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PUBLI-Supplément Janvier 2013<br />
Chiffres de l’Observatoire<br />
du Conseil national des<br />
barreaux (avril 2011)<br />
• 41 % des avocats sont rattachés au<br />
barreau de Paris ;<br />
• La densité moyenne en France est de<br />
83 avocats pour 100 000 habitants.<br />
Le critère du montant<br />
des honoraires<br />
Les honoraires sont librement fixés par les<br />
avocats, en accord avec leurs clients. Mais<br />
phénomène récent, les cabinets sont de plus en<br />
plus « challengés ». Sollicitées sur une affaire,<br />
plusieurs équipes d’avocats sont mises en<br />
concurrence et doivent proposer une offre à un<br />
client. La question des honoraires faisant partie<br />
des critères de sélection, est donc primordiale.<br />
Les honoraires peuvent être calculés au temps<br />
passé, le taux horaire variant selon l’importance<br />
du sujet, la notoriété du cabinet et la spécialisation<br />
de l’avocat. À noter que les honoraires<br />
d’un avocat spécialisé en droit social sont moins<br />
élevés qu’en droit des affaires.<br />
Pour les honoraires au temps passé, il est<br />
souhaitable que l’avocat évalue le nombre<br />
prévisible d’heures nécessaires au traitement<br />
de votre dossier.<br />
Il y a bien évidemment de fortes disparités entre<br />
Paris et provinces, entre cabinet uniquement<br />
local et celui à dimension internationale, ou si<br />
votre dossier est traité par un associé en personne<br />
ou par ses collaborateurs.<br />
En région parisienne, la fourchette des honoraires<br />
pour un cabinet en droit social, s’étend<br />
de 220 € de l’heure pour un collaborateur à<br />
450 € ou plus pour un associé. Dans les autres<br />
grandes villes françaises, il faudra compter<br />
environ 250 € de l’heure pour le travail d’un<br />
associé.<br />
Par ailleurs, vous pouvez opter pour des honoraires<br />
au forfait. Il s’agira d’une rémunération<br />
globale et intangible. Cette formule est généralement<br />
utilisée pour des opérations standards<br />
comme la rédaction d’un contrat de travail.<br />
4 Bien choisir son cabinet conseil en droit social<br />
Vous pouvez également convenir d’un honoraire de<br />
résultat. Celui-ci doit compléter un honoraire minimum<br />
et être obligatoirement prévu au préalable<br />
dans une convention d’honoraires.<br />
Enfin, il existe la formule de l’abonnement<br />
pour ceux qui contactent régulièrement leur<br />
avocat. Le contrat est généralement annuel et<br />
vous permet d’obtenir la réponse à vos interrogations<br />
dans les plus brefs délais. Ce type<br />
d’abonnement est très souvent celui choisi par<br />
les entreprises.<br />
Autre phénomène découlant du montant des<br />
honoraires : le recours aux cabinets dits low<br />
cost. Par low cost, il faut entendre ici la préférence<br />
pour un client dont l’entreprise est située<br />
à Paris, de contacter un avocat en province en<br />
raison d’un coût moins élevé plutôt qu’à proximité<br />
de son entreprise. De même, connaître le<br />
tissu économique régional et avoir un avocat<br />
dans la même ville, était rassurant jusqu’à présent<br />
mais aujourd’hui les avocats se déplacent<br />
aussi souvent que nécessaire. Par ailleurs, les<br />
avocats forment des réseaux de professionnels<br />
entre différentes villes et créent ainsi un maillage<br />
sur le territoire. Donc le critère du caractère<br />
local du cabinet d’avocats disparaît peu à peu.<br />
Qu’attendent les clients<br />
de leurs avocats ?<br />
Les directeurs juridiques, directeurs de ressources<br />
humaines, chefs d’entreprise, font<br />
appel à un avocat pour un conseil (parfois<br />
quotidien) et régler éventuellement un contentieux<br />
; un conseil, pour avoir un regard extérieur<br />
pour mettre en place notamment des<br />
accords relatifs à la durée du travail, au régime<br />
de prévoyance, pour préparer un plan de<br />
sauvegarde de l’emploi, valider une décision.<br />
Pour Judith Lévy, avocate « l’avocat a un<br />
rôle d’accompagnateur dans la démarche<br />
de l’entreprise, d’un point de vue à la fois<br />
juridique mais aussi stratégique. Il faut être<br />
proactif et anticiper les changements législatifs<br />
». Le rôle de l’avocat a beaucoup évolué<br />
ces dernières années. Il n’est plus simplement<br />
un plaidant mais un partenaire de l’entreprise.<br />
Et il y a aussi une dimension benchmark, pour<br />
s’informer sur ce qui se pratique ailleurs ou<br />
ce qu’il est possible de mettre en place dans<br />
l’entreprise, pour améliorer un dispositif. Ils<br />
attendent de la part des avocats qu’ils soient<br />
un correspondant direct en matière de ressources<br />
humaines. Leur rôle est aussi de faire<br />
évoluer les clients grâce aux formations.<br />
Au-delà des missions de conseil ou de formation,<br />
l’avocat est également habilité à endosser<br />
le rôle de Correspondant Informatique et<br />
Libertés. La désignation d’un correspondant<br />
a pour effet d’exonérer les responsables de<br />
traitements de l’accomplissement de certaines<br />
formalités préalables leur incombant. Les entreprises<br />
de moins de 50 salariés ne sont pas<br />
obligées de déclarer à la CNIL les traitements<br />
automatisés à caractère personnel si elles<br />
ont désigné un Correspondant Informatique et<br />
Libertés. Pour Yannick Libéri, associé du cabinet<br />
Loyve : « L’avocat apparaît comme l’intervenant<br />
naturel pour prendre en charge cette fonction<br />
et assurer le respect des obligations de la loi.<br />
Il est le lien entre l’entreprise et la CNIL. Plus<br />
largement, les problématiques posées par la<br />
géolocalisation, la vidéo-surveillance des salariés,<br />
les fichiers informatiques constituent les<br />
nouveaux thèmes de l’avocat ».<br />
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