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Espaces de Sobolev

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Proposition 2.6. L’ensemble <strong>de</strong>s distributions tempérées est caractérisé par<br />

S ′ n = {D α (x ↦→ P (x)f(x)), α ∈ N n , P polyôme, f continue bornée sur R n }.<br />

Preuve. Il est clair d’après ce qui précè<strong>de</strong> que l’ensemble à droite <strong>de</strong> l’égalité est inclus dans S ′ n. L’inclusion<br />

inverse est admise.<br />

On peut définir la convolution d’une distribution tempérée T ∈ S ′ n avec une fonction f <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong><br />

Schwartz S n <strong>de</strong> la manière suivante :<br />

T ∗ f(x) = T (y ↦→ f(y − x)), x ∈ R n .<br />

Théorème 2.7. Les conclusions (i), (ii) et (iii) du Théorème 1.5 restent vraies si on remplace f ∈<br />

L 1 (R n ) par f ∈ S ′ n et g ∈ L 1 (R n ) par g ∈ S n .<br />

2.2 <strong>Espaces</strong> <strong>de</strong> <strong>Sobolev</strong><br />

Pour s ∈ R, on définit<br />

H s (R n ) =<br />

{<br />

) }<br />

f ∈ S n;<br />

(t ′ ↦→ (1 + |t| 2 ) s 2 ˆf(t) ∈ L 2 (R n )<br />

et pour f, g ∈ H s (R n ),<br />

∫<br />

〈f, g〉 s = (1 + |t| 2 ) s ˆf(t)ĝ(t) dmn (t).<br />

R n<br />

Théorème 2.8. L’espace H s (R n ) muni du produit scalaire 〈·, ·〉 s est un espace <strong>de</strong> Hilbert.<br />

Preuve. Comme la transformée <strong>de</strong> Fourier est linéaire et comme L 2 (R n ) est un espace vectoriel, il est<br />

clair que H s (R n ) est un espace vectoriel. Montrons maintenant que 〈·, ·〉 s : H s (R n )×H s (R n ) → C est un<br />

produit scalaire. Tout d’abord, 〈·, ·〉 s est bien défini sur H s (R n ) × H s (R n ) et y est sesquilinéaire continu.<br />

D’autre part, si f ∈ H s (R n ) vérifie 〈f, f〉 s = 0, alors la fonction R n ∋ t ↦→ (1 + |t| 2 ) s | ˆf(t)| 2 est nulle<br />

presque partout (c’est une fonction positive dont l’intégrale est nulle), ce qui implique que ˆf est nulle<br />

presque partout, et donc que f est nulle dans S n ′ puisque la transformée <strong>de</strong> Fourier est inversible dans<br />

S n. ′ Il reste à montrer que (H s (R n ), 〈·, ·〉 s ) est complet. Soit (f k ) k∈N une suite <strong>de</strong> Cauchy <strong>de</strong> H s (R n ),<br />

c’est-à-dire telle que ∫<br />

(1 + |t| 2 ) s | ˆf p (t) − ˆf p (t)| 2 dm n (t) −−−−→ 0.<br />

R n p,q→∞<br />

On en déduit que (t ↦→ (1 + |t| 2 ) s 2 ˆfk (t)) t∈R n est une suite <strong>de</strong> Cauchy <strong>de</strong> L 2 (R n ) qui est complet :<br />

cette suite converge vers g ∈ L 2 (R n ). Donc g ∈ S n(R ′ n ) et comme t ↦→ (1 + |t| 2 ) − s 2 est à croissance<br />

lente, t ↦→ (1 + |t| 2 ) − s 2 g(t) est aussi dans S n ′ (Proposition 2.6). Donc il existe f ∈ S n ′ telle que ˆf(t) =<br />

(1 + |t| 2 ) − s 2 g(t) : f ∈ H s (R n ) et (f k ) k∈N converge vers f dans H s (R n ).<br />

Proposition 2.9. Pour s 1 ≥ s 2 , on a H s1 (R n ) ⊂ H s2 (R n ) et l’injection est continue.<br />

Preuve. Cela provient directement du fait que pour s 1 ≥ s 2 , on a (1 + |t| 2 ) s2 ≤ (1 + |t| 2 ) s1 pour tout<br />

t ∈ R n .<br />

Théorème 2.10. Soit s ∈ N. Alors H 0 (R n ) = L 2 (R n ) et pour s ≥ 1,<br />

H s (R n ) = { f ∈ H s−1 (R n ); ∃ g 1 , ..., g n ∈ H s−1 (R n ) :<br />

〈f, ∂ k ϕ〉 0 = −〈g k , ϕ〉 0 , ∀ k = 1, ..., n, ∀ ϕ ∈ C ∞ c (R n )} .<br />

Preuve. On a<br />

H 0 (R n ) =<br />

{<br />

f ∈ S n; ′ ˆf<br />

}<br />

∈ L 2 (R n )<br />

∫<br />

et 〈f, g〉 0 =<br />

R n<br />

ˆf(t)ĝ(t) dmn (t).<br />

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