bulletin de la société des anglicistes de l'enseignement supérieur

Compte rendu de l’Anglistentag
Bamberg (Allemagne) -
18-21 septembre 2005
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La petite ville de Bamberg est classée au patrimoine mondial de
l'humanité : c'est un bijou d'architecture médiévale et Renaissance sertie dans
un écrin de verdure et d'eau. On s'y trouve comme dans une ancienne ville
universitaire allemande très typique, telle Marburg ou Tübingen. Pourtant,
l'université y est toute récente – la plus jeune de Bavière, nous dit-on, fondée
en 1972 – mais héritière d'une des institutions les plus anciennes de la
région : un séminaire de jésuites fondé en 1647. Tel est l'établissement qui
accueillait, en septembre dernier, le congrès des anglicistes d'Allemagne.
Un congrès très riche, surtout littéraire, mais fort aussi d'une grande
tradition en civilisation (avec l'excellente revue Journal for the Study of
British Cultures) et en linguistique. L'exposition de livres et revues permettait
de toucher du doigt et de mesurer du regard le dynamisme d'une recherche
qui trouve sa place dans de nombreuses presses universitaires et se publie très
souvent en anglais. Un débat professionnel s'interrogeait sur l'avenir des
jeunes doctorants, et se concluait par le sentiment qu'il n'y avait pas encore à
s'inquiéter. En effet, la partie orientale du pays n'a pas achevé sa conversion
du russe à l'anglais et par conséquent, les besoins de formation restent grands
à tous les niveaux tandis que le prestige de l'anglistique demeure fort.
S'agissant du processus de Bologne (notre LMD), les collègues
témoignent des plus grandes réserves et s'efforcent d'entrer dans cette réforme
sans perdre les qualités originales du système universitaire allemand.
Le rayonnement de la société allemande était souligné par la
présence, outre votre serviteur représentant notre SAES, de collègues des
sociétés d'anglicistes de Pologne, d'Autriche, de Suisse, d'Espagne, de
Roumanie, de Hongrie... (j'en oublie quelques-uns), certains d'entre eux
présentant des communications dans les divers ateliers.
François POIRIER