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TCHAD 2010 - Childinfo.org

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VIH et SIDA et comportement sexuel<br />

12.3 ATTITUDES A L’EGARD DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH ET SIDA<br />

Les indicateurs sur les attitudes bienveillantes envers les personnes vivant avec le VIH mesurent le niveau de<br />

stigmatisation et de discrimination dont elles sont victimes au niveau de la communauté. La stigmatisation et<br />

la discrimination sont faibles si les enquêtées répondent par l’affirmative aux quatre questions suivantes: 1)<br />

prendre soin d’un membre de la famille atteint du SIDA; 2) acheter des légumes frais à un vendeur séropositif;<br />

3) penser qu’une enseignante séropositive devrait être autorisée à enseigner dans les écoles; et 4) ne pas<br />

vouloir garder secret le statut sérologique d’un membre de la famille par rapport au VIH.<br />

Le tableau HA.4 présente les attitudes des femmes envers les personnes vivant avec le VIH et SIDA. Au Tchad,<br />

92 pour cent des femmes qui ont entendu parler du SIDA sont d’accord avec au moins une attitude bienveillante.<br />

L’attitude bienveillante la plus acceptée est le fait d’être disposée à prendre soin d’un membre de la famille<br />

porteur du virus du SIDA dans leur ménage (80%) suivie de : ne pas souhaiter que l’on garde secret l’état d’un<br />

membre de la famille infecté par le virus du SIDA (53%). La moitié des femmes estiment qu’un enseignant qui<br />

est infecté par le VIH et SIDA mais qui n’est pas malade devrait être autorisé à continuer à enseigner tandis<br />

que plus de quatre femmes sur dix accepteraient d’acheter des légumes frais à un marchand ou à un vendeur<br />

qui a le virus du SIDA.<br />

Les femmes instruites et appartenant aux ménages les plus riches ont des attitudes plus bienveillantes que<br />

celles qui ont un faible niveau d’instruction et sont issues de milieux pauvres.<br />

Si la majorité des femmes est d’accord avec au moins une attitude non discriminatoire, elles ne sont que 19<br />

pour cent à être d’accord avec les quatre attitudes non discriminatoires explorées par l’enquête.<br />

Dans l’ensemble, huit femmes sur dix sont disposées à prendre soin d’un membre de la famille porteur du<br />

virus du SIDA dans leur propre ménage. Mais dans le Wadi Fira, ce taux tombe à moins de 4 femmes sur 10<br />

(38%). En milieu urbain, 86 pour cent des enquêtées se déclarent disposées à prendre soin d’un membre de<br />

la famille porteur du virus du SIDA dans leur propre ménage contre 76 pour cent en milieu rural.<br />

Cette attitude bienveillante augmente avec le niveau d’instruction : 74 pour cent chez les femmes sans aucun<br />

niveau, 85 pour cent chez celles de niveau primaire et 91 pour cent chez celles de niveau secondaire ou plus.<br />

Selon le quintile du bien-être, les plus riches sont les plus enclines (87%) à manifester cette attitude bienveillante,<br />

comparées aux plus pauvres (74%).<br />

Plus de quatre femmes sur dix sont disposées à acheter des légumes frais à un marchand ou à un vendeur qui<br />

a le virus du SIDA (44%). Alors que dans les régions du Logone Oriental (59%), de N’Djamena (57%), du Moyen<br />

Chari (57%) et de la Tandjilé (54%), plus de la moitié des femmes adopte cette attitude bienveillante, moins<br />

d’une femme sur cinq fait de même dans le Wadi Fira (15%), le Barh El Gazal (18%) et le Ouaddai (19%).<br />

En milieu urbain, plus de la moitié des enquêtées (55%) sont favorables à cette attitude bienveillante contre<br />

39 pour cent en milieu rural. Selon leur état matrimonial, les célibataires sont plus disposées à adopter cette<br />

attitude bienveillante (54%) que les femmes mariées ou vivant en union (43%). De même, plus le niveau<br />

d’instruction augmente, plus les femmes sont prêtes à adopter une attitude positive à l’égard d’un marchand<br />

de légumes frais qui a le virus. Selon le quintile du bien-être, les riches y sont aussi plus favorables (56%) que<br />

les pauvres (38%).<br />

En moyenne, la moitié des femmes enquêtées pensent qu’une enseignante qui a le SIDA mais n’est pas malade<br />

devrait être autorisée à continuer d’enseigner, même s’il existe des disparités importantes entre les régions<br />

les plus favorables : Mandoul (74%), Logone Oriental (70%), Moyen Chari (67%), Guéra (66%), et les régions les<br />

moins favorables : Wadi Fira (11%), Barh El Gazal et Mayo Kebbi Ouest (26%), BET et Ouaddai (29%).<br />

En milieu urbain, 57 pour cent des femmes interrogées se déclarent favorables à cette attitude bienveillante,<br />

contre 46 pour cent en milieu rural. En revanche, selon l’état matrimonial, ce sont les femmes célibataires qui<br />

adoptent l’attitude la plus positive (59%) comparées aux femmes mariées (48%). Par ailleurs, comme dans les<br />

cas précédents, plus le niveau d’instruction augmente et plus l’attitude est positive : sans niveau (42%), niveau<br />

primaire (58%) et niveau secondaire ou supérieur (67%). Enfin, selon le quintile du bien-être économique, c’est<br />

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