TCHAD 2010 - Childinfo.org
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<strong>TCHAD</strong> <strong>2010</strong><br />
IX. Développement du jeune enfant<br />
Les parents/gardien(ne)s sont les principaux détenteurs d’obligations, responsables de l’éducation et de la<br />
socialisation des enfants ainsi que de leur préparation à la vie. Des prestations de soins de qualité renforcent<br />
la capacité des enfants à acquérir des compétences cognitives, physiques et émotionnelles. A l’inverse, la<br />
mauvaise qualité des soins met en péril le développement optimal de l’enfant.<br />
La prestation de soins est multidimensionnelle, avec un accent sur le développement cognitif et les autres<br />
pratiques spécifiques. Dans les MICS, l’accent est mis sur les domaines du développement du jeune enfant<br />
qui sont identiques dans toutes les cultures. Ainsi, les questions MICS DPE évaluent précisément:<br />
• L’appui à l’apprentissage précoce dans le ménage ;<br />
• L’éducation préscolaire ;<br />
• Les activités de stimulation du développement dans lesquelles s’est engagé l’enfant ;<br />
• Le développement de l’enfant (résultat).<br />
9.1 EDUCATION ET APPRENTISSAGE DE LA PETITE ENFANCE<br />
L’éducation préscolaire jette, sans nul doute, les bases des premiers apprentissages. Elle offre aux enfants,<br />
généralement âgés de trois à cinq ans, une première expérience éducative et devrait leur garantir le maximum<br />
de chances d’accéder à l’enseignement primaire, faciliter leur épanouissement physique, cognitif et affectif<br />
et développer leurs capacités de socialisation.<br />
Au Tchad, l’éducation préscolaire est encore très peu développée car seulement cinq pour cent des enfants<br />
âgés de 36-59 mois vont à l’école maternelle (tableau CD.1). Les disparités selon le milieu de résidence et les<br />
régions sont importantes – 15 pour cent des enfants urbains fréquentent une structure préscolaire, contre<br />
deux pour cent seulement en zone rurale. C’est à N’Djamena que les enfants âgés de 36-59 mois ont le plus<br />
de chances de fréquenter l’école maternelle (23%). Dans les autres régions, la proportion d’enfants qui ont<br />
cette possibilité est faible, d’un maximum de 10% au Moyen Chari à moins de 1% au Wadi Fira et au Mayo<br />
Kebbi Ouest. La différence entre les sexes s’exerce au détriment des filles et les disparités d’accès selon le<br />
statut socio-économique sont importantes. Quinze pour cent des enfants vivant dans des ménages riches<br />
fréquentent l’école maternelle, mais seulement un pour cent dans les familles pauvres. Il est intéressant de<br />
noter que la proportion d’enfants fréquentant l’école maternelle à l’âge de 48-59 est le double de celle des<br />
enfants âgés de 36-47mois (6% contre 3%).<br />
L’accès au préscolaire reste un privilège réservé aux ménages urbains aisés car les structures sont<br />
généralement implantées dans les centres urbains (pour la plupart à N’Djamena) et ne sont pas gratuites.<br />
Les taux de fréquentation relativement élevés dans le Batha (6%) et le Guéra (7%) reflètent les efforts du<br />
gouvernement, appuyé par l’UNICEF, pour créer des garderies communautaires dans ces régions au cours<br />
des dix dernières années.<br />
Il est reconnu que la période de développement rapide du cerveau a lieu dans les trois ou quatre premières<br />
années de la vie, et que la qualité des soins à domicile est le principal déterminant du développement de<br />
l’enfant durant cette période. Dans ce contexte, les activités des adultes avec les enfants, la présence de livres<br />
pour enfants à la maison et les conditions d’hygiène sont d’importants indicateurs de la qualité des soins à<br />
domicile. Les enfants devraient être en bonne santé physique, mentalement alertes, émotionnellement en<br />
sécurité, socialement compétents et prêts à apprendre.<br />
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