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13.<br />

117<br />

Monographies d’édifices<br />

> 25 X 29 CM, RELIÉ SOUS JAQUETTE<br />

◗ Par le poids de leur histoire, le caractère novateur de leur architecture ou la richesse de leur<br />

décor, indissociables de la beauté de nos paysages naturels ou urbains, les <strong>monuments</strong> de notre<br />

patrimoine méritent une analyse détaillée et une mise en perspective, appuyée par une illustration<br />

de qualité.<br />

◗ La Basilique<br />

Saint-Denis<br />

Jean-Michel Leniaud<br />

Philippe Plagnieux<br />

broché<br />

208 pages<br />

300 illustrations<br />

29 €<br />

-:HSMHPH=\UV]YX:<br />

Premier chef-d’œuvre monumental del’artgothique gothique, église puissante etimportant<br />

lieu de pèlerinage au Moyen Âge, la basilique de Saint-Denis est un lieu<br />

majeur de l’histoire de France par son architecture et son inestimable collection<br />

de tombeaux. Cet ouvrage en retrace l’histoire et nous propose une étude<br />

approfondie de son architecture, de sa construction comme de ses trésors.<br />

Les notes de ce chapitre<br />

figurent en page 152.<br />

La Maison de la culture<br />

et de la jeunesse,<br />

un humanisme social<br />

La genèse de la Maison de la culture et de la jeunesse s’est déroulée<br />

sur plus de quatorze ans, entre la décision du conseil municipal,<br />

prise le 22 septembre 1955, de confier la construction d’un stade<br />

municipal et d’une Maison <strong>des</strong> jeunes à Le Corbusier, et<br />

les ultimes finition supervisées par André Wogenscky<br />

et Pierre Guariche au cours de l’été 1969.<br />

La politique culture le française a connu entre-temps une triple<br />

mutation – idéologique, artistique et administrative –<br />

engagée par André Malraux nommé, en 1959, ministre <strong>des</strong><br />

Affaires culture les. La politique de ce dernier s’inspirait<br />

de Schi ler, qu’il citait volontiers : « Seul l’art, touchant<br />

le cœur et le sentiments, peut rassembler 1 . » L’ambition<br />

de Claudius-Petit relevait de la même philosophie<br />

et devait trouver, dans la Maison de la culture et<br />

de la jeunesse, sa plus forte expression. L’histoire<br />

de cet édifice, fruit d’une politique culture le<br />

municipale ambitieuse pour ce te petite cité ouvrière<br />

sinistrée 2 , est aussi ce le de l’invention en France<br />

d’un programme nouveau : la célèbre<br />

« Maison de la culture » selon Malraux.<br />

Pages précédentes :<br />

1. Façade ouest surplombant<br />

le site.<br />

12. Pignon nord et façade ouest.<br />

Ce te Maison de la culture et de la <strong>des</strong> maisons officie lement dénommées « Maisons <strong>des</strong> jeunes<br />

jeunesse est la dernière œuvre que et de la culture 5 », qui hébergeaient <strong>des</strong> foyers de culture où<br />

Le Corbusier ait vue, en partie, achevée co laboraient enseignants, artistes et savants. Tous ces mouvements<br />

avant sa mort ; e le témoigne avec furent regroupés en 1944 en une seule association fondée par<br />

puissance de l’évolution de sa vision André Philip à Lyon, la « République <strong>des</strong> jeunes ».<br />

du paysage, inaugurée quelques En 1946, la République <strong>des</strong> jeunes prit le nom de Fédération <strong>des</strong> Maisons<br />

années plus tôt à la chape le de <strong>des</strong> jeunes puis, en 1948, celui de Fédération française <strong>des</strong><br />

Ronchamp (1950-1955). E le i lustre Maisons <strong>des</strong> jeunes, dont Philip était le premier président, agissant<br />

sous la tute le du haut commissariat à la Jeunesse et aux Sports<br />

a toujours eue, au contact du ministère de l’Éducation nationale. Claudius-Petit ne participait<br />

enrichissant de ses jeunes pas directement à ces mouvements, mais il en partageait certainement<br />

co laborateurs et <strong>des</strong> les convictions : ses origines mo<strong>des</strong>tes, son passé d’enseignant, puis<br />

entreprises, de renouveler de résistant, son engagement syndical, politique, ou simplement<br />

son langage formel et humaniste faisaient écho aux missions de te les associations.<br />

technique. À la Maison de En 1959, Malraux veut faire <strong>des</strong> Maisons de la culture l’outil privilégié<br />

de sa politique culture le, en en redéfinissant le concept afin de<br />

se démarquer <strong>des</strong> Maisons <strong>des</strong> jeunes. Il vise en effet autant à<br />

dépolitiser ce te notion issue <strong>des</strong> Maisons du peuple qu’à s’affranchir<br />

les <strong>des</strong>sins en coupe, de leurs missions pédagogiques. Mais en quoi consiste une Maison<br />

dans la recherche de la culture ? À ce te question, avoue Biasini, « l’honnêteté commande<br />

d’une solution de répondre qu’[on n’en sait] rien ; source de vie, vie e le-même,<br />

élégante et hardie la Maison de la culture échappe aux définitions. » Lorsqu’en 1959<br />

de couverture Malraux déclare qu’avant trois ans tous les départements<br />

légère.<br />

posséderont une Maison de la culture, le concept reste à inventer.<br />

enfin la capacité que Le Corbusier<br />

la culture et de la jeunesse,<br />

ce te créativité s’apprécie<br />

particulièrement dans<br />

L’invention du programme<br />

Si l’initiative <strong>des</strong> Maisons de la culture revient à Malraux et à ses<br />

co laborateurs, Gaétan Picon et Émile Biasini, le concept et le nom<br />

lui-même trouvent leurs racines dans les « Maisons du peuple »<br />

édifiées après la Commune de Paris, et dans les Maisons <strong>des</strong> jeunes<br />

fondées à la Libération, en 1946.<br />

Assimilées à un « équivalent laïque de l’église paroissiale 3 »,<br />

les Maisons du peuple offraient un espace de convivialité et<br />

d’échanges où s’articulaient action politique et éducation populaire.<br />

Dans les années trente, e le se confondaient avec les premières<br />

« Maisons de la culture » regroupées au sein d’une association<br />

nationale dont Aragon assurait le secrétariat général. Associées<br />

à la lu te anti-fasciste, aux Maisons du peuple et à l’expérience<br />

soviétique, e les « faisaient l’objet, dès avant-guerre, de discussions<br />

passionnées entre André Malraux et son ami Gaétan Picon 4 ».<br />

En 1944-1945, le gouvernement provisoire chargea Jean Guéhenno<br />

(1890-1978), écrivain et résistant, d’organiser la direction de<br />

l’Éducation populaire et <strong>des</strong> Mouvements de jeunesse. Celui-ci<br />

encouragea les associations qui avaient la charge d’animer<br />

« Et parmi les choses urgentes, il y a les loisirs sains, il y a l’école<br />

de la liberté, la découverte de l’amitié et de l’effort :<br />

la Maison <strong>des</strong> jeunes et de la culture. »<br />

Eugène Claudius-Petit<br />

13. et 14. André Malraux, ministre<br />

de la Culture, et Le Corbusier,<br />

examinant <strong>des</strong> photographies<br />

de Chandigarh dans l’atelier<br />

de la rue de Sèvres au début<br />

<strong>des</strong> année soixante (ci-contre)<br />

et sur le site lui-même (ci-<strong>des</strong>sus).<br />

12. 14.<br />

◗ Le Corbusier<br />

à Firminy-Vert<br />

Manifeste pour<br />

un urbanisme moderne<br />

Gilles Ragot<br />

352 pages<br />

412 illustrations<br />

50 €<br />

9:HSMHPH=\UVZWW:<br />

14

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