes sont les<br />

plus recherchés. À l’inverse, les<br />

« petits » CAPES (philosophie,<br />

éducation musicale, etc.) attirent<br />

bien plus de candidats qu’il<br />

n’y a de postes disponibles<br />

(26 places en 2009 en philosophie<br />

pour plusieurs centaines<br />

de candidats).<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur enseignement, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

zoom<br />

Pour enseigner dans le<br />

primaire ou le<br />

secondaire, il faut<br />

réussir l’un <strong>des</strong><br />

concours de<br />

l’Éducation nationale :<br />

le CRPE (professeurs<br />

<strong>des</strong> écoles), le CAPES<br />

(enseignement<br />

secondaire),<br />

le CAPEPS (prof<br />

d’éducation physique<br />

et sportive), le CAPET<br />

(enseignement<br />

technique) ou<br />

le CAPLP (en lycée<br />

professionnel).<br />

<strong>Le</strong> CAFEP permet de<br />

travailler dans les<br />

établissements privés<br />

sous contrat. Dès 2011,<br />

les épreuves de ces<br />

concours seront<br />

modifiées.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Réforme <strong>des</strong><br />

concours : c’est parti !<br />

Finie la licence ! Depuis la rentrée<br />

2010, les étudiants doivent<br />

posséder un master pour se<br />

présenter aux concours de<br />

l’Éducation nationale. En 2010,<br />

année de transition, le master 1<br />

(bac + 4) et le master 2 (bac + 5)<br />

étaient acceptés. Mais dès la<br />

rentrée 2011, seul le M2 permettra<br />

de se présenter aux différents<br />

concours (voir « Zoom »). Pour<br />

compléter cette réforme, <strong>des</strong><br />

mas ters « enseignement » ont<br />

été créés. Ils sont proposés par<br />

de nombreuses universités, en<br />

partenariat avec les IUFM (ins-<br />

tituts universitaires de formation<br />

<strong>des</strong> maîtres). Durant deux<br />

ans, les étudiants complètent<br />

leur formation et préparent les<br />

concours. Une fois reçus, les<br />

fonc tionnaires-stagiaires sont<br />

affectés dans un établissement<br />

et suivent <strong>des</strong> modules de forma<br />

tion durant leur première<br />

année d’exercice. Concernant<br />

la formation pour adultes, pas<br />

de changements. Plusieurs<br />

diplômes universitaires (licence<br />

et master pro, notamment) préparent<br />

aux métiers du secteur. ●<br />

83


Enseignement<br />

D’autres métiers<br />

Conseiller<br />

principal<br />

d’éducation<br />

Bac+5 (1)<br />

À partir de 1 600 € (2)<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

<strong>Le</strong>s élèves le voient surtout comme<br />

le « grand méchant loup » qui<br />

sanctionne les retards et les entorses<br />

au règlement. Mais le CPE (conseiller<br />

principal d’éducation) est en réalité<br />

une pièce maîtresse dans le<br />

fonctionnement <strong>des</strong> collèges et <strong>des</strong><br />

lycées. Certes, il veille à ce que l’ordre<br />

règne dans l’établissement et<br />

à ce que les élèves soient assidus.<br />

Pour l’aider dans son labeur, il peut<br />

compter sur une « armée » de<br />

surveillants. Mais il intervient aussi<br />

sur le terrain social et pédagogique.<br />

Des élèves veulent créer un journal ou<br />

monter un club d’échecs ? Il les aide<br />

à trouver une salle, un financement…<br />

Il est régulièrement en contact<br />

avec les profs, les familles et le chef<br />

d’établissement. <strong>Le</strong> but : rendre<br />

la vie de l’établissement paisible<br />

et propice à l’apprentissage.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

surveiller, communiquer.<br />

Sa formation : le concours<br />

de recrutement <strong>des</strong> CPE, accessible<br />

jusqu’à présent avec une licence,<br />

recrute désormais <strong>des</strong> titulaires<br />

de master (200 postes pour<br />

6 535 candidats en 2009, soit<br />

un taux de réussite de… 3 % !).<br />

Enseignant<br />

à l’étranger<br />

Bac+5 (1)<br />

Variable<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

De Shanghai à Vienne en passant par<br />

Dakar, <strong>des</strong> centaines d’établissements<br />

français recrutent <strong>des</strong> enseignants<br />

dans toutes les disciplines. À l’école,<br />

en collège ou en lycée, les attributions<br />

de ces « exilés » sont proches de<br />

<strong>Le</strong> ministère de l’Éducation nationale recrute,<br />

outre <strong>des</strong> enseignants, <strong>des</strong> attachés et secrétaires<br />

d’administration scolaire et universitaire, <strong>des</strong><br />

ingénieurs d’étu<strong>des</strong> et <strong>des</strong> ingénieurs de recherche et<br />

formation (voir Fonction publique), <strong>des</strong> médecins et<br />

<strong>des</strong> infirmiers (voir Médical et Paramédical), <strong>des</strong><br />

psychologues (voir Psychologie) et <strong>des</strong> assistantes<br />

sociales (voir Social).<br />

celles de leurs collègues restés<br />

sur le sol français puisque, au final,<br />

ils préparent les élèves aux examens<br />

français (diplôme national du brevet et<br />

baccalauréat, notamment). <strong>Le</strong>s postes<br />

sont attribués pour plusieurs années<br />

et le contrat est souvent renouvelable.<br />

Selon les cas, la maîtrise de la langue<br />

du pays d’accueil est exigée ou<br />

fortement recommandée. Quel que<br />

soit son statut (expatrié, résident, etc.),<br />

l’enseignant à l’étranger ne peut être<br />

motivé par le seul goût <strong>des</strong> voyages<br />

ou par <strong>des</strong> revenus souvent plus<br />

attractifs qu’en France : il doit aussi<br />

faire preuve d’une grande curiosité<br />

pour les autres et pour leur culture.<br />

Ses compétences : former,<br />

transmettre, communiquer.<br />

Sa formation : les enseignants<br />

titulaires peuvent postuler après trois<br />

ans d’exercice dans la fonction. <strong>Le</strong>s<br />

non-titulaires sont recrutés localement<br />

sur candidature directement adressée<br />

aux établissements convoités.<br />

<strong>Le</strong>s établissements privés emploient<br />

également <strong>des</strong> enseignants diplômés.<br />

Enseignantchercheur<br />

Bac+8 (1)<br />

À partir de 2 300 € (2)<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

À l’université, les cours dispensés<br />

aux étudiants sont extrêmement<br />

spécialisés : histoire médiévale,<br />

civilisation anglaise, fission<br />

nucléaire… <strong>Le</strong>s professeurs, appelés<br />

enseignants-chercheurs, doivent<br />

donc être de fins connaisseurs<br />

de leur discipline. Pour cela, en plus<br />

<strong>des</strong> heures d’enseignement, ils<br />

consacrent une grande partie de leur<br />

temps à la recherche (fondamentale<br />

ou appliquée) et à la rédaction de<br />

publications. Ils interviennent aussi<br />

auprès <strong>des</strong> étudiants lors <strong>des</strong> travaux<br />

de thèses, par exemple.<br />

L’enseignant-chercheur n’est donc<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Bruno Magliulo<br />

<strong>Le</strong>s métiers de<br />

l’enseignement<br />

Professeur <strong>des</strong> écoles Documentaliste<br />

Inspecteur Professeur <strong>des</strong> universités<br />

Conseiller<br />

Proviseur<br />

d’orientation-psychologue Professeur à l’étranger<br />

Maître de conférences<br />

Médecin scolaire<br />

Technicien de laboratoire<br />

pas seulement un érudit passionné<br />

par sa discipline. C’est aussi<br />

un excellent pédagogue.<br />

Dans la profession, il existe deux<br />

« catégories » : les maîtres<br />

de conférences et les professeurs <strong>des</strong><br />

universités, qui appartiennent à<br />

un centre de recherche du type CNRS.<br />

Ses compétences : enseigner,<br />

transmettre, chercher.<br />

Sa formation : titulaire d’une thèse<br />

de doctorat (de préférence assortie<br />

<strong>des</strong> félicitations du jury),<br />

le candidat s’inscrit sur une liste<br />

de qualification. S’il est sélectionné<br />

par le Conseil national <strong>des</strong> universités,<br />

il peut passer les concours de<br />

recrutement organisés directement<br />

par les établissements supérieurs<br />

pourvoyeurs de postes. <strong>Le</strong> candidat<br />

passe alors devant un comité<br />

de sélection, composé<br />

d’enseignants-chercheurs et de<br />

membres de l’université. Il est ensuite<br />

nommé par le conseil d’administration<br />

de l’université. Cette nouvelle<br />

procédure vise à diminuer les délais<br />

de recrutement.<br />

Formateur<br />

d’adultes<br />

Bac+3 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Contrairement à l’enseignant de<br />

l’Éducation nationale, ce « prof »<br />

s’adresse à un public d’adultes.<br />

Salariés, travailleurs indépendants,<br />

demandeurs d’emploi, etc., ses élèves<br />

cherchent à approfondir leurs<br />

connaissances, à se préparer<br />

à <strong>des</strong> examens, à se reconvertir…<br />

<strong>Le</strong>s enseignements dispensés dans<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’enseignement,<br />

Réussir le concours de professeur <strong>des</strong> écoles,<br />

éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de professeur en collège,<br />

en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > <strong>Le</strong> site du ministère de l’Éducation<br />

nationale (www.education.gouv.fr) fournit<br />

toutes les infos sur les modalités d’accès aux métiers de<br />

l’enseignement > <strong>Le</strong> site d’information sur l’enseignement<br />

catholique (www.formiris.org) s’adresse à ceux qui s’orientent<br />

vers l’enseignement privé > Enfin, le CNED (www.cned.fr) sert<br />

de référence pour qui veut tenter les concours en candidat libre.<br />

le cadre de la formation continue<br />

sont donc très variés. Ils portent sur<br />

<strong>des</strong> disciplines classiques (maths,<br />

français, anglais…), sur <strong>des</strong> matières<br />

professionnelles (comptabilité,<br />

maîtrise de nouveaux logiciels…), sur<br />

<strong>des</strong> « savoir-être » (prendre la parole<br />

en public, manager une équipe)…<br />

À chaque formateur sa (ou ses)<br />

spécialité(s) ! Ce dernier est le plus<br />

souvent employé par un organisme<br />

spécialisé dans la formation continue.<br />

Il rencontre <strong>des</strong> profils d’élèves très<br />

variés, qui sont avant tout <strong>des</strong> clients.<br />

Certains ont payé (très) cher pour<br />

écouter ses conseils.<br />

Ses compétences : transmettre,<br />

former, communiquer.<br />

Sa formation : si de nombreux<br />

formateurs sont <strong>des</strong> autodidactes<br />

qui se sont tournés vers la formation<br />

après une autre expérience<br />

professionnelle, le nombre de<br />

formations initiales spécifiques<br />

progresse, à bac + 3 (licence pro<br />

formateur en milieu professionnel,<br />

licence pro formateur d’adultes, etc.)<br />

ou à bac + 5 (master pro formateur<br />

en sciences économiques et sociales,<br />

master sciences de l’éducation<br />

et formation d’adultes…).<br />

Professeur<br />

de collège<br />

et de lycée<br />

Bac + 5 (1)<br />

À partir de 1 600 € (2)<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Grâce à ses connaissances et à ses<br />

compétences d’enseignant, le prof<br />

de collège – comme celui du lycée –<br />

transmet son savoir à ses élèves.<br />

Mais il doit suivre un « canevas »,<br />

84


Enseignement<br />

© Philippe Bauduin<br />

instauré chaque année par l’Éducation<br />

nationale : c’est le fameux<br />

programme. Dans les établissements<br />

de second degré, deux catégories<br />

d’enseignants coexistent : les titulaires<br />

du CAPES et de l’agrégation… Tous<br />

exercent le même métier, mais les<br />

différences concernent le salaire et le<br />

temps de travail. En plus <strong>des</strong> heures<br />

de cours, <strong>des</strong> réunions et <strong>des</strong> conseils<br />

de classe, les profs doivent consacrer<br />

du temps à la préparation <strong>des</strong> cours<br />

et à la correction <strong>des</strong> copies. <strong>Le</strong>urs<br />

journées sont donc bien chargées !<br />

Ses compétences : enseigner,<br />

transmettre, écouter.<br />

Sa formation : le CAPES<br />

(certificat d’aptitude au professorat<br />

de l’enseignement secondaire)<br />

et le CAFEP-CAPES (l’équivalent<br />

du CAPES pour l’enseignement privé),<br />

accessibles jusqu’à présent avec<br />

une licence, sont désormais ouverts<br />

aux titulaires d’un master, comme<br />

le concours de l’agrégation.<br />

Pour 2011, 5 752 postes sont ouverts<br />

pour les CAPES et CAFEP-CAPES,<br />

et 1 170 pour l’agrégation.<br />

Professeur<br />

de lycée<br />

professionnel<br />

ou technique<br />

Bac+5 (1)<br />

À partir de 1 600 € (2)<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Dans les lycées professionnels,<br />

les professeurs peuvent enseigner<br />

plusieurs disciplines à leurs élèves.<br />

S’ils sont chargés <strong>des</strong> matières<br />

générales, ils en choisissent deux<br />

(mathématiques-sciences physiques,<br />

lettres-histoire, etc.). S’ils enseignent<br />

une discipline professionnelle, ils se<br />

contentent d’une seule (comptabilité<br />

ou génie mécanique, par exemple).<br />

<strong>Le</strong>urs élèves sont inscrits en CAP<br />

ou en baccalauréat professionnel. <strong>Le</strong><br />

professeur de lycée technique, quant<br />

à lui, enseigne dans les classes de<br />

première et de terminale STI, STG…<br />

Ses domaines de compétences sont<br />

assez larges car les matières sont très<br />

ouvertes (économie et gestion, génie<br />

industriel, etc.). En marge de leurs<br />

cours, ces professeurs assurent aussi<br />

le suivi individuel <strong>des</strong> élèves en stage.<br />

Ses compétences : enseigner,<br />

transmettre, écouter.<br />

Sa formation : pour exercer en lycée<br />

professionnel, il faut décrocher le<br />

CAPLP, certificat d’aptitude au<br />

professorat de lycée professionnel<br />

(en 2009, 1 318 postes dans le public<br />

et 91 dans le privé). Pour enseigner<br />

en lycée technique, il est nécessaire<br />

d’obtenir le CAPET, certificat d’aptitude<br />

au professorat de l’enseignement<br />

technique (242 postes dans le public<br />

et 46 dans le privé). Ces deux<br />

diplômes sont désormais ouverts<br />

aux titulaires d’un master.<br />

Professeur<br />

<strong>des</strong> écoles<br />

Bac+5 (1)<br />

À partir de 1 600 € (2)<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

<strong>Le</strong>s « maîtres » et les « maîtresses »<br />

jouent un rôle essentiel dans le<br />

développement affectif et intellectuel<br />

<strong>des</strong> enfants. À la maternelle, auprès<br />

d’enfants âgés de 2 à 6 ans,<br />

ils organisent <strong>des</strong> activités ludiques<br />

(jeux, <strong>des</strong>sin, etc.) qui renforceront<br />

l’apprentissage du langage, de<br />

la socialisation et le développement<br />

culturel et corporel de l’enfant.<br />

À l’école primaire, les enseignants<br />

doivent être très polyvalents, car<br />

ils n’enseignent pas moins de sept<br />

matières à <strong>des</strong> enfants âgés de 6 à<br />

10 ans : lecture, écriture,<br />

mathématiques, histoire-géographie,<br />

langue vivante, sport… Ils sont<br />

parfois secondés par <strong>des</strong> enseignants<br />

spécialisés pour certaines disciplines<br />

comme la musique. Une fois les cours<br />

terminés (vingt-quatre heures par<br />

semaine), « l’instit » consacre jusqu’à<br />

vingt heures supplémentaires à l’aide<br />

aux élèves en difficulté, aux réunions<br />

avec les collègues, à la préparation<br />

<strong>des</strong> cours… Autant dire que ce métier<br />

doit être une véritable vocation !<br />

Ses compétences : enseigner,<br />

écouter, transmettre.<br />

Sa formation : depuis cette rentrée,<br />

un master de préférence dans l’une<br />

<strong>des</strong> disciplines enseignées en<br />

primaire ou un master<br />

« enseignement », puis un passage<br />

obligé par le CRPE (concours<br />

de recrutement de professeurs<br />

<strong>des</strong> écoles).<br />

(1) Niveau d’accès au concours.<br />

(2) Salaire net après deux ans de carrière.<br />

Témoignage<br />

Zahia Choubane, 34 ans,<br />

professeur <strong>des</strong> écoles<br />

“Il faut de la patience…”<br />

Son métier Zahia Choubane entame sa dixième<br />

rentrée scolaire en école élémentaire à Paris. Elle a en charge une<br />

classe de CM2. Comme à chaque début d’année, elle commence<br />

par établir, à partir d’un programme obligatoire, <strong>des</strong> séquences<br />

de travail à dérouler au fil <strong>des</strong> mois. Elle les ajustera ensuite<br />

semaine après semaine selon le niveau de sa classe et en<br />

fonction <strong>des</strong> écueils rencontrés par ses élèves. « La première<br />

difficulté est de se mettre à la place de chaque élève. Il faut de la<br />

patience », souligne cette enseignante qui a passé le concours<br />

de professeur <strong>des</strong> écoles après une licence en sciences de l’édu -<br />

cation. Ayant longtemps enseigné auprès d’enfants confrontés à<br />

<strong>des</strong> difficultés sociales et scolaires, Zahia estime que le métier<br />

diffère selon l’école et le quartier dans lequel il s’exerce. « On se<br />

retrouve parfois avec <strong>des</strong> enfants pour qui l’école n’a pas de<br />

sens, qui vivent <strong>des</strong> situations dramatiques. Il faut savoir<br />

s’adapter, parler avec les parents, orienter si besoin vers un<br />

psychologue… », note cette enseignante dont l’enthousiasme<br />

reste intact : « Parce que mon travail consiste toujours à aider<br />

les enfants à apprendre à vivre ensemble, à être citoyens et à<br />

développer leur esprit critique. »<br />

Ses conseils « Une licence [à présent, il faut un<br />

master, NDLR] en sciences de l’éducation n’est pas une prépa au<br />

concours de recrutement <strong>des</strong> profs. Il faut insister sur les maths<br />

et le français pour lesquels le niveau exigé est relativement élevé.<br />

Une expérience dans l’animation est un vrai plus, pour ne pas<br />

découvrir l’univers de l’enfant le premier jour de classe. »<br />

85


En formation initiale<br />

et continue :<br />

Contrat de<br />

professionnalisation<br />

en Master 2<br />

Master IUP QPAH (parcours en L3, M1, M2)<br />

Boulogne sur mer<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

: http://iup-qpah.univ-littoral.fr<br />

: IUP.QPAH@univ-littoral.fr<br />

Master Agroalimentaire<br />

Régional Nord Pas de Calais<br />

Spécialité Qualité <strong>des</strong> Procédés<br />

Agroalimentaires et Halieutiques<br />

3 domaines de compétence :<br />

Responsable Qualité<br />

Responsable de Production<br />

Recherche & Développement<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

SL<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

86


Environnement<br />

En plein essor, le secteur de l’environnement, qui regroupe 405 000 emplois en France, offre<br />

surtout <strong>des</strong> débouchés dans la prévention et le traitement <strong>des</strong> nuisances. De leur côté,<br />

les postes au contact de la nature restent rares.<br />

sortent <strong>des</strong> écoles sont trop<br />

nombreux par rapport au nombre<br />

de postes proposés.<br />

© Gile M/Urba Images<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Deux tiers<br />

<strong>des</strong> emplois<br />

en éco-industrie<br />

Captage et distribution d’eau,<br />

recyclage <strong>des</strong> matériaux, dépollution<br />

<strong>des</strong> sites… En France,<br />

l’environnement est avant tout<br />

l’affaire <strong>des</strong> éco-industries. Ces<br />

entreprises un peu particulières<br />

ont pour activité principale la<br />

mesure, la prévention et la<br />

réduction <strong>des</strong> pollutions en<br />

tout genre (déchets, bruit, etc.).<br />

Parmi elles, Veolia Environnement<br />

et Suez Environnement,<br />

deux groupes français, exportent<br />

aujourd’hui leur savoirfaire<br />

à travers le monde. Ces<br />

éco-industries emploient à elles<br />

seules près <strong>des</strong> deux tiers <strong>des</strong><br />

salariés « environnementaux ».<br />

La gestion <strong>des</strong> ressources naturelles<br />

et les activités transversales<br />

(administration, recher -<br />

che et développement) offrent<br />

le tiers <strong>des</strong> emplois restants.<br />

Depuis dix ans, les recrutements<br />

progressent. Mais tous<br />

les métiers ne profitent pas de<br />

ce dynamisme.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Place aux énergies<br />

renouvelables<br />

Dans l’éco-industrie, le traitement<br />

<strong>des</strong> eaux usées et la gestion<br />

<strong>des</strong> déchets emploient plus<br />

de la moitié <strong>des</strong> actifs du secteur,<br />

le plus souvent à <strong>des</strong><br />

postes de technicien. Depuis<br />

quelques années, les métiers<br />

liés aux énergies renouvelables<br />

et à l’économie d’énergie sont<br />

INSTALLATION DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES.<br />

La filière, qui représente environ 15 000 emplois, pourrait souffrir<br />

de la baisse du « crédit d’impôt photovoltaïque ».<br />

eux aussi une source non négligeable<br />

d’emploi. L’industrie traditionnelle<br />

recherche, quant à<br />

elle, <strong>des</strong> profils plus qualifiés<br />

– <strong>des</strong> ingénieurs, notamment –<br />

pour évaluer l’impact environnemental<br />

de ses activités, pour<br />

réduire les nuisances et sensi -<br />

biliser son personnel à la préservation<br />

de l’environnement.<br />

<strong>Le</strong> poste de chargé de développement<br />

durable, par exemple,<br />

est en plein essor. Toutefois,<br />

l’augmentation du nombre<br />

d’embauches dans le secteur<br />

ne profite pas forcément aux<br />

métiers spécifiquement environnemen<br />

taux : les entreprises<br />

font souvent appel à <strong>des</strong> tech -<br />

niciens et ingénieurs polyvalents,<br />

spécialisés par exemple<br />

en HSE (hygiène, sécurité et<br />

environnement).<br />

Enfin, certains domaines d’ac -<br />

tivité, comme la gestion d’espaces<br />

naturels, sont aujourd’hui<br />

victimes de leur succès. En<br />

conséquence, les diplômés qui<br />

zoom<br />

Dans les collectivités<br />

locales, un emploi sur<br />

dix est dédié à<br />

l’environnement. La<br />

collecte et la gestion<br />

<strong>des</strong> déchets, ainsi que<br />

l’entretien <strong>des</strong><br />

espaces verts<br />

emploient à eux seuls<br />

80 % <strong>des</strong> salariés de<br />

l’environnement.<br />

Dans le privé,<br />

un emploi sur cent<br />

est environnemental,<br />

le plus souvent dans<br />

la gestion <strong>des</strong> déchets<br />

(37 %), et le<br />

traitement et la<br />

distribution<br />

de l’eau (31 %).<br />

Source : ministère de<br />

l’Écologie, de l’Énergie, du<br />

Développement durable et<br />

de la Mer.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Quelques spécialistes,<br />

une majorité<br />

de généralistes<br />

<strong>Le</strong>s formations liées à l’environnement<br />

sont principalement<br />

dispensées dans les lycées professionnels<br />

et les universités.<br />

<strong>Le</strong>s premiers proposent <strong>des</strong><br />

BTS (brevets de technicien<br />

supérieur) et <strong>des</strong> DUT (diplô-<br />

mes universitaires de techno -<br />

logie) menant leurs étudiants<br />

vers un diplôme à bac + 2. On<br />

trouve ainsi trois BTSA (brevets<br />

de technicien supérieur agricole)<br />

– gestion et maîtrise de<br />

l’eau ; gestion et protection de<br />

la nature ; gestion forestière –,<br />

deux BTS – métiers de l’eau ;<br />

hygiène, propreté, environnement<br />

–, et le DUT génie biologique,<br />

particulièrement adaptés<br />

aux besoins du secteur. La<br />

voie professionnelle pré pare<br />

essentiellement aux métiers de<br />

prévention, de réduction <strong>des</strong><br />

pollutions et à l’aménagement<br />

du territoire.<br />

Il est possible de poursuivre ses<br />

étu<strong>des</strong> en licence professionnelle<br />

(protection envi ronnementale,<br />

gestion et traitement<br />

<strong>des</strong> déchets, etc.), dans l’une<br />

<strong>des</strong> écoles spécialisées (telles<br />

que l’EME, l’École <strong>des</strong> métiers<br />

de l’environnement) ou encore<br />

dans <strong>des</strong> écoles d’ingénieurs.<br />

Mais les entreprises apprécient<br />

aussi les diplômés <strong>des</strong> filières<br />

généralistes (les ingénieurs<br />

notamment) et, plus encore,<br />

ceux qui sont issus de secteurs<br />

comme l’électromécanique, le<br />

BTP, la chimie, l’économie ou la<br />

communication. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur environnement, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

87


Environnement<br />

Agent<br />

d’exploitation du<br />

réseau (fontainier)<br />

Du CAP au bac pro<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro<br />

hygiène et environnement<br />

<strong>Le</strong>s sous-sols de nos villes sont<br />

parcourus de milliers de conduites<br />

d’eau potable. Pour les bichonner,<br />

il y a le fontainier. En amont,<br />

il vérifie les ressources en eau<br />

dans les réserves et les bassins.<br />

Si nécessaire, il répare les tuyaux,<br />

les pompes, les vannes. Il contrôle<br />

l’efficacité <strong>des</strong> produits chimiques,<br />

notamment le chlore, mis dans l’eau<br />

pour tuer microbes et bactéries.<br />

En cas de fuite, il coupe le circuit<br />

pour réparer les conduites. <strong>Le</strong><br />

fontainier peut travailler pour une<br />

collectivité locale ou pour une société<br />

de traitement et de distribution<br />

<strong>des</strong> eaux. De bonnes aptitu<strong>des</strong><br />

en mécanique et dans le traitement<br />

chimique de l’eau lui permettent<br />

d’évoluer rapidement vers <strong>des</strong><br />

postes à responsabilité.<br />

Ses compétences : contrôler,<br />

entretenir, réparer.<br />

Sa formation : un CAP (agent<br />

de la qualité de l’eau, par exemple).<br />

Pour progresser plus rapidement<br />

et prendre <strong>des</strong> responsabilités,<br />

un bac pro est préférable.<br />

Conseiller<br />

en environnement<br />

Bac+5 à bac+6<br />

À partir de 1 900 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

Aussi appelé éco-conseiller, il aide<br />

les entreprises et les collectivités<br />

locales à développer <strong>des</strong> projets<br />

respectueux de l’environnement.<br />

Par exemple, avant qu’une entreprise<br />

s’implante sur un nouveau site,<br />

il réalise un bilan complet <strong>des</strong><br />

conséquences en termes de<br />

pollution, de déchets, de nuisances<br />

sonores… Puis, il émet <strong>des</strong><br />

recommandations pour que le projet<br />

soit conforme à la réglementation<br />

environnementale et respecte<br />

le cadre de vie. Il peut également,<br />

pour le compte d’une collectivité<br />

locale, mettre au point un programme<br />

de gestion <strong>des</strong> ordures ménagères<br />

ou de réduction <strong>des</strong> pollutions.<br />

Certains conseillers en<br />

environnement sont consultants,<br />

indépendants ou salariés de cabinets<br />

spécialisés. D’autres sont<br />

directement employés par<br />

les collectivités locales ou<br />

les entreprises. Quel que soit leur<br />

statut, ils doivent savoir convaincre<br />

leurs interlocuteurs du bien-fondé<br />

de leurs recommandations.<br />

Ce qui n’est pas toujours aisé :<br />

la sauvegarde de l’environnement<br />

est encore vue par certains<br />

entrepreneurs comme un frein<br />

à leur activité industrielle.<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

informer, communiquer.<br />

Sa formation : diplôme d’ingénieur,<br />

diplôme d’architecte, master<br />

professionnel ou master<br />

de recherche. À Strasbourg, l’Institut<br />

européen pour le conseil en<br />

environnement forme en un an<br />

<strong>des</strong> éco-conseillers (recrutement<br />

à bac + 4) et délivre, en partenariat<br />

avec l’INSA de Strasbourg,<br />

un mastère spécialisé éco-conseiller<br />

(recrutement à bac + 5 ou bac + 4<br />

avec expérience professionnelle).<br />

Garde-moniteur<br />

Bac<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STAV<br />

Appelé « technicien de<br />

l’environnement » dans les neuf<br />

parcs nationaux ou « éco-garde »<br />

dans les 46 parcs naturels régionaux,<br />

le garde-moniteur est chargé<br />

de surveiller et de préserver la faune<br />

et la flore de ces réserves naturelles.<br />

Il procède à <strong>des</strong> relevés (nombre<br />

d’animaux, de variétés de fleurs),<br />

entretient et balise les sentiers,<br />

traque les éventuels braconniers…<br />

Il peut, lorsqu’une infraction est<br />

constatée, dresser un procès-verbal.<br />

Il s’entretient aussi régulièrement<br />

avec les bergers, les alpinistes,<br />

les randonneurs, pour les sensibiliser<br />

à l’environnement qu’ils arpentent.<br />

Ses compétences : entretenir,<br />

surveiller, sensibiliser.<br />

Sa formation : dans les parcs<br />

nationaux, les agents techniques sont<br />

fonctionnaires d’État et recrutés sur<br />

concours (très sélectif) ouvert aux<br />

titulaires du bac ou équivalent (la<br />

plupart <strong>des</strong> admis ont un niveau<br />

NOUVELLE<br />

FORMULE<br />

LES MÉTIERS DE<br />

L’ENVIRONNEMENT<br />

À partir<br />

de vos<br />

questions<br />

aux<br />

salons de<br />

l’Etudiant<br />

d’étu<strong>des</strong> bien plus élevé). Dans<br />

les parcs régionaux, les éco-gar<strong>des</strong><br />

sont employés par les groupements<br />

de communes gestionnaires.<br />

Géologue<br />

Bac+5 à bac+8<br />

À partir de 2 200 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

<strong>Le</strong> géologue analyse la terre et la fait<br />

parler. Lorsqu’une entreprise ou<br />

une collectivité locale veut construire<br />

un bâtiment, elle fait appel à ce<br />

scientifique de haut niveau. Lui seul<br />

peut déterminer si le site choisi<br />

est apte à recevoir une industrie, un<br />

bâtiment, etc. Il récolte un maximum<br />

d’informations en observant les sols<br />

et en réalisant <strong>des</strong> campagnes<br />

de prospection (échantillonnages<br />

et analyses, sondages géophysiques,<br />

forages, etc.). De retour en<br />

laboratoire, il interprète ces données.<br />

Des logiciels complexes l’aident,<br />

par exemple, à prévoir l’évolution du<br />

sol confronté à certaines pollutions.<br />

Ses compétences : observer,<br />

prélever, analyser.<br />

Sa formation : certaines écoles<br />

délivrent un diplôme d’ingénieur<br />

spécialisé dans le domaine de la<br />

géologie (École nationale supérieure<br />

de géologie, de Nancy). Autre<br />

possibilité : préparer un master<br />

professionnel ou de recherche<br />

à l’université et, pourquoi pas ?,<br />

poursuivre vers un doctorat.<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’environnement,<br />

éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers d’éco-éducateur<br />

et de responsable d’exploitation, en vidéo<br />

sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.reseau-tee.net, le site <strong>des</strong><br />

réseaux TEE (territoires, environnement,<br />

emplois), propose <strong>des</strong> offres d’emploi, <strong>des</strong> forums,<br />

<strong>des</strong> fiches métiers…<br />

> www.toutsurlenvironnement.fr : le site du ministère<br />

de l’Écologie rassemble <strong>des</strong> dossiers très complets<br />

sur les problématiques environnementales actuelles<br />

> www.ecometiers.com met à disposition <strong>des</strong> internautes<br />

88 fiches consacrées aux métiers de l’environnement<br />

> www.afite.org : le site de l’AFITE (Association française<br />

<strong>des</strong> ingénieurs et techniciens de l’environnement) dispose<br />

de nombreuses adresses utiles, d’informations et d’une<br />

base de données sur les formations à l’environnement.<br />

Paysagiste<br />

Bac+4 à bac+6<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STAV<br />

C’est l’architecte <strong>des</strong> espaces<br />

verts. Avec lui, les parterres de<br />

fleurs deviennent œuvres d’art. <strong>Le</strong><br />

paysagiste imagine et conçoit<br />

<strong>des</strong> espaces paysagers, en pleine<br />

nature comme en pleine ville.<br />

En tenant compte de l’esprit<br />

du lieu, de la nature <strong>des</strong> sols,<br />

du climat, du budget…, il crée<br />

un monument de verdure, à la<br />

manière d’un architecte : esquisse<br />

du projet, négociation avec<br />

le client, conception <strong>des</strong> plans,<br />

organisation <strong>des</strong> travaux… À son<br />

compte ou salarié d’un cabinet<br />

d’architectes ou de paysagistes,<br />

il peut aussi travailler pour <strong>des</strong><br />

collectivités locales.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

concevoir, créer.<br />

Sa formation : seules trois écoles,<br />

à Lille (École nationale<br />

supérieure d’architecture et<br />

de paysage), à Versailles et<br />

Marseille (École nationale<br />

supérieure du paysage) et à<br />

Bordeaux (École nationale<br />

supérieure d’architecture et de<br />

paysage), préparent, en quatre ans<br />

après un bac + 2, au diplôme de<br />

paysagiste DPLG (diplômé par le<br />

gouvernement). La Fédération<br />

française du paysage reconnaît<br />

d’autres formations : École<br />

88


Environnement<br />

D’autres métiers<br />

supérieure d’architecture <strong>des</strong><br />

jardins, Institut national<br />

d’horticulture et de paysage.<br />

Responsable de<br />

station d’épuration<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI<br />

ou STL<br />

Son cadre de travail n’est pas<br />

vraiment vert. Ni tout rose ! Pourtant,<br />

la station d’épuration est un endroit<br />

clé dans la grande chaîne du<br />

traitement <strong>des</strong> eaux usées. À l’instar<br />

d’un véritable chef d’entreprise,<br />

le responsable de station<br />

d’épuration coordonne et supervise<br />

les différentes phases de traitement<br />

<strong>des</strong> eaux usées, de leur arrivée<br />

jusqu’à leur rejet dans la nature.<br />

Vérification <strong>des</strong> équipements et <strong>des</strong><br />

systèmes de contrôle,<br />

prélèvements aux divers sta<strong>des</strong> de<br />

traitement, management <strong>des</strong><br />

équipes… Il doit constamment<br />

veiller au respect <strong>des</strong><br />

réglementations et <strong>des</strong> normes<br />

en vigueur, draconiennes dans<br />

ce domaine. <strong>Le</strong> rejet dans la nature<br />

d’eaux de qualité médiocre aurait<br />

<strong>des</strong> conséquences dramatiques !<br />

Il peut travailler pour une<br />

collectivité locale (il est agent<br />

de la fonction publique)<br />

ou pour une société privée.<br />

Ses compétences : superviser,<br />

organiser, diriger.<br />

Sa formation : un diplôme<br />

d’ingénieur ou un master apportant<br />

de bonnes connaissances en<br />

biologie, hydraulique et chimie.<br />

<strong>Le</strong>s petites stations peuvent<br />

employer <strong>des</strong> techniciens (BTS<br />

métiers de l’eau, par exemple).<br />

De nombreux métiers<br />

en contact avec la nature sont<br />

présents en agriculture<br />

(agriculteur, jardinier…).<br />

L’engouement du public<br />

pour les sites et loisirs verts<br />

a par ailleurs fait émerger<br />

<strong>des</strong> besoins, certes limités,<br />

d’accueil, d’animation et<br />

d’information (voir les secteurs<br />

Sport et Tourisme).<br />

Responsable<br />

environnement<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI<br />

ou STL<br />

Grâce à lui, l’écologie entre dans<br />

l’entreprise. <strong>Le</strong> responsable<br />

environnement aide son employeur<br />

à minimiser l’impact <strong>des</strong> activités<br />

industrielles sur la nature. Pour cela,<br />

il réalise <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, sensibilise<br />

le personnel aux économies<br />

d’énergie, par exemple, propose <strong>des</strong><br />

modifications dans la production…<br />

Si ce professionnel est vu parfois par<br />

certains comme une « caution verte »<br />

au sein de l’entreprise, il permet<br />

en réalité à celle-ci de s’adapter<br />

à une nouvelle donne : désormais,<br />

les sociétés doivent limiter leurs<br />

émissions en CO2, réduire leur volume<br />

de déchets… Ce métier exige donc<br />

une grande expertise technique,<br />

mais aussi de soli<strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong><br />

à communiquer pour convaincre<br />

dirigeants et salariés du bien-fondé<br />

<strong>des</strong> mesures à mettre en œuvre.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

coordonner, sensibiliser.<br />

Sa formation : technicien<br />

ou ingénieur, le responsable<br />

environnement a souvent<br />

une formation en rapport avec<br />

le secteur d’activité dans lequel<br />

il travaille (mécanique, chimie,<br />

BTP…) et plusieurs années<br />

d’expérience professionnelle.<br />

Technicien<br />

en traitement<br />

<strong>des</strong> déchets<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI<br />

ou STL<br />

Avant d’être recyclées, les ordures<br />

qui remplissent nos poubelles<br />

sont minutieusement analysées.<br />

C’est le job du technicien<br />

de traitement <strong>des</strong> déchets. Il effectue<br />

<strong>des</strong> prélèvements et analyse<br />

<strong>des</strong> échantillons de déchets<br />

pour organiser leur tri et déterminer<br />

vers quel site (de tri, de recyclage,<br />

de stockage) ils doivent être orientés.<br />

Ce professionnel exerce le plus<br />

souvent au sein d’une entreprise<br />

privée, sous contrat avec<br />

les collectivités territoriales.<br />

Ses compétences : prélever,<br />

analyser, vérifier.<br />

Sa formation : un BTS ou un DUT<br />

en chimie ou biochimie. <strong>Le</strong> BTS<br />

hygiène, propreté, environnement<br />

convient également.<br />

Technicien<br />

supérieur forestier<br />

Bac<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

<strong>Le</strong> technicien forestier français<br />

travaille le plus souvent pour<br />

le service public au sein de l’ONF<br />

(Office national <strong>des</strong> forêts).<br />

« Gardien » d’une parcelle de<br />

1 000 à 6 000 hectares, cet expert<br />

est responsable du bon<br />

développement de la végétation.<br />

Aidé par une équipe d’agents<br />

techniques, il marque, élague, abat<br />

les arbres et choisit les traitements<br />

à appliquer sur les végétaux mala<strong>des</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s connaissances en botanique<br />

sont indispensables ! Il passe aussi<br />

du temps à son bureau, où il tient<br />

à jour un cahier <strong>des</strong> charges,<br />

dans lequel il comptabilise les arbres<br />

et note les évolutions de la forêt.<br />

Certains techniciens forestiers<br />

s’occupent de forêts privées, via <strong>des</strong><br />

organismes de gestion forestière ou<br />

<strong>des</strong> sociétés d’exploitation forestière.<br />

Ses compétences : protéger, gérer,<br />

informer.<br />

Sa formation : le concours<br />

très sélectif de l’ONF (30 postes<br />

proposés en 2010) est ouvert aux<br />

titulaires d’un bac (S de préférence).<br />

Plusieurs formations agricoles<br />

tournées vers les arbres et la forêt<br />

(BTSA gestion forestière, entre<br />

autres) permettent aussi de<br />

décrocher un poste dans le privé.<br />

Témoignage<br />

Héloïse Boyer, 31 ans,chargée<br />

de développement durable<br />

“J’aide l’entreprise à s’adapter<br />

à de nouvelles donnes.”<br />

Son métier Héloïse Boyer a la lourde tâche de sensibiliser<br />

son employeur, TNT Express France, une société de<br />

transport express qui livre chaque jour quelque 35 000 plis aux<br />

quatre coins de la France par la route ou par les airs, aux<br />

problématiques de développement durable. De la consommation<br />

de carburant au tri <strong>des</strong> déchets, Héloïse intervient sur tout ce qui<br />

touche aux questions d’environnement. « Si l’entreprise m’emploie<br />

et dépense de l’argent dans ce secteur, c’est qu’elle y trouve son<br />

intérêt : les normes environnementales sont de plus en plus<br />

sévères, le prix du carburant augmente… J’aide l’entreprise à<br />

s’adapter à ces nouvelles donnes. » Par <strong>des</strong> opérations de sen -<br />

sibilisation et de formation, cette diplômée d’HEC intervient auprès<br />

<strong>des</strong> 4 500 employés de l’entreprise, <strong>des</strong> chauffeurs-livreurs aux<br />

directeurs de service : « Dans mon métier, je dois arriver à faire<br />

prendre conscience à mes interlocuteurs que chaque petit geste<br />

individuel participe à un changement plus global. »<br />

Ses conseils « Une formation dédiée au développement<br />

durable n’est pas indispensable. Mais il faut beaucoup<br />

se documenter pour bien connaître les problématiques sociales<br />

et environnementales actuelles. Je conseille également<br />

d’effectuer <strong>des</strong> stages dans <strong>des</strong> équipes de développement<br />

durable. C’est ce qui m’a mis le pied à l’étrier. »<br />

89


Fonction publique<br />

La France compte 5,2 millions de fonctionnaires, dont la moitié exercent dans la fonction<br />

publique d’État. En dépit <strong>des</strong> nombreux départs à la retraite, le nombre de recrutements<br />

continue de baisser. Il augmente cependant légèrement dans la fonction publique territoriale.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

La fin de l’âge d’or<br />

En France, un actif sur cinq est<br />

employé dans l’une <strong>des</strong> trois<br />

fonctions publiques. <strong>Le</strong>s agents<br />

de la fonction publique d’État<br />

travaillent dans les ministères,<br />

les préfectures, l’enseigne -<br />

ment, etc. Ceux de la fonction<br />

publique territoriale exercent<br />

dans les communes, les départements,<br />

les régions… Quant<br />

aux agents hospitaliers, ils sont<br />

surtout présents dans les centres<br />

hospitaliers publics.<br />

Du côté de l’État, l’heure est<br />

au régime sec. <strong>Le</strong> nombre de<br />

postes diminue chaque année.<br />

Ainsi, en 2010, 34 000 fonctionnaires<br />

partis à la retraite n’ont<br />

pas été remplacés et le gou -<br />

vernement envisage de supprimer<br />

quelque 100 000 postes<br />

d’ici à 2013 pour ramener les<br />

effectifs de l’État à leur niveau<br />

de 1990. Seule la fonction<br />

publique territoriale augmente<br />

légèrement ses recrutements<br />

afin de répondre aux nouveaux<br />

besoins liés aux transferts de<br />

compétences opérés par l’État.<br />

Enfin, les années à venir seront<br />

marquées par une mobilité<br />

accrue <strong>des</strong> agents et par une<br />

diversification du recrutement.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Une grande diversité<br />

Gardien de la paix, contrôleur<br />

<strong>des</strong> impôts, cuisinier, médecin,<br />

enseignant… Dans la fonction<br />

publique, il y en a pour tous<br />

les goûts et tous les niveaux<br />

d’étu<strong>des</strong>. Certains métiers exis -<br />

MAIRIE DE PARIS. <strong>Le</strong> niveau d’étu<strong>des</strong> <strong>des</strong> candidats aux concours de la fonction publique n’a jamais été<br />

aussi élevé. Certains ont un niveau supérieur de trois ans au minimum requis.<br />

tent également dans le privé<br />

(ingénieur, jardinier, animateur,<br />

entre autres). D’autres<br />

sont spécifiques au secteur<br />

public : inspecteur de police,<br />

sapeur-pompier, etc. Bien que<br />

la tendance soit à la réduction<br />

<strong>des</strong> effectifs, certaines professions<br />

continuent de recruter.<br />

C’est encore le cas dans les<br />

domaines de la santé, de la<br />

sécurité et de la justice.<br />

La fonction publique territoriale,<br />

qui recrute chaque année<br />

plus de 30 000 agents, affiche<br />

<strong>des</strong> besoins dans les secteurs<br />

techniques (entretien <strong>des</strong> voiries,<br />

gestion <strong>des</strong> déchets) et <strong>des</strong><br />

affaires sociales (aide à domicile,<br />

assistant d’éducation).<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

<strong>Le</strong>s concours :<br />

un passage obligé<br />

Pour travailler dans la fonction<br />

publique, qu’elle soit d’État ou<br />

zoom<br />

<strong>Le</strong>s concours<br />

de la fonction publique<br />

changent. <strong>Le</strong>s<br />

traditionnelles<br />

épreuves de culture<br />

générale sont moins<br />

nombreuses, au profit<br />

d’épreuves plus<br />

professionnalisées.<br />

Un entretien<br />

de motivation<br />

remplace le<br />

traditionnel grand<br />

oral. <strong>Le</strong> but<br />

affiché est<br />

de mieux prendre<br />

en compte<br />

le cursus et les<br />

compétences<br />

de chaque candidat.<br />

Mais les concours<br />

restent très sélectifs,<br />

car très courus.<br />

territoriale, il vous faudra passer<br />

un <strong>des</strong> nombreux concours<br />

du secteur (les épreuves pro posées<br />

sont en cours de rénovation<br />

; voir « Zoom » ci-contre).<br />

<strong>Le</strong>s concours de catégorie C<br />

s’adressent aux titulaires d’un<br />

CAP et aux personnes ayant le<br />

niveau de la classe de troisième.<br />

La catégorie B est <strong>des</strong> -<br />

tinée aux bacheliers et la catégorie<br />

A, aux titulaires d’une<br />

licence. Mais il faut savoir que<br />

la plupart <strong>des</strong> candidats ont un<br />

niveau d’étu<strong>des</strong> supérieur au<br />

niveau requis.<br />

<strong>Le</strong>s IPAG (instituts de préparation<br />

à l’administration générale)<br />

et les CPAG (centres de prépa -<br />

ration à l’administration générale)<br />

préparent aux concours de<br />

la fonction publique de catégo -<br />

rie A, quelquefois de catégorie B.<br />

Vous avez également la possi -<br />

bilité de vous préparer avec le<br />

CNED (Centre national d’enseignement<br />

à distance). ●<br />

© Philippe Bauduin<br />

90 Pour plus d’infos sur les formations dans la fonction publique, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Fonction publique<br />

D’autres métiers<br />

Administrateur<br />

Bac+3+18 ou<br />

27 mois (1)<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

C’est le plus haut grade de la fonction<br />

publique, le nec plus ultra, celui<br />

qui conduit à <strong>des</strong> postes de direction<br />

et de décision. <strong>Le</strong>s administrateurs<br />

territoriaux travaillent auprès d’une<br />

municipalité, d’un établissement<br />

public, d’un conseil général, d’un office<br />

HLM… <strong>Le</strong>s administrateurs issus de<br />

l’ENA (École nationale d’administration)<br />

exercent au sein <strong>des</strong> ministères,<br />

au Conseil d’État, à la Cour <strong>des</strong><br />

comptes, dans les préfectures,<br />

les ambassa<strong>des</strong>, etc. Au niveau local<br />

ou national, tous conçoivent et mettent<br />

en œuvre les politiques publiques<br />

décidées dans les hautes sphères.<br />

Ils gèrent le budget, le personnel,<br />

et assurent un rôle de représentation.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

décider, diriger.<br />

Sa formation : après une licence ou<br />

un diplôme d’IEP (institut d’étu<strong>des</strong><br />

politiques), le concours d’administrateur<br />

territorial, comme celui de l’ENA,<br />

est redoutablement sélectif. Ensuite,<br />

la formation est de dix-huit mois pour<br />

les administrateurs territoriaux et de<br />

vingt-quatre mois pour leurs collègues.<br />

Assistant ingénieur<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Dans les universités, les gran<strong>des</strong><br />

écoles ou encore les établissements<br />

publics de recherche (CNRS,<br />

INSERM, etc.), il travaille dans l’ombre<br />

<strong>des</strong> enseignants-chercheurs.<br />

Il participe aux travaux de recherche<br />

<strong>Le</strong>s fonctionnaires exercent dans<br />

de nombreux secteurs :<br />

aéronautique (contrôleur<br />

aérien), agriculture (enseignant,<br />

chercheur…), culture et<br />

patrimoine (conservateur…),<br />

droit (juge), enseignement<br />

(professeur…), environnement<br />

(agent technique <strong>des</strong> parcs<br />

nationaux…), médical (médecin<br />

scolaire…), paramédical<br />

(infirmier hospitalier…), etc.<br />

en préparant et en contrôlant toutes<br />

les expérimentations. Il est le garant<br />

du bon déroulement <strong>des</strong> opérations<br />

techniques. Gestion du matériel,<br />

<strong>des</strong> locaux…, l’assistant ingénieur est<br />

polyvalent et débrouillard ! Il peut<br />

également se voir confier <strong>des</strong> tâches<br />

administratives ou d’encadrement<br />

de personnel, notamment dans<br />

les gran<strong>des</strong> écoles et les rectorats.<br />

Ses compétences : préparer,<br />

contrôler, gérer.<br />

Sa formation : pour passer<br />

le concours (catégorie A), il faut<br />

détenir un diplôme de niveau bac + 2,<br />

de préférence en rapport avec<br />

la spécialité envisagée (l’une<br />

<strong>des</strong> huit « branches d’activité<br />

professionnelle »).<br />

Attaché de la<br />

fonction publique<br />

Bac+3+1an (1)<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />

<strong>Le</strong>s attachés administratifs, issus<br />

<strong>des</strong> IRA (instituts régionaux<br />

d’administration), travaillent au sein<br />

<strong>des</strong> ministères ou <strong>des</strong> services<br />

déconcentrés de l’État (établissements<br />

scolaires, préfectures, etc.). Ils sont<br />

responsables d’un service, doivent<br />

donc gérer un budget, encadrer<br />

du personnel sous les ordres de<br />

l’administrateur et faire appliquer les<br />

textes législatifs et réglementaires…<br />

<strong>Le</strong>s attachés territoriaux, quant à eux,<br />

exercent dans les services financiers,<br />

culturels, sociaux ou administratifs<br />

<strong>des</strong> mairies, conseils généraux, etc.<br />

Ils mettent en pratique les décisions<br />

politiques voulues par les élus locaux<br />

(maire, conseiller général).<br />

Ses compétences : organiser, gérer,<br />

décider.<br />

Sa formation : à chaque attaché son<br />

concours de catégorie A, ouvert aux<br />

titulaires d’une licence (la plupart <strong>des</strong><br />

futurs attachés administratifs<br />

sont néanmoins diplômés d’un IEP).<br />

<strong>Le</strong> concours de recrutement<br />

<strong>des</strong> attachés administratifs permet<br />

d’intégrer l’un <strong>des</strong> cinq IRA (instituts<br />

régionaux d’administration)<br />

de Bastia (20), Lille (59), Lyon (69),<br />

Metz (57) et Nantes (44) pour<br />

une formation d’un an. <strong>Le</strong>s attachés<br />

territoriaux doivent eux aussi avoir<br />

au minimum une licence pour passer<br />

CÉLINE MANCEAU<br />

FONCTION PUBLIQUE<br />

<strong>Le</strong> <strong>guide</strong><br />

2010 <strong>des</strong><br />

concours<br />

Plus de<br />

400<br />

concours<br />

en fiches<br />

35000 postes<br />

à prendre<br />

POURQUOI PAS VOUS ?<br />

le concours de recrutement. Une fois<br />

admis, il ne leur reste plus qu’à<br />

trouver un poste pour effectuer leur<br />

stage, qui dure un an également.<br />

Contrôleur<br />

<strong>des</strong> douanes<br />

Bac+1an (1)<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Dans les aéroports, aux frontières, dans<br />

les ports…, le douanier, représentant<br />

de l’État, appartient à l’administration<br />

fiscale. Quand il est rattaché à<br />

la branche « contrôle <strong>des</strong> opérations<br />

commerciales et d’administration<br />

générale », il vérifie que toutes les<br />

taxes douanières ont bien été réglées.<br />

Pour cela, il peut mener <strong>des</strong> enquêtes<br />

auprès <strong>des</strong> entreprises. Dans<br />

la branche « surveillance », il travaille<br />

en uniforme et porte une arme. Il est<br />

chargé de débusquer, sur le terrain,<br />

les contrefaçons et les contreban<strong>des</strong>.<br />

Ses compétences : contrôler, vérifier,<br />

enquêter.<br />

Sa formation : les épreuves<br />

du concours de catégorie B (ouvert<br />

aux bacheliers) diffèrent selon<br />

la spécialité : contrôle ou surveillance.<br />

La formation théorique, qui dure<br />

six mois, se déroule pour la première<br />

spécialité à Rouen (76) et pour la<br />

seconde à La Rochelle (17). Elle est<br />

complétée par un stage de six mois.<br />

Directeur d’hôpital<br />

Bac+3+27mois (1)<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

<strong>Le</strong> directeur d’hôpital travaille dans<br />

les établissements publics de santé<br />

de plus de 250 lits. Il peut occuper<br />

deux fonctions distinctes : chef<br />

d’établissement ou directeur adjoint<br />

d’hôpital. <strong>Le</strong> premier est le<br />

Plus d’infos<br />

À lire > Fonction publique : le <strong>guide</strong> 2010 <strong>des</strong><br />

concours, Bien se préparer aux épreuves<br />

<strong>des</strong> concours administratifs, éditions l’Etudiant.<br />

Sur le Net > Pour <strong>des</strong> infos sur les métiers et les<br />

concours, le site ministériel est incontournable :<br />

www.fonction-publique.gouv.fr > www.cnfpt.fr :<br />

le site du CNFPT (Centre national de la fonction publique<br />

territoriale) > http://concours.fonction-publique.gouv.fr.<br />

représentant légal de l’hôpital.<br />

Il organise la vie de l’établissement<br />

en tenant compte de l’avis du conseil<br />

d’administration (composé entre<br />

autres de médecins) et de l’Agence<br />

régionale de l’hospitalisation.<br />

<strong>Le</strong> directeur adjoint a, quant à lui,<br />

un rôle plus « fonctionnel » : il gère<br />

les ressources humaines, les affaires<br />

financières, la communication,<br />

les travaux…<br />

Ses compétences : administrer,<br />

organiser, gérer.<br />

Sa formation : le concours<br />

de recrutement (catégorie A) est<br />

théoriquement accessible avec<br />

un bac + 3 (économie, finances<br />

publiques, etc.). La formation, basée<br />

sur l’alternance, dure ensuite<br />

vingt-sept mois au sein de l’EHESP<br />

(École <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong> en santé<br />

publique), à Rennes (35).<br />

Inspecteur<br />

<strong>des</strong> impôts<br />

Bac+3+18mois (1)<br />

À partir de 2 100 €<br />

■ Bac conseillé : ES ou S<br />

L’inspecteur <strong>des</strong> impôts est<br />

responsable <strong>des</strong> fameux contrôles<br />

fiscaux, tant redoutés <strong>des</strong><br />

contribuables ! Imperturbable,<br />

il épluche et interprète les pièces<br />

comptables <strong>des</strong> particuliers ou<br />

<strong>des</strong> entreprises, vérifie les calculs…<br />

Au cours de sa carrière, ce technicien<br />

<strong>des</strong> chiffres peut exercer dans<br />

différents services : auprès <strong>des</strong><br />

entreprises ou <strong>des</strong> particuliers,<br />

mais aussi à l’inspection immobilière,<br />

au cadastre ou encore au service<br />

de recouvrement. Toutes<br />

ces fonctions nécessitent <strong>des</strong><br />

compétences en matière juridique,<br />

fiscale et comptable.<br />

Ses compétences : vérifier, contrôler,<br />

encadrer.<br />

91


Fonction publique<br />

Sa formation : ouvert au niveau<br />

licence, le concours (catégorie A)<br />

est tenté par <strong>des</strong> candidats souvent<br />

surdiplômés (diplôme d’IEP, troisième<br />

cycle…). La formation se déroule,<br />

selon la spécialité, à l’École nationale<br />

<strong>des</strong> impôts à Noisy-le-Grand (93) ou<br />

Clermont-Ferrand (63), ou à l’École<br />

nationale du cadastre de Toulouse (31).<br />

Inspecteur<br />

du travail<br />

Bac+3+18mois (1)<br />

À partir de 1 900 €<br />

■ Bac conseillé : ES, S ou L<br />

L’inspecteur du travail a un rôle<br />

essentiel d’utilité publique : il veille<br />

au respect du droit du travail. Allié<br />

<strong>des</strong> salariés, il vérifie le<br />

fonctionnement de l’entreprise, de<br />

l’hygiène à la durée de travail en<br />

passant par l’organisation du comité<br />

d’entreprise à la sécurité <strong>des</strong> locaux.<br />

Son statut lui donne le droit de<br />

consulter tous les registres du<br />

personnel. Il dialogue aussi avec les<br />

employés et avec la direction. Si une<br />

infraction est constatée, il peut<br />

infliger <strong>des</strong> amen<strong>des</strong>, allant jusqu’à<br />

la fermeture administrative<br />

de l’entreprise. Mais ce représentant<br />

de l’État n’est pas qu’un « père<br />

Fouettard ». Il conseille employeurs<br />

et employés sur leurs droits<br />

et leurs obligations respectives.<br />

Ses compétences : contrôler,<br />

enquêter, conseiller.<br />

Sa formation : le concours<br />

(catégorie A) est accessible à partir<br />

de la licence et débouche sur dix-huit<br />

mois de formation à l’Institut national<br />

du travail, de l’emploi et de la<br />

formation professionnelle, à Lyon (69).<br />

Rédacteur<br />

territorial<br />

Bac<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

<strong>Le</strong> statut de « rédacteur territorial »<br />

regroupe une grande diversité de<br />

professions. Pour résumer, disons<br />

qu’il assure <strong>des</strong> fonctions d’assistant<br />

dans les mairies, les centres sociaux,<br />

les conseils régionaux. Il est souvent<br />

le lien entre l’administratif et<br />

le technique. Dans un service de<br />

ressources humaines, il gère les paies<br />

et participe à l’organisation <strong>des</strong><br />

recrutements. Dans le domaine<br />

financier, il peut être assistant<br />

budgétaire ou responsable <strong>des</strong> achats.<br />

Dans un service communication,<br />

il travaille comme chargé de<br />

communication… <strong>Le</strong> concours<br />

comprend deux spécialités :<br />

administration générale et secteur<br />

sanitaire et social.<br />

Ses compétences : assister,<br />

encadrer, organiser.<br />

Sa formation : les épreuves<br />

du concours (de catégorie B, ouvert<br />

aux bacheliers) diffèrent selon<br />

la spécialité choisie.<br />

Secrétaire<br />

<strong>des</strong> affaires<br />

étrangères<br />

Bac+3+4mois (1)<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Ce diplomate intervient à l’étranger,<br />

dans les ambassa<strong>des</strong> ou les<br />

consulats français. Son job : faire<br />

remonter vers les autorités françaises<br />

<strong>des</strong> informations sur le pays où<br />

il réside. Grâce à lui, le gouvernement<br />

peut connaître précisément les<br />

situations politique, économique<br />

et culturelle d’un État. <strong>Le</strong> secrétaire<br />

<strong>des</strong> affaires étrangères « enquête »<br />

donc auprès <strong>des</strong> acteurs locaux,<br />

de ses collègues diplomates et lit<br />

attentivement la presse du pays.<br />

Une fois les informations recueillies,<br />

il rédige <strong>des</strong> rapports qui serviront<br />

de base de travail à ses supérieurs.<br />

Cette fonction très stratégique exige<br />

une grande curiosité pour les<br />

questions politiques et économiques.<br />

Ses compétences : observer,<br />

analyser, communiquer.<br />

Sa formation : le concours (catégorie<br />

A) est accessible avec une licence,<br />

mais les candidats possèdent pour la<br />

plupart un diplôme d’IEP et/ou ont<br />

suivi un cursus international.<br />

<strong>Le</strong> concours comprend deux options :<br />

cadre d’Orient (pour les pays d’Europe<br />

orientale, d’Extrême-Orient et du<br />

Moyen-Orient) et cadre général pour<br />

les autres pays. Seules 22 places<br />

étaient proposées en 2010. L’Institut<br />

diplomatique consulaire forme les<br />

lauréats du concours en quatre mois.<br />

(1) Période de formation.<br />

Témoignage<br />

Louis-Antoine Souchet, 33 ans,<br />

administrateur<br />

dans la territoriale<br />

“Je suis là pour faciliter<br />

les projets.”<br />

Son métier Il tient entre ses mains le portefeuille de<br />

toute une municipalité. Louis-Antoine Souchet est directeur <strong>des</strong><br />

finances à la mairie de Lyon. Sous ses ordres, 30 personnes<br />

gèrent la comptabilité, les dettes, la fiscalité et le budget de la collectivité<br />

locale. « Je suis là pour faciliter les projets, débloquer les<br />

situations délicates. » <strong>Le</strong> service <strong>des</strong> sports a besoin d’une avance<br />

pour organiser une manifestation ? Il étudie les comptes, redistribue<br />

les fonds en piochant par exemple dans les réserves d’un<br />

autre service. « Mon statut d’administrateur me confère un large<br />

pouvoir au sein de la collectivité, mais quoi qu’il arrive, les décisions<br />

émanent de la direction générale ou <strong>des</strong> élus. Je donne<br />

mon avis, conseille la direction sur l’état <strong>des</strong> finances et la<br />

faisabilité de certains projets… <strong>Le</strong> métier est en réalité très<br />

concret et mes rapports avec les autres services de la ville sont<br />

réguliers. » C’est pour cela qu’après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de droit et un<br />

passage à l’IEP (institut d’étu<strong>des</strong> politiques) de Paris, Louis- Antoine<br />

Souchet a tenté le concours d’administrateur territorial.<br />

Ses conseils « L’administrateur est à un poste de<br />

décision. Nul besoin d’être spécialiste dans un domaine, mieux<br />

vaut être un excellent manager. Aussi, une formation générale estelle<br />

recommandée parce qu’elle permet d’acquérir toute la culture<br />

générale nécessaire au métier. C’est pourquoi le passage en IEP<br />

est très intéressant. »<br />

© Olivier Guerrin<br />

92


Hôtellerie,restauration<br />

Avec plus de 800 000 emplois, ce secteur est le quatrième employeur privé de France. Malgré<br />

<strong>des</strong> conditions de travail en nette amélioration, les recruteurs peinent toujours à combler<br />

leurs besoins en personnel, surtout pour les postes les moins qualifiés.<br />

© Léa Crespi<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Luxe et restauration<br />

en chaîne :<br />

le grand boom<br />

Première <strong>des</strong>tination touristique<br />

au monde, la France possède<br />

un réseau hôtelier dense,<br />

mais concentré : les dix plus<br />

grosses entreprises réalisent à<br />

elles seules deux tiers du chiffre<br />

d’affaires global du secteur. <strong>Le</strong>s<br />

hôtels haut de gamme tout<br />

comme les chaînes hôtelières<br />

affichent les meilleurs résultats.<br />

<strong>Le</strong>s établissements de luxe se<br />

sont même engagés dans une<br />

course à la rénovation. Dans le<br />

domaine de la restauration, les<br />

restaurants traditionnels (60 %<br />

<strong>des</strong> établissements de l’Hexagone)<br />

connaissent une baisse<br />

de leur fréquentation, au profit<br />

de la restauration rapide et <strong>des</strong><br />

chaînes commerciales (Bistrot<br />

romain, Hippopotamus, etc.).<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

<strong>Le</strong>s candidats peu<br />

qualifiés manquent<br />

à l’appel<br />

En dix ans, le nombre d’employés<br />

en hôtellerie-restauration<br />

a augmenté de 30 %. <strong>Le</strong>s métiers<br />

du service (en salle) représentent<br />

un tiers <strong>des</strong> emplois, tout<br />

comme la production culinaire<br />

(en cuisine). Chaque année, les<br />

recruteurs recherchent 60 000<br />

nouveaux professionnels pour<br />

remplacer les départs ou faire<br />

face à leur croissance d’activité.<br />

<strong>Le</strong>s postes les moins qualifiés<br />

sont les plus concernés (réceptionnistes,<br />

commis de cuisine).<br />

L’ESPADON, RESTAURANT ÉTOILÉ DU RITZ, À PARIS. En dix ans, le nombre d’employés en<br />

hôtellerie-restauration a augmenté de 30 %. <strong>Le</strong>s métiers du service en salle représentent un tiers <strong>des</strong> emplois.<br />

Mais les fonctions d’exploitation<br />

(directeur d’hôtel, gérant de restaurant),<br />

d’administration ou de<br />

gestion recrutent également. En<br />

plus <strong>des</strong> spécialistes du tourisme,<br />

les employeurs recherchent<br />

<strong>des</strong> diplômés d’école de<br />

commerce, notamment pour la<br />

gestion <strong>des</strong> ressources humaines.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

La pratique<br />

avant tout<br />

Pour travailler dans ce secteur,<br />

pas besoin d’être bardé de<br />

diplômes : un CAP (certificat<br />

d’aptitude professionnelle), un<br />

BEP* (brevet d’étu<strong>des</strong> professionnelles),<br />

un bac professionnel<br />

ou technologique sont <strong>des</strong><br />

sésames très honorables. Mais le<br />

grand classique de la filière reste<br />

le BTS (brevet de technicien<br />

supérieur) hôtellerie-restauration,<br />

qui offre deux options :<br />

mercatique et gestion hôtelière<br />

ou art culinaire, art de la table et<br />

zoom<br />

Depuis le<br />

1 er juillet 2009,<br />

les restaurateurs<br />

bénéficient<br />

d’une baisse<br />

de la TVA, passée de<br />

19,6 à 5,5 %.<br />

Attendue depuis <strong>des</strong><br />

années,<br />

cette diminution<br />

devait permettre<br />

d’améliorer les<br />

conditions de travail<br />

du secteur et de<br />

baisser les prix.<br />

<strong>Le</strong> bilan est mitigé :<br />

les prix n’ont guère<br />

diminué et seuls<br />

21 700 emplois<br />

(contre 15 000<br />

habituellement<br />

par an)<br />

ont été créés.<br />

du service. Côté université, il<br />

existe bon nombre de licences<br />

professionnelles et quelques<br />

masters pro. Une cinquantaine<br />

d’écoles disposent également<br />

d’une offre très diversifiée :<br />

management hôtelier, certificat<br />

de concierge… Enfin, parmi les<br />

formations de haut vol, citons le<br />

MBA (Master of Business Administration)<br />

en management<br />

hôtelier international de l’IMHI<br />

(Institut de management hôtelier<br />

international) à Cergy-Pontoise,<br />

qui dépend de l’ESSEC<br />

(École supérieure <strong>des</strong> sciences<br />

économiques et commerciales),<br />

et les écoles hôtelières françaises,<br />

comme l’École de Savignac (24),<br />

et suisses (École hôtelière de Lausanne,<br />

de Genève, <strong>Le</strong>s Roches<br />

International School of Hotel<br />

Management, Glion Institute of<br />

Higher Education…), très réputées…<br />

mais très chères ! ●<br />

(*) Appelé à disparaître pour ne devenir<br />

qu’une étape vers le bac pro en trois ans.<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur hôtellerie-restauration, voir notre<br />

site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

93


Hôtellerie, restauration<br />

Chef de cuisine<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : bac techno<br />

hôtellerie<br />

Dans la chaleur et le bruit <strong>des</strong><br />

cuisines, sa brigade l’appelle « chef ».<br />

Derrière les fourneaux, c’est lui<br />

qui imagine et réalise tous les plats<br />

proposés aux clients. Grâce à ses<br />

goûts, son imagination, son talent.<br />

Véritable chef d’orchestre, il choisit<br />

les produits, veille à leur bonne qualité<br />

et encadre l’équipe qui s’affaire<br />

quotidiennement derrière les<br />

casseroles. Il est l’unique garant de la<br />

réputation de son établissement.<br />

Une pincée de créativité et une bonne<br />

dose de résistance physique<br />

sont <strong>des</strong> ingrédients essentiels à sa<br />

réussite, qu’il travaille pour un<br />

restaurant étoilé ou un bistrot de<br />

quartier.<br />

Ses compétences : cuisiner, créer,<br />

gérer.<br />

Sa formation : CAP cuisine, BTS<br />

hôtellerie-restauration, école<br />

hôtelière, etc.<br />

Concierge<br />

Bac à bac + 2<br />

À partir de 1 500 € (1)<br />

■ Bac conseillé : ES, STT<br />

ou bac techno hôtellerie<br />

Seuls les hôtels haut de gamme<br />

recrutent ce professionnel qui est<br />

reconnaissable aux clés d’or brodées<br />

sur son veston. Installé à l’accueil<br />

ou dans le hall d’entrée de<br />

l’établissement, il répond aux<br />

deman<strong>des</strong> – parfois extravagantes –<br />

de la clientèle, à toute heure du jour<br />

ou de la nuit. Réserver <strong>des</strong> places<br />

de concert, conseiller un endroit où<br />

faire <strong>des</strong> achats, dénicher un coiffeur<br />

disponible sur-le-champ… Son<br />

carnet d’adresses est une mine d’or !<br />

Débrouillard, il maîtrise au moins<br />

deux langues étrangères et possède<br />

une bonne culture générale.<br />

Surtout, il sait faire preuve de tact<br />

et de discrétion en toutes<br />

circonstances.<br />

Ses compétences : accueillir,<br />

renseigner, conseiller.<br />

Sa formation : après un bac<br />

ou une expérience professionnelle,<br />

une formation d’un an est dispensée<br />

à Paris par l’ICI (Institut de<br />

conciergerie international). <strong>Le</strong> bac<br />

technologique hôtellerie comme<br />

le BTS responsable de l’hébergement<br />

à référentiel commun européen<br />

peuvent faciliter un début de<br />

carrière.<br />

Directeur d’hôtel<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : ES, STT ou<br />

bac techno hôtellerie<br />

Au sein d’un hôtel étoilé ou dans<br />

l’univers luxueux d’un palace, il<br />

supervise et coordonne l’activité <strong>des</strong><br />

différents services : hall, restaurant,<br />

étages… Bon manager et excellent<br />

gestionnaire, c’est lui qui prend les<br />

décisions stratégiques en termes de<br />

budget, de recrutement, de marketing,<br />

de rénovation (choix <strong>des</strong> décors, <strong>des</strong><br />

peintures…). Son objectif est double :<br />

que son établissement prospère<br />

et que la clientèle soit satisfaite. Une<br />

combinaison pas toujours aisée…<br />

Ses compétences : gérer,<br />

administrer, coordonner.<br />

Sa formation : il n’existe pas de<br />

parcours type. Il peut s’agir d’un BTS<br />

hôtellerie-restauration, d’une<br />

formation en gestion (une école de<br />

commerce ou un master), d’une école<br />

en management hôtelier.<br />

Gérant<br />

de restauration<br />

collective<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : ES, STT<br />

ou bac techno hôtelier<br />

Dans un restaurant d’entreprise, une<br />

cantine scolaire ou encore un hôpital,<br />

le gérant de restauration collective<br />

organise la vie <strong>des</strong> cuisines. Ici sont<br />

préparés chaque jour <strong>des</strong> centaines<br />

de repas. <strong>Le</strong> gérant doit donc<br />

organiser avec rigueur les stocks et<br />

l’achat de denrées, tout en veillant au<br />

respect <strong>des</strong> règles d’hygiène,<br />

drastiques dans ce secteur.<br />

Gestionnaire, mais aussi cuisinier, ce<br />

professionnel élabore lui-même les<br />

menus et supervise le travail du<br />

personnel (cuisiniers, agents de<br />

service). Une fois le service<br />

terminé, il met à jour sa comptabilité<br />

et effectue différentes tâches<br />

administratives.<br />

Plus d’infos<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de directeur d’hôtel en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.metiers-hotel-resto.com : offre <strong>des</strong><br />

informations sur les métiers et les formations de ce secteur ><br />

www.<strong>des</strong>metiersunavenir.com : propose<br />

une bourse à l’emploi et un panorama <strong>des</strong> professions.<br />

Ses compétences : administrer,<br />

créer <strong>des</strong> menus, superviser.<br />

Sa formation : le BTS hôtellerierestauration<br />

permet de débuter<br />

à un poste d’assistant. <strong>Le</strong>s très<br />

gran<strong>des</strong> entreprises de restauration<br />

collective recrutent également<br />

<strong>des</strong> diplômés d’école de commerce.<br />

Maître d’hôtel<br />

CAP à bac + 2<br />

À partir de 1 700 € (1)<br />

■ Bac conseillé : bac techno<br />

hôtellerie<br />

Auprès de la clientèle, il est le garant<br />

de l’image de l’établissement. Dans<br />

un restaurant (et non dans un hôtel<br />

comme on pourrait le croire), le maître<br />

d’hôtel organise et surveille tout le<br />

service en salle. Quand un client<br />

arrive, il l’accueille et le conduit à sa<br />

table. Ensuite, il lui présente les menus,<br />

le conseille et prend sa commande.<br />

<strong>Le</strong>s chefs de rang et les commis<br />

prennent alors le relais pour le service.<br />

Au cours du repas, le maître d’hôtel<br />

s’assure que les clients n’ont besoin<br />

de rien. Il doit être prévenant, mais<br />

aussi discret et effacé. La psychologie<br />

et la délicatesse sont sans conteste<br />

ses deux gran<strong>des</strong> qualités !<br />

Ses compétences : servir, conseiller,<br />

organiser.<br />

Sa formation : bac professionnel<br />

restauration, bac technologique<br />

hôtellerie, mais aussi CAP services<br />

hôteliers, BEP métiers de la<br />

restauration et de l’hôtellerie ou BTS<br />

hôtellerie-restauration. Ce poste n’est<br />

accessible qu’après une expérience<br />

comme chef de rang.<br />

Sommelier<br />

CAP/BP<br />

À partir de 1 500 €<br />

Un bordeaux ? Un sancerre ? Au<br />

restaurant, il n’est pas toujours facile<br />

de choisir une bonne bouteille.<br />

Heureusement, le sommelier est là.<br />

Dans les établissements cotés,<br />

il conseille les clients sur le choix d’un<br />

vin en fonction de leurs goûts et <strong>des</strong><br />

plats. Il s’adresse donc autant à <strong>des</strong><br />

fins connaisseurs qu’à <strong>des</strong> néophytes,<br />

à qui le vocabulaire « robe », « corps »,<br />

« jambe » ne dit pas grand-chose…<br />

Du moins pour un vin !<br />

Mais le sommelier n’est pas toujours<br />

en salle : il parcourt aussi les<br />

vignobles pour trouver de bonnes<br />

bouteilles.<br />

Ses compétences : sélectionner,<br />

acheter, conseiller.<br />

Sa formation : la MC (mention<br />

complémentaire) sommellerie,<br />

qui se prépare en un an après un CAP<br />

ou un BEP, ou le BP sommelier.<br />

Yield manager<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : ES, S, STG<br />

C’est LE métier hôtelier du moment.<br />

Toutes les chaînes d’hôtel et les<br />

grands établissements ont leur yield<br />

manager. Ce pro du chiffre jongle avec<br />

les réservations et le prix <strong>des</strong> chambres<br />

pour améliorer la rentabilité de l’hôtel. Il<br />

peut ainsi préférer louer cinq chambres<br />

à tarif plein que dix à tarif réduit.<br />

Pour s’orienter, il regarde de près<br />

la concurrence et suit les tableaux<br />

de réservation. Bon communicant,<br />

il se tient à l’écoute <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong><br />

tour-opérateurs et agences de voyages<br />

susceptibles de lui « acheter »<br />

un lot de chambres à la dernière<br />

minute.<br />

Ses compétences : négocier,<br />

anticiper, organiser.<br />

Sa formation : ce métier nécessitant<br />

une expérience dans<br />

le secteur, il est rarement ouvert aux<br />

jeunes diplômés. <strong>Le</strong>s professionnels<br />

sont en général issus d’une formation<br />

à bac + 5 (master gestion hôtelière,<br />

école de commerce).<br />

(1) Auxquels s’ajoutent les pourboires.<br />

94


Humanitaire<br />

Chaque année, plusieurs milliers de Français s’engagent dans l’humanitaire. Si le travail ne<br />

manque pas, les perspectives d’emploi stable et rémunéré sont très limitées. Ce qui n’empêche<br />

pas le secteur de se professionnaliser.<br />

© U. <strong>Le</strong>beuf/MYOP<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Peu de salariés<br />

pour <strong>des</strong> milliers<br />

d’associations<br />

La France compte plusieurs<br />

milliers d’associations humanitaires<br />

et caritatives. Aide aux<br />

SDF, aux migrants, aux mala<strong>des</strong>,<br />

soutien aux victimes de guerre<br />

et de catastrophes naturelles…<br />

<strong>Le</strong>s champs d’action ne manquent<br />

malheureusement pas. Si<br />

l’activité est en progression<br />

constante, le nombre d’emplois<br />

n’augmente pas pour autant :<br />

faute de moyens, les organismes<br />

préfèrent faire appel aux bénévoles<br />

et aux volontaires. Ces derniers<br />

représentent une large<br />

majorité <strong>des</strong> effectifs du secteur.<br />

Même les gran<strong>des</strong> ONG (organi-<br />

sations non gouvernementales)<br />

françaises n’emploient qu’un<br />

nombre réduit de salariés : par<br />

exemple, Médecins du monde<br />

compte 248 salariés (siège et<br />

terrain) et 1 385 bénévoles.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Médecins<br />

et infirmiers<br />

en première ligne<br />

Environ 2 000 volontaires français<br />

partent chaque année en<br />

mission à l’étranger sur les projets<br />

menés par une trentaine<br />

d’ONG. <strong>Le</strong>s profils médicaux<br />

(médecins et infirmiers) sont les<br />

plus recherchés. Puis viennent<br />

les logisticiens, qui représentent,<br />

par exemple, un quart <strong>des</strong><br />

départs chez Action contre la<br />

faim. <strong>Le</strong>s associations recrutent<br />

MÉDECINS DU MONDE AU NIGER, « OPÉRATION SOURIRE ». Environ 2 000 volontaires français<br />

partent chaque année en mission à l’étranger. <strong>Le</strong>s profils médicaux et paramédicaux sont les plus recherchés.<br />

aussi <strong>des</strong> experts, ingénieurs<br />

agronomes et hydrauliciens en<br />

particulier, capables d’apporter<br />

une expertise dans les missions<br />

de développement. Enfin, elles<br />

recherchent <strong>des</strong> généralistes<br />

(école de commerce, IEP) pour<br />

faire de la coordination sur le<br />

terrain, gérer les projets et encadrer<br />

les équipes. <strong>Le</strong>s actions en<br />

France reposent essentiellement<br />

sur le bénévolat. Si les<br />

salaires ne sont pas mirobolants,<br />

le recrutement reste rude.<br />

<strong>Le</strong> secteur se professionnalise et<br />

l’envie de servir ne suffit plus.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Quelques filières<br />

réputées<br />

En quelques années, l’offre de<br />

formation s’est largement étoffée.<br />

Mais il faut garder en tête<br />

que les recruteurs recherchent<br />

avant tout <strong>des</strong> personnes aux<br />

compétences opérationnelles.<br />

zoom<br />

Ni bénévole ni salarié,<br />

le volontaire œuvre<br />

pour une ONG<br />

le temps d’une<br />

mission. Ce statut<br />

légal permet de<br />

bénéficier d’une<br />

couverture sociale et<br />

d’une formation avant<br />

le départ sur le<br />

terrain. <strong>Le</strong>s ONG<br />

prennent en charge<br />

les billets d’avion,<br />

le logement, un<br />

défraiement pour la<br />

nourriture et<br />

les déplacements<br />

– entre 300 et 600 €<br />

selon les pays – et<br />

versent une indemnité<br />

mensuelle de<br />

200 à 800 €.<br />

Une poignée d’écoles sont toutefois<br />

bien cotées : l’institut Bioforce,<br />

à Vénissieux (69), qui<br />

forme <strong>des</strong> logisticiens et <strong>des</strong><br />

administrateurs, l’IFAID (Institut<br />

de formation et d’appui aux<br />

initiatives de développement),<br />

à Bordeaux (33), qui prépare à<br />

la coordination de programme<br />

de développement, l’école 3A<br />

(École internationale de commerce<br />

et de développement), à<br />

Lyon (69), qui propose un cursus<br />

pour les futurs responsables<br />

de projet, et l’ISTOM, à Cergy-<br />

Pontoise (95), l’école d’ingénieurs<br />

spécialisés dans l’agrodéveloppement.<br />

À l’université,<br />

il existe bon nombre de masters<br />

spécialisés : économie <strong>des</strong><br />

pays du Sud, analyse de crise<br />

et action humanitaire, droit<br />

humanitaire… Par ailleurs, les<br />

médecins et le personnel paramédical<br />

peuvent compléter<br />

leur formation par <strong>des</strong> certificats<br />

en médecine d’urgence. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans l’humanitaire, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

95


Humanitaire<br />

96<br />

Administrateur<br />

de mission<br />

Bac+3 à bac+5<br />

Variable selon statut<br />

■ Bac conseillé : ES,<br />

S ou STG<br />

Sur le terrain, aux côtés <strong>des</strong><br />

volontaires, c’est lui qui gère le<br />

portefeuille de l’équipe humanitaire.<br />

Lorsqu’une organisation affecte <strong>des</strong><br />

fonds à une mission,<br />

l’administrateur prépare les budgets<br />

et répartit l’argent selon les besoins.<br />

Il détermine comment et à quel<br />

rythme le pécule sera dépensé. Ce<br />

« comptable de l’urgence »<br />

s’occupe aussi <strong>des</strong> contrats de<br />

travail <strong>des</strong> personnels et supervise<br />

l’organisation logistique de la<br />

mission, notamment la gestion du<br />

matériel et <strong>des</strong> hébergements.<br />

<strong>Le</strong> plus souvent, il est aidé dans<br />

sa tâche par <strong>des</strong> assistants locaux<br />

qu’il a formés.<br />

Ses compétences : administrer,<br />

organiser, budgétiser.<br />

Sa formation : écoles de<br />

commerce et de gestion<br />

généralistes ou spécialisées,<br />

comme Bioforce ou l’école 3A.<br />

Chef de mission<br />

Bac+2 à bac+9<br />

Variable selon statut<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

En mission humanitaire, c’est lui<br />

le chef ! À la tête d’une équipe<br />

réunissant parfois plusieurs dizaines<br />

de volontaires et de bénévoles,<br />

il organise les opérations comme un<br />

chef d’entreprise. Après avoir analysé<br />

la situation du pays d’intervention<br />

(contexte politique, humanitaire,<br />

social, économique), il propose<br />

à son association un plan d’action, qui<br />

le valide. Ensuite, le chef de mission<br />

coordonne le travail <strong>des</strong> uns et <strong>des</strong><br />

autres, participe à la formation<br />

du personnel et rencontre<br />

régulièrement les autorités locales.<br />

Car, sur place, il est le représentant<br />

officiel de l’ONG qui l’emploie.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

coordonner, communiquer.<br />

Sa formation : à la base, il est<br />

médecin, ingénieur, logisticien…<br />

Quelques écoles organisent<br />

<strong>des</strong> formations à la coordination<br />

de mission (Bioforce, IFAID, etc.).<br />

Collecteur<br />

de fonds<br />

(fundraiser)<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Sans lui, les associations<br />

humanitaires ne pourraient agir. <strong>Le</strong><br />

collecteur de fonds, ou<br />

« fundraiser », est perpétuellement à<br />

la recherche d’argent. Son objectif :<br />

assurer le financement <strong>des</strong><br />

missions sur le terrain. Ce pro du<br />

marketing direct gère pour cela les<br />

fichiers <strong>des</strong> donateurs, lance <strong>des</strong><br />

appels aux dons et sollicite <strong>des</strong><br />

fonds publics (État) ou privés<br />

(entreprises). Il peut aussi organiser<br />

<strong>des</strong> mobilisations citoyennes. Il<br />

travaille directement<br />

au sein d’une ONG ou pour le<br />

compte d’une agence spécialisée.<br />

Ses compétences : convaincre,<br />

négocier, collecter.<br />

Sa formation : il est diplômé d’une<br />

école supérieure de commerce, d’un<br />

IEP ou d’un troisième cycle<br />

universitaire. Ses points forts : le<br />

marketing et la maîtrise de l’anglais.<br />

Développeur local<br />

Bac+5<br />

Variable selon statut<br />

■ Bac conseillé : S,<br />

ES ou STG<br />

Agriculture, santé, éducation… <strong>Le</strong>s<br />

champs d’action du développeur<br />

local sont variés. Durant une mission,<br />

il intervient auprès <strong>des</strong> populations<br />

locales pour les aider à se<br />

reconstruire. Si ses collègues<br />

interviennent dans l’urgence, lui vise<br />

le long terme. Ainsi, le développeur<br />

rural conseille les habitants pour leur<br />

permettre de relancer leur production<br />

agricole. <strong>Le</strong> développeur urbain,<br />

quant à lui, mène <strong>des</strong> actions de<br />

sensibilisation, de conseil ou de<br />

formation en matière de santé,<br />

d’enseignement. Chaque situation<br />

est différente, le développeur doit<br />

s’adapter aux attentes de ses<br />

interlocuteurs. Pas question pour lui<br />

d’arriver avec <strong>des</strong> idées préconçues<br />

en tête : comprendre<br />

la culture et les coutumes du pays<br />

reste la base du métier.<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

sensibiliser, aider.<br />

<strong>Le</strong>s métiers de<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Christine Aubrée<br />

l’humanitaire<br />

et de la solidarité<br />

Éducateur spécialisé<br />

Collecteur de fonds<br />

Ingénieur<br />

Coordinateur<br />

Chef de projet<br />

Assistant de service social<br />

Enseignant<br />

Logisticien<br />

Administrateur<br />

Développeur local urbain<br />

Logisticien sanitaire<br />

Médecin<br />

Animateur social<br />

Sa formation : diplôme d’une école<br />

d’ingénieurs, de commerce<br />

ou master à l’université, notamment<br />

en partenariat avec le Gemdev<br />

(Groupement d’intérêt scientifique<br />

pour l’étude de la mondialisation<br />

et du développement).<br />

Logisticien<br />

Bac+2 à bac+5<br />

Variable selon statut<br />

■ Bac conseillé : S, ES,<br />

STI ou STG<br />

Qu’il s’agisse d’installer un camp<br />

de réfugiés ou une antenne médicale,<br />

ce bricolo débrouillard organise<br />

l’acheminement sur le terrain du<br />

matériel et <strong>des</strong> approvisionnements.<br />

Transport <strong>des</strong> personnes, <strong>des</strong><br />

médicaments… Il supervise toute<br />

la logistique pour que ses collègues<br />

puissent intervenir sans se soucier<br />

<strong>des</strong> « détails » matériels. Selon<br />

son profil, il peut être logisticien<br />

généraliste ou spécialisé (sécurité,<br />

sanitaire, etc.).<br />

Ses compétences : transporter, livrer,<br />

organiser.<br />

Sa formation : un diplôme<br />

d’ingénieur, d’école de commerce<br />

avec une spécialité en logistique,<br />

un BTS transport, le DUT gestion<br />

logistique et transport ou encore<br />

une formation dispensée par Bioforce<br />

ou l’IFAID.<br />

Personnel médical<br />

Bac+3 à bac+11<br />

Variable selon statut<br />

■ Bac conseillé : S ou ST2S<br />

Ils sont toujours les premiers<br />

à se rendre sur le terrain.<br />

Médecins généralistes, infirmiers,<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’humanitaire<br />

et de la solidarité, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de responsable <strong>des</strong><br />

programmes d’urgence en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.coordinationsud.org est le portail<br />

<strong>des</strong> ONG françaises de solidarité internationale<br />

qui fournit toutes les infos sur l’actualité de<br />

l’humanitaire > <strong>Le</strong>s sites www.portail-solidarite.org et<br />

www.tdf-humanitaire.net, créés par Bioforce<br />

(organisme de formation), donnent une vision détaillée du<br />

secteur et de ses métiers.<br />

ai<strong>des</strong>-soignants, psychologues…<br />

<strong>Le</strong>s professionnels de santé<br />

constituent le gros <strong>des</strong> troupes<br />

humanitaires. Ils soignent, aident,<br />

rassurent les populations civiles<br />

confrontées à <strong>des</strong> situations<br />

d’urgence. L’exercice de leur métier<br />

est souvent périlleux. Outre les soins,<br />

ils dispensent aussi <strong>des</strong> conseils<br />

de prévention (maladies sexuellement<br />

transmissibles, par exemple)<br />

et forment les personnels locaux.<br />

Ses compétences : soigner, écouter,<br />

aider.<br />

Sa formation : diplôme de médecin,<br />

de sage-femme, d’infirmier ou autre<br />

spécialité paramédicale.<br />

<strong>Le</strong>s médecins peuvent se spécialiser<br />

en médecine tropicale ou en<br />

médecine d’urgence.<br />

Responsable<br />

technique<br />

Bac+2 à bac+9<br />

Variable selon statut<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Dans un bureau au siège d’une ONG,<br />

ce salarié épaule les volontaires<br />

partis en mission. Il leur apporte<br />

une aide technique et règle surtout<br />

<strong>des</strong> problèmes pratiques : épidémie<br />

dans un camp de réfugiés, perte<br />

de matériel, etc. <strong>Le</strong> responsable<br />

technique est toujours spécialisé<br />

dans un domaine : médical,<br />

approvisionnement, logistique,<br />

télécommunication, etc. Lorsque la<br />

situation l’exige, il se rend sur place,<br />

pour aider les équipes sur le terrain.<br />

Ses compétences : aider, soutenir,<br />

conseiller.<br />

Sa formation : elle varie selon<br />

son domaine d’exercice. Il peut être<br />

médecin, ingénieur, logisticien, etc.


Immobilier<br />

Après avoir connu deux années noires, le marché de l’immobilier semble reprendre <strong>des</strong><br />

couleurs : le nombre de transactions repart à la hausse. Mais gare aux excès d’enthousiasme,<br />

car le secteur demeure fragile.<br />

© S. Lacombe/Picturetank<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

2010, année<br />

de la reprise ?<br />

Après deux années de disette et<br />

une diminution forte de son<br />

activité (– 30 % en 2008), le secteur<br />

de l’immobilier semble<br />

retrouver <strong>des</strong> couleurs. <strong>Le</strong>s prix<br />

<strong>des</strong> logements repartent à la<br />

hausse, dans l’ancien notamment,<br />

ce qui laisse entrevoir une<br />

sortie de crise. Mais l’euphorie<br />

vécue au début <strong>des</strong> années 2000<br />

a servi de leçon et les professionnels<br />

restent prudents. Car<br />

cette violente tempête – qui a<br />

obligé les entreprises à diminuer<br />

leurs effectifs de 11 % en<br />

2008 – a été calmée par <strong>des</strong> taux<br />

de crédit exception nellement<br />

bas et <strong>des</strong> mesu res gouvernementales,<br />

favorables aux acheteurs.<br />

Des mesures qui pourraient<br />

être supprimées dans les<br />

prochains mois. La reprise reste<br />

donc fragile… Côté recrutement,<br />

les employeurs restent<br />

prudents, mais les emplois dans<br />

le logement neuf et ancien repartent<br />

à la hausse. <strong>Le</strong>s gros réseaux<br />

demeurent la principale source<br />

d’emploi, à l’image de Foncia<br />

(7 000 collaborateurs), Orpi<br />

(6 000) ou Century 21 (5 500).<br />

L’administration de biens est<br />

quant à elle une activité moins<br />

soumise aux aléas du marché et<br />

continue à recruter.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Des cadres très choyés<br />

Il y a quelques années, les<br />

recruteurs formaient « sur le<br />

tas » les nouvelles recrues.<br />

MAISON DE DÉMONSTRATION MINIATURE, EN BRETAGNE. Pour faire carrière dans le secteur, être<br />

un bon commercial ne suffit plus. Il faut aussi avoir de soli<strong>des</strong> connaissances juridiques.<br />

zoom<br />

La profession est<br />

strictement encadrée<br />

par les préfectures :<br />

pour ouvrir une<br />

agence, le<br />

professionnel doit<br />

posséder une<br />

carte d’agent<br />

immobilier.<br />

Pour l’obtenir,<br />

certains diplômes<br />

sont exigés<br />

(par exemple,<br />

un bac + 3 dans les<br />

domaines juridique,<br />

commercial<br />

ou économique, ou<br />

un BTS professions<br />

immobilières).<br />

Aujourd’hui, l’heure est à la<br />

professionnalisation. Il ne suffit<br />

plus d’être un bon commercial<br />

pour faire carrière dans le<br />

secteur. De bonnes connaissances<br />

juridiques et fiscales,<br />

voire <strong>des</strong> compétences techniques<br />

dans le bâtiment, sont<br />

aussi demandées. De même,<br />

dans le domaine de la promotion<br />

et de la gestion immobilière,<br />

les commerciaux doivent<br />

être capables de monter<br />

<strong>des</strong> plans de financement et<br />

de suivre chaque dossier de<br />

bout en bout.<br />

Cette évolution <strong>des</strong> besoins<br />

profite d’abord aux cadres, de<br />

plus en plus nombreux. <strong>Le</strong>s<br />

bac + 5 issus d’école de commerce,<br />

les troisièmes cycles en<br />

finance ou fiscalité, ainsi que<br />

les titulaires de diplômes spécialisés<br />

(ICH, ESPI, etc.) sont<br />

actuellement parmi les profils<br />

les plus recherchés.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Bac + 2, le minimum<br />

<strong>Le</strong> BTS (brevet de technicien<br />

supérieur) professions immo bilières<br />

est une bonne porte d’entrée<br />

dans le secteur, de même<br />

que le DUT (diplôme universitaire<br />

de technologie) carrières<br />

juridiques et le BTS négociation<br />

relation client. Dorénavant, les<br />

recruteurs cherchent <strong>des</strong> jeunes<br />

ayant de soli<strong>des</strong> connaissances<br />

juridiques. En la matière, <strong>des</strong> formations<br />

longues, dispensées en<br />

université, type licences et masters<br />

professionnels spécialisés en<br />

droit, répondent à cette attente.<br />

Enfin, les formations en écoles<br />

spécialisées, dont celles de l’ESPI<br />

(École supérieure <strong>des</strong> pro fessions<br />

immobilières) à Paris, et<br />

<strong>des</strong> ICH (instituts d’étu<strong>des</strong> économiques<br />

et juridiques appliqués<br />

à la construction et à l’habitation),<br />

sont très appréciées<br />

<strong>des</strong> professionnels. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans l’immobilier, voir notre site www.letudiant.fr,<br />

rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

97


Immobilier<br />

D’autres métiers<br />

Administrateur<br />

de biens<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 200 €<br />

■ Bac conseillé : STG,<br />

ES ou S<br />

Il gère, pour le compte de particuliers<br />

ou d’entreprises, la location de leurs<br />

appartements ou maisons. Il cherche<br />

<strong>des</strong> locataires, réalise les états<br />

<strong>des</strong> lieux, rédige les contrats et les<br />

quittances, encaisse les loyers…<br />

Cette profession requiert donc<br />

une grande polyvalence avec<br />

<strong>des</strong> compétences dans le domaine<br />

de la négociation, de la gestion<br />

comptable et administrative,<br />

et même <strong>des</strong> relations humaines.<br />

L’administrateur de biens peut aussi<br />

intervenir dans la gestion de locaux<br />

commerciaux, de galeries marchan<strong>des</strong><br />

(gestionnaire de galerie marchande).<br />

Ses compétences : administrer,<br />

organiser, gérer.<br />

Sa formation : BTS professions<br />

immobilières, licence professionnelle<br />

management et droit <strong>des</strong> affaires<br />

immobilières, école de commerce,<br />

formation supérieure en droit<br />

et gestion, master management<br />

immobilier, master de l’ESPI, etc.<br />

Agent immobilier<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 200 €<br />

+ commission<br />

■ Bac conseillé : STG,<br />

ES ou S<br />

À la tête de sa propre agence<br />

ou au sein d’un réseau franchisé,<br />

ce commercial joue le rôle<br />

d’intermédiaire entre vendeur<br />

et acheteur, propriétaire et locataire.<br />

Avant d’afficher un bien en vitrine,<br />

il le visite, l’évalue et négocie<br />

les conditions de vente ou de location.<br />

Grâce à ses compétences techniques<br />

dans le domaine du bâtiment, il est<br />

capable d’évaluer immédiatement<br />

le potentiel d’un logement ou d’un<br />

bâtiment et de trouver les arguments<br />

qui feront mouche auprès <strong>des</strong><br />

acheteurs potentiels. Car les<br />

négociations sont souvent un long<br />

processus. À noter que la fonction<br />

d’agent immobilier porte <strong>des</strong> intitulés<br />

différents selon les enseignes :<br />

conseiller immobilier, conseiller vente,<br />

négociateur, etc. Certains sont<br />

salariés, d’autres sont rémunérés<br />

exclusivement à la commission<br />

(entre 5 % et 7 % du montant<br />

<strong>des</strong> transactions).<br />

Ses compétences : prospecter,<br />

négocier, vendre.<br />

Sa formation : pour intégrer<br />

une agence franchisée, un diplôme<br />

commercial est généralement<br />

suffisant : DUT techniques de<br />

commercialisation, BTS négociation<br />

et relation client, diplôme d’école<br />

de commerce, etc.<br />

Chasseur de biens<br />

immobiliers<br />

Bac+2 à bac+5<br />

Très variable<br />

■ Bac conseillé : STG,<br />

ES ou S<br />

Appelé aussi « courtier immobilier »,<br />

le chasseur de biens est mandaté<br />

par <strong>des</strong> particuliers ou <strong>des</strong> entreprises<br />

pour leur trouver un logement ou <strong>des</strong><br />

bureaux. Pour arriver à ses fins, il fait<br />

le tour <strong>des</strong> agences, <strong>des</strong> concierges,<br />

<strong>des</strong> petites annonces. Qu’il soit<br />

installé à son compte avec son propre<br />

portefeuille de clients ou qu’il<br />

travaille pour un réseau d’agences<br />

immobilières ou une société<br />

spécialisée dans la recherche<br />

de biens, il doit parfaitement connaître<br />

la région où il exerce et l’état<br />

de son marché immobilier. Côté<br />

rémunération, le chasseur immobilier<br />

touche en général une commission<br />

<strong>Le</strong>s métiers de l’immobilier requièrent <strong>des</strong><br />

connaissances en droit qui sont aussi indispensables<br />

aux professions juridiques (avocat, clerc de notaire,<br />

notaire…). <strong>Le</strong>s fonctions d’expertise peuvent également<br />

s’exercer dans les assurances (expert). Enfin, les<br />

techniciens et ingénieurs en génie civil peuvent<br />

travailler dans le BTP comme chargés d’affaires ou<br />

conducteurs de travaux.<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

MÉTIERS DE<br />

L’IMMOBILIER<br />

LE GUIDE<br />

2010-2011 Choisir la<br />

meilleure<br />

stratégie<br />

d’étu<strong>des</strong><br />

proportionnelle au montant<br />

de la transaction réalisée.<br />

Ses compétences : prospecter,<br />

communiquer, négocier.<br />

Sa formation : si les réseaux<br />

sont ouverts à <strong>des</strong> profils très variés,<br />

la carte professionnelle d’agent<br />

immobilier est indispensable pour<br />

se mettre à son compte (voir Zoom,<br />

page précédente).<br />

Plus d’infos<br />

Gestionnaire<br />

d’actifs<br />

immobiliers<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 600 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Ce financier dans l’âme gère<br />

le placement immobilier<br />

(le « portefeuille ») d’un particulier<br />

ou d’une entreprise. Armé d’un solide<br />

sens <strong>des</strong> affaires, il s’occupe<br />

<strong>des</strong> achats et <strong>des</strong> ventes, mène<br />

les négociations, décide<br />

<strong>des</strong> éventuels travaux d’amélioration.<br />

Dans un seul but : faire fructifier<br />

le patrimoine de son client.<br />

Il assure également le suivi<br />

administratif et comptable <strong>des</strong> biens<br />

dont il a la charge : déclarations<br />

fiscales, gestion <strong>des</strong> relations<br />

avec les syndics et les organismes<br />

de prêts, etc. : la paperasse<br />

ne lui fait pas peur !<br />

Ses compétences : évaluer, gérer,<br />

faire fructifier.<br />

Sa formation : diplôme d’école<br />

de commerce, troisième cycle<br />

en finance, formation spécialisée<br />

type ICH, mastère gestion<br />

de patrimoine de l’ESCP, master<br />

gestion et stratégie de l’investissement<br />

immobilier et de la construction<br />

de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, etc.<br />

À lire > Métiers de l’immobilier,<br />

le <strong>guide</strong> 2010-2011, éditions l’Etudiant.<br />

Contact > <strong>Le</strong>s Salons de l’immobilier,<br />

qui se déroulent chaque année à Paris,<br />

La Rochelle (17), Lyon (69), etc., sont l’occasion<br />

de rencontrer <strong>des</strong> professionnels et de<br />

s’informer sur les métiers et les formations<br />

(www.salonimmobilier.com).<br />

Sur le Net > www.fnaim.fr : la FNAIM (Fédération nationale<br />

de l’immobilier), propose sur son site <strong>des</strong> fiches métiers<br />

liées au secteur.<br />

Syndic<br />

de copropriété<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STG, ES ou S<br />

Dans un immeuble, il y a les parties<br />

privées (les appartements) et<br />

les parties communes (escaliers,<br />

hall, ascenseur, etc.). Pour veiller<br />

à leur entretien et à leur bon<br />

fonctionnement, les propriétaires<br />

font appel à un syndic de copropriété.<br />

Son rôle est triple : technique (il veille<br />

à l’entretien ou à la réfection<br />

<strong>des</strong> parties communes, négocie<br />

et contrôle les travaux), juridique (il fait<br />

respecter les règlements, convoque<br />

les assemblées, rédige les comptes<br />

rendus, souscrit les assurances<br />

de l’immeuble) et financier (il assure<br />

la comptabilité et la répartition <strong>des</strong><br />

charges, règle les fournisseurs, établit<br />

le budget prévisionnel). À l’aise avec<br />

les chiffres, le syndic de copropriété<br />

doit aussi avoir un excellent contact<br />

avec les propriétaires, qui ont souvent<br />

une image négative de cette<br />

profession. À tort ou à raison…<br />

Ses compétences : gérer, organiser,<br />

contrôler.<br />

Sa formation : pour exercer<br />

la fonction de syndic, il vous faut être<br />

titulaire de la carte professionnelle<br />

délivrée sous condition de diplôme :<br />

BTS professions immobilières avec<br />

quelques années d’expérience,<br />

un diplôme d’ICH, de l’ESPI,<br />

un cursus en droit ou gestion<br />

complété par un master<br />

professionnel en immobilier, etc.<br />

<strong>Le</strong>s gros cabinets recrutent aussi<br />

<strong>des</strong> collaborateurs de formation<br />

supérieure de type bac + 3<br />

en droit et comptabilité ou gestion<br />

immobilière, voire bac + 5.<br />

98


Industrie<br />

Après une année 2009 sinistrée, l’industrie française semble retrouver quelques couleurs.<br />

Avec l’aide de l’État, ce secteur cherche à gagner en compétitivité et en débouchés pour<br />

garantir ses emplois, qui sont occupés par près d’un quart de la population active.<br />

ainsi que les techniciens formés<br />

aux techniques industrielles.<br />

Enfin, si les gran<strong>des</strong> entreprises<br />

recrutent <strong>des</strong> ingénieurs très<br />

spécialisés, les PMI, elles, préfèrent<br />

les profils polyvalents.<br />

© Éric Garault<br />

CENTRALE NUCLÉAIRE DE GRAVELINES (59). <strong>Le</strong>s ingénieurs spécialistes en mécanique, neutronique,<br />

thermohydraulique et électrotechnique sont les plus recherchés.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Des signes de reprise<br />

De l’automobile à l’aéronautique<br />

en passant par le textile,<br />

les biotechnologies, la plas -<br />

turgie et l’énergie, l’industrie<br />

française est un secteur fort de<br />

200 0 00 entreprises qui pèsent<br />

pour 40 % du PIB de la France.<br />

Après une année 2009 en berne,<br />

les indicateurs semblent quitter<br />

la zone rouge. La production<br />

repart à la hausse, notamment<br />

grâce au soutien de l’État qui a<br />

mis en place, fin 2009, les États<br />

généraux de l’industrie. <strong>Le</strong> but :<br />

accroître la compétitivité, développer<br />

les investissements, augmenter<br />

la production industrielle<br />

de 25 % d’ici à la fin de<br />

l’année 2015 et pérenniser les<br />

3,6 millions d’emplois du secteur,<br />

soit près d’un quart de la<br />

population active française.<br />

zoom<br />

L’industrie,<br />

un secteur de<br />

« mecs » ?<br />

Pas tant que ça… <strong>Le</strong>s<br />

femmes représentent<br />

30 % <strong>des</strong> salariés.<br />

Et les deux tiers<br />

<strong>des</strong> emplois<br />

de cadres créés dans<br />

l’industrie depuis dix<br />

ans sont occupés<br />

par <strong>des</strong> femmes.<br />

En revanche,<br />

la communauté <strong>des</strong><br />

ingénieurs peine à se<br />

féminiser : 16 %<br />

<strong>des</strong> effectifs !<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

L’avenir est<br />

dans l’innovation<br />

<strong>Le</strong>s ouvriers pas ou peu qualifiés<br />

sont les premières victimes de la<br />

course à la productivité. À l’opposé,<br />

la proportion de cadres ne<br />

cesse de progresser, notamment<br />

en chimie et métallurgie. Certaines<br />

entreprises, comme dans<br />

l’industrie mécanique, qui souffre<br />

encore d’une image négative<br />

auprès <strong>des</strong> jeu nes, ont même<br />

<strong>des</strong> diffi cultés à attirer <strong>des</strong> ingénieurs<br />

en production. <strong>Le</strong>s bran -<br />

ches très innovantes, comme<br />

l’énergie ou encore le numérique<br />

(logiciels, électronique), ont un<br />

besoin important en ingénieurs<br />

dans les étu<strong>des</strong> et le développement.<br />

De même, les spécialistes<br />

en mécanique, neutronique,<br />

thermohydraulique et électrotechnique<br />

sont très recher chés,<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

L’apprentissage<br />

gagne du terrain<br />

L’industrie ouvre ses portes à de<br />

multiples profils scientifiques et<br />

techniques, du CAP (certificat<br />

d’aptitude professionnelle) au<br />

niveau bac + 5. L’apprentissage<br />

est une voie d’entrée classique<br />

dans ce secteur. Il existe de nombreux<br />

CFAI (centres de formation<br />

d’apprentis de l’industrie)<br />

qui forment à tous les niveaux :<br />

CAP, bac pro, BTS (brevet de<br />

technicien supérieur), DUT<br />

(diplôme universitaire de technologie),<br />

diplôme d’ingé nieur…<br />

Une cinquantaine de BTS et de<br />

DUT sont directement tournés<br />

vers les métho<strong>des</strong> industrielles,<br />

de même que de nombreuses<br />

licences professionnelles.<br />

Si vous visez un niveau bac + 5,<br />

le passage par une école d’ingénieurs<br />

est quasi obligatoire. En<br />

la matière, vous avez le choix<br />

entre un établissement généraliste,<br />

à l’exemple <strong>des</strong> INSA (instituts<br />

nationaux <strong>des</strong> sciences<br />

appliquées), une école tournée<br />

vers l’industrie, telle que l’un<br />

<strong>des</strong> 23 ITII (instituts <strong>des</strong> techniques<br />

d’ingénieur de l’industrie),<br />

ou spécialisée dans un<br />

domaine d’application, comme<br />

l’École supérieure de fonderie<br />

et de forge, à Sèvres (92). ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans l’industrie, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

99


Industrie<br />

Acheteur industriel<br />

Bac+3 à bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou STG<br />

Sa « tchatche » et son sens<br />

du commerce sont ses principales<br />

forces. L’acheteur a un rôle central<br />

dans la vie d’une entreprise<br />

industrielle : c’est lui qui se procure<br />

les matériaux dont sa société<br />

a besoin pour fabriquer <strong>des</strong> produits.<br />

Son but : obtenir le meilleur rapport<br />

qualité/prix pour baisser le plus<br />

possible les coûts de production<br />

tout en offrant aux clients <strong>des</strong> produits<br />

de qualité. Dans ce « combat »<br />

commercial, la négociation est le<br />

point central du métier : il faut arriver<br />

à convaincre les fournisseurs, leur<br />

faire baisser les prix, faire marcher<br />

la concurrence. Pas simple ! D’autant<br />

que lorsque l’acheteur conclut<br />

un contrat, il engage financièrement<br />

son entreprise. <strong>Le</strong>s sommes se<br />

comptent souvent en milliers d’euros.<br />

Ses compétences : sélectionner,<br />

négocier, acheter.<br />

Sa formation : le niveau d’étu<strong>des</strong><br />

exigé grimpe au fil <strong>des</strong> années.<br />

Désormais, un bac + 3 est<br />

le minimum exigé (licence<br />

professionnelle « acheteur industriel »,<br />

Institut supérieur <strong>des</strong> achats<br />

et <strong>des</strong> approvisionnements, etc.).<br />

Pour un poste de responsable<br />

<strong>des</strong> achats, un diplôme d’une école de<br />

commerce ou d’ingénieurs, avec une<br />

spécialisation achat, est de rigueur.<br />

Automaticien<br />

Bac pro à bac + 2<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro,<br />

S ou STI<br />

Dans la production industrielle,<br />

à certains postes, les machines<br />

automatisées ont peu à peu<br />

remplacé les hommes. Ces robots,<br />

ultrasophistiqués, sont construits<br />

par l’automaticien. Sous la direction<br />

d’ingénieurs, ce technicien participe<br />

à la conception de tous les<br />

automatismes installés dans l’usine.<br />

Un client veut une nouvelle machine<br />

capable d’emballer ses plats<br />

cuisinés ? Il faut alors concevoir<br />

le système et coder <strong>des</strong> programmes<br />

informatiques complexes <strong>des</strong>tinés<br />

à commander les fonctions du robot.<br />

100<br />

Ensuite, l’automaticien se rend<br />

en usine pour effectuer les derniers<br />

réglages sur la machine. En cas<br />

de problème, c’est lui qu’on appelle :<br />

il répare, entretient, améliore les<br />

machines. Dans une grande entreprise<br />

de production, ce technicien est<br />

spécialisé, le plus souvent au bureau<br />

d’étu<strong>des</strong> ou en production, mais<br />

il peut aussi travailler en maintenance<br />

ou au service après-vente.<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

entretenir, réparer.<br />

Sa formation : il est possible<br />

de débuter, en particulier dans<br />

la maintenance, avec un bac pro.<br />

Mais de plus en plus d’entreprises<br />

se tournent vers <strong>des</strong> BTS (contrôle<br />

industriel et régulation automatique,<br />

maintenance industrielle) ou <strong>des</strong> DUT<br />

(génie industriel et maintenance).<br />

Conducteur de ligne<br />

de production<br />

Du CAP au bac + 2<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro, STI,<br />

STL ou S<br />

<strong>Le</strong> plus souvent en poste dans<br />

l’industrie agroalimentaire, sur<br />

une ligne de production, il supervise<br />

la fabrication <strong>des</strong> plats cuisinés,<br />

<strong>des</strong> biscuits, <strong>des</strong> sodas… Avant<br />

de mettre en marche les machines,<br />

il les approvisionne en matières<br />

premières et les programme en<br />

fonction <strong>des</strong> consignes de production<br />

(quantité, cadence). Aujourd’hui,<br />

les machines sont automatisées et<br />

informatisées. Une fois la fabrication<br />

lancée, il s’assure que la cadence est<br />

respectée, effectue régulièrement <strong>des</strong><br />

contrôles d’hygiène et vérifie la qualité<br />

<strong>des</strong> produits en bout de chaîne. Il a<br />

sous ses ordres plusieurs opérateurs<br />

de production. Chacun est chargé<br />

d’une seule étape de fabrication<br />

(cuisson, mise en barquette). Quand la<br />

fabrication est terminée, le conducteur<br />

de ligne ne se repose pas pour<br />

autant : il doit entretenir et réviser<br />

les machines dont il est responsable.<br />

Ses compétences : surveiller,<br />

superviser, entretenir.<br />

Sa formation : le CAP conduite<br />

de systèmes industriels est<br />

le diplôme minimal requis. D’autres<br />

formations sont les bienvenues,<br />

à l’instar du bac pro bio-industries<br />

Rémi Cabon, 32 ans,<br />

ingénieur production<br />

“Je travaille autant<br />

sur la sécurité<br />

que sur la qualité.”<br />

de transformation. <strong>Le</strong>s BTS (contrôle<br />

industriel et régulation automatique,<br />

par exemple) permettent<br />

une promotion plus rapide.<br />

Dessinateur<br />

industriel<br />

Bac pro à bac + 3<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

Il est bien loin le temps où<br />

le <strong>des</strong>sinateur industriel « <strong>des</strong>sinait »<br />

au crayon. Aujourd’hui, l’ordinateur<br />

et la CAO (conception assistée par<br />

Témoignage<br />

Son métier En tant que directeur du montage, Rémi<br />

Cabon est responsable de deux lignes d’assemblage sur le site<br />

automobile de PSA à Sochaux (25), qui emploie 3 000 personnes<br />

et produit 1 700 voitures par jour. « Au jour le jour, je travaille sur<br />

toutes les problématiques de sécurité et de qualité, et sur le long<br />

terme, je m’occupe d’anticiper les évolutions à mettre en place<br />

en termes d’outil de production et de conditions de travail »,<br />

explique cet ingénieur diplômé de l’École centrale Paris et d’un<br />

master d’ingénierie automobile de l’université d’Aix-la-Chapelle,<br />

en Allemagne. L’une <strong>des</strong> lignes qui assemble les deux modèles<br />

récents de la marque, la 3008 et la 5008, fonctionne sur le<br />

rythme <strong>des</strong> deux-huit (2 x 8 heures). L’autre est pour le montage<br />

de la 308 et tourne aux trois-huit. « Une chaîne de production doit<br />

être observée et repensée en permanence, explique Rémi Cabon.<br />

Lorsqu’on cible un problème, on en recherche la cause, qui peut<br />

être liée à la défaillance d’un simple composant électronique, et<br />

on met en place les solutions. Il faut souvent agir vite, comme par<br />

exemple lorsqu’on découvre un point d’usure mécanique qui présente<br />

un risque de cassure. » Chargé par ailleurs de gérer<br />

l’approvisionnement <strong>des</strong> stocks, de planifier les effectifs et de dialoguer<br />

avec les responsables <strong>des</strong> syndicats, cet ingénieur est en<br />

première ligne pour développer de nouveaux projets. Depuis un<br />

an, il prévoit ainsi l’introduction de la future Citroën DS5, qui<br />

implique <strong>des</strong> aménagements importants dans « son » usine.<br />

Ses conseils « Allez au-delà <strong>des</strong> idées reçues sur<br />

le monde industriel, c’est-à-dire sans appréhension. Et profitez<br />

de toutes les opportunités pour être en immersion dans un atelier.<br />

Sachez que ces métiers sont très évolutifs et permettent de nombreuses<br />

passerelles entre les différents services : qualité,<br />

logistique, recherche, bureau d’étu<strong>des</strong>… »<br />

ordinateur) tiennent une place de choix.<br />

Ce technicien de bureau d’étu<strong>des</strong><br />

représente et définit les objets<br />

à fabriquer, conçus en amont par les<br />

ingénieurs. Un levier de vitesses,<br />

un circuit électronique… Il calcule les<br />

caractéristiques <strong>des</strong> différentes pièces<br />

et les assemble virtuellement sur<br />

ordinateur. Une fois finalisés, ses<br />

<strong>des</strong>sins serviront à la fabrication de<br />

prototypes et, si tout va bien, de séries<br />

commercialisables. Pour accomplir<br />

sa tâche, le <strong>des</strong>sinateur industriel<br />

s’appuie sur un cahier <strong>des</strong> charges<br />

indiquant la forme générale de la


PUBLI-INFO<br />

À VOS TALENTS POUR L’A MEUBLEMENT<br />

ET L’AGENCEMENT D’INTÉRIEUR !<br />

Photos : CMC-VIA 2006 © Filloux & Filloux - Gautier<br />

Création<br />

Éco-conception<br />

Commercialisation<br />

Agencement Design Fabricationindustrielle<br />

Vente Marketing<br />

Export<br />

d’intérieur<br />

Diffusion Qualité<br />

Communication<br />

Production Maintenance<br />

Achats<br />

Innovation<br />

Recherche&développement<br />

Logistique<br />

Développementdurable<br />

<strong>Le</strong>s métiers de l'Ameublement et<br />

de l'Agencement d’intérieur ont<br />

le vent en poupe ! Et pour cause,<br />

le mobilier est partout. Cette<br />

filière dynamique et créative<br />

recherche <strong>des</strong> profils qualifiés, filles<br />

et garçons, du CAP au BAC + 5 !<br />

Canapé ou fauteuil club, cuisine<br />

à l’américaine ou cuisine<br />

traditionnelle, chambre<br />

<strong>des</strong>ign aux couleurs<br />

acidulées, banque d’accueil<br />

de médiathèque, sièges de cinéma, mobilier<br />

urbain. <strong>Le</strong> meuble est partout. L'aménagement<br />

et l'agencement d’intérieur <strong>des</strong><br />

lieux de vie, de tous les lieux de vie,<br />

connaissent un engouement sans précédent<br />

: habitat, environnement scolaire,<br />

bureaux, magasins, résidences de<br />

vacances, hôtels et restaurants,… Conséquence<br />

: le secteur a plus que jamais<br />

besoin de recruter de jeunes professionnels<br />

motivés et qualifiés, créatifs, ouverts<br />

aux innovations et curieux du monde qui<br />

les entoure.<br />

Cap sur la création et le <strong>des</strong>ign<br />

Bureaux d'étu<strong>des</strong>, intégrés aux entreprises<br />

de l’ameublement et de l’agencement<br />

d’intérieur, <strong>des</strong>igners, débutants ou<br />

renommés : tous travaillent dans la même<br />

direction, au service <strong>des</strong> consommateurs.<br />

Une volonté commune : valoriser la création<br />

française, anticiper, inventer de nouveaux<br />

concepts adaptés aux évolutions <strong>des</strong><br />

comportements, <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de vie et <strong>des</strong><br />

technologies. Faire rêver en tenant compte<br />

<strong>des</strong> réalités de la production et du marketing,<br />

utiliser les matériaux les plus innovantsetécologiques,associerleboisau<br />

cuir ou au métal, répondre en terme de<br />

confort et d’usage, associer le beau et<br />

l'utile. <strong>Le</strong>s métiers de la création et du<br />

<strong>des</strong>ign ont <strong>des</strong> profils très variés : responsable<br />

recherche et développement, chargé<br />

de bureau d’étu<strong>des</strong>, <strong>des</strong>igner, agenceur<br />

d’intérieur,…<br />

Qu'ils soient diplômés d'une école d'ingénieurs,<br />

d’une école d’arts appliqués ou<br />

titulaires d'un BTS, tous ces professionnels<br />

sont animés de la même envie, celle de<br />

faire évoluer les meubles et l'agencement<br />

d’intérieur, dans le sens d’un meilleur<br />

confort et d'une meilleure fonctionnalité<br />

avec un mot d'ordre : l'éco-conception.<br />

Produire et séduire dans le respect<br />

de l’environnement<br />

Une fois le concept croqué, les plans d’exécution<br />

réalisés, le mobilier ou l’agencement<br />

mobilier part en fabrication. Différentes<br />

étapes sont alors nécessaires, aussi bien<br />

dans le cadre d'une fabrication artisanale,<br />

dans l'agencement d’intérieur, que dans le<br />

contexte d'un processus industriel de fabrication<br />

de meubles. A chacune de ces<br />

phases correspondent <strong>des</strong> métiers très<br />

attractifs : prototypiste, conducteur de ligne<br />

automatisée, technicien finition ou de<br />

maintenance, conducteur de travaux, responsable<br />

de la logistique,… Autant de<br />

métiers indispensables à la performance<br />

de chaque entreprise qui requièrent <strong>des</strong><br />

compétences spécifiques, de l’autonomie<br />

et de la polyvalence. De formation initiale<br />

CAP à BAC +5, ils participent tous au succès<br />

de la production de mobiliers innovants,<br />

respectueux de l'environnement, aussi<br />

bien dans la combinaison de matériaux<br />

que dans leur mise en œuvre.<br />

Objectifcommercialisation<br />

Dernière phase du processus : la commercialisation<br />

et la diffusion en France et à<br />

l'étranger. <strong>Le</strong>s formations <strong>des</strong> écoles de<br />

commerce, marketing, export,… sont très<br />

recherchées dans la filière, au moment où<br />

le marché se mondialise et où le meuble<br />

français s'installe à l'étranger. Car un meuble<br />

bien conçu et bien fabriqué doit aussi<br />

se vendre. Dès la conception, il faut étudier<br />

les marchés pour évaluer et anticiper les<br />

attentes <strong>des</strong> clients, les tendances. De la<br />

curiosité, le goût de la prospective, <strong>des</strong><br />

étu<strong>des</strong>, mais aussi du contact, du défi, et<br />

biensûrduvoyagesont<strong>des</strong>pointsforts<br />

pour ces postes. Avec <strong>des</strong> métiers aussi<br />

diversifiés que chargé d'affaire, chef de<br />

produit, attaché ou directeur commercial,<br />

responsable logistique ou export, chargé<br />

de marketing, tu as l'embarras du choix !<br />

Alors, pourquoi pas toi !<br />

POUR EN SAVOIR PLUS<br />

Si vous cherchez <strong>des</strong> informations sur les métiers,<br />

les formations ou les parcours professionnels<br />

de la filière, rendez-vous sur la rubrique Emploi<br />

Formation du Portail de l'Ameublement français :<br />

www.mobicite.com<br />

www.orientationameublement.fr<br />

SL<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

101


Industrie<br />

D’autres métiers<br />

pièce, les fonctions qu’elle doit remplir,<br />

les matériaux qui la composeront…<br />

La profession compte trois fonctions<br />

différentes : le <strong>des</strong>sinateur<br />

d’étu<strong>des</strong> élabore les plans détaillés de<br />

chaque pièce, le <strong>des</strong>sinateur<br />

d’exécution reproduit les <strong>des</strong>sins<br />

définitifs, et le <strong>des</strong>sinateur<br />

projeteur est généralement le chef<br />

d’équipe.<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

<strong>des</strong>siner, planifier.<br />

Sa formation : il est possible<br />

de débuter après un bac pro étude<br />

et définition de produits industriels,<br />

mais les entreprises se tournent<br />

de plus en plus vers <strong>des</strong> titulaires<br />

de bac + 2 ou bac + 3, notamment<br />

le BTS conception de produits<br />

industriels et la licence pro CAO<br />

et modélisation numérique.<br />

Électronicien<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : STI ou S<br />

Du téléphone portable au radio-réveil<br />

en passant par les équipements pour<br />

l’automobile ou l’aéronautique…<br />

l’électronique est partout !<br />

L’électronicien ne manque donc pas<br />

de travail. Selon son secteur d’activité<br />

et son poste, il peut participer à<br />

la fabrication <strong>des</strong> circuits, assembler<br />

<strong>des</strong> composants électroniques<br />

(puces, semi-conducteurs…),<br />

réaliser <strong>des</strong> tests pour vérifier<br />

la fiabilité d’un produit avant le<br />

lancement de sa production en série.<br />

Il travaille alors en bureau d’étu<strong>des</strong>.<br />

Sur un site de production,<br />

il assemble les différents composants<br />

d’un équipement électronique et<br />

assure la maintenance et la<br />

réparation <strong>des</strong> machines. S’il a<br />

souvent une tâche spécialisée dans<br />

les gran<strong>des</strong> entreprises industrielles,<br />

il est beaucoup plus polyvalent dans<br />

les PME, où il peut passer<br />

de la conception à la maintenance<br />

ou au service après-vente.<br />

Ses compétences : fabriquer, tester,<br />

réparer.<br />

Sa formation : un bac<br />

technologique STI spécialité génie<br />

électronique permet de débuter<br />

dans le domaine du dépannage ou de<br />

la maintenance. Pour la conception,<br />

les entreprises recrutent <strong>des</strong> titulaires<br />

d’un bac + 2 au minimum, DUT<br />

génie électrique et informatique<br />

industrielle ou encore BTS systèmes<br />

électroniques. Une licence pro<br />

voire un master permettent d’accéder<br />

directement au poste d’expert<br />

en diagnostic.<br />

Ingénieur<br />

calcul<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 400 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Pour construire un avion, une voiture<br />

ou tout autre produit manufacturé,<br />

il faut utiliser <strong>des</strong> centaines de pièces<br />

différentes. Cet ingénieur, aussi<br />

appelé « ingénieur structure », calcule<br />

toutes les caractéristiques de ces<br />

pièces : force, taille, poids, matière<br />

utilisée… Travaillant principalement<br />

sur ordinateur, il modélise une pièce<br />

ou un assemblage de pièces.<br />

Autrement dit, il en crée une<br />

représentation virtuelle. Puis il simule,<br />

grâce à <strong>des</strong> calculs mathématiques<br />

complexes, le comportement<br />

de cet élément dans différentes<br />

circonstances, telles qu’un<br />

frottement, une pression ou un grand<br />

froid. À lui de dire si l’échantillon<br />

est conforme aux attentes <strong>des</strong><br />

ingénieurs chargés de la conception<br />

ou bien s’il convient de le modifier.<br />

Souvent, un dialogue s’engage<br />

alors entre les deux « parties ».<br />

Lorsque la pièce a passé tous<br />

ces examens rigoureux, l’ingénieur<br />

calcul monte un dossier pour<br />

<strong>Le</strong>s métiers et fonctions <strong>des</strong> entreprises industrielles sont également<br />

présentés dans six autres chapitres : Aéronautique et espace (ingénieur<br />

aéronautique) ; Agroalimentaire (ingénieur recherche et<br />

développement, responsable qualité) ; Biologie, chimie, pharmacie<br />

(ingénieur chimiste, ingénieur en génie chimique, technicocommercial)<br />

; Environnement (responsable environnement) ; Mode,<br />

textile (ingénieur textile) ; Commerce (chargé d’affaires).<br />

la certifier conforme aux exigences<br />

requises. Elle pourra ensuite<br />

être produite en grand nombre.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

modéliser, concevoir.<br />

Sa formation : les entreprises<br />

recrutent <strong>des</strong> diplômés d’école<br />

d’ingénieurs généraliste<br />

ou spécialisée (notamment en<br />

aéronautique et mécanique),<br />

ainsi que <strong>des</strong> titulaires d’un master<br />

universitaire en mathématiques,<br />

modélisation numérique, etc.<br />

Ingénieur<br />

commercial<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI<br />

ou ES<br />

Il a une double casquette :<br />

technique et commerciale.<br />

Cet ingénieur est un intermédiaire<br />

entre son entreprise, qui fabrique<br />

Témoignage<br />

Ian Grard, 24 ans,<br />

technicien automatismes<br />

“J’apprends tous les jours<br />

quelque chose.”<br />

Son métier La centrale nucléaire de Gravelines (59),<br />

entre Calais et Dunkerque, compte six réacteurs qui produisent<br />

près de 9 % de l’électricité française. Ian Grard, technicien automatismes,<br />

est ici en charge de la maintenance. Diplômé d’un BTS<br />

CIRA (contrôle industriel et régulation automatique), ce jeune<br />

homme passe son temps entre le plancher <strong>des</strong> turbines, à<br />

15 mètres du sol, et les salles dites de relayage avec leurs innombrables<br />

armoires électriques, où il vérifie les branchements,<br />

étalonne les capteurs, règle les automates. « Par mesure de<br />

sécurité, nous travaillons toujours en équipe de deux », précise<br />

ce technicien, qui a toutes les habilitations nécessaires pour<br />

déambuler comme il le souhaite dans toute la centrale. Et il en<br />

profite : « L’installation est tellement grande que j’y apprends tous<br />

les jours quelque chose. »<br />

Ses conseils « Pour travailler dans l’industrie<br />

nucléaire, une formation à bac + 2, comme le BTS contrôle<br />

industriel et régulation automatique, permet d’être polyvalent.<br />

Il convient aussi bien aux bac STI qu’aux bac S. Il donne accès<br />

à énormément de postes techniques au sein d’une centrale. Et<br />

passer ce diplôme par la voie de l’apprentissage est un atout<br />

pour le futur recruteur. »<br />

<strong>des</strong> produits industriels, et les<br />

clients de celle-ci. Il est une sorte<br />

de représentant, hyperspécialisé<br />

dans son domaine. Concrètement,<br />

ce professionnel gère et développe<br />

un portefeuille de clients,<br />

composé d’entreprises ou<br />

d’administrations. À lui d’analyser<br />

les besoins de chacun et de<br />

faire <strong>des</strong> propositions commerciales<br />

attrayantes. Avions, pièces<br />

détachées, systèmes<br />

informatiques…, ses domaines<br />

d’intervention sont très pointus<br />

et demandent donc une<br />

excellente connaissance du secteur.<br />

Lors <strong>des</strong> négociations, ses<br />

compétences techniques<br />

lui permettent de répondre avec<br />

précision aux attentes de ses<br />

interlocuteurs, de les conseiller,<br />

de leur apporter <strong>des</strong> explications<br />

sur le fonctionnement de tel ou tel<br />

équipement. Sa capacité<br />

à argumenter et à convaincre,<br />

102


Industrie<br />

notamment dans la phase finale<br />

de la vente, demande beaucoup<br />

de persévérance. <strong>Le</strong>s sommes<br />

en jeu étant souvent importantes,<br />

l’ingénieur commercial ne décroche<br />

pas <strong>des</strong> contrats tous les jours !<br />

L’affaire conclue, il passe le relais<br />

à l’ingénieur chargé d’affaires, qui<br />

va suivre l’avancée du projet et<br />

veiller au respect du cahier <strong>des</strong><br />

charges.<br />

Ses compétences : négocier,<br />

convaincre, vendre.<br />

Sa formation : les entreprises<br />

recrutent de préférence <strong>des</strong><br />

ingénieurs ayant <strong>des</strong> compétences<br />

commerciales ou, inversement,<br />

<strong>des</strong> diplômés d’école de commerce<br />

ayant suivi une spécialisation<br />

technique.<br />

Ingénieur<br />

de production<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

Dans l’atelier ou sur la ligne<br />

de production, c’est lui le patron.<br />

En fonction <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>,<br />

<strong>des</strong> délais et <strong>des</strong> moyens humains<br />

qui lui sont impartis, il organise<br />

le travail de ses équipes, établit<br />

leur programme et répartit les tâches<br />

entre chacun <strong>des</strong> techniciens<br />

de production. Il contrôle<br />

en permanence l’avancement<br />

de la production. Il veille aussi<br />

au respect <strong>des</strong> procédures<br />

et <strong>des</strong> règles de sécurité. Si la<br />

technique est omniprésente dans<br />

cette fonction clé de l’industrie,<br />

l’ingénieur production joue aussi un<br />

rôle essentiel dans le management<br />

<strong>des</strong> hommes : il doit savoir imposer<br />

ses idées et se faire respecter.<br />

Ses compétences : planifier,<br />

organiser, superviser.<br />

Sa formation : les entreprises<br />

recrutent en général <strong>des</strong> diplômés<br />

d’école d’ingénieurs. Quelques<br />

établissements forment plus<br />

spécifiquement <strong>des</strong> ingénieurs<br />

pour l’industrie, tels les 23 ITII<br />

et Grenoble INP-Génie industriel<br />

(ex-ENSGI). Après quelques années<br />

d’expérience, et en bénéficiant<br />

de la formation continue, un titulaire<br />

de bac + 2 peut aussi accéder<br />

à cette fonction.<br />

Ingénieur<br />

métho<strong>des</strong><br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

L’ingénieur métho<strong>des</strong> intervient<br />

une fois que la R&D a finalisé la mise<br />

au point d’un nouveau produit et avant<br />

que la production ne commence.<br />

Il calcule et prévoit les moyens<br />

qui seront nécessaires pour fabriquer<br />

le fameux produit : combien d’étapes,<br />

quels types de machines, combien<br />

d’ouvriers ? Plus généralement,<br />

il se penche sur <strong>des</strong> chaînes de<br />

production déjà existantes : il propose<br />

<strong>des</strong> améliorations pour adapter<br />

les machines aux évolutions<br />

technologiques. <strong>Le</strong>s responsables<br />

d’usine peuvent également<br />

le solliciter pour mettre en place<br />

une nouvelle organisation<br />

qui leur permettrait de diminuer<br />

leur coût de production.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

organiser, proposer.<br />

Sa formation : une école<br />

d’ingénieurs généraliste ou,<br />

s’il travaille dans un domaine<br />

pointu comme l’aéronautique,<br />

l’électronique, la chimie…,<br />

une école d’ingénieurs spécialisée.<br />

Ingénieur R&D<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 800 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Son maître mot : l’innovation ! Dans<br />

les services de recherche et<br />

développement, entouré d’une équipe<br />

de techniciens, il imagine de<br />

nouveaux produits ou améliore ceux<br />

qui existent déjà. Selon les<br />

entreprises, il suit chacun de ses<br />

« bébés » de leur conception à leur<br />

mise en production, ou il se spécialise<br />

dans un seul domaine : recherche,<br />

développement, essais… Quoi qu’il<br />

en soit, il travaille main dans la main<br />

avec les autres services de<br />

l’entreprise (marketing, production,<br />

qualité…). Ce scientifique confirmé<br />

suit de près toutes les innovations<br />

technologiques dans son domaine<br />

industriel et fait preuve d’une grande<br />

réactivité : pas question de se laisser<br />

doubler par la concurrence !<br />

Ses compétences : chercher,<br />

concevoir, innover.<br />

BIEN CHOISIR<br />

SON ÉCOLE<br />

D’INGÉNIEURS<br />

LE GUIDE<br />

2011-2012<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

Inclus :<br />

les fiches<br />

détaillées<br />

de 275<br />

écoles<br />

Sa formation : les entreprises<br />

se tournent vers les diplômés<br />

d’école d’ingénieurs, généraliste<br />

ou spécialisée, plus rarement<br />

vers <strong>des</strong> titulaires d’un troisième<br />

cycle universitaire.<br />

Plus d’infos<br />

Mécanicien<br />

outilleur<br />

Bac pro à bac + 2<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro<br />

Au cœur de la grande chaîne<br />

de production industrielle, il est l’un<br />

<strong>des</strong> premiers maillons. Cet ouvrier<br />

fabrique les outils (<strong>des</strong> moules,<br />

par exemple) qui permettront à ses<br />

collègues en usine de produire <strong>des</strong><br />

pièces en grande série. À partir <strong>des</strong><br />

plans qui lui ont été fournis, il travaille<br />

la matière, construit l’outil et le teste.<br />

Chaque pièce ainsi fabriquée est<br />

unique : elle permettra à elle seule<br />

de produire <strong>des</strong> milliers de produits<br />

(bouteilles en plastique, boîtier de<br />

téléviseur, sièges automobiles…). La<br />

responsabilité du mécanicien outilleur<br />

est donc importante et demande,<br />

au-delà de l’aptitude manuelle,<br />

un goût prononcé pour la précision.<br />

Ses compétences : fabriquer, tester,<br />

entretenir.<br />

Sa formation : un bac pro mise en<br />

œuvre <strong>des</strong> matériaux, ou un<br />

BTS étude et réalisation d’outillages<br />

de mise en forme <strong>des</strong> matériaux.<br />

Responsable<br />

d’ordonnancement<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : STI ou S<br />

En industrie comme ailleurs,<br />

le temps, c’est de l’argent.<br />

<strong>Le</strong> moindre retard dans la production<br />

À lire > Bien choisir son école d’ingénieurs,<br />

éditions l’Etudiant.<br />

Sur le Net > www.industrie-jeunes.fr, le site<br />

mis en place par le ministère de l’Économie,<br />

de l’Industrie et de l’Emploi présente<br />

un panorama ludique et complet <strong>des</strong> métiers<br />

de l’industrie, tout comme celui de<br />

l’Union <strong>des</strong> industries et métiers de la métallurgie<br />

(www.le-meilleur-est-avenir.com).<br />

peut avoir <strong>des</strong> conséquences<br />

économiques désastreuses.<br />

Pour éviter ces déconvenues,<br />

l’usine peut compter sur<br />

le responsable d’ordonnancement,<br />

véritable organisateur et<br />

gestionnaire de temps. C’est lui<br />

qui planifie la production en fonction<br />

<strong>des</strong> comman<strong>des</strong> transmises<br />

par le service commercial, qui<br />

répartit le travail entre les différents<br />

ateliers et qui contrôle<br />

l’approvisionnement en matières<br />

premières et en pièces.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

superviser, diriger.<br />

Sa formation : il est possible<br />

d’accéder à cette fonction<br />

avec un DUT ou une licence<br />

professionnelle en qualité, logistique<br />

industrielle et organisation.<br />

Cependant, le caractère stratégique<br />

de la fonction conduit les entreprises<br />

à leur préférer <strong>des</strong> diplômés d’école<br />

d’ingénieurs ou <strong>des</strong> titulaires<br />

d’un master professionnel orienté<br />

en gestion de production.<br />

Responsable QSE<br />

(qualité, sécurité,<br />

environnement)<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 600 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Son slogan pourrait être « la qualité<br />

et la sécurité avant tout » ! Au cœur<br />

de l’usine, le responsable QSE<br />

veille en premier lieu à la bonne<br />

facture <strong>des</strong> produits fabriqués.<br />

Pour éviter le moindre défaut,<br />

ce professionnel garde toujours<br />

un œil sur les procédés de<br />

fabrication et organise les métho<strong>des</strong><br />

de travail avec un objectif : trouver<br />

l’équilibre entre qualité et<br />

productivité… Tout en respectant<br />

103


Industrie<br />

les normes – de plus en plus<br />

draconiennes – environnementales.<br />

Mais pas question pour cela<br />

de négliger la sécurité <strong>des</strong> employés.<br />

Car c’est son autre cheval de<br />

bataille. En collaboration notamment<br />

avec la médecine du travail,<br />

il analyse, entre autres, les causes<br />

<strong>des</strong> accidents du travail et organise<br />

<strong>des</strong> ateliers de sensibilisation.<br />

Ses compétences : contrôler,<br />

organiser, protéger.<br />

Sa formation : la préférence<br />

<strong>des</strong> entreprises va à <strong>des</strong> ingénieurs,<br />

<strong>des</strong> diplômés d’école de<br />

commerce ou <strong>des</strong> titulaires de<br />

master pro spécialisé en<br />

qualité et organisation, en gestion<br />

de la qualité, etc. Ce poste est<br />

accessible après plusieurs années<br />

d’expérience.<br />

104<br />

Technicien contrôle<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : STI ou S<br />

Ne pas laisser le moindre grain<br />

de sable s’introduire dans<br />

les rouages de la fabrication.<br />

Tel est le but de ce technicien chargé<br />

du contrôle. À partir <strong>des</strong> normes<br />

de qualité instaurées par l’entreprise,<br />

mais aussi du cahier <strong>des</strong> charges<br />

<strong>des</strong> clients, il contrôle les matières<br />

premières avant même le lancement<br />

de la production. Puis il suit<br />

le déroulement de la fabrication<br />

et s’assure de la conformité<br />

du produit fini. Par exemple, dans<br />

le domaine de la mécanique,<br />

il contrôle la dimension <strong>des</strong> pièces.<br />

Il s’appuie pour cela sur <strong>des</strong><br />

équipements de métrologie (outils<br />

de haute précision utilisés pour<br />

vérifier la conformité de pièces<br />

au millième de millimètre près),<br />

ce qui lui vaut le nom de<br />

« métrologue ».<br />

Ses compétences : vérifier, mesurer,<br />

contrôler.<br />

Sa formation : les BTS mécanique<br />

et automatismes industriels,<br />

contrôle industriel et régulation<br />

automatique, et industrialisation <strong>des</strong><br />

produits mécaniques, ainsi<br />

que le DUT génie mécanique et<br />

productique sont les principaux<br />

diplômes permettant de débuter<br />

dans cette activité.<br />

Technicien d’essais<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

Du cerveau <strong>des</strong> ingénieurs naissent<br />

de nouveaux produits. Mais avant<br />

de les produire, il faut vérifier qu’ils<br />

correspondent aux exigences<br />

de sécurité. Pour réaliser ces tâches<br />

minutieuses, il y a le technicien<br />

d’essais. À partir d’un cahier<br />

<strong>des</strong> charges concocté par l’ingénieur,<br />

il teste les prototypes : résistance<br />

au froid, à l’eau, au poids…<br />

Il enregistre toutes ces mesures<br />

et rédige un compte rendu précis.<br />

Son rapport décidera de la vie<br />

ou de la mort du produit.<br />

Ses compétences : concevoir, tester,<br />

contrôler.<br />

Sa formation : un BTS ou<br />

un DUT dans les domaines<br />

de l’électrotechnique, de<br />

l’électronique, de la productique,<br />

du génie électrique ou <strong>des</strong><br />

mesures physiques permettent<br />

d’intégrer une équipe chargée<br />

<strong>des</strong> essais.<br />

Technicien<br />

de maintenance<br />

Bac pro à bac + 2<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro,<br />

STI ou S<br />

Dans une usine, ce technicien<br />

entretient les machines de<br />

production afin d’éviter qu’elles<br />

ne tombent en panne. Il les nettoie,<br />

change <strong>des</strong> pièces si nécessaire<br />

et les vérifie. Lorsqu’un<br />

problème survient malgré tout, il<br />

doit intervenir rapidement pour ne<br />

pas ralentir la production. Il analyse<br />

la machine pour trouver d’où vient la<br />

panne. Puis il remplace les pièces<br />

abîmées et remet l’appareil en<br />

service.<br />

Ses compétences : contrôler,<br />

réparer, entretenir.<br />

Sa formation : il est possible<br />

de débuter avec un bac pro<br />

maintenance <strong>des</strong> systèmes<br />

mécaniques automatisés.<br />

Cependant, les entreprises<br />

se tournent de plus en plus vers<br />

<strong>des</strong> bac + 2 : BTS maintenance<br />

industrielle, DUT génie industriel<br />

et maintenance, etc.<br />

Benoît Pueyo, 28 ans,<br />

chef de projet dans<br />

l’ingénierie éolienne<br />

Témoignage<br />

“J’ai un rôle à la fois<br />

de maître d’œuvre et<br />

de technico-commercial.”<br />

Son métier Travaillant depuis trois ans pour le groupe<br />

d’ingénierie Cegelec, dans sa filiale de Toulouse, Benoît Pueyo est<br />

un expert en énergie éolienne. En tant que chef de projet, ce jeune<br />

ingénieur de 28 ans est responsable de l’implantation <strong>des</strong> parcs,<br />

qui peuvent compter jusqu’à 30 éoliennes de 1 à 2 méga watts<br />

coûtant entre 1 et 2 millions d’euros pièce. Il intervient dès la<br />

phase d’appel d’offres de clients tels qu’EDF et Poweo, pour présenter<br />

<strong>des</strong> solutions techniques, avec un budget, <strong>des</strong> délais, etc.<br />

« C’est un travail de technico-commercial essentiel pour établir<br />

une relation de confiance avec les clients », explique cet ancien<br />

diplômé de l’école Supélec de Paris. Passé la phase de<br />

commercialisation, le cœur de son métier est la réalisation du<br />

projet. « J’ai un rôle de maître d’œuvre. Je coordonne les équipes<br />

chargées de l’installation. En génie électrique, il faut savoir qu’une<br />

éolienne sous une tension de 20 000 volts ne se branche pas au<br />

réseau comme une simple prise électrique. Quant à la partie<br />

génie civil, il y a <strong>des</strong> normes strictes à respecter en fonction de<br />

la taille et de la nature de sols. »<br />

Ses conseils « Je conseille de choisir une école qui<br />

permette d’ouvrir vers le plus de spécialités, donc la plus prestigieuse<br />

possible. Car c’est à partir <strong>des</strong> stages que l’on peut<br />

vraiment commencer à définir son projet professionnel. À l’école,<br />

participer à la vie associative est très formateur pour apprendre à<br />

monter <strong>des</strong> projets en lien avec le monde de l’entreprise. »<br />

© Philippe Guionie


L’ESSENTIEL<br />

pour décrocher votre<br />

PREMIER JOB !<br />

DEVENEZ<br />

INGENIEUR<br />

PAR L’APPRENTISSAGE<br />

UNE FORMATION GRATUITE ET RÉMUNÉRÉE<br />

CONDITIONS D’ACCÉS<br />

BTS, DUT ou équivalent et spécifiquement Licence L2<br />

EN FORMATION INITIALE PAR L’APPRENTISSAGE :<br />

vous êtes âgé de moins de 26 ans<br />

EN FORMATION CONTINUE<br />

vous avez au moins 3 ans d’expérience professionnelle<br />

SPÉCIALITÉS<br />

2 SESSIONS<br />

FEVRIER ET AVRIL 2011<br />

Génie Mécanique - Maintenance - Production - Conception et Ingénierie<br />

<strong>des</strong> Systèmes Mécatronique - Maintenance Aéronautique<br />

Diplôme délivré par les Arts et Métiers ParisTech (13)<br />

Électronique - Informatique Industrielle - Réseaux - Télécommunication-<br />

Génie Logiciel<br />

Diplôme délivré par l’ENSM-SE (13), Polytech’Nice-Sophia (06), et l’ISEN (83)<br />

ITII PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

8 chemin de capeau<br />

ZAC de Trigance 13800 ISTRES<br />

Tél. : 04.42.11.44.00 —Fax : 04.42.11.00.04<br />

web : www.itii-paca.com—E-mail : itii@itii-paca.com<br />

*Adhère au réseau national <strong>des</strong> ITII qui forme 1700 ingénieurs ITII par an.<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

Simplifiez-vous la vie…<br />

Utilisez le service lecteur<br />

sur le web<br />

Rendez-vous sur www.letudiant.fr<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

105


Informatique, Web,<br />

télécoms<br />

Si les télécoms connaissent une stagnation de leur activité, le Web et l’informatique continuent<br />

de recruter. Et certains profils sont particulièrement recherchés !<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

L’informatique,<br />

toujours dynamique<br />

Bonne nouvelle : les recrutements<br />

repartent à la hausse<br />

dans l’informatique. Malgré la<br />

crise et l’accroissement de la<br />

concurrence, indienne notamment,<br />

le secteur poursuit sa<br />

croissance et reste un excellent<br />

pourvoyeur d’emplois. Il faut<br />

dire qu’au cours <strong>des</strong> dernières<br />

années, l’informatique est devenue<br />

un élément essentiel dans<br />

le développement <strong>des</strong> entreprises.<br />

Et les SSII (sociétés de<br />

services en ingénierie infor -<br />

matique) restent une source<br />

importante d’emplois dans cette<br />

bran che. Du côté <strong>des</strong> télécommunications,<br />

le secteur est traversé<br />

depuis quelques années<br />

par une vague de fusions-acquisitions.<br />

<strong>Le</strong>s principaux acteurs<br />

du secteur (Orange, SFR et<br />

Bouygues Tele com) confortent<br />

leur position, mais n’envisagent<br />

pas de forts recrutements.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

La sécurité,<br />

nerf de la guerre<br />

Alors que l’emploi dans l’informatique<br />

repart à la hausse, certains<br />

profils manquent déjà aux<br />

recruteurs. C’est notamment le<br />

cas <strong>des</strong> ingénieurs spécialisés<br />

en infrastructure ou en sécurité<br />

informatique. En la matière, les<br />

besoins sont énormes et, pour<br />

CRÉATION D’UN AVATAR EN 3D, PAR H. CARE (HUMAN DIGITAL ASSISTANT). Ce sont les<br />

ingénieurs spécialisés en infrastructure ou en sécurité informatique qui manquent le plus aux recruteurs.<br />

attirer les candidats, les entreprises<br />

n’hésitent pas à proposer<br />

<strong>des</strong> salaires très attractifs. <strong>Le</strong><br />

conseil en organisation et l’in -<br />

tégration de logiciels assurent<br />

également de bons débouchés,<br />

notamment auprès <strong>des</strong> SSII.<br />

Dans les télécoms, les profils les<br />

plus recherchés concernent les<br />

ingénieurs informaticiens avec<br />

une solide expertise technique,<br />

ainsi que les cadres du marketing<br />

et les commerciaux. <strong>Le</strong>s<br />

spécialistes de la fibre optique<br />

sont également très prisés.<br />

zoom<br />

Dans le monde<br />

de l’informatique et <strong>des</strong><br />

nouvelles technologies,<br />

les jeunes diplômés<br />

trouvent souvent leur<br />

premier emploi au sein<br />

<strong>des</strong> SSII (prononcez<br />

S-S-2-I). Ces sociétés<br />

de services<br />

en ingénierie<br />

informatique<br />

pourraient être<br />

comparées<br />

à <strong>des</strong> agences<br />

d’intérim : elles<br />

placent leurs<br />

collaborateurs dans<br />

<strong>des</strong> entreprises où ils<br />

sont prestataires le<br />

temps d’une mission.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

<strong>Le</strong>s filières courtes<br />

recherchées<br />

En informatique, l’école d’ingénieurs<br />

est la voie royale. Mais de<br />

nombreuses formations courtes<br />

ont excellente réputation, à<br />

l’exemple <strong>des</strong> BTS (brevets de<br />

technicien supérieur) informatique<br />

de gestion, informatique<br />

et réseaux pour l’industrie et<br />

les services techniques, et <strong>des</strong><br />

DUT (diplômes universitaires<br />

de tech nologie) informatique,<br />

GEII (génie électrique et informatique<br />

industrielle) et réseaux<br />

et télécommunications.<br />

Côté multimédia, en deux ans<br />

d’étu<strong>des</strong> après le bac, on peut<br />

citer, pour les futurs techniciens,<br />

les DUT services et réseaux de<br />

communication, et informatique<br />

; pour les futurs créatifs, le<br />

BTS communication visuelle,<br />

option multimédia. À l’université,<br />

il existe de très nombreuses<br />

licences pro et <strong>des</strong> masters pro<br />

liés à l’informatique et aux télé -<br />

coms, notamment en ingénierie<br />

de l’information, spécialité multimédia.<br />

Enfin, <strong>des</strong> écoles d’arts<br />

appliqués et d’ingénieurs, ainsi<br />

que <strong>des</strong> établissements spécialisés<br />

délivrent <strong>des</strong> for mations en<br />

création ou en multimédia. ●<br />

© Marco Ansaloni/LookatSciences<br />

106 Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur informatique, Web, télécoms,<br />

voir notre site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Informatique, Web, télécoms<br />

Administrateur<br />

de bases<br />

de données<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI ou STG<br />

Une base de données est comme<br />

une gigantesque « bibliothèque »<br />

dans laquelle l’entreprise stocke<br />

<strong>des</strong> informations : adresses <strong>des</strong><br />

clients, états <strong>des</strong> stocks, tarifs,<br />

informations comptables, etc. <strong>Le</strong> rôle<br />

de l’administrateur est d’installer,<br />

de configurer et de gérer cet outil<br />

stratégique, qui doit être performant<br />

et facile à utiliser. En premier lieu,<br />

il veille à ce que les informations<br />

soient disponibles à tout moment.<br />

Ensuite, il fait évoluer la base<br />

de données en lui apportant <strong>des</strong><br />

modifications. Ce poste prend de plus<br />

en plus d’ampleur et, au sein <strong>des</strong><br />

entreprises, l’administrateur de base<br />

de données, aussi dénommé DBA<br />

(database administrator), est un<br />

homme (ou une femme) qui compte !<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

gérer, organiser.<br />

Sa formation : il est possible<br />

d’accéder à ce poste avec un bac + 2<br />

en informatique, pouvant être<br />

complété par une année de<br />

spécialisation en base de données.<br />

Cependant, de plus en plus<br />

de compétences sont demandées,<br />

favorisant ainsi les titulaires d’un<br />

bac + 5 (diplôme d’ingénieur). Une<br />

expérience de quelques années<br />

en développement est recommandée.<br />

Architecte<br />

de système<br />

d’information<br />

Bac+5<br />

À partir de 3 500 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Il conçoit et construit le système<br />

informatique d’une entreprise.<br />

Pour cela, cet ingénieur commence<br />

par étudier les besoins du client,<br />

notamment en réalisant <strong>des</strong> audits<br />

dans les différents services.<br />

À partir de ces informations, il<br />

construit un premier plan du<br />

système : il choisit les technologies<br />

adaptées aux attentes, aux<br />

contraintes et au budget de<br />

l’entreprise. Il travaille le plus souvent<br />

en réseau avec <strong>des</strong> experts<br />

techniques et avec <strong>des</strong> prestataires<br />

qui participent à la mise en place du<br />

nouveau système d’information. <strong>Le</strong>s<br />

architectes <strong>des</strong> systèmes<br />

d’information sont le plus souvent<br />

consultants au sein de SSII ou de<br />

gran<strong>des</strong> entreprises (banques,<br />

grande distribution, etc.).<br />

Ses compétences : analyser,<br />

concevoir, diriger.<br />

Sa formation : un bac + 5 (diplôme<br />

d’ingénieur ou master spécialisé),<br />

complété par quelques années<br />

d’expérience, notamment<br />

en tant que chef de projet, afin de<br />

peaufiner son expertise technique.<br />

Chargé<br />

de référencement<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

L’audience d’un site Internet dépend<br />

essentiellement de la qualité de<br />

son référencement sur les moteurs<br />

de recherche : le site en tête de liste<br />

quand on tape un mot clé sera<br />

beaucoup plus visité que celui qui<br />

arrive deux pages plus loin. Logique.<br />

Mais n’allez pas croire que ce<br />

« classement » est dû au hasard. Il<br />

est au contraire calculé et organisé<br />

par le chargé de référencement, qui<br />

identifie <strong>des</strong> cibles (à qui s’adresse<br />

le site) et <strong>des</strong> concurrents, choisit<br />

<strong>des</strong> mots clés avec le client et met<br />

en place le référencement. Une fois<br />

ce travail accompli, il continue<br />

de suivre l’évolution du site, car les<br />

mots clés tapés par les internautes<br />

changent en fonction de l’actualité,<br />

<strong>des</strong> mo<strong>des</strong>… Il faut donc ajuster<br />

le référencement du site pour que<br />

sa place sur la Toile soit cohérente.<br />

Cet informaticien peut travailler<br />

pour le référencement « naturel »<br />

(dans les moteurs de recherche)<br />

ou payant (achat de mots clés).<br />

Ses compétences : analyser,<br />

organiser, adapter.<br />

Sa formation : faute de formation<br />

spécialisée, le niveau minimal<br />

d’étu<strong>des</strong> est souvent à bac + 2,<br />

et les doubles compétences<br />

en informatique/Internet<br />

et commerce/marketing sont<br />

appréciées. À noter, ce poste<br />

est souvent occupé par<br />

d’anciens webmasters.<br />

Naama Kramdi, 30 ans,<br />

ingénieure réseau<br />

Community<br />

manager<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Sur la Toile, il se dit tout et n’importe<br />

quoi ! De plus en plus sensibles à leur<br />

réputation en ligne, les entreprises<br />

ont depuis peu recours au community<br />

manager. Ce webmaster d’un<br />

nouveau genre est un expert en<br />

conversation. Sur le Net, il fait de la<br />

veille d’information et suit de très près<br />

toutes les discussions qui concernent<br />

la marque qui l’emploie. Forums,<br />

réseaux sociaux type Facebook, rien<br />

ne lui échappe. <strong>Le</strong> but : apporter son<br />

expertise aux internautes et relayer<br />

le message de son employeur, pour<br />

Témoignage<br />

“Mon objectif : améliorer le<br />

service aux clients.”<br />

Son métier Naama Kramdi voulait enseigner la physique.<br />

Mais durant ses étu<strong>des</strong>, elle découvre les télécoms et<br />

décide de poursuivre dans cette voie. Après avoir obtenu une<br />

maîtrise en télécoms et un DESS (master actuel) de traitement de<br />

l’image et du signal, elle se retrouve en stage chez SFR, son actuel<br />

employeur. Aujourd’hui, Naama Kramdi est une ingénieure réseau<br />

spécialisée dans la radio : elle s’occupe du paramétrage <strong>des</strong><br />

antennes relais qui permettent aux abonnés d’avoir un bon réseau<br />

sur leur téléphone portable. Sa zone de travail ? Paris intra-muros<br />

uniquement. Lorsqu’un client SFR signale un problème, elle prend<br />

en charge cette plainte (un « ticket » dans le jargon <strong>des</strong> télécoms).<br />

Elle détermine la zone concernée, vérifie les paramètres <strong>des</strong><br />

antennes relais et les modifie si nécessaire. Elle gère aussi bien le<br />

réseau 2G (téléphonie classique) que la 3G, au débit plus rapide<br />

et permettant de transmettre de la vidéo et du flux Internet. « Je<br />

travaille aussi en collaboration étroite avec les constructeurs de<br />

téléphones, Nokia pour ma part, précise l’ingénieur. Ce dernier<br />

m’indique les nouvelles fonctionnalités de ses produits. À moi de<br />

les tester et de changer le paramètre <strong>des</strong> antennes. Avec toujours<br />

un seul but en tête : améliorer les services proposés aux clients. »<br />

Ses conseils « <strong>Le</strong> stage de fin d’étu<strong>des</strong> est très<br />

important, que l’on vienne de l’université ou d’une école d’ingénieurs.<br />

Choisissez-le avec soin et soyez motivé ! Lors de mon<br />

stage de DESS chez SFR, je faisais déjà du paramétrage. Mais j’ai<br />

demandé à collaborer à d’autres projets, en y allant au culot. Cela<br />

m’a permis de travailler sur la 3G. Il ne faut pas hésiter à proposer.<br />

Cela prouve qu’on est intéressé par ce qu’on fait. »<br />

lui assurer une bonne visibilité auprès<br />

<strong>des</strong> consommateurs. Pour cela, il doit<br />

être un expert dans son domaine.<br />

S’il travaille pour une entreprise<br />

de téléphonie, il est au courant <strong>des</strong><br />

nouveautés techniques, <strong>des</strong> offres<br />

<strong>des</strong> concurrents, <strong>des</strong> problèmes<br />

rencontrés par les clients. À l’heure<br />

où les consommateurs vont de plus<br />

en plus sur le Web pour chercher<br />

<strong>des</strong> informations sur les produits,<br />

son poste est devenu stratégique.<br />

Ses compétences : informer, veiller,<br />

communiquer.<br />

Sa formation : la profession<br />

est toute récente et l’accès au poste<br />

se fait souvent par voie interne.<br />

Une formation en marketing semble<br />

toutefois indispensable. Elle peut être<br />

107


Informatique, Web, télécoms<br />

D’autres métiers<br />

complétée par une formation<br />

journalistique. <strong>Le</strong>s compétences<br />

en nouvelles technologies sont<br />

évidemment incontournables.<br />

Concepteur Web<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

Il imagine <strong>des</strong> sites Internet<br />

sur mesure pour ses clients.<br />

<strong>Le</strong> concepteur Web a un rôle d’étude<br />

et de conseil. Il intervient avant<br />

la création concrète du site, lorsque<br />

le client se questionne encore<br />

sur ses choix. Il lui apporte son<br />

expertise et analyse ses besoins.<br />

Il traduit ainsi les envies et les attentes<br />

de son interlocuteur par un projet<br />

concret, et élabore les spécificités<br />

du futur site : ergonomie, fonctions,<br />

architecture… Il établit aussi<br />

un devis détaillé. Si le client accepte<br />

la proposition, le concepteur Web<br />

met sa casquette de chef de projet : il<br />

coordonne le travail <strong>des</strong> développeurs,<br />

graphistes et autres spécialistes<br />

chargés de « construire » le site. Il est,<br />

en outre, garant <strong>des</strong> délais et de<br />

la qualité du résultat final. Durant<br />

toute la durée du projet, ce pro<br />

du Web est en contact avec son client.<br />

En plus d’être calé en informatique,<br />

le concepteur Web doit donc être<br />

un très bon communicant.<br />

Ses compétences : imaginer, créer,<br />

superviser.<br />

Sa formation : au minimum,<br />

un BTS informatique ou<br />

communication visuelle option<br />

multimédia, un DUT services<br />

et réseaux de communication…<br />

Quelques écoles et universités<br />

proposent également <strong>des</strong> filières<br />

professionnalisantes,<br />

telle l’université de Versailles-<strong>Saint</strong>-<br />

Quentin-en-Yvelines (78) et sa<br />

licence pro ATC-STIC,<br />

option refonte de site Web.<br />

L’informatique et le Web sont<br />

<strong>des</strong> outils incontournables<br />

dans tous les secteurs<br />

d’activité : dans l’industrie,<br />

bien sûr, mais aussi dans<br />

les assurances, la banque et<br />

les transports.<br />

Développeur<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

En utilisant un logiciel, on oublie<br />

que cet outil est en réalité un amas<br />

de co<strong>des</strong>, incompréhensibles<br />

pour qui n’est pas expert. Ces co<strong>des</strong><br />

ont été pensés et construits par<br />

le développeur informatique<br />

(ou analyste-programmeur). À partir<br />

d’un cahier <strong>des</strong> charges, remis par<br />

les ingénieurs, et après avoir analysé<br />

les besoins <strong>des</strong> futurs utilisateurs du<br />

programme, il écrit <strong>des</strong> lignes de<br />

co<strong>des</strong> dans le langage choisi (C++,<br />

HTML, etc.). Lorsqu’il a fini son travail<br />

« d’écriture », il teste le produit,<br />

corrige les erreurs éventuelles,<br />

jusqu’à ce que tout fonctionne<br />

parfaitement. Quand le produit entre<br />

en fonctionnement, il effectue<br />

les opérations de maintenance.<br />

Lorsqu’il travaille dans le secteur<br />

du multimédia, le développeur<br />

(ou développeur multimédia) rédige<br />

les lignes de co<strong>des</strong> nécessaires<br />

à la création <strong>des</strong> sites Internet,<br />

<strong>des</strong> cédéroms, <strong>des</strong> jeux vidéo…<br />

Ses compétences : analyser,<br />

concevoir, programmer.<br />

Sa formation : un BTS ou un DUT<br />

lié au secteur informatique constitue<br />

le minimum requis pour débuter<br />

comme développeur.<br />

Mais les programmes devenant de<br />

plus en plus sophistiqués, les<br />

diplômés à bac + 5 d’écoles<br />

d’ingénieurs et de troisièmes cycles<br />

en informatique (MIAGE notamment)<br />

sont les plus prisés.<br />

Hotliner<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI ou STG<br />

En cas de pépin informatique ou<br />

de question technique, il est toujours<br />

au bout du fil. Depuis sa plate-forme<br />

d’assistance technique, le hotliner,<br />

ou technicien support, répond par<br />

téléphone à l’utilisateur et le <strong>guide</strong><br />

pas à pas vers la sortie de l’impasse.<br />

<strong>Le</strong> travail n’est pas facile : il faut<br />

souvent faire face à l’énervement<br />

<strong>des</strong> interlocuteurs et à leurs faibles<br />

connaissances en informatique.<br />

<strong>Le</strong> secret : résister au stress, même<br />

lorsque les appels s’enchaînent<br />

Témoignage<br />

Renaud Perrin, 25 ans, chargé<br />

de référencement Internet<br />

“Mon rôle est d’aider le site<br />

à être plus visible.”<br />

Son métier « Créer un site Internet, c’est intéressant,<br />

mais le rendre visible, ça l’est plus encore », souligne Renaud<br />

Perrin, chargé de référencement sur le site lexpress.fr, dont le travail<br />

consiste à obtenir le meilleur positionnement possible dans les<br />

moteurs de recherche. Pour ce faire, ce jeune passionné d’informatique,<br />

diplômé d’un DUT informatique et d’une école spécialisée<br />

en trois ans, l’HETIC (Hautes Étu<strong>des</strong> en technologies de l’information<br />

et de la communication), peut agir sur trois leviers : optimiser<br />

les contenus avec les journalistes et responsables éditoriaux, multiplier<br />

les liens qui pointent vers le site, ou, de façon plus technique,<br />

travailler sur le code HTML avec les développeurs. Si l’aspect de<br />

compétition – « être parmi les sites les mieux référencés » – est<br />

l’un <strong>des</strong> attraits du métier, Renaud Perrin apprécie aussi et surtout<br />

de pouvoir collaborer avec toutes les composantes de ce site d’information,<br />

de l’équipe technique aux journalistes.<br />

Ses conseils « <strong>Le</strong> plus important est de bien<br />

connaître tous les métiers du Web, car vous devrez interagir avec<br />

eux et nouer une relation de confiance. Cela impose d’avoir un<br />

solide bagage technique pour être capable de comprendre le<br />

code et l’améliorer. Il faut ensuite savoir faire <strong>des</strong> compromis et<br />

accepter que vos propositions d’optimisation ne puissent pas toujours<br />

être concrétisées aussi vite que vous le souhaiteriez, faute<br />

de temps ou de moyens. Il faut savoir être patient. »<br />

© Zir<br />

108


Informatique, Web, télécoms<br />

au rythme effréné de vingt par heure !<br />

Actuellement, de plus en plus<br />

d’entreprises décident de délocaliser<br />

ce service à l’étranger pour <strong>des</strong><br />

raisons de coût salarial.<br />

Ses compétences : aider, conseiller,<br />

communiquer.<br />

Sa formation : ce type de poste est<br />

en général ouvert à <strong>des</strong> titulaires de<br />

BTS ou de DUT en informatique.<br />

Ingénieur réseau<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 400 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

Avec le boom <strong>des</strong> systèmes<br />

de communication, l’ingénieur<br />

réseau ne manque pas de travail !<br />

Dans une entreprise, celui que l’on<br />

appelait auparavant ingénieur<br />

télécom est responsable du bon<br />

fonctionnement de l’ensemble <strong>des</strong><br />

réseaux de télécommunication.<br />

Besoin d’une connexion sans fil ?<br />

D’un nouveau serveur interne ?<br />

L’ingénieur réseau est là ! Il peut<br />

créer un système de toutes pièces en<br />

fonction <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> utilisateurs.<br />

Il est responsable de son bon<br />

fonctionnement et de son<br />

optimisation : il peut, par exemple,<br />

y intégrer une nouvelle messagerie,<br />

<strong>des</strong> antivirus plus récents…<br />

Ses compétences : concevoir,<br />

superviser, décider.<br />

Sa formation : une formation<br />

de niveau bac + 5 est obligatoire,<br />

avec de préférence une spécialité<br />

dans les télécommunications<br />

(école d’ingénieurs ou université).<br />

Ingénieur sécurité<br />

Bac+5<br />

À partir de 3 000 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

<strong>Le</strong>s hackers ? Même pas peur ! Virus,<br />

erreurs de manipulation, intrusions<br />

extérieures… Avec le développement<br />

constant <strong>des</strong> échanges de données<br />

numériques, l’ingénieur sécurité<br />

a du pain sur la planche ! Cet expert<br />

intervient dans une entreprise pour<br />

trois raisons. En premier lieu, il installe<br />

du nouveau matériel censé protéger<br />

le système informatique. Ensuite,<br />

il assure l’accompagnement <strong>des</strong><br />

clients et le suivi <strong>des</strong> dossiers. Enfin,<br />

il joue souvent le rôle de « pompier »<br />

sur <strong>des</strong> interventions d’urgence<br />

quand il y a une panne informatique.<br />

Il rencontre aussi régulièrement les<br />

autres employés pour les sensibiliser<br />

aux enjeux de la sécurité informatique,<br />

devenue aujourd’hui indissociable<br />

de la sécurité de l’entreprise.<br />

Ses compétences : sécuriser,<br />

dépanner, sensibiliser.<br />

Sa formation : issu d’une école<br />

d’ingénieurs ou d’un cursus<br />

universitaire en informatique, avec<br />

une spécialisation dans la sécurité et<br />

les réseaux. Ce poste est accessible<br />

après quelques années d’expérience.<br />

Technicien<br />

en informatique<br />

industrielle<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : S, STI<br />

ou STG<br />

Désormais, dans les usines, les<br />

machines et les robots<br />

informatiques sont légion. Ces outils<br />

de haute technologie doivent être<br />

programmés pour réaliser avec<br />

précision leur tâche. C’est le job du<br />

technicien en informatique<br />

industrielle. Cet expert participe à la<br />

conception <strong>des</strong> logiciels de<br />

commande, les installe, les teste<br />

avant leur mise en service puis<br />

en assure la maintenance. Réactif,<br />

il intervient au moindre « bug ».<br />

Dans un secteur où les technologies<br />

évoluent sans cesse, le technicien<br />

doit être curieux et garder un œil<br />

sur les nouveautés.<br />

Ses compétences : concevoir, tester,<br />

vérifier.<br />

Sa formation : les diplômes le plus<br />

couramment exigés sont le BTS<br />

informatique et réseaux pour l’industrie<br />

et les services techniques, le DUT<br />

informatique, le DUT génie électrique<br />

et informatique industrielle et le DUT<br />

réseaux et télécommunications.<br />

Technicien en<br />

télécommunications<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI<br />

Ce technicien est chargé d’installer<br />

les connexions qui nous relient<br />

au « monde » : câbles, routeurs…<br />

Il assure la maintenance <strong>des</strong> centraux<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

INFORMATIQUE<br />

FORMATIONS<br />

GAGNANTES<br />

POUR Plus de<br />

30 000<br />

MÉTIERS<br />

par an!<br />

PORTEURS<br />

embauches<br />

Plus d’infos<br />

téléphoniques et <strong>des</strong> réseaux<br />

en tout genre. Autant de tâches qui<br />

nécessitent d’avoir l’esprit pratique,<br />

mais aussi de bonnes capacités<br />

d’analyse quand il s’agit de déceler<br />

une panne ou d’interpréter<br />

un schéma. Professionnel de terrain,<br />

le technicien effectue en général<br />

de nombreux déplacements.<br />

Ses compétences : construire,<br />

contrôler, réparer.<br />

Sa formation : entre autres,<br />

le DUT réseaux et télécoms ou génie<br />

électrique et informatique industrielle,<br />

ou encore le BTS systèmes<br />

électroniques ou électrotechnique.<br />

Vendeur en<br />

micro-informatique<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES, STI<br />

ou STG<br />

Des nouveaux modèles d’ordinateurs<br />

sortent tous les mois. Difficile de s’y<br />

retrouver ! Heureusement, le vendeur<br />

en micro-informatique connaît son<br />

sujet sur le bout <strong>des</strong> doigts et vous<br />

conseillera avec précision dans vos<br />

achats. Ses compétences techniques<br />

– et son intérêt pour l’actualité<br />

informatique – lui permettent<br />

de proposer à ses interlocuteurs<br />

<strong>des</strong> modèles adaptés à leur utilisation,<br />

du fin connaisseur au néophyte !<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

vendre, communiquer.<br />

Sa formation : les enseignes<br />

privilégient avant tout <strong>des</strong> personnes<br />

À lire > Informatique, formations gagnantes<br />

pour métiers porteurs, les Métiers d’Internet<br />

à l’ère du 3.0, les Métiers <strong>des</strong> télécoms, les Métiers<br />

<strong>des</strong> jeux vidéo, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de chef de projet Web,<br />

en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > Deux sites à retenir pour avoir<br />

un bon panorama <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> formations dans<br />

l’informatique : www.passinformatique.com, coédité par<br />

l’Etudiant et le Syntec informatique (le syndicat<br />

<strong>des</strong> éditeurs de logiciels et <strong>des</strong> SSII), et www.01net.com,<br />

le site du magazine 01net > <strong>Le</strong> site gouvernemental<br />

www.metiers.internet.gouv.fr complète ces informations<br />

> Côté télécoms, connectez-vous sur le site de l’Observatoire<br />

<strong>des</strong> métiers <strong>des</strong> télécommunications :<br />

www.metiers-telecoms.org.<br />

passionnées d’informatique, titulaires<br />

d’un BTS ou d’un DUT commercial<br />

ou lié à l’informatique.<br />

Webmaster<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Un site Internet est une matière<br />

vivante qui demande qu’on s’occupe<br />

d’elle. Dans le rôle de la « nounou »,<br />

le webmaster, ou gestionnaire<br />

de site Internet, allie <strong>des</strong><br />

compétences techniques et<br />

rédactionnelles. La première étape<br />

de son job passe souvent par la<br />

création du site. Il doit connaître<br />

tous les langages informatiques<br />

(XML, HTML) et faire preuve de<br />

créativité pour « mettre au monde »<br />

un site attrayant. Il n’est pas seul<br />

dans l’aventure : il anime une équipe<br />

de graphistes, développeurs<br />

Web, etc. Ces activités techniques<br />

peuvent être complétées par<br />

<strong>des</strong> compétences éditoriales :<br />

au quotidien, le webmaster entretient<br />

les informations diffusées<br />

sur le site, les renouvelle, actualise<br />

les données, gère les forums de<br />

discussion…<br />

Ses compétences : concevoir, gérer,<br />

animer.<br />

Sa formation : les webmasters sont<br />

issus de cursus variés (écoles<br />

d’ingénieurs ou de commerce,<br />

université, écoles spécialisées…),<br />

mais doivent avoir d’excellentes<br />

bases en informatique.<br />

109


Journalisme<br />

Confronté à <strong>des</strong> difficultés économiques persistantes, notamment dans la presse écrite, le<br />

secteur voit sa part d’emplois précaires progresser. Mais le développement de nouveaux<br />

médias, tel Internet, offre de nouvelles perspectives de travail.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

La mutation<br />

est en marche<br />

<strong>Le</strong> constat est connu : la presse<br />

va mal. Depuis plusieurs années,<br />

les plans sociaux et les licen -<br />

ciements se sont succédé dans<br />

les groupes de presse (Bayard,<br />

Prisma, Sud Ouest, la Nouvelle<br />

République, etc.). Du côté <strong>des</strong><br />

effectifs, le nombre de pigistes<br />

(les journalistes rémunérés à la<br />

tâche) augmente chaque année :<br />

selon les chiffres de la CCIJP<br />

(Commission de la carte d’identité<br />

<strong>des</strong> journalistes professionnels),<br />

près de la moitié <strong>des</strong> nouveaux<br />

titulaires de carte de<br />

presse travaillent en pige.<br />

Il faut dire que le secteur doit<br />

affronter <strong>des</strong> changements décisifs<br />

avec, notamment, le développement<br />

du média Internet,<br />

de la presse gratuite et <strong>des</strong> nouvelles<br />

chaînes télé de la TNT.<br />

Ces révolutions technologiques<br />

pous sent le secteur à repenser<br />

son organisation et laissent tout<br />

de même entrevoir de nouvelles<br />

perspectives d’emploi pour les<br />

prochaines années.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Cultivez<br />

la polyvalence<br />

<strong>Le</strong>s 37 390 titulaires de la carte<br />

de presse travaillent en presse<br />

écrite, à la télévision, en radio…<br />

Et de plus en plus sur Inter net.<br />

Depuis quelques années, le<br />

déve loppement du Web offre<br />

de nouvelles opportunités aux<br />

journalistes. <strong>Le</strong>s entreprises « traditionnelles<br />

» de presse se déclinent<br />

désormais sur le support<br />

AU CŒUR DE LA RÉDACTION DE L’ETUDIANT. En presse écrite, si certains rédacteurs sont généralistes,<br />

la plupart sont spécialisés dans l’économie, les sciences, la société, la culture… Et ici, dans l’éducation.<br />

papier et sur le support Web. En<br />

plus de leur travail d’enquête, de<br />

recherche, de vérification de<br />

l’information et d’écriture, les<br />

journalistes doivent donc être<br />

polyvalents et maîtriser différents<br />

outils techniques (mise<br />

en ligne de contenus, montage<br />

d’images et de sons, etc.).<br />

Notez que la presse grand public<br />

et la presse professionnelle<br />

demeurent le principal vivier<br />

d’emplois. <strong>Le</strong>s profils recherchés<br />

dans ces publications tendent<br />

à se spécialiser.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

L’embarras du choix<br />

Si les différents médias font toujours<br />

appel aux écoles de journalisme<br />

reconnues par la profession<br />

pour recruter, ils restent<br />

ouverts à <strong>des</strong> jeunes issus d’autres<br />

écoles non reconnues ou<br />

d’autres formations, telles que<br />

les filières universitaires de<br />

sciences humai nes, de médecine,<br />

les écoles d’ingénieurs et<br />

zoom<br />

La carte de presse,<br />

qui s’obtient auprès<br />

de la CCIJP<br />

(Commission de la<br />

carte d’identité <strong>des</strong><br />

journalistes<br />

professionnels),<br />

est délivrée<br />

aux journalistes<br />

professionnels<br />

qui gagnent leur vie<br />

(soit plus de la moitié<br />

de leurs revenus)<br />

grâce au journalisme.<br />

Cette carte est un<br />

sésame pour être<br />

au plus proche<br />

d’un événement<br />

(manifestation,<br />

conférence de presse).<br />

Elle est délivrée après<br />

trois mois de travail<br />

à temps plein et doit<br />

être renouvelée<br />

chaque année.<br />

de commerce, etc. En 2009, 13 %<br />

seulement <strong>des</strong> 2 024 nouveaux<br />

titulaires de carte de presse<br />

étaient issus d’une <strong>des</strong> treize<br />

écoles reconnues, qui sont : les<br />

IUT de Tours et de Lannion, le<br />

CFJ, l’IPJ, l’IFP, le Celsa et l’école<br />

de journalisme de Sciences po à<br />

Paris, l’EJT à Toulouse, l’ESJ à<br />

Lille, le CUEJ à Strasbourg, l’ICM<br />

à Grenoble, l’IJBA à Bordeaux<br />

et l’EJCM à Marseille.<br />

La formation en école, qu’elle<br />

soit ou non reconnue, permet<br />

de se forger une expérience<br />

grâce à une pratique du métier<br />

et à un réseau d’anciens souvent<br />

bien fourni. Pour les établissements<br />

les plus prisés, la sélection<br />

à l’entrée est rude (8 % d’admis<br />

en moyenne), et si le niveau<br />

minimal requis est à bac + 2,<br />

les candidats ont plus souvent<br />

un diplôme à bac + 3, voire à<br />

bac + 5. Quel que soit le parcours<br />

choisi, pour faire ses premières<br />

armes dans le secteur, les<br />

stages, puis les piges, sont <strong>des</strong><br />

passages obligés. ●<br />

© Gertrude O’Byrne<br />

110 Pour plus d’infos sur les formations en journalisme, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Journalisme<br />

D’autres métiers<br />

Agencier<br />

Bac 2 à bac + 5<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />

Dans la grande chaîne de l’actualité<br />

quotidienne, les agences de presse<br />

sont souvent les premières à<br />

collecter les informations, reprises<br />

ensuite par les journaux, les chaînes<br />

de télévision, les radios… Au<br />

« <strong>des</strong>k », véritable gare de transit de<br />

l’information, le rédacteur trie,<br />

corrige, réécrit, voire traduit et vérifie<br />

les infos. Après quelques années<br />

d’expérience, il peut être promu au<br />

rang de reporter ou de<br />

correspondant. <strong>Le</strong>s agences de<br />

presse emploient aussi <strong>des</strong><br />

monteurs, <strong>des</strong> JRI (journalistes<br />

reporters d’images), <strong>des</strong><br />

photographes… À côté de l’AFP<br />

(Agence France-Presse),<br />

régulièrement en crise, il existe<br />

quelques structures spécialisées<br />

dans le sport, l’économie,<br />

l’éducation, etc. La maîtrise de<br />

l’anglais est indispensable.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

synthétiser, informer.<br />

Sa formation : elle doit être<br />

à la fois généraliste et technique.<br />

<strong>Le</strong> passage par une école<br />

de journalisme reconnue est un plus.<br />

Journaliste radio<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />

Dans une station de radio, plusieurs<br />

catégories de journalistes cohabitent.<br />

Il y a les reporters, qui vont sur<br />

le terrain recueillir l’information,<br />

les chroniqueurs, qui conçoivent<br />

<strong>Le</strong>s publications <strong>des</strong> entreprises<br />

ou <strong>des</strong> collectivités locales (voir<br />

« Communication, marketing,<br />

publicité ») offrent <strong>des</strong> débouchés<br />

aux journalistes de formation.<br />

L’édition recrute aussi <strong>des</strong><br />

maquettistes, correcteurs,<br />

iconographes…<br />

Enfin, pour travailler à la télé<br />

ou dans le cinéma, vous pouvez<br />

choisir un métier technique<br />

de l’audiovisuel (monteur,<br />

cadreur…).<br />

et présentent leurs chroniques,<br />

les flash-men, qui préparent<br />

et présentent les journaux d’actualité.<br />

Sans oublier les animateurs qui…<br />

animent les émissions. Tous travaillent<br />

aux côtés <strong>des</strong> techniciens,<br />

professionnels de l’ombre et pourtant<br />

indispensables au bon fonctionnement<br />

de l’antenne. Chaque émission<br />

est calibrée à la seconde près :<br />

en radio, le rapport au temps est<br />

particulier et ne laisse aucune place<br />

à l’improvisation ! Naturellement,<br />

ce média exige une aisance orale<br />

et une diction parfaite, surtout quand<br />

on intervient en direct à l’antenne.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

informer, énoncer.<br />

Sa formation : une formation<br />

spécialisée en radio permet<br />

de pousser plus facilement les portes<br />

<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> stations.<br />

Journaliste Web<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />

<strong>Le</strong> journaliste Web travaille pour<br />

<strong>des</strong> médias numériques (lemonde.fr,<br />

allocine.fr, etc.). Il alimente les sites<br />

Internet en contenus éditoriaux :<br />

textes, photos, vidéos, sons… Il doit<br />

être polyvalent et extrêmement<br />

réactif. Car contrairement à la presse<br />

traditionnelle, il peut actualiser<br />

un article après sa publication et<br />

choisir ses sujets en fonction <strong>des</strong><br />

réactions <strong>des</strong> internautes.<br />

L’interactivité est primordiale : le Web<br />

est le seul média où la relation avec<br />

le lecteur est aussi étroite.<br />

Ses compétences : écrire, analyser,<br />

informer.<br />

Sa formation : la plupart<br />

<strong>des</strong> écoles de journalisme<br />

(reconnues ou non) intègrent le<br />

multimédia dans leur cursus.<br />

JRI<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />

C’est l’homme-orchestre de<br />

l’audiovisuel. <strong>Le</strong> JRI (journaliste<br />

reporter d’images) est à la fois<br />

rédacteur, reporter, cameraman<br />

et preneur de son ! Une vraie équipe<br />

à lui tout seul… Ce qui fait bien<br />

MÉTIERS DU<br />

JOURNALISME<br />

UN RÊVE<br />

À PORTÉE<br />

DE MAIN<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

Tout pour<br />

choisir les<br />

étu<strong>des</strong> qui<br />

marchent<br />

Plus d’infos<br />

l’affaire <strong>des</strong> chaînes de télévision,<br />

qui cherchent à toujours plus réduire<br />

les délais et les coûts de production.<br />

Lorsqu’il part en reportage, le JRI<br />

filme, mais c’est également lui qui<br />

élabore son sujet et, parfois même,<br />

monte les images. Ce métier est<br />

le fruit de l’évolution du matériel<br />

audiovisuel, qui s’est allégé, compacté<br />

et simplifié au fil du temps. 97 % <strong>des</strong><br />

JRI travaillent pour la télévision.<br />

<strong>Le</strong>s 3 % restants sont employés par<br />

<strong>des</strong> agences d’images.<br />

Ses compétences : filmer, réaliser,<br />

monter.<br />

Sa formation : le passage par<br />

une école de journalisme s’impose<br />

pour être rapidement opérationnel.<br />

La plupart d’entre elles proposent<br />

une spécialisation de JRI.<br />

Maquettiste<br />

Bac+2 à bac+4<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués, S, ES ou L<br />

<strong>Le</strong>s outils du maquettiste ne sont<br />

plus la colle et les ciseaux !<br />

Aujourd’hui, ce créatif utilise un<br />

ordinateur et <strong>des</strong> logiciels de PAO<br />

(publication assistée par ordinateur).<br />

Au sein d’une rédaction, le<br />

maquettiste s’occupe de la mise en<br />

pages <strong>des</strong> journaux et magazines.<br />

Il travaille aussi pour <strong>des</strong> sites Web.<br />

Afin de rendre attractifs ces<br />

différents supports d’information et<br />

en faciliter la lecture, il joue avec les<br />

couleurs et la typographie, positionne<br />

les photos, trouve le bon équilibre<br />

À lire > Métiers du journalisme, un rêve à portée<br />

de main, Bien choisir sa formation en<br />

communication ou en journalisme,<br />

les Métiers de l’audiovisuel, le Guide 2010-2011,<br />

éditions l’Etudiant > <strong>Le</strong> Guide de la pige,<br />

éditions Entrecom > <strong>Le</strong> Journalisme,<br />

par Jean-Marie Charon, Milan Éditions.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers de JRI et de journaliste radio, en vidéo<br />

sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > <strong>Le</strong>s sites dédiés sont très nombreux. Citons le portail<br />

www.categorynet.com pour l’actualité du secteur et les<br />

annonces de jobs et de stages, le site de l’École supérieure de<br />

journalisme de Lille (www.esj-lille.fr) et celui du Centre de liaison<br />

de l’enseignement et <strong>des</strong> médias d’information (www.clemi.org),<br />

qui disposent d’une documentation très riche sur les médias.<br />

entre textes et images… Tout cela<br />

en tenant compte d’une charte<br />

graphique qui donnera au produit<br />

final une homogénéité et une identité<br />

visuelle. La profession de maquettiste<br />

peut s’exercer dans d’autres<br />

secteurs, dans la publicité et l’édition<br />

notamment.<br />

Ses compétences : imaginer, créer,<br />

mettre en pages.<br />

Sa formation : un BTS en<br />

communication visuelle ou le<br />

passage, après le bac, par une école<br />

d’art (école <strong>des</strong> beaux-arts, école<br />

Estienne…) est un atout.<br />

Photographe<br />

de presse<br />

Avec ou sans le bac<br />

Variable<br />

Avec l’apparition <strong>des</strong> appareils<br />

numériques, la photographie semble<br />

à la portée de tous. Pourtant, le métier<br />

de photographe ne s’improvise pas<br />

et demande un « œil » artistique<br />

particulier. La plupart <strong>des</strong><br />

photographes de presse exercent<br />

de manière indépendante. Selon<br />

les cas, ce professionnel réalise<br />

<strong>des</strong> reportages qu’il vend ensuite<br />

à <strong>des</strong> journaux ou <strong>des</strong> agences,<br />

ou bien il travaille sur commande :<br />

il part alors en reportage avec<br />

un rédacteur et réalise les photos.<br />

Dans ce métier, la concurrence<br />

est rude et les clichés people<br />

sont aujourd’hui les seuls à bien<br />

se vendre dans un marché en crise.<br />

L’essor du numérique a modifié<br />

le travail du photographe :<br />

111


Journalisme<br />

il ne développe plus ses photos<br />

en chambre noire, mais les travaille<br />

directement sur ordinateur.<br />

Ses compétences : observer,<br />

photographier, informer.<br />

Sa formation : il n’existe pas<br />

de formation spécifiquement orientée<br />

vers la photographie de presse. Mais<br />

un cursus en photographie<br />

(BTS photographie, École nationale<br />

supérieure de la photographie, etc.),<br />

une école de journalisme ou une<br />

spécialisation à l’université peut rendre<br />

votre démarche plus crédible et<br />

assurera vos arrières en cas d’échec.<br />

Rédacteur en chef<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />

Inutile de rêver d’un tel poste en<br />

début de carrière. La plupart <strong>des</strong><br />

rédacteurs en chef le sont devenus<br />

après <strong>des</strong> années de bons et loyaux<br />

services au sein d’une rédaction. Car<br />

le « rédac’ chef » est le responsable<br />

du contenu <strong>des</strong> pages publiées dans<br />

un journal ou sur un site Web, d’une<br />

tranche horaire à la radio, d’un<br />

magazine ou encore d’un journal<br />

télévisé. Il veille au respect de la<br />

ligne éditoriale, choisit les sujets<br />

avec ses chefs de rubrique et relit,<br />

écoute ou visionne la production <strong>des</strong><br />

journalistes. Il réfléchit également<br />

aux moyens de faire évoluer son<br />

support média pour conquérir de<br />

nouveaux lecteurs, auditeurs,<br />

téléspectateurs ou internautes.<br />

Sa capacité à diriger une équipe<br />

importe autant, voire davantage,<br />

que ses qualités d’écriture ou<br />

d’enquêteur.<br />

Ses compétences : informer,<br />

décider, diriger.<br />

Sa formation : une formation<br />

généraliste ou une école de<br />

journalisme avec plusieurs années<br />

d’expérience à faire valoir.<br />

Rédacteur<br />

en presse écrite<br />

Bac+2 àbac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />

Presse régionale, presse quotidienne<br />

nationale, presse magazine…<br />

<strong>Le</strong> rédacteur peut exercer son<br />

métier dans de nombreux supports,<br />

mais la PQR (presse quotidienne<br />

régionale) est généralement plus<br />

accessible aux débutants. <strong>Le</strong> travail<br />

de ce journaliste commence<br />

par la collecte de l’information.<br />

Ensuite, il rédige son article,<br />

en tenant compte de la ligne<br />

éditoriale de son journal. Certains<br />

rédacteurs sont généralistes,<br />

d’autres se spécialisent dans<br />

le cinéma, le sport, l’économie…<br />

Après plusieurs années d’expérience,<br />

ils peuvent devenir chefs de rubrique<br />

et avoir la responsabilité d’une partie<br />

de la publication.<br />

S’il n’est pas nécessaire d’être<br />

une « plume » pour exercer<br />

ce métier, une excellente maîtrise<br />

de la langue française est<br />

évidemment indispensable.<br />

Ses compétences : enquêter, écrire,<br />

informer.<br />

Sa formation : elle peut<br />

être généraliste (cursus universitaire<br />

en sciences humaines, par exemple),<br />

ou spécialisée (école de journalisme).<br />

Mais l’expérience s’acquiert<br />

sur le terrain, lors <strong>des</strong> stages.<br />

Secrétaire<br />

de rédaction<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />

Ce journaliste ne va jamais sur<br />

le terrain. <strong>Le</strong> secrétaire de rédaction,<br />

plus souvent dénommé SR, passe<br />

plutôt ses journées devant son<br />

ordinateur, à relire les articles rendus<br />

par le rédacteur. Avec attention<br />

et minutie, il relit tout, corrige les<br />

fautes et les incohérences, trouve un<br />

titre, écrit les légen<strong>des</strong> <strong>des</strong><br />

photos… Il peut remanier l’article si<br />

celui-ci est trop long ou mal<br />

construit. Il est donc le dernier<br />

garde-fou avant l’impression : gare à<br />

ne laisser passer aucune erreur ! Un<br />

SR se doit de maîtriser les outils<br />

informatiques, notamment les<br />

logiciels de PAO.<br />

Ses compétences : relire, vérifier,<br />

corriger.<br />

Sa formation : certains SR sont<br />

passés par une école de journalisme<br />

(reconnue ou non), d’autres se sont<br />

formés « sur le tas » après un cursus<br />

dans le supérieur.<br />

Témoignage<br />

Corentin Chauvel, 27 ans,<br />

journaliste Web<br />

“On est plongé dans l’actu<br />

et on doit réagir vite.”<br />

Son métier Au service <strong>des</strong> infos générales du site<br />

20minutes.fr, Corentin Chauvel couvre quasiment tous les sujets,<br />

<strong>des</strong> faits divers à l’actualité internationale. « Sauf le sport et la<br />

culture », précise ce jeune journaliste, diplômé de l’IEP (institut<br />

d’étu<strong>des</strong> politiques) d’Aix-en-Provence, d’un master en journalisme<br />

politique et d’une formation professionnalisante à<br />

l’EMI-CFD. « Ce qui est passionnant sur le Web, c’est d’être<br />

plongé dans l’actu et de réagir vite en apportant à nos lecteurs<br />

<strong>des</strong> infos pertinentes. J’aime aussi l’approche multimédia qui<br />

mêle textes, photos et vidéos. » Chaque matin, après la conférence<br />

de rédaction qui détermine les sujets à traiter dans la<br />

journée, Corentin jongle entre les dépêches d’agences de presse<br />

à réécrire et ses propres sujets en interviews. « Mon seul regret,<br />

c’est d’être trop souvent derrière mon ordinateur et pas assez en<br />

reportage. » Côté rémunération, son salaire d’environ 1 400 €<br />

net suppose une sacrée dose de passion de l’info !<br />

Ses conseils « Une formation est utile pour acquérir<br />

les techniques de base, maîtriser les différents types d’articles<br />

(brèves, interviews, enquêtes, reportages…) et savoir accrocher<br />

le lecteur. Ensuite, le stage est évidemment la meilleure école.<br />

C’est l’épreuve du terrain. Derniers conseils : entretenez votre<br />

réseau et soyez persévérant. »<br />

© Zir<br />

112


Index <strong>des</strong> annonceurs<br />

AGRICULTURE AGRONOMIQUE __________<br />

CNEAP 22<br />

ARCHITECTURE _____________________<br />

ATELIER HOURDE - ESAT 63<br />

ITECOM 62<br />

ARMÉE DÉFENSE SÉCURITÉ POLICE ______<br />

SERVICE DES ESSENCES DES ARMEES 68<br />

BANQUES FINANCES _________________<br />

IEA 36<br />

ISM LAVAL 36<br />

BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS ________<br />

EBTP 43<br />

LMB FELLETIN 43<br />

COMMERCE DISTRIBUTION VENTE _______<br />

ISM LAVAL 51<br />

COMMUNICATION ___________________<br />

SCIENCES COM - AUDENCIA NANTES 51<br />

COMPTABILITÉ ET GESTION ____________<br />

ENGDE 32<br />

CONSEIL SUP ORDRE<br />

EXPERTS COMPT.<br />

2 e de couv.<br />

CRÉATION _________________________<br />

ATELIER HOURDE<br />

3 e de couv.<br />

EBTP 60<br />

ECOLE DESIGN 60<br />

ECOLE INTUIT/LAB 59<br />

ECOLE PRIVEE FRANCOISE MORICE 62<br />

E-TRIBART 62<br />

IFFDEC 60<br />

ISM LAVAL - ESCIN 60<br />

ITECOM 61<br />

LISAA<br />

4 e de couv.<br />

MJM 54<br />

ENVIRONNEMENT ___________________<br />

IUP QPAH 86<br />

INDUSTRIE ________________________<br />

ITII PACA 105<br />

MEDIFA - INDUSTRIES FRANCAISES<br />

DE L'AMEUBLEMENT 101<br />

LIVRE ÉDITION _____________________<br />

ISM LAVAL 80<br />

MÉDECINE SANTÉ ___________________<br />

BCISSA - SANTE DES ARMEES 123<br />

MODE TEXTILE STYLISME ______________<br />

FORMAMOD 124<br />

ISTA 51, 128<br />

MJM 127<br />

MULTI BTS_________________________<br />

COURS DIDEROT 4<br />

PARAMÉDICAL______________________<br />

GROUPE SCOLAIRE ST VINCENT DE PAUL<br />

- LYCÉE NOTRE DAME 128<br />

INSTITUT DE FORMATION<br />

EN MASSO-KINE ST MICHEL 128<br />

IPECO 128<br />

SUP OSTEO - ESO 133<br />

TRANSPORTS LOGISTIQUE _____________<br />

AFT - ISTELI 150<br />

INSTITUT NEMO 150<br />

SERVICE DES ESSENCES DES ARMEES 150<br />

POUR RECEVOIR DE LA DOCUMENTATION<br />

SUR LES SECTEURS QUI VOUS INTÉRESSENT...<br />

✁<br />

… cochez, ci-<strong>des</strong>sous, les rubriques qui vous concernent.<br />

Coupon à retourner à :<br />

NEPRO - Service <strong>Le</strong>cteur - 12, avenue Raspail - 94250 GENTILLY - Fax : 01 46 64 28 46<br />

VOUS POUVEZ AUSSI FAIRE<br />

VOTRE DEMANDE<br />

DE DOCUMENTATION SUR<br />

www.letudiant.fr/servicelecteur<br />

02 ● Aéronautique et espace 01 ● Culture 46 ● Marketing<br />

41 ● Agriculture - Horticulture 15 ● Droit 42 ● Médecine<br />

49 ● Agroalimentaire 20 ● Edition 36 ● Mode - Textile<br />

04 ● Alternance 16 ● Électronique 44 ● Multimédia<br />

05 ● Architecture 17 ● Enseignement 21 ● Négociation<br />

57 ● Armée 18 ● Environnement 29 ● Paramédical<br />

06 ● Artistique - Création 19 ● Esthétique 30 ● Prépas<br />

07 ● Assurances-Finance 50 ● Fonction publique 31 ● Publicité<br />

08 ● Audiovisuel 58 ● Hôtellerie, Restauration 22 ● Relation clientèle<br />

09 ● Automobile 03 ● Humanitaire 51 ● Ressources humaines<br />

10 ● Bâtiment Travaux Publics 23 ● Immobilier 33 ● Sciences Politiques<br />

28 ● BTS 55 ● Industrie 32 ● Secrétariat - Bureautique<br />

40 ● Chimie - Biologie 24 ● Informatique 52 ● Social<br />

43 ● Commerce - Distribution 25 ● Ingénieurs 35 ● Sports et Loisirs<br />

11 ● Commerce et Gestion 26 ● International 37 ● Tourisme<br />

12 ● Communication 27 ● Journalisme 38 ● Transport Logistique<br />

13 ● Comptabilité - Gestion 47 ● Langues 39 ● Universités (IUP - IUT)<br />

14 ● Cours de soutien 45 ● Management<br />

Nom ...................................................................................................Prénom...............................................................................................................<br />

Adresse..........................................................................................................................................................................................<br />

Code postal .........................Ville ........................................................ Email*LLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLI<br />

Niveau d’étu<strong>des</strong> 2 nde ● 1 re ● Terminale ● Bac + 1 ● Bac + 2 ● Bac + 3 ●<br />

Abonné OUI ● NON ●<br />

Conformément à la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978 vous disposez dʼun droit dʼaccès et de rectification aux données vous concernant.<br />

* Cette information est indispensable à un envoi plus rapide <strong>des</strong> documentations et à votre enregistrement au service lecteur.<br />

DEMANDE DE DOCUMENTATION GRATUITE à retourner avant le 31 juillet 2011<br />

GDM11


Langues<br />

Avec l’ouverture <strong>des</strong> frontières et la mondialisation de l’économie, les métiers <strong>des</strong> langues<br />

sont voués à un bel avenir. Pourtant, le secteur reste très concurrentiel et beaucoup de professionnels<br />

doivent se diversifier pour vivre de leur métier.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Trilinguisme<br />

et langues rares<br />

à privilégier<br />

Avant de se lancer dans cette<br />

voie, il faut bien avoir conscience<br />

que les métiers <strong>des</strong> langues sont<br />

avant tout <strong>des</strong> métiers de communication.<br />

La parfaite maîtrise<br />

d’une langue étrangère ne suffit<br />

pas à faire carrière ! Aujourd’hui,<br />

la pratique de trois langues est<br />

indispensable. <strong>Le</strong>s langues minoritaires<br />

européennes ont la cote,<br />

tout comme le chinois et l’arabe.<br />

Côté traduction, les traducteurs<br />

techniques sont les plus recherchés,<br />

alors que c’est la traduction<br />

littéraire qui suscite <strong>des</strong><br />

vocations. L’Éducation nationale,<br />

quant à elle, a surtout<br />

besoin de profs d’anglais : ils<br />

représentent près <strong>des</strong> deux tiers<br />

<strong>des</strong> recrutements au CAPES. <strong>Le</strong>s<br />

entreprises, elles aussi, exigent<br />

avant tout la maîtrise de l’anglais.<br />

Mais celle d’une langue<br />

rare peut devenir un critère de<br />

sélection prioritaire pour certains<br />

employeurs.<br />

INTERPRÈTE AU PARLEMENT EUROPÉEN. La parfaite maîtrise d’une langue étrangère ne suffit plus<br />

pour faire carrière ! Aujourd’hui, la pratique de trois langues est indispensable.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Vers le monde<br />

de l’entreprise<br />

Dans un monde de plus en plus<br />

internationalisé, la pratique<br />

<strong>des</strong> langues étrangères est un<br />

véritable atout. <strong>Le</strong>s métiers <strong>des</strong><br />

langues continuent d’ailleurs<br />

d’attirer de nombreux candidats.<br />

La conséquence : le secteur<br />

est saturé, dans l’interprétation<br />

(oral) comme dans la<br />

traduction (écrit). <strong>Le</strong>s quelque<br />

6 000 pro fessionnels doivent<br />

multiplier les collaborations<br />

pour vivre de leur métier. De<br />

plus, l’Édu cation nationale fournit<br />

peu de débouchés : seulement<br />

1 274 postes pour la session<br />

2011 du CAPES (certificat<br />

d’aptitude au professorat de l’enseignement<br />

du second degré)<br />

dans cinq langues vivan tes. <strong>Le</strong>s<br />

étudiants <strong>des</strong> écoles de langues<br />

se tournent dès lors vers <strong>des</strong><br />

postes en entreprise, où les<br />

oppor tunités sont nombreuses,<br />

notamment dans la communication,<br />

la vente et le marketing<br />

international.<br />

zoom<br />

L’Union européenne<br />

recrute ! Avec<br />

ses 23 langues<br />

officielles, elle est un<br />

vivier d’emplois non<br />

négligeable pour les<br />

professionnels<br />

du secteur. D’autant<br />

plus que, dans les dix<br />

prochaines années,<br />

la moitié <strong>des</strong><br />

interprètes exerçant<br />

dans<br />

les institutions<br />

européennes<br />

partiront<br />

à la retraite.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Une poignée d’écoles<br />

réputées<br />

L’université est la voie tradi -<br />

tionnelle pour se former à ces<br />

métiers. <strong>Le</strong>s filières LLCE (lan-<br />

gues, littératures et civilisations<br />

étrangères) et LEA (langues<br />

étrangères appliquées) mènent<br />

à de nombreux masters pro.<br />

Une poignée d’écoles complètent<br />

l’offre de formation. L’ESIT<br />

(École supérieure d’interprètes<br />

et de traducteurs) de Paris 3 et<br />

l’ISIT (Institut supérieur d’interprétation<br />

et de traduction) à<br />

l’université catholique de Paris<br />

sont les plus connus. Mais d’autres<br />

écoles proposent d’excellents<br />

cursus en traduction et en<br />

interprétation : l’Institut de<br />

langues vivantes à Angers (université<br />

catholique de l’Ouest),<br />

l’ESTRI (École supérieure de traduction<br />

et de relations internationales)<br />

de l’université catholique<br />

de Lyon, l’ITI-RI (Institut<br />

de traducteurs, d’interprètes et<br />

de relations internationales) de<br />

Strasbourg, ou encore, en Suisse,<br />

l’ETI (École de traduction et<br />

d’interprétation) de Genève. ●<br />

© Parlement Europeen<br />

114 Pour plus d’infos sur les formations en langues, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Langues<br />

D’autres métiers<br />

Interprète<br />

Bac+5<br />

À partir de 400 € la journée<br />

■ Bac conseillé : L, ES<br />

ou S<br />

C’est un passeur de mots.<br />

L’interprète traduit de manière orale<br />

un discours d’une langue à une<br />

autre. Si la langue est importante,<br />

ce professionnel est avant tout<br />

un homme de communication : il doit<br />

savoir retranscrire avec justesse<br />

les nuances, les sous-entendus, les<br />

traits d’humour. Tout cela en restant<br />

neutre et détaché de son sujet.<br />

L’interprète peut travailler<br />

en « consécutive » : il écoute<br />

un discours, prend <strong>des</strong> notes,<br />

puis le retranscrit dans la langue<br />

voulue. Mais, le plus souvent,<br />

il travaille en « simultané » :<br />

il traduit le discours en même<br />

temps que l’orateur s’exprime<br />

(par exemple en conférence ou en<br />

direct à la télé). La plupart <strong>des</strong><br />

interprètes travaillent en<br />

indépendants et maîtrisent au moins<br />

deux langues étrangères. Quelquesuns<br />

sont salariés d’un organisme<br />

international.<br />

Ses compétences : écouter,<br />

échanger, communiquer.<br />

Sa formation : quelques écoles<br />

forment au métier d’interprète,<br />

dont l’ESIT et l’ISIT à la réputation<br />

internationale.<br />

Professeur<br />

de langue vivante<br />

étrangère<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 600 € net<br />

■ Bac conseillé : L, ES<br />

ou S<br />

« My taylor si rich » ? Dans<br />

la mémoire de certains, les cours<br />

d’anglais se résument seulement<br />

à quelques phrases inutiles. Mais<br />

bien plus que de la grammaire<br />

et du vocabulaire, le professeur<br />

<strong>Le</strong>s secteurs qui font appel à<br />

<strong>des</strong> compétences linguistiques<br />

sont très nombreux.<br />

On peut notamment citer<br />

le secrétariat, le tourisme,<br />

ou encore le transport…<br />

de langues apprend aussi à ses<br />

élèves à s’ouvrir à une nouvelle<br />

culture, à un nouveau monde.<br />

Textes, films, chansons, voyages,<br />

tout est bon pour captiver la classe.<br />

Ce prof enseigne dans les<br />

établissements publics, les écoles<br />

privées, les centres de langues<br />

ou de formation continue. Ses élèves<br />

peuvent être <strong>des</strong> enfants, <strong>des</strong> ados,<br />

comme <strong>des</strong> adultes.<br />

Ses compétences : enseigner,<br />

transmettre, communiquer.<br />

Sa formation : au minimum<br />

un master (depuis la rentrée 2010)<br />

pour passer le CAPES (certificat<br />

d’aptitude au professorat de<br />

l’enseignement du second degré)<br />

ou l’agrégation. À l’université,<br />

un doctorat est requis pour<br />

enseigner. <strong>Le</strong>s centres de langues<br />

ou de formation continue ont<br />

<strong>des</strong> exigences variables.<br />

Terminologue<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : S,<br />

ES ou L<br />

Comment traduire le mot podcasting<br />

en français ? C’est ce genre<br />

de question que se posent<br />

les terminologues. Ces pros <strong>des</strong> mots<br />

cherchent – et trouvent ! –<br />

les équivalents français <strong>des</strong> termes<br />

étrangers dans les domaines<br />

techniques (contrairement<br />

au lexicologue qui s’occupe <strong>des</strong> mots<br />

courants, que l’on trouve dans<br />

les dictionnaires). Quelquefois, s’il<br />

n’y a pas d’équivalent dans<br />

notre langue, le terminologue le crée.<br />

Ainsi, podcasting est devenu<br />

« baladodiffusion ».<br />

Pour gagner en efficacité,<br />

ce professionnel est spécialisé<br />

dans le domaine qu’il couvre :<br />

aéronautique, chimie,<br />

informatique, etc. Ce métier<br />

peu connu s’apparente<br />

à un vrai travail de fourmi !<br />

Ses compétences : analyser,<br />

traduire, interpréter.<br />

Sa formation : une formation initiale<br />

en traduction (en école<br />

ou à la fac) peut conduire à ce métier.<br />

Certains masters (LEA notamment)<br />

proposent une spécialisation<br />

en terminologie (Lille 3, Lyon 2).<br />

<strong>Le</strong>s métiers <strong>des</strong><br />

langues<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Hélène <strong>Le</strong> Courtois<br />

Amina Yala<br />

Professeur de langue Hôtesse de l’air<br />

Interprète européen Enseignant à l’étranger<br />

Diplomate<br />

Traducteur audiovisuel<br />

Traducteur littéraire Grand reporter<br />

Chargé de communication à l’international<br />

Plus d’infos<br />

Traducteur<br />

littéraire<br />

Bac+5<br />

Au contrat<br />

■ Bac conseillé : L<br />

Traduire Bret Easton Ellis, Michael<br />

Connelly ou encore Stieg Larsson…<br />

Un rêve pour les mordus<br />

de littérature ! Mais la traduction<br />

littéraire est un exercice ardu<br />

qui exige de réels talents d’écriture<br />

pour faire ressortir tout le « sel »<br />

d’un auteur étranger, la musicalité<br />

de son écriture, le rythme de<br />

son phrasé. Et, malgré tout,<br />

le traducteur doit disparaître derrière<br />

l’œuvre et faire oublier au lecteur<br />

qu’il lit une traduction. Un sacré<br />

boulot ! Dans le milieu, les places<br />

sont rares et chères, mais l’auteur<br />

qui traduit brillamment un premier<br />

livre d’un auteur à succès<br />

est souvent amené à traduire<br />

les autres ouvrages de celui-ci.<br />

<strong>Le</strong>s traducteurs littéraires peuvent<br />

également travailler pour le cinéma<br />

ou la télévision, en sous-titrage<br />

ou en doublage. La tâche est alors<br />

beaucoup plus technique.<br />

Ses compétences : traduire, écrire,<br />

transmettre.<br />

Sa formation : beaucoup<br />

de traducteurs débutent<br />

dans le métier sans formation.<br />

Cependant, il existe plusieurs<br />

masters professionnels en traduction<br />

littéraire – dans les universités<br />

Bordeaux 3, Strasbourg, Angers,<br />

Lyon 3, Paris-Diderot (Paris 7) –<br />

et une poignée d’autres tournés<br />

vers la traduction audiovisuelle<br />

(Nice, Lille 3).<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers <strong>des</strong> langues, éditions l’Etudiant.<br />

Contacts > SFT, Syndicat national <strong>des</strong> traducteurs<br />

professionnels, 6, rue Laferrière, 75009 Paris,<br />

tél. 03.29.46.46.34, www.sft.fr.<br />

Notez aussi que les correspondants en France<br />

d’un réseau de jeunes interprètes, dénommé VEGA,<br />

répondent à toutes les questions sur leur profession.<br />

Se renseigner auprès de l’Association internationale <strong>des</strong><br />

interprètes de conférence, sur www.aiic.net.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de traducteur-adaptateur, en vidéo sur<br />

letudiant.fr.<br />

Sur le Net > <strong>Le</strong> site de l’association <strong>des</strong> anciens de l’ESIT (École<br />

supérieure d’interprètes et de traducteurs) livre de nombreuses<br />

informations sur la pratique de ces métiers : www.aaeesit.com.<br />

Traducteur<br />

technique<br />

Bac+5<br />

Au contrat<br />

■ Bac conseillé : S,<br />

ES ou L<br />

Si la traduction littéraire attire de<br />

nombreux candidats, c’est pourtant la<br />

traduction technique qui offre le plus<br />

de perspectives d’emploi. Près <strong>des</strong><br />

trois quarts <strong>des</strong> traductions concernent<br />

<strong>des</strong> documents commerciaux,<br />

techniques, scientifiques. Spécialisé<br />

dans un ou plusieurs <strong>des</strong> 25 domaines<br />

recensés par la SFT (Société française<br />

<strong>des</strong> traducteurs), le traducteur<br />

technique apporte toute sa<br />

connaissance du sujet au-delà de la<br />

simple traduction littérale. Il travaille<br />

surtout pour l’édition et les entreprises.<br />

Quelques rares opportunités existent<br />

dans la fonction publique (ministères,<br />

Nations unies, Union européenne, etc.),<br />

où les traductions concernent <strong>des</strong><br />

documents juridiques, économiques<br />

et diplomatiques. Dans ce cas,<br />

il faut avoir une bonne connaissance<br />

<strong>des</strong> administrations française<br />

et internationale, du droit,<br />

de l’économie, etc.<br />

Ses compétences : traduire, écrire,<br />

transmettre.<br />

Sa formation : une formation<br />

technique complétée par un diplôme<br />

d’école de traduction, ou un master<br />

professionnel en traduction spécialisé<br />

dans un domaine. Pour se présenter<br />

aux concours sélectifs de la fonction<br />

publique, il faut être titulaire d’un<br />

diplôme de niveau bac + 3 (pour les<br />

concours <strong>des</strong> ministères) ou bac + 4<br />

(pour ceux de l’Union européenne).<br />

115


Marketing, publicité<br />

Ces deux secteurs, qui emploient près de 420 000 personnes, séduisent toujours autant les<br />

jeunes diplômés. Mais ceux-ci doivent composer avec la baisse <strong>des</strong> budgets et de nouvelles<br />

exigences techniques. Néanmoins, les profils commerciaux sont toujours choyés.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Des budgets moins<br />

importants<br />

En France, près de 300 000 personnes<br />

travaillent dans le marketing.<br />

Ces professionnels<br />

analysent les attentes et les<br />

comportements <strong>des</strong> consommateurs<br />

pour établir les meilleures<br />

stratégies commerciales.<br />

La publicité emploie quant à<br />

elle 120 000 personnes, prin -<br />

cipalement dans les agences<br />

de conseil en communication<br />

(la plus importante, Publicis<br />

Groupe, emploie 45 000 personnes<br />

dans le monde). Avec la<br />

crise, les entreprises ont revu à<br />

la baisse leur budget de communication.<br />

Malgré tout, elles<br />

continuent de dépenser <strong>des</strong><br />

millions d’euros en campagne<br />

publicitaire. Renault, SFR et<br />

Orange sont les trois plus gros<br />

annonceurs français.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Des commerciaux<br />

avant tout<br />

Dans le marketing, les profils<br />

commerciaux ont toujours la<br />

cote. Plus que le produit, c’est la<br />

relation client qui fait l’objet de<br />

toutes les attentions. Courriers<br />

nominatifs, e-mailings, appels<br />

téléphoniques… Près de la moitié<br />

<strong>des</strong> dépenses de communication<br />

<strong>des</strong> entreprises sont<br />

dédiées au marketing direct. La<br />

situation est la même dans la<br />

publicité, où les commerciaux<br />

sont choyés. De leur côté, les<br />

métiers créatifs ne représentent<br />

qu’environ un quart <strong>des</strong> sala riés<br />

<strong>des</strong> agences de conseil en<br />

AGENCE DE PUB BETC EURO RSCG. Seuls un quart <strong>des</strong> postes en agence sont occupés par <strong>des</strong><br />

créatifs. <strong>Le</strong>ur rôle : amener <strong>des</strong> idées qui vont capter l’attention du public.<br />

communication. Avec l’émergence<br />

<strong>des</strong> nouvelles techniques<br />

de communication (notamment<br />

Internet), de nouveaux besoins<br />

se font ressentir : les e-marketeurs<br />

sont particulièrement<br />

demandés, ainsi que les créatifs<br />

maniant toutes les nouvelles<br />

technologies.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Notamment en écoles<br />

de commerce<br />

<strong>Le</strong> secteur recrute <strong>des</strong> diplômés<br />

d’écoles de commerce, d’IEP<br />

(instituts d’étu<strong>des</strong> politiques),<br />

<strong>des</strong> écoles d’arts appliqués ou<br />

de l’université. Pour les fonctions<br />

de chef de produit ou de<br />

chef de pub, une école supérieure<br />

de commerce est la voie<br />

zoom<br />

Chargé d’acquisition,<br />

responsable CRM,<br />

référenceur<br />

SEO-SEM, « traffic<br />

manager »…<br />

À travers ces<br />

nouveaux métiers, les<br />

fonctions marketing<br />

évoluent. C’est que les<br />

entreprises misent<br />

gros sur la<br />

communication par le<br />

Web : depuis 2008,<br />

Internet arrive juste<br />

derrière la presse et<br />

la télé en termes<br />

d’investissements<br />

publicitaires.<br />

royale. Mais l’université propose<br />

aussi de nombreux masters<br />

professionnels liés au mar ke -<br />

ting. Si vous visez un poste de<br />

créatif, c’est vers une formation<br />

en arts appliqués que vous devez<br />

vous orienter (pour devenir<br />

directeur artistique) ou vers un<br />

cursus littéraire ou de sciences<br />

humaines (concepteur-rédacteur).<br />

Enfin, il existe <strong>des</strong> cursus<br />

plus courts, en deux ans après<br />

le bac : BTS (brevet de technicien<br />

supé rieur) communication<br />

visuelle, option édition, graphisme,<br />

publi cité ; BTS communication<br />

<strong>des</strong> entreprises ;<br />

DUT (diplôme universitaire de<br />

technologie) information-communication,<br />

option publicité ;<br />

sans oublier les DUT et BTS<br />

commerciaux. ●<br />

© Florence <strong>Le</strong>villain/Azimutt<br />

116 Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur marketing, publicité, voir notre<br />

site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Marketing, publicité<br />

D’autres métiers<br />

Chargé d’étu<strong>des</strong><br />

marketing<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES<br />

ou S<br />

Au début de la chaîne, avant même<br />

qu’un produit ne soit fabriqué,<br />

le chargé d’étu<strong>des</strong> marketing s’assure<br />

qu’il répondra à une attente<br />

<strong>des</strong> consommateurs. Première étape<br />

pour ce spécialiste <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong><br />

de consommation : étudier les<br />

comportements d’achat et examiner<br />

la concurrence. Il organise<br />

<strong>des</strong> réunions de consommateurs,<br />

réalise <strong>des</strong> enquêtes, visite<br />

les magasins… Son étude est<br />

chiffrée, précise et très détaillée.<br />

Il connaît sur le bout <strong>des</strong> doigts<br />

toutes les évolutions de tendance<br />

et peut conseiller l’entreprise<br />

sur la stratégie commerciale<br />

à adopter.<br />

Ses compétences : communiquer,<br />

analyser, vendre.<br />

Sa formation : école de commerce<br />

ou d’ingénieurs avec spécialisation<br />

commerciale, master en marketing.<br />

Chargé de<br />

marketing direct<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : L,<br />

ES ou S<br />

<strong>Le</strong> marketing direct consiste à diffuser<br />

auprès <strong>des</strong> consommateurs<br />

un message publicitaire personnalisé<br />

et ciblé. Aujourd’hui, beaucoup de<br />

campagnes ne s’adressent plus au<br />

plus grand nombre mais à une petite<br />

partie de la population.<br />

<strong>Le</strong> rôle du « marketeur direct » est de<br />

constituer les fichiers de clients en<br />

tenant compte de leurs<br />

caractéristiques et de choisir un<br />

<strong>Le</strong>s professions de<br />

la création qui s’exercent dans la<br />

publicité se retrouvent dans<br />

l’édition et le journalisme<br />

(maquettiste, graphiste…). <strong>Le</strong>s<br />

spécialistes du marketing<br />

travaillent avec les métiers du<br />

commerce et de la distribution et<br />

de plus en plus pour le Web.<br />

support de communication adapté<br />

(courrier, mailing, phoning, SMS, etc.).<br />

Ses compétences : analyser, cibler,<br />

communiquer.<br />

Sa formation : école supérieure de<br />

commerce le plus souvent,<br />

ou master professionnel spécialisé<br />

en marketing direct (proposé,<br />

entre autres, à l’université Paris 1).<br />

Chargé<br />

de promotion<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 900 €<br />

■ Bac conseillé :<br />

STG, L, ES ou S<br />

Son but ? Booster les ventes d’un<br />

produit grâce à <strong>des</strong> offres attractives.<br />

À partir d’informations fournies<br />

par le fabricant (produit, cible, période<br />

de l’opération, etc.), le chargé<br />

de promotion élabore le plan d’action<br />

le plus approprié. Avec les créatifs,<br />

il imagine différents supports visuels<br />

pour rendre l’opération visible.<br />

Il supervise la fabrication <strong>des</strong><br />

présentoirs ou <strong>des</strong> coupons<br />

de réduction et leur acheminement<br />

vers les lieux de commerce. Ce<br />

professionnel a toujours un œil rivé<br />

sur les chiffres de vente, car eux seuls<br />

diront si son travail a été efficace.<br />

Ses compétences : diagnostiquer,<br />

communiquer, superviser.<br />

Sa formation : école supérieure de<br />

commerce ou master en marketing<br />

opérationnel. <strong>Le</strong> poste est rarement<br />

ouvert aux débutants.<br />

Chef de produit<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : STG,<br />

ES ou S<br />

Une entreprise décide de lancer<br />

un nouveau soda : saveur, packaging,<br />

prix, circuits de distribution, date<br />

de mise sur le marché, campagnes<br />

de communication… Pas de<br />

place pour l’aléatoire ! <strong>Le</strong> chef de<br />

produit est au cœur de cette réflexion.<br />

Sous les ordres du directeur<br />

marketing, il met en place<br />

la stratégie de développement avec<br />

un budget et <strong>des</strong> objectifs de vente<br />

précis. Dès la conception du produit,<br />

il analyse les besoins du marché<br />

et les nouvelles tendances. Puis<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

LES<br />

MÉTIERS<br />

DE LA<br />

PUBLICITÉ<br />

LE GUIDE<br />

2011-2012 Tout pour<br />

faire le<br />

bon choix<br />

d’étu<strong>des</strong><br />

il coordonne le travail <strong>des</strong> équipes<br />

commerciales et suit de très près<br />

l’évolution <strong>des</strong> ventes. Si les<br />

objectifs ne sont pas atteints, il peut<br />

proposer une baisse <strong>des</strong> prix<br />

ou multiplier les offres commerciales<br />

et publicitaires. Ce poste requiert<br />

quelques années d’expérience.<br />

<strong>Le</strong>s jeunes diplômés débutent<br />

en général au poste d’assistant<br />

chef de produit.<br />

Ses compétences : analyser, vendre,<br />

organiser.<br />

Sa formation : école supérieure de<br />

commerce, école d’ingénieurs<br />

ou master en marketing.<br />

Chef de publicité<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES,<br />

S ou STG<br />

<strong>Le</strong> chef de pub est un intermédiaire<br />

entre l’annonceur et les créatifs.<br />

C’est lui qui recueille les besoins<br />

de l’annonceur, élabore et propose<br />

une stratégie de campagne, négocie<br />

les budgets. Il prépare également<br />

le travail <strong>des</strong> créatifs en réunissant<br />

le maximum d’informations<br />

sur la marque, son histoire, ses axes<br />

de communication habituels, etc.<br />

Enfin, il présente les propositions<br />

<strong>des</strong> créatifs au client et justifie<br />

les choix qui ont été faits. Il peut<br />

travailler en agence, mais aussi<br />

en régie publicitaire où il vend<br />

aux annonceurs les espaces<br />

à sa disposition (panneaux, spots<br />

TV, etc.). Chez l’annonceur,<br />

il communique sur les produits<br />

ou l’image de l’entreprise.<br />

Ses compétences : vendre,<br />

organiser, coordonner.<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de la publicité, éditions<br />

l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers de chef de produit et de<br />

chef de groupe, en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > <strong>Le</strong>s sites <strong>des</strong> magazines Stratégies<br />

et CB News sont deux références pour<br />

s’informer sur l’actualité du secteur et<br />

<strong>des</strong> métiers : www.strategies.fr et www.cbnews.fr > <strong>Le</strong> portail<br />

<strong>des</strong> étudiants en marketing, www.marketing-etudiant.fr,<br />

propose <strong>des</strong> dossiers, <strong>des</strong> offres de stage, un forum…<br />

Pour la publicité, tournez-vous vers www.metiers-publicite.fr.<br />

Sa formation : au-delà<br />

du diplôme (le plus souvent<br />

une école de commerce ou<br />

de communication), les recruteurs<br />

recherchent <strong>des</strong> profils convaincants<br />

de vendeur. Un bac + 2 conduit<br />

au poste d’assistant.<br />

Concepteurrédacteur<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé :<br />

toute série<br />

Il a le sens de la formule choc.<br />

<strong>Le</strong> concepteur-rédacteur<br />

manie la langue française pour<br />

trouver le slogan<br />

qui fera mouche. En duo avec le<br />

directeur artistique, il crée, à partir<br />

<strong>des</strong> contraintes d’un client, les<br />

messages publicitaires. Son travail<br />

s’appuie étroitement sur celui du<br />

directeur artistique. Ensemble, ils<br />

réfléchissent à une campagne où<br />

texte et visuel s’accordent.<br />

Lorsqu’il travaille sur<br />

une campagne audiovisuelle,<br />

c’est lui qui écrit les scénarios<br />

et les dialogues du spot publicitaire.<br />

Ses compétences : imaginer, écrire,<br />

créer.<br />

Sa formation : école<br />

de commerce, de publicité,<br />

de journalisme, cursus universitaire<br />

en lettres ou en sciences humaines,<br />

ou licence pro suivie d’un master<br />

professionnel en communication…<br />

Il n’y a pas de formation type. Même<br />

un DUT information-communication<br />

option publicité ou un BTS<br />

communication <strong>des</strong> entreprises<br />

peut faire l’affaire. À condition<br />

d’avoir du talent.<br />

117


Marketing, publicité<br />

Directeur<br />

artistique<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 200 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués, L, S ou ES<br />

Sa formation : un diplôme<br />

d’école supérieure de commerce<br />

ou un troisième cycle en marketing<br />

plus quelques années d’expérience.<br />

Avec le concepteur-rédacteur, il forme<br />

un duo de choc, une team dans<br />

le langage publicitaire. À partir de<br />

la stratégie de communication et<br />

<strong>des</strong> volontés du client, le DA réfléchit<br />

à la façon dont il faut mettre en scène<br />

le produit. Il détermine la nature<br />

de l’image (photographie, <strong>des</strong>sin, etc.)<br />

et sa composition, propose <strong>des</strong> noms<br />

de photographes ou d’illustrateurs,<br />

choisit la typographie <strong>des</strong> textes, etc.<br />

Une fois le projet accepté par le client<br />

(neuf projets sur dix partent à la<br />

poubelle !), il supervise sa fabrication,<br />

surveille les retouches et prépare<br />

les documents pour l’imprimeur.<br />

<strong>Le</strong> DA suit son « bébé » de A à Z.<br />

C’est pourquoi une team ne conçoit<br />

que quatre grosses campagnes<br />

de pub dans une année.<br />

Ses compétences : imaginer, créer,<br />

superviser.<br />

Sa formation : école d’arts<br />

appliqués ou diplôme <strong>des</strong> Beaux-Arts.<br />

Un BTS en communication visuelle<br />

option édition, graphisme, publicité<br />

peut aussi déboucher sur <strong>des</strong><br />

fonctions créatives en agence.<br />

Directeur<br />

de clientèle<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : ES, S ou STG<br />

Ce commercial confirmé joue un rôle<br />

clé dans l’agence de publicité :<br />

il est le représentant de son agence<br />

auprès <strong>des</strong> annonceurs (les clients).<br />

Commercial et manager, il doit<br />

avant tout comprendre les attentes<br />

de l’annonceur. Il analyse ses<br />

besoins, définit une stratégie<br />

de communication et la lui présente.<br />

Il gère donc les négociations<br />

commerciales. Pendant la réalisation<br />

du projet, il est garant de la qualité<br />

<strong>des</strong> campagnes et du respect du<br />

budget. <strong>Le</strong> directeur de clientèle mène<br />

aussi <strong>des</strong> actions de prospection pour<br />

« vendre » le savoir-faire <strong>des</strong> créatifs<br />

et trouver de nouveaux clients.<br />

Ses compétences : démarcher,<br />

superviser, diriger.<br />

Directeur<br />

de création<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 3 500 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués, L, S ou ES<br />

Au cœur de l’agence de publicité,<br />

il est le chef <strong>des</strong> équipes créatives.<br />

<strong>Le</strong> DC (directeur de création)<br />

supervise le travail de ses teams,<br />

composées <strong>des</strong> binômes directeur<br />

artistique et concepteur-rédacteur.<br />

Il répartit les campagnes à élaborer,<br />

donne <strong>des</strong> pistes de réflexion et<br />

de travail, apporte un regard critique<br />

sur les campagnes proposées par<br />

ses « poulains » et sélectionne les<br />

meilleures propositions. Grâce à lui,<br />

l’agence se construit une identité<br />

artistique. Créatif expérimenté, il est<br />

également un excellent manager.<br />

Ses compétences : diriger, conseiller,<br />

superviser.<br />

Sa formation : ce poste est souvent<br />

l’aboutissement d’une brillante<br />

carrière en agence, notamment<br />

comme directeur artistique ou<br />

concepteur-rédacteur.<br />

Médiaplanneur<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : ES, S<br />

ou STG<br />

Cet expert de la pub prévoit et organise<br />

le passage <strong>des</strong> campagnes sur<br />

différents supports : télévision, radio,<br />

Internet, panneaux publicitaires…<br />

Il fait en outre attention à la durée, à<br />

l’ordre de passage, à la fréquence<br />

<strong>des</strong> publicités. Ses outils ? <strong>Le</strong>s<br />

statistiques, les étu<strong>des</strong> de marché, le<br />

prix <strong>des</strong> supports. Son objectif ?<br />

Que la publicité soit vue par le plus<br />

grand nombre de consommateurs<br />

potentiels !<br />

Ses compétences : analyser, évaluer,<br />

synthétiser.<br />

Sa formation : les écoles<br />

de commerce, un troisième cycle<br />

universitaire en économie, statistiques,<br />

gestion sont <strong>des</strong> cursus<br />

particulièrement adaptés.<br />

Témoignage<br />

Benoît Blumberger, 31 ans,<br />

directeur artistique<br />

dans la publicité<br />

“Toujours en duo<br />

avec un rédacteur.”<br />

Son métier Après avoir débuté avec un BTS de communication<br />

audiovisuelle en poche, Benoît Blumberger est<br />

aujourd’hui employé chez Publicis Conseil, en tant que directeur<br />

artistique. « Je travaille en duo avec un rédacteur. Lui s’occupe<br />

du texte, moi du visuel. Ce duo est appelé “team créatif”. Nous<br />

parlons souvent de couple. Il faut dire que nous passons plus de<br />

temps ensemble qu’avec nos familles ! Pour chaque pub, nous<br />

travaillons à partir <strong>des</strong> indications de l’annonceur, sur la stratégie<br />

de communication, l’historique de la marque, les raisons pour<br />

lesquelles il souhaite communiquer, etc. Pendant une semaine,<br />

nous cherchons avec mon rédac’ <strong>des</strong> idées de campagne. C’est<br />

un vrai jeu de ping-pong, un échange constructif. Nous proposons<br />

au directeur de création différents scripts. Pour dix idées présentées,<br />

deux sont retenues… Puis on s’assure avec les<br />

commerciaux que nous répondons à leurs objectifs. Nous avons<br />

coutume de dire que nous travaillons à 90 % pour la poubelle !<br />

Enfin, quand l’annonceur est d’accord, nous suivons les étapes<br />

de fabrication de l’image, de l’affiche ou du spot télé. »<br />

Ses conseils « C’est vraiment un travail dans lequel<br />

on ne compte pas ses heures et où on n’a pas l’impression de<br />

travailler. On s’amuse, même si parfois c’est épuisant. La formation,<br />

c’est utile. Ça permet d’acquérir <strong>des</strong> bases en graphisme et<br />

d’utiliser différents logiciels. Mais il faut assez vite effectuer <strong>des</strong><br />

stages. C’est la seule porte d’entrée dans le métier. »<br />

© Léa Crespi<br />

118


Médical<br />

Si la France est l’un <strong>des</strong> pays d’Europe les mieux dotés en personnel médical, certaines spécialités<br />

manquent néanmoins de candidats. <strong>Le</strong>s étudiants en médecine n’ont donc aucun<br />

souci à se faire… à condition d’être motivés et persévérants !<br />

inciter les jeunes diplômés à<br />

s’installer dans les régions<br />

rurales qui manquent de professionnels<br />

de santé : ai<strong>des</strong><br />

financières à l’installation,<br />

prêts de logements…<br />

De plus, chaque année, le<br />

numerus clausus, fixant le<br />

nombre de places disponibles<br />

en deuxième année de médecine<br />

est légèrement revu à<br />

la hausse.<br />

© Zir<br />

BLOC OPÉRATOIRE À L’HÔPITAL DE LA PITIÉ-SALPÊTRIÈRE, À PARIS. Avant d’exercer la<br />

profession de médecin, un minimum de neuf années d’étu<strong>des</strong> après le bac est nécessaire.<br />

secteur<br />

<strong>Le</strong>s besoins<br />

augmentent<br />

Avec un peu plus de 210 000<br />

médecins, 40 000 chirurgiensdentistes<br />

et 20 000 sagesfemmes,<br />

les Français sont plutôt<br />

bien pourvus en personnel<br />

médical. Près d’un tiers de ces<br />

praticiens travaillent à l’hôpital,<br />

les autres exercent en<br />

libéral ou sont salariés de<br />

la médecine du travail, de<br />

l’Éducation nationale, etc.<br />

Mais face au vieillissement de<br />

la population et aux départs en<br />

retraite massifs <strong>des</strong> médecins<br />

baby-boomers, le secteur doit<br />

faire face à une pénurie de<br />

main-d’œuvre.<br />

En libéral, certaines régions de<br />

France comme le Nord et<br />

l’Ouest sont devenues de véritables<br />

déserts médicaux alors<br />

que le Sud-Est compte trop de<br />

praticiens. De fait, les recrutements<br />

s’annoncent nombreux.<br />

En 2009, la fonction publique<br />

hospitalière a recruté quelque<br />

10 000 agents.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Patients cherchent<br />

spécialistes<br />

On dénombre une cinquantaine<br />

de spécialités médicales<br />

et chirurgicales. Certaines sont<br />

particulièrement recherchées :<br />

c’est le cas <strong>des</strong> dermatologues,<br />

<strong>des</strong> radiologues ou encore <strong>des</strong><br />

ophtalmologistes. La médecine<br />

générale est aussi touchée par<br />

la pénurie, notamment dans le<br />

secteur libéral. Pour cela, <strong>des</strong><br />

dispositions ont été prises pour<br />

zoom<br />

Malgré la réforme de<br />

la L1 santé, le<br />

« numerus clausus »<br />

reste d’actualité.<br />

Fixé chaque année<br />

par arrêté<br />

préfectoral, ce quota<br />

définit le nombre<br />

d’étudiants qui<br />

accéderont à la<br />

deuxième année de<br />

médecine. Il régule le<br />

nombre de praticiens<br />

selon les besoins. En<br />

2010, il s’élève à 7 400<br />

places en médecine et<br />

à 1 016 pour les<br />

sages-femmes.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Première année,<br />

la nouveauté<br />

Depuis la rentrée, la PAES<br />

(première année <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de<br />

santé) est commune aux futurs<br />

médecins, dentistes, sagesfemmes<br />

et pharmaciens mais<br />

également à <strong>des</strong> professions<br />

paramédicales (kinésithérapeutes)<br />

dans certaines universités.<br />

Elle remplace les anciens<br />

PCEM1 et PCEP1. Durant un an,<br />

les étudiants suivent <strong>des</strong> cours<br />

en commun ainsi que <strong>des</strong><br />

modules spécifiques selon les<br />

filières. À la fin de l’année, un<br />

concours permet d’établir un<br />

classement et de déterminer qui<br />

aura la chance de poursuivre en<br />

deuxième année.<br />

Ensuite, les étudiants s’engagent<br />

pour cinq années d’étu<strong>des</strong><br />

avant de se confronter à l’ENC<br />

(examen national classant), qui<br />

permet, selon son rang, de choisir<br />

sa spécialité. Pour pouvoir<br />

exercer, il faut ensuite obtenir le<br />

DES (diplôme d’étu<strong>des</strong> spécialisées),<br />

puis soutenir une thèse. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le médical, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

119


Médical<br />

Anesthésisteréanimateur<br />

Bac+11<br />

À partir de 3 000 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Endormir un patient pour l’opérer<br />

n’est pas une mince affaire. Pour<br />

prévoir le produit le mieux adapté,<br />

l’anesthésiste reçoit au préalable la<br />

personne en consultation, l’ausculte et<br />

l’interroge méthodiquement sur ses<br />

antécédents, ses allergies, etc. Au<br />

cours de l’intervention, il surveille<br />

l’efficacité du produit. Enfin, il<br />

s’assure que le patient se réveille<br />

sans difficulté. Dans sa pratique au<br />

quotidien, il est assisté par un(e)<br />

infirmier(ère) anesthésiste<br />

diplômé(e) d’État. Certains<br />

anesthésistes-réanimateurs travaillent<br />

également dans <strong>des</strong> services de<br />

réanimation médicale où sont<br />

accueillies <strong>des</strong> personnes dont le<br />

pronostic vital est engagé.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

écouter, surveiller.<br />

Sa formation : après six années<br />

d’étu<strong>des</strong> communes de médecine, il<br />

doit effectuer cinq ans d’internat<br />

(répartis en dix semestres) dans la<br />

spécialité anesthésie-réanimation,<br />

sanctionnés par un DES.<br />

Chirurgien<br />

Bac+11<br />

À partir de 3 000 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Il est le maître incontesté <strong>des</strong> salles<br />

d’opération. <strong>Le</strong> chirurgien, quelle que<br />

soit sa spécialité, répare <strong>des</strong><br />

traumatismes, corrige <strong>des</strong><br />

malformations, pose <strong>des</strong> prothèses<br />

sur <strong>des</strong> organes déficients… Autour<br />

de lui, toute une équipe médicale le<br />

seconde. <strong>Le</strong> but : qu’il puisse exercer<br />

dans les meilleures conditions. Car ce<br />

métier, s’il fait rêver bon nombre<br />

d’étudiants en médecine, est<br />

extrêmement technique et délicat. <strong>Le</strong><br />

chirurgien est un excellent<br />

scientifique, qui doit également faire<br />

preuve de psychologie lorsqu’il<br />

s’entretient avec ses patients.<br />

Ses compétences : soigner, opérer,<br />

être habile de ses mains.<br />

Sa formation : après six années<br />

d’étu<strong>des</strong> communes de médecine, il<br />

s’oriente vers la spécialité chirurgie<br />

générale à l’internat. Il suit alors, au<br />

sein de différents services<br />

hospitaliers, une formation de dix<br />

semestres sanctionnée par un DES.<br />

Il peut compléter cette formation,<br />

pendant une ou deux années<br />

supplémentaires, par un clinicat<br />

(poste de chef de clinique).<br />

Chirurgiendentiste<br />

Bac+6 à bac+8<br />

À partir de 2 600 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Il faut bien reconnaître que le<br />

chirurgien-dentiste est souvent la bête<br />

noire <strong>des</strong> enfants, croqueurs de<br />

bonbons ! Pourtant, les évolutions<br />

technologiques ont rendu les<br />

interventions de ce spécialiste quasi<br />

indolores. Soigner les dents ne fait<br />

plus mal ! Soins médicaux, chirurgie,<br />

radiologie ou actes à visée<br />

esthétique… Grâce à son savoir-faire<br />

et à son équipement, ce professionnel<br />

de santé répare, enlève et reconstitue<br />

les dents avec minutie. <strong>Le</strong> métier est<br />

donc très complet. Il est également<br />

tourné vers la prévention. La quasimajorité<br />

de ces praticiens (plus de<br />

90 %) exercent dans leur propre<br />

cabinet. <strong>Le</strong>s autres travaillent dans<br />

les hôpitaux, les centres de soins<br />

ou encore le service de santé<br />

<strong>des</strong> armées.<br />

Ses compétences : soigner,<br />

conseiller, être habile manuellement.<br />

Sa formation : six années d’étu<strong>des</strong><br />

sont indispensables avant de pouvoir<br />

s’installer. En première année, les<br />

futurs médecins et chirurgiensdentistes<br />

suivent les mêmes cours.<br />

<strong>Le</strong>s plus passionnés peuvent<br />

approfondir leurs connaissances avec<br />

un internat, soit au total un parcours<br />

de huit années.<br />

Dermatologue<br />

Bac+10<br />

À partir de 2 400 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Spécialisé dans le traitement <strong>des</strong><br />

maladies de peau, ce médecin exerce<br />

plus souvent en libéral qu’à l’hôpital.<br />

En cabinet, il traite en général <strong>des</strong><br />

pathologies « bénignes » (acné,<br />

eczéma, verrue, allergie au soleil, etc.)<br />

et réalise <strong>des</strong> gestes chirurgicaux<br />

simples. Il peut également effectuer<br />

<strong>des</strong> actes esthétiques, comme le<br />

peeling, non remboursés par la<br />

Sécurité sociale. Certains problèmes<br />

de peau ont une origine psychique :<br />

plus que d’autres spécialistes, le<br />

dermatologue doit être à l’écoute de<br />

ses patients et faire preuve de<br />

beaucoup de psychologie. À l’hôpital,<br />

il est plus souvent confronté à <strong>des</strong><br />

pathologies lour<strong>des</strong> : cancers de la<br />

peau, grands brûlés… Son travail est<br />

alors beaucoup plus « technique ».<br />

Ses compétences : soigner, écouter,<br />

conseiller.<br />

Sa formation : après six années<br />

d’étu<strong>des</strong> de médecine en tronc<br />

commun, il passe l’ENC (examen<br />

national classant). Puis, pendant<br />

quatre années d’internat, il apprend<br />

sa spécialité dans les hôpitaux, au<br />

sein de différents services<br />

dermatologiques.<br />

Médecin<br />

de l’Éducation<br />

nationale<br />

Bac+9 à bac+11<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Mesure de la taille et du poids,<br />

évaluation de la souplesse de la<br />

colonne vertébrale, tests d’acuité<br />

visuelle et sonore… <strong>Le</strong> MEN (médecin<br />

de l’Éducation nationale), auparavant<br />

nommé « médecin scolaire », répète<br />

les mêmes gestes, les mêmes<br />

contrôles sur les élèves <strong>des</strong> écoles<br />

maternelles, primaires, <strong>des</strong> collèges et<br />

lycées. Sa vigilance permet de repérer<br />

<strong>des</strong> déficiences, <strong>des</strong> troubles<br />

psychologiques, <strong>des</strong> comportements<br />

alimentaires dangereux, voire de<br />

dénoncer <strong>des</strong> cas de mauvais<br />

traitement. Il est aussi chargé de<br />

conseiller le chef d’établissement et de<br />

former l’équipe éducative, notamment<br />

sur les gestes de premiers soins<br />

d’urgence. Pas de soins donc, mais de<br />

la prévention avant tout.<br />

Ses compétences : examiner,<br />

écouter, conseiller.<br />

Sa formation : après l’obtention<br />

d’un diplôme de médecine (générale,<br />

le plus souvent), il faut réussir le<br />

concours organisé par l’Éducation<br />

nationale et ensuite suivre une<br />

formation de quelques semaines à<br />

l’EHESP (École <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong> en<br />

santé publique).<br />

Médecin du sport<br />

Bac+9<br />

À partir de 2 600 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Il est la nounou <strong>des</strong> sportifs, leur<br />

ange gardien. <strong>Le</strong> médecin du sport<br />

veille sur la santé <strong>des</strong> athlètes de<br />

haut niveau et s’assure que leur<br />

corps peut répondre aux efforts<br />

fournis quotidiennement. Une<br />

mauvaise grippe ? <strong>Le</strong> médecin la<br />

soigne. Une entorse faite pendant<br />

l’entraînement ? Idem. En réalité, ce<br />

praticien est avant tout un médecin<br />

généraliste, capable de soigner les<br />

petits bobos comme de conseiller les<br />

sportifs sur leur hygiène de vie. La<br />

seule différence avec les généralistes<br />

« classiques » est qu’il intervient<br />

auprès d’une population bien<br />

particulière, souvent dans un sport<br />

précis. Très disponible, il intervient<br />

au moindre appel et doit être sans<br />

cesse à l’écoute de ses protégés.<br />

S’il est peu souvent reconnu à sa<br />

juste valeur, il a la satisfaction de<br />

travailler avec <strong>des</strong> champions et de<br />

participer à de grands événements<br />

sportifs. La plupart <strong>des</strong> médecins du<br />

sport exercent en libéral et sont<br />

attachés à un club, une fédération,<br />

une équipe…<br />

Ses compétences : soigner,<br />

conseiller, préparer.<br />

Sa formation : c’est le même<br />

parcours qu’un médecin généraliste,<br />

donc au minimum neuf années<br />

d’étu<strong>des</strong>. Une fois docteur en<br />

médecine, il a la possibilité de<br />

préparer une capacité en médecine<br />

et biologie du sport.<br />

Médecin du travail<br />

Bac+10<br />

À partir de 2 400 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Des rampes d’accès pour les<br />

employés handicapés sont-elles<br />

prévues ? <strong>Le</strong>s nuisances sonores<br />

sont-elles conformes aux normes en<br />

vigueur ? <strong>Le</strong>s conditions d’hygiène<br />

sont-elles suffisantes ? <strong>Le</strong> médecin<br />

du travail intervient uniquement<br />

auprès <strong>des</strong> entreprises et de leurs<br />

salariés. Avec un but : améliorer les<br />

conditions de travail et veiller à ce<br />

que ces dernières ne nuisent pas à<br />

la santé <strong>des</strong> employés.<br />

Régulièrement, ce praticien<br />

120


Médical<br />

© DR<br />

D’autres métiers<br />

rencontre donc les salariés lors de<br />

consultations obligatoires. Il contrôle<br />

en particulier leur aptitude à<br />

effectuer certaines tâches propres à<br />

leur secteur d’activité. Un employé<br />

souffre de problème de vue et passe<br />

toutes ses journées face à un<br />

ordinateur ? <strong>Le</strong> médecin peut, par<br />

exemple, préconiser un changement<br />

de poste. Exerçant une médecine<br />

exclusivement préventive, ce<br />

professionnel de santé ne dispense<br />

pas, sauf urgence, de soins. Salarié<br />

d’un service de santé au travail<br />

(établissement public ou association),<br />

il se rend dans les entreprises pour<br />

contrôler les installations. On lui doit,<br />

par exemple, la chasse à l’amiante<br />

sur les lieux de travail et plus<br />

généralement dans les<br />

constructions.<br />

Ses compétences : diagnostiquer,<br />

surveiller, conseiller.<br />

Sa formation : cette profession est<br />

accessible après dix années d’étu<strong>des</strong>,<br />

six de tronc commun et quatre de<br />

spécialité.<br />

Médecin<br />

généraliste<br />

Bac+9<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Dans son cabinet, il voit défiler<br />

<strong>des</strong> dizaines de patients, aux<br />

pathologies bien différentes :<br />

rhumes, ulcères, cancers…<br />

<strong>Le</strong> médecin généraliste est<br />

confronté quotidiennement à <strong>des</strong><br />

cas plus ou moins graves, à <strong>des</strong><br />

patients qu’il suit depuis <strong>des</strong><br />

années ou seulement quelques<br />

semaines. Quoi qu’il en soit, il<br />

diagnostique, soigne et assure un<br />

suivi au long cours lorsqu’il s’agit<br />

<strong>Le</strong> personnel médical exerce<br />

aussi dans l’armée, dans<br />

l’industrie chimique et<br />

pharmaceutique et dans<br />

l’humanitaire. Ceux qui<br />

redoutent de trop longues<br />

étu<strong>des</strong> peuvent choisir une<br />

profession paramédicale<br />

(infirmier, orthophoniste,<br />

kinésithérapeute,<br />

psychomotricien, etc.).<br />

de maladies chroniques. Lorsque<br />

le cas du patient nécessite <strong>des</strong><br />

compétences très spécifiques, il<br />

l’oriente vers ses collègues<br />

spécialistes. En ville comme à la<br />

campagne, la dimension sociale<br />

de ce métier est primordiale,<br />

notamment auprès <strong>des</strong><br />

personnes isolées. La plupart <strong>des</strong><br />

médecins généralistes exercent<br />

dans leur propre cabinet.<br />

Ses compétences : diagnostiquer,<br />

traiter, prévenir.<br />

Sa formation : neuf<br />

années d’étu<strong>des</strong> sont nécessaires<br />

avant de pouvoir visser sa<br />

plaque pour un cabinet libéral.<br />

<strong>Le</strong> choix de la spécialité<br />

médecine généraliste intervient en<br />

sixième année, au moment de<br />

l’ENC. L’internat dure ensuite trois<br />

ans et est surtout constitué de<br />

stages.<br />

Médecin<br />

urgentiste<br />

Bac+11<br />

À partir de 2 500 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

<strong>Le</strong>s docteurs Ross et Carter,<br />

personnages de l’incontournable<br />

série Urgences, ont rendu leur<br />

métier célèbre. Au sein du service<br />

<strong>des</strong> urgences de l’hôpital, le<br />

médecin urgentiste reçoit <strong>des</strong><br />

patients dont l’état de santé<br />

nécessite une prise en charge<br />

rapide. Infarctus, entorse, les<br />

problèmes rencontrés – tout<br />

comme la gravité <strong>des</strong> maux –<br />

sont variés. <strong>Le</strong> praticien examine le<br />

patient et doit en quelques<br />

minutes établir un diagnostic. Aux<br />

urgences plus qu’ailleurs, le temps<br />

est compté ! Lorsqu’il n’exerce pas<br />

directement en hôpital, l’urgentiste<br />

travaille au sein d’un SAMU<br />

(service d’aide médicale d’urgence)<br />

ou d’un SMUR (service mobile<br />

d’urgence et de réanimation), deux<br />

entités rattachées aux urgences<br />

hospitalières, ou bien dans une<br />

structure privée (SOS médecins,<br />

Urgences médicales de Paris…). Il<br />

effectue alors <strong>des</strong> déplacements<br />

pour porter secours à <strong>des</strong><br />

personnes mala<strong>des</strong> ou blessées.<br />

Il se déplace à bord d’un véhicule<br />

spécialement équipé, parfois en<br />

Sophie Sarrazin, 27 ans,<br />

dentiste<br />

Témoignage<br />

“C’est un métier à la fois<br />

technique et très relationnel.”<br />

Son métier En sortant d’un bac S, Sophie a d’abord<br />

envisagé de devenir kinésithérapeute. En s’y prenant à deux fois<br />

pour passer le cap du concours de PCEM1, elle est admise en<br />

kiné et en dentaire. « J’ai choisi dentaire car je préférais faire de<br />

longues étu<strong>des</strong> », précise cette jeune fille qui découvre rapidement<br />

son intérêt pour l’odontologie, c’est-à-dire l’étude et le<br />

traitement <strong>des</strong> dents. En fin de cinquième année, elle obtient son<br />

CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique) qui lui permet<br />

d’exercer. Depuis deux ans, elle est collaboratrice dans un<br />

cabinet à Gradignan (33). « Je travaille à mi-temps avec ma propre<br />

clientèle. J’aime ce métier à la fois très technique et qui exige<br />

un bon relationnel. Il faut rassurer les patients qui en général ont<br />

peur du dentiste. Je fais toutes sortes d’interventions : caries,<br />

extractions, paradontologie, poses de couronnes, détartrage… Je<br />

reverse 40 % <strong>des</strong> bénéfices que je touche pour la location du<br />

matériel et l’utilisation du fauteuil. Cette façon de travailler permet<br />

de découvrir le terrain en douceur. »<br />

Ses conseils « Pour réussir le concours de PAES<br />

[première année d’étu<strong>des</strong> de santé], l’essentiel est de trouver un<br />

rythme de travail pour arriver à engranger énormément de<br />

connaissances. Une prépa privée aide à la préparation, mais ce<br />

n’est pas indispensable. Par ailleurs, il faut s’attendre à exercer un<br />

métier très manuel qui exige de la minutie et de la rigueur. »<br />

121


Médical<br />

compagnie d’un ambulancier et<br />

d’un infirmier anesthésiste. Sur<br />

place, il dispense les premiers<br />

soins (réanimation, contention de<br />

plaie, etc.) et conduit le patient vers<br />

l’hôpital le plus adapté à sa<br />

pathologie. Enfin, l’urgentiste peut<br />

également occuper <strong>des</strong> fonctions<br />

de médecin régulateur en<br />

répondant aux appels <strong>des</strong><br />

personnes qui composent le 15.<br />

En quelques échanges, il doit<br />

pouvoir apprécier la situation et<br />

décider ou non d’envoyer une<br />

équipe médicale sur place.<br />

Ses compétences : diagnostiquer,<br />

soigner, décider.<br />

Sa formation : un cursus de<br />

médecin généraliste complété par<br />

un DESC (DES complémentaire) de<br />

médecine d’urgence d’une durée de<br />

deux ans, ou une formation de<br />

médecin spécialiste en anesthésieréanimation.<br />

Ophtalmologue<br />

Bac+11<br />

À partir de 3 000 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

L’ophtalmologie attire de moins<br />

en moins les étudiants. Pourtant,<br />

il s’agit d’une spécialité très riche,<br />

qui va bien au-delà de la<br />

prescription de collyres et de<br />

verres correcteurs… ! En effet,<br />

l’œil est le révélateur de<br />

plusieurs maladies (diabète,<br />

hypertension, maladies<br />

infectieuses…) : la veille médicale<br />

de l’ophtalmologue est donc<br />

primordiale pour une prise en<br />

charge rapide et efficace <strong>des</strong><br />

pathologies. Il effectue aussi <strong>des</strong><br />

tâches plus techniques de mesures<br />

et <strong>des</strong> calculs avec différents<br />

appareils électroniques. Ce métier<br />

exige donc <strong>des</strong> connaissances<br />

pointues dans diverses spécialités<br />

(traumatologie, neurologie,<br />

diabétologie…). L’ophtalmologue<br />

est aussi appelé<br />

« ophtalmologiste » ou « oculiste ».<br />

Ses compétences : prévenir,<br />

diagnostiquer, soigner.<br />

Sa formation : six années<br />

d’étu<strong>des</strong> généralistes, puis l’ENC<br />

qui permet d’accéder aux<br />

cinq années de spécialisation<br />

de l’internat.<br />

ORL (oto-rhinolaryngologiste)<br />

Bac+11<br />

À partir de 2 800 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Praticien spécialiste, l’ORL a un<br />

vaste champ d’action. D’où son nom<br />

à rallonges ! <strong>Le</strong>s amygdales ?<br />

C’est lui. Un nez tordu à affiner ou à<br />

redresser ? C’est encore lui !<br />

Un cancer de la bouche à enrayer,<br />

une ablation du larynx à réaliser,<br />

une orbite fracturée à « réparer »,<br />

c’est toujours lui ! Ses<br />

compétences couvrent les<br />

pathologies du visage et du cou.<br />

Bénignes ou non, ces différentes<br />

interventions se font avec l’appui<br />

<strong>des</strong> nouvelles technologies,<br />

comme la fibroscopie. L’ORL<br />

est souvent amené à opérer : à<br />

l’instar du chirurgien, il possède<br />

une habileté manuelle remarquable.<br />

L’oto-rhino-laryngologie est<br />

d’ailleurs une spécialité chirurgicale<br />

à part entière.<br />

Ses compétences : prévenir, soigner,<br />

être habile de ses mains.<br />

Sa formation : comme pour toutes<br />

les spécialités médicales<br />

ou chirurgicales, autant avoir une<br />

motivation solide. Un parcours<br />

de onze années d’étu<strong>des</strong> attend<br />

le candidat, dont cinq de spécialité<br />

après l’ENC.<br />

Pédiatre<br />

Bac+10<br />

À partir de 2 600 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

De son premier jour sur terre à<br />

son adolescence, l’enfant est suivi<br />

pas à pas par un seul et unique<br />

médecin : le pédiatre. Après la<br />

naissance, ce dernier s’assure<br />

que le bébé se porte bien.<br />

Par la suite, il surveille son<br />

développement et soigne les<br />

pathologies courantes. Lorsque les<br />

problèmes de santé sont plus<br />

sérieux, les pédiatres hospitaliers,<br />

souvent spécialisés, prennent le<br />

relais. <strong>Le</strong> métier n’est pas facile,<br />

car les enfants ne peuvent pas<br />

expliquer leur souffrance. <strong>Le</strong><br />

pédiatre doit donc prêter attention<br />

au moindre signe, au moindre<br />

symptôme. Il est là aussi pour<br />

informer et rassurer les parents qui<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Laetitia Brunet<br />

<strong>Le</strong>s métiers de<br />

la médecine<br />

et de la pharmacie<br />

Médecin généraliste Ophtalmologiste<br />

Anesthésiste Pharmacien Pédiatre<br />

Psychiatre Cardiologue Orthodontiste<br />

Gynécologue Sage-femme Chirurgien-dentiste<br />

sont souvent beaucoup plus<br />

inquiets que leur enfant !<br />

Ses compétences : écouter,<br />

soigner, conseiller.<br />

Sa formation : après les<br />

six années d’étu<strong>des</strong> communes<br />

à tous les médecins, il faut<br />

réussir l’ENC puis suivre la<br />

spécialisation de quatre années en<br />

pédiatrie. Certains pédiatres<br />

hospitaliers possèdent une<br />

spécialité autre que la pédiatrie, en<br />

relation naturellement avec le<br />

service dans lequel ils exercent.<br />

Plus d’infos<br />

Psychiatre<br />

Bac+10<br />

À partir de 2 400 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

<strong>Le</strong>s plaies qu’il soigne ne sont pas<br />

visibles. <strong>Le</strong> psychiatre diagnostique et<br />

traite les maladies mentales et les<br />

troubles psychiques. Ses patients ont<br />

<strong>des</strong> souffrances morales, <strong>des</strong><br />

troubles du comportement, ou<br />

encore <strong>des</strong> problèmes relationnels.<br />

L’écoute est au centre de son<br />

travail, qu’il travaille auprès<br />

<strong>des</strong> adultes, <strong>des</strong> enfants ou<br />

<strong>des</strong> personnes âgées. Certaines<br />

personnes viennent le voir<br />

régulièrement. Pour d’autres,<br />

il intervient uniquement en situation<br />

de crise et prescrit différents<br />

traitements : médicaments, thérapies,<br />

ou hospitalisation.<br />

Ses compétences : écouter,<br />

interpréter, soigner.<br />

Sa formation : les six années<br />

d’étu<strong>des</strong> communes à tous les<br />

médecins, suivies d’une<br />

spécialisation en psychiatrie d’une<br />

durée de quatre ans.<br />

À lire > Travailler à l’hôpital : près<br />

de 200 emplois au service de la vie,<br />

les Métiers de la santé, les Métiers<br />

de la médecine et de la pharmacie,<br />

Réussir médecine, pharmacie, dentaire,<br />

éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de sage-femme en vidéo<br />

sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > www.metiers.santesolidarites.gouv.fr, le site<br />

du ministère de la Santé, de la Jeunesse et <strong>des</strong> Sports,<br />

> www.remede.org, celui <strong>des</strong> étudiants en médecine<br />

et paramédical.<br />

Sage-femme<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 700 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Avec cette professionnelle<br />

médicale, maman et bébé sont<br />

sous bonne garde. La sage-femme<br />

accompagne la femme enceinte<br />

jusqu’à la naissance de son enfant.<br />

Elle assure non seulement le suivi<br />

médical de la grossesse (examens,<br />

échographies, etc.), mais aussi le<br />

suivi psychologique de la future<br />

maman et sa préparation à<br />

l’accouchement. <strong>Le</strong> jour J, elle fait<br />

naître le nouveau-né. Un médecin<br />

l’accompagne lorsque <strong>des</strong><br />

complications apparaissent, mais<br />

on oublie souvent que ses<br />

compétences médicales<br />

ne se limitent pas à conseiller la<br />

maman de « pousser ». Lorsque<br />

l’accouchement est terminé, elle<br />

s’assure que la mère et l’enfant<br />

se portent bien. <strong>Le</strong>s rares hommes<br />

qui exercent cette profession sont<br />

appelés les maïeuticiens.<br />

Ses compétences : accompagner,<br />

examiner, aider.<br />

Sa formation : après la PAES,<br />

les futures sages-femmes suivent<br />

une formation de quatre ans dans<br />

l’une <strong>des</strong> 36 écoles agréées par<br />

l’État (recrutement sur concours).<br />

De nouveaux programmes<br />

devraient être mis en place en<br />

2011. Ils permettront de<br />

reconnaître à bac + 5 le diplôme<br />

d’État de sage-femme, au lieu du<br />

bac + 3 actuel.<br />

(1) Salaire net d’un praticien hospitalier<br />

débutant. <strong>Le</strong>s salaires en libéral sont<br />

généralement plus élevés.<br />

122


BCISSA<br />

L’ESSENTIEL<br />

pour bien choisir votre<br />

ORIENTATION !<br />

Découvrez tous les <strong>guide</strong>s<br />

et les sommaires sur la librairie<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

123


Mode, textile<br />

Petite forme pour ce secteur qui emploie près de 200 000 personnes en France, et qui<br />

doit faire face à la concurrence de plus en plus vive <strong>des</strong> entreprises <strong>des</strong> pays émergents.<br />

Mais certaines filières tirent leur épingle du jeu.<br />

ciaux et marketing sont aussi<br />

prisés car les entreprises doivent<br />

développer leur marché<br />

pour survivre. En création, les<br />

modélistes trouvent un emploi<br />

assez facilement contrairement<br />

aux stylistes, trop nombreux<br />

sur le marché du travail face<br />

aux besoins.<br />

© Zir<br />

MAGASIN DE PRÊT-À-PORTER ZADIG ET VOLTAIRE. La création attire quantité d’étudiants, mais le<br />

nombre de postes est limité. Un styliste diplômé sur deux est en emploi.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

L’innovation,<br />

bouée de sauvetage<br />

<strong>Le</strong> secteur de l’habillement et<br />

du textile a subi de plein fouet<br />

les effets de la crise économique.<br />

<strong>Le</strong>s délocalisations et les<br />

suppressions de postes ont touché<br />

<strong>des</strong> entreprises pourtant<br />

historiques, à la réputation internationale<br />

(Dim, Aubade…). À<br />

l’heure actuelle, les perspectives<br />

d’embauche sont mitigées. Certaines<br />

filières telles que la couture<br />

ou la maroquinerie connaissent<br />

une croissance de leurs<br />

effectifs. À l’inverse, les activités<br />

liées au cuir et à la chaussure<br />

perdent <strong>des</strong> emplois. <strong>Le</strong>s premiers<br />

touchés sont les salariés<br />

les moins qualifiés et les métiers<br />

de la production. Au jourd’hui,<br />

les entreprises qui sortent du lot<br />

sont celles qui se positionnent<br />

sur <strong>des</strong> niches, comme le vêtement<br />

de sport. Dans l’industrie<br />

textile, les tissus innovants ont<br />

la cote. Grâce à leur travail de<br />

recherche, les entreprises s’assurent<br />

<strong>des</strong> débouchés dans de<br />

nombreux secteurs (chirurgie,<br />

automobile, etc.). De son côté,<br />

la haute couture n’emploie<br />

qu’une part infime <strong>des</strong> professionnels<br />

de l’habillement. Un<br />

jeune diplômé d’école de mode<br />

a plus de chances de travailler<br />

chez Etam ou Vivarte (Kookaï,<br />

Liberto…) que chez LVMH ou<br />

Jean-Paul Gaultier.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Place<br />

aux ingénieurs<br />

Il y a quelques années, les autodidactes<br />

avaient toute leur<br />

place dans le secteur. Désormais,<br />

l’heure est aux diplômés<br />

prêts à l’emploi. Avec la modernisation<br />

et l’automatisation <strong>des</strong><br />

usines, les diplômés d’écoles<br />

d’ingénieurs sont très recherchés<br />

pour concevoir et développer<br />

<strong>des</strong> matériaux de haute<br />

technicité. <strong>Le</strong>s profils commer-<br />

zoom<br />

En dix ans, le profil<br />

<strong>des</strong> salariés de<br />

l’habillement<br />

et du textile a<br />

fortement évolué. Si<br />

le secteur reste<br />

avant tout<br />

manufacturier, les<br />

ouvriers ne<br />

représentent plus<br />

que 47 % <strong>des</strong> effectifs<br />

(contre plus de 60 %<br />

il y a dix ans). Face<br />

à l’évolution <strong>des</strong><br />

métiers, les postes<br />

exigent une<br />

qualification de plus<br />

en plus grande. <strong>Le</strong>s<br />

profils d’ingénieurs<br />

et de managers sont<br />

donc très prisés.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Trente diplômes<br />

spécifiques<br />

Du CAP au master, la filière offre<br />

un large choix. <strong>Le</strong> BTS (brevet de<br />

technicien supérieur) <strong>des</strong>ign de<br />

mode, textile et environnement,<br />

avec deux options (mode et textile-matériaux-surface)<br />

offre une<br />

excellente formation, comme<br />

les deux DMA (diplômes <strong>des</strong><br />

métiers d’art) liés aux métiers du<br />

textile et de la mode. De niveau<br />

bac + 4, deux DSAA (diplômes<br />

supérieurs d’arts appliqués)<br />

sont particulièrement appropriés<br />

: le DSAA mode et environnement<br />

et celui de concepteurcréateur<br />

textile. Pour les stylistes,<br />

<strong>des</strong> écoles spécialisées ont du<br />

succès auprès <strong>des</strong> recruteurs :<br />

ECSCP (École de la chambre syndicale<br />

de cou ture parisienne),<br />

ESMOD, Duperré… Pour les<br />

métiers de la fabrication textile,<br />

les diplômés d’école d’ingénieurs<br />

spécialisée ont la cote. Parmi<br />

elles, l’ENSAIT (École nationale<br />

supérieure <strong>des</strong> arts et industries<br />

textiles) à Roubaix (59), ou encore<br />

l’ENSISA (École nationale supérieure<br />

d’ingénieurs sud Alsace), à<br />

Mulhouse (68), qui propose une<br />

branche textile et fibre. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur mode, textile, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

125


Mode, textile<br />

D’autres métiers<br />

126<br />

MÉTIERS<br />

DE LA<br />

MODE<br />

LE GUIDE<br />

2010-2011<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

Inclus :<br />

toutes les<br />

formations<br />

publiques<br />

et privées<br />

Designer textile<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués<br />

Plus d’infos<br />

À lire > Métiers de la mode, le <strong>guide</strong><br />

2010-2011, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de créateur de mode en<br />

vidéo sur letudiant.fr.<br />

Contact > UFIH (Union française <strong>des</strong> industries<br />

de l’habillement), 8, rue Montesquieu,<br />

75001 Paris > UIT (Union <strong>des</strong> industries<br />

textiles), 37-39, rue de Neuilly, BP 121, 92110 Clichy,<br />

tél. 01.47.56.31.00, www.textile.fr.<br />

Sur le Net > http://metiers.forthac.fr : site initié par le<br />

FORTHAC (organisme paritaire collecteur du textile, de<br />

l’habillement, etc.) et consacré aux métiers du secteur<br />

> www.lamodefrancaise.org : portail qui permet de s’orienter<br />

parmi les marques, les métiers et les formations de la mode.<br />

En dehors <strong>des</strong> créatifs et <strong>des</strong><br />

commerciaux, le secteur de la<br />

mode fait appel à <strong>des</strong><br />

professionnels du marketing et<br />

de la publicité. Par ailleurs, les<br />

entreprises du textile emploient<br />

<strong>des</strong> profils de techniciens et<br />

d’ingénieurs que l’on retrouve<br />

dans le secteur de l’industrie<br />

(étu<strong>des</strong>, achats, production,<br />

qualité…).<br />

Doté d’un bon coup de crayon et<br />

d’une imagination débordante, ce<br />

professionnel crée <strong>des</strong> tissus pour<br />

l’habillement, la décoration intérieure<br />

ou encore le linge de maison. Il<br />

conçoit la texture, <strong>des</strong>sine les motifs,<br />

définit les coloris… Sa créativité n’a<br />

pour limites que les contraintes liées<br />

aux matériaux (dont le coût) et aux<br />

procédés de fabrication. Il collabore<br />

étroitement avec les stylistes et les<br />

chefs de produit. <strong>Le</strong> but est<br />

d’imaginer <strong>des</strong> vêtements qui<br />

attireront le chaland. Aujourd’hui, la<br />

plupart <strong>des</strong> <strong>des</strong>igners textile travaillent<br />

en free-lance.<br />

Ses compétences : imaginer, créer,<br />

proposer.<br />

Sa formation : les cursus sont<br />

variés. Citons notamment le BTS<br />

<strong>des</strong>ign de mode, textile et<br />

environnement, complété de<br />

préférence par un DSAA concepteurcréateur<br />

textile. Peu d’écoles<br />

proposant cette formation, la<br />

sélection est rude. Parmi elles :<br />

l’ESAAT (École supérieure <strong>des</strong> arts<br />

appliqués et du textile) de Roubaix ou<br />

encore le lycée Lar Martinière-<br />

Diderot à Lyon.<br />

Ingénieur textile<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Lorsqu’il travaille en bureau d’étu<strong>des</strong>,<br />

l’ingénieur textile imagine et conçoit<br />

de nouveaux matériaux dotés de<br />

qualités spécifiques (infroissables,<br />

résistants aux températures<br />

extrêmes, transparents, etc.). Il définit<br />

les procédés de fabrication, réalise<br />

les essais préalables à la<br />

commercialisation et prépare les<br />

deman<strong>des</strong> de brevet. Mais ce<br />

professionnel hautement qualifié<br />

peut aussi travailler en atelier de<br />

fabrication, où il organise l’activité<br />

<strong>des</strong> techniciens et <strong>des</strong> ouvriers en<br />

fonction <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> et <strong>des</strong><br />

délais. Il peut également être<br />

responsable du « sourcing », l’achat<br />

<strong>des</strong> matières premières. Son rôle est<br />

alors commercial. Quel que soit son<br />

poste, son exigence reste la même :<br />

produire mieux et plus, pour un coût<br />

moindre.<br />

Ses compétences : chercher, créer,<br />

organiser.<br />

Sa formation : un diplôme<br />

d’ingénieur textile, un master<br />

professionnel ou de recherche, ou<br />

encore un doctorat spécialisé dans les<br />

technologies de l’industrie textile.<br />

Modéliste<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : STI, général<br />

À partir du croquis réalisé par le<br />

styliste, le modéliste (à ne pas<br />

confondre avec le modiste qui crée<br />

<strong>des</strong> chapeaux) élabore un patron et<br />

construit le prototype du vêtement. Il<br />

travaille sa toile directement sur un<br />

buste d’atelier pour trouver le volume<br />

et l’aplomb désirés. Mais il utilise aussi<br />

de plus en plus les logiciels de CFAO<br />

(conception et fabrication assistées par<br />

ordinateur) pour ajuster les formes<br />

après essayages sur mannequin et<br />

réaliser les opérations de coupe ou de<br />

gradation (c’est-à-dire pour construire<br />

différentes tailles de vêtements à partir<br />

d’un premier modèle) en vue d’une<br />

production en série. La patience est<br />

l’une de ses principales qualités<br />

– avec le bon maniement <strong>des</strong> aiguilles –<br />

car le styliste peut exiger plusieurs<br />

retouches, jusqu’à ce que le<br />

modèle « tombe » exactement comme<br />

il l’avait imaginé. Dans la haute<br />

couture et chez les créateurs de mode,<br />

la fonction du modéliste est<br />

beaucoup plus créative que dans le<br />

prêt-à-porter.<br />

Ses compétences : fabriquer,<br />

coudre, modeler.<br />

Sa formation : un BTS industries <strong>des</strong><br />

matériaux souples, option modélisme<br />

industriel, ou une formation en<br />

modélisme d’une école privée.<br />

Styliste<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués<br />

C’est le métier le plus emblématique<br />

du secteur, celui qui suscite tant de<br />

vocations parmi les amateurs de<br />

mode et de <strong>des</strong>sin ! <strong>Le</strong> styliste hume<br />

l’air du temps et les tendances du<br />

moment pour créer <strong>des</strong> collections qui<br />

viendront peupler les magasins<br />

quelques mois plus tard. Première<br />

étape : <strong>des</strong>siner les modèles. Formes,<br />

teintes, étoffes, les croquis doivent à<br />

la fois être originaux et garder la<br />

« patte » de la maison pour laquelle le<br />

styliste travaille. Lorsque le projet est<br />

approuvé, le modèle est réalisé sur<br />

ordinateur, puis confié au modéliste<br />

qui réalisera un premier prototype. <strong>Le</strong><br />

styliste garde un œil sur tout et peut<br />

demander <strong>des</strong> réajustements et <strong>des</strong><br />

modifications. Une fois les modèles<br />

finalisés, le styliste élabore, à<br />

l’intention <strong>des</strong> fabricants, <strong>des</strong> fiches<br />

indiquant les caractéristiques de<br />

chaque vêtement : mesures,<br />

couleurs… Son travail est rythmé par<br />

le nombre de collections annuelles,<br />

qui varie – de deux à dix – selon la<br />

marque et le marché.<br />

Ses compétences : imaginer, créer,<br />

<strong>des</strong>siner.<br />

Sa formation : une école de mode<br />

(filière stylisme-modélisme) ou un BTS<br />

<strong>des</strong>ign de mode.<br />

Technicien<br />

de fabrication<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 900 €<br />

■ Bac conseillé : STI génie<br />

mécanique, S<br />

Lorsque le prototype quitte les ateliers<br />

de création, il est prêt à être réalisé en<br />

grand nombre. C’est à ce moment-là<br />

qu’intervient le technicien de<br />

fabrication : ce professionnel est<br />

chargé de lancer la production en<br />

série. À partir <strong>des</strong> patrons réalisés par<br />

le modéliste, ainsi que <strong>des</strong> consignes<br />

transmises par le styliste et le chef de<br />

produit, il conçoit un manuel<br />

technique qui regroupe toutes les<br />

informations nécessaires au montage<br />

du vêtement. Maîtrisant parfaitement<br />

la couture et les processus de<br />

production industrielle, il doit alors<br />

tenir compte de nombreuses<br />

contraintes, par exemple le risque de<br />

rétrécissement ou de déformation lors<br />

<strong>des</strong> opérations de presse. Plus le<br />

manuel technique est précis, mieux il<br />

sera compris par les couturiers qui<br />

vont travailler sur la collection.<br />

Chine, Turquie, Maroc… beaucoup<br />

d’usines de fabrication se trouvent à<br />

l’étranger. <strong>Le</strong> technicien de<br />

fabrication est donc amené à<br />

voyager pour rencontrer ses soustraitants.<br />

La maîtrise de l’anglais est<br />

un sacré plus !<br />

Ses compétences : analyser,<br />

planifier, conseiller.<br />

Sa formation : un BTS industrie<br />

<strong>des</strong> matériaux souples, option<br />

productique ou une école<br />

d’ingénieurs spécialisée en textile<br />

(pour les postes d’ingénieur).


SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur


Rejoignez les nouveaux<br />

talents du textile<br />

L’ industrie du textile, de l’ habillement, ainsi que la<br />

distribution, l’ ameublement/décoration et les tissus<br />

techniques sont les secteurs qui recrutent, partout<br />

dans le monde, les Chefs de Produits Textiles,<br />

Acheteurs, Responsables Marketing et Commerciaux<br />

formés par l’ISTA.<br />

<strong>Le</strong> cursus de 2 ans en alternance porte sur :<br />

- l’ art et la création textile,<br />

- la technologie textile,<br />

- le marketing et le commerce,<br />

- le management et la gestion,<br />

- les langues étrangères.<br />

<strong>Le</strong> diplôme ISTA (BAC+4) est homologué par<br />

l’ État et reconnu par les professionnels du<br />

secteur textile.<br />

Choisir l’ ISTA vous ouvre les portes d’ une carrière<br />

passionnante, dans une filière dynamique qui vous<br />

permet d’ exercer vos talents dans l’ un <strong>des</strong> nombreux<br />

métiers du textile, en France et à l’ étranger.<br />

autourducorail.net - 10.08 - photos Jacques <strong>Le</strong>sveque, Pucci, <strong>Le</strong>jaby, Eurovet, Première Vision, Devanlay<br />

A POITIERS,<br />

Une préparation efficace aux concours<br />

d’admission dans les<br />

écoles médicales,<br />

paramédicales<br />

et sociales<br />

IPECO<br />

ETABLISSEMENT PRIVÉ D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR<br />

MASSEURS - KINESITHERAPEUTES<br />

MANIPULATEURS D’ÉLECTRORADIOLOGIE MÉDICALE<br />

ERGOTHÉRAPEUTES - PSYCHOMOTRICIENS<br />

ORTHOPTISTES - INFIRMIER(E)S - LABORANTINS<br />

ORTHOPHONISTES - PEDICURES-PODOLOGUES<br />

CARRIÈRES SOCIALES- AS-ES-EJE<br />

AUXILIAIRES DE PUERICULTURE<br />

MISE À NIVEAU SCIENTIFIQUE<br />

Entraînement intensif aux épreuves <strong>des</strong> concours.<br />

Nombre de places limité - Groupes de travail<br />

réduits. Soutien personnalisé - STATUT ETUDIANT<br />

SL<br />

Pour en savoir plus, visitez www.ista.asso.fr<br />

ou contactez nous directement :<br />

21 rue Alfred Werner - BP 72536<br />

68058 MULHOUSE CEDEX 2<br />

Tél. 03 89 60 84 90 - Fax 03 89 60 84 99<br />

e-mail : ista@ista.asso.fr<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINE<br />

<br />

<br />

INSTITUT DE FORMATION<br />

EN MASSO-KINÉSITHÉRAPIE<br />

FORMATIONS<br />

<br />

❚ SAINT-MICHEL<br />

❚ Enseignement supérieur privé- Agréé par le ministère de la Santé<br />

❚ <br />

-<br />

Kinésithérapeute :<br />

<br />

<br />

<br />

- Sélection : Bac et <br />

en ❚ Biologie, Physique et Chimie ❚ <br />

(31 mars 2011)<br />

<br />

- Formation <br />

❚ <br />

- Cours, <br />

travaux pratiques, enseignements dirigés, stages<br />

hospitaliers<br />

<br />

❚ ❚ <br />

<br />

Cours ❚ préparatoire : réservé ❚ aux <br />

bacheliers<br />

<br />

- ❚ <br />

❚ <br />

<br />

- 24heures de cours par semaine par groupes de 20 étudiants<br />

❚ <br />

- de septembre à fin mars<br />

- Programme : 1 ère et Terminale <br />

S en Biologie, Physique et<br />

Chimie ❚ ❚ <br />

<br />

- Préinscriptions à partir du 15 mars 2011<br />

Inscription <br />

au concours à partir du 15 Décembre sur le site<br />

www.ifmk.fr<br />

<br />

<br />

68 rue du Commerce 75015 Paris Tél 01 56 08 35 40<br />

<br />

www.ifmk.fr secretariat@ifmk.fr<br />

SL<br />

Renseignements et inscriptions<br />

IPECO<br />

Institut de Préparation aux Examens et Concours<br />

6, rue Riffault - 86000 POITIERS<br />

Tél. 05 49 60 76 69 - Fax 05 49 50 30 48<br />

E-mail : ipeco.poitiers@wanadoo.fr<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

<br />

<br />

<br />

❚ <br />

❚ <br />

❚ <br />

<br />

<br />

❚ <br />

<br />

<br />

<br />

❚ <br />

<br />

❚ <br />

<br />

❚ <br />

<br />

<br />

❚ <br />

<br />

<br />

FORMATIONS<br />

<br />

❚ <br />

<br />

❚ <br />

<br />

❚ <br />

<br />

❚ <br />

❚ <br />

<br />

❚ <br />

<br />

❚ <br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

SL<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur


Paramédical<br />

Dans un contexte de marché de l’emploi morose, le secteur paramédical, qui emploie près<br />

d’un million de personnes, fait figure d’exception : les perspectives d’embauche sont excellentes.<br />

Certaines professions manquent même cruellement de personnel.<br />

ou encore l’assistance technique<br />

(manipulateur en électroradiologie,<br />

etc.). Avec la<br />

baisse de la démographie<br />

médicale (voir Médecine) et<br />

pour <strong>des</strong> raisons budgétaires,<br />

les missions <strong>des</strong> paramédicaux<br />

devraient être étendues à<br />

quelques actes qui étaient<br />

jusqu’alors réservés uniquement<br />

aux « médicaux » : suivi<br />

<strong>des</strong> patients en consultation,<br />

prescriptions, etc.<br />

© DR<br />

INFIRMIÈRE PUÉRICULTRICE DANS UN SERVICE DE MATERNITÉ. Faute de candidats, chaque<br />

année, certains IFSI (instituts de formation en soins infirmiers) ne font pas le plein.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Une pénurie<br />

qui dure<br />

S’il y a un secteur qui ne<br />

connaît pas le chômage, c’est<br />

bien le paramédical ! Depuis<br />

plusieurs années, la France<br />

manque de personnel. Alors<br />

que le vieillissement de la<br />

population accroît les besoins,<br />

il va falloir faire face à de nombreux<br />

départs en retraite. Dans<br />

les cinq prochaines années,<br />

plus de 200 000 postes seront à<br />

pourvoir à l’hôpital.<br />

<strong>Le</strong>s maisons de retraite, les<br />

crèches ou les instituts médicoéducatifs<br />

ne sont pas épargnés,<br />

mais avec <strong>des</strong> disparités<br />

départementales importantes.<br />

<strong>Le</strong>s mauvaises conditions<br />

d’exercice dans le secteur<br />

(charge de travail élevée,<br />

salaires relativement faibles,<br />

horaires contraignants, stress)<br />

n’arrangent rien : après quelques<br />

années d’exercice, nombre<br />

de professionnels choisissent<br />

tout simplement d’aller<br />

voir ailleurs. Dans un contexte<br />

de réduction <strong>des</strong> dépenses<br />

de santé, la situation ne<br />

devrait pas s’améliorer dans un<br />

avenir proche.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Vers plus<br />

de responsabilités<br />

Infirmiers et ai<strong>des</strong>-soignants<br />

constituent le gros <strong>des</strong> troupes.<br />

D’ici à 2015, ces deux métiers<br />

vont fortement recruter.<br />

Mais il existe également une<br />

trentaine d’autres métiers tournés<br />

vers les soins (assistant<br />

dentaire, etc.), parmi lesquels<br />

ceux qui concernent la rééducation<br />

(masseur-kinésithérapeute,<br />

ergothérapeute, etc.),<br />

l’appareillage (audioprothésiste,<br />

prothésiste dentaire, etc.)<br />

zoom<br />

Trois années d’étu<strong>des</strong><br />

pour… un bac + 2 !<br />

C’est le paradoxe<br />

subi par plusieurs<br />

formations du<br />

secteur. Depuis l’an<br />

dernier, le DE<br />

Infirmier est enfin<br />

reconnu à bac + 3. Et<br />

les réformes suivent.<br />

Cette année, les<br />

ergothérapeutes<br />

devront obtenir le<br />

grade licence, suivis<br />

ensuite par les<br />

manipulateurs radio,<br />

les psychomotriciens<br />

et les<br />

audioprothésistes.<br />

<strong>Le</strong>s kinés espèrent<br />

une reconnaissance<br />

à bac+5.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Des cursus courts<br />

mais exigeants<br />

Si la situation de plein emploi<br />

peut attirer certains candidats,<br />

n’oubliez pas que le secteur est<br />

exigeant et nécessite le passage<br />

par <strong>des</strong> formations accessibles<br />

pour la plupart sur concours<br />

ou dossier. À l’exception <strong>des</strong><br />

professions d’aide-soignant,<br />

d’ambulancier et d’auxiliaire<br />

de puériculture, toutes les<br />

formations exigent le bac. Il<br />

faut compter de un an (pour les<br />

ai<strong>des</strong>-soignants et les auxiliaires<br />

de puériculture) à quatre<br />

ans d’étu<strong>des</strong> (pour les orthophonistes<br />

et les puéricultrices).<br />

Mais la plupart <strong>des</strong> cursus<br />

durent deux ans (BTS opticienlunetier,<br />

BTS diététique, etc.)<br />

ou trois ans (audioprothésiste,<br />

infirmier, masseur-kinésithérapeute,<br />

pédicure- podologue…)<br />

après le bac. À noter que de<br />

nombreuses écoles de kinésithérapie<br />

recrutent à l’issue<br />

d’une première année de<br />

médecine. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le paramédical, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

129


Paramédical<br />

Aide-soignant<br />

CAP/BEP<br />

À partir de 1 400 €<br />

Pour rendre l’hospitalisation un peu<br />

moins pénible, les ai<strong>des</strong>-soignants<br />

sont aux petits soins avec les patients.<br />

Sous l’autorité <strong>des</strong> infirmiers, ces<br />

professionnels du paramédical (<strong>des</strong><br />

femmes, en grande majorité)<br />

s’occupent de l’hygiène et du confort<br />

<strong>des</strong> mala<strong>des</strong>. L’aide-soignant aide à la<br />

toilette, apporte les repas, surveille<br />

l’état physique et mental de la<br />

personne… Sa tâche est peu<br />

reconnue, pourtant, elle est<br />

essentielle. L’aide-soignant est le<br />

professionnel le plus proche du<br />

patient, celui à qui l’on peut se confier.<br />

Pour certains patients, les personnes<br />

âgées en particulier, il constitue<br />

parfois le principal contact avec le<br />

monde extérieur, jouant le rôle de<br />

soutien psychologique.<br />

Ses compétences : soigner,<br />

accompagner, prendre soin.<br />

Sa formation : le DEAS (diplôme<br />

d’État d’aide-soignant) se prépare en<br />

un an, notamment après un<br />

CAP petite enfance, un BEP carrières<br />

sanitaires et sociales ou encore après<br />

avoir suivi une classe de première.<br />

Audioprothésiste<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Lorsque l’on pense à la surdité, on<br />

imagine plutôt une personne âgée.<br />

Mais depuis quelques années, de plus<br />

en plus de jeunes sont touchés par<br />

cette pathologie. Pour corriger les<br />

déficiences auditives de ses patients,<br />

l’audioprothésiste, sur prescription<br />

d’un ORL, conçoit et adapte les<br />

appareils qui viendront se placer dans<br />

l’oreille du patient. Avant toute chose,<br />

ce praticien réalise <strong>des</strong> examens pour<br />

évaluer le degré de surdité. Ensuite, il<br />

prend l’empreinte de l’oreille pour<br />

adapter au mieux la prothèse.<br />

Une fois celle-ci fabriquée,<br />

il procède à sa mise en place et aux<br />

essais pour obtenir un confort<br />

maximal de port et d’écoute.<br />

La décision de se faire appareiller est<br />

souvent une étape douloureuse : le<br />

métier d’audioprothésiste exige donc<br />

patience et diplomatie.<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

fabriquer, soigner.<br />

Sa formation : le diplôme d’État<br />

d’audioprothésiste, obligatoire pour<br />

exercer ce métier, se prépare en trois<br />

années après le baccalauréat.<br />

Attention, seuls sept établissements<br />

(dont quatre universités) proposent<br />

cette formation.<br />

Diététicien<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : STL<br />

ou ST2S<br />

Si la presse féminine cantonne<br />

souvent les diététiciens dans un rôle<br />

de coach minceur, leur tâche est en<br />

réalité beaucoup plus étendue et plus<br />

complexe. Diabétiques, femmes<br />

enceintes, personnes âgées,<br />

enfants… À chaque patient, le<br />

diététicien prescrit un régime<br />

personnalisé en fonction de ses<br />

habitu<strong>des</strong> et de ses besoins<br />

physiologiques : régime sans sel,<br />

pauvre en graisses, sans gluten, etc.<br />

Pédagogue, il s’attache ensuite à<br />

expliquer ses recommandations pour<br />

amener la personne à modifier ses<br />

habitu<strong>des</strong> alimentaires. <strong>Le</strong>s trois<br />

quarts <strong>des</strong> diététiciens travaillent en<br />

milieu hospitalier, où ils sont chargés<br />

d’établir les menus aussi bien pour les<br />

mala<strong>des</strong> que pour le personnel.<br />

Au-delà de l’équilibre alimentaire et<br />

de la qualité gustative, ils doivent<br />

prendre en compte le coût <strong>des</strong> repas<br />

« prescrits ». Surtout quand ils<br />

travaillent dans la restauration<br />

collective ou dans l’industrie<br />

agroalimentaire…<br />

Ses compétences : conseiller, établir<br />

<strong>des</strong> menus, éduquer.<br />

Sa formation : un BTS diététique ou<br />

un DUT génie biologique, option<br />

diététique.<br />

Ergothérapeute<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

La discipline est encore peu<br />

représentée en France. Quelques<br />

milliers d’ergothérapeutes<br />

interviennent dans les hôpitaux ou les<br />

centres de rééducation auprès de<br />

personnes souffrant d’un handicap<br />

moteur, sensoriel ou neurologique. <strong>Le</strong><br />

but : les aider à vivre le plus<br />

normalement possible avec leur<br />

déficience, en essayant de récupérer<br />

une autonomie. S’habiller, manger,<br />

toutes les tâches quotidiennes<br />

peuvent devenir une véritable mission.<br />

Grâce à un travail de rééducation et<br />

d’apprentissage, l’ergothérapeute<br />

aide le patient à reprendre confiance<br />

en lui et en ses capacités.<br />

Ses compétences : conseiller, aider,<br />

rééduquer.<br />

Sa formation : le diplôme d’État<br />

d’ergothérapeute se prépare en trois<br />

ans dans neuf instituts agréés.<br />

Certains sont publics (Lyon, Créteil),<br />

d’autres privés (Montpellier, Nancy).<br />

Infirmier<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ST2S<br />

À l’hôpital, c’est sans doute l’un <strong>des</strong><br />

métiers les plus connus. <strong>Le</strong>s<br />

infirmiers (et plus souvent les<br />

infirmières) sont près de 500 000 en<br />

France. Une grande majorité d’entre<br />

eux exercent dans le secteur public.<br />

Aux côtés du médecin, l’infirmier<br />

réalise toute une batterie de soins et<br />

de gestes techniques qui contribuent<br />

à la guérison du malade. Chirurgie,<br />

cardiologie, maternité… Selon le<br />

service auquel il appartient, l’infirmier<br />

aura <strong>des</strong> tâches – et finalement un<br />

métier – bien différentes. Dans un<br />

service de grands brûlés par<br />

exemple, son rôle consiste avant tout<br />

à surveiller les fonctions vitales <strong>des</strong><br />

patients et à effectuer les soins <strong>des</strong><br />

plaies. Alors qu’en hématologie, son<br />

quotidien est davantage fait de<br />

prélèvements, de transfusions,<br />

d’injections, etc. Après quelques<br />

années d’exercice et une spécialisation<br />

professionnelle, l’infirmier hospitalier<br />

peut exercer <strong>des</strong> fonctions<br />

spécifiques : en bloc opératoire<br />

(IBODE, infirmier de bloc opératoire<br />

diplômé d’État) ou en réanimation<br />

(IADE, infirmier anesthésiste diplômé<br />

d’État). En dehors de l’hôpital,<br />

l’armée, l’Éducation nationale, les<br />

collectivités territoriales ou encore les<br />

organisations non gouvernementales<br />

(Croix-Rouge, Médecins du<br />

monde, etc.) emploient également du<br />

personnel infirmier pour soigner ou<br />

mener <strong>des</strong> actions de prévention (en<br />

milieu scolaire notamment). Quant à<br />

l’infirmier en libéral, il exerce en<br />

cabinet ou directement chez les<br />

patients. Quels que soient son statut<br />

et son environnement de travail,<br />

l’infirmier est là pour rassurer,<br />

expliquer, soulager.<br />

Ses compétences : soigner, assister,<br />

communiquer.<br />

Sa formation : les IFSI (instituts de<br />

formation en soins infirmiers)<br />

recrutent les bacheliers sur concours<br />

pour une formation en trois ans,<br />

désormais reconnue au niveau licence<br />

(voir Zoom).<br />

Infirmière<br />

puéricultrice<br />

Bac+4 à bac+6<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ST2S<br />

Plus souvent appelée puéricultrice,<br />

cette infirmière est spécialisée dans<br />

les soins <strong>des</strong> bébés et <strong>des</strong> jeunes<br />

enfants. À l’hôpital, elle travaille<br />

exclusivement dans les services de<br />

maternité et de pédiatrie. Elle peut<br />

aussi exercer dans les services de<br />

PMI (protection maternelle et<br />

infantile) ou diriger une crèche. Selon<br />

son lieu de travail, ses tâches seront<br />

bien différentes : soins médicaux,<br />

conseils sociaux, gestion<br />

administrative… Quoi qu’il en soit,<br />

son objectif reste le même : veiller à<br />

la santé et au bien-être de l’enfant !<br />

Pour cela, elle travaille en équipe, ou<br />

en réseau, aux côtés d’infirmiers,<br />

d’éducateurs, de médecins. <strong>Le</strong>s<br />

auxiliaires de puériculture sont leur<br />

fidèle bras droit. Ces dernières<br />

assurent les soins courants <strong>des</strong><br />

nouveau-nés, préparent les biberons,<br />

assurent les activités éducatives,<br />

habillent les enfants…<br />

Ses compétences : soigner,<br />

protéger, informer.<br />

Sa formation : le diplôme d’État de<br />

puéricultrice se prépare en un an<br />

dans <strong>des</strong> écoles agréées, après un<br />

diplôme d’État d’infirmier ou de<br />

sage-femme. <strong>Le</strong> diplôme d’État<br />

d’auxiliaire de puériculture se<br />

prépare en dix mois dans <strong>des</strong><br />

instituts spécialisés, qui recrutent sur<br />

concours, notamment <strong>des</strong> titulaires<br />

de BEP carrières sanitaires et<br />

sociales ou de CAP petite enfance.<br />

130


Paramédical<br />

© Zir<br />

Manipulateur<br />

en électroradiologie<br />

médicale<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S, ST2S<br />

ou STL<br />

Observer une fracture, vérifier la<br />

bonne santé <strong>des</strong> poumons… Tous<br />

ces gestes médicaux ne sont<br />

possibles que grâce à l’imagerie<br />

médicale, les fameuses « radios ». À<br />

l’hôpital, c’est le manipulateur en<br />

électroradiologie qui réalise ces<br />

examens. Son travail commence bien<br />

avant l’arrivée du patient : il vérifie le<br />

matériel, contrôle les produits<br />

nécessaires. Ensuite, il effectue<br />

l’examen. De plus en plus<br />

sophistiqués, ces instruments<br />

d’imagerie médicale exigent d’être à<br />

l’aise avec l’informatique.<br />

<strong>Le</strong> manipulateur radio est aussi<br />

habilité à réaliser certaines<br />

interventions comme l’injection de<br />

liquide de contraste, ainsi qu’à<br />

prodiguer divers traitements,<br />

notamment dans le domaine de la<br />

radiothérapie.<br />

Ses compétences : informer,<br />

préparer, examiner.<br />

Sa formation : diplôme d’État de<br />

manipulateur en électroradiologie<br />

médicale délivré par <strong>des</strong> écoles<br />

agréées, ou diplôme de<br />

technicien supérieur en imagerie<br />

médicale et radiologie thérapeutique<br />

préparé dans <strong>des</strong> lycées<br />

techniques. Dans les deux cas, les<br />

étu<strong>des</strong> durent trois ans et le<br />

recrutement s’opère sur concours<br />

ouvert aux bacheliers.<br />

Masseurkinésithérapeute<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Avec douceur ou vigueur, le « kiné »<br />

manipule le corps de ses patients pour<br />

soulager une douleur ou rééduquer les<br />

personnes souffrant par exemple de<br />

paralysie. Il utilise le massage ; il peut<br />

proposer aussi <strong>des</strong> exercices de<br />

gymnastique ou préférer le soin par les<br />

ultrasons, le froid, la chaleur. Quoi qu’il<br />

en soit, avant de pratiquer le moindre<br />

soin, il étudie avec attention la<br />

prescription du médecin traitant.<br />

La majorité <strong>des</strong> 69 000 kinés français<br />

exercent en cabinet libéral. <strong>Le</strong>s autres<br />

sont salariés d’un hôpital, d’un<br />

établissement thermal ou d’un centre<br />

de rééducation. Aujourd’hui, beaucoup<br />

de masseurs-kinésithérapeutes ont<br />

une nouvelle corde à leur arc :<br />

l’ostéopathie. Cette discipline, qui<br />

privilégie une approche globale du<br />

corps, peut être pratiquée par toute<br />

personne titulaire d’un diplôme<br />

national d’ostéopathe.<br />

Ses compétences : masser,<br />

soulager, rééduquer.<br />

Sa formation : les étu<strong>des</strong>, d’une<br />

durée de trois ans, s’effectuent<br />

dans un IFMK (Institut français de<br />

masso-kinésithérapie). L’entrée est<br />

soumise à un concours (très sélectif).<br />

Mais de plus en plus<br />

d’établissements recrutent après une<br />

première année en fac de médecine.<br />

Depuis la rentrée et la réforme de la<br />

L1 santé, certaines universités, en<br />

accord avec les IFMK proposent<br />

d’ailleurs un module d’enseignement<br />

réservé aux étudiants souhaitant<br />

poursuivre <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

de masso-kinésithérapie.<br />

Opticien-lunetier<br />

Bac+2<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STI, STL ou S<br />

La gamme <strong>des</strong> produits pour la vue<br />

ne cesse de s’élargir. L’opticienlunetier<br />

en assure la promotion<br />

auprès de sa clientèle. Il apporte <strong>des</strong><br />

recommandations techniques (types<br />

<strong>des</strong> verres, de traitements, etc.) mais<br />

aussi esthétiques (choix d’une<br />

monture adaptée à la forme du<br />

visage, couleur, etc.). Mais ce rôle<br />

commercial se double de<br />

compétences pratiques, car c’est lui<br />

également qui taille, calibre et monte<br />

les verres. Il doit alors faire preuve<br />

d’une grande minutie pour que le<br />

verre s’adapte parfaitement à la<br />

monture. S’il s’appuie le plus<br />

souvent sur la prescription d’un<br />

ophtalmologiste, l’opticien-lunetier<br />

peut aussi évaluer lui-même l’acuité<br />

visuelle grâce à un examen<br />

optométrique.<br />

Ses compétences : examiner,<br />

fabriquer, vendre.<br />

Sa formation : le BTSOL (BTS<br />

opticien-lunetier) en deux ans après<br />

Virginie Mas, 29 ans,<br />

infirmière à l’hôpital<br />

Témoignage<br />

“<strong>Le</strong> côté relationnel<br />

est primordial.”<br />

Son métier « Oui, c’est une vocation ! J’ai toujours<br />

voulu être proche <strong>des</strong> gens, à leur écoute, et les soigner », souligne<br />

Virginie, infirmière diplômée d’État après un bac SMS.<br />

Depuis cinq ans, cette jeune femme est affectée au service<br />

pédiatrique de l’hôpital Robert-Debré à Paris. « Je travaille en<br />

salle de réveil où je m’occupe d’enfants – <strong>des</strong> nourrissons<br />

jusqu’à 18 ans – pour les soins courants. En plus <strong>des</strong> gestes<br />

techniques comme les pansements, les prises de sang, les<br />

piqûres et les médicaments à administrer, ou encore le matériel<br />

à vérifier, le côté relationnel est primordial. Mon rôle est d’écouter<br />

et de rassurer les enfants. Ce sont <strong>des</strong> moments agréables<br />

d’échanges. » Épaulée par une aide-soignante ou une auxiliaire<br />

de puériculture, Virginie est tout particulièrement attentive à apaiser<br />

la douleur de ses jeunes patients. « <strong>Le</strong>s débuts sont difficiles.<br />

Il faut être fort pour affronter la souffrance tout comme le rythme<br />

de travail », souligne cette jeune femme, qui compte <strong>des</strong> journées<br />

de douze heures.<br />

Ses conseils « La filière SMS au lycée aide à voir<br />

les opportunités de carrière dans le paramédical. Pour le concours<br />

de l’IFSI [Institut de formation aux soins infirmiers], je conseille de<br />

passer par une préparation d’un an, notamment pour les<br />

épreuves de calcul mental, de culture générale, de maths, et pour<br />

l’oral. Et pour exercer ce métier, je dirais qu’il faut savoir gérer les<br />

urgences, avoir le cœur bien accroché, ne pas avoir peur du sang,<br />

et être consciencieux et respectueux du travail en équipe. »<br />

131


Paramédical<br />

D’autres métiers<br />

le bac. Ce diplôme est indispensable<br />

pour les opticiens qui souhaitent<br />

ouvrir leur propre boutique.<br />

Orthophoniste<br />

Bac+4<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Il est le rééducateur <strong>des</strong> troubles de la<br />

parole et du langage. Il travaille en<br />

collaboration avec <strong>des</strong> médecins, <strong>des</strong><br />

psychologues ou <strong>des</strong><br />

psychomotriciens qui lui adressent<br />

<strong>des</strong> patients. Il exerce le plus souvent<br />

auprès <strong>des</strong> enfants (80 % de ses<br />

patients) pour <strong>des</strong> retards<br />

d’acquisition, <strong>des</strong> défauts de<br />

prononciation ou <strong>des</strong> bégaiements.<br />

L’orthophoniste intervient aussi auprès<br />

d’adultes, le plus souvent pour traiter<br />

les problèmes liés à une déficience ou<br />

un traumatisme. Lors <strong>des</strong> séances, il<br />

rééduque par le biais d’exercices<br />

ludiques et techniques.<br />

Ses compétences : dépister,<br />

rééduquer, conseiller.<br />

Sa formation : le certificat de<br />

capacité d’orthophonie se prépare en<br />

quatre ans dans quinze écoles<br />

spécialisées rattachées à <strong>des</strong><br />

universités. <strong>Le</strong> recrutement sur<br />

concours est sélectif mais ouvert aux<br />

littéraires. À la rentrée 2010, le<br />

numerus clausus était de 773.<br />

Orthoptiste<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

<strong>Le</strong>s lunettes ne constituent pas un<br />

remède à tous les problèmes visuels.<br />

Il y a aussi la rééducation <strong>des</strong> yeux.<br />

C’est le travail confié à l’orthoptiste,<br />

sorte de « kiné de l’œil ». Grâce à <strong>des</strong><br />

L’armée et le secteur humanitaire<br />

recrutent du personnel<br />

paramédical, surtout <strong>des</strong><br />

infirmier(e)s et <strong>des</strong><br />

professionnels de la rééducation.<br />

Si votre vocation est d’aider les<br />

autres, vous pouvez vous tourner<br />

vers le social (aide médicopsychologique,<br />

éducateur de<br />

jeunes enfants, éducateur<br />

spécialisé, etc.) ou la<br />

psychologie (psychologue).<br />

exercices réguliers, certains troubles<br />

visuels (comme le strabisme, par<br />

exemple) peuvent être corrigés. <strong>Le</strong>s<br />

patients de ce praticien sont le plus<br />

souvent <strong>des</strong> enfants car les<br />

problèmes visuels se corrigent mieux<br />

lorsqu’ils sont diagnostiqués et traités<br />

tôt. Environ 80 % <strong>des</strong> orthoptistes<br />

exercent en libéral.<br />

Ses compétences : dépister,<br />

rééduquer, conseiller.<br />

Sa formation : le certificat de<br />

capacité d’orthoptiste se prépare en<br />

trois ans après le baccalauréat. Il est<br />

actuellement proposé par quinze<br />

universités de médecine.<br />

Pédicurepodologue<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Nos pieds nous portent à longueur<br />

de journée. Alors parfois, ils<br />

faiblissent. Heureusement, le<br />

pédicure-podologue est là pour les<br />

bichonner ! Il effectue <strong>des</strong> soins<br />

courants (entretien, ponçage) et <strong>des</strong><br />

soins spécifiques comme le<br />

traitement <strong>des</strong> affections de<br />

l’épiderme (cors, durillons) et <strong>des</strong><br />

ongles (ongles incarnés). Il peut aussi<br />

prescrire <strong>des</strong> semelles orthopédiques<br />

pour redresser la position du pied.<br />

Selon la complexité de la prothèse à<br />

réaliser, il la fabrique lui-même<br />

ou confie cette tâche à un<br />

podo-orthésiste, le spécialiste de<br />

l’appareillage du pied.<br />

Ses compétences : entretenir,<br />

soigner, fabriquer.<br />

Sa formation : le diplôme d’État de<br />

pédicure-podologue se prépare en<br />

trois ans après le bac dans <strong>des</strong> écoles<br />

spécialisées.<br />

Prothésiste<br />

dentaire<br />

Bac pro à bac + 3<br />

À partir de 1 400 €<br />

Derrière un sourire éclatant et<br />

charmeur se cache parfois l’œuvre du<br />

prothésiste dentaire… Travaillant<br />

exclusivement pour les dentistes, ce<br />

professionnel réalise un moulage à<br />

partir d’une empreinte, puis sculpte,<br />

avec <strong>des</strong> gestes d’une extrême<br />

précision, une couronne, un bridge ou<br />

PARAMÉDICAL<br />

DES<br />

MÉTIERS<br />

AU CŒUR<br />

DE<br />

L’HUMAIN<br />

Plus de<br />

50 000<br />

postes<br />

par an !<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

Plus d’infos<br />

un implant qui doit s’ajuster<br />

parfaitement à la denture de son futur<br />

propriétaire. Certes, le prothésiste<br />

dentaire fabrique <strong>des</strong> dents à longueur<br />

de journée, mais la diversité <strong>des</strong><br />

matériaux travaillés (résine, cire,<br />

céramique, métal, etc.) rend sa tâche<br />

très variée.<br />

Ses compétences : observer,<br />

fabriquer, réparer.<br />

Sa formation : le bac pro en<br />

prothèse dentaire se prépare en trois<br />

ans après la troisième. Il est ensuite<br />

possible de poursuivre vers un BTS de<br />

prothésiste dentaire en deux ans, puis<br />

une licence professionnelle ou un BTM<br />

(brevet technique <strong>des</strong> métiers)<br />

prothésiste dentaire en un an puis un<br />

BTMS en trois ans, en alternance, pour<br />

devenir chef de laboratoire<br />

Psychomotricien<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

Bégaiement, tics, troubles du<br />

comportement… Certaines difficultés<br />

psychologiques s’expriment au niveau<br />

du corps. Au moyen de techniques de<br />

relaxation, d’éducation gestuelle,<br />

d’expression corporelle et plastique et<br />

par <strong>des</strong> activités de jeu, de rythme, de<br />

coordination, le psychomotricien<br />

cherche à corriger ces difficultés<br />

d’origine psychique que peuvent<br />

rencontrer les adultes et plus encore<br />

les enfants. Il exerce surtout à l’hôpital,<br />

mais peut aussi travailler en libéral.<br />

Ses compétences : diagnostiquer,<br />

rééduquer, soigner.<br />

Sa formation : le diplôme d’État de<br />

psychomotricien se prépare en trois<br />

ans après le bac, dans l’un <strong>des</strong> six<br />

À lire > Paramédical : <strong>des</strong> métiers au cœur de<br />

l’humain, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de kinésithérapeute en vidéo<br />

sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > Pour la carrière d’infirmier(e),<br />

le site www.infirmiers.com, créé par deux<br />

professionnels du secteur, regorge<br />

d’informations pratiques > Plus général, le site<br />

www.metiers.santesolidarites.gouv.fr, édité par le ministère de la<br />

Santé, propose <strong>des</strong> fiches métiers > <strong>Le</strong> site du Centre régional<br />

pour l’information sur les professions paramédicales<br />

(www.cripp-idf.fr) offre de nombreuses fiches métiers.<br />

instituts de formation agréés par le<br />

ministère de la Santé et dont cinq<br />

sont rattachés à <strong>des</strong> universités<br />

(Bordeaux 2, Lyon 1, Lille 2, Paris 6,<br />

Toulouse 3).<br />

Visiteur médical<br />

Bac+2<br />

+ 9 à 12 mois<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STG<br />

ou STL, S<br />

Dans la salle d’attente du médecin,<br />

on le repère facilement : en costume ou<br />

tailleur et équipé d’une mallette,<br />

il tente toujours d’être reçu entre deux<br />

rendez-vous ! Chargé de promouvoir les<br />

nouveaux produits d’un laboratoire<br />

pharmaceutique, le visiteur médical<br />

rencontre en moyenne six ou sept<br />

médecins par jour. Clair et concis, il<br />

s’efforce en quelques minutes de<br />

démontrer les vertus du médicament, en<br />

décrit la composition et le mode<br />

d’emploi. Souvent, il laisse <strong>des</strong><br />

échantillons au médecin pour lui<br />

permettre « d’expérimenter » le produit<br />

auprès de ses patients.<br />

Ses compétences : promouvoir,<br />

négocier, vendre.<br />

Sa formation : d’une durée<br />

de neuf à douze mois, la formation<br />

est accessible après un diplôme<br />

bac + 2 reconnu par le CPNVM (Comité<br />

professionnel national de<br />

la visite médicale) : BTS négociation<br />

et relation clients, DUT techniques<br />

de communication, BP de préparateur<br />

en pharmacie, etc. La formation<br />

se déroule dans <strong>des</strong> écoles privées<br />

habilitées ou dans les universités<br />

en passant un DEUST, un DU et/ou une<br />

licence professionnelle.<br />

132


SUP OSTEO<br />

Seule la plaque n’est pas fournie par l’école<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

ECOLE SUPERIEURE D’OSTEOPATHIE<br />

L'excellence qui fait référence depuis 1990<br />

Paris Marne La Vallée - Enseignement Supérieur Privé - Tél : 01 64 61 66 21 - info@eso-suposteo.fr<br />

Pour recevoir une documentation de l’ESO, découpez et renvoyez ce coupon à :<br />

Ecole Supérieure d’Ostéopathie I Cité Descartes I 8, rue Alfred Nobel I 77420 Champs-sur-Marne I Marne la Vallée<br />

Tél. 01 64 61 66 21 I www.eso-suposteo.fr<br />

✃<br />

Nom : Prénom :<br />

Adresse :<br />

Code postal : Ville :<br />

133


Psychologie<br />

Près de 40 000 psychologues exercent actuellement en France, dont une majorité au sein de<br />

la fonction publique. Pourtant, ce sont les entreprises qui offriront le plus d’opportunités aux<br />

diplômés en psychologie dans les prochaines années.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Un marché<br />

du travail saturé<br />

Pour devenir psychologue,<br />

mieux vaut être motivé !<br />

Aujourd’hui encore, la filière<br />

continue d’attirer chaque<br />

année <strong>des</strong> milliers d’étudiants.<br />

Mais les postes offerts aux<br />

jeunes diplômés sont trop peu<br />

nombreux. On compte actuellement<br />

trois personnes en formation<br />

pour deux en fonction.<br />

Pour exercer, les jeunes « psys »<br />

doivent donc jongler avec plusieurs<br />

postes, entre hôpital,<br />

centre spécialisé, école. <strong>Le</strong>s<br />

plus téméraires créent leur propre<br />

cabinet. En France, on<br />

compte 4 000 psychologues<br />

indépendants. Mais il faut<br />

se faire sa clientèle et cela peut<br />

prendre du temps. Malgré un<br />

titre reconnu et réglementé par<br />

la loi (voir Zoom), les psychologues<br />

souffrent encore d’un<br />

manque de valorisation et de<br />

reconnaissance.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Deux spécialités<br />

recherchées<br />

Derrière la dénomination « psychologue<br />

» se cachent de nombreux<br />

métiers. La base reste la<br />

même : écouter. Mais le public<br />

et les problématiques rencontrés<br />

seront bien différents. À<br />

l’hôpital par exemple, le psychologue<br />

clinicien est tourné<br />

vers la santé <strong>des</strong> patients. Et<br />

depuis quelques années, deux<br />

spécialités ont le vent en<br />

SÉANCE DE TESTS PSYCHOLOGIQUES. Pour exercer, les jeunes psys jonglent entre hôpital, centre<br />

spécialisé et école. Ici, le CRCM (Centre de ressources et de compétences de la mucoviscidose) de Versailles.<br />

poupe : les « psys du travail ». Ils<br />

interviennent dans le monde de<br />

l’entreprise et participent, entre<br />

autres aux recrutements. Quant<br />

aux psychologues gérontologistes,<br />

ils exercent dans les<br />

hôpitaux ou les maisons de<br />

retraite et accompagnent au<br />

quotidien les personnes âgées.<br />

zoom<br />

Pour exercer, un psy<br />

doit être enregistré<br />

auprès de la DDASS<br />

(Direction<br />

départementale <strong>des</strong><br />

affaires sanitaires et<br />

sociales) de son<br />

département<br />

d’exercice. Cet<br />

enregistrement<br />

a pour but de lutter<br />

contre les<br />

usurpations du titre<br />

de psychologue<br />

et de garantir<br />

aux patients<br />

le sérieux de<br />

leur psy.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Indispensable<br />

master<br />

Pour obtenir le titre de psychologue,<br />

cinq années d’étu<strong>des</strong><br />

sont obligatoires. Elles se<br />

déroulent à l’université et<br />

conduisent les étudiants à un<br />

master. C’est à ce niveau<br />

bac + 5 que les étudiants se<br />

spécialisent : psychologie clinique<br />

et pathologique, psychologie<br />

du travail, psychologie<br />

sociale… <strong>Le</strong> master peut être<br />

professionnel (tourné vers le<br />

monde du travail) ou de<br />

recherche (pour une poursuite<br />

d’étu<strong>des</strong> vers le doctorat, par<br />

exemple). À noter que la sélection<br />

est rude en psychologie<br />

clinique. En dehors de l’université,<br />

seules trois écoles assurent<br />

cette formation : l’École <strong>des</strong><br />

psychologues praticiens, à Paris<br />

et à Lyon, l’IPSA (Institut de<br />

psychologie et sociologie appliquées)<br />

de l’Université catholique<br />

de l’Ouest, à Angers et<br />

le CNAM (Conservatoire national<br />

<strong>des</strong> arts et métiers), à<br />

Paris. Ce dernier accueille <strong>des</strong><br />

salariés en reconversion ou <strong>des</strong><br />

étudiants ayant déjà une<br />

deuxième année de licence (L2)<br />

en psychologie. ●<br />

© P. Allard/Rea<br />

134 Pour plus d’infos sur les formations en psychologie, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Psychologie<br />

D’autres métiers<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

MÉTIERS DE LA<br />

PSYCHOLOGIE<br />

LE GUIDE<br />

2010-2011 <strong>Le</strong>s<br />

meilleurs<br />

parcours<br />

pour<br />

trouver un<br />

emploi<br />

Conseiller<br />

d’orientationpsychologue<br />

Bac+3+2ans<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : général<br />

<strong>Le</strong> conseiller d’orientationpsychologue,<br />

le « COP », travaille<br />

dans les CIO (centres d’information<br />

et d’orientation), où les jeunes se<br />

rendent pour se renseigner sur<br />

leurs futures étu<strong>des</strong>.<br />

À la fois psychologue et éducateur,<br />

il écoute, informe et donne <strong>des</strong><br />

conseils en matière d’orientation et<br />

de métiers.<br />

Ses compétences : observer,<br />

orienter, conseiller.<br />

Sa formation : le concours est<br />

accessible aux titulaires d’une<br />

licence de psycho (50 postes pour<br />

1 082 inscrits en 2009). La<br />

formation, rémunérée, se déroule<br />

sous forme de stages à l’INETOP<br />

(Institut national d’étude du travail et<br />

de l’orientation professionnelle)<br />

ou dans un établissement agréé<br />

(universités). Il débouche en<br />

deux ans sur le DECOP (diplôme<br />

d’État de conseiller d’orientationpsychologue).<br />

Plus d’infos<br />

À lire > Métiers de la psychologie,<br />

le <strong>guide</strong> 2010-2011, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de psychologue en vidéo sur<br />

letudiant.fr.<br />

Contacts > SNP (Syndicat national <strong>des</strong><br />

psychologues) à Paris, tél. 01.45.87.03.39,<br />

www.psychologues.org > SFP (Société<br />

française de psychologie) à Boulogne, tél. 01.55.20.58.32,<br />

www.sfpsy.org.<br />

Sur le Net > www.psychologue.fr, créé par un psychologue<br />

clinicien, apporte de nombreuses informations sur les étu<strong>des</strong><br />

et la profession.<br />

<strong>Le</strong>s psychologues<br />

du travail peuvent évoluer<br />

vers les ressources humaines<br />

au sens large. <strong>Le</strong>s étudiants<br />

en psychologie sont<br />

aussi nombreux à se<br />

tourner vers le social<br />

ou l’enseignement.<br />

L’humanitaire offre également<br />

<strong>des</strong> postes dans le secteur.<br />

Psychologue<br />

clinicien<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : général<br />

Mal-être, troubles du comportement,<br />

stress. Dans l’intimité de son cabinet,<br />

il écoute, interroge puis met en place<br />

un accompagnement temporaire pour<br />

aider le patient à surmonter ses<br />

difficultés. À la différence du<br />

psychiatre, il ne peut pas prescrire de<br />

médicaments : tout passe par la<br />

parole… On trouve <strong>des</strong> psychologues<br />

cliniciens surtout dans les hôpitaux,<br />

les lieux d’accueil de la petite enfance,<br />

les institutions spécialisées, plus<br />

rarement en libéral.<br />

Ses compétences : écouter,<br />

accompagner, soigner.<br />

Sa formation : le titre de<br />

psychologue est réservé aux titulaires<br />

d’un diplôme de niveau bac + 5<br />

(master professionnel, master<br />

recherche en psychologie avec stage),<br />

d’un diplôme d’État de conseiller<br />

d’orientation-psychologue, d’un<br />

diplôme de psychologue du CNAM ou<br />

de l’École <strong>des</strong> psychologues praticiens.<br />

Psychologue<br />

du travail<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : général<br />

Dans le monde du travail, on l’appelle<br />

rarement « psy » mais plutôt<br />

conseiller, coach, coordinateur…<br />

Pourtant, son travail reste le même :<br />

écouter et conseiller. Lors d’un<br />

entretien d’embauche, il n’est pas<br />

rare que le psychologue soit présent<br />

pour tenter de mettre au jour la vraie<br />

personnalité du candidat. <strong>Le</strong>s<br />

psychologues participent aussi, aux<br />

côtés <strong>des</strong> DRH, à la gestion de<br />

carrière. En fonction <strong>des</strong> attentes <strong>des</strong><br />

salariés, de leurs compétences, ils<br />

peuvent alors préconiser une formation,<br />

un changement de service… De plus<br />

en plus à la mode, les séminaires de<br />

motivation sont par exemple organisés<br />

par le psy. Pour être efficace dans son<br />

travail, il doit bien connaître le monde<br />

de l’entreprise et adhérer à ses valeurs.<br />

Ses compétences : observer,<br />

analyser, conseiller.<br />

Sa formation : l’obtention d’un<br />

master en psychologie est le passage<br />

obligé. Quelques universités<br />

(Bordeaux 2, Lyon 2 entre autres)<br />

proposent un master pro spécialisé en<br />

psychologie du travail.<br />

Psychologue<br />

scolaire<br />

Bac+3 (1)<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : général<br />

Certains élèves vivent péniblement<br />

leur scolarité : retard de langage,<br />

troubles du comportement, difficultés<br />

Témoignage<br />

Frédérique Robert, 27 ans,<br />

psychologue clinicienne<br />

“Pour aider l’autre,<br />

il faut avoir travaillé<br />

sur soi-même.”<br />

Son métier « Être psychologue, c’est accueillir<br />

la souffrance de l’autre avec une juste distance, offrir un espace de<br />

paroles et de pensée », souligne Frédérique Bernard, psychologue<br />

clinicienne à l’hôpital et en cabinet. À l’hôpital, cette diplômée d’un<br />

master professionnel en psychopathologie et en psychologie<br />

clinique travaille plus particulièrement sur les pathologies du lien<br />

mère-enfant avec différents spécialistes (pédopsychiatres,<br />

gynécologues, éducateurs…). Dans son cabinet, elle y accueille<br />

<strong>des</strong> patients venus, pour certains d’entre eux, de leurs propres<br />

initiatives pour réaliser <strong>des</strong> psychothérapies approfondies sur<br />

une longue durée.<br />

Ses conseils « Pour être clinicien, il faut d’abord<br />

être passionné par la psychanalyse, être dans la relation à l’autre,<br />

et surtout avoir de l’empathie. Aider l’autre exige d’avoir d’abord<br />

travaillé sur soi-même. <strong>Le</strong>s stages en institution et le travail analytique<br />

en cours d’étu<strong>des</strong> sont déterminants. »<br />

scolaires… Pour les aider, le<br />

psychologue scolaire les reçoit<br />

régulièrement. Au cours d’entretiens,<br />

il discute avec eux, les écoute, les<br />

conseille. Il se rend dans les classes<br />

pour observer les enfants, recueille les<br />

impressions <strong>des</strong> enseignants et <strong>des</strong><br />

parents. Lorsque cette phase<br />

d’analyse est terminée, le praticien<br />

(seule catégorie de psychologie à<br />

porter le titre sans avoir<br />

nécessairement obtenu un master)<br />

propose <strong>des</strong> prises en charge<br />

adaptées : orthophoniste,<br />

psychologue, etc.<br />

Ses compétences : observer,<br />

épauler, conseiller.<br />

Sa formation : les postes de<br />

psychologue scolaire sont accessibles<br />

aux professeurs <strong>des</strong> écoles titulaires<br />

d’une licence de psychologie et ayant<br />

enseigné pendant trois ans au<br />

minimum. Une fois leurs dossiers<br />

retenus, les candidats suivent une<br />

formation d’un an à l’IUFM. Ils<br />

obtiennent ainsi le DEPS (diplôme<br />

d’État de psychologue scolaire).<br />

(1) Et trois années d’expérience<br />

professionnelle.<br />

135


SUR VOTRE MOBILE<br />

Téléchargez<br />

gratuitement l'application<br />

de L'Express sur<br />

et<br />

> Accédez à toute l'info<br />

en temps réel<br />

> Retrouvez l'édito vidéo<br />

quotidien de Christophe Barbier<br />

> Partagez vos articles favoris<br />

avec Facebook et Twitter<br />

AG10078<br />

136www.lexpress.fr/mobile


Ressources humaines<br />

Dans la vie d’une entreprise, la gestion <strong>des</strong> ressources humaines est encore plus importante<br />

en période de crise. De ce fait, les besoins se portent vers <strong>des</strong> postes stratégiques, confiés à<br />

<strong>des</strong> professionnels de plus en plus qualifiés.<br />

définissent une gestion <strong>des</strong> ressources<br />

humaines à appliquer<br />

au sein de l’organisme. À noter :<br />

la fonction emblématique de<br />

DRH (directeur/directrice <strong>des</strong><br />

ressources humaines) occupe<br />

un rôle de plus en plus important<br />

dans la vie de l’entreprise.<br />

© Zir/Signatures<br />

À BORD DU TRAIN POUR L’EMPLOI ET L’ÉGALITÉ DES CHANCES. <strong>Le</strong>s chargés de recrutement<br />

de différentes entreprises reçoivent les candidats présélectionnés pour un entretien.<br />

secteur<br />

<strong>Le</strong>s priorités évoluent<br />

<strong>Le</strong>s ressources humaines interviennent<br />

dans tous les secteurs<br />

de l’économie. <strong>Le</strong>s deux tiers<br />

<strong>des</strong> professionnels du secteur<br />

sont salariés d’une entreprise :<br />

les uns s’occupent de l’administration<br />

du personnel (contrats,<br />

paies), les autres de la gestion<br />

<strong>des</strong> carrières (changement de<br />

poste, recrutement, formation).<br />

Dans un contexte économique<br />

morose, le recrutement n’est<br />

plus la priorité : aujourd’hui,<br />

les employés en ressources<br />

humaines visent plutôt le renforcement<br />

<strong>des</strong> compétences<br />

<strong>des</strong> salariés.<br />

<strong>Le</strong> troisième tiers <strong>des</strong> professionnels<br />

<strong>des</strong> RH travaille pour le<br />

compte de cabinets indépendants.<br />

<strong>Le</strong>s plus importants, tels<br />

Michael Page ou RH Partners,<br />

emploient plusieurs centaines<br />

de consultants en France et à<br />

l’étranger. Ces spécialistes ne<br />

font pas que du recrutement. Ils<br />

aident aussi les entreprises<br />

dans leur gestion du personnel.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Techniques<br />

ou stratégiques<br />

DRH, chargé de recrutement,<br />

campus manager, gestionnaire<br />

de carrières… les professions<br />

<strong>des</strong> ressources humaines sont<br />

nombreuses et explorent de<br />

multiples domaines, de la sélection<br />

<strong>des</strong> futurs salariés à la gestion<br />

<strong>des</strong> carrières en passant<br />

par les rémunérations ou<br />

encore les relations avec les<br />

représentants du personnel.<br />

Deux gran<strong>des</strong> familles de<br />

métiers coexistent : celle <strong>des</strong><br />

experts techniques, qui créent<br />

les outils qui leur permettront<br />

de recruter le bon candidat<br />

(grilles d’analyses, tests, entretiens)<br />

et celle <strong>des</strong> stratèges qui,<br />

à partir <strong>des</strong> résultats obtenus,<br />

zoom<br />

Avec la crise<br />

financière et ses<br />

répercussions dans<br />

l’entreprise, les<br />

fonctions<br />

<strong>des</strong> DRH ont évolué.<br />

<strong>Le</strong>ur rôle social a été<br />

renforcé<br />

(déplacement sur le<br />

terrain, rencontre<br />

avec les salariés,<br />

explications <strong>des</strong><br />

projets de<br />

l’entreprise, etc.) et<br />

devrait se<br />

poursuivre, tant les<br />

questions de<br />

mobilité et<br />

d’accompagnement<br />

<strong>des</strong> salariés sont<br />

devenues<br />

incontournables.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Tous les chemins<br />

(ou presque) mènent<br />

aux RH<br />

Économie, gestion, AES (administration<br />

économique et<br />

sociale), droit, mais aussi<br />

psychologie, sociologie… De<br />

nombreuses étu<strong>des</strong> permettent<br />

d’embrasser une carrière<br />

dans les ressources humaines.<br />

Actuellement, les entreprises<br />

accordent leur préférence aux<br />

diplômés de niveau bac + 5,<br />

qu’ils viennent d’une école<br />

supérieure de commerce, de<br />

l’université (master en RH, psychologie,<br />

sciences du management,<br />

droit du travail) ou<br />

encore d’IEP (institut d’étu<strong>des</strong><br />

politiques).<br />

Du côté <strong>des</strong> formations courtes,<br />

certains diplômes, comme le<br />

DUT GEA (gestion et administration<br />

<strong>des</strong> entreprises), permettent<br />

d’accéder à <strong>des</strong> postes<br />

d’assistant chargé de recrutement<br />

ou encore de responsable<br />

de paie. Une quinzaine de<br />

licences professionnelles peuvent<br />

utilement compléter ces<br />

cursus. Enfin, notez qu’il existe<br />

bon nombre d’écoles privées<br />

reconnues auprès <strong>des</strong> professionnels<br />

: IGS, INSEEC, ISGP… ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans les ressources humaines, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

137


Ressources humaines<br />

D’autres métiers<br />

138<br />

Assistant<br />

<strong>des</strong> ressources<br />

humaines<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : STG ou ES<br />

Sous les ordres du responsable <strong>des</strong><br />

ressources humaines, il gère tout le<br />

côté administratif du service : fiches<br />

de paie, congés payés. Mais la<br />

« paperasse » n’est pas sa seule<br />

occupation. L’assistant <strong>des</strong> ressources<br />

humaines peut aussi s’occuper du<br />

recrutement du personnel non cadre<br />

et de gestion <strong>des</strong> carrières. Dans les<br />

gran<strong>des</strong> entreprises, ses attributions<br />

sont spécialisées. Dans les moyennes<br />

structures en revanche, l’assistant est<br />

polyvalent. Traditionnellement confié<br />

aux jeunes diplômés, ce poste est un<br />

excellent tremplin.<br />

Ses compétences : assister,<br />

organiser, recruter.<br />

Sa formation : plusieurs bac + 2<br />

sont particulièrement adaptés,<br />

comme le DUT gestion <strong>des</strong><br />

entreprises et <strong>des</strong> administrations, le<br />

BTS comptabilité et gestion <strong>des</strong><br />

organisations, ou le BTS assistant de<br />

manager. <strong>Le</strong>s détenteurs d’un<br />

bac + 5 (master, école de commerce)<br />

peuvent espérer gravir les échelons<br />

au sein de l’entreprise.<br />

Chargé<br />

du recrutement<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 100 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

<strong>Le</strong> chargé du recrutement doit<br />

sélectionner la personne la plus<br />

adaptée à un poste, parmi <strong>des</strong><br />

dizaines de candidatures. Ses critères<br />

portent sur la formation, les qualités<br />

personnelles et professionnelles,<br />

l’expérience du candidat. Après avoir<br />

passé <strong>des</strong> annonces, il trie les CV<br />

Travaillant souvent avec les<br />

ressources humaines, la<br />

communication,<br />

interne notamment, peut faire<br />

appel à vos compétences. Dans la<br />

fonction publique, le métier<br />

d’inspecteur du travail pourra<br />

intéresser les spécialistes du<br />

droit social.<br />

reçus, puis mène lui-même les<br />

entretiens d’embauche. <strong>Le</strong> chargé de<br />

recrutement peut être rattaché au<br />

service du personnel d’une société ou<br />

employé dans un cabinet de conseil<br />

en recrutement. <strong>Le</strong> métier de<br />

« chasseur de têtes » se rapproche<br />

par certains points du chargé de<br />

recrutement, à un détail près : c’est lui<br />

qui va chercher (et parfois débaucher)<br />

les salariés hautement qualifiés pour<br />

leur proposer un « poste en or ».<br />

Ses compétences : tester, recruter,<br />

décider.<br />

Sa formation : un diplôme d’une<br />

école supérieure de commerce ou<br />

d’un IEP, un master professionnel de<br />

psychologie ou de ressources<br />

humaines. <strong>Le</strong>s jeunes diplômés<br />

débutent le plus souvent au poste<br />

d’assistant.<br />

Directeur<br />

<strong>des</strong> ressources<br />

humaines<br />

Bac+5<br />

À partir de 3 500 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

<strong>Le</strong> DRH est le chef du personnel.<br />

Recrutement, mutation,<br />

licenciement… son bureau est un<br />

passage quasi obligé pour tous les<br />

salariés. Il définit la politique de<br />

ressources humaines de l’entreprise,<br />

la fait appliquer et valide toute<br />

décision prise en matière de<br />

personnel. Avec son équipe et<br />

conformément aux souhaits de la<br />

direction, il évalue les besoins<br />

humains, encadre également la<br />

gestion administrative <strong>des</strong> employés<br />

(préparation <strong>des</strong> contrats, suivi <strong>des</strong><br />

dossiers, etc.) et supervise le<br />

déroulement <strong>des</strong> campagnes de<br />

recrutement… comme celles de<br />

licenciements ! Car souvent, le DRH<br />

n’a pas le beau rôle : il est conduit à<br />

prendre <strong>des</strong> décisions difficiles sur le<br />

plan humain. Dans tous les cas il est<br />

tenu de suivre les directives de la<br />

direction de son entreprise.<br />

Ses compétences : diriger,<br />

organiser, décider.<br />

Sa formation : un bac + 5 (master<br />

professionnel en ressources<br />

humaines, un diplôme d’école<br />

supérieure de commerce ou d’IEP à<br />

la suite d’étu<strong>des</strong> de droit) assorti de<br />

quelques années d’expérience.<br />

Plus d’infos<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers de DRH et de consultant en recrutement en<br />

vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > Plusieurs sites professionnels dédiés aux métiers <strong>des</strong><br />

ressources humaines proposent <strong>des</strong> infos sur les formations,<br />

l’actualité <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> offres de stages ou d’emploi,<br />

notamment www.focusrh.com, www.e-rh.org, ou encore<br />

www.rhjob.com.<br />

Gestionnaire<br />

de carrières<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 600 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Un ingénieur quitte la France pour<br />

rejoindre une filière au Canada ?<br />

Un technicien souhaite changer de<br />

poste ? <strong>Le</strong> gestionnaire de carrières<br />

gère ces « flux » de salariés. Il<br />

conseille ces derniers et les oriente<br />

en fonction de leurs souhaits, de<br />

leurs compétences, mais aussi <strong>des</strong><br />

besoins de l’entreprise. Pour<br />

travailler efficacement, il doit avoir<br />

une vision à long terme <strong>des</strong><br />

ressources humaines et prévoir bien<br />

en amont les besoins futurs en<br />

personnel. Pour cela, il se rend<br />

fréquemment sur le terrain où il<br />

rencontre les personnels et leurs<br />

managers. Véritable « chasseur de<br />

têtes » au sein de l’entreprise, il<br />

repère également les futurs cadres<br />

dirigeants de l’entreprise et suit de<br />

très près leurs parcours.<br />

Ses compétences : conseiller,<br />

organiser, anticiper.<br />

Sa formation : master pro en<br />

ressources humaines, psychologie<br />

du travail ou IEP. Une expérience<br />

professionnelle est indispensable<br />

pour accéder à ce poste.<br />

Juriste social<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 400 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Ces dernières années, les<br />

35 heures et l’épineux sujet <strong>des</strong><br />

parachutes dorés l’ont placé sur<br />

le devant de la scène. Dans une<br />

grande entreprise ou dans un<br />

cabinet-conseil, ce spécialiste du<br />

Code du travail conseille la<br />

direction <strong>des</strong> ressources humaines,<br />

et plus généralement la direction<br />

de l’entreprise, en matière de<br />

législation du travail. Il rédige les<br />

contrats, prévient les conflits, apporte<br />

<strong>des</strong> solutions en cas de litige, répond<br />

aux questions juridiques <strong>des</strong><br />

managers et <strong>des</strong> salariés.<br />

La négociation fait partie intégrante<br />

de son métier, tout comme le sens<br />

du détail : la moindre erreur dans le<br />

traitement d’un dossier peut<br />

entraîner <strong>des</strong> procédures coûteuses<br />

pour l’entreprise.<br />

Ses compétences : assister,<br />

conseiller, négocier.<br />

Sa formation : master en droit du<br />

travail.<br />

Outplacer<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Vous êtes licencié(e) ? Avec un<br />

peu de chance, votre entreprise<br />

vous fera bénéficier <strong>des</strong> services<br />

d’un outplacer (ou outplaceur). Au<br />

cours de plusieurs entretiens, ce<br />

consultant spécialiste du<br />

reclassement professionnel<br />

analyse le parcours et les<br />

compétences du salarié licencié.<br />

<strong>Le</strong> but : élaborer avec lui un<br />

nouveau projet professionnel. Mais<br />

n’allez pas croire que l’outplacer<br />

retrouve un emploi à son client. Il<br />

se transforme plutôt en véritable<br />

coach : CV, lettres, entretiens,<br />

métho<strong>des</strong> de prospection, listes<br />

d’entreprises, il fournit à l’intéressé<br />

<strong>des</strong> conseils personnalisés tout<br />

au long de sa recherche d’emploi<br />

et l’aide, si nécessaire, à<br />

retrouver sa motivation. Un allier<br />

de choix, donc !<br />

Ses compétences : informer,<br />

conseiller, coacher.<br />

Sa formation : école de<br />

commerce, IEP, master en<br />

ressources humaines ou en<br />

psychologie du travail.


Sciences humaines<br />

et sociales<br />

À l’université, les SHS (sciences humaines et sociales) attirent toujours de nombreux étudiants.<br />

Bonne nouvelle : si l’enseignement a longtemps été l’unique débouché professionnel,<br />

le monde de l’entreprise fait de plus en plus appel aux diplômés du secteur.<br />

© Denis/Réa<br />

SIMULATEUR D’INDICE DE PRIX (INSEE). À côté de l’enseignement et <strong>des</strong> organismes de recherche et de<br />

statistiques, les collectivités territoriales sont pourvoyeuses de postes en SHS, tels que <strong>des</strong> urbanistes et <strong>des</strong> géographes.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

De nouveaux<br />

débouchés<br />

Chaque année, les cursus de<br />

sciences humaines à l’université<br />

affichent complet : géographie,<br />

histoire, sociologie… À<br />

eux seuls, les étudiants du secteur<br />

représentent plus de la<br />

moitié (56 %) <strong>des</strong> effectifs<br />

<strong>des</strong> universités. Néanmoins,<br />

face à cet afflux de candidats,<br />

les débouchés professionnels<br />

sont parfois incertains : toutes<br />

matières confondues, 20 % <strong>des</strong><br />

doctorants connaissent le chômage.<br />

De plus, le nombre de<br />

thèses délivrées se révèle plus<br />

important que le nombre de<br />

postes offerts par les universités<br />

et le CNRS.<br />

Devant cette situation d’engorgement,<br />

beaucoup de diplômés<br />

se détournent du monde<br />

de l’enseignement pour aller<br />

zoom<br />

<strong>Le</strong> programme Elsa,<br />

créé par le CNAM et<br />

Sciences po Paris,<br />

aide les titulaires<br />

d’une licence ou d’un<br />

master à décrocher<br />

un contrat de<br />

professionnalisation<br />

d’un an dans une<br />

entreprise. Et<br />

l’opération Phénix<br />

offre aux diplômés de<br />

master 2 recherche<br />

en lettres et sciences<br />

humaines la<br />

possibilité de<br />

postuler pour un CDI<br />

dans <strong>des</strong> entreprises<br />

partenaires.<br />

trouver <strong>des</strong> débouchés dans les<br />

collectivités territoriales et les<br />

entreprises.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

L’enseignement,<br />

mais pas que…<br />

L’enseignement reste le principal<br />

débouché <strong>des</strong> diplômés en<br />

sciences humaines. Mais le<br />

nombre de postes offerts aux<br />

concours annuels est à la baisse :<br />

en 2010, seuls 550 postes étaient<br />

proposés pour le CAPES (certificat<br />

d’aptitude au professorat<br />

de l’enseignement secondaire)<br />

d’histoire-géographie et 32 pour<br />

le CAPES de philo. En conséquence,<br />

les taux de réussite aux<br />

concours varient de 12 % à…<br />

moins de 3 % ! Plus accessible<br />

(20 % de réussite en moyenne),<br />

le concours de professeur <strong>des</strong><br />

écoles réussit plutôt bien aux<br />

diplômés en sciences humaines,<br />

surtout aux historiens. Mais<br />

depuis quelques années, d’autres<br />

secteurs sont friands <strong>des</strong><br />

diplômés en sciences humaines.<br />

C’est le cas <strong>des</strong> collectivités territoriales<br />

(pour les urbanistes et<br />

les géographes par exemple),<br />

mais aussi du monde de l’entreprise.<br />

Marketing, organisation<br />

du travail, formation, ressources<br />

humaines… <strong>Le</strong>s spécialistes<br />

« SHS » peuvent apporter leur<br />

expertise et leur bagage culturel<br />

dans bon nombre de domaines<br />

et aider les entreprises à rationnaliser<br />

leur fonctionnement.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

L’université :<br />

le passage obligé<br />

<strong>Le</strong>s formations en sciences<br />

humaines sont majoritairement<br />

dispensées dans les universités.<br />

Ceux qui souhaitent devenir<br />

enseignant pourront, avec un<br />

master (à partir de cette rentrée),<br />

tenter les concours du<br />

recrutement <strong>des</strong> professeurs<br />

<strong>des</strong> écoles ou d’une spécialité<br />

du CAPES. <strong>Le</strong> doctorat permet<br />

de faire carrière dans l’enseignement<br />

universitaire et/ou la<br />

recherche. Pour répondre aux<br />

besoins <strong>des</strong> entreprises, mieux<br />

vaut suivre une voie professionnalisante,<br />

grâce entre autres<br />

aux licences pro et aux partenariats<br />

universités-entreprises<br />

(voir Zoom). ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations en sciences humaines et sociales, voir notre<br />

site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

139


Sciences humaines et sociales<br />

D’autres métiers<br />

140<br />

Cartographe<br />

BT à bac + 5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Il existe deux catégories de<br />

cartographes. <strong>Le</strong> cartographetopographe<br />

travaille notamment à<br />

l’IGN (Institut géographique national).<br />

Grâce à <strong>des</strong> relevés topographiques<br />

et à <strong>des</strong> prises de vues aériennes,<br />

il conçoit <strong>des</strong> cartes géographiques.<br />

Il matérialise les routes et les cours<br />

d’eau, mais aussi les reliefs, les<br />

forêts, etc. Quant au cartographegéographe,<br />

il est davantage tourné<br />

vers la géographie humaine : il<br />

réalise <strong>des</strong> cartes, <strong>des</strong> images et <strong>des</strong><br />

schémas sur <strong>des</strong> sujets précis<br />

(répartition de la population,<br />

espérance de vie, etc.). Il combine<br />

données sociales et économiques.<br />

Ses compétences : représenter,<br />

cartographier, concevoir.<br />

Sa formation : après un bac + 2<br />

scientifique, l’ENSG (École nationale<br />

<strong>des</strong> sciences géographiques)<br />

propose un cursus de trois ans,<br />

menant au titre d’ingénieur. Il est<br />

également possible d’opter pour un<br />

master professionnel spécialisé ou<br />

de se former à l’IGA (Institut de<br />

géographie alpine) de Grenoble. À<br />

noter que le métier de cartographe<br />

se pratique aussi au niveau<br />

technicien, notamment grâce à un<br />

BT (brevet de technicien)<br />

<strong>des</strong>sinateur-maquettiste, option<br />

cartographie.<br />

Démographe<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

<strong>Le</strong> démographe est un statisticien<br />

<strong>des</strong> populations. À partir de ses<br />

observations et <strong>des</strong> données qu’il a<br />

recueillies (enquêtes,<br />

recensements, etc.), il cherche à<br />

<strong>Le</strong>s métiers de l’enseignement<br />

constituent le premier débouché<br />

<strong>des</strong> diplômés de sciences<br />

humaines. La communication,<br />

le journalisme, le livre et l’édition,<br />

le marketing et les ressources<br />

humaines sont aussi <strong>des</strong> secteurs<br />

à envisager.<br />

comprendre comment se constitue,<br />

se renouvelle ou se déplace une<br />

population. La moyenne d’âge d’une<br />

région a augmenté ? <strong>Le</strong> taux de<br />

natalité du pays a chuté ? Autant de<br />

données qui lui permettent de<br />

prévoir les évolutions d’une ville,<br />

d’une région ou d’un pays. Il travaille<br />

souvent au sein d’un organisme de<br />

recherche, à l’exemple de l’INED<br />

(Institut national d’étu<strong>des</strong><br />

démographiques).<br />

Ses compétences : calculer,<br />

synthétiser, interpréter.<br />

Sa formation : à l’université, il<br />

existe quelques bac + 5 spécialisés.<br />

Citons notamment le master<br />

professionnel « expert démographe »<br />

à l’Institut de démographie (Paris 1).<br />

Quelques écoles d’ingénieurs en<br />

statistique et <strong>des</strong> écoles spécialisées<br />

offrent également <strong>des</strong> formations<br />

reconnues.<br />

Géographe<br />

Bac+5 à bac+8<br />

À partir de 2 000 € (1)<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Un pied dans les sciences de la<br />

Terre, l’autre dans les sciences<br />

humaines, le géographe observe à la<br />

loupe un territoire (ville, région, pays)<br />

et tous les facteurs qui influencent<br />

son organisation. Il peut s’agir de<br />

facteurs naturels (reliefs, climats)<br />

comme de facteurs sociaux et<br />

économiques (nouveaux<br />

équipements industriels,<br />

déplacement <strong>des</strong> populations). Grâce<br />

à cette analyse, il peut conseiller les<br />

décideurs (mairies, régions,<br />

ministères) quant à leur politique<br />

d’aménagement du territoire. Dévier<br />

un cours d’eau pour alimenter une<br />

usine peut avoir par exemple <strong>des</strong><br />

conséquences désastreuses sur la<br />

faune et la flore. À l’heure actuelle, la<br />

plupart <strong>des</strong> géographes sont<br />

enseignants. Si le métier de prof ne<br />

vous attire guère, diversifiez votre<br />

formation avec <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

d’informatique, d’urbanisme, de<br />

géomatique, etc. Ce sera un plus non<br />

négligeable auprès <strong>des</strong> recruteurs.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

diagnostiquer, conseiller.<br />

Sa formation : à l’université, il<br />

existe de très nombreux masters en<br />

géographie physique ou humaine.<br />

Plus d’infos<br />

Sur le Net > www.aphg.fr : site de l’Association <strong>des</strong> professeurs<br />

d’histoire et de géographie > www.appep.net : site de<br />

l’Association de professeurs de philosophie de l’enseignement<br />

public > www.urbanistes.com : portail <strong>des</strong> urbanistes français<br />

> www.cnrs.fr/inshs : pour aller plus loin, le site de l’Institut <strong>des</strong><br />

sciences humaines et sociales du CNRS présente les recherches<br />

entreprises dans le domaine.<br />

Historien<br />

Bac+5 à bac+8<br />

À partir de 2 000 € (1)<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Il enquête, fouille les archives, dévore<br />

<strong>des</strong> milliers de livres… L’historien<br />

cherche à comprendre <strong>des</strong> faits<br />

survenus dans notre passé. Pour cela,<br />

l’étude du contexte social,<br />

économique et politique est<br />

primordiale. Il émet <strong>des</strong> hypothèses,<br />

les vérifie, et propose une<br />

interprétation <strong>des</strong> événements.<br />

<strong>Le</strong> métier est passionnant, mais les<br />

débouchés sont limités et se trouvent<br />

quasiment tous dans l’enseignement<br />

et la recherche.<br />

Ses compétences : chercher,<br />

enquêter, comprendre.<br />

Sa formation : ceux qui se <strong>des</strong>tinent<br />

à l’enseignement suivront la<br />

voie classique, de la licence au<br />

doctorat, ou <strong>des</strong> classes préparatoires<br />

littéraires suivies de l’ENS (École<br />

normale supérieure). Voir la fiche<br />

« enseignant-chercheur » du secteur<br />

Enseignement.<br />

Sociologue<br />

Bac+5 à bac+8<br />

À partir de 2 000 € (1)<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

En dehors de l’université et <strong>des</strong><br />

centres de recherche, on trouve <strong>des</strong><br />

sociologues au sein de gran<strong>des</strong><br />

entreprises, de sociétés de marketing,<br />

de cabinets d’étu<strong>des</strong> de marché, etc.<br />

Quel que soit leur environnement de<br />

travail, l’objectif de ces professionnels<br />

reste le même : comprendre les<br />

mécanismes qui régissent les activités<br />

humaines, les rapports entre individus<br />

et au sein de groupes de population.<br />

<strong>Le</strong> sociologue est avant tout un<br />

professionnel de terrain dont l’activité<br />

s’appuie sur un travail rigoureux :<br />

questionnaires, interviews,<br />

observations.<br />

Ses compétences : observer,<br />

enquêter, interpréter.<br />

Sa formation : après la licence, deux<br />

choix sont possibles. Un master<br />

professionnel vous ouvrira les portes<br />

<strong>des</strong> entreprises et un master<br />

recherche vous permettra de<br />

poursuivre vers un doctorat et de<br />

devenir enseignant-chercheur ou<br />

chercheur à l’université, au CNRS ou<br />

à l’EHESS (École <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong><br />

en sciences sociales).<br />

Urbaniste<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 600 €<br />

■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />

Qu’il participe à la réhabilitation d’un<br />

quartier d’habitation ou à la<br />

construction d’une zone industrielle,<br />

l’urbaniste est un acteur majeur de<br />

l’organisation et du développement<br />

<strong>des</strong> villes. Avant d’imaginer les<br />

aménagements, il tient compte <strong>des</strong><br />

contraintes économiques, sociales et<br />

politiques, et engage une vaste<br />

concertation avec les élus locaux, les<br />

représentants <strong>des</strong> associations et les<br />

habitants. Au quotidien, il doit<br />

considérer les différentes échelles en<br />

anticipant, par exemple, les<br />

conséquences de la modification d’un<br />

petit quartier sur l’ensemble d’une<br />

agglomération. Pour cela, l’urbaniste<br />

prend en compte de nombreux<br />

paramètres (environnement,<br />

logements, déplacement…) et travaille<br />

en grande partie sur le terrain.<br />

Ses compétences : étudier, imaginer,<br />

proposer.<br />

Sa formation : il existe une vingtaine<br />

de masters professionnels en la<br />

matière. Des écoles d’architecture et<br />

d’ingénieurs proposent aussi une<br />

spécialisation en urbanisme.<br />

(1) Salaire net pour un enseignantchercheur<br />

en début de carrière.


Secrétariat<br />

En France, environ 800 000 personnes travaillent dans le domaine du secrétariat et de l’assistanat.<br />

<strong>Le</strong>ur champ de responsabilités s’est élargi ; et les départs en retraite de nombreux<br />

papy-boomers promet un bel avenir aux professionnel(le)s du secteur.<br />

livraisons, fait le lien avec les<br />

clients… Quant à l’assistant(e)<br />

d’appel d’offres – une fonction<br />

qui monte –, il (elle) prépare et<br />

suit les dossiers en vue de<br />

conquérir de nouveaux marchés.<br />

Face à l’augmentation de<br />

leurs responsabilités, les secrétaires<br />

deviennent de plus en<br />

plus <strong>des</strong> assistant(e)s, véritables<br />

bras droits de leur responsable<br />

hiérarchique.<br />

© S. Chivet/VU<br />

VISER LE BAC + 2. L’élévation du niveau de formation a fait évoluer les métiers du secrétariat.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Vers plus<br />

de responsabilités<br />

<strong>Le</strong>s métiers du secrétariat et<br />

de l’assistanat sont encore là !<br />

Pourtant, il y a quelques années,<br />

avec l’avènement de l’informatique,<br />

certains esprits chagrins<br />

prédisaient la fin de ce secteur<br />

d’activité. S’il est vrai que le<br />

nombre de secrétaires et d’assistants<br />

a un peu baissé ces dernières<br />

années, ils occupent toujours<br />

une place stratégique au<br />

cœur <strong>des</strong> entreprises. Désormais,<br />

les employés du secteur (à<br />

97 % <strong>des</strong> femmes) doivent remplir<br />

<strong>des</strong> fonctions très variées.<br />

En plus <strong>des</strong> tâches de secrétariat<br />

traditionnel, ils coordonnent<br />

et organisent les activités<br />

de toute une équipe ou de tout<br />

un service. <strong>Le</strong>urs responsabilités<br />

ont été largement étendues.<br />

C’est pourquoi les entreprises<br />

recrutent <strong>des</strong> jeunes de plus en<br />

zoom<br />

Une augmentation de<br />

leurs reponsabilités<br />

et de leurs<br />

qualifications… Si les<br />

fonctions du<br />

secrétariat ont<br />

fortement évolué, il<br />

en va de même pour<br />

l’image de ce métier.<br />

Selon une enquête<br />

réalisée par Demos,<br />

près <strong>des</strong> deux tiers<br />

<strong>des</strong> secrétaires et<br />

assistantes notent<br />

une évolution<br />

positive de la<br />

manière dont leurs<br />

collègues jugent leur<br />

rôle et leur fonction.<br />

plus qualifiés. Autre bonne nouvelle,<br />

d’ici à 2015 les nombreux<br />

départs à la retraite <strong>des</strong> papyboomers<br />

vont pousser les entreprises<br />

à embaucher : 150 000<br />

postes seront à pourvoir.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Moins secrétaire,<br />

plus assistant(e)<br />

Derrière le terme de « secrétaire<br />

» se cachent en vérité de<br />

nombreux métiers. Des métiers<br />

qui vont dépendre de la taille<br />

de l’entreprise et de son secteur<br />

d’activité. Dans un service<br />

de ressources humaines par<br />

exemple, l’assistant(e) traite<br />

exclusivement <strong>des</strong> données qui<br />

concernent le personnel : recrutement,<br />

contrats, formation…<br />

L’assistant(e) commercial(e),<br />

qui représente près <strong>des</strong> deux<br />

tiers <strong>des</strong> recrutements, traite<br />

les comman<strong>des</strong>, organise <strong>des</strong><br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

<strong>Le</strong> BTS,<br />

minimum vital<br />

Il est bien loin le temps où, pour<br />

trouver un emploi, une secrétaire<br />

pouvait se contenter d’un<br />

BEP « métiers du secrétariat ».<br />

Aujourd’hui, il faut viser le<br />

bac + 2 pour mettre toutes les<br />

chances de son côté. La préférence<br />

<strong>des</strong> recruteurs va au BTS<br />

(brevet de technicien supérieur)<br />

assistant de manager et au BTS<br />

assistant de gestion de PME-<br />

PMI à référentiel commun<br />

européen. Un diplôme complémentaire<br />

au BTS peut être un<br />

plus (formations courtes en<br />

droit, ressources humaines ou<br />

gestion-comptabilité). Au-delà<br />

du BTS, les diplômes de niveau<br />

bac + 3 ou bac + 4 sont également<br />

recherchés, à condition<br />

qu’ils soient accompagnés<br />

d’un bon niveau en langues<br />

étrangères et de la maîtrise <strong>des</strong><br />

logiciels de bureautique. Enfin,<br />

nombre d’écoles privées proposent<br />

<strong>des</strong> formations, notamment<br />

en secrétariat médical<br />

ou juridique. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secrétariat, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

141


Secrétariat<br />

D’autres métiers<br />

Assistant<br />

commercial<br />

Bac + 2 ou bac + 3<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : STG<br />

ou ES<br />

Factures, devis, deman<strong>des</strong><br />

d’informations… Au cœur du service<br />

commercial d’une entreprise,<br />

l’assistant(e) commercial(e) assure<br />

tout le suivi <strong>des</strong> ventes en cours. <strong>Le</strong>s<br />

tâches classiques de secrétariat<br />

remplissent de moins en moins son<br />

emploi du temps, au profit d’activités<br />

de gestionnaire : rédaction et envoi<br />

<strong>des</strong> devis, traitement <strong>des</strong> factures,<br />

mise à jour de la base de données<br />

clients, actualisation <strong>des</strong> tableaux de<br />

vente… Il (elle) peut aussi rencontrer<br />

directement les clients.<br />

Ses compétences : administrer,<br />

gérer, coordonner.<br />

Sa formation : un BTS assistant de<br />

manager, assistant de gestion PME-<br />

PMI, un DUT gestion administrative et<br />

commerciale ou encore une licence<br />

de gestion ou d’AES (administration<br />

économique et sociale).<br />

Assistant<br />

de manager<br />

Bac + 2 ou bac +3<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : STG<br />

ou ES<br />

Il (elle) est le bras droit du dirigeant de<br />

l’entreprise, son plus proche<br />

collaborateur et sa personne de<br />

confiance. L’assistante de manager<br />

(métier à grande majorité féminine)<br />

gère les rendez-vous et l’emploi du<br />

temps de son supérieur. Celle que l’on<br />

nomme aussi assistante de direction<br />

organise également les<br />

déplacements, les réunions, rédige les<br />

courriers… Plus qu’une secrétaire,<br />

elle assiste véritablement le patron<br />

<strong>Le</strong>s secrétaires ayant <strong>des</strong><br />

compétences en gestion<br />

pourront devenir assistants<br />

comptables (voir Audit,<br />

comptabilité, gestion). La<br />

fonction publique propose<br />

<strong>des</strong> emplois de rédacteur<br />

territorial (concours au<br />

niveau bac).<br />

142<br />

dans la gestion de sa société ou de<br />

son service, en lui simplifiant les<br />

tâches administratives et la<br />

« paperasse ». Dans les gran<strong>des</strong><br />

entreprises, elle peut avoir <strong>des</strong><br />

secrétaires sous ses ordres.<br />

Ses compétences : organiser, gérer,<br />

superviser.<br />

Sa formation : le diplôme classique<br />

de la profession est le BTS assistant<br />

de manager (qui remplace depuis<br />

2008 les BTS assistant de direction et<br />

assistant secrétaire trilingue). Un BTS<br />

assistant de gestion PME-PMI, une<br />

licence de gestion ou d’AES<br />

conviennent aussi.<br />

Assistant<br />

trilingue<br />

Bac + 2 ou bac + 3<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STG<br />

ou ES<br />

L’assistant(e) trilingue n’est pas un<br />

secrétaire comme un autre. En plus<br />

<strong>des</strong> tâches classiques du métier, il<br />

(elle) gère les relations avec les clients<br />

et les fournisseurs étrangers. Au<br />

téléphone, par courrier, par mail ou<br />

lors de réunions, il (elle) traduit les<br />

documents et les conversations. Il<br />

(elle) doit donc maîtriser plusieurs<br />

langues étrangères : l’anglais,<br />

indispensable, et d’autres langues<br />

européennes usuelles (allemand,<br />

espagnol, italien) ou <strong>des</strong> langues plus<br />

rares qui seront utiles à son entreprise<br />

(chinois ou russe par exemple).<br />

Ses compétences : assister,<br />

organiser, traduire.<br />

Sa formation : un BTS assistant de<br />

manager, une licence LLCE (langues,<br />

littératures et civilisations étrangères)<br />

ou LEA (langues étrangères<br />

appliquées), ou encore une licence<br />

professionnelle assistant export trilingue.<br />

Secrétaire<br />

administratif<br />

Bac<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : STG<br />

ou ES<br />

Collèges, universités, mairies,<br />

ministères… Dans la fonction<br />

publique, les postes en secrétariat ne<br />

manquent pas ! Comme dans le<br />

secteur privé, les secrétaires<br />

Plus d’infos<br />

Contacts > FFMAS (Fédération française <strong>des</strong> métiers de<br />

l’assistance et du secrétariat) www.ffmas.com.<br />

Sur le Net > Parmi les nombreux sites dédiés à l’emploi dans ce<br />

secteur (avec infos métiers, conseils aux débutants, forums, etc.),<br />

citons entre autres : www.super-secretaire.com,<br />

www.top-assistante.com.<br />

administratifs gèrent l’organisation<br />

pratique du service auquel ils sont<br />

rattachés. Mais, selon leur lieu<br />

d’affectation, leur travail sera bien<br />

différent : comptabilité, communication,<br />

rédaction de notes, préparation de<br />

circulaires, etc. L’avantage du secteur<br />

public est sans nul doute l’évolution<br />

de carrière, facilitée par l’organisation<br />

régulière de concours internes.<br />

Ses compétences : assister,<br />

organiser, s’adapter.<br />

Sa formation : fonctionnaire de<br />

catégorie B, il (elle) est recruté(e) sur<br />

concours accessible après un bac.<br />

<strong>Le</strong>s épreuves et la sélectivité varient<br />

selon les filières. Par exemple,<br />

beaucoup de candidats au concours<br />

très prisé de la chancellerie suivent au<br />

préalable une préparation dans un<br />

IPAG (institut de préparation à<br />

l’administration générale) ou un CPAG<br />

(centre de préparation à<br />

l’administration générale) après une<br />

formation en sciences politiques, en<br />

droit ou en économie.<br />

Secrétaire<br />

juridique<br />

Bac+2 à bac+3<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : STG<br />

ou ES<br />

Dans ce métier, aimer le droit est une<br />

condition indispensable ! Certes, le<br />

secrétaire juridique est avant tout…<br />

secrétaire : il gère donc le standard<br />

téléphonique, organise les rendezvous<br />

et l’emploi du temps <strong>des</strong> avocats<br />

pour lesquels il travaille, programme<br />

les réunions, etc. Mais, contrairement<br />

à ses autres collègues secrétaires, il<br />

doit avoir <strong>des</strong> connaissances précises<br />

en droit, notamment en termes de<br />

vocabulaire. Il peut être amené à<br />

réaliser <strong>des</strong> dossiers pour ses<br />

employeurs ou encore effectuer une<br />

veille documentaire sur un texte de loi<br />

précis. <strong>Le</strong> (la) secrétaire juridique peut<br />

travailler dans un cabinet d’avocats,<br />

d’huissiers ou encore de notaires au<br />

sein du service juridique d’une<br />

entreprise ou bien pour le compte de<br />

la fonction publique.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

préparer, informer.<br />

Sa formation : il existe un DU<br />

(diplôme universitaire) secrétaire<br />

juridique, de niveau bac + 2. Mieux<br />

vaut acquérir une double compétence,<br />

à la fois juridique et administrative.<br />

Privilégiez un BTS assistant de<br />

manager ou un DUT carrières<br />

juridiques, complétés par une licence<br />

professionnelle « assistant juridique ».<br />

Secrétaire<br />

médicale<br />

Bac+1<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S<br />

La secrétaire médicale (le métier est<br />

majoritairement féminin) accueille<br />

les patients et organise la vie du<br />

cabinet médical. Standard<br />

téléphonique, rédaction <strong>des</strong> comptes<br />

rendus de consultation, gestion<br />

<strong>des</strong> stocks de médicaments…<br />

Elle est la mémoire du cabinet<br />

médical et l’assistante indispensable<br />

<strong>des</strong> médecins. La secrétaire<br />

médicale peut travailler dans le<br />

privé, mais aussi pour la fonction<br />

publique, dans les hôpitaux par<br />

exemple.<br />

Ses compétences : accueillir,<br />

organiser, gérer.<br />

Sa formation : après un bac ST2S<br />

(sciences et technologies de la santé<br />

et du social), une formation<br />

spécialisée en secrétariat médical<br />

s’impose. Des établissements, par<br />

exemple les huit écoles de la<br />

Croix-Rouge française, proposent un<br />

cursus d’un an après le bac.<br />

Pour la fonction publique<br />

hospitalière, le concours est ouvert<br />

aux titulaires du bac.


Social<br />

La France compte 350 000 travailleurs sociaux. Durant les prochaines années, les recrutements<br />

dans ce secteur vont continuer de croître pour faire face à une demande sociétale<br />

toujours plus forte et pallier les départs en retraite.<br />

© Zir<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Du travail<br />

en perspective<br />

<strong>Le</strong>s métiers sociaux ont connu<br />

en quelques années de profonds<br />

bouleversements. De<br />

nouvelles problématiques sont<br />

apparues liées notamment à la<br />

persistance du chômage ou au<br />

vieillissement de la population.<br />

Avec <strong>des</strong> cas de plus en plus difficiles<br />

et de plus en plus nombreux.<br />

Ainsi, les embauches<br />

vont bon train. <strong>Le</strong>s débouchés<br />

pour les assistants de services<br />

sociaux, les éducateurs spécialisés<br />

et les éducateurs de jeunes<br />

enfants sont en progression, au<br />

moins jusqu’en 2012. Reste<br />

une question essentielle pour le<br />

secteur : celle <strong>des</strong> moyens. <strong>Le</strong><br />

travail social est en effet financé<br />

en grande partie par l’État et les<br />

collectivités locales. Son avenir<br />

et son développement dépendent<br />

donc de choix politiques.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Polyvalence,<br />

le maître mot<br />

L’univers du social compte plus<br />

d’une quinzaine de métiers<br />

répartis en quatre secteurs :<br />

l’aide sociale (assistante de service<br />

social, conseiller en économie<br />

sociale et familiale, technicien<br />

de l’intervention sociale et<br />

familiale, etc.), l’éducation spécialisée<br />

(éducateur spécialisé,<br />

éducateur de jeunes enfants,<br />

moniteur-éducateur, etc.),<br />

l’animation (animateur, directeur<br />

de centre de loisirs, etc.) et<br />

le travail à domicile (auxiliaires<br />

AU CENTRE SOCIAL DANIEL-BALAVOINE DE BONDY (93). Face à <strong>des</strong> situations souvent<br />

complexes, les professionnels <strong>des</strong> différents secteurs sociaux sont de plus en plus amenés à travailler ensemble.<br />

de vie sociale, etc.). Si chacun<br />

intervient dans son domaine<br />

de compétences, ces professionnels<br />

sont de plus en plus<br />

amenés à travailler ensemble<br />

pour répondre à <strong>des</strong> situations<br />

sociales souvent complexes.<br />

zoom<br />

À chaque métier, son<br />

DE (diplôme d’État).<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

compte 14 DE qui<br />

correspondent<br />

chacun à un métier<br />

bien précis :<br />

DE d’éducateur de<br />

jeunes enfants,<br />

DE de conseiller en<br />

économie sociale et<br />

familiale… Seuls les<br />

assistants de service<br />

social peuvent être<br />

recrutés sans DE.<br />

Mais attention, c’est<br />

plus difficile sans<br />

diplôme…<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Du BTS<br />

au master<br />

En France, 350 établissements,<br />

publics ou privés, accessibles<br />

avec ou sans le bac, dispensent<br />

<strong>des</strong> formations préparant aux<br />

diplômes du secteur. L’inscription<br />

dans ces écoles est en<br />

général conditionnée à la réussite<br />

d’un examen d’entrée. La<br />

formation dure entre six mois<br />

et trois ans, et permet d’obtenir,<br />

selon les cas, un BTS (brevet<br />

de technicien supérieur)<br />

économie sociale et familiale,<br />

un DUT (diplôme universitaire<br />

de technologie) carrières<br />

sociales, un diplôme d’État<br />

d’assistant de service social ou<br />

d’éducateur spécialisé, etc.<br />

(voir Zoom, ci-contre).<br />

À l’université, plusieurs masters<br />

sont ouverts sur les<br />

métiers du social, comme<br />

les masters intervention et<br />

politiques sociales à l’université<br />

Paris-Est-Créteil (ex-<br />

Paris 12), intervention sociale,<br />

conflits et développement à<br />

Strasbourg, politiques sociales,<br />

territoires et stratégies de<br />

direction à Paris 13, ou encore<br />

développement et expertise de<br />

l’économie sociale à l’IEP<br />

(institut d’étu<strong>des</strong> politiques)<br />

de Grenoble. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur social, voir notre site www.letudiant.fr,<br />

rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

143


Social<br />

144<br />

Animateur<br />

socioculturel<br />

CAP/BEP à bac + 2<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S<br />

ou bac général<br />

Figure incontournable <strong>des</strong> maisons de<br />

quartier, l’animateur socioculturel est<br />

avant tout un professionnel de<br />

l’organisation du temps libre. Son<br />

credo pourrait être « comment<br />

s’occuper intelligemment » ! Pour<br />

cela, il organise <strong>des</strong> jeux, <strong>des</strong> ateliers,<br />

<strong>des</strong> rencontres sportives, etc. Mais<br />

plus qu’un simple organisateur, ce<br />

professionnel aide ses « protégés » à<br />

mener à bien leurs projets en leur<br />

inculquant le sens du respect <strong>des</strong><br />

autres et d’eux-mêmes. Mais il ne<br />

travaille pas qu’auprès <strong>des</strong> jeunes :<br />

il intervient aussi dans les maisons de<br />

retraite, les prisons, les médiathèques…<br />

Ses compétences : animer,<br />

écouter, aider.<br />

Sa formation : le ministère de la<br />

Jeunesse et <strong>des</strong> Sports a mis en place<br />

différents diplômes. <strong>Le</strong> premier, de<br />

niveau CAP-BEP, est le BAPAAT (brevet<br />

d’aptitude professionnelle d’assistant<br />

animateur technique). <strong>Le</strong>s suivants, le<br />

BPJEPS (brevet professionnel de la<br />

jeunesse, de l’éducation populaire et<br />

du sport) de niveau bac, et le DEJEPS<br />

(diplôme d’État de la jeunesse, de<br />

l’éducation populaire et du sport) de<br />

niveau bac + 2, s’adressent à ceux qui<br />

ont déjà une expérience dans<br />

l’animation. <strong>Le</strong> BPJEPS permet aussi<br />

d’encadrer <strong>des</strong> activités sportives (cf.<br />

Sport). Un DUT carrières sociales,<br />

option animation sociale et<br />

socioculturelle est également proposé.<br />

Assistant(e)<br />

de service social<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S, ES<br />

ou bac général<br />

Elle est plus couramment appelée<br />

« assistante sociale » car les hommes<br />

sont rares dans ce métier ! Oreille<br />

attentive et aide précieuse, elle<br />

intervient auprès <strong>des</strong> personnes en<br />

proie à <strong>des</strong> difficultés familiales,<br />

professionnelles, financières… Elle<br />

écoute, conseille et apporte un soutien<br />

sur tout ce qui touche à la vie<br />

quotidienne. Elle informe notamment<br />

ses interlocuteurs sur leurs droits (RSA,<br />

allocation de rentrée…), leur indique<br />

les démarches à entreprendre pour<br />

envoyer les enfants en centre de<br />

vacances à moindres frais, pour faire<br />

une demande de logement social…<br />

L’assistante sociale travaille toujours en<br />

lien avec d’autres professionnels :<br />

médecins, magistrats, éducateurs<br />

spécialisés, services administratifs <strong>des</strong><br />

mairies. Elle exerce dans les<br />

collectivités territoriales (département,<br />

commune), au sein <strong>des</strong> hôpitaux, <strong>des</strong><br />

organismes de protection sociale ou<br />

encore <strong>des</strong> associations.<br />

Ses compétences : informer, aider,<br />

conseiller.<br />

Sa formation : le DEASS (diplôme<br />

d’État d’assistant de service social)<br />

se prépare en trois ans dans une<br />

école publique ou privée agréée. Ces<br />

écoles sont accessibles aux<br />

bacheliers et aux non-bacheliers<br />

ayant réussi l’examen de niveau<br />

organisé par les DRJSCS. À signaler :<br />

les IUT de Grenoble 2 et de Paris 5<br />

permettent aussi après sélection, en<br />

un an après un DUT carrières<br />

sociales, d’obtenir le DEASS.<br />

Conseiller<br />

d’insertion<br />

et de probation<br />

Bac+2+2ans<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S<br />

ou bac général<br />

Ce travailleur social est employé par<br />

l’administration pénitentiaire. Son rôle :<br />

aider les personnes emprisonnées à<br />

garder un lien social avec l’extérieur.<br />

Lorsqu’un détenu est en passe d’être<br />

libéré, le conseiller le rencontre et<br />

l’aide à rechercher un emploi, un<br />

logement, etc. Mais ce fonctionnaire<br />

peut également travailler en dehors<br />

<strong>des</strong> prisons, où il prend en charge <strong>des</strong><br />

personnes bénéficiant, par exemple,<br />

d’une libération conditionnelle. Il<br />

s’assure alors que ces dernières<br />

respectent les obligations imposées<br />

par la justice. Il les aide aussi à<br />

retrouver ou à garder une vie sociale.<br />

Ses compétences : prévenir, aider,<br />

écouter.<br />

Sa formation : le concours de<br />

recrutement est ouvert aux titulaires<br />

d’un bac + 2 (mais les candidats ont<br />

généralement un diplôme supérieur).<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

CARRIÈRES<br />

SOCIALES<br />

LES<br />

MÉTIERS<br />

DE<br />

L’HUMAIN Des<br />

débouchés<br />

pour tous,<br />

du CAP au<br />

bac+5<br />

Ensuite, la formation, rémunérée, se<br />

déroule en deux ans à l’ENAP (École<br />

nationale d’administration<br />

pénitentiaire), à Agen (47).<br />

Plus d’infos<br />

Conseiller en<br />

économie sociale<br />

et familiale<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S<br />

ou bac général<br />

Entre les factures d’électricité, les<br />

impôts, les courses, il n’est pas<br />

toujours facile de tenir le budget de la<br />

famille. <strong>Le</strong> conseiller en économie<br />

sociale et familiale aide toutes les<br />

personnes qui rencontrent <strong>des</strong><br />

difficultés à gérer leurs dépenses. Il<br />

calcule les différents frais réguliers,<br />

puis il les conseille. Il travaille en<br />

équipe, au sein <strong>des</strong> CAF, <strong>des</strong> caisses<br />

de Sécurité sociale, <strong>des</strong> hôpitaux et<br />

<strong>des</strong> CCAS (centres communaux<br />

d’action sociale).<br />

Ses compétences : aider, conseiller,<br />

informer.<br />

Sa formation : depuis cette année,<br />

le diplôme d’État se prépare en un an<br />

après un BTS en économie sociale et<br />

familiale ou un DUT carrières sociales<br />

et plusieurs DU du secteur.<br />

Directeur de<br />

structure sociale<br />

Bac + 3 à bac +5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S<br />

ou bac général<br />

Instituts médico-éducatifs, maisons de<br />

retraite, centres éducatifs fermés…<br />

<strong>Le</strong>s structures d’accueil à caractère<br />

À lire > Carrières sociales, les métiers<br />

de l’humain, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier d’assistante de service social<br />

en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > <strong>Le</strong> site du ministère de la Santé et de<br />

la Solidarité consacre plusieurs fiches métiers<br />

au social (www.metiers.santesolidarites.gouv.fr)<br />

> <strong>Le</strong> ministère du Travail offre quant à lui <strong>des</strong> informations<br />

sur les concours du secteur (www.travail-solidarite.gouv.fr).<br />

> Enfin, le site <strong>des</strong> centres de formation en travail social<br />

(www.aforts.com) offre un annuaire complet <strong>des</strong><br />

établissements de formation.<br />

social ou médico-social emploient<br />

aussi <strong>des</strong> gestionnaires dont le rôle est<br />

de faire « tourner la boutique ». <strong>Le</strong><br />

directeur d’établissement est là pour<br />

ça. Il organise les plannings, recrute le<br />

personnel, gère les fonds et les<br />

dépenses. Aujourd’hui plus qu’hier, ce<br />

dirigeant doit aussi répondre à <strong>des</strong><br />

objectifs de rentabilité et de<br />

transparence dans la gestion de son<br />

établissement, vis-à-vis <strong>des</strong> pouvoirs<br />

publics comme <strong>des</strong> familles.<br />

Outre les qualités de manager,<br />

ce type de poste nécessite une<br />

parfaite connaissance <strong>des</strong> rouages<br />

du secteur et une aptitude à travailler<br />

en réseau avec de nombreux autres<br />

acteurs sociaux.<br />

Ses compétences : diriger,<br />

organiser, décider.<br />

Sa formation : traditionnellement<br />

réservés aux diplômés de la filière<br />

sanitaire et sociale par promotion<br />

interne, ces postes d’encadrement<br />

s’ouvrent aux universitaires et aux<br />

spécialistes de la gestion, du<br />

management ou de la communication.<br />

Plusieurs masters, tel le master<br />

management du social et de la santé,<br />

préparent à ce type de fonction.<br />

Éducateur<br />

de jeunes enfants<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S<br />

Grandir ? Ça s’apprend ! Et pas qu’à<br />

l’école. L’éducateur de jeunes enfants<br />

s’occupe <strong>des</strong> bébés et <strong>des</strong> bambins<br />

de leurs premiers mois à leur sixième<br />

anniversaire. À la crèche, au jardin<br />

d’enfants ou en halte-garderie,<br />

il organise <strong>des</strong> activités et permet


Social<br />

© Léa Crespi<br />

D’autres métiers<br />

ainsi aux bouts de chou de se<br />

développer et de s’épanouir.<br />

L’éducateur de jeunes enfants ne se<br />

substitue en rien aux parents, il<br />

assure plutôt la continuité éducative.<br />

À ses côtés, les enfants améliorent<br />

leur langage, apprennent les règles de<br />

propreté et de vie en communauté.<br />

Ses compétences : animer, éduquer,<br />

transmettre.<br />

Sa formation : le DEEJE<br />

(diplôme d’État d’éducateur de jeunes<br />

enfants) se prépare en trois ans, en<br />

alternant cours et stages. <strong>Le</strong>s écoles<br />

assurant la formation recrutent les<br />

bacheliers sur concours. <strong>Le</strong>s DRJSCS<br />

organisent un concours pour les<br />

non-bacheliers.<br />

Éducateur<br />

de la protection<br />

judiciaire<br />

de la jeunesse<br />

Bac+2+2ans<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S<br />

ou bac général<br />

L’éducateur PJJ s’occupe <strong>des</strong><br />

jeunes : <strong>des</strong> jeunes en danger,<br />

délinquants ou en grande difficulté.<br />

Son travail commence lorsque le juge<br />

<strong>des</strong> enfants a pris une décision : à<br />

partir de ce jugement, l’éducateur suit<br />

le jeune dans son milieu familial, dans<br />

son foyer, mais aussi dans les centres<br />

fermés ou même en milieu<br />

carcéral… Ensemble, ils construisent<br />

<strong>des</strong> projets. Sorte de béquille,<br />

l’éducateur PJJ soutient le jeune, lui<br />

fixe <strong>des</strong> repères et <strong>des</strong> objectifs. Il est<br />

souvent amené à lui organiser <strong>des</strong><br />

loisirs, à contrôler sa scolarité ou son<br />

insertion professionnelle…<br />

Ses compétences : écouter, <strong>guide</strong>r,<br />

soutenir.<br />

Si votre vocation est d’aider les<br />

autres, vous pouvez également<br />

vous tourner vers le médical, le<br />

paramédical ou l’humanitaire.<br />

Par ailleurs, les métiers de<br />

l’animation s’exercent aussi<br />

dans la culture (animateur du<br />

patrimoine), les sports<br />

(animateur et éducateur<br />

sportif), le tourisme<br />

et les loisirs (animateur,<br />

<strong>guide</strong>-accompagnateur).<br />

Sa formation : le concours du<br />

ministère de la Justice est ouvert aux<br />

titulaires d’un bac + 2 ou d’un diplôme<br />

d’éducateur spécialisé. La formation<br />

dure ensuite deux ans à l’ENPJJ (École<br />

nationale de protection judiciaire de la<br />

jeunesse), à Roubaix (59) et sur onze<br />

sites en région. L’établissement<br />

propose une année préparatoire au<br />

concours pour les diplômés bac + 2<br />

issus <strong>des</strong> quartiers défavorisés.<br />

Éducateur<br />

spécialisé<br />

Bac+3ans<br />

À partir de 1 400 €<br />

■ Bac conseillé : ST2S<br />

ou bac général<br />

C’est le métier le plus emblématique<br />

du secteur. L’éducateur spécialisé<br />

travaille auprès d’enfants,<br />

d’adolescents ou d’adultes confrontés<br />

à <strong>des</strong> difficultés d’ordre physique,<br />

mental ou social. Il les aide à trouver<br />

leur place dans la société et à devenir<br />

plus autonome. Pour cela, il discute, il<br />

conseille et il organise diverses<br />

activités : sorties, ateliers, soutien<br />

scolaire, etc. Il peut travailler dans un<br />

foyer d’accueil, un institut médicoéducatif,<br />

un centre social… Certains<br />

professionnels se chargent également<br />

de transmettre aux personnes<br />

handicapées <strong>des</strong> compétences<br />

professionnelles dans un domaine<br />

précis (travail du bois, cuisine, etc.) :<br />

ce sont les éducateurs techniques<br />

spécialisés.<br />

Ses compétences : écouter, aider,<br />

animer.<br />

Sa formation : le DEES (diplôme<br />

d’État d’éducateur spécialisé) se<br />

prépare en trois ans après le bac<br />

dans <strong>des</strong> écoles agréées et deux IUT<br />

(Grenoble et Tourcoing).<br />

<strong>Le</strong> DUT carrières sociales, option<br />

éducation spécialisée, complété par<br />

une année de formation,<br />

permet aussi d’obtenir ce diplôme.<br />

<strong>Le</strong> DEETS (diplôme d’État<br />

d’éducateur technique spécialisé) se<br />

prépare lui aussi en trois ans, dont<br />

quinze mois de stage. Il est<br />

accessible aux diplômés de niveau IV<br />

(bac ou brevet technique ou<br />

professionnel) dans le domaine<br />

social ou paramédical, et aux<br />

titulaires d’un CAP avec expérience<br />

professionnelle.<br />

Michael Pavan, 38 ans,<br />

éducateur PJJ<br />

Témoignage<br />

“Un rôle de protecteur, mais<br />

aussi de censeur.”<br />

Son métier Au CPI (centre de placement immédiat)<br />

de <strong>Saint</strong>-Brice-sous-Forêt (95), Michael Pavan est l’un <strong>des</strong> huit<br />

éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse. Il encadre<br />

une douzaine de jeunes âgés de 15 à 17 ans placés sur décision<br />

d’un magistrat. « Notre travail consiste à prendre en considération<br />

un mineur dans toutes ses problématiques : sa santé, sa<br />

scolarité ou son insertion professionnelle, sa situation familiale et<br />

sa manière de se positionner par rapport aux infractions qui lui<br />

sont reprochées. Pour les jeunes qui n’ont pas encore été jugés,<br />

tous ces aspects seront examinés par le juge qui décidera ou<br />

non son incarcération. Pour ceux qui ont déjà été condamnés,<br />

notre rôle est de les aider à réintégrer la société, qu’ils se remettent<br />

à marcher tout seul, qu’ils retrouvent un équilibre et qu’ils<br />

règlent leurs problèmes avec la justice. <strong>Le</strong> travail éducatif se<br />

fait alors au jour le jour et notamment sur l’hygiène et les règles<br />

de vie quotidienne. »<br />

Ses conseils « Savoir établir un contact avec un<br />

jeune en difficulté, parler de ses problèmes, comprendre comment<br />

il se positionne sur sa venue dans le centre… c’est le cœur<br />

du métier. Il faut toucher sa réalité, sinon il risque de refuser ce<br />

projet. Trouver la bonne place, c’est savoir être dans le dialogue,<br />

mais pas dans la complicité. Car un éducateur a un rôle de protecteur,<br />

mais aussi de censeur. »<br />

145


Spectacle<br />

<strong>Le</strong> monde du spectacle vivant fait partie de ces secteurs qui continuent à attirer les candidats<br />

malgré la dureté de ses conditions d’exercice. Si le talent et la passion ne font pas tout,<br />

car un artiste doit plus que jamais savoir se vendre, ils restent ses principaux atouts.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

De plus en plus<br />

de spectacles<br />

Ce n’est pas un scoop : dans le<br />

spectacle vivant – en opposition<br />

au spectacle enregistré, tels le<br />

cinéma et l’audiovisuel –, le<br />

plein emploi n’est pas vraiment<br />

d’actualité. <strong>Le</strong>s 300 000 professionnels<br />

du secteur doivent<br />

plutôt se battre pour trouver du<br />

travail et vivre décemment de<br />

leur passion.<br />

Si les régulières coupes budgétaires<br />

et les diminutions de<br />

subventions ne poussent pas<br />

franchement à l’optimisme, il<br />

faut tout de même rappeler<br />

que, en France, le spectacle<br />

vivant reste dynamique. L’offre<br />

de concerts (chanson et poprock<br />

en tête), de pièces de théâtre<br />

(one-man-show) et de spectacles<br />

de danse n’a jamais été<br />

aussi importante, et le nombre<br />

d’entreprises du secteur continue<br />

d’augmenter fortement<br />

depuis dix ans.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Mieux vaut avoir<br />

plusieurs casquettes<br />

<strong>Le</strong> monde du spectacle<br />

regroupe plus de 250 métiers<br />

artistiques (chanteur, comédien,<br />

musicien…), technicoartistiques<br />

(éclairagiste, scénographe,<br />

décorateur…) et liés à<br />

l’organisation (producteur,<br />

tourneur, agent d’artiste…).<br />

Ouvriers, artistes, cadres, salariés,<br />

intermittents du spectacle,<br />

indépendants, les statuts et les<br />

catégories professionnelles sont<br />

THÉÂTRE DU ROND-POINT, À PARIS. Malgré le dynamisme du spectacle vivant, il y a aujourd’hui bien<br />

plus de candidats artistes et techniciens que le marché du travail ne peut en absorber.<br />

zoom<br />

<strong>Le</strong>s artistes et<br />

techniciens du<br />

spectacle qui<br />

travaillent par<br />

intermittence<br />

bénéficient d’un<br />

régime spécial<br />

d’assurancechômage.<br />

Pour en<br />

bénéficier, il faut<br />

travailler 507 heures<br />

au cours <strong>des</strong> dix<br />

derniers mois. Ce<br />

quota d’heures, revu<br />

à la hausse il y a<br />

quelques années,<br />

prive du droit au<br />

chômage une bonne<br />

partie <strong>des</strong><br />

intermittents.<br />

nombreuses et permettent à<br />

chacun de trouver sa place,<br />

quelles que soient ses ambitions<br />

et ses attentes.<br />

Mais aujourd’hui, une règle<br />

vaut pour tous métiers : la polyvalence.<br />

Un comédien sachant<br />

également chanter multiplie<br />

ses opportunités de travail. Un<br />

artiste ne peut plus se contenter<br />

de se consacrer uniquement à<br />

son art : il doit plus que jamais<br />

savoir se vendre et manier toute<br />

sorte d’outils de communication<br />

pour développer, par<br />

exemple, ses propres projets, et<br />

ainsi créer son propre emploi.<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Priorité aux écoles<br />

reconnues<br />

Pour chacun <strong>des</strong> secteurs<br />

(danse, théâtre, musique…),<br />

l’apprentissage commence souvent<br />

à un très jeune âge. Mais,<br />

dans la majorité <strong>des</strong> cas, les formations<br />

sont assurées par <strong>des</strong><br />

écoles. L’université ne prépare<br />

pas à l’exercice d’un art, à l’exception<br />

de quelques filières<br />

liées à l’écriture et à la mise<br />

en scène.<br />

Côté art dramatique, trois<br />

écoles nationales, très sélectives,<br />

jouissent d’une excellente<br />

réputation. <strong>Le</strong> CNSAD (Conservatoire<br />

national supérieur d’art<br />

dramatique), à Paris, l’ENSATT<br />

(École nationale supérieure<br />

<strong>des</strong> arts et techniques du théâtre),<br />

à Lyon, et l’ESAD-TNS<br />

(École supérieure d’art dramatique<br />

du Théâtre national de<br />

Strasbourg) forment à tous les<br />

métiers du théâtre. Il existe<br />

aussi de nombreuses écoles privées<br />

très reconnues : cours Florent,<br />

cours Simon…<br />

Côté musique, les conservatoires<br />

offrent <strong>des</strong> formations<br />

classiques et pointues, qui permettent<br />

d’avoir de très bonnes<br />

bases musicales. ●<br />

© Marc Melki<br />

146 Pour plus d’infos sur les formations dans le spectacle, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Spectacle<br />

D’autres métiers<br />

Chanteur (1)<br />

Avec ou sans le bac<br />

Variable<br />

La mode Nouvelle Star et Myspace<br />

laisse croire que devenir chanteur,<br />

ce n’est pas bien sorcier ! Face à ce<br />

phénomène, les écoles de chant<br />

– plus ou moins sérieuses – se<br />

multiplient, berçant les apprentis<br />

chanteurs de fausses illusions. Car<br />

gagner sa vie en chantant n’est pas<br />

chose aisée, que l’on soit chanteur<br />

de variété ou lyrique. Pour percer, et<br />

surtout durer, il ne suffit pas d’avoir<br />

un joli brin de voix. Il faut aussi<br />

posséder une bonne maîtrise <strong>des</strong><br />

techniques vocales, de soli<strong>des</strong><br />

connaissances musicales et de la<br />

persévérance pour enchaîner les<br />

castings et démarcher les maisons<br />

de disques.<br />

Ses compétences : interpréter,<br />

composer, s’exprimer.<br />

Sa formation : parmi les formations<br />

les plus sérieuses, on peut citer les<br />

écoles et conservatoires de musique<br />

municipaux ou régionaux qui<br />

assurent une formation classique<br />

de base. <strong>Le</strong>s meilleurs candidats<br />

pourront intégrer l’un <strong>des</strong> deux<br />

conservatoires nationaux supérieurs,<br />

à Paris et à Lyon. Côté pop, rock ou<br />

variétés, il existe plusieurs écoles<br />

privées. La Fédération nationale <strong>des</strong><br />

écoles d’influence jazz et musiques<br />

actuelles fédère une trentaine<br />

d’écoles de qualité.<br />

Comédien (1)<br />

Avec ou sans le bac<br />

Variable<br />

Théâtre, cinéma et télévision sont les<br />

trois principaux domaines d’activité<br />

<strong>des</strong> comédiens. Pour joindre les deux<br />

bouts, beaucoup d’artistes doivent<br />

De nombreux métiers de la<br />

technique, de l’administratif ou de<br />

la production gravitent autour du<br />

spectacle. Ainsi, le cinéma et la<br />

télévision emploient <strong>des</strong> chefs<br />

opérateurs, <strong>des</strong> régisseurs… (voir<br />

Audiovisuel, cinéma). <strong>Le</strong>s<br />

scénographes peuvent travailler<br />

dans le domaine de l’architecture<br />

intérieure (voir Création, métiers<br />

d’art).<br />

multiplier les expériences, voire<br />

travailler dans <strong>des</strong> secteurs moins<br />

« nobles », comme le théâtre<br />

d’entreprise, le doublage ou les<br />

tournages de pub. Si le talent est<br />

primordial, il faut aussi une certaine<br />

disposition d’esprit et une extraordinaire<br />

persévérance pour enchaîner castings<br />

et stages auprès de metteurs en<br />

scène et réalisateurs… Quel que soit<br />

votre parcours, attendez-vous à <strong>des</strong><br />

hauts et <strong>des</strong> bas, car la concurrence<br />

est rude et la gloire rarement au bout<br />

du chemin.<br />

Ses compétences : interpréter, jouer,<br />

raconter.<br />

Sa formation : le CNSAD à Paris,<br />

l’ESAD-TNS à Strasbourg, l’ENSATT à<br />

Lyon, ou un conservatoire régional ou<br />

national, ou encore une école privée :<br />

cours Florent, cours Simon…<br />

Costumier<br />

Sans bac à bac + 2<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : STI arts<br />

appliqués<br />

Au cinéma comme au théâtre, les<br />

costumes doivent retranscrire une<br />

époque, une émotion, un style.<br />

Lorsque le metteur en scène ou le<br />

réalisateur crée le spectacle, il<br />

s’entretient avec le costumier, lui<br />

indique ses envies, ses idées. <strong>Le</strong><br />

costumier imagine alors les modèles<br />

et les fait fabriquer. Au-delà du style,<br />

il doit tenir compte <strong>des</strong> effets liés aux<br />

éclairages ainsi que du confort <strong>des</strong><br />

artistes sur la scène ou sur le plateau.<br />

Dans les petites productions, il n’est<br />

pas rare que le costumier fabrique<br />

lui-même chaque costume.<br />

Ses compétences : fabriquer,<br />

coudre, confectionner.<br />

Sa formation : le CAP couture ne<br />

suffit plus. Il faut désormais<br />

poursuivre vers le DTMS (diplôme de<br />

technicien <strong>des</strong> métiers du spectacle)<br />

techniques de l’habillage, en un an<br />

accessible sans le bac. Autre<br />

possibilité, le DMA (diplôme <strong>des</strong><br />

métiers d’art) costumier-réalisateur<br />

ou le BTS <strong>des</strong>ign de mode,<br />

accessibles après un bac STI arts<br />

appliqués ou un bac général suivi<br />

d’une année de mise à niveau en arts<br />

appliqués. Quelques écoles<br />

spécialisées proposent leur propre<br />

formation (ENSATT par exemple).<br />

MUSIQUE<br />

ET SON<br />

DES<br />

MÉTIERS EN<br />

PLEINE<br />

RÉVOLUTION<br />

NOUVELLE<br />

ÉDITION<br />

Mettez<br />

vos étu<strong>des</strong><br />

au<br />

diapason<br />

de vos<br />

rêves<br />

Plus d’infos<br />

Danseur (1)<br />

Avec ou sans le bac<br />

Variable<br />

C’est peut-être l’un <strong>des</strong> métiers<br />

du spectacle les plus rigoureux<br />

et exigeants. Tel un sportif de haut<br />

niveau, le danseur doit entretenir<br />

son corps et avoir une hygiène de vie<br />

irréprochable. Pour les ballets<br />

classiques, l’apprentissage,<br />

particulièrement long, nécessite de<br />

débuter très jeune dans un<br />

conservatoire de danse. Seuls les plus<br />

talentueux parviennent alors à intégrer<br />

le prestigieux Opéra de Paris, berceau<br />

<strong>des</strong> futures étoiles. Idem pour la<br />

danse contemporaine : les<br />

chorégraphes sont très exigeants, les<br />

répétitions épuisantes et les revenus<br />

aussi incertains que mo<strong>des</strong>tes.<br />

Ses compétences : interpréter,<br />

improviser, s’exprimer.<br />

Sa formation : le CNSMD<br />

(Conservatoire national supérieur de<br />

musique et de danse) de Paris et<br />

de Lyon, et le CNDC (Centre national<br />

de danse contemporaine) à Angers<br />

font partie <strong>des</strong> formations les plus<br />

cotées.<br />

Décorateurscénographe<br />

Bac+3 à bac+5<br />

À partir de 1 800 €<br />

■ Bac conseillé : général ou<br />

STI arts appliqués<br />

Au théâtre, on l’appelle scénographe.<br />

Au cinéma, il devient décorateur. Quel<br />

que soit son nom, ce professionnel est<br />

le complice indispensable du metteur<br />

en scène. C’est lui qui aménage<br />

l’espace où vont se dérouler les<br />

différents actes de la pièce ou scènes<br />

du film. Son travail commence par <strong>des</strong><br />

À lire > Musique et son, <strong>des</strong> métiers<br />

en pleine révolution, les Métiers du patrimoine<br />

et de la culture, éditions l’Etudiant.<br />

Sur le Net > Plusieurs sites permettent de<br />

découvrir les métiers du spectacle et leurs<br />

formations : www.culture.gouv.fr (site du<br />

ministère de la Culture) > www.cfpts.com (site<br />

du Centre de formation professionnelle aux techniques du<br />

spectacle) > www.irma.asso.fr (site du Centre d’information et<br />

de ressources pour les musiques actuelles)…<br />

ébauches sur papier, puis sous forme<br />

de maquettes, et s’achève par la mise<br />

en place <strong>des</strong> décors in situ. Peinture,<br />

architecture, <strong>des</strong>sin… le décorateurscénographe<br />

est un artiste complet.<br />

Ses compétences : créer, mettre en<br />

espace, aménager.<br />

Sa formation : l’ENSATT à Lyon<br />

recrute sur concours <strong>des</strong> titulaires<br />

d’un bac + 2. L’ESAD-TNS à<br />

Strasbourg propose une formation<br />

spécialisée en deuxième année.<br />

<strong>Le</strong>s formations d’architecture et<br />

d’architecture intérieure préparent<br />

à ce métier.<br />

Musicien (1)<br />

Avec ou sans le bac<br />

Variable<br />

<strong>Le</strong> métier de musicien offre plusieurs<br />

perspectives d’emploi. Certains<br />

choisissent de se consacrer à la<br />

scène : ils sont solistes ou<br />

instrumentistes dans un orchestre<br />

classique ou dans un groupe<br />

(rap, rock, variété…). D’autres<br />

préfèrent les studios et travaillent<br />

uniquement pour les œuvres<br />

enregistrées (albums, musiques de<br />

film, publicité).<br />

Ses compétences : créer, inventer,<br />

interpréter.<br />

Sa formation : il n’y a pas de<br />

parcours type. <strong>Le</strong>s écoles et<br />

conservatoires de musique<br />

municipaux ou régionaux assurent<br />

une formation classique. <strong>Le</strong>s meilleurs<br />

éléments pourront intégrer l’un <strong>des</strong><br />

deux conservatoires nationaux<br />

supérieurs, à Paris et à Lyon.<br />

(1) Nous n’indiquons pas le niveau de<br />

formation ni le salaire car, pour ces<br />

métiers, il n’y a pas de filière de formation<br />

bien définie, ni de moyenne de revenus.<br />

147


Sport<br />

En France, près de 200 000 personnes travaillent dans le secteur du sport, dont un tiers pour la<br />

fonction publique. Depuis plusieurs années, le nombre de salariés est en constante progression.<br />

sportif, manager d’association<br />

sportive…), les spécialistes de<br />

la vente et de la promotion du<br />

sport (vendeur d’articles de<br />

sport, spécialiste de marketing…)<br />

connaissent les meilleurs<br />

débouchés.<br />

UN CENTRE DE REMISE EN FORME. C’est dans l’animation sportive et dans les disciplines comptant le<br />

plus de licenciés que les recrutements sont les plus importants.<br />

zoom<br />

Dans le monde du<br />

sport, l’INSEP est une<br />

véritable institution.<br />

C’est l’école <strong>des</strong><br />

champions.<br />

L’établissement<br />

public, situé dans le<br />

bois de Vincennes, en<br />

région parisienne<br />

forme chaque année<br />

les futurs sportifs de<br />

haut niveau français.<br />

Et leur offre une<br />

formation scolaire,<br />

allant du BEP aux<br />

étu<strong>des</strong> supérieures.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

La fièvre du sport<br />

Sans surprise, le sport suscite de<br />

nombreuses vocations. Mais<br />

rares sont les athlètes de haut<br />

niveau – à peine 7 200 en<br />

France – qui vivent de leurs performances.<br />

En revanche, avec<br />

15,5 millions de licenciés, les<br />

clubs de sport ont besoin de<br />

main-d’œuvre. Depuis plusieurs<br />

années, le nombre de<br />

salariés de la branche augmente<br />

régulièrement. Ce sont le<br />

secteur associatif et le secteur<br />

privé qui recrutent le plus. Mais<br />

les emplois y sont souvent à<br />

durée déterminée, sur <strong>des</strong><br />

postes saisonniers… Dans la<br />

fonction publique, les places<br />

offertes au CAPEPS (certificat<br />

d’aptitude au professorat de<br />

l’éducation physique et sportive)<br />

pour devenir prof d’EPS<br />

sont rares mais en légère augmentation<br />

(560 pour la session<br />

2011 contre 400 les deux précédentes<br />

années). Notez enfin<br />

que les équipementiers (Adidas,<br />

Nike…) et les distributeurs<br />

(Decathlon, Go Sport…) proposent<br />

<strong>des</strong> débouchés sur <strong>des</strong><br />

postes commerciaux : vente,<br />

promotion, marketing…<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Des « profs »<br />

avant tout<br />

Ce sont logiquement les sports<br />

les plus populaires qui recrutent<br />

en plus grand nombre :<br />

football, tennis, équitation et<br />

judo en tête. Mais la concurrence<br />

est forte sur les postes<br />

d’animateur-éducateur et de<br />

professeur de sport, tout<br />

comme pour les professeurs<br />

d’EPS à l’Éducation nationale.<br />

Par ailleurs, si le secteur du<br />

sport emploie aussi <strong>des</strong> conseillers<br />

(conseillers techniques,<br />

conseillers territoriaux…) et <strong>des</strong><br />

cadres (directeur d’équipement<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

STAPS<br />

ou diplôme d’État<br />

La filière STAPS (sciences et<br />

techniques <strong>des</strong> activités physiques<br />

et sportives) permet<br />

notamment de se présenter au<br />

concours du CAPEPS – désormais<br />

accessible aux seuls<br />

détenteurs de master – et<br />

de devenir prof d’EPS pour<br />

l’Éducation nationale. Des formations<br />

professionnalisées<br />

(licences pro et masters pro) en<br />

management du sport, commerce<br />

ou animations sportives<br />

ont de plus en plus la cote, sans<br />

compter les écoles de commerce<br />

qui proposent <strong>des</strong> mastères<br />

spécialisés. <strong>Le</strong> ministère<br />

de la Santé et <strong>des</strong> Sports délivre<br />

par ailleurs plusieurs diplômes<br />

d’État. Parmi eux, le BEES (brevet<br />

d’État d’éducateur sportif)<br />

couvre une soixantaine de disciplines.<br />

Son premier degré, de<br />

niveau bac (peu à peu remplacé<br />

par le BPJEPS), permet d’exercer<br />

en tant que moniteur sportif<br />

dans les collectivités locales par<br />

exemple. <strong>Le</strong>s deuxième (remplacé<br />

par le DESJEPS) et troisième<br />

degrés conduisent à <strong>des</strong><br />

fonctions d’encadrement et<br />

sont nécessaires pour devenir<br />

entraîneur, par exemple. ●<br />

© DR<br />

148 Pour plus d’infos sur les formations dans le sport, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.


Sport<br />

D’autres métiers<br />

Directeur<br />

d’équipement<br />

sportif<br />

Bac+3 à bac+5<br />

À partir de 1 600 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

générale<br />

Piscine, gymnase, club de remise en<br />

forme, golf… <strong>Le</strong> directeur d’équipement<br />

sportif est un gestionnaire, un<br />

administrateur et un animateur <strong>des</strong><br />

lieux, il s’occupe du recrutement du<br />

personnel, choisit les équipements<br />

et veille au confort de la clientèle.<br />

Salarié d’une collectivité ou d’une<br />

association, il est en quelque sorte<br />

le médiateur entre les acteurs locaux<br />

qui financent le lieu et les clients.<br />

Ses compétences : diriger,<br />

encadrer, gérer.<br />

Sa formation : <strong>des</strong> masters aux<br />

diplômes d’écoles de commerce, de<br />

nombreuses formations préparent au<br />

management du sport. Une licence<br />

STAPS ou, mieux, un master STAPS,<br />

option management du sport, peut<br />

constituer un bon ticket d’entrée.<br />

Entraîneur<br />

Bac+3<br />

Variable<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

générale<br />

L’entraîneur a un poste clé au sein<br />

d’une équipe. Son objectif : amener<br />

ses athlètes au meilleur niveau. Pour<br />

cela, il travaille en collaboration avec<br />

les préparateurs physiques, les kinés,<br />

les conseillers techniques. Il connaît<br />

très bien le sport dans lequel il<br />

travaille… Mais s’il est responsable<br />

<strong>des</strong> victoires, l’entraîneur devient le<br />

bouc émissaire en cas d’échec.<br />

Ses compétences : coacher,<br />

conseiller, diriger.<br />

Sa formation : souvent, les<br />

entraîneurs sont d’anciens sportifs<br />

<strong>Le</strong>s métiers de la police nationale<br />

et celui de pompier (voir Fonction<br />

publique et Armée) requièrent<br />

aussi <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> physiques.<br />

<strong>Le</strong> médecin (voir Médical) et le<br />

masseur-kinésithérapeute<br />

(voir Paramédical) peuvent<br />

se spécialiser dans les soins<br />

aux sportifs.<br />

de haut niveau. <strong>Le</strong> BEES 2 e degré,<br />

remplacé peu à peu par le DESJEPS,<br />

permet de devenir entraîneur.<br />

Il est accessible après trois années<br />

d’étu<strong>des</strong> (niveau licence). Pour le<br />

niveau national, c’est le 3 e degré qui<br />

s’impose. Cas particulier : en football,<br />

un diplôme spécifique d’entraîneur<br />

professionnel est délivré par la<br />

fédération.<br />

Maître nageur<br />

sauveteur<br />

Niveau bac<br />

À partir de 1 300 €<br />

La sécurité <strong>des</strong> nageurs relève de<br />

sa seule responsabilité. Souvent,<br />

le MNS (appelé aussi éducateur<br />

sportif <strong>des</strong> activités de la natation)<br />

dispense aussi <strong>des</strong> cours de natation<br />

à <strong>des</strong> enfants ou à <strong>des</strong> adultes.<br />

Ses principaux employeurs sont les<br />

municipalités.<br />

Ses compétences : surveiller,<br />

enseigner, encadrer.<br />

Sa formation : le BEESAN (brevet<br />

d’État d’éducateur sportif <strong>des</strong><br />

activités de la natation) est obligatoire<br />

pour surveiller les piscines et donner<br />

<strong>des</strong> cours de natation. Il doit être<br />

remplacé par le BPJEPS.<br />

Il faut avoir 18 ans et être, entre<br />

autres, licencié à la Fédération<br />

nationale de natation.<br />

Moniteur de sport<br />

Niveau bac<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

générale<br />

<strong>Le</strong> moniteur de sport travaille<br />

essentiellement au sein d’associations<br />

sportives ou de structures privées.<br />

Spécialiste d’une discipline (tennis,<br />

voile, équitation…), il s’adresse à tous<br />

types de public : <strong>des</strong> jeunes enfants<br />

aux sportifs confirmés. Outre<br />

l’activité d’enseignement, il a la<br />

charge d’entretenir le matériel et de<br />

participer à la gestion administrative<br />

d’un centre sportif.<br />

Ses compétences : enseigner,<br />

entraîner, encadrer.<br />

Sa formation : elle varie selon<br />

les spécialités. La plupart <strong>des</strong><br />

moniteurs sont titulaires du<br />

BEES 1 er degré dans la spécialité<br />

enseignée (remplacé peu à peu par<br />

<strong>Le</strong>s métiers du<br />

sport<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Jean-Marc Engelhard<br />

Professeur d’EPS<br />

Pisteur-secouriste<br />

Responsable<br />

Entraîneur Médecin du sport<br />

d’un magasin de sport Inspecteur de la Jeunesse<br />

et <strong>des</strong> Sports<br />

Sportif professionnel<br />

Journaliste sportif<br />

Guide de haute montagne<br />

Moniteur d’équitation<br />

Plus d’infos<br />

le BPJEPS, brevet professionnel de la<br />

jeunesse, de l’éducation populaire et<br />

du sport).<br />

Professeur d’EPS<br />

Bac+5<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Il est souvent le prof préféré <strong>des</strong><br />

lycéens et <strong>des</strong> collégiens ! <strong>Le</strong><br />

professeur d’éducation physique et<br />

sportive assure chaque semaine une<br />

vingtaine d’heures d’enseignement. Il<br />

suit les programmes officiels et<br />

prépare ses cours en tenant compte<br />

de l’âge <strong>des</strong> élèves, de leur niveau et<br />

de leur motivation. Contrairement à un<br />

entraîneur, il doit être ultragénéraliste<br />

pour pouvoir proposer <strong>des</strong> ateliers<br />

variés, allant du foot à la natation en<br />

passant par la gym.<br />

Ses compétences : enseigner,<br />

entraîner, transmettre.<br />

Sa formation : pour devenir<br />

professeur d’EPS, il faut obtenir le<br />

CAPEPS. <strong>Le</strong> concours est désormais<br />

accessible après un master STAPS,<br />

durant lequel <strong>des</strong> stages sont<br />

organisés. À partir de la session 2010,<br />

les lauréats sont nommés professeurs<br />

stagiaires et ont une ou plusieurs<br />

classes sous leur responsabilité.<br />

Professeur<br />

de sport<br />

Bac+3<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

générale<br />

On le confond souvent avec son<br />

« cousin », le prof d’EPS. Mais le<br />

professeur de sport dépend du<br />

ministère de la Santé et <strong>des</strong> Sports.<br />

Fonctionnaire de catégorie A et<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du sport, éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong> métier de moniteur de sport en vidéo<br />

sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > <strong>Le</strong> site du ministère de la Santé et <strong>des</strong><br />

Sports (www.sports.gouv.fr) apporte toutes les<br />

infos sur les diplômes et les formations, tout<br />

comme le site www.profession-sport-loisirs.fr et le<br />

site de l’Observatoire national <strong>des</strong> métiers de l’animation et du<br />

sport (www.onmas.org) > Pour <strong>des</strong> <strong>des</strong>criptifs de métiers, vous<br />

pouvez visiter le site www.metier-sport.com.<br />

spécialisé dans une discipline, il<br />

intervient à différents niveaux :<br />

l’entraînement (<strong>des</strong> jeunes espoirs par<br />

exemple), la formation (<strong>des</strong> agents du<br />

ministère, <strong>des</strong> étudiants préparant le<br />

BEES…) et la promotion <strong>des</strong> activités<br />

physiques et sportives (son rôle est<br />

alors beaucoup plus « politique »).<br />

Ses compétences : encadrer,<br />

entraîner, conseiller.<br />

Sa formation : le recrutement <strong>des</strong><br />

professeurs de sport du ministère<br />

de la Santé et <strong>des</strong> Sports s’effectue<br />

sur concours (37 postes en 2009<br />

dans 27 disciplines) ouvert aux<br />

titulaires d’une licence STAPS, d’un<br />

BEES 2 e degré (bientôt DESJEPS)<br />

ou du diplôme de <strong>guide</strong> de haute<br />

montagne.<br />

Vendeur d’articles<br />

de sport<br />

Bac+2 à bac+3<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : STG ou ES<br />

Ses clients sont aussi bien <strong>des</strong> athlètes<br />

professionnels que <strong>des</strong> « sportifs<br />

du dimanche ». Quoi qu’il en soit, le<br />

vendeur doit s’adapter à ses clients et<br />

les conseiller au mieux en tenant<br />

compte de leurs attentes. À l’affût <strong>des</strong><br />

dernières nouveautés techniques, il<br />

connaît parfaitement les produits et<br />

leurs spécificités. Il peut, avec un peu<br />

d’expérience, devenir chef de rayon<br />

puis responsable de magasin.<br />

Ses compétences : informer,<br />

conseiller, vendre.<br />

Sa formation : il est possible de<br />

débuter avec un BTS commercial,<br />

mais <strong>des</strong> formations spécialisées sont<br />

accessibles après le bac. Il existe<br />

enfin quelques cursus universitaires<br />

(DU, licence pro…) liés au commerce<br />

et au sport.<br />

149


SERVICE DES ESSENCES DES ARMEES<br />

SL<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

FORMATIONS SUPERIEURES TRANSPORT ET LOGISTIQUE<br />

Filière temps plein<br />

ou alternance<br />

Contact<br />

Régine Brailly<br />

03 44 66 39 29<br />

rbrailly@aft-iftim.com<br />

<br />

BAC +2<br />

à<br />

BAC +5<br />

PARIS<br />

Devenez<br />

un professionnel<br />

performant et reconnu<br />

Une filière de formation du Bac +2<br />

au Bac +5<br />

<strong>Le</strong> choix de votre rythme :<br />

temps plein ou alternance<br />

Des titres certifiés par l'Etat<br />

Un taux de placement de 95 %<br />

à 3 mois<br />

LE TRANSPORT ET LA LOGISTIQUE<br />

FAITES CARRIERE DANS UN SECTEUR D'AVENIR<br />

L‘institut NEMO vous propose : une formation diplomante rémunérée et financée<br />

dans le cadre d'un Contrat de professionnalisation ou d'un Congé Individuel de Formation.<br />

Aide au<br />

placement<br />

0 800 80 40 22<br />

appel gratuit<br />

BTS TRANSPORT *<br />

AGENT D'EXPLOITATION<br />

AFFRÉTEUR INTERNATIONAL<br />

RESPONSABLE LITIGES<br />

BTS ASSISTANT DE GESTION<br />

TECHNICIEN COMPTABLE<br />

ASSISTANT POLYVALENT<br />

RESPONSABLE ADMINISTRATIF<br />

BTS COMMERCE INTERNATIONAL<br />

ASSISTANT COMMERCIAL EXPORT<br />

ACHETEUR INTERNATIONAL<br />

RESPONSABLE DE ZONE<br />

RESPONSABLE EN LOGISTIQUE<br />

DE DISTRIBUTION<br />

En partenariat avec l'institut NEMO, les entreprises<br />

TECHNICIEN LOGISTIQUE<br />

Titre professionnel certifié niveau II inscrit au RNCP<br />

CHEF D'ENTREPÔT<br />

de transport et logistique recrutent leurs futurs salariés<br />

Arrêté du 16 février 2006 publié au JO du 5 mars 2006- en association avec l'ISLT<br />

CHARGÉ DE PROJET TRANSPORT LOGISTIQUE<br />

SL<br />

Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

Pour recevoir une documentation ou un dossier d'inscription,<br />

contactez nous : nemo@institutnemo.fr / www.institutnemo.fr ou au 01 45 33 17 25<br />

Institut Nemo - Siège social - 104, rue Castagnary - 75015 Paris<br />

* UFA NEMO partenaire du CFA Paris Académie Entreprises pour le BTS Transport aussi en apprentissage<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur


Transport, logistique<br />

Si la crise économique a fragilisé les entreprises et les emplois du secteur, les activités de transport<br />

et de logistique continuent de se développer, et le nombre de recrutements reste important.<br />

chain, ou responsable logistique.<br />

Dans une entreprise<br />

industrielle ou commerciale, ce<br />

professionnel gère les flux, de<br />

l’approvisionnement aux expéditions.<br />

Enfin, sachez que la<br />

SNCF recrute régulièrement<br />

cadres et ingénieurs, dans les<br />

métiers de la circulation <strong>des</strong><br />

trains, de la maintenance et <strong>des</strong><br />

infrastructures ferroviaires, du<br />

commercial et de la sûreté.<br />

© Jean-Pierre Vallorani<br />

PORT AUTONOME DE MARSEILLE. Malgré une baisse du nombre d’emplois créés depuis le début de la<br />

crise, la profession prévoit un rythme de 300 000 recrutements annuels dans le secteur.<br />

<strong>Le</strong> secteur<br />

Des recrutements<br />

encore d’actualité<br />

<strong>Le</strong> transport et la logistique sont<br />

le nerf de la guerre commerciale<br />

et industrielle ! Sur route, sur<br />

mer, sur rail… En France, les<br />

flux de marchandises occupent<br />

plus d’un million de salariés.<br />

Premier employeur, le transport<br />

routier achemine 80 % <strong>des</strong> marchandises<br />

en France, contre<br />

11 % pour le ferroviaire et 5 %<br />

pour la voie fluviale. Après deux<br />

années difficiles marquées par<br />

la crise économique, l’activité<br />

du secteur connaît toujours un<br />

ralentissement, notamment du<br />

côté de la route et <strong>des</strong> chemins<br />

de fer. Mais depuis quelques<br />

mois, le nombre d’emplois se<br />

stabilise, surtout dans les<br />

gran<strong>des</strong> entreprises. Premier<br />

à profiter de la situation, l’intérim,<br />

qui permet de faire face<br />

notamment au fort turn-over.<br />

zoom<br />

Petite révolution dans<br />

le secteur : les<br />

entreprises doivent<br />

désormais adapter<br />

leur activité à <strong>des</strong><br />

exigences en matière<br />

d’environnement et de<br />

développement<br />

durable. De ce fait, les<br />

profils recherchés<br />

doivent pouvoir<br />

répondre à cette<br />

demande. <strong>Le</strong>s<br />

formations en<br />

« qualité » et en<br />

«développement<br />

durable» sont donc<br />

particulièrement bien<br />

vues et offrent de<br />

nouveaux débouchés.<br />

<strong>Le</strong> secteur reste donc porteur<br />

d’emplois avec <strong>des</strong> niches<br />

qui devraient faire les beaux<br />

jours de la profession d’ici à<br />

quelques années. Parmi elles, le<br />

secteur du fret express (messagerie<br />

privée).<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Priorité aux postes<br />

d’encadrement<br />

<strong>Le</strong> transport et la logistique<br />

regroupent une cinquantaine<br />

de métiers. Actuellement, les<br />

offres d’emploi concernent<br />

avant tout les postes d’encadrement,<br />

que ce soient <strong>des</strong> cadres<br />

opérationnels à bac + 2 ou <strong>des</strong><br />

bac + 4 chargés d’étu<strong>des</strong>, logisticiens<br />

spécialisés dans les systèmes<br />

d’information et de communication,<br />

le développement<br />

durable, etc. <strong>Le</strong> métier à la<br />

mode est incontestablement<br />

celui de responsable supply<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Une vingtaine<br />

d’écoles spécialisées<br />

Si de nombreux métiers sont<br />

accessibles avec un CAP (certificat<br />

d’aptitude professionnelle)<br />

ou désormais un bac pro (trois<br />

ans après la troisième), les<br />

postes d’encadrement nécessitent<br />

au moins un diplôme à<br />

bac + 2. <strong>Le</strong> BTS (brevet de technicien<br />

supérieur) transport et le<br />

DUT (diplôme universitaire de<br />

technologie) gestion logistique<br />

et transport permettent d’accéder<br />

à <strong>des</strong> postes de gestionnaire,<br />

de chef transporteur,<br />

de responsable de la manutention,<br />

etc. Il existe aussi une vingtaine<br />

d’écoles spécialisées dans<br />

le transport et la logistique. À<br />

l’université, plusieurs formations<br />

professionnalisées sont<br />

accessibles à bac + 2, ou à<br />

bac + 3 (notamment une quinzaine<br />

de masters professionnels).<br />

Enfin, certaines écoles<br />

de commerce ou d’ingénieurs<br />

proposent <strong>des</strong> spécialisations<br />

ou <strong>des</strong> mastères tournés vers<br />

la logistique. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le transport et la logistique, voir notre<br />

site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

151


Transport, logistique<br />

D’autres métiers<br />

152<br />

Chef d’agence<br />

de transport<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 100 €<br />

■ Bac conseillé : STG, ou<br />

général<br />

Il est à la tête de l’agence locale ou<br />

régionale d’une grande entreprise de<br />

transport. <strong>Le</strong> chef d’agence dirige<br />

ses employés et organise<br />

l’acheminement <strong>des</strong> marchandises<br />

qui lui sont confiées. Il prospecte de<br />

nouveaux clients, anime une équipe<br />

de chauffeurs, gère un parc de<br />

véhicules (autocars ou camions),<br />

s’assure de la qualité du service<br />

rendu et résout tous les problèmes<br />

du quotidien. Mais il n’est pas le seul<br />

maître à bord. Car ce professionnel<br />

doit rendre <strong>des</strong> comptes à sa<br />

hiérarchie, la direction générale.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

superviser, coordonner.<br />

Sa formation : un BTS transport ou<br />

un DUT gestion logistique et<br />

transport qui peuvent être complétés<br />

par une licence pro dans le secteur,<br />

un diplôme d’école de gestion ou de<br />

commerce complété par une<br />

spécialisation en transport, ou une<br />

école spécialisée type formations<br />

Promotrans ou AFT-IFTIM.<br />

Conducteur<br />

de train<br />

Bac pro à bac + 1<br />

À partir de 1 700 €<br />

■ Bac conseillé : S ou STI,<br />

pro MSMA<br />

Comme sur la route, le conducteur<br />

ferroviaire doit respecter bon nombre<br />

de limitations et de règles de<br />

conduite. Seul maître à bord, il gère<br />

également les ouvertures de portes et<br />

les informations aux voyageurs. Avant<br />

le départ, il contrôle le bon<br />

fonctionnement <strong>des</strong> instruments de<br />

bord et <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>. Il débute en<br />

<strong>Le</strong> commerce et la distribution<br />

recherchent également <strong>des</strong><br />

compétences en gestion <strong>des</strong><br />

stocks. S’il exige <strong>des</strong><br />

qualités de gestionnaire,<br />

le métier de logisticien<br />

dans l’humanitaire<br />

reste très spécifique.<br />

général sur <strong>des</strong> trains de banlieue ou<br />

de marchandises, puis intervient sur<br />

<strong>des</strong> lignes de moyenne importance,<br />

avant de pouvoir prendre, au bout<br />

d’une dizaine d’années, les<br />

comman<strong>des</strong> d’un TGV.<br />

Ses compétences : conduire,<br />

contrôler, sécuriser.<br />

Sa formation : après, entre autres,<br />

un bac pro (par exemple<br />

MSMA – maintenance <strong>des</strong> systèmes<br />

mécaniques automatisés), un bac S<br />

ou STI (spécialités génie mécanique,<br />

électronique ou électrotechnique), les<br />

conducteurs de train de la SNCF<br />

suivent une formation interne<br />

rémunérée d’un an.<br />

Conducteur routier<br />

CAP/Bac pro<br />

À partir de 1 500 € + primes<br />

■ Bac conseillé : pro<br />

exploitation <strong>des</strong> transports<br />

Si la conduite est sa principale<br />

activité, il doit aussi préparer son<br />

itinéraire, assurer l’entretien du<br />

véhicule, superviser les opérations de<br />

chargement et de déchargement et<br />

faire le lien entre sa société et les<br />

clients. La vie itinérante, <strong>des</strong> horaires<br />

décalés nécessitent une bonne<br />

condition physique. Après quelques<br />

années passées au volant, un<br />

chauffeur peut évoluer vers un poste<br />

sédentaire de responsable<br />

d’exploitation ou de chef de parc.<br />

Ses compétences : conduire,<br />

entretenir, dépanner.<br />

Sa formation : au minimum le<br />

permis poids lourd et la FIMO<br />

(formation initiale minimum obligatoire).<br />

<strong>Le</strong> CAP conducteur routier<br />

« marchandises » ou le bac pro<br />

exploitation <strong>des</strong> transports sont<br />

également prisés.<br />

Gestionnaire<br />

de stocks<br />

Bac à bac + 2<br />

À partir de 1 500 €<br />

■ Bac conseillé : bac pro<br />

logistique ou STI<br />

Vous venez de commander une paire<br />

de baskets ou un CD sur le Net ? De<br />

l’autre côté de la chaîne, le<br />

gestionnaire de stocks entre en<br />

action. Son but : que vous receviez en<br />

temps et en heure le produit voulu. Ce<br />

Plus d’infos<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du transport et de la logistique,<br />

éditions l’Etudiant.<br />

Sur le Net > Outre les sites <strong>des</strong> organisations<br />

professionnelles spécialisées dans la formation aux<br />

métiers du transport et de la logistique comme l’AFT-<br />

IFTIM (www.aft-iftim-tracetonchemin.com) et<br />

Promotrans (www.promotrans.asso.fr), il existe un<br />

site de référence sur la logistique (www.novalog-project.org).<br />

> Quant au site du ministère de l’Écologie, dont dépendent les<br />

transports, il vous donnera une bonne photographie du secteur<br />

(www.developpement-durable.gouv.fr, onglet Transport).<br />

professionnel gère au quotidien <strong>des</strong><br />

centaines de comman<strong>des</strong>. Pour ne<br />

pas perdre le fil, il utilise <strong>des</strong> logiciels<br />

de gestion qui lui permettent de<br />

connaître en temps réel l’état <strong>des</strong><br />

stocks, les comman<strong>des</strong> à venir, les<br />

délais, etc. Il garde un œil sur toutes<br />

les étapes du stockage :<br />

déchargement <strong>des</strong> camions à leur<br />

arrivée, rangement <strong>des</strong> pièces,<br />

préparation <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>… Il<br />

partage donc son temps entre son<br />

bureau et les entrepôts.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

prévoir, gérer.<br />

Sa formation : le bac pro logistique<br />

est le minimum requis. Un DUT<br />

gestion logistique et transport<br />

convient, et l’ISTELI (Institut supérieur<br />

du transport et de la logistique<br />

internationale) propose par exemple<br />

un titre professionnel de responsable<br />

production transport logistique.<br />

Officier<br />

de la marine<br />

marchande<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 300 €<br />

■ Bac conseillé : S<br />

À bord d’un navire, il est à la fois<br />

pilote et chef d’équipe. Quand il<br />

débute, le jeune officier peut<br />

s’orienter vers deux fonctions<br />

distinctes : second capitaine ou<br />

second mécanicien, puis, au bout<br />

d’une dizaine d’années, commandant<br />

ou chef mécanicien. Sur le pont, le<br />

second capitaine dirige les opérations<br />

de conduite et de sécurité du navire,<br />

prend en charge l’exploitation<br />

commerciale et encadre le personnel<br />

de l’intendance (garçons, cuisiniers…).<br />

Quant au second mécanicien, il<br />

dirige l’équipe de maintenance et<br />

s’occupe du fonctionnement général<br />

du navire (approvisionnement en<br />

énergie, entretien, etc.).<br />

Ses compétences : naviguer, piloter,<br />

encadrer.<br />

Sa formation : le brevet d’officier<br />

de première classe de la marine<br />

marchande se prépare dans les<br />

quatre Écoles nationales de la marine<br />

marchande de Marseille (13),<br />

Nantes (44), <strong>Saint</strong>-Malo (35) et<br />

du Havre (76), qui disposent de<br />

différentes filières. Il est accessible<br />

aux bacheliers sur concours ou aux<br />

bac + 2 scientifiques et techniques<br />

sur dossier et entretien. La durée <strong>des</strong><br />

étu<strong>des</strong> est de cinq ans, dont vingt<br />

mois de navigation.<br />

Responsable<br />

logistique<br />

Bac+5<br />

À partir de 2 500 €<br />

■ Bac conseillé : S ou ES<br />

Il a sous sa responsabilité tout un lot<br />

de marchandises à livrer en temps et<br />

en heure à ses clients. En véritable<br />

chef d’orchestre, il prend en charge<br />

les colis dès l’arrivée à l’entrepôt,<br />

jusqu’à ce qu’ils soient livrés. Pour<br />

réduire au maximum les délais de<br />

livraison et les coûts de stockage, il<br />

peut jouer sur de nombreux facteurs :<br />

choix <strong>des</strong> transporteurs et <strong>des</strong> sites<br />

de stockage, organisation <strong>des</strong> parcours,<br />

négociation <strong>des</strong> tarifs de transport…<br />

Ses compétences : gérer, planifier,<br />

organiser.<br />

Sa formation : un diplôme<br />

d’ingénieur ou d’école de commerce<br />

avec une formation complémentaire<br />

en logistique ou une école spécialisée<br />

en logistique.


Tourisme<br />

Avec près de 80 millions de visiteurs étrangers par an, la France est le pays le plus touristique<br />

au monde. Du fait de la crise économique, le nombre de touristes a baissé en 2009 ;<br />

mais les emplois se maintiennent, et les premiers bilans de 2010 sont encourageants.<br />

d’appels) constituent le principal<br />

gisement d’emplois touristiques.<br />

Certaines « niches »,<br />

comme l’écotourisme, intéressent<br />

de plus en plus les<br />

employeurs. Chez les voyagistes<br />

comme dans les collectivités<br />

locales (le développement<br />

touristique régional est devenu<br />

un enjeu majeur), ces missions<br />

sont confiées à <strong>des</strong> diplômés<br />

de master touristique, de<br />

management ou de marketing.<br />

© Hervé Thouroude<br />

AU PARC ASTÉRIX, DANS LE VAL-D’OISE. <strong>Le</strong>s agences de voyages, source non négligeable d’emplois,<br />

sont de plus en plus concurrencées par la vente en ligne.<br />

secteur<br />

<strong>Le</strong>s emplois<br />

se maintiennent<br />

Après une année 2009 marquée<br />

par un recul significatif du<br />

nombre de touristes à travers le<br />

monde (– 4,3 %), l’année 2010<br />

semble se placer sous le signe<br />

de la reprise, selon l’Organisation<br />

mondiale du tourisme.<br />

Mais les professionnels du<br />

secteur restent prudents. La<br />

France a accueilli moins de<br />

touristes étrangers l’an passé<br />

(74 millions de personnes<br />

tout de même !) et la fréquentation<br />

<strong>des</strong> hôtels a essuyé une<br />

baisse de près de 5 %. Quant<br />

aux 4 300 agences de voyages,<br />

elles ont vu leur chiffre d’affaires<br />

baisser, concurrencées<br />

notamment par la vente de<br />

séjours sur Internet.<br />

Malgré tout, certains secteurs<br />

ont su tirer leur épingle du jeu.<br />

C’est le cas <strong>des</strong> campings, qui<br />

ont connu une belle hausse de<br />

zoom<br />

Touriste, touriste…<br />

Savons-nous<br />

vraiment ce qu’est<br />

un touriste ?<br />

Selon les normes<br />

internationales, est<br />

considéré comme<br />

touriste toute<br />

personne en<br />

déplacement hors de<br />

son environnement<br />

habituel pour une<br />

durée d’au moins une<br />

nuit et d’un an au<br />

plus. <strong>Le</strong>s motifs du<br />

voyage ne doivent<br />

pas être liés à une<br />

activité rémunérée<br />

dans le pays<br />

d’accueil.<br />

leur activité. Et pour l’année<br />

2010, les effectifs du secteur se<br />

maintiennent avec près d’un<br />

million d’emplois en France.<br />

<strong>Le</strong>s métiers<br />

Vendre du voyage<br />

n’est pas voyager<br />

Il faut tordre le coup à une idée<br />

reçue : rares sont les employés<br />

du tourisme qui voyagent<br />

dans le cadre de leur travail.<br />

<strong>Le</strong> secteur compte peu de<br />

cadres et beaucoup d’employés,<br />

sédentaires pour la plupart.<br />

<strong>Le</strong>s fonctions très convoitées<br />

de concepteur de voyages<br />

ne s’obtiennent qu’après <strong>des</strong><br />

années d’ancienneté et concernent<br />

peu de postes. Quant aux<br />

métiers de l’accompagnement,<br />

ils sont de moins en moins<br />

nombreux, les voyagistes préférant<br />

recruter leurs collaborateurs<br />

sur place. <strong>Le</strong>s métiers de<br />

la vente (agence ou centre<br />

<strong>Le</strong>s formations<br />

Trois BTS gagnants !<br />

Dans le secteur, trois BTS (brevets<br />

de technicien supérieur)<br />

ont pignon sur rue. <strong>Le</strong> BTS VPT<br />

(ventes et productions touristiques)<br />

ouvre les portes <strong>des</strong><br />

agences et <strong>des</strong> tour-opérateurs.<br />

<strong>Le</strong> BTS AGTL (animation et<br />

gestion touristiques locales)<br />

forme les spécialistes du patrimoine<br />

local. Et le BTS responsable<br />

de l’hébergement permet<br />

de travailler au sein d’établissements<br />

hôteliers, de villages<br />

de vacances à <strong>des</strong> postes d’accueil<br />

ou de gestion. À l’université,<br />

une quinzaine de licences<br />

professionnelles et une cinquantaine<br />

de masters professionnels<br />

sont spécialisés dans<br />

le tourisme et les loisirs. Enfin,<br />

une cinquantaine d’écoles proposent<br />

leur propre formation,<br />

allant de bac + 1 à bac + 5.<br />

Beaucoup sont privées et donc<br />

onéreuses. À noter que certaines<br />

écoles de commerce<br />

proposent une spécialisation<br />

tourisme à bac + 5. ●<br />

Pour plus d’infos sur les formations dans le tourisme, voir notre site<br />

www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />

153


Tourisme<br />

D’autres métiers<br />

154<br />

Agent de comptoir<br />

Bac+1 à bac+3<br />

À partir de 1 300 €<br />

■ Bac conseillé : STG<br />

ou ES<br />

L’agent de comptoir, ou vendeurconseil,<br />

ne voyage pas. Il aide ses<br />

clients à trouver l’endroit idéal pour<br />

leurs vacances. Grâce à de<br />

puissantes bases de données, il peut<br />

en quelques clics aussi bien réserver<br />

un vol pour l’Australie qu’une nuit<br />

d’hôtel à Marseille. Si l’activité<br />

essentielle de ce professionnel reste<br />

la vente de billets, il gère aussi la<br />

réservation d’hôtels, de voitures, de<br />

séjours. Il propose différentes<br />

formules à ses clients et effectue les<br />

réservations auprès <strong>des</strong><br />

tour-opérateurs. Même s’il n’a jamais<br />

mis les pieds dans le village de<br />

vacances ou le pays convoité par son<br />

client, il doit pouvoir répondre avec<br />

précision à toutes ses interrogations.<br />

Ce métier d’agence s’exerce de plus<br />

en plus au sein de centres d’appels.<br />

Ses compétences : informer,<br />

conseiller, vendre.<br />

Sa formation : BTS ventes et<br />

productions touristiques, BTS<br />

négociation et relation client, licence pro<br />

économie, gestion, hôtellerie et<br />

tourisme, etc. Certains réseaux<br />

d’agences préfèrent les formations<br />

courtes en six à douze mois après le<br />

bac. Il existe aussi une MC (mention<br />

complémentaire) télébilletterie et<br />

services voyages en un an après le bac.<br />

Animateur<br />

Aucun diplôme<br />

À partir de 1 300 € (1)<br />

L’animateur doit savoir divertir et<br />

distraire les touristes venus chercher<br />

un peu d’animation durant leurs<br />

<strong>Le</strong>s animateurs aux talents sportifs<br />

pourront travailler comme<br />

moniteurs de sport ; les diplômés<br />

en histoire de l’art, comme<br />

conférenciers de musée ou<br />

animateurs du patrimoine<br />

(Culture) ; et les passionnés<br />

de la faune comme gar<strong>des</strong>moniteurs<br />

(Environnement).<br />

L’hôtellerie-restauration offre<br />

également de nombreux débouchés.<br />

vacances. Sketches, chorégraphies,<br />

soirées costumées… Il fournit sur<br />

scène et en coulisses un travail<br />

considérable. Au contact <strong>des</strong> clients,<br />

il doit être d’une bonne humeur et<br />

d’un dynamisme contagieux. Si le<br />

Club Med est l’employeur<br />

d’animateurs le plus emblématique<br />

du marché (avec ses fameux GO,<br />

« gentils organisateurs »), la plupart<br />

<strong>des</strong> centres de vacances pour<br />

enfants et les parcs de loisirs<br />

recherchent <strong>des</strong> animateurs à<br />

l’année.<br />

Ses compétences : divertir, animer,<br />

distraire.<br />

Sa formation : aucune<br />

formation spécifique n’est requise,<br />

mais le BAFA (brevet d’aptitude<br />

aux fonctions d’animateur) est<br />

apprécié, de même que le BEES<br />

(brevet d’État d’éducateur sportif) pour<br />

les activités sportives. La pratique du<br />

théâtre ou d’un instrument de<br />

musique est un atout.<br />

Chef de produit<br />

voyages<br />

Bac+2 à bac+5<br />

À partir de 2 000 €<br />

■ Bac conseillé : toute série<br />

Premier maillon de la chaîne<br />

touristique, le chef de produit<br />

voyages imagine et invente de<br />

nouvelles formules qui feront les<br />

beaux jours de son agence de<br />

voyages ou du tour-opérateur qui<br />

l’emploie. Responsable d’une zone<br />

géographique, il est toujours à la<br />

recherche d’idées innovantes : un<br />

nouvel hôtel, un nouveau musée…<br />

S’il trouve <strong>des</strong> informations<br />

dans les salons et les expositions, il<br />

se rend sur place pour tester les<br />

aménagements et repérer<br />

les lieux à visiter. Ainsi, il évalue<br />

avec exactitude les temps de<br />

transport, calcule les coûts,<br />

négocie les prix <strong>des</strong> hôtels…<br />

Son but ? Proposer un voyage qui<br />

attire les touristes et qui permette<br />

à son entreprise de dégager un<br />

bon bénéfice.<br />

Ses compétences : analyser,<br />

concevoir, négocier.<br />

Sa formation : ce poste est<br />

presque toujours occupé par <strong>des</strong><br />

seniors ayant déjà plusieurs années<br />

d’expérience dans le secteur.<br />

<strong>Le</strong>s métiers du<br />

tourisme et<br />

<strong>des</strong> loisirs<br />

Métiers &<br />

Formations<br />

Sarah <strong>Le</strong>melle<br />

Rédacteur au service clientèle Vendeur en agence<br />

Conseiller voyages Chef de produit GO<br />

Directeur de centre<br />

Guide-accompagnateur<br />

de vacances Agent d’accueil en office du tourisme<br />

Hôte de croisières Guide-interprète<br />

Plus d’infos<br />

Un master tourisme à l’université ou<br />

une formation en école de<br />

commerce (spécialisation tourisme)<br />

peuvent conduire à ce métier.<br />

Guideaccompagnateur<br />

Aucun diplôme<br />

Variable<br />

Lorsqu’un tour-opérateur organise un<br />

voyage de groupes, il confie la<br />

gestion pratique du séjour au<br />

<strong>guide</strong>-accompagnateur. Son travail<br />

peut commencer dès le départ du<br />

voyage en France. Il peut aussi<br />

rejoindre le groupe sur place, dans<br />

le pays visité, s’il est un « local ».<br />

Il a sous sa responsabilité<br />

plusieurs dizaines de personnes,<br />

pour qui il gère toutes les<br />

tracasseries administratives :<br />

planification <strong>des</strong> journées, gestion<br />

<strong>des</strong> transports, <strong>des</strong> réservations…<br />

Rien ne doit être laissé au hasard !<br />

Son but ? Que tous les touristes<br />

profitent de leur voyage et… rentrent<br />

en France sains et saufs !<br />

Évidemment, les contraintes<br />

du métier varient selon le lieu<br />

du séjour : quatre jours à Barcelone<br />

exigent moins de logistique que<br />

dix jours en plein désert. Si ce métier<br />

attire de nombreux candidats,<br />

il reste précaire : un <strong>guide</strong> est<br />

rarement salarié.<br />

Ses compétences : organiser,<br />

accompagner, superviser.<br />

Sa formation : il n’y a pas de<br />

diplôme systématiquement requis.<br />

Des connaissances en histoire,<br />

histoire de l’art, géographie, ainsi<br />

que la maîtrise de plusieurs langues<br />

sont <strong>des</strong> atouts. Certains organismes<br />

de voyage apprécient néanmoins<br />

À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du tourisme et <strong>des</strong> loisirs,<br />

éditions l’Etudiant.<br />

À voir > <strong>Le</strong>s métiers de <strong>guide</strong>-interprète et de chef<br />

de produit en vidéo sur letudiant.fr.<br />

Sur le Net > <strong>Le</strong> site de la Direction générale de la<br />

compétitivité, de l’industrie et <strong>des</strong> services<br />

(www.tourisme.gouv.fr) permet de dresser un<br />

panorama précis du secteur et de ses acteurs > <strong>Le</strong>s sites de la<br />

Fédération nationale <strong>des</strong> offices de tourisme (www.tourisme.fr)<br />

et du Syndicat national <strong>des</strong> agents de voyages (www.snav.org)<br />

compléteront ce tour d’horizon.<br />

les titulaires du BTS animation et<br />

gestion touristiques locales, du<br />

diplôme de <strong>guide</strong>-interprète, d’une<br />

licence pro dans le domaine<br />

touristique, etc.<br />

Guide-interprète<br />

Bac+2 à bac+3<br />

Variable<br />

■ Bac conseillé : STG, L, ES ou S<br />

C’est un amoureux du patrimoine<br />

culturel. <strong>Le</strong> <strong>guide</strong>-interprète<br />

accompagne <strong>des</strong> groupes de<br />

touristes et leur fait découvrir un<br />

musée, l’histoire d’un monument<br />

ou d’une région. Avant chaque visite,<br />

il prépare ses interventions :<br />

recherches documentaires,<br />

collecte d’ouvrages…<br />

Sa présentation orale est toujours<br />

réalisée dans la langue maternelle<br />

<strong>des</strong> touristes. Pour vivre de ce<br />

métier, mieux vaut être motivé :<br />

les rentrées financières sont<br />

aléatoires et suivent le cycle<br />

<strong>des</strong> saisons touristiques.<br />

Ses compétences : faire visiter,<br />

<strong>guide</strong>r, informer.<br />

Sa formation : le <strong>guide</strong>-interprète<br />

régional obtient sa carte<br />

professionnelle après un BTS<br />

animation et gestion touristiques<br />

locales, ou après la réussite d’un<br />

examen ouvert à certains bac + 2<br />

(histoire de l’art, tourisme, etc.). <strong>Le</strong><br />

<strong>guide</strong>-interprète national doit quant à<br />

lui être titulaire du diplôme national,<br />

qui se prépare en un an après un<br />

bac + 2 en histoire de l’art, en<br />

tourisme… La maîtrise de deux<br />

langues étrangères est exigée.<br />

(1) Nourri, logé, blanchi en plus de<br />

son salaire.


ATELIER HOURDE<br />

préparation aux concours<br />

<strong>des</strong> écoles supérieures de création<br />

RÉVÉLATEUR DE PERSONNALITÉS DEPUIS 30 ANS<br />

www.atelier-hourde.fr<br />

10 bd <strong>des</strong> Batignolles - 75017 Paris<br />

01 45 22 58 12<br />

contact@atelier-hourde.fr<br />

Établissement d’enseignement privé<br />

SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />

155


LISAA

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!