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TCHAD 2010 - Childinfo.org

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Couverture de l’échantillon<br />

La situation des enfants âgés de 0-17 ans, ne vivant avec aucun de leurs deux parents, celle de ceux qui ne<br />

vivent qu’avec la mère et celle de ceux qui ne vivent qu’avec le père, est présentée dans le tableau HH.6.<br />

Au Tchad, un pour cent des enfants âgés de 0-17 ans a perdu ses deux parents. Cette proportion est la même chez<br />

les filles et les garçons mais elle est plus élevée en milieu urbain (2%) qu’en milieu rural (1%). De plus, huit pour<br />

cent des enfants ont perdu l’un de leurs deux parents. Cette situation est plus fréquente en milieu urbain qu’en<br />

milieu rural et dans certaines régions comme N’Djamena, le BET, le Moyen Chari et le Logone Occidental.<br />

Le tableau HH.6 renseigne aussi sur les conditions de vie des enfants orphelins, en distinguant plusieurs<br />

catégories.<br />

Les enfants vivant avec les deux parents : ce sont des enfants qui vivent dans le même ménage que leurs<br />

deux parents biologiques. Au Tchad, près de huit enfants sur dix vivent avec leurs deux parents (78%). Au<br />

Mayo Kebbi Est et au Mayo Kebbi Ouest, ce sont neuf enfants sur dix qui vivent avec leurs deux parents (87%)<br />

contre un peu moins de sept enfants sur dix au BET (67%), au Logone Occidental (68%), au Moyen Chari et à<br />

N’Djamena (69%). En milieu urbain, les enfants qui vivent avec leurs deux parents sont moins nombreux (68%)<br />

qu’en milieu rural (80%). De même, la proportion d’enfants vivant avec leurs deux parents est plus faible dans<br />

les familles chrétiennes et musulmanes que dans les familles animistes et d’autres religions.<br />

Les enfants ne vivant avec aucun de leurs deux parents : les enfants qui ne vivent avec aucun de leurs parents<br />

répondent à l’un des quatre critères suivants : seul le père est en vie ; seule la mère est en vie ; les deux parents<br />

sont en vie ; les deux parents sont décédés. Globalement au Tchad, les enfants qui ne vivent avec aucun de<br />

leurs deux parents mais dont le père est en vie ou dont la mère est en vie sont peu nombreux (autour de 1%)<br />

tandis que ceux dont les deux parents sont en vie et qui ne vivent avec aucun des deux sont plus nombreux<br />

(6%). Enfin, ceux dont les deux parents biologiques sont effectivement décédés ne représentent qu’un pour<br />

cent. Au total, près d’un enfant sur dix vit ainsi sans aucun de ses deux parents biologiques.<br />

Cette forme de vulnérabilité concerne davantage les filles (10%) que les garçons (8%). On observe aussi de<br />

profondes disparités régionales : le phénomène est relativement courant dans le Moyen Chari (17%), dans le<br />

Logone Occidental (14%) et à N’Djamena (13%). En revanche, il est plus rare dans le Kanem et au Wadi Fira (5%).<br />

Selon le milieu de résidence, la proportion d’enfants ne vivant avec aucun parent biologique est plus élevée<br />

en milieu urbain (14%) qu’en milieu rural (8%). De plus, le phénomène est moins accentué dans les ménages<br />

les plus pauvres (9%) que chez les plus riches (14%). Selon le groupe d’âge, plus l’enfant grandit et plus il est<br />

susceptible de vivre dans cette situation : 0-4 ans (4%), 5-9 ans (9%), 10-14 ans (12%) et 15-17 ans (23%).<br />

Les enfants vivant avec la mère seulement : quatre pour cent des enfants vivent avec leur mère seulement<br />

parce que leur père est décédé mais sept pour cent vivent la même situation alors que leur père est en vie.<br />

Au Sila et au BET, plus de 13 pour cent des enfants dont le père est en vie vivent avec leur mère seulement<br />

alors que dans les deux Mayo Kebbi, cette situation est relativement marginale (1% à 2%). Les enfants vivant<br />

avec leur mère alors que leur père est en vie sont plus nombreux en milieu urbain que rural. De même, ils sont<br />

plus nombreux lorsqu’ils sont en bas âge (0-4 ans : 8%), issus des ménages les pauvres (11%), de confession<br />

chrétienne ou musulmane (7%). De même, les enfants dont le père est décédé et qui vivent avec leur mère<br />

sont plus nombreux chez les plus pauvres (6%) que chez les plus riches (4%). Ils sont moins nombreux chez<br />

les animistes (2%) que dans les familles des autres confessions religieuses (4%).<br />

Les enfants vivant avec le père seulement : Les enfants sont la mère est en vie mais qui vivent seulement avec<br />

leur père sont rares et seulement un pour cent des enfants vivant avec leur père ont perdu leur mère. Dans<br />

certaines régions comme le Lac, le Logone Oriental, le Mayo Kebbi Est, le Wadi Fira, le Sila et N’Djamena,<br />

la proportion d’enfants dont la mère est décédée et qui vivent avec leur père est le double de la moyenne<br />

nationale (2%).<br />

Dans d’autres régions en revanche, elle est pratiquement nulle (Batha et Chari Baguirmi). Les enfants les plus<br />

jeunes (0-4 ans) ne sont guère concernés par cette situation comparativement aux plus âgés. Les enfants<br />

dont la mère est décédée et qui vivent avec le père sont deux fois plus nombreux chez les plus riches (2%)<br />

que chez les plus pauvres (1%).<br />

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