TCHAD 2010 - Childinfo.org
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Nutrition<br />
5.3 IODATION DU SEL<br />
La carence en iode (CI) est la première cause mondiale d’arriération mentale évitable et de développement<br />
psychomoteur avec facultés affaiblies chez les jeunes enfants. Dans sa forme la plus extrême, la carence en<br />
iode provoque le crétinisme. Elle augmente également les risques de mortinatalité et de fausses couches chez<br />
les femmes enceintes. La carence en iode est le plus souvent et visiblement associée au goitre. La carence en<br />
CI fait un grand nombre de victimes et se traduit par l’affaiblissement de la croissance et du développement<br />
mentaux, qui contribue à son tour aux mauvais résultats scolaires, à la diminution des capacités intellectuelles<br />
et au fléchissement du rendement au travail. L’objectif international était de parvenir à l’élimination durable de<br />
la carence en iode avant 2005 mais n’a pas encore été atteint dans certains pays. L’indicateur est le pourcentage<br />
de ménages consommant du sel suffisamment iodé (> 15 parties par million).<br />
Au Tchad, une stratégie a été mise en place dans les années 1990 afin d’élargir l’accès au sel iodé. Pour atteindre<br />
cet objectif, le gouvernement tchadien a mis en place une politique interdisant l’importation et la vente de sels<br />
non iodé. Malgré ces mesures, le sel non iodé continue d’entrer frauduleusement dans le pays, notamment<br />
par le Soudan dans les régions de l’est, où les problèmes de santé liés à la carence en iode sont récurrents :<br />
des cas de crétinisme et de goitre sont observés dans des régions comme le Ouaddaï et le Sila.<br />
Au cours de l’enquête, le sel utilisé a été testé dans 86 pour cent des ménages afin de déterminer sa teneur en<br />
iode. Les résultats sont présentés au tableau NU.9. Au niveau national, 18 pour cent des ménages disposent<br />
de sel non iodé et neuf pour cent n’ont pas de sel chez eux. Vingt pour cent ont du sel iodé à moins de 15 PPM<br />
et 54 pour cent disposent de sel iodé à 15 PPM et plus.<br />
Ainsi, malgré la stratégie de lutte contre la vente de sel iodé au Tchad, un quart des ménages ne consomment<br />
pas de sel iodé et seulement 54 pour cent utilisent du sel avec le taux d’iodation requis (15 PPM) ; ce taux n’a<br />
pas progressé depuis 2004, date à laquelle l’EDST l’avait déjà établi à 54 pour cent.<br />
Le sel iodé est très mal réparti selon les régions : 94 pour cent des familles utilisent du sel non iodé dans le<br />
Sila, l’une des régions frontalières avec le Soudan, d’où le sel non iodé arrive pour être est vendu à bas prix.<br />
De même dans le Ouaddaï, où le sel non iodé soudanais entre par la porte d’Adré, cette proportion atteint 82<br />
pour cent. Le Wadi Fira est une autre région frontalière, qui enregistre 64 pour cent des ménages consommant<br />
du sel non iodé. A l’inverse, dans les régions du sud et de l’ouest du pays ainsi que dans la capitale, au moins<br />
8 ménages sur 10 consomment du sel iodé.<br />
Selon le milieu de résidence, 59 pour cent des ménages urbains disposent de sel iodé à 15 PPM et plus, pour<br />
52 pour cent en milieu rural. La disponibilité du sel iodé à 15 PPM et plus augmente avec le statut économique<br />
des ménages : 43 pour cent des ménages des milieux les plus pauvres disposent de ce sel iodé contre 64 pour<br />
cent chez les plus riches.<br />
5.4 SUPPLEMENTATION EN VITAMINE A<br />
La vitamine A est essentielle pour la santé oculaire et le bon fonctionnement du système immunitaire. Elle se<br />
trouve dans les aliments comme le lait, le foie, les œufs, les fruits rouges et l’orange, l’huile de palme rouge<br />
et les légumes verts, bien que la quantité de vitamine A à la disposition de l’<strong>org</strong>anisme à partir de ces sources<br />
varie largement. Dans les régions en développement du monde, où la vitamine A est largement consommée<br />
sous forme de fruits et légumes, la consommation quotidienne par habitant est souvent insuffisante pour<br />
répondre aux besoins alimentaires. Cette insuffisance a des effets plus graves quand les besoins en vitamine<br />
A augmentent, c’est-à-dire durant les périodes de croissance des enfants ou les périodes de maladie, et<br />
lorsque les enfants souffrent des infections courantes de l’enfance qui augmentent les pertes en vitamine A.<br />
Par conséquent, l’avitaminose A est très répandue dans le monde en développement et en particulier dans<br />
les pays où la population d’enfants âgés de moins de cinq ans est très importante.<br />
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