Le guide des - Lycée Saint Rémi
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Paris ❚ Conseil de surveillance :<br />
Rik de Nolf (président), Francis<br />
Balle (vice-président), Philippe<br />
Bidalon, Jean-Antoine Bouchez,<br />
Xavier Bouckaert, Bernard Brunhes,<br />
Maxime de Jenlis, Jan Staelens, baron<br />
Hugo Vandamme<br />
❚ Directoire : Marc Feuillée<br />
(président), Corinne Pitavy<br />
(directrice générale), Christophe<br />
Barbier ❚ Directeur de la<br />
publication : Marc Feuillée<br />
❚ Actionnaire : Roularta Media<br />
France ❚ Directeur du pôle<br />
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l’Etudiant : Jean Weiss<br />
❚ Directrice déléguée : Chrystèle<br />
Mercier ❚ Directeur de la<br />
rédaction : Emmanuel<br />
Davidenkoff ❚ Rédacteur en<br />
chef délégué : Emmanuel Vaillant<br />
❚ Rédaction : Céline<br />
Authemayou. Avec la<br />
collaboration (pour les<br />
témoignages) de Flavien<br />
Bascoul, Mélanie<br />
Nunes,Vincent Poumier, Julia<br />
Ramirez ❚ Rédacteur en chef<br />
technique : Jean-François<br />
Laroche ❚ Secrétaires de<br />
rédaction : Thierry Gibrat<br />
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Hélène <strong>Saint</strong>-Marc ❚ Directrice<br />
artistique : Évelyne Voillaume ❚<br />
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graphiste : Isabelle Glomaud<br />
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Gertrude O’Byrne<br />
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Sébastien Mercier, Camille<br />
Rabehanta, Marie Valade ❚ Chef<br />
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fabrication : Sabine Enders<br />
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Pascale Supernant.<br />
Impression : Roularta Printing<br />
(Belgique) ❚ Encarts : Services<br />
Orientation, entre 2 e de<br />
couverture et p. 3 ; vente par<br />
correspondance, entre les pp.<br />
82 et 83 ❚ ISSN : 0766-6330<br />
❚ Commission paritaire :<br />
0914T85315 ❚ Dépôt légal :<br />
novembre 2010 ❚ © l’Etudiant<br />
2010 ❚ Reproduction interdite<br />
de tous les articles, schémas<br />
ou <strong>des</strong>sins sans accord de la<br />
rédaction. Pour s’abonner,<br />
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renseignement :<br />
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En couverture :<br />
© DR ; S. Chivet/VU ;<br />
M. Ansaloni/LookatSciences ;<br />
Zir/Signatures.<br />
Édito<br />
N’attendez pas trop…<br />
Avant toute chose, respirez un grand coup : vous n’êtes pas obligé de choisir un<br />
métier à 15 ou 18 ans. Après tout, nombre de jeunes se décident plus tard,<br />
pendant les étu<strong>des</strong> supérieures, après avoir éprouvé leur motivation dans <strong>des</strong><br />
stages ou après avoir mesuré, au cours de leurs étu<strong>des</strong>, s’ils avaient les compétences<br />
nécessaires pour prétendre à tel ou tel métier.<br />
Mais à trop attendre, vous courez deux risques.<br />
<strong>Le</strong> premier, c’est de vous priver d’un ressort de motivation formidable. Vous<br />
en doutez ? Discutez avec <strong>des</strong> adultes qui exercent une profession qu’ils ont<br />
choisie et en sont heureux. Tous vous le diront : les efforts qu’ils ont dû<br />
accomplir pour y parvenir leur ont semblé légers au regard du profit qu’ils en<br />
ont retiré. Avoir une idée de métier, c’est se faciliter la vie, c’est alléger l’effort,<br />
c’est rendre le travail plaisant.<br />
<strong>Le</strong> second risque, c’est de choisir <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> avant tout en fonction <strong>des</strong> représentations<br />
dominantes, au risque de se réveiller un jour avec un beau<br />
diplôme en poche mais sans savoir qu’en faire ; voire, plus grave encore, de<br />
découvrir ce jour-là que les métiers vers lesquels ce diplôme conduit ne vous<br />
correspondent pas.<br />
Vous doutez encore ? Un dernier argument : vous avez une chance formidable,<br />
celle d’être jeune. Prendre quelques mois pour explorer une voie quitte à y<br />
renoncer n’est pas « perdre » quelques mois, c’est au contraire gagner du<br />
temps pour la suite, en arrivant sur le marché de l’emploi avec un projet<br />
affermi et la formation qui va avec.<br />
C’est dans cet esprit que nous avons conçu ce Guide <strong>des</strong> métiers, dont nous<br />
vous invitons à compléter la lecture en suivant l’actualité <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong><br />
formations sur letudiant.fr, dans le mensuel<br />
l’Etudiant ou en venant à nos salons.<br />
Bonne lecture !<br />
Emmanuel Davidenkoff<br />
Directeur de la rédaction<br />
edavidenkoff@letudiant.fr<br />
twittercom/davidenkoff<br />
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le <strong>guide</strong> <strong>des</strong><br />
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sommaire<br />
Comment lire nos fiches ?<br />
Responsable<br />
environnement<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI<br />
ou STL<br />
Grâce à lui, l’écologie entre dans<br />
l’entreprise. <strong>Le</strong> responsable<br />
environnement aide son employeur<br />
à minimiser l’impact <strong>des</strong> activités<br />
industrielles sur la nature. Pour cela,<br />
il réalise <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, sensibilise<br />
le personnel aux économies<br />
d’énergie, par exemple, propose <strong>des</strong><br />
modifications dans la production…<br />
Si ce professionnel est vu parfois<br />
par certains comme une « caution<br />
verte » au sein de l’entreprise, il<br />
permet en réalité à celle-ci de<br />
s’adapter à une nouvelle donne :<br />
désormais, les sociétés doivent<br />
limiter leurs émissions en CO2,<br />
réduire leur volume de déchets…<br />
Ce métier exige donc une grande<br />
expertise technique, mais aussi de<br />
soli<strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> à communiquer<br />
pour convaincre dirigeants et<br />
salariés du bien-fondé <strong>des</strong> mesures<br />
à mettre en œuvre.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
coordonner, sensibiliser.<br />
Sa formation : technicien<br />
ou ingénieur, le responsable<br />
environnement a souvent<br />
une formation en rapport avec<br />
le secteur d’activité dans lequel<br />
il travaille (mécanique, chimie,<br />
BTP…) et plusieurs années<br />
d’expérience professionnelle.<br />
Diplôme<br />
<strong>Le</strong> niveau indiqué est<br />
celui du diplôme<br />
minimal requis pour<br />
accéder à ce métier.<br />
Salaire<br />
Il s’agit du salaire<br />
mensuel moyen brut<br />
d’un débutant. Il est<br />
bien sûr indicatif car<br />
les rémunérations<br />
varient souvent<br />
selon la taille<br />
de l’entreprise,<br />
le diplôme obtenu,<br />
la région d’emploi…<br />
Bac conseillé<br />
Il s’agit d’une indication<br />
sur les baccalauréats<br />
les plus adaptés aux<br />
filières menant au<br />
métier visé.<br />
Formation<br />
Nous indiquons<br />
<strong>des</strong> pistes qui ne sont<br />
pas exhaustives sur<br />
les formations,<br />
les établissements<br />
et les diplômes les plus<br />
adaptés à tel ou<br />
tel métier.<br />
Orientation : à l’heure du choix………………………………………………………………………………………………………… 6<br />
Quelles étu<strong>des</strong> pour quels métiers ? ……………………………………………………………………………………… 8<br />
Des métiers selon vos goûts et vos étu<strong>des</strong> ………………………………………………………………… 12<br />
les secteurs<br />
Aéronautique, espace ……………………………………………………………………………………………………………………………… 18<br />
Agriculture, agroalimentaire …………………………………………………………………………………………………………… 23<br />
Artisanat ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 26<br />
Audiovisuel, cinéma …………………………………………………………………………………………………………………………………… 28<br />
Audit, comptabilité, gestion ……………………………………………………………………………………………………………… 33<br />
Banque, finance, assurance …………………………………………………………………………………………………………… 37<br />
Bâtiment, travaux publics …………………………………………………………………………………………………………………… 41<br />
Biologie, chimie, pharmacie……………………………………………………………………………………………………………… 45<br />
Commerce, distribution ………………………………………………………………………………………………………………………… 48<br />
Communication ………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 52<br />
Création, métiers d’art …………………………………………………………………………………………………………………………… 55<br />
Culture, patrimoine ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 65<br />
Défense, sécurité …………………………………………………………………………………………………………………………………………… 69<br />
Documentation, bibliothèque ………………………………………………………………………………………………………… 74<br />
Droit ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 76<br />
Édition, livres ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 81<br />
Enseignement……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 83<br />
Environnement …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 87<br />
Fonction publique…………………………………………………………………………………………………………………………………………… 90<br />
Hôtellerie, restauration …………………………………………………………………………………………………………………………… 93<br />
Humanitaire …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 95<br />
Immobilier ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 97<br />
Industrie ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 99<br />
Informatique, Web, télécoms ……………………………………………………………………………………………………… 106<br />
Journalisme ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 110<br />
Langues ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 114<br />
Marketing, publicité ………………………………………………………………………………………………………………………………… 116<br />
Médical …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 119<br />
Mode, textile ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 125<br />
Paramédical ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 129<br />
Psychologie ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 134<br />
Ressources humaines ………………………………………………………………………………………………………………………… 137<br />
Sciences humaines et sociales ……………………………………………………………………………………………… 139<br />
Secrétariat …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 141<br />
Social ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 143<br />
Spectacle ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 146<br />
Sport …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 148<br />
Tourisme ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 153<br />
Transport, logistique ……………………………………………………………………………………………………………………………… 151<br />
5
Orientation :<br />
à l’heure du choix<br />
Choisir son futur métier est une étape délicate de la vie, où se croisent les interrogations et<br />
les doutes. Pour y voir plus clair dans votre orientation, voici quelques conseils de psys.<br />
J’sais pas quoi faire… Qu’estce<br />
que j’peux faire ? Arrivé<br />
au lycée, et surtout en classe<br />
de terminale, l’heure a sonné<br />
<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> décisions à prendre<br />
sur votre orientation future.<br />
De quoi susciter quelques<br />
angoisses, largement partagées<br />
par les parents. Faut-il s’inquiéter<br />
devant tant d’indécisions ?<br />
Non. <strong>Le</strong>s psychologues sont formels<br />
: ne pas savoir quoi faire n’a<br />
rien de pathologique. Faire un<br />
choix qui engage sur l’avenir, se<br />
projeter à long terme dans un<br />
univers et un quotidien de travail<br />
n’est évidemment pas un<br />
moment facile.<br />
S’orienter, c’est agir<br />
Serait-ce une question de maturité<br />
? « La maturité ne veut pas<br />
dire grand-chose, estime Sandrine<br />
Calmettes, médecin psychiatre.<br />
Qui peut dire à quel<br />
moment on devient adulte ?<br />
C’est plutôt une inhibition à<br />
l’action. Car, quand on interroge<br />
les jeunes sur leurs rêves, il en<br />
sort toujours quelque chose.<br />
Mais c’est souvent la crainte de<br />
voir ses rêves sanctionnés par<br />
un échec qui fait que l’on s’interdit<br />
de désirer. » Or cette peur<br />
de l’échec s’accompagne souvent<br />
d’une vision idéalisée <strong>des</strong><br />
professions. Résultat, c’est le<br />
grand zapping dans le livre<br />
<strong>des</strong> métiers : un jour, je veux<br />
être archéologue, le lendemain<br />
<strong>des</strong>igner, et pourquoi pas tra-<br />
6<br />
TROUVER SA FILIÈRE AVANT SON MÉTIER. Ce ne sont pas les étu<strong>des</strong> seules, mais une succession<br />
d’expériences qui permet de se déterminer pour un métier.<br />
vailler dans la communication…<br />
Comment en sortir ? En<br />
acceptant que chacun ait son<br />
rythme pour se décider, en<br />
prenant le temps de se poser<br />
<strong>des</strong> questions sur soi et ses<br />
envies mais sans attendre que<br />
les réponses tombent d’ellesmêmes.<br />
« S’orienter c’est agir.<br />
Un projet d’orientation se<br />
construit, s’élabore et se modifie<br />
au fil du temps, <strong>des</strong> rencontres<br />
et <strong>des</strong> informations récoltées »,<br />
souligne Sylvie Amici, conseillère<br />
d’orientation-psychologue<br />
et secrétaire générale de l’ACOP<br />
(Association <strong>des</strong> conseillers<br />
d’orientation-psychologues).<br />
Autant d’occasions d’affiner ou<br />
de reformuler ces questions, et<br />
parfois même de renoncer.<br />
Des goûts<br />
et <strong>des</strong> compétences<br />
à discuter<br />
« Pour s’orienter, trois éléments<br />
sont à prendre en compte,<br />
estime pour sa part Dominique<br />
Monchablon, psychiatre spécialisée<br />
sur les questions d’orientation.<br />
<strong>Le</strong>s compétences objectivables,<br />
c’est-à-dire le bulletin<br />
scolaire, les compétences<br />
réelles, à savoir l’expérience et<br />
la vie extrascolaires, et enfin<br />
l’environnement familial, c’està-dire<br />
la manière dont chacun<br />
s’insère dans une histoire familiale.<br />
» Parler de ses goûts et de<br />
ses compétences soit, mais<br />
avec qui ? Avec ses amis, et surtout<br />
sa famille, soulignent les<br />
© DR
Orientation : à l’heure du choix<br />
psychologues. Ce qui, on vous<br />
l’accorde, ne va pas sans difficultés.<br />
« Autrefois, les enfants subissaient<br />
l’injonction <strong>des</strong> parents<br />
à faire tel ou tel métier.<br />
Aujourd’hui, les parents disent<br />
plutôt : fais ce qui te plaît,<br />
pourvu que tu sois heureux.<br />
Cette absence de confrontation,<br />
donc de repères, est déstabilisante<br />
», note Catherine Giraud,<br />
psychologue clinicienne. Or ces<br />
mêmes parents n’ont jamais<br />
cessé d’avoir <strong>des</strong> désirs pour<br />
leurs enfants. <strong>Le</strong> problème est<br />
qu’ils ne les formulent pas alors<br />
que ça permettrait justement à<br />
leurs progénitures d’y adhérer<br />
ou de s’y opposer, en un mot de<br />
se positionner. « Chacun est<br />
pris dans un faisceau de déterminants<br />
qu’il faut remettre à<br />
jour, souligne Dominique Monchablon,<br />
notamment en mobilisant<br />
les parents pour aider<br />
l’adolescent à se positionner et<br />
à réactiver ses désirs. »<br />
<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong>,<br />
mais pas seulement<br />
Et quand l’heure du choix<br />
arrive, souvent dans la précipitation<br />
à la fin du printemps de<br />
l’année du bac, chacun est<br />
bien obligé de choisir une stratégie.<br />
À défaut d’avoir en tête<br />
un objectif de métier, c’est la<br />
filière d’étu<strong>des</strong> choisie qui permet<br />
de démarrer son projet<br />
d’orientation. Un choix certes<br />
décisif, puisqu’il referme le<br />
champ <strong>des</strong> possibles (difficile<br />
de devenir médecin si vous<br />
vous engagez dans <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
de droit !). Mais un choix dont<br />
l’enjeu est aussi à relativiser.<br />
Car les occasions de mûrir,<br />
d’affiner ses envies – voire de<br />
changer d’avis – ne manqueront<br />
pas au fil <strong>des</strong> années. « Et<br />
ce ne sont pas les étu<strong>des</strong><br />
seules qui déterminent un<br />
parcours de métier, souligne<br />
Sylvie Amici, mais une succession<br />
d’expériences et de rencontres,<br />
le plus souvent en<br />
dehors de l’école ». Comme<br />
quoi, il n’y a pas que les étu<strong>des</strong><br />
dans la vie. ●<br />
<strong>Le</strong>s bonnes stratégies<br />
Faute d’idée précise de métier en tête, chacun y va de sa stratégie pour<br />
s’orienter selon ses envies, sa motivation pour les étu<strong>des</strong> et son niveau<br />
scolaire. Voici nos conseils pour chacun <strong>des</strong> cinq profils d’étudiant parmi<br />
lesquels vous devriez vous reconnaître.<br />
<strong>Le</strong> profil<br />
« rationnel »<br />
D’accord pour prendre son<br />
temps, pas d’accord pour le<br />
perdre. Telle est la devise de ces<br />
élèves qui assurent leurs<br />
arrières en misant sur <strong>des</strong><br />
étu<strong>des</strong> courtes et concrètes,<br />
à bac + 2, qui débouchent sur<br />
un emploi tout en se gardant<br />
une porte de sortie pour poursuivre<br />
au-delà et décider donc<br />
plus tard de leur orientation<br />
métier.<br />
Notre conseil : voilà un choix<br />
de raison à court terme qui<br />
est payant à long terme. <strong>Le</strong>s<br />
filières courtes offrent un<br />
environnement de travail<br />
rassurant, avec un cadre de<br />
connaissances à acquérir et<br />
<strong>des</strong> échéances précises. Ce<br />
choix permet de devenir<br />
autonome rapidement. Une<br />
bonne stratégie donc à<br />
condition d’avoir bien anticipé<br />
les perspectives de sortie<br />
postbac + 2.<br />
<strong>Le</strong> profil<br />
« jouisseur »<br />
Ce n’est pas parce que l’on ne<br />
sait pas quoi faire que l’on ne va<br />
pas se faire plaisir. Pour ces<br />
bacheliers qui ont une passion<br />
pour une discipline sans pour<br />
autant imaginer la transformer<br />
en métier, le principe de plaisir<br />
<strong>guide</strong> leur choix, le plus souvent<br />
vers l’université. Art, histoire,<br />
psycho, philo, lettres, sport…<br />
figurent au palmarès <strong>des</strong> disciplines<br />
les plus demandées par<br />
ceux qui ne savent pas quoi<br />
faire… pour l’instant.<br />
Notre conseil : c’est le choix de<br />
cœur. <strong>Le</strong> principal risque est<br />
d’idéaliser les étu<strong>des</strong> envisagées<br />
en oubliant que chaque<br />
discipline, en psychologie<br />
comme en arts appliqués,<br />
compte <strong>des</strong> matières plus<br />
techniques, moins séduisantes.<br />
Jouir oui, mais pas<br />
sans perdre de vue un cadre<br />
d’étu<strong>des</strong> obligé.<br />
<strong>Le</strong> profil<br />
« ambitieux »<br />
L’inconvénient d’être plutôt<br />
bon élève, c’est que tout est permis.<br />
Alors quitte à se lancer,<br />
autant choisir ce qu’il y a de<br />
mieux, tout du moins ce qu’il y<br />
a de plus sélectif : les classes<br />
prépas. Ces deux années au<br />
cours <strong>des</strong>quelles « on apprend<br />
à apprendre » permettent de<br />
retarder le moment du choix<br />
sans risquer de se laisser enfermer<br />
dans une voie que l’on<br />
regretterait. Encore faut-il ne<br />
pas se tromper entre les trois<br />
filières : scientifique, littéraire<br />
ou commerciale.<br />
Notre conseil : les classes prépas<br />
sont, pour les bons élèves,<br />
souvent un moyen de différer<br />
son choix. Avec un profil<br />
super-scolaire, l’étudiant<br />
continue sur une filière généraliste<br />
en bénéficiant d’un<br />
encadrement protecteur qui<br />
lui évite de se poser <strong>des</strong><br />
questions d’orientation. <strong>Le</strong><br />
risque, pendant ces deux<br />
années, est d’oublier de<br />
s’interroger sur ce que vous<br />
voulez faire au-delà <strong>des</strong><br />
classes prépas.<br />
<strong>Le</strong> profil<br />
« aquoiboniste »<br />
« À quoi bon s’interroger si l’on<br />
ne sait pas quoi faire… » « Laissons-nous<br />
<strong>guide</strong>r par le flot… »<br />
Voilà le profil type de l’étudiant<br />
qui s’inscrit à l’université sans<br />
trop savoir ce qu’il y fera. Choisir<br />
sans désir, faute de mieux,<br />
c’est risquer de s’ennuyer, de<br />
perdre pied et d’échouer aux<br />
examens.<br />
Notre conseil : c’est une décision<br />
d’abandon avec un fort<br />
risque d’incompréhension et<br />
de désillusion. Difficile de<br />
résister si la motivation n’est<br />
pas là. À éviter donc si vous<br />
n’êtes pas motivés par la discipline<br />
embrassée et si vous<br />
n’êtes pas prêts à vous accrocher.<br />
Réussir dans un premier<br />
cycle à l’université exige<br />
d’avoir de l’appétence et de la<br />
maturité.<br />
<strong>Le</strong> profil<br />
« rebelle »<br />
Bac en poche, il est temps de<br />
faire un break. L’année étant<br />
déclarée « off » côté étu<strong>des</strong>, tout<br />
est permis : partir à l’étranger<br />
pour y travailler ou simplement<br />
voir du pays, s’engager dans<br />
l’humanitaire, multiplier les<br />
petits boulots… Nombre d’étudiants<br />
en rêvent. Peu franchissent<br />
le pas d’une année sabbatique<br />
pour réfléchir – mais pas<br />
sans rien faire – à leur avenir<br />
professionnel.<br />
Notre conseil : l’avantage d’une<br />
telle démarche est de pouvoir<br />
se confronter au réel. Mais<br />
attention : il n’est pas facile de<br />
se retrouver brusquement<br />
sorti de tout cadre scolaire.<br />
Mieux vaut avoir un objectif<br />
clair, sinon il y a un vrai risque<br />
de ne trouver sa place nulle<br />
part. Sachez que le système<br />
d’enseignement supérieur, à<br />
la différence <strong>des</strong> pays anglosaxons,<br />
n’est pas conçu pour<br />
ce type de démarche. En<br />
France, il est préférable d’effectuer<br />
sont année « off » à<br />
bac + 3, ou avant de rentrer<br />
dans la vie professionnelle. ●<br />
7
Quelles étu<strong>des</strong><br />
pour quels métiers ?<br />
Voici quelques points de repère pour vous aider à vous y retrouver parmi la multitude <strong>des</strong><br />
formations et <strong>des</strong> diplômes. Des clés d’autant plus utiles qu’il existe souvent plusieurs<br />
filières possibles pour accéder à un métier.<br />
Parmi les quelque trois<br />
cents métiers présentés<br />
dans ce <strong>guide</strong>, quelques<br />
dizaines seulement exigent un<br />
diplôme spécifique. C’est le cas<br />
<strong>des</strong> infirmiers, <strong>des</strong> médecins,<br />
<strong>des</strong> avocats, ou encore <strong>des</strong><br />
architectes… Pour la plupart,<br />
les autres professions sont<br />
accessibles par <strong>des</strong> voies<br />
diverses. Par exemple, pour<br />
devenir responsable commercial<br />
dans une entreprise, vous<br />
pouvez tout aussi bien démarrer<br />
sur le tas après le bac, après<br />
avoir décroché un diplôme<br />
bac + 2 (BTS ou DUT), ou avoir<br />
poursuivi jusqu’au niveau<br />
bac + 3 (licence pro), et même<br />
jusqu’à bac + 5 (master professionnel,<br />
école de commerce,<br />
école d’ingénieurs). Bref, une<br />
formation et un diplôme ne<br />
pré<strong>des</strong>tinent pas forcément à<br />
un métier en particulier.<br />
Se repérer dans les méandres<br />
<strong>des</strong> formations. Dans les fiches<br />
de ce <strong>guide</strong>, nous avons indiqué<br />
le niveau minimal généralement<br />
requis et les gran<strong>des</strong><br />
filières de formation qu’il est<br />
possible de suivre (université,<br />
école…). Mais sachez qu’il<br />
existe <strong>des</strong> chemins détournés<br />
que nous n’avons pu détailler.<br />
Voici donc quelques points de<br />
repère pour vous aider à vous<br />
orienter dans le dédale <strong>des</strong> formations,<br />
du CAP au doctorat à<br />
bac + 8. Vous retrouverez les<br />
8<br />
OUVERTS. Une formation et un diplôme ne pré<strong>des</strong>tinent pas forcément à un métier particulier.<br />
métiers classés par niveau<br />
d’étu<strong>des</strong> dans les index <strong>des</strong><br />
pages suivantes.<br />
Se former à<br />
un métier<br />
sans le bac<br />
Plus d’une quarantaine de<br />
métiers accessibles sans le bac<br />
sont présentés dans ce <strong>guide</strong>.<br />
On distinguera ceux qui exigent<br />
un diplôme précis de ceux pour<br />
lesquels le niveau d’étu<strong>des</strong><br />
importe peu.<br />
<strong>Le</strong>s CAP. Plusieurs métiers,<br />
comme la boulangerie, la mécanique<br />
ou la coiffure, qui exigent<br />
la maîtrise d’une technique,<br />
imposent de passer au minimum<br />
par un CAP. Ce diplôme se<br />
prépare généralement en deux<br />
ans après la troisième, dans <strong>des</strong><br />
lycées professionnels ou <strong>des</strong><br />
CFA (centres de formation d’apprentis).<br />
Dans certaines spécialités,<br />
notamment l’artisanat<br />
d’art, la prothèse dentaire, la<br />
plupart <strong>des</strong> candidats ont le<br />
niveau bac. À noter : le BEP est<br />
désormais un diplôme intermédiaire<br />
(pas obligatoire) sur la<br />
voie du bac professionnel.<br />
<strong>Le</strong>s concours administratifs<br />
de catégorie C. Dans la fonction<br />
publique, les emplois de<br />
catégorie C, comme agent<br />
technique de l’environnement<br />
ou agent territorial à la petite<br />
enfance, sont accessibles sur<br />
concours aux titulaires d’un<br />
CAP-BEP ou du brevet <strong>des</strong> collèges.<br />
Pour certains concours,<br />
aucun diplôme n’est exigé,<br />
cependant sachez que les candidats<br />
possèdent souvent un<br />
niveau supérieur à celui officiellement<br />
requis.<br />
<strong>Le</strong> talent plus que les diplômes.<br />
Enfin, pour quelques métiers, le<br />
plus souvent artistiques (scénariste,<br />
comédien…), indiquer un<br />
niveau d’étu<strong>des</strong> ou une filière<br />
de formation n’a aucun sens. La<br />
personnalité et le talent priment<br />
évidemment bien au-delà<br />
du diplôme. Cependant, pour<br />
les artistes en herbe, le passage<br />
par une école d’art, accessible<br />
avec ou sans le bac, peut être<br />
utile pour affirmer sa technique,<br />
en découvrir de nouvelles<br />
et nouer <strong>des</strong> relations<br />
professionnelles…<br />
© DR
Quelles étu<strong>des</strong> pour quels métiers ?<br />
Se former à<br />
un métier au<br />
niveau bac<br />
Une vingtaine de métiers décrits<br />
dans ce <strong>guide</strong> requièrent au<br />
minimum un niveau bac. Mais<br />
attention, pas un bac <strong>des</strong> séries<br />
générales (ES, L et S) ou technologiques<br />
(ST2S, STI, STL et STG)<br />
qui ne débouchent pas directement<br />
sur un emploi.<br />
<strong>Le</strong> bac professionnel. En trois<br />
ans après la classe de troisième,<br />
les bacs pro débouchent sur un<br />
métier, de la logistique à la<br />
micro-informatique. Mais de<br />
plus en plus de lycéens sont tentés<br />
de poursuivre leurs étu<strong>des</strong>,<br />
notamment vers un BTS.<br />
<strong>Le</strong> BEES. De niveau bac également,<br />
le 1 er degré du BEES (brevet<br />
d’État d’éducateur sportif)<br />
permet d’exercer comme moniteur<br />
dans une soixantaine de<br />
disciplines sportives. Signalons<br />
également le BPJEPS (brevet<br />
professionnel de la jeunesse, de<br />
l’éducation populaire et du<br />
sport), qui permet d’encadrer et<br />
d’animer les disciplines suivantes<br />
: activités nautiques,<br />
activités pugilistiques, golf,<br />
techniques de l’information et<br />
de la communication, activités<br />
physiques pour tous, loisirs<br />
tous publics, pêche de loisir,<br />
activités équestres, sport automobile,<br />
animation culturelle.<br />
<strong>Le</strong>s concours administratifs<br />
de catégorie B. <strong>Le</strong> bac permet<br />
l’accès aux concours de catégorie<br />
B de la fonction publique,<br />
tels ceux de contrôleur <strong>des</strong><br />
douanes, de rédacteur territorial<br />
ou de technicien sanitaire.<br />
Avant d’entrer en fonction, les<br />
lauréats suivent une formation<br />
rémunérée, de six mois à un an.<br />
Se former à<br />
un métier au<br />
niveau bac + 2<br />
Environ 100 métiers recensés<br />
dans ce <strong>guide</strong> requièrent au<br />
minimum le niveau bac + 2. Il<br />
s’agit le plus souvent d’un DUT,<br />
d’un BTS ou d’un BTSA.<br />
Quelque 150 000 bacheliers<br />
entament chaque année la préparation<br />
de l’un de ces trois<br />
diplômes. Mais les candidats<br />
sont deux ou trois fois plus<br />
nombreux. En effet, ces formations,<br />
efficaces sur le marché de<br />
l’emploi, sont sélectives.<br />
<strong>Le</strong>s DUT. Implantés sur tout le<br />
territoire, les 190 IUT, rattachés<br />
aux universités publiques, délivrent<br />
un DUT dans l’une <strong>des</strong><br />
25 spécialités existantes dans<br />
le domaine industriel (élec tro -<br />
nique, informatique, chimie, etc.)<br />
ou tertiaire (gestion, communication,<br />
logistique, etc.). <strong>Le</strong>s deux<br />
tiers <strong>des</strong> étudiants admis dans<br />
les IUT sont <strong>des</strong> bacheliers <strong>des</strong><br />
séries générales, contre un tiers<br />
de bacheliers techno logiques.<br />
<strong>Le</strong>s BTS. Plus nombreux que les<br />
DUT, les BTS sont aussi plus spécialisés<br />
: il en existe plus de 140,<br />
proposés dans plus de 2 000 établissements.<br />
Ils recouvrent tous<br />
les secteurs d’activité, de l’agriculture<br />
à l’informatique, en passant<br />
par les arts appliqués et le<br />
secrétariat. <strong>Le</strong>s lycées publics et<br />
privés sous contrat d’association<br />
avec l’État qui préparent aux BTS<br />
pratiquent une sélection aussi<br />
rigoureuse que les IUT, mais<br />
acceptent davantage de bacheliers<br />
technologiques, voire de<br />
bacheliers professionnels. Dans<br />
les écoles privées hors contrat,<br />
qui acceptent les non-bacheliers<br />
et ceux qui ont été refusés ailleurs,<br />
les taux de réussite aux BTS<br />
sont bien inférieurs à ceux <strong>des</strong><br />
lycées publics et privés sous<br />
contrat. Dans tous les cas, le BTS<br />
est un examen national, comme<br />
le bac, qui a la même valeur quel<br />
que soit l’établissement où vous<br />
l’avez préparé.<br />
Se former à<br />
un métier au<br />
niveau bac + 3<br />
Environ 50 métiers mentionnés<br />
dans le <strong>guide</strong> sont accessibles<br />
à ce niveau d’étu<strong>des</strong>. Si<br />
les recruteurs distinguent peu<br />
les diplômés de niveau bac + 3<br />
<strong>des</strong> bac + 2 dans leurs grilles de<br />
salaires, ils peuvent néanmoins<br />
leur accorder leur préférence<br />
à l’embauche. Surtout<br />
quand l’année de formation<br />
complémentaire leur a permis<br />
de se doter d’une spécialisation<br />
pointue ou d’acquérir, par<br />
le biais d’un long stage, une<br />
expérience professionnelle<br />
significative.<br />
<strong>Le</strong>s formations post-BTS/DUT<br />
et les licences professionnelles.<br />
Avec un niveau de sortie à<br />
bac + 2, les DUT et les BTS, qui<br />
forment <strong>des</strong> professionnels<br />
appréciés <strong>des</strong> entreprises, ne<br />
correspondent pas au schéma<br />
LMD. Ils ne restent pas pour<br />
autant à l’écart de cette nouvelle<br />
organisation. Une bonne<br />
partie de ces diplômés choisissent<br />
de poursuivre en licence<br />
professionnelle dans l’un <strong>des</strong><br />
nombreux domaines proposés :<br />
industrie, gestion, social, informatique,<br />
communication, etc.<br />
<strong>Le</strong>s écoles paramédicales et<br />
sociales. <strong>Le</strong> niveau bac + 3<br />
correspond également à la formation<br />
délivrée par les écoles<br />
paramédicales (infirmier, masseur-kinésithérapeute,<br />
psychomotricien…)<br />
et sociales (assistant<br />
de service social, éducateur<br />
<strong>Le</strong>xique<br />
BEP : brevet d’étu<strong>des</strong> professionnelles • BIJ : bureau d’information<br />
jeunesse • BMA : brevet <strong>des</strong> métiers d’art • BT : brevet de technicien<br />
• BTS : brevet de technicien supérieur préparé en deux ans après<br />
le bac dans les STS • BTSA : BTS agricole • CAP : certificat d’aptitude<br />
professionnelle • CAPES : certificat d’aptitude au professorat<br />
de l’enseignement secondaire • CIO : centre d’information et<br />
d’orientation • CROUS : centre régional <strong>des</strong> œuvres universitaires<br />
et scolaires. S’occupe, pour les étudiants, <strong>des</strong> bourses, <strong>des</strong> cités U, <strong>des</strong><br />
restos U, etc. • DU : diplôme d’université. Diplôme non reconnu au<br />
niveau national • DUT : diplôme universitaire de technologie, préparé<br />
en deux ans après le bac dans les IUT • ENS : École normale<br />
supérieure • ESC : école supérieure de commerce. Recrute le<br />
plus souvent après une classe préparatoire commerciale et offre un<br />
cursus d’étu<strong>des</strong> en trois ans • IUP : institut universitaire professionnalisé<br />
• IUT : institut universitaire de technologie, qui prépare<br />
au DUT • LMD : licence (bac + 3), master (bac + 5), doctorat (bac + 8)<br />
• STS : section de techniciens supérieurs, qui prépare au BTS.<br />
spécialisé…). Ces écoles recrutent<br />
les bacheliers sur concours.<br />
Dans le paramédical, mieux<br />
vaut avoir un bac S pour kinésithérapeute,<br />
ergothérapeute ou<br />
psychomotricien, un bac <strong>des</strong><br />
séries générales ou SMS pour<br />
infirmier ou encore manipulateur<br />
en radiologie. Pour les<br />
écoles du secteur social, ce n’est<br />
pas la série de bac qui importe,<br />
mais la personnalité, la motivation<br />
et l’expérience notamment<br />
associative.<br />
<strong>Le</strong>s concours administratifs<br />
de catégorie A. <strong>Le</strong>s emplois<br />
de catégorie A de la fonction<br />
publique sont théoriquement<br />
accessibles au niveau bac + 3, le<br />
plus souvent après une licence.<br />
Mais les candidats qui s’y présentent<br />
sont généralement<br />
issus d’une formation à bac + 4<br />
ou 5. Par ailleurs, pour devenir<br />
enseignant de l’Éducation<br />
nationale, le niveau bac + 5<br />
(master) est dorénavant requis.<br />
Se former à<br />
un métier au<br />
niveau bac + 5<br />
Plus de 80 métiers recensés<br />
ci-après exigent au minimum<br />
cinq années d’étu<strong>des</strong> supérieures.<br />
Ce niveau bac + 5 cor-<br />
9
Quelles étu<strong>des</strong> pour quels métiers ?<br />
respond au grade de master du<br />
système LMD, défini par le<br />
ministère de l’Éducation nationale.<br />
Notez que si le niveau<br />
bac + 4 permet de postuler à<br />
<strong>des</strong> emplois de cadre, les entreprises<br />
sont de plus en plus tentées<br />
de privilégier les diplômés<br />
de niveau bac + 5.<br />
<strong>Le</strong>s écoles d’ingénieurs. Environ<br />
200 écoles décernent un<br />
diplôme habilité par la CTI<br />
(Commission <strong>des</strong> titres d’ingénieur).<br />
La durée imposée pour<br />
la formation d’un ingénieur est<br />
de cinq ans. Certains établissements<br />
sont accessibles après le<br />
bac, d’autres après une classe<br />
préparatoire ou un cursus en<br />
fac ou IUT. La plupart mettent<br />
en place <strong>des</strong> enseignements<br />
spécialisés en informatique,<br />
génie civil, aéronautique, agro -<br />
alimentaire…, mais revendiquent<br />
une vocation généraliste.<br />
De fait, les jeunes ingénieurs<br />
peuvent aussi bien travailler<br />
dans l’industrie que dans la<br />
gestion ou la finance.<br />
<strong>Le</strong>s écoles de commerce. La formation<br />
<strong>des</strong> écoles supérieures<br />
de commerce, qui dure trois<br />
ans, sanctionne également un<br />
niveau bac + 5, car les étudiants<br />
sont admis après deux ans de<br />
classe préparatoire commerciale<br />
ou après un diplôme<br />
bac + 2 au minimum. C’est<br />
dans ce groupe d’écoles qui<br />
recrutent après une prépa que<br />
se rangent les établissements<br />
les plus prestigieux. Mais audelà<br />
du Top 10, il existe bien<br />
d’autres écoles supérieures de<br />
commerce qui assurent une<br />
très bonne insertion de leurs<br />
diplômés.<br />
<strong>Le</strong>s masters professionnels et<br />
recherche. Après une licence,<br />
les masters professionnels ou<br />
recherche en deux ans couvrent<br />
toutes les spécialités, <strong>des</strong><br />
sciences et technologie à la<br />
gestion en passant par la psycho<br />
logie ou la communication.<br />
<strong>Le</strong> master professionnel est<br />
directement <strong>des</strong>tiné à une<br />
10<br />
insertion professionnelle, tandis<br />
que le master recherche est<br />
en principe la première étape<br />
avant le doctorat.<br />
Se former à un<br />
métier au niveau<br />
bac + 6 et plus<br />
Pour les amateurs d’étu<strong>des</strong> au<br />
long cours, quelque 20 métiers<br />
décrits dans ce <strong>guide</strong> nécessitent<br />
au moins six années de formation<br />
après le bac.<br />
<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> médicales. <strong>Le</strong>s formations<br />
qui aboutissent aux<br />
professions médicales (médecin,<br />
dentiste, pharmacien…)<br />
s’organisent à l’université de<br />
manière autonome. Passé le<br />
cap du concours de fin de première<br />
année, les étudiants en<br />
médecine suivent cinq années<br />
d’enseignements théoriques<br />
et de stages en hôpital avant<br />
de présenter le concours de<br />
l’internat. Ensuite, selon la<br />
spécialité, du généraliste au<br />
chirurgien, le cursus dure de<br />
trois à cinq ans. Pour les pharmaciens<br />
ou dentistes, les<br />
étu<strong>des</strong> sont à peine moins<br />
longues : au minimum six ans<br />
et jusqu’à huit ou neuf ans par<br />
l’internat.<br />
<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> d’architecture.<br />
Elles durent cinq ans après le<br />
bac et mènent au diplôme d’architecte,<br />
qui vaut grade de master.<br />
La sixième année professionnalisante<br />
permet d’exercer<br />
comme maître d’œuvre (et<br />
notamment de signer <strong>des</strong> permis<br />
de construire).<br />
<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> d’expertise comptable.<br />
Deux diplômes notamment<br />
jalonnent les étu<strong>des</strong><br />
comptables. <strong>Le</strong> DCG (diplôme<br />
de comptabilité et gestion) est<br />
un diplôme d’État de niveau<br />
licence (bac + 3) qui permet<br />
aux étudiants d’obtenir les<br />
connaissances de base dans<br />
les domaines de la comptabilité<br />
et de la finance d’entreprise. Il<br />
se prépare en trois ans et est<br />
accessible après un baccalauréat<br />
ou un diplôme de premier<br />
Plus d’infos<br />
Des pistes pour trouver<br />
une idée de métier<br />
Coaching orientation. L’Etudiant a<br />
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test d’orientation, trois entretiens individuels,<br />
l’accès à une plateforme Web<br />
d’échanges avec <strong>des</strong> conseillers, et un<br />
abonnement au magazine l’Etudiant. Pour plus d’informations :<br />
www.so.letudiant.fr.<br />
<strong>Le</strong>s CIO et SCUIO. <strong>Le</strong> CIO (centre d’information et d’orientation) de<br />
votre lycée dispose de documentation en libre consultation sur les formations,<br />
leurs débouchés et les métiers. Surtout, vous pouvez y rencontrer<br />
<strong>des</strong> conseillers d’orientation. À la fac, vous trouverez une<br />
structure sensiblement similaire : les SCUIO (services communs universitaires<br />
d’information et d’orientation). Pour en obtenir la liste :<br />
www.scuio.org.<br />
<strong>Le</strong>s cités <strong>des</strong> métiers. Initiées à la Cité <strong>des</strong> sciences et de l’industrie<br />
de Paris (www.cite<strong>des</strong>metiers.fr), les cités <strong>des</strong> métiers, qui disposent<br />
d’une abondante documentation sur les métiers et de spécialistes de<br />
l’orientation susceptibles de vous conseiller, se sont développées dans<br />
toute la France et même à travers le monde. Toutes leurs coordonnées<br />
sont sur www.reseaucites<strong>des</strong>metiers.com.<br />
<strong>Le</strong> Réseau information jeunesse. Animé par le CIDJ (Centre<br />
d’information et de documentation jeunesse) à Paris, il rassemble<br />
1 600 structures, <strong>des</strong> CRIJ (centres régionaux d’information jeunesse)<br />
aux PIJ (points d’information jeunesse) locaux. Celles-ci informent<br />
gratuitement les jeunes sur tous les sujets qui les concernent. Pour<br />
plus d’informations : www.cidj.com.<br />
<strong>Le</strong>s PAIO et les missions locales. <strong>Le</strong>s PAIO (permanences d’accueil,<br />
d’information et d’orientation) et les missions locales sont<br />
<strong>des</strong> structures associatives implantées localement, <strong>des</strong>tinées aux<br />
jeunes de 16 à 25 ans.<br />
<strong>Le</strong>s CCI (chambres de commerce et d’industrie). Elles sont également<br />
susceptibles de vous aider. C’est par exemple le cas du BIOP<br />
(Bureau pour l’information et l’orientation professionnelle) de la CCI<br />
de Paris. Toutes leurs coordonnées sur www.cci.fr.<br />
cycle type BTS ou DUT. Après le<br />
DCG, le DSCG (diplôme supérieur<br />
de comptabilité et gestion)<br />
est la deuxième étape du<br />
parcours qui mène au titre<br />
d’expert-comptable. <strong>Le</strong> DSCG,<br />
de niveau bac + 5, se prépare<br />
dans le cadre d’un master à<br />
l’université ou dans une école<br />
privée, notamment une école<br />
supérieure de commerce.<br />
<strong>Le</strong>s mastères spécialisés. Ce<br />
titre ne doit pas être confondu<br />
avec celui de master, car il<br />
sanctionne une formation<br />
d’une année, à laquelle on peut<br />
accéder avec un diplôme de<br />
niveau bac + 5. Son objectif<br />
est d’apporter une expertise<br />
métier. Pour l’année 2008-<br />
2009, 121 écoles membres de la<br />
Conférence <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> écoles<br />
proposaient 418 mastères spécialisés.<br />
Pour en obtenir la liste,<br />
vous pouvez consulter le site<br />
de la Conférence <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />
écoles : www.cge.asso.fr.<br />
<strong>Le</strong> doctorat et la recherche.<br />
Enfin, les carrières de chercheur<br />
ne débutent qu’après un<br />
doctorat. Celui-ci implique la<br />
rédaction d’une thèse, finalisant<br />
un travail de recherche qui<br />
s’étale sur trois ou quatre<br />
années d’étu<strong>des</strong> après un master<br />
recherche. ●
éducation / communiqué<br />
Comment aider<br />
votre enfant<br />
à réussir son<br />
orientation ?<br />
Comme de nombreux parents d’ado, vous êtes<br />
confrontés à la question cruciale de l’orientation.<br />
Une réponse concrète existe à travers<br />
Coaching Orientation, un service proposé<br />
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Aujourd’hui, Isabelle nous explique pourquoi<br />
elle a choisi Coaching Orientation pour sa fille.<br />
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En début de terminale, Chloé ne savait<br />
toujours pas ce qu’elle allait faire<br />
après le bac. Sur le conseil d’une de<br />
ses amies, elle décide avec ses parents<br />
de souscrire à Coaching Orientation,<br />
le service d’accompagnement<br />
personnalisé de l’Etudiant. Sa mère<br />
Isabelle nous raconte son parcours.<br />
« Chloé entamait sa dernière année<br />
de lycée, il nous restait à peine quel -<br />
ques mois pour qu’elle choisisse ses<br />
étu<strong>des</strong> supérieures, car les premières<br />
inscriptions dans certaines filières<br />
commencent avant Noël. À vrai dire,<br />
j’étais assez démunie. Heureusement,<br />
une amie de ma fille m’a conseillé<br />
Coaching Orientation. »<br />
Chloé a passé un test d’orientation<br />
complet par Internet et a reçu les résultats<br />
en quelques jours. Elle a ensuite<br />
eu trois entretiens avec un<br />
conseiller personnel.<br />
En fonction <strong>des</strong> goûts, <strong>des</strong> envies et<br />
<strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> de Chloé, tous deux ont<br />
bâti un vrai projet. <strong>Le</strong> conseiller l’a<br />
épaulée pour choisir son futur métier<br />
et construire son parcours d’étu<strong>des</strong>. Il<br />
l’a même aidée à remplir son dossier<br />
de candidature pour intégrer l’IUT<br />
qu’elle avait choisi. Dès le premier entretien,<br />
Chloé était beaucoup plus<br />
motivée pour préparer son bac. Et<br />
moi, j’étais vraiment soulagée qu’elle<br />
ait enfin de vraies perspectives d’avenir.<br />
Depuis, je conseille Coaching<br />
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autour de moi ! »<br />
<strong>Le</strong>s métiers qui lui correspondent,<br />
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de compétence, les points<br />
forts et les points faibles de votre enfant.<br />
Ce bilan lui fait découvrir son<br />
profil professionnel et les métiers pour<br />
lesquels il est fait. Dans un deuxième<br />
temps, les entretiens individuels avec<br />
son conseiller l’aideront à construire<br />
un projet professionnel et une stratégie<br />
d’étu<strong>des</strong>. Tout au long de l’année,<br />
vous avez en outre accès à une plateforme<br />
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avec les conseillers. Ainsi, vous donnez<br />
à votre enfant toutes les chances<br />
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Des métiers selon<br />
vos goûts et vos étu<strong>des</strong><br />
Pour vous aider à découvrir <strong>des</strong> idées de métiers, nous vous proposons plusieurs index qui<br />
les répertorient selon le niveau minimal d’étu<strong>des</strong> exigé (sans le bac, dès le bac, à bac + 2…),<br />
selon vos qualités (littéraire, matheux…) et vos envies (tra vailler dans l’artistique, en contact<br />
avec la nature, dans le business…).<br />
Selon votre niveau dʼétu<strong>des</strong><br />
SANS LE BAC<br />
Agent d’exploitation<br />
du réseau (fontainier).......... p. 88<br />
Aide-soignant ....................p. 130<br />
Animateur<br />
socioculturel ......................p. 144<br />
Artiste plasticien ................ p. 56<br />
Auteur ................................ p. 82<br />
Bijoutier-joaillier ................ p. 56<br />
Boulanger ............................ p. 27<br />
Chanteur ............................p. 147<br />
Charpentier ........................ p. 27<br />
Chef de cuisine .................... p. 94<br />
Coiffeur................................ p. 27<br />
Comédien ..........................p. 147<br />
Conducteur d’engins<br />
de chantier .......................... p. 42<br />
Conducteur de ligne<br />
de production.................... p. 100<br />
Conducteur routier............ p. 152<br />
Costumier .......................... p. 147<br />
Danseur ............................ p. 147<br />
Ébéniste .............................. p. 57<br />
Facteur d’instruments ........ p. 57<br />
Fleuriste .............................. p. 27<br />
Fusilier marin .................... p. 70<br />
Gendarme .......................... p. 71<br />
Guide-accompagnateur ....p. 154<br />
Horticulteur ........................ p. 24<br />
Hôtesse de l’air .................. p. 19<br />
Illustrateur .......................... p. 58<br />
Libraire ................................ p. 82<br />
Maître d’hôtel .................... p. 94<br />
Mécanicien outilleur ........ p. 103<br />
Militaire du rang .................. p. 72<br />
Modiste................................ p. 58<br />
Musicien ............................p. 147<br />
Ouvrier qualifié.................... p. 44<br />
Photographe de presse...... p. 111<br />
Plombier, chauffagiste ........ p. 27<br />
Pompier<br />
professionnel ...................... p. 72<br />
Préparateur<br />
en pharmacie ......................p. 47<br />
Prothésiste dentaire .......... p. 132<br />
Relieur-doreur .................... p. 58<br />
Scénariste ............................ p. 31<br />
Sommelier .......................... p. 94<br />
DÈS LE BAC<br />
Agent commercial .............. p. 49<br />
Agent de comptoir ............ p. 154<br />
Agent de trafic...................... p. 18<br />
Animateur.......................... p. 154<br />
Automaticien .................... p. 100<br />
Céramiste ............................ p. 56<br />
Concierge ............................ p. 94<br />
Conducteur de train .......... p. 152<br />
Contrôleur<br />
<strong>des</strong> douanes ........................ p. 91<br />
Dessinateur industriel ...... p. 100<br />
Exploitant agricole .............. p. 24<br />
Garde-moniteur .................. p. 88<br />
Gardien de la paix .............. p. 70<br />
Gestionnaire<br />
de stocks .......................... p. 152<br />
Maître nageur<br />
sauveteur .......................... p. 149<br />
Mécanicien moteur ............ p. 19<br />
Moniteur de sport ............ p. 149<br />
Rédacteur territorial .......... p. 92<br />
Secrétaire<br />
administratif(ve) .............. p. 142<br />
Sous-officier ........................ p. 72<br />
Technicien agricole ............ p. 25<br />
Technicien supérieur<br />
forestier .............................. p. 89<br />
À BAC + 2<br />
Acheteur industriel .......... p. 100<br />
Administrateur<br />
de bases de données ..........p. 107<br />
Administrateur de biens .... p. 98<br />
Agent commercial .............. p. 49<br />
Agent général<br />
d’assurance.......................... p. 38<br />
Agent immobilier ................ p. 98<br />
Archiviste ............................ p. 75<br />
Assistant commercial ........p. 142<br />
Assistant de manager ........p. 142<br />
Assistant <strong>des</strong><br />
ressources humaines ........ p. 138<br />
Assistant export .................. p. 49<br />
Pierre <strong>Le</strong>ccia<br />
SCÉNARISTE, p. 30<br />
Assistant ingénieur de<br />
recherche et formation ...... p. 91<br />
Assistant parlementaire ...... p. 77<br />
Assistant trilingue .............. p. 142<br />
Cadreur................................ p. 29<br />
Chargé de clientèle.............. p. 39<br />
Chargé de référencement<br />
Internet .............................. p. 107<br />
Chasseur de biens<br />
immobiliers ........................ p. 98<br />
Chef de chantier .................. p. 42<br />
Chef de fabrication.............. p. 82<br />
Chef de mission<br />
dans l’humanitaire .............. p. 96<br />
Chef de produit.................. p. 117<br />
Chef de produit voyages.... p. 154<br />
Chef de publicité .............. p. 117<br />
Chef de rayon ...................... p. 49<br />
Commercial ........................ p. 50<br />
Comptable .......................... p. 34<br />
Concepteur de jeux vidéo<br />
(game <strong>des</strong>igner) .................. p. 58<br />
Concepteur-rédacteur ...... p. 117<br />
Concepteur Web................ p. 108<br />
Conducteur de travaux........ p. 42<br />
Conseiller agricole .............. p. 24<br />
Conseiller d’insertion<br />
et de probation .................. p. 144<br />
Designer textile.................. p. 126<br />
Dessinateur-projeteur<br />
en bâtiment ........................ p. 42<br />
© Léa Crespi<br />
12
Des métiers selon vos goûts et vos étu<strong>des</strong><br />
© Léa Crespi ; Zir<br />
Virginie Mas<br />
INFIRMIÈRE À L’HÔPITAL, p. 131<br />
Développeur ......................p. 108<br />
Diététicien ..........................p. 130<br />
Directeur artistique .......... p. 118<br />
Directeur d’hôtel ................ p. 94<br />
Directeur de création ........ p. 118<br />
Directeur de la photographie<br />
(chef opérateur) .................. p. 29<br />
Documentaliste .................. p. 75<br />
Éducateur de la protection<br />
judiciaire de la jeunesse ....p. 145<br />
Électronicien ......................p. 102<br />
Expert en assurances .......... p. 39<br />
Gérant de restauration<br />
collective ..............................p. 94<br />
Gestionnaire de contrats<br />
d’assurance.......................... p. 40<br />
Graphiste ............................ p. 58<br />
Greffier ................................ p. 77<br />
Guide-conférencier de musée<br />
et de monument.................. p. 66<br />
Guide-interprète................ p. 154<br />
Hotliner.............................. p. 108<br />
Iconographe ........................ p. 82<br />
Ingénieur de la vision<br />
numérique .......................... p. 29<br />
Ingénieur du son ................ p. 29<br />
Ingénieur géomètre ............ p. 44<br />
Logisticien .......................... p. 96<br />
Maquettiste........................ p. 111<br />
Modéliste .......................... p. 126<br />
Monteur .............................. p. 29<br />
Officier de l’armée .............. p. 72<br />
Opticien-lunetier .............. p. 131<br />
Pilote de ligne ...................... p. 20<br />
Producteur .......................... p. 30<br />
Réalisateur .......................... p. 30<br />
Rédacteur<br />
en chef .............................. p. 112<br />
Rédacteur<br />
en presse écrite....................p. 112<br />
Régisseur général ................ p. 31<br />
Responsable<br />
d’ordonnancement .......... p. 103<br />
Responsable<br />
de diffusion.......................... p. 31<br />
Responsable de magasin .... p. 50<br />
Responsable<br />
environnement.................... p. 89<br />
Scripte.................................. p. 31<br />
Secrétaire médicale .......... p. 142<br />
Styliste................................ p. 126<br />
Syndic de copropriété ........ p. 98<br />
Technicien contrôle .......... p. 104<br />
Technicien d’analyses<br />
biomédicales ...................... p. 47<br />
Technicien d’essais............ p. 104<br />
Technicien<br />
de fabrication .................... p. 126<br />
Technicien de l’industrie<br />
pharmaceutique.................. p. 47<br />
Technicien<br />
de maintenance ................ p. 104<br />
Technicien en informatique<br />
industrielle ........................ p. 109<br />
Technicien en<br />
télécommunications ........ p. 109<br />
Technicien en traitement<br />
<strong>des</strong> déchets .......................... p. 89<br />
TSEEAC................................ p. 20<br />
Vendeur d’articles<br />
de sport.............................. p. 149<br />
Vendeur<br />
en micro-informatique .... p. 109<br />
Visiteur médical ................ p. 132<br />
Webmaster ........................ p. 109<br />
Yield manager...................... p. 94<br />
À BAC + 3<br />
Administrateur<br />
de la fonction publique ...... p. 91<br />
Administrateur de mission<br />
humanitaire ........................ p. 96<br />
Animateur<br />
du patrimoine...................... p. 66<br />
Assistant<br />
de service social ................ p. 144<br />
Attaché de la fonction<br />
publique .............................. p. 91<br />
Attaché de presse ................ p. 53<br />
Audioprothésiste .............. p. 130<br />
Bibliothécaire ...................... p. 75<br />
Chargé<br />
de communication.............. p. 53<br />
Commissaire<br />
dans les armées .................. p. 70<br />
Commissaire<br />
de police .............................. p. 70<br />
Conseiller d’orientationpsychologue<br />
...................... p. 135<br />
Conseiller en économie<br />
sociale et familiale ............ p. 144<br />
Conseiller principal<br />
d’éducation.......................... p. 84<br />
Conservateur<br />
de bibliothèque .................. p. 75<br />
Conservateur<br />
du patrimoine...................... p. 66<br />
Créateur de parfums .......... p. 46<br />
Décorateur-scénographe .. p. 147<br />
Directeur d’hôpital .............. p. 91<br />
Directeur<br />
de structure sociale............ p. 144<br />
Éducateur de jeunes<br />
enfants .............................. p. 144<br />
Éducateur spécialisé.......... p. 145<br />
Enseignant à l’étranger........ p. 84<br />
Entraîneur.......................... p. 149<br />
Ergothérapeute.................. p. 130<br />
Formateur d’adultes............ p. 84<br />
Infirmier ............................ p. 130<br />
Infographiste 2D-3D............ p. 58<br />
Inspecteur <strong>des</strong> impôts ........ p. 91<br />
Inspecteur du travail............ p. 92<br />
Journaliste d’entreprise ...... p. 53<br />
<strong>Le</strong>cteur-correcteur .............. p. 82<br />
Manipulateur en électroradiologie<br />
médicale ............................ p. 131<br />
Masseurkinésithérapeute................<br />
p. 131<br />
Médiateur culturel .............. p. 67<br />
Officier de police ................ p. 72<br />
Orthoptiste ........................ p. 132<br />
Pédicure-podologue.......... p. 132<br />
Personnel médical<br />
en mission humanitaire ...... p. 96<br />
Professeur de sport............ p. 149<br />
Psychologue scolaire ........ p. 135<br />
Psychomotricien .............. p. 132<br />
Régisseur d’œuvres d’art .... p. 67<br />
Secrétaire de rédaction .... p. 112<br />
Secrétaire <strong>des</strong> affaires<br />
étrangères .......................... p. 92<br />
Secrétaire juridique .......... p. 142<br />
À BAC +4/5<br />
Acheteur .............................. p. 49<br />
Actuaire................................ p. 38<br />
Agencier ............................ p. 111<br />
Analyste financier .............. p. 38<br />
Archéologue ........................ p. 66<br />
Renaud Perrin<br />
CHARGÉ DE RÉFÉRENCEMENT<br />
INTERNET, p. 108<br />
13
Sophie Sarrazin<br />
DENTISTE, p. 121<br />
Architecte ............................ p. 42<br />
Architecte d’intérieur .......... p. 56<br />
Architecte de système<br />
d’information .................... p 107<br />
Auditeur financier .............. p. 34<br />
Avocat .................................. p. 77<br />
Bio-informaticien................ p. 46<br />
Cartographe ...................... p 140<br />
Chargé d’affaires.................. p. 49<br />
Chargé d’étu<strong>des</strong><br />
marketing .......................... p 117<br />
Chargé de marketing<br />
direct .................................. p 117<br />
Chargé de promotion ........ p 117<br />
Chargé du recrutement .... p. 138<br />
Chef d’agence<br />
de transport........................ p 152<br />
Chef de produit.................. p. 117<br />
Collecteur de fonds<br />
(fundraiser) .......................... p 96<br />
Commissaire-priseur .......... p 66<br />
Community manager ........ p 107<br />
Conseiller en<br />
environnement.................... p. 88<br />
Contrôleur aérien ................ p. 19<br />
Contrôleur de gestion.......... p. 34<br />
Credit manager.................... p. 39<br />
Démographe...................... p. 140<br />
Designer industriel.............. p. 57<br />
Développeur local .............. p. 96<br />
Directeur d’agence<br />
bancaire .............................. p. 39<br />
Directeur d’équipement<br />
sportif ................................ p. 149<br />
Directeur de clientèle ........ p. 118<br />
Directeur<br />
de communication.............. p. 53<br />
Directeur<br />
<strong>des</strong> ressources humaines .. p. 138<br />
Directeur financier ..............p 34<br />
Fiscaliste .............................. p. 35<br />
Géographe ........................ p. 140<br />
Géologue.............................. p. 88<br />
Gestionnaire d’actifs<br />
immobiliers ........................ p. 98<br />
Gestionnaire de carrières .. p. 138<br />
Historien............................ p. 140<br />
Huissier de justice .............. p. 78<br />
Hydrobiologiste .................. p. 46<br />
Infirmière puéricultrice .... p. 130<br />
Ingénieur aéronautique ...... p. 19<br />
Ingénieur<br />
agroalimentaire .................. p. 24<br />
Ingénieur calcul ................ p. 102<br />
Ingénieur chimiste .............. p. 46<br />
Ingénieur commercial ...... p. 102<br />
Ingénieur<br />
de production.................... p. 103<br />
Ingénieur étu<strong>des</strong> de prix .... p. 42<br />
Ingénieur métho<strong>des</strong> .......... p. 103<br />
Ingénieur R&D .................. p. 103<br />
Ingénieur réseau................ p. 109<br />
Ingénieur sécurité.............. p. 109<br />
Ingénieur textile ................ p. 126<br />
Interprète .......................... p. 115<br />
Journaliste radio ................ p. 111<br />
Journaliste Web.................. p. 111<br />
JRI ...................................... p. 111<br />
Juge aux affaires<br />
familiales.............................. p. 78<br />
Juge de l’application<br />
<strong>des</strong> peines ............................ p. 78<br />
Juge d’instruction ................ p. 79<br />
Juge <strong>des</strong> enfants .................. p. 79<br />
Juriste d’entreprise .............. p. 79<br />
Juriste social ...................... p. 138<br />
Mediaplanner .................... p. 118<br />
Œnologue............................ p. 25<br />
Officier de la marine<br />
marchande ........................ p. 152<br />
Opérateur back office.......... p. 40<br />
Opérateur de marché .......... p. 40<br />
Orthophoniste .................. p. 132<br />
Outplaceur ........................ p. 138<br />
Paysagiste ............................ p. 88<br />
Pharmacien ........................ p. 46<br />
Professeur de collège<br />
et de lycée ............................ p. 84<br />
Professeur de langue<br />
vivante étrangère .............. p. 115<br />
Professeur de lycée<br />
professionnel<br />
ou technique ........................ p 85<br />
Professeur d’EPS................ p. 149<br />
Professeur <strong>des</strong> écoles .......... p. 85<br />
Psychologue clinicien........ p. 135<br />
Psychologue du travail ...... p. 135<br />
Responsable<br />
consolidation ...................... p. 35<br />
Responsable d’édition ........ p. 82<br />
Responsable de station<br />
d’épuration .......................... p. 89<br />
Responsable logistique...... p. 152<br />
Responsable qualité<br />
sécurité environnement.... p. 103<br />
Responsable<br />
technique ............................ p. 96<br />
Restaurateur<br />
d’œuvres d’art...................... p. 67<br />
Sage-femme ...................... p. 122<br />
Sociologue ........................ p. 140<br />
Souscripteur<br />
dans les assurances ............ p. 40<br />
Substitut du procureur........ p. 79<br />
Terminologue .................... p. 115<br />
Traducteur littéraire .......... p. 115<br />
Traducteur technique........ p. 115<br />
Trésorier .............................. p. 35<br />
Urbaniste .......................... p. 140<br />
À BAC + 6 ET PLUS<br />
Anesthésisteréanimateur<br />
...................... p. 120<br />
Chirurgien ........................ p. 120<br />
Chirurgien-dentiste .......... p. 120<br />
Dermatologue .................. p. 120<br />
Enseignant-chercheur ........ p. 84<br />
Expert-comptable .............. p. 34<br />
Ingénieur agronome .......... p. 24<br />
Médecin <strong>des</strong> armées .......... p. 71<br />
Médecin du sport ............ p. 120<br />
Médecin du travail ............ p. 120<br />
Médecin généraliste ........ p. 121<br />
Médecin de l’Éducation<br />
nationale .......................... p. 120<br />
Médecin urgentiste .......... p. 121<br />
Notaire ................................ p. 79<br />
Ophtalmologue ................ p. 122<br />
ORL<br />
(oto-rhino-laryngologiste) p. 122<br />
Pédiatre ............................ p. 122<br />
Psychiatre .......................... p. 122<br />
Vétérinaire ............................p 25<br />
Estelle Feliculis<br />
INGÉNIEURE AGRONOME, p. 25<br />
© DR ; Léa Crespi<br />
14
Des métiers selon vos goûts et vos étu<strong>des</strong><br />
© Rémy Artiges<br />
DES MÉTIERS<br />
DANS L’ARTISTIQUE<br />
Animateur du patrimoine....p. 66<br />
Architecte ............................p. 42<br />
Architecte d’intérieur ..........p. 56<br />
Artiste plasticien .................. p. 56<br />
Auteur .................................. p. 82<br />
Bijoutier-joaillier.................. p. 56<br />
Cadreur................................ p. 29<br />
Céramiste ............................ p. 56<br />
Chanteur............................ p. 147<br />
Coiffeur................................ p. 27<br />
Comédien .......................... p. 147<br />
Commissaire-priseur .......... p. 66<br />
Concepteur de jeux vidéo<br />
(game <strong>des</strong>igner) .................. p. 58<br />
Conservateur<br />
du patrimoine...................... p. 66<br />
Costumier .......................... p. 147<br />
Créateur de parfums .......... p. 46<br />
Danseur ............................ p. 147<br />
Décorateur-scénographe .. p. 147<br />
Designer industriel.............. p. 57<br />
Designer textile.................. p. 126<br />
Directeur artistique .......... p. 118<br />
Directeur de création ........ p. 118<br />
Directeur de la photographie<br />
(chef opérateur) .................. p. 29<br />
Facteur d’instruments ........ p. 57<br />
Graphiste ............................ p. 58<br />
Guide-conférencier ............ p. 66<br />
Illustrateur .......................... p. 58<br />
Infographiste 2D-3D............ p. 58<br />
Ingénieur de la vision<br />
numérique ..........................p. 29<br />
Ingénieur du son ................ p. 29<br />
Médiateur culturel .............. p. 67<br />
Modéliste .......................... p. 126<br />
Modiste................................ p. 58<br />
Monteur .............................. p. 29<br />
Musicien ............................ p. 147<br />
Producteur .......................... p. 30<br />
Réalisateur .......................... p. 30<br />
Régisseur<br />
d’œuvres d’art...................... p. 67<br />
Régisseur général ................ p. 31<br />
Relieur-doreur .................... p. 58<br />
Responsable<br />
de diffusion.......................... p. 31<br />
Restaurateur d’art................ p. 67<br />
Scénariste ............................ p. 31<br />
Scripte.................................. p. 31<br />
Styliste................................ p. 126<br />
Selon vos goûts<br />
DES MÉTIERS<br />
DANS L’INGÉNIERIE<br />
Architecte de système<br />
d’information .................... p. 107<br />
Assistant ingénieur<br />
de recherche et formation .. p. 91<br />
Automaticien .................... p. 100<br />
Bio-informaticien................ p. 46<br />
Chef de chantier.................. p. 42<br />
Chef de fabrication.............. p. 82<br />
Concepteur Web................ p. 108<br />
Conducteur d’engins .......... p. 42<br />
Conducteur de ligne<br />
de production.................... p. 100<br />
Designer textile.................. p. 126<br />
Dessinateur industriel ...... p. 100<br />
Développeur...................... p. 108<br />
Électronicien .................... p. 102<br />
Géologue ............................ p. 88<br />
Hydrobiologiste .................. p. 46<br />
Ingénieur aéronautique ...... p. 19<br />
Ingénieur agroalimentaire .. p. 24<br />
Ingénieur calcul ................ p. 102<br />
Ingénieur chimiste .............. p. 46<br />
Ingénieur commercial ...... p. 102<br />
Ingénieur de production .. p. 103<br />
Ingénieur étu<strong>des</strong> de prix .... p. 42<br />
Ingénieur géomètre ............ p. 44<br />
Ingénieur métho<strong>des</strong>.......... p. 103<br />
Ingénieur qualité de l’air<br />
Ingénieur R&D .................. p. 103<br />
Ingénieur réseau .............. p. 109<br />
Ingénieur sécurité ............ p. 109<br />
Ingénieur textile ................ p. 126<br />
Logisticien .......................... p. 96<br />
Mécanicien moteur ............ p. 19<br />
Mécanicien outilleur ........ p. 103<br />
Pilote de ligne...................... p. 20<br />
Responsable de station<br />
d’épuration.......................... p. 89<br />
Responsable<br />
environnement .................. p. 89<br />
Responsable qualité .......... p. 103<br />
Responsable technique ...... p. 96<br />
Technicien contrôle .......... p. 104<br />
Technicien d’analyses<br />
biomédicales ...................... p. 47<br />
Technicien d’essais............ p. 104<br />
Technicien de fabrication p. 126<br />
Technicien de l’industrie<br />
pharmaceutique ................ p. 47<br />
Technicien<br />
de maintenance ................ p. 104<br />
Technicien en informatique<br />
industrielle........................ p. 109<br />
Technicien<br />
en télécommunications.... p. 109<br />
Technicien en traitement<br />
<strong>des</strong> déchets.......................... p. 89<br />
Technicien supérieur<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> et de l’exploitation<br />
de l’aviation civile................ p. 20<br />
Traducteur technique ...... p. 115<br />
Webmaster ........................ p. 109<br />
DES MÉTIERS POUR<br />
LES LITTÉRAIRES<br />
Administrateur<br />
de la fonction publique ...... p. 91<br />
Archiviste ............................ p. 75<br />
Attaché de presse ................ p. 53<br />
Auteur .................................. p. 82<br />
Bibliothécaire ...................... p. 75<br />
Chargé<br />
de communication.............. p. 53<br />
Concepteur-rédacteur ...... p. 117<br />
Conservateur<br />
de bibliothèque ....................p. 75<br />
Directeur de création ........ p. 188<br />
Michael Pavan<br />
ÉDUCATEUR PJJ, p. 145<br />
Directeur<br />
de communication.............. p. 53<br />
Documentaliste .................. p. 75<br />
Enseignant-chercheur ........ p. 84<br />
Géographe ........................ p. 140<br />
Historien............................ p. 140<br />
Interprète .......................... p. 115<br />
Journaliste d’entreprise ...... p. 53<br />
Journaliste radio ................ p. 111<br />
Journaliste Web.................. p. 111<br />
Juge aux affaires familiales .. p. 78<br />
Juge de l’application<br />
<strong>des</strong> peines ............................ p. 78<br />
Juge d’instruction ................ p. 79<br />
Juge <strong>des</strong> enfants .................. p. 79<br />
Juriste d’entreprise .............. p. 79<br />
Juriste social ...................... p. 138<br />
<strong>Le</strong>cteur-correcteur .............. p. 82<br />
Libraire ................................ p. 82<br />
Rédacteur en chef.............. p. 112<br />
Rédacteur<br />
en presse écrite.................. p. 112<br />
Responsable d’édition ........ p. 82<br />
Scénariste ............................ p. 31<br />
Scripte.................................. p. 31<br />
Secrétaire de rédaction...... p. 112<br />
Terminologue .................... p. 115<br />
Traducteur littéraire .......... p. 115<br />
Traducteur technique........ p. 115<br />
DES MÉTIERS POUR<br />
AIDER LES AUTRES<br />
Administrateur<br />
de mission humanitaire ......p. 96<br />
Aide-soignant .................... p. 130<br />
Assistant de service social p. 144<br />
Audioprothésiste .............. p. 130<br />
Avocat .................................. p. 77<br />
Chirurgien-dentiste .......... p. 120<br />
Chirurgien.......................... p. 120<br />
Conseiller d’insertion<br />
et de probation .................. p. 144<br />
Conseiller en économie<br />
sociale et familiale ............ p. 144<br />
15
Dermatologue .................. p. 120<br />
Diététicien ........................ p. 130<br />
Directeur de structure<br />
sociale ................................ p. 144<br />
Éducateur<br />
de jeunes enfants .............. p. 144<br />
Éducateur de la protection<br />
judiciaire de la jeunesse .... p. 145<br />
Éducateur spécialisé.......... p. 145<br />
Entraîneur.......................... p. 149<br />
Ergothérapeute.................. p. 130<br />
Gardien de la paix................ p. 70<br />
Gendarme............................ p. 71<br />
Infirmier ............................ p. 130<br />
Infirmière puéricultrice .... p. 130<br />
Maître nageur sauveteur .. p. 149<br />
Manipulateur en<br />
électroradiologie médicale p. 131<br />
Masseur-kinésithérapeute p. 131<br />
Médecin <strong>des</strong> armées .......... p. 71<br />
Médecin du sport .............. p. 120<br />
Médecin du travail ............ p. 120<br />
Médecin généraliste .......... p. 121<br />
Médecin de l’Éducation<br />
nationale............................ p. 120<br />
Médecin urgentiste .......... p. 121<br />
Officier de l’armée .............. p. 72<br />
Officier de police ................ p. 72<br />
Ophtalmologue ................ p. 122<br />
Orthophoniste .................. p. 132<br />
Orthoptiste ........................ p. 132<br />
ORL<br />
(oto-rhino-laryngologiste).. p. 122<br />
Pédiatre.............................. p. 122<br />
Pédicure-podologue.......... p. 132<br />
Personnel médical<br />
en mission humanitaire ...... p. 96<br />
Pompier professionnel........ p. 72<br />
Psychiatre .......................... p. 122<br />
Psychomotricien................ p. 132<br />
Sage-femme ...................... p. 122<br />
DES MÉTIERS<br />
POUR VOYAGER<br />
Acheteur .............................. p. 49<br />
Administrateur de mission.. p. 96<br />
Agent commercial .............. p. 49<br />
Conducteur de train .......... p. 152<br />
Conducteur routier............ p. 152<br />
Enseignant à l’étranger........ p. 84<br />
Guide-accompagnateur .... p. 154<br />
Guide-conférencier<br />
de musée et de monument p. 66<br />
Hôtesse de l’air .................... p. 19<br />
Journaliste radio ................ p. 111<br />
JRI ...................................... p. 111<br />
Logisticien .......................... p. 96<br />
Médecin <strong>des</strong> armées .......... p. 71<br />
Officier de l’armée .............. p. 72<br />
Officier de la marine<br />
marchande ........................ p. 152<br />
Personnel médical<br />
en mission humanitaire ...... p. 96<br />
Photographe de presse...... p. 111<br />
Pilote de ligne ...................... p. 20<br />
Rédacteur<br />
en presse écrite.................. p. 112<br />
Rémi Tréssillard<br />
ACHETEUR, p. 50<br />
Sacha Ivanovic<br />
EXPERT-COMPTABLE, p. 35<br />
Secrétaire <strong>des</strong> affaires<br />
étrangères ............................ p. 92<br />
DES MÉTIERS<br />
POUR LES MATHEUX<br />
Actuaire................................ p. 38<br />
Analyste financier................ p. 38<br />
Auditeur financier .............. p. 34<br />
Comptable .......................... p. 34<br />
Contrôleur de gestion.......... p. 34<br />
Credit manager.................... p. 39<br />
Développeur...................... p. 108<br />
Directeur<br />
d’agence bancaire................ p. 39<br />
Directeur financier .............. p. 34<br />
Expert-comptable .............. p. 34<br />
Fiscaliste .............................. p. 35<br />
Ingénieur aéronautique ...... p. 19<br />
Ingénieur calcul ................ p. 102<br />
Ingénieur<br />
de production.................... p. 103<br />
Ingénieur étu<strong>des</strong> de prix .... p. 42<br />
Ingénieur métho<strong>des</strong> .......... p. 103<br />
Ingénieur R&D .................. p. 103<br />
Ingénieur réseau................ p. 109<br />
Ingénieur sécurité.............. p. 109<br />
Opérateur<br />
de marché (trader) .............. p. 40<br />
Pilote de ligne ...................... p. 20<br />
Technicien supérieur <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
et de l’exploitation<br />
de l’aviation civile ................ p. 20<br />
Trésorier .............................. p. 35<br />
Vétérinaire .......................... p. 25<br />
DES MÉTIERS<br />
POUR LES MANUELS<br />
Artiste plasticien .................. p. 56<br />
Bijoutier-joaillier.................. p. 56<br />
Boulanger ............................ p. 27<br />
Céramiste ............................ p. 56<br />
Charpentier ........................ p. 27<br />
Chef de cuisine .................... p. 94<br />
Chef de chantier .................. p. 42<br />
Chirurgien-dentiste .......... p. 120<br />
Chirurgien.......................... p. 120<br />
Coiffeur................................ p. 27<br />
Conducteur d’engins<br />
de chantier .......................... p. 42<br />
Conducteur de ligne<br />
de production.................... p. 100<br />
Conducteur de travaux........ p. 42<br />
Dessinateur en bâtiment .... p. 42<br />
Ébéniste .............................. p. 57<br />
Exploitant agricole .............. p. 24<br />
Facteur d’instruments ........ p. 57<br />
Ingénieur géomètre ............ p. 44<br />
Masseur-kinésithérapeute p. 131<br />
Mécanicien moteur ............ p. 19<br />
Mécanicien outilleur ........ p. 103<br />
Modiste................................ p. 58<br />
Ouvrier qualifié.................... p. 44<br />
Personnel médical<br />
en mission humanitaire ...... p. 96<br />
Plombier, chauffagiste ........ p. 27<br />
Prothésiste dentaire .......... p. 132<br />
Relieur-doreur .................... p. 58<br />
Restaurateur d’art................ p. 67<br />
Technicien agricole ............ p. 25<br />
Technicien de fabrication.. p. 126<br />
© Rémy Artiges<br />
16
Des métiers selon vos goûts et vos étu<strong>des</strong><br />
DES MÉTIERS<br />
EN CONTACT<br />
AVEC LA NATURE<br />
DES MÉTIERS<br />
AUPRÈS<br />
DES ENFANTS<br />
© Zir ; DR<br />
Agent d’exploitation<br />
du réseau (fontainier).......... p. 88<br />
Bio-informaticien................ p. 46<br />
Conseiller agricole .............. p. 24<br />
Conseiller<br />
en environnement .............. p. 88<br />
Enseignant-chercheur ........ p. 84<br />
Exploitant agricole .............. p. 24<br />
Fleuriste .............................. p. 27<br />
Garde-moniteur .................. p. 88<br />
Géologue.............................. p. 88<br />
Horticulteur ........................ p. 24<br />
Ingénieur<br />
agronome ............................ p. 24<br />
Œnologue............................ p. 25<br />
Paysagiste ............................ p. 88<br />
Responsable de station<br />
d’épuration .......................... p. 89<br />
Responsable<br />
environnement.................... p. 89<br />
Technicien agricole ............ p. 25<br />
Technicien en traitement<br />
<strong>des</strong> déchets .......................... p. 89<br />
Technicien<br />
supérieur forestier ................p. 89<br />
Urbaniste .......................... p. 140<br />
Vétérinaire .......................... p. 25<br />
Animateur socioculturel.... p. 144<br />
Assistant de service social p. 144<br />
Auteur .................................. p. 82<br />
Bibliothécaire ...................... p. 75<br />
Conseiller d’orientationpsychologue<br />
...................... p. 135<br />
Conseiller principal<br />
d’éducation.......................... p. 84<br />
Éducateur<br />
de jeunes enfants .............. p. 144<br />
Éducateur de la protection<br />
judiciaire de la jeunesse .... p. 145<br />
Éducateur spécialisé.......... p. 145<br />
Enseignant à l’étranger........ p. 84<br />
Entraîneur.......................... p. 149<br />
Illustrateur .......................... p. 58<br />
Infirmier ............................ p. 130<br />
Infirmière puéricultrice .... p. 130<br />
Juge <strong>des</strong> enfants .................. p. 79<br />
Maître nageur sauveteur .. p. 149<br />
Médecin généraliste ........ p. 121<br />
Médecin de l’Éducation<br />
nationale............................ p. 120<br />
Pédiatre.............................. p. 122<br />
Professeur d’EPS................ p. 149<br />
Professeur de collège<br />
et de lycée ............................ p. 84<br />
Corentin Chauvel<br />
JOURNALISTE WEB, p. 112<br />
Professeur de langue<br />
vivante étrangère .............. p. 115<br />
Professeur de lycée<br />
professionnel<br />
ou technique ...................... p. 85<br />
Professeur de sport............ p. 149<br />
Professeur <strong>des</strong> écoles .......... p. 85<br />
Psychologue clinicien........ p. 135<br />
Psychologue scolaire ........ p. 135<br />
Sage-femme ...................... p. 122<br />
DES MÉTIERS<br />
DANS LE BUSINESS<br />
Acheteur industriel............ p. 100<br />
Acheteur .............................. p. 49<br />
Actuaire................................ p. 38<br />
Administrateur de biens...... p. 98<br />
Agent commercial .............. p. 49<br />
Agent général<br />
d’assurance.......................... p. 38<br />
Agent immobilier ................ p. 98<br />
Analyste financier................ p. 38<br />
Assistant export .................. p. 49<br />
Auditeur financier .............. p. 34<br />
Chargé d’affaires.................. p. 49<br />
Chargé d’étu<strong>des</strong><br />
marketing .......................... p. 117<br />
Chargé de clientèle.............. p. 39<br />
Chargé de marketing<br />
direct.................................. p. 117<br />
Chargé de promotion........ p. 117<br />
Chasseur<br />
de biens immobiliers .......... p. 98<br />
Darasy Kol<br />
TRADER, P. 38<br />
Chef de produit.................. p. 117<br />
Chef de publicité .............. p. 117<br />
Chef de rayon ...................... p. 49<br />
Commercial ........................ p. 50<br />
Comptable .......................... p. 34<br />
Contrôleur de gestion.......... p. 34<br />
Credit manager.................... p. 39<br />
Directeur d’agence<br />
bancaire .............................. p. 39<br />
Directeur de clientèle ........ p. 118<br />
Directeur financier .............. p. 34<br />
Expert-comptable .............. p. 34<br />
Fiscaliste .............................. p. 35<br />
Gestionnaire d’actifs<br />
immobiliers ........................ p. 98<br />
Gestionnaire de contrats<br />
d’assurance.......................... p. 40<br />
Ingénieur commercial ...... p. 102<br />
Ingénieur étu<strong>des</strong> de prix .... p. 42<br />
Notaire ................................ p. 79<br />
Opérateur back office.......... p. 40<br />
Opérateur<br />
de marché (trader) .............. p. 40<br />
Producteur .......................... p. 30<br />
Responsable<br />
consolidation ...................... p. 35<br />
Responsable de magasin .... p. 50<br />
Souscripteur<br />
dans les assurances ............ p. 40<br />
Trésorier .............................. p. 35<br />
Vendeur<br />
en micro-informatique...... p. 109<br />
Visiteur médical ................ p. 132<br />
Yield manager .................... p. 94<br />
17
Aéronautique, espace<br />
Ce secteur, qui emploie 250 000 personnes en France, n’a pas été épargné par la crise économique<br />
mondiale. Pendant que l’industrie aéronautique et spatiale continue d’embaucher,<br />
le transport aérien se réorganise pour limiter les pertes.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Un ciel encore<br />
nuageux<br />
Touché par la crise économique,<br />
le transport aérien tente<br />
depuis deux ans de redécoller.<br />
Pour l’année 2010, les com -<br />
pagnies aériennes mondiales<br />
pourraient perdre près de<br />
2,3 milliards d’euros, contre<br />
7,6 milliards en 2009. Si les<br />
pertes sont plus réduites, la<br />
baisse du nombre de passagers<br />
– de plus en plus tentés<br />
par les compagnies low cost –<br />
et la hausse du prix <strong>des</strong> carburants<br />
continuent, en revanche,<br />
de peser sur les finances <strong>des</strong><br />
gran<strong>des</strong> compagnies. Par exemple,<br />
Air France-KLM a annoncé<br />
une perte record de 1,55 milliard<br />
au printemps dernier et<br />
envisage de réduire ses effectifs<br />
de 4 000 personnes d’ici à<br />
2013. En avril 2010, le blocage<br />
au sol <strong>des</strong> avions, causé par le<br />
nuage de cendres du volcan<br />
islandais, n’a pas arrangé les<br />
affaires <strong>des</strong> compagnies, dont le<br />
manque à gagner est chiffré à<br />
186 millions d’euros.<br />
Dans ce contexte, l’activité de<br />
l’industrie aéronautique et spatiale<br />
continue, quant à elle,<br />
d’être soutenue. <strong>Le</strong>s embau -<br />
ches (7 000 en 2009, pour la<br />
moitié <strong>des</strong> cadres) demeurent<br />
timi<strong>des</strong>, mais les professionnels<br />
sont confiants : la reprise<br />
amorcée cette année devrait se<br />
confirmer en 2011. <strong>Le</strong>s inves -<br />
tissements augmentent et le<br />
budget consacré à la recherche<br />
et au développement repart lui<br />
aussi à la hausse.<br />
AIRBUS TOULOUSE, CHAÎNE D’ASSEMBLAGE DES A380.<br />
Dans cette industrie de haute technologie qu’est l’aéronautique,<br />
les ingénieurs et cadres représentent plus d’un tiers <strong>des</strong> effectifs.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Plus souvent à terre<br />
que dans les airs<br />
Contrairement à une idée répandue,<br />
le transport aérien emploie<br />
surtout du personnel au sol. <strong>Le</strong>s<br />
besoins <strong>des</strong> compagnies aériennes<br />
et aéroportuaires concernent<br />
principalement <strong>des</strong> profils bac<br />
à bac + 2, de formation commerciale<br />
ou technique. Quant à<br />
l’industrie aéronautique, elle<br />
fait la part belle aux métiers<br />
techniques et recrute <strong>des</strong> profils<br />
variés, du CAP (cer tificat d’aptitude<br />
professionnelle) au BTS<br />
(brevet de technicien supérieur).<br />
Plusieurs programmes<br />
ambitieux chez Airbus et Arianespace<br />
sont en phase de production<br />
: le secteur a besoin<br />
d’opérateurs et de techniciens<br />
pour la fabrication <strong>des</strong> pièces,<br />
l’assemblage, la maintenance<br />
zoom<br />
Pour pouvoir<br />
travailler sur un<br />
aéroport, l’obtention<br />
du badge<br />
aéroportuaire est<br />
obligatoire, quel que<br />
soit le métier exercé.<br />
Hôtesses, pilotes,<br />
agents de trafic,<br />
techniciens…<br />
Tout le personnel<br />
intervenant en zone<br />
réservée (sous<br />
douane) doit avoir<br />
ce sésame. Pour<br />
l’obtenir, votre<br />
casier judiciaire<br />
doit être vierge.<br />
<strong>des</strong> aéronefs, etc. Ces postes ne<br />
s’adressent pas aux seuls spécialistes<br />
de l’aéronautique, mais<br />
aussi aux électriciens, électroniciens,<br />
chaudronniers… issus de<br />
filières généralistes. Cette industrie<br />
de haute technologie s’appuie<br />
aussi sur du personnel très<br />
qualifié. <strong>Le</strong>s ingénieurs et cadres<br />
représentent plus d’un tiers <strong>des</strong><br />
effectifs. <strong>Le</strong> plus souvent en<br />
bureaux d’étu<strong>des</strong>, ils imaginent<br />
les équipements et métho<strong>des</strong> de<br />
fabrication du futur. La R&D<br />
(recherche et développement)<br />
est un débouché traditionnel<br />
pour les jeunes diplômés.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Quelques diplômes<br />
incontournables<br />
<strong>Le</strong>s classes préparatoires scientifiques<br />
sont la voie royale pour<br />
intégrer les gran<strong>des</strong> écoles du<br />
secteur (ENAC, ISAE, ESMA,<br />
ESTACA, IPSA) et devenir pilote<br />
de ligne, contrôleur aérien ou<br />
ingé nieur aéronautique. Quant<br />
aux postes de technicien, ils sont<br />
occupés par <strong>des</strong> titulaires de BTS<br />
aéronautique (ex-MEMA) ou de<br />
DUT (diplôme univer sitaire de<br />
technologie) génie mécanique<br />
et productique, génie industriel<br />
et maintenance, mesures physiques,<br />
génie thermique et énergie,<br />
éventuellement complétés<br />
par une licence professionnelle<br />
ou un DU (diplôme d’université).<br />
Par ailleurs, il existe quel -<br />
ques formations tournées vers<br />
l’exploitation aéroportuaire<br />
(préparation de l’avion, supervision<br />
<strong>des</strong> vols, etc.). Enfin, le<br />
CFS (certificat de formation à la<br />
sécurité), accompagné d’une<br />
attestation d’aptitude médicale<br />
et physique, est exigé pour les<br />
personnels navigants commerciaux<br />
(PNC). ●<br />
© Philippe Guionie<br />
18 Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur aéronautique et espace, voir notre<br />
site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Aéronautique, espace<br />
Agent de trafic<br />
Bac +8mois (1)<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Une heure environ : entre<br />
l’atterrissage et le décollage, c’est<br />
le temps dont dispose l’agent de trafic<br />
– également appelé chef avion – pour<br />
orchestrer l’ensemble <strong>des</strong> opérations<br />
de nettoyage, de livraison du<br />
carburant, de contrôles techniques,<br />
de débarquement et d’embarquement<br />
<strong>des</strong> bagages et <strong>des</strong> passagers…<br />
Il est aussi chargé de déterminer<br />
la répartition <strong>des</strong> charges dans<br />
les soutes. Il côtoie chaque jour<br />
de nombreux corps de métier :<br />
mécaniciens, bagagistes, livreurs,<br />
pilotes, etc. Au pied de l’avion,<br />
par tous les temps, il doit être capable<br />
de régler rapidement les problèmes<br />
qui se présentent, comme l’absence<br />
d’un passager ayant enregistré<br />
ses bagages. Mieux vaut être réactif<br />
avec une bonne résistance au stress,<br />
car, quoi qu’il arrive, l’avion doit<br />
partir à l’heure.<br />
Ses compétences : coordonner,<br />
orchestrer, réagir.<br />
Sa formation : on ne devient pas<br />
agent de trafic à la sortie de ses<br />
étu<strong>des</strong>. Une première expérience<br />
professionnelle est souhaitable,<br />
par exemple en tant qu’agent<br />
d’opérations. La formation « agent<br />
d’exploitation » de l’ENAC est<br />
un bon point de départ, tout comme<br />
la formation de technicien<br />
de préparation <strong>des</strong> vols de l’ESMA.<br />
Contrôleur aérien<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Avec plus de 2,5 millions de vols<br />
contrôlés chaque année, la France<br />
est le pays le plus survolé d’Europe.<br />
Dans ces conditions, la mission<br />
du contrôleur aérien, appelé<br />
« aiguilleur du ciel », est essentielle !<br />
Véritable œil du pilote, il assure<br />
la sécurité et la fluidité du trafic aérien.<br />
Ce fonctionnaire de l’aviation civile<br />
peut travailler dans un grand aéroport<br />
ou dans l’un <strong>des</strong> cinq CRNA (centre<br />
en route de la navigation aérienne)<br />
régionaux. Selon son affectation,<br />
il prend en charge le contrôle en route<br />
(en dehors <strong>des</strong> zones proches<br />
<strong>des</strong> aéroports), le contrôle d’approche<br />
(dans le voisinage <strong>des</strong> aéroports) ou<br />
le contrôle d’aérodrome (atterrissage<br />
et décollage). De plus en plus assisté<br />
par l’informatique, ce métier n’en<br />
demeure pas moins exigeant : un bon<br />
équilibre psychologique et une<br />
parfaite résistance au stress sont<br />
indispensables. La maîtrise de<br />
l’anglais est quant à elle obligatoire.<br />
Ses compétences : analyser, <strong>guide</strong>r,<br />
décider.<br />
Sa formation : ce fonctionnaire<br />
de la DGAC (Direction générale<br />
de l’aviation civile) est recruté<br />
sur concours à bac + 2 à dominante<br />
scientifique (la plupart <strong>des</strong> élèves<br />
sont issus <strong>des</strong> classes prépas<br />
scientifiques). En 2010, 80 places<br />
étaient ouvertes au concours. Une fois<br />
admis, le candidat suit trois années<br />
de formation à l’ENAC (École nationale<br />
de l’aviation civile), à Toulouse. Il en<br />
sort avec le titre d’ICNA (ingénieur<br />
du contrôle de la navigation aérienne).<br />
Hôtesse de l’air<br />
Avec ou sans bac<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Ah qu’il est bon de partir aux quatre<br />
coins du monde et de passer sa vie<br />
à voyager ! <strong>Le</strong> métier d’hôtesse de<br />
l’air ou de steward est souvent réduit<br />
à ce cliché simpliste. Car si la vie<br />
<strong>des</strong> hôtesses de l’air est effectivement<br />
faite de périples et de rencontres, leur<br />
tâche au quotidien n’a rien d’idyllique.<br />
<strong>Le</strong>s PNC (personnels navigants<br />
commerciaux) sont là pour rendre<br />
le voyage agréable aux passagers<br />
en assurant un service de qualité<br />
(distribution <strong>des</strong> repas et boissons,<br />
<strong>des</strong> couvertures, <strong>des</strong> revues, etc.).<br />
<strong>Le</strong>ur objectif : que le vol se déroule<br />
sans encombre et que les clients<br />
restent fidèles à la compagnie. En<br />
plus de ce rôle commercial, les PNC<br />
veillent à la sûreté à bord de l’avion.<br />
Avant le décollage, ils vérifient la mise<br />
en place <strong>des</strong> équipements (gilets de<br />
sauvetage, extincteurs…). Pendant le<br />
trajet, ils s’assurent que les consignes<br />
de sécurité sont bien respectées.<br />
Et, en cas d’accident, ils indiquent<br />
aux passagers la conduite à tenir.<br />
Ses compétences : accueillir,<br />
sécuriser, servir.<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
LES MÉTIERS DE<br />
L’AÉRONAUTIQUE<br />
ET DE L’ESPACE<br />
LE GUIDE<br />
2010-2011 Pour<br />
travailler<br />
la tête<br />
dans les<br />
étoiles,<br />
gardez<br />
les pieds<br />
sur terre<br />
Plus d’infos<br />
Sa formation : le CFS (certificat de<br />
formation à la sécurité) est obligatoire<br />
pour exercer dans les compagnies<br />
françaises. Il remplace<br />
le CSS depuis 2008. Il est délivré<br />
par la DGAC après une formation<br />
théorique et pratique de 135 heures.<br />
Cette formation est accessible<br />
dès 18 ans. Certaines compagnies<br />
ont, en plus, <strong>des</strong> exigences en matière<br />
de mensurations, de présentation<br />
et de maîtrise <strong>des</strong> langues étrangères.<br />
Ingénieur<br />
aéronautique<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 700 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Électronique, mécanique,<br />
aérodynamisme, optique, système<br />
embarqué… <strong>Le</strong> moins que l’on<br />
puisse dire, c’est que l’ingénieur<br />
aéronautique a l’embarras du choix !<br />
Derrière ce terme générique<br />
coexistent en réalité une multitude de<br />
profils d’ingénieurs : ingénieur bureau<br />
d’étu<strong>des</strong>, ingénieur calcul, ingénieur<br />
production, ingénieur d’essais, etc.<br />
Qu’il travaille pour un constructeur,<br />
un équipementier ou une société<br />
de services, l’ingénieur aéronautique<br />
est toujours spécialisé dans<br />
un domaine technique. Il peut aussi<br />
occuper <strong>des</strong> fonctions commerciales.<br />
On parle alors d’ingénieur d’affaires<br />
ou acheteur. Dans un bureau d’étu<strong>des</strong><br />
ou en usine, l’ingénieur aéronautique<br />
évolue au sein d’équipes<br />
multiculturelles et pluridisciplinaires.<br />
La pratique de l’anglais et<br />
un bon sens du relationnel sont<br />
donc indispensables !<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’aéronautique et de<br />
l’espace, le <strong>guide</strong> 2010-2011, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers de pilote de ligne<br />
et de contrôleur aérien en vidéo<br />
sur notre site letudiant.fr.<br />
Contact > Espace orientation Airemploi,<br />
Roissy-CDG, tél. 01.48.16.71.71. Cette association informe<br />
et oriente les personnes intéressées par les métiers<br />
de l’aéronautique.<br />
Sur le Net > www.airemploi.org, site de l’espace<br />
orientation Airemploi > www.aeroemploiformation.com,<br />
site de référence sur l’emploi et la formation dans le secteur<br />
aéronautique et espace.<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
fabriquer, communiquer.<br />
Sa formation : de préférence<br />
une école d’ingénieurs spécialisée<br />
en aéronautique (ENAC, ESMA,<br />
ISAE, ESTACA ou IPSA). <strong>Le</strong> métier<br />
est aussi accessible aux ingénieurs<br />
issus d’écoles généralistes<br />
ou spécialisées en électricité,<br />
informatique, télécoms…,<br />
ayant effectué <strong>des</strong> stages dans<br />
<strong>des</strong> entreprises aéronautiques.<br />
Mécanicien moteur<br />
Bac pro<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé :<br />
bac pro aéronautique<br />
Avec l’automobile, l’aéronautique est<br />
sans doute le secteur qui fait le plus<br />
rêver les passionnés de mécanique.<br />
Dans les ateliers <strong>des</strong> constructeurs,<br />
<strong>des</strong> équipementiers, <strong>des</strong> compagnies<br />
aériennes ou <strong>des</strong> sociétés de<br />
maintenance, le mécanicien moteur<br />
monte, démonte, teste et règle<br />
les moteurs <strong>des</strong> aéronefs. Il est<br />
occupé la plupart du temps<br />
à <strong>des</strong> opérations d’entretien pour<br />
lesquelles il doit avoir <strong>des</strong><br />
compétences en informatique et en<br />
électronique. Il peut aussi intervenir<br />
en urgence lorsqu’un avion rencontre<br />
un problème technique. Dans ce cas,<br />
il se rend sur place, en France ou<br />
à l’étranger. L’intervention terminée,<br />
le mécanicien moteur délivre,<br />
ou non, une attestation de remise<br />
en ligne du moteur, sans laquelle<br />
l’avion ne peut repartir. Une lourde<br />
responsabilité… Mais ce métier<br />
ne nécessite pas seulement<br />
19
Aéronautique, espace<br />
D’autres métiers<br />
un savoir technique : il faut aussi<br />
être rigoureux et suivre à la lettre<br />
les procédures de sécurité<br />
et de qualité, évidemment très<br />
strictes dans l’aviation.<br />
Ses compétences : vérifier,<br />
diagnostiquer, réparer.<br />
Sa formation : un bac professionnel<br />
aéronautique (qui peut être préparé<br />
en alternance), éventuellement enrichi<br />
d’une mention complémentaire.<br />
Pilote de ligne<br />
Bac + 1/2 + 18 mois (1)<br />
À partir de 3 500 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Dans un avion, c’est lui le boss !<br />
<strong>Le</strong> pilote de ligne gère son vol<br />
comme un patron organise son<br />
entreprise. De la préparation du vol<br />
au contrôle de l’appareil après<br />
l’atterrissage, il organise tout,<br />
en tenant compte d’une donnée<br />
évidemment essentielle : la sécurité<br />
de ses passagers. Sa mission<br />
débute deux heures avant le<br />
décollage pour préparer<br />
soigneusement son vol, en calculant<br />
par exemple la quantité nécessaire<br />
de carburant et en étudiant la<br />
situation météo. Une fois<br />
à bord, il doit faire preuve de<br />
discernement et de sang-froid pour<br />
faire face à tout imprévu. <strong>Le</strong> pilote<br />
de ligne, qui doit avoir une santé<br />
de fer et <strong>des</strong> nerfs soli<strong>des</strong>, est<br />
salarié d’une compagnie aérienne.<br />
Il commence sa carrière sur <strong>des</strong><br />
petits avions et effectue <strong>des</strong> vols<br />
nationaux. Au bout de quelques<br />
années, il peut passer <strong>des</strong><br />
qualifications pour prendre les<br />
comman<strong>des</strong> d’avions plus grands,<br />
sur <strong>des</strong> vols moyen puis longcourriers.<br />
Il débute comme copilote,<br />
avant de devenir commandant de<br />
<strong>Le</strong>s passionnés<br />
de voyage peuvent aussi se<br />
tourner vers le secteur transportlogistique<br />
: conducteur de train,<br />
officier de la marine<br />
marchande… Et bon nombre de<br />
métiers de l’aéronautique<br />
(technicien en maintenance,<br />
ingénieur d’étu<strong>des</strong>…) s’exercent<br />
dans l’industrie.<br />
bord après une dizaine d’années<br />
d’expérience.<br />
Ses compétences : piloter,<br />
commander, analyser.<br />
Sa formation : la principale voie<br />
d’accès est l’ENAC, qui recrute<br />
sur concours très sélectif <strong>des</strong> élèves<br />
de classes prépas scientifiques. <strong>Le</strong>s<br />
candidats admis suivent dix-huit mois<br />
de formation rémunérée. D’autres<br />
voies permettent de devenir pilote<br />
de ligne, notamment l’armée de l’air,<br />
la filière « pilote cadets » d’Air France<br />
et les formations privées.<br />
TSEEAC<br />
Bac+2<br />
À partir de 2 100 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Derrière ce titre obscur se cache<br />
un métier où la polyvalence<br />
est le maître mot. Fonctionnaire<br />
de l’aviation civile, le TSEEAC<br />
(technicien supérieur <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
et de l’exploitation de l’aviation civile)<br />
peut occuper différents postes dans<br />
les domaines de la navigation ou de<br />
l’exploitation aérienne. Contrôle<br />
aérien pour de petits aérodromes,<br />
assistance d’ingénieur, maintenance<br />
<strong>des</strong> équipements électrotechniques<br />
de l’aéroport, traitement <strong>des</strong><br />
informations météorologiques<br />
transmises aux pilotes… <strong>Le</strong> TSEEAC<br />
peut exercer son métier sur le terrain<br />
comme dans les services<br />
administratifs de la DGAC (direction<br />
générale de l’aviation civile).<br />
Quelques postes sont également<br />
disponibles à Météo France. <strong>Le</strong><br />
métier garantit une carrière riche et<br />
variée, avec un éventail de fonctions<br />
extrêmement large. Grâce à <strong>des</strong><br />
concours internes, l’évolution vers<br />
<strong>des</strong> postes d’ingénieur et de<br />
contrôleur aérien est envisageable.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
s’adapter, faire preuve de<br />
polyvalence.<br />
Sa formation : le TSEEAC<br />
est recruté sur concours après<br />
un baccalauréat scientifique.<br />
La formation de deux ans est<br />
rémunérée et se déroule à l’ENAC,<br />
à Toulouse. <strong>Le</strong> nombre de places<br />
offertes varie chaque année : en<br />
2010, 25 étaient proposées.<br />
(1) À l’ENAC.<br />
Témoignage<br />
Éric Grosjean, 40 ans,<br />
ingénieur aéronautique<br />
“À chaque commande, il faut<br />
faire évoluer les pièces.”<br />
Son métier Sur le site d’Airbus, près de l’aéroport<br />
de Toulouse-Blagnac, Éric Grosjean veille à la bonne conception<br />
de l’A380, gros bijou du constructeur aéronautique européen.<br />
Cet ingénieur, diplômé de Supméca (Institut supérieur de mécanique<br />
de Paris) et titulaire d’un master en mécanique industrielle,<br />
est responsable <strong>des</strong> calculs <strong>des</strong> structures. Il vérifie que chaque<br />
pièce utilisée pour la fabrication du cockpit, <strong>des</strong> ailerons et du<br />
tronçon central correspond bien aux exigences de production et<br />
de sécurité. Quand l’équipe de <strong>des</strong>ign se penche sur le fuselage,<br />
la « peau » de l’avion, l’ingénieur réfléchit à la matière à utiliser<br />
(de l’aluminium ou du composite), à sa forme et à son épaisseur.<br />
Une fois définie, la pièce fait l’objet de calculs et de tests. Puis<br />
elle est certifiée. « Toutes ces étapes garantissent une sécurité<br />
optimale, explique Éric Grosjean. Contrairement à une voiture,<br />
nous ne pouvons pas construire 500 prototypes avant de mettre<br />
l’avion sur le marché. À chaque commande, il faut adapter et<br />
faire évoluer les pièces. »<br />
Ses conseils « Je pense que la R&D [recherche<br />
et développement] est un passage obligé lorsqu’on sort d’une<br />
école d’ingénieurs. C’est une première expérience, très enrichissante,<br />
qui permet d’acquérir une expertise dans une<br />
discipline et de se spécialiser. Cela ouvre ensuite <strong>des</strong> perspectives<br />
d’évolution dans le métier en participant à <strong>des</strong> projets<br />
de grande envergure. »<br />
© Philippe Guionie<br />
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21
Métiers<br />
de la nature<br />
et du vivant<br />
6757 - GME - © DR - Studio 201 - 10/2009<br />
Métiers<br />
de passion<br />
et<br />
d’avenir<br />
Agriculture<br />
Agroalimentaire<br />
Aménagement paysager<br />
Biotechnologies<br />
Cheval<br />
Environnement<br />
Forêt<br />
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de la nature<br />
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Bac Professionnel en 3 ans<br />
Seconde générale et technologique<br />
Bac techno STAV - Bac scientifique S<br />
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22
Agriculture,<br />
agroalimentaire<br />
Alors que l’agriculture française connaît une situation difficile avec de fortes baisses de revenus,<br />
l’industrie agroalimentaire se porte plutôt bien, malgré une réduction de son chiffre d’affaires.<br />
© Marius/Urba Images<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Une agriculture<br />
en crise<br />
Bien que première productrice<br />
européenne de biens agricoles,<br />
l’agriculture fran çaise, qui em -<br />
ploie 700 000 per sonnes, traverse<br />
une période difficile. <strong>Le</strong><br />
nombre d’exploitations ne cesse<br />
de décroître : 230 000 aujour -<br />
d’hui, soit deux fois moins qu’il<br />
y a dix ans. Et malgré <strong>des</strong> exploitations<br />
plus gran<strong>des</strong> et plus<br />
produc tives, les agriculteurs<br />
connaissent en ce moment une<br />
forte baisse de leurs revenus.<br />
Du côté de l’industrie agroalimen<br />
taire, les résultats restent<br />
positifs, mais le nombre d’emplois<br />
a diminué en 2009 (– 0,9 %).<br />
Premier secteur industriel du<br />
pays (devant l’automobile et<br />
l’électronique), l’agroalimentaire<br />
regroupe plus de 10 000 entreprises<br />
et 400 000 salariés : usines<br />
de produits laitiers, de biscuits,<br />
de plats cuisinés, de vian<strong>des</strong>…<br />
Neuf entreprises sur dix sont <strong>des</strong><br />
PME (de moins de 250 salariés),<br />
souvent rattachées à <strong>des</strong> groupes<br />
mondiaux. Dans les cinq prochaines<br />
années, 10 % <strong>des</strong> salariés<br />
du secteur prendront leur<br />
retraite. Environ 30 000 pos tes<br />
seront alors à pourvoir.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Polyvalence au menu<br />
Élevage, maraîchage, viti culture…<br />
Chaque filière agricole<br />
offre un éventail d’emplois variés,<br />
CONTRÔLE D’UN CHAMP DE BLÉ. Face aux nouvelles préoccupations <strong>des</strong> consommateurs,<br />
les entreprises agroalimentaires recherchent <strong>des</strong> spécialistes de la qualité et de la nutrition de niveau bac + 5.<br />
que ce soit dans la production, le<br />
conseil ou la vente. La polyvalence<br />
est de mise, surtout pour les<br />
chefs d’exploi tation qui gèrent du<br />
personnel, <strong>des</strong> investissements<br />
et s’activent sur le terrain. La maîtrise<br />
<strong>des</strong> outils informatiques et<br />
technologiques devient indispensable<br />
tandis que l’automatisation<br />
<strong>des</strong> tâches se pour suit. <strong>Le</strong><br />
monde agricole a donc besoin<br />
d’une main-d’œuvre de plus en<br />
plus qualifiée et sensible aux problématiques<br />
écologiques.<br />
Quant au secteur agroalimentaire,<br />
sa vitalité profite surtout<br />
aux titulaires d’un bac + 2, principalement<br />
en commerce-marketing<br />
et en fabrication. Face à<br />
<strong>des</strong> consommateurs préoccupés<br />
par la sécurité alimentaire<br />
et par leur santé, les entreprises<br />
recherchent aussi <strong>des</strong> spécialistes<br />
de la qualité et de la nutrition.<br />
<strong>Le</strong> niveau de qualification<br />
bac + 5 reste le meilleur moyen<br />
zoom<br />
Tous les secteurs<br />
agricoles n’ont pas<br />
les mêmes besoins de<br />
main-d’œuvre.<br />
L’arboriculture<br />
fruitière,<br />
l’horticulture<br />
et le maraîchage font<br />
appel au plus grand<br />
nombre<br />
de salariés, avec une<br />
moyenne<br />
de 4,6 personnes par<br />
exploitation. En<br />
revanche, l’élevage<br />
offre moins de<br />
débouchés, avec en<br />
moyenne 1,6 employé<br />
par exploitation.<br />
d’intégrer <strong>des</strong> grands grou pes,<br />
en recherche et développement,<br />
conseil et management.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
<strong>Le</strong>s bac + 2 se régalent<br />
<strong>Le</strong> CAPA (certificat d’aptitude<br />
pro fessionnelle agricole) se prépare<br />
en deux ans après la troisième,<br />
tout comme le BEPA (brevet<br />
d’étu<strong>des</strong> professionnelles<br />
agricoles). Mais ce diplôme est<br />
désormais intégré au cursus<br />
permettant l’obtention du bac<br />
pro en trois ans (contre quatre<br />
ans auparavant). Après le bac,<br />
il existe une vingtaine de spé -<br />
cialités de BTSA (brevet de technicien<br />
supérieur agricole) de<br />
niveau bac + 2 : industries agro -<br />
alimentaires, analyse et conduite<br />
de systèmes d’exploitation, etc.<br />
Enfin, une vingtaine d’écoles<br />
déli vrent un diplôme d’ingénieur<br />
spécialisé dans le secteur. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans l’agriculture et l’agroalimentaire, voir<br />
notre site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
23
Agriculture, agroalimentaire<br />
Conseiller agricole<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé :<br />
S ou techno STAV<br />
Sur la route du matin au soir,<br />
le conseiller agricole se rend dans<br />
les exploitations agricoles<br />
à la rencontre <strong>des</strong> agriculteurs pour<br />
les aider à développer leur activité<br />
de façon intelligente. Comment<br />
améliorer la qualité et la quantité <strong>des</strong><br />
céréales cultivées ? Comment gagner<br />
en productivité ? <strong>Le</strong> conseiller base<br />
son travail sur <strong>des</strong> analyses précises<br />
de l’exploitation. Ces dernières<br />
lui permettent d’établir un projet de<br />
développement (coût estimé, objectifs,<br />
calendrier <strong>des</strong> opérations, etc.).<br />
Employé par une chambre<br />
d’agriculture, une coopérative<br />
ou un groupement d’exploitants,<br />
il peut être spécialisé dans<br />
un domaine (machines agricoles,<br />
irrigation, choix <strong>des</strong> semences).<br />
Dans tous les cas, il se doit d’être<br />
à la pointe de l’information agricole,<br />
tant technique que réglementaire.<br />
Ses compétences : sensibiliser,<br />
écouter, conseiller.<br />
Sa formation : un BTSA (brevet de<br />
technicien supérieur agricole)<br />
ou, de plus en plus exigé, un cursus<br />
d’ingénieur (agronome, agricole,<br />
<strong>des</strong> techniques agricoles).<br />
Exploitant agricole<br />
Bac à bac + 2<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : techno STAV<br />
ou pro CGEA<br />
L’exploitant agricole est un véritable<br />
chef d’entreprise ayant une ou<br />
plusieurs spécialités : l’élevage,<br />
les cultures céréalières, la viticulture,<br />
le maraîchage… Du matin au soir,<br />
sept jours sur sept, il veille sur<br />
son exploitation. Ses journées sont<br />
rythmées par les saisons pour semer,<br />
entretenir ses cultures, soigner<br />
son bétail, récolter. Il veille aussi<br />
à l’aménagement de sa ferme<br />
et à l’évolution de ses installations.<br />
Car un exploitant agricole n’a pas<br />
forcément les mains dans la terre.<br />
Il s’occupe de la comptabilité,<br />
<strong>des</strong> relations avec les banques et de<br />
la gestion administrative et financière<br />
de l’entreprise. Enfin, commercial<br />
dans l’âme, il doit trouver les bons<br />
partenaires et négocier le prix de<br />
ce qu’il achète et de ce qu’il produit.<br />
Ses compétences : cultiver, gérer,<br />
organiser.<br />
Sa formation : il est nécessaire<br />
d’avoir un diplôme agricole de niveau<br />
bac pour s’installer (et ainsi bénéficier<br />
d’ai<strong>des</strong> financières). <strong>Le</strong> bac pro CGEA<br />
(conduite et gestion de l’exploitation<br />
agricole) ou le bac technologique<br />
STAV (sciences et technologies<br />
de l’agronomie et du vivant) restent<br />
les étu<strong>des</strong> les plus courues.<br />
Elles permettent aussi de poursuivre<br />
vers un BTSA.<br />
Horticulteur<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : pro<br />
productions horticoles ou S<br />
À quoi reconnaît-on un horticulteur ?<br />
À sa main verte ! Ce spécialiste<br />
<strong>des</strong> plantes et <strong>des</strong> fleurs en pot veille<br />
au bon développement <strong>des</strong> cultures<br />
dont il a la charge. En plein air ou<br />
sous serre, il sème, surveille, arrose,<br />
traite et taille les plantes avant qu’elles<br />
ne soient proposées à la vente.<br />
Au contact <strong>des</strong> clients, il les conseille<br />
dans leurs achats. Plus d’un tiers <strong>des</strong><br />
professionnels du secteur occupent<br />
<strong>des</strong> postes de vendeur en magasin.<br />
Ses compétences : cultiver,<br />
conseiller, vendre.<br />
Sa formation : après la troisième, le<br />
CAPA productions horticoles<br />
permet d’entrer très vite dans la vie<br />
active. Pour accéder à <strong>des</strong> postes<br />
d’encadrement, mieux vaut poursuivre<br />
vers un bac pro et un BTSA<br />
productions horticoles. Quelques<br />
écoles d’ingénieurs sont spécialisées<br />
en horticulture, comme l’Institut<br />
supérieur <strong>des</strong> sciences<br />
agronomiques, agroalimentaires,<br />
horticoles et du paysage<br />
(Agrocampus Ouest) à Angers.<br />
Ingénieur<br />
agroalimentaire<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Transformer les matières premières<br />
agricoles en produits <strong>des</strong>tinés<br />
à l’alimentation : telle est la mission<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Virginie Matéo<br />
<strong>Le</strong>s métiers au contact<br />
<strong>des</strong> animaux<br />
et de la nature<br />
Moniteur d’équitation<br />
Ingénieur forestier<br />
Guide de haute montagne<br />
Conchyliculteur<br />
Vétérinaire<br />
Viticulteur<br />
Maître nageur-sauveteur<br />
Paysagiste<br />
Exploitant agricole<br />
Plus d’infos<br />
principale de l’ingénieur<br />
agroalimentaire. Biscuits, plats<br />
cuisinés, boissons, conserves…<br />
quel que soit le produit fabriqué,<br />
ce scientifique de formation intervient<br />
à différents niveaux de la production.<br />
En amont, l’ingénieur en recherche et<br />
développement conçoit de nouveaux<br />
produits et élabore <strong>des</strong> recettes<br />
inédites en tenant compte <strong>des</strong><br />
deman<strong>des</strong> du service marketing. <strong>Le</strong><br />
but ultime reste que le consommateur<br />
soit séduit par le nouveau produit.<br />
Lorsque la recette est validée,<br />
la production peut commencer.<br />
L’ingénieur de fabrication entre alors<br />
en jeu : il organise la vie de l’usine<br />
pour produire de façon efficace et<br />
rapide. Il veille également au respect<br />
<strong>des</strong> procédés de fabrication. À ses<br />
côtés, le responsable qualité,<br />
ingénieur lui aussi, effectue tests<br />
et contrôles sur les ingrédients et les<br />
produits transformés pour que la<br />
qualité du produit fini soit conforme<br />
au cahier <strong>des</strong> charges. Enfin, il<br />
travaille au contact de nombreux<br />
autres métiers : cuisiniers, biologistes,<br />
opérateurs, commerciaux,<br />
marketing, etc.<br />
Ses compétences : innover,<br />
fabriquer, contrôler.<br />
Sa formation : une école<br />
d’ingénieurs spécialisée en agronomie<br />
(ENSAIA à Nancy, ENSAT Toulouse,<br />
Montpellier SupAgro…) ou une école<br />
d’ingénieurs généraliste, toutes<br />
accessibles après deux années<br />
de prépa scientifique ou un bac + 2<br />
(DUT, BTS, L2).<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers au contact <strong>des</strong> animaux<br />
et de la nature, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers de conseiller agricole et<br />
de manager d’atelier, en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.portea.fr : site lié au ministère<br />
de l’Agriculture. Il présente les formations et les<br />
établissements publics d’enseignement agricole<br />
> www.anefa.org, site de l’Association nationale pour l’emploi<br />
et la formation en agriculture > www.metiers-industriesalimentaires.com<br />
: site de l’Agefaforia, organisme qui collecte<br />
et gère les fonds de formation professionnelle <strong>des</strong> industries<br />
alimentaires > www.apecita.com : site dédié à l’emploi dans<br />
l’agriculture, l’agroalimentaire et l’environnement<br />
> www.cneap.scolanet : le site du Conseil national de<br />
l’enseignement agricole privé présente les formations et les<br />
établissements privés.<br />
Ingénieur<br />
agronome<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Génétique, nutrition, alimentation<br />
humaine et animale, microbiologie<br />
ou encore virologie… Quelle que soit<br />
sa spécialité, l’ingénieur agronome<br />
poursuit un seul et même<br />
objectif : améliorer les techniques<br />
de productions pour développer<br />
une agriculture compétitive,<br />
durable et sûre. Médiateur entre<br />
la science et le monde agricole,<br />
il peut travailler, par exemple,<br />
à l’amélioration de la résistance<br />
d’une céréale ou à la création<br />
d’une nouvelle machine agricole.<br />
Selon sa fonction, il travaille<br />
sur le terrain ou en laboratoire,<br />
auprès d’une chambre<br />
d’agriculture, à l’INRA (Institut<br />
national de la recherche<br />
agronomique), au CNRS (Centre<br />
national de la recherche scientifique),<br />
dans un laboratoire privé,<br />
ou encore chez un industriel<br />
de l’agroalimentaire.<br />
Ses compétences : chercher,<br />
analyser, communiquer.<br />
Sa formation : une école<br />
d’ingénieurs spécialisée<br />
(Agrocampus Ouest, AgroParisTech,<br />
Montpellier SupAgro, AgroSup<br />
Dijon, ENSAT Toulouse, ENSAIA…)<br />
après deux années de classe<br />
prépa bio-véto. La spécialisation<br />
se décide le plus souvent<br />
en troisième année de formation.<br />
24
Agriculture, agroalimentaire<br />
© Léa Crespi<br />
Œnologue<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Dans les vignobles, il est l’expert<br />
scientifique. L’œnologue,<br />
étymologiquement « celui qui possède<br />
la science du vin », a la responsabilité<br />
de s’assurer que le vin produit<br />
soit de bonne qualité. De la plantation<br />
<strong>des</strong> cépages à la commercialisation<br />
du précieux breuvage, il supervise<br />
toutes les étapes de fabrication, pour<br />
conseiller et épauler les viticulteurs.<br />
Il effectue <strong>des</strong> analyses, prescrit<br />
les traitements nécessaires à la bonne<br />
santé <strong>des</strong> vignes, décide de la<br />
conservation du vin… Spécialiste de<br />
la dégustation, il peut aussi prendre<br />
en charge les relations avec les clients.<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
superviser, goûter.<br />
Sa formation : le DNO (diplôme<br />
national d’œnologie) est dispensé par<br />
six établissements (les universités de<br />
Bordeaux 2, Bourgogne, Montpellier 1,<br />
Reims, l’ENSAT Toulouse et<br />
Montpellier SupAgro). Il se prépare<br />
en deux ans après une licence en<br />
sciences (physique-chimie, biologie,<br />
agronomie, biochimie, etc.) ou un<br />
niveau équivalent (180 crédits ECTS).<br />
Technicien agricole<br />
Bac pro à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : pro agricole<br />
En agriculture, le technicien peut<br />
avoir de multiples casquettes : il peut<br />
être salarié d’une coopérative, d’une<br />
société de travaux agricoles ou<br />
d’une exploitation. Dans ce dernier<br />
cas, il participe à tous les travaux<br />
et seconde le chef d’exploitation.<br />
Il prend alors soin <strong>des</strong> cultures,<br />
nourrit les animaux, entretient le<br />
matériel et les locaux, gère le<br />
stock… Il peut également se<br />
spécialiser et devenir conducteur de<br />
machines agricoles<br />
ou encore technicien en aquaculture<br />
et travailler dans <strong>des</strong> élevages<br />
d’animaux et de plantes aquatiques :<br />
poissons, coquillages, crustacés, etc.<br />
Ses compétences : cultiver,<br />
entretenir, assister.<br />
Sa formation : le bac<br />
professionnel agricole est une bonne<br />
base. Il existe de nombreuses<br />
spécialités et options : conduite et<br />
gestion de l’exploitation agricole<br />
(dominantes élevage, culture, vigne et<br />
vin, etc.), travaux paysagers,<br />
agroéquipement, technicien conseil<br />
vente, etc. Des spécialisations plus<br />
pointues sont possibles à bac + 2<br />
(comme le BTSA aquaculture ou<br />
gestion forestière) : elles sont un atout<br />
pour ceux qui envisagent de prendre<br />
un jour les comman<strong>des</strong> d’une<br />
exploitation.<br />
Vétérinaire<br />
Bac+6<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Qu’il soit <strong>des</strong> villes ou <strong>des</strong> champs,<br />
le vétérinaire s’occupe de la santé<br />
<strong>des</strong> animaux : soins, vaccins,<br />
opérations chirurgicales, prévention<br />
<strong>des</strong> maladies… Dans son cabinet,<br />
en ville, ses « patients » sont<br />
avant tout <strong>des</strong> chiens et <strong>des</strong> chats,<br />
mais aussi <strong>des</strong> rongeurs, <strong>des</strong> reptiles<br />
ou encore <strong>des</strong> oiseaux.<br />
À la campagne, il s’occupe aussi<br />
<strong>des</strong> animaux de la ferme (bovins,<br />
ovins, volailles, etc.). La majorité<br />
<strong>des</strong> 15 000 vétérinaires de France<br />
exercent en cabinet. Pour les aider<br />
dans leur tâche, un auxiliaire<br />
vétérinaire prend en charge toute la<br />
gestion administrative et commerciale<br />
du cabinet. Celui-ci peut également<br />
assister le vétérinaire lors <strong>des</strong><br />
opérations. À l’heure actuelle, de<br />
moins de moins de professionnels<br />
travaillent en milieu rural. <strong>Le</strong>s<br />
nouveaux diplômés rejoignent<br />
l’industrie agroalimentaire, grande<br />
pourvoyeuse d’emplois. Autres<br />
secteurs d’exercice : l’industrie<br />
pharmaceutique,<br />
la direction <strong>des</strong> services vétérinaires<br />
et, pour quelques rares postes,<br />
les parcs zoologiques.<br />
Ses compétences : observer,<br />
soigner, conseiller.<br />
Sa formation : les quatre écoles<br />
nationales vétérinaires de<br />
Maisons-Alfort, Lyon, Nantes et<br />
Toulouse recrutent sur concours – très<br />
sélectif – après une prépa BCPST, une<br />
deuxième année de licence sciences<br />
de la vie, et certains BTS, DUT<br />
ou BTSA. Pour ces trois derniers cas,<br />
il existe une classe préparatoire<br />
au concours d’une durée de un an.<br />
Estelle Feliculis, 39 ans,<br />
ingénieure agronome<br />
Témoignage<br />
“<strong>Le</strong> bio impose technicité et<br />
connaissances scientifiques.”<br />
Son métier Coordinatrice du GAB (Groupement<br />
d’agriculture biologique et biodynamique) d’Île-de-France, Estelle<br />
Feliculis aide les exploitants de sa région à développer une activité<br />
bio. « Récemment, par exemple, nous avons mis en place une<br />
filière de pain bio en Île-de-France. Il a fallu trouver les meuniers,<br />
mais aussi les boulangers, les cantines scolaires et les magasins<br />
qui allaient distribuer ce pain. Nous intervenons ainsi du champ à<br />
l’assiette. Nous avons aussi aidé <strong>des</strong> maraîchers qui souhaitaient<br />
développer <strong>des</strong> vergers bio avec un programme de formation. »<br />
Diplômée d’AgroParisTech, cet ingénieure agronome s’est spécialisée<br />
dans le développement agricole. « <strong>Le</strong> bio ne signifie pas<br />
un retour aux schémas du passé, au contraire. L’agriculture biologique<br />
impose beaucoup de technicité et de connaissances<br />
scientifiques. Par exemple, éviter les mauvaises herbes sans traitement<br />
chimique exige un savoir-faire spécifique. <strong>Le</strong> bio, ce n’est<br />
pas les petits oiseaux : on parle outils, machines, techniques… »<br />
Ses conseils « Il faut faire <strong>des</strong> stages pour choisir sa<br />
voie. Car le métier d’ingénieur agronome ouvre sur <strong>des</strong> parcours<br />
très divers. J’ai <strong>des</strong> collègues qui travaillent au Crédit agricole pour<br />
monter <strong>des</strong> dossiers de financement, d’autres dans la recherche,<br />
dans l’agroalimentaire, voire dans l’informatique. Je conseillerais<br />
de s’orienter vers le bio, c’est un secteur porteur. Il y a même un<br />
potentiel pour s’installer en tant qu’agriculteur bio. En Île-de-<br />
France, on cherche <strong>des</strong> terres et <strong>des</strong> candidats… »<br />
25
Artisanat<br />
Chaque année, le secteur crée 60 000 nouveaux emplois. Ce dynamisme fait de l’artisanat l’un<br />
<strong>des</strong> rares secteurs à offrir de belles perspectives d’emploi aux jeunes, même peu qualifiés.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Première entreprise<br />
de France<br />
En France, le secteur, qui<br />
emploie plus de 3 millions de<br />
personnes, regroupe 920 000<br />
entreprises. Malgré une baisse<br />
d’activité en 2009 (surtout dans<br />
le bâtiment), cette « première<br />
entreprise de France » crée en<br />
moyenne 5 000 emplois par<br />
mois. En 2009, 95 000 entreprises<br />
ont ainsi vu le jour. Dans<br />
les prochaines années, le secteur<br />
<strong>des</strong> services à la personne,<br />
en plein développement,<br />
devrait recruter en masse. <strong>Le</strong>s<br />
métiers liés à l’environnement<br />
(énergie solaire par exemple)<br />
connaîtront aussi une forte progression.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Place aux jeunes !<br />
Boucher, taxi, maçon, coiffeur,<br />
céramiste… L’artisanat<br />
regroupe plus de 250 métiers<br />
différents et quelque 500 activités.<br />
C’est l’un <strong>des</strong> secteurs<br />
les plus ouverts aux jeunes,<br />
26<br />
Répartition <strong>des</strong><br />
entreprises artisanales<br />
par type d’activité<br />
Production<br />
17 %<br />
Alimentation<br />
11 %<br />
Services<br />
32 %<br />
Bâtiment<br />
40 %<br />
Source APCM (Assemblée permanente <strong>des</strong><br />
chambres de métiers), 2008.<br />
DEVANT LE FOUR À PAIN. Fréquentées par plus de 10 millions de clients chaque jour, les boulangeries<br />
emploient plus de 160 000 personnes en France (source Confédération nationale de la boulangerie).<br />
avec 180 000 apprentis formés<br />
chaque année, dont 90 % sont<br />
embauchés en CDI (contrat à<br />
durée indéterminé) à l’issue<br />
de leur apprentissage. La moitié<br />
d’entre eux accèdent au<br />
rang de patron dans les dix<br />
ans qui suivent leur entrée<br />
dans la vie active. Et comme<br />
300 000 chefs d’entreprise et<br />
près d’un million de salariés<br />
devraient prendre leur retraite<br />
d’ici à dix ans, les places pour<br />
prendre la relève ne sont pas<br />
prêtes de manquer !<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Pas de travail<br />
sans qualification<br />
Pour assurer aux clients une<br />
prestation sûre et de qualité, la<br />
loi exige une qualification professionnelle<br />
pour la plupart<br />
<strong>des</strong> métiers de l’artisanat. C’est<br />
zoom<br />
Pour être reconnu en<br />
tant qu’artisan par<br />
les chambres <strong>des</strong><br />
métiers<br />
et de l’artisanat,<br />
il faut justifier<br />
soit d’une<br />
immatriculation<br />
au répertoire<br />
<strong>des</strong> métiers pendant<br />
au moins six ans, soit<br />
d’un diplôme<br />
ou d’un titre<br />
homologué dans le<br />
métier exercé (CAP,<br />
MC, BTS, etc.).<br />
notamment le cas pour l’automobile,<br />
le bâtiment, les soins<br />
esthétiques ou encore l’alimentation.<br />
Du CAP (certificat<br />
d’aptitude professionnelle) au<br />
BTS (brevet de technicien<br />
supérieur), quelque 750 formations<br />
professionnalisées sont<br />
proposées, avec la possibilité<br />
d’entrer en apprentissage à<br />
tous les niveaux.<br />
Pour répondre aux nouveaux<br />
besoins et pour se développer,<br />
les entreprises de l’artisanat<br />
recherchent également de<br />
nouvelles compétences. Des<br />
partenariats avec <strong>des</strong> IUT (instituts<br />
universitaires de technologie)<br />
et <strong>des</strong> universités ont été<br />
mis en place pour faire connaître<br />
les métiers du secteur aux<br />
jeunes issus d’une formation<br />
générale ou d’un cursus de<br />
gestion, de comptabilité, de<br />
commerce, de droit… ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans l’artisanat, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
© Sophie Chivet/Agence VU
Artisanat<br />
D’autres métiers<br />
Boulanger<br />
CAP à bac pro<br />
À partir de 1 300 €<br />
En moyenne, un boulanger accueille<br />
chaque jour dans sa boutique<br />
340 clients ! Pour répondre à cette<br />
demande, il commence sa journée<br />
avant l’aube. Première étape<br />
de la préparation du pain : la pâte.<br />
Eau, farine, levure, la recette est<br />
simple, mais tout est question<br />
de savoir-faire. Elle est ensuite pétrie<br />
à la machine et mise à fermenter<br />
plusieurs heures avant d’être cuite.<br />
Pour satisfaire sa clientèle,<br />
le boulanger innove et invente<br />
de nouvelles recettes, joue la carte<br />
du « traditionnel », toujours dans<br />
le strict respect <strong>des</strong> règles d’hygiène<br />
et de conservation.<br />
Ses compétences : cuisiner, innover,<br />
vendre.<br />
Sa formation : le CAP boulanger<br />
suffit. Mais les perspectives d’évolution<br />
sont plus vastes pour les titulaires<br />
d’une MC (mention complémentaire)<br />
boulangerie spécialisée ou pâtisserie<br />
boulangère… D’autres diplômes<br />
de niveau bac permettent d’accéder<br />
à <strong>des</strong> postes plus élevés : le BP<br />
(brevet professionnel) boulanger<br />
et le BM (brevet de maîtrise)<br />
boulanger ou pâtissier, tout<br />
spécialement adapté aux futurs<br />
chefs d’entreprise, ou encore<br />
le bac pro métiers de l’alimentation,<br />
option boulanger-pâtissier,<br />
en trois ans après la troisième.<br />
Charpentier<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
De la conception au montage<br />
<strong>des</strong> charpentes, c’est sur ses épaules<br />
que reposent la construction et<br />
la réparation de structures en bois<br />
De l’artisanat au monde<br />
de l’entreprise, il n’y a qu’un pas<br />
pour nombre<br />
de spécialités techniques et<br />
industrielles (voir BTP<br />
et Industrie), commerciales (voir<br />
Commerce et Hôtellerie,<br />
restauration) et même artistiques<br />
(voir Mode, création).<br />
ou en métal qui serviront de toit<br />
aux bâtiments. Lorsqu’il réalise<br />
une charpente, ce professionnel<br />
se base en premier lieu sur les plans<br />
de l’architecte pour <strong>des</strong>siner en atelier<br />
les pièces à réaliser. Pas question<br />
pour lui d’être fâché avec<br />
la géométrie ! Il s’appuie sur<br />
<strong>des</strong> logiciels de calcul pour évaluer<br />
l’équilibre <strong>des</strong> forces et <strong>des</strong> volumes.<br />
Assisté d’outils à commande<br />
numérique, il façonne poutres<br />
et poutrelles ou confie leur fabrication<br />
à <strong>des</strong> prestataires, puis participe<br />
à l’assemblage et à la mise en place<br />
de la structure.<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
fabriquer, assembler.<br />
Sa formation : le CAP charpentier<br />
bois ou le CAP constructeur bois<br />
suffisent pour exercer. Mais<br />
la complexification <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />
de conception oblige à plus<br />
de qualifications scientifiques<br />
et technologiques. <strong>Le</strong> BP charpentier,<br />
le bac pro technicien constructeur<br />
bois sont donc recommandés.<br />
<strong>Le</strong> bac technologique STI spécialité<br />
génie mécanique (option bois et<br />
matériaux associés ou structures<br />
métalliques), suivi d’un BTS charpente<br />
couverture, systèmes constructifs bois<br />
et habitat, ou constructions<br />
métalliques, conduit à <strong>des</strong> fonctions<br />
d’encadrement.<br />
Coiffeur<br />
CAP<br />
À partir de 1 300 €<br />
<strong>Le</strong> rôle du coiffeur commence<br />
dès l’entrée du client dans le salon :<br />
dans ce secteur très concurrentiel,<br />
la qualité de l’accueil est aussi<br />
importante que le coup de ciseaux !<br />
Des paroles aimables, une<br />
présentation soignée… <strong>Le</strong> coiffeur<br />
se met en quatre pour que son client<br />
passe un agréable moment. Il discute<br />
avec lui <strong>des</strong> soins et gestes à réaliser<br />
en fonction de la nature <strong>des</strong> cheveux<br />
et <strong>des</strong> désirs du client. Shampoing,<br />
coupe, brushing, coloration,<br />
extension… <strong>Le</strong> coiffeur maîtrise<br />
toutes les techniques et est incollable<br />
en matière de tendances : la coiffure<br />
est un métier de mode… Dans<br />
les salons proposant <strong>des</strong> produits<br />
capillaires, ce professionnel doit<br />
également avoir la fibre commerciale.<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
ESTHÉTIQUE<br />
ET BEAUTÉ<br />
LA PASSION<br />
DU<br />
BIEN-ÊTRE Métier par<br />
métier, les<br />
diplômes<br />
pour<br />
réussir<br />
Plus d’infos<br />
Lorsqu’il est installé à son compte,<br />
il doit, en plus, gérer la comptabilité,<br />
les factures et l’approvisionnement<br />
du magasin.<br />
Ses compétences : coiffer, créer,<br />
écouter.<br />
Sa formation : le CAP coiffure<br />
est le diplôme de base obligatoire.<br />
Il peut être suivi d’une mention<br />
complémentaire coloristepermanentiste<br />
ou styliste-visagiste<br />
et complété par un CAP<br />
perruquier-posticheur. Pour se mettre<br />
à son compte, un BP – ou, mieux,<br />
un BM – coiffure est nécessaire.<br />
Fleuriste<br />
CAP<br />
À partir de 1 300 €<br />
Dans sa boutique qui embaume<br />
<strong>des</strong> senteurs <strong>des</strong> plantes, le fleuriste<br />
conseille et sert ses clients. Mais<br />
ne vous y trompez pas, ses fonctions<br />
sont beaucoup plus vastes ! Avant<br />
l’ouverture, ce professionnel part<br />
s’approvisionner chez les grossistes<br />
et les producteurs. Il sélectionne<br />
lui-même les fleurs qui rejoindront<br />
son stock, guidé par certaines dates<br />
du calendrier (fête <strong>des</strong> Mères,<br />
Noël, etc.). En arrière-boutique,<br />
il rempote, taille, traite et arrose<br />
ses plantes. Ses connaissances<br />
en botanique et en horticulture<br />
lui permettent d’apporter les<br />
meilleurs soins à chaque plante<br />
et de conseiller judicieusement<br />
ses clients, en tenant compte<br />
de leurs envies, <strong>des</strong> circonstances<br />
et de sa propre sensibilité.<br />
Ses compétences : cultiver, créer,<br />
vendre.<br />
À lire > Esthétique et beauté, la passion du bien-être,<br />
éditions l’Etudiant.<br />
Contact > APCM (Assemblée permanente <strong>des</strong><br />
chambres de métiers et de l’artisanat), 12, avenue<br />
Marceau, 75008 Paris. Sur son site, www.artisanat.fr,<br />
vous trouverez les coordonnées <strong>des</strong> CAD (centres<br />
d’aide à la décision) qui informent, orientent et facilitent le<br />
recrutement <strong>des</strong> artisans > UPA (Union professionnelle artisanale),<br />
53, rue Ampère, 75017 Paris, www.upa.fr.<br />
Sur le Net > www.artisanat.info, le site du Fonds national de<br />
promotion et de communication de l’artisanat, donne toutes les<br />
infos sur les métiers et les formations. > www.paricilesjeunes.fr,<br />
du même organisme, s’adresse davantage aux jeunes.<br />
Sa formation : le CAP fleuriste suffit,<br />
mais le BP et le BM fleuriste sont<br />
réellement <strong>des</strong> plus.<br />
Plombier,<br />
chauffagiste<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
C’est bien connu, un plombier<br />
a toujours de bons tuyaux… Qu’il soit<br />
salarié ou indépendant, il répare,<br />
installe et entretient les canalisations<br />
d’eau et de gaz. Il effectue également<br />
la pose et la réparation <strong>des</strong> appareils<br />
sanitaires (robinets, baignoire, etc.).<br />
Lorsqu’il est sur un chantier,<br />
le plombier étudie les plans<br />
de l’architecte pour déterminer<br />
le passage précis <strong>des</strong> réseaux.<br />
Ensuite, il les pose et les raccorde.<br />
<strong>Le</strong> plombier est souvent doté<br />
d’une double compétence :<br />
chauffagiste, il installe et répare<br />
les chaudières, panneaux solaires,<br />
chauffe-eau, avec pour objectif<br />
d’assurer à ses clients confort<br />
et économies d’énergie.<br />
Ses compétences : réparer,<br />
entretenir, installer.<br />
Sa formation : les diplômes<br />
de base sont le CAP installateur<br />
sanitaire et le CAP installateur<br />
thermique. Il est conseillé de<br />
les compléter par un BP équipements<br />
sanitaires. Pour <strong>des</strong> postes<br />
d’encadrement, mieux vaut préparer<br />
un bac pro technicien en installation<br />
<strong>des</strong> systèmes énergétiques<br />
et climatiques, suivi d’un BTS<br />
flui<strong>des</strong>-énergies-environnement<br />
(options génie climatique<br />
ou génie sanitaire et thermique).<br />
27
Audiovisuel, cinéma<br />
Si le cinéma et l’audiovisuel français gagnent <strong>des</strong> parts de marché aux niveaux national et international,<br />
le secteur reste fragile. Et il attire toujours plus de candidats qu’il n’offre de postes.<br />
ENTRE DEUX PRISES SUR LE PLATEAU DE « PROTÉGER ET SERVIR », D’ÉRIC LAVAINE.<br />
<strong>Le</strong> tournage de ce long-métrage a mobilisé jusqu’à 80 personnes durant huit semaines.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Dynamique<br />
mais fragile<br />
Record historique : la fréquentation<br />
<strong>des</strong> salles de cinéma en<br />
France a dépassé les 200 millions<br />
d’entrées en 2009. Dans<br />
un contexte économique difficile,<br />
ce chiffre est une bonne<br />
nouvelle. Avec 230 films produits,<br />
le cinéma français est<br />
dynamique. Loin du raz-demarée<br />
de Bienvenue chez les<br />
Ch’tis, en 2008, le Petit Nicolas et<br />
LOL auront tout de même marqué<br />
le box-office, aux côtés <strong>des</strong><br />
blockbusters américains (Avatar,<br />
l’Âge de glace).<br />
Plus de 9 000 entreprises travaillent<br />
pour le cinéma et l’audiovisuel<br />
dans l’Hexagone. Elles<br />
emploient environ 43 000 personnes<br />
(production, prestation<br />
technique et distribution). Mais<br />
les bons chiffres de fréquentations<br />
<strong>des</strong> salles ne doivent pas<br />
éluder les problèmes rencontrés<br />
par les petites structures.<br />
Côté télévision, les chiffres sont<br />
plus nuancés. Si la TNT et la<br />
télé vision par ADSL ont redy -<br />
namisé le secteur, la perte d’audience<br />
<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> chaînes<br />
nationales, au profit notamment<br />
de la « catch up TV », sur<br />
Internet, fragilise le secteur.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Gare à la précarité<br />
Dans ce contexte, ce sont les<br />
métiers techniques qui offrent le<br />
plus d’opportunités. En marge<br />
<strong>des</strong> professions « vedettes » (ingénieur<br />
du son, cadreur), il existe<br />
une multitude de métiers moins<br />
connus, comme pointeur vidéo,<br />
technicien d’exploitation, ingénieur<br />
de la vision. Tous s’appuient<br />
sur <strong>des</strong> technologies de<br />
pointe. Avec l’apparition de la<br />
HD (haute définition) et de la<br />
3D, le développement, la gestion<br />
et la maintenance <strong>des</strong> systèmes<br />
informatiques sont <strong>des</strong><br />
savoir-faire très recherchés.<br />
zoom<br />
Pour exercer<br />
certaines<br />
professions<br />
techniques<br />
dans le cinéma<br />
(scripte, monteur,<br />
réalisateur, etc.),<br />
la CIP (carte<br />
d’identité<br />
professionnelle) est<br />
obligatoire. Délivrée<br />
par le CNC, elle<br />
s’obtient par<br />
l’expérience. Par<br />
exemple,<br />
un réalisateur doit<br />
avoir été premier<br />
assistant sur trois<br />
longs-métrages.<br />
Moins diversifiés, les métiers<br />
de la réalisation, de la production<br />
et de la distribution sont<br />
ouverts à <strong>des</strong> profils plus variés.<br />
Toutefois, un niveau bac + 2<br />
au minimum et un bon carnet<br />
d’adresses sont <strong>des</strong> atouts pour<br />
débuter. À noter : la vitalité<br />
retrouvée du secteur ne se traduit<br />
pas encore par une amélioration<br />
<strong>des</strong> conditions de travail,<br />
notamment pour les intermittents<br />
du spectacle dont la situation<br />
reste précaire.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
D’indispensables<br />
étu<strong>des</strong> techniques<br />
En deux années après le bac, le<br />
BTS (brevet de technicien supérieur)<br />
métiers de l’audiovisuel<br />
permet d’accéder à <strong>des</strong> postes<br />
de technicien variés, grâce à<br />
cinq options : image, son, montage<br />
et postproduction, gestion<br />
de production, techniques d’ingénierie<br />
et exploitation <strong>des</strong><br />
équi pements. L’université propose<br />
de nombreuses formations<br />
(licences pro et master pro en<br />
majorité), qui vous apporteront<br />
une formation plus généraliste<br />
et plus artistique qu’un BTS.<br />
Autre voie possible, les écoles<br />
spécialisées. Si les établissements<br />
publics (FEMIS, Louis-Lumière)<br />
ont pignon sur rue, il existe aussi<br />
de nombreuses écoles privées.<br />
Avant de vous y inscrire, vérifiez<br />
le sérieux de la formation et son<br />
coût à l’année. Certaines sont<br />
particulièrement prisées par les<br />
professionnels : SAE Institute,<br />
ESEC, EMC, 3IS, etc. ●<br />
© Hervé Thouroude<br />
28 Pour plus d’infos sur les formations dans l’audiovisuel et le cinéma, voir notre<br />
site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Audiovisuel, cinéma<br />
Cadreur<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 € (1)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Il est l’œil du réalisateur : sur ses<br />
conseils, il détermine les mouvements<br />
et les angles de prises de vues<br />
(appelés cadres). Aux comman<strong>des</strong><br />
de sa caméra, il anticipe et suit<br />
le déplacement <strong>des</strong> acteurs en veillant<br />
sur son cadre. Si certains réalisateurs<br />
tiennent la caméra pour diriger plus<br />
facilement les acteurs, la plupart<br />
d’entre eux travaillent avec un cadreur<br />
en donnant <strong>des</strong> indications plan par<br />
plan. En fiction télé, le cadreur est<br />
souvent secondé par un assistant<br />
opérateur, chargé du matériel de prise<br />
de vues, de sa mise en place et de<br />
son bon fonctionnement. Sur les<br />
plateaux de télévision, il travaille sous<br />
la direction d’un réalisateur en régie.<br />
Pour multiplier les opportunités<br />
professionnelles, les cadreurs ont<br />
souvent plusieurs cor<strong>des</strong> à leur arc :<br />
cadrage et réalisation ou montage,<br />
fiction et documentaire, etc.<br />
Ses compétences : filmer, cadrer,<br />
échanger.<br />
Sa formation : un BTS métiers de<br />
l’audiovisuel, option image, complété<br />
éventuellement par un cursus à la fac<br />
ou une formation en école spécialisée.<br />
Directeur<br />
de la photographie<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 400 € (1)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
C’est l’un <strong>des</strong> techniciens<br />
de l’audiovisuel les plus créatifs. Sur<br />
un plateau de tournage, le directeur<br />
de la photographie, aussi appelé « chef<br />
opérateur », est le maître <strong>des</strong> lumières.<br />
Avant le tournage, il choisit les<br />
caméras, les lentilles, les éclairages.<br />
Tout cela pour créer un univers<br />
de couleurs, de tons et d’émotions qui<br />
réponde au souhait du réalisateur. <strong>Le</strong><br />
style du directeur de la photographie<br />
est sa signature, sa marque de<br />
fabrique, souvent reconnaissable par<br />
les initiés. À la télévision comme<br />
au cinéma, il est entouré d’une équipe<br />
d’éclairagistes, chargés de positionner<br />
le matériel (projecteurs, réflecteurs…)<br />
selon ses directives.<br />
Ses compétences : éclairer, créer,<br />
coordonner.<br />
Sa formation : un BTS métiers de<br />
l’audiovisuel, option image, puis une<br />
école spécialisée, ou, pour débuter à<br />
la télé, un BTS métiers de l’audiovisuel,<br />
option techniques d’ingénierie et<br />
exploitation <strong>des</strong> équipements, voire<br />
un BTS électronique.<br />
Ingénieur<br />
de la vision<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 400 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S, STI<br />
ou STT<br />
Responsable de la qualité de l’image<br />
télévisuelle, ce technicien va sur<br />
le plateau avant le début de l’émission<br />
pour régler les caméras en fonction<br />
<strong>des</strong> paramètres techniques établis<br />
par le directeur de la photographie.<br />
Il travaille ainsi sur les contrastes et les<br />
couleurs. Il s’assure au passage que<br />
toutes les caméras sont « raccord »<br />
entre elles, afin d’éviter <strong>des</strong> images<br />
et <strong>des</strong> couleurs trop différentes<br />
d’un plan à l’autre. Il peut aussi placer<br />
<strong>des</strong> filtres sur les caméras, gommer<br />
quelques ri<strong>des</strong>, créer un effet.<br />
Ses compétences : régler, vérifier,<br />
préparer.<br />
Sa formation : un BTS métiers<br />
de l’audiovisuel, option techniques<br />
d’ingénierie et exploitation <strong>des</strong><br />
équipements, ou un BTS ou DUT<br />
électronique et quelques années<br />
d’expérience.<br />
Ingénieur du son<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 200 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
génie électronique<br />
Sur un plateau de tournage, l’ingénieur<br />
du son est l’oreille du réalisateur.<br />
À la fois artiste doté d’une bonne<br />
culture musicale et technicien de haut<br />
vol, il est le responsable de l’identité<br />
sonore du film. Qualité du son, tonalité<br />
<strong>des</strong> dialogues, choix <strong>des</strong> bruitages…<br />
son travail commence dès la lecture<br />
du scénario durant laquelle il imagine<br />
la couleur sonore du film. En fonction<br />
de ses choix et de son analyse,<br />
il adapte son matériel de prise de son.<br />
Lors du tournage, il collabore avec<br />
les perchistes qui positionnent les<br />
micros en fonction de ses indications.<br />
La hantise de « l’ingé son » ?<br />
<strong>Le</strong>s parasites et les interférences qui<br />
Ali Lakrouf, 43 ans,<br />
chef opérateur image<br />
« abîment » un son. Après le tournage,<br />
il réalise le mixage, qui consiste à<br />
mélanger et doser les différentes<br />
sources sonores pour obtenir la<br />
bande-son définitive du film. Quand il<br />
ne travaille pas pour l’audiovisuel,<br />
l’ingénieur du son évolue dans le<br />
monde musical : il enregistre <strong>des</strong><br />
albums en studio, sonorise <strong>des</strong> salles<br />
de concert, etc.<br />
Ses compétences : enregistrer,<br />
mixer, sonoriser.<br />
Sa formation : un BTS métiers de<br />
l’audiovisuel option son, une formation<br />
en école spécialisée (de bac + 3<br />
à bac + 5), ou bien le Conservatoire<br />
national supérieur de musique à Paris,<br />
qui recrute chaque année une dizaine<br />
d’étudiants à bac + 2 (cursus<br />
Témoignage<br />
“L’essentiel n’est pas<br />
la technique pure,<br />
mais la pratique.”<br />
Son métier L’homme à la caméra, c’est lui. Ali<br />
Lakrouf, chef opérateur image, a un parcours de formation<br />
classique : après un bac scientifique, il prépare pendant un an<br />
son entrée à l’école Louis-Lumière qu’il réussit au second essai.<br />
En sortant de formation, il occupe rapidement <strong>des</strong> postes d’assistant<br />
caméra pour <strong>des</strong> tournages de pub et <strong>des</strong> longs-métrages<br />
au cinéma. Après huit ans passés en tant qu’assistant, il devient<br />
chef opérateur pour <strong>des</strong> films de fiction, <strong>des</strong> courts-métrages, <strong>des</strong><br />
films institutionnels et <strong>des</strong> pubs. À l’écoute <strong>des</strong> intentions du<br />
réalisateur, c’est lui qui choisit le matériel, gère les lumières avec<br />
son équipe, définit les angles de prises de vues… « C’est<br />
vraiment un travail d’équipe, au sens où il faut savoir travailler en<br />
cohérence avec tous les métiers qui interviennent sur un tournage<br />
: machinistes, décorateurs, ingénieurs du son… Mais mon<br />
premier interlocuteur est le réalisateur, avec lequel je collabore<br />
depuis l’initiation du projet jusqu’au moment du tournage. »<br />
Ses conseils « <strong>Le</strong> choix de l’école est évidemment<br />
important. À part la FEMIS et Louis-Lumière, d’autres établissements<br />
proposent d’excellentes formations, comme 3IS, l’ESRA<br />
ou, en Belgique, l’INSAS à Bruxelles et l’IAD à Louvain. Quoi qu’il<br />
en soit, si une école apporte un réseau et donne de la crédibilité,<br />
surtout celles qui sont très sélectives, l’essentiel n’est pas la technique<br />
pure, mais la pratique. Un conseil pour se lancer : il faut<br />
monter à Paris et traîner dans les endroits où se font les films :<br />
studios, loueurs de matériels, boîtes de prod… »<br />
scientifique) pour une formation<br />
en quatre ans qui mène au diplôme<br />
de « musicien-ingénieur du son ».<br />
Il existe aussi <strong>des</strong> formations à la fac,<br />
comme le master pro image et son<br />
à Brest et la licence technologie <strong>des</strong><br />
arts de l’image et du son à l’université<br />
de Provence (Aix-Marseille 1).<br />
Monteur<br />
Bac+2 à bac+5<br />
1 000 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S, STI,<br />
STT ou L option cinéma<br />
et audiovisuel<br />
Pour tirer quinze minutes de film<br />
à partir de vingt heures de rushes,<br />
le monteur passe <strong>des</strong> journées<br />
entières, les yeux rivés sur son banc<br />
29
Audiovisuel, cinéma<br />
de montage numérique. Il commence<br />
par visionner l’ensemble <strong>des</strong> images<br />
et en fait une sélection minutieuse,<br />
ne gardant que les prises de vues<br />
les plus intéressantes. Doté d’un sens<br />
artistique aigu, mais aussi d’un sens<br />
du rythme, il fait ensuite un premier<br />
montage qu’il affine peu à peu.<br />
Il met en place d’éventuels effets,<br />
puis synchronise la bande-son<br />
avec les images. Durant le montage,<br />
le réalisateur n’est jamais loin<br />
pour superviser cette étape essentielle<br />
de la construction d’un film télé<br />
ou de cinéma. Spécialisés dans les<br />
effets, les monteurs truquistes font,<br />
quant à eux, l’habillage <strong>des</strong> chaînes<br />
et <strong>des</strong> émissions télévisées,<br />
et sont omniprésents dans la publicité.<br />
À l’aide de logiciels d’images<br />
et d’effets spéciaux, entourés<br />
d’infographistes et d’animateurs 2D<br />
ou 3D, ils déforment les perspectives,<br />
incrustent <strong>des</strong> personnages,<br />
superposent <strong>des</strong> images…<br />
Ses compétences : visionner, choisir,<br />
monter.<br />
Sa formation : le BTS métiers<br />
de l’audiovisuel, option montage<br />
et postproduction (surtout pour<br />
la télévision) et/ou une école<br />
spécialisée (FEMIS, ESRA, EMC…).<br />
Producteur<br />
Bac+2 à bac+5<br />
Au pourcentage<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Pas de producteur, pas d’argent<br />
pour le film ! Ce professionnel<br />
a la lourde charge de trouver<br />
<strong>des</strong> financements pour réaliser<br />
un long-métrage. Aide de l’État,<br />
prêts bancaires, partenariat avec<br />
une chaîne de télévision…, les<br />
solutions sont nombreuses et, très<br />
souvent, le producteur investit lui-<br />
-même une partie de son argent<br />
dans le projet, avec pour objectif<br />
clair de se renflouer. Il a donc son<br />
mot à dire sur la création : il peut<br />
demander au réalisateur de modifier<br />
la fin du scénario s’il juge qu’elle ne<br />
correspond pas aux attentes<br />
<strong>des</strong> spectateurs. Pendant<br />
la préparation et le tournage du film,<br />
le producteur passe le relais<br />
au directeur de production : c’est lui<br />
qui va définir, en fonction du budget,<br />
les besoins en personnel, négocier<br />
les rémunérations, participer<br />
au choix <strong>des</strong> prestataires (location<br />
de matériel, de lieux, hébergement<br />
et restauration), etc. À ses côtés,<br />
l’assistant de production, sorte<br />
de supercomptable, contrôle chaque<br />
dépense et s’assure qu’il n’y a pas<br />
d’écart entre le budget prévisionnel<br />
et le coût réel du film.<br />
Ses compétences : négocier,<br />
financer, accompagner<br />
Sa formation : un BTS métiers<br />
de l’audiovisuel option gestion<br />
de production, une école spécialisée<br />
(cursus production proposé par<br />
l’ISCPA), l’université (licence pro<br />
gestion de production audiovisuelle<br />
à Rennes 1), voire une école de<br />
commerce. L’INA’Sup (école de<br />
l’INA) propose une formation en<br />
production audiovisuelle de niveau<br />
master (bac + 5).<br />
Réalisateur<br />
Bac+2 à bac+5<br />
Variable<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Au cinéma, il est souvent<br />
à l’origine du projet de film, parfois<br />
même du scénario. À la fois auteur,<br />
technicien et manager, le réalisateur<br />
coordonne toutes les étapes de la<br />
création d’un long-métrage, depuis<br />
la recherche d’un producteur<br />
jusqu’au montage et au mixage<br />
final. Il peut même participer<br />
à la promotion du film aux côtés<br />
Pierre <strong>Le</strong>ccia, 48 ans,<br />
scénariste<br />
Témoignage<br />
“Un bon scénariste peut<br />
être un très mauvais<br />
romancier, et inversement.”<br />
Son métier Auteur notamment de la série Mafiosa,<br />
diffusée sur Canal+, Pierre <strong>Le</strong>ccia estime que, pour écrire un bon<br />
scénario, il faut se servir de son propre vécu, mais aussi savoir<br />
se documenter. « <strong>Le</strong> scénario peut être comparé au plan d’un<br />
architecte : le film est la maison à construire, le réalisateur est<br />
celui qui la construit, le scénariste celui qui fait les fondations.<br />
La règle veut qu’une page de scénario représente une minute<br />
du film. C’est un support technique, sans effet de style, lu par<br />
très peu de personnes. Il ne peut pas être comparé à un roman.<br />
Un très bon scénariste peut être un très mauvais romancier et<br />
inversement ! » Écrivant aussi bien pour la télé que pour le<br />
cinéma, cet auteur doit aussi s’adapter. « <strong>Le</strong>s contraintes budgétaires<br />
et artistiques se retrouvent partout, avec plus ou moins<br />
d’influences selon le producteur et le diffuseur. Il est clair que<br />
lorsqu’on écrit le scénario d’un téléfilm qui passera sur une<br />
chaîne généraliste en prime time, certaines choses sont proscrites,<br />
comme la violence extrême. <strong>Le</strong> secret consiste à savoir<br />
à qui l’on s’adresse, où et quand. C’est au scénariste d’adapter<br />
son écriture à ces contraintes. »<br />
D’autres métiers<br />
Sont aussi présents sur les plateaux de cinéma et de télévision,<br />
ou dans les coulisses <strong>des</strong> théâtres, les agents artistiques,<br />
les costumiers, les décorateurs, les scénographes,<br />
ainsi que les comédiens (voir Spectacle).<br />
Par ailleurs, les sociétés de production audiovisuelle emploient<br />
<strong>des</strong> attachés de presse spécialisés (voir Communication)<br />
et recherchent de plus en plus de spécialistes du multimédia<br />
(voir Informatique, Web, télécoms).<br />
Ses conseils « Je me suis lancé dans ce métier<br />
sans formation. Pourtant, je suis persuadé que les jeunes doivent<br />
fréquenter les écoles de cinéma. Ce n’est pas pour autant<br />
qu’ils deviendront de bons scénaristes, mais comme un musicien,<br />
il est indispensable de bien connaître ses gammes pour<br />
pouvoir écrire sa propre musique. Et l’atout <strong>des</strong> jeunes<br />
scénaristes est d’être élevés et nourris à la série TV pour parfaitement<br />
en connaître les co<strong>des</strong>. »<br />
© Léa Crespi<br />
30
Audiovisuel, cinéma<br />
<strong>des</strong> acteurs, lorsque son nom<br />
fait figure de référence.<br />
<strong>Le</strong> métier de réalisateur prend toute<br />
son importance sur le tournage :<br />
il doit, dans un délai limité, mener<br />
techniciens et acteurs vers ce qu’il<br />
désire tout en coordonnant le travail<br />
de chacun. Pour relever ce véritable<br />
défi, il peut compter sur <strong>des</strong><br />
assistants réalisateurs qui prennent<br />
en charge la préparation du<br />
tournage et veillent à son bon<br />
déroulement.<br />
À la télévision, le rôle du réalisateur<br />
de plateau est plus technique,<br />
moins créatif, puisqu’il s’agit avant<br />
tout de superviser la préparation,<br />
puis l’enregistrement <strong>des</strong> émissions<br />
en se conformant aux directives<br />
du producteur. Sélection<br />
<strong>des</strong> participants, choix <strong>des</strong> décors<br />
et du générique, position<br />
<strong>des</strong> caméras… il doit tout prévoir.<br />
Durant l’enregistrement ou le direct,<br />
installé en régie, il donne <strong>des</strong><br />
indications de prises de vues<br />
aux cadreurs, par micro et oreillettes<br />
interposés. Il est en contact direct<br />
avec la plupart <strong>des</strong> métiers<br />
qui font un film, du producteur<br />
aux techniciens en passant<br />
par les comédiens.<br />
Ses compétences : diriger,<br />
coordonner, créer.<br />
Sa formation : idéalement,<br />
un BTS métiers de l’audiovisuel<br />
option métiers de l’image (ou<br />
un autre diplôme audiovisuel de<br />
niveau bac + 2/3), suivi d’une école<br />
comme la FEMIS, 3IS, l’ESRA…<br />
L’université propose quant à elle<br />
quelques masters pro en réalisation<br />
(Paris 1, Paris 8, unversité<br />
Stendhal-Grenoble 3).<br />
Régisseur<br />
général<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 300 € (1)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Véritable nounou <strong>des</strong> équipes<br />
de production, il veille à<br />
l’organisation quotidienne du<br />
tournage : demande d’autorisation<br />
pour le transport<br />
<strong>des</strong> équipes ou le blocage <strong>des</strong> rues,<br />
réservation de l’hébergement<br />
et de la restauration, recrutement<br />
<strong>des</strong> figurants… Même s’il prépare<br />
chaque tournage plusieurs<br />
semaines à l’avance, il doit toujours<br />
gérer une multitude de petits<br />
contretemps,<br />
qu’ils soient liés à la météo<br />
ou aux caprices de stars ! Sur un<br />
long-métrage, le régisseur général<br />
est assisté par un ou plusieurs<br />
régisseurs adjoints.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
coordonner, administrer.<br />
Sa formation : le BTS métiers<br />
de l’audiovisuel option gestion<br />
de production constitue une bonne<br />
base. Une école d’audiovisuel<br />
permet quant à elle de connaître<br />
les rouages d’une production.<br />
Toutefois, beaucoup de régisseurs<br />
apprennent encore leur métier<br />
sur le terrain, sans avoir suivi<br />
de formation spécifique.<br />
Responsable<br />
de diffusion<br />
Bac+2<br />
Variable<br />
■ Bac conseillé : S, STI,<br />
STT ou L option cinéma<br />
ou audiovisuel<br />
Tout ce qui passe à l’antenne<br />
est soumis à son œil d’expert.<br />
<strong>Le</strong> responsable de diffusion veille<br />
en premier lieu à ce qu’aucun<br />
imprévu ne vienne perturber le cours<br />
normal d’une émission en direct.<br />
Au moindre incident, il doit trouver<br />
la parade sans que les<br />
téléspectateurs ne s’en aperçoivent.<br />
Posté dans la régie centrale,<br />
il s’assure que le conducteur<br />
(document indiquant à la seconde<br />
près ce qui est diffusé à l’antenne)<br />
est parfaitement respecté.<br />
Si un animateur « déborde »<br />
en fin d’émission, il peut décider<br />
de le « couper » ou d’écourter<br />
un générique. <strong>Le</strong> responsable<br />
de diffusion intervient également<br />
hors direct, traquant le moindre<br />
contretemps. Enfin, il s’assure<br />
que la durée <strong>des</strong> spots publicitaires<br />
est bien conforme aux normes<br />
édictées par le CSA.<br />
Ses compétences : contrôler, gérer,<br />
organiser<br />
Sa formation : le BTS métiers<br />
de l’audiovisuel, option techniques<br />
d’ingénierie et exploitation <strong>des</strong><br />
équipements, peut ouvrir les portes<br />
d’une chaîne de télévision.<br />
NOUVELLE<br />
FORMULE<br />
LES MÉTIERS DE<br />
L’AUDIOVISUEL<br />
LE GUIDE<br />
2010-2011 À partir<br />
de vos<br />
questions<br />
aux<br />
salons de<br />
l’Etudiant<br />
Plus d’infos<br />
Cependant, quelques années<br />
d’expérience sont nécessaires avant<br />
d’accéder à ce poste.<br />
Scénariste<br />
Aucun diplôme<br />
Variable<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Loin <strong>des</strong> caméras et <strong>des</strong> plateaux<br />
de tournage, le scénariste invente<br />
<strong>des</strong> histoires pour le cinéma<br />
et la télévision. À la demande d’un<br />
réalisateur ou d’un producteur, il<br />
tisse la trame du futur film. Il y a<br />
autant<br />
de manières de concevoir un<br />
scénario qu’il existe de scénaristes.<br />
Mais, dans tous les cas, le travail<br />
consiste à construire une histoire,<br />
<strong>des</strong> personnages, <strong>des</strong> dialogues…<br />
À noter : certains scénaristes<br />
sont spécialisés dans l’écriture<br />
<strong>des</strong> dialogues. Selon le sujet,<br />
le scénariste se documente pour<br />
nourrir son imagination et décrire<br />
certaines scènes. À la télévision,<br />
mesure d’audience oblige, il doit,<br />
en plus, tenir compte <strong>des</strong> attentes<br />
<strong>des</strong> téléspectateurs. <strong>Le</strong>s scénaristes<br />
de télévision travaillent souvent<br />
en équipe et dans l’urgence.<br />
Ses compétences : inventer, écrire,<br />
scénariser.<br />
Sa formation : les rares formations<br />
consacrées au métier sont dispensées<br />
par les écoles de cinéma. La FEMIS<br />
dispose d’un département scénario.<br />
Il existe aussi quelques formations<br />
délivrées par les écoles privées<br />
comme le CEEA (Conservatoire<br />
européen d’écriture audiovisuelle)<br />
à Paris, qui forme chaque année<br />
de futurs scénaristes.<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’audiovisuel, le <strong>guide</strong><br />
2010-2011 > <strong>Le</strong>s Métiers du cinéma, le <strong>guide</strong><br />
2010-2011 > Musique et son, <strong>des</strong> métiers<br />
en pleine révolution, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers de réalisateur TV<br />
et de scripte en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Contact > CNC (Centre national du cinéma et de<br />
l’image animée), 12, rue de Lübeck, 75016 Paris,<br />
tél. 01.44.34.34.40, www.cnc.fr.<br />
Sur le Net > www.ina.fr, site de l’INA (Institut national de<br />
l’audiovisuel) > www.videadoc.com, centre de documentation<br />
sur la création cinématographique, audiovisuelle et multimédia.<br />
Scripte<br />
Aucun diplôme<br />
à bac+4<br />
À partir de 1 100 € (1)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
<strong>Le</strong> chronomètre toujours accroché<br />
autour du cou, la scripte – le métier<br />
est essentiellement féminin – assiste<br />
au tournage de chaque scène avec<br />
une attention de tous les instants. Elle<br />
chronomètre chaque plan, note tous<br />
les détails et prend <strong>des</strong> photographies<br />
<strong>des</strong> accessoires, de l’éclairage, <strong>des</strong><br />
costumes… Rien ne doit lui échapper.<br />
<strong>Le</strong>s scènes étant rarement tournées<br />
par ordre chronologique, elle assure<br />
la cohérence du tournage et évite<br />
les aberrations d’une scène à l’autre<br />
(un objet à droite sur un plan qui passe<br />
à gauche sur le suivant). Au montage,<br />
elle valide les enchaînements<br />
entre les séquences. À la télévision,<br />
la scripte établit un conducteur<br />
qui lui permettra, lors de l’émission,<br />
de gérer le temps d’antenne.<br />
Ses compétences : observer,<br />
chronométrer, vérifier.<br />
Sa formation : si la plupart<br />
<strong>des</strong> scriptes apprennent sur le terrain,<br />
la FEMIS propose une formation<br />
spécialisée, ouverte aux diplômés<br />
bac + 2 de moins de 27 ans.<br />
Une formation scripte est également<br />
dispensée au CLCF (Conservatoire<br />
libre du cinéma français), et 3IS<br />
propose une spécialisation dans son<br />
cursus cinéma et audiovisuel.<br />
(1) Salaire hebdomadaire minimal<br />
conventionnel dans le cinéma,<br />
sur une base de 39 heures. <strong>Le</strong>s employés<br />
<strong>des</strong> sociétés audiovisuelles, plus souvent<br />
mensualisés, touchent comparativement<br />
un salaire moins élevé.<br />
31
ENGDE<br />
Se préparer par l’alternance<br />
aux métiers de la gestion<br />
et de la finance<br />
Fondée en 1965, l’EGDE prépare les futurs<br />
experts-comptables, directeurs <strong>des</strong><br />
services administratifs et/ou financiers,<br />
directeurs <strong>des</strong> ressources humaines,<br />
trésoriers, crédit managers, auditeurs, conseillers en<br />
gestion de patrimoine, gestionnaires de portefeuille,<br />
contrôleurs de gestion, chefs comptables...<br />
École d’Expertise Comptable, nous avons choisi<br />
la formation par les diplômes d’État.<br />
Véritables passeports, ils sont aussi<br />
très prisés par les Directions Financières<br />
<strong>des</strong> entreprises et ouvrent<br />
aussi bien les portes <strong>des</strong> PME<br />
que celles <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />
entreprises, <strong>des</strong> banques,<br />
<strong>des</strong> administrations,<br />
du trésor Public…<br />
ENGDE<br />
8-14 passage de la Main d’Or<br />
75011 PARIS<br />
Tél. : 01 42 74 54 84<br />
info@engde.fr<br />
COMPTABILITÉ<br />
GESTION<br />
FINANCE AUDIT<br />
EXPERTISE<br />
COMPTABLE<br />
DIPLÔMES D’ÉTAT DE BAC+2 À BAC+5<br />
DCG<br />
Bac+3 - niveau Licence<br />
Diplôme de Comptabilité et de Gestion<br />
En alternance dès la 2e année<br />
DSCG<br />
Bac+5 - niveau Master<br />
Diplôme Supérieur<br />
de Comptabilité et de Gestion<br />
BTS CGO<br />
Bac+2<br />
Comptabilité Gestion <strong>des</strong> Organisations<br />
Recrutement sur dossier à déposer à partir de janvier.<br />
Admissions après Bac S/ES/ST, BTS CGo, DUT GEA.<br />
JOURNÉES D’INFORMATION 2011<br />
LES SAMEDIS 5 FÉVRIER ET 2 AVRIL (10h à 17h)<br />
SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
www.engde.fr<br />
ÉTABLISSEMENT D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PRIVÉ
Audit, comptabilité,<br />
gestion<br />
Du contrôle de gestion à l’audit financier, le secteur ne connaît pas la crise. Toutefois, les<br />
recruteurs recherchent de plus en plus de profils ultra-spécialisés et expérimentés, et les<br />
gros cabinets ont ralenti leur cadence de recrutement.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Pros du chiffre,<br />
mais pas que…<br />
Comptable, auditeur financier,<br />
contrôleur de gestion… le secteur,<br />
qui regroupe une dizaine<br />
de métiers incontournables, est<br />
très ouvert. D’ailleurs, les<br />
métiers de l’expertise comptable<br />
et de l’audit peinent à trouver<br />
<strong>des</strong> candidats. Si ces professions<br />
exigent une excellente<br />
technicité et une parfaite maîtrise<br />
<strong>des</strong> chiffres, <strong>des</strong> qualités<br />
commerciales et de communication<br />
sont également nécessaires,<br />
pour travailler dans l’audit,<br />
la gestion ou la comptabilité.<br />
<strong>Le</strong>s recrutements s’effectuent à<br />
partir de bac + 2/3, mais souvent<br />
le niveau requis à l’embauche<br />
est plus élevé et la maîtrise<br />
de l’anglais indispensable.<br />
© O. Culmann/Tendance floue<br />
AUDITEURS CHEZ PRICEWATERHOUSECOOPERS. L’audit externe est un important vivier<br />
de recrutement de jeunes diplômés, qui sont amenés ensuite à évoluer au sein de cabinets ou en entreprise.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Quelle belle crise !<br />
À l’heure où de nombreuses<br />
activités accusent le coup face à<br />
la crise économique, le secteur<br />
de la comptabilité et de la gestion<br />
d’entreprise s’en sort plutôt<br />
bien. Face aux difficultés rencontrées<br />
depuis deux ans, les<br />
sociétés repensent leurs activités<br />
en se réorganisant et en se<br />
restructurant. Autant d’opportunités<br />
accueillies positivement<br />
par les « pros du chiffre ». L’aide<br />
stratégique qu’ils apportent aux<br />
dirigeants pour rationaliser les<br />
coûts, réussir un plan social ou<br />
assurer une communication<br />
financière sans faille est de plus<br />
en plus recherchée.<br />
Cependant, les effectifs <strong>des</strong> cabinets<br />
progressent plus vite que<br />
ceux <strong>des</strong> services financiers <strong>des</strong><br />
entreprises : les dirigeants<br />
confient désormais fréquemment<br />
une partie de leurs activités<br />
comptables à <strong>des</strong> prestataires<br />
extérieurs. En France, quatre<br />
cabinets internationaux se partagent<br />
une part importante du<br />
marché. <strong>Le</strong>s « Big Four »<br />
(Ernst&Young, Deloitte, KPMG<br />
et PwC) continuent à recruter,<br />
mais moins massivement (2 200<br />
en 2009 contre 3 800 en 2008).<br />
Pour plus d’infos sur les formations en audit, comptabilité et gestion, voir notre<br />
site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
zoom<br />
Plutôt épargné par<br />
la crise économique,<br />
le secteur de l’audit<br />
et du conseil attire de<br />
nombreux jeunes<br />
diplômés. Si bien que<br />
les « Big Four » ont<br />
vu le nombre de leur<br />
postulants<br />
augmenter de 30 %<br />
au premier semestre<br />
2010. Si le diplôme<br />
fait la différence lors<br />
du recrutement<br />
(école supérieure de<br />
commerce ou école<br />
d’ingénieurs),<br />
l’expérience acquise<br />
lors de stages est<br />
aussi déterminante.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Objectif bac + 5<br />
En deux ans après le bac, vous<br />
avez le choix entre le BTS CGO<br />
(brevet de technicien supérieur<br />
comptabilité et gestion <strong>des</strong><br />
organisations) et le DUT GEA<br />
(diplôme universitaire de technologie<br />
gestion <strong>des</strong> entreprises<br />
et <strong>des</strong> administrations). Poursuivre<br />
ensuite à l’université est<br />
possible : licence pro management<br />
<strong>des</strong> organisations, option<br />
assistant de gestion et contrôle<br />
financier, licences pro, masters<br />
en CCA (comptabilité, contrôle,<br />
audit)… Ces profils universitaires<br />
sont de plus en plus prisés<br />
par les employeurs qui<br />
apprécient ces spécialisations.<br />
Autre grande filière de formation<br />
du secteur, les diplômes<br />
comptables avec, à bac + 3, le<br />
DCG (diplôme de comptabilité<br />
et gestion), à bac + 5, le<br />
DSCG (diplôme supérieur de<br />
comptabilité et gestion) et à<br />
bac + 8, le DEC (diplôme d’expertise<br />
comptable). Enfin,<br />
vous pouvez aussi opter pour<br />
une formation en école supérieure<br />
de commerce. ●<br />
33
Audit, comptabilité, gestion<br />
Auditeur financier<br />
Bac+5 à bac+8<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Il existe trois gran<strong>des</strong> catégories<br />
d’auditeurs financiers : les auditeurs<br />
externes, les auditeurs internes et les<br />
auditeurs à la Cour <strong>des</strong> comptes.<br />
<strong>Le</strong>s premiers travaillent pour un<br />
cabinet d’audit. Lorsqu’une entreprise<br />
les contacte, ils se rendent sur place<br />
pour rencontrer ses dirigeants, ses<br />
employés et vérifier avec minutie la<br />
bonne tenue <strong>des</strong> finances. À partir de<br />
leur « enquête », ils établissent un<br />
diagnostic sur la santé de<br />
l’entreprise. <strong>Le</strong>s auditeurs internes,<br />
eux, sont salariés d’une grande<br />
entreprise. Ils se déplacent<br />
régulièrement dans les filiales du<br />
groupe, dans ses usines, dans ses<br />
succursales. Ils analysent le<br />
fonctionnement et l’organisation <strong>des</strong><br />
activités. S’ils détectent la moindre<br />
anomalie, ils en informent leur<br />
direction, qui prendra les mesures<br />
nécessaires pour corriger cette<br />
irrégularité. Restent les auditeurs à la<br />
Cour <strong>des</strong> comptes. Contrairement à<br />
leurs collègues, ils travaillent<br />
exclusivement pour le service public.<br />
Ils auditent donc les administrations<br />
de l’État, les entreprises publiques, la<br />
Sécurité sociale, les associations<br />
bénéficiant de subventions, etc.<br />
Ses compétences : contrôler,<br />
enquêter, diagnostiquer.<br />
Sa formation : master audit ou<br />
contrôle de gestion, diplôme d’école<br />
supérieure de commerce complétés le<br />
Plus d’infos<br />
plus souvent par un diplôme comptable.<br />
Pour devenir associé dans un cabinet,<br />
il est nécessaire d’être titulaire du DEC<br />
qui permet d’être légalement<br />
responsable de la publication <strong>des</strong><br />
comptes d’une entreprise. <strong>Le</strong>s<br />
auditeurs de la Cour <strong>des</strong> comptes sont<br />
recrutés quant à eux parmi les meilleurs<br />
élèves issus de l’ENA (École nationale<br />
d’administration).<br />
Comptable<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES<br />
ou STG<br />
Toute la journée, il compte, calcule et<br />
triture <strong>des</strong> centaines de chiffres. Dans<br />
une entreprise, le comptable est un<br />
peu le « banquier », celui qui vérifie<br />
toutes les dépenses et les recettes.<br />
Achat de fournitures de bureau,<br />
paiement <strong>des</strong> salaires, vente de<br />
produits… Rien ne lui échappe :<br />
il contrôle tous les mouvements<br />
d’argent. En fin d’année, il élabore<br />
le bilan comptable de l’entreprise.<br />
Ce résumé de l’activité annuelle sera<br />
vérifié par un expert-comptable.<br />
<strong>Le</strong> métier de comptable varie d’une<br />
entreprise à l’autre. Dans les PME,<br />
ses responsabilités sont nombreuses<br />
et ses activités variées. Dans les<br />
gran<strong>des</strong> entreprises, son poste est<br />
généralement spécialisé (paiement<br />
<strong>des</strong> salaires, factures). Il est alors<br />
placé sous la responsabilité du<br />
directeur comptable. Enfin, il peut<br />
travailler dans un cabinet d’expertise<br />
comptable : il gère alors la<br />
À lire > Comptabilité et gestion, <strong>des</strong> métiers<br />
stratégiques ; les Métiers de l’audit ; les Métiers<br />
de l’expertise comptable ; Bien choisir son école<br />
de commerce, aux éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers d’audit-manager et de<br />
directeur financier en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.ifaci.com, le site de l’Institut français de<br />
l’audit et du contrôle internes, et www.futurexpert.com,<br />
le site édité par le Conseil supérieur de l’ordre <strong>des</strong><br />
experts-comptables, détaillent les professions et les<br />
diplômes du secteur > www.fdefi.com est le site du premier<br />
groupement d’experts-comptables et de commissaires aux<br />
comptes indépendants.<br />
comptabilité de plusieurs entreprises<br />
(artisans, commerçants, agriculteurs).<br />
Ses compétences : compter,<br />
analyser, administrer.<br />
Sa formation : un BTS CGO ou un<br />
DUT GEA, option finance-comptabilité.<br />
Mais <strong>des</strong> diplômes de niveau<br />
supérieur, en comptabilité ou d’école<br />
de commerce, sont de plus en plus<br />
appréciés et permettent d’évoluer plus<br />
rapidement.<br />
Contrôleur<br />
de gestion<br />
Bac + 4/5<br />
À partir de 2 200 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES<br />
ou STG<br />
Faire parler les chiffres ? Quelle drôle<br />
d’idée ! Pourtant, grâce à leur analyse<br />
rigoureuse et minutieuse, le contrôleur<br />
de gestion aide l’entreprise à choisir<br />
une bonne stratégie de<br />
développement. Tout d’abord, ce<br />
professionnel établit <strong>des</strong> prévisions de<br />
budget, grâce aux informations<br />
fournies par les services commerciaux.<br />
Il fixe <strong>des</strong> objectifs chiffrés détaillés.<br />
Ensuite, il élabore <strong>des</strong> outils de<br />
contrôle qui lui permettront de vérifier<br />
si l’entreprise a atteint ses objectifs.<br />
Si ce n’est pas le cas, il conseille la<br />
direction sur les actions à mettre en<br />
place pour rectifier le tir.<br />
Ses compétences : analyser, prévoir,<br />
conseiller.<br />
Sa formation : une école supérieure<br />
de commerce, un master<br />
professionnel spécialisé en contrôle<br />
de gestion ou un diplôme comptable.<br />
Directeur financier<br />
Bac+5 à bac+8<br />
À partir de 3 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
C’est l’un <strong>des</strong> hommes importants de<br />
l’entreprise. Ce professionnel, à la fois<br />
excellent comptable et manager,<br />
supervise la gestion financière de toute<br />
une société. En collaboration avec ses<br />
collègues comptables, financiers et<br />
administratifs, il veille à garantir<br />
l’équilibre financier de l’entreprise et à<br />
optimiser ses performances. Pour cela,<br />
il décide <strong>des</strong> placements à effectuer et<br />
conseille la direction générale sur les<br />
projets d’investissement (fusion,<br />
acquisition, prise de participation dans<br />
une société tierce…). Si le directeur<br />
financier passe beaucoup de temps<br />
dans les chiffres, c’est également un<br />
fin négociateur : il gère les relations<br />
avec les banques et rencontre tous les<br />
investisseurs potentiels. Tout cela dans<br />
un seul but : que l’entreprise se<br />
développe.<br />
Ses compétences : analyser, gérer,<br />
prévoir.<br />
Sa formation : les diplômés d’école<br />
supérieure de commerce titulaires du<br />
DCG (diplôme de comptabilité et de<br />
gestion) sont particulièrement<br />
recherchés. Toutefois, ce poste n’est<br />
accessible qu’après plusieurs années<br />
d’expérience comme directeur<br />
comptable ou contrôleur de gestion.<br />
Expert-comptable<br />
Bac+8<br />
À partir de 2 800 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
L’expert-comptable aide les<br />
entreprises et les artisans à élaborer<br />
leurs bilans annuels et tous les<br />
documents fiscaux et sociaux exigés<br />
par la loi. Mais son rôle ne s’arrête<br />
pas là : l’expert-comptable est pour<br />
ces entrepreneurs un véritable coach !<br />
Il peut conseiller et assister ses<br />
interlocuteurs dans leurs choix<br />
stratégiques. Création d’entreprise,<br />
réformes fiscales, lutte contre la<br />
fraude… Il est incollable sur tout ce<br />
qui touche à la vie de l’entreprise.<br />
Neuf experts-comptables sur dix sont<br />
aussi commissaires aux comptes.<br />
Observateurs indépendants, ils<br />
vérifient les comptes publiés par les<br />
entreprises pour s’assurer qu’aucune<br />
fraude n’a été dissimulée (fausses<br />
factures, détournement de fonds…).<br />
Si fraude il y a, il doit les révéler au<br />
conseil d’administration et aux<br />
actionnaires de l’entreprise.<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
assister, contrôler.<br />
Sa formation : pour pouvoir<br />
s’inscrire à l’Ordre <strong>des</strong> expertscomptables<br />
et exercer, il faut<br />
obtenir trois diplômes successifs : le<br />
DCG (diplôme de comptabilité et<br />
gestion) à bac + 3, le DSCG<br />
(diplôme supérieur de comptabilité<br />
et de gestion) à bac + 5,<br />
et le DEC (diplôme d’expertise<br />
comptable), obtenu après trois<br />
années de stage.<br />
34
Audit, comptabilité, gestion<br />
© Rémy Artiges<br />
D’autres métiers<br />
Fiscaliste<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
<strong>Le</strong>s impôts n’ont plus aucun<br />
secret pour lui ! Conseiller spécialisé<br />
en droit et en fiscalité, ce<br />
professionnel aide l’entreprise à<br />
appliquer avec rigueur les<br />
normes fiscales nationales et<br />
internationales. Il lui propose<br />
également <strong>des</strong> solutions pour réduire<br />
ses impôts. Pour cela, il doit connaître<br />
sur le bout <strong>des</strong> doigts toute la<br />
réglementation en vigueur. Chargé de<br />
faire le lien avec l’administration<br />
fiscale, il assiste aux contrôles fiscaux<br />
et trouve <strong>des</strong> arguments de poids en<br />
cas de contentieux. <strong>Le</strong> fiscaliste<br />
conseille aussi l’entreprise sur <strong>des</strong><br />
dossiers importants comme les<br />
opérations de fusion ou de<br />
restructuration.<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
défendre, proposer.<br />
Sa formation : plusieurs<br />
masters (bac + 5) sont<br />
particulièrement adaptés : droit<br />
fiscal, droit <strong>des</strong> affaires, droit<br />
économie et gestion, etc. Cette<br />
profession est également accessible<br />
aux avocats spécialisés dans le droit<br />
<strong>des</strong> affaires.<br />
Responsable<br />
consolidation<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES<br />
ou STG<br />
Ce cadre expérimenté doit son titre<br />
à un anglicisme : dans la langue de<br />
Shakespeare, « to consolidate »<br />
signifie « grouper ». <strong>Le</strong> responsable<br />
<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> de gestion et<br />
de comptabilité peuvent<br />
conduire à exercer d’autres<br />
professions dans bien <strong>des</strong><br />
secteurs, comme la banque,<br />
les assurances et la fonction<br />
publique (inspecteur<br />
<strong>des</strong> impôts, inspecteur<br />
du Trésor…) ou encore<br />
l’enseignement (professeur<br />
certifié ou agrégé d’économie<br />
et gestion…).<br />
consolidation s’occupe donc de<br />
rassembler les comptes <strong>des</strong><br />
différentes filiales d’un même<br />
groupe, comme s’il s’agissait d’une<br />
seule et même entreprise.<br />
L’objectif : refléter avec exactitude<br />
la réalité économique du groupe.<br />
Dans un contexte actuel de fortes<br />
restructurations et de<br />
concentrations, les postes ne<br />
manquent pas pour les profils<br />
qualifiés. Rarement confiée aux<br />
débutants, cette fonction est<br />
accessible après trois ans<br />
d’expérience en audit ou<br />
dans un service de consolidation.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
contrôler, synthétiser.<br />
Sa formation : master<br />
professionnel en comptabilité<br />
ou en finances, diplôme<br />
comptable (DCG, DSCG), école<br />
supérieure de commerce.<br />
Trésorier<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : ES ou STG<br />
Proche conseiller du directeur<br />
financier, ce professionnel veille sur<br />
le « trésor » de l’entreprise qui<br />
possède plusieurs comptes<br />
bancaires à alimenter, à équilibrer<br />
et parfois à combler. C’est là tout le<br />
rôle du trésorier. Une grosse<br />
facture arrive ? Il s’assure que les<br />
comptes sont assez fournis pour<br />
payer la somme due. Un<br />
investissement important est<br />
programmé pour les prochains<br />
mois ? Il se renseigne auprès <strong>des</strong><br />
banques pour trouver <strong>des</strong><br />
placements financiers intéressants<br />
et lucratifs. Après plusieurs<br />
scandales financiers intervenus ces<br />
dernières années, les opérations<br />
bancaires de ce genre sont<br />
observées à la loupe. Chaque<br />
semaine, le trésorier transmet à sa<br />
hiérarchie un état <strong>des</strong> lieux <strong>des</strong><br />
finances de l’entreprise.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
équilibrer, placer.<br />
Sa formation : un cursus spécialisé<br />
en gestion et finance :<br />
école supérieure de commerce<br />
option finance, master finance<br />
ou trésorerie, diplôme supérieur<br />
en comptabilité et gestion.<br />
Sacha Ivanovic, 36 ans,<br />
expert-comptable<br />
Témoignage<br />
“Je contribue à la prise de<br />
décisions stratégiques pour<br />
l’avenir de l’entreprise.”<br />
Son métier Au départ, Sacha voulait être footballeur.<br />
Aujourd’hui, il passe ses journées à jongler… avec les chiffres !<br />
Et précise d’emblée que son travail est tout, sauf monotone : « La<br />
comptabilité est le cœur de mon métier, mais je fais beaucoup<br />
d’autres choses. Au-delà <strong>des</strong> chiffres, je dois effectuer un bilan<br />
précis de la santé d’une entreprise à un moment donné, et ainsi<br />
contribuer à la prise de décisions stratégiques pour son avenir. »<br />
Ce travail, qu’il juge valorisant, lui permet de collaborer avec<br />
quelques entrepreneurs à forte personnalité, comme le<br />
chef étoilé Alain Ducasse, l’un de ses plus gros clients. Enfin,<br />
avant de pouvoir revendiquer le titre d’expert-comptable au<br />
sein de l’un <strong>des</strong> plus grands cabinets d’audit et de conseil,<br />
PricewaterhouseCoopers, Sacha est passé par un long parcours<br />
d’étu<strong>des</strong> : huit ans au minimum, dont trois de stages, et la<br />
rédaction d’un mémoire.<br />
Ses conseils « C’est clair, les étu<strong>des</strong> sont plutôt fastidieuses.<br />
Mais c’est un parcours jalonné de pério<strong>des</strong> de stages<br />
intéressants. Cela vaut vraiment la peine de s’accrocher. Et il faut<br />
savoir que ce diplôme permet aussi d’être recruté comme directeur<br />
financier ou de reprendre une entreprise. »<br />
35
MANAGEMENT D’ENTREPRISE<br />
AFFAIRES INTERNATIONALES<br />
A School of its own*<br />
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36
Banque, finance,<br />
assurance<br />
Entre crise économique et scandales financiers, les banques et les sociétés d’assurances, qui<br />
emploient environ 600 000 personnes en France, affichent <strong>des</strong> résultats mitigés. Malgré tout,<br />
les entreprises continuent de recruter pour assurer la relève.<br />
© ZIR<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
La mauvaise<br />
réputation<br />
La crise financière et les scandales<br />
à répétition ont sérieu sement<br />
écorné l’image du secteur<br />
et <strong>des</strong> métiers de la banque.<br />
Et la France ne fait pas figure<br />
d’exception. Paradoxe de la<br />
situation, depuis quelques<br />
mois, les établissements bancaires<br />
retrouvent le chemin <strong>des</strong><br />
bénéfices et les recrutements<br />
ont repris, même si leur nombre<br />
stagne, notamment pour<br />
combler les départs en retraite<br />
<strong>des</strong> « papy-boo mers ». Ces cinq<br />
dernières années, 180 000 personnes<br />
ont tout de même été<br />
recrutées.<br />
De leur côté, les compagnies<br />
d’assurances (Groupama, AGF,<br />
AXA, MACIF, MAAF, etc.), qui<br />
emploient 145 000 salariés, ont<br />
aussi vu fondre leurs profits.<br />
Mais elles continuent de miser<br />
sur le vieillissement de la population,<br />
qui, avec les problématiques<br />
conjointes de retraite et<br />
de santé, devrait leur « assurer »<br />
de beaux jours. D’ailleurs, en<br />
2010, la tendance <strong>des</strong> recrutements<br />
est plutôt à la hausse.<br />
UNE SALLE DE MARCHÉ DE CARDIF (FILIALE DE BNP<br />
PARIBAS). Conséquence de la crise, les embauches dans la finance se<br />
sont réduites et sont devenues beaucoup plus sélectives.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Place aux<br />
commerciaux<br />
Sur un marché très concur -<br />
rentiel, sociétés bancaires et<br />
assureurs recherchent <strong>des</strong> profils<br />
commerciaux (de niveau<br />
bac + 2 ou bac + 3) pour gérer<br />
un nombre toujours plus<br />
élevé de contrats, de produits<br />
financiers et de comptes. En<br />
2009, plus de la moitié <strong>des</strong><br />
embauches dans la banque,<br />
la finance et l’assurance ont<br />
concerné les métiers de force<br />
de vente. L’heure est également<br />
à l’augmentation <strong>des</strong> qualifications<br />
(40 % <strong>des</strong> salariés du secteur<br />
sont cadres) : les titulaires<br />
de bac + 5 sont particulièrement<br />
prisés pour faire face à la<br />
sophistication <strong>des</strong> produits<br />
et à l’évolution <strong>des</strong> métiers.<br />
Marqué par les abus et la crise<br />
zoom<br />
Internet, l’avenir de la<br />
banque ? Sans doute.<br />
En 2009, selon un<br />
sondage Ifop, 71 %<br />
<strong>des</strong> Français ont<br />
consulté leur compte<br />
sur le Net. En<br />
conséquence, les<br />
banques recherchent<br />
de plus en plus <strong>des</strong><br />
chargés de clientèle<br />
spécialisés banque<br />
en ligne.<br />
financière, le secteur bancaire<br />
recrute bon nombre d’analystes<br />
financiers et de spécialistes<br />
du crédit. <strong>Le</strong> but est de<br />
maîtriser au mieux les risques<br />
du marché et de limiter les<br />
pertes. <strong>Le</strong>s métiers de management<br />
et de support (comptable,<br />
ressources humaines, marketing)<br />
voient eux aussi leur<br />
part s’accroître.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Objectif bac + 5<br />
Si l’heure est à <strong>des</strong> qualifications<br />
plus élevées, les formations<br />
à bac + 2 restent cependant<br />
appréciées <strong>des</strong> recruteurs :<br />
les BTS et DUT à dominante<br />
commerciale sont une bonne<br />
porte d’entrée dans le secteur,<br />
tout comme le BTS banque<br />
(marché <strong>des</strong> particuliers ou <strong>des</strong><br />
professionnels) ou le BTS assurance.<br />
De son côté, l’université<br />
offre un large choix de formations<br />
de bac + 3 à bac + 5 : une<br />
tentaine de licences professionnelles<br />
et plus de 120 masters<br />
pro permettent de se spécialiser<br />
dans un métier de banque ou<br />
d’assurance (gestion du patrimoine,<br />
back-office, actuariat,<br />
par exemple).<br />
Quelques établissements, tels<br />
que l’Enass (École nationale<br />
d’as surances), l’ITB (Institut<br />
tech nique de banque) et l’ITM<br />
(Institut <strong>des</strong> techniques de marchés),<br />
proposent, pour leur<br />
part, <strong>des</strong> cursus spécifiques au<br />
secteur. Enfin, la banque et les<br />
assurances recrutent de plus en<br />
plus de diplômés d’écoles supérieures<br />
de commerce, d’écoles<br />
d’ingénieurs ou d’IEP (instituts<br />
d’étu<strong>des</strong> politiques). ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur banque-assurance, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
37
Banque, finance,assurance<br />
38<br />
Actuaire<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
option maths<br />
Dans une compagnie d’assurances,<br />
l’actuaire, qui conçoit et modifie<br />
les contrats d’assurance proposés<br />
aux clients, travaille avec l’aléatoire et<br />
échafaude <strong>des</strong> milliers d’hypothèses.<br />
Ce pro <strong>des</strong> statistiques et <strong>des</strong><br />
probabilités réalise <strong>des</strong> calculs longs<br />
et complexes pour trouver la formule<br />
idéale : celle qui permettra à l’assuré<br />
d’être correctement indemnisé et à la<br />
société d’assurances de faire <strong>des</strong><br />
bénéfices ! Pour y parvenir, l’actuaire<br />
passe en revue tous les risques<br />
possibles. Pour créer une<br />
assurance-vie, il s’appuie par exemple<br />
sur <strong>des</strong> données chiffrées : évolution<br />
de la mortalité, fréquence <strong>des</strong> visites<br />
chez le médecin, etc. Mathématicien<br />
confirmé, il n’a pas pour autant toujours<br />
le nez dans ses algorithmes ! Il offre<br />
aussi ses conseils aux professionnels<br />
chargés de commercialiser les<br />
contrats. Si la majorité <strong>des</strong> actuaires<br />
travaillent pour le monde de<br />
l’assurance, leurs compétences<br />
intéressent de plus en plus les<br />
banques et les organismes financiers.<br />
Ses compétences : chiffrer,<br />
contractualiser, assister.<br />
Sa formation : l’Institut<br />
<strong>des</strong> actuaires, une association<br />
de professionnels, reconnaît<br />
dix formations menant au métier.<br />
Elles sont dispensées en école,<br />
à l’ENSAE ParisTech (École nationale<br />
de la statistique et de l’administration<br />
économique), à l’ESSEC (École<br />
supérieure <strong>des</strong> sciences économiques<br />
et commerciales), au CNAM<br />
(Conservatoire national <strong>des</strong> arts<br />
et métiers), ou à l’université (master<br />
pro mathématique, actuariat,<br />
décision et organisation, notamment<br />
à Paris-Dauphine, Strasbourg<br />
et Claude-Bernard-Lyon 1).<br />
Agent général<br />
d’assurance<br />
Bac+2<br />
À la commission<br />
■ Bac conseillé : ES ou STG<br />
C’est le VRP du secteur. Dans son<br />
catalogue, l’agent général d’assurance<br />
a <strong>des</strong> dizaines de sortes de contrats<br />
d’assurance. À son bureau ou à<br />
domicile, il commercialise ses produits<br />
d’assurance. Après avoir décrypté<br />
et analysé les besoins de ses clients<br />
(assurance pour une habitation, pour<br />
une voiture, assurance-vie, etc.),<br />
il leur propose un produit adapté à leur<br />
demande. Une fois les contrats établis,<br />
il s’occupe du « service après-vente » :<br />
à la demande <strong>des</strong> clients, il leur porte<br />
assistance lorsqu’un sinistre survient<br />
et qu’un dédommagement est<br />
demandé. L’agent général d’assurance<br />
peut être salarié d’une compagnie<br />
ou travailleur indépendant. Dans ce<br />
cas, il représente plusieurs assureurs.<br />
<strong>Le</strong> métier est très différent selon<br />
la taille de l’entreprise. Dans une petite<br />
structure, le professionnel est<br />
polyvalent. Dans un grand groupe,<br />
les fonctions sont plus cloisonnées :<br />
le conseiller clientèle se charge<br />
de la commercialisation <strong>des</strong> produits ;<br />
le gestionnaire, lui, assure uniquement<br />
le suivi <strong>des</strong> dossiers (voir « Gestionnaire<br />
de contrats d’assurance »).<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
vendre, assister.<br />
Sa formation : les emplois<br />
sont ouverts aux titulaires de<br />
bac + 2 : BTS assurance, DEUST<br />
commercialisation <strong>des</strong> produits<br />
financiers (Toulon, Clermont-Ferrand),<br />
BTS management <strong>des</strong> unités<br />
commerciales ou négociation<br />
et relation client, DUT techniques<br />
de commercialisation. Il existe<br />
aussi quelques écoles spécialisées,<br />
comme l’Enass.<br />
Analyste<br />
financier<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Il est en quelque sorte un<br />
informateur. Fin limier, l’analyste<br />
financier étudie la situation<br />
<strong>des</strong> entreprises cotées<br />
en Bourse pour pouvoir conseiller<br />
au plus juste ses collègues<br />
opérateurs boursiers et ses clients.<br />
<strong>Le</strong> but : que les investissements<br />
rapportent de l’argent à ses clients.<br />
Ultra-spécialisé, il se concentre sur<br />
quelques entreprises (une dizaine)<br />
ou sur un secteur d’activité (Internet,<br />
automobile, produits de luxe). Il lit<br />
la presse, étudie les bilans financiers<br />
Témoignage<br />
Darasy Kol, 30 ans, trader<br />
“La réactivité est<br />
une qualité essentielle<br />
pour un trader.”<br />
Son métier À 30 ans, Darasy Kol est déjà un trader<br />
d’expérience. Il travaille depuis sept ans au « front office » de HSBC<br />
France, qu’il a intégré après un master de finance de l’université<br />
Paris-Dauphine et un troisième cycle de l’EM Lyon. Un cursus enrichi<br />
chaque année par plusieurs stages en salle de marché. « Sur un<br />
CV, c’est une preuve concrète de motivation. J’ai commencé dès la<br />
première année comme stagiaire en “back office” et grâce à cela,<br />
j’ai pu effectuer de nouveaux stages qui m’ont permis de construire<br />
mon expérience tout au long de mes étu<strong>des</strong>. » Aujourd’hui, la<br />
fonction de Darasy consiste à fixer les prix de produits de marché<br />
pour les clients de la banque et à couvrir ses engagements. Dans<br />
un contexte de crise financière, Darasy regrette de voir la profession<br />
diabolisée. « <strong>Le</strong>s traders ont un métier à responsabilités, mais ils<br />
sont aussi entourés par <strong>des</strong> règles strictes et <strong>des</strong> équipes en charge<br />
<strong>des</strong> contrôles. Chaque transaction est vérifiée à plusieurs échelons<br />
et nous avons chaque jour un bilan <strong>des</strong> opérations en portefeuille »,<br />
souligne Darasy, qui est soumis quoti diennement aux aléas de<br />
l’actualité financière : « Il faut toujours être à l’affût <strong>des</strong> chiffres<br />
économiques, <strong>des</strong> résultats <strong>des</strong> entreprises, du moindre événement<br />
qui peut influer sur l’économie. La curiosité et la réactivité sont <strong>des</strong><br />
qualités essentielles pour un trader. »<br />
Ses conseils « Pour le trading pur, je conseille de<br />
passer par une école d’ingénieurs. <strong>Le</strong> métier nécessite de bonnes<br />
bases en maths, mais aussi en informatique. Un troisième cycle<br />
spécialisé, notamment à l’université, est intéressant pour parfaire<br />
ses bases d’économie et de mathématiques financières. »<br />
© DR
Banque, finance,assurance<br />
D’autres métiers<br />
<strong>des</strong> sociétés et suit de près<br />
l’évolution <strong>des</strong> Bourses. En outre,<br />
il noue <strong>des</strong> relations avec<br />
les entreprises suivies afin d’obtenir<br />
<strong>des</strong> informations directes.<br />
En fonction <strong>des</strong> données recueillies,<br />
il fournit <strong>des</strong> recommandations<br />
et <strong>des</strong> conseils d’achat. Ces notes<br />
sont transmises aux clients<br />
de la banque, de la société de<br />
Bourse ou de l’entreprise spécialisée<br />
en analyse financière pour laquelle<br />
il travaille.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
synthétiser, interpréter.<br />
Sa formation : une grande école de<br />
commerce ou d’ingénieurs<br />
ou un IEP (institut d’étu<strong>des</strong><br />
politiques), complété par un master<br />
professionnel en banque et gestion<br />
(analyse économique, management<br />
option finance, administration<br />
<strong>des</strong> entreprises, etc.).<br />
Chargé de clientèle<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STG ou ES<br />
Plus souvent dans son bureau,<br />
où il enchaîne les rendez-vous, que<br />
derrière le guichet de la banque, le<br />
chargé de clientèle gère les comptes<br />
de plusieurs centaines de clients.<br />
Il les conseille dans la gestion de leur<br />
argent et leur propose de nouveaux<br />
produits financiers susceptibles de<br />
les intéresser (assurance-vie, crédit,<br />
plan d’épargne). Car c’est avant tout<br />
un commercial : il doit développer<br />
son portefeuille clients pour atteindre<br />
les objectifs de vente fixés par<br />
sa hiérarchie. Ce métier (à ne pas<br />
confondre avec le conseiller clientèle<br />
qui officie au guichet pour les<br />
opérations courantes) comporte<br />
aussi une part non négligeable<br />
d’opérations techniques, notamment<br />
pour préparer les dossiers<br />
d’autorisation de crédit. Dans la<br />
<strong>Le</strong>s diplômés en sciences<br />
économiques et financières<br />
pourront également travailler<br />
dans le domaine de l’audit, de<br />
la comptabilité<br />
et de la gestion (auditeur,<br />
directeur financier…).<br />
profession, il existe deux<br />
« spécialités » : chargé de clientèle<br />
particulier ou chargé de clientèle<br />
entreprise. Ce dernier présente<br />
un profil plus expérimenté. Il peut<br />
gérer les comptes d’artisans,<br />
de PME ou, nec plus ultra, de<br />
gran<strong>des</strong> entreprises. Enfin, le<br />
gestionnaire de patrimoine<br />
s’apparente aussi à un chargé de<br />
clientèle. Sa spécialité : les clients les<br />
plus fortunés. <strong>Le</strong>s sommes en jeu<br />
sont donc très importantes.<br />
Et le gestionnaire peut être amené<br />
à conseiller ses clients sur l’achat<br />
de biens immobiliers, de pierres<br />
précieuses, d’œuvres d’art…<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
vendre, gérer.<br />
Sa formation : les banques<br />
recrutent <strong>des</strong> titulaires de BTS<br />
banque (qui comporte deux options :<br />
marché <strong>des</strong> particuliers et marché<br />
<strong>des</strong> professionnels) ou de<br />
BTS et DUT commerciaux. Mais les<br />
diplômés à bac + 4/5 accèdent plus<br />
rapidement au poste de chargé de<br />
clientèle entreprise.<br />
Credit manager<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 700 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
<strong>Le</strong>s retards de paiement et les impayés<br />
peuvent très vite mettre en péril<br />
la santé financière <strong>des</strong> entreprises.<br />
En Europe, les impayés sont d’ailleurs<br />
à l’origine d’une défaillance de société<br />
sur quatre ! Pour éviter ce scénario<br />
catastrophe, le credit manager (ou<br />
directeur de crédit) veille au grain.<br />
Il sécurise les ventes de son entreprise<br />
pour limiter les risques liés aux<br />
mauvais payeurs. Il dispose de<br />
plusieurs « armes » : il crée <strong>des</strong> clauses<br />
spéciales dans les contrats, il met<br />
en place <strong>des</strong> procédures de relance,<br />
il imagine <strong>des</strong> systèmes de crédit<br />
pour les clients dans l’impossibilité<br />
d’honorer leurs paiements…<br />
Lorsque le litige est plus important<br />
(un grand retard de paiement, par<br />
exemple), il participe à la gestion<br />
du contentieux et suit<br />
personnellement les affaires<br />
judiciaires. <strong>Le</strong> credit manager tente<br />
également de prévenir tout problème<br />
en aiguillant ses dirigeants vers de<br />
futurs clients fiables.<br />
Ses compétences : sécuriser,<br />
relancer, conseiller.<br />
Sa formation : ce poste peut<br />
s’adresser aux débutants diplômés<br />
d’une école supérieure de commerce,<br />
d’ingénieurs ou de gestion,<br />
ou encore aux titulaires d’un master<br />
professionnel spécialisé. Une<br />
expérience de deux ou trois ans dans<br />
une fonction bancaire est conseillée.<br />
Directeur d’agence<br />
bancaire<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 700 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou STG<br />
« Je veux parler à votre directeur ! »<br />
Lorsque <strong>des</strong> clients mécontents<br />
débarquent au guichet de la banque,<br />
c’est toujours lui qu’ils réclament !<br />
<strong>Le</strong> directeur d’agence bancaire<br />
doit donc faire preuve de diplomatie<br />
et de sang-froid. Mais le règlement<br />
<strong>des</strong> litiges avec la clientèle n’est<br />
qu’un infime aspect de son métier.<br />
Responsable de l’agence et de<br />
son personnel, le directeur est avant<br />
tout un gestionnaire et un manager<br />
qui fixe <strong>des</strong> objectifs concrets à ses<br />
collaborateurs et veille à ce qu’ils les<br />
atteignent. D’ailleurs, il doit lui-même<br />
respecter <strong>des</strong> impératifs de chiffre et<br />
de rentabilité fixés par sa hiérarchie.<br />
C’est pourquoi ce poste est toujours<br />
dévolu à un commercial expérimenté,<br />
qui a souvent derrière lui une dizaine<br />
d’années d’expérience de terrain.<br />
Ses compétences : coordonner,<br />
diriger, superviser.<br />
Sa formation : cette fonction<br />
est souvent atteinte par promotion<br />
Plus d’infos<br />
À lire > Banque, finance, les métiers<br />
qui résistent à la crise, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers d’actuaire et de chargé<br />
d’affaires bancaires, en vidéo sur notre site<br />
letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.fbf.fr, www.ffsa.fr<br />
et www.emploi-assurance.com : les sites<br />
<strong>des</strong> organisations professionnelles de la banque et<br />
de l’assurance regroupent de nombreuses infos sur<br />
les métiers, les formations et <strong>des</strong> offres d’emploi<br />
> www.metiers-assurance.org :<br />
le site de l’Observatoire de l’évolution <strong>des</strong> métiers de<br />
l’assurance informe les professionnels, publie <strong>des</strong> enquêtes…<br />
> Pour la banque : www.observatoire-metiers-banque.fr.<br />
interne. Il est donc possible<br />
de démarrer avec un BTS banque ou<br />
un DUT finances comptabilité. Mais<br />
un diplôme bac + 5 en commerce,<br />
finance ou comptabilité permet de<br />
gravir plus rapidement les échelons.<br />
Expert<br />
en assurances<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 € (1)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Lorsque le client d’une compagnie<br />
d’assurances est victime d’un sinistre,<br />
l’expert se rend sur place pour évaluer<br />
l’étendue <strong>des</strong> dégâts. Il observe<br />
les moindres détails, recherche<br />
les causes de l’accident et estime<br />
le montant <strong>des</strong> dommages. Pour cela,<br />
il doit posséder <strong>des</strong> connaissances<br />
techniques pointues. Médecine,<br />
automobile, bâtiment, météorologie…<br />
l’expert est la plupart du temps<br />
spécialisé dans un domaine. À partir<br />
de ses observations faites sur le terrain<br />
et de ses connaissances juridiques,<br />
il rédige ensuite un rapport qui<br />
permettra à la société d’assurances<br />
de calculer le montant de<br />
l’indemnisation à verser à l’assuré.<br />
Mais l’expert n’intervient pas<br />
seulement après le sinistre. Avant<br />
la signature d’un contrat, il peut<br />
effectuer <strong>des</strong> expertises pour estimer<br />
la valeur d’un bien à garantir,<br />
un bijou par exemple.<br />
Ses compétences : constater,<br />
étudier, estimer.<br />
Sa formation : les cursus diffèrent<br />
selon le domaine de compétences<br />
(médecin pour une expertise<br />
39
Banque, finance,assurance<br />
d’accident corporel, ingénieur pour<br />
les risques industriels, architecte pour<br />
un sinistre immobilier). Il faut ensuite<br />
passer une certification pour pouvoir<br />
exercer la profession.<br />
(1) En libéral, ses revenus mensuels<br />
peuvent atteindre 3 500 €.<br />
Gestionnaire<br />
de contrats<br />
d’assurance<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : STG,<br />
ES ou S<br />
Ce professionnel gère et effectue<br />
le suivi <strong>des</strong> dossiers <strong>des</strong> assurés tout<br />
au long de la vie <strong>des</strong> contrats. Qu’il<br />
soit généraliste ou spécialisé (dans<br />
le secteur de l’automobile, de la<br />
santé, de l’immobilier…), c’est lui qui<br />
40<br />
prépare les déclarations de sinistres.<br />
Il détermine aussi le montant de<br />
l’indemnisation en fonction du contrat<br />
souscrit et du rapport établi par<br />
l’expert. Il peut aussi intervenir au<br />
sein du service contentieux et<br />
prendre en charge <strong>des</strong> conflits entre<br />
la compagnie d’assurances et les<br />
assurés. Si l’ordinateur reste son<br />
principal outil de travail, le<br />
gestionnaire est en contact fréquent<br />
avec les autres services de la société,<br />
ainsi qu’avec les assurés.<br />
Ses compétences : gérer,<br />
indemniser, fidéliser.<br />
Sa formation : les sociétés<br />
d’assurances recrutent <strong>des</strong> titulaires<br />
de BTS assurance ou commercial<br />
et de DUT carrières juridiques. Une<br />
formation plus pointue (master pro<br />
gestion, économie) permet de gérer<br />
<strong>des</strong> dossiers plus complexes.<br />
Témoignage<br />
Angélique Camus, 32 ans,<br />
rédactrice juridique<br />
“Ce qui semblait théorique en<br />
cours s’avère<br />
très utile au quotidien.”<br />
Son métier « C’est après avoir découvert, en<br />
licence de droit, le domaine particulier du droit de la responsabilité<br />
que j’ai voulu travailler dans les assurances. À la MAIF,<br />
je m’occupe uniquement <strong>des</strong> associations ou <strong>des</strong> collectivités<br />
locales. Je suis chargée de la gestion <strong>des</strong> sinistres : en cas<br />
d’accident, j’instruis le dossier pour que les avocats et les<br />
experts déterminent les responsabilités. Il s’agit d’être très<br />
réactif pour les aider à résoudre chaque affaire. Je m’occupe<br />
aussi de la gestion <strong>des</strong> contrats. Je rencontre les sociétaires<br />
pour mettre à jour leur contrat et les fidéliser. Je les conseille.<br />
Cela exige de bien connaître leur fonctionnement et leur<br />
domaine d’activité. Entre une organisation sportive et une<br />
association pour handicapés, les besoins <strong>des</strong> sociétaires sont<br />
spécifiques ! Cela exige également d’avoir un bon sens de<br />
l’écoute et du contact. »<br />
Ses conseils « Je commencerais par rassurer les<br />
futurs étudiants en droit : ce qui me semblait très théorique en<br />
cours d’étu<strong>des</strong> se révèle en fait très utile au quotidien dans mon<br />
travail. Par exemple, les notions juridiques de délais administratifs,<br />
si rébarbatifs à apprendre, sont indispen sables pour mon<br />
métier. Si c’était à refaire, je compléterais ma formation par un<br />
master en droit <strong>des</strong> responsabilités. »<br />
Opérateur<br />
back office<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : ES ou S<br />
Contrairement au trader qui travaille<br />
au front (front office), ce professionnel<br />
de la finance est en poste dans<br />
« l’arrière-boutique » de la banque,<br />
le back office. Loin de l’effervescence et<br />
du tumulte <strong>des</strong> salles de marché, il traite<br />
les opérations financières conclues<br />
par ses collègues. Il enregistre les<br />
transactions, informe les clients,<br />
effectue les règlements et les livraisons<br />
<strong>des</strong> titres, gère les versements <strong>des</strong><br />
dividen<strong>des</strong> <strong>des</strong> actions et les intérêts<br />
<strong>des</strong> obligations, déclare les<br />
transactions à la Banque de France et<br />
au Trésor public… Autant de tâches<br />
qui nécessitent un sens aiguisé de<br />
l’organisation, mais aussi une parfaite<br />
connaissance <strong>des</strong> règles comptables et<br />
financières, de plus en plus complexes.<br />
Ses compétences : traiter,<br />
enregistrer, déclarer.<br />
Sa formation : une école<br />
de commerce, spécialisation finance,<br />
un IEP (institut d’étu<strong>des</strong> politiques),<br />
une école d’ingénieurs, spécialité<br />
mathématiques financières.<br />
À l’université, un master professionnel<br />
en banque et finances, comptabilité,<br />
contrôle <strong>des</strong> activités de marchés<br />
financiers ou contrôle de gestion.<br />
Opérateur<br />
de marché (trader)<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 € + primes<br />
■ Bac conseillé : ES ou S<br />
La grande époque <strong>des</strong> golden boys<br />
gesticulant et hurlant dans les salles<br />
de marché est révolue. Aujourd’hui,<br />
l’opérateur spécialisé, ou trader,<br />
intervient sur les marchés financiers<br />
internationaux à partir de son<br />
ordinateur et de ses téléphones. Il vend<br />
et achète <strong>des</strong> titres, <strong>des</strong> matières<br />
premières ou <strong>des</strong> produits dérivés,<br />
pour le compte d’une banque ou<br />
d’une société de Bourse. <strong>Le</strong>s ordres<br />
qu’il reçoit proviennent de courtiers ou<br />
directement de ses clients. Excellent<br />
négociateur, il met en concurrence<br />
vendeurs et acheteurs pour obtenir les<br />
meilleurs prix. <strong>Le</strong>s sommes engagées<br />
sont souvent colossales et le stress<br />
est omniprésent dans la profession.<br />
L’opérateur financier doit avoir<br />
de l’intuition, prendre <strong>des</strong> risques tout<br />
en gardant la tête froide. Mais avec<br />
la crise économique et la révélation<br />
de pratiques abusives, l’image<br />
<strong>des</strong> traders s’est passablement ternie.<br />
Ses compétences : acheter, vendre,<br />
négocier.<br />
Sa formation : une grande école de<br />
commerce ou d’ingénieurs<br />
(les profils scientifiques sont de plus<br />
en plus convoités), complétée<br />
par un master universitaire (bac + 5),<br />
spécialisé en finances,<br />
mathématiques ou gestion.<br />
Souscripteur<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : ES ou S<br />
Peu connu du grand public,<br />
le souscripteur occupe pourtant<br />
un poste de premier ordre au sein <strong>des</strong><br />
compagnies d’assurances. Homme de<br />
responsabilités, c’est lui qui décide si<br />
son entreprise doit ou non assurer<br />
certaines personnes et certains biens.<br />
Si le client est une maison de luxe et<br />
que la garantie porte sur <strong>des</strong> pièces de<br />
très grande valeur, les enjeux<br />
financiers peuvent être<br />
considérables… Avant de prendre sa<br />
décision, le souscripteur réalise<br />
diverses évaluations : il prend en<br />
compte la politique de la compagnie<br />
d’assurances qui l’emploie et le niveau<br />
de risque attaché à la demande du<br />
client. S’il accepte de garantir le bien, il<br />
doit alors préciser les conditions de<br />
garantie, fixer le montant de la prime<br />
d’assurance (somme que doit verser<br />
le client pour être assuré), rédiger<br />
un projet de contrat avec, si<br />
nécessaire, <strong>des</strong> clauses particulières.<br />
Pour plus de performances, les<br />
souscripteurs sont souvent spécialisés<br />
(immobilier, aéronautique, risques<br />
industriels, etc.).<br />
Ses compétences : analyser, décider,<br />
justifier.<br />
Sa formation : une école<br />
de commerce ou d’ingénieurs<br />
en relation avec le domaine<br />
de spécialisation (industrie,<br />
immobilier, etc.), complétée par un<br />
master en assurance. L’Enass (École<br />
nationale d’assurances) et l’ISR<br />
(Institut supérieur de réassurance)<br />
proposent <strong>des</strong> formations adaptées.
Bâtiment,<br />
travaux publics<br />
Locomotive de l’économie française avec près de 1 400 000 salariés, le BTP connaît depuis<br />
deux ans une baisse d’activité. Malgré tout, les recruteurs peinent toujours à trouver du personnel<br />
sur certains postes très spécialisés ou moins qualifiés.<br />
normes de sécurité entraîne également<br />
une forte demande du<br />
côté <strong>des</strong> services qualité, sécurité<br />
et environnement. Notez<br />
que le manque de cadres expérimentés<br />
profite aux jeunes<br />
diplômés, qui intègrent facilement<br />
ce secteur.<br />
© Gilles Tondini<br />
CHANTIER DU MÉTRO DU CAIRE, EN ÉGYPTE, MENÉ PAR VINCI. <strong>Le</strong> manque de cadres<br />
expérimentés permet aux jeunes diplômés d’intégrer facilement le secteur.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Stable et toujours<br />
recruteur<br />
Après avoir pulvérisé tous les<br />
records d’activité au début <strong>des</strong><br />
années 2000, le BTP (bâtiment,<br />
travaux publics) voit sa croissance<br />
se stabiliser depuis deux<br />
ans. Dans le bâtiment, les mises<br />
en chantier sont moins nombreuses<br />
(– 11 % sur le marché du<br />
neuf au premier trimestre 2010)<br />
et les artisans du secteur sont les<br />
premiers touchés. <strong>Le</strong>s travaux<br />
publics doivent également faire<br />
face à une baisse d’activité. <strong>Le</strong>s<br />
carnets de commande peinent à<br />
se remplir, mais les professionnels<br />
restent confiants. À moyen<br />
terme, les perspectives d’activité<br />
seraient en effet favorables :<br />
d’ici à 2020, une soixantaine de<br />
grands projets routiers, ferroviaires<br />
et fluviaux devraient voir<br />
le jour en France. Malgré ce<br />
constat général plutôt mitigé et<br />
une baisse <strong>des</strong> effectifs de<br />
l’ordre de 3 % (premiers touchés<br />
: les intérimaires), le secteur<br />
continue de recruter, pour<br />
faire face à un fort turn-over et<br />
à <strong>des</strong> départs massifs en retraite.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Encore besoin<br />
de bras !<br />
En 2008, 310 000 personnes ont<br />
été embauchées dans une entreprise<br />
du BTP. Malgré tout, les<br />
besoins sont encore présents.<br />
Ils concernent particulièrement<br />
les ouvriers (notamment les<br />
élec triciens et les plombiers),<br />
qui représentent les deux tiers<br />
<strong>des</strong> emplois du secteur. Pour un<br />
niveau de qualification supérieur,<br />
la demande <strong>des</strong> entreprises<br />
porte sur les postes en<br />
bureau d’étu<strong>des</strong>, en bureau de<br />
méthode, et sur les profils<br />
commerciaux. L’évolution <strong>des</strong><br />
zoom<br />
<strong>Le</strong> bâtiment, qui<br />
regroupe toutes les<br />
activités<br />
de construction, de<br />
décoration<br />
et d’aménagement<br />
<strong>des</strong> édifices,<br />
représente 70 % du<br />
chiffre d’affaires du<br />
BTP, contre 30 %<br />
pour les travaux<br />
publics, qui<br />
s’occupent <strong>des</strong><br />
infrastructures<br />
(routes,<br />
canalisations…)<br />
et <strong>des</strong> ouvrages d’art<br />
(ponts, barrages…).<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
<strong>Le</strong>s cursus courts<br />
comme porte d’entrée<br />
Plusieurs CAP (certificats d’aptitude<br />
professionnelle) préparent<br />
aux métiers du BTP, de la<br />
maçonnerie à l’électricité. En<br />
deux ans après la classe de troisième,<br />
ils permettent de poursuivre<br />
vers un bac professionnel<br />
lié à une spécialité : construction<br />
bâtiment gros œuvre, ouvrages<br />
du bâtiment, etc. À bac + 2, les<br />
titulaires du BTS (brevet de<br />
technicien supérieur) bâtiment,<br />
du BTS travaux publics et du<br />
DUT (diplôme universitaire de<br />
technologie) génie civil sont très<br />
convoités. Ces techniciens accèdent<br />
facilement à <strong>des</strong> fonctions<br />
d’encadrement.<br />
Enfin, il existe de nombreuses<br />
formations universitaires professionnalisées<br />
en lien avec ce<br />
secteur : <strong>des</strong> licences et <strong>des</strong> masters<br />
professionnels. Naturellement,<br />
les ingénieurs diplômés,<br />
généralistes ou spécialisés, par<br />
exemple de l’ESTP (École spéciale<br />
<strong>des</strong> travaux publics, du bâtiment<br />
et de l’industrie) à Paris,<br />
sont toujours très recherchés<br />
par les entreprises. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le BTP, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
41
Bâtiment, travaux publics<br />
Architecte<br />
Bac + 5 et bac + 6<br />
À partir de 2 000 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Ses plans ne sont jamais bien loin.<br />
Qu’il supervise la construction<br />
d’une petite maison ou d’un immense<br />
bâtiment, l’architecte procède toujours<br />
de la même manière. Il commence<br />
par établir une étude de faisabilité :<br />
choix <strong>des</strong> matériaux, coût <strong>des</strong> travaux,<br />
particularités du terrain… Tout est<br />
pris en compte pour pouvoir <strong>des</strong>siner<br />
un premier plan et graver dans<br />
le marbre les indications techniques.<br />
L’architecte se charge aussi d’obtenir<br />
le permis de construire, négocie<br />
les prix avec les entrepreneurs<br />
qui réaliseront le chantier, veille<br />
au respect de toute la<br />
réglementation… Auprès de ses<br />
interlocuteurs, il doit savoir défendre<br />
ses idées pour éviter que ses projets<br />
finissent dans les cartons.<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
conseiller, superviser.<br />
Sa formation : le diplôme d’État<br />
d’architecte (grade de master),<br />
indispensable pour exercer, se prépare<br />
dans l’une <strong>des</strong> 20 écoles d’architecture<br />
publiques. Vous pouvez aussi suivre<br />
la formation privée de l’ESA (École<br />
spéciale d’architecture) à Paris,<br />
ou encore le cycle d’architecture<br />
de l’INSA (Institut national <strong>des</strong><br />
sciences appliquées) de Strasbourg,<br />
une école publique d’ingénieurs.<br />
(1) Salaire brut pour un architecte salarié<br />
débutant.<br />
Chef de chantier<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : STI génie<br />
civil, S<br />
<strong>Le</strong> chef de chantier est sur le terrain<br />
par tous les temps ! Pendant la durée<br />
<strong>des</strong> travaux, il organise le planning<br />
<strong>des</strong> différents corps de métiers,<br />
contrôle le travail <strong>des</strong> ouvriers et met<br />
la main à la patte si nécessaire.<br />
Il travaille avec le conducteur<br />
de travaux, avec qui il participe aux<br />
différentes réunions de chantier.<br />
Quand il n’est pas aux côtés <strong>des</strong><br />
ouvriers, il règle les tâches<br />
administratives. Il vérifie tous les bons<br />
de comman<strong>des</strong>, les factures… Pas<br />
question de dépasser le budget<br />
fixé dans le contrat ! Autres<br />
préoccupations quotidiennes de ce<br />
meneur d’hommes : la sécurité <strong>des</strong><br />
professionnels présents sur le chantier<br />
et le respect <strong>des</strong> délais de livraison.<br />
Ses compétences : diriger, organiser,<br />
contrôler.<br />
Sa formation : ce type de poste est<br />
traditionnellement proposé aux<br />
titulaires d’un BTS bâtiment ou<br />
travaux publics, ou d’un DUT génie<br />
civil. Une licence professionnelle<br />
bâtiment et construction, spécialité<br />
chef de chantier, est proposée<br />
à l’université de Valenciennes (59).<br />
Conducteur<br />
d’engins<br />
Du CAP au bac<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro<br />
travaux publics<br />
Haut perché dans sa cabine, le<br />
conducteur d’engins manie <strong>des</strong><br />
mastodontes de plusieurs tonnes.<br />
Bulldozer, pelle mécanique, niveleuse,<br />
décapeuse… Ces machines lui<br />
permettent de préparer le terrain<br />
avant le début du chantier. Il peut<br />
ainsi déblayer la terre, creuser ou<br />
damer le sol. <strong>Le</strong> grutier, quant à lui,<br />
est un spécialiste : avec sa grue,<br />
il dépose les matériaux lourds<br />
et encombrants là où les équipes<br />
en ont besoin. Après tous ces efforts,<br />
le conducteur prend le temps de<br />
bichonner ses machines. Il effectue<br />
lui-même leur entretien ainsi que<br />
toutes les petites réparations.<br />
Ses compétences : conduire,<br />
préparer, entretenir.<br />
Sa formation : un CAP conduite<br />
d’engins de travaux publics suffit,<br />
mais il peut être complété par un BP<br />
(brevet professionnel) conduite<br />
d’engins <strong>des</strong> travaux publics ou par<br />
un bac professionnel travaux publics.<br />
Conducteur<br />
de travaux<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : STI génie<br />
civil, S<br />
Sur un chantier, il n’y a qu’un maître<br />
à bord : le conducteur de travaux. Ce<br />
chef d’orchestre coordonne et dirige<br />
Plus d’infos<br />
Sur le Net > www.ffbatiment.fr (site de la Fédération française<br />
du bâtiment), www.metier-tp.com (de la Fédération<br />
nationale <strong>des</strong> travaux publics) et www.capeb.fr (de la<br />
Confédération de l’artisanat et <strong>des</strong> petites entreprises<br />
du bâtiment) détaillent tous les métiers et toutes les<br />
formations du BTP. L’Observatoire prospectif <strong>des</strong> métiers et<br />
<strong>des</strong> qualifications du BTP (www.metiers-btp.fr) donne, lui,<br />
un panorama complet du secteur. Enfin, <strong>Le</strong>s CAP du BTP<br />
(www.cap-btp.com), un site institutionnel, se consacre aux<br />
formations en CAP.<br />
l’ensemble <strong>des</strong> activités du chantier.<br />
Avant de lancer toute construction, il<br />
participe à la préparation <strong>des</strong> travaux :<br />
il analyse les plans d’architecte, évalue<br />
les besoins humains et recrute les<br />
équipes. Il choisit les outils appropriés,<br />
les matériaux, et sélectionne les<br />
sous-traitants. Il se charge aussi<br />
<strong>des</strong> démarches administratives<br />
nécessaires à l’ouverture du chantier.<br />
Lorsque le chantier est lancé, il veille<br />
au respect <strong>des</strong> délais, <strong>des</strong> coûts<br />
et <strong>des</strong> normes de sécurité. Mieux vaut<br />
avoir une organisation sans faille<br />
et une parfaite connaissance <strong>des</strong><br />
métiers et techniques du bâtiment.<br />
Ces savoirs s’acquièrent grâce aux<br />
expériences de terrain, comme<br />
chef d’équipe, puis chef de chantier.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
coordonner, communiquer.<br />
Sa formation : l’ESTP de Paris<br />
délivre, en deux ans après un bac S<br />
ou STI spécialité génie civil,<br />
un diplôme de conducteur de travaux.<br />
<strong>Le</strong>s BTS bâtiment et travaux publics<br />
ou le DUT génie civil apportent<br />
les connaissances techniques<br />
indispensables à ce poste, mais<br />
doivent être complétés par <strong>des</strong><br />
expériences de terrain. Un diplôme<br />
d’ingénieur permet d’accéder plus<br />
rapidement à ce poste.<br />
Dessinateurprojeteur<br />
en bâtiment<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STI, S<br />
Pour construire une maison, il faut<br />
d’abord l’imaginer, puis la <strong>des</strong>siner<br />
et la bâtir. <strong>Le</strong> <strong>des</strong>sinateur en bâtiment<br />
s’occupe de la deuxième étape. Grâce<br />
aux indications techniques fournies<br />
par l’architecte, il réalise <strong>des</strong> plans<br />
détaillés qui permettront aux<br />
conducteurs de travaux de préparer le<br />
chantier avec précision. Canalisations,<br />
circuits électriques, emplacement<br />
<strong>des</strong> fenêtres… Aucun détail ne doit<br />
échapper au <strong>des</strong>sinateur, qui ne<br />
« <strong>des</strong>sine » plus que sur ordinateur.<br />
La connaissance <strong>des</strong> logiciels de<br />
DAO (<strong>des</strong>sin assisté par ordinateur)<br />
et de CAO (conception assistée<br />
par ordinateur) est donc<br />
indispensable !<br />
Ses compétences : <strong>des</strong>siner,<br />
concevoir, projeter.<br />
Sa formation : les diplômes<br />
à bac + 2 permettent de gérer<br />
très vite <strong>des</strong> dossiers complets.<br />
Sont particulièrement appropriés<br />
le DUT génie civil, le BTS bâtiment,<br />
bois et construction métallique,<br />
le BTS travaux publics ou encore<br />
le BTS géomètre-topographe.<br />
Ingénieur étu<strong>des</strong><br />
de prix<br />
Bac+2 à+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : S,<br />
STI génie civil<br />
<strong>Le</strong> ciment, c’est de l’argent !<br />
L’ingénieur étu<strong>des</strong> de prix en sait<br />
quelque chose. Avant le début<br />
de la construction d’un bâtiment, il<br />
est chargé de chiffrer le prix de<br />
revient total du projet, pour le compte<br />
d’un architecte ou d’une entreprise<br />
du bâtiment. En fonction <strong>des</strong> plans<br />
<strong>des</strong>sinés par l’architecte, il évalue les<br />
besoins en matériaux, en<br />
effectifs, etc. Il négocie les prix, établit<br />
un devis, puis, une fois le chantier<br />
lancé, il suit l’avancement <strong>des</strong><br />
travaux et gère le budget<br />
prévisionnel. Il actualise et révise<br />
42
Etablissement centenaire<br />
Après un Bac S, STI, un Bac Pro... :<br />
<br />
<br />
SL<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Journée Portes Ouvertes<br />
Samedi 19 mars 2011<br />
de 9h à 17h<br />
Stages «Découverte» BTS<br />
<br />
Lycée <strong>des</strong> Métiers du Bâtiment<br />
Route d’Aubusson - 23500 FELLETIN - Tél. 05 55 83 46 00<br />
www.lmb-felletin.ac-limoges.fr<br />
Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
L’ESSENTIEL<br />
pour bien choisir votre<br />
ORIENTATION !<br />
SL<br />
Lycée technique privé sous contrat d’association reconnu par l’Etat<br />
EBTP<br />
www.ebtp.info<br />
ECOLE DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS<br />
ARTS APPLIQUES - SPORT<br />
Externat - Demi Pension - Internat<br />
Formation Initiale ou par Apprentissage<br />
Etablissement Labellisé par le Ministère de l’Education Nationale<br />
Lycée <strong>des</strong> Métiers de la Construction et de son Environnement<br />
Licences Professionnelles<br />
- Economie de la construction dans le cadre Européen<br />
- Management et gestion de travaux dans le bâtiment<br />
- Management et gestion de travaux dans les travaux<br />
publics<br />
Post BAC<br />
- BTS Bâtiment - Travaux Publics<br />
- BTS Etu<strong>des</strong> et Economie de la Construction<br />
- BTS Géomètre Topographe<br />
- BTS Technico Commercial : Matériaux de Bâtiment<br />
- BTS Communication Visuelle<br />
- BTS Design d’Espace<br />
- MANAA : classe de mise à niveau arts appliqués<br />
- PTS classe préparatoire à la section BTS<br />
Baccalauréat technologique<br />
- STI Arts appliqués<br />
- STI Génie civil<br />
- STI Génie civil-sport<br />
Baccalauréat professionnel (3 ans)<br />
- Travaux publics<br />
- Technicien Géomètre Topographe<br />
- Bâtiment - Etu<strong>des</strong> et Economie<br />
- Assistant(e) d’Architecture<br />
EBTP : 18, 18 bis rue de Belfort<br />
94307 VINCENNES Cedex<br />
Tél 01 48 08 11 21 - Fax 01 43 98 96 87<br />
secretariat@ebtp.info<br />
Pôle Technologique - Angle <strong>des</strong> rues<br />
Edouard Vaillant et <strong>des</strong> Fédérés<br />
MONTREUIL (93100)<br />
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ORIENTATION !<br />
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et les sommaires sur la librairie<br />
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43
Bâtiment, travaux publics<br />
D’autres métiers<br />
régulièrement les prix, réorganise le<br />
planning en fonction <strong>des</strong><br />
contretemps, propose de nouvelles<br />
orientations (choix d’un revêtement<br />
de moindre qualité, par exemple)<br />
pour compenser un surcoût…<br />
Ses compétences : évaluer, chiffrer,<br />
planifier.<br />
Sa formation : une école<br />
d’ingénieurs option BTP. <strong>Le</strong> BTS étude<br />
et économie de la construction<br />
permet d’obtenir un poste de<br />
technicien avant d’évoluer vers plus<br />
de responsabilités.<br />
Ingénieur géomètre<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 800 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI<br />
Il existe deux profils d’ingénieurs<br />
géomètres : le géomètre-topographe<br />
et le géomètre-expert. <strong>Le</strong> premier<br />
fonde son travail sur les plans<br />
et les relevés effectués sur le terrain<br />
par son collègue technicien géomètre.<br />
À partir de ces données précises<br />
(altitude, présence de poteaux,<br />
d’arbres, de murs), il imagine<br />
les travaux d’aménagement<br />
nécessaires à la réalisation de son<br />
projet. <strong>Le</strong> géomètre-expert,<br />
quant à lui, a une fonction officielle<br />
d’expertise juridique. Il est le seul<br />
professionnel à pouvoir dresser les<br />
plans et les documents<br />
topographiques qui délimitent les<br />
propriétés foncières. GPS, images<br />
satellites, <strong>des</strong>sin assisté par<br />
ordinateur…, l’expert doit manier <strong>des</strong><br />
outils de pointe, car dans son métier,<br />
la précision est de mise.<br />
C’est par exemple lui qui est chargé<br />
de certifier la bonne longueur <strong>des</strong><br />
pistes d’athlétisme ou <strong>des</strong> piscines<br />
olympiques.<br />
Ses compétences : mesurer, relever,<br />
aménager.<br />
<strong>Le</strong>s métiers de l’immobilier<br />
peuvent également intéresser les<br />
jeunes ingénieurs à travers<br />
<strong>des</strong> professions comme<br />
inspecteur technique <strong>des</strong><br />
immeubles, responsable de<br />
programme… À noter : le métier<br />
d’architecte d’intérieur est traité<br />
dans le chapitre « Création ».<br />
Sa formation : parmi les écoles<br />
préparant au diplôme d’ingénieur<br />
topographe, on peut citer l’ESTP<br />
de Paris, l’INSA de Strasbourg,<br />
l’ESGT (École supérieure <strong>des</strong><br />
géomètres et topographes) du Mans.<br />
<strong>Le</strong> géomètre-expert doit être en plus<br />
diplômé par le gouvernement (DPLG)<br />
pour pouvoir devenir membre de<br />
l’ordre <strong>des</strong> géomètres.<br />
Enfin, le BTS géomètre-topographe<br />
débouche sur <strong>des</strong> fonctions de<br />
technicien géomètre.<br />
Ouvrier qualifié<br />
Du CAP au bac pro<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro<br />
Il peut être coffreur, maçon,<br />
électricien, couvreur, chauffagiste,<br />
plombier, peintre… <strong>Le</strong> statut d’ouvrier<br />
qualifié réunit une grande variété<br />
de métiers. Avec un point commun :<br />
leur dominante manuelle. Lors de<br />
la construction ou de la rénovation<br />
d’un bâtiment, ces professionnels se<br />
succèdent sur le chantier. L’électricien<br />
trouve le meilleur emplacement<br />
pour les composants du système<br />
électrique, puis procède à la pose<br />
<strong>des</strong> câbles, <strong>des</strong> fils, <strong>des</strong> prises et <strong>des</strong><br />
tableaux électriques. <strong>Le</strong> plombier<br />
élabore le chemin que devront suivre<br />
les tuyaux pour alimenter en eau<br />
cuisines et salles de bains et réalise<br />
les installations. Si l’autonomie<br />
de chaque corps de métier est<br />
importante, rien n’est cependant<br />
laissé au hasard. <strong>Le</strong>s documents<br />
techniques, comme les plans réalisés<br />
par le <strong>des</strong>sinateur en bâtiment,<br />
permettent d’harmoniser le travail<br />
de chacun et d’organiser la vie du<br />
chantier. Tout cela dans un seul but :<br />
que les normes de sécurité et la<br />
réglementation soient respectées.<br />
Car une installation de chauffage<br />
défaillante ou une mauvaise<br />
conception du circuit électrique<br />
peuvent avoir <strong>des</strong> conséquences<br />
dramatiques.<br />
Ses compétences : construire,<br />
fabriquer, installer.<br />
Sa formation : du CAP au bac pro,<br />
chaque corps de métier a ses propres<br />
filières de formation et ses propres<br />
diplômes. <strong>Le</strong>s titulaires d’un bac pro<br />
évoluent plus rapidement vers <strong>des</strong><br />
postes de chef d’équipe.<br />
Florence Lipsky, 50 ans,<br />
architecte<br />
Témoignage<br />
“On passe autant de temps au<br />
bureau que sur un chantier.”<br />
Son métier Du centre chorégraphique de Montpellier<br />
à la bibliothèque universitaire du campus d’Orléans, Florence Lipsky,<br />
avec son associé Pascal Rollet, conçoit <strong>des</strong> bâtiments autour <strong>des</strong><br />
usages que l’on en fait, sans fioriture. « L’architecture est un art<br />
complexe de distribution de la matière et d’organisation de l’espace<br />
qui nous permet d’habiter cette planète en éprouvant sécurité,<br />
confort et émotions », souligne cette diplômée de l’école d’architecture<br />
de Grenoble. « Chaque projet commence par un<br />
programme, c’est-à-dire un cahier <strong>des</strong> charges établi après une<br />
longue phase d’écoute du client et d’observation de l’environnement.<br />
Puis nous travaillons avec <strong>des</strong> bureaux d’étu<strong>des</strong> et <strong>des</strong><br />
ingénieurs par spécialité. » Après les étapes de dépôt du permis<br />
de construire, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins et de consultation <strong>des</strong><br />
entreprises du bâtiment, l’étape du chantier est essentielle. « Un<br />
architecte passe autant de temps dans son bureau qu’en réunions<br />
de chantier avec les différents corps de métiers », précise Florence.<br />
Ses conseils « Il faut être curieux, exigeant, résistant,<br />
généreux et avoir un point de vue. La plupart <strong>des</strong> étudiants<br />
sortant du bac n’ont pas eu de sensibilisation à l’architecture. Ils<br />
arrivent démunis, sans opinion. Or il est fondamental de s’interroger<br />
sur le rapport du corps à l’espace, sur l’usage d’un lieu, etc.<br />
Aussi, ce métier exige un véritable engagement, avec <strong>des</strong><br />
contraintes fortes sur <strong>des</strong> bâtiments propres pour l’environnement,<br />
peu consommateurs d’énergie, tout en offrant du confort. »<br />
© Léa Crespi<br />
44
Biologie, chimie,<br />
pharmacie<br />
La France a su se créer une place de choix au sein de l’industrie chimique mondiale.<br />
Mais le secteur, qui emploie plus de 290 000 personnes, est globalement en petite forme.<br />
<strong>Le</strong>s recruteurs restent toutefois optimistes.<br />
© Eric Garault<br />
SALLE DE TESTS AU GÉNÉTHON, À ÉVRY (91). L’activité de recherche et développement dans<br />
l’industrie pharmaceutique compte environ 15 000 professionnels, dont un tiers de chercheurs (source <strong>Le</strong>em).<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
De timi<strong>des</strong> signes<br />
de reprise<br />
<strong>Le</strong>s industries chimiques pèsent<br />
lourd dans l’économie de notre<br />
pays, qui est cinquième producteur<br />
dans le monde et deuxième<br />
en Europe. Mais en ces temps de<br />
mondialisation, elles doivent<br />
faire face à la concurrence asiatique<br />
et à l’automatisation accrue<br />
<strong>des</strong> tâches. L’année 2009 a connu<br />
un fort recul de l’activité, avec<br />
une baisse dans <strong>des</strong> secteurs<br />
réputés soli<strong>des</strong>, comme celui<br />
<strong>des</strong> savons et <strong>des</strong> parfums. Idem<br />
pour la chimie minérale (gaz<br />
naturels, engrais…). Malgré ce<br />
constat, 2010 laisse entrevoir un<br />
avenir plus serein, avec une augmentation<br />
de la production estimée<br />
à 9 %. <strong>Le</strong>s exportations, primordiales<br />
pour les entreprises<br />
du secteur, repartent à la hausse.<br />
<strong>Le</strong>s résultats de l’industrie pharmaceutique<br />
sont plus mitigés :<br />
après dix années de croissance,<br />
le nombre d’employés tend à se<br />
réduire depuis 2008. <strong>Le</strong>s grands<br />
laboratoires fusionnent, ratio -<br />
nalisent leur production pour<br />
rester compétitifs. Toutefois, le<br />
secteur continue à recruter (près<br />
de 9 000 emplois en 2009).<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
<strong>Le</strong> boom de la sécurité<br />
et du contrôle qualité<br />
L’industrie chimique doit répondre<br />
à <strong>des</strong> critères toujours plus<br />
stricts en matière de sécurité,<br />
d’hygiène et de développement<br />
durable. Aussi, de nouvelles exi -<br />
gences émergent en termes de<br />
for mation, avec un niveau de<br />
qualification revu à la hausse. <strong>Le</strong>s<br />
recrutements concernent principalement<br />
<strong>des</strong> profils combi -<br />
nant la production et le contrôle<br />
zoom<br />
Une chimie plus<br />
propre, c’est<br />
le nouveau credo du<br />
secteur.<br />
<strong>Le</strong>s industries misent<br />
sur la « chimie verte »<br />
et y consacrent<br />
une part non<br />
négligeable de leur<br />
budget recherche.<br />
Biocarburants,<br />
peintures<br />
à l’huile de lin,<br />
agromatériaux…<br />
La France compte déjà<br />
plusieurs pôles de<br />
compétitivité (Picardie,<br />
Champagne-Ardenne)<br />
et les emplois<br />
se développent.<br />
qualité ou bien la production et<br />
le contrôle sécurité. Mais le secteur<br />
a aussi besoin d’ingénieurs<br />
généralistes, pour ses métiers de<br />
fabrication, conditionnement et<br />
maintenance.<br />
Dans l’industrie du médicament,<br />
tous les métiers ne sont<br />
pas touchés par la crise. <strong>Le</strong>s<br />
entreprises rencontrent même<br />
<strong>des</strong> difficultés pour recruter <strong>des</strong><br />
ingénieurs et <strong>des</strong> techniciens<br />
dans la production, le contrôle<br />
qualité et la réglementation.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Une carte à jouer<br />
pour les bac + 2/3<br />
L’offre de formation en chimie<br />
et biologie est riche et variée.<br />
<strong>Le</strong>s cursus courts, en deux ans<br />
après le bac, sont nombreux :<br />
BTS (brevets de technicien supérieur)<br />
et DUT (diplômes uni -<br />
versitaires de technologie) chimie,<br />
biologie, génie chimique,<br />
génie bio logique, bioanalyses et<br />
contrôles… Quelques licences<br />
professionnelles sont également<br />
spécialisées dans ces domaines.<br />
Au niveau ingénieur, les entreprises<br />
recrutent à la fois dans les<br />
19 écoles généralistes et spécia -<br />
lisées en chimie et génie chimique<br />
(membres de la fédération<br />
Gay-Lussac). L’université<br />
propose quant à elle <strong>des</strong> masters<br />
pro en relation avec le secteur,<br />
et accueille les futurs pharmaciens,<br />
qui doivent suivre un cursus<br />
de six à neuf ans. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations en biologie, chimie, pharmacie, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
45
Biologie, chimie, pharmacie<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Chloé <strong>Le</strong>prince<br />
<strong>Le</strong>s métiers de<br />
la biologie<br />
et <strong>des</strong> biotechnologies<br />
Zoologiste Botaniste Responsable qualité<br />
Bio-informaticien Garde du littoral Data-manager<br />
Ingénieur développement Enseignant-chercheur<br />
Hydrologue Consultant en biotechnologie<br />
Bio-informaticien<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STL<br />
Entre la biologie et l’informatique,<br />
son cœur balance ! Ce scientifique<br />
à la double compétence travaille<br />
main dans la main avec <strong>des</strong><br />
chercheurs de tout poil. Pour eux,<br />
il crée <strong>des</strong> logiciels qui leur<br />
permettront d’exploiter efficacement<br />
tous les résultats obtenus au cours<br />
de leurs expériences. Un collègue<br />
a besoin de modéliser une structure<br />
de protéine ? <strong>Le</strong> bio-informaticien<br />
développe pour lui le programme<br />
informatique adéquat. Certains<br />
bio-informaticiens sont spécialisés<br />
dans les statistiques : ce sont<br />
les biostatisticiens.<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
développer, adapter.<br />
Sa formation : un master<br />
professionnel en bio-informatique<br />
accessible après un cursus en<br />
biologie, chimie ou informatique,<br />
préparé par une petite dizaine<br />
d’universités, ou un master double<br />
compétence informatique appliquée<br />
à la biologie. Certaines écoles<br />
d’ingénieurs proposent aussi<br />
<strong>des</strong> spécialisations dans le domaine.<br />
Créateur<br />
de parfums<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 200 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STL<br />
En voilà un qui doit avoir du « nez » !<br />
<strong>Le</strong> créateur de parfums, appelé aussi<br />
parfumeur, crée de toutes pièces<br />
<strong>des</strong> senteurs et <strong>des</strong> fragrances qui<br />
serviront à l’élaboration de parfums,<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de la biologie et <strong>des</strong><br />
biotechnologies, les Métiers de la médecine<br />
et de la pharmacie, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de pharmacien, en vidéo<br />
sur letudiant.fr.<br />
Contact > UIC (Union <strong>des</strong> industries<br />
chimiques), tél. 01.46.53.11.00, www.uic.fr.<br />
Sur le Net > www.leem.org : site officiel <strong>des</strong> entreprises du<br />
médicament qui regroupe <strong>des</strong> infos sur l’activité économique,<br />
les entreprises, les métiers et les formations du secteur<br />
pharmaceutique > http://lesmetiersdelachimie.com : le site<br />
créé par l’UIC est davantage dédié au secteur de la chimie.<br />
de savons ou encore de lessives.<br />
À partir d’essences naturelles ou<br />
de produits de synthèse, il compose<br />
et imagine de nouvelles odeurs.<br />
Pour cela, il jongle avec <strong>des</strong> dizaines<br />
de molécules, réalise <strong>des</strong> centaines<br />
d’essais, teste, sent… Un peu d’anis,<br />
un brin de vanille, quelques gouttes<br />
de lavande. Rien n’est laissé<br />
au hasard : le parfumeur base son<br />
travail sur les indications <strong>des</strong><br />
services marketing. Dans la grande<br />
consommation comme en parfumerie<br />
de luxe, les enjeux financiers sont<br />
tels que le créateur de parfums<br />
doit avoir… du flair pour trouver<br />
la senteur qui fera la différence.<br />
Ses compétences : sentir, imaginer,<br />
créer.<br />
Sa formation : le groupe ISIPCA<br />
(Institut supérieur international<br />
du parfum, de la cosmétique et de<br />
l’aromatique alimentaire), à Versailles<br />
(78), propose plusieurs formations<br />
dans le domaine <strong>des</strong> parfums.<br />
Par ailleurs, il existe quelques cursus<br />
à l’université, tel le master pro ICAP<br />
(ingénierie <strong>des</strong> cosmétiques, arômes<br />
et parfums) de Montpellier 2.<br />
Hydrobiologiste<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 900 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STL<br />
<strong>Le</strong>s eaux de nos rivières contiennent<br />
parfois d’étranges substances…<br />
Lorsqu’une anomalie est constatée<br />
(couleur de l’eau suspecte,<br />
développement d’algues, mortalité<br />
soudaine <strong>des</strong> poissons, etc.),<br />
l’hydrobiologiste se rend sur place<br />
pour prélever quelques litres d’eau.<br />
Une fois rentré à son laboratoire,<br />
il étudie l’état biologique du liquide<br />
recueilli. Grâce à ses analyses<br />
méthodiques et rigoureuses, il<br />
découvre, à la manière d’un enquêteur,<br />
les causes du problème. Mais<br />
son travail ne s’arrête pas là. Une fois<br />
qu’il a obtenu les résultats définitifs,<br />
il préconise <strong>des</strong> solutions pour<br />
améliorer la qualité <strong>des</strong> eaux et<br />
favoriser le repeuplement <strong>des</strong> rivières.<br />
Il conseille son employeur, qui peut<br />
être une association ou un bureau<br />
d’étu<strong>des</strong>. Mais la plupart de ces<br />
spécialistes de l’eau travaillent pour<br />
le compte d’organismes de recherche<br />
ou d’établissements publics<br />
(comme les agences de l’eau).<br />
Ses compétences : prélever, analyser,<br />
conseiller.<br />
Sa formation : un diplôme<br />
d’ingénieur orienté vers la biologie<br />
est fortement conseillé, mais<br />
un master professionnel en biologie<br />
ou sciences de l’environnement<br />
peut aussi convenir.<br />
Ingénieur chimiste<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
La chimie est partout ! Matières<br />
plastiques, cosmétiques,<br />
médicaments… <strong>Le</strong>s profils <strong>des</strong><br />
ingénieurs qui fabriquent ces produits<br />
sont extrêmement variés. Au tout<br />
début de la chaîne de production,<br />
en recherche et développement,<br />
l’ingénieur chimiste conçoit et teste<br />
de nouveaux produits. L’ingénieur<br />
métho<strong>des</strong> et procédés se charge<br />
ensuite d’imaginer, de construire et<br />
d’installer les usines indispensables<br />
à leur production. Puis les ingénieurs<br />
de production prennent le relais<br />
pour surveiller la fabrication en usine<br />
et veiller au respect <strong>des</strong> délais,<br />
<strong>des</strong> règles de sécurité et <strong>des</strong> coûts.<br />
Enfin, comme toute autre<br />
marchandise, il faut bien vendre<br />
ces produits issus de la chimie :<br />
l’ingénieur technico-commercial<br />
s’en charge. Ses connaissances<br />
techniques lui permettent<br />
de défendre avec efficacité son<br />
catalogue. Quel que soit leur champ<br />
d’action, les ingénieurs chimistes<br />
exerçant dans l’industrie jonglent<br />
sans cesse entre rigueur scientifique<br />
et impératifs commerciaux.<br />
Ses compétences : innover,<br />
concevoir, fabriquer.<br />
Sa formation : selon le domaine<br />
d’activité, un diplôme d’une école<br />
d’ingénieurs spécialisée en chimie ou<br />
en génie chimique, un troisième cycle<br />
universitaire, voire un doctorat en<br />
biologie ou en chimie pour ceux que<br />
la recherche fondamentale attire.<br />
Pharmacien<br />
Bac+6 à bac+9<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Plus <strong>des</strong> deux tiers <strong>des</strong><br />
pharmaciens français travaillent<br />
dans une officine. L’autre tiers<br />
exerce dans l’industrie.<br />
<strong>Le</strong> pharmacien d’officine n’est pas<br />
un simple commerçant. Souvent<br />
propriétaire de sa pharmacie,<br />
il est responsable de la santé<br />
de ses clients. La moindre erreur<br />
de sa part ou de l’un de ses<br />
employés peut le conduire devant<br />
les tribunaux. Il vérifie donc<br />
avec minutie la compatibilité <strong>des</strong><br />
médicaments prescrits et la<br />
conformité de la prescription avec<br />
le profil de son client (notamment<br />
son âge). Ses conseils portent aussi<br />
sur le choix <strong>des</strong> shampoings,<br />
<strong>des</strong> crèmes hydratantes et de tous<br />
les autres articles de parapharmacie.<br />
Mais dans ce secteur, il doit faire<br />
face à la concurrence féroce<br />
<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> surfaces.<br />
Dans l’industrie, le pharmacien doit<br />
faire appel à <strong>des</strong> connaissances<br />
beaucoup plus techniques. Selon<br />
le poste occupé, c’est lui qui crée<br />
les nouveaux médicaments, qui<br />
perfectionne les produits existants<br />
ou définit les mo<strong>des</strong> d’administration<br />
et les bons dosages.<br />
Ses compétences : vendre, gérer,<br />
concevoir.<br />
Sa formation : dès cette rentrée, le<br />
premier cap à passer à l’université<br />
est la L1 santé, année commune<br />
aux futurs médecins, dentistes,<br />
sages-femmes et pharmaciens.<br />
<strong>Le</strong> choix entre recherche, officine<br />
et industrie se fait à la fin de<br />
la quatrième année, avant l’internat.<br />
<strong>Le</strong> diplôme d’État de docteur<br />
en pharmacie s’obtient à l’issue<br />
de la sixième année et peut être<br />
complété par une spécialisation.<br />
46
Biologie, chimie, pharmacie<br />
© Emmanuel Grimault/Andia<br />
D’autres métiers<br />
<strong>Le</strong>s diplômés<br />
en chimie et biologie peuvent<br />
exercer dans l’environnement<br />
(par exemple, technicien<br />
de laboratoire…) ou encore<br />
dans le secteur<br />
agroalimentaire.<br />
Préparateur<br />
en pharmacie<br />
BP<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : STL<br />
<strong>Le</strong> préparateur en pharmacie est<br />
tous les jours au contact <strong>des</strong> clients<br />
de l’officine. Sous la houlette du<br />
pharmacien, il délivre les médicaments<br />
prescrits par les médecins et tous ceux<br />
qui ne nécessitent pas d’ordonnance.<br />
Dans l’arrière-boutique, il s’occupe de<br />
la gestion <strong>des</strong> stocks et peut réaliser<br />
<strong>des</strong> préparations (pomma<strong>des</strong>, crèmes,<br />
solutions…). Si cette pratique est<br />
devenue très rare en pharmacie de<br />
ville, elle est incontournable à l’hôpital.<br />
<strong>Le</strong> préparateur doit alors<br />
« reconditionner » la plupart <strong>des</strong><br />
médicaments en fonction <strong>des</strong> besoins<br />
<strong>des</strong> patients. Dans l’industrie,<br />
il contrôle les matières premières<br />
utilisées dans la fabrication <strong>des</strong><br />
médicaments, et après quelques<br />
années d’expérience, peut encadrer<br />
<strong>des</strong> opérateurs de production.<br />
Ses compétences : préparer, vendre,<br />
conseiller.<br />
Sa formation : le brevet<br />
professionnel préparateur<br />
en pharmacie, indispensable pour<br />
exercer, se prépare en deux ans<br />
après un BEP carrières sanitaires et<br />
sociales, transformé en bac pro à<br />
la rentrée 2011, un bac STL spécialité<br />
biochimie, génie biologique, etc.<br />
La formation se fait en apprentissage.<br />
Technicien<br />
d’analyses<br />
biomédicales<br />
Bac+2 à bac+3<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : STL ou S<br />
Entre microscopes et flacons,<br />
le technicien d’analyses biomédicales<br />
fait parler le corps humain. Sang,<br />
urine, biopsies… <strong>Le</strong>s analyses<br />
permettent au médecin, qui les a<br />
prescrites, d’établir un diagnostic<br />
et ainsi de trouver le bon traitement.<br />
Pour réaliser ces batteries de tests,<br />
le technicien possède de nombreuses<br />
machines sophistiquées. Mais<br />
il utilise encore et toujours les outils<br />
traditionnels, comme les pipettes.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
contrôler, interpréter.<br />
Sa formation : le DETAB (diplôme<br />
d’État de technicien d’analyses<br />
biomédicales), qui se prépare<br />
en trois ans dans les instituts agréés<br />
par le ministère de la Santé ;<br />
les BTS analyses de biologie<br />
médicale, bioanalyses et contrôles<br />
ou biophysicien de laboratoire<br />
(uniquement à l’École technique<br />
supérieure du laboratoire, à Paris) ; le<br />
DUT génie biologique, option analyses<br />
biologiques et biochimiques…<br />
Technicien<br />
de l’industrie<br />
pharmaceutique<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STL ou S<br />
<strong>Le</strong>s industries pharmaceutiques<br />
et cosmétiques emploient différentes<br />
catégories de techniciens.<br />
<strong>Le</strong> technicien de formulation donne<br />
naissance à la formule du médicament<br />
élaborée par les ingénieurs ou<br />
les pharmaciens. Pour cela, il effectue<br />
<strong>des</strong> essais et vérifie la stabilité<br />
de la molécule obtenue. <strong>Le</strong> technicien<br />
galéniste, quant à lui, est<br />
un spécialiste de la « forme » du<br />
médicament. Gélule, poudre, gel,<br />
spray… : il étudie comment<br />
« habiller » la molécule aux vertus<br />
thérapeutiques pour qu’elle puisse<br />
être absorbée facilement par<br />
le patient. <strong>Le</strong> technicien de laboratoire<br />
de contrôle analyse pour sa part<br />
la qualité <strong>des</strong> produits sortant<br />
<strong>des</strong> chaînes de fabrication. D’autres<br />
techniciens sont spécialisés dans<br />
le contrôle de la qualité ou encore<br />
dans l’organisation de la production.<br />
Ses compétences : fabriquer, tester,<br />
contrôler.<br />
Sa formation : il existe une large<br />
offre de diplômes à bac + 2 : BTS<br />
chimiste, bioanalyses et contrôles,<br />
analyses de biologie médiacle ;<br />
DUT génie chimique, chimie, biologie,<br />
génie chimique-génie <strong>des</strong> procédés…<br />
Témoignage<br />
Franck <strong>Le</strong>gendre, 39 ans,<br />
responsable contrôle qualité<br />
“Seul mon service peut<br />
prendre la décision<br />
de stopper la production.”<br />
Son métier Au cœur de l’usine de production de<br />
Soual <strong>des</strong> laboratoires Pierre Fabre, dans le Tarn, Franck <strong>Le</strong>gendre<br />
supervise toutes les opérations de contrôle qualité menées pendant<br />
la fabrication <strong>des</strong> médicaments. Son rôle : assurer la sécurité du<br />
médicament, donc du patient. Pour cela, ses équipes réalisent<br />
quotidiennement toute une batterie de tests sur les matières<br />
premières, les produits de conditionnement et les machines.<br />
« <strong>Le</strong>s produits fabriqués sont répartis par lots. Chaque lot devra<br />
être contrôlé. <strong>Le</strong>s résultats obtenus sont archivés et conservés<br />
pendant plus de dix ans en accord avec la réglementation : en<br />
cas d’enquête, il faut pouvoir retrouver tout l’historique du lot<br />
concerné », précise ce titulaire d’un doctorat en chimie biologique.<br />
Sa principale contrainte est de perturber le moins possible la vie<br />
de l’usine. « Notre activité ne participe pas directement à la<br />
fabrication du médicament. Elle doit donc s’intégrer parfaitement<br />
au flux de production. » Lorsqu’une anomalie est constatée (une<br />
impureté dans le produit, un aspect ou une couleur inhabituels),<br />
il doit réagir très rapidement. Seul son service, le service « assurance<br />
qualité », peut prendre la décision de stopper la production.<br />
Ses conseils « Je suis passé de la recherche à la<br />
production. Ce choix doit être réfléchi car ce sont deux milieux<br />
totalement différents. Aujourd’hui, mon métier est particulièrement<br />
technique et il faut être très réactif. »<br />
47
Commerce, distribution<br />
Plus de trois millions de personnes en France travaillent dans le commerce ou dans la<br />
vente. Stables depuis plusieurs années, les effectifs du secteur devraient continuer à se<br />
maintenir, grâce notamment à l’e-commerce.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Concurrence,<br />
le maître mot<br />
Que serait le commerce sans la<br />
concurrence ? La grande dis tribution<br />
et le commerce de détail,<br />
qui concentrent plus de la moitié<br />
<strong>des</strong> employés du secteur,<br />
doivent chaque jour redoubler<br />
d’inventivité pour conserver<br />
leurs clients et en conquérir de<br />
nouveaux. Pour cela, les grands<br />
groupes (Auchan, Carre four…)<br />
s’immiscent sur le marché <strong>des</strong><br />
produits bancaires et <strong>des</strong> loisirs,<br />
multiplient les cartes de<br />
fidélisation, etc. Mais, malgré<br />
tous ces efforts, leur croissance<br />
reste limitée : la crise économique<br />
et la baisse de la consommation<br />
<strong>des</strong> ménages se font<br />
ressentir. Et c’est le « hard discount<br />
» qui tire son épingle du<br />
jeu. Ces magasins connaissent<br />
en effet une hausse d’activité,<br />
tout comme les commerces sur<br />
Internet (e-commerce).<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
<strong>Le</strong>s commerciaux<br />
loin devant<br />
La grande distribution compte<br />
plus d’un tiers de commerciaux.<br />
Principalement détenteurs d’un<br />
bac + 2 et dotés de compétences<br />
managériales, ils gravissent les<br />
échelons grâce à la promotion<br />
interne, encore très présente<br />
dans les entreprises. <strong>Le</strong>s nouveaux<br />
besoins portent entre<br />
autres sur les spécialistes en<br />
logistique, et sur les experts en<br />
sécurité alimentaire (respon-<br />
sable qualité, par exemple). Quel<br />
48<br />
DANS LES ALLÉES DE LA GRANDE DISTRIBUTION. <strong>Le</strong>s 1 500 hypermarchés français emploient<br />
à eux seuls 300 000 personnes, dont la moitié ont moins de 35 ans.<br />
que soit le métier, le passage par<br />
la case « magasin » est presque<br />
systématique, sauf pour certains<br />
profils (ressources humaines,<br />
qualité, marketing).<br />
Dans l’industrie et les services,<br />
de nouvelles fonctions émergent,<br />
comme responsable du<br />
développement e-business.<br />
Mais les cadres commerciaux<br />
classiques restent très recherchés.<br />
<strong>Le</strong>s jeunes diplômés <strong>des</strong><br />
gran<strong>des</strong> écoles, notamment, se<br />
voient offrir <strong>des</strong> postes de direction<br />
dans certains groupes de<br />
grande distribution. Histoire de<br />
compenser le manque de candidats,<br />
parfois rebutés par la mauvaise<br />
image du secteur.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Insertion garantie<br />
à tous les niveaux<br />
Si la distribution est encore l’un<br />
<strong>des</strong> rares secteurs où les nondiplômés<br />
ont une chance de<br />
percer, les entreprises recherchent<br />
de plus en plus <strong>des</strong> profils<br />
zoom<br />
On l’oublie souvent :<br />
le commerce<br />
ne se passe pas que<br />
dans<br />
les magasins<br />
et sur Internet.<br />
La vente directe (au<br />
domicile<br />
du client ou lors de<br />
réunions)<br />
se développe (+ 5 %<br />
de chiffre d’affaires<br />
en 2009). <strong>Le</strong>s<br />
professionnels du<br />
secteur prévoient<br />
dans les trois<br />
prochaines années la<br />
création<br />
de 100 000 emplois,<br />
ouverts à <strong>des</strong><br />
personnes non ou peu<br />
diplômées.<br />
qualifiés. <strong>Le</strong>s filières courtes à<br />
bac + 2, nombreuses et de qualité,<br />
comprennent le DUT<br />
(diplôme universitaire de technologie)<br />
techniques de commercialisation<br />
et quatre BTS (brevets<br />
de technicien supérieur) : management<br />
<strong>des</strong> unités commerciales,<br />
négociation et relation<br />
client, commerce international<br />
et technico-commercial.<br />
L’université propose de son côté<br />
<strong>des</strong> licences professionnelles,<br />
dont la fameuse Distech qui se<br />
prépare en alternance, et <strong>des</strong><br />
masters pro. <strong>Le</strong>s chambres de<br />
commerce et d’industrie ont<br />
créé le réseau Negoventis, fruit<br />
du rapprochement <strong>des</strong> anciens<br />
instituts <strong>des</strong> forces de vente<br />
(IFV) et <strong>des</strong> écoles de commerce<br />
et de distribution (ECD). Elles<br />
proposent plusieurs formations,<br />
de niveau bac à bac + 3. Quant<br />
aux écoles supérieures de commerce,<br />
elles ont mis en place, en<br />
dernière année, <strong>des</strong> spécialités<br />
qui intéressent de plus en plus<br />
les recruteurs. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations en commerce, distribution, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
© Florence <strong>Le</strong>villain/Azimutt
Commerce, distribution<br />
Acheteur<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : ES, S<br />
ou STG<br />
Passer ses journées à acheter ?<br />
<strong>Le</strong> rêve de tout accro au shopping !<br />
Pour l’acheteur professionnel, c’est<br />
plus compliqué que cela : il achète<br />
les produits dont son entreprise<br />
a besoin pour fonctionner. Son but :<br />
obtenir les meilleures marchandises<br />
au meilleur prix. Dans la grande<br />
distribution, il travaille en centrale<br />
d’achat et approvisionne l’ensemble<br />
<strong>des</strong> magasins de l’enseigne.<br />
Spécialisé par produit (épicerie, fruits,<br />
légumes), il prospecte les fournisseurs,<br />
puis négocie pour obtenir la meilleure<br />
offre. Dans l’industrie, l’acheteur<br />
doit se procurer tous les produits<br />
que son entreprise ne fabrique pas<br />
elle-même, <strong>des</strong> matières premières<br />
aux petites fournitures. Il peut aussi<br />
être spécialisé dans les achats<br />
internationaux. Dans ce cas,<br />
l’acheteur doit également maîtriser<br />
les réglementations douanières,<br />
la législation du transport<br />
international, les questions<br />
d’assurance et de paiement, et même<br />
la géopolitique. Quels que soient<br />
son secteur d’activité et son rayon<br />
d’action, l’acheteur doit composer<br />
quotidiennement avec la pression<br />
du chiffre et les situations de stress<br />
qu’elle génère.<br />
Ses compétences : négocier,<br />
acheter, démarcher.<br />
Sa formation : la majorité<br />
<strong>des</strong> acheteurs possèdent un diplôme<br />
bac + 5, notamment d’école<br />
de commerce. Si certaines enseignes<br />
de la grande distribution accueillent<br />
également <strong>des</strong> diplômés bac + 2<br />
(BTS ou DUT commerciaux), pour<br />
le secteur industriel, les entreprises<br />
privilégient le recrutement <strong>des</strong><br />
diplômés d’écoles de commerce<br />
et <strong>des</strong> ingénieurs ayant suivi un<br />
3 e cycle en commerce international.<br />
Agent commercial<br />
Bac+2<br />
À la commission<br />
■ Bac conseillé : STG ou ES<br />
La France compte aujourd’hui plus<br />
de 30 000 agents commerciaux.<br />
Vendeurs indépendants ou patrons<br />
d’une petite société, ils négocient<br />
et concluent <strong>des</strong> contrats de vente<br />
pour le compte d’autres entreprises.<br />
Ils sont « mandataires ». Constamment<br />
sur les routes, l’agent commercial<br />
démarche les clients, négocie les prix,<br />
les quantités, ainsi que les délais<br />
de livraison. Une fois l’affaire conclue,<br />
il transmet la commande au fabricant,<br />
qui livrera directement le client.<br />
En guise de paye, l’agent touche<br />
alors une commission proportionnelle<br />
au montant de la commande<br />
réalisée. Pour pouvoir vivre de son<br />
activité, il doit savoir débusquer<br />
les produits qui se vendront le mieux<br />
et trouver <strong>des</strong> clients.<br />
Ses compétences : démarcher,<br />
négocier, vendre.<br />
Sa formation : bac + 2 commercial<br />
(BTS négociation et relation client ou<br />
DUT techniques de<br />
commercialisation). L’accès<br />
à la profession est soumis à une<br />
inscription au RSAC (Registre spécial<br />
<strong>des</strong> agents commerciaux).<br />
Assistant export<br />
Bac+2 à bac+4<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : général<br />
toute série ou STG<br />
Ne vous laissez pas tromper par son<br />
titre. L’assistant export ne passe pas<br />
son temps à parcourir le monde.<br />
Bien au contraire, c’est depuis<br />
son bureau qu’il travaille. Lorsque<br />
les commerciaux de l’entreprise,<br />
après d’âpres négociations, ont réussi<br />
à décrocher un contrat de vente,<br />
cet administratif prend le relais.<br />
Il s’occupe de la signature <strong>des</strong> contrats<br />
et s’assure du bon déroulement de<br />
la commande. Facturation, réception<br />
<strong>des</strong> marchandises, organisation<br />
de leur transport, rien ne lui échappe.<br />
Il est le garde-fou de la société.<br />
Ce super-secrétaire est en relation<br />
constante avec les autres services<br />
de l’entreprise et gère ses<br />
comman<strong>des</strong> par téléphone et par<br />
mail. Naturellement, il maîtrise<br />
une ou plusieurs langues étrangères,<br />
dont l’anglais, et connaît bien les<br />
réglementations propres aux activités<br />
d’exportation (formalités douanières,<br />
règles de transport, etc.).<br />
Ses compétences : administrer,<br />
organiser, coordonner.<br />
BIEN<br />
CHOISIR<br />
SON ÉCOLE<br />
DE<br />
COMMERCE<br />
LE GUIDE<br />
2011-2012<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
Inclus : le<br />
palmarès<br />
<strong>des</strong> prépas<br />
et <strong>des</strong><br />
gran<strong>des</strong><br />
écoles<br />
Plus d’infos<br />
Sa formation : le BTS commerce<br />
international (diplôme à référentiel<br />
commun européen) est la formation<br />
la plus adaptée. Des entreprises<br />
recrutent également <strong>des</strong> diplômés<br />
bac + 3 ou bac + 4 issus d’écoles de<br />
commerce. Ce métier est accessible<br />
aux débutants dans les PME-PMI.<br />
Chargé d’affaires<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Spécialisé dans le BTP, les télécoms,<br />
l’informatique ou les prestations<br />
bancaires, le chargé d’affaires est<br />
l’interlocuteur privilégié <strong>des</strong> clients<br />
de son entreprise. Il ne leur vend rien,<br />
mais leur fournit un appui technique<br />
lors de la négociation, puis de<br />
l’exécution <strong>des</strong> contrats. Avant la<br />
vente, il analyse les besoins du client<br />
pour pouvoir lui proposer <strong>des</strong> solutions<br />
techniques adaptées à ses deman<strong>des</strong>.<br />
Coûts, délais, il participe activement<br />
aux négociations commerciales.<br />
Lorsque le contrat est signé, il suit<br />
le dossier et vérifie que toutes les<br />
conditions du contrat sont respectées.<br />
Car au moindre dysfonctionnement<br />
(un retard, par exemple), c’est à lui<br />
que le client s’adresse pour demander<br />
<strong>des</strong> « comptes ». <strong>Le</strong> chargé d’affaires,<br />
appelé aussi ingénieur chargé<br />
d’affaires, doit gérer aussi bien<br />
les relations clients que les parties<br />
techniques ou financières <strong>des</strong><br />
contrats. La plupart de temps, il fait<br />
du développement, soit en anticipant<br />
les besoins de sa clientèle, soit<br />
en démarchant de nouveaux clients.<br />
Ses compétences : démarcher,<br />
conseiller, négocier.<br />
Sa formation : certaines écoles<br />
d’ingénieurs spécialisées (en BTP,<br />
À lire > Bien choisir son école de commerce, le<br />
<strong>guide</strong> 2011-2012, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de manager de rayon, en vidéo<br />
sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.fcd.asso.fr et<br />
www.opcommerce.org : le site de la Fédération<br />
<strong>des</strong> entreprises du commerce et de la distribution et celui de<br />
l’Observatoire prospectif du commerce apportent <strong>des</strong> infos sur<br />
l’état et les métiers du secteur > www.metiersducommerce.fr, du<br />
ministère de l’Économie, est dédié au commerce de proximité.<br />
aéronautique, etc.) proposent <strong>des</strong><br />
cours de commerce et de marketing.<br />
Des écoles supérieures de commerce<br />
assurent aussi <strong>des</strong> formations<br />
à vocation technico-commerciale.<br />
Enfin, il existe quelques masters pro<br />
spécialisés dans le secteur.<br />
Chef de rayon<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : STG, ES<br />
ou STI<br />
Personnage clé de la grande<br />
distribution, le chef de rayon (appelé<br />
aussi manager de rayon) est<br />
responsable d’une famille de<br />
produits : boulangerie, fruits, vian<strong>des</strong>,<br />
hi-fi… Tel un chef d’entreprise, ce<br />
pro de la « grande distrib’ » organise,<br />
en toute autonomie, la vie de ses<br />
rayons. Il supervise la gestion <strong>des</strong><br />
réserves (vérification <strong>des</strong> prix et <strong>des</strong><br />
comman<strong>des</strong>, réception <strong>des</strong><br />
marchandises), afin d’éviter les<br />
surplus et les ruptures de stock.<br />
Il s’assure aussi du bon<br />
approvisionnement <strong>des</strong> linéaires. Tout<br />
cela, avec un œil rivé sur les chiffres<br />
<strong>des</strong> ventes. Dans certaines<br />
enseignes, il peut participer au choix<br />
<strong>des</strong> produits et à la sélection <strong>des</strong><br />
fournisseurs. <strong>Le</strong> chef de rayon<br />
a une âme de manager : il encadre et<br />
participe à la formation de son équipe<br />
(vendeurs, approvisionneurs, etc.),<br />
en martelant, du matin au soir,<br />
les objectifs à atteindre.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
coordonner, manager.<br />
Sa formation : cette fonction<br />
correspond souvent à un premier<br />
emploi après un bac + 2,<br />
type BTS management <strong>des</strong> unités<br />
commerciales ou DUT techniques<br />
49
Commerce, distribution<br />
D’autres métiers<br />
de commercialisation. Cependant,<br />
on note un relèvement du niveau<br />
de qualification requis avec l’arrivée<br />
sur ces postes de diplômés d’écoles<br />
de commerce et de titulaires de<br />
licence pro en commerce ou vente.<br />
Commercial<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
+ commissions<br />
■ Bac conseillé : STG ou ES<br />
Vendre toujours plus, tel est, en trois<br />
mots, le credo de tout commercial<br />
qui se respecte ! Qu’il exerce dans<br />
une PME-PMI ou dans un groupe<br />
international, qu’il commercialise <strong>des</strong><br />
produits ou <strong>des</strong> services, le<br />
commercial poursuit toujours ce<br />
même objectif. Obstiné ? Oui, et fier<br />
de l’être ! Car pour conclure une<br />
vente, il doit prouver à son client<br />
l’opportunité que représente l’achat<br />
de ses produits, notamment par<br />
rapport à la concurrence. Mais le<br />
commercial ne peut pas compter sur<br />
son seul bagou : il doit connaître ses<br />
produits sur le bout <strong>des</strong> doigts, les<br />
tendances du marché et toutes les<br />
techniques de vente. Dans certaines<br />
entreprises, il dispose d’une marge de<br />
négociation : il peut alors faire un<br />
« geste commercial ». Souvent, il<br />
consacre aussi une partie de son<br />
temps à prospecter de nouveaux<br />
clients. Il existe différentes catégories<br />
dans cette profession : les<br />
commerciaux grand public (qui ont<br />
pour clients <strong>des</strong> particuliers), les<br />
commerciaux B to B (qui s’adressent<br />
à <strong>des</strong> entreprises),<br />
les télévendeurs (qui travaillent<br />
uniquement par téléphone), etc.<br />
Ses compétences : négocier,<br />
démarcher, vendre.<br />
La fonction commerciale se<br />
retrouve dans tous les secteurs :<br />
l’artisanat (boulanger,<br />
boucher…), les banques et<br />
assurances (conseiller<br />
commercial, chargé<br />
de clientèle…), l’agroalimentaire,<br />
l’informatique…<br />
Par ailleurs, la fonction<br />
marketing est étroitement liée à<br />
la vente et au commerce.<br />
Sa formation : la plupart<br />
<strong>des</strong> recrutements se font au niveau<br />
bac + 2 au minimum (BTS<br />
management <strong>des</strong> unités<br />
commerciales, négociation et relation<br />
client, commerce international à<br />
référentiel commun européen et DUT<br />
techniques de commercialisation).<br />
Certains secteurs préfèrent cependant<br />
les diplômés d’écoles de commerce.<br />
Responsable<br />
de magasin<br />
Bac+2 à bac+5<br />
1 600 € + intéressement<br />
■ Bac conseillé :<br />
STG, S ou ES<br />
C’est lui qui « tient la boutique ».<br />
Qu’il soit propriétaire, gérant ou salarié<br />
d’une grande marque possédant<br />
un réseau de boutiques, le responsable<br />
de magasin gère en grande autonomie<br />
le développement de son commerce.<br />
Avec un seul et même but :<br />
développer son chiffre d’affaires pour<br />
gagner <strong>des</strong> parts de marché sur ses<br />
concurrents. <strong>Le</strong> commerce est une<br />
incessante bataille ! Dans ses bureaux,<br />
il assure la tenue administrative<br />
du magasin, supervise l’organisation<br />
<strong>des</strong> rayons, gère le recrutement de ses<br />
employés. Il a une double casquette,<br />
commerciale et managériale. Dans la<br />
grande distribution, certains magasins<br />
emploient plusieurs centaines<br />
de personnes et génèrent <strong>des</strong> profits<br />
considérables. <strong>Le</strong>urs responsables,<br />
appelés « directeurs de centre<br />
de profits », sont alors de vrais patrons<br />
de PME. Excellents gestionnaires,<br />
ces responsables ont <strong>des</strong> attributions<br />
très larges, qui peuvent aller jusqu’à<br />
la mise en place d’investissements<br />
lourds (<strong>des</strong> travaux d’extension,<br />
par exemple)… toujours avec<br />
un seul objectif : faire grimper<br />
le chiffre d’affaires !<br />
Ses compétences : organiser,<br />
manager, vendre.<br />
Sa formation : au minimum un<br />
diplôme bac + 2 (BTS management<br />
<strong>des</strong> unités commerciales, BTS<br />
négociation et relation client, DUT<br />
techniques de commercialisation, etc.)<br />
avec une première expérience du<br />
commerce sur un poste de vendeur,<br />
par exemple. La grande distribution<br />
recrute de plus en plus de diplômés<br />
d’écoles de commerce.<br />
Témoignage<br />
Damien Trésillard, 26 ans,<br />
acheteur<br />
“La double compétence<br />
est un atout.”<br />
Son métier Diplômé de l’ISARA, école d’ingénieurs<br />
en agriculture, et d’un mastère spécialisé à l’EM Lyon, Damien<br />
Trésillard a découvert la grande distribution en stage de fin<br />
d’étu<strong>des</strong> chez Carrefour. Hasard <strong>des</strong> affectations, ce fils de fabricant<br />
de fromages est nommé acheteur au rayon… fromages à<br />
la coupe. « Ce lien privilégié facilite mes relations avec les<br />
producteurs. Je comprends leur position, à l’heure où les gran<strong>des</strong><br />
enseignes sont souvent critiquées pour la pression qu’elles<br />
exercent sur leurs fournisseurs. » En tant qu’acheteur, Damien<br />
choisit les produits qui seront présents au rayon fromages <strong>des</strong><br />
200 hypermarchés Carrefour. « Je négocie 80 millions d’euros<br />
d’achats avec 60 fournisseurs par an, aussi bien <strong>des</strong> petits<br />
producteurs que de gran<strong>des</strong> entreprises. » L’autre part de son<br />
travail consiste à valoriser les produits mis en rayon. « Je prépare<br />
les prospectus publicitaires, les campagnes d’affichage et les<br />
animations dans les rayons, en collaboration avec le service<br />
marketing et les agences de communication. »<br />
Ses conseils « Beaucoup d’acheteurs ont commencé<br />
comme chef de rayon avec un BEP ou un CAP. Mais je<br />
conseillerais aujourd’hui de viser, comme je l’ai fait, une double<br />
compétence en production agroalimentaire et en finance. Côté<br />
métier, il faut avant tout pouvoir résister au stress et être rigoureux.<br />
Car vu le nombre de magasins dont je suis responsable, la moindre<br />
erreur peut avoir de lour<strong>des</strong> répercussions. »<br />
© Rémy Artiges<br />
50
Institut Supérieur <strong>des</strong> Métiers<br />
associé à l’Université Catholique de l’Ouest<br />
Licence Professionnelle<br />
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finition<br />
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L’ industrie du textile, de l’ habillement, ainsi que la<br />
distribution, l’ ameublement/décoration et les tissus<br />
techniques sont les secteurs qui recrutent, partout<br />
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l’ État et reconnu par les professionnels du<br />
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permet d’ exercer vos talents dans l’ un <strong>des</strong> nombreux<br />
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51
Communication<br />
La com’ attire encore et toujours de nombreux candidats. Mais attention, le secteur est en<br />
mutation et exige <strong>des</strong> compétences nouvelles et toujours plus pointues.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
La communication,<br />
le nerf de la guerre…<br />
<strong>Le</strong>s entreprises l’ont bien compris<br />
: sans communication, pas<br />
de croissance économique !<br />
Chaque année, elles consacrent<br />
une part importante de leur budget<br />
à cette activité. Des groupes<br />
comme Renault, Carrefour, SFR<br />
ou Orange dépensent plusieurs<br />
centaines de millions d’euros<br />
pour s’assurer une bonne visibilité<br />
auprès <strong>des</strong> consommateurs.<br />
<strong>Le</strong> secteur, qui emploie au total<br />
370 000 personnes, recherche<br />
donc toujours de nouveaux candidats,<br />
même si l’année 2009<br />
a été marquée par une stagnation<br />
de l’activité, notamment<br />
dans le domaine de l’événemen<br />
tiel. Avec la crise, les entreprises<br />
ont limité les grands<br />
raouts. Mais le développement<br />
<strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de communication<br />
numérique ouvre d’autres marchés<br />
et offre ainsi de nouvelles<br />
opportunités d’emploi.<br />
À L’AGENCE DE COM’ MEGA PUB. Parmi les 10 000 professionnels travaillant en agence,<br />
62 % sont <strong>des</strong> femmes et 75 % ont le statut cadre (source AACC).<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
La révolution<br />
du Web<br />
<strong>Le</strong>s équipes, traditionnellement<br />
composées d’attachés de presse<br />
et de chargés de communication,<br />
font aujourd’hui appel à<br />
de nouveaux profils. <strong>Le</strong>s pros de<br />
l’informatique et du Web 2.0<br />
ont désormais toute leur place<br />
dans le secteur. Et les nouvelles<br />
technologies sont devenues <strong>des</strong><br />
outils indispensables à toute<br />
communication. On demande<br />
ainsi aux employés de savoir<br />
diffuser <strong>des</strong> newsletters, d’animer<br />
<strong>des</strong> blogs. À présent, il faut<br />
être polyvalent et multiplier les<br />
compétences. <strong>Le</strong>s diplômés<br />
d’écoles de commerce, d’écoles<br />
de journalisme ou d’IEP (instituts<br />
d’étu<strong>des</strong> politiques) sont<br />
également très recherchés :<br />
avoir une expertise dans un<br />
domaine comme la finance ou<br />
le développement durable peut<br />
constituer un atout.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Un bac+2<br />
ne suffit plus<br />
<strong>Le</strong> BTS (brevet de technicien<br />
supérieur) communication,<br />
rem plaçant du BTS communication<br />
<strong>des</strong> entreprises, et le DUT<br />
(diplôme universitaire de technologie)<br />
information-communication<br />
sont les diplômes de<br />
base de la profession. Mais ils<br />
zoom<br />
Certains secteurs<br />
économiques sont<br />
prêts à dépenser <strong>des</strong><br />
milliards d’euros<br />
dans leur<br />
communication<br />
médias (télé,<br />
Internet, presse,<br />
cinéma…).<br />
Avec près de<br />
3 200 milliards<br />
d’euros investis en<br />
2008-2009,<br />
la distribution reste<br />
la grande<br />
championne, suivie<br />
par l’automobile<br />
et les télé -<br />
communications.<br />
ne vous permettront plus d’accéder<br />
à <strong>des</strong> postes évolutifs. Il est<br />
donc indispensable de pour suivre<br />
ses étu<strong>des</strong>. L’université propose,<br />
pour sa part, <strong>des</strong> licences<br />
professionnelles, mais aussi <strong>des</strong><br />
masters professionnels qui ont<br />
une excellente réputation auprès<br />
<strong>des</strong> professionnels, comme ceux<br />
du CELSA (École <strong>des</strong> hautes<br />
étu<strong>des</strong> en sciences de l’information<br />
et de la communication),<br />
rat taché à Paris 4-Sorbonne.<br />
Du côté <strong>des</strong> formations privées,<br />
l’offre est pléthorique. Citons,<br />
parmi les plus connues, Sup de<br />
com, l’EFAP, l’ISCOM (Insti tut<br />
supérieur de communication<br />
et publicité), l’ISCPA-Institut<br />
<strong>des</strong> médias, l’ECS (European<br />
Com munication School), ou<br />
encore l’ISTC (Ins titut <strong>des</strong> stratégies<br />
et <strong>des</strong> techniques de<br />
communication). ●<br />
© Achdou F/Urba<br />
52 Pour plus d’infos sur les formations en communication, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Communication<br />
D’autres métiers<br />
Attaché de presse<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : ES, STG ou L<br />
Son objectif, c’est de convaincre !<br />
L’attaché de presse (désormais<br />
appelé plus volontiers conseiller en<br />
relations presse) ne fait pas de la<br />
politique, non… Pourtant, il passe<br />
ses journées à défendre ses idées,<br />
ou à promouvoir et à vanter les<br />
mérites de l’entreprise pour laquelle<br />
il travaille. Il peut aussi représenter<br />
un produit, une personnalité ou un<br />
événement (un festival de musique,<br />
par exemple). Quel que soit son<br />
domaine professionnel, le but reste le<br />
même : que les journalistes<br />
s’intéressent à l’événement (ou au<br />
produit) et qu’ils en fassent l’écho<br />
dans leur média. Pour cela, ce pro de<br />
la communication ne ménage pas<br />
ses efforts : il rédige <strong>des</strong><br />
communiqués de presse,<br />
prépare <strong>des</strong> dossiers, organise<br />
<strong>des</strong> conférences et <strong>des</strong> voyages de<br />
presse. Bref, il soigne les journalistes<br />
aux petits oignons et veille à ce qu’ils<br />
ne ratent aucune information. Il doit<br />
être en mesure de répondre à toutes<br />
leurs deman<strong>des</strong>… les plus urgentes<br />
comme les plus saugrenues ! Inutile<br />
donc de préciser que l’attaché de<br />
presse (métier ou la gente féminine<br />
occupe deux tiers <strong>des</strong> postes)<br />
connaît son sujet sur le bout <strong>des</strong><br />
doigts…<br />
Ses compétences : communiquer,<br />
promouvoir, convaincre.<br />
Sa formation : les diplômes<br />
à bac + 2 permettent d’accéder<br />
à <strong>des</strong> postes d’assistant<br />
Poursuivant les mêmes<br />
objectifs que<br />
la communication<br />
d’entreprise, la publicité offre<br />
toute une panoplie de<br />
professions (chargé<br />
de promotion, chef de<br />
produit…). Si vous avez<br />
une bonne plume, <strong>des</strong><br />
capacités de synthèse<br />
et d’analyse, les métiers du<br />
journalisme vous sont ouverts.<br />
Enfin, les ressources humaines<br />
englobent souvent la<br />
communication interne.<br />
(BTS communication, DUT<br />
information-communication).<br />
Mais mieux vaut poursuivre vers<br />
un bac + 4/5 : master pro<br />
en communication (CELSA-Paris 4),<br />
école de commerce, de<br />
communication. Il existe aussi <strong>des</strong><br />
écoles spécialisées, comme l’EFAP.<br />
Chargé<br />
de communication<br />
Bac+3 à bac+5<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : ES, STG ou L<br />
C’est le porte-parole de l’entreprise.<br />
<strong>Le</strong> chargé de communication<br />
œuvre pour valoriser l’image<br />
et le savoir-faire de son entreprise.<br />
<strong>Le</strong>s gran<strong>des</strong> lignes de son travail<br />
lui sont dictées par le directeur<br />
de la communication. Charge à lui<br />
ensuite de trouver tous les moyens<br />
nécessaires à la mise en place<br />
de cette politique. <strong>Le</strong>s messages<br />
qu’il délivre peuvent s’adresser<br />
aux autres employés de la société<br />
(communication interne),<br />
aux actionnaires (communication<br />
corporate) ou encore à la presse<br />
et au grand public (communication<br />
externe). Quel que soit son profil, le<br />
« chargé de com’ » conçoit luimême<br />
ses supports de<br />
communication, rédige<br />
communiqués, dossiers de presse<br />
et journaux internes, organise <strong>des</strong><br />
manifestations événementielles de A<br />
à Z (voyages de presse, opérations<br />
de mécénat et de sponsoring, etc.).<br />
Pour être efficace, il ne doit jamais<br />
perdre de vue<br />
sa cible et la stratégie globale<br />
de l’entreprise. Dans les gran<strong>des</strong><br />
sociétés (il peut aussi œuvrer<br />
dans une association ou une<br />
administration), il est souvent<br />
spécialisé dans la communication<br />
événementielle, la communication<br />
de crise ou encore les relations<br />
publiques.<br />
Ses compétences : communiquer,<br />
informer, organiser.<br />
Sa formation : une école<br />
de communication, une formation<br />
universitaire en communication<br />
ou en sciences de l’information,<br />
un IEP ou encore une école<br />
de commerce avec une spécialisation<br />
en communication.<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
LES MÉTIERS<br />
DE LA<br />
COMMUNICATION<br />
LE GUIDE<br />
2010-2011<br />
« Faire<br />
savoir »,<br />
un vrai<br />
savoirfaire<br />
!<br />
Directeur<br />
de communication<br />
Bac+5<br />
À partir de 3 500 €<br />
■ Bac conseillé : ES ou L<br />
Aujourd’hui plus qu’hier, pour se<br />
distinguer de ses concurrents, une<br />
entreprise doit miser sur une stratégie<br />
de communication spécifique…<br />
et efficace ! Celle-ci est définie par un<br />
homme (ou une femme) : le directeur<br />
de communication. En étroite<br />
collaboration avec la direction<br />
générale, il détermine l’image<br />
de l’entreprise à mettre en avant,<br />
les valeurs à promouvoir, les mo<strong>des</strong><br />
de communication à privilégier, les<br />
partenaires à associer… Il est épaulé<br />
par une équipe, pouvant compter<br />
jusqu’à une vingtaine de personnes<br />
dans les gran<strong>des</strong> sociétés (chargés de<br />
com, journalistes institutionnels,<br />
attachés de presse, etc.). <strong>Le</strong><br />
« dircom’ » est donc bien plus qu’un<br />
fin stratège et un excellent créatif : il<br />
est aussi un meneur d’hommes.<br />
Garant de l’image de l’entreprise, il<br />
peut être amené à la « défendre » lors<br />
de conférences de presse ou tout<br />
autre type d’événement.<br />
Ses compétences : décider, organiser,<br />
communiquer.<br />
Sa formation : grande école<br />
de commerce (type HEC) ou<br />
de communication, IEP, troisième<br />
cycle universitaire dans la<br />
communication (type CELSA)…<br />
Plusieurs années d’expérience sont<br />
nécessaires pour accéder à cette<br />
fonction, pour laquelle les places sont<br />
très convoitées… et rares !<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de la communication,<br />
le <strong>guide</strong> 2010-2011 > Bien choisir sa formation<br />
en communication ou en journalisme,<br />
éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers de consultant en relations<br />
presse et de responsable communication,<br />
en vidéo sur notre site letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.synap.org : site du Syndicat national <strong>des</strong><br />
attachés de presse et <strong>des</strong> conseillers en relations publiques<br />
> www.ujjef.com : site de l’Union <strong>des</strong> journaux et <strong>des</strong><br />
journalistes d’entreprises de France > www.categorynet.com,<br />
un portail d’infos sur le secteur de la communication et du<br />
journalisme, avec <strong>des</strong> offres d’emploi et de stages<br />
> www.aacc.fr : site de l’AACC (Association <strong>des</strong> agencesconseils<br />
en communication).<br />
Journaliste<br />
d’entreprise<br />
Bac+3 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : ES, STG ou L<br />
Il doit savoir jongler avec dextérité<br />
entre journalisme et communication.<br />
Il participe à l’élaboration <strong>des</strong><br />
publications périodiques de<br />
l’entreprise (lettre d’information,<br />
journal interne, rapport d’activité)<br />
<strong>des</strong>tinées aux salariés, aux clients,<br />
aux actionnaires… Comme n’importe<br />
quel autre journaliste, il enquête, fait<br />
<strong>des</strong> interviews, <strong>des</strong> reportages, rédige<br />
<strong>des</strong> articles. Mais contrairement à ses<br />
collègues, il doit mettre en avant le<br />
discours officiel de l’entreprise. Ses<br />
interlocuteurs sont souvent choisis<br />
par la direction et ses articles sont<br />
relus par de nombreux services avant<br />
d’être validés. Pour ces raisons, il n’est<br />
pas reconnu comme journaliste par la<br />
Commission de la carte d’identité <strong>des</strong><br />
journalistes professionnels. La presse<br />
institutionnelle (journaux municipaux,<br />
de conseils régionaux…) constitue<br />
un autre débouché pour ces<br />
journalistes « communicants » :<br />
ils couvrent les événements ayant<br />
marqué la commune, la région…<br />
Plus qu’ailleurs, la diplomatie est<br />
de mise, car ils évoluent sur un<br />
terrain politique. Donc « miné » !<br />
Ses compétences : écrire, informer,<br />
communiquer.<br />
Sa formation : école de<br />
communication ou de journalisme,<br />
master en sciences sociales<br />
ou communication <strong>des</strong> entreprises<br />
et <strong>des</strong> institutions, etc.<br />
53
MJM<br />
SL Rendez-vous<br />
54<br />
sur letudiant.fr/servicelecteur
Création, métiers d’art<br />
<strong>Le</strong>s très nombreux métiers du secteur exigent passion, talent et ténacité. Mais les professions<br />
les plus médiatisées, qui attirent un grand nombre de jeunes, ne sont pas les plus accessibles.<br />
© Vitra, Chaise « Végétal » <strong>des</strong> frères Bouroullec<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
L’excellence<br />
n’empêche pas<br />
la précarité<br />
Vivre de son art n’est pas chose<br />
facile. La France est l’un <strong>des</strong> pays<br />
les plus riches en matière de<br />
patrimoine artistique. Pourtant,<br />
près de la moitié <strong>des</strong> 52 000<br />
artis tes plasticiens exercent une<br />
seconde activité professionnelle<br />
pour assurer leurs fins de mois.<br />
Et les ai<strong>des</strong> publiques ou privées,<br />
le « mécénat » familial et les allocations<br />
sociales s’avèrent indispensables.<br />
Même <strong>des</strong> professions<br />
jusqu’alors épargnées, telle<br />
celle de graphiste, sont fragilisées.<br />
<strong>Le</strong> nombre de salariés<br />
recule pour laisser place à de<br />
plus en plus de travailleurs indépendants.<br />
Toujours aussi nombreux,<br />
les artisans d’art sont,<br />
quant à eux, 100 000 en France,<br />
dans quelque 38 000 ateliers. <strong>Le</strong><br />
chiffre d’affaires annuel de leur<br />
activité est de 8 milliards d’euros.<br />
<strong>Le</strong> secteur est dynamique,<br />
porté par son excellente réputation<br />
auprès <strong>des</strong> professionnels<br />
du monde entier. Mais il n’attire<br />
plus les jeunes, au risque de voir<br />
<strong>des</strong> ateliers disparaître faute de<br />
repreneurs… Avis aux vocations !<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
L’artisanat d’art<br />
recrute<br />
Du côté de la création, les professionnels<br />
qui s’insèrent le mieux<br />
sur le marché du travail sont les<br />
artistes polyvalents qui acceptent<br />
de mettre leur créativité au<br />
service de la communication,<br />
CHAISES « VÉGÉTAL » DES FRÈRES BOUROULLEC. Désormais, l’artiste ne peut plus se contenter de<br />
créer, il doit aussi savoir être un commerçant et démarcher les éventuels acheteurs ou mécènes, communiquer…<br />
zoom<br />
En juin 2010,<br />
le ministère de la<br />
Culture et le<br />
secrétariat d’État<br />
chargé de l’artisanat<br />
ont inauguré<br />
l’Institut national <strong>des</strong><br />
métiers d’art (INMA).<br />
Cet organisme,<br />
qui fait promotion de<br />
tous les métiers de la<br />
création, est une<br />
référence pour<br />
qui s’intéresse à cet<br />
univers de vocations.<br />
du marketing ou de l’industrie.<br />
Dans les métiers d’art, qui<br />
compte 217 spécialités reconnues,<br />
les besoins fluctuent, mais<br />
la valeur sûre reste le secteur du<br />
bâtiment qui a sans cesse besoin<br />
de bras. <strong>Le</strong>s activités du bois et<br />
du bijou sont toujours importantes,<br />
portées par un grand<br />
nombre d’entreprises (8 200 en<br />
bois et 6 400 dans le bijou).<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
De réputation<br />
internationale<br />
Certaines écoles d’art ont acquis<br />
au fil <strong>des</strong> années une réputation<br />
qui dépasse nos frontières. <strong>Le</strong>s<br />
trois gran<strong>des</strong> écoles publiques<br />
(ENSBA, ENSAD, ENSCI) délivrent<br />
en cinq ans leur propre<br />
diplôme. Elles recrutent sur<br />
concours ultrasélectif : beaucoup<br />
de candidats pour une poignée<br />
d’élus. Il existe aussi une<br />
cinquantaine d’écoles dites <strong>des</strong><br />
« beaux-arts » en régions, qui forment<br />
en trois à cinq ans. Du côté<br />
du privé, les écoles ne sont pas<br />
en reste. Certaines ont elles aussi<br />
une excellente réputation : ESAG<br />
Penninghen, ESMOD, LISAA…<br />
La durée <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> y est fort<br />
variable et les frais de scolarité<br />
sont souvent très élevés.<br />
Si vous souhaitez suivre un cursus<br />
plus court et très concret,<br />
il existe bon nombre de CAP.<br />
L’apprentissage est la voie royale<br />
pour les métiers de l’artisanat<br />
d’art. Mais les recruteurs ne se<br />
contentent plus du CAP et exigent<br />
<strong>des</strong> qualifications supérieures.<br />
Il est donc conseillé de<br />
compléter le CAP par un BMA<br />
(brevet <strong>des</strong> métiers d’art), puis<br />
par un DMA (diplôme <strong>des</strong><br />
métiers d’art). Pour une durée<br />
d’étu<strong>des</strong> équivalente, il existe<br />
également sept BTS (brevets de<br />
technicien supérieur) spécia -<br />
lisés en arts appliqués. Ils peuvent<br />
être prolongés par un DSAA<br />
(diplôme supérieur d’arts appliqués,<br />
de niveau bac + 4). ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations en création et métiers d’art, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
55
Création, métiers d’art<br />
Architecte<br />
d’intérieur<br />
Bac + 4/5<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : STI arts<br />
appliqués ou S<br />
Pour lui, le plus important est la beauté<br />
intérieure… d’un bâtiment, bien sûr !<br />
Il imagine l’aménagement de maisons,<br />
bureaux, musées, commerces, etc.<br />
Il détermine l’emplacement du mobilier<br />
(et crée parfois lui-même les meubles),<br />
choisit les matériaux, les couleurs,<br />
les matières qui habilleront les lieux.<br />
Tout cela dans un unique but : rendre<br />
l’espace confortable, accueillant<br />
et fonctionnel. Car si ce professionnel<br />
est un créatif à l’imagination<br />
débordante, il n’en reste pas moins<br />
un technicien du bâtiment. Il connaît<br />
donc toutes les contraintes techniques<br />
et réglementaires du secteur.<br />
Pas question d’oublier le passage <strong>des</strong><br />
câbles électriques ! De plus, il maîtrise<br />
sur le bout <strong>des</strong> doigts les logiciels<br />
informatiques spécialisés et dispose<br />
d’une excellente culture générale<br />
en histoire de l’art. Lorsque son projet<br />
est ficelé, il le présente à son client.<br />
Ensuite, il sélectionne les entreprises<br />
chargées de réaliser les travaux<br />
et coordonne la vie du chantier.<br />
Il peut être travailleur indépendant<br />
ou salarié d’un cabinet.<br />
Ses compétences : imaginer, créer,<br />
aménager.<br />
Sa formation : le CFAI (Conseil<br />
français <strong>des</strong> architectes d’intérieur)<br />
réglemente la profession. L’organisme<br />
reconnaît ainsi treize écoles, publiques<br />
(ENSAD, École Boulle, ENSAAMA)<br />
comme privées (Camondo,<br />
Penninghen…). Un BTS (<strong>des</strong>ign<br />
d’espace, par exemple) est<br />
un excellent tremplin pour intégrer<br />
ces formations.<br />
Artiste plasticien<br />
Avec ou sans bac<br />
Variable<br />
L’art peut prendre bien <strong>des</strong> formes.<br />
L’artiste plasticien, lui, base son travail<br />
sur <strong>des</strong> techniques et <strong>des</strong> matériaux<br />
variés, dits « plastiques ». Sculpture,<br />
peinture, gravure… si les supports<br />
changent, le but reste le même :<br />
créer, avec passion et faire connaître<br />
(et reconnaître) son art. Mais il faut<br />
56<br />
bien avouer que vivre de ses œuvres<br />
est une gageure : la notoriété ne vient<br />
pas en un claquement de doigts<br />
et le marché de l’art est soumis<br />
aux mo<strong>des</strong>, aux tendances. De plus,<br />
l’artiste ne peut plus se contenter<br />
de créer, seul, dans la pénombre<br />
de son atelier. Il doit être un véritable<br />
commerçant pour démarcher les<br />
galeries, communiquer… Et exister !<br />
Ses compétences : imaginer, créer,<br />
concevoir.<br />
Sa formation : le talent ne s’apprend<br />
pas, mais le passage par une école<br />
peut être bénéfique pour acquérir<br />
certaines techniques et<br />
se créer un réseau de contacts.<br />
<strong>Le</strong>s Beaux-Arts de Paris acceptent<br />
sur dérogation quelques candidats<br />
de niveau bac, mais dans les écoles<br />
municipales et régionales d’art,<br />
le bac est le niveau minimal requis.<br />
Bijoutier-joaillier<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 400 €<br />
Quelques grammes d’or, un petit<br />
diamant. De précieuses parures<br />
prennent forme entre les mains de cet<br />
artisan. Au départ de tout bijou, il y a<br />
un <strong>des</strong>sin, réalisé par un « styliste ». À<br />
partir de cette esquisse, le bijoutierjoaillier<br />
fabrique une broche, une<br />
bague, un pendentif. <strong>Le</strong> travail est<br />
minutieux, précis. Il faut étirer le métal,<br />
le graver, sertir la pierre… <strong>Le</strong>s outils<br />
peuvent être traditionnels (lime,<br />
marteau) ou ultramodernes (laser,<br />
ordinateur). Certains bijoutiers,<br />
appelés « créateurs », conçoivent et<br />
fabriquent leurs bijoux de A à Z, puis<br />
les commercialisent. Mais la plupart<br />
sont salariés d’une marque (Cartier,<br />
Maty, etc.) et travaillent en atelier.<br />
En boutique, le bijoutier peut aussi<br />
réparer ou transformer <strong>des</strong> bijoux.<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
fabriquer, réparer.<br />
Sa formation : le CAP art et<br />
techniques de la bijouterie-joaillerie<br />
permet d’acquérir les techniques<br />
de base. Pour s’installer à son compte,<br />
il faut obtenir le nouveau BMA (brevet<br />
<strong>des</strong> métiers d’art) bijou. Il est possible<br />
de continuer sa formation en<br />
préparant un DMA (diplôme <strong>des</strong><br />
métiers d’art) proposé, entre autres,<br />
par l’École Boulle, à Paris.<br />
Céramiste<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
Dans son atelier, l’humidité et l’odeur<br />
d’argile font l’ambiance.<br />
L’artisan-céramiste, aussi appelé<br />
potier, fabrique de la vaisselle,<br />
<strong>des</strong> pots, <strong>des</strong> tuiles, <strong>des</strong> carrelages<br />
décoratifs avec pour unique matériau<br />
la terre cuite, qu’il fabrique lui-même.<br />
Il la lave, la pétrit, la piétine même !<br />
Ensuite, vient l’heure du façonnage.<br />
Habile et minutieux, il travaille<br />
la matière à l’aide de tours et de<br />
moules. Mais il peut aussi la modeler<br />
directement avec <strong>des</strong> spatules,<br />
<strong>des</strong> stylets et <strong>des</strong> racloirs. Chaque<br />
pièce est séchée puis décorée.<br />
Mais le céramiste n’exerce pas<br />
Témoignage<br />
Claire <strong>Le</strong> Quellec, 32 ans,<br />
architecte d’intérieur<br />
“Il faut être à l’écoute <strong>des</strong><br />
goûts et <strong>des</strong> besoins du client.”<br />
Son métier « Notre rôle est de façonner les espaces<br />
intérieurs en jouant avec les volumes, les matières, les lumières et<br />
les couleurs », explique Claire <strong>Le</strong> Quellec qui travaille essentiellement<br />
pour <strong>des</strong> particuliers en Ile-de-France. À son compte depuis<br />
un an après avoir travaillé pendant dix ans comme salariée dans<br />
un cabinet d’architectes, histoire de se « faire la main », cette<br />
ancienne élève de l’ESAM Design intervient pour <strong>des</strong> rénovations<br />
ou <strong>des</strong> constructions neuves, le plus souvent dans <strong>des</strong> appartements.<br />
Des premières esquisses à la réception <strong>des</strong> travaux, elle<br />
suit chaque projet de bout en bout. « Il faut être à 100 % avec le<br />
client en travaillant sur chaque détail pour répondre à ses besoins.<br />
Cela exige d’être ouvert, de respecter les exigences du client,<br />
même si ses idées ne sont pas les vôtres. » Outre <strong>des</strong> qualités en<br />
matière d’esthétisme mais aussi de savoir-faire techniques, Claire<br />
estime que « la sensibilité, le sens de l’écoute et la psychologie »<br />
sont à la base de son travail. Sans oublier une contrainte essentielle<br />
: savoir tenir le budget.<br />
Ses conseils « <strong>Le</strong> passage par une bonne école est<br />
indispensable pour apprendre les bases. Soyez obser vateur,<br />
jusqu’à vous inspirer, par exemple, <strong>des</strong> habitacles d’auto mobiles.<br />
Ayez l’œil partout, intéressez-vous à toutes les pièces, y compris<br />
les sanitaires et la cuisine. Mais gardez à l’esprit que ce n’est pas<br />
un métier de <strong>des</strong>sin : la tâche de l’architecte, c’est 5 % de création<br />
et 95 % de gestion de projet. »<br />
seulement en petit atelier. Il peut<br />
aussi travailler pour l’industrie. Son<br />
rôle est alors davantage tourné vers<br />
l’encadrement et le contrôle qualité.<br />
Ses compétences : fabriquer,<br />
modeler, décorer.<br />
Sa formation : les CAP<br />
tournage en céramique et décoration<br />
en céramique apportent les<br />
techniques de base. <strong>Le</strong> BMA<br />
céramique et le BT (brevet de<br />
technicien) <strong>des</strong>sinateur en arts<br />
appliqués, option céramique,<br />
permettent en plus d’acquérir<br />
les techniques de décor. Après<br />
le BMA, il est possible de préparer<br />
le DMA textiles et céramiques<br />
(à l’École Duperré à Paris ou au<br />
lycée Léonard-de-Vinci à Antibes)<br />
ou le BTS art céramique.
Création, métiers d’art<br />
© DR<br />
D’autres métiers<br />
Designer industriel<br />
Bac + 4/5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
arts appliqués<br />
<strong>Le</strong>s objets qu’il imagine doivent être<br />
beaux et utiles. <strong>Le</strong> <strong>des</strong>igner industriel<br />
innove pour répondre à la demande<br />
<strong>des</strong> consommateurs, mais aussi<br />
pour que son entreprise se démarque<br />
de la concurrence. À partir d’un cahier<br />
<strong>des</strong> charges, il imagine donc un<br />
produit innovant, de par sa matière,<br />
de par sa forme. Mais les exigences<br />
fonctionnelles sont essentielles :<br />
à quoi sert une belle chaise si on ne<br />
peut pas s’asseoir <strong>des</strong>sus ! Pour<br />
cultiver son « flair », le <strong>des</strong>igner doit<br />
en permanence se tenir informé<br />
de l’évolution <strong>des</strong> concepts,<br />
<strong>des</strong> technologies et <strong>des</strong> mo<strong>des</strong>.<br />
Il peut être salarié d’une agence<br />
ou travailler à son compte.<br />
Quelques entreprises, notamment<br />
les constructeurs automobiles,<br />
ont leurs propres équipes.<br />
Ses compétences : innover,<br />
imaginer, concevoir.<br />
Sa formation : très cotés,<br />
l’ENSCI et les Arts déco délivrent<br />
après cinq ans d’étu<strong>des</strong> un diplôme<br />
en <strong>des</strong>ign. Une dizaine d’écoles<br />
proposent <strong>des</strong> formations<br />
spécialisées. Il existe aussi un DSAA<br />
(diplôme supérieur en arts appliqués)<br />
de créateur-concepteur, option<br />
création industrielle, accessible<br />
avec un bac + 2. Certaines écoles<br />
d’ingénieurs assurent une option<br />
<strong>des</strong>ign (l’INSA Lyon, entre autres).<br />
Ébéniste<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
Cet artisan tient son nom d’un bois<br />
prestigieux, l’ébène. Dans son atelier, il<br />
fabrique, rénove et restaure<br />
<strong>Le</strong>s talents de créateur<br />
peuvent s’exercer dans<br />
le journalisme (maquettiste<br />
de presse…), la publicité<br />
(directeur artistique,<br />
maquettiste de pub…)<br />
ou la mode (<strong>des</strong>igner textile,<br />
styliste…).<br />
<strong>des</strong> meubles en bois. Avant de passer<br />
au travail, il choisit les essences<br />
à utiliser (chêne, hêtre, olivier, etc.),<br />
puis il <strong>des</strong>sine la forme du meuble<br />
et prépare les morceaux de bois<br />
nécessaires à la fabrication de l’objet.<br />
Ce dernier est ensuite conçu<br />
dans le respect <strong>des</strong> techniques<br />
anciennes. La découpe, l’assemblage,<br />
le placage, les finitions… tout est fait<br />
à la main. Qu’il travaille dans son<br />
propre atelier ou en usine, il passe son<br />
temps debout, dans un environnement<br />
chargé de fines particules de bois.<br />
Allergiques, s’abstenir !<br />
Ses compétences : fabriquer, réparer,<br />
restaurer.<br />
Sa formation : la filière comprend un<br />
CAP ébéniste, un BMA ébéniste, un<br />
bac pro artisanat et métiers d’art,<br />
option ébéniste. Vous pouvez ensuite<br />
préparer un BTS productique bois<br />
et ameublement ou un DMA habitat<br />
option décors et mobiliers, notamment<br />
à la prestigieuse École Boulle, à Paris.<br />
Facteur<br />
d’instruments<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
Il fabrique <strong>des</strong> pianos, <strong>des</strong> violons, <strong>des</strong><br />
guitares ou encore <strong>des</strong> trompettes.<br />
<strong>Le</strong> facteur d’instruments, passionné<br />
de musique et souvent musicien<br />
lui-même, est toujours spécialisé dans<br />
une famille d’instruments : à vent,<br />
à percussion, à cor<strong>des</strong> pincées<br />
(guitare…), etc. <strong>Le</strong> plus connu,<br />
le luthier, donne naissance aux<br />
violons, violoncelles et contrebasses.<br />
À partir d’une matière première<br />
(bois, cuivre…), il réalise, à la main,<br />
l’instrument dans son intégralité.<br />
De son travail dépendra la qualité<br />
sonore de l’instrument. La plupart<br />
de ces artisans s’occupent aussi<br />
de la réparation et de l’entretien<br />
<strong>des</strong> instruments.<br />
Ses compétences : fabriquer,<br />
restaurer, vendre.<br />
Sa formation : plusieurs CAP<br />
(facteur d’orgue, luthier, assistant<br />
technique en instrument de musique,<br />
option guitare, accordéon, etc.)<br />
se préparent en deux ans après<br />
la troisième. Il est conseillé de passer<br />
ensuite un BMA technicien en facture<br />
instrumentale (option piano, orgue,<br />
Pierre Autissier, 27 ans,<br />
créateur de jeux vidéo<br />
guitare, accordéon, instrument à<br />
vent). <strong>Le</strong> DMA facture instrumentale<br />
(options accordéon, guitare,<br />
Témoignage<br />
“Mon métier est de faire<br />
exister un décor qui fera vivre<br />
les personnages.”<br />
Son métier Depuis l’âge de 15 ans, Pierre Autissier<br />
a suivi un parcours de formation classique et efficace : un bac<br />
STI arts appliqués et deux ans de formation spécialisée en création<br />
de jeux vidéo, en l’occurrence à LISAA, une école privée<br />
parisienne reconnue par le ministère de la Culture. Après un<br />
premier stage, il enchaîne les contrats auprès de plusieurs<br />
sociétés d’édition de jeux, où il fait ses premières armes sur les<br />
différents logiciels de conception de jeux. À 22 ans, il est<br />
embauché par les studios d’Ubisoft, deuxième éditeur européen<br />
de jeux vidéo. En tant que level artist, c’est lui qui <strong>des</strong>sine, à<br />
l’aide de logiciels tels que 3D Max ou Maya, les décors <strong>des</strong> jeux<br />
à partir d’une architecture technique fournie par le level <strong>des</strong>ign.<br />
« Dans ce travail d’équipe, je m’occupe de tout ce qui est<br />
cosmétique en créant <strong>des</strong> impressions de matière, de texture,<br />
de volumes, c’est-à-dire tout ce qui fait exister un décor qui fera<br />
vivre les personnages. »<br />
Ses conseils « Pour décrocher un emploi dans le<br />
jeu vidéo, il faut d’abord montrer ce que l’on sait faire. <strong>Le</strong> CV et la<br />
lettre de motivation ne suffisent pas. Il faut pouvoir présenter un<br />
book de <strong>des</strong>sins et <strong>des</strong> rendus en 2D et 3D. Il faut aussi profiter<br />
de sa formation en école pour réaliser <strong>des</strong> microprojets qui serviront<br />
à convaincre son futur recruteur. »<br />
instruments à vent, piano) complète<br />
le DMA lutherie et permet d’obtenir<br />
un diplôme à bac + 2.<br />
57
Création, métiers d’art<br />
Game <strong>des</strong>igner<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
<strong>Le</strong> gamer n’a souvent pas conscience<br />
<strong>des</strong> trésors d’imagination qu’il a fallu<br />
déployer pour le scotcher devant<br />
l’écran ! Tout a été minutieusement<br />
pensé et calculé. Décors, personnages,<br />
niveaux de difficulté, propriété <strong>des</strong><br />
objets… tous ces éléments de<br />
l’intrigue ont été inventés par le game<br />
<strong>des</strong>igner, ou concepteur de jeux vidéo.<br />
À partir d’un scénario, il construit la<br />
logique et l’interactivité du jeu. Il écrit<br />
un cahier <strong>des</strong> charges, le game <strong>des</strong>ign,<br />
à partir duquel les développeurs vont<br />
pouvoir travailler. Car son métier est<br />
avant tout un métier d’écriture. Il<br />
nécessite aussi <strong>des</strong> compétences en<br />
programmation et, surtout, une<br />
parfaite connaissance de l’univers <strong>des</strong><br />
jeux vidéo et <strong>des</strong> attentes <strong>des</strong> joueurs.<br />
Ses compétences : imaginer,<br />
concevoir, programmer.<br />
Sa formation : il n’existe pas de<br />
parcours type. Un BTS communication<br />
visuelle option multimédia peut être<br />
une première voie. Mais la tendance<br />
est à la hausse <strong>des</strong> qualifications.<br />
Plusieurs cursus offrent <strong>des</strong><br />
formations appréciées par le métier :<br />
Supinfogame à Valenciennes, les<br />
Gobelins-l’École de l’image à Paris, le<br />
master pro jeux et médias interactifs<br />
numériques de l’ENJIM d’Angoulême.<br />
Graphiste<br />
Bac+2 à bac+4<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : STI arts<br />
appliqués ou S<br />
Affiches, brochures publicitaires,<br />
couvertures, emballages… Au cours<br />
de leur conception, la plupart <strong>des</strong><br />
documents écrits passent entre les<br />
mains d’un graphiste. Chargé de leur<br />
donner une identité visuelle, celui-ci<br />
choisit la typographie, les couleurs,<br />
le papier. Il positionne les différents<br />
éléments (textes, images, etc.),<br />
conçoit <strong>des</strong> logos… <strong>Le</strong> résultat doit<br />
être lisible, harmonieux, captivant.<br />
<strong>Le</strong> but étant d’attirer l’œil du<br />
« consommateur », qu’il s’agisse<br />
d’une boîte de dentifrice ou d’un<br />
prospectus. Aujourd’hui, le graphiste<br />
passe ses journées devant son<br />
ordinateur. <strong>Le</strong>s logiciels de PAO<br />
(publication assistée par ordinateur)<br />
ont remplacé les crayons. Autre<br />
caractéristique incontournable<br />
du métier, il faut savoir travailler dans<br />
l’urgence, les délais étant parfois<br />
très serrés. <strong>Le</strong> graphiste peut exercer<br />
en agence, en studio de création,<br />
ou dans une rédaction de magazine.<br />
Il peut aussi être free-lance<br />
et travailler à la commande.<br />
Ses compétences : imaginer,<br />
concevoir, communiquer.<br />
Sa formation : le BTS<br />
communication visuelle enseigne les<br />
bases de la PAO. Il peut être complété<br />
par un DSAA arts et techniques de la<br />
communication. <strong>Le</strong>s diplômes délivrés<br />
par les écoles d’art sont très prisés.<br />
Illustrateur<br />
CAP à bac + 5<br />
Variable<br />
■ Bac conseillé : L arts<br />
appliqués ou STI arts appliqués<br />
En quelques coups de crayon,<br />
l’illustrateur fait passer son message,<br />
qu’il conçoive <strong>des</strong> images pour la<br />
pub, la presse ou l’édition. À partir<br />
d’indications fournies par ses clients<br />
(il travaille le plus souvent en<br />
indépendant), il crée tout un univers<br />
graphique à base de personnages,<br />
d’atmosphères et de décors<br />
originaux. Sa « patte », son style<br />
feront toute la différence. Dans<br />
l’édition (livres pour enfants, ban<strong>des</strong><br />
<strong>des</strong>sinées), il est souvent à l’origine<br />
du projet. Sa liberté d’expression et<br />
de ton est illimitée. Car, face à<br />
certains directeurs artistiques ou<br />
éditeurs, il faut parfois faire et refaire<br />
les crayonnés (croquis) avant<br />
d’arriver au résultat escompté. Pour<br />
pouvoir vivre de son travail, cet artiste<br />
doit savoir vendre son talent<br />
et son originalité. Aujourd’hui, il est<br />
indispensable d’avoir un site Internet.<br />
Ses compétences : imaginer,<br />
<strong>des</strong>siner, illustrer.<br />
Sa formation : si cette profession<br />
est accessible sans diplôme,<br />
on constate qu’une grande partie<br />
<strong>des</strong> illustrateurs en activité<br />
aujourd’hui sont passés par une<br />
école d’art, type Beaux-Arts ou<br />
Penninghen. Pour la BD, une dizaine<br />
d’écoles (essentiellement privées)<br />
proposent <strong>des</strong> formations adaptées.<br />
LES MÉTIERS<br />
DE LA<br />
CRÉATION ET<br />
DU DESIGN<br />
LE GUIDE<br />
2010-2011<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
L’art et la<br />
manière<br />
de choisir<br />
la bonne<br />
filière<br />
Plus d’infos<br />
Infographiste<br />
2D-3D<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : STI arts<br />
appliqués<br />
C’est un peu le « papa » <strong>des</strong><br />
personnages d’un jeu vidéo. Grâce à<br />
sa souris et à son clavier, ce pro<br />
de l’informatique leur donne naissance<br />
et <strong>des</strong>sine l’environnement dans<br />
lequel ils vont évoluer. Son imagination<br />
reste guidée par les indications très<br />
précises du scénario et du<br />
story-board, remis par le game<br />
<strong>des</strong>igner. Première étape de son<br />
travail : la réalisation de croquis.<br />
Ensuite, l’infographiste les anime sur<br />
ordinateur, les habille de couleurs, de<br />
textures et peaufine leur mouvement.<br />
Il peut travailler en 2D ou en 3D.<br />
Ses compétences : imaginer,<br />
<strong>des</strong>siner, animer.<br />
Sa formation : de nombreuses<br />
écoles d’art ont intégré <strong>des</strong> cours<br />
d’infographie dans leur cursus<br />
(les Gobelins, l’ENSAD). Il existe<br />
aussi <strong>des</strong> écoles spécialisées,<br />
telles Supinfocom et Supinfogame<br />
à Valenciennes.<br />
Modiste<br />
CAP à bac pro<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro<br />
artisanat et métiers d’art<br />
<strong>Le</strong>s chapeaux qu’il confectionne<br />
sont souvent <strong>des</strong> pièces uniques.<br />
Ses clients ? Des particuliers, <strong>des</strong><br />
costumiers, <strong>des</strong> boutiques… Lorsqu’il<br />
conçoit un nouveau modèle, le modiste<br />
<strong>des</strong>sine un patron, puis crée la forme<br />
du chapeau à l’aide de moules sur<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de la création et du <strong>des</strong>ign,<br />
le <strong>guide</strong> 2010-2011, Bien choisir son école d’art,<br />
les Métiers de la mode, les Métiers <strong>des</strong> jeux vidéo,<br />
les Métiers d’Internet, éditions l’Etudiant.<br />
Contact > Institut national <strong>des</strong> métiers d’art<br />
(INMA), Viaduc <strong>des</strong> Arts, 23, av. Daumesnil,<br />
75012 Paris. Tél. 01.55.78.85.85.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier d’auteur de BD, en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.institut-metiersdart.org, site<br />
de l’Institut national <strong>des</strong> métiers d’art, qui détaille les filières<br />
menant à ce secteur d’activité > www.metiers-art.culture.fr :<br />
site du ministère de la Culture consacré aux métiers d’art.<br />
lesquels il applique la matière (paille,<br />
feutre), en tenant compte de différents<br />
critères : les tendances, la personnalité<br />
de son client, son physique. Même si,<br />
depuis quelques années, les chapeaux<br />
reviennent sur le devant de la scène,<br />
les débouchés restent limités dans<br />
cette profession.<br />
Ses compétences : <strong>des</strong>siner,<br />
concevoir, confectionner.<br />
Sa formation : CAP mode et<br />
chapellerie, qui peut être complété<br />
par le nouveau bac pro métiers<br />
de la mode-vêtements.<br />
Relieur-doreur<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
Avec minutie et dextérité, il démonte et<br />
remonte <strong>des</strong> livres pour les rénover ou<br />
les réparer. <strong>Le</strong> relieur-doreur dégage<br />
une à une les pages de leur reliure,<br />
les nettoie, puis les relie à nouveau<br />
en les collant ou en les cousant.<br />
Ces différentes étapes le conduisent<br />
à travailler le papier, le carton, le cuir<br />
et la toile. Aujourd’hui, cet artisan<br />
s’occupe surtout de livres récents, par<br />
exemple <strong>des</strong> ouvrages de bibliothèque<br />
abîmés. Mais il prend parfois en<br />
charge <strong>des</strong> livres rares et précieux.<br />
Il réalise alors la dorure du livre<br />
pour lui redonner une apparence<br />
proche de l’origine, d’où son titre<br />
de « relieur-doreur ».<br />
Ses compétences : rénover,<br />
restaurer, protéger.<br />
Sa formation : le CAP art de<br />
la reliure, diplôme de base, permet<br />
de poursuivre vers un BMA art de la<br />
reliure et de la dorure, puis vers le DMA<br />
arts graphiques option reliure-dorure.<br />
58
ECOLE INTUIT/LAB<br />
<strong>des</strong>ign &<br />
communication<br />
visuelle<br />
Titre reconnu par l’État au niveau 2<br />
Échanges et stages internationaux<br />
<br />
Année préparatoire : 1 an<br />
Préparation aux concours<br />
<strong>des</strong> écoles d’art.<br />
Cycle supérieur : 4 ans<br />
La dernière année Lab5-Master II<br />
en insertion professionnelle,<br />
s’effectue en alternance.<br />
PORTES OUVERTES<br />
PARIS les 25, 26<br />
et 27 mars 2011.<br />
AIX-EN-PROVENCE<br />
les 11, 12 février 2011<br />
et 8, 9 avril 2011.<br />
MÉTIERS<br />
Designer graphique,<br />
Directeur artistique,<br />
Concepteur multimédia,<br />
Illustrateur.<br />
FILIÈRES<br />
Identité visuelle,<br />
Packaging,<br />
Édition,<br />
Publicité,<br />
Multimédia.<br />
ÉTABLISSEMENT D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PRIVÉ<br />
école intuit.lab PARIS<br />
90 rue de Javel 75015 PARIS<br />
tél. : +33 (0)1 43 57 07 75<br />
école intuit.lab AIX-EN-PROVENCE<br />
17 rue Lieutaud 13100 AIX-EN-PROVENCE<br />
tél. : +33 (0)4 42 27 43 15<br />
www.ecole-intuit-lab.com<br />
SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
59
Lycée technique privé sous contrat d’association reconnu par l’Etat<br />
EBTP<br />
www.ebtp.info<br />
ECOLE DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS<br />
ARTS APPLIQUES - SPORT<br />
Externat - Demi Pension - Internat<br />
Formation Initiale ou par Apprentissage<br />
Etablissement Labéllisé par le Ministère de l’Education Nationale<br />
Lycée <strong>des</strong> Métiers de la Construction et de son Environnement<br />
Licences Professionnelles<br />
- Economie de la construction dans le cadre Européen<br />
- Management et gestion de travaux dans le bâtiment<br />
- Management et gestion de travaux dans les travaux<br />
publics<br />
Post BAC<br />
- BTS Bâtiment - Travaux Publics<br />
- BTS Etu<strong>des</strong> et Economie de la Construction<br />
- BTS Géomètre Topographe<br />
- BTS Technico Commercial : Matériaux de Bâtiment<br />
- BTS Communication Visuelle<br />
- MANAA : classe de mise à niveau arts appliqués<br />
- PTS classe préparatoire à la section BTS<br />
Baccalauréat technologique<br />
- STI Arts appliqués<br />
- STI Génie civil<br />
- STI Génie civil-sport<br />
Baccalauréat professionnel (3ans)<br />
- Travaux publics<br />
- Technicien Géomètre Topographe<br />
- Techniques de l’Architecture et de l’Economie de la<br />
Construction<br />
EBTP : 18 rue de Belfort 94307 VINCENNES Cedex<br />
Tél 01 48 08 11 21 - Fax 01 43 98 96 87<br />
secretariat@ebtp.info<br />
Pôle Technologique - Angle <strong>des</strong> rues<br />
E. Vaillant et Des Fédérés<br />
MONTREUIL (93)<br />
SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
<br />
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<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
www.lecolede<strong>des</strong>ign.com<br />
SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur
ETS PRIVÉS<br />
SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
61
SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
ECOLE PRIVEE FRANCOISE MORICE<br />
CAP, BP, BTS<br />
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ETS PRIVÉS<br />
SL<br />
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espace<br />
<strong>des</strong>ign d’environnement / architecture intérieure<br />
scénographie théâtrale / décor de cinéma<br />
muséographie / expographie / évènementiel<br />
com<br />
graphisme / packaging / édition<br />
direction artistique / illustration 2D & 3D<br />
animation / web <strong>des</strong>ign / muséographie<br />
multimédia<br />
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10 bd <strong>des</strong> Batignolles - 75017 Paris<br />
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Établissement d’enseignement supérieur privé
existe en grand et aussi en petit format
Culture,patrimoine<br />
Très attractif, le secteur de la culture et du patrimoine, qui emploie surtout <strong>des</strong> fonctionnaires,<br />
est touché par les restrictions budgétaires. Résultat : les recrutements se font au comptegouttes,<br />
avec néanmoins un ciel plus dégagé pour les spécialistes de « médiation culturelle ».<br />
© Francesco Acerbis/Signatures<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Des débouchés<br />
peu nombreux<br />
En France, 33 000 personnes<br />
participent à la conservation du<br />
patrimoine culturel et architectural<br />
dans les musées, monuments<br />
historiques ou au sein<br />
<strong>des</strong> 700 entreprises qualifiées<br />
dans la restauration du patrimoine<br />
ancien. En réalité, l’activité<br />
du secteur a un impact sur<br />
près de 500 000 emplois (arti sa -<br />
nat, professions touris tiques…).<br />
Mais, face aux restrictions budgétaires<br />
perceptibles au ministère<br />
de la Culture, les recrutements<br />
sont moins nombreux.<br />
Ce qui inquiète la profession :<br />
fin 2009, plusieurs musées français<br />
ont été touchés par une<br />
vague de grèves, causée par l’annonce<br />
du non-remplacement<br />
<strong>des</strong> futurs départs en retraite.<br />
Pour attirer les visiteurs, l’État et<br />
les collectivités multiplient les<br />
initiatives ponctuelles, du type<br />
journées du patrimoine. Une<br />
action qui semble porter ses<br />
fruits : depuis plusieurs années,<br />
la fréquentation <strong>des</strong> musées est<br />
en hausse constante.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Surtout dans la<br />
fonction publique<br />
Directeurs de musée, conservateurs,<br />
restaurateurs… <strong>Le</strong>s pro -<br />
fessionnels du secteur exercent<br />
leur métier au sein <strong>des</strong><br />
43 000 monuments protégés et<br />
<strong>des</strong> 1 200 musées de France. La<br />
plupart d’entre eux sont fonctionnaires.<br />
Ils ont donc passé<br />
COUR DU SPHINX AU MUSÉE AU LOUVRE. Grâce aux initiatives <strong>des</strong> professionnels du secteur<br />
pour attirer les visiteurs et les sensibiliser aux œuvres, la fréquentation <strong>des</strong> musées est en hausse constante.<br />
un concours : celui du ministère<br />
de la Culture pour les fonctionnaires<br />
d’État et celui du CNFPT<br />
(Centre national de la fonction<br />
publique territoriale) pour les<br />
fonctionnaires territoriaux.<br />
Mais les postes sont distillés au<br />
compte-gouttes. Ainsi, en 2010,<br />
45 postes de conservateur du<br />
patrimoine étaient à pourvoir.<br />
<strong>Le</strong> ciel est plus dégagé pour les<br />
spécia listes de « médiation culturelle<br />
», qu’ils soient attachés de<br />
presse, animateurs du patrimoine<br />
ou <strong>guide</strong>s-conférenciers.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Un niveau<br />
de qualification<br />
très élevé<br />
Un tiers <strong>des</strong> professionnels du<br />
secteur possèdent un diplôme<br />
de troisième cycle (master). Il<br />
zoom<br />
En 2008, les 1 200<br />
musées de France<br />
ont accueilli<br />
55 millions de<br />
visiteurs. Parmi les<br />
plus fréquentés<br />
figurent sans grande<br />
surprise le Louvre,<br />
avec 8,4 millions<br />
de visiteurs,<br />
et le château de<br />
Versailles, qui a<br />
attiré 5,6 millions de<br />
curieux.<br />
faut donc envisager <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
longues pour décrocher un<br />
poste dans la profession. Parmi<br />
les formations phares, l’École<br />
du Louvre fait office de référence.<br />
Elle propose un cursus<br />
en trois cycles menant à plusieurs<br />
métiers du domaine de<br />
l’art, et permet de préparer le<br />
concours de conservateur, organisé<br />
par l’INP (Institut national<br />
du patrimoine).<br />
Autre piste : les étu<strong>des</strong> universitaires,<br />
dites classiques, d’histoire<br />
de l’art (telles que le master<br />
de recherche), ou encore les<br />
formations universitaires professionnalisées<br />
– licence pro,<br />
master profes sionnel… – en<br />
management culturel. Un double<br />
cursus université-École du<br />
Louvre est particulièrement<br />
apprécié par les professionnels<br />
du secteur. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur de la culture et du patrimoine, voir<br />
notre site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
65
Culture, patrimoine<br />
D’autres métiers<br />
Animateur<br />
du patrimoine<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : L<br />
histoire de l’art<br />
L’animateur de l’architecture et<br />
du patrimoine travaille pour les villes<br />
ayant signé la convention « Villes ou<br />
pays d’art et d’histoire ». De Roubaix<br />
à Pézenas en passant par Guérande,<br />
Guebwiller et Basse-Terre, ce réseau<br />
regroupe 146 communes et pays<br />
attachés à la valorisation de leurs<br />
richesses culturelles locales.<br />
Des richesses que l’animateur<br />
du patrimoine s’efforce de mettre en<br />
valeur, en organisant <strong>des</strong> expositions<br />
temporaires et permanentes, <strong>des</strong><br />
visites découvertes, <strong>des</strong> animations<br />
dans les écoles, en publiant <strong>des</strong><br />
brochures, etc. Pour cela, il doit<br />
évaluer avec discernement les atouts<br />
du site et les attentes du public,<br />
mais aussi se montrer créatif dans<br />
ses projets pour se « démarquer » <strong>des</strong><br />
villes environnantes… Fonctionnaire<br />
territorial, l’animateur du patrimoine<br />
encadre et forme également les<br />
professionnels qui iront à la rencontre<br />
du public, en particulier les<br />
<strong>guide</strong>s-conférenciers de la région.<br />
Pour arriver à ses fins, il travaille<br />
en étroite collaboration avec<br />
les services touristiques, culturels<br />
et administratifs de la ville, et connaît<br />
bien les acteurs, les enjeux et les<br />
réseaux <strong>des</strong> politiques du patrimoine.<br />
Ses compétences : animer,<br />
sensibiliser, coordonner.<br />
Sa formation : le recrutement<br />
(sélection sur épreuves) est accessible<br />
aux titulaires d’un bac + 3 en histoire,<br />
histoire de l’art, architecture<br />
ou médiation culturelle. Il vous faut<br />
bien connaître l’histoire de la région<br />
dans laquelle vous postulez.<br />
<strong>Le</strong>s passionnés de culture<br />
exerceront aussi dans les<br />
secteurs de l’édition et du livre<br />
(responsable d’édition,<br />
libraire…), de la documentation<br />
et <strong>des</strong> bibliothèques<br />
(conservateurs <strong>des</strong><br />
bibliothèques…)<br />
ou du tourisme<br />
(<strong>guide</strong>s-interprètes…).<br />
Archéologue<br />
Bac+5 à bac+8<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé :<br />
L, ES ou S<br />
En France, environ 85 % de l’activité<br />
archéologique est dite « préventive » :<br />
avant la construction d’un bâtiment<br />
ou d’une route, l’archéologue<br />
examine le terrain pour prévenir<br />
toute <strong>des</strong>truction d’éventuels<br />
vestiges. On est loin de l’image<br />
aventurière de l’archéologue faisant<br />
<strong>des</strong> découvertes inestimables sur<br />
<strong>des</strong> chantiers au bout du monde…<br />
Employés notamment par l’INRAP<br />
(Institut national de recherches<br />
archéologiques préventives), les<br />
musées et les collectivités locales,<br />
les 3 000 archéologues français<br />
peuvent en outre travailler sur<br />
<strong>des</strong> chantiers programmés, où le but<br />
est de rechercher et d’étudier toutes<br />
les traces laissées par les civilisations<br />
anciennes. Mais ces scientifiques<br />
n’interviennent pas uniquement<br />
sur le terrain. Ils passent aussi<br />
beaucoup de temps dans leur<br />
laboratoire où ils analysent le résultat<br />
de leurs fouilles et mettent par écrit<br />
leurs découvertes et leurs réflexions.<br />
Ses compétences : découvrir,<br />
examiner, analyser.<br />
Sa formation : s’il n’y a pas<br />
de parcours type, un cursus jusqu’au<br />
master et plus souvent un doctorat<br />
en histoire de l’art et en archéologie<br />
est indispensable.<br />
Commissairepriseur<br />
Bac+3+2ans<br />
À la commission<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
« Adjugé… vendu ! » C’est la phrase<br />
culte de tout commissaire-priseur.<br />
Ce professionnel libéral procède<br />
aux ventes aux enchères publiques<br />
d’œuvres d’art ou d’objets saisis<br />
par la justice auprès de particuliers<br />
et d’entreprises. Son sens de la mise<br />
en scène et son aisance orale<br />
contribuent à susciter l’intérêt<br />
<strong>des</strong> « spectateurs », et donc à faire<br />
grimper les prix ! Cependant, la vente<br />
n’est que l’aboutissement d’un long<br />
travail que le commissaire-priseur<br />
commence plusieurs semaines<br />
en amont : fin connaisseur en<br />
<strong>Le</strong>s métiers du<br />
patrimoine<br />
et de la culture<br />
Journaliste culturel<br />
Restaurateur d’œuvres d’art<br />
Bibliothécaire<br />
Attaché culturel<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Laurent Thévenin<br />
Conservateur de musée<br />
Archéologue<br />
Commissaire-priseur<br />
Antiquaire<br />
Architecte <strong>des</strong> bâtiments de France<br />
matière d’art, il inventorie les objets,<br />
les estime, prépare le catalogue<br />
de vente. Il doit être titulaire<br />
d’une étude (qui coûte jusqu’à<br />
150 000 € à Paris). Il peut aussi<br />
faire partie d’une société<br />
commerciale. Mais dans ce cas,<br />
il n’a pas le droit de s’occuper <strong>des</strong><br />
ventes judiciaires.<br />
Ses compétences : inventorier,<br />
expertiser, vendre.<br />
Sa formation : après un double<br />
cursus en droit et histoire de l’art (l’un<br />
<strong>des</strong> deux diplômes devant valider une<br />
licence, l’autre un bac + 2), la réussite<br />
à l’examen, très sélectif, de la Chambre<br />
nationale <strong>des</strong> commissaires- priseurs<br />
permet de suivre un stage<br />
de deux ans chez l’un d’eux.<br />
Conservateur<br />
du patrimoine<br />
Bac+3+18mois<br />
À partir de 1 900 €<br />
■ Bac conseillé : L<br />
histoire de l’art, ES ou S<br />
Ange gardien <strong>des</strong> œuvres d’art,<br />
le conservateur du patrimoine<br />
est fonctionnaire de l’État ou<br />
d’une collectivité territoriale.<br />
Chaque conservateur est spécialisé :<br />
archéologie, archives, inventaires,<br />
monuments historiques, musées<br />
ou patrimoine scientifique, technique<br />
et naturel. Tout dépend de sa<br />
formation et de ses goûts. Dans un<br />
musée, il est chargé de l’inventaire,<br />
de l’étude, de la mise en valeur<br />
et de la conservation <strong>des</strong> collections.<br />
Son but : que les objets d’art<br />
traversent le temps dans les<br />
meilleures conditions. Pour cela,<br />
il contrôle le taux d’humidité et<br />
la température du musée, il planifie<br />
les campagnes de restauration,<br />
il gère les inventaires, prépare<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du patrimoine<br />
et de la culture, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de conservateur<br />
du patrimoine en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.culture.gouv.fr : le ministère<br />
de la Culture met en ligne diverses<br />
informations sur les filières et les métiers du<br />
secteur > www.inp.fr : l’INP (Institut national du patrimoine)<br />
présente sur son site les métiers du patrimoine.<br />
les expositions… Il peut même<br />
chercher à étoffer l’offre du musée<br />
en prospectant de nouvelles<br />
acquisitions. Au quotidien, ses<br />
fonctions le conduisent à coordonner<br />
différents corps de métier :<br />
scientifiques, restaurateurs,<br />
personnels administratifs<br />
ou techniques…<br />
Ses compétences : protéger,<br />
organiser, administrer.<br />
Sa formation : l’INP (Institut national<br />
du patrimoine), ouvert sur concours<br />
aux titulaires d’une licence ou d’un<br />
équivalent, forme les conservateurs<br />
en dix-huit mois.<br />
Guide-conférencier<br />
de musée et<br />
de monument<br />
Bac+2 à bac+4<br />
À la visite<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Qui n’a pas arpenté un musée, un<br />
château ou une ville sous la conduite<br />
énergique et passionnée d’un<br />
<strong>guide</strong>-conférencier ? Féru d’art<br />
et d’histoire et doté de talents<br />
de conteur, ce professionnel dévoile<br />
au public l’histoire et les secrets<br />
<strong>des</strong> sites et <strong>des</strong> œuvres exposées.<br />
Mais ses interventions ne sont pas<br />
improvisées : il prépare longuement<br />
chacune de ses « conférences »<br />
en s’informant sur les œuvres, leurs<br />
auteurs, les anecdotes qui leur sont<br />
liées… Pédagogue, il sait adapter<br />
son discours à son public, qui peut<br />
être composé d’amateurs comme<br />
de personnes à la culture artistique<br />
étendue. En général, il parle<br />
couramment une, voire plusieurs<br />
langues étrangères, culture et<br />
tourisme étant intimement liés…<br />
<strong>Le</strong>s <strong>guide</strong>s-conférenciers travaillent<br />
essentiellement pour la Réunion<br />
66
Culture, patrimoine<br />
© Gilles Tondini<br />
<strong>des</strong> musées nationaux, le Centre<br />
<strong>des</strong> monuments historiques<br />
et les « Villes d’art et d’histoire ».<br />
Ses compétences : transmettre,<br />
raconter, communiquer.<br />
Sa formation : avant d’exercer,<br />
le professionnel doit se soumettre<br />
à un examen pour obtenir sa carte<br />
professionnelle. <strong>Le</strong>s modalités de<br />
recrutement diffèrent selon les statuts.<br />
Dans tous les cas, un cursus<br />
en histoire de l’art, à la fac ou<br />
à l’École du Louvre, s’impose.<br />
Médiateur culturel<br />
Bac+3 à bac+5<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Derrière ce titre générique se cachent<br />
en réalité <strong>des</strong> dizaines de professions<br />
aux profils riches et variés : chargé de<br />
l’action culturelle, programmateur de<br />
spectacles, animateur culturel,<br />
attaché de presse… Toutes ont<br />
cependant un objectif commun :<br />
assurer au plus grand nombre l’accès<br />
à la culture. Cela passe par <strong>des</strong><br />
activités d’administration, de gestion,<br />
de management ou encore de<br />
communication. Qu’il exerce dans<br />
une bibliothèque, un musée, une<br />
galerie d’art…, le médiateur culturel<br />
travaille toujours en concertation avec<br />
une équipe et au contact du public.<br />
Ses compétences : gérer,<br />
administrer, communiquer.<br />
Sa formation : les écoles privées et<br />
les universités ont développé<br />
de nombreux cursus de<br />
management culturel ou de mise en<br />
œuvre et gestion de projets culturels.<br />
Régisseur<br />
d’œuvres d’art<br />
Bac+3 à bac+5<br />
Variable<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Transporter un tableau de Léonard<br />
de Vinci ne s’improvise pas ! Pour gérer<br />
ce véritable casse-tête logistique,<br />
les musées peuvent compter sur un<br />
professionnel : le régisseur d’œuvres<br />
d’art. Il gère l’organisation matérielle<br />
de tout mouvement d’œuvres,<br />
du transport au stockage. Il obtient<br />
les autorisations douanières quand<br />
les pièces doivent partir à l’étranger,<br />
souscrit les contrats d’assurance,<br />
vérifie leur protection à l’emballage…<br />
Touche-à-tout, habile de ses mains,<br />
il a en plus le sens <strong>des</strong> responsabilités :<br />
il n’a pas le moindre droit à l’erreur.<br />
<strong>Le</strong>s œuvres qu’il touche sont parfois<br />
estimées à plusieurs millions d’euros.<br />
Ses compétences : transporter,<br />
protéger, organiser.<br />
Sa formation : il n’existe pas<br />
de formation initiale pour ce métier.<br />
Un cursus en histoire de l’art doublé<br />
d’une formation dans le domaine<br />
de la conservation préventive<br />
est recommandé. Une formation<br />
en logistique est un atout.<br />
Restaurateur<br />
d’œuvres d’art<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé :<br />
L histoire de l’art<br />
<strong>Le</strong> temps qui passe fait parfois<br />
<strong>des</strong> ravages sur les œuvres d’art.<br />
Heureusement, le restaurateur d’art<br />
les remet en état et leur donne une<br />
seconde jeunesse. Peinture,<br />
sculpture, céramique,<br />
photographie…, quelle que soit sa<br />
spécialité, cet artisan doit redonner à<br />
l’œuvre son apparence d’origine.<br />
Pour cela, il s’appuie sur <strong>des</strong><br />
analyses préalables, réalisées en<br />
laboratoire. À coups de rayons X et<br />
autres technologies, il évalue le<br />
temps et le coût de la rénovation,<br />
ainsi que les opérations à réaliser<br />
pour obtenir le résultat voulu :<br />
nettoyage, lavage, retouche, etc. Ce<br />
travail d’orfèvre peut prendre <strong>des</strong><br />
mois, voire <strong>des</strong> années, pour une<br />
seule et même œuvre !<br />
Ses compétences : réparer,<br />
entretenir, restaurer.<br />
Sa formation : le département <strong>des</strong><br />
restaurateurs de l’INP, qui recrute <strong>des</strong><br />
bacheliers sur concours, délivre un<br />
diplôme d’État en cinq ans de<br />
restaurateur du patrimoine. Avec sept<br />
options : arts graphiques et livres,<br />
arts textiles, peinture, photographie,<br />
sculpture, mobilier, arts du feu.<br />
Trois autres formations permettent<br />
d’exercer auprès <strong>des</strong> collections<br />
<strong>des</strong> musées de France : l’École d’art<br />
d’Avignon, l’École supérieure <strong>des</strong><br />
beaux-arts de Tours et le master 1<br />
conservation-restauration <strong>des</strong> biens<br />
culturels de l’université Paris 1.<br />
Témoignage<br />
Adeline Collange, 28 ans,<br />
conservatrice de musée<br />
“Une double mission de<br />
protection <strong>des</strong> œuvres et de<br />
présentation au public.”<br />
Son métier Sa fascination pour les œuvres d’art est<br />
née d’une visite au musée <strong>des</strong> Arts royaux d’Anvers, alors qu’elle<br />
était étudiante en khâgne. Quelques années plus tard, après une<br />
maîtrise de lettres modernes et <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> à l’École du Louvre, la<br />
voici conservatrice au musée <strong>des</strong> Beaux-Arts de Nantes. Sous la<br />
direction d’une conservatrice en chef, elle est chargée de la collection<br />
<strong>des</strong> arts anciens : <strong>des</strong> peintures, sculptures et gravures du<br />
XIII e à la fin du XVIII e siècle. « J’ai pour double mission de protéger<br />
physiquement ces œuvres et de les faire connaître au public,<br />
explique la jeune conservatrice. Même si en exposant les œuvres,<br />
on prend le risque de les abîmer, le conservateur doit jongler continuellement<br />
entre ces deux principes. » Pour la conservation <strong>des</strong><br />
œuvres, Adeline Collange travaille avec les restaurateurs qui réparent<br />
les œuvres endommagées. Contrôle <strong>des</strong> températures, <strong>des</strong><br />
lieux de stockage… Elle s’occupe également d’organiser <strong>des</strong> expositions<br />
et de rédiger <strong>des</strong> articles qui feront connaître la collection du<br />
musée. Enfin, elle suit le marché de l’art, toujours en quête d’une<br />
pièce qui pourrait enrichir le musée. »<br />
Ses conseils « <strong>Le</strong> métier de conservateur ne fait<br />
pas seulement appel à <strong>des</strong> compétences scientifiques. Il faut une<br />
ouverture d’esprit, s’intéresser à la communication, à la médiation…<br />
Pour ces raisons, la majorité <strong>des</strong> conservateurs ont suivi<br />
un double cursus, par exemple en histoire de l’art et en lettres<br />
modernes, ou en médiation culturelle. »<br />
67
SERVICE DES ESSENCES DES ARMEES<br />
SL<br />
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Défense, sécurité<br />
Malgré <strong>des</strong> coupes sévères dans son budget, l’armée continue de recruter. <strong>Le</strong>s métiers de<br />
la sécurité sont quant à eux en plein développement.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Pour tous les goûts,<br />
tous les profils<br />
L’armée propose plusieurs centaines<br />
de métiers dans pratiquement<br />
tous les secteurs : infanterie,<br />
aéronautique et marine,<br />
bien sûr, mais aussi santé, transport,<br />
logistique, communication,<br />
environnement, nouvelles<br />
technologies… Qu’il s’engage<br />
sans le bac (militaire de rang),<br />
avec un niveau entre bac et<br />
bac + 2 (sous-officier) ou au-delà<br />
(officier), qu’il soit électrotechnicien,<br />
cuisinier, ou parachutiste,<br />
le militaire est avant tout<br />
un soldat. Côté police nationale,<br />
les fonctions sont accessibles<br />
de bac à bac + 5. <strong>Le</strong>s agents<br />
peuvent travailler dans les services<br />
administratifs ou dans les<br />
services actifs. Quel que soit<br />
leur grade (gardien de la paix,<br />
lieu tenant, commissaire), ils<br />
assurent <strong>des</strong> missions de prévention<br />
et d’enquête.<br />
<strong>Le</strong>s métiers de la sécurité privée<br />
sont quant à eux accessibles<br />
après <strong>des</strong> formations courtes<br />
(du CAP à bac + 2) : secouriste,<br />
maître-chien, garde du corps…<br />
© Gilles Coulon/Tendance Floue<br />
À BORD DE LA FRÉGATE « SURCOUF ». Dans la marine, comme dans les autres armes, de nouvelles<br />
spécialités sont recherchées, notamment en informatique et en télécommunications.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Des recrutements<br />
malgré les restrictions<br />
En France, 442 000 personnes<br />
(militaires et civils) travaillent<br />
pour l’armée de terre, de l’air, à<br />
la marine nationale ou encore<br />
à la gendarmerie (désormais<br />
sous tutelle du ministère de l’Intérieur).<br />
Mais l’heure est à l’économie,<br />
et les baisses de budget<br />
entraînent une réduction <strong>des</strong><br />
effectifs, dans deux secteurs en<br />
particulier : celui du soutien<br />
(postes administratifs) et de la<br />
logistique, qui représentent tout<br />
de même 60 % <strong>des</strong> effectifs.<br />
Para doxe de la situation, les différentes<br />
armées ne cessent de<br />
mener campagne dans les<br />
médias pour recruter (www.de-<br />
ve nezvousmeme.com pour l’armée<br />
de terre, par exemple). Car,<br />
sur le terrain, les besoins restent<br />
importants. De nouveaux profils<br />
sont d’ailleurs recherchés, à<br />
l’exemple du renseignement<br />
informatique. Dans le domaine<br />
de la sécurité, la police nationale<br />
emploie 140 000 personnes.<br />
Mais l’avenir semble être plus<br />
favorable au secteur privé. <strong>Le</strong>s<br />
sociétés de gardiennage et de<br />
services comptent 165 000 salariés<br />
et continuent de recruter :<br />
100 000 postes devraient être<br />
créés d’ici à 2015.<br />
Pour plus d’infos sur les formations en défense et en sécurité, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
zoom<br />
Mieux vaut être<br />
prévenu : s’engager<br />
dans une formation<br />
militaire impose<br />
de servir son corps<br />
d’armée pendant une<br />
durée déterminée<br />
par la loi. C’est<br />
ce que l’on appelle le<br />
« lien au service ».<br />
Par exemple,<br />
un médecin <strong>des</strong><br />
armées s’engage<br />
pour douze ans de<br />
carrière après<br />
l’obtention de<br />
son diplôme.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
À chaque école<br />
son concours<br />
Pour embrasser la carrière militaire,<br />
un brevet <strong>des</strong> collèges peut<br />
suffire. L’armée assure ou complète<br />
la formation de ses recrues<br />
pour tous les niveaux d’étu<strong>des</strong>.<br />
Mais si vous visez de hautes<br />
fonctions hiérarchiques (officier),<br />
un bac + 2 au minimum sera<br />
alors obligatoire. La police nationale<br />
recrute, pour sa part, sur<br />
concours dès le bac (gardien de<br />
la paix). Il vous faudra un bac + 3<br />
pour devenir lieutenant et un<br />
bac + 5 pour accéder au poste de<br />
commissaire. Que vous vouliez<br />
rejoindre l’armée ou la police,<br />
vous devrez vous soumettre à<br />
<strong>des</strong> sélections (physiques, techniques,<br />
psychologiques), parfois<br />
longues et difficiles. Pour tra -<br />
vailler dans la sécurité privée,<br />
il existe quelques formations,<br />
menant les étudiants à un niveau<br />
CAP ou bac + 2. <strong>Le</strong>s CAP agent de<br />
prévention et de sécurité, agent<br />
de prévention et de médiation,<br />
et maintenance et hygiène <strong>des</strong><br />
locaux permettent d’entrer très<br />
vite sur le marché du travail, mais<br />
sur <strong>des</strong> postes peu qualifiés. ●<br />
69
Défense, sécurité<br />
70<br />
Commissaire dans<br />
les armées<br />
Bac+3 (1)<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : ES, S<br />
Rattaché à l’administration générale<br />
d’un régiment, d’une base aérienne,<br />
d’un navire, d’un état-major ou d’un<br />
service du ministère de la Défense,<br />
le commissaire <strong>des</strong> armées exerce<br />
<strong>des</strong> fonctions de direction dans<br />
l’administration, les finances, le conseil<br />
juridique et les ressources humaines.<br />
Selon son affectation, il s’occupe<br />
<strong>des</strong> fournitures et <strong>des</strong> équipements,<br />
du logement, de la restauration,<br />
du recrutement, de la formation<br />
et de la reconversion. Il gère aussi<br />
les budgets et surveille les procédures<br />
comptables dont il est responsable<br />
devant le ministère. <strong>Le</strong> commissaire<br />
intervient sur le territoire national<br />
et pour les opérations extérieures.<br />
Ses compétences : gérer,<br />
administrer, organiser.<br />
Sa formation : le concours<br />
est commun aux trois armées.<br />
Il est accessible aux jeunes de moins<br />
de 26 ans, titulaires d’un bac + 3<br />
(IEP, université, école de commerce<br />
ou d’ingénieurs). Après le concours,<br />
les recrues choisissent leur armée<br />
pour suivre une formation de deux ans<br />
à l’École <strong>des</strong> commissaires de l’air,<br />
à Salon-de-Provence (13), l’École<br />
du commissariat de la marine,<br />
à Brest (56), ou l’École militaire<br />
supérieure d’administration et<br />
de management de l’armée de terre,<br />
à Coëtquidan (56). Durant le cursus,<br />
douze semaines de formation sont<br />
communes aux trois corps.<br />
Commissaire<br />
de police<br />
Bac+5 (1)<br />
À partir de 2 000 € net<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
<strong>Le</strong> commissaire de police dirige<br />
un service de police nationale. Il peut<br />
s’agir d’un commissariat, d’un service<br />
de police judiciaire, d’un service<br />
de renseignement. Selon le lieu<br />
de son affectation, son travail varie<br />
énormément. Dans tous les cas,<br />
le commissaire est un meneur<br />
d’hommes : il encadre l’ensemble<br />
<strong>des</strong> personnes affectées à son service<br />
(lieutenants, gardiens de la paix<br />
et personnel administratif) et il définit<br />
les opérations à mener. Après<br />
sept années de carrière, il peut<br />
devenir commissaire principal,<br />
puis commissaire divisionnaire après<br />
quatre années supplémentaires.<br />
Ses compétences : diriger,<br />
coordonner, orienter.<br />
Sa formation : le concours externe<br />
est ouvert aux candidats titulaires<br />
d’un bac + 5, âgés de moins<br />
de 35 ans. <strong>Le</strong>s lauréats suivent<br />
ensuite une formation de deux ans<br />
à l’École nationale supérieure de la<br />
police, à <strong>Saint</strong>-Cyr-au-Mont-d’Or (69).<br />
<strong>Le</strong>s gardiens de la paix justifiant<br />
d’une expérience de quatre ans<br />
peuvent passer le concours interne<br />
de commissaire. Depuis cette année,<br />
une prépa commissaire permet<br />
de préparer le concours pendant<br />
huit mois (places selon condition<br />
de ressources).<br />
Fusilier marin<br />
Niveau 3 e à<br />
bac+3 (1)<br />
À partir de 1 100€ (2)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
La mer est son terrain d’action.<br />
<strong>Le</strong> fusilier marin assure la surveillance<br />
et la protection <strong>des</strong> sites sensibles<br />
de la marine nationale. Bateaux,<br />
bases navales ou aéronavales, ports :<br />
lorsqu’il patrouille à terre, la mer n’est<br />
jamais bien loin ! À bord <strong>des</strong> bateaux,<br />
il est présent pour protéger<br />
le personnel contre toute attaque<br />
éventuelle. En cours de carrière,<br />
le fusilier marin peut acquérir<br />
<strong>des</strong> qualifications complémentaires<br />
et se spécialiser dans un domaine :<br />
parachutisme, maître-chien, tir<br />
d’élite, etc. Ce corps d’armée,<br />
formé pour combattre en milieu<br />
aquatique, comprend également<br />
cinq unités de commandos de marine.<br />
Si la plupart <strong>des</strong> fusiliers rêvent<br />
de porter un jour le fameux béret vert,<br />
seuls 3 % y parviennent !<br />
Ses compétences : protéger,<br />
surveiller, combattre.<br />
Sa formation : à Brest, l’école<br />
de maistrance (ouverte aux titulaires<br />
du bac à bac + 3) dispense aux<br />
futurs officiers marins une formation<br />
générale de dix-huit semaines.<br />
<strong>Le</strong>s recrues rejoignent ensuite<br />
l’école <strong>des</strong> fusiliers marins, à Lorient,<br />
pour une spécialisation de cinq à<br />
six mois. Recruté de la troisième<br />
au bac, le matelot fusilier suit,<br />
quant à lui, une formation initiale<br />
de cinq semaines, puis rejoint<br />
Lorient pour trois semaines.<br />
Gardien de la paix<br />
Bac (1)<br />
À partir de 1 500 € net<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Littéralement, le gardien de la paix…<br />
« garde la paix ». Au contact direct<br />
de la population, il veille à maintenir<br />
la tranquillité publique, grâce à<br />
<strong>des</strong> actions de prévention et de<br />
répression. Car ce fonctionnaire<br />
Témoignage<br />
Frédéric Maglione, 37 ans,<br />
lieutenant de police<br />
“<strong>Le</strong> cœur de mon métier,<br />
c’est l’investigation.”<br />
Son métier Diplômé d’un master de droit, mais<br />
ayant raté le concours externe de lieutenant, Frédéric Maglione<br />
est entré dans la police en débutant comme gardien de la paix.<br />
<strong>Le</strong> parcours est atypique, mais l’expérience enrichissante. « Ce<br />
premier poste m’a permis d’observer tous les aspects de ma<br />
future fonction », raconte-t-il. Après cette première expérience,<br />
il repasse avec succès le concours de lieutenant de police et se<br />
trouve affecté à la brigade <strong>des</strong> stupéfiants de Versailles. <strong>Le</strong>s Stup,<br />
il y vient par hasard, mais y reste par goût. L’aspect pénal du<br />
métier, c’est-à-dire le travail d’enquête autant que le management<br />
d’équipe, l’intéresse. « Sur une affaire, comme chaque<br />
enquêteur s’occupe d’une partie, il faut savoir faire le lien entre<br />
tous. Et puis j’ai toujours voulu faire de l’investigation. <strong>Le</strong> domaine<br />
<strong>des</strong> stupéfiants a ceci de particulier que l’infraction est cachée,<br />
c’est à nous d’aller la chercher », précise le lieutenant qui, depuis<br />
plus de neuf ans dans ce service, ne connaît pas la routine. « Je<br />
peux avoir prévu, au cours de la matinée, de faire <strong>des</strong> réquisitions<br />
ou <strong>des</strong> écoutes judiciaires et me retrouver, à 13 heures, sur la<br />
route à interpeller un véhicule chargé de stupéfiants, les fameux<br />
“go fast”. Nous travaillons ainsi sur l’ensemble du territoire et en<br />
relation avec nos collègues espagnols, belges ou hollandais. »<br />
Ses conseils « Si on a toujours eu envie de faire ce<br />
métier, on n’a pas besoin d’aller jusqu’à bac + 5. Il est possible de<br />
débuter comme gardien de la paix après le bac ou de tenter le<br />
concours de lieutenant à bac + 3. Pour le concours, je conseillerais<br />
de ne pas passer systématiquement par une spécialisation en<br />
droit pénal : cela permet d’avoir un regard plus généraliste. »<br />
de la police nationale ne passe<br />
pas ses journées derrière le comptoir<br />
du commissariat. Il se rend sur le<br />
terrain, participe à <strong>des</strong> enquêtes,<br />
effectue <strong>des</strong> filatures, <strong>des</strong><br />
arrestations. <strong>Le</strong> métier comporte de<br />
multiples facettes et spécialisations.<br />
Un gardien de la paix peut travailler<br />
dans une brigade <strong>des</strong> stupéfiants,<br />
une compagnie républicaine de<br />
sécurité (CRS) ou même devenir<br />
sauveteur en montagne.<br />
Désormais, après trois ans<br />
d’ancienneté et une formation interne<br />
de quatorze semaines, il peut devenir<br />
enquêteur judiciaire… Élémentaire,<br />
mon cher Watson !<br />
Ses compétences : enquêter,<br />
sécuriser, auditionner.
Défense, sécurité<br />
© Alban Battestini<br />
Sa formation : le bac est exigé pour<br />
tenter l’un <strong>des</strong> deux concours<br />
de gardien de la paix. Désormais,<br />
les candidats peuvent choisir entre<br />
le concours à affectation nationale<br />
et le concours à affectation régionale<br />
Île-de-France. <strong>Le</strong> choix de l’affectation<br />
se fait à la sortie de l’école,<br />
en fonction du concours passé.<br />
Gendarme<br />
Aucun diplôme (1)<br />
àbac+5<br />
À partir de 1 300 € (2)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
En France, 100 000 militaires<br />
travaillent dans la gendarmerie<br />
nationale. <strong>Le</strong>urs affectations<br />
et leurs domaines d’intervention sont<br />
nombreux, mais leur but reste<br />
le même : assurer la protection<br />
<strong>des</strong> personnes et <strong>des</strong> biens. Affectés<br />
à la sécurité publique, les gendarmes<br />
départementaux participent à<br />
<strong>des</strong> missions de secours, de contrôle,<br />
et peuvent intervenir dans le cadre<br />
d’enquêtes judiciaires. <strong>Le</strong>s gendarmes<br />
mobiles, quant à eux, sont chargés<br />
du maintien de l’ordre public<br />
lors de grands événements : matchs,<br />
concerts, etc. Il existe également<br />
<strong>des</strong> unités de gendarmes spécialisés.<br />
<strong>Le</strong> GIGN (groupement d’intervention<br />
de la gendarmerie nationale)<br />
est certainement la plus connue.<br />
Près de huit gendarmes sur dix<br />
sont sous-officiers. Ils répondent<br />
aux ordres <strong>des</strong> officiers et<br />
sont secondés au quotidien par<br />
les gendarmes volontaires.<br />
Ses compétences : secourir,<br />
défendre, analyser.<br />
Sa formation : pour devenir sousofficier<br />
de gendarmerie, il faut avoir<br />
entre 18 et 36 ans et mesurer au<br />
minimum 1,70 m pour les garçons et<br />
1,60 m pour les filles. Aucun diplôme<br />
n’est exigé, mais<br />
les bacheliers représentent 80 %<br />
<strong>des</strong> recrues. La formation,<br />
rémunérée, dure dix mois en école<br />
de gendarmerie.<br />
L’École <strong>des</strong> officiers de la<br />
gendarmerie nationale, à Melun (77),<br />
est, elle, réservée aux titulaires<br />
d’un bac + 4 ou bac + 5. Son cursus<br />
dure deux ans. Enfin, les gendarmes<br />
adjoints volontaires sont formés<br />
en treize semaines dans l’une<br />
<strong>des</strong> quatre écoles de gendarmerie.<br />
Quel que soit le niveau visé<br />
(sous-officier, officier, gendarme<br />
adjoint), l’accès à la formation<br />
est conditionné par la réussite<br />
à différents tests et épreuves<br />
physiques, réputés ardus.<br />
Médecin<br />
<strong>des</strong> armées<br />
Bac+9<br />
À partir de 2 000 € (2)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Il exerce au sein d’une unité,<br />
d’un hôpital <strong>des</strong> armées ou en centre<br />
de recherche. <strong>Le</strong> médecin <strong>des</strong><br />
armées intervient en France comme<br />
à l’étranger. Sur le terrain, lors<br />
d’opérations extérieures, il soigne<br />
les militaires blessés comme<br />
les civils, victimes <strong>des</strong> combats.<br />
En hôpital, il travaille dans l’un<br />
<strong>des</strong> neuf hôpitaux d’instruction <strong>des</strong><br />
armées du pays. Ces établissements<br />
sont ouverts au grand public, il est<br />
donc amené à soigner <strong>des</strong> civils.<br />
<strong>Le</strong> plus souvent, ce professionnel<br />
de santé est spécialisé : médecin<br />
généraliste, chirurgien, cardiologue,<br />
anesthésiste, etc. <strong>Le</strong> service de<br />
santé <strong>des</strong> armées emploie<br />
également <strong>des</strong> chirurgiensdentistes,<br />
<strong>des</strong> pharmaciens, <strong>des</strong><br />
infirmiers, <strong>des</strong> masseurskinésithérapeutes,<br />
<strong>des</strong> biologistes…<br />
et même <strong>des</strong> vétérinaires, pour<br />
prendre soin <strong>des</strong> chiens et <strong>des</strong><br />
chevaux de l’armée !<br />
Ses compétences : soigner, aider,<br />
conseiller.<br />
Sa formation : les médecins<br />
militaires, comme la plupart <strong>des</strong><br />
autres personnels médicaux et<br />
paramédicaux <strong>des</strong> armées, sont<br />
recrutés sur titre (médecins<br />
diplômés d’État) ou sur concours.<br />
<strong>Le</strong> concours d’entrée dans la seule<br />
ESSA (École du service de santé <strong>des</strong><br />
armées) de France est ouvert aux<br />
bacheliers et aux étudiants en<br />
L1 santé ou de deuxième année<br />
de médecine : il y a environ 2 000<br />
candidats pour 170 places par an.<br />
<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> durent neuf ans au<br />
sein de l’université de médecine de<br />
Lyon (69). <strong>Le</strong>s infirmiers sont<br />
formés à l’EPPA (École du personnel<br />
paramédical <strong>des</strong> armées),<br />
à Toulon (83).<br />
Témoignage<br />
Marie Zoll, 33 ans,<br />
pilote d’hélicoptère<br />
“Ce métier exige d’être<br />
toujours prêt à partir.”<br />
Son métier Comme elle voulait être institutrice, après<br />
son bac S, Marie s’est d’abord orientée vers une licence en histoire-géographie.<br />
Mais c’était sans compter sur sa passion pour<br />
l’aviation. Apprenant qu’il est possible de devenir pilote sans<br />
passer par les classes prépas scientifiques, elle tente, avec succès,<br />
le concours d’élève-officier personnel navigant (EOPN). Après avoir<br />
décroché son brevet de pilote et passé quatre ans de monitorat à<br />
Cognac (16), Marie Zoll devient pilote d’hélicoptère dans l’armée<br />
de l’air. À la base d’Istres, elle participe au dispositif national de<br />
surveillance de l’espace aérien français : à bord d’un Fennec, elle<br />
peut intercepter en moins de dix minutes n’importe quel aéronef<br />
survolant sa zone de surveillance. Ses autres missions consistent<br />
à transporter <strong>des</strong> VIP ou à sécuriser l’espace aérien lors d’événements,<br />
comme le sommet du G8. Ce qui lui plaît dans son métier ?<br />
« <strong>Le</strong> vol en hélicoptère offre une grande liberté et le travail en équipage<br />
est vraiment appréciable. Et puis le fait d’être toujours prêt<br />
à partir en quelques minutes. En contrepartie, il faut accepter<br />
d’être souvent absent de la maison, de voir sa vie privée rythmée<br />
par l’armée. Même si c’est fatigant, cela fait partie du métier. »<br />
Ses conseils « Pour le concours d’élève offi cier, qui<br />
consiste surtout en <strong>des</strong> tests psychotechniques, il faut avoir les<br />
mains branchées au cerveau. Il faut que ça percute ! Avoir<br />
quelques heures de vol à son actif est un avantage non négli -<br />
geable. Je conseille le planeur, qui est une très bonne école. »<br />
71
Défense, sécurité<br />
Militaire du rang<br />
Brevet <strong>des</strong> collèges,<br />
CAP (1)<br />
À partir de 1 100 € (2)<br />
Cuisinier, conducteur de grue, matelot,<br />
pilote de lance-roquettes, musiciens,<br />
plongeurs… <strong>Le</strong>s trois armées<br />
regroupent <strong>des</strong> centaines de métiers !<br />
Autant dire que le militaire du rang<br />
a l’embarras du choix. Ce<br />
professionnel de l’armée est avant<br />
tout un soldat, prêt à intervenir<br />
sur le terrain en cas de besoin. Mais<br />
c’est aussi un technicien, spécialiste<br />
en son domaine. Solidaire de<br />
ses « frères d’arme » qu’il côtoie<br />
vingt-quatre heures sur vingt-quatre,<br />
il doit aimer la vie de groupe,<br />
la rigueur et l’autorité.<br />
Ses compétences : défendre,<br />
assister, secourir.<br />
Sa formation : recruté après un<br />
CAP ou le diplôme national du brevet,<br />
le jeune soldat suit une formation<br />
militaire de quelques semaines,<br />
parfois complétée par une formation<br />
professionnelle courte.<br />
Officier de l’armée<br />
Bac+2 à bac+5 (1)<br />
À partir de 1 700 € (2)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Sous cette appellation très générale<br />
se cachent en réalité <strong>des</strong> centaines<br />
de métiers différents. <strong>Le</strong> grade<br />
d’officier est présent dans les trois<br />
armées : terre, mer et air. Il a un rôle<br />
d’encadrement et de soutien<br />
<strong>des</strong> troupes. Mais il reste avant tout<br />
un militaire de terrain, expert dans<br />
sa spécialité. Il peut être pilote<br />
de chasse, chef de peloton amphibie,<br />
officier de tir, capitaine de vaisseau…<br />
Ses responsabilités sont importantes.<br />
Sur le terrain, il commande, seul,<br />
son unité. À côté de ces officiers<br />
de carrière, l’armée emploie aussi<br />
<strong>des</strong> officiers sous contrat (OSC),<br />
qui n’exercent pas un métier militaire<br />
à proprement parler. Diplômés<br />
de l’enseignement supérieur civil,<br />
les OSC s’engagent pour une durée<br />
variable selon leur corps<br />
d’appartenance et occupent diverses<br />
fonctions : ressources humaines,<br />
gestion administrative et financière,<br />
informatique, etc. Parmi ceux-ci,<br />
on peut citer les commissaires :<br />
rattachés à l’administration générale<br />
d’un régiment, d’une base aérienne<br />
ou d’un navire, les commissaires<br />
OSC s’occupent <strong>des</strong> fournitures,<br />
de la restauration, de la formation<br />
ou de la reconversion du personnel.<br />
Ses compétences : diriger,<br />
coordonner, combattre.<br />
Sa formation : elle dure plusieurs<br />
mois ou plusieurs années selon<br />
l’armée, le métier visé et le niveau<br />
de recrutement. Elle a lieu dans<br />
différentes écoles militaires :<br />
École spéciale militaire de<br />
<strong>Saint</strong>-Cyr (56), École de l’air de<br />
Salon-de-Provence (13), École navale<br />
de Lanvéoc-Poulmic (29), etc.<br />
Officier de police<br />
Bac+3 (1)<br />
À partir de 1 700 € net<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
<strong>Le</strong>s séries télé ont fait de lui un héros.<br />
L’officier de police (lieutenant, capitaine,<br />
puis commandant), bras droit du<br />
commissaire, est un homme de terrain.<br />
Responsable de la sécurité de tout un<br />
secteur, il mène avec ses équipes <strong>des</strong><br />
enquêtes, <strong>des</strong> filatures et procède à<br />
<strong>des</strong> arrestations. Certains officiers se<br />
concentrent sur la répression du trafic<br />
illicite de stupéfiants, d’autres sur la<br />
répression du banditisme ou sur le<br />
renseignement.<br />
Ses compétences : coordonner,<br />
diriger, enquêter.<br />
Sa formation : même si<br />
le concours est accessible à bac + 3,<br />
plus de la moitié <strong>des</strong> candidats reçus<br />
possèdent un diplôme de niveau<br />
bac + 4. La formation se déroule<br />
pendant dix-huit mois à l’ENSOP<br />
(École nationale supérieure <strong>des</strong><br />
officiers de police) de Cannes-<br />
Écluse (77). <strong>Le</strong>s gardiens de la paix<br />
justifiant de quatre ans de service<br />
peuvent passer le concours interne.<br />
Pompier<br />
professionnel<br />
Brevet <strong>des</strong> collèges<br />
à bac+3<br />
(1)<br />
À partir de 1 400 € (2)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Ils font rêver, voire fantasmer ! <strong>Le</strong>s<br />
pompiers professionnels représentent<br />
un élément essentiel de la sécurité<br />
civile. À toute heure du jour et de<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Frédérique <strong>Le</strong>tourneux<br />
<strong>Le</strong>s métiers de<br />
l’armée, de la police<br />
et de la sécurité<br />
Agent de police municipal Gendarme<br />
Gardien de la paix Fusilier commando<br />
Pilote de chasse Ingénieur de l’armement<br />
Pompier Détective privé<br />
Lieutenant de police<br />
Pilote d’engin blindé<br />
Plus d’infos<br />
la nuit, ces « soldats du feu » partent<br />
en mission pour éteindre un incendie<br />
ou pour aider une personne en<br />
difficulté. Quand ils ne sont pas sur<br />
le terrain, les pompiers participent<br />
à la vie de la caserne : entretien<br />
<strong>des</strong> locaux, entraînement, cours. Mais<br />
le métier a bien changé : les sorties<br />
sur un incendie sont de plus en plus<br />
rares et les missions consacrées<br />
aux services à la personne de plus<br />
en plus nombreuses.<br />
Ses compétences : porter secours,<br />
assister, soigner.<br />
Sa formation : le concours<br />
de pompier professionnel est<br />
organisé au niveau départemental<br />
par le SDIS (Service départemental<br />
d’incendie et de secours). <strong>Le</strong>s<br />
candidats doivent posséder le brevet<br />
<strong>des</strong> collèges. Une fois reçus, ils sont<br />
inscrits sur une liste d’aptitude<br />
et choisissent leur affectation. À Paris<br />
et à Marseille, les pompiers sont<br />
<strong>des</strong> militaires (armée de terre pour<br />
les premiers, marine pour les<br />
seconds). Après un concours national<br />
(de brevet à bac + 3), les recrues<br />
suivent une formation de huit mois.<br />
Sous-officier<br />
Bac à bac + 2 (1)<br />
À partir de 1 300 € (2)<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Qu’il ait choisi d’exercer son métier<br />
dans l’armée de terre, la marine<br />
ou l’armée de l’air, le sous-officier est<br />
un militaire de terrain. Il travaille<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’armée, de la police<br />
et de la sécurité, éditions l’Etudiant.<br />
Contacts > Il existe dans chaque région <strong>des</strong><br />
bureaux d’information et d’orientation pour<br />
les carrières militaires (CIRFA) et de police<br />
nationale (DRRF). Info recrutements :<br />
08.10.71.57.15 (armée de l’air), 32.40 (armée de terre),<br />
08.10.50.15.01 (marine nationale), 08.00.22.08.00 (police<br />
nationale), 08.20.22.02.21 (gendarmerie).<br />
Sur le Net > www.recrutement.terre.defense.gouv.fr,<br />
www.recrutement.air.defense.gouv.fr, www.devenirmarin.fr<br />
et www.lagendarmerierecrute.fr livrent <strong>des</strong> informations<br />
sur les métiers, les formations, les carrières<br />
> www.blog-police- recrutement.com est consacré aux carrières<br />
dans la police nationale > www.securite-privee.org : le site<br />
de l’USP (Union <strong>des</strong> entreprises de sécurité privée) représente<br />
les entreprises et les professions du secteur.<br />
au cœur <strong>des</strong> troupes, pour diriger,<br />
encadrer et conseiller les militaires<br />
de terrain. Technicien chevronné,<br />
il est aussi spécialisé dans un<br />
domaine. Ainsi, il peut être contrôleur<br />
aérien, <strong>des</strong>sinateur-cartographe,<br />
mécanicien ou encore chef de char.<br />
Pour répondre aux besoins de<br />
sa hiérarchie, il part régulièrement<br />
en opérations extérieures pendant<br />
plusieurs mois, pour <strong>des</strong> missions<br />
de dissuasion, de maintien de la paix<br />
ou d’assistance. D’abord caporal, le<br />
sous-officier peut progresser en<br />
grade : chaque année, près de la<br />
moitié <strong>des</strong> officiers sont issus du<br />
corps <strong>des</strong> sous-officiers de carrière.<br />
Ses compétences : former,<br />
encadrer, servir.<br />
Sa formation : ouverte<br />
aux candidats de 18 à 25 ans,<br />
titulaires du bac et ayant réussi<br />
les tests de sélection, la formation<br />
se déroule sur plusieurs semaines<br />
dans les centres de formation<br />
<strong>des</strong> différentes armées, par exemple<br />
à l’École nationale <strong>des</strong> sous-officiers<br />
d’active, à <strong>Saint</strong>-Maixent (79),<br />
pour l’armée de terre. <strong>Le</strong>s futurs<br />
sous-officiers sont ensuite formés<br />
à leur spécialité pendant deux<br />
à trois mois.<br />
(1) Hors période de formation.<br />
(2) La solde nette indiquée ne tient pas<br />
compte <strong>des</strong> primes attribuées en<br />
fonction <strong>des</strong> spécialités, <strong>des</strong> contraintes<br />
de mobilité et de disponibilité,<br />
de la situation familiale, etc.<br />
72
COURS DE SOUTIEN : COMMENT CHOISIR LE PROF<br />
QU’IL VOUS FAUT p.32<br />
LYCÉE<br />
Numéro 336<br />
Octobre 2010<br />
CÉCILE<br />
DUFLOT<br />
RÉDAC’<br />
CHEF<br />
INVITÉE<br />
● ÉCOLES DE COMMERCE APRÈS BAC ● BIZUTAGE ● MODE ● COURS DE SOUTIEN ●<br />
NOUVEAU !<br />
<strong>Le</strong> 1 er palmarès<br />
<strong>des</strong> ÉCOLES<br />
DE COMMERCE<br />
APRÈS BAC<br />
À CHACUN SA VOIE<br />
Cinq parcours pour être admis<br />
en école d’ingénieurs p. 44<br />
MODE<br />
Zoom sur un<br />
premier défilé p. 52<br />
ET AUSSI : étudier en Allemagne, nos fiches histoire,<br />
révision et méthodo, la chronique de Marcel Rufo…<br />
ENQUÊTE EXCLUSIVE<br />
Bizutage :<br />
ça continue ! p. 10<br />
Chaque mois chez votre marchand<br />
de journaux et sur
Documentation,<br />
bibliothèque<br />
<strong>Le</strong> développement <strong>des</strong> nouvelles technologies conduit les métiers de la documentation et<br />
<strong>des</strong> bibliothèques à se repositionner et à évoluer.<br />
BIBLIOTHÈQUE DE L’ESC GRENOBLE. Deux tiers <strong>des</strong> professionnels <strong>des</strong> bibliothèques relèvent<br />
de la fonction publique territoriale et un tiers de la fonction publique d’État.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Face au défi<br />
du numérique<br />
Depuis quelques années, le secteur<br />
est en pleine mutation.<br />
Bibliothécaires comme documentalistes<br />
ont vu leur profession<br />
profondément bouleversée<br />
avec le développement <strong>des</strong><br />
nouvelles technologies. <strong>Le</strong>s<br />
professionnels ont dû repenser<br />
leur organisation et leur façon<br />
de travailler. Dans les bibliothèques<br />
municipales, de nouveaux<br />
services sont proposés :<br />
consultation du catalogue d’ouvrages<br />
sur le Web, interventions,<br />
événements culturels… De leur<br />
côté, les documentalistes d’entreprise<br />
ne se cantonnent plus à<br />
la gestion de la documentation :<br />
intranet, veille économique ou<br />
réglementaire… ces activités<br />
deviennent un atout précieux<br />
pour leurs collègues du marketing<br />
ou de la communication.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
De plus en plus<br />
qualifiés<br />
Dans les biliothèques, qui ont<br />
pour principal employeur la<br />
fonction publique, de nombreux<br />
départs à la retraite sont<br />
attendus d’ici à 2012, en particulier<br />
parmi les cadres de catégorie<br />
A. <strong>Le</strong>s diplômés de bac + 3<br />
à bac + 5 seront donc particulièrement<br />
recherchés. En ce qui<br />
concerne la documentation, la<br />
majorité <strong>des</strong> emplois se trouve<br />
dans le privé, notamment dans<br />
les sièges sociaux <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />
entreprises et les groupes de<br />
presse. Si les bac + 2/3 ont longtemps<br />
été les chouchous <strong>des</strong><br />
recruteurs, les diplômés plus<br />
qualifiés gagnent du terrain.<br />
Pour répondre aux nouvelles<br />
données du secteur, une formation<br />
initiale en informatique ou<br />
en médias numériques est particulièrement<br />
appréciée.<br />
zoom<br />
L’accès aux emplois<br />
<strong>des</strong> bibliothèques se<br />
fait en général par<br />
concours.<br />
<strong>Le</strong>s lauréats<br />
du concours d’État<br />
peuvent travailler<br />
dans une<br />
bibliothèque<br />
universitaire,<br />
à la Bibliothèque<br />
nationale de<br />
France… Ceux<br />
du concours<br />
territorial visent les<br />
bibliothèques<br />
municipales et<br />
départementales<br />
de prêts, et les<br />
services<br />
documentaires <strong>des</strong><br />
collectivités.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Quelques écoles<br />
spécialisées<br />
Deux options du DUT (diplôme<br />
universitaire de technologie)<br />
information-communica -<br />
tion – l’option gestion de l’information<br />
et du document<br />
dans les organisations, et l’option<br />
métiers du livre et du patrimoine<br />
– permettent d’accéder<br />
à <strong>des</strong> postes de technicien dans<br />
la documentation. Ce diplôme<br />
peut être complété par l’une<br />
<strong>des</strong> licences professionnelles<br />
(par exemple, ressources documentaires<br />
et bases de données)<br />
liées au secteur.<br />
Par ailleurs, de nombreuses<br />
licences d’information et communication,<br />
de sciences du lan -<br />
gage, de sciences de la communication,<br />
de médiation culturelle<br />
ont une coloration « documentation<br />
». Mais celles-ci devront<br />
être prolongées par un master<br />
professionnel spécialisé.<br />
Enfin, du côté <strong>des</strong> écoles, l’offre<br />
se concentre autour de quelques<br />
établissements recrutant entre<br />
bac + 2 et bac + 4 : l’EBD (École<br />
<strong>des</strong> bibliothécaires documen -<br />
talistes), l’ENC (École nationale<br />
<strong>des</strong> chartes), l’INTD (Institut<br />
national <strong>des</strong> techniques de<br />
la documentation), l’ENSSIB<br />
(École nationale supérieure <strong>des</strong><br />
sciences de l’information et <strong>des</strong><br />
bibliothèques) et l’IRTD (Institut<br />
régional <strong>des</strong> techniques<br />
documentaires). ●<br />
© DR<br />
74 Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur documentation-bibliothèque, voir<br />
notre site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Documentation, bibliothèque<br />
D’autres métiers<br />
Archiviste<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : L<br />
Grâce à lui, les plus précieux<br />
<strong>des</strong> documents historiques<br />
vieillissent paisiblement. L’archiviste<br />
collecte, classe et surveille l’état<br />
de conservation de milliers<br />
de documents originaux. Il peut<br />
s’agir de pièces d’état civil, d’actes<br />
notariés, de photographies,<br />
mais aussi de traités politiques ou<br />
de manuscrits vieux de plusieurs<br />
siècles. Il veille à ce que ces<br />
documents soient accessibles au<br />
public, en particulier les chercheurs.<br />
Lorsque leur état est critique,<br />
l’archiviste décide d’en réaliser<br />
<strong>des</strong> copies, par exemple sur support<br />
numérique. Bien qu’il travaille<br />
sur <strong>des</strong> pièces parfois âgées<br />
de plusieurs siècles, il utilise donc<br />
aussi au quotidien les nouvelles<br />
technologies ! La majorité <strong>des</strong><br />
archivistes travaillent dans la fonction<br />
publique (archives nationales,<br />
départementales, municipales, etc.).<br />
Mais un nombre croissant<br />
de gran<strong>des</strong> entreprises recherchent<br />
<strong>des</strong> spécialistes de l’archivage<br />
pour prendre soin de leur<br />
« mémoire ». Ce sont elles,<br />
surtout, qui recrutent <strong>des</strong> jeunes<br />
diplômés.<br />
Ses compétences : collecter,<br />
classer, conserver.<br />
Sa formation : l’École<br />
nationale <strong>des</strong> chartes forme en<br />
un peu plus de trois ans <strong>des</strong><br />
archivistes-paléographes. L’accès<br />
en première année s’effectue sur<br />
concours ouvert aux élèves de classe<br />
préparatoire littéraire.<br />
Un concours d’entrée en deuxième<br />
année est organisé pour les étudiants<br />
d’université. Une fois diplômé,<br />
le chartiste peut intégrer l’INP (Institut<br />
<strong>Le</strong>s métiers du secteur<br />
s’exercent aussi dans la<br />
presse (voir Journalisme)<br />
et l’audiovisuel.<br />
<strong>Le</strong> documentaliste spécialisé<br />
pourra quant à lui travailler<br />
dans son domaine<br />
de prédilection : médical,<br />
droit, etc.<br />
national du patrimoine), pour<br />
une formation de dix-huit mois qui<br />
le mènera au métier de conservateur<br />
du patrimoine. Plusieurs formations<br />
universitaires (de la licence pro<br />
au master professionnel) débouchent<br />
également sur cette profession.<br />
Bibliothécaire<br />
Bac+3 (1)<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : L ou ES<br />
Vous voulez vous lancer dans<br />
la lecture d’un polar mais vous ne<br />
savez pas quel auteur choisir ?<br />
Pas de panique, le bibliothécaire<br />
est là ! Spécialiste <strong>des</strong> livres, et bien<br />
souvent grand lecteur, il conseille,<br />
oriente et accueille le public<br />
de la bibliothèque. Il veille à ce que<br />
les documents empruntés (livres,<br />
CD, films) soient bien rendus<br />
et choisit aussi les livres<br />
qui viendront rejoindre les rayons<br />
de la bibliothèque. Dans les<br />
petites structures (médiathèques<br />
municipales, par exemple),<br />
le bibliothécaire peut être responsable<br />
de l’établissement et avoir<br />
les attributions du conservateur.<br />
Il se charge alors de la gestion<br />
du personnel et organise<br />
<strong>des</strong> événements autour de la<br />
lecture.<br />
Ses compétences : accueillir,<br />
conseiller, organiser.<br />
Sa formation : depuis 2009,<br />
le ministère de l’Enseignement<br />
supérieur et de la Recherche<br />
organise le concours de bibliothécaire<br />
d’État. La formation de douze mois<br />
est ensuite assurée par l’ENSSIB.<br />
<strong>Le</strong> CNFPT (Centre national de<br />
la fonction publique territoriale),<br />
quant à lui, gère le concours<br />
de bibliothécaire territorial.<br />
<strong>Le</strong>s deux examens sont ouverts<br />
aux titulaires d’un bac + 3.<br />
Conservateur<br />
de bibliothèque<br />
Bac+3 (1)<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : L ou ES<br />
Il gère « sa » bibliothèque comme<br />
s’il s’agissait de sa propre<br />
entreprise. Cet amoureux <strong>des</strong> livres<br />
est le seul maître à bord : il choisit,<br />
Plus d’infos<br />
Sur le Net > www.adbs.fr, le site de l’Association <strong>des</strong><br />
professionnels de l’information et de<br />
la documentation est la référence pour toutes<br />
les infos sur l’emploi, les métiers, les formations et les<br />
compétences liées à ce secteur d’activité > www.abf.asso.fr, le<br />
site de l’Association <strong>des</strong> bibliothécaires de France met<br />
notamment à disposition <strong>des</strong> dossiers sur le métier de<br />
bibliothécaire > www.archivistes.org, le site de<br />
l’Association <strong>des</strong> archivistes français propose un panorama<br />
du métier et <strong>des</strong> formations. Il recense également les<br />
offres d’emploi.<br />
enrichit, évalue les ouvrages<br />
présents dans ses rayons. Lorsqu’il<br />
décide de l’acquisition de<br />
nouveaux documents, il tient<br />
compte <strong>des</strong> besoins de son public<br />
mais aussi de son budget. Car<br />
le conservateur de bibliothèque est<br />
avant tout un gestionnaire :<br />
gestionnaire financier, donc, ainsi que<br />
manager, puisqu’il a sous ses ordres<br />
les bibliothécaires.<br />
Toujours au fait <strong>des</strong> dernières<br />
avancées en matière de technologie<br />
de l’information, il contrôle<br />
l’indexation du fonds,<br />
la gestion <strong>des</strong> bases de données<br />
informatiques et s’assure que<br />
les usagers peuvent utiliser<br />
les ressources (électroniques<br />
par exemple) mises à leur disposition.<br />
Enfin, il encadre les animations<br />
de promotion de la lecture,<br />
régulièrement proposées dans<br />
les bibliothèques.<br />
Ses compétences : coordonner,<br />
encadrer, organiser.<br />
Sa formation : après<br />
un concours ouvert au niveau licence<br />
(pour les conservateurs d’État<br />
comme pour les territoriaux),<br />
les conservateurs de bibliothèque<br />
sont formés pendant<br />
dix-huit mois à l’ENSSIB, à<br />
Villeurbanne (69).<br />
Documentaliste<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : général ou<br />
STG<br />
En poste dans un groupe<br />
de presse, une grande entreprise,<br />
ou encore dans un centre<br />
de ressources d’une association<br />
ou d’un syndicat, le documentaliste<br />
gère un fond de documents<br />
qu’il tient à la disposition de son<br />
« public » : journalistes, salariés<br />
de l’entreprise… Grand<br />
consommateur d’actualité,<br />
il constitue <strong>des</strong> dossiers<br />
thématiques, <strong>des</strong> catalogues,<br />
<strong>des</strong> revues de presse. Chaque jour,<br />
il les alimente, dans un seul but :<br />
répondre rapidement aux<br />
deman<strong>des</strong> qui lui sont transmises.<br />
Un journaliste prépare un sujet<br />
sur les radars et veut connaître<br />
l’historique de leur mise en place<br />
en France ? <strong>Le</strong> documentaliste<br />
va lui retrouver toutes ces<br />
informations dans ses dossiers.<br />
Aujourd’hui, la majeure partie<br />
<strong>des</strong> bases de données est<br />
informatisée. De ce fait,<br />
de nouvelles spécialisations sont<br />
apparues, comme la gestion<br />
de bases de données<br />
ou la cyberdocumentation.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
classer, organiser.<br />
Sa formation : un DUT<br />
information-communication<br />
peut suffire, notamment l’option<br />
gestion de l’information et<br />
du document dans les organisations.<br />
Mais la tendance est de<br />
privilégier le niveau bac + 5, en<br />
particulier le diplôme de chef<br />
de projet en ingénierie documentaire<br />
de l’Institut national <strong>des</strong><br />
techniques de la documentation.<br />
Il existe aussi plusieurs<br />
formations spécialisées,<br />
notamment dans la documentation<br />
audiovisuelle.<br />
(1) Hors période de formation<br />
rémunérée.<br />
75
Droit<br />
Chaque année, plus de 30 000 nouveaux étudiants se pressent sur les bancs <strong>des</strong> facs de droit.<br />
Si le secteur continue d’attirer, il est en plein questionnement et devrait connaître de profon<strong>des</strong><br />
mutations dans les prochains mois.<br />
TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LILLE. La disparition envisagée du juge d’instruction et la<br />
réduction du nombre de tribunaux d’instance et de grande instance inquiètent les professionnels du secteur.<br />
zoom<br />
<strong>Le</strong>s quatre gran<strong>des</strong><br />
écoles de la Justice<br />
(greffe, magistrature,<br />
administration<br />
pénitentiaire et<br />
protection judiciaire<br />
de la jeunesse)<br />
disposent d’une classe<br />
préparatoire intégrée.<br />
Depuis trois ans, ce<br />
dispositif permet à <strong>des</strong><br />
candidats de préparer<br />
les concours du<br />
ministère en étant<br />
logés et nourris. <strong>Le</strong>s<br />
places, peu<br />
nombreuses, sont<br />
ouvertes aux étudiants<br />
selon les ressources<br />
de leur famille.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Entre réforme<br />
et incertitude<br />
Annoncée depuis deux ans, la<br />
réforme de la Justice tarde à se<br />
mettre en place. Premier volet<br />
de ce changement de fond, la<br />
réforme de la procédure pénale<br />
n’interviendra pas avant la<br />
deuxième moitié de 2011. Ce<br />
qui ne rassure pas les professionnels<br />
du secteur, qui s’inquiètent<br />
de la disparition annoncée<br />
du juge d’instruction, remplacé<br />
par le JEL (juge de l’enquête et<br />
<strong>des</strong> libertés), et de la possible<br />
suppression <strong>des</strong> jurés populaires<br />
en cour d’assises. La réforme de<br />
la carte judiciaire a quant à elle<br />
été adoptée. Depuis le début<br />
de l’année, le nombre de tribunaux<br />
d’instance et de grande<br />
instance a été réduit. À ce climat<br />
d’inquiétude s’ajoute la difficulté<br />
pour les jeunes diplômés,<br />
trop nombreux, de trouver <strong>des</strong><br />
débouchés.<br />
L’ENM (École nationale de la<br />
magistrature), passage obligé<br />
<strong>des</strong> futurs magistrats, n’a offert<br />
que 127 places en 2010. En<br />
revanche, le baby-boom devrait<br />
continuer à jouer en faveur <strong>des</strong><br />
notaires. L’augmentation <strong>des</strong><br />
besoins juridiques <strong>des</strong> entreprises<br />
face à la complexité <strong>des</strong><br />
réglementations garantit éga -<br />
lement un avenir serein aux<br />
juristes et aux avocats spécia -<br />
lisés dans le droit <strong>des</strong> affaires.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
L’incontournable<br />
« numerus clausus »<br />
<strong>Le</strong> droit regroupe trois gran<strong>des</strong><br />
familles de métiers : celle du<br />
service public (magistrat, greffier,<br />
etc.), celle <strong>des</strong> auxiliaires<br />
de justice (huissier, notaire,<br />
clerc, etc.) et celle <strong>des</strong> juristes<br />
indépendants (avocat, juriste<br />
d’entreprise, juriste social, fis -<br />
caliste, etc.).<br />
Un grand nombre de ces professions<br />
sont soumises à un<br />
numerus clausus fixé par l’État,<br />
soit par le biais <strong>des</strong> concours<br />
de la fonction publique (pour<br />
les magistrats, les greffiers, etc.),<br />
soit par la limitation <strong>des</strong> créations<br />
d’of fices et d’étu<strong>des</strong> (pour<br />
les huissiers de justice, les<br />
notaires, etc.).<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
L’université,<br />
haut lieu du droit<br />
La plupart <strong>des</strong> professions du<br />
secteur requièrent un niveau<br />
universitaire avancé en droit.<br />
<strong>Le</strong>s concours accessibles à<br />
bac + 4, comme celui de l’ENM,<br />
et l’examen d’entrée <strong>des</strong> CRFPA<br />
(centres régionaux de formation<br />
professionnelle <strong>des</strong> avocats)<br />
sont même pris d’assaut<br />
par les titulaires d’un bac + 5<br />
ou plus.<br />
<strong>Le</strong>s métiers de la « collaboration<br />
» sont globalement plus<br />
accessibles : le concours de<br />
greffier, par exemple, est ouvert<br />
aux bac + 2. Par ailleurs, une<br />
licence en droit ou un BTS<br />
(brevet de technicien) assistant<br />
de manager complété par une<br />
formation en droit donne la<br />
possibilité de postuler comme<br />
secrétaire juridique. ●<br />
© Franck Crusiaux/GAMMA<br />
76 Pour plus d’infos sur les formations en droit, voir notre site www.letudiant.fr,<br />
rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Droit<br />
Assistant<br />
parlementaire<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : ES, S ou L<br />
Il est l’ombre de l’élu. À l’Assemblée<br />
nationale comme au Sénat, l’assistant<br />
parlementaire travaille aux côtés<br />
d’un député ou d’un sénateur. Il est<br />
son secrétaire, son assistant, son<br />
collaborateur direct. L’étendue de ses<br />
fonctions varie énormément, en<br />
fonction de l’élu, de ses exigences<br />
et de sa notoriété. Certains assistants<br />
parlementaires sont avant tout <strong>des</strong><br />
« super-secrétaires » : ils gèrent son<br />
emploi du temps, traitent son courrier,<br />
préparent ses dossiers, rédigent<br />
<strong>des</strong> notes de synthèse à l’issue <strong>des</strong><br />
réunions… D’autres, véritables<br />
bras droits, ont une fonction plus<br />
tournée vers le conseil et l’aide<br />
technique, juridique ou politique :<br />
ils « décryptent » les projets de loi,<br />
rédigent les discours, préparent<br />
les propositions de lois et<br />
d’amendements, participent aux<br />
réunions publiques, etc. Dans tous<br />
les cas, l’assistant parlementaire doit<br />
délivrer fidèlement le message que<br />
son employeur veut faire passer, dans<br />
les médias, auprès <strong>des</strong> confrères<br />
politiques ou aux citoyens. Ce métier<br />
demande beaucoup d’énergie<br />
pour un salaire souvent maigre. La<br />
carrière d’un assistant dépend<br />
de l’élection de l’élu. Elle peut donc<br />
s’arrêter net au gré <strong>des</strong> élections.<br />
Ses compétences : assister,<br />
organiser, communiquer.<br />
Sa formation : si le recrutement<br />
se fait largement par<br />
<strong>Le</strong>s métiers du<br />
droit<br />
Métiers &<br />
formations<br />
Anne Crignon<br />
Avocat pénaliste Juge de l’application <strong>des</strong> peines<br />
Juge d’instruction Juge d’instance<br />
Greffier Commissaire-priseur Notaire<br />
Avocat d’affaires Inspecteur <strong>des</strong> impôts<br />
Procureur de la République Clerc de notaire<br />
Juriste d’entreprise<br />
Plus d’infos<br />
« connaissances », un second cycle<br />
en droit ou en sciences politiques est<br />
un atout.<br />
Avocat<br />
Bac+4+18mois<br />
Honoraires<br />
■ Bac conseillé : ES, S ou L<br />
Sa fonction fascine. Tout comme son<br />
art du discours et son goût prononcé<br />
pour la théâtralité. L’avocat exerce<br />
un métier « culte », au même titre que<br />
le pompier ou l’instit. En général, on<br />
distingue trois catégories d’avocats :<br />
les avocats d’affaires, dont les clients<br />
sont <strong>des</strong> entreprises ; les pénalistes,<br />
qui défendent notamment les auteurs<br />
présumés de crimes ou délits,<br />
et les spécialistes <strong>des</strong> affaires civiles<br />
(divorces, successions…). Mais la<br />
plupart <strong>des</strong> jeunes avocats touchent<br />
un peu à tout et plaident aussi bien<br />
pour les particuliers que pour les<br />
sociétés. Et si l’image de l’homme<br />
de loi, en toge noire, défendant avec<br />
hargne la veuve et l’orphelin suscite<br />
toujours de nombreuses vocations,<br />
les avocats pénalistes sont ceux<br />
qui gagnent le plus mal leur vie,<br />
exception faite de quelques « ténors<br />
du barreau » ! À l’inverse, depuis<br />
quelques années, le droit <strong>des</strong> affaires<br />
offre de bons débouchés. De même,<br />
le droit de la sécurité sociale, le droit<br />
<strong>des</strong> retraites ou le droit <strong>des</strong> brevets<br />
sont <strong>des</strong> niches très porteuses.<br />
L’avocat peut ouvrir son propre<br />
cabinet, être collaborateur ou salarié.<br />
Dans ce dernier cas, il n’a pas le statut<br />
de professionnel libéral et ne peut pas<br />
développer sa clientèle personnelle.<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du droit, éditions<br />
l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier d’avocat à la cour, en vidéo<br />
sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > Outre www.village-justice.com,<br />
le site de la communauté <strong>des</strong> métiers du droit<br />
(avocats, juristes d’entreprise, notaires,<br />
huissiers, magistrats…) et www.metiers.justice.gouv.fr, celui<br />
du ministère de la Justice, il existe de nombreux sites<br />
consacrés à chaque métier du secteur, notamment pour les<br />
notaires (www.notaires.fr), les greffiers (www.lesgreffiers.com)<br />
et les juristes d’entreprise (www.afje.org).<br />
Ses compétences : défendre, aider,<br />
conseiller.<br />
Sa formation : titulaire au minimum<br />
d’un master 1 de droit (mais plus<br />
souvent d’un master 2), il a réussi<br />
l’examen d’entrée de l’un <strong>des</strong> CRFPA,<br />
organisé par les IEJ (instituts d’étu<strong>des</strong><br />
judiciaires). Il suit ensuite une<br />
formation de dix-huit mois (cours,<br />
stage, projet professionnel individuel),<br />
sanctionnée par le CAPA (certificat<br />
d’aptitude à la profession d’avocat).<br />
Greffier<br />
Bac+2 à<br />
bac+3+18mois<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : ES, S, L ou STG<br />
Simple « gratte-papier », le greffier ?<br />
Certainement pas ! Ce professionnel<br />
est la mémoire écrite de toutes<br />
les activités du tribunal. Présent<br />
à toutes les étapes d’un procès,<br />
Témoignage<br />
Sonia El Amine, 35 ans,<br />
avocate au barreau de Paris<br />
“Il ne faut pas avoir peur<br />
de se confronter.”<br />
Son métier Dans son cabinet qui regroupe quatre<br />
avocats associés et deux collaborateurs, Sonia El Amine est spécialisée<br />
en droit <strong>des</strong> étrangers, « une matière peu connue,<br />
peu enseignée à l’université, mais très transversale puisqu’elle<br />
allie droit administratif, civil et pénal », souligne cette jeune femme<br />
qui est diplômée d’un master 1 en droit international et d’un<br />
master 2 en droits de l’homme et libertés publiques. Ses clients<br />
sont <strong>des</strong> étrangers confrontés à un problème d’entrée ou de<br />
séjour sur le territoire français, d’obtention de la nationalité, de<br />
reconnaissance du droit d’asile et du statut de réfugié. « C’est<br />
un métier dans lequel le relationnel est très riche et qui est<br />
aussi très exigeant, précise l’avocate, car nos clients sont souvent<br />
dans la détresse. »<br />
Ses conseils « Ce métier exige beaucoup d’énergie<br />
et de disponibilité pour intervenir dans <strong>des</strong> situations d’urgence.<br />
Il ne faut pas avoir peur de se confronter pour faire valoir les droits<br />
de ses clients. Ce qui ne veut pas dire que si vous êtes timide à<br />
20 ans, ce métier ne vous correspond pas. J’avoue que pour moi<br />
aussi, au début de mes étu<strong>des</strong>, je n’osais pas m’exprimer à l’oral.<br />
Un dernier conseil : faites <strong>des</strong> stages au plus tôt. »<br />
il transcrit par écrit les débats<br />
de l’audience, dresse <strong>des</strong><br />
procès-verbaux et rédige les décisions<br />
du tribunal. Avant cela, il constitue<br />
les dossiers pour les juges, enregistre<br />
les affaires et prévient les différentes<br />
parties de la date d’audience. Il est<br />
en quelque sorte un assistant<br />
<strong>des</strong> juges et <strong>des</strong> procureurs.<br />
<strong>Le</strong> greffier garantit aussi l’authenticité<br />
<strong>des</strong> décisions du juge : tout jugement<br />
rendu en son absence peut être<br />
annulé pour vice de forme.<br />
Ses compétences : assister,<br />
organiser, archiver.<br />
Sa formation : le concours<br />
de recrutement <strong>des</strong> greffiers, organisé<br />
par le ministère de la Justice, est<br />
ouvert aux titulaires d’un bac + 2<br />
(BTS, DUT carrières juridiques…).<br />
<strong>Le</strong> concours de greffier en chef est,<br />
lui, réservé aux détenteurs d’une<br />
licence. Dans les deux cas, les<br />
lauréats passent par l’ENG (École<br />
77
Droit<br />
nationale <strong>des</strong> greffes) de Dijon (21),<br />
pour une durée de dix-huit mois<br />
durant laquelle ils sont rémunérés.<br />
Huissier de justice<br />
Bac+4+2ans<br />
Honoraires<br />
■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />
On ne peut pas dire que l’huissier<br />
de justice est le professionnel du droit<br />
le plus apprécié par la population…<br />
Si cet officier ministériel souffre d’une<br />
si mauvaise image, c’est parce qu’il<br />
procède aux saisies, aux expulsions et<br />
aux recouvrements <strong>des</strong> créances. Ces<br />
pans peu réjouissants du métier ne<br />
constituent pas la majeure partie du<br />
travail. Avant tout, l’huissier informe les<br />
citoyens qu’une action en justice a été<br />
engagée contre eux. Ensuite, il leur<br />
transmet le jugement du tribunal. Ce<br />
n’est qu’après qu’il veille à l’exécution<br />
<strong>des</strong> décisions judiciaires. Dans la<br />
majorité <strong>des</strong> cas, cela se fait à<br />
l’amiable : l’huissier conseille et<br />
recherche <strong>des</strong> solutions avec la<br />
personne jugée. L’huissier peut aussi<br />
établir <strong>des</strong> constats (dégâts <strong>des</strong> eaux,<br />
malfaçons…), servant de preuves<br />
devant les tribunaux et permettant<br />
aux victimes d’obtenir réparation.<br />
Ses compétences : informer,<br />
négocier, saisir.<br />
Sa formation : après une première<br />
année de master de droit ou un<br />
diplôme équivalent à bac + 4, le futur<br />
huissier effectue un stage rémunéré<br />
de deux ans et suit parallèlement<br />
un enseignement théorique. Il passe<br />
ensuite un examen professionnel.<br />
Juge aux affaires<br />
familiales<br />
Bac+4+31mois<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />
Spécialiste du droit de la famille, le<br />
juge aux affaires familiales, ou « JAF »,<br />
traite <strong>des</strong> affaires de divorce et de<br />
séparation, <strong>des</strong> problèmes d’autorité<br />
parentale, <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de<br />
changement d’état civil… Il doit<br />
proposer <strong>des</strong> mesures de conciliation<br />
et prendre <strong>des</strong> décisions provisoires<br />
pendant la procédure de divorce. C’est<br />
lui, par exemple, qui définit les droits<br />
de garde et de visite d’enfants,<br />
qui règle les deman<strong>des</strong> de révision <strong>des</strong><br />
pensions alimentaires… Diplomate et<br />
conciliateur, il s’efforce de trouver <strong>des</strong><br />
solutions acceptables pour toutes les<br />
parties, en prenant du recul face aux<br />
pressions qui peuvent être exercées<br />
sur lui. Et sans se laisser influencer<br />
par la charge émotive dégagée<br />
par certaines situations familiales…<br />
Ses compétences : communiquer,<br />
décider, juger.<br />
Sa formation : il est diplômé<br />
de l’ENM (École nationale de la<br />
magistrature) de Bordeaux (33), dont<br />
le concours d’entrée est ouvert aux<br />
titulaires d’une première année<br />
de master en droit (master 1) au<br />
minimum, ou d’un diplôme d’institut<br />
d’étu<strong>des</strong> politiques. La formation à<br />
l’ENM dure au total trente et un mois,<br />
au terme de laquelle le juge choisit<br />
sa spécialité en fonction de son<br />
classement de sortie.<br />
Juge de<br />
l’application<br />
<strong>des</strong> peines<br />
Bac+4+31mois<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />
Dans le jargon judiciaire, on l’appelle le<br />
« JAP ». Ce magistrat exerce au sein<br />
du tribunal de grande instance où sont<br />
traitées toutes les affaires de droit<br />
commun. Lorsqu’une condamnation<br />
a été prononcée par le tribunal, le juge<br />
de l’application <strong>des</strong> peines doit<br />
s’assurer qu’elle sera bien appliquée<br />
(prison, obligation de soins, etc.).<br />
Lorsqu’il intervient en milieu « fermé »<br />
(en prison), il peut proposer <strong>des</strong><br />
réductions de peine, <strong>des</strong> régimes<br />
de semi-liberté, <strong>des</strong> permissions<br />
de sortie. En milieu « ouvert » (lorsque<br />
la personne a été condamnée<br />
à une autre peine que de la prison),<br />
il contrôle régulièrement le condamné :<br />
il s’assure par exemple que le travail<br />
d’intérêt général a bien été exécuté.<br />
Il s’occupe aussi <strong>des</strong> probationnaires,<br />
c’est-à-dire <strong>des</strong> personnes tombant<br />
sous le coup d’un sursis avec mise<br />
à l’épreuve.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
décider, contrôler.<br />
Sa formation : une première année<br />
de master en droit (master 1)<br />
ou un diplôme d’IEP (institut d’étu<strong>des</strong><br />
politiques) et concours de l’ENM (voir<br />
la fiche « Juge aux affaires familiales »).<br />
Odile Dunaud, 43 ans,<br />
huissier de justice<br />
Témoignage<br />
“Nous sommes les<br />
gendarmes du droit privé.”<br />
Son métier Étudiante en droit, Odile Dunaud se rêvait<br />
commissaire de police. Elle est finalement devenue huissier, une<br />
profession qu’elle définit comme « le gendarme du droit privé ».<br />
« De toutes les professions juridiques, c’est la seule qui permette<br />
d’être sur le terrain », précise maître Dunaud, qui partage avec<br />
un associé son office à Thiais, en région parisienne. Sur son emploi<br />
du temps quotidien, le travail de gestion et de suivi <strong>des</strong> dossiers,<br />
de réception <strong>des</strong> clients et <strong>des</strong> débiteurs alterne avec les dépla -<br />
cements : état <strong>des</strong> lieux d’appartements pour <strong>des</strong> agences<br />
immobilières, constats de contrefaçon en douane, inventaire du<br />
mobilier chez un débiteur confronté à une saisie-vente… « C’est<br />
un métier qui exige de savoir être souvent dans <strong>des</strong> relations<br />
conflictuelles sans se faire déstabiliser par le débiteur ou le créditeur.<br />
» Régulièrement confrontée à <strong>des</strong> situations difficiles (blocage<br />
de comptes, expulsion…), Odile insiste sur l’importance de la psychologie<br />
pour sentir si les personnes sont ou non de bonne foi et<br />
apprécier la réalité de leurs difficultés. « On essaie d’avoir un rôle de<br />
médiateur. Mais il y a <strong>des</strong> moments où il faut aussi rester ferme. »<br />
Ses conseils « Avec la refonte prévue de l’accès à<br />
la profession, le niveau master 2 en droit sera requis. Il faut maîtriser<br />
les fondamentaux du droit civil : droit <strong>des</strong> biens, <strong>des</strong> contrats,<br />
<strong>des</strong> obligations… La formation en alternance est exigeante : il faut<br />
être opérationnel tout en suivant une formation lourde avec <strong>des</strong> examens<br />
assez sélectifs. »<br />
© Rémy Artiges<br />
78
Droit<br />
D’autres métiers<br />
Juge <strong>des</strong> enfants<br />
Bac+4+31mois<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />
Au tribunal, il est le spécialiste<br />
<strong>des</strong> enfants. Ce magistrat assure<br />
la protection <strong>des</strong> mineurs en danger,<br />
mais il peut aussi prendre <strong>des</strong><br />
sanctions à l’égard de ceux qui ont<br />
commis <strong>des</strong> actes réprimés par la loi.<br />
<strong>Le</strong> juge <strong>des</strong> enfants intervient donc<br />
d’une part dans le domaine civil,<br />
en cas de danger physique ou moral<br />
menaçant l’enfant, et d’autre part dans<br />
le domaine pénal, lorsqu’il préside le<br />
tribunal pour enfants, chargé de juger<br />
les mineurs délinquants. Quel que soit<br />
le dossier traité, le magistrat mène<br />
une enquête, pour pouvoir prendre une<br />
décision juste et impartiale. Il rencontre<br />
la famille du mineur, s’entretient avec<br />
<strong>des</strong> éducateurs spécialisés, <strong>des</strong><br />
assistantes sociales, <strong>des</strong> responsables<br />
de centres médico-pédagogiques…<br />
Confronté à <strong>des</strong> cas parfois difficiles,<br />
il doit pourtant savoir garder la<br />
distance nécessaire au bon exercice<br />
de ses fonctions.<br />
Ses compétences : enquêter,<br />
conseiller, décider.<br />
Sa formation : une première année<br />
de master en droit (master 1) ou un<br />
diplôme d’institut d’étu<strong>des</strong> politiques<br />
et le concours de l’ENM (voir la fiche<br />
« Juge aux affaires familiales »).<br />
Juge d’instruction<br />
Bac+4+31mois<br />
À partir de 2 200 €<br />
■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />
Eva Joly, Éric Halphen, Philippe<br />
Courroye… Ces quelques noms ont<br />
rendu célèbre toute une profession.<br />
Pour toute affaire (crime,<br />
malversation…), c’est le procureur<br />
de la République qui saisit le juge<br />
d’instruction. À lui ensuite d’organiser<br />
l’enquête judiciaire pour que la vérité<br />
éclate. Pour cela, il dirige le travail<br />
<strong>des</strong> policiers et peut ordonner <strong>des</strong><br />
expertises, <strong>des</strong> perquisitions et <strong>des</strong><br />
enquêtes de personnalité. Il rassemble<br />
tous les éléments de l’affaire, qu’ils<br />
soient à charge ou à décharge. Il reçoit<br />
les témoins comme les principaux<br />
suspects pour les interroger. Lorsque<br />
son travail est terminé, il prend une<br />
décision : il prononce une ordonnance<br />
de non-lieu ou, au contraire, renvoie<br />
la personne mise en examen devant<br />
le tribunal, pour y être jugée. Ce<br />
magistrat ne juge pas, mais ses<br />
décisions auront <strong>des</strong> conséquences<br />
sur la suite de l’affaire. La réforme<br />
de la procédure pénale prévoit de<br />
remplacer le juge d’instruction par un<br />
JEL (juge de l’enquête et <strong>des</strong> libertés).<br />
Ce changement fait polémique<br />
dans la profession, qui craint une<br />
mainmise de l’État sur la nomination<br />
<strong>des</strong> juges.<br />
Ses compétences : coordonner,<br />
diriger, décider.<br />
Sa formation : une première année<br />
de master en droit (master 1) ou un<br />
diplôme d’IEP et le concours<br />
de l’ENM (voir la fiche « Juge aux<br />
affaires familiales »).<br />
Juriste d’entreprise<br />
Bac+5 à bac+8<br />
À partir de 2 200 €<br />
■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />
Un contrat de travail à signer ? Un plan<br />
de restructuration à mettre en place ?<br />
Une loi sur les retraites à appliquer ?<br />
Dans l’écheveau brouillé du droit,<br />
les patrons d’entreprise ont de quoi se<br />
perdre. Heureusement, pour les <strong>guide</strong>r,<br />
ils peuvent compter sur les juristes<br />
d’entreprise, « conseils juridiques »<br />
à l’importance de plus en plus grande<br />
au sein <strong>des</strong> sociétés. Spécialiste<br />
du droit, le juriste d’entreprise est<br />
avant tout garant <strong>des</strong> intérêts de son<br />
employeur. Il s’assure que ce dernier<br />
reste en conformité avec la loi, en<br />
veillant, par exemple, au respect <strong>des</strong><br />
De nombreux secteurs ont besoin de spécialistes en droit :<br />
l’immobilier (agent immobilier, juriste immobilier…), la biologie, la<br />
chimie, la pharmacie (responsable <strong>des</strong> affaires réglementaires),<br />
l’environnement (juriste en environnement), les ressources<br />
humaines, le secrétariat. À noter que <strong>des</strong> connaissances<br />
juridiques sont indispensables pour réussir nombre de concours<br />
de la fonction publique.<br />
normes de fabrication <strong>des</strong> produits<br />
et <strong>des</strong> réglementations. Il accompagne<br />
aussi les projets de développement<br />
de l’entreprise, jouant sur la législation<br />
sans jamais l’enfreindre, pour tirer<br />
le meilleur bénéfice <strong>des</strong> différentes<br />
activités mises en place. Parallèlement,<br />
il gère les contentieux et participe<br />
aux négociations commerciales. Il se<br />
charge ensuite de la rédaction et de<br />
l’exécution <strong>des</strong> contrats. <strong>Le</strong> juriste peut<br />
être généraliste (dans les plus petites<br />
entreprises) ou spécialiste :<br />
en environnement, en propriété<br />
intellectuelle, etc.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
conseiller, défendre.<br />
Sa formation : titulaire d’un bac + 5<br />
au minimum (de préférence en droit<br />
<strong>des</strong> affaires), maîtrisant parfaitement<br />
l’anglais. <strong>Le</strong> diplôme du juriste conseil<br />
d’entreprise (DJCE), délivré<br />
par 11 universités, est très prisé par<br />
les recruteurs.<br />
Notaire<br />
Bac+7<br />
Honoraires<br />
■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />
Chaque année, 20 millions de<br />
Français poussent les portes <strong>des</strong><br />
4 500 offices notariaux du pays. <strong>Le</strong>s<br />
notaires interviennent toujours à <strong>des</strong><br />
moments importants d’une vie :<br />
mariage, décès, succession… En<br />
apposant sa signature sur un<br />
document (contrat, acte…), ce<br />
représentant de l’État lui donne une<br />
valeur juridique et garantit ainsi son<br />
authenticité. <strong>Le</strong> document<br />
ne peut plus être contesté et fait<br />
office de règlement officiel. <strong>Le</strong> notaire<br />
est pluridisciplinaire. Il intervient dans<br />
le droit de la famille, dans l’immobilier<br />
(transactions immobilières) et dans<br />
le patrimoine (successions <strong>des</strong> biens).<br />
Lorsqu’il reçoit les personnes dans<br />
son office, il les conseille et les<br />
informe sur la portée de leurs<br />
engagements. Il est soumis au secret<br />
professionnel.<br />
De plus en plus fréquemment, les<br />
notaires s’investissent dans le conseil<br />
aux entreprises : ils peuvent, par<br />
exemple, être consultés pour un<br />
montage juridique ou pour le rachat<br />
d’une société. La plupart <strong>des</strong><br />
8 900 notaires français travaillent<br />
dans leur propre étude, en libéral. Ils<br />
sont assistés par <strong>des</strong> clercs de<br />
notaire, qui gèrent toute la partie<br />
administrative. Après plusieurs<br />
années d’expérience et un contrôle<br />
<strong>des</strong> connaissances techniques, ces<br />
derniers peuvent devenir notaire à<br />
leur tour.<br />
Ses compétences : écouter,<br />
conseiller, authentifier.<br />
Sa formation : après un master 1 de<br />
droit, deux voies sont envisageables.<br />
La première, dite universitaire,<br />
consiste à obtenir un master 2<br />
professionnel en droit, spécialité droit<br />
notarial, puis à préparer, en deux ans<br />
en alternance dans un centre de<br />
formation et dans un office, le DSN<br />
(diplôme supérieur de notariat). L’autre<br />
voie passe d’abord par un CFPN<br />
(centre de formation professionnelle<br />
notariale), qui délivre en un an le<br />
diplôme d’aptitude aux fonctions de<br />
notaire, puis par un stage de deux ans<br />
en office.<br />
Substitut<br />
du procureur<br />
Bac+4+31mois<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : ES, L ou S<br />
Au tribunal, il travaille sous l’autorité<br />
du procureur de la République. Ce<br />
magistrat du parquet, communément<br />
appelé « avocat général », représente<br />
le « ministère public », chargé<br />
de veiller aux intérêts généraux de<br />
la société. Lorsqu’une infraction lui est<br />
signalée par les services de police,<br />
il examine le dossier. Il peut décider<br />
de classer l’affaire ou de la poursuivre<br />
et de lancer une enquête. Cette<br />
enquête, il la conduit lui-même,<br />
en coordonnant les actions de ses<br />
collègues policiers. Ensuite, lorsque<br />
sonne l’heure du procès, il présente<br />
le dossier devant les juges et propose<br />
une peine. Face à lui, les avocats<br />
de la défense tentent de réduire les<br />
sanctions à l’encontre de leurs clients.<br />
Une fois le jugement prononcé,<br />
il s’assure que les décisions de justice<br />
seront bien respectées.<br />
Ses compétences : assister,<br />
analyser, décider.<br />
Sa formation : une première année<br />
de master en droit (master 1) ou un<br />
diplôme d’IEP et le concours<br />
de l’ENM (voir la fiche « Juge aux<br />
affaires familiales »).<br />
79
ISM LAVAL<br />
Institut Supérieur <strong>des</strong> Métiers<br />
associé à l’Université Catholique de l’Ouest<br />
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80
Édition, livres<br />
En 2009, la quantité de titres publiés a stagné, après plusieurs années de croissance.<br />
<strong>Le</strong> nombre de salariés travaillant pour le livre reste stable pour le moment : autour de<br />
16 000 personnes dans l’édition et de 30 000 dans les librairies.<br />
qui devient très rude. À l’inverse,<br />
les employeurs ont du<br />
mal à combler les postes en<br />
fabrication : ces professions<br />
souffrent d’une image peu attirante,<br />
alors que les métiers ont<br />
beaucoup évolué. La révolution<br />
du livre électronique est<br />
pourtant en marche et ne se<br />
fera pas sans spécialistes <strong>des</strong><br />
nouvelles technologies. Quant<br />
aux profils commerciaux, ils<br />
s’insèrent actuellement sans<br />
grande difficulté.<br />
© Manolo Mylonas/Fedephoto<br />
ROMANS NUMÉRIQUES. Avec un peu moins de trois millions d’euros de chiffre d’affaires, l’édition est le<br />
troisième secteur culturel français, derrière l’audiovisuel et la presse.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Gran<strong>des</strong> maisons<br />
contre petits éditeurs<br />
La France compte environ<br />
10 000 éditeurs. D’un côté, les<br />
« gran<strong>des</strong> maisons », une vingtaine<br />
d’entreprises qui éditent<br />
chacune plus de 5 000 titres par<br />
an. De l’autre, 5 000 éditeurs,<br />
qui ont moins de dix titres à leur<br />
catalogue. La littérature, qui<br />
suscite tant de vocations, ne<br />
concerne en réalité que deux<br />
ouvrages sur dix, le gros <strong>des</strong><br />
titres publiés relevant d’un<br />
autre genre : ouvrages scolaires<br />
et parascolaires, ou documentaires,<br />
<strong>guide</strong>s pratiques…<br />
<strong>Le</strong> secteur du livre compte également<br />
25 000 points de vente.<br />
<strong>Le</strong> réseau français de librairies<br />
est l’un <strong>des</strong> plus denses du<br />
monde. La majorité <strong>des</strong> librairies<br />
sont <strong>des</strong> commerces indépendants,<br />
mais le nombre de<br />
magasins appartenant à <strong>des</strong><br />
chaînes, comme Virgin, la Fnac<br />
ou Cultura, progresse.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
La fabrication<br />
manque de bras<br />
Selon leur lieu d’exercice<br />
(grande maison d’édition ou<br />
petite structure), les métiers<br />
du livre sont soumis à <strong>des</strong><br />
contraintes différentes. Toutefois,<br />
ils se répartissent toujours<br />
en trois familles d’activité :<br />
l’édition, la fabrication et la<br />
commercialisation.<br />
<strong>Le</strong> secteur est bouché pour les<br />
spécialistes du texte (respon-<br />
sable d’édition, secrétaire ou<br />
assistant d’édition, etc.). De<br />
plus en plus de diplômés com -<br />
pétents arrivent sur le marché<br />
du travail : les recruteurs font<br />
donc jouer la « concurrence »,<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur édition, livres, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
zoom<br />
<strong>Le</strong> marché<br />
de l’édition<br />
est en passe d’être<br />
bouleversé par<br />
l’arrivée du livre<br />
numérique.<br />
De nouveaux métiers<br />
émergent,<br />
notamment<br />
dans la technique<br />
informatique. Reste<br />
qu’en 2010, le livre<br />
numérique ne<br />
représente pas plus<br />
de 1 % du chiffre<br />
d’affaires du secteur.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
<strong>Le</strong> diktat<br />
<strong>des</strong> masters<br />
Il existe peu de formations<br />
menant aux métiers de l’édition<br />
et du livre. Au niveau<br />
bac + 2, deux formations sont<br />
particulièrement prisées : le<br />
BTS (brevet de technicien<br />
supérieur) édition, qui forme<br />
<strong>des</strong> techniciens de fabrication,<br />
et le DUT (diplôme universitaire<br />
de technologie) information-communication,<br />
option<br />
métiers du livre et du patrimoine,<br />
qui conduit à <strong>des</strong> fonctions<br />
d’assistant d’édition.<br />
Cependant, les éditeurs recrutent<br />
de plus en plus de titulaires<br />
de bac + 5. Plusieurs universités<br />
proposent <strong>des</strong> masters en édition<br />
(comme Paris 13 et son<br />
très recherché master édition,<br />
spécialité « politiques éditoriales<br />
»). Quelques établissements<br />
conduisent au niveau MS<br />
(mastère spécialisé), comme<br />
l’ESCP Europe et l’Asfored qui<br />
proposent un MS en management<br />
de l’édition. ●<br />
81
Édition, livres<br />
D’autres métiers<br />
Auteur<br />
Aucun diplôme<br />
requis<br />
Droits d’auteur<br />
Peu d’auteurs vivent de leur plume.<br />
La plupart exercent en parallèle<br />
une activité « alimentaire ». <strong>Le</strong>s uns<br />
écrivent <strong>des</strong> romans, <strong>des</strong> récits ou<br />
<strong>des</strong> contes pour enfants et n’ont pas<br />
de formation spécifique, même si<br />
les ateliers d’écriture littéraire<br />
se développent. <strong>Le</strong>s autres conçoivent<br />
<strong>des</strong> ouvrages plus spécialisés :<br />
livres scolaires, universitaires, <strong>guide</strong>s<br />
pratiques, beaux livres… et sont<br />
souvent enseignants, journalistes,<br />
spécialistes d’un domaine.<br />
Ses compétences : imaginer, écrire,<br />
transmettre.<br />
Sa formation : aucune formation<br />
particulière n’est requise. Mais,<br />
pour <strong>des</strong> ouvrages spécialisés,<br />
une connaissance pointue du domaine<br />
sur lequel on écrit est indispensable.<br />
Chef de fabrication<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STI ou S<br />
Bien culturel de choix, le livre n’en<br />
reste pas moins un produit. Il faut donc<br />
le fabriquer avant qu’il rejoigne<br />
les rayons <strong>des</strong> librairies. Pour veiller<br />
sur cette étape cruciale : le chef<br />
de fabrication. Il a un œil sur tout :<br />
planning, choix du papier, de l’encre<br />
et il négocie les prix… Son droit<br />
à l’erreur ? Aucun ! Une erreur<br />
de pagination ou d’impression aurait<br />
de fâcheuses conséquences ! Il peut<br />
se rendre à l’imprimerie où, au contact<br />
<strong>des</strong> techniciens de fabrication, il vérifie<br />
la qualité <strong>des</strong> ouvrages imprimés.<br />
<strong>Le</strong> chef de fab’ conseille également<br />
l’éditeur pour optimiser les coûts.<br />
Ses compétences : coordonner,<br />
contrôler, organiser.<br />
Bon nombre <strong>des</strong> métiers de<br />
l’édition s’exercent dans le<br />
journalisme (correcteur,<br />
iconographe…). <strong>Le</strong> Web peut<br />
intéresser ceux qui souhaitent<br />
allier culture et technique (chef de<br />
projet…). <strong>Le</strong>s amoureux <strong>des</strong> livres<br />
trouveront aussi leur compte en<br />
exerçant dans les bibliothèques.<br />
Sa formation : un BTS édition,<br />
souvent en alternance, notamment<br />
à l’Asfored à Paris, ou un BTS<br />
communication et industries<br />
graphiques. Toutefois, on ne devient<br />
chef de fabrication qu’après plusieurs<br />
années d’expérience, comme<br />
technicien ou assistant de fabrication.<br />
Iconographe<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : général<br />
ou STG<br />
Il recherche et choisit les images<br />
(photographies, <strong>des</strong>sins) qui illustreront<br />
un texte, un ouvrage scolaire, une<br />
couverture de roman, etc. Mais il n’a<br />
pas complètement carte blanche :<br />
il doit tenir compte du sens du texte,<br />
de la ligne éditoriale de la maison<br />
d’édition et <strong>des</strong> attentes de l’éditeur<br />
et de l’auteur. Pour mener ses<br />
recherches, il surfe sur Internet<br />
et consulte <strong>des</strong> logiciels d’archivages,<br />
<strong>des</strong> bases de données spécialisées.<br />
Lorsqu’il a fait son choix, l’iconographe<br />
négocie les tarifs et gère les relations<br />
avec le fournisseur : réception<br />
de l’image, gestion <strong>des</strong> droits, etc.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
chercher, illustrer.<br />
Sa formation : le métier s’apprend<br />
souvent « sur le tas ». Mais<br />
les formations en documentation<br />
sont particulièrement appréciées.<br />
<strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> en histoire de l’art,<br />
un DUT information-communication,<br />
un deuxième ou troisième<br />
cycle universitaire en édition ou<br />
métiers du livre offrent aussi de<br />
bonnes bases.<br />
<strong>Le</strong>cteur-correcteur<br />
Bac+3 à bac+5<br />
À la tâche<br />
■ Bac conseillé : L<br />
Aucune faute d’orthographe ou de<br />
grammaire ne lui résiste. <strong>Le</strong> correcteur<br />
passe au peigne fin <strong>des</strong> centaines et<br />
<strong>des</strong> centaines de pages, à la recherche<br />
de la moindre erreur d’écriture,<br />
syntaxe, ponctuation, majuscules…<br />
Il rectifie aussi les contresens et les<br />
maladresses. Garde-fou <strong>des</strong> auteurs,<br />
ce professionnel – qui travaille souvent<br />
en indépendant, chez lui – doit rendre<br />
un texte clair, facile à lire. Pour cela,<br />
<strong>Le</strong>s métiers de<br />
l’édition<br />
Directeur de collection<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Yves Deloison<br />
Attaché de presse<br />
Libraire Représentant Auteur<br />
Secrétaire d’édition<br />
Chef de fabrication<br />
Agent littéraire Traducteur<br />
Maquettiste<br />
Distributeur<br />
Iconographe<br />
Photograveur<br />
il n’y a pas de secret : il maîtrise<br />
parfaitement la langue française,<br />
parfois mieux que les auteurs euxmêmes<br />
! Il doit en plus être pointilleux<br />
et avoir une grande capacité de<br />
concentration.<br />
Ses compétences : lire, corriger,<br />
contrôler.<br />
Sa formation : plusieurs écoles<br />
de journalisme initient à la correction.<br />
Une licence universitaire en lettres<br />
peut être un atout.<br />
Libraire<br />
CAP à bac + 3<br />
À partir de 1 300 €<br />
Malgré la concurrence <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />
surfaces, la librairie reste le premier<br />
vecteur de distribution <strong>des</strong> livres. Mais<br />
le libraire n’est pas un simple vendeur.<br />
Une clientèle souvent exigeante<br />
lui impose de posséder une bonne<br />
culture générale, d’être au courant<br />
de l’actualité littéraire, d’organiser<br />
régulièrement <strong>des</strong> animations<br />
(vitrines thématiques, signatures<br />
d’auteurs…). Lorsqu’il est<br />
responsable de son magasin,<br />
il se charge, en plus, <strong>des</strong> comman<strong>des</strong><br />
et de la gestion administrative<br />
de sa boutique.<br />
Ses compétences : conseiller, vendre,<br />
animer.<br />
Sa formation : aucun diplôme n’est<br />
requis pour devenir libraire, mais le<br />
CAP employé de vente spécialisé,<br />
option produits de librairie, papeterie,<br />
presse apporte de bonnes bases.<br />
Il peut être complété par un BP (brevet<br />
professionnel) libraire, très apprécié<br />
<strong>des</strong> employeurs. Après le bac,<br />
il est possible de préparer un DUT<br />
information-communication,<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’édition, éditions<br />
l’Etudiant > <strong>Le</strong>s Métiers de l’édition, éditions<br />
du Cercle de la librairie.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers d’éditeur et d’auteur BD,<br />
en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Contact > Asfored (Association nationale pour<br />
la formation et le perfectionnement<br />
professionnels dans les métiers de l’édition), tél. 01.45.88.39.81,<br />
www.asfored.org.<br />
Sur le Net > www.sne.fr : le site du Syndicat national de l’édition<br />
fournit <strong>des</strong> informations détaillées sur les métiers du secteur<br />
> www.centrenationaldulivre.fr complète ces informations.<br />
option métiers du livre et du<br />
patrimoine ou une licence<br />
professionnelle « librairie et métiers du<br />
livre », par exemple.<br />
Responsable<br />
d’édition<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Il est le lien entre l’auteur et la maison<br />
d’édition. <strong>Le</strong> responsable d’édition,<br />
également appelé responsable<br />
éditorial ou – par raccourci – éditeur,<br />
suit le livre depuis sa conception<br />
jusqu’à sa mise sur le marché.<br />
Interlocuteur privilégié de l’écrivain,<br />
il le conseille dans ses choix et<br />
l’oriente pour que son travail « colle »<br />
au style voulu par la maison d’édition.<br />
Cette intervention est évidemment<br />
inexistante lorsque l’auteur compte<br />
à son actif plusieurs best-sellers !<br />
Ce pro du livre coordonne également<br />
la fabrication de l’ouvrage pour que<br />
ce dernier soit en rayon à la date<br />
prévue et que sa qualité (littéraire<br />
et technique) soit à la hauteur<br />
<strong>des</strong> moyens mis en œuvre.<br />
Dénicheur de talent, il part aussi à<br />
la recherche d’auteurs et les<br />
recommande à sa direction.<br />
Ses compétences : orienter, conseiller,<br />
coordonner.<br />
Sa formation : les parcours<br />
sont variés, mais, globalement,<br />
le niveau monte. Beaucoup de jeunes<br />
responsables éditoriaux ont un<br />
diplôme de troisième cycle spécialisé<br />
(en édition, par exemple) ou sont<br />
issus d’une école supérieure<br />
de commerce ou d’un IEP (institut<br />
d’étu<strong>des</strong> politiques).<br />
82
Enseignement<br />
Malgré une nette diminution du nombre de postes à pourvoir, les métiers de l’enseignement<br />
continuent à recruter. Mais attention, avec la réforme de la formation <strong>des</strong> enseignants,<br />
le niveau de recrutement et la sélection sont plus élevés.<br />
Dans le domaine de la formation<br />
<strong>des</strong> adultes, les besoins portent<br />
surtout sur les enseignements<br />
généraux pluridisciplinaires<br />
(maths et sciences, sciences<br />
humaines et droit, etc.), les prestations<br />
d’orientation <strong>des</strong> chômeurs<br />
et les formations d’hygiène<br />
et sécurité en entreprise.<br />
© Jerôme Plon<br />
ATELIER THÉÂTRE AU LYCÉE ROBERT-DOISNEAU DE CORBEIL-ESSONNES. Dans le secondaire,<br />
les professeurs d’anglais, de mathématiques et de lettres modernes sont les plus recherchés.<br />
secteur<br />
<strong>Le</strong>s recrutements<br />
toujours en recul<br />
Réforme de l’université, réforme<br />
du lycée, élévation du niveau de<br />
recrutement… Depuis quel -<br />
ques mois, le secteur de l’enseignement<br />
connaît de profonds<br />
changements. Ce qui ne change<br />
pas, en revanche, c’est la diminution<br />
du nombre de postes,<br />
entamée il y a quelques années<br />
et qui se poursuit (en 2011,<br />
16 000 emplois sont supprimés).<br />
Malgré ces coupes drastiques<br />
dans le budget, l’enseignement<br />
continue de recruter,<br />
du fait <strong>des</strong> nombreux départs<br />
à la retraite prévus ces prochaines<br />
années (un tiers <strong>des</strong><br />
enseignants ont plus de 50 ans).<br />
En 2009, 15 000 nouveaux profs<br />
ont été recrutés par l’Éducation<br />
nationale, auxquels s’ajoutent<br />
plusieurs milliers de postes<br />
dans l’enseignement privé.<br />
Dans le même temps, le développement<br />
de la formation professionnelle<br />
« tout au long de la<br />
vie » suscite un appel d’air dans<br />
les formations pour adultes.<br />
<strong>Le</strong>s organismes spécialisés<br />
dans ce domaine continuent<br />
de créer <strong>des</strong> emplois.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
<strong>Le</strong>s profs <strong>des</strong> écoles<br />
au premier rang<br />
C’est le métier de professeur<br />
<strong>des</strong> écoles qui offre les débouchés<br />
les plus importants ainsi<br />
que le « meilleur » taux de réussite<br />
au concours : un candidat<br />
sur cinq est admis ! Dans le<br />
secondaire, les professeurs<br />
d’anglais, de mathématiques et<br />
de lettres modernes sont les<br />
plus recherchés. À l’inverse, les<br />
« petits » CAPES (philosophie,<br />
éducation musicale, etc.) attirent<br />
bien plus de candidats qu’il<br />
n’y a de postes disponibles<br />
(26 places en 2009 en philosophie<br />
pour plusieurs centaines<br />
de candidats).<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur enseignement, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
zoom<br />
Pour enseigner dans le<br />
primaire ou le<br />
secondaire, il faut<br />
réussir l’un <strong>des</strong><br />
concours de<br />
l’Éducation nationale :<br />
le CRPE (professeurs<br />
<strong>des</strong> écoles), le CAPES<br />
(enseignement<br />
secondaire),<br />
le CAPEPS (prof<br />
d’éducation physique<br />
et sportive), le CAPET<br />
(enseignement<br />
technique) ou<br />
le CAPLP (en lycée<br />
professionnel).<br />
<strong>Le</strong> CAFEP permet de<br />
travailler dans les<br />
établissements privés<br />
sous contrat. Dès 2011,<br />
les épreuves de ces<br />
concours seront<br />
modifiées.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Réforme <strong>des</strong><br />
concours : c’est parti !<br />
Finie la licence ! Depuis la rentrée<br />
2010, les étudiants doivent<br />
posséder un master pour se<br />
présenter aux concours de<br />
l’Éducation nationale. En 2010,<br />
année de transition, le master 1<br />
(bac + 4) et le master 2 (bac + 5)<br />
étaient acceptés. Mais dès la<br />
rentrée 2011, seul le M2 permettra<br />
de se présenter aux différents<br />
concours (voir « Zoom »). Pour<br />
compléter cette réforme, <strong>des</strong><br />
mas ters « enseignement » ont<br />
été créés. Ils sont proposés par<br />
de nombreuses universités, en<br />
partenariat avec les IUFM (ins-<br />
tituts universitaires de formation<br />
<strong>des</strong> maîtres). Durant deux<br />
ans, les étudiants complètent<br />
leur formation et préparent les<br />
concours. Une fois reçus, les<br />
fonc tionnaires-stagiaires sont<br />
affectés dans un établissement<br />
et suivent <strong>des</strong> modules de forma<br />
tion durant leur première<br />
année d’exercice. Concernant<br />
la formation pour adultes, pas<br />
de changements. Plusieurs<br />
diplômes universitaires (licence<br />
et master pro, notamment) préparent<br />
aux métiers du secteur. ●<br />
83
Enseignement<br />
D’autres métiers<br />
Conseiller<br />
principal<br />
d’éducation<br />
Bac+5 (1)<br />
À partir de 1 600 € (2)<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
<strong>Le</strong>s élèves le voient surtout comme<br />
le « grand méchant loup » qui<br />
sanctionne les retards et les entorses<br />
au règlement. Mais le CPE (conseiller<br />
principal d’éducation) est en réalité<br />
une pièce maîtresse dans le<br />
fonctionnement <strong>des</strong> collèges et <strong>des</strong><br />
lycées. Certes, il veille à ce que l’ordre<br />
règne dans l’établissement et<br />
à ce que les élèves soient assidus.<br />
Pour l’aider dans son labeur, il peut<br />
compter sur une « armée » de<br />
surveillants. Mais il intervient aussi<br />
sur le terrain social et pédagogique.<br />
Des élèves veulent créer un journal ou<br />
monter un club d’échecs ? Il les aide<br />
à trouver une salle, un financement…<br />
Il est régulièrement en contact<br />
avec les profs, les familles et le chef<br />
d’établissement. <strong>Le</strong> but : rendre<br />
la vie de l’établissement paisible<br />
et propice à l’apprentissage.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
surveiller, communiquer.<br />
Sa formation : le concours<br />
de recrutement <strong>des</strong> CPE, accessible<br />
jusqu’à présent avec une licence,<br />
recrute désormais <strong>des</strong> titulaires<br />
de master (200 postes pour<br />
6 535 candidats en 2009, soit<br />
un taux de réussite de… 3 % !).<br />
Enseignant<br />
à l’étranger<br />
Bac+5 (1)<br />
Variable<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
De Shanghai à Vienne en passant par<br />
Dakar, <strong>des</strong> centaines d’établissements<br />
français recrutent <strong>des</strong> enseignants<br />
dans toutes les disciplines. À l’école,<br />
en collège ou en lycée, les attributions<br />
de ces « exilés » sont proches de<br />
<strong>Le</strong> ministère de l’Éducation nationale recrute,<br />
outre <strong>des</strong> enseignants, <strong>des</strong> attachés et secrétaires<br />
d’administration scolaire et universitaire, <strong>des</strong><br />
ingénieurs d’étu<strong>des</strong> et <strong>des</strong> ingénieurs de recherche et<br />
formation (voir Fonction publique), <strong>des</strong> médecins et<br />
<strong>des</strong> infirmiers (voir Médical et Paramédical), <strong>des</strong><br />
psychologues (voir Psychologie) et <strong>des</strong> assistantes<br />
sociales (voir Social).<br />
celles de leurs collègues restés<br />
sur le sol français puisque, au final,<br />
ils préparent les élèves aux examens<br />
français (diplôme national du brevet et<br />
baccalauréat, notamment). <strong>Le</strong>s postes<br />
sont attribués pour plusieurs années<br />
et le contrat est souvent renouvelable.<br />
Selon les cas, la maîtrise de la langue<br />
du pays d’accueil est exigée ou<br />
fortement recommandée. Quel que<br />
soit son statut (expatrié, résident, etc.),<br />
l’enseignant à l’étranger ne peut être<br />
motivé par le seul goût <strong>des</strong> voyages<br />
ou par <strong>des</strong> revenus souvent plus<br />
attractifs qu’en France : il doit aussi<br />
faire preuve d’une grande curiosité<br />
pour les autres et pour leur culture.<br />
Ses compétences : former,<br />
transmettre, communiquer.<br />
Sa formation : les enseignants<br />
titulaires peuvent postuler après trois<br />
ans d’exercice dans la fonction. <strong>Le</strong>s<br />
non-titulaires sont recrutés localement<br />
sur candidature directement adressée<br />
aux établissements convoités.<br />
<strong>Le</strong>s établissements privés emploient<br />
également <strong>des</strong> enseignants diplômés.<br />
Enseignantchercheur<br />
Bac+8 (1)<br />
À partir de 2 300 € (2)<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
À l’université, les cours dispensés<br />
aux étudiants sont extrêmement<br />
spécialisés : histoire médiévale,<br />
civilisation anglaise, fission<br />
nucléaire… <strong>Le</strong>s professeurs, appelés<br />
enseignants-chercheurs, doivent<br />
donc être de fins connaisseurs<br />
de leur discipline. Pour cela, en plus<br />
<strong>des</strong> heures d’enseignement, ils<br />
consacrent une grande partie de leur<br />
temps à la recherche (fondamentale<br />
ou appliquée) et à la rédaction de<br />
publications. Ils interviennent aussi<br />
auprès <strong>des</strong> étudiants lors <strong>des</strong> travaux<br />
de thèses, par exemple.<br />
L’enseignant-chercheur n’est donc<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Bruno Magliulo<br />
<strong>Le</strong>s métiers de<br />
l’enseignement<br />
Professeur <strong>des</strong> écoles Documentaliste<br />
Inspecteur Professeur <strong>des</strong> universités<br />
Conseiller<br />
Proviseur<br />
d’orientation-psychologue Professeur à l’étranger<br />
Maître de conférences<br />
Médecin scolaire<br />
Technicien de laboratoire<br />
pas seulement un érudit passionné<br />
par sa discipline. C’est aussi<br />
un excellent pédagogue.<br />
Dans la profession, il existe deux<br />
« catégories » : les maîtres<br />
de conférences et les professeurs <strong>des</strong><br />
universités, qui appartiennent à<br />
un centre de recherche du type CNRS.<br />
Ses compétences : enseigner,<br />
transmettre, chercher.<br />
Sa formation : titulaire d’une thèse<br />
de doctorat (de préférence assortie<br />
<strong>des</strong> félicitations du jury),<br />
le candidat s’inscrit sur une liste<br />
de qualification. S’il est sélectionné<br />
par le Conseil national <strong>des</strong> universités,<br />
il peut passer les concours de<br />
recrutement organisés directement<br />
par les établissements supérieurs<br />
pourvoyeurs de postes. <strong>Le</strong> candidat<br />
passe alors devant un comité<br />
de sélection, composé<br />
d’enseignants-chercheurs et de<br />
membres de l’université. Il est ensuite<br />
nommé par le conseil d’administration<br />
de l’université. Cette nouvelle<br />
procédure vise à diminuer les délais<br />
de recrutement.<br />
Formateur<br />
d’adultes<br />
Bac+3 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Contrairement à l’enseignant de<br />
l’Éducation nationale, ce « prof »<br />
s’adresse à un public d’adultes.<br />
Salariés, travailleurs indépendants,<br />
demandeurs d’emploi, etc., ses élèves<br />
cherchent à approfondir leurs<br />
connaissances, à se préparer<br />
à <strong>des</strong> examens, à se reconvertir…<br />
<strong>Le</strong>s enseignements dispensés dans<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’enseignement,<br />
Réussir le concours de professeur <strong>des</strong> écoles,<br />
éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de professeur en collège,<br />
en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > <strong>Le</strong> site du ministère de l’Éducation<br />
nationale (www.education.gouv.fr) fournit<br />
toutes les infos sur les modalités d’accès aux métiers de<br />
l’enseignement > <strong>Le</strong> site d’information sur l’enseignement<br />
catholique (www.formiris.org) s’adresse à ceux qui s’orientent<br />
vers l’enseignement privé > Enfin, le CNED (www.cned.fr) sert<br />
de référence pour qui veut tenter les concours en candidat libre.<br />
le cadre de la formation continue<br />
sont donc très variés. Ils portent sur<br />
<strong>des</strong> disciplines classiques (maths,<br />
français, anglais…), sur <strong>des</strong> matières<br />
professionnelles (comptabilité,<br />
maîtrise de nouveaux logiciels…), sur<br />
<strong>des</strong> « savoir-être » (prendre la parole<br />
en public, manager une équipe)…<br />
À chaque formateur sa (ou ses)<br />
spécialité(s) ! Ce dernier est le plus<br />
souvent employé par un organisme<br />
spécialisé dans la formation continue.<br />
Il rencontre <strong>des</strong> profils d’élèves très<br />
variés, qui sont avant tout <strong>des</strong> clients.<br />
Certains ont payé (très) cher pour<br />
écouter ses conseils.<br />
Ses compétences : transmettre,<br />
former, communiquer.<br />
Sa formation : si de nombreux<br />
formateurs sont <strong>des</strong> autodidactes<br />
qui se sont tournés vers la formation<br />
après une autre expérience<br />
professionnelle, le nombre de<br />
formations initiales spécifiques<br />
progresse, à bac + 3 (licence pro<br />
formateur en milieu professionnel,<br />
licence pro formateur d’adultes, etc.)<br />
ou à bac + 5 (master pro formateur<br />
en sciences économiques et sociales,<br />
master sciences de l’éducation<br />
et formation d’adultes…).<br />
Professeur<br />
de collège<br />
et de lycée<br />
Bac + 5 (1)<br />
À partir de 1 600 € (2)<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Grâce à ses connaissances et à ses<br />
compétences d’enseignant, le prof<br />
de collège – comme celui du lycée –<br />
transmet son savoir à ses élèves.<br />
Mais il doit suivre un « canevas »,<br />
84
Enseignement<br />
© Philippe Bauduin<br />
instauré chaque année par l’Éducation<br />
nationale : c’est le fameux<br />
programme. Dans les établissements<br />
de second degré, deux catégories<br />
d’enseignants coexistent : les titulaires<br />
du CAPES et de l’agrégation… Tous<br />
exercent le même métier, mais les<br />
différences concernent le salaire et le<br />
temps de travail. En plus <strong>des</strong> heures<br />
de cours, <strong>des</strong> réunions et <strong>des</strong> conseils<br />
de classe, les profs doivent consacrer<br />
du temps à la préparation <strong>des</strong> cours<br />
et à la correction <strong>des</strong> copies. <strong>Le</strong>urs<br />
journées sont donc bien chargées !<br />
Ses compétences : enseigner,<br />
transmettre, écouter.<br />
Sa formation : le CAPES<br />
(certificat d’aptitude au professorat<br />
de l’enseignement secondaire)<br />
et le CAFEP-CAPES (l’équivalent<br />
du CAPES pour l’enseignement privé),<br />
accessibles jusqu’à présent avec<br />
une licence, sont désormais ouverts<br />
aux titulaires d’un master, comme<br />
le concours de l’agrégation.<br />
Pour 2011, 5 752 postes sont ouverts<br />
pour les CAPES et CAFEP-CAPES,<br />
et 1 170 pour l’agrégation.<br />
Professeur<br />
de lycée<br />
professionnel<br />
ou technique<br />
Bac+5 (1)<br />
À partir de 1 600 € (2)<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Dans les lycées professionnels,<br />
les professeurs peuvent enseigner<br />
plusieurs disciplines à leurs élèves.<br />
S’ils sont chargés <strong>des</strong> matières<br />
générales, ils en choisissent deux<br />
(mathématiques-sciences physiques,<br />
lettres-histoire, etc.). S’ils enseignent<br />
une discipline professionnelle, ils se<br />
contentent d’une seule (comptabilité<br />
ou génie mécanique, par exemple).<br />
<strong>Le</strong>urs élèves sont inscrits en CAP<br />
ou en baccalauréat professionnel. <strong>Le</strong><br />
professeur de lycée technique, quant<br />
à lui, enseigne dans les classes de<br />
première et de terminale STI, STG…<br />
Ses domaines de compétences sont<br />
assez larges car les matières sont très<br />
ouvertes (économie et gestion, génie<br />
industriel, etc.). En marge de leurs<br />
cours, ces professeurs assurent aussi<br />
le suivi individuel <strong>des</strong> élèves en stage.<br />
Ses compétences : enseigner,<br />
transmettre, écouter.<br />
Sa formation : pour exercer en lycée<br />
professionnel, il faut décrocher le<br />
CAPLP, certificat d’aptitude au<br />
professorat de lycée professionnel<br />
(en 2009, 1 318 postes dans le public<br />
et 91 dans le privé). Pour enseigner<br />
en lycée technique, il est nécessaire<br />
d’obtenir le CAPET, certificat d’aptitude<br />
au professorat de l’enseignement<br />
technique (242 postes dans le public<br />
et 46 dans le privé). Ces deux<br />
diplômes sont désormais ouverts<br />
aux titulaires d’un master.<br />
Professeur<br />
<strong>des</strong> écoles<br />
Bac+5 (1)<br />
À partir de 1 600 € (2)<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
<strong>Le</strong>s « maîtres » et les « maîtresses »<br />
jouent un rôle essentiel dans le<br />
développement affectif et intellectuel<br />
<strong>des</strong> enfants. À la maternelle, auprès<br />
d’enfants âgés de 2 à 6 ans,<br />
ils organisent <strong>des</strong> activités ludiques<br />
(jeux, <strong>des</strong>sin, etc.) qui renforceront<br />
l’apprentissage du langage, de<br />
la socialisation et le développement<br />
culturel et corporel de l’enfant.<br />
À l’école primaire, les enseignants<br />
doivent être très polyvalents, car<br />
ils n’enseignent pas moins de sept<br />
matières à <strong>des</strong> enfants âgés de 6 à<br />
10 ans : lecture, écriture,<br />
mathématiques, histoire-géographie,<br />
langue vivante, sport… Ils sont<br />
parfois secondés par <strong>des</strong> enseignants<br />
spécialisés pour certaines disciplines<br />
comme la musique. Une fois les cours<br />
terminés (vingt-quatre heures par<br />
semaine), « l’instit » consacre jusqu’à<br />
vingt heures supplémentaires à l’aide<br />
aux élèves en difficulté, aux réunions<br />
avec les collègues, à la préparation<br />
<strong>des</strong> cours… Autant dire que ce métier<br />
doit être une véritable vocation !<br />
Ses compétences : enseigner,<br />
écouter, transmettre.<br />
Sa formation : depuis cette rentrée,<br />
un master de préférence dans l’une<br />
<strong>des</strong> disciplines enseignées en<br />
primaire ou un master<br />
« enseignement », puis un passage<br />
obligé par le CRPE (concours<br />
de recrutement de professeurs<br />
<strong>des</strong> écoles).<br />
(1) Niveau d’accès au concours.<br />
(2) Salaire net après deux ans de carrière.<br />
Témoignage<br />
Zahia Choubane, 34 ans,<br />
professeur <strong>des</strong> écoles<br />
“Il faut de la patience…”<br />
Son métier Zahia Choubane entame sa dixième<br />
rentrée scolaire en école élémentaire à Paris. Elle a en charge une<br />
classe de CM2. Comme à chaque début d’année, elle commence<br />
par établir, à partir d’un programme obligatoire, <strong>des</strong> séquences<br />
de travail à dérouler au fil <strong>des</strong> mois. Elle les ajustera ensuite<br />
semaine après semaine selon le niveau de sa classe et en<br />
fonction <strong>des</strong> écueils rencontrés par ses élèves. « La première<br />
difficulté est de se mettre à la place de chaque élève. Il faut de la<br />
patience », souligne cette enseignante qui a passé le concours<br />
de professeur <strong>des</strong> écoles après une licence en sciences de l’édu -<br />
cation. Ayant longtemps enseigné auprès d’enfants confrontés à<br />
<strong>des</strong> difficultés sociales et scolaires, Zahia estime que le métier<br />
diffère selon l’école et le quartier dans lequel il s’exerce. « On se<br />
retrouve parfois avec <strong>des</strong> enfants pour qui l’école n’a pas de<br />
sens, qui vivent <strong>des</strong> situations dramatiques. Il faut savoir<br />
s’adapter, parler avec les parents, orienter si besoin vers un<br />
psychologue… », note cette enseignante dont l’enthousiasme<br />
reste intact : « Parce que mon travail consiste toujours à aider<br />
les enfants à apprendre à vivre ensemble, à être citoyens et à<br />
développer leur esprit critique. »<br />
Ses conseils « Une licence [à présent, il faut un<br />
master, NDLR] en sciences de l’éducation n’est pas une prépa au<br />
concours de recrutement <strong>des</strong> profs. Il faut insister sur les maths<br />
et le français pour lesquels le niveau exigé est relativement élevé.<br />
Une expérience dans l’animation est un vrai plus, pour ne pas<br />
découvrir l’univers de l’enfant le premier jour de classe. »<br />
85
En formation initiale<br />
et continue :<br />
Contrat de<br />
professionnalisation<br />
en Master 2<br />
Master IUP QPAH (parcours en L3, M1, M2)<br />
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Responsable Qualité<br />
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86
Environnement<br />
En plein essor, le secteur de l’environnement, qui regroupe 405 000 emplois en France, offre<br />
surtout <strong>des</strong> débouchés dans la prévention et le traitement <strong>des</strong> nuisances. De leur côté,<br />
les postes au contact de la nature restent rares.<br />
sortent <strong>des</strong> écoles sont trop<br />
nombreux par rapport au nombre<br />
de postes proposés.<br />
© Gile M/Urba Images<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Deux tiers<br />
<strong>des</strong> emplois<br />
en éco-industrie<br />
Captage et distribution d’eau,<br />
recyclage <strong>des</strong> matériaux, dépollution<br />
<strong>des</strong> sites… En France,<br />
l’environnement est avant tout<br />
l’affaire <strong>des</strong> éco-industries. Ces<br />
entreprises un peu particulières<br />
ont pour activité principale la<br />
mesure, la prévention et la<br />
réduction <strong>des</strong> pollutions en<br />
tout genre (déchets, bruit, etc.).<br />
Parmi elles, Veolia Environnement<br />
et Suez Environnement,<br />
deux groupes français, exportent<br />
aujourd’hui leur savoirfaire<br />
à travers le monde. Ces<br />
éco-industries emploient à elles<br />
seules près <strong>des</strong> deux tiers <strong>des</strong><br />
salariés « environnementaux ».<br />
La gestion <strong>des</strong> ressources naturelles<br />
et les activités transversales<br />
(administration, recher -<br />
che et développement) offrent<br />
le tiers <strong>des</strong> emplois restants.<br />
Depuis dix ans, les recrutements<br />
progressent. Mais tous<br />
les métiers ne profitent pas de<br />
ce dynamisme.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Place aux énergies<br />
renouvelables<br />
Dans l’éco-industrie, le traitement<br />
<strong>des</strong> eaux usées et la gestion<br />
<strong>des</strong> déchets emploient plus<br />
de la moitié <strong>des</strong> actifs du secteur,<br />
le plus souvent à <strong>des</strong><br />
postes de technicien. Depuis<br />
quelques années, les métiers<br />
liés aux énergies renouvelables<br />
et à l’économie d’énergie sont<br />
INSTALLATION DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES.<br />
La filière, qui représente environ 15 000 emplois, pourrait souffrir<br />
de la baisse du « crédit d’impôt photovoltaïque ».<br />
eux aussi une source non négligeable<br />
d’emploi. L’industrie traditionnelle<br />
recherche, quant à<br />
elle, <strong>des</strong> profils plus qualifiés<br />
– <strong>des</strong> ingénieurs, notamment –<br />
pour évaluer l’impact environnemental<br />
de ses activités, pour<br />
réduire les nuisances et sensi -<br />
biliser son personnel à la préservation<br />
de l’environnement.<br />
<strong>Le</strong> poste de chargé de développement<br />
durable, par exemple,<br />
est en plein essor. Toutefois,<br />
l’augmentation du nombre<br />
d’embauches dans le secteur<br />
ne profite pas forcément aux<br />
métiers spécifiquement environnemen<br />
taux : les entreprises<br />
font souvent appel à <strong>des</strong> tech -<br />
niciens et ingénieurs polyvalents,<br />
spécialisés par exemple<br />
en HSE (hygiène, sécurité et<br />
environnement).<br />
Enfin, certains domaines d’ac -<br />
tivité, comme la gestion d’espaces<br />
naturels, sont aujourd’hui<br />
victimes de leur succès. En<br />
conséquence, les diplômés qui<br />
zoom<br />
Dans les collectivités<br />
locales, un emploi sur<br />
dix est dédié à<br />
l’environnement. La<br />
collecte et la gestion<br />
<strong>des</strong> déchets, ainsi que<br />
l’entretien <strong>des</strong><br />
espaces verts<br />
emploient à eux seuls<br />
80 % <strong>des</strong> salariés de<br />
l’environnement.<br />
Dans le privé,<br />
un emploi sur cent<br />
est environnemental,<br />
le plus souvent dans<br />
la gestion <strong>des</strong> déchets<br />
(37 %), et le<br />
traitement et la<br />
distribution<br />
de l’eau (31 %).<br />
Source : ministère de<br />
l’Écologie, de l’Énergie, du<br />
Développement durable et<br />
de la Mer.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Quelques spécialistes,<br />
une majorité<br />
de généralistes<br />
<strong>Le</strong>s formations liées à l’environnement<br />
sont principalement<br />
dispensées dans les lycées professionnels<br />
et les universités.<br />
<strong>Le</strong>s premiers proposent <strong>des</strong><br />
BTS (brevets de technicien<br />
supérieur) et <strong>des</strong> DUT (diplô-<br />
mes universitaires de techno -<br />
logie) menant leurs étudiants<br />
vers un diplôme à bac + 2. On<br />
trouve ainsi trois BTSA (brevets<br />
de technicien supérieur agricole)<br />
– gestion et maîtrise de<br />
l’eau ; gestion et protection de<br />
la nature ; gestion forestière –,<br />
deux BTS – métiers de l’eau ;<br />
hygiène, propreté, environnement<br />
–, et le DUT génie biologique,<br />
particulièrement adaptés<br />
aux besoins du secteur. La<br />
voie professionnelle pré pare<br />
essentiellement aux métiers de<br />
prévention, de réduction <strong>des</strong><br />
pollutions et à l’aménagement<br />
du territoire.<br />
Il est possible de poursuivre ses<br />
étu<strong>des</strong> en licence professionnelle<br />
(protection envi ronnementale,<br />
gestion et traitement<br />
<strong>des</strong> déchets, etc.), dans l’une<br />
<strong>des</strong> écoles spécialisées (telles<br />
que l’EME, l’École <strong>des</strong> métiers<br />
de l’environnement) ou encore<br />
dans <strong>des</strong> écoles d’ingénieurs.<br />
Mais les entreprises apprécient<br />
aussi les diplômés <strong>des</strong> filières<br />
généralistes (les ingénieurs<br />
notamment) et, plus encore,<br />
ceux qui sont issus de secteurs<br />
comme l’électromécanique, le<br />
BTP, la chimie, l’économie ou la<br />
communication. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur environnement, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
87
Environnement<br />
Agent<br />
d’exploitation du<br />
réseau (fontainier)<br />
Du CAP au bac pro<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro<br />
hygiène et environnement<br />
<strong>Le</strong>s sous-sols de nos villes sont<br />
parcourus de milliers de conduites<br />
d’eau potable. Pour les bichonner,<br />
il y a le fontainier. En amont,<br />
il vérifie les ressources en eau<br />
dans les réserves et les bassins.<br />
Si nécessaire, il répare les tuyaux,<br />
les pompes, les vannes. Il contrôle<br />
l’efficacité <strong>des</strong> produits chimiques,<br />
notamment le chlore, mis dans l’eau<br />
pour tuer microbes et bactéries.<br />
En cas de fuite, il coupe le circuit<br />
pour réparer les conduites. <strong>Le</strong><br />
fontainier peut travailler pour une<br />
collectivité locale ou pour une société<br />
de traitement et de distribution<br />
<strong>des</strong> eaux. De bonnes aptitu<strong>des</strong><br />
en mécanique et dans le traitement<br />
chimique de l’eau lui permettent<br />
d’évoluer rapidement vers <strong>des</strong><br />
postes à responsabilité.<br />
Ses compétences : contrôler,<br />
entretenir, réparer.<br />
Sa formation : un CAP (agent<br />
de la qualité de l’eau, par exemple).<br />
Pour progresser plus rapidement<br />
et prendre <strong>des</strong> responsabilités,<br />
un bac pro est préférable.<br />
Conseiller<br />
en environnement<br />
Bac+5 à bac+6<br />
À partir de 1 900 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
Aussi appelé éco-conseiller, il aide<br />
les entreprises et les collectivités<br />
locales à développer <strong>des</strong> projets<br />
respectueux de l’environnement.<br />
Par exemple, avant qu’une entreprise<br />
s’implante sur un nouveau site,<br />
il réalise un bilan complet <strong>des</strong><br />
conséquences en termes de<br />
pollution, de déchets, de nuisances<br />
sonores… Puis, il émet <strong>des</strong><br />
recommandations pour que le projet<br />
soit conforme à la réglementation<br />
environnementale et respecte<br />
le cadre de vie. Il peut également,<br />
pour le compte d’une collectivité<br />
locale, mettre au point un programme<br />
de gestion <strong>des</strong> ordures ménagères<br />
ou de réduction <strong>des</strong> pollutions.<br />
Certains conseillers en<br />
environnement sont consultants,<br />
indépendants ou salariés de cabinets<br />
spécialisés. D’autres sont<br />
directement employés par<br />
les collectivités locales ou<br />
les entreprises. Quel que soit leur<br />
statut, ils doivent savoir convaincre<br />
leurs interlocuteurs du bien-fondé<br />
de leurs recommandations.<br />
Ce qui n’est pas toujours aisé :<br />
la sauvegarde de l’environnement<br />
est encore vue par certains<br />
entrepreneurs comme un frein<br />
à leur activité industrielle.<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
informer, communiquer.<br />
Sa formation : diplôme d’ingénieur,<br />
diplôme d’architecte, master<br />
professionnel ou master<br />
de recherche. À Strasbourg, l’Institut<br />
européen pour le conseil en<br />
environnement forme en un an<br />
<strong>des</strong> éco-conseillers (recrutement<br />
à bac + 4) et délivre, en partenariat<br />
avec l’INSA de Strasbourg,<br />
un mastère spécialisé éco-conseiller<br />
(recrutement à bac + 5 ou bac + 4<br />
avec expérience professionnelle).<br />
Garde-moniteur<br />
Bac<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STAV<br />
Appelé « technicien de<br />
l’environnement » dans les neuf<br />
parcs nationaux ou « éco-garde »<br />
dans les 46 parcs naturels régionaux,<br />
le garde-moniteur est chargé<br />
de surveiller et de préserver la faune<br />
et la flore de ces réserves naturelles.<br />
Il procède à <strong>des</strong> relevés (nombre<br />
d’animaux, de variétés de fleurs),<br />
entretient et balise les sentiers,<br />
traque les éventuels braconniers…<br />
Il peut, lorsqu’une infraction est<br />
constatée, dresser un procès-verbal.<br />
Il s’entretient aussi régulièrement<br />
avec les bergers, les alpinistes,<br />
les randonneurs, pour les sensibiliser<br />
à l’environnement qu’ils arpentent.<br />
Ses compétences : entretenir,<br />
surveiller, sensibiliser.<br />
Sa formation : dans les parcs<br />
nationaux, les agents techniques sont<br />
fonctionnaires d’État et recrutés sur<br />
concours (très sélectif) ouvert aux<br />
titulaires du bac ou équivalent (la<br />
plupart <strong>des</strong> admis ont un niveau<br />
NOUVELLE<br />
FORMULE<br />
LES MÉTIERS DE<br />
L’ENVIRONNEMENT<br />
À partir<br />
de vos<br />
questions<br />
aux<br />
salons de<br />
l’Etudiant<br />
d’étu<strong>des</strong> bien plus élevé). Dans<br />
les parcs régionaux, les éco-gar<strong>des</strong><br />
sont employés par les groupements<br />
de communes gestionnaires.<br />
Géologue<br />
Bac+5 à bac+8<br />
À partir de 2 200 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
<strong>Le</strong> géologue analyse la terre et la fait<br />
parler. Lorsqu’une entreprise ou<br />
une collectivité locale veut construire<br />
un bâtiment, elle fait appel à ce<br />
scientifique de haut niveau. Lui seul<br />
peut déterminer si le site choisi<br />
est apte à recevoir une industrie, un<br />
bâtiment, etc. Il récolte un maximum<br />
d’informations en observant les sols<br />
et en réalisant <strong>des</strong> campagnes<br />
de prospection (échantillonnages<br />
et analyses, sondages géophysiques,<br />
forages, etc.). De retour en<br />
laboratoire, il interprète ces données.<br />
Des logiciels complexes l’aident,<br />
par exemple, à prévoir l’évolution du<br />
sol confronté à certaines pollutions.<br />
Ses compétences : observer,<br />
prélever, analyser.<br />
Sa formation : certaines écoles<br />
délivrent un diplôme d’ingénieur<br />
spécialisé dans le domaine de la<br />
géologie (École nationale supérieure<br />
de géologie, de Nancy). Autre<br />
possibilité : préparer un master<br />
professionnel ou de recherche<br />
à l’université et, pourquoi pas ?,<br />
poursuivre vers un doctorat.<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’environnement,<br />
éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers d’éco-éducateur<br />
et de responsable d’exploitation, en vidéo<br />
sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.reseau-tee.net, le site <strong>des</strong><br />
réseaux TEE (territoires, environnement,<br />
emplois), propose <strong>des</strong> offres d’emploi, <strong>des</strong> forums,<br />
<strong>des</strong> fiches métiers…<br />
> www.toutsurlenvironnement.fr : le site du ministère<br />
de l’Écologie rassemble <strong>des</strong> dossiers très complets<br />
sur les problématiques environnementales actuelles<br />
> www.ecometiers.com met à disposition <strong>des</strong> internautes<br />
88 fiches consacrées aux métiers de l’environnement<br />
> www.afite.org : le site de l’AFITE (Association française<br />
<strong>des</strong> ingénieurs et techniciens de l’environnement) dispose<br />
de nombreuses adresses utiles, d’informations et d’une<br />
base de données sur les formations à l’environnement.<br />
Paysagiste<br />
Bac+4 à bac+6<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STAV<br />
C’est l’architecte <strong>des</strong> espaces<br />
verts. Avec lui, les parterres de<br />
fleurs deviennent œuvres d’art. <strong>Le</strong><br />
paysagiste imagine et conçoit<br />
<strong>des</strong> espaces paysagers, en pleine<br />
nature comme en pleine ville.<br />
En tenant compte de l’esprit<br />
du lieu, de la nature <strong>des</strong> sols,<br />
du climat, du budget…, il crée<br />
un monument de verdure, à la<br />
manière d’un architecte : esquisse<br />
du projet, négociation avec<br />
le client, conception <strong>des</strong> plans,<br />
organisation <strong>des</strong> travaux… À son<br />
compte ou salarié d’un cabinet<br />
d’architectes ou de paysagistes,<br />
il peut aussi travailler pour <strong>des</strong><br />
collectivités locales.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
concevoir, créer.<br />
Sa formation : seules trois écoles,<br />
à Lille (École nationale<br />
supérieure d’architecture et<br />
de paysage), à Versailles et<br />
Marseille (École nationale<br />
supérieure du paysage) et à<br />
Bordeaux (École nationale<br />
supérieure d’architecture et de<br />
paysage), préparent, en quatre ans<br />
après un bac + 2, au diplôme de<br />
paysagiste DPLG (diplômé par le<br />
gouvernement). La Fédération<br />
française du paysage reconnaît<br />
d’autres formations : École<br />
88
Environnement<br />
D’autres métiers<br />
supérieure d’architecture <strong>des</strong><br />
jardins, Institut national<br />
d’horticulture et de paysage.<br />
Responsable de<br />
station d’épuration<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI<br />
ou STL<br />
Son cadre de travail n’est pas<br />
vraiment vert. Ni tout rose ! Pourtant,<br />
la station d’épuration est un endroit<br />
clé dans la grande chaîne du<br />
traitement <strong>des</strong> eaux usées. À l’instar<br />
d’un véritable chef d’entreprise,<br />
le responsable de station<br />
d’épuration coordonne et supervise<br />
les différentes phases de traitement<br />
<strong>des</strong> eaux usées, de leur arrivée<br />
jusqu’à leur rejet dans la nature.<br />
Vérification <strong>des</strong> équipements et <strong>des</strong><br />
systèmes de contrôle,<br />
prélèvements aux divers sta<strong>des</strong> de<br />
traitement, management <strong>des</strong><br />
équipes… Il doit constamment<br />
veiller au respect <strong>des</strong><br />
réglementations et <strong>des</strong> normes<br />
en vigueur, draconiennes dans<br />
ce domaine. <strong>Le</strong> rejet dans la nature<br />
d’eaux de qualité médiocre aurait<br />
<strong>des</strong> conséquences dramatiques !<br />
Il peut travailler pour une<br />
collectivité locale (il est agent<br />
de la fonction publique)<br />
ou pour une société privée.<br />
Ses compétences : superviser,<br />
organiser, diriger.<br />
Sa formation : un diplôme<br />
d’ingénieur ou un master apportant<br />
de bonnes connaissances en<br />
biologie, hydraulique et chimie.<br />
<strong>Le</strong>s petites stations peuvent<br />
employer <strong>des</strong> techniciens (BTS<br />
métiers de l’eau, par exemple).<br />
De nombreux métiers<br />
en contact avec la nature sont<br />
présents en agriculture<br />
(agriculteur, jardinier…).<br />
L’engouement du public<br />
pour les sites et loisirs verts<br />
a par ailleurs fait émerger<br />
<strong>des</strong> besoins, certes limités,<br />
d’accueil, d’animation et<br />
d’information (voir les secteurs<br />
Sport et Tourisme).<br />
Responsable<br />
environnement<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI<br />
ou STL<br />
Grâce à lui, l’écologie entre dans<br />
l’entreprise. <strong>Le</strong> responsable<br />
environnement aide son employeur<br />
à minimiser l’impact <strong>des</strong> activités<br />
industrielles sur la nature. Pour cela,<br />
il réalise <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, sensibilise<br />
le personnel aux économies<br />
d’énergie, par exemple, propose <strong>des</strong><br />
modifications dans la production…<br />
Si ce professionnel est vu parfois par<br />
certains comme une « caution verte »<br />
au sein de l’entreprise, il permet<br />
en réalité à celle-ci de s’adapter<br />
à une nouvelle donne : désormais,<br />
les sociétés doivent limiter leurs<br />
émissions en CO2, réduire leur volume<br />
de déchets… Ce métier exige donc<br />
une grande expertise technique,<br />
mais aussi de soli<strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong><br />
à communiquer pour convaincre<br />
dirigeants et salariés du bien-fondé<br />
<strong>des</strong> mesures à mettre en œuvre.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
coordonner, sensibiliser.<br />
Sa formation : technicien<br />
ou ingénieur, le responsable<br />
environnement a souvent<br />
une formation en rapport avec<br />
le secteur d’activité dans lequel<br />
il travaille (mécanique, chimie,<br />
BTP…) et plusieurs années<br />
d’expérience professionnelle.<br />
Technicien<br />
en traitement<br />
<strong>des</strong> déchets<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI<br />
ou STL<br />
Avant d’être recyclées, les ordures<br />
qui remplissent nos poubelles<br />
sont minutieusement analysées.<br />
C’est le job du technicien<br />
de traitement <strong>des</strong> déchets. Il effectue<br />
<strong>des</strong> prélèvements et analyse<br />
<strong>des</strong> échantillons de déchets<br />
pour organiser leur tri et déterminer<br />
vers quel site (de tri, de recyclage,<br />
de stockage) ils doivent être orientés.<br />
Ce professionnel exerce le plus<br />
souvent au sein d’une entreprise<br />
privée, sous contrat avec<br />
les collectivités territoriales.<br />
Ses compétences : prélever,<br />
analyser, vérifier.<br />
Sa formation : un BTS ou un DUT<br />
en chimie ou biochimie. <strong>Le</strong> BTS<br />
hygiène, propreté, environnement<br />
convient également.<br />
Technicien<br />
supérieur forestier<br />
Bac<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
<strong>Le</strong> technicien forestier français<br />
travaille le plus souvent pour<br />
le service public au sein de l’ONF<br />
(Office national <strong>des</strong> forêts).<br />
« Gardien » d’une parcelle de<br />
1 000 à 6 000 hectares, cet expert<br />
est responsable du bon<br />
développement de la végétation.<br />
Aidé par une équipe d’agents<br />
techniques, il marque, élague, abat<br />
les arbres et choisit les traitements<br />
à appliquer sur les végétaux mala<strong>des</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s connaissances en botanique<br />
sont indispensables ! Il passe aussi<br />
du temps à son bureau, où il tient<br />
à jour un cahier <strong>des</strong> charges,<br />
dans lequel il comptabilise les arbres<br />
et note les évolutions de la forêt.<br />
Certains techniciens forestiers<br />
s’occupent de forêts privées, via <strong>des</strong><br />
organismes de gestion forestière ou<br />
<strong>des</strong> sociétés d’exploitation forestière.<br />
Ses compétences : protéger, gérer,<br />
informer.<br />
Sa formation : le concours<br />
très sélectif de l’ONF (30 postes<br />
proposés en 2010) est ouvert aux<br />
titulaires d’un bac (S de préférence).<br />
Plusieurs formations agricoles<br />
tournées vers les arbres et la forêt<br />
(BTSA gestion forestière, entre<br />
autres) permettent aussi de<br />
décrocher un poste dans le privé.<br />
Témoignage<br />
Héloïse Boyer, 31 ans,chargée<br />
de développement durable<br />
“J’aide l’entreprise à s’adapter<br />
à de nouvelles donnes.”<br />
Son métier Héloïse Boyer a la lourde tâche de sensibiliser<br />
son employeur, TNT Express France, une société de<br />
transport express qui livre chaque jour quelque 35 000 plis aux<br />
quatre coins de la France par la route ou par les airs, aux<br />
problématiques de développement durable. De la consommation<br />
de carburant au tri <strong>des</strong> déchets, Héloïse intervient sur tout ce qui<br />
touche aux questions d’environnement. « Si l’entreprise m’emploie<br />
et dépense de l’argent dans ce secteur, c’est qu’elle y trouve son<br />
intérêt : les normes environnementales sont de plus en plus<br />
sévères, le prix du carburant augmente… J’aide l’entreprise à<br />
s’adapter à ces nouvelles donnes. » Par <strong>des</strong> opérations de sen -<br />
sibilisation et de formation, cette diplômée d’HEC intervient auprès<br />
<strong>des</strong> 4 500 employés de l’entreprise, <strong>des</strong> chauffeurs-livreurs aux<br />
directeurs de service : « Dans mon métier, je dois arriver à faire<br />
prendre conscience à mes interlocuteurs que chaque petit geste<br />
individuel participe à un changement plus global. »<br />
Ses conseils « Une formation dédiée au développement<br />
durable n’est pas indispensable. Mais il faut beaucoup<br />
se documenter pour bien connaître les problématiques sociales<br />
et environnementales actuelles. Je conseille également<br />
d’effectuer <strong>des</strong> stages dans <strong>des</strong> équipes de développement<br />
durable. C’est ce qui m’a mis le pied à l’étrier. »<br />
89
Fonction publique<br />
La France compte 5,2 millions de fonctionnaires, dont la moitié exercent dans la fonction<br />
publique d’État. En dépit <strong>des</strong> nombreux départs à la retraite, le nombre de recrutements<br />
continue de baisser. Il augmente cependant légèrement dans la fonction publique territoriale.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
La fin de l’âge d’or<br />
En France, un actif sur cinq est<br />
employé dans l’une <strong>des</strong> trois<br />
fonctions publiques. <strong>Le</strong>s agents<br />
de la fonction publique d’État<br />
travaillent dans les ministères,<br />
les préfectures, l’enseigne -<br />
ment, etc. Ceux de la fonction<br />
publique territoriale exercent<br />
dans les communes, les départements,<br />
les régions… Quant<br />
aux agents hospitaliers, ils sont<br />
surtout présents dans les centres<br />
hospitaliers publics.<br />
Du côté de l’État, l’heure est<br />
au régime sec. <strong>Le</strong> nombre de<br />
postes diminue chaque année.<br />
Ainsi, en 2010, 34 000 fonctionnaires<br />
partis à la retraite n’ont<br />
pas été remplacés et le gou -<br />
vernement envisage de supprimer<br />
quelque 100 000 postes<br />
d’ici à 2013 pour ramener les<br />
effectifs de l’État à leur niveau<br />
de 1990. Seule la fonction<br />
publique territoriale augmente<br />
légèrement ses recrutements<br />
afin de répondre aux nouveaux<br />
besoins liés aux transferts de<br />
compétences opérés par l’État.<br />
Enfin, les années à venir seront<br />
marquées par une mobilité<br />
accrue <strong>des</strong> agents et par une<br />
diversification du recrutement.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Une grande diversité<br />
Gardien de la paix, contrôleur<br />
<strong>des</strong> impôts, cuisinier, médecin,<br />
enseignant… Dans la fonction<br />
publique, il y en a pour tous<br />
les goûts et tous les niveaux<br />
d’étu<strong>des</strong>. Certains métiers exis -<br />
MAIRIE DE PARIS. <strong>Le</strong> niveau d’étu<strong>des</strong> <strong>des</strong> candidats aux concours de la fonction publique n’a jamais été<br />
aussi élevé. Certains ont un niveau supérieur de trois ans au minimum requis.<br />
tent également dans le privé<br />
(ingénieur, jardinier, animateur,<br />
entre autres). D’autres<br />
sont spécifiques au secteur<br />
public : inspecteur de police,<br />
sapeur-pompier, etc. Bien que<br />
la tendance soit à la réduction<br />
<strong>des</strong> effectifs, certaines professions<br />
continuent de recruter.<br />
C’est encore le cas dans les<br />
domaines de la santé, de la<br />
sécurité et de la justice.<br />
La fonction publique territoriale,<br />
qui recrute chaque année<br />
plus de 30 000 agents, affiche<br />
<strong>des</strong> besoins dans les secteurs<br />
techniques (entretien <strong>des</strong> voiries,<br />
gestion <strong>des</strong> déchets) et <strong>des</strong><br />
affaires sociales (aide à domicile,<br />
assistant d’éducation).<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
<strong>Le</strong>s concours :<br />
un passage obligé<br />
Pour travailler dans la fonction<br />
publique, qu’elle soit d’État ou<br />
zoom<br />
<strong>Le</strong>s concours<br />
de la fonction publique<br />
changent. <strong>Le</strong>s<br />
traditionnelles<br />
épreuves de culture<br />
générale sont moins<br />
nombreuses, au profit<br />
d’épreuves plus<br />
professionnalisées.<br />
Un entretien<br />
de motivation<br />
remplace le<br />
traditionnel grand<br />
oral. <strong>Le</strong> but<br />
affiché est<br />
de mieux prendre<br />
en compte<br />
le cursus et les<br />
compétences<br />
de chaque candidat.<br />
Mais les concours<br />
restent très sélectifs,<br />
car très courus.<br />
territoriale, il vous faudra passer<br />
un <strong>des</strong> nombreux concours<br />
du secteur (les épreuves pro posées<br />
sont en cours de rénovation<br />
; voir « Zoom » ci-contre).<br />
<strong>Le</strong>s concours de catégorie C<br />
s’adressent aux titulaires d’un<br />
CAP et aux personnes ayant le<br />
niveau de la classe de troisième.<br />
La catégorie B est <strong>des</strong> -<br />
tinée aux bacheliers et la catégorie<br />
A, aux titulaires d’une<br />
licence. Mais il faut savoir que<br />
la plupart <strong>des</strong> candidats ont un<br />
niveau d’étu<strong>des</strong> supérieur au<br />
niveau requis.<br />
<strong>Le</strong>s IPAG (instituts de préparation<br />
à l’administration générale)<br />
et les CPAG (centres de prépa -<br />
ration à l’administration générale)<br />
préparent aux concours de<br />
la fonction publique de catégo -<br />
rie A, quelquefois de catégorie B.<br />
Vous avez également la possi -<br />
bilité de vous préparer avec le<br />
CNED (Centre national d’enseignement<br />
à distance). ●<br />
© Philippe Bauduin<br />
90 Pour plus d’infos sur les formations dans la fonction publique, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Fonction publique<br />
D’autres métiers<br />
Administrateur<br />
Bac+3+18 ou<br />
27 mois (1)<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
C’est le plus haut grade de la fonction<br />
publique, le nec plus ultra, celui<br />
qui conduit à <strong>des</strong> postes de direction<br />
et de décision. <strong>Le</strong>s administrateurs<br />
territoriaux travaillent auprès d’une<br />
municipalité, d’un établissement<br />
public, d’un conseil général, d’un office<br />
HLM… <strong>Le</strong>s administrateurs issus de<br />
l’ENA (École nationale d’administration)<br />
exercent au sein <strong>des</strong> ministères,<br />
au Conseil d’État, à la Cour <strong>des</strong><br />
comptes, dans les préfectures,<br />
les ambassa<strong>des</strong>, etc. Au niveau local<br />
ou national, tous conçoivent et mettent<br />
en œuvre les politiques publiques<br />
décidées dans les hautes sphères.<br />
Ils gèrent le budget, le personnel,<br />
et assurent un rôle de représentation.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
décider, diriger.<br />
Sa formation : après une licence ou<br />
un diplôme d’IEP (institut d’étu<strong>des</strong><br />
politiques), le concours d’administrateur<br />
territorial, comme celui de l’ENA,<br />
est redoutablement sélectif. Ensuite,<br />
la formation est de dix-huit mois pour<br />
les administrateurs territoriaux et de<br />
vingt-quatre mois pour leurs collègues.<br />
Assistant ingénieur<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Dans les universités, les gran<strong>des</strong><br />
écoles ou encore les établissements<br />
publics de recherche (CNRS,<br />
INSERM, etc.), il travaille dans l’ombre<br />
<strong>des</strong> enseignants-chercheurs.<br />
Il participe aux travaux de recherche<br />
<strong>Le</strong>s fonctionnaires exercent dans<br />
de nombreux secteurs :<br />
aéronautique (contrôleur<br />
aérien), agriculture (enseignant,<br />
chercheur…), culture et<br />
patrimoine (conservateur…),<br />
droit (juge), enseignement<br />
(professeur…), environnement<br />
(agent technique <strong>des</strong> parcs<br />
nationaux…), médical (médecin<br />
scolaire…), paramédical<br />
(infirmier hospitalier…), etc.<br />
en préparant et en contrôlant toutes<br />
les expérimentations. Il est le garant<br />
du bon déroulement <strong>des</strong> opérations<br />
techniques. Gestion du matériel,<br />
<strong>des</strong> locaux…, l’assistant ingénieur est<br />
polyvalent et débrouillard ! Il peut<br />
également se voir confier <strong>des</strong> tâches<br />
administratives ou d’encadrement<br />
de personnel, notamment dans<br />
les gran<strong>des</strong> écoles et les rectorats.<br />
Ses compétences : préparer,<br />
contrôler, gérer.<br />
Sa formation : pour passer<br />
le concours (catégorie A), il faut<br />
détenir un diplôme de niveau bac + 2,<br />
de préférence en rapport avec<br />
la spécialité envisagée (l’une<br />
<strong>des</strong> huit « branches d’activité<br />
professionnelle »).<br />
Attaché de la<br />
fonction publique<br />
Bac+3+1an (1)<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />
<strong>Le</strong>s attachés administratifs, issus<br />
<strong>des</strong> IRA (instituts régionaux<br />
d’administration), travaillent au sein<br />
<strong>des</strong> ministères ou <strong>des</strong> services<br />
déconcentrés de l’État (établissements<br />
scolaires, préfectures, etc.). Ils sont<br />
responsables d’un service, doivent<br />
donc gérer un budget, encadrer<br />
du personnel sous les ordres de<br />
l’administrateur et faire appliquer les<br />
textes législatifs et réglementaires…<br />
<strong>Le</strong>s attachés territoriaux, quant à eux,<br />
exercent dans les services financiers,<br />
culturels, sociaux ou administratifs<br />
<strong>des</strong> mairies, conseils généraux, etc.<br />
Ils mettent en pratique les décisions<br />
politiques voulues par les élus locaux<br />
(maire, conseiller général).<br />
Ses compétences : organiser, gérer,<br />
décider.<br />
Sa formation : à chaque attaché son<br />
concours de catégorie A, ouvert aux<br />
titulaires d’une licence (la plupart <strong>des</strong><br />
futurs attachés administratifs<br />
sont néanmoins diplômés d’un IEP).<br />
<strong>Le</strong> concours de recrutement<br />
<strong>des</strong> attachés administratifs permet<br />
d’intégrer l’un <strong>des</strong> cinq IRA (instituts<br />
régionaux d’administration)<br />
de Bastia (20), Lille (59), Lyon (69),<br />
Metz (57) et Nantes (44) pour<br />
une formation d’un an. <strong>Le</strong>s attachés<br />
territoriaux doivent eux aussi avoir<br />
au minimum une licence pour passer<br />
CÉLINE MANCEAU<br />
FONCTION PUBLIQUE<br />
<strong>Le</strong> <strong>guide</strong><br />
2010 <strong>des</strong><br />
concours<br />
Plus de<br />
400<br />
concours<br />
en fiches<br />
35000 postes<br />
à prendre<br />
POURQUOI PAS VOUS ?<br />
le concours de recrutement. Une fois<br />
admis, il ne leur reste plus qu’à<br />
trouver un poste pour effectuer leur<br />
stage, qui dure un an également.<br />
Contrôleur<br />
<strong>des</strong> douanes<br />
Bac+1an (1)<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Dans les aéroports, aux frontières, dans<br />
les ports…, le douanier, représentant<br />
de l’État, appartient à l’administration<br />
fiscale. Quand il est rattaché à<br />
la branche « contrôle <strong>des</strong> opérations<br />
commerciales et d’administration<br />
générale », il vérifie que toutes les<br />
taxes douanières ont bien été réglées.<br />
Pour cela, il peut mener <strong>des</strong> enquêtes<br />
auprès <strong>des</strong> entreprises. Dans<br />
la branche « surveillance », il travaille<br />
en uniforme et porte une arme. Il est<br />
chargé de débusquer, sur le terrain,<br />
les contrefaçons et les contreban<strong>des</strong>.<br />
Ses compétences : contrôler, vérifier,<br />
enquêter.<br />
Sa formation : les épreuves<br />
du concours de catégorie B (ouvert<br />
aux bacheliers) diffèrent selon<br />
la spécialité : contrôle ou surveillance.<br />
La formation théorique, qui dure<br />
six mois, se déroule pour la première<br />
spécialité à Rouen (76) et pour la<br />
seconde à La Rochelle (17). Elle est<br />
complétée par un stage de six mois.<br />
Directeur d’hôpital<br />
Bac+3+27mois (1)<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
<strong>Le</strong> directeur d’hôpital travaille dans<br />
les établissements publics de santé<br />
de plus de 250 lits. Il peut occuper<br />
deux fonctions distinctes : chef<br />
d’établissement ou directeur adjoint<br />
d’hôpital. <strong>Le</strong> premier est le<br />
Plus d’infos<br />
À lire > Fonction publique : le <strong>guide</strong> 2010 <strong>des</strong><br />
concours, Bien se préparer aux épreuves<br />
<strong>des</strong> concours administratifs, éditions l’Etudiant.<br />
Sur le Net > Pour <strong>des</strong> infos sur les métiers et les<br />
concours, le site ministériel est incontournable :<br />
www.fonction-publique.gouv.fr > www.cnfpt.fr :<br />
le site du CNFPT (Centre national de la fonction publique<br />
territoriale) > http://concours.fonction-publique.gouv.fr.<br />
représentant légal de l’hôpital.<br />
Il organise la vie de l’établissement<br />
en tenant compte de l’avis du conseil<br />
d’administration (composé entre<br />
autres de médecins) et de l’Agence<br />
régionale de l’hospitalisation.<br />
<strong>Le</strong> directeur adjoint a, quant à lui,<br />
un rôle plus « fonctionnel » : il gère<br />
les ressources humaines, les affaires<br />
financières, la communication,<br />
les travaux…<br />
Ses compétences : administrer,<br />
organiser, gérer.<br />
Sa formation : le concours<br />
de recrutement (catégorie A) est<br />
théoriquement accessible avec<br />
un bac + 3 (économie, finances<br />
publiques, etc.). La formation, basée<br />
sur l’alternance, dure ensuite<br />
vingt-sept mois au sein de l’EHESP<br />
(École <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong> en santé<br />
publique), à Rennes (35).<br />
Inspecteur<br />
<strong>des</strong> impôts<br />
Bac+3+18mois (1)<br />
À partir de 2 100 €<br />
■ Bac conseillé : ES ou S<br />
L’inspecteur <strong>des</strong> impôts est<br />
responsable <strong>des</strong> fameux contrôles<br />
fiscaux, tant redoutés <strong>des</strong><br />
contribuables ! Imperturbable,<br />
il épluche et interprète les pièces<br />
comptables <strong>des</strong> particuliers ou<br />
<strong>des</strong> entreprises, vérifie les calculs…<br />
Au cours de sa carrière, ce technicien<br />
<strong>des</strong> chiffres peut exercer dans<br />
différents services : auprès <strong>des</strong><br />
entreprises ou <strong>des</strong> particuliers,<br />
mais aussi à l’inspection immobilière,<br />
au cadastre ou encore au service<br />
de recouvrement. Toutes<br />
ces fonctions nécessitent <strong>des</strong><br />
compétences en matière juridique,<br />
fiscale et comptable.<br />
Ses compétences : vérifier, contrôler,<br />
encadrer.<br />
91
Fonction publique<br />
Sa formation : ouvert au niveau<br />
licence, le concours (catégorie A)<br />
est tenté par <strong>des</strong> candidats souvent<br />
surdiplômés (diplôme d’IEP, troisième<br />
cycle…). La formation se déroule,<br />
selon la spécialité, à l’École nationale<br />
<strong>des</strong> impôts à Noisy-le-Grand (93) ou<br />
Clermont-Ferrand (63), ou à l’École<br />
nationale du cadastre de Toulouse (31).<br />
Inspecteur<br />
du travail<br />
Bac+3+18mois (1)<br />
À partir de 1 900 €<br />
■ Bac conseillé : ES, S ou L<br />
L’inspecteur du travail a un rôle<br />
essentiel d’utilité publique : il veille<br />
au respect du droit du travail. Allié<br />
<strong>des</strong> salariés, il vérifie le<br />
fonctionnement de l’entreprise, de<br />
l’hygiène à la durée de travail en<br />
passant par l’organisation du comité<br />
d’entreprise à la sécurité <strong>des</strong> locaux.<br />
Son statut lui donne le droit de<br />
consulter tous les registres du<br />
personnel. Il dialogue aussi avec les<br />
employés et avec la direction. Si une<br />
infraction est constatée, il peut<br />
infliger <strong>des</strong> amen<strong>des</strong>, allant jusqu’à<br />
la fermeture administrative<br />
de l’entreprise. Mais ce représentant<br />
de l’État n’est pas qu’un « père<br />
Fouettard ». Il conseille employeurs<br />
et employés sur leurs droits<br />
et leurs obligations respectives.<br />
Ses compétences : contrôler,<br />
enquêter, conseiller.<br />
Sa formation : le concours<br />
(catégorie A) est accessible à partir<br />
de la licence et débouche sur dix-huit<br />
mois de formation à l’Institut national<br />
du travail, de l’emploi et de la<br />
formation professionnelle, à Lyon (69).<br />
Rédacteur<br />
territorial<br />
Bac<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
<strong>Le</strong> statut de « rédacteur territorial »<br />
regroupe une grande diversité de<br />
professions. Pour résumer, disons<br />
qu’il assure <strong>des</strong> fonctions d’assistant<br />
dans les mairies, les centres sociaux,<br />
les conseils régionaux. Il est souvent<br />
le lien entre l’administratif et<br />
le technique. Dans un service de<br />
ressources humaines, il gère les paies<br />
et participe à l’organisation <strong>des</strong><br />
recrutements. Dans le domaine<br />
financier, il peut être assistant<br />
budgétaire ou responsable <strong>des</strong> achats.<br />
Dans un service communication,<br />
il travaille comme chargé de<br />
communication… <strong>Le</strong> concours<br />
comprend deux spécialités :<br />
administration générale et secteur<br />
sanitaire et social.<br />
Ses compétences : assister,<br />
encadrer, organiser.<br />
Sa formation : les épreuves<br />
du concours (de catégorie B, ouvert<br />
aux bacheliers) diffèrent selon<br />
la spécialité choisie.<br />
Secrétaire<br />
<strong>des</strong> affaires<br />
étrangères<br />
Bac+3+4mois (1)<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Ce diplomate intervient à l’étranger,<br />
dans les ambassa<strong>des</strong> ou les<br />
consulats français. Son job : faire<br />
remonter vers les autorités françaises<br />
<strong>des</strong> informations sur le pays où<br />
il réside. Grâce à lui, le gouvernement<br />
peut connaître précisément les<br />
situations politique, économique<br />
et culturelle d’un État. <strong>Le</strong> secrétaire<br />
<strong>des</strong> affaires étrangères « enquête »<br />
donc auprès <strong>des</strong> acteurs locaux,<br />
de ses collègues diplomates et lit<br />
attentivement la presse du pays.<br />
Une fois les informations recueillies,<br />
il rédige <strong>des</strong> rapports qui serviront<br />
de base de travail à ses supérieurs.<br />
Cette fonction très stratégique exige<br />
une grande curiosité pour les<br />
questions politiques et économiques.<br />
Ses compétences : observer,<br />
analyser, communiquer.<br />
Sa formation : le concours (catégorie<br />
A) est accessible avec une licence,<br />
mais les candidats possèdent pour la<br />
plupart un diplôme d’IEP et/ou ont<br />
suivi un cursus international.<br />
<strong>Le</strong> concours comprend deux options :<br />
cadre d’Orient (pour les pays d’Europe<br />
orientale, d’Extrême-Orient et du<br />
Moyen-Orient) et cadre général pour<br />
les autres pays. Seules 22 places<br />
étaient proposées en 2010. L’Institut<br />
diplomatique consulaire forme les<br />
lauréats du concours en quatre mois.<br />
(1) Période de formation.<br />
Témoignage<br />
Louis-Antoine Souchet, 33 ans,<br />
administrateur<br />
dans la territoriale<br />
“Je suis là pour faciliter<br />
les projets.”<br />
Son métier Il tient entre ses mains le portefeuille de<br />
toute une municipalité. Louis-Antoine Souchet est directeur <strong>des</strong><br />
finances à la mairie de Lyon. Sous ses ordres, 30 personnes<br />
gèrent la comptabilité, les dettes, la fiscalité et le budget de la collectivité<br />
locale. « Je suis là pour faciliter les projets, débloquer les<br />
situations délicates. » <strong>Le</strong> service <strong>des</strong> sports a besoin d’une avance<br />
pour organiser une manifestation ? Il étudie les comptes, redistribue<br />
les fonds en piochant par exemple dans les réserves d’un<br />
autre service. « Mon statut d’administrateur me confère un large<br />
pouvoir au sein de la collectivité, mais quoi qu’il arrive, les décisions<br />
émanent de la direction générale ou <strong>des</strong> élus. Je donne<br />
mon avis, conseille la direction sur l’état <strong>des</strong> finances et la<br />
faisabilité de certains projets… <strong>Le</strong> métier est en réalité très<br />
concret et mes rapports avec les autres services de la ville sont<br />
réguliers. » C’est pour cela qu’après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de droit et un<br />
passage à l’IEP (institut d’étu<strong>des</strong> politiques) de Paris, Louis- Antoine<br />
Souchet a tenté le concours d’administrateur territorial.<br />
Ses conseils « L’administrateur est à un poste de<br />
décision. Nul besoin d’être spécialiste dans un domaine, mieux<br />
vaut être un excellent manager. Aussi, une formation générale estelle<br />
recommandée parce qu’elle permet d’acquérir toute la culture<br />
générale nécessaire au métier. C’est pourquoi le passage en IEP<br />
est très intéressant. »<br />
© Olivier Guerrin<br />
92
Hôtellerie,restauration<br />
Avec plus de 800 000 emplois, ce secteur est le quatrième employeur privé de France. Malgré<br />
<strong>des</strong> conditions de travail en nette amélioration, les recruteurs peinent toujours à combler<br />
leurs besoins en personnel, surtout pour les postes les moins qualifiés.<br />
© Léa Crespi<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Luxe et restauration<br />
en chaîne :<br />
le grand boom<br />
Première <strong>des</strong>tination touristique<br />
au monde, la France possède<br />
un réseau hôtelier dense,<br />
mais concentré : les dix plus<br />
grosses entreprises réalisent à<br />
elles seules deux tiers du chiffre<br />
d’affaires global du secteur. <strong>Le</strong>s<br />
hôtels haut de gamme tout<br />
comme les chaînes hôtelières<br />
affichent les meilleurs résultats.<br />
<strong>Le</strong>s établissements de luxe se<br />
sont même engagés dans une<br />
course à la rénovation. Dans le<br />
domaine de la restauration, les<br />
restaurants traditionnels (60 %<br />
<strong>des</strong> établissements de l’Hexagone)<br />
connaissent une baisse<br />
de leur fréquentation, au profit<br />
de la restauration rapide et <strong>des</strong><br />
chaînes commerciales (Bistrot<br />
romain, Hippopotamus, etc.).<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
<strong>Le</strong>s candidats peu<br />
qualifiés manquent<br />
à l’appel<br />
En dix ans, le nombre d’employés<br />
en hôtellerie-restauration<br />
a augmenté de 30 %. <strong>Le</strong>s métiers<br />
du service (en salle) représentent<br />
un tiers <strong>des</strong> emplois, tout<br />
comme la production culinaire<br />
(en cuisine). Chaque année, les<br />
recruteurs recherchent 60 000<br />
nouveaux professionnels pour<br />
remplacer les départs ou faire<br />
face à leur croissance d’activité.<br />
<strong>Le</strong>s postes les moins qualifiés<br />
sont les plus concernés (réceptionnistes,<br />
commis de cuisine).<br />
L’ESPADON, RESTAURANT ÉTOILÉ DU RITZ, À PARIS. En dix ans, le nombre d’employés en<br />
hôtellerie-restauration a augmenté de 30 %. <strong>Le</strong>s métiers du service en salle représentent un tiers <strong>des</strong> emplois.<br />
Mais les fonctions d’exploitation<br />
(directeur d’hôtel, gérant de restaurant),<br />
d’administration ou de<br />
gestion recrutent également. En<br />
plus <strong>des</strong> spécialistes du tourisme,<br />
les employeurs recherchent<br />
<strong>des</strong> diplômés d’école de<br />
commerce, notamment pour la<br />
gestion <strong>des</strong> ressources humaines.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
La pratique<br />
avant tout<br />
Pour travailler dans ce secteur,<br />
pas besoin d’être bardé de<br />
diplômes : un CAP (certificat<br />
d’aptitude professionnelle), un<br />
BEP* (brevet d’étu<strong>des</strong> professionnelles),<br />
un bac professionnel<br />
ou technologique sont <strong>des</strong><br />
sésames très honorables. Mais le<br />
grand classique de la filière reste<br />
le BTS (brevet de technicien<br />
supérieur) hôtellerie-restauration,<br />
qui offre deux options :<br />
mercatique et gestion hôtelière<br />
ou art culinaire, art de la table et<br />
zoom<br />
Depuis le<br />
1 er juillet 2009,<br />
les restaurateurs<br />
bénéficient<br />
d’une baisse<br />
de la TVA, passée de<br />
19,6 à 5,5 %.<br />
Attendue depuis <strong>des</strong><br />
années,<br />
cette diminution<br />
devait permettre<br />
d’améliorer les<br />
conditions de travail<br />
du secteur et de<br />
baisser les prix.<br />
<strong>Le</strong> bilan est mitigé :<br />
les prix n’ont guère<br />
diminué et seuls<br />
21 700 emplois<br />
(contre 15 000<br />
habituellement<br />
par an)<br />
ont été créés.<br />
du service. Côté université, il<br />
existe bon nombre de licences<br />
professionnelles et quelques<br />
masters pro. Une cinquantaine<br />
d’écoles disposent également<br />
d’une offre très diversifiée :<br />
management hôtelier, certificat<br />
de concierge… Enfin, parmi les<br />
formations de haut vol, citons le<br />
MBA (Master of Business Administration)<br />
en management<br />
hôtelier international de l’IMHI<br />
(Institut de management hôtelier<br />
international) à Cergy-Pontoise,<br />
qui dépend de l’ESSEC<br />
(École supérieure <strong>des</strong> sciences<br />
économiques et commerciales),<br />
et les écoles hôtelières françaises,<br />
comme l’École de Savignac (24),<br />
et suisses (École hôtelière de Lausanne,<br />
de Genève, <strong>Le</strong>s Roches<br />
International School of Hotel<br />
Management, Glion Institute of<br />
Higher Education…), très réputées…<br />
mais très chères ! ●<br />
(*) Appelé à disparaître pour ne devenir<br />
qu’une étape vers le bac pro en trois ans.<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur hôtellerie-restauration, voir notre<br />
site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
93
Hôtellerie, restauration<br />
Chef de cuisine<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : bac techno<br />
hôtellerie<br />
Dans la chaleur et le bruit <strong>des</strong><br />
cuisines, sa brigade l’appelle « chef ».<br />
Derrière les fourneaux, c’est lui<br />
qui imagine et réalise tous les plats<br />
proposés aux clients. Grâce à ses<br />
goûts, son imagination, son talent.<br />
Véritable chef d’orchestre, il choisit<br />
les produits, veille à leur bonne qualité<br />
et encadre l’équipe qui s’affaire<br />
quotidiennement derrière les<br />
casseroles. Il est l’unique garant de la<br />
réputation de son établissement.<br />
Une pincée de créativité et une bonne<br />
dose de résistance physique<br />
sont <strong>des</strong> ingrédients essentiels à sa<br />
réussite, qu’il travaille pour un<br />
restaurant étoilé ou un bistrot de<br />
quartier.<br />
Ses compétences : cuisiner, créer,<br />
gérer.<br />
Sa formation : CAP cuisine, BTS<br />
hôtellerie-restauration, école<br />
hôtelière, etc.<br />
Concierge<br />
Bac à bac + 2<br />
À partir de 1 500 € (1)<br />
■ Bac conseillé : ES, STT<br />
ou bac techno hôtellerie<br />
Seuls les hôtels haut de gamme<br />
recrutent ce professionnel qui est<br />
reconnaissable aux clés d’or brodées<br />
sur son veston. Installé à l’accueil<br />
ou dans le hall d’entrée de<br />
l’établissement, il répond aux<br />
deman<strong>des</strong> – parfois extravagantes –<br />
de la clientèle, à toute heure du jour<br />
ou de la nuit. Réserver <strong>des</strong> places<br />
de concert, conseiller un endroit où<br />
faire <strong>des</strong> achats, dénicher un coiffeur<br />
disponible sur-le-champ… Son<br />
carnet d’adresses est une mine d’or !<br />
Débrouillard, il maîtrise au moins<br />
deux langues étrangères et possède<br />
une bonne culture générale.<br />
Surtout, il sait faire preuve de tact<br />
et de discrétion en toutes<br />
circonstances.<br />
Ses compétences : accueillir,<br />
renseigner, conseiller.<br />
Sa formation : après un bac<br />
ou une expérience professionnelle,<br />
une formation d’un an est dispensée<br />
à Paris par l’ICI (Institut de<br />
conciergerie international). <strong>Le</strong> bac<br />
technologique hôtellerie comme<br />
le BTS responsable de l’hébergement<br />
à référentiel commun européen<br />
peuvent faciliter un début de<br />
carrière.<br />
Directeur d’hôtel<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : ES, STT ou<br />
bac techno hôtellerie<br />
Au sein d’un hôtel étoilé ou dans<br />
l’univers luxueux d’un palace, il<br />
supervise et coordonne l’activité <strong>des</strong><br />
différents services : hall, restaurant,<br />
étages… Bon manager et excellent<br />
gestionnaire, c’est lui qui prend les<br />
décisions stratégiques en termes de<br />
budget, de recrutement, de marketing,<br />
de rénovation (choix <strong>des</strong> décors, <strong>des</strong><br />
peintures…). Son objectif est double :<br />
que son établissement prospère<br />
et que la clientèle soit satisfaite. Une<br />
combinaison pas toujours aisée…<br />
Ses compétences : gérer,<br />
administrer, coordonner.<br />
Sa formation : il n’existe pas de<br />
parcours type. Il peut s’agir d’un BTS<br />
hôtellerie-restauration, d’une<br />
formation en gestion (une école de<br />
commerce ou un master), d’une école<br />
en management hôtelier.<br />
Gérant<br />
de restauration<br />
collective<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : ES, STT<br />
ou bac techno hôtelier<br />
Dans un restaurant d’entreprise, une<br />
cantine scolaire ou encore un hôpital,<br />
le gérant de restauration collective<br />
organise la vie <strong>des</strong> cuisines. Ici sont<br />
préparés chaque jour <strong>des</strong> centaines<br />
de repas. <strong>Le</strong> gérant doit donc<br />
organiser avec rigueur les stocks et<br />
l’achat de denrées, tout en veillant au<br />
respect <strong>des</strong> règles d’hygiène,<br />
drastiques dans ce secteur.<br />
Gestionnaire, mais aussi cuisinier, ce<br />
professionnel élabore lui-même les<br />
menus et supervise le travail du<br />
personnel (cuisiniers, agents de<br />
service). Une fois le service<br />
terminé, il met à jour sa comptabilité<br />
et effectue différentes tâches<br />
administratives.<br />
Plus d’infos<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de directeur d’hôtel en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.metiers-hotel-resto.com : offre <strong>des</strong><br />
informations sur les métiers et les formations de ce secteur ><br />
www.<strong>des</strong>metiersunavenir.com : propose<br />
une bourse à l’emploi et un panorama <strong>des</strong> professions.<br />
Ses compétences : administrer,<br />
créer <strong>des</strong> menus, superviser.<br />
Sa formation : le BTS hôtellerierestauration<br />
permet de débuter<br />
à un poste d’assistant. <strong>Le</strong>s très<br />
gran<strong>des</strong> entreprises de restauration<br />
collective recrutent également<br />
<strong>des</strong> diplômés d’école de commerce.<br />
Maître d’hôtel<br />
CAP à bac + 2<br />
À partir de 1 700 € (1)<br />
■ Bac conseillé : bac techno<br />
hôtellerie<br />
Auprès de la clientèle, il est le garant<br />
de l’image de l’établissement. Dans<br />
un restaurant (et non dans un hôtel<br />
comme on pourrait le croire), le maître<br />
d’hôtel organise et surveille tout le<br />
service en salle. Quand un client<br />
arrive, il l’accueille et le conduit à sa<br />
table. Ensuite, il lui présente les menus,<br />
le conseille et prend sa commande.<br />
<strong>Le</strong>s chefs de rang et les commis<br />
prennent alors le relais pour le service.<br />
Au cours du repas, le maître d’hôtel<br />
s’assure que les clients n’ont besoin<br />
de rien. Il doit être prévenant, mais<br />
aussi discret et effacé. La psychologie<br />
et la délicatesse sont sans conteste<br />
ses deux gran<strong>des</strong> qualités !<br />
Ses compétences : servir, conseiller,<br />
organiser.<br />
Sa formation : bac professionnel<br />
restauration, bac technologique<br />
hôtellerie, mais aussi CAP services<br />
hôteliers, BEP métiers de la<br />
restauration et de l’hôtellerie ou BTS<br />
hôtellerie-restauration. Ce poste n’est<br />
accessible qu’après une expérience<br />
comme chef de rang.<br />
Sommelier<br />
CAP/BP<br />
À partir de 1 500 €<br />
Un bordeaux ? Un sancerre ? Au<br />
restaurant, il n’est pas toujours facile<br />
de choisir une bonne bouteille.<br />
Heureusement, le sommelier est là.<br />
Dans les établissements cotés,<br />
il conseille les clients sur le choix d’un<br />
vin en fonction de leurs goûts et <strong>des</strong><br />
plats. Il s’adresse donc autant à <strong>des</strong><br />
fins connaisseurs qu’à <strong>des</strong> néophytes,<br />
à qui le vocabulaire « robe », « corps »,<br />
« jambe » ne dit pas grand-chose…<br />
Du moins pour un vin !<br />
Mais le sommelier n’est pas toujours<br />
en salle : il parcourt aussi les<br />
vignobles pour trouver de bonnes<br />
bouteilles.<br />
Ses compétences : sélectionner,<br />
acheter, conseiller.<br />
Sa formation : la MC (mention<br />
complémentaire) sommellerie,<br />
qui se prépare en un an après un CAP<br />
ou un BEP, ou le BP sommelier.<br />
Yield manager<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : ES, S, STG<br />
C’est LE métier hôtelier du moment.<br />
Toutes les chaînes d’hôtel et les<br />
grands établissements ont leur yield<br />
manager. Ce pro du chiffre jongle avec<br />
les réservations et le prix <strong>des</strong> chambres<br />
pour améliorer la rentabilité de l’hôtel. Il<br />
peut ainsi préférer louer cinq chambres<br />
à tarif plein que dix à tarif réduit.<br />
Pour s’orienter, il regarde de près<br />
la concurrence et suit les tableaux<br />
de réservation. Bon communicant,<br />
il se tient à l’écoute <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong><br />
tour-opérateurs et agences de voyages<br />
susceptibles de lui « acheter »<br />
un lot de chambres à la dernière<br />
minute.<br />
Ses compétences : négocier,<br />
anticiper, organiser.<br />
Sa formation : ce métier nécessitant<br />
une expérience dans<br />
le secteur, il est rarement ouvert aux<br />
jeunes diplômés. <strong>Le</strong>s professionnels<br />
sont en général issus d’une formation<br />
à bac + 5 (master gestion hôtelière,<br />
école de commerce).<br />
(1) Auxquels s’ajoutent les pourboires.<br />
94
Humanitaire<br />
Chaque année, plusieurs milliers de Français s’engagent dans l’humanitaire. Si le travail ne<br />
manque pas, les perspectives d’emploi stable et rémunéré sont très limitées. Ce qui n’empêche<br />
pas le secteur de se professionnaliser.<br />
© U. <strong>Le</strong>beuf/MYOP<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Peu de salariés<br />
pour <strong>des</strong> milliers<br />
d’associations<br />
La France compte plusieurs<br />
milliers d’associations humanitaires<br />
et caritatives. Aide aux<br />
SDF, aux migrants, aux mala<strong>des</strong>,<br />
soutien aux victimes de guerre<br />
et de catastrophes naturelles…<br />
<strong>Le</strong>s champs d’action ne manquent<br />
malheureusement pas. Si<br />
l’activité est en progression<br />
constante, le nombre d’emplois<br />
n’augmente pas pour autant :<br />
faute de moyens, les organismes<br />
préfèrent faire appel aux bénévoles<br />
et aux volontaires. Ces derniers<br />
représentent une large<br />
majorité <strong>des</strong> effectifs du secteur.<br />
Même les gran<strong>des</strong> ONG (organi-<br />
sations non gouvernementales)<br />
françaises n’emploient qu’un<br />
nombre réduit de salariés : par<br />
exemple, Médecins du monde<br />
compte 248 salariés (siège et<br />
terrain) et 1 385 bénévoles.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Médecins<br />
et infirmiers<br />
en première ligne<br />
Environ 2 000 volontaires français<br />
partent chaque année en<br />
mission à l’étranger sur les projets<br />
menés par une trentaine<br />
d’ONG. <strong>Le</strong>s profils médicaux<br />
(médecins et infirmiers) sont les<br />
plus recherchés. Puis viennent<br />
les logisticiens, qui représentent,<br />
par exemple, un quart <strong>des</strong><br />
départs chez Action contre la<br />
faim. <strong>Le</strong>s associations recrutent<br />
MÉDECINS DU MONDE AU NIGER, « OPÉRATION SOURIRE ». Environ 2 000 volontaires français<br />
partent chaque année en mission à l’étranger. <strong>Le</strong>s profils médicaux et paramédicaux sont les plus recherchés.<br />
aussi <strong>des</strong> experts, ingénieurs<br />
agronomes et hydrauliciens en<br />
particulier, capables d’apporter<br />
une expertise dans les missions<br />
de développement. Enfin, elles<br />
recherchent <strong>des</strong> généralistes<br />
(école de commerce, IEP) pour<br />
faire de la coordination sur le<br />
terrain, gérer les projets et encadrer<br />
les équipes. <strong>Le</strong>s actions en<br />
France reposent essentiellement<br />
sur le bénévolat. Si les<br />
salaires ne sont pas mirobolants,<br />
le recrutement reste rude.<br />
<strong>Le</strong> secteur se professionnalise et<br />
l’envie de servir ne suffit plus.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Quelques filières<br />
réputées<br />
En quelques années, l’offre de<br />
formation s’est largement étoffée.<br />
Mais il faut garder en tête<br />
que les recruteurs recherchent<br />
avant tout <strong>des</strong> personnes aux<br />
compétences opérationnelles.<br />
zoom<br />
Ni bénévole ni salarié,<br />
le volontaire œuvre<br />
pour une ONG<br />
le temps d’une<br />
mission. Ce statut<br />
légal permet de<br />
bénéficier d’une<br />
couverture sociale et<br />
d’une formation avant<br />
le départ sur le<br />
terrain. <strong>Le</strong>s ONG<br />
prennent en charge<br />
les billets d’avion,<br />
le logement, un<br />
défraiement pour la<br />
nourriture et<br />
les déplacements<br />
– entre 300 et 600 €<br />
selon les pays – et<br />
versent une indemnité<br />
mensuelle de<br />
200 à 800 €.<br />
Une poignée d’écoles sont toutefois<br />
bien cotées : l’institut Bioforce,<br />
à Vénissieux (69), qui<br />
forme <strong>des</strong> logisticiens et <strong>des</strong><br />
administrateurs, l’IFAID (Institut<br />
de formation et d’appui aux<br />
initiatives de développement),<br />
à Bordeaux (33), qui prépare à<br />
la coordination de programme<br />
de développement, l’école 3A<br />
(École internationale de commerce<br />
et de développement), à<br />
Lyon (69), qui propose un cursus<br />
pour les futurs responsables<br />
de projet, et l’ISTOM, à Cergy-<br />
Pontoise (95), l’école d’ingénieurs<br />
spécialisés dans l’agrodéveloppement.<br />
À l’université,<br />
il existe bon nombre de masters<br />
spécialisés : économie <strong>des</strong><br />
pays du Sud, analyse de crise<br />
et action humanitaire, droit<br />
humanitaire… Par ailleurs, les<br />
médecins et le personnel paramédical<br />
peuvent compléter<br />
leur formation par <strong>des</strong> certificats<br />
en médecine d’urgence. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans l’humanitaire, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
95
Humanitaire<br />
96<br />
Administrateur<br />
de mission<br />
Bac+3 à bac+5<br />
Variable selon statut<br />
■ Bac conseillé : ES,<br />
S ou STG<br />
Sur le terrain, aux côtés <strong>des</strong><br />
volontaires, c’est lui qui gère le<br />
portefeuille de l’équipe humanitaire.<br />
Lorsqu’une organisation affecte <strong>des</strong><br />
fonds à une mission,<br />
l’administrateur prépare les budgets<br />
et répartit l’argent selon les besoins.<br />
Il détermine comment et à quel<br />
rythme le pécule sera dépensé. Ce<br />
« comptable de l’urgence »<br />
s’occupe aussi <strong>des</strong> contrats de<br />
travail <strong>des</strong> personnels et supervise<br />
l’organisation logistique de la<br />
mission, notamment la gestion du<br />
matériel et <strong>des</strong> hébergements.<br />
<strong>Le</strong> plus souvent, il est aidé dans<br />
sa tâche par <strong>des</strong> assistants locaux<br />
qu’il a formés.<br />
Ses compétences : administrer,<br />
organiser, budgétiser.<br />
Sa formation : écoles de<br />
commerce et de gestion<br />
généralistes ou spécialisées,<br />
comme Bioforce ou l’école 3A.<br />
Chef de mission<br />
Bac+2 à bac+9<br />
Variable selon statut<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
En mission humanitaire, c’est lui<br />
le chef ! À la tête d’une équipe<br />
réunissant parfois plusieurs dizaines<br />
de volontaires et de bénévoles,<br />
il organise les opérations comme un<br />
chef d’entreprise. Après avoir analysé<br />
la situation du pays d’intervention<br />
(contexte politique, humanitaire,<br />
social, économique), il propose<br />
à son association un plan d’action, qui<br />
le valide. Ensuite, le chef de mission<br />
coordonne le travail <strong>des</strong> uns et <strong>des</strong><br />
autres, participe à la formation<br />
du personnel et rencontre<br />
régulièrement les autorités locales.<br />
Car, sur place, il est le représentant<br />
officiel de l’ONG qui l’emploie.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
coordonner, communiquer.<br />
Sa formation : à la base, il est<br />
médecin, ingénieur, logisticien…<br />
Quelques écoles organisent<br />
<strong>des</strong> formations à la coordination<br />
de mission (Bioforce, IFAID, etc.).<br />
Collecteur<br />
de fonds<br />
(fundraiser)<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Sans lui, les associations<br />
humanitaires ne pourraient agir. <strong>Le</strong><br />
collecteur de fonds, ou<br />
« fundraiser », est perpétuellement à<br />
la recherche d’argent. Son objectif :<br />
assurer le financement <strong>des</strong><br />
missions sur le terrain. Ce pro du<br />
marketing direct gère pour cela les<br />
fichiers <strong>des</strong> donateurs, lance <strong>des</strong><br />
appels aux dons et sollicite <strong>des</strong><br />
fonds publics (État) ou privés<br />
(entreprises). Il peut aussi organiser<br />
<strong>des</strong> mobilisations citoyennes. Il<br />
travaille directement<br />
au sein d’une ONG ou pour le<br />
compte d’une agence spécialisée.<br />
Ses compétences : convaincre,<br />
négocier, collecter.<br />
Sa formation : il est diplômé d’une<br />
école supérieure de commerce, d’un<br />
IEP ou d’un troisième cycle<br />
universitaire. Ses points forts : le<br />
marketing et la maîtrise de l’anglais.<br />
Développeur local<br />
Bac+5<br />
Variable selon statut<br />
■ Bac conseillé : S,<br />
ES ou STG<br />
Agriculture, santé, éducation… <strong>Le</strong>s<br />
champs d’action du développeur<br />
local sont variés. Durant une mission,<br />
il intervient auprès <strong>des</strong> populations<br />
locales pour les aider à se<br />
reconstruire. Si ses collègues<br />
interviennent dans l’urgence, lui vise<br />
le long terme. Ainsi, le développeur<br />
rural conseille les habitants pour leur<br />
permettre de relancer leur production<br />
agricole. <strong>Le</strong> développeur urbain,<br />
quant à lui, mène <strong>des</strong> actions de<br />
sensibilisation, de conseil ou de<br />
formation en matière de santé,<br />
d’enseignement. Chaque situation<br />
est différente, le développeur doit<br />
s’adapter aux attentes de ses<br />
interlocuteurs. Pas question pour lui<br />
d’arriver avec <strong>des</strong> idées préconçues<br />
en tête : comprendre<br />
la culture et les coutumes du pays<br />
reste la base du métier.<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
sensibiliser, aider.<br />
<strong>Le</strong>s métiers de<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Christine Aubrée<br />
l’humanitaire<br />
et de la solidarité<br />
Éducateur spécialisé<br />
Collecteur de fonds<br />
Ingénieur<br />
Coordinateur<br />
Chef de projet<br />
Assistant de service social<br />
Enseignant<br />
Logisticien<br />
Administrateur<br />
Développeur local urbain<br />
Logisticien sanitaire<br />
Médecin<br />
Animateur social<br />
Sa formation : diplôme d’une école<br />
d’ingénieurs, de commerce<br />
ou master à l’université, notamment<br />
en partenariat avec le Gemdev<br />
(Groupement d’intérêt scientifique<br />
pour l’étude de la mondialisation<br />
et du développement).<br />
Logisticien<br />
Bac+2 à bac+5<br />
Variable selon statut<br />
■ Bac conseillé : S, ES,<br />
STI ou STG<br />
Qu’il s’agisse d’installer un camp<br />
de réfugiés ou une antenne médicale,<br />
ce bricolo débrouillard organise<br />
l’acheminement sur le terrain du<br />
matériel et <strong>des</strong> approvisionnements.<br />
Transport <strong>des</strong> personnes, <strong>des</strong><br />
médicaments… Il supervise toute<br />
la logistique pour que ses collègues<br />
puissent intervenir sans se soucier<br />
<strong>des</strong> « détails » matériels. Selon<br />
son profil, il peut être logisticien<br />
généraliste ou spécialisé (sécurité,<br />
sanitaire, etc.).<br />
Ses compétences : transporter, livrer,<br />
organiser.<br />
Sa formation : un diplôme<br />
d’ingénieur, d’école de commerce<br />
avec une spécialité en logistique,<br />
un BTS transport, le DUT gestion<br />
logistique et transport ou encore<br />
une formation dispensée par Bioforce<br />
ou l’IFAID.<br />
Personnel médical<br />
Bac+3 à bac+11<br />
Variable selon statut<br />
■ Bac conseillé : S ou ST2S<br />
Ils sont toujours les premiers<br />
à se rendre sur le terrain.<br />
Médecins généralistes, infirmiers,<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de l’humanitaire<br />
et de la solidarité, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de responsable <strong>des</strong><br />
programmes d’urgence en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.coordinationsud.org est le portail<br />
<strong>des</strong> ONG françaises de solidarité internationale<br />
qui fournit toutes les infos sur l’actualité de<br />
l’humanitaire > <strong>Le</strong>s sites www.portail-solidarite.org et<br />
www.tdf-humanitaire.net, créés par Bioforce<br />
(organisme de formation), donnent une vision détaillée du<br />
secteur et de ses métiers.<br />
ai<strong>des</strong>-soignants, psychologues…<br />
<strong>Le</strong>s professionnels de santé<br />
constituent le gros <strong>des</strong> troupes<br />
humanitaires. Ils soignent, aident,<br />
rassurent les populations civiles<br />
confrontées à <strong>des</strong> situations<br />
d’urgence. L’exercice de leur métier<br />
est souvent périlleux. Outre les soins,<br />
ils dispensent aussi <strong>des</strong> conseils<br />
de prévention (maladies sexuellement<br />
transmissibles, par exemple)<br />
et forment les personnels locaux.<br />
Ses compétences : soigner, écouter,<br />
aider.<br />
Sa formation : diplôme de médecin,<br />
de sage-femme, d’infirmier ou autre<br />
spécialité paramédicale.<br />
<strong>Le</strong>s médecins peuvent se spécialiser<br />
en médecine tropicale ou en<br />
médecine d’urgence.<br />
Responsable<br />
technique<br />
Bac+2 à bac+9<br />
Variable selon statut<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Dans un bureau au siège d’une ONG,<br />
ce salarié épaule les volontaires<br />
partis en mission. Il leur apporte<br />
une aide technique et règle surtout<br />
<strong>des</strong> problèmes pratiques : épidémie<br />
dans un camp de réfugiés, perte<br />
de matériel, etc. <strong>Le</strong> responsable<br />
technique est toujours spécialisé<br />
dans un domaine : médical,<br />
approvisionnement, logistique,<br />
télécommunication, etc. Lorsque la<br />
situation l’exige, il se rend sur place,<br />
pour aider les équipes sur le terrain.<br />
Ses compétences : aider, soutenir,<br />
conseiller.<br />
Sa formation : elle varie selon<br />
son domaine d’exercice. Il peut être<br />
médecin, ingénieur, logisticien, etc.
Immobilier<br />
Après avoir connu deux années noires, le marché de l’immobilier semble reprendre <strong>des</strong><br />
couleurs : le nombre de transactions repart à la hausse. Mais gare aux excès d’enthousiasme,<br />
car le secteur demeure fragile.<br />
© S. Lacombe/Picturetank<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
2010, année<br />
de la reprise ?<br />
Après deux années de disette et<br />
une diminution forte de son<br />
activité (– 30 % en 2008), le secteur<br />
de l’immobilier semble<br />
retrouver <strong>des</strong> couleurs. <strong>Le</strong>s prix<br />
<strong>des</strong> logements repartent à la<br />
hausse, dans l’ancien notamment,<br />
ce qui laisse entrevoir une<br />
sortie de crise. Mais l’euphorie<br />
vécue au début <strong>des</strong> années 2000<br />
a servi de leçon et les professionnels<br />
restent prudents. Car<br />
cette violente tempête – qui a<br />
obligé les entreprises à diminuer<br />
leurs effectifs de 11 % en<br />
2008 – a été calmée par <strong>des</strong> taux<br />
de crédit exception nellement<br />
bas et <strong>des</strong> mesu res gouvernementales,<br />
favorables aux acheteurs.<br />
Des mesures qui pourraient<br />
être supprimées dans les<br />
prochains mois. La reprise reste<br />
donc fragile… Côté recrutement,<br />
les employeurs restent<br />
prudents, mais les emplois dans<br />
le logement neuf et ancien repartent<br />
à la hausse. <strong>Le</strong>s gros réseaux<br />
demeurent la principale source<br />
d’emploi, à l’image de Foncia<br />
(7 000 collaborateurs), Orpi<br />
(6 000) ou Century 21 (5 500).<br />
L’administration de biens est<br />
quant à elle une activité moins<br />
soumise aux aléas du marché et<br />
continue à recruter.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Des cadres très choyés<br />
Il y a quelques années, les<br />
recruteurs formaient « sur le<br />
tas » les nouvelles recrues.<br />
MAISON DE DÉMONSTRATION MINIATURE, EN BRETAGNE. Pour faire carrière dans le secteur, être<br />
un bon commercial ne suffit plus. Il faut aussi avoir de soli<strong>des</strong> connaissances juridiques.<br />
zoom<br />
La profession est<br />
strictement encadrée<br />
par les préfectures :<br />
pour ouvrir une<br />
agence, le<br />
professionnel doit<br />
posséder une<br />
carte d’agent<br />
immobilier.<br />
Pour l’obtenir,<br />
certains diplômes<br />
sont exigés<br />
(par exemple,<br />
un bac + 3 dans les<br />
domaines juridique,<br />
commercial<br />
ou économique, ou<br />
un BTS professions<br />
immobilières).<br />
Aujourd’hui, l’heure est à la<br />
professionnalisation. Il ne suffit<br />
plus d’être un bon commercial<br />
pour faire carrière dans le<br />
secteur. De bonnes connaissances<br />
juridiques et fiscales,<br />
voire <strong>des</strong> compétences techniques<br />
dans le bâtiment, sont<br />
aussi demandées. De même,<br />
dans le domaine de la promotion<br />
et de la gestion immobilière,<br />
les commerciaux doivent<br />
être capables de monter<br />
<strong>des</strong> plans de financement et<br />
de suivre chaque dossier de<br />
bout en bout.<br />
Cette évolution <strong>des</strong> besoins<br />
profite d’abord aux cadres, de<br />
plus en plus nombreux. <strong>Le</strong>s<br />
bac + 5 issus d’école de commerce,<br />
les troisièmes cycles en<br />
finance ou fiscalité, ainsi que<br />
les titulaires de diplômes spécialisés<br />
(ICH, ESPI, etc.) sont<br />
actuellement parmi les profils<br />
les plus recherchés.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Bac + 2, le minimum<br />
<strong>Le</strong> BTS (brevet de technicien<br />
supérieur) professions immo bilières<br />
est une bonne porte d’entrée<br />
dans le secteur, de même<br />
que le DUT (diplôme universitaire<br />
de technologie) carrières<br />
juridiques et le BTS négociation<br />
relation client. Dorénavant, les<br />
recruteurs cherchent <strong>des</strong> jeunes<br />
ayant de soli<strong>des</strong> connaissances<br />
juridiques. En la matière, <strong>des</strong> formations<br />
longues, dispensées en<br />
université, type licences et masters<br />
professionnels spécialisés en<br />
droit, répondent à cette attente.<br />
Enfin, les formations en écoles<br />
spécialisées, dont celles de l’ESPI<br />
(École supérieure <strong>des</strong> pro fessions<br />
immobilières) à Paris, et<br />
<strong>des</strong> ICH (instituts d’étu<strong>des</strong> économiques<br />
et juridiques appliqués<br />
à la construction et à l’habitation),<br />
sont très appréciées<br />
<strong>des</strong> professionnels. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans l’immobilier, voir notre site www.letudiant.fr,<br />
rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
97
Immobilier<br />
D’autres métiers<br />
Administrateur<br />
de biens<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 200 €<br />
■ Bac conseillé : STG,<br />
ES ou S<br />
Il gère, pour le compte de particuliers<br />
ou d’entreprises, la location de leurs<br />
appartements ou maisons. Il cherche<br />
<strong>des</strong> locataires, réalise les états<br />
<strong>des</strong> lieux, rédige les contrats et les<br />
quittances, encaisse les loyers…<br />
Cette profession requiert donc<br />
une grande polyvalence avec<br />
<strong>des</strong> compétences dans le domaine<br />
de la négociation, de la gestion<br />
comptable et administrative,<br />
et même <strong>des</strong> relations humaines.<br />
L’administrateur de biens peut aussi<br />
intervenir dans la gestion de locaux<br />
commerciaux, de galeries marchan<strong>des</strong><br />
(gestionnaire de galerie marchande).<br />
Ses compétences : administrer,<br />
organiser, gérer.<br />
Sa formation : BTS professions<br />
immobilières, licence professionnelle<br />
management et droit <strong>des</strong> affaires<br />
immobilières, école de commerce,<br />
formation supérieure en droit<br />
et gestion, master management<br />
immobilier, master de l’ESPI, etc.<br />
Agent immobilier<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 200 €<br />
+ commission<br />
■ Bac conseillé : STG,<br />
ES ou S<br />
À la tête de sa propre agence<br />
ou au sein d’un réseau franchisé,<br />
ce commercial joue le rôle<br />
d’intermédiaire entre vendeur<br />
et acheteur, propriétaire et locataire.<br />
Avant d’afficher un bien en vitrine,<br />
il le visite, l’évalue et négocie<br />
les conditions de vente ou de location.<br />
Grâce à ses compétences techniques<br />
dans le domaine du bâtiment, il est<br />
capable d’évaluer immédiatement<br />
le potentiel d’un logement ou d’un<br />
bâtiment et de trouver les arguments<br />
qui feront mouche auprès <strong>des</strong><br />
acheteurs potentiels. Car les<br />
négociations sont souvent un long<br />
processus. À noter que la fonction<br />
d’agent immobilier porte <strong>des</strong> intitulés<br />
différents selon les enseignes :<br />
conseiller immobilier, conseiller vente,<br />
négociateur, etc. Certains sont<br />
salariés, d’autres sont rémunérés<br />
exclusivement à la commission<br />
(entre 5 % et 7 % du montant<br />
<strong>des</strong> transactions).<br />
Ses compétences : prospecter,<br />
négocier, vendre.<br />
Sa formation : pour intégrer<br />
une agence franchisée, un diplôme<br />
commercial est généralement<br />
suffisant : DUT techniques de<br />
commercialisation, BTS négociation<br />
et relation client, diplôme d’école<br />
de commerce, etc.<br />
Chasseur de biens<br />
immobiliers<br />
Bac+2 à bac+5<br />
Très variable<br />
■ Bac conseillé : STG,<br />
ES ou S<br />
Appelé aussi « courtier immobilier »,<br />
le chasseur de biens est mandaté<br />
par <strong>des</strong> particuliers ou <strong>des</strong> entreprises<br />
pour leur trouver un logement ou <strong>des</strong><br />
bureaux. Pour arriver à ses fins, il fait<br />
le tour <strong>des</strong> agences, <strong>des</strong> concierges,<br />
<strong>des</strong> petites annonces. Qu’il soit<br />
installé à son compte avec son propre<br />
portefeuille de clients ou qu’il<br />
travaille pour un réseau d’agences<br />
immobilières ou une société<br />
spécialisée dans la recherche<br />
de biens, il doit parfaitement connaître<br />
la région où il exerce et l’état<br />
de son marché immobilier. Côté<br />
rémunération, le chasseur immobilier<br />
touche en général une commission<br />
<strong>Le</strong>s métiers de l’immobilier requièrent <strong>des</strong><br />
connaissances en droit qui sont aussi indispensables<br />
aux professions juridiques (avocat, clerc de notaire,<br />
notaire…). <strong>Le</strong>s fonctions d’expertise peuvent également<br />
s’exercer dans les assurances (expert). Enfin, les<br />
techniciens et ingénieurs en génie civil peuvent<br />
travailler dans le BTP comme chargés d’affaires ou<br />
conducteurs de travaux.<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
MÉTIERS DE<br />
L’IMMOBILIER<br />
LE GUIDE<br />
2010-2011 Choisir la<br />
meilleure<br />
stratégie<br />
d’étu<strong>des</strong><br />
proportionnelle au montant<br />
de la transaction réalisée.<br />
Ses compétences : prospecter,<br />
communiquer, négocier.<br />
Sa formation : si les réseaux<br />
sont ouverts à <strong>des</strong> profils très variés,<br />
la carte professionnelle d’agent<br />
immobilier est indispensable pour<br />
se mettre à son compte (voir Zoom,<br />
page précédente).<br />
Plus d’infos<br />
Gestionnaire<br />
d’actifs<br />
immobiliers<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 600 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Ce financier dans l’âme gère<br />
le placement immobilier<br />
(le « portefeuille ») d’un particulier<br />
ou d’une entreprise. Armé d’un solide<br />
sens <strong>des</strong> affaires, il s’occupe<br />
<strong>des</strong> achats et <strong>des</strong> ventes, mène<br />
les négociations, décide<br />
<strong>des</strong> éventuels travaux d’amélioration.<br />
Dans un seul but : faire fructifier<br />
le patrimoine de son client.<br />
Il assure également le suivi<br />
administratif et comptable <strong>des</strong> biens<br />
dont il a la charge : déclarations<br />
fiscales, gestion <strong>des</strong> relations<br />
avec les syndics et les organismes<br />
de prêts, etc. : la paperasse<br />
ne lui fait pas peur !<br />
Ses compétences : évaluer, gérer,<br />
faire fructifier.<br />
Sa formation : diplôme d’école<br />
de commerce, troisième cycle<br />
en finance, formation spécialisée<br />
type ICH, mastère gestion<br />
de patrimoine de l’ESCP, master<br />
gestion et stratégie de l’investissement<br />
immobilier et de la construction<br />
de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, etc.<br />
À lire > Métiers de l’immobilier,<br />
le <strong>guide</strong> 2010-2011, éditions l’Etudiant.<br />
Contact > <strong>Le</strong>s Salons de l’immobilier,<br />
qui se déroulent chaque année à Paris,<br />
La Rochelle (17), Lyon (69), etc., sont l’occasion<br />
de rencontrer <strong>des</strong> professionnels et de<br />
s’informer sur les métiers et les formations<br />
(www.salonimmobilier.com).<br />
Sur le Net > www.fnaim.fr : la FNAIM (Fédération nationale<br />
de l’immobilier), propose sur son site <strong>des</strong> fiches métiers<br />
liées au secteur.<br />
Syndic<br />
de copropriété<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STG, ES ou S<br />
Dans un immeuble, il y a les parties<br />
privées (les appartements) et<br />
les parties communes (escaliers,<br />
hall, ascenseur, etc.). Pour veiller<br />
à leur entretien et à leur bon<br />
fonctionnement, les propriétaires<br />
font appel à un syndic de copropriété.<br />
Son rôle est triple : technique (il veille<br />
à l’entretien ou à la réfection<br />
<strong>des</strong> parties communes, négocie<br />
et contrôle les travaux), juridique (il fait<br />
respecter les règlements, convoque<br />
les assemblées, rédige les comptes<br />
rendus, souscrit les assurances<br />
de l’immeuble) et financier (il assure<br />
la comptabilité et la répartition <strong>des</strong><br />
charges, règle les fournisseurs, établit<br />
le budget prévisionnel). À l’aise avec<br />
les chiffres, le syndic de copropriété<br />
doit aussi avoir un excellent contact<br />
avec les propriétaires, qui ont souvent<br />
une image négative de cette<br />
profession. À tort ou à raison…<br />
Ses compétences : gérer, organiser,<br />
contrôler.<br />
Sa formation : pour exercer<br />
la fonction de syndic, il vous faut être<br />
titulaire de la carte professionnelle<br />
délivrée sous condition de diplôme :<br />
BTS professions immobilières avec<br />
quelques années d’expérience,<br />
un diplôme d’ICH, de l’ESPI,<br />
un cursus en droit ou gestion<br />
complété par un master<br />
professionnel en immobilier, etc.<br />
<strong>Le</strong>s gros cabinets recrutent aussi<br />
<strong>des</strong> collaborateurs de formation<br />
supérieure de type bac + 3<br />
en droit et comptabilité ou gestion<br />
immobilière, voire bac + 5.<br />
98
Industrie<br />
Après une année 2009 sinistrée, l’industrie française semble retrouver quelques couleurs.<br />
Avec l’aide de l’État, ce secteur cherche à gagner en compétitivité et en débouchés pour<br />
garantir ses emplois, qui sont occupés par près d’un quart de la population active.<br />
ainsi que les techniciens formés<br />
aux techniques industrielles.<br />
Enfin, si les gran<strong>des</strong> entreprises<br />
recrutent <strong>des</strong> ingénieurs très<br />
spécialisés, les PMI, elles, préfèrent<br />
les profils polyvalents.<br />
© Éric Garault<br />
CENTRALE NUCLÉAIRE DE GRAVELINES (59). <strong>Le</strong>s ingénieurs spécialistes en mécanique, neutronique,<br />
thermohydraulique et électrotechnique sont les plus recherchés.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Des signes de reprise<br />
De l’automobile à l’aéronautique<br />
en passant par le textile,<br />
les biotechnologies, la plas -<br />
turgie et l’énergie, l’industrie<br />
française est un secteur fort de<br />
200 0 00 entreprises qui pèsent<br />
pour 40 % du PIB de la France.<br />
Après une année 2009 en berne,<br />
les indicateurs semblent quitter<br />
la zone rouge. La production<br />
repart à la hausse, notamment<br />
grâce au soutien de l’État qui a<br />
mis en place, fin 2009, les États<br />
généraux de l’industrie. <strong>Le</strong> but :<br />
accroître la compétitivité, développer<br />
les investissements, augmenter<br />
la production industrielle<br />
de 25 % d’ici à la fin de<br />
l’année 2015 et pérenniser les<br />
3,6 millions d’emplois du secteur,<br />
soit près d’un quart de la<br />
population active française.<br />
zoom<br />
L’industrie,<br />
un secteur de<br />
« mecs » ?<br />
Pas tant que ça… <strong>Le</strong>s<br />
femmes représentent<br />
30 % <strong>des</strong> salariés.<br />
Et les deux tiers<br />
<strong>des</strong> emplois<br />
de cadres créés dans<br />
l’industrie depuis dix<br />
ans sont occupés<br />
par <strong>des</strong> femmes.<br />
En revanche,<br />
la communauté <strong>des</strong><br />
ingénieurs peine à se<br />
féminiser : 16 %<br />
<strong>des</strong> effectifs !<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
L’avenir est<br />
dans l’innovation<br />
<strong>Le</strong>s ouvriers pas ou peu qualifiés<br />
sont les premières victimes de la<br />
course à la productivité. À l’opposé,<br />
la proportion de cadres ne<br />
cesse de progresser, notamment<br />
en chimie et métallurgie. Certaines<br />
entreprises, comme dans<br />
l’industrie mécanique, qui souffre<br />
encore d’une image négative<br />
auprès <strong>des</strong> jeu nes, ont même<br />
<strong>des</strong> diffi cultés à attirer <strong>des</strong> ingénieurs<br />
en production. <strong>Le</strong>s bran -<br />
ches très innovantes, comme<br />
l’énergie ou encore le numérique<br />
(logiciels, électronique), ont un<br />
besoin important en ingénieurs<br />
dans les étu<strong>des</strong> et le développement.<br />
De même, les spécialistes<br />
en mécanique, neutronique,<br />
thermohydraulique et électrotechnique<br />
sont très recher chés,<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
L’apprentissage<br />
gagne du terrain<br />
L’industrie ouvre ses portes à de<br />
multiples profils scientifiques et<br />
techniques, du CAP (certificat<br />
d’aptitude professionnelle) au<br />
niveau bac + 5. L’apprentissage<br />
est une voie d’entrée classique<br />
dans ce secteur. Il existe de nombreux<br />
CFAI (centres de formation<br />
d’apprentis de l’industrie)<br />
qui forment à tous les niveaux :<br />
CAP, bac pro, BTS (brevet de<br />
technicien supérieur), DUT<br />
(diplôme universitaire de technologie),<br />
diplôme d’ingé nieur…<br />
Une cinquantaine de BTS et de<br />
DUT sont directement tournés<br />
vers les métho<strong>des</strong> industrielles,<br />
de même que de nombreuses<br />
licences professionnelles.<br />
Si vous visez un niveau bac + 5,<br />
le passage par une école d’ingénieurs<br />
est quasi obligatoire. En<br />
la matière, vous avez le choix<br />
entre un établissement généraliste,<br />
à l’exemple <strong>des</strong> INSA (instituts<br />
nationaux <strong>des</strong> sciences<br />
appliquées), une école tournée<br />
vers l’industrie, telle que l’un<br />
<strong>des</strong> 23 ITII (instituts <strong>des</strong> techniques<br />
d’ingénieur de l’industrie),<br />
ou spécialisée dans un<br />
domaine d’application, comme<br />
l’École supérieure de fonderie<br />
et de forge, à Sèvres (92). ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans l’industrie, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
99
Industrie<br />
Acheteur industriel<br />
Bac+3 à bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou STG<br />
Sa « tchatche » et son sens<br />
du commerce sont ses principales<br />
forces. L’acheteur a un rôle central<br />
dans la vie d’une entreprise<br />
industrielle : c’est lui qui se procure<br />
les matériaux dont sa société<br />
a besoin pour fabriquer <strong>des</strong> produits.<br />
Son but : obtenir le meilleur rapport<br />
qualité/prix pour baisser le plus<br />
possible les coûts de production<br />
tout en offrant aux clients <strong>des</strong> produits<br />
de qualité. Dans ce « combat »<br />
commercial, la négociation est le<br />
point central du métier : il faut arriver<br />
à convaincre les fournisseurs, leur<br />
faire baisser les prix, faire marcher<br />
la concurrence. Pas simple ! D’autant<br />
que lorsque l’acheteur conclut<br />
un contrat, il engage financièrement<br />
son entreprise. <strong>Le</strong>s sommes se<br />
comptent souvent en milliers d’euros.<br />
Ses compétences : sélectionner,<br />
négocier, acheter.<br />
Sa formation : le niveau d’étu<strong>des</strong><br />
exigé grimpe au fil <strong>des</strong> années.<br />
Désormais, un bac + 3 est<br />
le minimum exigé (licence<br />
professionnelle « acheteur industriel »,<br />
Institut supérieur <strong>des</strong> achats<br />
et <strong>des</strong> approvisionnements, etc.).<br />
Pour un poste de responsable<br />
<strong>des</strong> achats, un diplôme d’une école de<br />
commerce ou d’ingénieurs, avec une<br />
spécialisation achat, est de rigueur.<br />
Automaticien<br />
Bac pro à bac + 2<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro,<br />
S ou STI<br />
Dans la production industrielle,<br />
à certains postes, les machines<br />
automatisées ont peu à peu<br />
remplacé les hommes. Ces robots,<br />
ultrasophistiqués, sont construits<br />
par l’automaticien. Sous la direction<br />
d’ingénieurs, ce technicien participe<br />
à la conception de tous les<br />
automatismes installés dans l’usine.<br />
Un client veut une nouvelle machine<br />
capable d’emballer ses plats<br />
cuisinés ? Il faut alors concevoir<br />
le système et coder <strong>des</strong> programmes<br />
informatiques complexes <strong>des</strong>tinés<br />
à commander les fonctions du robot.<br />
100<br />
Ensuite, l’automaticien se rend<br />
en usine pour effectuer les derniers<br />
réglages sur la machine. En cas<br />
de problème, c’est lui qu’on appelle :<br />
il répare, entretient, améliore les<br />
machines. Dans une grande entreprise<br />
de production, ce technicien est<br />
spécialisé, le plus souvent au bureau<br />
d’étu<strong>des</strong> ou en production, mais<br />
il peut aussi travailler en maintenance<br />
ou au service après-vente.<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
entretenir, réparer.<br />
Sa formation : il est possible<br />
de débuter, en particulier dans<br />
la maintenance, avec un bac pro.<br />
Mais de plus en plus d’entreprises<br />
se tournent vers <strong>des</strong> BTS (contrôle<br />
industriel et régulation automatique,<br />
maintenance industrielle) ou <strong>des</strong> DUT<br />
(génie industriel et maintenance).<br />
Conducteur de ligne<br />
de production<br />
Du CAP au bac + 2<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro, STI,<br />
STL ou S<br />
<strong>Le</strong> plus souvent en poste dans<br />
l’industrie agroalimentaire, sur<br />
une ligne de production, il supervise<br />
la fabrication <strong>des</strong> plats cuisinés,<br />
<strong>des</strong> biscuits, <strong>des</strong> sodas… Avant<br />
de mettre en marche les machines,<br />
il les approvisionne en matières<br />
premières et les programme en<br />
fonction <strong>des</strong> consignes de production<br />
(quantité, cadence). Aujourd’hui,<br />
les machines sont automatisées et<br />
informatisées. Une fois la fabrication<br />
lancée, il s’assure que la cadence est<br />
respectée, effectue régulièrement <strong>des</strong><br />
contrôles d’hygiène et vérifie la qualité<br />
<strong>des</strong> produits en bout de chaîne. Il a<br />
sous ses ordres plusieurs opérateurs<br />
de production. Chacun est chargé<br />
d’une seule étape de fabrication<br />
(cuisson, mise en barquette). Quand la<br />
fabrication est terminée, le conducteur<br />
de ligne ne se repose pas pour<br />
autant : il doit entretenir et réviser<br />
les machines dont il est responsable.<br />
Ses compétences : surveiller,<br />
superviser, entretenir.<br />
Sa formation : le CAP conduite<br />
de systèmes industriels est<br />
le diplôme minimal requis. D’autres<br />
formations sont les bienvenues,<br />
à l’instar du bac pro bio-industries<br />
Rémi Cabon, 32 ans,<br />
ingénieur production<br />
“Je travaille autant<br />
sur la sécurité<br />
que sur la qualité.”<br />
de transformation. <strong>Le</strong>s BTS (contrôle<br />
industriel et régulation automatique,<br />
par exemple) permettent<br />
une promotion plus rapide.<br />
Dessinateur<br />
industriel<br />
Bac pro à bac + 3<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
Il est bien loin le temps où<br />
le <strong>des</strong>sinateur industriel « <strong>des</strong>sinait »<br />
au crayon. Aujourd’hui, l’ordinateur<br />
et la CAO (conception assistée par<br />
Témoignage<br />
Son métier En tant que directeur du montage, Rémi<br />
Cabon est responsable de deux lignes d’assemblage sur le site<br />
automobile de PSA à Sochaux (25), qui emploie 3 000 personnes<br />
et produit 1 700 voitures par jour. « Au jour le jour, je travaille sur<br />
toutes les problématiques de sécurité et de qualité, et sur le long<br />
terme, je m’occupe d’anticiper les évolutions à mettre en place<br />
en termes d’outil de production et de conditions de travail »,<br />
explique cet ingénieur diplômé de l’École centrale Paris et d’un<br />
master d’ingénierie automobile de l’université d’Aix-la-Chapelle,<br />
en Allemagne. L’une <strong>des</strong> lignes qui assemble les deux modèles<br />
récents de la marque, la 3008 et la 5008, fonctionne sur le<br />
rythme <strong>des</strong> deux-huit (2 x 8 heures). L’autre est pour le montage<br />
de la 308 et tourne aux trois-huit. « Une chaîne de production doit<br />
être observée et repensée en permanence, explique Rémi Cabon.<br />
Lorsqu’on cible un problème, on en recherche la cause, qui peut<br />
être liée à la défaillance d’un simple composant électronique, et<br />
on met en place les solutions. Il faut souvent agir vite, comme par<br />
exemple lorsqu’on découvre un point d’usure mécanique qui présente<br />
un risque de cassure. » Chargé par ailleurs de gérer<br />
l’approvisionnement <strong>des</strong> stocks, de planifier les effectifs et de dialoguer<br />
avec les responsables <strong>des</strong> syndicats, cet ingénieur est en<br />
première ligne pour développer de nouveaux projets. Depuis un<br />
an, il prévoit ainsi l’introduction de la future Citroën DS5, qui<br />
implique <strong>des</strong> aménagements importants dans « son » usine.<br />
Ses conseils « Allez au-delà <strong>des</strong> idées reçues sur<br />
le monde industriel, c’est-à-dire sans appréhension. Et profitez<br />
de toutes les opportunités pour être en immersion dans un atelier.<br />
Sachez que ces métiers sont très évolutifs et permettent de nombreuses<br />
passerelles entre les différents services : qualité,<br />
logistique, recherche, bureau d’étu<strong>des</strong>… »<br />
ordinateur) tiennent une place de choix.<br />
Ce technicien de bureau d’étu<strong>des</strong><br />
représente et définit les objets<br />
à fabriquer, conçus en amont par les<br />
ingénieurs. Un levier de vitesses,<br />
un circuit électronique… Il calcule les<br />
caractéristiques <strong>des</strong> différentes pièces<br />
et les assemble virtuellement sur<br />
ordinateur. Une fois finalisés, ses<br />
<strong>des</strong>sins serviront à la fabrication de<br />
prototypes et, si tout va bien, de séries<br />
commercialisables. Pour accomplir<br />
sa tâche, le <strong>des</strong>sinateur industriel<br />
s’appuie sur un cahier <strong>des</strong> charges<br />
indiquant la forme générale de la
PUBLI-INFO<br />
À VOS TALENTS POUR L’A MEUBLEMENT<br />
ET L’AGENCEMENT D’INTÉRIEUR !<br />
Photos : CMC-VIA 2006 © Filloux & Filloux - Gautier<br />
Création<br />
Éco-conception<br />
Commercialisation<br />
Agencement Design Fabricationindustrielle<br />
Vente Marketing<br />
Export<br />
d’intérieur<br />
Diffusion Qualité<br />
Communication<br />
Production Maintenance<br />
Achats<br />
Innovation<br />
Recherche&développement<br />
Logistique<br />
Développementdurable<br />
<strong>Le</strong>s métiers de l'Ameublement et<br />
de l'Agencement d’intérieur ont<br />
le vent en poupe ! Et pour cause,<br />
le mobilier est partout. Cette<br />
filière dynamique et créative<br />
recherche <strong>des</strong> profils qualifiés, filles<br />
et garçons, du CAP au BAC + 5 !<br />
Canapé ou fauteuil club, cuisine<br />
à l’américaine ou cuisine<br />
traditionnelle, chambre<br />
<strong>des</strong>ign aux couleurs<br />
acidulées, banque d’accueil<br />
de médiathèque, sièges de cinéma, mobilier<br />
urbain. <strong>Le</strong> meuble est partout. L'aménagement<br />
et l'agencement d’intérieur <strong>des</strong><br />
lieux de vie, de tous les lieux de vie,<br />
connaissent un engouement sans précédent<br />
: habitat, environnement scolaire,<br />
bureaux, magasins, résidences de<br />
vacances, hôtels et restaurants,… Conséquence<br />
: le secteur a plus que jamais<br />
besoin de recruter de jeunes professionnels<br />
motivés et qualifiés, créatifs, ouverts<br />
aux innovations et curieux du monde qui<br />
les entoure.<br />
Cap sur la création et le <strong>des</strong>ign<br />
Bureaux d'étu<strong>des</strong>, intégrés aux entreprises<br />
de l’ameublement et de l’agencement<br />
d’intérieur, <strong>des</strong>igners, débutants ou<br />
renommés : tous travaillent dans la même<br />
direction, au service <strong>des</strong> consommateurs.<br />
Une volonté commune : valoriser la création<br />
française, anticiper, inventer de nouveaux<br />
concepts adaptés aux évolutions <strong>des</strong><br />
comportements, <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de vie et <strong>des</strong><br />
technologies. Faire rêver en tenant compte<br />
<strong>des</strong> réalités de la production et du marketing,<br />
utiliser les matériaux les plus innovantsetécologiques,associerleboisau<br />
cuir ou au métal, répondre en terme de<br />
confort et d’usage, associer le beau et<br />
l'utile. <strong>Le</strong>s métiers de la création et du<br />
<strong>des</strong>ign ont <strong>des</strong> profils très variés : responsable<br />
recherche et développement, chargé<br />
de bureau d’étu<strong>des</strong>, <strong>des</strong>igner, agenceur<br />
d’intérieur,…<br />
Qu'ils soient diplômés d'une école d'ingénieurs,<br />
d’une école d’arts appliqués ou<br />
titulaires d'un BTS, tous ces professionnels<br />
sont animés de la même envie, celle de<br />
faire évoluer les meubles et l'agencement<br />
d’intérieur, dans le sens d’un meilleur<br />
confort et d'une meilleure fonctionnalité<br />
avec un mot d'ordre : l'éco-conception.<br />
Produire et séduire dans le respect<br />
de l’environnement<br />
Une fois le concept croqué, les plans d’exécution<br />
réalisés, le mobilier ou l’agencement<br />
mobilier part en fabrication. Différentes<br />
étapes sont alors nécessaires, aussi bien<br />
dans le cadre d'une fabrication artisanale,<br />
dans l'agencement d’intérieur, que dans le<br />
contexte d'un processus industriel de fabrication<br />
de meubles. A chacune de ces<br />
phases correspondent <strong>des</strong> métiers très<br />
attractifs : prototypiste, conducteur de ligne<br />
automatisée, technicien finition ou de<br />
maintenance, conducteur de travaux, responsable<br />
de la logistique,… Autant de<br />
métiers indispensables à la performance<br />
de chaque entreprise qui requièrent <strong>des</strong><br />
compétences spécifiques, de l’autonomie<br />
et de la polyvalence. De formation initiale<br />
CAP à BAC +5, ils participent tous au succès<br />
de la production de mobiliers innovants,<br />
respectueux de l'environnement, aussi<br />
bien dans la combinaison de matériaux<br />
que dans leur mise en œuvre.<br />
Objectifcommercialisation<br />
Dernière phase du processus : la commercialisation<br />
et la diffusion en France et à<br />
l'étranger. <strong>Le</strong>s formations <strong>des</strong> écoles de<br />
commerce, marketing, export,… sont très<br />
recherchées dans la filière, au moment où<br />
le marché se mondialise et où le meuble<br />
français s'installe à l'étranger. Car un meuble<br />
bien conçu et bien fabriqué doit aussi<br />
se vendre. Dès la conception, il faut étudier<br />
les marchés pour évaluer et anticiper les<br />
attentes <strong>des</strong> clients, les tendances. De la<br />
curiosité, le goût de la prospective, <strong>des</strong><br />
étu<strong>des</strong>, mais aussi du contact, du défi, et<br />
biensûrduvoyagesont<strong>des</strong>pointsforts<br />
pour ces postes. Avec <strong>des</strong> métiers aussi<br />
diversifiés que chargé d'affaire, chef de<br />
produit, attaché ou directeur commercial,<br />
responsable logistique ou export, chargé<br />
de marketing, tu as l'embarras du choix !<br />
Alors, pourquoi pas toi !<br />
POUR EN SAVOIR PLUS<br />
Si vous cherchez <strong>des</strong> informations sur les métiers,<br />
les formations ou les parcours professionnels<br />
de la filière, rendez-vous sur la rubrique Emploi<br />
Formation du Portail de l'Ameublement français :<br />
www.mobicite.com<br />
www.orientationameublement.fr<br />
SL<br />
Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
101
Industrie<br />
D’autres métiers<br />
pièce, les fonctions qu’elle doit remplir,<br />
les matériaux qui la composeront…<br />
La profession compte trois fonctions<br />
différentes : le <strong>des</strong>sinateur<br />
d’étu<strong>des</strong> élabore les plans détaillés de<br />
chaque pièce, le <strong>des</strong>sinateur<br />
d’exécution reproduit les <strong>des</strong>sins<br />
définitifs, et le <strong>des</strong>sinateur<br />
projeteur est généralement le chef<br />
d’équipe.<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
<strong>des</strong>siner, planifier.<br />
Sa formation : il est possible<br />
de débuter après un bac pro étude<br />
et définition de produits industriels,<br />
mais les entreprises se tournent<br />
de plus en plus vers <strong>des</strong> titulaires<br />
de bac + 2 ou bac + 3, notamment<br />
le BTS conception de produits<br />
industriels et la licence pro CAO<br />
et modélisation numérique.<br />
Électronicien<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : STI ou S<br />
Du téléphone portable au radio-réveil<br />
en passant par les équipements pour<br />
l’automobile ou l’aéronautique…<br />
l’électronique est partout !<br />
L’électronicien ne manque donc pas<br />
de travail. Selon son secteur d’activité<br />
et son poste, il peut participer à<br />
la fabrication <strong>des</strong> circuits, assembler<br />
<strong>des</strong> composants électroniques<br />
(puces, semi-conducteurs…),<br />
réaliser <strong>des</strong> tests pour vérifier<br />
la fiabilité d’un produit avant le<br />
lancement de sa production en série.<br />
Il travaille alors en bureau d’étu<strong>des</strong>.<br />
Sur un site de production,<br />
il assemble les différents composants<br />
d’un équipement électronique et<br />
assure la maintenance et la<br />
réparation <strong>des</strong> machines. S’il a<br />
souvent une tâche spécialisée dans<br />
les gran<strong>des</strong> entreprises industrielles,<br />
il est beaucoup plus polyvalent dans<br />
les PME, où il peut passer<br />
de la conception à la maintenance<br />
ou au service après-vente.<br />
Ses compétences : fabriquer, tester,<br />
réparer.<br />
Sa formation : un bac<br />
technologique STI spécialité génie<br />
électronique permet de débuter<br />
dans le domaine du dépannage ou de<br />
la maintenance. Pour la conception,<br />
les entreprises recrutent <strong>des</strong> titulaires<br />
d’un bac + 2 au minimum, DUT<br />
génie électrique et informatique<br />
industrielle ou encore BTS systèmes<br />
électroniques. Une licence pro<br />
voire un master permettent d’accéder<br />
directement au poste d’expert<br />
en diagnostic.<br />
Ingénieur<br />
calcul<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 400 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Pour construire un avion, une voiture<br />
ou tout autre produit manufacturé,<br />
il faut utiliser <strong>des</strong> centaines de pièces<br />
différentes. Cet ingénieur, aussi<br />
appelé « ingénieur structure », calcule<br />
toutes les caractéristiques de ces<br />
pièces : force, taille, poids, matière<br />
utilisée… Travaillant principalement<br />
sur ordinateur, il modélise une pièce<br />
ou un assemblage de pièces.<br />
Autrement dit, il en crée une<br />
représentation virtuelle. Puis il simule,<br />
grâce à <strong>des</strong> calculs mathématiques<br />
complexes, le comportement<br />
de cet élément dans différentes<br />
circonstances, telles qu’un<br />
frottement, une pression ou un grand<br />
froid. À lui de dire si l’échantillon<br />
est conforme aux attentes <strong>des</strong><br />
ingénieurs chargés de la conception<br />
ou bien s’il convient de le modifier.<br />
Souvent, un dialogue s’engage<br />
alors entre les deux « parties ».<br />
Lorsque la pièce a passé tous<br />
ces examens rigoureux, l’ingénieur<br />
calcul monte un dossier pour<br />
<strong>Le</strong>s métiers et fonctions <strong>des</strong> entreprises industrielles sont également<br />
présentés dans six autres chapitres : Aéronautique et espace (ingénieur<br />
aéronautique) ; Agroalimentaire (ingénieur recherche et<br />
développement, responsable qualité) ; Biologie, chimie, pharmacie<br />
(ingénieur chimiste, ingénieur en génie chimique, technicocommercial)<br />
; Environnement (responsable environnement) ; Mode,<br />
textile (ingénieur textile) ; Commerce (chargé d’affaires).<br />
la certifier conforme aux exigences<br />
requises. Elle pourra ensuite<br />
être produite en grand nombre.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
modéliser, concevoir.<br />
Sa formation : les entreprises<br />
recrutent <strong>des</strong> diplômés d’école<br />
d’ingénieurs généraliste<br />
ou spécialisée (notamment en<br />
aéronautique et mécanique),<br />
ainsi que <strong>des</strong> titulaires d’un master<br />
universitaire en mathématiques,<br />
modélisation numérique, etc.<br />
Ingénieur<br />
commercial<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI<br />
ou ES<br />
Il a une double casquette :<br />
technique et commerciale.<br />
Cet ingénieur est un intermédiaire<br />
entre son entreprise, qui fabrique<br />
Témoignage<br />
Ian Grard, 24 ans,<br />
technicien automatismes<br />
“J’apprends tous les jours<br />
quelque chose.”<br />
Son métier La centrale nucléaire de Gravelines (59),<br />
entre Calais et Dunkerque, compte six réacteurs qui produisent<br />
près de 9 % de l’électricité française. Ian Grard, technicien automatismes,<br />
est ici en charge de la maintenance. Diplômé d’un BTS<br />
CIRA (contrôle industriel et régulation automatique), ce jeune<br />
homme passe son temps entre le plancher <strong>des</strong> turbines, à<br />
15 mètres du sol, et les salles dites de relayage avec leurs innombrables<br />
armoires électriques, où il vérifie les branchements,<br />
étalonne les capteurs, règle les automates. « Par mesure de<br />
sécurité, nous travaillons toujours en équipe de deux », précise<br />
ce technicien, qui a toutes les habilitations nécessaires pour<br />
déambuler comme il le souhaite dans toute la centrale. Et il en<br />
profite : « L’installation est tellement grande que j’y apprends tous<br />
les jours quelque chose. »<br />
Ses conseils « Pour travailler dans l’industrie<br />
nucléaire, une formation à bac + 2, comme le BTS contrôle<br />
industriel et régulation automatique, permet d’être polyvalent.<br />
Il convient aussi bien aux bac STI qu’aux bac S. Il donne accès<br />
à énormément de postes techniques au sein d’une centrale. Et<br />
passer ce diplôme par la voie de l’apprentissage est un atout<br />
pour le futur recruteur. »<br />
<strong>des</strong> produits industriels, et les<br />
clients de celle-ci. Il est une sorte<br />
de représentant, hyperspécialisé<br />
dans son domaine. Concrètement,<br />
ce professionnel gère et développe<br />
un portefeuille de clients,<br />
composé d’entreprises ou<br />
d’administrations. À lui d’analyser<br />
les besoins de chacun et de<br />
faire <strong>des</strong> propositions commerciales<br />
attrayantes. Avions, pièces<br />
détachées, systèmes<br />
informatiques…, ses domaines<br />
d’intervention sont très pointus<br />
et demandent donc une<br />
excellente connaissance du secteur.<br />
Lors <strong>des</strong> négociations, ses<br />
compétences techniques<br />
lui permettent de répondre avec<br />
précision aux attentes de ses<br />
interlocuteurs, de les conseiller,<br />
de leur apporter <strong>des</strong> explications<br />
sur le fonctionnement de tel ou tel<br />
équipement. Sa capacité<br />
à argumenter et à convaincre,<br />
102
Industrie<br />
notamment dans la phase finale<br />
de la vente, demande beaucoup<br />
de persévérance. <strong>Le</strong>s sommes<br />
en jeu étant souvent importantes,<br />
l’ingénieur commercial ne décroche<br />
pas <strong>des</strong> contrats tous les jours !<br />
L’affaire conclue, il passe le relais<br />
à l’ingénieur chargé d’affaires, qui<br />
va suivre l’avancée du projet et<br />
veiller au respect du cahier <strong>des</strong><br />
charges.<br />
Ses compétences : négocier,<br />
convaincre, vendre.<br />
Sa formation : les entreprises<br />
recrutent de préférence <strong>des</strong><br />
ingénieurs ayant <strong>des</strong> compétences<br />
commerciales ou, inversement,<br />
<strong>des</strong> diplômés d’école de commerce<br />
ayant suivi une spécialisation<br />
technique.<br />
Ingénieur<br />
de production<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
Dans l’atelier ou sur la ligne<br />
de production, c’est lui le patron.<br />
En fonction <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>,<br />
<strong>des</strong> délais et <strong>des</strong> moyens humains<br />
qui lui sont impartis, il organise<br />
le travail de ses équipes, établit<br />
leur programme et répartit les tâches<br />
entre chacun <strong>des</strong> techniciens<br />
de production. Il contrôle<br />
en permanence l’avancement<br />
de la production. Il veille aussi<br />
au respect <strong>des</strong> procédures<br />
et <strong>des</strong> règles de sécurité. Si la<br />
technique est omniprésente dans<br />
cette fonction clé de l’industrie,<br />
l’ingénieur production joue aussi un<br />
rôle essentiel dans le management<br />
<strong>des</strong> hommes : il doit savoir imposer<br />
ses idées et se faire respecter.<br />
Ses compétences : planifier,<br />
organiser, superviser.<br />
Sa formation : les entreprises<br />
recrutent en général <strong>des</strong> diplômés<br />
d’école d’ingénieurs. Quelques<br />
établissements forment plus<br />
spécifiquement <strong>des</strong> ingénieurs<br />
pour l’industrie, tels les 23 ITII<br />
et Grenoble INP-Génie industriel<br />
(ex-ENSGI). Après quelques années<br />
d’expérience, et en bénéficiant<br />
de la formation continue, un titulaire<br />
de bac + 2 peut aussi accéder<br />
à cette fonction.<br />
Ingénieur<br />
métho<strong>des</strong><br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
L’ingénieur métho<strong>des</strong> intervient<br />
une fois que la R&D a finalisé la mise<br />
au point d’un nouveau produit et avant<br />
que la production ne commence.<br />
Il calcule et prévoit les moyens<br />
qui seront nécessaires pour fabriquer<br />
le fameux produit : combien d’étapes,<br />
quels types de machines, combien<br />
d’ouvriers ? Plus généralement,<br />
il se penche sur <strong>des</strong> chaînes de<br />
production déjà existantes : il propose<br />
<strong>des</strong> améliorations pour adapter<br />
les machines aux évolutions<br />
technologiques. <strong>Le</strong>s responsables<br />
d’usine peuvent également<br />
le solliciter pour mettre en place<br />
une nouvelle organisation<br />
qui leur permettrait de diminuer<br />
leur coût de production.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
organiser, proposer.<br />
Sa formation : une école<br />
d’ingénieurs généraliste ou,<br />
s’il travaille dans un domaine<br />
pointu comme l’aéronautique,<br />
l’électronique, la chimie…,<br />
une école d’ingénieurs spécialisée.<br />
Ingénieur R&D<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 800 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Son maître mot : l’innovation ! Dans<br />
les services de recherche et<br />
développement, entouré d’une équipe<br />
de techniciens, il imagine de<br />
nouveaux produits ou améliore ceux<br />
qui existent déjà. Selon les<br />
entreprises, il suit chacun de ses<br />
« bébés » de leur conception à leur<br />
mise en production, ou il se spécialise<br />
dans un seul domaine : recherche,<br />
développement, essais… Quoi qu’il<br />
en soit, il travaille main dans la main<br />
avec les autres services de<br />
l’entreprise (marketing, production,<br />
qualité…). Ce scientifique confirmé<br />
suit de près toutes les innovations<br />
technologiques dans son domaine<br />
industriel et fait preuve d’une grande<br />
réactivité : pas question de se laisser<br />
doubler par la concurrence !<br />
Ses compétences : chercher,<br />
concevoir, innover.<br />
BIEN CHOISIR<br />
SON ÉCOLE<br />
D’INGÉNIEURS<br />
LE GUIDE<br />
2011-2012<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
Inclus :<br />
les fiches<br />
détaillées<br />
de 275<br />
écoles<br />
Sa formation : les entreprises<br />
se tournent vers les diplômés<br />
d’école d’ingénieurs, généraliste<br />
ou spécialisée, plus rarement<br />
vers <strong>des</strong> titulaires d’un troisième<br />
cycle universitaire.<br />
Plus d’infos<br />
Mécanicien<br />
outilleur<br />
Bac pro à bac + 2<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro<br />
Au cœur de la grande chaîne<br />
de production industrielle, il est l’un<br />
<strong>des</strong> premiers maillons. Cet ouvrier<br />
fabrique les outils (<strong>des</strong> moules,<br />
par exemple) qui permettront à ses<br />
collègues en usine de produire <strong>des</strong><br />
pièces en grande série. À partir <strong>des</strong><br />
plans qui lui ont été fournis, il travaille<br />
la matière, construit l’outil et le teste.<br />
Chaque pièce ainsi fabriquée est<br />
unique : elle permettra à elle seule<br />
de produire <strong>des</strong> milliers de produits<br />
(bouteilles en plastique, boîtier de<br />
téléviseur, sièges automobiles…). La<br />
responsabilité du mécanicien outilleur<br />
est donc importante et demande,<br />
au-delà de l’aptitude manuelle,<br />
un goût prononcé pour la précision.<br />
Ses compétences : fabriquer, tester,<br />
entretenir.<br />
Sa formation : un bac pro mise en<br />
œuvre <strong>des</strong> matériaux, ou un<br />
BTS étude et réalisation d’outillages<br />
de mise en forme <strong>des</strong> matériaux.<br />
Responsable<br />
d’ordonnancement<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : STI ou S<br />
En industrie comme ailleurs,<br />
le temps, c’est de l’argent.<br />
<strong>Le</strong> moindre retard dans la production<br />
À lire > Bien choisir son école d’ingénieurs,<br />
éditions l’Etudiant.<br />
Sur le Net > www.industrie-jeunes.fr, le site<br />
mis en place par le ministère de l’Économie,<br />
de l’Industrie et de l’Emploi présente<br />
un panorama ludique et complet <strong>des</strong> métiers<br />
de l’industrie, tout comme celui de<br />
l’Union <strong>des</strong> industries et métiers de la métallurgie<br />
(www.le-meilleur-est-avenir.com).<br />
peut avoir <strong>des</strong> conséquences<br />
économiques désastreuses.<br />
Pour éviter ces déconvenues,<br />
l’usine peut compter sur<br />
le responsable d’ordonnancement,<br />
véritable organisateur et<br />
gestionnaire de temps. C’est lui<br />
qui planifie la production en fonction<br />
<strong>des</strong> comman<strong>des</strong> transmises<br />
par le service commercial, qui<br />
répartit le travail entre les différents<br />
ateliers et qui contrôle<br />
l’approvisionnement en matières<br />
premières et en pièces.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
superviser, diriger.<br />
Sa formation : il est possible<br />
d’accéder à cette fonction<br />
avec un DUT ou une licence<br />
professionnelle en qualité, logistique<br />
industrielle et organisation.<br />
Cependant, le caractère stratégique<br />
de la fonction conduit les entreprises<br />
à leur préférer <strong>des</strong> diplômés d’école<br />
d’ingénieurs ou <strong>des</strong> titulaires<br />
d’un master professionnel orienté<br />
en gestion de production.<br />
Responsable QSE<br />
(qualité, sécurité,<br />
environnement)<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 600 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Son slogan pourrait être « la qualité<br />
et la sécurité avant tout » ! Au cœur<br />
de l’usine, le responsable QSE<br />
veille en premier lieu à la bonne<br />
facture <strong>des</strong> produits fabriqués.<br />
Pour éviter le moindre défaut,<br />
ce professionnel garde toujours<br />
un œil sur les procédés de<br />
fabrication et organise les métho<strong>des</strong><br />
de travail avec un objectif : trouver<br />
l’équilibre entre qualité et<br />
productivité… Tout en respectant<br />
103
Industrie<br />
les normes – de plus en plus<br />
draconiennes – environnementales.<br />
Mais pas question pour cela<br />
de négliger la sécurité <strong>des</strong> employés.<br />
Car c’est son autre cheval de<br />
bataille. En collaboration notamment<br />
avec la médecine du travail,<br />
il analyse, entre autres, les causes<br />
<strong>des</strong> accidents du travail et organise<br />
<strong>des</strong> ateliers de sensibilisation.<br />
Ses compétences : contrôler,<br />
organiser, protéger.<br />
Sa formation : la préférence<br />
<strong>des</strong> entreprises va à <strong>des</strong> ingénieurs,<br />
<strong>des</strong> diplômés d’école de<br />
commerce ou <strong>des</strong> titulaires de<br />
master pro spécialisé en<br />
qualité et organisation, en gestion<br />
de la qualité, etc. Ce poste est<br />
accessible après plusieurs années<br />
d’expérience.<br />
104<br />
Technicien contrôle<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : STI ou S<br />
Ne pas laisser le moindre grain<br />
de sable s’introduire dans<br />
les rouages de la fabrication.<br />
Tel est le but de ce technicien chargé<br />
du contrôle. À partir <strong>des</strong> normes<br />
de qualité instaurées par l’entreprise,<br />
mais aussi du cahier <strong>des</strong> charges<br />
<strong>des</strong> clients, il contrôle les matières<br />
premières avant même le lancement<br />
de la production. Puis il suit<br />
le déroulement de la fabrication<br />
et s’assure de la conformité<br />
du produit fini. Par exemple, dans<br />
le domaine de la mécanique,<br />
il contrôle la dimension <strong>des</strong> pièces.<br />
Il s’appuie pour cela sur <strong>des</strong><br />
équipements de métrologie (outils<br />
de haute précision utilisés pour<br />
vérifier la conformité de pièces<br />
au millième de millimètre près),<br />
ce qui lui vaut le nom de<br />
« métrologue ».<br />
Ses compétences : vérifier, mesurer,<br />
contrôler.<br />
Sa formation : les BTS mécanique<br />
et automatismes industriels,<br />
contrôle industriel et régulation<br />
automatique, et industrialisation <strong>des</strong><br />
produits mécaniques, ainsi<br />
que le DUT génie mécanique et<br />
productique sont les principaux<br />
diplômes permettant de débuter<br />
dans cette activité.<br />
Technicien d’essais<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
Du cerveau <strong>des</strong> ingénieurs naissent<br />
de nouveaux produits. Mais avant<br />
de les produire, il faut vérifier qu’ils<br />
correspondent aux exigences<br />
de sécurité. Pour réaliser ces tâches<br />
minutieuses, il y a le technicien<br />
d’essais. À partir d’un cahier<br />
<strong>des</strong> charges concocté par l’ingénieur,<br />
il teste les prototypes : résistance<br />
au froid, à l’eau, au poids…<br />
Il enregistre toutes ces mesures<br />
et rédige un compte rendu précis.<br />
Son rapport décidera de la vie<br />
ou de la mort du produit.<br />
Ses compétences : concevoir, tester,<br />
contrôler.<br />
Sa formation : un BTS ou<br />
un DUT dans les domaines<br />
de l’électrotechnique, de<br />
l’électronique, de la productique,<br />
du génie électrique ou <strong>des</strong><br />
mesures physiques permettent<br />
d’intégrer une équipe chargée<br />
<strong>des</strong> essais.<br />
Technicien<br />
de maintenance<br />
Bac pro à bac + 2<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro,<br />
STI ou S<br />
Dans une usine, ce technicien<br />
entretient les machines de<br />
production afin d’éviter qu’elles<br />
ne tombent en panne. Il les nettoie,<br />
change <strong>des</strong> pièces si nécessaire<br />
et les vérifie. Lorsqu’un<br />
problème survient malgré tout, il<br />
doit intervenir rapidement pour ne<br />
pas ralentir la production. Il analyse<br />
la machine pour trouver d’où vient la<br />
panne. Puis il remplace les pièces<br />
abîmées et remet l’appareil en<br />
service.<br />
Ses compétences : contrôler,<br />
réparer, entretenir.<br />
Sa formation : il est possible<br />
de débuter avec un bac pro<br />
maintenance <strong>des</strong> systèmes<br />
mécaniques automatisés.<br />
Cependant, les entreprises<br />
se tournent de plus en plus vers<br />
<strong>des</strong> bac + 2 : BTS maintenance<br />
industrielle, DUT génie industriel<br />
et maintenance, etc.<br />
Benoît Pueyo, 28 ans,<br />
chef de projet dans<br />
l’ingénierie éolienne<br />
Témoignage<br />
“J’ai un rôle à la fois<br />
de maître d’œuvre et<br />
de technico-commercial.”<br />
Son métier Travaillant depuis trois ans pour le groupe<br />
d’ingénierie Cegelec, dans sa filiale de Toulouse, Benoît Pueyo est<br />
un expert en énergie éolienne. En tant que chef de projet, ce jeune<br />
ingénieur de 28 ans est responsable de l’implantation <strong>des</strong> parcs,<br />
qui peuvent compter jusqu’à 30 éoliennes de 1 à 2 méga watts<br />
coûtant entre 1 et 2 millions d’euros pièce. Il intervient dès la<br />
phase d’appel d’offres de clients tels qu’EDF et Poweo, pour présenter<br />
<strong>des</strong> solutions techniques, avec un budget, <strong>des</strong> délais, etc.<br />
« C’est un travail de technico-commercial essentiel pour établir<br />
une relation de confiance avec les clients », explique cet ancien<br />
diplômé de l’école Supélec de Paris. Passé la phase de<br />
commercialisation, le cœur de son métier est la réalisation du<br />
projet. « J’ai un rôle de maître d’œuvre. Je coordonne les équipes<br />
chargées de l’installation. En génie électrique, il faut savoir qu’une<br />
éolienne sous une tension de 20 000 volts ne se branche pas au<br />
réseau comme une simple prise électrique. Quant à la partie<br />
génie civil, il y a <strong>des</strong> normes strictes à respecter en fonction de<br />
la taille et de la nature de sols. »<br />
Ses conseils « Je conseille de choisir une école qui<br />
permette d’ouvrir vers le plus de spécialités, donc la plus prestigieuse<br />
possible. Car c’est à partir <strong>des</strong> stages que l’on peut<br />
vraiment commencer à définir son projet professionnel. À l’école,<br />
participer à la vie associative est très formateur pour apprendre à<br />
monter <strong>des</strong> projets en lien avec le monde de l’entreprise. »<br />
© Philippe Guionie
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FEVRIER ET AVRIL 2011<br />
Génie Mécanique - Maintenance - Production - Conception et Ingénierie<br />
<strong>des</strong> Systèmes Mécatronique - Maintenance Aéronautique<br />
Diplôme délivré par les Arts et Métiers ParisTech (13)<br />
Électronique - Informatique Industrielle - Réseaux - Télécommunication-<br />
Génie Logiciel<br />
Diplôme délivré par l’ENSM-SE (13), Polytech’Nice-Sophia (06), et l’ISEN (83)<br />
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105
Informatique, Web,<br />
télécoms<br />
Si les télécoms connaissent une stagnation de leur activité, le Web et l’informatique continuent<br />
de recruter. Et certains profils sont particulièrement recherchés !<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
L’informatique,<br />
toujours dynamique<br />
Bonne nouvelle : les recrutements<br />
repartent à la hausse<br />
dans l’informatique. Malgré la<br />
crise et l’accroissement de la<br />
concurrence, indienne notamment,<br />
le secteur poursuit sa<br />
croissance et reste un excellent<br />
pourvoyeur d’emplois. Il faut<br />
dire qu’au cours <strong>des</strong> dernières<br />
années, l’informatique est devenue<br />
un élément essentiel dans<br />
le développement <strong>des</strong> entreprises.<br />
Et les SSII (sociétés de<br />
services en ingénierie infor -<br />
matique) restent une source<br />
importante d’emplois dans cette<br />
bran che. Du côté <strong>des</strong> télécommunications,<br />
le secteur est traversé<br />
depuis quelques années<br />
par une vague de fusions-acquisitions.<br />
<strong>Le</strong>s principaux acteurs<br />
du secteur (Orange, SFR et<br />
Bouygues Tele com) confortent<br />
leur position, mais n’envisagent<br />
pas de forts recrutements.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
La sécurité,<br />
nerf de la guerre<br />
Alors que l’emploi dans l’informatique<br />
repart à la hausse, certains<br />
profils manquent déjà aux<br />
recruteurs. C’est notamment le<br />
cas <strong>des</strong> ingénieurs spécialisés<br />
en infrastructure ou en sécurité<br />
informatique. En la matière, les<br />
besoins sont énormes et, pour<br />
CRÉATION D’UN AVATAR EN 3D, PAR H. CARE (HUMAN DIGITAL ASSISTANT). Ce sont les<br />
ingénieurs spécialisés en infrastructure ou en sécurité informatique qui manquent le plus aux recruteurs.<br />
attirer les candidats, les entreprises<br />
n’hésitent pas à proposer<br />
<strong>des</strong> salaires très attractifs. <strong>Le</strong><br />
conseil en organisation et l’in -<br />
tégration de logiciels assurent<br />
également de bons débouchés,<br />
notamment auprès <strong>des</strong> SSII.<br />
Dans les télécoms, les profils les<br />
plus recherchés concernent les<br />
ingénieurs informaticiens avec<br />
une solide expertise technique,<br />
ainsi que les cadres du marketing<br />
et les commerciaux. <strong>Le</strong>s<br />
spécialistes de la fibre optique<br />
sont également très prisés.<br />
zoom<br />
Dans le monde<br />
de l’informatique et <strong>des</strong><br />
nouvelles technologies,<br />
les jeunes diplômés<br />
trouvent souvent leur<br />
premier emploi au sein<br />
<strong>des</strong> SSII (prononcez<br />
S-S-2-I). Ces sociétés<br />
de services<br />
en ingénierie<br />
informatique<br />
pourraient être<br />
comparées<br />
à <strong>des</strong> agences<br />
d’intérim : elles<br />
placent leurs<br />
collaborateurs dans<br />
<strong>des</strong> entreprises où ils<br />
sont prestataires le<br />
temps d’une mission.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
<strong>Le</strong>s filières courtes<br />
recherchées<br />
En informatique, l’école d’ingénieurs<br />
est la voie royale. Mais de<br />
nombreuses formations courtes<br />
ont excellente réputation, à<br />
l’exemple <strong>des</strong> BTS (brevets de<br />
technicien supérieur) informatique<br />
de gestion, informatique<br />
et réseaux pour l’industrie et<br />
les services techniques, et <strong>des</strong><br />
DUT (diplômes universitaires<br />
de tech nologie) informatique,<br />
GEII (génie électrique et informatique<br />
industrielle) et réseaux<br />
et télécommunications.<br />
Côté multimédia, en deux ans<br />
d’étu<strong>des</strong> après le bac, on peut<br />
citer, pour les futurs techniciens,<br />
les DUT services et réseaux de<br />
communication, et informatique<br />
; pour les futurs créatifs, le<br />
BTS communication visuelle,<br />
option multimédia. À l’université,<br />
il existe de très nombreuses<br />
licences pro et <strong>des</strong> masters pro<br />
liés à l’informatique et aux télé -<br />
coms, notamment en ingénierie<br />
de l’information, spécialité multimédia.<br />
Enfin, <strong>des</strong> écoles d’arts<br />
appliqués et d’ingénieurs, ainsi<br />
que <strong>des</strong> établissements spécialisés<br />
délivrent <strong>des</strong> for mations en<br />
création ou en multimédia. ●<br />
© Marco Ansaloni/LookatSciences<br />
106 Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur informatique, Web, télécoms,<br />
voir notre site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Informatique, Web, télécoms<br />
Administrateur<br />
de bases<br />
de données<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI ou STG<br />
Une base de données est comme<br />
une gigantesque « bibliothèque »<br />
dans laquelle l’entreprise stocke<br />
<strong>des</strong> informations : adresses <strong>des</strong><br />
clients, états <strong>des</strong> stocks, tarifs,<br />
informations comptables, etc. <strong>Le</strong> rôle<br />
de l’administrateur est d’installer,<br />
de configurer et de gérer cet outil<br />
stratégique, qui doit être performant<br />
et facile à utiliser. En premier lieu,<br />
il veille à ce que les informations<br />
soient disponibles à tout moment.<br />
Ensuite, il fait évoluer la base<br />
de données en lui apportant <strong>des</strong><br />
modifications. Ce poste prend de plus<br />
en plus d’ampleur et, au sein <strong>des</strong><br />
entreprises, l’administrateur de base<br />
de données, aussi dénommé DBA<br />
(database administrator), est un<br />
homme (ou une femme) qui compte !<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
gérer, organiser.<br />
Sa formation : il est possible<br />
d’accéder à ce poste avec un bac + 2<br />
en informatique, pouvant être<br />
complété par une année de<br />
spécialisation en base de données.<br />
Cependant, de plus en plus<br />
de compétences sont demandées,<br />
favorisant ainsi les titulaires d’un<br />
bac + 5 (diplôme d’ingénieur). Une<br />
expérience de quelques années<br />
en développement est recommandée.<br />
Architecte<br />
de système<br />
d’information<br />
Bac+5<br />
À partir de 3 500 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Il conçoit et construit le système<br />
informatique d’une entreprise.<br />
Pour cela, cet ingénieur commence<br />
par étudier les besoins du client,<br />
notamment en réalisant <strong>des</strong> audits<br />
dans les différents services.<br />
À partir de ces informations, il<br />
construit un premier plan du<br />
système : il choisit les technologies<br />
adaptées aux attentes, aux<br />
contraintes et au budget de<br />
l’entreprise. Il travaille le plus souvent<br />
en réseau avec <strong>des</strong> experts<br />
techniques et avec <strong>des</strong> prestataires<br />
qui participent à la mise en place du<br />
nouveau système d’information. <strong>Le</strong>s<br />
architectes <strong>des</strong> systèmes<br />
d’information sont le plus souvent<br />
consultants au sein de SSII ou de<br />
gran<strong>des</strong> entreprises (banques,<br />
grande distribution, etc.).<br />
Ses compétences : analyser,<br />
concevoir, diriger.<br />
Sa formation : un bac + 5 (diplôme<br />
d’ingénieur ou master spécialisé),<br />
complété par quelques années<br />
d’expérience, notamment<br />
en tant que chef de projet, afin de<br />
peaufiner son expertise technique.<br />
Chargé<br />
de référencement<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
L’audience d’un site Internet dépend<br />
essentiellement de la qualité de<br />
son référencement sur les moteurs<br />
de recherche : le site en tête de liste<br />
quand on tape un mot clé sera<br />
beaucoup plus visité que celui qui<br />
arrive deux pages plus loin. Logique.<br />
Mais n’allez pas croire que ce<br />
« classement » est dû au hasard. Il<br />
est au contraire calculé et organisé<br />
par le chargé de référencement, qui<br />
identifie <strong>des</strong> cibles (à qui s’adresse<br />
le site) et <strong>des</strong> concurrents, choisit<br />
<strong>des</strong> mots clés avec le client et met<br />
en place le référencement. Une fois<br />
ce travail accompli, il continue<br />
de suivre l’évolution du site, car les<br />
mots clés tapés par les internautes<br />
changent en fonction de l’actualité,<br />
<strong>des</strong> mo<strong>des</strong>… Il faut donc ajuster<br />
le référencement du site pour que<br />
sa place sur la Toile soit cohérente.<br />
Cet informaticien peut travailler<br />
pour le référencement « naturel »<br />
(dans les moteurs de recherche)<br />
ou payant (achat de mots clés).<br />
Ses compétences : analyser,<br />
organiser, adapter.<br />
Sa formation : faute de formation<br />
spécialisée, le niveau minimal<br />
d’étu<strong>des</strong> est souvent à bac + 2,<br />
et les doubles compétences<br />
en informatique/Internet<br />
et commerce/marketing sont<br />
appréciées. À noter, ce poste<br />
est souvent occupé par<br />
d’anciens webmasters.<br />
Naama Kramdi, 30 ans,<br />
ingénieure réseau<br />
Community<br />
manager<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Sur la Toile, il se dit tout et n’importe<br />
quoi ! De plus en plus sensibles à leur<br />
réputation en ligne, les entreprises<br />
ont depuis peu recours au community<br />
manager. Ce webmaster d’un<br />
nouveau genre est un expert en<br />
conversation. Sur le Net, il fait de la<br />
veille d’information et suit de très près<br />
toutes les discussions qui concernent<br />
la marque qui l’emploie. Forums,<br />
réseaux sociaux type Facebook, rien<br />
ne lui échappe. <strong>Le</strong> but : apporter son<br />
expertise aux internautes et relayer<br />
le message de son employeur, pour<br />
Témoignage<br />
“Mon objectif : améliorer le<br />
service aux clients.”<br />
Son métier Naama Kramdi voulait enseigner la physique.<br />
Mais durant ses étu<strong>des</strong>, elle découvre les télécoms et<br />
décide de poursuivre dans cette voie. Après avoir obtenu une<br />
maîtrise en télécoms et un DESS (master actuel) de traitement de<br />
l’image et du signal, elle se retrouve en stage chez SFR, son actuel<br />
employeur. Aujourd’hui, Naama Kramdi est une ingénieure réseau<br />
spécialisée dans la radio : elle s’occupe du paramétrage <strong>des</strong><br />
antennes relais qui permettent aux abonnés d’avoir un bon réseau<br />
sur leur téléphone portable. Sa zone de travail ? Paris intra-muros<br />
uniquement. Lorsqu’un client SFR signale un problème, elle prend<br />
en charge cette plainte (un « ticket » dans le jargon <strong>des</strong> télécoms).<br />
Elle détermine la zone concernée, vérifie les paramètres <strong>des</strong><br />
antennes relais et les modifie si nécessaire. Elle gère aussi bien le<br />
réseau 2G (téléphonie classique) que la 3G, au débit plus rapide<br />
et permettant de transmettre de la vidéo et du flux Internet. « Je<br />
travaille aussi en collaboration étroite avec les constructeurs de<br />
téléphones, Nokia pour ma part, précise l’ingénieur. Ce dernier<br />
m’indique les nouvelles fonctionnalités de ses produits. À moi de<br />
les tester et de changer le paramètre <strong>des</strong> antennes. Avec toujours<br />
un seul but en tête : améliorer les services proposés aux clients. »<br />
Ses conseils « <strong>Le</strong> stage de fin d’étu<strong>des</strong> est très<br />
important, que l’on vienne de l’université ou d’une école d’ingénieurs.<br />
Choisissez-le avec soin et soyez motivé ! Lors de mon<br />
stage de DESS chez SFR, je faisais déjà du paramétrage. Mais j’ai<br />
demandé à collaborer à d’autres projets, en y allant au culot. Cela<br />
m’a permis de travailler sur la 3G. Il ne faut pas hésiter à proposer.<br />
Cela prouve qu’on est intéressé par ce qu’on fait. »<br />
lui assurer une bonne visibilité auprès<br />
<strong>des</strong> consommateurs. Pour cela, il doit<br />
être un expert dans son domaine.<br />
S’il travaille pour une entreprise<br />
de téléphonie, il est au courant <strong>des</strong><br />
nouveautés techniques, <strong>des</strong> offres<br />
<strong>des</strong> concurrents, <strong>des</strong> problèmes<br />
rencontrés par les clients. À l’heure<br />
où les consommateurs vont de plus<br />
en plus sur le Web pour chercher<br />
<strong>des</strong> informations sur les produits,<br />
son poste est devenu stratégique.<br />
Ses compétences : informer, veiller,<br />
communiquer.<br />
Sa formation : la profession<br />
est toute récente et l’accès au poste<br />
se fait souvent par voie interne.<br />
Une formation en marketing semble<br />
toutefois indispensable. Elle peut être<br />
107
Informatique, Web, télécoms<br />
D’autres métiers<br />
complétée par une formation<br />
journalistique. <strong>Le</strong>s compétences<br />
en nouvelles technologies sont<br />
évidemment incontournables.<br />
Concepteur Web<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
Il imagine <strong>des</strong> sites Internet<br />
sur mesure pour ses clients.<br />
<strong>Le</strong> concepteur Web a un rôle d’étude<br />
et de conseil. Il intervient avant<br />
la création concrète du site, lorsque<br />
le client se questionne encore<br />
sur ses choix. Il lui apporte son<br />
expertise et analyse ses besoins.<br />
Il traduit ainsi les envies et les attentes<br />
de son interlocuteur par un projet<br />
concret, et élabore les spécificités<br />
du futur site : ergonomie, fonctions,<br />
architecture… Il établit aussi<br />
un devis détaillé. Si le client accepte<br />
la proposition, le concepteur Web<br />
met sa casquette de chef de projet : il<br />
coordonne le travail <strong>des</strong> développeurs,<br />
graphistes et autres spécialistes<br />
chargés de « construire » le site. Il est,<br />
en outre, garant <strong>des</strong> délais et de<br />
la qualité du résultat final. Durant<br />
toute la durée du projet, ce pro<br />
du Web est en contact avec son client.<br />
En plus d’être calé en informatique,<br />
le concepteur Web doit donc être<br />
un très bon communicant.<br />
Ses compétences : imaginer, créer,<br />
superviser.<br />
Sa formation : au minimum,<br />
un BTS informatique ou<br />
communication visuelle option<br />
multimédia, un DUT services<br />
et réseaux de communication…<br />
Quelques écoles et universités<br />
proposent également <strong>des</strong> filières<br />
professionnalisantes,<br />
telle l’université de Versailles-<strong>Saint</strong>-<br />
Quentin-en-Yvelines (78) et sa<br />
licence pro ATC-STIC,<br />
option refonte de site Web.<br />
L’informatique et le Web sont<br />
<strong>des</strong> outils incontournables<br />
dans tous les secteurs<br />
d’activité : dans l’industrie,<br />
bien sûr, mais aussi dans<br />
les assurances, la banque et<br />
les transports.<br />
Développeur<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
En utilisant un logiciel, on oublie<br />
que cet outil est en réalité un amas<br />
de co<strong>des</strong>, incompréhensibles<br />
pour qui n’est pas expert. Ces co<strong>des</strong><br />
ont été pensés et construits par<br />
le développeur informatique<br />
(ou analyste-programmeur). À partir<br />
d’un cahier <strong>des</strong> charges, remis par<br />
les ingénieurs, et après avoir analysé<br />
les besoins <strong>des</strong> futurs utilisateurs du<br />
programme, il écrit <strong>des</strong> lignes de<br />
co<strong>des</strong> dans le langage choisi (C++,<br />
HTML, etc.). Lorsqu’il a fini son travail<br />
« d’écriture », il teste le produit,<br />
corrige les erreurs éventuelles,<br />
jusqu’à ce que tout fonctionne<br />
parfaitement. Quand le produit entre<br />
en fonctionnement, il effectue<br />
les opérations de maintenance.<br />
Lorsqu’il travaille dans le secteur<br />
du multimédia, le développeur<br />
(ou développeur multimédia) rédige<br />
les lignes de co<strong>des</strong> nécessaires<br />
à la création <strong>des</strong> sites Internet,<br />
<strong>des</strong> cédéroms, <strong>des</strong> jeux vidéo…<br />
Ses compétences : analyser,<br />
concevoir, programmer.<br />
Sa formation : un BTS ou un DUT<br />
lié au secteur informatique constitue<br />
le minimum requis pour débuter<br />
comme développeur.<br />
Mais les programmes devenant de<br />
plus en plus sophistiqués, les<br />
diplômés à bac + 5 d’écoles<br />
d’ingénieurs et de troisièmes cycles<br />
en informatique (MIAGE notamment)<br />
sont les plus prisés.<br />
Hotliner<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI ou STG<br />
En cas de pépin informatique ou<br />
de question technique, il est toujours<br />
au bout du fil. Depuis sa plate-forme<br />
d’assistance technique, le hotliner,<br />
ou technicien support, répond par<br />
téléphone à l’utilisateur et le <strong>guide</strong><br />
pas à pas vers la sortie de l’impasse.<br />
<strong>Le</strong> travail n’est pas facile : il faut<br />
souvent faire face à l’énervement<br />
<strong>des</strong> interlocuteurs et à leurs faibles<br />
connaissances en informatique.<br />
<strong>Le</strong> secret : résister au stress, même<br />
lorsque les appels s’enchaînent<br />
Témoignage<br />
Renaud Perrin, 25 ans, chargé<br />
de référencement Internet<br />
“Mon rôle est d’aider le site<br />
à être plus visible.”<br />
Son métier « Créer un site Internet, c’est intéressant,<br />
mais le rendre visible, ça l’est plus encore », souligne Renaud<br />
Perrin, chargé de référencement sur le site lexpress.fr, dont le travail<br />
consiste à obtenir le meilleur positionnement possible dans les<br />
moteurs de recherche. Pour ce faire, ce jeune passionné d’informatique,<br />
diplômé d’un DUT informatique et d’une école spécialisée<br />
en trois ans, l’HETIC (Hautes Étu<strong>des</strong> en technologies de l’information<br />
et de la communication), peut agir sur trois leviers : optimiser<br />
les contenus avec les journalistes et responsables éditoriaux, multiplier<br />
les liens qui pointent vers le site, ou, de façon plus technique,<br />
travailler sur le code HTML avec les développeurs. Si l’aspect de<br />
compétition – « être parmi les sites les mieux référencés » – est<br />
l’un <strong>des</strong> attraits du métier, Renaud Perrin apprécie aussi et surtout<br />
de pouvoir collaborer avec toutes les composantes de ce site d’information,<br />
de l’équipe technique aux journalistes.<br />
Ses conseils « <strong>Le</strong> plus important est de bien<br />
connaître tous les métiers du Web, car vous devrez interagir avec<br />
eux et nouer une relation de confiance. Cela impose d’avoir un<br />
solide bagage technique pour être capable de comprendre le<br />
code et l’améliorer. Il faut ensuite savoir faire <strong>des</strong> compromis et<br />
accepter que vos propositions d’optimisation ne puissent pas toujours<br />
être concrétisées aussi vite que vous le souhaiteriez, faute<br />
de temps ou de moyens. Il faut savoir être patient. »<br />
© Zir<br />
108
Informatique, Web, télécoms<br />
au rythme effréné de vingt par heure !<br />
Actuellement, de plus en plus<br />
d’entreprises décident de délocaliser<br />
ce service à l’étranger pour <strong>des</strong><br />
raisons de coût salarial.<br />
Ses compétences : aider, conseiller,<br />
communiquer.<br />
Sa formation : ce type de poste est<br />
en général ouvert à <strong>des</strong> titulaires de<br />
BTS ou de DUT en informatique.<br />
Ingénieur réseau<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 400 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
Avec le boom <strong>des</strong> systèmes<br />
de communication, l’ingénieur<br />
réseau ne manque pas de travail !<br />
Dans une entreprise, celui que l’on<br />
appelait auparavant ingénieur<br />
télécom est responsable du bon<br />
fonctionnement de l’ensemble <strong>des</strong><br />
réseaux de télécommunication.<br />
Besoin d’une connexion sans fil ?<br />
D’un nouveau serveur interne ?<br />
L’ingénieur réseau est là ! Il peut<br />
créer un système de toutes pièces en<br />
fonction <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> utilisateurs.<br />
Il est responsable de son bon<br />
fonctionnement et de son<br />
optimisation : il peut, par exemple,<br />
y intégrer une nouvelle messagerie,<br />
<strong>des</strong> antivirus plus récents…<br />
Ses compétences : concevoir,<br />
superviser, décider.<br />
Sa formation : une formation<br />
de niveau bac + 5 est obligatoire,<br />
avec de préférence une spécialité<br />
dans les télécommunications<br />
(école d’ingénieurs ou université).<br />
Ingénieur sécurité<br />
Bac+5<br />
À partir de 3 000 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
<strong>Le</strong>s hackers ? Même pas peur ! Virus,<br />
erreurs de manipulation, intrusions<br />
extérieures… Avec le développement<br />
constant <strong>des</strong> échanges de données<br />
numériques, l’ingénieur sécurité<br />
a du pain sur la planche ! Cet expert<br />
intervient dans une entreprise pour<br />
trois raisons. En premier lieu, il installe<br />
du nouveau matériel censé protéger<br />
le système informatique. Ensuite,<br />
il assure l’accompagnement <strong>des</strong><br />
clients et le suivi <strong>des</strong> dossiers. Enfin,<br />
il joue souvent le rôle de « pompier »<br />
sur <strong>des</strong> interventions d’urgence<br />
quand il y a une panne informatique.<br />
Il rencontre aussi régulièrement les<br />
autres employés pour les sensibiliser<br />
aux enjeux de la sécurité informatique,<br />
devenue aujourd’hui indissociable<br />
de la sécurité de l’entreprise.<br />
Ses compétences : sécuriser,<br />
dépanner, sensibiliser.<br />
Sa formation : issu d’une école<br />
d’ingénieurs ou d’un cursus<br />
universitaire en informatique, avec<br />
une spécialisation dans la sécurité et<br />
les réseaux. Ce poste est accessible<br />
après quelques années d’expérience.<br />
Technicien<br />
en informatique<br />
industrielle<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : S, STI<br />
ou STG<br />
Désormais, dans les usines, les<br />
machines et les robots<br />
informatiques sont légion. Ces outils<br />
de haute technologie doivent être<br />
programmés pour réaliser avec<br />
précision leur tâche. C’est le job du<br />
technicien en informatique<br />
industrielle. Cet expert participe à la<br />
conception <strong>des</strong> logiciels de<br />
commande, les installe, les teste<br />
avant leur mise en service puis<br />
en assure la maintenance. Réactif,<br />
il intervient au moindre « bug ».<br />
Dans un secteur où les technologies<br />
évoluent sans cesse, le technicien<br />
doit être curieux et garder un œil<br />
sur les nouveautés.<br />
Ses compétences : concevoir, tester,<br />
vérifier.<br />
Sa formation : les diplômes le plus<br />
couramment exigés sont le BTS<br />
informatique et réseaux pour l’industrie<br />
et les services techniques, le DUT<br />
informatique, le DUT génie électrique<br />
et informatique industrielle et le DUT<br />
réseaux et télécommunications.<br />
Technicien en<br />
télécommunications<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI<br />
Ce technicien est chargé d’installer<br />
les connexions qui nous relient<br />
au « monde » : câbles, routeurs…<br />
Il assure la maintenance <strong>des</strong> centraux<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
INFORMATIQUE<br />
FORMATIONS<br />
GAGNANTES<br />
POUR Plus de<br />
30 000<br />
MÉTIERS<br />
par an!<br />
PORTEURS<br />
embauches<br />
Plus d’infos<br />
téléphoniques et <strong>des</strong> réseaux<br />
en tout genre. Autant de tâches qui<br />
nécessitent d’avoir l’esprit pratique,<br />
mais aussi de bonnes capacités<br />
d’analyse quand il s’agit de déceler<br />
une panne ou d’interpréter<br />
un schéma. Professionnel de terrain,<br />
le technicien effectue en général<br />
de nombreux déplacements.<br />
Ses compétences : construire,<br />
contrôler, réparer.<br />
Sa formation : entre autres,<br />
le DUT réseaux et télécoms ou génie<br />
électrique et informatique industrielle,<br />
ou encore le BTS systèmes<br />
électroniques ou électrotechnique.<br />
Vendeur en<br />
micro-informatique<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES, STI<br />
ou STG<br />
Des nouveaux modèles d’ordinateurs<br />
sortent tous les mois. Difficile de s’y<br />
retrouver ! Heureusement, le vendeur<br />
en micro-informatique connaît son<br />
sujet sur le bout <strong>des</strong> doigts et vous<br />
conseillera avec précision dans vos<br />
achats. Ses compétences techniques<br />
– et son intérêt pour l’actualité<br />
informatique – lui permettent<br />
de proposer à ses interlocuteurs<br />
<strong>des</strong> modèles adaptés à leur utilisation,<br />
du fin connaisseur au néophyte !<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
vendre, communiquer.<br />
Sa formation : les enseignes<br />
privilégient avant tout <strong>des</strong> personnes<br />
À lire > Informatique, formations gagnantes<br />
pour métiers porteurs, les Métiers d’Internet<br />
à l’ère du 3.0, les Métiers <strong>des</strong> télécoms, les Métiers<br />
<strong>des</strong> jeux vidéo, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de chef de projet Web,<br />
en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > Deux sites à retenir pour avoir<br />
un bon panorama <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> formations dans<br />
l’informatique : www.passinformatique.com, coédité par<br />
l’Etudiant et le Syntec informatique (le syndicat<br />
<strong>des</strong> éditeurs de logiciels et <strong>des</strong> SSII), et www.01net.com,<br />
le site du magazine 01net > <strong>Le</strong> site gouvernemental<br />
www.metiers.internet.gouv.fr complète ces informations<br />
> Côté télécoms, connectez-vous sur le site de l’Observatoire<br />
<strong>des</strong> métiers <strong>des</strong> télécommunications :<br />
www.metiers-telecoms.org.<br />
passionnées d’informatique, titulaires<br />
d’un BTS ou d’un DUT commercial<br />
ou lié à l’informatique.<br />
Webmaster<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Un site Internet est une matière<br />
vivante qui demande qu’on s’occupe<br />
d’elle. Dans le rôle de la « nounou »,<br />
le webmaster, ou gestionnaire<br />
de site Internet, allie <strong>des</strong><br />
compétences techniques et<br />
rédactionnelles. La première étape<br />
de son job passe souvent par la<br />
création du site. Il doit connaître<br />
tous les langages informatiques<br />
(XML, HTML) et faire preuve de<br />
créativité pour « mettre au monde »<br />
un site attrayant. Il n’est pas seul<br />
dans l’aventure : il anime une équipe<br />
de graphistes, développeurs<br />
Web, etc. Ces activités techniques<br />
peuvent être complétées par<br />
<strong>des</strong> compétences éditoriales :<br />
au quotidien, le webmaster entretient<br />
les informations diffusées<br />
sur le site, les renouvelle, actualise<br />
les données, gère les forums de<br />
discussion…<br />
Ses compétences : concevoir, gérer,<br />
animer.<br />
Sa formation : les webmasters sont<br />
issus de cursus variés (écoles<br />
d’ingénieurs ou de commerce,<br />
université, écoles spécialisées…),<br />
mais doivent avoir d’excellentes<br />
bases en informatique.<br />
109
Journalisme<br />
Confronté à <strong>des</strong> difficultés économiques persistantes, notamment dans la presse écrite, le<br />
secteur voit sa part d’emplois précaires progresser. Mais le développement de nouveaux<br />
médias, tel Internet, offre de nouvelles perspectives de travail.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
La mutation<br />
est en marche<br />
<strong>Le</strong> constat est connu : la presse<br />
va mal. Depuis plusieurs années,<br />
les plans sociaux et les licen -<br />
ciements se sont succédé dans<br />
les groupes de presse (Bayard,<br />
Prisma, Sud Ouest, la Nouvelle<br />
République, etc.). Du côté <strong>des</strong><br />
effectifs, le nombre de pigistes<br />
(les journalistes rémunérés à la<br />
tâche) augmente chaque année :<br />
selon les chiffres de la CCIJP<br />
(Commission de la carte d’identité<br />
<strong>des</strong> journalistes professionnels),<br />
près de la moitié <strong>des</strong> nouveaux<br />
titulaires de carte de<br />
presse travaillent en pige.<br />
Il faut dire que le secteur doit<br />
affronter <strong>des</strong> changements décisifs<br />
avec, notamment, le développement<br />
du média Internet,<br />
de la presse gratuite et <strong>des</strong> nouvelles<br />
chaînes télé de la TNT.<br />
Ces révolutions technologiques<br />
pous sent le secteur à repenser<br />
son organisation et laissent tout<br />
de même entrevoir de nouvelles<br />
perspectives d’emploi pour les<br />
prochaines années.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Cultivez<br />
la polyvalence<br />
<strong>Le</strong>s 37 390 titulaires de la carte<br />
de presse travaillent en presse<br />
écrite, à la télévision, en radio…<br />
Et de plus en plus sur Inter net.<br />
Depuis quelques années, le<br />
déve loppement du Web offre<br />
de nouvelles opportunités aux<br />
journalistes. <strong>Le</strong>s entreprises « traditionnelles<br />
» de presse se déclinent<br />
désormais sur le support<br />
AU CŒUR DE LA RÉDACTION DE L’ETUDIANT. En presse écrite, si certains rédacteurs sont généralistes,<br />
la plupart sont spécialisés dans l’économie, les sciences, la société, la culture… Et ici, dans l’éducation.<br />
papier et sur le support Web. En<br />
plus de leur travail d’enquête, de<br />
recherche, de vérification de<br />
l’information et d’écriture, les<br />
journalistes doivent donc être<br />
polyvalents et maîtriser différents<br />
outils techniques (mise<br />
en ligne de contenus, montage<br />
d’images et de sons, etc.).<br />
Notez que la presse grand public<br />
et la presse professionnelle<br />
demeurent le principal vivier<br />
d’emplois. <strong>Le</strong>s profils recherchés<br />
dans ces publications tendent<br />
à se spécialiser.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
L’embarras du choix<br />
Si les différents médias font toujours<br />
appel aux écoles de journalisme<br />
reconnues par la profession<br />
pour recruter, ils restent<br />
ouverts à <strong>des</strong> jeunes issus d’autres<br />
écoles non reconnues ou<br />
d’autres formations, telles que<br />
les filières universitaires de<br />
sciences humai nes, de médecine,<br />
les écoles d’ingénieurs et<br />
zoom<br />
La carte de presse,<br />
qui s’obtient auprès<br />
de la CCIJP<br />
(Commission de la<br />
carte d’identité <strong>des</strong><br />
journalistes<br />
professionnels),<br />
est délivrée<br />
aux journalistes<br />
professionnels<br />
qui gagnent leur vie<br />
(soit plus de la moitié<br />
de leurs revenus)<br />
grâce au journalisme.<br />
Cette carte est un<br />
sésame pour être<br />
au plus proche<br />
d’un événement<br />
(manifestation,<br />
conférence de presse).<br />
Elle est délivrée après<br />
trois mois de travail<br />
à temps plein et doit<br />
être renouvelée<br />
chaque année.<br />
de commerce, etc. En 2009, 13 %<br />
seulement <strong>des</strong> 2 024 nouveaux<br />
titulaires de carte de presse<br />
étaient issus d’une <strong>des</strong> treize<br />
écoles reconnues, qui sont : les<br />
IUT de Tours et de Lannion, le<br />
CFJ, l’IPJ, l’IFP, le Celsa et l’école<br />
de journalisme de Sciences po à<br />
Paris, l’EJT à Toulouse, l’ESJ à<br />
Lille, le CUEJ à Strasbourg, l’ICM<br />
à Grenoble, l’IJBA à Bordeaux<br />
et l’EJCM à Marseille.<br />
La formation en école, qu’elle<br />
soit ou non reconnue, permet<br />
de se forger une expérience<br />
grâce à une pratique du métier<br />
et à un réseau d’anciens souvent<br />
bien fourni. Pour les établissements<br />
les plus prisés, la sélection<br />
à l’entrée est rude (8 % d’admis<br />
en moyenne), et si le niveau<br />
minimal requis est à bac + 2,<br />
les candidats ont plus souvent<br />
un diplôme à bac + 3, voire à<br />
bac + 5. Quel que soit le parcours<br />
choisi, pour faire ses premières<br />
armes dans le secteur, les<br />
stages, puis les piges, sont <strong>des</strong><br />
passages obligés. ●<br />
© Gertrude O’Byrne<br />
110 Pour plus d’infos sur les formations en journalisme, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Journalisme<br />
D’autres métiers<br />
Agencier<br />
Bac 2 à bac + 5<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />
Dans la grande chaîne de l’actualité<br />
quotidienne, les agences de presse<br />
sont souvent les premières à<br />
collecter les informations, reprises<br />
ensuite par les journaux, les chaînes<br />
de télévision, les radios… Au<br />
« <strong>des</strong>k », véritable gare de transit de<br />
l’information, le rédacteur trie,<br />
corrige, réécrit, voire traduit et vérifie<br />
les infos. Après quelques années<br />
d’expérience, il peut être promu au<br />
rang de reporter ou de<br />
correspondant. <strong>Le</strong>s agences de<br />
presse emploient aussi <strong>des</strong><br />
monteurs, <strong>des</strong> JRI (journalistes<br />
reporters d’images), <strong>des</strong><br />
photographes… À côté de l’AFP<br />
(Agence France-Presse),<br />
régulièrement en crise, il existe<br />
quelques structures spécialisées<br />
dans le sport, l’économie,<br />
l’éducation, etc. La maîtrise de<br />
l’anglais est indispensable.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
synthétiser, informer.<br />
Sa formation : elle doit être<br />
à la fois généraliste et technique.<br />
<strong>Le</strong> passage par une école<br />
de journalisme reconnue est un plus.<br />
Journaliste radio<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />
Dans une station de radio, plusieurs<br />
catégories de journalistes cohabitent.<br />
Il y a les reporters, qui vont sur<br />
le terrain recueillir l’information,<br />
les chroniqueurs, qui conçoivent<br />
<strong>Le</strong>s publications <strong>des</strong> entreprises<br />
ou <strong>des</strong> collectivités locales (voir<br />
« Communication, marketing,<br />
publicité ») offrent <strong>des</strong> débouchés<br />
aux journalistes de formation.<br />
L’édition recrute aussi <strong>des</strong><br />
maquettistes, correcteurs,<br />
iconographes…<br />
Enfin, pour travailler à la télé<br />
ou dans le cinéma, vous pouvez<br />
choisir un métier technique<br />
de l’audiovisuel (monteur,<br />
cadreur…).<br />
et présentent leurs chroniques,<br />
les flash-men, qui préparent<br />
et présentent les journaux d’actualité.<br />
Sans oublier les animateurs qui…<br />
animent les émissions. Tous travaillent<br />
aux côtés <strong>des</strong> techniciens,<br />
professionnels de l’ombre et pourtant<br />
indispensables au bon fonctionnement<br />
de l’antenne. Chaque émission<br />
est calibrée à la seconde près :<br />
en radio, le rapport au temps est<br />
particulier et ne laisse aucune place<br />
à l’improvisation ! Naturellement,<br />
ce média exige une aisance orale<br />
et une diction parfaite, surtout quand<br />
on intervient en direct à l’antenne.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
informer, énoncer.<br />
Sa formation : une formation<br />
spécialisée en radio permet<br />
de pousser plus facilement les portes<br />
<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> stations.<br />
Journaliste Web<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />
<strong>Le</strong> journaliste Web travaille pour<br />
<strong>des</strong> médias numériques (lemonde.fr,<br />
allocine.fr, etc.). Il alimente les sites<br />
Internet en contenus éditoriaux :<br />
textes, photos, vidéos, sons… Il doit<br />
être polyvalent et extrêmement<br />
réactif. Car contrairement à la presse<br />
traditionnelle, il peut actualiser<br />
un article après sa publication et<br />
choisir ses sujets en fonction <strong>des</strong><br />
réactions <strong>des</strong> internautes.<br />
L’interactivité est primordiale : le Web<br />
est le seul média où la relation avec<br />
le lecteur est aussi étroite.<br />
Ses compétences : écrire, analyser,<br />
informer.<br />
Sa formation : la plupart<br />
<strong>des</strong> écoles de journalisme<br />
(reconnues ou non) intègrent le<br />
multimédia dans leur cursus.<br />
JRI<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />
C’est l’homme-orchestre de<br />
l’audiovisuel. <strong>Le</strong> JRI (journaliste<br />
reporter d’images) est à la fois<br />
rédacteur, reporter, cameraman<br />
et preneur de son ! Une vraie équipe<br />
à lui tout seul… Ce qui fait bien<br />
MÉTIERS DU<br />
JOURNALISME<br />
UN RÊVE<br />
À PORTÉE<br />
DE MAIN<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
Tout pour<br />
choisir les<br />
étu<strong>des</strong> qui<br />
marchent<br />
Plus d’infos<br />
l’affaire <strong>des</strong> chaînes de télévision,<br />
qui cherchent à toujours plus réduire<br />
les délais et les coûts de production.<br />
Lorsqu’il part en reportage, le JRI<br />
filme, mais c’est également lui qui<br />
élabore son sujet et, parfois même,<br />
monte les images. Ce métier est<br />
le fruit de l’évolution du matériel<br />
audiovisuel, qui s’est allégé, compacté<br />
et simplifié au fil du temps. 97 % <strong>des</strong><br />
JRI travaillent pour la télévision.<br />
<strong>Le</strong>s 3 % restants sont employés par<br />
<strong>des</strong> agences d’images.<br />
Ses compétences : filmer, réaliser,<br />
monter.<br />
Sa formation : le passage par<br />
une école de journalisme s’impose<br />
pour être rapidement opérationnel.<br />
La plupart d’entre elles proposent<br />
une spécialisation de JRI.<br />
Maquettiste<br />
Bac+2 à bac+4<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : STI arts<br />
appliqués, S, ES ou L<br />
<strong>Le</strong>s outils du maquettiste ne sont<br />
plus la colle et les ciseaux !<br />
Aujourd’hui, ce créatif utilise un<br />
ordinateur et <strong>des</strong> logiciels de PAO<br />
(publication assistée par ordinateur).<br />
Au sein d’une rédaction, le<br />
maquettiste s’occupe de la mise en<br />
pages <strong>des</strong> journaux et magazines.<br />
Il travaille aussi pour <strong>des</strong> sites Web.<br />
Afin de rendre attractifs ces<br />
différents supports d’information et<br />
en faciliter la lecture, il joue avec les<br />
couleurs et la typographie, positionne<br />
les photos, trouve le bon équilibre<br />
À lire > Métiers du journalisme, un rêve à portée<br />
de main, Bien choisir sa formation en<br />
communication ou en journalisme,<br />
les Métiers de l’audiovisuel, le Guide 2010-2011,<br />
éditions l’Etudiant > <strong>Le</strong> Guide de la pige,<br />
éditions Entrecom > <strong>Le</strong> Journalisme,<br />
par Jean-Marie Charon, Milan Éditions.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers de JRI et de journaliste radio, en vidéo<br />
sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > <strong>Le</strong>s sites dédiés sont très nombreux. Citons le portail<br />
www.categorynet.com pour l’actualité du secteur et les<br />
annonces de jobs et de stages, le site de l’École supérieure de<br />
journalisme de Lille (www.esj-lille.fr) et celui du Centre de liaison<br />
de l’enseignement et <strong>des</strong> médias d’information (www.clemi.org),<br />
qui disposent d’une documentation très riche sur les médias.<br />
entre textes et images… Tout cela<br />
en tenant compte d’une charte<br />
graphique qui donnera au produit<br />
final une homogénéité et une identité<br />
visuelle. La profession de maquettiste<br />
peut s’exercer dans d’autres<br />
secteurs, dans la publicité et l’édition<br />
notamment.<br />
Ses compétences : imaginer, créer,<br />
mettre en pages.<br />
Sa formation : un BTS en<br />
communication visuelle ou le<br />
passage, après le bac, par une école<br />
d’art (école <strong>des</strong> beaux-arts, école<br />
Estienne…) est un atout.<br />
Photographe<br />
de presse<br />
Avec ou sans le bac<br />
Variable<br />
Avec l’apparition <strong>des</strong> appareils<br />
numériques, la photographie semble<br />
à la portée de tous. Pourtant, le métier<br />
de photographe ne s’improvise pas<br />
et demande un « œil » artistique<br />
particulier. La plupart <strong>des</strong><br />
photographes de presse exercent<br />
de manière indépendante. Selon<br />
les cas, ce professionnel réalise<br />
<strong>des</strong> reportages qu’il vend ensuite<br />
à <strong>des</strong> journaux ou <strong>des</strong> agences,<br />
ou bien il travaille sur commande :<br />
il part alors en reportage avec<br />
un rédacteur et réalise les photos.<br />
Dans ce métier, la concurrence<br />
est rude et les clichés people<br />
sont aujourd’hui les seuls à bien<br />
se vendre dans un marché en crise.<br />
L’essor du numérique a modifié<br />
le travail du photographe :<br />
111
Journalisme<br />
il ne développe plus ses photos<br />
en chambre noire, mais les travaille<br />
directement sur ordinateur.<br />
Ses compétences : observer,<br />
photographier, informer.<br />
Sa formation : il n’existe pas<br />
de formation spécifiquement orientée<br />
vers la photographie de presse. Mais<br />
un cursus en photographie<br />
(BTS photographie, École nationale<br />
supérieure de la photographie, etc.),<br />
une école de journalisme ou une<br />
spécialisation à l’université peut rendre<br />
votre démarche plus crédible et<br />
assurera vos arrières en cas d’échec.<br />
Rédacteur en chef<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />
Inutile de rêver d’un tel poste en<br />
début de carrière. La plupart <strong>des</strong><br />
rédacteurs en chef le sont devenus<br />
après <strong>des</strong> années de bons et loyaux<br />
services au sein d’une rédaction. Car<br />
le « rédac’ chef » est le responsable<br />
du contenu <strong>des</strong> pages publiées dans<br />
un journal ou sur un site Web, d’une<br />
tranche horaire à la radio, d’un<br />
magazine ou encore d’un journal<br />
télévisé. Il veille au respect de la<br />
ligne éditoriale, choisit les sujets<br />
avec ses chefs de rubrique et relit,<br />
écoute ou visionne la production <strong>des</strong><br />
journalistes. Il réfléchit également<br />
aux moyens de faire évoluer son<br />
support média pour conquérir de<br />
nouveaux lecteurs, auditeurs,<br />
téléspectateurs ou internautes.<br />
Sa capacité à diriger une équipe<br />
importe autant, voire davantage,<br />
que ses qualités d’écriture ou<br />
d’enquêteur.<br />
Ses compétences : informer,<br />
décider, diriger.<br />
Sa formation : une formation<br />
généraliste ou une école de<br />
journalisme avec plusieurs années<br />
d’expérience à faire valoir.<br />
Rédacteur<br />
en presse écrite<br />
Bac+2 àbac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />
Presse régionale, presse quotidienne<br />
nationale, presse magazine…<br />
<strong>Le</strong> rédacteur peut exercer son<br />
métier dans de nombreux supports,<br />
mais la PQR (presse quotidienne<br />
régionale) est généralement plus<br />
accessible aux débutants. <strong>Le</strong> travail<br />
de ce journaliste commence<br />
par la collecte de l’information.<br />
Ensuite, il rédige son article,<br />
en tenant compte de la ligne<br />
éditoriale de son journal. Certains<br />
rédacteurs sont généralistes,<br />
d’autres se spécialisent dans<br />
le cinéma, le sport, l’économie…<br />
Après plusieurs années d’expérience,<br />
ils peuvent devenir chefs de rubrique<br />
et avoir la responsabilité d’une partie<br />
de la publication.<br />
S’il n’est pas nécessaire d’être<br />
une « plume » pour exercer<br />
ce métier, une excellente maîtrise<br />
de la langue française est<br />
évidemment indispensable.<br />
Ses compétences : enquêter, écrire,<br />
informer.<br />
Sa formation : elle peut<br />
être généraliste (cursus universitaire<br />
en sciences humaines, par exemple),<br />
ou spécialisée (école de journalisme).<br />
Mais l’expérience s’acquiert<br />
sur le terrain, lors <strong>des</strong> stages.<br />
Secrétaire<br />
de rédaction<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S, ES ou L<br />
Ce journaliste ne va jamais sur<br />
le terrain. <strong>Le</strong> secrétaire de rédaction,<br />
plus souvent dénommé SR, passe<br />
plutôt ses journées devant son<br />
ordinateur, à relire les articles rendus<br />
par le rédacteur. Avec attention<br />
et minutie, il relit tout, corrige les<br />
fautes et les incohérences, trouve un<br />
titre, écrit les légen<strong>des</strong> <strong>des</strong><br />
photos… Il peut remanier l’article si<br />
celui-ci est trop long ou mal<br />
construit. Il est donc le dernier<br />
garde-fou avant l’impression : gare à<br />
ne laisser passer aucune erreur ! Un<br />
SR se doit de maîtriser les outils<br />
informatiques, notamment les<br />
logiciels de PAO.<br />
Ses compétences : relire, vérifier,<br />
corriger.<br />
Sa formation : certains SR sont<br />
passés par une école de journalisme<br />
(reconnue ou non), d’autres se sont<br />
formés « sur le tas » après un cursus<br />
dans le supérieur.<br />
Témoignage<br />
Corentin Chauvel, 27 ans,<br />
journaliste Web<br />
“On est plongé dans l’actu<br />
et on doit réagir vite.”<br />
Son métier Au service <strong>des</strong> infos générales du site<br />
20minutes.fr, Corentin Chauvel couvre quasiment tous les sujets,<br />
<strong>des</strong> faits divers à l’actualité internationale. « Sauf le sport et la<br />
culture », précise ce jeune journaliste, diplômé de l’IEP (institut<br />
d’étu<strong>des</strong> politiques) d’Aix-en-Provence, d’un master en journalisme<br />
politique et d’une formation professionnalisante à<br />
l’EMI-CFD. « Ce qui est passionnant sur le Web, c’est d’être<br />
plongé dans l’actu et de réagir vite en apportant à nos lecteurs<br />
<strong>des</strong> infos pertinentes. J’aime aussi l’approche multimédia qui<br />
mêle textes, photos et vidéos. » Chaque matin, après la conférence<br />
de rédaction qui détermine les sujets à traiter dans la<br />
journée, Corentin jongle entre les dépêches d’agences de presse<br />
à réécrire et ses propres sujets en interviews. « Mon seul regret,<br />
c’est d’être trop souvent derrière mon ordinateur et pas assez en<br />
reportage. » Côté rémunération, son salaire d’environ 1 400 €<br />
net suppose une sacrée dose de passion de l’info !<br />
Ses conseils « Une formation est utile pour acquérir<br />
les techniques de base, maîtriser les différents types d’articles<br />
(brèves, interviews, enquêtes, reportages…) et savoir accrocher<br />
le lecteur. Ensuite, le stage est évidemment la meilleure école.<br />
C’est l’épreuve du terrain. Derniers conseils : entretenez votre<br />
réseau et soyez persévérant. »<br />
© Zir<br />
112
Index <strong>des</strong> annonceurs<br />
AGRICULTURE AGRONOMIQUE __________<br />
CNEAP 22<br />
ARCHITECTURE _____________________<br />
ATELIER HOURDE - ESAT 63<br />
ITECOM 62<br />
ARMÉE DÉFENSE SÉCURITÉ POLICE ______<br />
SERVICE DES ESSENCES DES ARMEES 68<br />
BANQUES FINANCES _________________<br />
IEA 36<br />
ISM LAVAL 36<br />
BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS ________<br />
EBTP 43<br />
LMB FELLETIN 43<br />
COMMERCE DISTRIBUTION VENTE _______<br />
ISM LAVAL 51<br />
COMMUNICATION ___________________<br />
SCIENCES COM - AUDENCIA NANTES 51<br />
COMPTABILITÉ ET GESTION ____________<br />
ENGDE 32<br />
CONSEIL SUP ORDRE<br />
EXPERTS COMPT.<br />
2 e de couv.<br />
CRÉATION _________________________<br />
ATELIER HOURDE<br />
3 e de couv.<br />
EBTP 60<br />
ECOLE DESIGN 60<br />
ECOLE INTUIT/LAB 59<br />
ECOLE PRIVEE FRANCOISE MORICE 62<br />
E-TRIBART 62<br />
IFFDEC 60<br />
ISM LAVAL - ESCIN 60<br />
ITECOM 61<br />
LISAA<br />
4 e de couv.<br />
MJM 54<br />
ENVIRONNEMENT ___________________<br />
IUP QPAH 86<br />
INDUSTRIE ________________________<br />
ITII PACA 105<br />
MEDIFA - INDUSTRIES FRANCAISES<br />
DE L'AMEUBLEMENT 101<br />
LIVRE ÉDITION _____________________<br />
ISM LAVAL 80<br />
MÉDECINE SANTÉ ___________________<br />
BCISSA - SANTE DES ARMEES 123<br />
MODE TEXTILE STYLISME ______________<br />
FORMAMOD 124<br />
ISTA 51, 128<br />
MJM 127<br />
MULTI BTS_________________________<br />
COURS DIDEROT 4<br />
PARAMÉDICAL______________________<br />
GROUPE SCOLAIRE ST VINCENT DE PAUL<br />
- LYCÉE NOTRE DAME 128<br />
INSTITUT DE FORMATION<br />
EN MASSO-KINE ST MICHEL 128<br />
IPECO 128<br />
SUP OSTEO - ESO 133<br />
TRANSPORTS LOGISTIQUE _____________<br />
AFT - ISTELI 150<br />
INSTITUT NEMO 150<br />
SERVICE DES ESSENCES DES ARMEES 150<br />
POUR RECEVOIR DE LA DOCUMENTATION<br />
SUR LES SECTEURS QUI VOUS INTÉRESSENT...<br />
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… cochez, ci-<strong>des</strong>sous, les rubriques qui vous concernent.<br />
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02 ● Aéronautique et espace 01 ● Culture 46 ● Marketing<br />
41 ● Agriculture - Horticulture 15 ● Droit 42 ● Médecine<br />
49 ● Agroalimentaire 20 ● Edition 36 ● Mode - Textile<br />
04 ● Alternance 16 ● Électronique 44 ● Multimédia<br />
05 ● Architecture 17 ● Enseignement 21 ● Négociation<br />
57 ● Armée 18 ● Environnement 29 ● Paramédical<br />
06 ● Artistique - Création 19 ● Esthétique 30 ● Prépas<br />
07 ● Assurances-Finance 50 ● Fonction publique 31 ● Publicité<br />
08 ● Audiovisuel 58 ● Hôtellerie, Restauration 22 ● Relation clientèle<br />
09 ● Automobile 03 ● Humanitaire 51 ● Ressources humaines<br />
10 ● Bâtiment Travaux Publics 23 ● Immobilier 33 ● Sciences Politiques<br />
28 ● BTS 55 ● Industrie 32 ● Secrétariat - Bureautique<br />
40 ● Chimie - Biologie 24 ● Informatique 52 ● Social<br />
43 ● Commerce - Distribution 25 ● Ingénieurs 35 ● Sports et Loisirs<br />
11 ● Commerce et Gestion 26 ● International 37 ● Tourisme<br />
12 ● Communication 27 ● Journalisme 38 ● Transport Logistique<br />
13 ● Comptabilité - Gestion 47 ● Langues 39 ● Universités (IUP - IUT)<br />
14 ● Cours de soutien 45 ● Management<br />
Nom ...................................................................................................Prénom...............................................................................................................<br />
Adresse..........................................................................................................................................................................................<br />
Code postal .........................Ville ........................................................ Email*LLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLI<br />
Niveau d’étu<strong>des</strong> 2 nde ● 1 re ● Terminale ● Bac + 1 ● Bac + 2 ● Bac + 3 ●<br />
Abonné OUI ● NON ●<br />
Conformément à la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978 vous disposez dʼun droit dʼaccès et de rectification aux données vous concernant.<br />
* Cette information est indispensable à un envoi plus rapide <strong>des</strong> documentations et à votre enregistrement au service lecteur.<br />
DEMANDE DE DOCUMENTATION GRATUITE à retourner avant le 31 juillet 2011<br />
GDM11
Langues<br />
Avec l’ouverture <strong>des</strong> frontières et la mondialisation de l’économie, les métiers <strong>des</strong> langues<br />
sont voués à un bel avenir. Pourtant, le secteur reste très concurrentiel et beaucoup de professionnels<br />
doivent se diversifier pour vivre de leur métier.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Trilinguisme<br />
et langues rares<br />
à privilégier<br />
Avant de se lancer dans cette<br />
voie, il faut bien avoir conscience<br />
que les métiers <strong>des</strong> langues sont<br />
avant tout <strong>des</strong> métiers de communication.<br />
La parfaite maîtrise<br />
d’une langue étrangère ne suffit<br />
pas à faire carrière ! Aujourd’hui,<br />
la pratique de trois langues est<br />
indispensable. <strong>Le</strong>s langues minoritaires<br />
européennes ont la cote,<br />
tout comme le chinois et l’arabe.<br />
Côté traduction, les traducteurs<br />
techniques sont les plus recherchés,<br />
alors que c’est la traduction<br />
littéraire qui suscite <strong>des</strong><br />
vocations. L’Éducation nationale,<br />
quant à elle, a surtout<br />
besoin de profs d’anglais : ils<br />
représentent près <strong>des</strong> deux tiers<br />
<strong>des</strong> recrutements au CAPES. <strong>Le</strong>s<br />
entreprises, elles aussi, exigent<br />
avant tout la maîtrise de l’anglais.<br />
Mais celle d’une langue<br />
rare peut devenir un critère de<br />
sélection prioritaire pour certains<br />
employeurs.<br />
INTERPRÈTE AU PARLEMENT EUROPÉEN. La parfaite maîtrise d’une langue étrangère ne suffit plus<br />
pour faire carrière ! Aujourd’hui, la pratique de trois langues est indispensable.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Vers le monde<br />
de l’entreprise<br />
Dans un monde de plus en plus<br />
internationalisé, la pratique<br />
<strong>des</strong> langues étrangères est un<br />
véritable atout. <strong>Le</strong>s métiers <strong>des</strong><br />
langues continuent d’ailleurs<br />
d’attirer de nombreux candidats.<br />
La conséquence : le secteur<br />
est saturé, dans l’interprétation<br />
(oral) comme dans la<br />
traduction (écrit). <strong>Le</strong>s quelque<br />
6 000 pro fessionnels doivent<br />
multiplier les collaborations<br />
pour vivre de leur métier. De<br />
plus, l’Édu cation nationale fournit<br />
peu de débouchés : seulement<br />
1 274 postes pour la session<br />
2011 du CAPES (certificat<br />
d’aptitude au professorat de l’enseignement<br />
du second degré)<br />
dans cinq langues vivan tes. <strong>Le</strong>s<br />
étudiants <strong>des</strong> écoles de langues<br />
se tournent dès lors vers <strong>des</strong><br />
postes en entreprise, où les<br />
oppor tunités sont nombreuses,<br />
notamment dans la communication,<br />
la vente et le marketing<br />
international.<br />
zoom<br />
L’Union européenne<br />
recrute ! Avec<br />
ses 23 langues<br />
officielles, elle est un<br />
vivier d’emplois non<br />
négligeable pour les<br />
professionnels<br />
du secteur. D’autant<br />
plus que, dans les dix<br />
prochaines années,<br />
la moitié <strong>des</strong><br />
interprètes exerçant<br />
dans<br />
les institutions<br />
européennes<br />
partiront<br />
à la retraite.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Une poignée d’écoles<br />
réputées<br />
L’université est la voie tradi -<br />
tionnelle pour se former à ces<br />
métiers. <strong>Le</strong>s filières LLCE (lan-<br />
gues, littératures et civilisations<br />
étrangères) et LEA (langues<br />
étrangères appliquées) mènent<br />
à de nombreux masters pro.<br />
Une poignée d’écoles complètent<br />
l’offre de formation. L’ESIT<br />
(École supérieure d’interprètes<br />
et de traducteurs) de Paris 3 et<br />
l’ISIT (Institut supérieur d’interprétation<br />
et de traduction) à<br />
l’université catholique de Paris<br />
sont les plus connus. Mais d’autres<br />
écoles proposent d’excellents<br />
cursus en traduction et en<br />
interprétation : l’Institut de<br />
langues vivantes à Angers (université<br />
catholique de l’Ouest),<br />
l’ESTRI (École supérieure de traduction<br />
et de relations internationales)<br />
de l’université catholique<br />
de Lyon, l’ITI-RI (Institut<br />
de traducteurs, d’interprètes et<br />
de relations internationales) de<br />
Strasbourg, ou encore, en Suisse,<br />
l’ETI (École de traduction et<br />
d’interprétation) de Genève. ●<br />
© Parlement Europeen<br />
114 Pour plus d’infos sur les formations en langues, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Langues<br />
D’autres métiers<br />
Interprète<br />
Bac+5<br />
À partir de 400 € la journée<br />
■ Bac conseillé : L, ES<br />
ou S<br />
C’est un passeur de mots.<br />
L’interprète traduit de manière orale<br />
un discours d’une langue à une<br />
autre. Si la langue est importante,<br />
ce professionnel est avant tout<br />
un homme de communication : il doit<br />
savoir retranscrire avec justesse<br />
les nuances, les sous-entendus, les<br />
traits d’humour. Tout cela en restant<br />
neutre et détaché de son sujet.<br />
L’interprète peut travailler<br />
en « consécutive » : il écoute<br />
un discours, prend <strong>des</strong> notes,<br />
puis le retranscrit dans la langue<br />
voulue. Mais, le plus souvent,<br />
il travaille en « simultané » :<br />
il traduit le discours en même<br />
temps que l’orateur s’exprime<br />
(par exemple en conférence ou en<br />
direct à la télé). La plupart <strong>des</strong><br />
interprètes travaillent en<br />
indépendants et maîtrisent au moins<br />
deux langues étrangères. Quelquesuns<br />
sont salariés d’un organisme<br />
international.<br />
Ses compétences : écouter,<br />
échanger, communiquer.<br />
Sa formation : quelques écoles<br />
forment au métier d’interprète,<br />
dont l’ESIT et l’ISIT à la réputation<br />
internationale.<br />
Professeur<br />
de langue vivante<br />
étrangère<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 600 € net<br />
■ Bac conseillé : L, ES<br />
ou S<br />
« My taylor si rich » ? Dans<br />
la mémoire de certains, les cours<br />
d’anglais se résument seulement<br />
à quelques phrases inutiles. Mais<br />
bien plus que de la grammaire<br />
et du vocabulaire, le professeur<br />
<strong>Le</strong>s secteurs qui font appel à<br />
<strong>des</strong> compétences linguistiques<br />
sont très nombreux.<br />
On peut notamment citer<br />
le secrétariat, le tourisme,<br />
ou encore le transport…<br />
de langues apprend aussi à ses<br />
élèves à s’ouvrir à une nouvelle<br />
culture, à un nouveau monde.<br />
Textes, films, chansons, voyages,<br />
tout est bon pour captiver la classe.<br />
Ce prof enseigne dans les<br />
établissements publics, les écoles<br />
privées, les centres de langues<br />
ou de formation continue. Ses élèves<br />
peuvent être <strong>des</strong> enfants, <strong>des</strong> ados,<br />
comme <strong>des</strong> adultes.<br />
Ses compétences : enseigner,<br />
transmettre, communiquer.<br />
Sa formation : au minimum<br />
un master (depuis la rentrée 2010)<br />
pour passer le CAPES (certificat<br />
d’aptitude au professorat de<br />
l’enseignement du second degré)<br />
ou l’agrégation. À l’université,<br />
un doctorat est requis pour<br />
enseigner. <strong>Le</strong>s centres de langues<br />
ou de formation continue ont<br />
<strong>des</strong> exigences variables.<br />
Terminologue<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : S,<br />
ES ou L<br />
Comment traduire le mot podcasting<br />
en français ? C’est ce genre<br />
de question que se posent<br />
les terminologues. Ces pros <strong>des</strong> mots<br />
cherchent – et trouvent ! –<br />
les équivalents français <strong>des</strong> termes<br />
étrangers dans les domaines<br />
techniques (contrairement<br />
au lexicologue qui s’occupe <strong>des</strong> mots<br />
courants, que l’on trouve dans<br />
les dictionnaires). Quelquefois, s’il<br />
n’y a pas d’équivalent dans<br />
notre langue, le terminologue le crée.<br />
Ainsi, podcasting est devenu<br />
« baladodiffusion ».<br />
Pour gagner en efficacité,<br />
ce professionnel est spécialisé<br />
dans le domaine qu’il couvre :<br />
aéronautique, chimie,<br />
informatique, etc. Ce métier<br />
peu connu s’apparente<br />
à un vrai travail de fourmi !<br />
Ses compétences : analyser,<br />
traduire, interpréter.<br />
Sa formation : une formation initiale<br />
en traduction (en école<br />
ou à la fac) peut conduire à ce métier.<br />
Certains masters (LEA notamment)<br />
proposent une spécialisation<br />
en terminologie (Lille 3, Lyon 2).<br />
<strong>Le</strong>s métiers <strong>des</strong><br />
langues<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Hélène <strong>Le</strong> Courtois<br />
Amina Yala<br />
Professeur de langue Hôtesse de l’air<br />
Interprète européen Enseignant à l’étranger<br />
Diplomate<br />
Traducteur audiovisuel<br />
Traducteur littéraire Grand reporter<br />
Chargé de communication à l’international<br />
Plus d’infos<br />
Traducteur<br />
littéraire<br />
Bac+5<br />
Au contrat<br />
■ Bac conseillé : L<br />
Traduire Bret Easton Ellis, Michael<br />
Connelly ou encore Stieg Larsson…<br />
Un rêve pour les mordus<br />
de littérature ! Mais la traduction<br />
littéraire est un exercice ardu<br />
qui exige de réels talents d’écriture<br />
pour faire ressortir tout le « sel »<br />
d’un auteur étranger, la musicalité<br />
de son écriture, le rythme de<br />
son phrasé. Et, malgré tout,<br />
le traducteur doit disparaître derrière<br />
l’œuvre et faire oublier au lecteur<br />
qu’il lit une traduction. Un sacré<br />
boulot ! Dans le milieu, les places<br />
sont rares et chères, mais l’auteur<br />
qui traduit brillamment un premier<br />
livre d’un auteur à succès<br />
est souvent amené à traduire<br />
les autres ouvrages de celui-ci.<br />
<strong>Le</strong>s traducteurs littéraires peuvent<br />
également travailler pour le cinéma<br />
ou la télévision, en sous-titrage<br />
ou en doublage. La tâche est alors<br />
beaucoup plus technique.<br />
Ses compétences : traduire, écrire,<br />
transmettre.<br />
Sa formation : beaucoup<br />
de traducteurs débutent<br />
dans le métier sans formation.<br />
Cependant, il existe plusieurs<br />
masters professionnels en traduction<br />
littéraire – dans les universités<br />
Bordeaux 3, Strasbourg, Angers,<br />
Lyon 3, Paris-Diderot (Paris 7) –<br />
et une poignée d’autres tournés<br />
vers la traduction audiovisuelle<br />
(Nice, Lille 3).<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers <strong>des</strong> langues, éditions l’Etudiant.<br />
Contacts > SFT, Syndicat national <strong>des</strong> traducteurs<br />
professionnels, 6, rue Laferrière, 75009 Paris,<br />
tél. 03.29.46.46.34, www.sft.fr.<br />
Notez aussi que les correspondants en France<br />
d’un réseau de jeunes interprètes, dénommé VEGA,<br />
répondent à toutes les questions sur leur profession.<br />
Se renseigner auprès de l’Association internationale <strong>des</strong><br />
interprètes de conférence, sur www.aiic.net.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de traducteur-adaptateur, en vidéo sur<br />
letudiant.fr.<br />
Sur le Net > <strong>Le</strong> site de l’association <strong>des</strong> anciens de l’ESIT (École<br />
supérieure d’interprètes et de traducteurs) livre de nombreuses<br />
informations sur la pratique de ces métiers : www.aaeesit.com.<br />
Traducteur<br />
technique<br />
Bac+5<br />
Au contrat<br />
■ Bac conseillé : S,<br />
ES ou L<br />
Si la traduction littéraire attire de<br />
nombreux candidats, c’est pourtant la<br />
traduction technique qui offre le plus<br />
de perspectives d’emploi. Près <strong>des</strong><br />
trois quarts <strong>des</strong> traductions concernent<br />
<strong>des</strong> documents commerciaux,<br />
techniques, scientifiques. Spécialisé<br />
dans un ou plusieurs <strong>des</strong> 25 domaines<br />
recensés par la SFT (Société française<br />
<strong>des</strong> traducteurs), le traducteur<br />
technique apporte toute sa<br />
connaissance du sujet au-delà de la<br />
simple traduction littérale. Il travaille<br />
surtout pour l’édition et les entreprises.<br />
Quelques rares opportunités existent<br />
dans la fonction publique (ministères,<br />
Nations unies, Union européenne, etc.),<br />
où les traductions concernent <strong>des</strong><br />
documents juridiques, économiques<br />
et diplomatiques. Dans ce cas,<br />
il faut avoir une bonne connaissance<br />
<strong>des</strong> administrations française<br />
et internationale, du droit,<br />
de l’économie, etc.<br />
Ses compétences : traduire, écrire,<br />
transmettre.<br />
Sa formation : une formation<br />
technique complétée par un diplôme<br />
d’école de traduction, ou un master<br />
professionnel en traduction spécialisé<br />
dans un domaine. Pour se présenter<br />
aux concours sélectifs de la fonction<br />
publique, il faut être titulaire d’un<br />
diplôme de niveau bac + 3 (pour les<br />
concours <strong>des</strong> ministères) ou bac + 4<br />
(pour ceux de l’Union européenne).<br />
115
Marketing, publicité<br />
Ces deux secteurs, qui emploient près de 420 000 personnes, séduisent toujours autant les<br />
jeunes diplômés. Mais ceux-ci doivent composer avec la baisse <strong>des</strong> budgets et de nouvelles<br />
exigences techniques. Néanmoins, les profils commerciaux sont toujours choyés.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Des budgets moins<br />
importants<br />
En France, près de 300 000 personnes<br />
travaillent dans le marketing.<br />
Ces professionnels<br />
analysent les attentes et les<br />
comportements <strong>des</strong> consommateurs<br />
pour établir les meilleures<br />
stratégies commerciales.<br />
La publicité emploie quant à<br />
elle 120 000 personnes, prin -<br />
cipalement dans les agences<br />
de conseil en communication<br />
(la plus importante, Publicis<br />
Groupe, emploie 45 000 personnes<br />
dans le monde). Avec la<br />
crise, les entreprises ont revu à<br />
la baisse leur budget de communication.<br />
Malgré tout, elles<br />
continuent de dépenser <strong>des</strong><br />
millions d’euros en campagne<br />
publicitaire. Renault, SFR et<br />
Orange sont les trois plus gros<br />
annonceurs français.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Des commerciaux<br />
avant tout<br />
Dans le marketing, les profils<br />
commerciaux ont toujours la<br />
cote. Plus que le produit, c’est la<br />
relation client qui fait l’objet de<br />
toutes les attentions. Courriers<br />
nominatifs, e-mailings, appels<br />
téléphoniques… Près de la moitié<br />
<strong>des</strong> dépenses de communication<br />
<strong>des</strong> entreprises sont<br />
dédiées au marketing direct. La<br />
situation est la même dans la<br />
publicité, où les commerciaux<br />
sont choyés. De leur côté, les<br />
métiers créatifs ne représentent<br />
qu’environ un quart <strong>des</strong> sala riés<br />
<strong>des</strong> agences de conseil en<br />
AGENCE DE PUB BETC EURO RSCG. Seuls un quart <strong>des</strong> postes en agence sont occupés par <strong>des</strong><br />
créatifs. <strong>Le</strong>ur rôle : amener <strong>des</strong> idées qui vont capter l’attention du public.<br />
communication. Avec l’émergence<br />
<strong>des</strong> nouvelles techniques<br />
de communication (notamment<br />
Internet), de nouveaux besoins<br />
se font ressentir : les e-marketeurs<br />
sont particulièrement<br />
demandés, ainsi que les créatifs<br />
maniant toutes les nouvelles<br />
technologies.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Notamment en écoles<br />
de commerce<br />
<strong>Le</strong> secteur recrute <strong>des</strong> diplômés<br />
d’écoles de commerce, d’IEP<br />
(instituts d’étu<strong>des</strong> politiques),<br />
<strong>des</strong> écoles d’arts appliqués ou<br />
de l’université. Pour les fonctions<br />
de chef de produit ou de<br />
chef de pub, une école supérieure<br />
de commerce est la voie<br />
zoom<br />
Chargé d’acquisition,<br />
responsable CRM,<br />
référenceur<br />
SEO-SEM, « traffic<br />
manager »…<br />
À travers ces<br />
nouveaux métiers, les<br />
fonctions marketing<br />
évoluent. C’est que les<br />
entreprises misent<br />
gros sur la<br />
communication par le<br />
Web : depuis 2008,<br />
Internet arrive juste<br />
derrière la presse et<br />
la télé en termes<br />
d’investissements<br />
publicitaires.<br />
royale. Mais l’université propose<br />
aussi de nombreux masters<br />
professionnels liés au mar ke -<br />
ting. Si vous visez un poste de<br />
créatif, c’est vers une formation<br />
en arts appliqués que vous devez<br />
vous orienter (pour devenir<br />
directeur artistique) ou vers un<br />
cursus littéraire ou de sciences<br />
humaines (concepteur-rédacteur).<br />
Enfin, il existe <strong>des</strong> cursus<br />
plus courts, en deux ans après<br />
le bac : BTS (brevet de technicien<br />
supé rieur) communication<br />
visuelle, option édition, graphisme,<br />
publi cité ; BTS communication<br />
<strong>des</strong> entreprises ;<br />
DUT (diplôme universitaire de<br />
technologie) information-communication,<br />
option publicité ;<br />
sans oublier les DUT et BTS<br />
commerciaux. ●<br />
© Florence <strong>Le</strong>villain/Azimutt<br />
116 Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur marketing, publicité, voir notre<br />
site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Marketing, publicité<br />
D’autres métiers<br />
Chargé d’étu<strong>des</strong><br />
marketing<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES<br />
ou S<br />
Au début de la chaîne, avant même<br />
qu’un produit ne soit fabriqué,<br />
le chargé d’étu<strong>des</strong> marketing s’assure<br />
qu’il répondra à une attente<br />
<strong>des</strong> consommateurs. Première étape<br />
pour ce spécialiste <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong><br />
de consommation : étudier les<br />
comportements d’achat et examiner<br />
la concurrence. Il organise<br />
<strong>des</strong> réunions de consommateurs,<br />
réalise <strong>des</strong> enquêtes, visite<br />
les magasins… Son étude est<br />
chiffrée, précise et très détaillée.<br />
Il connaît sur le bout <strong>des</strong> doigts<br />
toutes les évolutions de tendance<br />
et peut conseiller l’entreprise<br />
sur la stratégie commerciale<br />
à adopter.<br />
Ses compétences : communiquer,<br />
analyser, vendre.<br />
Sa formation : école de commerce<br />
ou d’ingénieurs avec spécialisation<br />
commerciale, master en marketing.<br />
Chargé de<br />
marketing direct<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : L,<br />
ES ou S<br />
<strong>Le</strong> marketing direct consiste à diffuser<br />
auprès <strong>des</strong> consommateurs<br />
un message publicitaire personnalisé<br />
et ciblé. Aujourd’hui, beaucoup de<br />
campagnes ne s’adressent plus au<br />
plus grand nombre mais à une petite<br />
partie de la population.<br />
<strong>Le</strong> rôle du « marketeur direct » est de<br />
constituer les fichiers de clients en<br />
tenant compte de leurs<br />
caractéristiques et de choisir un<br />
<strong>Le</strong>s professions de<br />
la création qui s’exercent dans la<br />
publicité se retrouvent dans<br />
l’édition et le journalisme<br />
(maquettiste, graphiste…). <strong>Le</strong>s<br />
spécialistes du marketing<br />
travaillent avec les métiers du<br />
commerce et de la distribution et<br />
de plus en plus pour le Web.<br />
support de communication adapté<br />
(courrier, mailing, phoning, SMS, etc.).<br />
Ses compétences : analyser, cibler,<br />
communiquer.<br />
Sa formation : école supérieure de<br />
commerce le plus souvent,<br />
ou master professionnel spécialisé<br />
en marketing direct (proposé,<br />
entre autres, à l’université Paris 1).<br />
Chargé<br />
de promotion<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 900 €<br />
■ Bac conseillé :<br />
STG, L, ES ou S<br />
Son but ? Booster les ventes d’un<br />
produit grâce à <strong>des</strong> offres attractives.<br />
À partir d’informations fournies<br />
par le fabricant (produit, cible, période<br />
de l’opération, etc.), le chargé<br />
de promotion élabore le plan d’action<br />
le plus approprié. Avec les créatifs,<br />
il imagine différents supports visuels<br />
pour rendre l’opération visible.<br />
Il supervise la fabrication <strong>des</strong><br />
présentoirs ou <strong>des</strong> coupons<br />
de réduction et leur acheminement<br />
vers les lieux de commerce. Ce<br />
professionnel a toujours un œil rivé<br />
sur les chiffres de vente, car eux seuls<br />
diront si son travail a été efficace.<br />
Ses compétences : diagnostiquer,<br />
communiquer, superviser.<br />
Sa formation : école supérieure de<br />
commerce ou master en marketing<br />
opérationnel. <strong>Le</strong> poste est rarement<br />
ouvert aux débutants.<br />
Chef de produit<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : STG,<br />
ES ou S<br />
Une entreprise décide de lancer<br />
un nouveau soda : saveur, packaging,<br />
prix, circuits de distribution, date<br />
de mise sur le marché, campagnes<br />
de communication… Pas de<br />
place pour l’aléatoire ! <strong>Le</strong> chef de<br />
produit est au cœur de cette réflexion.<br />
Sous les ordres du directeur<br />
marketing, il met en place<br />
la stratégie de développement avec<br />
un budget et <strong>des</strong> objectifs de vente<br />
précis. Dès la conception du produit,<br />
il analyse les besoins du marché<br />
et les nouvelles tendances. Puis<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
LES<br />
MÉTIERS<br />
DE LA<br />
PUBLICITÉ<br />
LE GUIDE<br />
2011-2012 Tout pour<br />
faire le<br />
bon choix<br />
d’étu<strong>des</strong><br />
il coordonne le travail <strong>des</strong> équipes<br />
commerciales et suit de très près<br />
l’évolution <strong>des</strong> ventes. Si les<br />
objectifs ne sont pas atteints, il peut<br />
proposer une baisse <strong>des</strong> prix<br />
ou multiplier les offres commerciales<br />
et publicitaires. Ce poste requiert<br />
quelques années d’expérience.<br />
<strong>Le</strong>s jeunes diplômés débutent<br />
en général au poste d’assistant<br />
chef de produit.<br />
Ses compétences : analyser, vendre,<br />
organiser.<br />
Sa formation : école supérieure de<br />
commerce, école d’ingénieurs<br />
ou master en marketing.<br />
Chef de publicité<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES,<br />
S ou STG<br />
<strong>Le</strong> chef de pub est un intermédiaire<br />
entre l’annonceur et les créatifs.<br />
C’est lui qui recueille les besoins<br />
de l’annonceur, élabore et propose<br />
une stratégie de campagne, négocie<br />
les budgets. Il prépare également<br />
le travail <strong>des</strong> créatifs en réunissant<br />
le maximum d’informations<br />
sur la marque, son histoire, ses axes<br />
de communication habituels, etc.<br />
Enfin, il présente les propositions<br />
<strong>des</strong> créatifs au client et justifie<br />
les choix qui ont été faits. Il peut<br />
travailler en agence, mais aussi<br />
en régie publicitaire où il vend<br />
aux annonceurs les espaces<br />
à sa disposition (panneaux, spots<br />
TV, etc.). Chez l’annonceur,<br />
il communique sur les produits<br />
ou l’image de l’entreprise.<br />
Ses compétences : vendre,<br />
organiser, coordonner.<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers de la publicité, éditions<br />
l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers de chef de produit et de<br />
chef de groupe, en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > <strong>Le</strong>s sites <strong>des</strong> magazines Stratégies<br />
et CB News sont deux références pour<br />
s’informer sur l’actualité du secteur et<br />
<strong>des</strong> métiers : www.strategies.fr et www.cbnews.fr > <strong>Le</strong> portail<br />
<strong>des</strong> étudiants en marketing, www.marketing-etudiant.fr,<br />
propose <strong>des</strong> dossiers, <strong>des</strong> offres de stage, un forum…<br />
Pour la publicité, tournez-vous vers www.metiers-publicite.fr.<br />
Sa formation : au-delà<br />
du diplôme (le plus souvent<br />
une école de commerce ou<br />
de communication), les recruteurs<br />
recherchent <strong>des</strong> profils convaincants<br />
de vendeur. Un bac + 2 conduit<br />
au poste d’assistant.<br />
Concepteurrédacteur<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé :<br />
toute série<br />
Il a le sens de la formule choc.<br />
<strong>Le</strong> concepteur-rédacteur<br />
manie la langue française pour<br />
trouver le slogan<br />
qui fera mouche. En duo avec le<br />
directeur artistique, il crée, à partir<br />
<strong>des</strong> contraintes d’un client, les<br />
messages publicitaires. Son travail<br />
s’appuie étroitement sur celui du<br />
directeur artistique. Ensemble, ils<br />
réfléchissent à une campagne où<br />
texte et visuel s’accordent.<br />
Lorsqu’il travaille sur<br />
une campagne audiovisuelle,<br />
c’est lui qui écrit les scénarios<br />
et les dialogues du spot publicitaire.<br />
Ses compétences : imaginer, écrire,<br />
créer.<br />
Sa formation : école<br />
de commerce, de publicité,<br />
de journalisme, cursus universitaire<br />
en lettres ou en sciences humaines,<br />
ou licence pro suivie d’un master<br />
professionnel en communication…<br />
Il n’y a pas de formation type. Même<br />
un DUT information-communication<br />
option publicité ou un BTS<br />
communication <strong>des</strong> entreprises<br />
peut faire l’affaire. À condition<br />
d’avoir du talent.<br />
117
Marketing, publicité<br />
Directeur<br />
artistique<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 200 €<br />
■ Bac conseillé : STI arts<br />
appliqués, L, S ou ES<br />
Sa formation : un diplôme<br />
d’école supérieure de commerce<br />
ou un troisième cycle en marketing<br />
plus quelques années d’expérience.<br />
Avec le concepteur-rédacteur, il forme<br />
un duo de choc, une team dans<br />
le langage publicitaire. À partir de<br />
la stratégie de communication et<br />
<strong>des</strong> volontés du client, le DA réfléchit<br />
à la façon dont il faut mettre en scène<br />
le produit. Il détermine la nature<br />
de l’image (photographie, <strong>des</strong>sin, etc.)<br />
et sa composition, propose <strong>des</strong> noms<br />
de photographes ou d’illustrateurs,<br />
choisit la typographie <strong>des</strong> textes, etc.<br />
Une fois le projet accepté par le client<br />
(neuf projets sur dix partent à la<br />
poubelle !), il supervise sa fabrication,<br />
surveille les retouches et prépare<br />
les documents pour l’imprimeur.<br />
<strong>Le</strong> DA suit son « bébé » de A à Z.<br />
C’est pourquoi une team ne conçoit<br />
que quatre grosses campagnes<br />
de pub dans une année.<br />
Ses compétences : imaginer, créer,<br />
superviser.<br />
Sa formation : école d’arts<br />
appliqués ou diplôme <strong>des</strong> Beaux-Arts.<br />
Un BTS en communication visuelle<br />
option édition, graphisme, publicité<br />
peut aussi déboucher sur <strong>des</strong><br />
fonctions créatives en agence.<br />
Directeur<br />
de clientèle<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : ES, S ou STG<br />
Ce commercial confirmé joue un rôle<br />
clé dans l’agence de publicité :<br />
il est le représentant de son agence<br />
auprès <strong>des</strong> annonceurs (les clients).<br />
Commercial et manager, il doit<br />
avant tout comprendre les attentes<br />
de l’annonceur. Il analyse ses<br />
besoins, définit une stratégie<br />
de communication et la lui présente.<br />
Il gère donc les négociations<br />
commerciales. Pendant la réalisation<br />
du projet, il est garant de la qualité<br />
<strong>des</strong> campagnes et du respect du<br />
budget. <strong>Le</strong> directeur de clientèle mène<br />
aussi <strong>des</strong> actions de prospection pour<br />
« vendre » le savoir-faire <strong>des</strong> créatifs<br />
et trouver de nouveaux clients.<br />
Ses compétences : démarcher,<br />
superviser, diriger.<br />
Directeur<br />
de création<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 3 500 €<br />
■ Bac conseillé : STI arts<br />
appliqués, L, S ou ES<br />
Au cœur de l’agence de publicité,<br />
il est le chef <strong>des</strong> équipes créatives.<br />
<strong>Le</strong> DC (directeur de création)<br />
supervise le travail de ses teams,<br />
composées <strong>des</strong> binômes directeur<br />
artistique et concepteur-rédacteur.<br />
Il répartit les campagnes à élaborer,<br />
donne <strong>des</strong> pistes de réflexion et<br />
de travail, apporte un regard critique<br />
sur les campagnes proposées par<br />
ses « poulains » et sélectionne les<br />
meilleures propositions. Grâce à lui,<br />
l’agence se construit une identité<br />
artistique. Créatif expérimenté, il est<br />
également un excellent manager.<br />
Ses compétences : diriger, conseiller,<br />
superviser.<br />
Sa formation : ce poste est souvent<br />
l’aboutissement d’une brillante<br />
carrière en agence, notamment<br />
comme directeur artistique ou<br />
concepteur-rédacteur.<br />
Médiaplanneur<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : ES, S<br />
ou STG<br />
Cet expert de la pub prévoit et organise<br />
le passage <strong>des</strong> campagnes sur<br />
différents supports : télévision, radio,<br />
Internet, panneaux publicitaires…<br />
Il fait en outre attention à la durée, à<br />
l’ordre de passage, à la fréquence<br />
<strong>des</strong> publicités. Ses outils ? <strong>Le</strong>s<br />
statistiques, les étu<strong>des</strong> de marché, le<br />
prix <strong>des</strong> supports. Son objectif ?<br />
Que la publicité soit vue par le plus<br />
grand nombre de consommateurs<br />
potentiels !<br />
Ses compétences : analyser, évaluer,<br />
synthétiser.<br />
Sa formation : les écoles<br />
de commerce, un troisième cycle<br />
universitaire en économie, statistiques,<br />
gestion sont <strong>des</strong> cursus<br />
particulièrement adaptés.<br />
Témoignage<br />
Benoît Blumberger, 31 ans,<br />
directeur artistique<br />
dans la publicité<br />
“Toujours en duo<br />
avec un rédacteur.”<br />
Son métier Après avoir débuté avec un BTS de communication<br />
audiovisuelle en poche, Benoît Blumberger est<br />
aujourd’hui employé chez Publicis Conseil, en tant que directeur<br />
artistique. « Je travaille en duo avec un rédacteur. Lui s’occupe<br />
du texte, moi du visuel. Ce duo est appelé “team créatif”. Nous<br />
parlons souvent de couple. Il faut dire que nous passons plus de<br />
temps ensemble qu’avec nos familles ! Pour chaque pub, nous<br />
travaillons à partir <strong>des</strong> indications de l’annonceur, sur la stratégie<br />
de communication, l’historique de la marque, les raisons pour<br />
lesquelles il souhaite communiquer, etc. Pendant une semaine,<br />
nous cherchons avec mon rédac’ <strong>des</strong> idées de campagne. C’est<br />
un vrai jeu de ping-pong, un échange constructif. Nous proposons<br />
au directeur de création différents scripts. Pour dix idées présentées,<br />
deux sont retenues… Puis on s’assure avec les<br />
commerciaux que nous répondons à leurs objectifs. Nous avons<br />
coutume de dire que nous travaillons à 90 % pour la poubelle !<br />
Enfin, quand l’annonceur est d’accord, nous suivons les étapes<br />
de fabrication de l’image, de l’affiche ou du spot télé. »<br />
Ses conseils « C’est vraiment un travail dans lequel<br />
on ne compte pas ses heures et où on n’a pas l’impression de<br />
travailler. On s’amuse, même si parfois c’est épuisant. La formation,<br />
c’est utile. Ça permet d’acquérir <strong>des</strong> bases en graphisme et<br />
d’utiliser différents logiciels. Mais il faut assez vite effectuer <strong>des</strong><br />
stages. C’est la seule porte d’entrée dans le métier. »<br />
© Léa Crespi<br />
118
Médical<br />
Si la France est l’un <strong>des</strong> pays d’Europe les mieux dotés en personnel médical, certaines spécialités<br />
manquent néanmoins de candidats. <strong>Le</strong>s étudiants en médecine n’ont donc aucun<br />
souci à se faire… à condition d’être motivés et persévérants !<br />
inciter les jeunes diplômés à<br />
s’installer dans les régions<br />
rurales qui manquent de professionnels<br />
de santé : ai<strong>des</strong><br />
financières à l’installation,<br />
prêts de logements…<br />
De plus, chaque année, le<br />
numerus clausus, fixant le<br />
nombre de places disponibles<br />
en deuxième année de médecine<br />
est légèrement revu à<br />
la hausse.<br />
© Zir<br />
BLOC OPÉRATOIRE À L’HÔPITAL DE LA PITIÉ-SALPÊTRIÈRE, À PARIS. Avant d’exercer la<br />
profession de médecin, un minimum de neuf années d’étu<strong>des</strong> après le bac est nécessaire.<br />
secteur<br />
<strong>Le</strong>s besoins<br />
augmentent<br />
Avec un peu plus de 210 000<br />
médecins, 40 000 chirurgiensdentistes<br />
et 20 000 sagesfemmes,<br />
les Français sont plutôt<br />
bien pourvus en personnel<br />
médical. Près d’un tiers de ces<br />
praticiens travaillent à l’hôpital,<br />
les autres exercent en<br />
libéral ou sont salariés de<br />
la médecine du travail, de<br />
l’Éducation nationale, etc.<br />
Mais face au vieillissement de<br />
la population et aux départs en<br />
retraite massifs <strong>des</strong> médecins<br />
baby-boomers, le secteur doit<br />
faire face à une pénurie de<br />
main-d’œuvre.<br />
En libéral, certaines régions de<br />
France comme le Nord et<br />
l’Ouest sont devenues de véritables<br />
déserts médicaux alors<br />
que le Sud-Est compte trop de<br />
praticiens. De fait, les recrutements<br />
s’annoncent nombreux.<br />
En 2009, la fonction publique<br />
hospitalière a recruté quelque<br />
10 000 agents.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Patients cherchent<br />
spécialistes<br />
On dénombre une cinquantaine<br />
de spécialités médicales<br />
et chirurgicales. Certaines sont<br />
particulièrement recherchées :<br />
c’est le cas <strong>des</strong> dermatologues,<br />
<strong>des</strong> radiologues ou encore <strong>des</strong><br />
ophtalmologistes. La médecine<br />
générale est aussi touchée par<br />
la pénurie, notamment dans le<br />
secteur libéral. Pour cela, <strong>des</strong><br />
dispositions ont été prises pour<br />
zoom<br />
Malgré la réforme de<br />
la L1 santé, le<br />
« numerus clausus »<br />
reste d’actualité.<br />
Fixé chaque année<br />
par arrêté<br />
préfectoral, ce quota<br />
définit le nombre<br />
d’étudiants qui<br />
accéderont à la<br />
deuxième année de<br />
médecine. Il régule le<br />
nombre de praticiens<br />
selon les besoins. En<br />
2010, il s’élève à 7 400<br />
places en médecine et<br />
à 1 016 pour les<br />
sages-femmes.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Première année,<br />
la nouveauté<br />
Depuis la rentrée, la PAES<br />
(première année <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de<br />
santé) est commune aux futurs<br />
médecins, dentistes, sagesfemmes<br />
et pharmaciens mais<br />
également à <strong>des</strong> professions<br />
paramédicales (kinésithérapeutes)<br />
dans certaines universités.<br />
Elle remplace les anciens<br />
PCEM1 et PCEP1. Durant un an,<br />
les étudiants suivent <strong>des</strong> cours<br />
en commun ainsi que <strong>des</strong><br />
modules spécifiques selon les<br />
filières. À la fin de l’année, un<br />
concours permet d’établir un<br />
classement et de déterminer qui<br />
aura la chance de poursuivre en<br />
deuxième année.<br />
Ensuite, les étudiants s’engagent<br />
pour cinq années d’étu<strong>des</strong><br />
avant de se confronter à l’ENC<br />
(examen national classant), qui<br />
permet, selon son rang, de choisir<br />
sa spécialité. Pour pouvoir<br />
exercer, il faut ensuite obtenir le<br />
DES (diplôme d’étu<strong>des</strong> spécialisées),<br />
puis soutenir une thèse. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le médical, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
119
Médical<br />
Anesthésisteréanimateur<br />
Bac+11<br />
À partir de 3 000 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Endormir un patient pour l’opérer<br />
n’est pas une mince affaire. Pour<br />
prévoir le produit le mieux adapté,<br />
l’anesthésiste reçoit au préalable la<br />
personne en consultation, l’ausculte et<br />
l’interroge méthodiquement sur ses<br />
antécédents, ses allergies, etc. Au<br />
cours de l’intervention, il surveille<br />
l’efficacité du produit. Enfin, il<br />
s’assure que le patient se réveille<br />
sans difficulté. Dans sa pratique au<br />
quotidien, il est assisté par un(e)<br />
infirmier(ère) anesthésiste<br />
diplômé(e) d’État. Certains<br />
anesthésistes-réanimateurs travaillent<br />
également dans <strong>des</strong> services de<br />
réanimation médicale où sont<br />
accueillies <strong>des</strong> personnes dont le<br />
pronostic vital est engagé.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
écouter, surveiller.<br />
Sa formation : après six années<br />
d’étu<strong>des</strong> communes de médecine, il<br />
doit effectuer cinq ans d’internat<br />
(répartis en dix semestres) dans la<br />
spécialité anesthésie-réanimation,<br />
sanctionnés par un DES.<br />
Chirurgien<br />
Bac+11<br />
À partir de 3 000 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Il est le maître incontesté <strong>des</strong> salles<br />
d’opération. <strong>Le</strong> chirurgien, quelle que<br />
soit sa spécialité, répare <strong>des</strong><br />
traumatismes, corrige <strong>des</strong><br />
malformations, pose <strong>des</strong> prothèses<br />
sur <strong>des</strong> organes déficients… Autour<br />
de lui, toute une équipe médicale le<br />
seconde. <strong>Le</strong> but : qu’il puisse exercer<br />
dans les meilleures conditions. Car ce<br />
métier, s’il fait rêver bon nombre<br />
d’étudiants en médecine, est<br />
extrêmement technique et délicat. <strong>Le</strong><br />
chirurgien est un excellent<br />
scientifique, qui doit également faire<br />
preuve de psychologie lorsqu’il<br />
s’entretient avec ses patients.<br />
Ses compétences : soigner, opérer,<br />
être habile de ses mains.<br />
Sa formation : après six années<br />
d’étu<strong>des</strong> communes de médecine, il<br />
s’oriente vers la spécialité chirurgie<br />
générale à l’internat. Il suit alors, au<br />
sein de différents services<br />
hospitaliers, une formation de dix<br />
semestres sanctionnée par un DES.<br />
Il peut compléter cette formation,<br />
pendant une ou deux années<br />
supplémentaires, par un clinicat<br />
(poste de chef de clinique).<br />
Chirurgiendentiste<br />
Bac+6 à bac+8<br />
À partir de 2 600 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Il faut bien reconnaître que le<br />
chirurgien-dentiste est souvent la bête<br />
noire <strong>des</strong> enfants, croqueurs de<br />
bonbons ! Pourtant, les évolutions<br />
technologiques ont rendu les<br />
interventions de ce spécialiste quasi<br />
indolores. Soigner les dents ne fait<br />
plus mal ! Soins médicaux, chirurgie,<br />
radiologie ou actes à visée<br />
esthétique… Grâce à son savoir-faire<br />
et à son équipement, ce professionnel<br />
de santé répare, enlève et reconstitue<br />
les dents avec minutie. <strong>Le</strong> métier est<br />
donc très complet. Il est également<br />
tourné vers la prévention. La quasimajorité<br />
de ces praticiens (plus de<br />
90 %) exercent dans leur propre<br />
cabinet. <strong>Le</strong>s autres travaillent dans<br />
les hôpitaux, les centres de soins<br />
ou encore le service de santé<br />
<strong>des</strong> armées.<br />
Ses compétences : soigner,<br />
conseiller, être habile manuellement.<br />
Sa formation : six années d’étu<strong>des</strong><br />
sont indispensables avant de pouvoir<br />
s’installer. En première année, les<br />
futurs médecins et chirurgiensdentistes<br />
suivent les mêmes cours.<br />
<strong>Le</strong>s plus passionnés peuvent<br />
approfondir leurs connaissances avec<br />
un internat, soit au total un parcours<br />
de huit années.<br />
Dermatologue<br />
Bac+10<br />
À partir de 2 400 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Spécialisé dans le traitement <strong>des</strong><br />
maladies de peau, ce médecin exerce<br />
plus souvent en libéral qu’à l’hôpital.<br />
En cabinet, il traite en général <strong>des</strong><br />
pathologies « bénignes » (acné,<br />
eczéma, verrue, allergie au soleil, etc.)<br />
et réalise <strong>des</strong> gestes chirurgicaux<br />
simples. Il peut également effectuer<br />
<strong>des</strong> actes esthétiques, comme le<br />
peeling, non remboursés par la<br />
Sécurité sociale. Certains problèmes<br />
de peau ont une origine psychique :<br />
plus que d’autres spécialistes, le<br />
dermatologue doit être à l’écoute de<br />
ses patients et faire preuve de<br />
beaucoup de psychologie. À l’hôpital,<br />
il est plus souvent confronté à <strong>des</strong><br />
pathologies lour<strong>des</strong> : cancers de la<br />
peau, grands brûlés… Son travail est<br />
alors beaucoup plus « technique ».<br />
Ses compétences : soigner, écouter,<br />
conseiller.<br />
Sa formation : après six années<br />
d’étu<strong>des</strong> de médecine en tronc<br />
commun, il passe l’ENC (examen<br />
national classant). Puis, pendant<br />
quatre années d’internat, il apprend<br />
sa spécialité dans les hôpitaux, au<br />
sein de différents services<br />
dermatologiques.<br />
Médecin<br />
de l’Éducation<br />
nationale<br />
Bac+9 à bac+11<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Mesure de la taille et du poids,<br />
évaluation de la souplesse de la<br />
colonne vertébrale, tests d’acuité<br />
visuelle et sonore… <strong>Le</strong> MEN (médecin<br />
de l’Éducation nationale), auparavant<br />
nommé « médecin scolaire », répète<br />
les mêmes gestes, les mêmes<br />
contrôles sur les élèves <strong>des</strong> écoles<br />
maternelles, primaires, <strong>des</strong> collèges et<br />
lycées. Sa vigilance permet de repérer<br />
<strong>des</strong> déficiences, <strong>des</strong> troubles<br />
psychologiques, <strong>des</strong> comportements<br />
alimentaires dangereux, voire de<br />
dénoncer <strong>des</strong> cas de mauvais<br />
traitement. Il est aussi chargé de<br />
conseiller le chef d’établissement et de<br />
former l’équipe éducative, notamment<br />
sur les gestes de premiers soins<br />
d’urgence. Pas de soins donc, mais de<br />
la prévention avant tout.<br />
Ses compétences : examiner,<br />
écouter, conseiller.<br />
Sa formation : après l’obtention<br />
d’un diplôme de médecine (générale,<br />
le plus souvent), il faut réussir le<br />
concours organisé par l’Éducation<br />
nationale et ensuite suivre une<br />
formation de quelques semaines à<br />
l’EHESP (École <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong> en<br />
santé publique).<br />
Médecin du sport<br />
Bac+9<br />
À partir de 2 600 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Il est la nounou <strong>des</strong> sportifs, leur<br />
ange gardien. <strong>Le</strong> médecin du sport<br />
veille sur la santé <strong>des</strong> athlètes de<br />
haut niveau et s’assure que leur<br />
corps peut répondre aux efforts<br />
fournis quotidiennement. Une<br />
mauvaise grippe ? <strong>Le</strong> médecin la<br />
soigne. Une entorse faite pendant<br />
l’entraînement ? Idem. En réalité, ce<br />
praticien est avant tout un médecin<br />
généraliste, capable de soigner les<br />
petits bobos comme de conseiller les<br />
sportifs sur leur hygiène de vie. La<br />
seule différence avec les généralistes<br />
« classiques » est qu’il intervient<br />
auprès d’une population bien<br />
particulière, souvent dans un sport<br />
précis. Très disponible, il intervient<br />
au moindre appel et doit être sans<br />
cesse à l’écoute de ses protégés.<br />
S’il est peu souvent reconnu à sa<br />
juste valeur, il a la satisfaction de<br />
travailler avec <strong>des</strong> champions et de<br />
participer à de grands événements<br />
sportifs. La plupart <strong>des</strong> médecins du<br />
sport exercent en libéral et sont<br />
attachés à un club, une fédération,<br />
une équipe…<br />
Ses compétences : soigner,<br />
conseiller, préparer.<br />
Sa formation : c’est le même<br />
parcours qu’un médecin généraliste,<br />
donc au minimum neuf années<br />
d’étu<strong>des</strong>. Une fois docteur en<br />
médecine, il a la possibilité de<br />
préparer une capacité en médecine<br />
et biologie du sport.<br />
Médecin du travail<br />
Bac+10<br />
À partir de 2 400 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Des rampes d’accès pour les<br />
employés handicapés sont-elles<br />
prévues ? <strong>Le</strong>s nuisances sonores<br />
sont-elles conformes aux normes en<br />
vigueur ? <strong>Le</strong>s conditions d’hygiène<br />
sont-elles suffisantes ? <strong>Le</strong> médecin<br />
du travail intervient uniquement<br />
auprès <strong>des</strong> entreprises et de leurs<br />
salariés. Avec un but : améliorer les<br />
conditions de travail et veiller à ce<br />
que ces dernières ne nuisent pas à<br />
la santé <strong>des</strong> employés.<br />
Régulièrement, ce praticien<br />
120
Médical<br />
© DR<br />
D’autres métiers<br />
rencontre donc les salariés lors de<br />
consultations obligatoires. Il contrôle<br />
en particulier leur aptitude à<br />
effectuer certaines tâches propres à<br />
leur secteur d’activité. Un employé<br />
souffre de problème de vue et passe<br />
toutes ses journées face à un<br />
ordinateur ? <strong>Le</strong> médecin peut, par<br />
exemple, préconiser un changement<br />
de poste. Exerçant une médecine<br />
exclusivement préventive, ce<br />
professionnel de santé ne dispense<br />
pas, sauf urgence, de soins. Salarié<br />
d’un service de santé au travail<br />
(établissement public ou association),<br />
il se rend dans les entreprises pour<br />
contrôler les installations. On lui doit,<br />
par exemple, la chasse à l’amiante<br />
sur les lieux de travail et plus<br />
généralement dans les<br />
constructions.<br />
Ses compétences : diagnostiquer,<br />
surveiller, conseiller.<br />
Sa formation : cette profession est<br />
accessible après dix années d’étu<strong>des</strong>,<br />
six de tronc commun et quatre de<br />
spécialité.<br />
Médecin<br />
généraliste<br />
Bac+9<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Dans son cabinet, il voit défiler<br />
<strong>des</strong> dizaines de patients, aux<br />
pathologies bien différentes :<br />
rhumes, ulcères, cancers…<br />
<strong>Le</strong> médecin généraliste est<br />
confronté quotidiennement à <strong>des</strong><br />
cas plus ou moins graves, à <strong>des</strong><br />
patients qu’il suit depuis <strong>des</strong><br />
années ou seulement quelques<br />
semaines. Quoi qu’il en soit, il<br />
diagnostique, soigne et assure un<br />
suivi au long cours lorsqu’il s’agit<br />
<strong>Le</strong> personnel médical exerce<br />
aussi dans l’armée, dans<br />
l’industrie chimique et<br />
pharmaceutique et dans<br />
l’humanitaire. Ceux qui<br />
redoutent de trop longues<br />
étu<strong>des</strong> peuvent choisir une<br />
profession paramédicale<br />
(infirmier, orthophoniste,<br />
kinésithérapeute,<br />
psychomotricien, etc.).<br />
de maladies chroniques. Lorsque<br />
le cas du patient nécessite <strong>des</strong><br />
compétences très spécifiques, il<br />
l’oriente vers ses collègues<br />
spécialistes. En ville comme à la<br />
campagne, la dimension sociale<br />
de ce métier est primordiale,<br />
notamment auprès <strong>des</strong><br />
personnes isolées. La plupart <strong>des</strong><br />
médecins généralistes exercent<br />
dans leur propre cabinet.<br />
Ses compétences : diagnostiquer,<br />
traiter, prévenir.<br />
Sa formation : neuf<br />
années d’étu<strong>des</strong> sont nécessaires<br />
avant de pouvoir visser sa<br />
plaque pour un cabinet libéral.<br />
<strong>Le</strong> choix de la spécialité<br />
médecine généraliste intervient en<br />
sixième année, au moment de<br />
l’ENC. L’internat dure ensuite trois<br />
ans et est surtout constitué de<br />
stages.<br />
Médecin<br />
urgentiste<br />
Bac+11<br />
À partir de 2 500 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
<strong>Le</strong>s docteurs Ross et Carter,<br />
personnages de l’incontournable<br />
série Urgences, ont rendu leur<br />
métier célèbre. Au sein du service<br />
<strong>des</strong> urgences de l’hôpital, le<br />
médecin urgentiste reçoit <strong>des</strong><br />
patients dont l’état de santé<br />
nécessite une prise en charge<br />
rapide. Infarctus, entorse, les<br />
problèmes rencontrés – tout<br />
comme la gravité <strong>des</strong> maux –<br />
sont variés. <strong>Le</strong> praticien examine le<br />
patient et doit en quelques<br />
minutes établir un diagnostic. Aux<br />
urgences plus qu’ailleurs, le temps<br />
est compté ! Lorsqu’il n’exerce pas<br />
directement en hôpital, l’urgentiste<br />
travaille au sein d’un SAMU<br />
(service d’aide médicale d’urgence)<br />
ou d’un SMUR (service mobile<br />
d’urgence et de réanimation), deux<br />
entités rattachées aux urgences<br />
hospitalières, ou bien dans une<br />
structure privée (SOS médecins,<br />
Urgences médicales de Paris…). Il<br />
effectue alors <strong>des</strong> déplacements<br />
pour porter secours à <strong>des</strong><br />
personnes mala<strong>des</strong> ou blessées.<br />
Il se déplace à bord d’un véhicule<br />
spécialement équipé, parfois en<br />
Sophie Sarrazin, 27 ans,<br />
dentiste<br />
Témoignage<br />
“C’est un métier à la fois<br />
technique et très relationnel.”<br />
Son métier En sortant d’un bac S, Sophie a d’abord<br />
envisagé de devenir kinésithérapeute. En s’y prenant à deux fois<br />
pour passer le cap du concours de PCEM1, elle est admise en<br />
kiné et en dentaire. « J’ai choisi dentaire car je préférais faire de<br />
longues étu<strong>des</strong> », précise cette jeune fille qui découvre rapidement<br />
son intérêt pour l’odontologie, c’est-à-dire l’étude et le<br />
traitement <strong>des</strong> dents. En fin de cinquième année, elle obtient son<br />
CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique) qui lui permet<br />
d’exercer. Depuis deux ans, elle est collaboratrice dans un<br />
cabinet à Gradignan (33). « Je travaille à mi-temps avec ma propre<br />
clientèle. J’aime ce métier à la fois très technique et qui exige<br />
un bon relationnel. Il faut rassurer les patients qui en général ont<br />
peur du dentiste. Je fais toutes sortes d’interventions : caries,<br />
extractions, paradontologie, poses de couronnes, détartrage… Je<br />
reverse 40 % <strong>des</strong> bénéfices que je touche pour la location du<br />
matériel et l’utilisation du fauteuil. Cette façon de travailler permet<br />
de découvrir le terrain en douceur. »<br />
Ses conseils « Pour réussir le concours de PAES<br />
[première année d’étu<strong>des</strong> de santé], l’essentiel est de trouver un<br />
rythme de travail pour arriver à engranger énormément de<br />
connaissances. Une prépa privée aide à la préparation, mais ce<br />
n’est pas indispensable. Par ailleurs, il faut s’attendre à exercer un<br />
métier très manuel qui exige de la minutie et de la rigueur. »<br />
121
Médical<br />
compagnie d’un ambulancier et<br />
d’un infirmier anesthésiste. Sur<br />
place, il dispense les premiers<br />
soins (réanimation, contention de<br />
plaie, etc.) et conduit le patient vers<br />
l’hôpital le plus adapté à sa<br />
pathologie. Enfin, l’urgentiste peut<br />
également occuper <strong>des</strong> fonctions<br />
de médecin régulateur en<br />
répondant aux appels <strong>des</strong><br />
personnes qui composent le 15.<br />
En quelques échanges, il doit<br />
pouvoir apprécier la situation et<br />
décider ou non d’envoyer une<br />
équipe médicale sur place.<br />
Ses compétences : diagnostiquer,<br />
soigner, décider.<br />
Sa formation : un cursus de<br />
médecin généraliste complété par<br />
un DESC (DES complémentaire) de<br />
médecine d’urgence d’une durée de<br />
deux ans, ou une formation de<br />
médecin spécialiste en anesthésieréanimation.<br />
Ophtalmologue<br />
Bac+11<br />
À partir de 3 000 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
L’ophtalmologie attire de moins<br />
en moins les étudiants. Pourtant,<br />
il s’agit d’une spécialité très riche,<br />
qui va bien au-delà de la<br />
prescription de collyres et de<br />
verres correcteurs… ! En effet,<br />
l’œil est le révélateur de<br />
plusieurs maladies (diabète,<br />
hypertension, maladies<br />
infectieuses…) : la veille médicale<br />
de l’ophtalmologue est donc<br />
primordiale pour une prise en<br />
charge rapide et efficace <strong>des</strong><br />
pathologies. Il effectue aussi <strong>des</strong><br />
tâches plus techniques de mesures<br />
et <strong>des</strong> calculs avec différents<br />
appareils électroniques. Ce métier<br />
exige donc <strong>des</strong> connaissances<br />
pointues dans diverses spécialités<br />
(traumatologie, neurologie,<br />
diabétologie…). L’ophtalmologue<br />
est aussi appelé<br />
« ophtalmologiste » ou « oculiste ».<br />
Ses compétences : prévenir,<br />
diagnostiquer, soigner.<br />
Sa formation : six années<br />
d’étu<strong>des</strong> généralistes, puis l’ENC<br />
qui permet d’accéder aux<br />
cinq années de spécialisation<br />
de l’internat.<br />
ORL (oto-rhinolaryngologiste)<br />
Bac+11<br />
À partir de 2 800 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Praticien spécialiste, l’ORL a un<br />
vaste champ d’action. D’où son nom<br />
à rallonges ! <strong>Le</strong>s amygdales ?<br />
C’est lui. Un nez tordu à affiner ou à<br />
redresser ? C’est encore lui !<br />
Un cancer de la bouche à enrayer,<br />
une ablation du larynx à réaliser,<br />
une orbite fracturée à « réparer »,<br />
c’est toujours lui ! Ses<br />
compétences couvrent les<br />
pathologies du visage et du cou.<br />
Bénignes ou non, ces différentes<br />
interventions se font avec l’appui<br />
<strong>des</strong> nouvelles technologies,<br />
comme la fibroscopie. L’ORL<br />
est souvent amené à opérer : à<br />
l’instar du chirurgien, il possède<br />
une habileté manuelle remarquable.<br />
L’oto-rhino-laryngologie est<br />
d’ailleurs une spécialité chirurgicale<br />
à part entière.<br />
Ses compétences : prévenir, soigner,<br />
être habile de ses mains.<br />
Sa formation : comme pour toutes<br />
les spécialités médicales<br />
ou chirurgicales, autant avoir une<br />
motivation solide. Un parcours<br />
de onze années d’étu<strong>des</strong> attend<br />
le candidat, dont cinq de spécialité<br />
après l’ENC.<br />
Pédiatre<br />
Bac+10<br />
À partir de 2 600 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
De son premier jour sur terre à<br />
son adolescence, l’enfant est suivi<br />
pas à pas par un seul et unique<br />
médecin : le pédiatre. Après la<br />
naissance, ce dernier s’assure<br />
que le bébé se porte bien.<br />
Par la suite, il surveille son<br />
développement et soigne les<br />
pathologies courantes. Lorsque les<br />
problèmes de santé sont plus<br />
sérieux, les pédiatres hospitaliers,<br />
souvent spécialisés, prennent le<br />
relais. <strong>Le</strong> métier n’est pas facile,<br />
car les enfants ne peuvent pas<br />
expliquer leur souffrance. <strong>Le</strong><br />
pédiatre doit donc prêter attention<br />
au moindre signe, au moindre<br />
symptôme. Il est là aussi pour<br />
informer et rassurer les parents qui<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Laetitia Brunet<br />
<strong>Le</strong>s métiers de<br />
la médecine<br />
et de la pharmacie<br />
Médecin généraliste Ophtalmologiste<br />
Anesthésiste Pharmacien Pédiatre<br />
Psychiatre Cardiologue Orthodontiste<br />
Gynécologue Sage-femme Chirurgien-dentiste<br />
sont souvent beaucoup plus<br />
inquiets que leur enfant !<br />
Ses compétences : écouter,<br />
soigner, conseiller.<br />
Sa formation : après les<br />
six années d’étu<strong>des</strong> communes<br />
à tous les médecins, il faut<br />
réussir l’ENC puis suivre la<br />
spécialisation de quatre années en<br />
pédiatrie. Certains pédiatres<br />
hospitaliers possèdent une<br />
spécialité autre que la pédiatrie, en<br />
relation naturellement avec le<br />
service dans lequel ils exercent.<br />
Plus d’infos<br />
Psychiatre<br />
Bac+10<br />
À partir de 2 400 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S<br />
<strong>Le</strong>s plaies qu’il soigne ne sont pas<br />
visibles. <strong>Le</strong> psychiatre diagnostique et<br />
traite les maladies mentales et les<br />
troubles psychiques. Ses patients ont<br />
<strong>des</strong> souffrances morales, <strong>des</strong><br />
troubles du comportement, ou<br />
encore <strong>des</strong> problèmes relationnels.<br />
L’écoute est au centre de son<br />
travail, qu’il travaille auprès<br />
<strong>des</strong> adultes, <strong>des</strong> enfants ou<br />
<strong>des</strong> personnes âgées. Certaines<br />
personnes viennent le voir<br />
régulièrement. Pour d’autres,<br />
il intervient uniquement en situation<br />
de crise et prescrit différents<br />
traitements : médicaments, thérapies,<br />
ou hospitalisation.<br />
Ses compétences : écouter,<br />
interpréter, soigner.<br />
Sa formation : les six années<br />
d’étu<strong>des</strong> communes à tous les<br />
médecins, suivies d’une<br />
spécialisation en psychiatrie d’une<br />
durée de quatre ans.<br />
À lire > Travailler à l’hôpital : près<br />
de 200 emplois au service de la vie,<br />
les Métiers de la santé, les Métiers<br />
de la médecine et de la pharmacie,<br />
Réussir médecine, pharmacie, dentaire,<br />
éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de sage-femme en vidéo<br />
sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > www.metiers.santesolidarites.gouv.fr, le site<br />
du ministère de la Santé, de la Jeunesse et <strong>des</strong> Sports,<br />
> www.remede.org, celui <strong>des</strong> étudiants en médecine<br />
et paramédical.<br />
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accompagne la femme enceinte<br />
jusqu’à la naissance de son enfant.<br />
Elle assure non seulement le suivi<br />
médical de la grossesse (examens,<br />
échographies, etc.), mais aussi le<br />
suivi psychologique de la future<br />
maman et sa préparation à<br />
l’accouchement. <strong>Le</strong> jour J, elle fait<br />
naître le nouveau-né. Un médecin<br />
l’accompagne lorsque <strong>des</strong><br />
complications apparaissent, mais<br />
on oublie souvent que ses<br />
compétences médicales<br />
ne se limitent pas à conseiller la<br />
maman de « pousser ». Lorsque<br />
l’accouchement est terminé, elle<br />
s’assure que la mère et l’enfant<br />
se portent bien. <strong>Le</strong>s rares hommes<br />
qui exercent cette profession sont<br />
appelés les maïeuticiens.<br />
Ses compétences : accompagner,<br />
examiner, aider.<br />
Sa formation : après la PAES,<br />
les futures sages-femmes suivent<br />
une formation de quatre ans dans<br />
l’une <strong>des</strong> 36 écoles agréées par<br />
l’État (recrutement sur concours).<br />
De nouveaux programmes<br />
devraient être mis en place en<br />
2011. Ils permettront de<br />
reconnaître à bac + 5 le diplôme<br />
d’État de sage-femme, au lieu du<br />
bac + 3 actuel.<br />
(1) Salaire net d’un praticien hospitalier<br />
débutant. <strong>Le</strong>s salaires en libéral sont<br />
généralement plus élevés.<br />
122
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123
Mode, textile<br />
Petite forme pour ce secteur qui emploie près de 200 000 personnes en France, et qui<br />
doit faire face à la concurrence de plus en plus vive <strong>des</strong> entreprises <strong>des</strong> pays émergents.<br />
Mais certaines filières tirent leur épingle du jeu.<br />
ciaux et marketing sont aussi<br />
prisés car les entreprises doivent<br />
développer leur marché<br />
pour survivre. En création, les<br />
modélistes trouvent un emploi<br />
assez facilement contrairement<br />
aux stylistes, trop nombreux<br />
sur le marché du travail face<br />
aux besoins.<br />
© Zir<br />
MAGASIN DE PRÊT-À-PORTER ZADIG ET VOLTAIRE. La création attire quantité d’étudiants, mais le<br />
nombre de postes est limité. Un styliste diplômé sur deux est en emploi.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
L’innovation,<br />
bouée de sauvetage<br />
<strong>Le</strong> secteur de l’habillement et<br />
du textile a subi de plein fouet<br />
les effets de la crise économique.<br />
<strong>Le</strong>s délocalisations et les<br />
suppressions de postes ont touché<br />
<strong>des</strong> entreprises pourtant<br />
historiques, à la réputation internationale<br />
(Dim, Aubade…). À<br />
l’heure actuelle, les perspectives<br />
d’embauche sont mitigées. Certaines<br />
filières telles que la couture<br />
ou la maroquinerie connaissent<br />
une croissance de leurs<br />
effectifs. À l’inverse, les activités<br />
liées au cuir et à la chaussure<br />
perdent <strong>des</strong> emplois. <strong>Le</strong>s premiers<br />
touchés sont les salariés<br />
les moins qualifiés et les métiers<br />
de la production. Au jourd’hui,<br />
les entreprises qui sortent du lot<br />
sont celles qui se positionnent<br />
sur <strong>des</strong> niches, comme le vêtement<br />
de sport. Dans l’industrie<br />
textile, les tissus innovants ont<br />
la cote. Grâce à leur travail de<br />
recherche, les entreprises s’assurent<br />
<strong>des</strong> débouchés dans de<br />
nombreux secteurs (chirurgie,<br />
automobile, etc.). De son côté,<br />
la haute couture n’emploie<br />
qu’une part infime <strong>des</strong> professionnels<br />
de l’habillement. Un<br />
jeune diplômé d’école de mode<br />
a plus de chances de travailler<br />
chez Etam ou Vivarte (Kookaï,<br />
Liberto…) que chez LVMH ou<br />
Jean-Paul Gaultier.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Place<br />
aux ingénieurs<br />
Il y a quelques années, les autodidactes<br />
avaient toute leur<br />
place dans le secteur. Désormais,<br />
l’heure est aux diplômés<br />
prêts à l’emploi. Avec la modernisation<br />
et l’automatisation <strong>des</strong><br />
usines, les diplômés d’écoles<br />
d’ingénieurs sont très recherchés<br />
pour concevoir et développer<br />
<strong>des</strong> matériaux de haute<br />
technicité. <strong>Le</strong>s profils commer-<br />
zoom<br />
En dix ans, le profil<br />
<strong>des</strong> salariés de<br />
l’habillement<br />
et du textile a<br />
fortement évolué. Si<br />
le secteur reste<br />
avant tout<br />
manufacturier, les<br />
ouvriers ne<br />
représentent plus<br />
que 47 % <strong>des</strong> effectifs<br />
(contre plus de 60 %<br />
il y a dix ans). Face<br />
à l’évolution <strong>des</strong><br />
métiers, les postes<br />
exigent une<br />
qualification de plus<br />
en plus grande. <strong>Le</strong>s<br />
profils d’ingénieurs<br />
et de managers sont<br />
donc très prisés.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Trente diplômes<br />
spécifiques<br />
Du CAP au master, la filière offre<br />
un large choix. <strong>Le</strong> BTS (brevet de<br />
technicien supérieur) <strong>des</strong>ign de<br />
mode, textile et environnement,<br />
avec deux options (mode et textile-matériaux-surface)<br />
offre une<br />
excellente formation, comme<br />
les deux DMA (diplômes <strong>des</strong><br />
métiers d’art) liés aux métiers du<br />
textile et de la mode. De niveau<br />
bac + 4, deux DSAA (diplômes<br />
supérieurs d’arts appliqués)<br />
sont particulièrement appropriés<br />
: le DSAA mode et environnement<br />
et celui de concepteurcréateur<br />
textile. Pour les stylistes,<br />
<strong>des</strong> écoles spécialisées ont du<br />
succès auprès <strong>des</strong> recruteurs :<br />
ECSCP (École de la chambre syndicale<br />
de cou ture parisienne),<br />
ESMOD, Duperré… Pour les<br />
métiers de la fabrication textile,<br />
les diplômés d’école d’ingénieurs<br />
spécialisée ont la cote. Parmi<br />
elles, l’ENSAIT (École nationale<br />
supérieure <strong>des</strong> arts et industries<br />
textiles) à Roubaix (59), ou encore<br />
l’ENSISA (École nationale supérieure<br />
d’ingénieurs sud Alsace), à<br />
Mulhouse (68), qui propose une<br />
branche textile et fibre. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur mode, textile, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
125
Mode, textile<br />
D’autres métiers<br />
126<br />
MÉTIERS<br />
DE LA<br />
MODE<br />
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Plus d’infos<br />
À lire > Métiers de la mode, le <strong>guide</strong><br />
2010-2011, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de créateur de mode en<br />
vidéo sur letudiant.fr.<br />
Contact > UFIH (Union française <strong>des</strong> industries<br />
de l’habillement), 8, rue Montesquieu,<br />
75001 Paris > UIT (Union <strong>des</strong> industries<br />
textiles), 37-39, rue de Neuilly, BP 121, 92110 Clichy,<br />
tél. 01.47.56.31.00, www.textile.fr.<br />
Sur le Net > http://metiers.forthac.fr : site initié par le<br />
FORTHAC (organisme paritaire collecteur du textile, de<br />
l’habillement, etc.) et consacré aux métiers du secteur<br />
> www.lamodefrancaise.org : portail qui permet de s’orienter<br />
parmi les marques, les métiers et les formations de la mode.<br />
En dehors <strong>des</strong> créatifs et <strong>des</strong><br />
commerciaux, le secteur de la<br />
mode fait appel à <strong>des</strong><br />
professionnels du marketing et<br />
de la publicité. Par ailleurs, les<br />
entreprises du textile emploient<br />
<strong>des</strong> profils de techniciens et<br />
d’ingénieurs que l’on retrouve<br />
dans le secteur de l’industrie<br />
(étu<strong>des</strong>, achats, production,<br />
qualité…).<br />
Doté d’un bon coup de crayon et<br />
d’une imagination débordante, ce<br />
professionnel crée <strong>des</strong> tissus pour<br />
l’habillement, la décoration intérieure<br />
ou encore le linge de maison. Il<br />
conçoit la texture, <strong>des</strong>sine les motifs,<br />
définit les coloris… Sa créativité n’a<br />
pour limites que les contraintes liées<br />
aux matériaux (dont le coût) et aux<br />
procédés de fabrication. Il collabore<br />
étroitement avec les stylistes et les<br />
chefs de produit. <strong>Le</strong> but est<br />
d’imaginer <strong>des</strong> vêtements qui<br />
attireront le chaland. Aujourd’hui, la<br />
plupart <strong>des</strong> <strong>des</strong>igners textile travaillent<br />
en free-lance.<br />
Ses compétences : imaginer, créer,<br />
proposer.<br />
Sa formation : les cursus sont<br />
variés. Citons notamment le BTS<br />
<strong>des</strong>ign de mode, textile et<br />
environnement, complété de<br />
préférence par un DSAA concepteurcréateur<br />
textile. Peu d’écoles<br />
proposant cette formation, la<br />
sélection est rude. Parmi elles :<br />
l’ESAAT (École supérieure <strong>des</strong> arts<br />
appliqués et du textile) de Roubaix ou<br />
encore le lycée Lar Martinière-<br />
Diderot à Lyon.<br />
Ingénieur textile<br />
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Lorsqu’il travaille en bureau d’étu<strong>des</strong>,<br />
l’ingénieur textile imagine et conçoit<br />
de nouveaux matériaux dotés de<br />
qualités spécifiques (infroissables,<br />
résistants aux températures<br />
extrêmes, transparents, etc.). Il définit<br />
les procédés de fabrication, réalise<br />
les essais préalables à la<br />
commercialisation et prépare les<br />
deman<strong>des</strong> de brevet. Mais ce<br />
professionnel hautement qualifié<br />
peut aussi travailler en atelier de<br />
fabrication, où il organise l’activité<br />
<strong>des</strong> techniciens et <strong>des</strong> ouvriers en<br />
fonction <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> et <strong>des</strong><br />
délais. Il peut également être<br />
responsable du « sourcing », l’achat<br />
<strong>des</strong> matières premières. Son rôle est<br />
alors commercial. Quel que soit son<br />
poste, son exigence reste la même :<br />
produire mieux et plus, pour un coût<br />
moindre.<br />
Ses compétences : chercher, créer,<br />
organiser.<br />
Sa formation : un diplôme<br />
d’ingénieur textile, un master<br />
professionnel ou de recherche, ou<br />
encore un doctorat spécialisé dans les<br />
technologies de l’industrie textile.<br />
Modéliste<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 300 €<br />
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À partir du croquis réalisé par le<br />
styliste, le modéliste (à ne pas<br />
confondre avec le modiste qui crée<br />
<strong>des</strong> chapeaux) élabore un patron et<br />
construit le prototype du vêtement. Il<br />
travaille sa toile directement sur un<br />
buste d’atelier pour trouver le volume<br />
et l’aplomb désirés. Mais il utilise aussi<br />
de plus en plus les logiciels de CFAO<br />
(conception et fabrication assistées par<br />
ordinateur) pour ajuster les formes<br />
après essayages sur mannequin et<br />
réaliser les opérations de coupe ou de<br />
gradation (c’est-à-dire pour construire<br />
différentes tailles de vêtements à partir<br />
d’un premier modèle) en vue d’une<br />
production en série. La patience est<br />
l’une de ses principales qualités<br />
– avec le bon maniement <strong>des</strong> aiguilles –<br />
car le styliste peut exiger plusieurs<br />
retouches, jusqu’à ce que le<br />
modèle « tombe » exactement comme<br />
il l’avait imaginé. Dans la haute<br />
couture et chez les créateurs de mode,<br />
la fonction du modéliste est<br />
beaucoup plus créative que dans le<br />
prêt-à-porter.<br />
Ses compétences : fabriquer,<br />
coudre, modeler.<br />
Sa formation : un BTS industries <strong>des</strong><br />
matériaux souples, option modélisme<br />
industriel, ou une formation en<br />
modélisme d’une école privée.<br />
Styliste<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : STI arts<br />
appliqués<br />
C’est le métier le plus emblématique<br />
du secteur, celui qui suscite tant de<br />
vocations parmi les amateurs de<br />
mode et de <strong>des</strong>sin ! <strong>Le</strong> styliste hume<br />
l’air du temps et les tendances du<br />
moment pour créer <strong>des</strong> collections qui<br />
viendront peupler les magasins<br />
quelques mois plus tard. Première<br />
étape : <strong>des</strong>siner les modèles. Formes,<br />
teintes, étoffes, les croquis doivent à<br />
la fois être originaux et garder la<br />
« patte » de la maison pour laquelle le<br />
styliste travaille. Lorsque le projet est<br />
approuvé, le modèle est réalisé sur<br />
ordinateur, puis confié au modéliste<br />
qui réalisera un premier prototype. <strong>Le</strong><br />
styliste garde un œil sur tout et peut<br />
demander <strong>des</strong> réajustements et <strong>des</strong><br />
modifications. Une fois les modèles<br />
finalisés, le styliste élabore, à<br />
l’intention <strong>des</strong> fabricants, <strong>des</strong> fiches<br />
indiquant les caractéristiques de<br />
chaque vêtement : mesures,<br />
couleurs… Son travail est rythmé par<br />
le nombre de collections annuelles,<br />
qui varie – de deux à dix – selon la<br />
marque et le marché.<br />
Ses compétences : imaginer, créer,<br />
<strong>des</strong>siner.<br />
Sa formation : une école de mode<br />
(filière stylisme-modélisme) ou un BTS<br />
<strong>des</strong>ign de mode.<br />
Technicien<br />
de fabrication<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 900 €<br />
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mécanique, S<br />
Lorsque le prototype quitte les ateliers<br />
de création, il est prêt à être réalisé en<br />
grand nombre. C’est à ce moment-là<br />
qu’intervient le technicien de<br />
fabrication : ce professionnel est<br />
chargé de lancer la production en<br />
série. À partir <strong>des</strong> patrons réalisés par<br />
le modéliste, ainsi que <strong>des</strong> consignes<br />
transmises par le styliste et le chef de<br />
produit, il conçoit un manuel<br />
technique qui regroupe toutes les<br />
informations nécessaires au montage<br />
du vêtement. Maîtrisant parfaitement<br />
la couture et les processus de<br />
production industrielle, il doit alors<br />
tenir compte de nombreuses<br />
contraintes, par exemple le risque de<br />
rétrécissement ou de déformation lors<br />
<strong>des</strong> opérations de presse. Plus le<br />
manuel technique est précis, mieux il<br />
sera compris par les couturiers qui<br />
vont travailler sur la collection.<br />
Chine, Turquie, Maroc… beaucoup<br />
d’usines de fabrication se trouvent à<br />
l’étranger. <strong>Le</strong> technicien de<br />
fabrication est donc amené à<br />
voyager pour rencontrer ses soustraitants.<br />
La maîtrise de l’anglais est<br />
un sacré plus !<br />
Ses compétences : analyser,<br />
planifier, conseiller.<br />
Sa formation : un BTS industrie<br />
<strong>des</strong> matériaux souples, option<br />
productique ou une école<br />
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Paramédical<br />
Dans un contexte de marché de l’emploi morose, le secteur paramédical, qui emploie près<br />
d’un million de personnes, fait figure d’exception : les perspectives d’embauche sont excellentes.<br />
Certaines professions manquent même cruellement de personnel.<br />
ou encore l’assistance technique<br />
(manipulateur en électroradiologie,<br />
etc.). Avec la<br />
baisse de la démographie<br />
médicale (voir Médecine) et<br />
pour <strong>des</strong> raisons budgétaires,<br />
les missions <strong>des</strong> paramédicaux<br />
devraient être étendues à<br />
quelques actes qui étaient<br />
jusqu’alors réservés uniquement<br />
aux « médicaux » : suivi<br />
<strong>des</strong> patients en consultation,<br />
prescriptions, etc.<br />
© DR<br />
INFIRMIÈRE PUÉRICULTRICE DANS UN SERVICE DE MATERNITÉ. Faute de candidats, chaque<br />
année, certains IFSI (instituts de formation en soins infirmiers) ne font pas le plein.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Une pénurie<br />
qui dure<br />
S’il y a un secteur qui ne<br />
connaît pas le chômage, c’est<br />
bien le paramédical ! Depuis<br />
plusieurs années, la France<br />
manque de personnel. Alors<br />
que le vieillissement de la<br />
population accroît les besoins,<br />
il va falloir faire face à de nombreux<br />
départs en retraite. Dans<br />
les cinq prochaines années,<br />
plus de 200 000 postes seront à<br />
pourvoir à l’hôpital.<br />
<strong>Le</strong>s maisons de retraite, les<br />
crèches ou les instituts médicoéducatifs<br />
ne sont pas épargnés,<br />
mais avec <strong>des</strong> disparités<br />
départementales importantes.<br />
<strong>Le</strong>s mauvaises conditions<br />
d’exercice dans le secteur<br />
(charge de travail élevée,<br />
salaires relativement faibles,<br />
horaires contraignants, stress)<br />
n’arrangent rien : après quelques<br />
années d’exercice, nombre<br />
de professionnels choisissent<br />
tout simplement d’aller<br />
voir ailleurs. Dans un contexte<br />
de réduction <strong>des</strong> dépenses<br />
de santé, la situation ne<br />
devrait pas s’améliorer dans un<br />
avenir proche.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Vers plus<br />
de responsabilités<br />
Infirmiers et ai<strong>des</strong>-soignants<br />
constituent le gros <strong>des</strong> troupes.<br />
D’ici à 2015, ces deux métiers<br />
vont fortement recruter.<br />
Mais il existe également une<br />
trentaine d’autres métiers tournés<br />
vers les soins (assistant<br />
dentaire, etc.), parmi lesquels<br />
ceux qui concernent la rééducation<br />
(masseur-kinésithérapeute,<br />
ergothérapeute, etc.),<br />
l’appareillage (audioprothésiste,<br />
prothésiste dentaire, etc.)<br />
zoom<br />
Trois années d’étu<strong>des</strong><br />
pour… un bac + 2 !<br />
C’est le paradoxe<br />
subi par plusieurs<br />
formations du<br />
secteur. Depuis l’an<br />
dernier, le DE<br />
Infirmier est enfin<br />
reconnu à bac + 3. Et<br />
les réformes suivent.<br />
Cette année, les<br />
ergothérapeutes<br />
devront obtenir le<br />
grade licence, suivis<br />
ensuite par les<br />
manipulateurs radio,<br />
les psychomotriciens<br />
et les<br />
audioprothésistes.<br />
<strong>Le</strong>s kinés espèrent<br />
une reconnaissance<br />
à bac+5.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Des cursus courts<br />
mais exigeants<br />
Si la situation de plein emploi<br />
peut attirer certains candidats,<br />
n’oubliez pas que le secteur est<br />
exigeant et nécessite le passage<br />
par <strong>des</strong> formations accessibles<br />
pour la plupart sur concours<br />
ou dossier. À l’exception <strong>des</strong><br />
professions d’aide-soignant,<br />
d’ambulancier et d’auxiliaire<br />
de puériculture, toutes les<br />
formations exigent le bac. Il<br />
faut compter de un an (pour les<br />
ai<strong>des</strong>-soignants et les auxiliaires<br />
de puériculture) à quatre<br />
ans d’étu<strong>des</strong> (pour les orthophonistes<br />
et les puéricultrices).<br />
Mais la plupart <strong>des</strong> cursus<br />
durent deux ans (BTS opticienlunetier,<br />
BTS diététique, etc.)<br />
ou trois ans (audioprothésiste,<br />
infirmier, masseur-kinésithérapeute,<br />
pédicure- podologue…)<br />
après le bac. À noter que de<br />
nombreuses écoles de kinésithérapie<br />
recrutent à l’issue<br />
d’une première année de<br />
médecine. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le paramédical, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
129
Paramédical<br />
Aide-soignant<br />
CAP/BEP<br />
À partir de 1 400 €<br />
Pour rendre l’hospitalisation un peu<br />
moins pénible, les ai<strong>des</strong>-soignants<br />
sont aux petits soins avec les patients.<br />
Sous l’autorité <strong>des</strong> infirmiers, ces<br />
professionnels du paramédical (<strong>des</strong><br />
femmes, en grande majorité)<br />
s’occupent de l’hygiène et du confort<br />
<strong>des</strong> mala<strong>des</strong>. L’aide-soignant aide à la<br />
toilette, apporte les repas, surveille<br />
l’état physique et mental de la<br />
personne… Sa tâche est peu<br />
reconnue, pourtant, elle est<br />
essentielle. L’aide-soignant est le<br />
professionnel le plus proche du<br />
patient, celui à qui l’on peut se confier.<br />
Pour certains patients, les personnes<br />
âgées en particulier, il constitue<br />
parfois le principal contact avec le<br />
monde extérieur, jouant le rôle de<br />
soutien psychologique.<br />
Ses compétences : soigner,<br />
accompagner, prendre soin.<br />
Sa formation : le DEAS (diplôme<br />
d’État d’aide-soignant) se prépare en<br />
un an, notamment après un<br />
CAP petite enfance, un BEP carrières<br />
sanitaires et sociales ou encore après<br />
avoir suivi une classe de première.<br />
Audioprothésiste<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Lorsque l’on pense à la surdité, on<br />
imagine plutôt une personne âgée.<br />
Mais depuis quelques années, de plus<br />
en plus de jeunes sont touchés par<br />
cette pathologie. Pour corriger les<br />
déficiences auditives de ses patients,<br />
l’audioprothésiste, sur prescription<br />
d’un ORL, conçoit et adapte les<br />
appareils qui viendront se placer dans<br />
l’oreille du patient. Avant toute chose,<br />
ce praticien réalise <strong>des</strong> examens pour<br />
évaluer le degré de surdité. Ensuite, il<br />
prend l’empreinte de l’oreille pour<br />
adapter au mieux la prothèse.<br />
Une fois celle-ci fabriquée,<br />
il procède à sa mise en place et aux<br />
essais pour obtenir un confort<br />
maximal de port et d’écoute.<br />
La décision de se faire appareiller est<br />
souvent une étape douloureuse : le<br />
métier d’audioprothésiste exige donc<br />
patience et diplomatie.<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
fabriquer, soigner.<br />
Sa formation : le diplôme d’État<br />
d’audioprothésiste, obligatoire pour<br />
exercer ce métier, se prépare en trois<br />
années après le baccalauréat.<br />
Attention, seuls sept établissements<br />
(dont quatre universités) proposent<br />
cette formation.<br />
Diététicien<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : STL<br />
ou ST2S<br />
Si la presse féminine cantonne<br />
souvent les diététiciens dans un rôle<br />
de coach minceur, leur tâche est en<br />
réalité beaucoup plus étendue et plus<br />
complexe. Diabétiques, femmes<br />
enceintes, personnes âgées,<br />
enfants… À chaque patient, le<br />
diététicien prescrit un régime<br />
personnalisé en fonction de ses<br />
habitu<strong>des</strong> et de ses besoins<br />
physiologiques : régime sans sel,<br />
pauvre en graisses, sans gluten, etc.<br />
Pédagogue, il s’attache ensuite à<br />
expliquer ses recommandations pour<br />
amener la personne à modifier ses<br />
habitu<strong>des</strong> alimentaires. <strong>Le</strong>s trois<br />
quarts <strong>des</strong> diététiciens travaillent en<br />
milieu hospitalier, où ils sont chargés<br />
d’établir les menus aussi bien pour les<br />
mala<strong>des</strong> que pour le personnel.<br />
Au-delà de l’équilibre alimentaire et<br />
de la qualité gustative, ils doivent<br />
prendre en compte le coût <strong>des</strong> repas<br />
« prescrits ». Surtout quand ils<br />
travaillent dans la restauration<br />
collective ou dans l’industrie<br />
agroalimentaire…<br />
Ses compétences : conseiller, établir<br />
<strong>des</strong> menus, éduquer.<br />
Sa formation : un BTS diététique ou<br />
un DUT génie biologique, option<br />
diététique.<br />
Ergothérapeute<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
La discipline est encore peu<br />
représentée en France. Quelques<br />
milliers d’ergothérapeutes<br />
interviennent dans les hôpitaux ou les<br />
centres de rééducation auprès de<br />
personnes souffrant d’un handicap<br />
moteur, sensoriel ou neurologique. <strong>Le</strong><br />
but : les aider à vivre le plus<br />
normalement possible avec leur<br />
déficience, en essayant de récupérer<br />
une autonomie. S’habiller, manger,<br />
toutes les tâches quotidiennes<br />
peuvent devenir une véritable mission.<br />
Grâce à un travail de rééducation et<br />
d’apprentissage, l’ergothérapeute<br />
aide le patient à reprendre confiance<br />
en lui et en ses capacités.<br />
Ses compétences : conseiller, aider,<br />
rééduquer.<br />
Sa formation : le diplôme d’État<br />
d’ergothérapeute se prépare en trois<br />
ans dans neuf instituts agréés.<br />
Certains sont publics (Lyon, Créteil),<br />
d’autres privés (Montpellier, Nancy).<br />
Infirmier<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ST2S<br />
À l’hôpital, c’est sans doute l’un <strong>des</strong><br />
métiers les plus connus. <strong>Le</strong>s<br />
infirmiers (et plus souvent les<br />
infirmières) sont près de 500 000 en<br />
France. Une grande majorité d’entre<br />
eux exercent dans le secteur public.<br />
Aux côtés du médecin, l’infirmier<br />
réalise toute une batterie de soins et<br />
de gestes techniques qui contribuent<br />
à la guérison du malade. Chirurgie,<br />
cardiologie, maternité… Selon le<br />
service auquel il appartient, l’infirmier<br />
aura <strong>des</strong> tâches – et finalement un<br />
métier – bien différentes. Dans un<br />
service de grands brûlés par<br />
exemple, son rôle consiste avant tout<br />
à surveiller les fonctions vitales <strong>des</strong><br />
patients et à effectuer les soins <strong>des</strong><br />
plaies. Alors qu’en hématologie, son<br />
quotidien est davantage fait de<br />
prélèvements, de transfusions,<br />
d’injections, etc. Après quelques<br />
années d’exercice et une spécialisation<br />
professionnelle, l’infirmier hospitalier<br />
peut exercer <strong>des</strong> fonctions<br />
spécifiques : en bloc opératoire<br />
(IBODE, infirmier de bloc opératoire<br />
diplômé d’État) ou en réanimation<br />
(IADE, infirmier anesthésiste diplômé<br />
d’État). En dehors de l’hôpital,<br />
l’armée, l’Éducation nationale, les<br />
collectivités territoriales ou encore les<br />
organisations non gouvernementales<br />
(Croix-Rouge, Médecins du<br />
monde, etc.) emploient également du<br />
personnel infirmier pour soigner ou<br />
mener <strong>des</strong> actions de prévention (en<br />
milieu scolaire notamment). Quant à<br />
l’infirmier en libéral, il exerce en<br />
cabinet ou directement chez les<br />
patients. Quels que soient son statut<br />
et son environnement de travail,<br />
l’infirmier est là pour rassurer,<br />
expliquer, soulager.<br />
Ses compétences : soigner, assister,<br />
communiquer.<br />
Sa formation : les IFSI (instituts de<br />
formation en soins infirmiers)<br />
recrutent les bacheliers sur concours<br />
pour une formation en trois ans,<br />
désormais reconnue au niveau licence<br />
(voir Zoom).<br />
Infirmière<br />
puéricultrice<br />
Bac+4 à bac+6<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ST2S<br />
Plus souvent appelée puéricultrice,<br />
cette infirmière est spécialisée dans<br />
les soins <strong>des</strong> bébés et <strong>des</strong> jeunes<br />
enfants. À l’hôpital, elle travaille<br />
exclusivement dans les services de<br />
maternité et de pédiatrie. Elle peut<br />
aussi exercer dans les services de<br />
PMI (protection maternelle et<br />
infantile) ou diriger une crèche. Selon<br />
son lieu de travail, ses tâches seront<br />
bien différentes : soins médicaux,<br />
conseils sociaux, gestion<br />
administrative… Quoi qu’il en soit,<br />
son objectif reste le même : veiller à<br />
la santé et au bien-être de l’enfant !<br />
Pour cela, elle travaille en équipe, ou<br />
en réseau, aux côtés d’infirmiers,<br />
d’éducateurs, de médecins. <strong>Le</strong>s<br />
auxiliaires de puériculture sont leur<br />
fidèle bras droit. Ces dernières<br />
assurent les soins courants <strong>des</strong><br />
nouveau-nés, préparent les biberons,<br />
assurent les activités éducatives,<br />
habillent les enfants…<br />
Ses compétences : soigner,<br />
protéger, informer.<br />
Sa formation : le diplôme d’État de<br />
puéricultrice se prépare en un an<br />
dans <strong>des</strong> écoles agréées, après un<br />
diplôme d’État d’infirmier ou de<br />
sage-femme. <strong>Le</strong> diplôme d’État<br />
d’auxiliaire de puériculture se<br />
prépare en dix mois dans <strong>des</strong><br />
instituts spécialisés, qui recrutent sur<br />
concours, notamment <strong>des</strong> titulaires<br />
de BEP carrières sanitaires et<br />
sociales ou de CAP petite enfance.<br />
130
Paramédical<br />
© Zir<br />
Manipulateur<br />
en électroradiologie<br />
médicale<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S, ST2S<br />
ou STL<br />
Observer une fracture, vérifier la<br />
bonne santé <strong>des</strong> poumons… Tous<br />
ces gestes médicaux ne sont<br />
possibles que grâce à l’imagerie<br />
médicale, les fameuses « radios ». À<br />
l’hôpital, c’est le manipulateur en<br />
électroradiologie qui réalise ces<br />
examens. Son travail commence bien<br />
avant l’arrivée du patient : il vérifie le<br />
matériel, contrôle les produits<br />
nécessaires. Ensuite, il effectue<br />
l’examen. De plus en plus<br />
sophistiqués, ces instruments<br />
d’imagerie médicale exigent d’être à<br />
l’aise avec l’informatique.<br />
<strong>Le</strong> manipulateur radio est aussi<br />
habilité à réaliser certaines<br />
interventions comme l’injection de<br />
liquide de contraste, ainsi qu’à<br />
prodiguer divers traitements,<br />
notamment dans le domaine de la<br />
radiothérapie.<br />
Ses compétences : informer,<br />
préparer, examiner.<br />
Sa formation : diplôme d’État de<br />
manipulateur en électroradiologie<br />
médicale délivré par <strong>des</strong> écoles<br />
agréées, ou diplôme de<br />
technicien supérieur en imagerie<br />
médicale et radiologie thérapeutique<br />
préparé dans <strong>des</strong> lycées<br />
techniques. Dans les deux cas, les<br />
étu<strong>des</strong> durent trois ans et le<br />
recrutement s’opère sur concours<br />
ouvert aux bacheliers.<br />
Masseurkinésithérapeute<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Avec douceur ou vigueur, le « kiné »<br />
manipule le corps de ses patients pour<br />
soulager une douleur ou rééduquer les<br />
personnes souffrant par exemple de<br />
paralysie. Il utilise le massage ; il peut<br />
proposer aussi <strong>des</strong> exercices de<br />
gymnastique ou préférer le soin par les<br />
ultrasons, le froid, la chaleur. Quoi qu’il<br />
en soit, avant de pratiquer le moindre<br />
soin, il étudie avec attention la<br />
prescription du médecin traitant.<br />
La majorité <strong>des</strong> 69 000 kinés français<br />
exercent en cabinet libéral. <strong>Le</strong>s autres<br />
sont salariés d’un hôpital, d’un<br />
établissement thermal ou d’un centre<br />
de rééducation. Aujourd’hui, beaucoup<br />
de masseurs-kinésithérapeutes ont<br />
une nouvelle corde à leur arc :<br />
l’ostéopathie. Cette discipline, qui<br />
privilégie une approche globale du<br />
corps, peut être pratiquée par toute<br />
personne titulaire d’un diplôme<br />
national d’ostéopathe.<br />
Ses compétences : masser,<br />
soulager, rééduquer.<br />
Sa formation : les étu<strong>des</strong>, d’une<br />
durée de trois ans, s’effectuent<br />
dans un IFMK (Institut français de<br />
masso-kinésithérapie). L’entrée est<br />
soumise à un concours (très sélectif).<br />
Mais de plus en plus<br />
d’établissements recrutent après une<br />
première année en fac de médecine.<br />
Depuis la rentrée et la réforme de la<br />
L1 santé, certaines universités, en<br />
accord avec les IFMK proposent<br />
d’ailleurs un module d’enseignement<br />
réservé aux étudiants souhaitant<br />
poursuivre <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
de masso-kinésithérapie.<br />
Opticien-lunetier<br />
Bac+2<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STI, STL ou S<br />
La gamme <strong>des</strong> produits pour la vue<br />
ne cesse de s’élargir. L’opticienlunetier<br />
en assure la promotion<br />
auprès de sa clientèle. Il apporte <strong>des</strong><br />
recommandations techniques (types<br />
<strong>des</strong> verres, de traitements, etc.) mais<br />
aussi esthétiques (choix d’une<br />
monture adaptée à la forme du<br />
visage, couleur, etc.). Mais ce rôle<br />
commercial se double de<br />
compétences pratiques, car c’est lui<br />
également qui taille, calibre et monte<br />
les verres. Il doit alors faire preuve<br />
d’une grande minutie pour que le<br />
verre s’adapte parfaitement à la<br />
monture. S’il s’appuie le plus<br />
souvent sur la prescription d’un<br />
ophtalmologiste, l’opticien-lunetier<br />
peut aussi évaluer lui-même l’acuité<br />
visuelle grâce à un examen<br />
optométrique.<br />
Ses compétences : examiner,<br />
fabriquer, vendre.<br />
Sa formation : le BTSOL (BTS<br />
opticien-lunetier) en deux ans après<br />
Virginie Mas, 29 ans,<br />
infirmière à l’hôpital<br />
Témoignage<br />
“<strong>Le</strong> côté relationnel<br />
est primordial.”<br />
Son métier « Oui, c’est une vocation ! J’ai toujours<br />
voulu être proche <strong>des</strong> gens, à leur écoute, et les soigner », souligne<br />
Virginie, infirmière diplômée d’État après un bac SMS.<br />
Depuis cinq ans, cette jeune femme est affectée au service<br />
pédiatrique de l’hôpital Robert-Debré à Paris. « Je travaille en<br />
salle de réveil où je m’occupe d’enfants – <strong>des</strong> nourrissons<br />
jusqu’à 18 ans – pour les soins courants. En plus <strong>des</strong> gestes<br />
techniques comme les pansements, les prises de sang, les<br />
piqûres et les médicaments à administrer, ou encore le matériel<br />
à vérifier, le côté relationnel est primordial. Mon rôle est d’écouter<br />
et de rassurer les enfants. Ce sont <strong>des</strong> moments agréables<br />
d’échanges. » Épaulée par une aide-soignante ou une auxiliaire<br />
de puériculture, Virginie est tout particulièrement attentive à apaiser<br />
la douleur de ses jeunes patients. « <strong>Le</strong>s débuts sont difficiles.<br />
Il faut être fort pour affronter la souffrance tout comme le rythme<br />
de travail », souligne cette jeune femme, qui compte <strong>des</strong> journées<br />
de douze heures.<br />
Ses conseils « La filière SMS au lycée aide à voir<br />
les opportunités de carrière dans le paramédical. Pour le concours<br />
de l’IFSI [Institut de formation aux soins infirmiers], je conseille de<br />
passer par une préparation d’un an, notamment pour les<br />
épreuves de calcul mental, de culture générale, de maths, et pour<br />
l’oral. Et pour exercer ce métier, je dirais qu’il faut savoir gérer les<br />
urgences, avoir le cœur bien accroché, ne pas avoir peur du sang,<br />
et être consciencieux et respectueux du travail en équipe. »<br />
131
Paramédical<br />
D’autres métiers<br />
le bac. Ce diplôme est indispensable<br />
pour les opticiens qui souhaitent<br />
ouvrir leur propre boutique.<br />
Orthophoniste<br />
Bac+4<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Il est le rééducateur <strong>des</strong> troubles de la<br />
parole et du langage. Il travaille en<br />
collaboration avec <strong>des</strong> médecins, <strong>des</strong><br />
psychologues ou <strong>des</strong><br />
psychomotriciens qui lui adressent<br />
<strong>des</strong> patients. Il exerce le plus souvent<br />
auprès <strong>des</strong> enfants (80 % de ses<br />
patients) pour <strong>des</strong> retards<br />
d’acquisition, <strong>des</strong> défauts de<br />
prononciation ou <strong>des</strong> bégaiements.<br />
L’orthophoniste intervient aussi auprès<br />
d’adultes, le plus souvent pour traiter<br />
les problèmes liés à une déficience ou<br />
un traumatisme. Lors <strong>des</strong> séances, il<br />
rééduque par le biais d’exercices<br />
ludiques et techniques.<br />
Ses compétences : dépister,<br />
rééduquer, conseiller.<br />
Sa formation : le certificat de<br />
capacité d’orthophonie se prépare en<br />
quatre ans dans quinze écoles<br />
spécialisées rattachées à <strong>des</strong><br />
universités. <strong>Le</strong> recrutement sur<br />
concours est sélectif mais ouvert aux<br />
littéraires. À la rentrée 2010, le<br />
numerus clausus était de 773.<br />
Orthoptiste<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
<strong>Le</strong>s lunettes ne constituent pas un<br />
remède à tous les problèmes visuels.<br />
Il y a aussi la rééducation <strong>des</strong> yeux.<br />
C’est le travail confié à l’orthoptiste,<br />
sorte de « kiné de l’œil ». Grâce à <strong>des</strong><br />
L’armée et le secteur humanitaire<br />
recrutent du personnel<br />
paramédical, surtout <strong>des</strong><br />
infirmier(e)s et <strong>des</strong><br />
professionnels de la rééducation.<br />
Si votre vocation est d’aider les<br />
autres, vous pouvez vous tourner<br />
vers le social (aide médicopsychologique,<br />
éducateur de<br />
jeunes enfants, éducateur<br />
spécialisé, etc.) ou la<br />
psychologie (psychologue).<br />
exercices réguliers, certains troubles<br />
visuels (comme le strabisme, par<br />
exemple) peuvent être corrigés. <strong>Le</strong>s<br />
patients de ce praticien sont le plus<br />
souvent <strong>des</strong> enfants car les<br />
problèmes visuels se corrigent mieux<br />
lorsqu’ils sont diagnostiqués et traités<br />
tôt. Environ 80 % <strong>des</strong> orthoptistes<br />
exercent en libéral.<br />
Ses compétences : dépister,<br />
rééduquer, conseiller.<br />
Sa formation : le certificat de<br />
capacité d’orthoptiste se prépare en<br />
trois ans après le baccalauréat. Il est<br />
actuellement proposé par quinze<br />
universités de médecine.<br />
Pédicurepodologue<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Nos pieds nous portent à longueur<br />
de journée. Alors parfois, ils<br />
faiblissent. Heureusement, le<br />
pédicure-podologue est là pour les<br />
bichonner ! Il effectue <strong>des</strong> soins<br />
courants (entretien, ponçage) et <strong>des</strong><br />
soins spécifiques comme le<br />
traitement <strong>des</strong> affections de<br />
l’épiderme (cors, durillons) et <strong>des</strong><br />
ongles (ongles incarnés). Il peut aussi<br />
prescrire <strong>des</strong> semelles orthopédiques<br />
pour redresser la position du pied.<br />
Selon la complexité de la prothèse à<br />
réaliser, il la fabrique lui-même<br />
ou confie cette tâche à un<br />
podo-orthésiste, le spécialiste de<br />
l’appareillage du pied.<br />
Ses compétences : entretenir,<br />
soigner, fabriquer.<br />
Sa formation : le diplôme d’État de<br />
pédicure-podologue se prépare en<br />
trois ans après le bac dans <strong>des</strong> écoles<br />
spécialisées.<br />
Prothésiste<br />
dentaire<br />
Bac pro à bac + 3<br />
À partir de 1 400 €<br />
Derrière un sourire éclatant et<br />
charmeur se cache parfois l’œuvre du<br />
prothésiste dentaire… Travaillant<br />
exclusivement pour les dentistes, ce<br />
professionnel réalise un moulage à<br />
partir d’une empreinte, puis sculpte,<br />
avec <strong>des</strong> gestes d’une extrême<br />
précision, une couronne, un bridge ou<br />
PARAMÉDICAL<br />
DES<br />
MÉTIERS<br />
AU CŒUR<br />
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postes<br />
par an !<br />
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Plus d’infos<br />
un implant qui doit s’ajuster<br />
parfaitement à la denture de son futur<br />
propriétaire. Certes, le prothésiste<br />
dentaire fabrique <strong>des</strong> dents à longueur<br />
de journée, mais la diversité <strong>des</strong><br />
matériaux travaillés (résine, cire,<br />
céramique, métal, etc.) rend sa tâche<br />
très variée.<br />
Ses compétences : observer,<br />
fabriquer, réparer.<br />
Sa formation : le bac pro en<br />
prothèse dentaire se prépare en trois<br />
ans après la troisième. Il est ensuite<br />
possible de poursuivre vers un BTS de<br />
prothésiste dentaire en deux ans, puis<br />
une licence professionnelle ou un BTM<br />
(brevet technique <strong>des</strong> métiers)<br />
prothésiste dentaire en un an puis un<br />
BTMS en trois ans, en alternance, pour<br />
devenir chef de laboratoire<br />
Psychomotricien<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
Bégaiement, tics, troubles du<br />
comportement… Certaines difficultés<br />
psychologiques s’expriment au niveau<br />
du corps. Au moyen de techniques de<br />
relaxation, d’éducation gestuelle,<br />
d’expression corporelle et plastique et<br />
par <strong>des</strong> activités de jeu, de rythme, de<br />
coordination, le psychomotricien<br />
cherche à corriger ces difficultés<br />
d’origine psychique que peuvent<br />
rencontrer les adultes et plus encore<br />
les enfants. Il exerce surtout à l’hôpital,<br />
mais peut aussi travailler en libéral.<br />
Ses compétences : diagnostiquer,<br />
rééduquer, soigner.<br />
Sa formation : le diplôme d’État de<br />
psychomotricien se prépare en trois<br />
ans après le bac, dans l’un <strong>des</strong> six<br />
À lire > Paramédical : <strong>des</strong> métiers au cœur de<br />
l’humain, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de kinésithérapeute en vidéo<br />
sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > Pour la carrière d’infirmier(e),<br />
le site www.infirmiers.com, créé par deux<br />
professionnels du secteur, regorge<br />
d’informations pratiques > Plus général, le site<br />
www.metiers.santesolidarites.gouv.fr, édité par le ministère de la<br />
Santé, propose <strong>des</strong> fiches métiers > <strong>Le</strong> site du Centre régional<br />
pour l’information sur les professions paramédicales<br />
(www.cripp-idf.fr) offre de nombreuses fiches métiers.<br />
instituts de formation agréés par le<br />
ministère de la Santé et dont cinq<br />
sont rattachés à <strong>des</strong> universités<br />
(Bordeaux 2, Lyon 1, Lille 2, Paris 6,<br />
Toulouse 3).<br />
Visiteur médical<br />
Bac+2<br />
+ 9 à 12 mois<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STG<br />
ou STL, S<br />
Dans la salle d’attente du médecin,<br />
on le repère facilement : en costume ou<br />
tailleur et équipé d’une mallette,<br />
il tente toujours d’être reçu entre deux<br />
rendez-vous ! Chargé de promouvoir les<br />
nouveaux produits d’un laboratoire<br />
pharmaceutique, le visiteur médical<br />
rencontre en moyenne six ou sept<br />
médecins par jour. Clair et concis, il<br />
s’efforce en quelques minutes de<br />
démontrer les vertus du médicament, en<br />
décrit la composition et le mode<br />
d’emploi. Souvent, il laisse <strong>des</strong><br />
échantillons au médecin pour lui<br />
permettre « d’expérimenter » le produit<br />
auprès de ses patients.<br />
Ses compétences : promouvoir,<br />
négocier, vendre.<br />
Sa formation : d’une durée<br />
de neuf à douze mois, la formation<br />
est accessible après un diplôme<br />
bac + 2 reconnu par le CPNVM (Comité<br />
professionnel national de<br />
la visite médicale) : BTS négociation<br />
et relation clients, DUT techniques<br />
de communication, BP de préparateur<br />
en pharmacie, etc. La formation<br />
se déroule dans <strong>des</strong> écoles privées<br />
habilitées ou dans les universités<br />
en passant un DEUST, un DU et/ou une<br />
licence professionnelle.<br />
132
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Code postal : Ville :<br />
133
Psychologie<br />
Près de 40 000 psychologues exercent actuellement en France, dont une majorité au sein de<br />
la fonction publique. Pourtant, ce sont les entreprises qui offriront le plus d’opportunités aux<br />
diplômés en psychologie dans les prochaines années.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Un marché<br />
du travail saturé<br />
Pour devenir psychologue,<br />
mieux vaut être motivé !<br />
Aujourd’hui encore, la filière<br />
continue d’attirer chaque<br />
année <strong>des</strong> milliers d’étudiants.<br />
Mais les postes offerts aux<br />
jeunes diplômés sont trop peu<br />
nombreux. On compte actuellement<br />
trois personnes en formation<br />
pour deux en fonction.<br />
Pour exercer, les jeunes « psys »<br />
doivent donc jongler avec plusieurs<br />
postes, entre hôpital,<br />
centre spécialisé, école. <strong>Le</strong>s<br />
plus téméraires créent leur propre<br />
cabinet. En France, on<br />
compte 4 000 psychologues<br />
indépendants. Mais il faut<br />
se faire sa clientèle et cela peut<br />
prendre du temps. Malgré un<br />
titre reconnu et réglementé par<br />
la loi (voir Zoom), les psychologues<br />
souffrent encore d’un<br />
manque de valorisation et de<br />
reconnaissance.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Deux spécialités<br />
recherchées<br />
Derrière la dénomination « psychologue<br />
» se cachent de nombreux<br />
métiers. La base reste la<br />
même : écouter. Mais le public<br />
et les problématiques rencontrés<br />
seront bien différents. À<br />
l’hôpital par exemple, le psychologue<br />
clinicien est tourné<br />
vers la santé <strong>des</strong> patients. Et<br />
depuis quelques années, deux<br />
spécialités ont le vent en<br />
SÉANCE DE TESTS PSYCHOLOGIQUES. Pour exercer, les jeunes psys jonglent entre hôpital, centre<br />
spécialisé et école. Ici, le CRCM (Centre de ressources et de compétences de la mucoviscidose) de Versailles.<br />
poupe : les « psys du travail ». Ils<br />
interviennent dans le monde de<br />
l’entreprise et participent, entre<br />
autres aux recrutements. Quant<br />
aux psychologues gérontologistes,<br />
ils exercent dans les<br />
hôpitaux ou les maisons de<br />
retraite et accompagnent au<br />
quotidien les personnes âgées.<br />
zoom<br />
Pour exercer, un psy<br />
doit être enregistré<br />
auprès de la DDASS<br />
(Direction<br />
départementale <strong>des</strong><br />
affaires sanitaires et<br />
sociales) de son<br />
département<br />
d’exercice. Cet<br />
enregistrement<br />
a pour but de lutter<br />
contre les<br />
usurpations du titre<br />
de psychologue<br />
et de garantir<br />
aux patients<br />
le sérieux de<br />
leur psy.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Indispensable<br />
master<br />
Pour obtenir le titre de psychologue,<br />
cinq années d’étu<strong>des</strong><br />
sont obligatoires. Elles se<br />
déroulent à l’université et<br />
conduisent les étudiants à un<br />
master. C’est à ce niveau<br />
bac + 5 que les étudiants se<br />
spécialisent : psychologie clinique<br />
et pathologique, psychologie<br />
du travail, psychologie<br />
sociale… <strong>Le</strong> master peut être<br />
professionnel (tourné vers le<br />
monde du travail) ou de<br />
recherche (pour une poursuite<br />
d’étu<strong>des</strong> vers le doctorat, par<br />
exemple). À noter que la sélection<br />
est rude en psychologie<br />
clinique. En dehors de l’université,<br />
seules trois écoles assurent<br />
cette formation : l’École <strong>des</strong><br />
psychologues praticiens, à Paris<br />
et à Lyon, l’IPSA (Institut de<br />
psychologie et sociologie appliquées)<br />
de l’Université catholique<br />
de l’Ouest, à Angers et<br />
le CNAM (Conservatoire national<br />
<strong>des</strong> arts et métiers), à<br />
Paris. Ce dernier accueille <strong>des</strong><br />
salariés en reconversion ou <strong>des</strong><br />
étudiants ayant déjà une<br />
deuxième année de licence (L2)<br />
en psychologie. ●<br />
© P. Allard/Rea<br />
134 Pour plus d’infos sur les formations en psychologie, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Psychologie<br />
D’autres métiers<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
MÉTIERS DE LA<br />
PSYCHOLOGIE<br />
LE GUIDE<br />
2010-2011 <strong>Le</strong>s<br />
meilleurs<br />
parcours<br />
pour<br />
trouver un<br />
emploi<br />
Conseiller<br />
d’orientationpsychologue<br />
Bac+3+2ans<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : général<br />
<strong>Le</strong> conseiller d’orientationpsychologue,<br />
le « COP », travaille<br />
dans les CIO (centres d’information<br />
et d’orientation), où les jeunes se<br />
rendent pour se renseigner sur<br />
leurs futures étu<strong>des</strong>.<br />
À la fois psychologue et éducateur,<br />
il écoute, informe et donne <strong>des</strong><br />
conseils en matière d’orientation et<br />
de métiers.<br />
Ses compétences : observer,<br />
orienter, conseiller.<br />
Sa formation : le concours est<br />
accessible aux titulaires d’une<br />
licence de psycho (50 postes pour<br />
1 082 inscrits en 2009). La<br />
formation, rémunérée, se déroule<br />
sous forme de stages à l’INETOP<br />
(Institut national d’étude du travail et<br />
de l’orientation professionnelle)<br />
ou dans un établissement agréé<br />
(universités). Il débouche en<br />
deux ans sur le DECOP (diplôme<br />
d’État de conseiller d’orientationpsychologue).<br />
Plus d’infos<br />
À lire > Métiers de la psychologie,<br />
le <strong>guide</strong> 2010-2011, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de psychologue en vidéo sur<br />
letudiant.fr.<br />
Contacts > SNP (Syndicat national <strong>des</strong><br />
psychologues) à Paris, tél. 01.45.87.03.39,<br />
www.psychologues.org > SFP (Société<br />
française de psychologie) à Boulogne, tél. 01.55.20.58.32,<br />
www.sfpsy.org.<br />
Sur le Net > www.psychologue.fr, créé par un psychologue<br />
clinicien, apporte de nombreuses informations sur les étu<strong>des</strong><br />
et la profession.<br />
<strong>Le</strong>s psychologues<br />
du travail peuvent évoluer<br />
vers les ressources humaines<br />
au sens large. <strong>Le</strong>s étudiants<br />
en psychologie sont<br />
aussi nombreux à se<br />
tourner vers le social<br />
ou l’enseignement.<br />
L’humanitaire offre également<br />
<strong>des</strong> postes dans le secteur.<br />
Psychologue<br />
clinicien<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : général<br />
Mal-être, troubles du comportement,<br />
stress. Dans l’intimité de son cabinet,<br />
il écoute, interroge puis met en place<br />
un accompagnement temporaire pour<br />
aider le patient à surmonter ses<br />
difficultés. À la différence du<br />
psychiatre, il ne peut pas prescrire de<br />
médicaments : tout passe par la<br />
parole… On trouve <strong>des</strong> psychologues<br />
cliniciens surtout dans les hôpitaux,<br />
les lieux d’accueil de la petite enfance,<br />
les institutions spécialisées, plus<br />
rarement en libéral.<br />
Ses compétences : écouter,<br />
accompagner, soigner.<br />
Sa formation : le titre de<br />
psychologue est réservé aux titulaires<br />
d’un diplôme de niveau bac + 5<br />
(master professionnel, master<br />
recherche en psychologie avec stage),<br />
d’un diplôme d’État de conseiller<br />
d’orientation-psychologue, d’un<br />
diplôme de psychologue du CNAM ou<br />
de l’École <strong>des</strong> psychologues praticiens.<br />
Psychologue<br />
du travail<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : général<br />
Dans le monde du travail, on l’appelle<br />
rarement « psy » mais plutôt<br />
conseiller, coach, coordinateur…<br />
Pourtant, son travail reste le même :<br />
écouter et conseiller. Lors d’un<br />
entretien d’embauche, il n’est pas<br />
rare que le psychologue soit présent<br />
pour tenter de mettre au jour la vraie<br />
personnalité du candidat. <strong>Le</strong>s<br />
psychologues participent aussi, aux<br />
côtés <strong>des</strong> DRH, à la gestion de<br />
carrière. En fonction <strong>des</strong> attentes <strong>des</strong><br />
salariés, de leurs compétences, ils<br />
peuvent alors préconiser une formation,<br />
un changement de service… De plus<br />
en plus à la mode, les séminaires de<br />
motivation sont par exemple organisés<br />
par le psy. Pour être efficace dans son<br />
travail, il doit bien connaître le monde<br />
de l’entreprise et adhérer à ses valeurs.<br />
Ses compétences : observer,<br />
analyser, conseiller.<br />
Sa formation : l’obtention d’un<br />
master en psychologie est le passage<br />
obligé. Quelques universités<br />
(Bordeaux 2, Lyon 2 entre autres)<br />
proposent un master pro spécialisé en<br />
psychologie du travail.<br />
Psychologue<br />
scolaire<br />
Bac+3 (1)<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : général<br />
Certains élèves vivent péniblement<br />
leur scolarité : retard de langage,<br />
troubles du comportement, difficultés<br />
Témoignage<br />
Frédérique Robert, 27 ans,<br />
psychologue clinicienne<br />
“Pour aider l’autre,<br />
il faut avoir travaillé<br />
sur soi-même.”<br />
Son métier « Être psychologue, c’est accueillir<br />
la souffrance de l’autre avec une juste distance, offrir un espace de<br />
paroles et de pensée », souligne Frédérique Bernard, psychologue<br />
clinicienne à l’hôpital et en cabinet. À l’hôpital, cette diplômée d’un<br />
master professionnel en psychopathologie et en psychologie<br />
clinique travaille plus particulièrement sur les pathologies du lien<br />
mère-enfant avec différents spécialistes (pédopsychiatres,<br />
gynécologues, éducateurs…). Dans son cabinet, elle y accueille<br />
<strong>des</strong> patients venus, pour certains d’entre eux, de leurs propres<br />
initiatives pour réaliser <strong>des</strong> psychothérapies approfondies sur<br />
une longue durée.<br />
Ses conseils « Pour être clinicien, il faut d’abord<br />
être passionné par la psychanalyse, être dans la relation à l’autre,<br />
et surtout avoir de l’empathie. Aider l’autre exige d’avoir d’abord<br />
travaillé sur soi-même. <strong>Le</strong>s stages en institution et le travail analytique<br />
en cours d’étu<strong>des</strong> sont déterminants. »<br />
scolaires… Pour les aider, le<br />
psychologue scolaire les reçoit<br />
régulièrement. Au cours d’entretiens,<br />
il discute avec eux, les écoute, les<br />
conseille. Il se rend dans les classes<br />
pour observer les enfants, recueille les<br />
impressions <strong>des</strong> enseignants et <strong>des</strong><br />
parents. Lorsque cette phase<br />
d’analyse est terminée, le praticien<br />
(seule catégorie de psychologie à<br />
porter le titre sans avoir<br />
nécessairement obtenu un master)<br />
propose <strong>des</strong> prises en charge<br />
adaptées : orthophoniste,<br />
psychologue, etc.<br />
Ses compétences : observer,<br />
épauler, conseiller.<br />
Sa formation : les postes de<br />
psychologue scolaire sont accessibles<br />
aux professeurs <strong>des</strong> écoles titulaires<br />
d’une licence de psychologie et ayant<br />
enseigné pendant trois ans au<br />
minimum. Une fois leurs dossiers<br />
retenus, les candidats suivent une<br />
formation d’un an à l’IUFM. Ils<br />
obtiennent ainsi le DEPS (diplôme<br />
d’État de psychologue scolaire).<br />
(1) Et trois années d’expérience<br />
professionnelle.<br />
135
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AG10078<br />
136www.lexpress.fr/mobile
Ressources humaines<br />
Dans la vie d’une entreprise, la gestion <strong>des</strong> ressources humaines est encore plus importante<br />
en période de crise. De ce fait, les besoins se portent vers <strong>des</strong> postes stratégiques, confiés à<br />
<strong>des</strong> professionnels de plus en plus qualifiés.<br />
définissent une gestion <strong>des</strong> ressources<br />
humaines à appliquer<br />
au sein de l’organisme. À noter :<br />
la fonction emblématique de<br />
DRH (directeur/directrice <strong>des</strong><br />
ressources humaines) occupe<br />
un rôle de plus en plus important<br />
dans la vie de l’entreprise.<br />
© Zir/Signatures<br />
À BORD DU TRAIN POUR L’EMPLOI ET L’ÉGALITÉ DES CHANCES. <strong>Le</strong>s chargés de recrutement<br />
de différentes entreprises reçoivent les candidats présélectionnés pour un entretien.<br />
secteur<br />
<strong>Le</strong>s priorités évoluent<br />
<strong>Le</strong>s ressources humaines interviennent<br />
dans tous les secteurs<br />
de l’économie. <strong>Le</strong>s deux tiers<br />
<strong>des</strong> professionnels du secteur<br />
sont salariés d’une entreprise :<br />
les uns s’occupent de l’administration<br />
du personnel (contrats,<br />
paies), les autres de la gestion<br />
<strong>des</strong> carrières (changement de<br />
poste, recrutement, formation).<br />
Dans un contexte économique<br />
morose, le recrutement n’est<br />
plus la priorité : aujourd’hui,<br />
les employés en ressources<br />
humaines visent plutôt le renforcement<br />
<strong>des</strong> compétences<br />
<strong>des</strong> salariés.<br />
<strong>Le</strong> troisième tiers <strong>des</strong> professionnels<br />
<strong>des</strong> RH travaille pour le<br />
compte de cabinets indépendants.<br />
<strong>Le</strong>s plus importants, tels<br />
Michael Page ou RH Partners,<br />
emploient plusieurs centaines<br />
de consultants en France et à<br />
l’étranger. Ces spécialistes ne<br />
font pas que du recrutement. Ils<br />
aident aussi les entreprises<br />
dans leur gestion du personnel.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Techniques<br />
ou stratégiques<br />
DRH, chargé de recrutement,<br />
campus manager, gestionnaire<br />
de carrières… les professions<br />
<strong>des</strong> ressources humaines sont<br />
nombreuses et explorent de<br />
multiples domaines, de la sélection<br />
<strong>des</strong> futurs salariés à la gestion<br />
<strong>des</strong> carrières en passant<br />
par les rémunérations ou<br />
encore les relations avec les<br />
représentants du personnel.<br />
Deux gran<strong>des</strong> familles de<br />
métiers coexistent : celle <strong>des</strong><br />
experts techniques, qui créent<br />
les outils qui leur permettront<br />
de recruter le bon candidat<br />
(grilles d’analyses, tests, entretiens)<br />
et celle <strong>des</strong> stratèges qui,<br />
à partir <strong>des</strong> résultats obtenus,<br />
zoom<br />
Avec la crise<br />
financière et ses<br />
répercussions dans<br />
l’entreprise, les<br />
fonctions<br />
<strong>des</strong> DRH ont évolué.<br />
<strong>Le</strong>ur rôle social a été<br />
renforcé<br />
(déplacement sur le<br />
terrain, rencontre<br />
avec les salariés,<br />
explications <strong>des</strong><br />
projets de<br />
l’entreprise, etc.) et<br />
devrait se<br />
poursuivre, tant les<br />
questions de<br />
mobilité et<br />
d’accompagnement<br />
<strong>des</strong> salariés sont<br />
devenues<br />
incontournables.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Tous les chemins<br />
(ou presque) mènent<br />
aux RH<br />
Économie, gestion, AES (administration<br />
économique et<br />
sociale), droit, mais aussi<br />
psychologie, sociologie… De<br />
nombreuses étu<strong>des</strong> permettent<br />
d’embrasser une carrière<br />
dans les ressources humaines.<br />
Actuellement, les entreprises<br />
accordent leur préférence aux<br />
diplômés de niveau bac + 5,<br />
qu’ils viennent d’une école<br />
supérieure de commerce, de<br />
l’université (master en RH, psychologie,<br />
sciences du management,<br />
droit du travail) ou<br />
encore d’IEP (institut d’étu<strong>des</strong><br />
politiques).<br />
Du côté <strong>des</strong> formations courtes,<br />
certains diplômes, comme le<br />
DUT GEA (gestion et administration<br />
<strong>des</strong> entreprises), permettent<br />
d’accéder à <strong>des</strong> postes<br />
d’assistant chargé de recrutement<br />
ou encore de responsable<br />
de paie. Une quinzaine de<br />
licences professionnelles peuvent<br />
utilement compléter ces<br />
cursus. Enfin, notez qu’il existe<br />
bon nombre d’écoles privées<br />
reconnues auprès <strong>des</strong> professionnels<br />
: IGS, INSEEC, ISGP… ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans les ressources humaines, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
137
Ressources humaines<br />
D’autres métiers<br />
138<br />
Assistant<br />
<strong>des</strong> ressources<br />
humaines<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : STG ou ES<br />
Sous les ordres du responsable <strong>des</strong><br />
ressources humaines, il gère tout le<br />
côté administratif du service : fiches<br />
de paie, congés payés. Mais la<br />
« paperasse » n’est pas sa seule<br />
occupation. L’assistant <strong>des</strong> ressources<br />
humaines peut aussi s’occuper du<br />
recrutement du personnel non cadre<br />
et de gestion <strong>des</strong> carrières. Dans les<br />
gran<strong>des</strong> entreprises, ses attributions<br />
sont spécialisées. Dans les moyennes<br />
structures en revanche, l’assistant est<br />
polyvalent. Traditionnellement confié<br />
aux jeunes diplômés, ce poste est un<br />
excellent tremplin.<br />
Ses compétences : assister,<br />
organiser, recruter.<br />
Sa formation : plusieurs bac + 2<br />
sont particulièrement adaptés,<br />
comme le DUT gestion <strong>des</strong><br />
entreprises et <strong>des</strong> administrations, le<br />
BTS comptabilité et gestion <strong>des</strong><br />
organisations, ou le BTS assistant de<br />
manager. <strong>Le</strong>s détenteurs d’un<br />
bac + 5 (master, école de commerce)<br />
peuvent espérer gravir les échelons<br />
au sein de l’entreprise.<br />
Chargé<br />
du recrutement<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 100 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
<strong>Le</strong> chargé du recrutement doit<br />
sélectionner la personne la plus<br />
adaptée à un poste, parmi <strong>des</strong><br />
dizaines de candidatures. Ses critères<br />
portent sur la formation, les qualités<br />
personnelles et professionnelles,<br />
l’expérience du candidat. Après avoir<br />
passé <strong>des</strong> annonces, il trie les CV<br />
Travaillant souvent avec les<br />
ressources humaines, la<br />
communication,<br />
interne notamment, peut faire<br />
appel à vos compétences. Dans la<br />
fonction publique, le métier<br />
d’inspecteur du travail pourra<br />
intéresser les spécialistes du<br />
droit social.<br />
reçus, puis mène lui-même les<br />
entretiens d’embauche. <strong>Le</strong> chargé de<br />
recrutement peut être rattaché au<br />
service du personnel d’une société ou<br />
employé dans un cabinet de conseil<br />
en recrutement. <strong>Le</strong> métier de<br />
« chasseur de têtes » se rapproche<br />
par certains points du chargé de<br />
recrutement, à un détail près : c’est lui<br />
qui va chercher (et parfois débaucher)<br />
les salariés hautement qualifiés pour<br />
leur proposer un « poste en or ».<br />
Ses compétences : tester, recruter,<br />
décider.<br />
Sa formation : un diplôme d’une<br />
école supérieure de commerce ou<br />
d’un IEP, un master professionnel de<br />
psychologie ou de ressources<br />
humaines. <strong>Le</strong>s jeunes diplômés<br />
débutent le plus souvent au poste<br />
d’assistant.<br />
Directeur<br />
<strong>des</strong> ressources<br />
humaines<br />
Bac+5<br />
À partir de 3 500 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
<strong>Le</strong> DRH est le chef du personnel.<br />
Recrutement, mutation,<br />
licenciement… son bureau est un<br />
passage quasi obligé pour tous les<br />
salariés. Il définit la politique de<br />
ressources humaines de l’entreprise,<br />
la fait appliquer et valide toute<br />
décision prise en matière de<br />
personnel. Avec son équipe et<br />
conformément aux souhaits de la<br />
direction, il évalue les besoins<br />
humains, encadre également la<br />
gestion administrative <strong>des</strong> employés<br />
(préparation <strong>des</strong> contrats, suivi <strong>des</strong><br />
dossiers, etc.) et supervise le<br />
déroulement <strong>des</strong> campagnes de<br />
recrutement… comme celles de<br />
licenciements ! Car souvent, le DRH<br />
n’a pas le beau rôle : il est conduit à<br />
prendre <strong>des</strong> décisions difficiles sur le<br />
plan humain. Dans tous les cas il est<br />
tenu de suivre les directives de la<br />
direction de son entreprise.<br />
Ses compétences : diriger,<br />
organiser, décider.<br />
Sa formation : un bac + 5 (master<br />
professionnel en ressources<br />
humaines, un diplôme d’école<br />
supérieure de commerce ou d’IEP à<br />
la suite d’étu<strong>des</strong> de droit) assorti de<br />
quelques années d’expérience.<br />
Plus d’infos<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers de DRH et de consultant en recrutement en<br />
vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > Plusieurs sites professionnels dédiés aux métiers <strong>des</strong><br />
ressources humaines proposent <strong>des</strong> infos sur les formations,<br />
l’actualité <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> offres de stages ou d’emploi,<br />
notamment www.focusrh.com, www.e-rh.org, ou encore<br />
www.rhjob.com.<br />
Gestionnaire<br />
de carrières<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 600 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Un ingénieur quitte la France pour<br />
rejoindre une filière au Canada ?<br />
Un technicien souhaite changer de<br />
poste ? <strong>Le</strong> gestionnaire de carrières<br />
gère ces « flux » de salariés. Il<br />
conseille ces derniers et les oriente<br />
en fonction de leurs souhaits, de<br />
leurs compétences, mais aussi <strong>des</strong><br />
besoins de l’entreprise. Pour<br />
travailler efficacement, il doit avoir<br />
une vision à long terme <strong>des</strong><br />
ressources humaines et prévoir bien<br />
en amont les besoins futurs en<br />
personnel. Pour cela, il se rend<br />
fréquemment sur le terrain où il<br />
rencontre les personnels et leurs<br />
managers. Véritable « chasseur de<br />
têtes » au sein de l’entreprise, il<br />
repère également les futurs cadres<br />
dirigeants de l’entreprise et suit de<br />
très près leurs parcours.<br />
Ses compétences : conseiller,<br />
organiser, anticiper.<br />
Sa formation : master pro en<br />
ressources humaines, psychologie<br />
du travail ou IEP. Une expérience<br />
professionnelle est indispensable<br />
pour accéder à ce poste.<br />
Juriste social<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 400 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Ces dernières années, les<br />
35 heures et l’épineux sujet <strong>des</strong><br />
parachutes dorés l’ont placé sur<br />
le devant de la scène. Dans une<br />
grande entreprise ou dans un<br />
cabinet-conseil, ce spécialiste du<br />
Code du travail conseille la<br />
direction <strong>des</strong> ressources humaines,<br />
et plus généralement la direction<br />
de l’entreprise, en matière de<br />
législation du travail. Il rédige les<br />
contrats, prévient les conflits, apporte<br />
<strong>des</strong> solutions en cas de litige, répond<br />
aux questions juridiques <strong>des</strong><br />
managers et <strong>des</strong> salariés.<br />
La négociation fait partie intégrante<br />
de son métier, tout comme le sens<br />
du détail : la moindre erreur dans le<br />
traitement d’un dossier peut<br />
entraîner <strong>des</strong> procédures coûteuses<br />
pour l’entreprise.<br />
Ses compétences : assister,<br />
conseiller, négocier.<br />
Sa formation : master en droit du<br />
travail.<br />
Outplacer<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Vous êtes licencié(e) ? Avec un<br />
peu de chance, votre entreprise<br />
vous fera bénéficier <strong>des</strong> services<br />
d’un outplacer (ou outplaceur). Au<br />
cours de plusieurs entretiens, ce<br />
consultant spécialiste du<br />
reclassement professionnel<br />
analyse le parcours et les<br />
compétences du salarié licencié.<br />
<strong>Le</strong> but : élaborer avec lui un<br />
nouveau projet professionnel. Mais<br />
n’allez pas croire que l’outplacer<br />
retrouve un emploi à son client. Il<br />
se transforme plutôt en véritable<br />
coach : CV, lettres, entretiens,<br />
métho<strong>des</strong> de prospection, listes<br />
d’entreprises, il fournit à l’intéressé<br />
<strong>des</strong> conseils personnalisés tout<br />
au long de sa recherche d’emploi<br />
et l’aide, si nécessaire, à<br />
retrouver sa motivation. Un allier<br />
de choix, donc !<br />
Ses compétences : informer,<br />
conseiller, coacher.<br />
Sa formation : école de<br />
commerce, IEP, master en<br />
ressources humaines ou en<br />
psychologie du travail.
Sciences humaines<br />
et sociales<br />
À l’université, les SHS (sciences humaines et sociales) attirent toujours de nombreux étudiants.<br />
Bonne nouvelle : si l’enseignement a longtemps été l’unique débouché professionnel,<br />
le monde de l’entreprise fait de plus en plus appel aux diplômés du secteur.<br />
© Denis/Réa<br />
SIMULATEUR D’INDICE DE PRIX (INSEE). À côté de l’enseignement et <strong>des</strong> organismes de recherche et de<br />
statistiques, les collectivités territoriales sont pourvoyeuses de postes en SHS, tels que <strong>des</strong> urbanistes et <strong>des</strong> géographes.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
De nouveaux<br />
débouchés<br />
Chaque année, les cursus de<br />
sciences humaines à l’université<br />
affichent complet : géographie,<br />
histoire, sociologie… À<br />
eux seuls, les étudiants du secteur<br />
représentent plus de la<br />
moitié (56 %) <strong>des</strong> effectifs<br />
<strong>des</strong> universités. Néanmoins,<br />
face à cet afflux de candidats,<br />
les débouchés professionnels<br />
sont parfois incertains : toutes<br />
matières confondues, 20 % <strong>des</strong><br />
doctorants connaissent le chômage.<br />
De plus, le nombre de<br />
thèses délivrées se révèle plus<br />
important que le nombre de<br />
postes offerts par les universités<br />
et le CNRS.<br />
Devant cette situation d’engorgement,<br />
beaucoup de diplômés<br />
se détournent du monde<br />
de l’enseignement pour aller<br />
zoom<br />
<strong>Le</strong> programme Elsa,<br />
créé par le CNAM et<br />
Sciences po Paris,<br />
aide les titulaires<br />
d’une licence ou d’un<br />
master à décrocher<br />
un contrat de<br />
professionnalisation<br />
d’un an dans une<br />
entreprise. Et<br />
l’opération Phénix<br />
offre aux diplômés de<br />
master 2 recherche<br />
en lettres et sciences<br />
humaines la<br />
possibilité de<br />
postuler pour un CDI<br />
dans <strong>des</strong> entreprises<br />
partenaires.<br />
trouver <strong>des</strong> débouchés dans les<br />
collectivités territoriales et les<br />
entreprises.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
L’enseignement,<br />
mais pas que…<br />
L’enseignement reste le principal<br />
débouché <strong>des</strong> diplômés en<br />
sciences humaines. Mais le<br />
nombre de postes offerts aux<br />
concours annuels est à la baisse :<br />
en 2010, seuls 550 postes étaient<br />
proposés pour le CAPES (certificat<br />
d’aptitude au professorat<br />
de l’enseignement secondaire)<br />
d’histoire-géographie et 32 pour<br />
le CAPES de philo. En conséquence,<br />
les taux de réussite aux<br />
concours varient de 12 % à…<br />
moins de 3 % ! Plus accessible<br />
(20 % de réussite en moyenne),<br />
le concours de professeur <strong>des</strong><br />
écoles réussit plutôt bien aux<br />
diplômés en sciences humaines,<br />
surtout aux historiens. Mais<br />
depuis quelques années, d’autres<br />
secteurs sont friands <strong>des</strong><br />
diplômés en sciences humaines.<br />
C’est le cas <strong>des</strong> collectivités territoriales<br />
(pour les urbanistes et<br />
les géographes par exemple),<br />
mais aussi du monde de l’entreprise.<br />
Marketing, organisation<br />
du travail, formation, ressources<br />
humaines… <strong>Le</strong>s spécialistes<br />
« SHS » peuvent apporter leur<br />
expertise et leur bagage culturel<br />
dans bon nombre de domaines<br />
et aider les entreprises à rationnaliser<br />
leur fonctionnement.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
L’université :<br />
le passage obligé<br />
<strong>Le</strong>s formations en sciences<br />
humaines sont majoritairement<br />
dispensées dans les universités.<br />
Ceux qui souhaitent devenir<br />
enseignant pourront, avec un<br />
master (à partir de cette rentrée),<br />
tenter les concours du<br />
recrutement <strong>des</strong> professeurs<br />
<strong>des</strong> écoles ou d’une spécialité<br />
du CAPES. <strong>Le</strong> doctorat permet<br />
de faire carrière dans l’enseignement<br />
universitaire et/ou la<br />
recherche. Pour répondre aux<br />
besoins <strong>des</strong> entreprises, mieux<br />
vaut suivre une voie professionnalisante,<br />
grâce entre autres<br />
aux licences pro et aux partenariats<br />
universités-entreprises<br />
(voir Zoom). ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations en sciences humaines et sociales, voir notre<br />
site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
139
Sciences humaines et sociales<br />
D’autres métiers<br />
140<br />
Cartographe<br />
BT à bac + 5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Il existe deux catégories de<br />
cartographes. <strong>Le</strong> cartographetopographe<br />
travaille notamment à<br />
l’IGN (Institut géographique national).<br />
Grâce à <strong>des</strong> relevés topographiques<br />
et à <strong>des</strong> prises de vues aériennes,<br />
il conçoit <strong>des</strong> cartes géographiques.<br />
Il matérialise les routes et les cours<br />
d’eau, mais aussi les reliefs, les<br />
forêts, etc. Quant au cartographegéographe,<br />
il est davantage tourné<br />
vers la géographie humaine : il<br />
réalise <strong>des</strong> cartes, <strong>des</strong> images et <strong>des</strong><br />
schémas sur <strong>des</strong> sujets précis<br />
(répartition de la population,<br />
espérance de vie, etc.). Il combine<br />
données sociales et économiques.<br />
Ses compétences : représenter,<br />
cartographier, concevoir.<br />
Sa formation : après un bac + 2<br />
scientifique, l’ENSG (École nationale<br />
<strong>des</strong> sciences géographiques)<br />
propose un cursus de trois ans,<br />
menant au titre d’ingénieur. Il est<br />
également possible d’opter pour un<br />
master professionnel spécialisé ou<br />
de se former à l’IGA (Institut de<br />
géographie alpine) de Grenoble. À<br />
noter que le métier de cartographe<br />
se pratique aussi au niveau<br />
technicien, notamment grâce à un<br />
BT (brevet de technicien)<br />
<strong>des</strong>sinateur-maquettiste, option<br />
cartographie.<br />
Démographe<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
<strong>Le</strong> démographe est un statisticien<br />
<strong>des</strong> populations. À partir de ses<br />
observations et <strong>des</strong> données qu’il a<br />
recueillies (enquêtes,<br />
recensements, etc.), il cherche à<br />
<strong>Le</strong>s métiers de l’enseignement<br />
constituent le premier débouché<br />
<strong>des</strong> diplômés de sciences<br />
humaines. La communication,<br />
le journalisme, le livre et l’édition,<br />
le marketing et les ressources<br />
humaines sont aussi <strong>des</strong> secteurs<br />
à envisager.<br />
comprendre comment se constitue,<br />
se renouvelle ou se déplace une<br />
population. La moyenne d’âge d’une<br />
région a augmenté ? <strong>Le</strong> taux de<br />
natalité du pays a chuté ? Autant de<br />
données qui lui permettent de<br />
prévoir les évolutions d’une ville,<br />
d’une région ou d’un pays. Il travaille<br />
souvent au sein d’un organisme de<br />
recherche, à l’exemple de l’INED<br />
(Institut national d’étu<strong>des</strong><br />
démographiques).<br />
Ses compétences : calculer,<br />
synthétiser, interpréter.<br />
Sa formation : à l’université, il<br />
existe quelques bac + 5 spécialisés.<br />
Citons notamment le master<br />
professionnel « expert démographe »<br />
à l’Institut de démographie (Paris 1).<br />
Quelques écoles d’ingénieurs en<br />
statistique et <strong>des</strong> écoles spécialisées<br />
offrent également <strong>des</strong> formations<br />
reconnues.<br />
Géographe<br />
Bac+5 à bac+8<br />
À partir de 2 000 € (1)<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Un pied dans les sciences de la<br />
Terre, l’autre dans les sciences<br />
humaines, le géographe observe à la<br />
loupe un territoire (ville, région, pays)<br />
et tous les facteurs qui influencent<br />
son organisation. Il peut s’agir de<br />
facteurs naturels (reliefs, climats)<br />
comme de facteurs sociaux et<br />
économiques (nouveaux<br />
équipements industriels,<br />
déplacement <strong>des</strong> populations). Grâce<br />
à cette analyse, il peut conseiller les<br />
décideurs (mairies, régions,<br />
ministères) quant à leur politique<br />
d’aménagement du territoire. Dévier<br />
un cours d’eau pour alimenter une<br />
usine peut avoir par exemple <strong>des</strong><br />
conséquences désastreuses sur la<br />
faune et la flore. À l’heure actuelle, la<br />
plupart <strong>des</strong> géographes sont<br />
enseignants. Si le métier de prof ne<br />
vous attire guère, diversifiez votre<br />
formation avec <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
d’informatique, d’urbanisme, de<br />
géomatique, etc. Ce sera un plus non<br />
négligeable auprès <strong>des</strong> recruteurs.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
diagnostiquer, conseiller.<br />
Sa formation : à l’université, il<br />
existe de très nombreux masters en<br />
géographie physique ou humaine.<br />
Plus d’infos<br />
Sur le Net > www.aphg.fr : site de l’Association <strong>des</strong> professeurs<br />
d’histoire et de géographie > www.appep.net : site de<br />
l’Association de professeurs de philosophie de l’enseignement<br />
public > www.urbanistes.com : portail <strong>des</strong> urbanistes français<br />
> www.cnrs.fr/inshs : pour aller plus loin, le site de l’Institut <strong>des</strong><br />
sciences humaines et sociales du CNRS présente les recherches<br />
entreprises dans le domaine.<br />
Historien<br />
Bac+5 à bac+8<br />
À partir de 2 000 € (1)<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Il enquête, fouille les archives, dévore<br />
<strong>des</strong> milliers de livres… L’historien<br />
cherche à comprendre <strong>des</strong> faits<br />
survenus dans notre passé. Pour cela,<br />
l’étude du contexte social,<br />
économique et politique est<br />
primordiale. Il émet <strong>des</strong> hypothèses,<br />
les vérifie, et propose une<br />
interprétation <strong>des</strong> événements.<br />
<strong>Le</strong> métier est passionnant, mais les<br />
débouchés sont limités et se trouvent<br />
quasiment tous dans l’enseignement<br />
et la recherche.<br />
Ses compétences : chercher,<br />
enquêter, comprendre.<br />
Sa formation : ceux qui se <strong>des</strong>tinent<br />
à l’enseignement suivront la<br />
voie classique, de la licence au<br />
doctorat, ou <strong>des</strong> classes préparatoires<br />
littéraires suivies de l’ENS (École<br />
normale supérieure). Voir la fiche<br />
« enseignant-chercheur » du secteur<br />
Enseignement.<br />
Sociologue<br />
Bac+5 à bac+8<br />
À partir de 2 000 € (1)<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
En dehors de l’université et <strong>des</strong><br />
centres de recherche, on trouve <strong>des</strong><br />
sociologues au sein de gran<strong>des</strong><br />
entreprises, de sociétés de marketing,<br />
de cabinets d’étu<strong>des</strong> de marché, etc.<br />
Quel que soit leur environnement de<br />
travail, l’objectif de ces professionnels<br />
reste le même : comprendre les<br />
mécanismes qui régissent les activités<br />
humaines, les rapports entre individus<br />
et au sein de groupes de population.<br />
<strong>Le</strong> sociologue est avant tout un<br />
professionnel de terrain dont l’activité<br />
s’appuie sur un travail rigoureux :<br />
questionnaires, interviews,<br />
observations.<br />
Ses compétences : observer,<br />
enquêter, interpréter.<br />
Sa formation : après la licence, deux<br />
choix sont possibles. Un master<br />
professionnel vous ouvrira les portes<br />
<strong>des</strong> entreprises et un master<br />
recherche vous permettra de<br />
poursuivre vers un doctorat et de<br />
devenir enseignant-chercheur ou<br />
chercheur à l’université, au CNRS ou<br />
à l’EHESS (École <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong><br />
en sciences sociales).<br />
Urbaniste<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 600 €<br />
■ Bac conseillé : L, ES ou S<br />
Qu’il participe à la réhabilitation d’un<br />
quartier d’habitation ou à la<br />
construction d’une zone industrielle,<br />
l’urbaniste est un acteur majeur de<br />
l’organisation et du développement<br />
<strong>des</strong> villes. Avant d’imaginer les<br />
aménagements, il tient compte <strong>des</strong><br />
contraintes économiques, sociales et<br />
politiques, et engage une vaste<br />
concertation avec les élus locaux, les<br />
représentants <strong>des</strong> associations et les<br />
habitants. Au quotidien, il doit<br />
considérer les différentes échelles en<br />
anticipant, par exemple, les<br />
conséquences de la modification d’un<br />
petit quartier sur l’ensemble d’une<br />
agglomération. Pour cela, l’urbaniste<br />
prend en compte de nombreux<br />
paramètres (environnement,<br />
logements, déplacement…) et travaille<br />
en grande partie sur le terrain.<br />
Ses compétences : étudier, imaginer,<br />
proposer.<br />
Sa formation : il existe une vingtaine<br />
de masters professionnels en la<br />
matière. Des écoles d’architecture et<br />
d’ingénieurs proposent aussi une<br />
spécialisation en urbanisme.<br />
(1) Salaire net pour un enseignantchercheur<br />
en début de carrière.
Secrétariat<br />
En France, environ 800 000 personnes travaillent dans le domaine du secrétariat et de l’assistanat.<br />
<strong>Le</strong>ur champ de responsabilités s’est élargi ; et les départs en retraite de nombreux<br />
papy-boomers promet un bel avenir aux professionnel(le)s du secteur.<br />
livraisons, fait le lien avec les<br />
clients… Quant à l’assistant(e)<br />
d’appel d’offres – une fonction<br />
qui monte –, il (elle) prépare et<br />
suit les dossiers en vue de<br />
conquérir de nouveaux marchés.<br />
Face à l’augmentation de<br />
leurs responsabilités, les secrétaires<br />
deviennent de plus en<br />
plus <strong>des</strong> assistant(e)s, véritables<br />
bras droits de leur responsable<br />
hiérarchique.<br />
© S. Chivet/VU<br />
VISER LE BAC + 2. L’élévation du niveau de formation a fait évoluer les métiers du secrétariat.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Vers plus<br />
de responsabilités<br />
<strong>Le</strong>s métiers du secrétariat et<br />
de l’assistanat sont encore là !<br />
Pourtant, il y a quelques années,<br />
avec l’avènement de l’informatique,<br />
certains esprits chagrins<br />
prédisaient la fin de ce secteur<br />
d’activité. S’il est vrai que le<br />
nombre de secrétaires et d’assistants<br />
a un peu baissé ces dernières<br />
années, ils occupent toujours<br />
une place stratégique au<br />
cœur <strong>des</strong> entreprises. Désormais,<br />
les employés du secteur (à<br />
97 % <strong>des</strong> femmes) doivent remplir<br />
<strong>des</strong> fonctions très variées.<br />
En plus <strong>des</strong> tâches de secrétariat<br />
traditionnel, ils coordonnent<br />
et organisent les activités<br />
de toute une équipe ou de tout<br />
un service. <strong>Le</strong>urs responsabilités<br />
ont été largement étendues.<br />
C’est pourquoi les entreprises<br />
recrutent <strong>des</strong> jeunes de plus en<br />
zoom<br />
Une augmentation de<br />
leurs reponsabilités<br />
et de leurs<br />
qualifications… Si les<br />
fonctions du<br />
secrétariat ont<br />
fortement évolué, il<br />
en va de même pour<br />
l’image de ce métier.<br />
Selon une enquête<br />
réalisée par Demos,<br />
près <strong>des</strong> deux tiers<br />
<strong>des</strong> secrétaires et<br />
assistantes notent<br />
une évolution<br />
positive de la<br />
manière dont leurs<br />
collègues jugent leur<br />
rôle et leur fonction.<br />
plus qualifiés. Autre bonne nouvelle,<br />
d’ici à 2015 les nombreux<br />
départs à la retraite <strong>des</strong> papyboomers<br />
vont pousser les entreprises<br />
à embaucher : 150 000<br />
postes seront à pourvoir.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Moins secrétaire,<br />
plus assistant(e)<br />
Derrière le terme de « secrétaire<br />
» se cachent en vérité de<br />
nombreux métiers. Des métiers<br />
qui vont dépendre de la taille<br />
de l’entreprise et de son secteur<br />
d’activité. Dans un service<br />
de ressources humaines par<br />
exemple, l’assistant(e) traite<br />
exclusivement <strong>des</strong> données qui<br />
concernent le personnel : recrutement,<br />
contrats, formation…<br />
L’assistant(e) commercial(e),<br />
qui représente près <strong>des</strong> deux<br />
tiers <strong>des</strong> recrutements, traite<br />
les comman<strong>des</strong>, organise <strong>des</strong><br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
<strong>Le</strong> BTS,<br />
minimum vital<br />
Il est bien loin le temps où, pour<br />
trouver un emploi, une secrétaire<br />
pouvait se contenter d’un<br />
BEP « métiers du secrétariat ».<br />
Aujourd’hui, il faut viser le<br />
bac + 2 pour mettre toutes les<br />
chances de son côté. La préférence<br />
<strong>des</strong> recruteurs va au BTS<br />
(brevet de technicien supérieur)<br />
assistant de manager et au BTS<br />
assistant de gestion de PME-<br />
PMI à référentiel commun<br />
européen. Un diplôme complémentaire<br />
au BTS peut être un<br />
plus (formations courtes en<br />
droit, ressources humaines ou<br />
gestion-comptabilité). Au-delà<br />
du BTS, les diplômes de niveau<br />
bac + 3 ou bac + 4 sont également<br />
recherchés, à condition<br />
qu’ils soient accompagnés<br />
d’un bon niveau en langues<br />
étrangères et de la maîtrise <strong>des</strong><br />
logiciels de bureautique. Enfin,<br />
nombre d’écoles privées proposent<br />
<strong>des</strong> formations, notamment<br />
en secrétariat médical<br />
ou juridique. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secrétariat, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
141
Secrétariat<br />
D’autres métiers<br />
Assistant<br />
commercial<br />
Bac + 2 ou bac + 3<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : STG<br />
ou ES<br />
Factures, devis, deman<strong>des</strong><br />
d’informations… Au cœur du service<br />
commercial d’une entreprise,<br />
l’assistant(e) commercial(e) assure<br />
tout le suivi <strong>des</strong> ventes en cours. <strong>Le</strong>s<br />
tâches classiques de secrétariat<br />
remplissent de moins en moins son<br />
emploi du temps, au profit d’activités<br />
de gestionnaire : rédaction et envoi<br />
<strong>des</strong> devis, traitement <strong>des</strong> factures,<br />
mise à jour de la base de données<br />
clients, actualisation <strong>des</strong> tableaux de<br />
vente… Il (elle) peut aussi rencontrer<br />
directement les clients.<br />
Ses compétences : administrer,<br />
gérer, coordonner.<br />
Sa formation : un BTS assistant de<br />
manager, assistant de gestion PME-<br />
PMI, un DUT gestion administrative et<br />
commerciale ou encore une licence<br />
de gestion ou d’AES (administration<br />
économique et sociale).<br />
Assistant<br />
de manager<br />
Bac + 2 ou bac +3<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : STG<br />
ou ES<br />
Il (elle) est le bras droit du dirigeant de<br />
l’entreprise, son plus proche<br />
collaborateur et sa personne de<br />
confiance. L’assistante de manager<br />
(métier à grande majorité féminine)<br />
gère les rendez-vous et l’emploi du<br />
temps de son supérieur. Celle que l’on<br />
nomme aussi assistante de direction<br />
organise également les<br />
déplacements, les réunions, rédige les<br />
courriers… Plus qu’une secrétaire,<br />
elle assiste véritablement le patron<br />
<strong>Le</strong>s secrétaires ayant <strong>des</strong><br />
compétences en gestion<br />
pourront devenir assistants<br />
comptables (voir Audit,<br />
comptabilité, gestion). La<br />
fonction publique propose<br />
<strong>des</strong> emplois de rédacteur<br />
territorial (concours au<br />
niveau bac).<br />
142<br />
dans la gestion de sa société ou de<br />
son service, en lui simplifiant les<br />
tâches administratives et la<br />
« paperasse ». Dans les gran<strong>des</strong><br />
entreprises, elle peut avoir <strong>des</strong><br />
secrétaires sous ses ordres.<br />
Ses compétences : organiser, gérer,<br />
superviser.<br />
Sa formation : le diplôme classique<br />
de la profession est le BTS assistant<br />
de manager (qui remplace depuis<br />
2008 les BTS assistant de direction et<br />
assistant secrétaire trilingue). Un BTS<br />
assistant de gestion PME-PMI, une<br />
licence de gestion ou d’AES<br />
conviennent aussi.<br />
Assistant<br />
trilingue<br />
Bac + 2 ou bac + 3<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STG<br />
ou ES<br />
L’assistant(e) trilingue n’est pas un<br />
secrétaire comme un autre. En plus<br />
<strong>des</strong> tâches classiques du métier, il<br />
(elle) gère les relations avec les clients<br />
et les fournisseurs étrangers. Au<br />
téléphone, par courrier, par mail ou<br />
lors de réunions, il (elle) traduit les<br />
documents et les conversations. Il<br />
(elle) doit donc maîtriser plusieurs<br />
langues étrangères : l’anglais,<br />
indispensable, et d’autres langues<br />
européennes usuelles (allemand,<br />
espagnol, italien) ou <strong>des</strong> langues plus<br />
rares qui seront utiles à son entreprise<br />
(chinois ou russe par exemple).<br />
Ses compétences : assister,<br />
organiser, traduire.<br />
Sa formation : un BTS assistant de<br />
manager, une licence LLCE (langues,<br />
littératures et civilisations étrangères)<br />
ou LEA (langues étrangères<br />
appliquées), ou encore une licence<br />
professionnelle assistant export trilingue.<br />
Secrétaire<br />
administratif<br />
Bac<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : STG<br />
ou ES<br />
Collèges, universités, mairies,<br />
ministères… Dans la fonction<br />
publique, les postes en secrétariat ne<br />
manquent pas ! Comme dans le<br />
secteur privé, les secrétaires<br />
Plus d’infos<br />
Contacts > FFMAS (Fédération française <strong>des</strong> métiers de<br />
l’assistance et du secrétariat) www.ffmas.com.<br />
Sur le Net > Parmi les nombreux sites dédiés à l’emploi dans ce<br />
secteur (avec infos métiers, conseils aux débutants, forums, etc.),<br />
citons entre autres : www.super-secretaire.com,<br />
www.top-assistante.com.<br />
administratifs gèrent l’organisation<br />
pratique du service auquel ils sont<br />
rattachés. Mais, selon leur lieu<br />
d’affectation, leur travail sera bien<br />
différent : comptabilité, communication,<br />
rédaction de notes, préparation de<br />
circulaires, etc. L’avantage du secteur<br />
public est sans nul doute l’évolution<br />
de carrière, facilitée par l’organisation<br />
régulière de concours internes.<br />
Ses compétences : assister,<br />
organiser, s’adapter.<br />
Sa formation : fonctionnaire de<br />
catégorie B, il (elle) est recruté(e) sur<br />
concours accessible après un bac.<br />
<strong>Le</strong>s épreuves et la sélectivité varient<br />
selon les filières. Par exemple,<br />
beaucoup de candidats au concours<br />
très prisé de la chancellerie suivent au<br />
préalable une préparation dans un<br />
IPAG (institut de préparation à<br />
l’administration générale) ou un CPAG<br />
(centre de préparation à<br />
l’administration générale) après une<br />
formation en sciences politiques, en<br />
droit ou en économie.<br />
Secrétaire<br />
juridique<br />
Bac+2 à bac+3<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : STG<br />
ou ES<br />
Dans ce métier, aimer le droit est une<br />
condition indispensable ! Certes, le<br />
secrétaire juridique est avant tout…<br />
secrétaire : il gère donc le standard<br />
téléphonique, organise les rendezvous<br />
et l’emploi du temps <strong>des</strong> avocats<br />
pour lesquels il travaille, programme<br />
les réunions, etc. Mais, contrairement<br />
à ses autres collègues secrétaires, il<br />
doit avoir <strong>des</strong> connaissances précises<br />
en droit, notamment en termes de<br />
vocabulaire. Il peut être amené à<br />
réaliser <strong>des</strong> dossiers pour ses<br />
employeurs ou encore effectuer une<br />
veille documentaire sur un texte de loi<br />
précis. <strong>Le</strong> (la) secrétaire juridique peut<br />
travailler dans un cabinet d’avocats,<br />
d’huissiers ou encore de notaires au<br />
sein du service juridique d’une<br />
entreprise ou bien pour le compte de<br />
la fonction publique.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
préparer, informer.<br />
Sa formation : il existe un DU<br />
(diplôme universitaire) secrétaire<br />
juridique, de niveau bac + 2. Mieux<br />
vaut acquérir une double compétence,<br />
à la fois juridique et administrative.<br />
Privilégiez un BTS assistant de<br />
manager ou un DUT carrières<br />
juridiques, complétés par une licence<br />
professionnelle « assistant juridique ».<br />
Secrétaire<br />
médicale<br />
Bac+1<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S<br />
La secrétaire médicale (le métier est<br />
majoritairement féminin) accueille<br />
les patients et organise la vie du<br />
cabinet médical. Standard<br />
téléphonique, rédaction <strong>des</strong> comptes<br />
rendus de consultation, gestion<br />
<strong>des</strong> stocks de médicaments…<br />
Elle est la mémoire du cabinet<br />
médical et l’assistante indispensable<br />
<strong>des</strong> médecins. La secrétaire<br />
médicale peut travailler dans le<br />
privé, mais aussi pour la fonction<br />
publique, dans les hôpitaux par<br />
exemple.<br />
Ses compétences : accueillir,<br />
organiser, gérer.<br />
Sa formation : après un bac ST2S<br />
(sciences et technologies de la santé<br />
et du social), une formation<br />
spécialisée en secrétariat médical<br />
s’impose. Des établissements, par<br />
exemple les huit écoles de la<br />
Croix-Rouge française, proposent un<br />
cursus d’un an après le bac.<br />
Pour la fonction publique<br />
hospitalière, le concours est ouvert<br />
aux titulaires du bac.
Social<br />
La France compte 350 000 travailleurs sociaux. Durant les prochaines années, les recrutements<br />
dans ce secteur vont continuer de croître pour faire face à une demande sociétale<br />
toujours plus forte et pallier les départs en retraite.<br />
© Zir<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Du travail<br />
en perspective<br />
<strong>Le</strong>s métiers sociaux ont connu<br />
en quelques années de profonds<br />
bouleversements. De<br />
nouvelles problématiques sont<br />
apparues liées notamment à la<br />
persistance du chômage ou au<br />
vieillissement de la population.<br />
Avec <strong>des</strong> cas de plus en plus difficiles<br />
et de plus en plus nombreux.<br />
Ainsi, les embauches<br />
vont bon train. <strong>Le</strong>s débouchés<br />
pour les assistants de services<br />
sociaux, les éducateurs spécialisés<br />
et les éducateurs de jeunes<br />
enfants sont en progression, au<br />
moins jusqu’en 2012. Reste<br />
une question essentielle pour le<br />
secteur : celle <strong>des</strong> moyens. <strong>Le</strong><br />
travail social est en effet financé<br />
en grande partie par l’État et les<br />
collectivités locales. Son avenir<br />
et son développement dépendent<br />
donc de choix politiques.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Polyvalence,<br />
le maître mot<br />
L’univers du social compte plus<br />
d’une quinzaine de métiers<br />
répartis en quatre secteurs :<br />
l’aide sociale (assistante de service<br />
social, conseiller en économie<br />
sociale et familiale, technicien<br />
de l’intervention sociale et<br />
familiale, etc.), l’éducation spécialisée<br />
(éducateur spécialisé,<br />
éducateur de jeunes enfants,<br />
moniteur-éducateur, etc.),<br />
l’animation (animateur, directeur<br />
de centre de loisirs, etc.) et<br />
le travail à domicile (auxiliaires<br />
AU CENTRE SOCIAL DANIEL-BALAVOINE DE BONDY (93). Face à <strong>des</strong> situations souvent<br />
complexes, les professionnels <strong>des</strong> différents secteurs sociaux sont de plus en plus amenés à travailler ensemble.<br />
de vie sociale, etc.). Si chacun<br />
intervient dans son domaine<br />
de compétences, ces professionnels<br />
sont de plus en plus<br />
amenés à travailler ensemble<br />
pour répondre à <strong>des</strong> situations<br />
sociales souvent complexes.<br />
zoom<br />
À chaque métier, son<br />
DE (diplôme d’État).<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
compte 14 DE qui<br />
correspondent<br />
chacun à un métier<br />
bien précis :<br />
DE d’éducateur de<br />
jeunes enfants,<br />
DE de conseiller en<br />
économie sociale et<br />
familiale… Seuls les<br />
assistants de service<br />
social peuvent être<br />
recrutés sans DE.<br />
Mais attention, c’est<br />
plus difficile sans<br />
diplôme…<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Du BTS<br />
au master<br />
En France, 350 établissements,<br />
publics ou privés, accessibles<br />
avec ou sans le bac, dispensent<br />
<strong>des</strong> formations préparant aux<br />
diplômes du secteur. L’inscription<br />
dans ces écoles est en<br />
général conditionnée à la réussite<br />
d’un examen d’entrée. La<br />
formation dure entre six mois<br />
et trois ans, et permet d’obtenir,<br />
selon les cas, un BTS (brevet<br />
de technicien supérieur)<br />
économie sociale et familiale,<br />
un DUT (diplôme universitaire<br />
de technologie) carrières<br />
sociales, un diplôme d’État<br />
d’assistant de service social ou<br />
d’éducateur spécialisé, etc.<br />
(voir Zoom, ci-contre).<br />
À l’université, plusieurs masters<br />
sont ouverts sur les<br />
métiers du social, comme<br />
les masters intervention et<br />
politiques sociales à l’université<br />
Paris-Est-Créteil (ex-<br />
Paris 12), intervention sociale,<br />
conflits et développement à<br />
Strasbourg, politiques sociales,<br />
territoires et stratégies de<br />
direction à Paris 13, ou encore<br />
développement et expertise de<br />
l’économie sociale à l’IEP<br />
(institut d’étu<strong>des</strong> politiques)<br />
de Grenoble. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le secteur social, voir notre site www.letudiant.fr,<br />
rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
143
Social<br />
144<br />
Animateur<br />
socioculturel<br />
CAP/BEP à bac + 2<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S<br />
ou bac général<br />
Figure incontournable <strong>des</strong> maisons de<br />
quartier, l’animateur socioculturel est<br />
avant tout un professionnel de<br />
l’organisation du temps libre. Son<br />
credo pourrait être « comment<br />
s’occuper intelligemment » ! Pour<br />
cela, il organise <strong>des</strong> jeux, <strong>des</strong> ateliers,<br />
<strong>des</strong> rencontres sportives, etc. Mais<br />
plus qu’un simple organisateur, ce<br />
professionnel aide ses « protégés » à<br />
mener à bien leurs projets en leur<br />
inculquant le sens du respect <strong>des</strong><br />
autres et d’eux-mêmes. Mais il ne<br />
travaille pas qu’auprès <strong>des</strong> jeunes :<br />
il intervient aussi dans les maisons de<br />
retraite, les prisons, les médiathèques…<br />
Ses compétences : animer,<br />
écouter, aider.<br />
Sa formation : le ministère de la<br />
Jeunesse et <strong>des</strong> Sports a mis en place<br />
différents diplômes. <strong>Le</strong> premier, de<br />
niveau CAP-BEP, est le BAPAAT (brevet<br />
d’aptitude professionnelle d’assistant<br />
animateur technique). <strong>Le</strong>s suivants, le<br />
BPJEPS (brevet professionnel de la<br />
jeunesse, de l’éducation populaire et<br />
du sport) de niveau bac, et le DEJEPS<br />
(diplôme d’État de la jeunesse, de<br />
l’éducation populaire et du sport) de<br />
niveau bac + 2, s’adressent à ceux qui<br />
ont déjà une expérience dans<br />
l’animation. <strong>Le</strong> BPJEPS permet aussi<br />
d’encadrer <strong>des</strong> activités sportives (cf.<br />
Sport). Un DUT carrières sociales,<br />
option animation sociale et<br />
socioculturelle est également proposé.<br />
Assistant(e)<br />
de service social<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S, ES<br />
ou bac général<br />
Elle est plus couramment appelée<br />
« assistante sociale » car les hommes<br />
sont rares dans ce métier ! Oreille<br />
attentive et aide précieuse, elle<br />
intervient auprès <strong>des</strong> personnes en<br />
proie à <strong>des</strong> difficultés familiales,<br />
professionnelles, financières… Elle<br />
écoute, conseille et apporte un soutien<br />
sur tout ce qui touche à la vie<br />
quotidienne. Elle informe notamment<br />
ses interlocuteurs sur leurs droits (RSA,<br />
allocation de rentrée…), leur indique<br />
les démarches à entreprendre pour<br />
envoyer les enfants en centre de<br />
vacances à moindres frais, pour faire<br />
une demande de logement social…<br />
L’assistante sociale travaille toujours en<br />
lien avec d’autres professionnels :<br />
médecins, magistrats, éducateurs<br />
spécialisés, services administratifs <strong>des</strong><br />
mairies. Elle exerce dans les<br />
collectivités territoriales (département,<br />
commune), au sein <strong>des</strong> hôpitaux, <strong>des</strong><br />
organismes de protection sociale ou<br />
encore <strong>des</strong> associations.<br />
Ses compétences : informer, aider,<br />
conseiller.<br />
Sa formation : le DEASS (diplôme<br />
d’État d’assistant de service social)<br />
se prépare en trois ans dans une<br />
école publique ou privée agréée. Ces<br />
écoles sont accessibles aux<br />
bacheliers et aux non-bacheliers<br />
ayant réussi l’examen de niveau<br />
organisé par les DRJSCS. À signaler :<br />
les IUT de Grenoble 2 et de Paris 5<br />
permettent aussi après sélection, en<br />
un an après un DUT carrières<br />
sociales, d’obtenir le DEASS.<br />
Conseiller<br />
d’insertion<br />
et de probation<br />
Bac+2+2ans<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S<br />
ou bac général<br />
Ce travailleur social est employé par<br />
l’administration pénitentiaire. Son rôle :<br />
aider les personnes emprisonnées à<br />
garder un lien social avec l’extérieur.<br />
Lorsqu’un détenu est en passe d’être<br />
libéré, le conseiller le rencontre et<br />
l’aide à rechercher un emploi, un<br />
logement, etc. Mais ce fonctionnaire<br />
peut également travailler en dehors<br />
<strong>des</strong> prisons, où il prend en charge <strong>des</strong><br />
personnes bénéficiant, par exemple,<br />
d’une libération conditionnelle. Il<br />
s’assure alors que ces dernières<br />
respectent les obligations imposées<br />
par la justice. Il les aide aussi à<br />
retrouver ou à garder une vie sociale.<br />
Ses compétences : prévenir, aider,<br />
écouter.<br />
Sa formation : le concours de<br />
recrutement est ouvert aux titulaires<br />
d’un bac + 2 (mais les candidats ont<br />
généralement un diplôme supérieur).<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
CARRIÈRES<br />
SOCIALES<br />
LES<br />
MÉTIERS<br />
DE<br />
L’HUMAIN Des<br />
débouchés<br />
pour tous,<br />
du CAP au<br />
bac+5<br />
Ensuite, la formation, rémunérée, se<br />
déroule en deux ans à l’ENAP (École<br />
nationale d’administration<br />
pénitentiaire), à Agen (47).<br />
Plus d’infos<br />
Conseiller en<br />
économie sociale<br />
et familiale<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S<br />
ou bac général<br />
Entre les factures d’électricité, les<br />
impôts, les courses, il n’est pas<br />
toujours facile de tenir le budget de la<br />
famille. <strong>Le</strong> conseiller en économie<br />
sociale et familiale aide toutes les<br />
personnes qui rencontrent <strong>des</strong><br />
difficultés à gérer leurs dépenses. Il<br />
calcule les différents frais réguliers,<br />
puis il les conseille. Il travaille en<br />
équipe, au sein <strong>des</strong> CAF, <strong>des</strong> caisses<br />
de Sécurité sociale, <strong>des</strong> hôpitaux et<br />
<strong>des</strong> CCAS (centres communaux<br />
d’action sociale).<br />
Ses compétences : aider, conseiller,<br />
informer.<br />
Sa formation : depuis cette année,<br />
le diplôme d’État se prépare en un an<br />
après un BTS en économie sociale et<br />
familiale ou un DUT carrières sociales<br />
et plusieurs DU du secteur.<br />
Directeur de<br />
structure sociale<br />
Bac + 3 à bac +5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S<br />
ou bac général<br />
Instituts médico-éducatifs, maisons de<br />
retraite, centres éducatifs fermés…<br />
<strong>Le</strong>s structures d’accueil à caractère<br />
À lire > Carrières sociales, les métiers<br />
de l’humain, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier d’assistante de service social<br />
en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > <strong>Le</strong> site du ministère de la Santé et de<br />
la Solidarité consacre plusieurs fiches métiers<br />
au social (www.metiers.santesolidarites.gouv.fr)<br />
> <strong>Le</strong> ministère du Travail offre quant à lui <strong>des</strong> informations<br />
sur les concours du secteur (www.travail-solidarite.gouv.fr).<br />
> Enfin, le site <strong>des</strong> centres de formation en travail social<br />
(www.aforts.com) offre un annuaire complet <strong>des</strong><br />
établissements de formation.<br />
social ou médico-social emploient<br />
aussi <strong>des</strong> gestionnaires dont le rôle est<br />
de faire « tourner la boutique ». <strong>Le</strong><br />
directeur d’établissement est là pour<br />
ça. Il organise les plannings, recrute le<br />
personnel, gère les fonds et les<br />
dépenses. Aujourd’hui plus qu’hier, ce<br />
dirigeant doit aussi répondre à <strong>des</strong><br />
objectifs de rentabilité et de<br />
transparence dans la gestion de son<br />
établissement, vis-à-vis <strong>des</strong> pouvoirs<br />
publics comme <strong>des</strong> familles.<br />
Outre les qualités de manager,<br />
ce type de poste nécessite une<br />
parfaite connaissance <strong>des</strong> rouages<br />
du secteur et une aptitude à travailler<br />
en réseau avec de nombreux autres<br />
acteurs sociaux.<br />
Ses compétences : diriger,<br />
organiser, décider.<br />
Sa formation : traditionnellement<br />
réservés aux diplômés de la filière<br />
sanitaire et sociale par promotion<br />
interne, ces postes d’encadrement<br />
s’ouvrent aux universitaires et aux<br />
spécialistes de la gestion, du<br />
management ou de la communication.<br />
Plusieurs masters, tel le master<br />
management du social et de la santé,<br />
préparent à ce type de fonction.<br />
Éducateur<br />
de jeunes enfants<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S<br />
Grandir ? Ça s’apprend ! Et pas qu’à<br />
l’école. L’éducateur de jeunes enfants<br />
s’occupe <strong>des</strong> bébés et <strong>des</strong> bambins<br />
de leurs premiers mois à leur sixième<br />
anniversaire. À la crèche, au jardin<br />
d’enfants ou en halte-garderie,<br />
il organise <strong>des</strong> activités et permet
Social<br />
© Léa Crespi<br />
D’autres métiers<br />
ainsi aux bouts de chou de se<br />
développer et de s’épanouir.<br />
L’éducateur de jeunes enfants ne se<br />
substitue en rien aux parents, il<br />
assure plutôt la continuité éducative.<br />
À ses côtés, les enfants améliorent<br />
leur langage, apprennent les règles de<br />
propreté et de vie en communauté.<br />
Ses compétences : animer, éduquer,<br />
transmettre.<br />
Sa formation : le DEEJE<br />
(diplôme d’État d’éducateur de jeunes<br />
enfants) se prépare en trois ans, en<br />
alternant cours et stages. <strong>Le</strong>s écoles<br />
assurant la formation recrutent les<br />
bacheliers sur concours. <strong>Le</strong>s DRJSCS<br />
organisent un concours pour les<br />
non-bacheliers.<br />
Éducateur<br />
de la protection<br />
judiciaire<br />
de la jeunesse<br />
Bac+2+2ans<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S<br />
ou bac général<br />
L’éducateur PJJ s’occupe <strong>des</strong><br />
jeunes : <strong>des</strong> jeunes en danger,<br />
délinquants ou en grande difficulté.<br />
Son travail commence lorsque le juge<br />
<strong>des</strong> enfants a pris une décision : à<br />
partir de ce jugement, l’éducateur suit<br />
le jeune dans son milieu familial, dans<br />
son foyer, mais aussi dans les centres<br />
fermés ou même en milieu<br />
carcéral… Ensemble, ils construisent<br />
<strong>des</strong> projets. Sorte de béquille,<br />
l’éducateur PJJ soutient le jeune, lui<br />
fixe <strong>des</strong> repères et <strong>des</strong> objectifs. Il est<br />
souvent amené à lui organiser <strong>des</strong><br />
loisirs, à contrôler sa scolarité ou son<br />
insertion professionnelle…<br />
Ses compétences : écouter, <strong>guide</strong>r,<br />
soutenir.<br />
Si votre vocation est d’aider les<br />
autres, vous pouvez également<br />
vous tourner vers le médical, le<br />
paramédical ou l’humanitaire.<br />
Par ailleurs, les métiers de<br />
l’animation s’exercent aussi<br />
dans la culture (animateur du<br />
patrimoine), les sports<br />
(animateur et éducateur<br />
sportif), le tourisme<br />
et les loisirs (animateur,<br />
<strong>guide</strong>-accompagnateur).<br />
Sa formation : le concours du<br />
ministère de la Justice est ouvert aux<br />
titulaires d’un bac + 2 ou d’un diplôme<br />
d’éducateur spécialisé. La formation<br />
dure ensuite deux ans à l’ENPJJ (École<br />
nationale de protection judiciaire de la<br />
jeunesse), à Roubaix (59) et sur onze<br />
sites en région. L’établissement<br />
propose une année préparatoire au<br />
concours pour les diplômés bac + 2<br />
issus <strong>des</strong> quartiers défavorisés.<br />
Éducateur<br />
spécialisé<br />
Bac+3ans<br />
À partir de 1 400 €<br />
■ Bac conseillé : ST2S<br />
ou bac général<br />
C’est le métier le plus emblématique<br />
du secteur. L’éducateur spécialisé<br />
travaille auprès d’enfants,<br />
d’adolescents ou d’adultes confrontés<br />
à <strong>des</strong> difficultés d’ordre physique,<br />
mental ou social. Il les aide à trouver<br />
leur place dans la société et à devenir<br />
plus autonome. Pour cela, il discute, il<br />
conseille et il organise diverses<br />
activités : sorties, ateliers, soutien<br />
scolaire, etc. Il peut travailler dans un<br />
foyer d’accueil, un institut médicoéducatif,<br />
un centre social… Certains<br />
professionnels se chargent également<br />
de transmettre aux personnes<br />
handicapées <strong>des</strong> compétences<br />
professionnelles dans un domaine<br />
précis (travail du bois, cuisine, etc.) :<br />
ce sont les éducateurs techniques<br />
spécialisés.<br />
Ses compétences : écouter, aider,<br />
animer.<br />
Sa formation : le DEES (diplôme<br />
d’État d’éducateur spécialisé) se<br />
prépare en trois ans après le bac<br />
dans <strong>des</strong> écoles agréées et deux IUT<br />
(Grenoble et Tourcoing).<br />
<strong>Le</strong> DUT carrières sociales, option<br />
éducation spécialisée, complété par<br />
une année de formation,<br />
permet aussi d’obtenir ce diplôme.<br />
<strong>Le</strong> DEETS (diplôme d’État<br />
d’éducateur technique spécialisé) se<br />
prépare lui aussi en trois ans, dont<br />
quinze mois de stage. Il est<br />
accessible aux diplômés de niveau IV<br />
(bac ou brevet technique ou<br />
professionnel) dans le domaine<br />
social ou paramédical, et aux<br />
titulaires d’un CAP avec expérience<br />
professionnelle.<br />
Michael Pavan, 38 ans,<br />
éducateur PJJ<br />
Témoignage<br />
“Un rôle de protecteur, mais<br />
aussi de censeur.”<br />
Son métier Au CPI (centre de placement immédiat)<br />
de <strong>Saint</strong>-Brice-sous-Forêt (95), Michael Pavan est l’un <strong>des</strong> huit<br />
éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse. Il encadre<br />
une douzaine de jeunes âgés de 15 à 17 ans placés sur décision<br />
d’un magistrat. « Notre travail consiste à prendre en considération<br />
un mineur dans toutes ses problématiques : sa santé, sa<br />
scolarité ou son insertion professionnelle, sa situation familiale et<br />
sa manière de se positionner par rapport aux infractions qui lui<br />
sont reprochées. Pour les jeunes qui n’ont pas encore été jugés,<br />
tous ces aspects seront examinés par le juge qui décidera ou<br />
non son incarcération. Pour ceux qui ont déjà été condamnés,<br />
notre rôle est de les aider à réintégrer la société, qu’ils se remettent<br />
à marcher tout seul, qu’ils retrouvent un équilibre et qu’ils<br />
règlent leurs problèmes avec la justice. <strong>Le</strong> travail éducatif se<br />
fait alors au jour le jour et notamment sur l’hygiène et les règles<br />
de vie quotidienne. »<br />
Ses conseils « Savoir établir un contact avec un<br />
jeune en difficulté, parler de ses problèmes, comprendre comment<br />
il se positionne sur sa venue dans le centre… c’est le cœur<br />
du métier. Il faut toucher sa réalité, sinon il risque de refuser ce<br />
projet. Trouver la bonne place, c’est savoir être dans le dialogue,<br />
mais pas dans la complicité. Car un éducateur a un rôle de protecteur,<br />
mais aussi de censeur. »<br />
145
Spectacle<br />
<strong>Le</strong> monde du spectacle vivant fait partie de ces secteurs qui continuent à attirer les candidats<br />
malgré la dureté de ses conditions d’exercice. Si le talent et la passion ne font pas tout,<br />
car un artiste doit plus que jamais savoir se vendre, ils restent ses principaux atouts.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
De plus en plus<br />
de spectacles<br />
Ce n’est pas un scoop : dans le<br />
spectacle vivant – en opposition<br />
au spectacle enregistré, tels le<br />
cinéma et l’audiovisuel –, le<br />
plein emploi n’est pas vraiment<br />
d’actualité. <strong>Le</strong>s 300 000 professionnels<br />
du secteur doivent<br />
plutôt se battre pour trouver du<br />
travail et vivre décemment de<br />
leur passion.<br />
Si les régulières coupes budgétaires<br />
et les diminutions de<br />
subventions ne poussent pas<br />
franchement à l’optimisme, il<br />
faut tout de même rappeler<br />
que, en France, le spectacle<br />
vivant reste dynamique. L’offre<br />
de concerts (chanson et poprock<br />
en tête), de pièces de théâtre<br />
(one-man-show) et de spectacles<br />
de danse n’a jamais été<br />
aussi importante, et le nombre<br />
d’entreprises du secteur continue<br />
d’augmenter fortement<br />
depuis dix ans.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Mieux vaut avoir<br />
plusieurs casquettes<br />
<strong>Le</strong> monde du spectacle<br />
regroupe plus de 250 métiers<br />
artistiques (chanteur, comédien,<br />
musicien…), technicoartistiques<br />
(éclairagiste, scénographe,<br />
décorateur…) et liés à<br />
l’organisation (producteur,<br />
tourneur, agent d’artiste…).<br />
Ouvriers, artistes, cadres, salariés,<br />
intermittents du spectacle,<br />
indépendants, les statuts et les<br />
catégories professionnelles sont<br />
THÉÂTRE DU ROND-POINT, À PARIS. Malgré le dynamisme du spectacle vivant, il y a aujourd’hui bien<br />
plus de candidats artistes et techniciens que le marché du travail ne peut en absorber.<br />
zoom<br />
<strong>Le</strong>s artistes et<br />
techniciens du<br />
spectacle qui<br />
travaillent par<br />
intermittence<br />
bénéficient d’un<br />
régime spécial<br />
d’assurancechômage.<br />
Pour en<br />
bénéficier, il faut<br />
travailler 507 heures<br />
au cours <strong>des</strong> dix<br />
derniers mois. Ce<br />
quota d’heures, revu<br />
à la hausse il y a<br />
quelques années,<br />
prive du droit au<br />
chômage une bonne<br />
partie <strong>des</strong><br />
intermittents.<br />
nombreuses et permettent à<br />
chacun de trouver sa place,<br />
quelles que soient ses ambitions<br />
et ses attentes.<br />
Mais aujourd’hui, une règle<br />
vaut pour tous métiers : la polyvalence.<br />
Un comédien sachant<br />
également chanter multiplie<br />
ses opportunités de travail. Un<br />
artiste ne peut plus se contenter<br />
de se consacrer uniquement à<br />
son art : il doit plus que jamais<br />
savoir se vendre et manier toute<br />
sorte d’outils de communication<br />
pour développer, par<br />
exemple, ses propres projets, et<br />
ainsi créer son propre emploi.<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Priorité aux écoles<br />
reconnues<br />
Pour chacun <strong>des</strong> secteurs<br />
(danse, théâtre, musique…),<br />
l’apprentissage commence souvent<br />
à un très jeune âge. Mais,<br />
dans la majorité <strong>des</strong> cas, les formations<br />
sont assurées par <strong>des</strong><br />
écoles. L’université ne prépare<br />
pas à l’exercice d’un art, à l’exception<br />
de quelques filières<br />
liées à l’écriture et à la mise<br />
en scène.<br />
Côté art dramatique, trois<br />
écoles nationales, très sélectives,<br />
jouissent d’une excellente<br />
réputation. <strong>Le</strong> CNSAD (Conservatoire<br />
national supérieur d’art<br />
dramatique), à Paris, l’ENSATT<br />
(École nationale supérieure<br />
<strong>des</strong> arts et techniques du théâtre),<br />
à Lyon, et l’ESAD-TNS<br />
(École supérieure d’art dramatique<br />
du Théâtre national de<br />
Strasbourg) forment à tous les<br />
métiers du théâtre. Il existe<br />
aussi de nombreuses écoles privées<br />
très reconnues : cours Florent,<br />
cours Simon…<br />
Côté musique, les conservatoires<br />
offrent <strong>des</strong> formations<br />
classiques et pointues, qui permettent<br />
d’avoir de très bonnes<br />
bases musicales. ●<br />
© Marc Melki<br />
146 Pour plus d’infos sur les formations dans le spectacle, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Spectacle<br />
D’autres métiers<br />
Chanteur (1)<br />
Avec ou sans le bac<br />
Variable<br />
La mode Nouvelle Star et Myspace<br />
laisse croire que devenir chanteur,<br />
ce n’est pas bien sorcier ! Face à ce<br />
phénomène, les écoles de chant<br />
– plus ou moins sérieuses – se<br />
multiplient, berçant les apprentis<br />
chanteurs de fausses illusions. Car<br />
gagner sa vie en chantant n’est pas<br />
chose aisée, que l’on soit chanteur<br />
de variété ou lyrique. Pour percer, et<br />
surtout durer, il ne suffit pas d’avoir<br />
un joli brin de voix. Il faut aussi<br />
posséder une bonne maîtrise <strong>des</strong><br />
techniques vocales, de soli<strong>des</strong><br />
connaissances musicales et de la<br />
persévérance pour enchaîner les<br />
castings et démarcher les maisons<br />
de disques.<br />
Ses compétences : interpréter,<br />
composer, s’exprimer.<br />
Sa formation : parmi les formations<br />
les plus sérieuses, on peut citer les<br />
écoles et conservatoires de musique<br />
municipaux ou régionaux qui<br />
assurent une formation classique<br />
de base. <strong>Le</strong>s meilleurs candidats<br />
pourront intégrer l’un <strong>des</strong> deux<br />
conservatoires nationaux supérieurs,<br />
à Paris et à Lyon. Côté pop, rock ou<br />
variétés, il existe plusieurs écoles<br />
privées. La Fédération nationale <strong>des</strong><br />
écoles d’influence jazz et musiques<br />
actuelles fédère une trentaine<br />
d’écoles de qualité.<br />
Comédien (1)<br />
Avec ou sans le bac<br />
Variable<br />
Théâtre, cinéma et télévision sont les<br />
trois principaux domaines d’activité<br />
<strong>des</strong> comédiens. Pour joindre les deux<br />
bouts, beaucoup d’artistes doivent<br />
De nombreux métiers de la<br />
technique, de l’administratif ou de<br />
la production gravitent autour du<br />
spectacle. Ainsi, le cinéma et la<br />
télévision emploient <strong>des</strong> chefs<br />
opérateurs, <strong>des</strong> régisseurs… (voir<br />
Audiovisuel, cinéma). <strong>Le</strong>s<br />
scénographes peuvent travailler<br />
dans le domaine de l’architecture<br />
intérieure (voir Création, métiers<br />
d’art).<br />
multiplier les expériences, voire<br />
travailler dans <strong>des</strong> secteurs moins<br />
« nobles », comme le théâtre<br />
d’entreprise, le doublage ou les<br />
tournages de pub. Si le talent est<br />
primordial, il faut aussi une certaine<br />
disposition d’esprit et une extraordinaire<br />
persévérance pour enchaîner castings<br />
et stages auprès de metteurs en<br />
scène et réalisateurs… Quel que soit<br />
votre parcours, attendez-vous à <strong>des</strong><br />
hauts et <strong>des</strong> bas, car la concurrence<br />
est rude et la gloire rarement au bout<br />
du chemin.<br />
Ses compétences : interpréter, jouer,<br />
raconter.<br />
Sa formation : le CNSAD à Paris,<br />
l’ESAD-TNS à Strasbourg, l’ENSATT à<br />
Lyon, ou un conservatoire régional ou<br />
national, ou encore une école privée :<br />
cours Florent, cours Simon…<br />
Costumier<br />
Sans bac à bac + 2<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : STI arts<br />
appliqués<br />
Au cinéma comme au théâtre, les<br />
costumes doivent retranscrire une<br />
époque, une émotion, un style.<br />
Lorsque le metteur en scène ou le<br />
réalisateur crée le spectacle, il<br />
s’entretient avec le costumier, lui<br />
indique ses envies, ses idées. <strong>Le</strong><br />
costumier imagine alors les modèles<br />
et les fait fabriquer. Au-delà du style,<br />
il doit tenir compte <strong>des</strong> effets liés aux<br />
éclairages ainsi que du confort <strong>des</strong><br />
artistes sur la scène ou sur le plateau.<br />
Dans les petites productions, il n’est<br />
pas rare que le costumier fabrique<br />
lui-même chaque costume.<br />
Ses compétences : fabriquer,<br />
coudre, confectionner.<br />
Sa formation : le CAP couture ne<br />
suffit plus. Il faut désormais<br />
poursuivre vers le DTMS (diplôme de<br />
technicien <strong>des</strong> métiers du spectacle)<br />
techniques de l’habillage, en un an<br />
accessible sans le bac. Autre<br />
possibilité, le DMA (diplôme <strong>des</strong><br />
métiers d’art) costumier-réalisateur<br />
ou le BTS <strong>des</strong>ign de mode,<br />
accessibles après un bac STI arts<br />
appliqués ou un bac général suivi<br />
d’une année de mise à niveau en arts<br />
appliqués. Quelques écoles<br />
spécialisées proposent leur propre<br />
formation (ENSATT par exemple).<br />
MUSIQUE<br />
ET SON<br />
DES<br />
MÉTIERS EN<br />
PLEINE<br />
RÉVOLUTION<br />
NOUVELLE<br />
ÉDITION<br />
Mettez<br />
vos étu<strong>des</strong><br />
au<br />
diapason<br />
de vos<br />
rêves<br />
Plus d’infos<br />
Danseur (1)<br />
Avec ou sans le bac<br />
Variable<br />
C’est peut-être l’un <strong>des</strong> métiers<br />
du spectacle les plus rigoureux<br />
et exigeants. Tel un sportif de haut<br />
niveau, le danseur doit entretenir<br />
son corps et avoir une hygiène de vie<br />
irréprochable. Pour les ballets<br />
classiques, l’apprentissage,<br />
particulièrement long, nécessite de<br />
débuter très jeune dans un<br />
conservatoire de danse. Seuls les plus<br />
talentueux parviennent alors à intégrer<br />
le prestigieux Opéra de Paris, berceau<br />
<strong>des</strong> futures étoiles. Idem pour la<br />
danse contemporaine : les<br />
chorégraphes sont très exigeants, les<br />
répétitions épuisantes et les revenus<br />
aussi incertains que mo<strong>des</strong>tes.<br />
Ses compétences : interpréter,<br />
improviser, s’exprimer.<br />
Sa formation : le CNSMD<br />
(Conservatoire national supérieur de<br />
musique et de danse) de Paris et<br />
de Lyon, et le CNDC (Centre national<br />
de danse contemporaine) à Angers<br />
font partie <strong>des</strong> formations les plus<br />
cotées.<br />
Décorateurscénographe<br />
Bac+3 à bac+5<br />
À partir de 1 800 €<br />
■ Bac conseillé : général ou<br />
STI arts appliqués<br />
Au théâtre, on l’appelle scénographe.<br />
Au cinéma, il devient décorateur. Quel<br />
que soit son nom, ce professionnel est<br />
le complice indispensable du metteur<br />
en scène. C’est lui qui aménage<br />
l’espace où vont se dérouler les<br />
différents actes de la pièce ou scènes<br />
du film. Son travail commence par <strong>des</strong><br />
À lire > Musique et son, <strong>des</strong> métiers<br />
en pleine révolution, les Métiers du patrimoine<br />
et de la culture, éditions l’Etudiant.<br />
Sur le Net > Plusieurs sites permettent de<br />
découvrir les métiers du spectacle et leurs<br />
formations : www.culture.gouv.fr (site du<br />
ministère de la Culture) > www.cfpts.com (site<br />
du Centre de formation professionnelle aux techniques du<br />
spectacle) > www.irma.asso.fr (site du Centre d’information et<br />
de ressources pour les musiques actuelles)…<br />
ébauches sur papier, puis sous forme<br />
de maquettes, et s’achève par la mise<br />
en place <strong>des</strong> décors in situ. Peinture,<br />
architecture, <strong>des</strong>sin… le décorateurscénographe<br />
est un artiste complet.<br />
Ses compétences : créer, mettre en<br />
espace, aménager.<br />
Sa formation : l’ENSATT à Lyon<br />
recrute sur concours <strong>des</strong> titulaires<br />
d’un bac + 2. L’ESAD-TNS à<br />
Strasbourg propose une formation<br />
spécialisée en deuxième année.<br />
<strong>Le</strong>s formations d’architecture et<br />
d’architecture intérieure préparent<br />
à ce métier.<br />
Musicien (1)<br />
Avec ou sans le bac<br />
Variable<br />
<strong>Le</strong> métier de musicien offre plusieurs<br />
perspectives d’emploi. Certains<br />
choisissent de se consacrer à la<br />
scène : ils sont solistes ou<br />
instrumentistes dans un orchestre<br />
classique ou dans un groupe<br />
(rap, rock, variété…). D’autres<br />
préfèrent les studios et travaillent<br />
uniquement pour les œuvres<br />
enregistrées (albums, musiques de<br />
film, publicité).<br />
Ses compétences : créer, inventer,<br />
interpréter.<br />
Sa formation : il n’y a pas de<br />
parcours type. <strong>Le</strong>s écoles et<br />
conservatoires de musique<br />
municipaux ou régionaux assurent<br />
une formation classique. <strong>Le</strong>s meilleurs<br />
éléments pourront intégrer l’un <strong>des</strong><br />
deux conservatoires nationaux<br />
supérieurs, à Paris et à Lyon.<br />
(1) Nous n’indiquons pas le niveau de<br />
formation ni le salaire car, pour ces<br />
métiers, il n’y a pas de filière de formation<br />
bien définie, ni de moyenne de revenus.<br />
147
Sport<br />
En France, près de 200 000 personnes travaillent dans le secteur du sport, dont un tiers pour la<br />
fonction publique. Depuis plusieurs années, le nombre de salariés est en constante progression.<br />
sportif, manager d’association<br />
sportive…), les spécialistes de<br />
la vente et de la promotion du<br />
sport (vendeur d’articles de<br />
sport, spécialiste de marketing…)<br />
connaissent les meilleurs<br />
débouchés.<br />
UN CENTRE DE REMISE EN FORME. C’est dans l’animation sportive et dans les disciplines comptant le<br />
plus de licenciés que les recrutements sont les plus importants.<br />
zoom<br />
Dans le monde du<br />
sport, l’INSEP est une<br />
véritable institution.<br />
C’est l’école <strong>des</strong><br />
champions.<br />
L’établissement<br />
public, situé dans le<br />
bois de Vincennes, en<br />
région parisienne<br />
forme chaque année<br />
les futurs sportifs de<br />
haut niveau français.<br />
Et leur offre une<br />
formation scolaire,<br />
allant du BEP aux<br />
étu<strong>des</strong> supérieures.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
La fièvre du sport<br />
Sans surprise, le sport suscite de<br />
nombreuses vocations. Mais<br />
rares sont les athlètes de haut<br />
niveau – à peine 7 200 en<br />
France – qui vivent de leurs performances.<br />
En revanche, avec<br />
15,5 millions de licenciés, les<br />
clubs de sport ont besoin de<br />
main-d’œuvre. Depuis plusieurs<br />
années, le nombre de<br />
salariés de la branche augmente<br />
régulièrement. Ce sont le<br />
secteur associatif et le secteur<br />
privé qui recrutent le plus. Mais<br />
les emplois y sont souvent à<br />
durée déterminée, sur <strong>des</strong><br />
postes saisonniers… Dans la<br />
fonction publique, les places<br />
offertes au CAPEPS (certificat<br />
d’aptitude au professorat de<br />
l’éducation physique et sportive)<br />
pour devenir prof d’EPS<br />
sont rares mais en légère augmentation<br />
(560 pour la session<br />
2011 contre 400 les deux précédentes<br />
années). Notez enfin<br />
que les équipementiers (Adidas,<br />
Nike…) et les distributeurs<br />
(Decathlon, Go Sport…) proposent<br />
<strong>des</strong> débouchés sur <strong>des</strong><br />
postes commerciaux : vente,<br />
promotion, marketing…<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Des « profs »<br />
avant tout<br />
Ce sont logiquement les sports<br />
les plus populaires qui recrutent<br />
en plus grand nombre :<br />
football, tennis, équitation et<br />
judo en tête. Mais la concurrence<br />
est forte sur les postes<br />
d’animateur-éducateur et de<br />
professeur de sport, tout<br />
comme pour les professeurs<br />
d’EPS à l’Éducation nationale.<br />
Par ailleurs, si le secteur du<br />
sport emploie aussi <strong>des</strong> conseillers<br />
(conseillers techniques,<br />
conseillers territoriaux…) et <strong>des</strong><br />
cadres (directeur d’équipement<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
STAPS<br />
ou diplôme d’État<br />
La filière STAPS (sciences et<br />
techniques <strong>des</strong> activités physiques<br />
et sportives) permet<br />
notamment de se présenter au<br />
concours du CAPEPS – désormais<br />
accessible aux seuls<br />
détenteurs de master – et<br />
de devenir prof d’EPS pour<br />
l’Éducation nationale. Des formations<br />
professionnalisées<br />
(licences pro et masters pro) en<br />
management du sport, commerce<br />
ou animations sportives<br />
ont de plus en plus la cote, sans<br />
compter les écoles de commerce<br />
qui proposent <strong>des</strong> mastères<br />
spécialisés. <strong>Le</strong> ministère<br />
de la Santé et <strong>des</strong> Sports délivre<br />
par ailleurs plusieurs diplômes<br />
d’État. Parmi eux, le BEES (brevet<br />
d’État d’éducateur sportif)<br />
couvre une soixantaine de disciplines.<br />
Son premier degré, de<br />
niveau bac (peu à peu remplacé<br />
par le BPJEPS), permet d’exercer<br />
en tant que moniteur sportif<br />
dans les collectivités locales par<br />
exemple. <strong>Le</strong>s deuxième (remplacé<br />
par le DESJEPS) et troisième<br />
degrés conduisent à <strong>des</strong><br />
fonctions d’encadrement et<br />
sont nécessaires pour devenir<br />
entraîneur, par exemple. ●<br />
© DR<br />
148 Pour plus d’infos sur les formations dans le sport, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.
Sport<br />
D’autres métiers<br />
Directeur<br />
d’équipement<br />
sportif<br />
Bac+3 à bac+5<br />
À partir de 1 600 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
générale<br />
Piscine, gymnase, club de remise en<br />
forme, golf… <strong>Le</strong> directeur d’équipement<br />
sportif est un gestionnaire, un<br />
administrateur et un animateur <strong>des</strong><br />
lieux, il s’occupe du recrutement du<br />
personnel, choisit les équipements<br />
et veille au confort de la clientèle.<br />
Salarié d’une collectivité ou d’une<br />
association, il est en quelque sorte<br />
le médiateur entre les acteurs locaux<br />
qui financent le lieu et les clients.<br />
Ses compétences : diriger,<br />
encadrer, gérer.<br />
Sa formation : <strong>des</strong> masters aux<br />
diplômes d’écoles de commerce, de<br />
nombreuses formations préparent au<br />
management du sport. Une licence<br />
STAPS ou, mieux, un master STAPS,<br />
option management du sport, peut<br />
constituer un bon ticket d’entrée.<br />
Entraîneur<br />
Bac+3<br />
Variable<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
générale<br />
L’entraîneur a un poste clé au sein<br />
d’une équipe. Son objectif : amener<br />
ses athlètes au meilleur niveau. Pour<br />
cela, il travaille en collaboration avec<br />
les préparateurs physiques, les kinés,<br />
les conseillers techniques. Il connaît<br />
très bien le sport dans lequel il<br />
travaille… Mais s’il est responsable<br />
<strong>des</strong> victoires, l’entraîneur devient le<br />
bouc émissaire en cas d’échec.<br />
Ses compétences : coacher,<br />
conseiller, diriger.<br />
Sa formation : souvent, les<br />
entraîneurs sont d’anciens sportifs<br />
<strong>Le</strong>s métiers de la police nationale<br />
et celui de pompier (voir Fonction<br />
publique et Armée) requièrent<br />
aussi <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> physiques.<br />
<strong>Le</strong> médecin (voir Médical) et le<br />
masseur-kinésithérapeute<br />
(voir Paramédical) peuvent<br />
se spécialiser dans les soins<br />
aux sportifs.<br />
de haut niveau. <strong>Le</strong> BEES 2 e degré,<br />
remplacé peu à peu par le DESJEPS,<br />
permet de devenir entraîneur.<br />
Il est accessible après trois années<br />
d’étu<strong>des</strong> (niveau licence). Pour le<br />
niveau national, c’est le 3 e degré qui<br />
s’impose. Cas particulier : en football,<br />
un diplôme spécifique d’entraîneur<br />
professionnel est délivré par la<br />
fédération.<br />
Maître nageur<br />
sauveteur<br />
Niveau bac<br />
À partir de 1 300 €<br />
La sécurité <strong>des</strong> nageurs relève de<br />
sa seule responsabilité. Souvent,<br />
le MNS (appelé aussi éducateur<br />
sportif <strong>des</strong> activités de la natation)<br />
dispense aussi <strong>des</strong> cours de natation<br />
à <strong>des</strong> enfants ou à <strong>des</strong> adultes.<br />
Ses principaux employeurs sont les<br />
municipalités.<br />
Ses compétences : surveiller,<br />
enseigner, encadrer.<br />
Sa formation : le BEESAN (brevet<br />
d’État d’éducateur sportif <strong>des</strong><br />
activités de la natation) est obligatoire<br />
pour surveiller les piscines et donner<br />
<strong>des</strong> cours de natation. Il doit être<br />
remplacé par le BPJEPS.<br />
Il faut avoir 18 ans et être, entre<br />
autres, licencié à la Fédération<br />
nationale de natation.<br />
Moniteur de sport<br />
Niveau bac<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
générale<br />
<strong>Le</strong> moniteur de sport travaille<br />
essentiellement au sein d’associations<br />
sportives ou de structures privées.<br />
Spécialiste d’une discipline (tennis,<br />
voile, équitation…), il s’adresse à tous<br />
types de public : <strong>des</strong> jeunes enfants<br />
aux sportifs confirmés. Outre<br />
l’activité d’enseignement, il a la<br />
charge d’entretenir le matériel et de<br />
participer à la gestion administrative<br />
d’un centre sportif.<br />
Ses compétences : enseigner,<br />
entraîner, encadrer.<br />
Sa formation : elle varie selon<br />
les spécialités. La plupart <strong>des</strong><br />
moniteurs sont titulaires du<br />
BEES 1 er degré dans la spécialité<br />
enseignée (remplacé peu à peu par<br />
<strong>Le</strong>s métiers du<br />
sport<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Jean-Marc Engelhard<br />
Professeur d’EPS<br />
Pisteur-secouriste<br />
Responsable<br />
Entraîneur Médecin du sport<br />
d’un magasin de sport Inspecteur de la Jeunesse<br />
et <strong>des</strong> Sports<br />
Sportif professionnel<br />
Journaliste sportif<br />
Guide de haute montagne<br />
Moniteur d’équitation<br />
Plus d’infos<br />
le BPJEPS, brevet professionnel de la<br />
jeunesse, de l’éducation populaire et<br />
du sport).<br />
Professeur d’EPS<br />
Bac+5<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Il est souvent le prof préféré <strong>des</strong><br />
lycéens et <strong>des</strong> collégiens ! <strong>Le</strong><br />
professeur d’éducation physique et<br />
sportive assure chaque semaine une<br />
vingtaine d’heures d’enseignement. Il<br />
suit les programmes officiels et<br />
prépare ses cours en tenant compte<br />
de l’âge <strong>des</strong> élèves, de leur niveau et<br />
de leur motivation. Contrairement à un<br />
entraîneur, il doit être ultragénéraliste<br />
pour pouvoir proposer <strong>des</strong> ateliers<br />
variés, allant du foot à la natation en<br />
passant par la gym.<br />
Ses compétences : enseigner,<br />
entraîner, transmettre.<br />
Sa formation : pour devenir<br />
professeur d’EPS, il faut obtenir le<br />
CAPEPS. <strong>Le</strong> concours est désormais<br />
accessible après un master STAPS,<br />
durant lequel <strong>des</strong> stages sont<br />
organisés. À partir de la session 2010,<br />
les lauréats sont nommés professeurs<br />
stagiaires et ont une ou plusieurs<br />
classes sous leur responsabilité.<br />
Professeur<br />
de sport<br />
Bac+3<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
générale<br />
On le confond souvent avec son<br />
« cousin », le prof d’EPS. Mais le<br />
professeur de sport dépend du<br />
ministère de la Santé et <strong>des</strong> Sports.<br />
Fonctionnaire de catégorie A et<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du sport, éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong> métier de moniteur de sport en vidéo<br />
sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > <strong>Le</strong> site du ministère de la Santé et <strong>des</strong><br />
Sports (www.sports.gouv.fr) apporte toutes les<br />
infos sur les diplômes et les formations, tout<br />
comme le site www.profession-sport-loisirs.fr et le<br />
site de l’Observatoire national <strong>des</strong> métiers de l’animation et du<br />
sport (www.onmas.org) > Pour <strong>des</strong> <strong>des</strong>criptifs de métiers, vous<br />
pouvez visiter le site www.metier-sport.com.<br />
spécialisé dans une discipline, il<br />
intervient à différents niveaux :<br />
l’entraînement (<strong>des</strong> jeunes espoirs par<br />
exemple), la formation (<strong>des</strong> agents du<br />
ministère, <strong>des</strong> étudiants préparant le<br />
BEES…) et la promotion <strong>des</strong> activités<br />
physiques et sportives (son rôle est<br />
alors beaucoup plus « politique »).<br />
Ses compétences : encadrer,<br />
entraîner, conseiller.<br />
Sa formation : le recrutement <strong>des</strong><br />
professeurs de sport du ministère<br />
de la Santé et <strong>des</strong> Sports s’effectue<br />
sur concours (37 postes en 2009<br />
dans 27 disciplines) ouvert aux<br />
titulaires d’une licence STAPS, d’un<br />
BEES 2 e degré (bientôt DESJEPS)<br />
ou du diplôme de <strong>guide</strong> de haute<br />
montagne.<br />
Vendeur d’articles<br />
de sport<br />
Bac+2 à bac+3<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : STG ou ES<br />
Ses clients sont aussi bien <strong>des</strong> athlètes<br />
professionnels que <strong>des</strong> « sportifs<br />
du dimanche ». Quoi qu’il en soit, le<br />
vendeur doit s’adapter à ses clients et<br />
les conseiller au mieux en tenant<br />
compte de leurs attentes. À l’affût <strong>des</strong><br />
dernières nouveautés techniques, il<br />
connaît parfaitement les produits et<br />
leurs spécificités. Il peut, avec un peu<br />
d’expérience, devenir chef de rayon<br />
puis responsable de magasin.<br />
Ses compétences : informer,<br />
conseiller, vendre.<br />
Sa formation : il est possible de<br />
débuter avec un BTS commercial,<br />
mais <strong>des</strong> formations spécialisées sont<br />
accessibles après le bac. Il existe<br />
enfin quelques cursus universitaires<br />
(DU, licence pro…) liés au commerce<br />
et au sport.<br />
149
SERVICE DES ESSENCES DES ARMEES<br />
SL<br />
Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
FORMATIONS SUPERIEURES TRANSPORT ET LOGISTIQUE<br />
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TECHNICIEN LOGISTIQUE<br />
Titre professionnel certifié niveau II inscrit au RNCP<br />
CHEF D'ENTREPÔT<br />
de transport et logistique recrutent leurs futurs salariés<br />
Arrêté du 16 février 2006 publié au JO du 5 mars 2006- en association avec l'ISLT<br />
CHARGÉ DE PROJET TRANSPORT LOGISTIQUE<br />
SL<br />
Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur<br />
Pour recevoir une documentation ou un dossier d'inscription,<br />
contactez nous : nemo@institutnemo.fr / www.institutnemo.fr ou au 01 45 33 17 25<br />
Institut Nemo - Siège social - 104, rue Castagnary - 75015 Paris<br />
* UFA NEMO partenaire du CFA Paris Académie Entreprises pour le BTS Transport aussi en apprentissage<br />
SL Rendez-vous sur letudiant.fr/servicelecteur
Transport, logistique<br />
Si la crise économique a fragilisé les entreprises et les emplois du secteur, les activités de transport<br />
et de logistique continuent de se développer, et le nombre de recrutements reste important.<br />
chain, ou responsable logistique.<br />
Dans une entreprise<br />
industrielle ou commerciale, ce<br />
professionnel gère les flux, de<br />
l’approvisionnement aux expéditions.<br />
Enfin, sachez que la<br />
SNCF recrute régulièrement<br />
cadres et ingénieurs, dans les<br />
métiers de la circulation <strong>des</strong><br />
trains, de la maintenance et <strong>des</strong><br />
infrastructures ferroviaires, du<br />
commercial et de la sûreté.<br />
© Jean-Pierre Vallorani<br />
PORT AUTONOME DE MARSEILLE. Malgré une baisse du nombre d’emplois créés depuis le début de la<br />
crise, la profession prévoit un rythme de 300 000 recrutements annuels dans le secteur.<br />
<strong>Le</strong> secteur<br />
Des recrutements<br />
encore d’actualité<br />
<strong>Le</strong> transport et la logistique sont<br />
le nerf de la guerre commerciale<br />
et industrielle ! Sur route, sur<br />
mer, sur rail… En France, les<br />
flux de marchandises occupent<br />
plus d’un million de salariés.<br />
Premier employeur, le transport<br />
routier achemine 80 % <strong>des</strong> marchandises<br />
en France, contre<br />
11 % pour le ferroviaire et 5 %<br />
pour la voie fluviale. Après deux<br />
années difficiles marquées par<br />
la crise économique, l’activité<br />
du secteur connaît toujours un<br />
ralentissement, notamment du<br />
côté de la route et <strong>des</strong> chemins<br />
de fer. Mais depuis quelques<br />
mois, le nombre d’emplois se<br />
stabilise, surtout dans les<br />
gran<strong>des</strong> entreprises. Premier<br />
à profiter de la situation, l’intérim,<br />
qui permet de faire face<br />
notamment au fort turn-over.<br />
zoom<br />
Petite révolution dans<br />
le secteur : les<br />
entreprises doivent<br />
désormais adapter<br />
leur activité à <strong>des</strong><br />
exigences en matière<br />
d’environnement et de<br />
développement<br />
durable. De ce fait, les<br />
profils recherchés<br />
doivent pouvoir<br />
répondre à cette<br />
demande. <strong>Le</strong>s<br />
formations en<br />
« qualité » et en<br />
«développement<br />
durable» sont donc<br />
particulièrement bien<br />
vues et offrent de<br />
nouveaux débouchés.<br />
<strong>Le</strong> secteur reste donc porteur<br />
d’emplois avec <strong>des</strong> niches<br />
qui devraient faire les beaux<br />
jours de la profession d’ici à<br />
quelques années. Parmi elles, le<br />
secteur du fret express (messagerie<br />
privée).<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Priorité aux postes<br />
d’encadrement<br />
<strong>Le</strong> transport et la logistique<br />
regroupent une cinquantaine<br />
de métiers. Actuellement, les<br />
offres d’emploi concernent<br />
avant tout les postes d’encadrement,<br />
que ce soient <strong>des</strong> cadres<br />
opérationnels à bac + 2 ou <strong>des</strong><br />
bac + 4 chargés d’étu<strong>des</strong>, logisticiens<br />
spécialisés dans les systèmes<br />
d’information et de communication,<br />
le développement<br />
durable, etc. <strong>Le</strong> métier à la<br />
mode est incontestablement<br />
celui de responsable supply<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Une vingtaine<br />
d’écoles spécialisées<br />
Si de nombreux métiers sont<br />
accessibles avec un CAP (certificat<br />
d’aptitude professionnelle)<br />
ou désormais un bac pro (trois<br />
ans après la troisième), les<br />
postes d’encadrement nécessitent<br />
au moins un diplôme à<br />
bac + 2. <strong>Le</strong> BTS (brevet de technicien<br />
supérieur) transport et le<br />
DUT (diplôme universitaire de<br />
technologie) gestion logistique<br />
et transport permettent d’accéder<br />
à <strong>des</strong> postes de gestionnaire,<br />
de chef transporteur,<br />
de responsable de la manutention,<br />
etc. Il existe aussi une vingtaine<br />
d’écoles spécialisées dans<br />
le transport et la logistique. À<br />
l’université, plusieurs formations<br />
professionnalisées sont<br />
accessibles à bac + 2, ou à<br />
bac + 3 (notamment une quinzaine<br />
de masters professionnels).<br />
Enfin, certaines écoles<br />
de commerce ou d’ingénieurs<br />
proposent <strong>des</strong> spécialisations<br />
ou <strong>des</strong> mastères tournés vers<br />
la logistique. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le transport et la logistique, voir notre<br />
site www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
151
Transport, logistique<br />
D’autres métiers<br />
152<br />
Chef d’agence<br />
de transport<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 100 €<br />
■ Bac conseillé : STG, ou<br />
général<br />
Il est à la tête de l’agence locale ou<br />
régionale d’une grande entreprise de<br />
transport. <strong>Le</strong> chef d’agence dirige<br />
ses employés et organise<br />
l’acheminement <strong>des</strong> marchandises<br />
qui lui sont confiées. Il prospecte de<br />
nouveaux clients, anime une équipe<br />
de chauffeurs, gère un parc de<br />
véhicules (autocars ou camions),<br />
s’assure de la qualité du service<br />
rendu et résout tous les problèmes<br />
du quotidien. Mais il n’est pas le seul<br />
maître à bord. Car ce professionnel<br />
doit rendre <strong>des</strong> comptes à sa<br />
hiérarchie, la direction générale.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
superviser, coordonner.<br />
Sa formation : un BTS transport ou<br />
un DUT gestion logistique et<br />
transport qui peuvent être complétés<br />
par une licence pro dans le secteur,<br />
un diplôme d’école de gestion ou de<br />
commerce complété par une<br />
spécialisation en transport, ou une<br />
école spécialisée type formations<br />
Promotrans ou AFT-IFTIM.<br />
Conducteur<br />
de train<br />
Bac pro à bac + 1<br />
À partir de 1 700 €<br />
■ Bac conseillé : S ou STI,<br />
pro MSMA<br />
Comme sur la route, le conducteur<br />
ferroviaire doit respecter bon nombre<br />
de limitations et de règles de<br />
conduite. Seul maître à bord, il gère<br />
également les ouvertures de portes et<br />
les informations aux voyageurs. Avant<br />
le départ, il contrôle le bon<br />
fonctionnement <strong>des</strong> instruments de<br />
bord et <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>. Il débute en<br />
<strong>Le</strong> commerce et la distribution<br />
recherchent également <strong>des</strong><br />
compétences en gestion <strong>des</strong><br />
stocks. S’il exige <strong>des</strong><br />
qualités de gestionnaire,<br />
le métier de logisticien<br />
dans l’humanitaire<br />
reste très spécifique.<br />
général sur <strong>des</strong> trains de banlieue ou<br />
de marchandises, puis intervient sur<br />
<strong>des</strong> lignes de moyenne importance,<br />
avant de pouvoir prendre, au bout<br />
d’une dizaine d’années, les<br />
comman<strong>des</strong> d’un TGV.<br />
Ses compétences : conduire,<br />
contrôler, sécuriser.<br />
Sa formation : après, entre autres,<br />
un bac pro (par exemple<br />
MSMA – maintenance <strong>des</strong> systèmes<br />
mécaniques automatisés), un bac S<br />
ou STI (spécialités génie mécanique,<br />
électronique ou électrotechnique), les<br />
conducteurs de train de la SNCF<br />
suivent une formation interne<br />
rémunérée d’un an.<br />
Conducteur routier<br />
CAP/Bac pro<br />
À partir de 1 500 € + primes<br />
■ Bac conseillé : pro<br />
exploitation <strong>des</strong> transports<br />
Si la conduite est sa principale<br />
activité, il doit aussi préparer son<br />
itinéraire, assurer l’entretien du<br />
véhicule, superviser les opérations de<br />
chargement et de déchargement et<br />
faire le lien entre sa société et les<br />
clients. La vie itinérante, <strong>des</strong> horaires<br />
décalés nécessitent une bonne<br />
condition physique. Après quelques<br />
années passées au volant, un<br />
chauffeur peut évoluer vers un poste<br />
sédentaire de responsable<br />
d’exploitation ou de chef de parc.<br />
Ses compétences : conduire,<br />
entretenir, dépanner.<br />
Sa formation : au minimum le<br />
permis poids lourd et la FIMO<br />
(formation initiale minimum obligatoire).<br />
<strong>Le</strong> CAP conducteur routier<br />
« marchandises » ou le bac pro<br />
exploitation <strong>des</strong> transports sont<br />
également prisés.<br />
Gestionnaire<br />
de stocks<br />
Bac à bac + 2<br />
À partir de 1 500 €<br />
■ Bac conseillé : bac pro<br />
logistique ou STI<br />
Vous venez de commander une paire<br />
de baskets ou un CD sur le Net ? De<br />
l’autre côté de la chaîne, le<br />
gestionnaire de stocks entre en<br />
action. Son but : que vous receviez en<br />
temps et en heure le produit voulu. Ce<br />
Plus d’infos<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du transport et de la logistique,<br />
éditions l’Etudiant.<br />
Sur le Net > Outre les sites <strong>des</strong> organisations<br />
professionnelles spécialisées dans la formation aux<br />
métiers du transport et de la logistique comme l’AFT-<br />
IFTIM (www.aft-iftim-tracetonchemin.com) et<br />
Promotrans (www.promotrans.asso.fr), il existe un<br />
site de référence sur la logistique (www.novalog-project.org).<br />
> Quant au site du ministère de l’Écologie, dont dépendent les<br />
transports, il vous donnera une bonne photographie du secteur<br />
(www.developpement-durable.gouv.fr, onglet Transport).<br />
professionnel gère au quotidien <strong>des</strong><br />
centaines de comman<strong>des</strong>. Pour ne<br />
pas perdre le fil, il utilise <strong>des</strong> logiciels<br />
de gestion qui lui permettent de<br />
connaître en temps réel l’état <strong>des</strong><br />
stocks, les comman<strong>des</strong> à venir, les<br />
délais, etc. Il garde un œil sur toutes<br />
les étapes du stockage :<br />
déchargement <strong>des</strong> camions à leur<br />
arrivée, rangement <strong>des</strong> pièces,<br />
préparation <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>… Il<br />
partage donc son temps entre son<br />
bureau et les entrepôts.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
prévoir, gérer.<br />
Sa formation : le bac pro logistique<br />
est le minimum requis. Un DUT<br />
gestion logistique et transport<br />
convient, et l’ISTELI (Institut supérieur<br />
du transport et de la logistique<br />
internationale) propose par exemple<br />
un titre professionnel de responsable<br />
production transport logistique.<br />
Officier<br />
de la marine<br />
marchande<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 300 €<br />
■ Bac conseillé : S<br />
À bord d’un navire, il est à la fois<br />
pilote et chef d’équipe. Quand il<br />
débute, le jeune officier peut<br />
s’orienter vers deux fonctions<br />
distinctes : second capitaine ou<br />
second mécanicien, puis, au bout<br />
d’une dizaine d’années, commandant<br />
ou chef mécanicien. Sur le pont, le<br />
second capitaine dirige les opérations<br />
de conduite et de sécurité du navire,<br />
prend en charge l’exploitation<br />
commerciale et encadre le personnel<br />
de l’intendance (garçons, cuisiniers…).<br />
Quant au second mécanicien, il<br />
dirige l’équipe de maintenance et<br />
s’occupe du fonctionnement général<br />
du navire (approvisionnement en<br />
énergie, entretien, etc.).<br />
Ses compétences : naviguer, piloter,<br />
encadrer.<br />
Sa formation : le brevet d’officier<br />
de première classe de la marine<br />
marchande se prépare dans les<br />
quatre Écoles nationales de la marine<br />
marchande de Marseille (13),<br />
Nantes (44), <strong>Saint</strong>-Malo (35) et<br />
du Havre (76), qui disposent de<br />
différentes filières. Il est accessible<br />
aux bacheliers sur concours ou aux<br />
bac + 2 scientifiques et techniques<br />
sur dossier et entretien. La durée <strong>des</strong><br />
étu<strong>des</strong> est de cinq ans, dont vingt<br />
mois de navigation.<br />
Responsable<br />
logistique<br />
Bac+5<br />
À partir de 2 500 €<br />
■ Bac conseillé : S ou ES<br />
Il a sous sa responsabilité tout un lot<br />
de marchandises à livrer en temps et<br />
en heure à ses clients. En véritable<br />
chef d’orchestre, il prend en charge<br />
les colis dès l’arrivée à l’entrepôt,<br />
jusqu’à ce qu’ils soient livrés. Pour<br />
réduire au maximum les délais de<br />
livraison et les coûts de stockage, il<br />
peut jouer sur de nombreux facteurs :<br />
choix <strong>des</strong> transporteurs et <strong>des</strong> sites<br />
de stockage, organisation <strong>des</strong> parcours,<br />
négociation <strong>des</strong> tarifs de transport…<br />
Ses compétences : gérer, planifier,<br />
organiser.<br />
Sa formation : un diplôme<br />
d’ingénieur ou d’école de commerce<br />
avec une formation complémentaire<br />
en logistique ou une école spécialisée<br />
en logistique.
Tourisme<br />
Avec près de 80 millions de visiteurs étrangers par an, la France est le pays le plus touristique<br />
au monde. Du fait de la crise économique, le nombre de touristes a baissé en 2009 ;<br />
mais les emplois se maintiennent, et les premiers bilans de 2010 sont encourageants.<br />
d’appels) constituent le principal<br />
gisement d’emplois touristiques.<br />
Certaines « niches »,<br />
comme l’écotourisme, intéressent<br />
de plus en plus les<br />
employeurs. Chez les voyagistes<br />
comme dans les collectivités<br />
locales (le développement<br />
touristique régional est devenu<br />
un enjeu majeur), ces missions<br />
sont confiées à <strong>des</strong> diplômés<br />
de master touristique, de<br />
management ou de marketing.<br />
© Hervé Thouroude<br />
AU PARC ASTÉRIX, DANS LE VAL-D’OISE. <strong>Le</strong>s agences de voyages, source non négligeable d’emplois,<br />
sont de plus en plus concurrencées par la vente en ligne.<br />
secteur<br />
<strong>Le</strong>s emplois<br />
se maintiennent<br />
Après une année 2009 marquée<br />
par un recul significatif du<br />
nombre de touristes à travers le<br />
monde (– 4,3 %), l’année 2010<br />
semble se placer sous le signe<br />
de la reprise, selon l’Organisation<br />
mondiale du tourisme.<br />
Mais les professionnels du<br />
secteur restent prudents. La<br />
France a accueilli moins de<br />
touristes étrangers l’an passé<br />
(74 millions de personnes<br />
tout de même !) et la fréquentation<br />
<strong>des</strong> hôtels a essuyé une<br />
baisse de près de 5 %. Quant<br />
aux 4 300 agences de voyages,<br />
elles ont vu leur chiffre d’affaires<br />
baisser, concurrencées<br />
notamment par la vente de<br />
séjours sur Internet.<br />
Malgré tout, certains secteurs<br />
ont su tirer leur épingle du jeu.<br />
C’est le cas <strong>des</strong> campings, qui<br />
ont connu une belle hausse de<br />
zoom<br />
Touriste, touriste…<br />
Savons-nous<br />
vraiment ce qu’est<br />
un touriste ?<br />
Selon les normes<br />
internationales, est<br />
considéré comme<br />
touriste toute<br />
personne en<br />
déplacement hors de<br />
son environnement<br />
habituel pour une<br />
durée d’au moins une<br />
nuit et d’un an au<br />
plus. <strong>Le</strong>s motifs du<br />
voyage ne doivent<br />
pas être liés à une<br />
activité rémunérée<br />
dans le pays<br />
d’accueil.<br />
leur activité. Et pour l’année<br />
2010, les effectifs du secteur se<br />
maintiennent avec près d’un<br />
million d’emplois en France.<br />
<strong>Le</strong>s métiers<br />
Vendre du voyage<br />
n’est pas voyager<br />
Il faut tordre le coup à une idée<br />
reçue : rares sont les employés<br />
du tourisme qui voyagent<br />
dans le cadre de leur travail.<br />
<strong>Le</strong> secteur compte peu de<br />
cadres et beaucoup d’employés,<br />
sédentaires pour la plupart.<br />
<strong>Le</strong>s fonctions très convoitées<br />
de concepteur de voyages<br />
ne s’obtiennent qu’après <strong>des</strong><br />
années d’ancienneté et concernent<br />
peu de postes. Quant aux<br />
métiers de l’accompagnement,<br />
ils sont de moins en moins<br />
nombreux, les voyagistes préférant<br />
recruter leurs collaborateurs<br />
sur place. <strong>Le</strong>s métiers de<br />
la vente (agence ou centre<br />
<strong>Le</strong>s formations<br />
Trois BTS gagnants !<br />
Dans le secteur, trois BTS (brevets<br />
de technicien supérieur)<br />
ont pignon sur rue. <strong>Le</strong> BTS VPT<br />
(ventes et productions touristiques)<br />
ouvre les portes <strong>des</strong><br />
agences et <strong>des</strong> tour-opérateurs.<br />
<strong>Le</strong> BTS AGTL (animation et<br />
gestion touristiques locales)<br />
forme les spécialistes du patrimoine<br />
local. Et le BTS responsable<br />
de l’hébergement permet<br />
de travailler au sein d’établissements<br />
hôteliers, de villages<br />
de vacances à <strong>des</strong> postes d’accueil<br />
ou de gestion. À l’université,<br />
une quinzaine de licences<br />
professionnelles et une cinquantaine<br />
de masters professionnels<br />
sont spécialisés dans<br />
le tourisme et les loisirs. Enfin,<br />
une cinquantaine d’écoles proposent<br />
leur propre formation,<br />
allant de bac + 1 à bac + 5.<br />
Beaucoup sont privées et donc<br />
onéreuses. À noter que certaines<br />
écoles de commerce<br />
proposent une spécialisation<br />
tourisme à bac + 5. ●<br />
Pour plus d’infos sur les formations dans le tourisme, voir notre site<br />
www.letudiant.fr, rubrique Guide <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, puis <strong>Le</strong>s étu<strong>des</strong> par spécialité.<br />
153
Tourisme<br />
D’autres métiers<br />
154<br />
Agent de comptoir<br />
Bac+1 à bac+3<br />
À partir de 1 300 €<br />
■ Bac conseillé : STG<br />
ou ES<br />
L’agent de comptoir, ou vendeurconseil,<br />
ne voyage pas. Il aide ses<br />
clients à trouver l’endroit idéal pour<br />
leurs vacances. Grâce à de<br />
puissantes bases de données, il peut<br />
en quelques clics aussi bien réserver<br />
un vol pour l’Australie qu’une nuit<br />
d’hôtel à Marseille. Si l’activité<br />
essentielle de ce professionnel reste<br />
la vente de billets, il gère aussi la<br />
réservation d’hôtels, de voitures, de<br />
séjours. Il propose différentes<br />
formules à ses clients et effectue les<br />
réservations auprès <strong>des</strong><br />
tour-opérateurs. Même s’il n’a jamais<br />
mis les pieds dans le village de<br />
vacances ou le pays convoité par son<br />
client, il doit pouvoir répondre avec<br />
précision à toutes ses interrogations.<br />
Ce métier d’agence s’exerce de plus<br />
en plus au sein de centres d’appels.<br />
Ses compétences : informer,<br />
conseiller, vendre.<br />
Sa formation : BTS ventes et<br />
productions touristiques, BTS<br />
négociation et relation client, licence pro<br />
économie, gestion, hôtellerie et<br />
tourisme, etc. Certains réseaux<br />
d’agences préfèrent les formations<br />
courtes en six à douze mois après le<br />
bac. Il existe aussi une MC (mention<br />
complémentaire) télébilletterie et<br />
services voyages en un an après le bac.<br />
Animateur<br />
Aucun diplôme<br />
À partir de 1 300 € (1)<br />
L’animateur doit savoir divertir et<br />
distraire les touristes venus chercher<br />
un peu d’animation durant leurs<br />
<strong>Le</strong>s animateurs aux talents sportifs<br />
pourront travailler comme<br />
moniteurs de sport ; les diplômés<br />
en histoire de l’art, comme<br />
conférenciers de musée ou<br />
animateurs du patrimoine<br />
(Culture) ; et les passionnés<br />
de la faune comme gar<strong>des</strong>moniteurs<br />
(Environnement).<br />
L’hôtellerie-restauration offre<br />
également de nombreux débouchés.<br />
vacances. Sketches, chorégraphies,<br />
soirées costumées… Il fournit sur<br />
scène et en coulisses un travail<br />
considérable. Au contact <strong>des</strong> clients,<br />
il doit être d’une bonne humeur et<br />
d’un dynamisme contagieux. Si le<br />
Club Med est l’employeur<br />
d’animateurs le plus emblématique<br />
du marché (avec ses fameux GO,<br />
« gentils organisateurs »), la plupart<br />
<strong>des</strong> centres de vacances pour<br />
enfants et les parcs de loisirs<br />
recherchent <strong>des</strong> animateurs à<br />
l’année.<br />
Ses compétences : divertir, animer,<br />
distraire.<br />
Sa formation : aucune<br />
formation spécifique n’est requise,<br />
mais le BAFA (brevet d’aptitude<br />
aux fonctions d’animateur) est<br />
apprécié, de même que le BEES<br />
(brevet d’État d’éducateur sportif) pour<br />
les activités sportives. La pratique du<br />
théâtre ou d’un instrument de<br />
musique est un atout.<br />
Chef de produit<br />
voyages<br />
Bac+2 à bac+5<br />
À partir de 2 000 €<br />
■ Bac conseillé : toute série<br />
Premier maillon de la chaîne<br />
touristique, le chef de produit<br />
voyages imagine et invente de<br />
nouvelles formules qui feront les<br />
beaux jours de son agence de<br />
voyages ou du tour-opérateur qui<br />
l’emploie. Responsable d’une zone<br />
géographique, il est toujours à la<br />
recherche d’idées innovantes : un<br />
nouvel hôtel, un nouveau musée…<br />
S’il trouve <strong>des</strong> informations<br />
dans les salons et les expositions, il<br />
se rend sur place pour tester les<br />
aménagements et repérer<br />
les lieux à visiter. Ainsi, il évalue<br />
avec exactitude les temps de<br />
transport, calcule les coûts,<br />
négocie les prix <strong>des</strong> hôtels…<br />
Son but ? Proposer un voyage qui<br />
attire les touristes et qui permette<br />
à son entreprise de dégager un<br />
bon bénéfice.<br />
Ses compétences : analyser,<br />
concevoir, négocier.<br />
Sa formation : ce poste est<br />
presque toujours occupé par <strong>des</strong><br />
seniors ayant déjà plusieurs années<br />
d’expérience dans le secteur.<br />
<strong>Le</strong>s métiers du<br />
tourisme et<br />
<strong>des</strong> loisirs<br />
Métiers &<br />
Formations<br />
Sarah <strong>Le</strong>melle<br />
Rédacteur au service clientèle Vendeur en agence<br />
Conseiller voyages Chef de produit GO<br />
Directeur de centre<br />
Guide-accompagnateur<br />
de vacances Agent d’accueil en office du tourisme<br />
Hôte de croisières Guide-interprète<br />
Plus d’infos<br />
Un master tourisme à l’université ou<br />
une formation en école de<br />
commerce (spécialisation tourisme)<br />
peuvent conduire à ce métier.<br />
Guideaccompagnateur<br />
Aucun diplôme<br />
Variable<br />
Lorsqu’un tour-opérateur organise un<br />
voyage de groupes, il confie la<br />
gestion pratique du séjour au<br />
<strong>guide</strong>-accompagnateur. Son travail<br />
peut commencer dès le départ du<br />
voyage en France. Il peut aussi<br />
rejoindre le groupe sur place, dans<br />
le pays visité, s’il est un « local ».<br />
Il a sous sa responsabilité<br />
plusieurs dizaines de personnes,<br />
pour qui il gère toutes les<br />
tracasseries administratives :<br />
planification <strong>des</strong> journées, gestion<br />
<strong>des</strong> transports, <strong>des</strong> réservations…<br />
Rien ne doit être laissé au hasard !<br />
Son but ? Que tous les touristes<br />
profitent de leur voyage et… rentrent<br />
en France sains et saufs !<br />
Évidemment, les contraintes<br />
du métier varient selon le lieu<br />
du séjour : quatre jours à Barcelone<br />
exigent moins de logistique que<br />
dix jours en plein désert. Si ce métier<br />
attire de nombreux candidats,<br />
il reste précaire : un <strong>guide</strong> est<br />
rarement salarié.<br />
Ses compétences : organiser,<br />
accompagner, superviser.<br />
Sa formation : il n’y a pas de<br />
diplôme systématiquement requis.<br />
Des connaissances en histoire,<br />
histoire de l’art, géographie, ainsi<br />
que la maîtrise de plusieurs langues<br />
sont <strong>des</strong> atouts. Certains organismes<br />
de voyage apprécient néanmoins<br />
À lire > <strong>Le</strong>s Métiers du tourisme et <strong>des</strong> loisirs,<br />
éditions l’Etudiant.<br />
À voir > <strong>Le</strong>s métiers de <strong>guide</strong>-interprète et de chef<br />
de produit en vidéo sur letudiant.fr.<br />
Sur le Net > <strong>Le</strong> site de la Direction générale de la<br />
compétitivité, de l’industrie et <strong>des</strong> services<br />
(www.tourisme.gouv.fr) permet de dresser un<br />
panorama précis du secteur et de ses acteurs > <strong>Le</strong>s sites de la<br />
Fédération nationale <strong>des</strong> offices de tourisme (www.tourisme.fr)<br />
et du Syndicat national <strong>des</strong> agents de voyages (www.snav.org)<br />
compléteront ce tour d’horizon.<br />
les titulaires du BTS animation et<br />
gestion touristiques locales, du<br />
diplôme de <strong>guide</strong>-interprète, d’une<br />
licence pro dans le domaine<br />
touristique, etc.<br />
Guide-interprète<br />
Bac+2 à bac+3<br />
Variable<br />
■ Bac conseillé : STG, L, ES ou S<br />
C’est un amoureux du patrimoine<br />
culturel. <strong>Le</strong> <strong>guide</strong>-interprète<br />
accompagne <strong>des</strong> groupes de<br />
touristes et leur fait découvrir un<br />
musée, l’histoire d’un monument<br />
ou d’une région. Avant chaque visite,<br />
il prépare ses interventions :<br />
recherches documentaires,<br />
collecte d’ouvrages…<br />
Sa présentation orale est toujours<br />
réalisée dans la langue maternelle<br />
<strong>des</strong> touristes. Pour vivre de ce<br />
métier, mieux vaut être motivé :<br />
les rentrées financières sont<br />
aléatoires et suivent le cycle<br />
<strong>des</strong> saisons touristiques.<br />
Ses compétences : faire visiter,<br />
<strong>guide</strong>r, informer.<br />
Sa formation : le <strong>guide</strong>-interprète<br />
régional obtient sa carte<br />
professionnelle après un BTS<br />
animation et gestion touristiques<br />
locales, ou après la réussite d’un<br />
examen ouvert à certains bac + 2<br />
(histoire de l’art, tourisme, etc.). <strong>Le</strong><br />
<strong>guide</strong>-interprète national doit quant à<br />
lui être titulaire du diplôme national,<br />
qui se prépare en un an après un<br />
bac + 2 en histoire de l’art, en<br />
tourisme… La maîtrise de deux<br />
langues étrangères est exigée.<br />
(1) Nourri, logé, blanchi en plus de<br />
son salaire.
ATELIER HOURDE<br />
préparation aux concours<br />
<strong>des</strong> écoles supérieures de création<br />
RÉVÉLATEUR DE PERSONNALITÉS DEPUIS 30 ANS<br />
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155
LISAA