La parole à Guy Le Joly, DRH
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L’intelligence<br />
par la radio<br />
Un paquet qui s’expédie tout seul, un miroir<br />
qui devient conseiller – le système RFID (radiofréquence)<br />
a de quoi révolutionner commerce<br />
et logistique. Mais il n’est pas encore en<br />
mesure de remplacer le code-barres.<br />
>> « Miroir, mon beau miroir, lequel<br />
est le plus beau ? » « Toi, répond le miroir,<br />
quand tu auras assorti <strong>à</strong> ce pantalon la<br />
veste accrochée juste <strong>à</strong> côté. » <strong>Le</strong> jeune<br />
homme ne se le fait pas dire deux fois et<br />
c’est avec le plus grand plaisir qu’il essaie<br />
l’ensemble qui lui est suggéré. En 2007,<br />
un magasin appartenant au groupe Metro,<br />
a testé un projet-pilote d’identification de<br />
produits, destiné <strong>à</strong> créer une situation<br />
toute particulière : les cabines d’essayage,<br />
les rayons et les miroirs avaient été<br />
équipés de telle sorte que, par l’intermédiaire<br />
d’étiquettes fixées aux vêtements<br />
et dotées d’une identification électronique,<br />
ils donnaient aux clients des informations<br />
très utiles quant aux possibilités<br />
d’association, aux tailles disponibles et<br />
aux accessoires. Et ce grâce au RFID<br />
(Radio Frequence Identification), un système<br />
permettant de lire ou d’écrire au<br />
moyen d’ondes électromagnétiques les données<br />
enregistrées sur une puce et transmises<br />
par radio.<br />
« <strong>Le</strong> RFID fait partie, avec les codesbarres,<br />
des procédés qui permettent l’identification<br />
automatique des objets », explique<br />
Stefan Scheller, chef de projet chez<br />
Bartsch International Gmbh <strong>à</strong> Munich<br />
(www.bartsch.de), une imprimerie pour les<br />
sociétés industrielles, commerciales ou logistiques<br />
qui travaille depuis plus de 20 ans avec<br />
Dachser. Outre les étiquettes, les formulaires,<br />
les tickets et les articles spéciaux,<br />
elle propose aussi des solutions RFID intégrées.<br />
« Plus besoin de manutention pour<br />
RFID en bref<br />
Competences : RFID<br />
<strong>Le</strong> RFID, qu’est ce que c’est ? Son<br />
élément essentiel est une puce<br />
électronique minuscule, munie<br />
d’une antenne, intégrée <strong>à</strong> un support<br />
(étiquette <strong>à</strong> coller ou carte<br />
plastique). Sur la puce est enregis -<br />
tré un numéro de code qui donne<br />
accès <strong>à</strong> des informations stockées<br />
dans une banque de données.<br />
L’identification précise de chaque<br />
objet est sûre <strong>à</strong> 100 %.<br />
scanner ; l’échange d’informations se fait<br />
par un simple passage. » Cette technologie<br />
ne se limite pas <strong>à</strong> rendre au client un<br />
agréable service pour l’essayage, elle a<br />
encore bien d’autres ressources. Comme par<br />
exemple l’identification individuelle, en<br />
une fraction de seconde, d’un grand<br />
nombre de colis ou d’articles sur une<br />
palette. « <strong>Le</strong> RFID est une technologie<br />
passionnante », dit Martin Poost, <strong>à</strong> la tête<br />
du département logistique contractuelleproduction<br />
de Dachser. Qu’un colis s’expédie<br />
tout seul par avion,<br />
que la traçabilité fabricant-client<br />
atteigne<br />
la perfection, avec le<br />
RFID tout semble<br />
possible. Depuis 2004,<br />
Dachser collabore avec<br />
le groupe Metro, une<br />
des plus importantes<br />
sociétés de commerce<br />
international, pour<br />
mettre en place un sys- Des puces qui<br />
tème RFID. Il faut parlent : elles reçoi-<br />
moins de 30 secondes vent et envoient<br />
pour identifier 30 dif- des informations<br />
férentes caisses plastiques<br />
lorsqu’elles passent sous le portique<br />
RFID. Avec un scanner manuel, ce n’est<br />
pas possible. Une ombre au tableau : métaux<br />
et liquides faussent légèrement l’identification.<br />
Mais pour Martin Poost, une<br />
chose est sûre : « Même si c’est peu de<br />
chose, pour Dachser, on n’a pas droit <strong>à</strong><br />
l’erreur. » M.Schick<br />
DACHSER magazine 17