d'alexandre - Notes du mont Royal

Notes du mont Royal 

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Royal » dans le cadre d’un exposé 

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LfàS.'L. •- • 

QUINTECURCE, 

DE LA VIE ETDES ACTIONS 

I 

M 

D'ALEXANDRE 

LE 

GRAND. 

V*

396880 

iK2UINTE~CUR.CE, 

DE LA VIE ET DES ACTIONS 

LE 

GRAND, 

Cv cÛktiru et eru> tftaucoù . 

DE 

LA TRADU CTION 

DE M. DE VAUGELAS. 

' NOUVELLE ÉDITION, 

A foQuin S te P mentS dêan 

# F^nshemius 

fcnr DTRÎTR. ^ US ^ feU M0n " 

•»-—. . 

TOME 

SECOND. 

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A L Y O N} 

Chez les FR E R ES p ERISSEj LibrlîrTs des 

Collèges, grande rue Mercierer-;^ 

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Anc 

approbation & Priyilègt kbtiRmA. v A 

: 

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S QtriXTB CVRCE, LIT. VI. 

dri ad milites oratio ut xandre à fes foldatt 

pour lés exhorter d'abellum 

in Afiâ inchoatum 'Hiever la guerre qu'on 

perfequantur & abfolvant. avait commencie dans 

l'Afie. 

4. Zioberis mirî fiumitus 

defcriptio. Ahxandtr Alexandre promet le 

4. Defcription du Zioberis, 

fleuve merveilleux. 

Nabarçani per Hueras falutem 

quarenti, veniampalli* quidemandoitpar lettres 

pardon à Nabartanes, 

des affur onces. Enfuite 

eetur. Peinde mari Cafpio 

x 

étant proche de la mer 

& Hircanift proximus , Cafpienhe & de fHircanie 

, «7 reçoit en grâce 

quofdam Parti prtfe&os 

quelques Capitaines de 

recipit in grattant. Parais. 

5. Artabaypfummâcum %. Alexandre ayant 

enimi bentvolentia excepto, 

reçu Artabate avec de 

grandes marques d'aftcc* 

Cracis qui Parium adjuverant 

pareil Alexander , qui avaient fecouru Da 

tion ^pardonne aux Grecs 

rius : & après avoir 

& Mirdorum gente Rebellât 

a , Amaçonicœ_ cujuffait 

à la demande de la 

vaincu les Mordes Satiséam 

regind petitioni fatisfacit, 

Reine des Amaxones. 

6. Micedones Alexandri 

offenduntur moribus , vivre d'Alexandre ; mais 

6. Les Macédoniens 

s'offenfent de la façon de - 

qui ut feditionern averteret, pour empêcher la mutine-? 

ad bellum Beffo inferendum rie, il fe difpofe à faire 

la guerre contre Beffus. 

menton convertit , quod & Il la commence par un 

ftrataeemate inchoat : ac ftratagême. •Ame. Il pourfuit 

o ... \j 1 r satinai Satibarxanes %ants le premier. 

Satibarçanem , qubd defe- parce _"" „ qu'il ",.>;; avoit „„;,;. quitte „„;,» 

fon parti. Il chtfje des 

cijfet, primùm pcrfeqiùtur ; montagnes les Barbares, 

Barbares à montibus fortiler 

difpell'u ; Artacacnam tacacne. 

& prend la Ville d'Ar- 

expugnat, 

7. Dymnus découvre à 

7. Conjurationem m Al'- Nicomachus la confpiration 

gui fe faifoit contre 

xandrum Dymnus Nicomathç 

, hic per Cebalinum Alexandre, #• Hicoma^

QvtKTÊ-Cvacx- Lîv VT $ 

thu la découvre à AU- fi' j , V' ^ .' 

fndrepar Cebalinusfon T ". 

AUxa^ro detegu. 

frire. Ce oui fut caufe de Hlnc m °rs Dymni, gui i v f t 

ÏZdh/P"' ** & l """"" «M 

Je '" a r d 'fa propre main. 

•> ' 

.8. Le Ris de Parme- 6 A • 

•«•" , Philotas , qu'on *• Amicorum regiorum. 

tMmoit être tameur de con fi li ° Philotas P arm a- 

Çlffifc'Vf ~ / / i W , conjurai 

pu par le confeil des a . utor & P art '"ps creditur, 

T. S S ff xan ? re ' 

& ca P' ltur > "'vdato capite in 

fet, &^- '&«>» iMucuu, 

PU " m 

.9.DifcoursiAlexan- 

. ** m» y Wjr . de guerre, 

n r>„ , • 

?• ^ '"Vratione ad r 

far ternie/ a/e plaint de versu * Philotam expoffula- 

WSïSàS: 

ÂUxandriJUiul 

ni devant eux fe préoratu> 

' 

c oramquibusPhi. 

frtafedéfendre. lotas adduttus , dcfinfio. 

nv 

nem parais 

•&$1fâ3£*+ 

I0 - * * * * * Phiio. 

*?'./' réfi,te am ta 

Pl«- 

oratl ° i ?"

4 'QirîNTZ-'Ctr s. 

doniâque tranquilla: beaucoup 

res fuêre. Regnabat 

apud Lacedaemonios 

Agis Archidami filius ; 

qui Tarentinis opem 

ferens ceciderat , eodem 

die quo Philippus 

Achenienfes ad Chseroneam 

vicit. Is Alexandri 

per virtutem 

Rmulus cives iuos.ftimulabat, 

ne Grxciarn 

fervkute Macedonum 

diutius pvemi paterenturynifi 

in temporeproviderent, 

idem jugum 

ad ipfos rvanllcurum 

e(Te. Adnitendum igitur 

, dum aliqus adhuc 

Perfis ad reilftendum 

vires eflènt -, illis 

oppreffis, adversùs immanem 

potentiam frustra 

avirs libertatis memores 

futuros. Sic insjtinftis 

animis , occafionem 

belli ex commode 

captandi circumfpiciebant. 

Igitur 

felicitate Memnonis 

invitati , confilia cum 

ipfo mifcere adgrertl 

huit ; & poftquam ille 

Verum Uetarum initia , 

ce, Liv. Vt. 

tranquilles. 

Agis ,fils d'Archid.ame, 

qui avoir éré tué en 

donnant du fecoursaux 

Tarentins, le jour même 

que Philippe vainquit 

les Athéniens auprès tle 

Chéronée , régnoit en 

Lacédémone. Or ce 

Prince , à qui la vertu 

d'Alexandre donnoit de 

l'émulation & de la jaloufie 

, follicitoit fes 

peuples de ne pas fouf- 

Frir que la Grèce demeurât 

plus long - temps 

opprimée fous la fervitude 

des Macédoniens > 

que s'ils n'y prenoient 

garde de bonne heure , 

ce même joug fero.it 

bientôt fur leurs têtes ; 

|u'il falloir donc faire 

? es efforts, pendant que 

les Perfes avoient encore 

afTez de forces 

pour réfifter. Que fi 

l'on attendoit qu'ils fuffent 

entièrement défaits 

, en vain l'on fe 

fouviendroit de la liberté, 

contre une- puiffance 

11 formidable. 

Ainfi, les efprits ayant 

été échauffés , l'on ne 

cherchoitque l'occafion 

de commencer commodément 

la guerre ; Se 

enfin le bonheur de 

Memnon les y fit entié- - 

rement réibudre. Ils fe 

joignirent donc avec 

lui , & lorfqu'il fut 

mort fi hors de faifon, 

dans les heureui commencements 

de fes en»

.'

( 'QfrnTTB-Cva.es, Liv. VI. 

xic Agis , eorumque & reprit avec ce (eeours 

«perâ plerafque Crctenfium 

urbes recepir. Memnon , qu'Alexan 

la plupart des villes de 

Crète. Depuis, lorsque 

Quum deinceps Memnon 

in Thraciam ab pays a le révolter condre 

avoit envoyé en 

Thrace. eut obligé le 

Alexafiidro mifliis, Barbaros 

ad defectionem 

tre ce Prince, & qu'Antipater 

y eut mené une 

armée de la Macédoine 

, pour étouffer cette 

impuliflet, adque eam 

comprimendam Antipater 

exercitum «x Ma- 

bien fervir de l'occa- 

révolte, les Lacédémoniens 

, qui fe furent 

cedoniâ in Thraciam fion , attirèrent à leur 

duxiflet y opportunitate 

parti tout le Peloponnefe, 

fi l'on en excepte 

temporis ftrenuè ufi peu de villes ; & ayant 

Lacedaemonii , totam fait une armée de vingt 

mille hommes de pied, 

Peloponnefum, paucts & de deux mille chevaux, 

ils donnèrent à 

urbibus exceptis , in 

Agis le commandement 

partes traxerunt, confectoque 

exercitu vi- 

général. 

ginti millium peditum , cum equitibus bis 

mille, Agidi fummam imperii detulerunt. 

Antipater , eâ re Antipater, ayant appris 

cette nouvelle , 

compertâ , bellum in accommoda les affaires 

Thraciâ, quibus poteft de la Thrace le mieux 

conditiotiibus, componit, 

raptimque in Grae- 

Grèce , où il tira du fe- 

qu'il lui fut polîible , 

et revint à la hâte en 

eiam regrefTus , ah cours des amis & des alamicis 

fociisque civita- 

d'Aleiandte Lorfiiés 

•i .,> • que les troupes auxi* 

tibus auxilia cogit. j* aires fe f urent a ffem- 

Quibus convenientibus, 

ad quadraginta & qu'il fit la revue de 

bléesau rendez-vous, 

fon armée, il y compta 

quarante milje com 

ptignatorum millia rccenfuit. 

Advenerat & battants. Il lui étoit 

aurïï venu de grandes 

ex Peloponnefo valida troupes du Peloponaefe 

s mais patcê «îanus : fed q.uia du- 

que

fois leur témoigner au- relciverat, diffimulatâxfetre 

1 £ ssrr,«f «î» T » 

nus offrir contre les 1 uod a d derendcndam 

fe^émoniens , pour adversûs Laccdsmo- 

& A & S 1 * nJosAlexandridignita-- 

•lu il ne manquerait pas tem » adruiflent ; fcnpden 

écrire au Roi, turum fe id Red, gra- 

SÈ^SSlSS tiam » temporVrSL 

{••«re. il n'avoir pas turo > m prauens nihil 

«Se^fttt? °P U . S . elle majoribus 

naffent donc chez eux; C °?" S ' 

ltaC l Ue dom °S 

«s qu'ils avoientfatis- redirent , fœderis ne- 

^fefc l^T e / Pl ? â A, NUn - 

nersa Alexandre ,pour ? OS «inde ad Alexan- 

!""«•;

8 QtritrTE-CuR c E , Lir. VI. 

talentiim ad mare déferre 

julTerat , ut ex mer trois mille talents, 

Phémcie,& à Mener?, 

de faire porter vers la 

propinquo pecuniam arirt d'être plus près' 

Ancipatro fubminiftraret, 

quanta illum indi- 

qu'il connoîtroit qu'il 

d'Antipat:r , & de lui 

fournir autant d'argent 

gere cognoyiffet.Brobè en auroit befoin. Et 

cmm çeïïpexerat quanti 

ad omnia momenti guerre étoit capable 

certes, il avoit bien 

reconnu combien cette 

motûs irtius inclinatio d'apporter de changements 

à toutes choies, 

' futura e(Ter,quamquam bien que depuis lots 

deinceps adepto viâoriat 

nuncio, fuis opetoire, 

& qu'il compara 

qu'il eût fu cette vic 

cette expédition avec 

ribus iddifcrimen cornparans 

, mûri uni eam faite , il dit en le mo 

les chofes qu'ilavoit 

pugnam fuifle cavilla- quant : « Que cette 

bataille n'avoit ère 

*us eft. Carterum principia 

ejus belli haud ris. Au refte , les com 

qu'une ^bataille de foumencements 

de cette 

Lacedx- 

guerre 

improfpera 

moniis fuêre. Juxta 

\ Corrhagum Macedoni.SE 

caftellum ciirn 

Antipatri militibus 

çongrelïî vi&oresevHterant, 

Se rei bene geftx 

famâ eciam qui fufpenfis 

mentibus fortunam 

fpëâaverant , in 

focietatem eorum pertr'aâi 

funt. Un a ex 

Elseis Achxifque urbibus 

Pellene fœdus afpernabatur, 

&c in Arcadiâ 

Megalopolis , fida 

Macedonibus ob Phi- 

ne furent pas 

malheureux au* Lacédémoniens. 

llsavotent 

eu de l'avantage . fut 

les gens d'Antipatet 

auprès de Corrhage 

, place forte de 

la K' ~édoine ; & le 

bruit' de cette vi&oire 

attira à leur alliance 

ceux qui ayoient attendu 

ce que la fortune 

en ordonnerait. Il n'y 

eut de toutes les villes 

des Eléens & dés 

Achéens.quePellene qui 

dédaigna leutajliance-, 

& Megalopoli dans 

TArcadie, demeura ferme 

dans le parti de la 

Macédoine , par la 

mémoire qu'elle confet-

YO- $ v , I . KTE - CvRC £, Liv. VI. 9 

Scelle a P voit%' a t {JPPÏ memoriam, à quo 

infinité de bienfaits, benchcus adfe&a fueelleffl' 

rar - Se^ hac ar£tè circomme 

& P fâT& çumceffl, haud procul 

bientôt rendue, fiAnti- deditione aberat , nifî 

Proche d C B ? P a mp d« V€ »^t r Is poftquam 

ennemis; & comme il Caftra caftris conculit 

sombre, & par toutes ahoque apparatu fupefee 

cferi 1 1 l ' i0re ' 11 

^"^".quL 

Plutôt, HTScuE pnmùm de fum mâ «- 

£«T S ne L ref aferent m prœlio contendere 

Jyt lefuccès fJtenmon 

» detredavêrecerh4• 

& à-£l ? P!1Slla * W* rem 

V-'Kk confiaient à la ^P^tanam majorem in 

ESS*» 1 cû m - dum affljxit - Qa«n» 

«* SrXoir 0^ . a »S^Hs lococrn»v 

' 

& , 

SSVEStW ^ 

qu'ils-^î'nquibus pugna- 

«onfifi, ubiLf- 

Î'M l'innemi ,"£ " nullut " multitudinis 

men^T coura e e ufe- , u ' um fataram crede- 

«domens *ParceêTefîè leur ^éfifte- al " "fr' f"««, animOSèCOnSref neque Ma- - 

««a g r C o„ le , r n ? ême Cedones '"W* refif- 

Çî? Cac^X ter «« » f multum fan- 

AÏS-J**" comme gU o ms fufum cft - Sed 

jN. aux refou,* ee £l Wtegram fubinde ma-. 

Preffés ?& > étoient ^""îô'antibusfuis

IO QVItTTE-CVRCS , Liv. VI. 

rum acies gradum pau- çerent un peu a 

•- 1er. * reculifpcr 

retulit. 

Quod confpicatus Agis qui voit fes gens, 

Agis, cura cohorte regia 

qux ex fortiffimis milieu de la mêlée , 

en déroute , fe jette au 

& taillant en pièces 

conftabat , fe in médium 

pugnx difcrimen tête, écarte une grande 

tout ce qui lui fait 

partie des ennemis. 

ïmmifît j obtruncatisque 

, qui prompciùs 

refiftebant , magnam 

partem hoftium propulit. 

Cœperant fugere 

vi&ores ; & donec avidiùs 

fequentés in planum 

deduxêre , multi 

cadebant ; fed ut primùm 

locus , in quo 

ftare poflet, fuit, acquis 

viribus dimicatum eft. 

Inter omnes tamen 

Lacedaemonios Rex 

eminebat, non armorum 

modo & corporis 

fpecie , fed etiam magnitudine 

animi, quo 

uno vinci non potuit. 

Undique nunc cominus, 

nunc eminus petebatur 

; diùque arma 

circumferens, alia tela 

clypeo excipiebat, corpore 

alia vitabat : do- 

Les Macédoniens, qui 

un peu auparavant 

fembloient victorieux > 

s'enfuyoient, & fe laiffoient 

battre fans réfiftance 

, jufqu'à ce qu'ils 

eurent attiré dans la 

plaine ceux qui les 

pourfuivoient trop 

chaudement ; & dès 

qu'ils eurent gagné un 

heu où ils purent faire 

fetme, ils rétablirent 

le combat. Mais entre, 

tous les Lacédémoniens 

, le Roi fe faifoit 

remarquer à fes 

armes & à fa bonne 

mine , & plus encore 

à la grandeur de fon 

courage, en quoi certes 

perfonne ne le furp'aua 

jamais. De près, 

de loin , on tiroit fur 

lui de toutes parts : 

ilavoit l'œil & la main 

par-tout, recevant plusieurs 

coups fur ton 

bouclier, & évitant les 

autres par fon adreflè } 

mais comme il eut reçu 

un coup de pique au 

travers des cuifles , & 

* Ce qui eft dit ci - dejjiis eft extrait du Supplément 

oc /. Freiruhemiut, /

Qv iNTE-Cvkci, Lîv. VT r» 

ttSrSSSS nec haftâ.femora per-' 

wnt, qu'il combattoit >°"'

Laconum acies - lànguefcere, 

lubrica arma 

ludore vix fuftinens ; 

pedem deinde referre, 

cœpit urgente hofte, 

ac apertiùs fugere. Infequebatur 

diffipatos 

victor , & emenfus 

curftr, omne fpatium, 

quod acies Laconum, 

obtinuerat , ipfum 

Agim perfequebatur. 

111e, ut fugam fuorum, 

Se proximos hoftium 

confpexit , deponi fe 

s juflit ; expertùfque , 

membra an impetum 

animi fequi portent,, 

poftquam deficere le 

JZ QtrtirT t-Cestg , Lîv. VI 

Caîterùm anguftiï , Au. relie, le, chamg 

loci ) in quo- hicferat de bataille étoit fi 

étroit , qu'ils n'em- 

pugna, non patiebantur. 

totis congredi viribus 

; fpcctabant ergo 

plures, quàm inierant 

pnelium, & qui extra 

téli jaâum erant , 

clamore invicem fuos 

accendebant. Tandem 

ployoient qu'une partie 

de leurs forces : de 

forte qu'il y avoit plus 

de fpeclateurs , que de 

combattants : & ceux 

qui étoienr hors de la 

portée des coups, encourageoient 

de la voix 

leurs compagnons. A 

la fin , les Lacédémoniens 

commencèrent à 

plier , ne pouvant 

plus qu'à peine tenir 

leurs armes toutes 

trempées de fucur ; 

puis ils làcherenr le 

pied , & enfin prefles 

par les ennemis , prirent 

tout-à-fait lafuite. 

Le vainqueur les raenoit 

battant, & ayant 

traverfc tout l'efpace 

qu'ils occupoient pendant 

le combat, pourfuivoit 

vivemenr 'Agis. 

Ce Prince voyant ion 

armée défaite , & les 

ennemis qui venoient 

à lui, fe fit mettre à 

terre , eflfaya fes forces, 

fi elles répondoient à 

fdn courage s & comme 

il fe fentit défaillir , 

il fe met fur^fes genoux 

i prend vîtement 

fon calque, & fe couvre 

de fon bouclier , 

fenflt , poplitibusfemet maniant "unê^ptqùe ' 

excepit ; galeâque ftre- & défiant en cet état 

les plus hardis de l'aborder 

, & de lui venir 

nuè fumptâ , clypeo 

protegens corpus, hastam 

dextrâ vibrabat, n'eue l'alfurance 

ôter fes armes. Pas un 

d'ea

QviJfz-'Cirnce , Liv. Vï TI 

J P & ^ t «l-o.vocans hoftem! 

loin, qu'ilrejetoit con- " qais jacenci fpolia 

«c P>-r q cé dW j,£ qu'fquam fuit quifuflot, 

lequel ayant ar- tineret cominus con- 

Pot é oi , tX m il i 's^ f Cdi ; P IO ul 

f 

miÎi- 

Puya fut fon bouclier to H. s a Pperebacur , ea 

Puis tomba mort fur" ipfa in hoftem retorinïïifcôiTS 

^T 

'• i 0neC c la » Cea 

wçédémoniens , & nu ao petton infixa eft-; 

todL „âcédon .^ns quâ ex vulnere evulfâ 

B " P e!TVurTu„ à inclinat r * ^ficienî 

|S-aefe *"?» rpiritu pant 

«de ft s alliés, mais ac ianguine, moribunfe 

q e u U e X l^ j m. ma pr^buit 

f ue de, cette 4 guerre C . ecldere Lacedlmo-; 

pour le déclarer. niorum v rnillia , & 

han,l ,.« IM 

ccc - Ex Macedonibus 

tan,I amphus M. ç ^ ^ vix if 

£fi fauçms revertit in caftra. H*c viftof2 

S Pa m " am m ?f • foci ° f

ï4 QVINTI-CVRC 

men , quia res majores 

erant quàm qu'as praefefti 

modus caperet , 

metuebat. Quippe Alexander 

hoites vinci voluerat 

,• Antipatrum 

vicifle ne tacitus quidem 

indignabatur, lux 

deniptum gloriae exiftimans 

quidquid ceffiffet 

aliéna. Itaque Antipater 

, qui probe noffet 

fpiritum ejus , non 

eft aufus ipfe agere 

arbitria vidtoriae ; fed 

concilium Graecorum, 

quid fieri placeret , 

confuluit. A quo Lacedaemonii, 

nihil aliud 

quàm ut oratores mirtere 

ad Regtm liceret, 

precati, veniam defectionis 

prêter autorcs 

impetraverunt. Megalopolitani 

, quorum 

urDS erat obfefla à 

defèâione, Achaeis & 

jfitolis cxx talenta dare 

juffi funt. Hic fuit 

exitus belli 5 quod repente 

ortum , priùs 

tamen finkum e(t,quàm 

Darium Alexander 

* » Liv. VI. 

fut ravi d'un événtnement 

fi glorieux, 

fi eft-ce qu'il redoutoit 

l'envie, à caufe que les 

chofes qu'il avoir faites 

étoient plus grandes 

, & avoient plus 

d'éclat, céfemble, gue 

ne portoit la condition 

d'un (impie Lieutenant 

de Roi. Car Alexandre 

ne demandoit pas 

mieux que de voir fes 

ennemis vaincus ; mais 

que ce fût par Antipater 

, c'eft ce qui lui 

étoit ( infupportâble ,, 

jufqu'à ne s'en pouvoir 

taire , eftimant aue la 

gloire d'àutrui alloit à 

la diminution de la 

fienne. C'eft pourquoi 

ce fage Courtifan, qui 

connoifibit^ l'humeur 

de fon maître , n'ofa 

difpofer de rien enfuite 

de la victoire , mais 

convoqua les Etats généraux 

de la Greçe,pour 

délibérer fur ce qu'on 

auroit à faire. En cette 

aflemblée , les Lacédémoniens 

ne demandèrent 

autre chofe, finon 

qu'il leur fût permis 

d'envoyer une Ambaffade 

au Roi, qui leur 

iardonna aifément, à 

Îa réferve des auteurs 

de la révolte , qu'H fit 

untr. Les Mégalopo- 

, dont la ville 

Îitains 

étoit afliégée depuis 

leur rébellion , furent 

condamnés àpayet fis

"QUINT e-Cirxcx , Liv. VI. if 

vingt talents aux an U d Arbela fuperaret. 

Achéens & aux Etoliens. 

Voilà quelle fut la nn de cette guerre , qui 

s'étant allumée tout-a-coup , s'acheva de même , & 

. ayant que Darius fut défait à la bataille d'Arbclles. 

H. Mais Alexandre, 

à qui le repos donaoit 

plus de peine que toutes 

les fatigues militaires, 

n'eut pas fi-tôt 

pris un peu de relâche, 

qu'il s'abandonna aux 

II. Sed ut primùm 

inftantibus curis Iaxatus 

eft animus , militarium 

rerum quàm quietis 

otiique patientior, 

voluptés ; & celui que excepêre cum voluptales 

armes des Perfes . V f, 

n'avoient pu vaincre, tes, ce quem arma i erfut 

vaincu par leurs larum non fregerant, 

vices. Ce n'étoit plus vi t j a vicerunt. Intemque 

jeux & que plaifirs n- • • a. 

infciifés,que femmes, Peftiva COnviVia , & 

que débauches , que perpotandi pervigilan- 

S 1 '?? J: e (f ot 1 om - és ' dique infana dulcedo, 

ou il pa/la les jours . }. „ \ , * 

& les nuits à boire ; ludique, & grèges pel- 

& prenant les façons licûm , omnia in exter- 

f 

co m m e ed îes é % n Ie e a r „t nom lapfa funt «nomeilleures 

que celles rem,- quem acmulatus 

defonpays, il offcnla q Ua fi potiorem' fuo . 

r 

tellement les liens , •; i • • 

que la plupart ne iè Ita populariura ammos 

confidéroient plus que oculolquc paritîr o£- 

S? mm 1 un v . f en "« mi - fendit, ut à plerifque 

Car ceux qui faifoient • ' i_ n. 

profedion d'une exaéle amicorum pro hofte 

difcipline.quivivoient haberetur. Tenaces 

de peu, & de viandes a„: n n t . Hifrînlina» fui» 

communes, & feule- gwppe «"Cipun* IUJE, 

ment pour fatisfaire lolitolque parco ac paaux 

néceflîtés de la vie, rïbili vi&u ad implen- 

WTÏÏSâS j* 

^fideria 

ainolutions, & les af- derungi, in peregnna 

fervît aux moeurs des & devi&arum gentium 

cercoSfpiFatioVsfffré- ** impulerat. Hinc 

îuentes contre fa per- facpiùs comparât» 1»

ï« Q U I KT E - CVR c E, Liv. VI. 

capuc ejus infidiœ; fe- faifoit chanter a des 

narum jubebantui iuo fcmmes captlves qu>u 

ntu caneie , inccmdi- avoir à fa fuite , des 

tum & abhorrons père- chanfons à leur mode, 

• • -i „ qui étoient une étrange 

gnms aunbus carmen. mufi que pouces oreil- 

Inter quas unam Rex les qui n'y étoient pas 

ipfe r confpexkmœftio- accoutumées. Dans la 

i o, troupe de ces femmes , 

rem quàm carreras, « u cn vit one plus trille 

producentibus eam ve- que les autres,qui d'une 

recundè relucWm : faç^t««e figawjfc 

cxcellens erat forma , q„i j a vouloient met- 

$*. formam pudor ho- tre en -rue , & fur les 

npfl-liar'- Ae\et\\*. \n ran 6 s - Elle et01t f ort 

nerUbat , dejectis in Mw ^ & la pud

QvrKTt-Cone t, Liv. VI. '7 

le Wfage. I,e Roi fe efle i quàm Ut inter 

tSjtîfet po°'r convivlesludo. debeêtre 

ainfî proftituée, rec oftendi. Ergo niter- 

& paraître parmi la r0e a ta " quxnam ef- 

Jicence des reftins : lui r « /• n i • 

tjmt donc demandé "t; neptem le Ochi , 

qui elle étoit, elle ré- qui nuper regnaflec m 

pondit , «qu'elle étoit p er fo fiJ io e jus genila 

petite filledOchus, fr r i- 

n'agueresRoidePerfe, tam elle , reipondlt , 

& fille de fon fils ; uxorcm Hifta/pis fuil- 

^fcrpareWe £ ':. P^pinquus hiç 

Darius , & Général Dam fuerat , magni 

d'une grande armée».Il & i p f e exercitûs praîreltoit 

encore dans 1 ef- , 1 IL,,, • „„• _ 

prit du Roi quelque tpr.Adhuc in animo 

teinture de fes pre- Régis tenues reliquiac 

mieresvertus.de forte p r iftj n j moris ha:requ 

ayant en révérence f r c 

la miférable fortune D 3 - Itaque fortunam 

d'une Princefle ilîue du regiâ ftirpe genita: , & 

filmef,x'cfue^cX 

tam . cele&re nonwn re r 

d'Ochus, il ne la mit ventus ; non dimitn 

pas feulement en liber- modo captivam , fed 

te ,'mais il la rétablit „,.;„„, ,„&:,.• „: f„„„ 

dans tous fes biens , & etlam ri T itj £ ul el inas 

. 

fît chercher fon mari Opes , juitlt : Virum 

pour la lui rendre Cela q-joqué requiri , Ut 

fur caufë que le lende- * •* • 1 

main il commanda à- reperto conjugem red- 

Epheftion de 1m ame- deret. Poftero auteril 

ner tous, les prifonniers «fc pïxcepi t Hephacfau 

palais , ou ayant f 

r 

r 

reconnu la condition «oni, ut omnes capton 

chacun, il fépara tivos in regiam jubét 

£ ï ï Z & & j * adduci Ubi flngulité, 

dont il s'en trou- lorum nobihtate ipec- 

]a dix , entre leiquels tatâ , fecrevit à vulgo 

etoit Oxatres. rrerede „„„„„,.„ «>„,:,,sk-ir ITC 

Darius, non moins il- 1 u ° ru m eminebat gelullre 

par fon. propre nus. " Decem ni ruemérite, 

que pat la. for- runt ; [ nKI quos reper-

l8 QVlNtt-CVRCt , Liv. VI 

tus eft Oxathres Darii ne & là 

fon frère. w grandeur éf 

frater, non illius fortunâ 

, quàm indole gneur Perfan, nommé 

Jlwy avoil 

auflî un grand Sei 

animi fui clarior. Oxydâtes 

erat nobilis Per- 

été deftiné au dernier 

Oxidates, lequel ayant 

fes, qui à Dario , capitali 

fupplicio defti- 

fers. Le Roi le délivra, 

fupplice par Darius, 

étoit détenu dans les 

natus, cohibtbatur in & iui donna le Gouvinculis 

; huic hberato 

Ternement 

& reçut le 

de la 

frère 

Médie, 

dé 

fai-van'am lUprl;*. orrri Darius au nombre de 

latiap am Media: atm- fes conndents, lui faibuit, 

rratremqueDarn fanttous les honneurs 

recepit in cohortem qui étoient dus à fa 

amicorum , omni ve- fe fifebuft 

tufta; claritatis honore momoit à ving - fix 

mille 

fervato. Sex & viginti 

tale ? ts » don ,Vi 

.

«nt au-defTus du Bof- stm kk • r *' 

: qul 

P.nore appartiennent à D r L 

' u P er 

'A'ic, mais les autres "O'phorum colunt 

coté gauche de la ? m m Europa funr, à 

fhrace au Borifthene , Iœvo Thracia: latere arl 

&œ»t& B^yfttene» ,* atque 

nais. Ce fleuve parte wde a

lO QUINTE-CVXCE , LÏV. VI. 

contubernafes fuos reto 

" t .l< ; „ cam P > K ^, nC 

quirentium, hmc one- $&&* cT quî 

ranuum plauflra, per- donna lieu à ce faux 

fertur ad Regem. Fe- bruit,, fut qu'il avoir 

ci ° • licencie les bande» 

ccrant hdem rumon Gtecgues, & fait don 

tèmerè vulgato Grarci de fix mille deniers 

milites . redire juffi %A^ f - ^ 

domos, quorum equi- nienscroyoicut laguertibus 

fingulis denario- re finie pour eux,comrum 

fena millia dono 

mepour ks autres ' 

dederat. Ipiîs quoque finem militiae adelTe 

credebanr. 

Haud fecùs quàm par , Le Roi étonné de ce 

eratterrirusAlexandcr cratcerrttusAiexanaer, «tordre parce quil 

avoi c réfola déporter 

qui Indos atqueultima fes conquêtes jufqu'aux 

Orieiuis peragrare fta- ln . de , s 3 «Ç, *H X extrè ' 

_ -tr . rn mités de 1 Orient, ap-. 

ruiflet, prœfe&os co- peUe fcs chef s dansfa 

piarum in praetorium tente , & les larmes 

çontrahit ; oborrifque »» *« > a * *$£ 

lachryrnis, ex medio d'une carrière fi glogloriae 

fpatio revocari rieufe , il fe voyoit 

ff v-;Ai m^trîc n„Jm arrêté ,& contraint de 

it, vitti magis,quam retcurner en fon pays , 

Vicions fortunam in plutôt en vaincu, qu'en 

patriamrelaturumcon- victorieux -, que cette 

t,„,n. - .n. KI„- r.u: honte ne lui venoir 

queftus eft. Nec fibi point de ta lâcheté de 

ignaviam militum obi- fes foldats , mais de 

T:are, fed Deorum invi- l'envie des Dieux, qui 

_•• . - . „ . . tout-a-coup avoient 

diatH ; qin rortiflimis j et^ dans le coeur de 

viris fubitum patriae tant de vaillants homdefiderium 

admovif- m . es ce ^c\ c àe M P a_ 

r ,, "Jr . trie, pour leur oter le 

lent , paulo polt m moyen d'y retourner 

eandem cum majore bientôt avec plus d'honlaiulp 

îauae ramaque fiminn* reditu- rrAirti neur jj. & de réputation, 

de( r us > e - eft à qu ; 

ns, Tum vero prp le lui offruoic fbn fang

&/a vie ; qu'il „•, - r ' ÎV - 

v *- IX 

voit qu'à commande?" 9°* in rem 

fit!Sy VOCari ad 

«Si* ÏRSe B at 

*»• » il affembla 1W." ?° nem con- 

um juf- 

«s termes . Ui PatIa en apUd 

' &»l«n 

III c7 T ,. onwionem habuit- 

Poinc.fofe^fel rp In -" Ma gnitudin e m 

|ra U nde C S ° n, L d^ '« "F ' *«" geffimus , 

SstonsfeiS vol! 6 "'t'" '• «nuemibui 

«esairouvisTgl'oire^ ^ "»»*»* mirum 

que ne ie ch f chez ^ 

eft ' & B de fiden H mquiecomptet 

I s e Tlï y riens S S ' & fati «atem glofe^fete-' 

r riï0 «u«ere. Ut omitja. 

domté les Hnf e 

n 

n 

c 

cam.Spartam.Achxos, 

meS Lle «e«a„t Si rum alla dudu meo ,

It QUIKTX-CV « 

imperio aufpicioque 

perdomui. Ecce oriî 

bellum ad Hellefpontum, 

Ionas, ./Eolidem 

fervitio barbariae impotentis 

exemimus ; Carîam 

, Lydiam, Cappadociam 

5 Phrygiam, 

Paphlagoniam , Pamphyliam, 

Pifidas, Ciliciam, 

Syriam, Phœnicem 

, Armeniam, Perfîdem 

, Medos , Parthienem 

habemus in 

poreftate. Plures provincias 

complexus fum, 

quàm alii urbes ceperunt. 

Et nefcio , an 

enurheranti mihi, quaedam 

ipfarum rerum 

multitudo fubduxerit. 

Itaque fi crederem , 

fatis certam efle pofTeffionem 

terrarum, quas 

tantâ vèlocitate domuimus 

; ego vero , milites 

, ad pénates meos, 

ad parentem, fororet 

que, & caeterbs cives , 

vel renitentibus vobis 

erumperem : ut ibi potiflimum 

parti vobifcum 

laude & gloriâ 

fruerer ; ubi nos nbercx, 

Liv. VI. 

& depuis l'Hellefpont," 

où la guerre de Perfe 

a commencé , nous 

avons affranchi les Ioniens 

& l'Eolie d'une 

cruelle fervitude. Nous 

fommes maîtres de la 

Carie , Lydie , Cappadoce, 

Phrygie, Papnlafionie, 

Pamphilie, Piîîdie 

, Cilicie , Syrie , 

Phénicie , Arménie (, 

de la Perfe , des Modes 

1( & des Parthes. 

Voilà plus de Provin-» 

ces que les autres n'ont 

pris de Villes, & encore 

je ne fais fi dans un 

fi grand nombre • il ne 

m'en eft point échappé 

quelqu'une. C'eft 

pourquoi, fi je croyois 

nos conquêtes bien affinées 

parmi des peuples 

vaincus fi promptement, 

je ne vous le 

celé point, quand vous 

ne le voudriez pas , je 

vous échappcrois pour 

aller revoir mes Dieux 

domeftiques > ma Mère, 

mes Sœurs , tous mes 

Citoyens, & jouir dan* 

le fein de ma patrie > 

de la gloire que j'ai 

acquife avec vous. Car 

c'eft là où nous attendons 

les plusdoux fruits 

de nos vi&oires , la 

joie de vos enfants, de 

vos femmes, de ceux 

qui vous ont mis au 

monde , la- paix , le 

repos . & la porte/non 

aflurée des biens que 

nous avons achetés au

Mais-dans un Empire r,ma vl &ona: prœmia 

lui&T?"' ?*• a ex P e(5tan t : liberorum, 

E-.ffiaSSS! Con '^, Parentum-' 

Wen C iên J cert ? lin ' 0li . 

que lxtItla > P ax >quies, 

S^Éî-ïï T Um P r" Virtutem 

'«"revêches, qui ft fJ 1 " 3 "»?! fecura poflef- 

«fendent du joug , il »o. Sed in novo & 

faut .qu'une douce côm- m X s) P^cario imperio» 

S'Vé^ i es appri - a^c J u s um e i« riT 

£?"«/« ftum de là re, milites, opuseft 

Sfc?«ï 

d H» rioribînt: 

f n S ^ ^ f c t 

fer / tosmo lliorconfu e . 

fat avec'l/Tmpf 

tU

Z4 Q VI NTZ-CV R 

tuunt , in abfentiâ hoftes 

erunt. Cum feris 

beftiis res rft> quas captas 

& inclufas , quia 

ipfarum natura non 

potcft j longior dies 

rriitigat. Et adhuc fie 

ago, tamquam omnia 

fubactafint armis, qusc 

fuerunt in dàtione Darii. 

Hircaniam Nabarzanes 

occupavit.; Bactra 

non poflîdet folùm 

parricida Belïiis , fed 

etiam minatur : Sogdiani, 

Dahx , MaïTageta:, 

Sacae, Indi fui juris 

funt. Omnes hi, fimul 

terga noftra viderint 

, fequentur. Illi 

enim ejufdem nationis 

fnnt ; nos alienigènse 

& externi. Suis autem 

quique parent placidiùs 

, etiam quum is 

praeeft, qui magis timeri 

poteft. Proinde , 

aut quae cepimus , 

omittenda funt ; aut 

quae non habemus , 

occupanda. Sicut in 

corporibus aigris , milites 

, nihil quod nociturum 

efl:, medici re- 

CE, Liv. VI. 

vages , qui ne s'apprtvoifent 

qu'en taillant 

faire au temps ce qu'on 

ne peut attendre de 

leur naturel. Et encore 

je parle .comme finous 

tenions tout ce quetenoit 

Darius. Cependant 

Nabarzanes s'eft emparé 

de l'Hircanie. Beflus, 

ce parricide ', ne poffede 

pas feulement la 

Ba&riane, mais encore 

il nous menace. Les 

Sogdiens • les Dahes , 

les Maflagettes , les 

Saques & les Indiens 

ne reconnoiuent perlonne. 

Nous n'aurons 

pas fi-tôt le dos tourné, 

que tous ces peuples 

nous courront fus ; car 

ils font tous de même 

nation , & nous leur 

fommes étrangers ; Se 

vous favez qu'on aime 

toujours mieux obéir 

à ceux de fa nation, 

quand même leur Gouyernement 

feroitmoin* 

doux. Il faut donc ou 

quitter ce que nous 

avons pris , ou prendre 

le refte. Car .comme en 

la guérifon du corps 

humain , on tâche de 

chafler toutes les mauvaifes 

humeurs , aufli 

ne devons-nous riea 

laifler de tout ce qui 

peut nuire à notre Empire. 

Une petite étincelle 

négligée a fouvent 

caufé un grand 

embtafement. 11^ n'y a 

point de fureté à méprifet

OvilfTE. Ct/RCEÛv VI ,«• 

Priiêr fon ennemi ; le l\ „ e ' * 

«épris ne fert qu ! à lui 

lin f5 u unt ; fie nos, 

donner le moyen de fe quidquid obftac impeiçlevcr. 

Darius même ro rerirljm.,c n 

n'eft pas parvenu à la f, 'r •? * 

Couronne par droit de lœ P el cintilla contempcrédk 

7, R mais ,! e '- a m - a g" l, m excicavit 

P é â i ^ l !£ înondmm. Nihil cuc6 

Cyrus, afin que vous ln n °fte defpicicur • 

P/ineàsempareïï-un n . ore ncgljgenriâ fa- 

Rop.ume abandonné, «es. Ne Darius qui- 

SSrSà? 1^ ^ 

h *-dicariu m ?" 

8Mn.de honte, fi nous larum accepir. impe- 

"avions vaincu Da- num . fed in Çp,\l m 

Ï.&. rjffs'ff •>««£> £ s °» 

ÇWaves lequel ayant 

ca .'« atI 

nominis , adhperfonne 

S de C So^ lab ° re «cdatk Befl'um 

ju,aToit même befoin v acuum regnum occu, 

du fecours des étran- paturum. Nos wiA 

t>5 rs ui 

> « que nous au- t.» • veio 

«!«• épargné dans la E e «ayimus , milices , 

& e . i-« mis à la fi Darmm ob hoc vici; 

fous verrez rôn^V 7„ r~ i i' ml,m aulus 

^• r e »* f«l«s, Regem C aam 

^rà t ou e sle n s C RC s X ; ? OS vôres pepeWa 

to« s , «peuple s dé f«nus, quafi captivum 

«PSUIQS!^ "| r 

VmCUliS hal^:ad 

" toc après notre re- UltI ? um , ne à nobis 

« V5 fa'ccaJT ^"^Poflecocci- 

" « U ^ e X ^ 

dlt -. Hune vos regnare 

41,11 

paciemmi? quemequî-

x6 QVIXTE-CURCE, Liv. VT. 

déni cruci adfixum vi- défoie , l'Hellefpont ; 

derc feftino , omnibus «£ jj-f $ & 

Reglbus gentlbuique vous ait enlevé le prix 

fidei, quam violavit, de vos viaoircs > Alors 

• •* r \ lans doute vous courmeritas 

pœnas iolven- rez aux armes pour 

tem. At , hercule , fi recouvrer votre bien, 

mox eundenv Grxco- & les finies de yosconi 

ri 11 r quêtes. Mais ne vautrum 

urbes aut Hellel- \\ pas miea% à cette 

por.tum vaftare nun- hewe l'opprimer venaatumem 

vobis,q U o £« g d ^ K 

dolorearhcicmmi, Bel- reur de fon crime , & 

fum praemia veftra: oc- comme hors de lui- 

« •JX • .. - T- même Nous n avons 

, e vi£ronœ ? Tune plus- que pour q uatre 

ad repetendas res refti- jours de chemin, nous 

nabitis; tune arma ta- qui avons paflé tant de 

• • >, v neiges, traverle tant 

pietis. Quanto autem de g vietes j & franc hi 

prxftat territum adhuc !e iomroet des monta- 

& vixtnmrisfu.com- ÛL%sc P otà 

potemoppnmere.Qua- nous arrêtect , plus 

tridui nobis iter fuper- 4= détroits qui nous 

»fl- cil, /i„; quitot rnr «.«,,,1 proculca- ferment le paflage . 

c. eft tcut ^ 5^ 

virnus nives, tôt am- nous & aife , la viAoire 

lies fuperavimus, tôt 

K "d les bras, 

• • r nous Jy touchons du 

montium jugae tranl- bout du doigt- n ne 

CUinmus. Non mare nous refte à extermiillud, 

q.uod cxadhians ntr .1" e cin ? ou fi * 

a K-i 

parricides , & autant 

iter fluet:bus occupât, d e vagabonds. O la 

euntes rilicia- nos fanres moratur &; a,lez belle aàion & ite » que °' UI vous 

non ^mcise rauces, oc couronner toutes les 

7* 

anguftia: 

mcludunt : autres, & dont il fera 

plana omnia , & pro- P*rl= à jamais,, » 

nafunt. In ipfolimine-n^&nfe'ES 

Victoria; Itamus, pauci trant que votre haine 

nobis fugitivj , & dos 

' e ft éteinte avec f*

^ . & que ks mé • • 'r--' 

chants ne vous fau- ? !nl - fu » mterfèdores 

toicnt échapper. Après luperfiir.t. Eererium 

SiJ 01 ? J ,los - oW ' T - 

,mer pnma 

ôn* 

vefwui 

entreprenez^ *f ri . tatl 

VI ' 

2 ? 

Jamaëque tra- 

K n 0 

h 

^ ^ ^ o^ . >itO H p q oft 

£*'? '» £» »» « moi ? em «Jus odio, p ar - 

•"» ^BeiTus „. ncidas efle vos uîtos 

pei 'P e . trato , quan- 

qUentI °. res fore . 

rô creditis pS'Sr 

quum inellSm 

irafci „ » 

Cden 

> non nomini fa» 

IV. Cette harangue IV. Summâ militum 

dufements de toute ' ' ,, ' 

l'armée , & tous s'é- quocumque veJlet , 

crièrent à l'envi, qu'il duceret, ôratio excîeplesmenat 

ou il lui plai- f n. ^ R * 

ta 

roit. Le Roi Ce fervant 

m .- 1Nec Kex mo ' 

de cette ardeur , tra- ratus impetum ; tertioverfe 

le pays des Par- que pe]: P an hienem 

^l'HircaiÂ.in^ tues, «arrive en trois l'Lf i- / ftl c « u âni* 

C«t,re avec les -£ 

•_ 

jours fur la frontière die f.êtî a Crateto rea 

«nés Hyrcaïuaî 

& ce?>ê 

de l'Hircanie. C HT 

Il ândoit ' •? 

laiffa vent**"-- CUm ' 

*"- 

iis co P"s, 

^ e s ^ l ^ 

r bUS PrXerat ' &ei 

drefe?"««fei. duccbat , addkis fexf«ft£W*fe£ 

r Cen " s ûirihus , & 

»» Plaine bâ8 e ,P" ab mcurfioneBarbaro- 

B 

ij

1$ Qr/ INTI-CV RCE , Liv. VI. 

retur. Erigyum impe- p e . u ê sens • ac _ç 0^ 

lui , s'étant avancé de 

dimenta , modico prsefidio 

dato campeftri il campa dans une 

cent cinquante itades , 

"itinerc ducere jubet. vallée qui eft à l'entrée 

de l'Hircanie. Il y a 

Ipfe cum Phalange & là une forêt de haute 

equicatu c L. ftadia futaie , arrofée d'une 

emenfus , caftra in 

valle, quâ Hyrcaniam 

adeunt , cornmunit. 

•Nemus praraltis den- 

(isque arboribus umbrofum 

eft , pingue 

vallis lolum rigantibus 

aquis , qux ex pétris 

imminentibus manant. 

Ex ipfis radicibus montium 

Zioberis amnis 

effunditur , qui . tria 

ferè ftadia in longitudinem 

univerfus fluit ; 

deinde faxo , quod 

alvcolum interpellât , 

reperculïus , duo itinera 

velut difpenfatis 

aquis aper:t. Inde torrens 

& faxortim, per 

qua: incurrit afperitate 

violentior,terram prae. 

ceps fubit. per ccc. 

ftadia conditus labitur, 

rurfufque velut ex alio 

fonte conceptuseditur, 

Çc novum alveum in 

infinité de ruifleaux, 

qui , tombant des rochers 

voifins, engraiffent 

toute cette vallée. 

Du pied de ces montagnes 

defeend le fleuve 

Zioberis , qui par l'efpace 

de quelque trois 

Itades , coule tout entier 

(on lit, puis ve« 

nant à fe rompre confie 

un roc , le fend 

en deux bras , & fait 

comme une julte diftrihurion 

de fes eaux. 

De-là , devenant plus 

rapide, & fe rendant 

toujours plus impétueux 

par la rencontre 

.des rochers qu'il 

trouve dans fon chemin 

, il fe précipite 

fous terre , où il roule 

& fe tient caché durant 

la longueur dé 

trois cents ftades. 

Après il vient comme 

à renaître d'une autre 

fburce , & fe fait un 

nouveau lit plus fpacieux 

que le premier > 

car il a treize Itades 

de large ; puis après 

s'être encore reflerré 

dans un canal plus 

étroit, il tombe enfin 

dahsun autre fleuve, 

tendit j pripre fui parte nommé Rhydage. Les

uu: Q- u ï NTE -C"RCE i U\ Vî 10 

gabitants du pays af- fr. -• r • " 

furoient que toii'f ce |P a . nolIor >• quippe in 

«r. 

I u l 1 u e 

Proche de fa fource , 

anguftioribus 

aloit reflbrtir parl'au- CoërcitUS ripis , itercoc«te 

Setd^fort 

^'Alexandre y ayant 

»< ^"demValcerum 

"em cadit, cui Rhy. 

-«ra-uxî,^: 

voyapourenfavoiHa 

fefi 0m ? neft - 

X 

°- 

abanr , quxve«te, 

les virent for- Cumque dirai (Ta elîenc 

ouverture ""' ' autre ln cavern^ , qu* pro- 

%&>••**&?£&££ 

ubi mrfi, : 

P 

• ] 

bet ' quorum corpora 

Comme il eut féjour- ~ 

nftaî^; tr r ,oms P? ur Q-Uanum jam die» 

£f§W^pIice . m^" dederat , quum 

dfMus.quiportoient itéras Nabarzanis 

^ l ^ ^ œ ? 

^ ? a ""mcumBclTo 

qu au contraire ,1 U,î «"erfecerac , accipic , 

"«WaCt'- qU5rUm feHte "iaLc 

«re.de 9 fôn^j «at : « Se Dario non 

f S n £ OIt m 5? m êmê "VHe.inimicum ; imà 

tué dan p g ourt n ê^ a "'r ^ creddiS 

Pa^tropfranche^ UtI !« 5«e fuafiffe ; & . 

«e a toute e iîus » co » : § Ula fidele 

- confilium 

r4ïu Ut d U con^rr RC^ dedifTec , propè 

garde de fa^J* ocafum ab eo. Agi 

ÏÏLÎn?? 8 ??,' 

con " ta(Ie Danum , cufto- 

*«wunt la fidélité de diam corporis fui, coa- 

B iij

30 QP; NT cCv R 

tra jus fafque , peregrino 

militi tradere, 

damnatà popularium 

fide , quam per ducentos 

& triginra annos 

inviolatam , Regibus 

fuis pracftkiflent. Se in 

praecip:'ri &c lubriço 

ftantem , confilium à 

pracfenti neceffitare repetifTe. 

Darium quoque 

cùm occidifTet Bagoam, 

liâc excufatione fatisfecifle 

popularibus, 

quod infidianrem fibi 

interemiflet. Nihil efTe 

miferis mortalibus fptritu 

carius : amore ejns 

ad ultima eue propulfum 

; fed ea magis 

elfe fequutum , quae 

coë'giffet neceifitas , 

quàm quœ optaflet. 

In communi calamitate 

fuam quemque habere 

fortunam : fl venire 

fe juberét , fine 

metu elle •enrurum. 

• Non timere, ne fidem 

datam tantus Rex viotaret 

: Deos à Deo 

falli non folere. Cxtelùm 

fi , cui fidem daîet 

, videretur indic 

z , Liv. VI. , 

ceux de fa Nation , 

qui l'avoient confervée 

inviolable à leur» 

Rois , par l'efpace de 

deux cents trente ansi 

que pour lui, fe vo.yant 

lut le bord du précipice, 

il avoit pris confeil 

de lanécefïité préfente ; 

que Darius t même , 

après avoir tué Bagoas, 

n'avoir point employé 

d'autre excufe 

pour fe juftifier envers 

les peuples , que de 

dire qu'il avoit prévenu 

celui qui le vouloir 

perdre. Que les miférables 

mortels n'a\ 

voient rien de plu» 

cher que la vie ; que 

l'amour d'une choie 11 

précieufe l'avoit porré 

à ces extrémités; mais 

qu'il proteftoit qu'en 

cela il avoit fait, non 

pas ce qu'il eut bien 

voulu , mais ce que 

la néceffité Tobligoil 

de faire- Que dans les 

calamités publiques , 

chacun y elt pour fa 

part , & tâche de _ fe 

mettre à couvert. Qu au 

refte , s'il le lui commandoit 

, il le viendrait 

trouver fur fa 

parole ; qu'il ne craignoit 

pas qu'un fi grand 

Roi la voulût violer. 

Que les Dieux n'avoient 

pas accoutume 

d'être trompés par un 

Dieu ; mais que s il 

ne le jugeoit pas digne 

dç cet honneur , fou

Qui NT z-Cv RC t, Liv. VI. 1 ï 

exil ne manquerait pas gnus, multa exilia parère 

fugienti : patriam 

de retraites j qu'un 

homme de cœur trouvoit 

Ion pays partout». 

forcis fedem elegerit ». 

elfe , ubiçunque vir 

Alexandre ne fit pas Nec dubiravit Alexander 

, fid^m quo 

difficulté de lui donne» 

(a parole à la façon 

des Perles , lui Perfse modo accipiebant, 

dare , inviola- 

mandant qu'il pouvoir 

Tenir en toute afîurance. 

Toutefois il ne latum, fi venifîèt, fore. 

laiffbit pas de faire Quadrato tamen agmitatS^'f 

& «"Pofito ibot; 

tre fronts , envoyant lpeculatores lUDinqe 

de temps en temps prœmittens,, qui explodes 

coureurs pour re- i T • 

La connoître Cavalerie les partages. légère "«nt loca. Levis ar-. 

étoit - à la • •.tête•', la maturaducebatagmen: 

Phalange ftiivoit, puis 

le refte de l'infauterie, 

plialanx eam fequebacar 

: poft pedires erant 

& le bagage étoit à la 

queue ; & le Roi fe tenoit 

auflî fur fes 

impedimenta ; Si gens 

gardes 

> a caufe de • l'humeur 

beiliqueufe de ces 

peuples, & de la fîruation 

du pays, dont les 

avenues font très difficiles. 

Car ce n'elt 

qu'une continuelle vallée 

jufqu'a la mer 

Çafpienne , & il y a 

des montagnes des deux 

côtés , qui , comme 

deux grands bras , enferment 

tout cet efpace, 

& ployant un peu fur 

le milieu , fe courbent 

en forme de croiffant. 

Les Cercetes, les Molyniens 

& les Calybes 

font a gauche ; & de 

1 autre côté , les Leu- 

bellicofa , & naturâ 

fitûs difficilis adieu , 

curam Régis intenderat. 

Namque perpétua 

vallis jacet, ufque ad 

mare Cafpium patens. 

Duo terrae ejus velue 

brachia excurfunt : 

mediâ flexu modico 

finum faciunr , lunae 

maxime fîmilem, quurrt 

eminent cornua nondura 

totum orbem 

fidere implente. Cerce^ 

ta:, Mofyni & Chalybes 

à laevâ funt : al» 

Biv

îl Qv I NT E-CV RC E , Liv. VI. 

altéra parte Lcucofyri, çofyriens & les champs 

& « r 

-des Amazones , ceux- 

Amazonum campi ; là rfcgard an t le Sep- 

8c illos quà vergit ad tentrion , & les autrei 

Septentrionem, hos ad l'Occident. 

Occafum converfa profpectat. 

Mare Cafpium dul- La a 

mer mi. ^«.^ Cafpienne, ... 

cius cseteris , ingentis 4° nt 1,eaa e ?, 

p i u * 

magnitudinis ferpentes £S£ autres f£ mers , fj^g nourrit 

alit ; puces longe diverfi 

ab aliis coloris : 

des ferpents d'une gran» 

deur prodigieufe ,'.8c 

des poiflons d'une couleur 

toute différente 

quidam Cafpium , qysÀ.- 

dam/firca/i«OTappellant: K 

de i l'ordinaire. uiuiuani.. v«.~ Quel- 

aliifunt, qui Mïotim ques-unsl'appellent la 

. . * > . , , mer d H'.rcame , « u 

paludem in id cadere y en a qui tiennent 

putent 

tum afferunr 

, & argumen- 

• acmam 

que 

s'écoulent 

les Palus 

dedans, 

Méotides 

mm arrerunt . aquam aifem. .. & 

preuve que 

quo dulcior lit quàm c\

Q.V11TT£-CVJIC£, Liv VI XI 

nous avons dit, en me nr ' Cnnr\ J:/ï. ' n. 

Ut 

perpétuelle valLé. 

lupr / T e &, 

perpétua valle fubmit- 

. De li le Rot s'avança "u** ~ 

5 e Hlnc 

..vingt ftades par Rex xx 

ftadia 

S ? W , #*£

34 QlrltoTE-CvRCZ, Liv. VI. 

cxceptis, ad oppidum & ,/ t i" t arriv é à la 

A - L- 

& 

ville 

Erygie 

dArves, 

l'y vinrent 

Cratère 

rvas pervenu : hic trouver - - , & •• lui ' amenèrent 

Phradates , Gou 

< ~" u -" c 

ei Cratems &c Erigyus 

verneur desTapurieus, 

occurrunt : Praefedtum qui fut traité fi tavorablement 

du Roi , 

Tapurorum gcntis 

Phradatcm adduxerant. qu'il fervit d'exemple 

à plufieurs pour éprouver 

fa clémence. Après, 

Hic quoque in fidem 

recepcus, multis exemplo 

fuir experiendi cle- 

été exilé fous le règne 

il donna l'Hircame à 

Menapis, lequel ayant 

mentiam Régis. Satra- d'Ochus, s'étoit réfugié 

auprès de Philippe, 

- pem deinde Hyrcanix iic il tendit le gouvernement 

des Tapuriens 

dédit Menapim ; exul 

hic régnante Ocho ad à Phradates. 

Philippum pervenerat: 

Tapurorum quoque gentem Miradati reddidir. 

V."JamqueRex ultima 

Hyrcaniœ intraverat» 

quum Artabazus, 

quem Dario fidilîîmum 

fuifle fuprà diximus, 

Cum propinquis paiii 

ac fuis liberis modicaque 

Graecorurri militum 

manu cccurrit. 

Dextram venienti obtulit 

Rex ; quippe Se 

hofpes Fhilippi fiicrat, 

quum Ocho régnante 

V. Quand il eût traverfé 

toute l'Hircanie, 

Artabaze, de qui nous; 

avons parlé comme de' 

l'homme du monde le 

plus fidèle à Darius , 

avec quelques parents, 

de ce Prince infortuné , 

avec fes enfants , 8c 

•une troupe de foldats, 

Grecs, vint au devant 

de lui. A fon abord 

le Roi iui toucha dans 

la main , & lui fit 

beaucoup de carènes, 

à càufe de l'amitié 

qu'il avoit eue avec 

le Roi Philippe fon 

„ - père , entre les bras 

exularet ; tk. hofpitii Kegem duquel il s'étoit jeté 

pignora in 

durant la perfécution. 

fuum ad ulrimum fîdes 

confervata vince- qu'il avoit gardée a 

li'Ochus, & plus encore 

pour la fidélité 

*kar. Camksr igitur ex-

QUIHTÉ-CUMCS, tïV. VI. Jf 

/on Souverain , non- ceptus , " tu' quiciçm y 

obftanr toutes, les fa- • - ; r Rex rperpétua 

veurs quil avoir refues ''V* . * 

* 

de Philippe. Ce véné- felicitate floreas^ : ego 

rable vieillard , ravi cœteris lastus, hoc uno 

d'un h bon accueil , ,._,._„-_- nnnA nrv 

dit à Alexandre : «Je t? 1 ?"^1 ' 1 uod P5?" 

çrie le Ciel qu'il fa/I'e Cipitl lenccttlte , dlll 

fleurir éternellement frui tuâ bonicate non 

votre Empire , & qu'il 

comble votre perfonne 

poiTùm » ; nonagefîmum 

& quintum an- 

de bonheur; pour moi, 

je confeue qu'ayant num agebat. Novem 

fu/sr aujourd'hui de joie", un il fi ne grand me juvenes, eâdem matrc 

relie qu'un regret, que geniti, patrem comitamon 

eitreme vieillelle u onfnr . U n , Arrarn7ii« 

ne me peut permettre » arllU1 • > 10 ? ArraDazus 

de jouir long-temps de dextrx Régis admovit, 

„„,.,.» votre bonté I,.é *>. .. Il n étoit i,„.v p recatus } m ra mdiu 

âgé de quatre - vingtquinze 

ans, & avoit à vîverent, dbnec utiles 

/es côtés neuf jeunes Alexandro elfent. Rex 

hommes fes enfants , 

tçu.s bien faits, nés 

pedibus iter plerumque 

d'une même mete, qu'il faciebat : tune admo- 

préfenta au Roi, priant veri fibi & Arrabazo 

les Dieux qu'ils ne vé- pnim, i.uVr . „„ u->fr* 

euffent qu'autant qu'ils Ç1 aos > JUlht, ntiplO 

feraient utiles à fan mgrediente pedibus , 

ferviçe. Alexandre al- fenex equo velu erilloit 

le plus fouvenr a UpÇ r p rpT 

pied par les champs ; ucicerer. 

mais alors il fe fît amener des chevaux pour lui Se 

pour Artabaze , de peur que lui étant à pied , ce 

bon vieillard n'eût honte de fe voir à cheval. 

Après qu'on eût campé 

; il fit appeller les Deinde ut caftra fuiic 

Grecs qu'Artabaze avoir pofîta, Grœcos, quoss 

amenés , qui firent réponfe 

que fi l'on ne 

Artabazus àdduxerac , 

ionnoit aulTï un faufronduit 

aux Lacédé- 

iili , nilî Lacedarmo- 

çonvocari |ubec : at 

îioniens, ils verraient 

:e qu'ils is 

i. o., 

auraient M ,»„, 

a 

.* niis quoque 

» ? J 

fîdes da 

f*> 

aire, Cetoient cki «tttr, refpondent,. 1*

$6 Q vi.v r E-CV R c z, Liv. VI. 

qùid agendum iplîsfo-' Ambafïadeurs deLacéret, 

deliberaturos. Led 

- émone .vo 7 &,i Dagati 

erant Lacedxmofaite 

s'étoient rangés 

nii/, cui après fa déniorum 

millî ad Darium 

, quo victo appli- 

Roi ne voulut point 

avec les Grecs qu'il 

avoit à fa folde. Le 

caverant fe Gracis leur donner fa foi, ni 

mercede apud Perfas 

leur tien promettre ; 

mais leur commanda 

militantibus. Rex omif de venir pour recevoir 

lis fponfîonum fideique 

pignoribus, v'enire long-temps à fe réfou- 

de lui telle loi qu'il 

lui plairoit. Ils furent 

eos jufllt , fonunam .dre , étant d'avis tantôt 

d'une chofe, tan 

quam ipfe dediflet habituros. 

. Diu . r cunâan- 

r ,. ils promirent de venir; 

tôt d'une autre j enfin, 

tes plenlque COnllha mais Démocrates Athéétoient 

variaiïtibus , tandem ? ien •

tûmes ( aux briga'rida- ? UltU Vltx aipèïa , & 

II]' , et:oi r nt les feuls Jarrociniisaffiieca Hiv 

&&£&£"£ fola »- legatos m i£ 

PWents, & qu; nè t^. j'ac , nec videbatur 

p-R°'>p:qué de cette ? UC Rex «dïgnatus, 

•nfoknce & ne pou h una gens poffct eff? 

u ^ f e ^ \t f «», inyiûus eflcc; 

}w mit en compromis P e d"nennscuni pra> 

U l î l S ^ îlorelîs 5 expeditâ 

*» gens poufjf^ 

ma «mitante pro r 

d «.,& tourna të ccdlt te - 

N o&u icer fc- ' 

c »a toute fa nuiV & H ° ftlS ln co^€t a 

g» jouit, du j 0 -„r, il «M : tumultus magis 

urnu.lt,rqu-uScomb DeCurl >a" ex collibus 

des „!i ?1 ' Mrc ; s dla^s quos. occupaveranc 

feSli^^V^ 

Batb ? ri Pôfugiun" 

Bour n a c' &l ;° n P rit '« P rOX '. mi 'q«? Vici ab 

&£ rtws- ;;r ï: r i 1eferti ca p ]un - 

Wa.s on ne pouvoir"- • ^ Z lter 'ora «g on» 

ntrerbi P« c,us haud fané adiré 

rfet tt&YS* ê magnâ vexa "°nc 

fequ'il eft tout'«ft?: «««««s poterar. Juga 

0ntre 

que 1„ MardM f 

•' 

1U P efc l u e 

mvut 

la 

Painefcarfk^" 

f?lnt ' ,lov ° «uniment* 

Scs.rb'retfo'ftSïï ff*- P«lieian fc 

«uns des autre? "dont Barbari. Arbores den_ 

Sci'fe {? bra «- fe £ unt ^ induftriâ, 

d ««nt qu'elles "font 

confit ;f» «î«arumceneîos 

adhuc ramos manu

jS Q V 1 HT E-CU RCE , Liv. Vf. 

flectunt, quos intortos encore un peu tendtey, 

rurfus inférant t«r« s K !" Is^re^f 

inde velut ex aha radi- tent, & les enfoncent 

dans 

ce lartiores virent trun- 

tecre - D ?, !à for - 

», v tant comme d une auci. 

Hos quà natura tre racine > ellw f ont 

fert , adolelcere non comme une nouvelle 

iînunt ; ' quippe alium tige,& jettent des icions 

... > -M rr plus peaux & plus forts 

alu quali nexu conle- que les premiers , lelrunt 

, qui ubi mukâ Quels toutefois ils ne 

fmnAr «(.ft'r! Tnnr lai/lent pas croître , 

tronde veltci lunt , f, io „ q u/j a natur e les 

openunt terram. Ita- poulie , mais ils les 

que occulti nexus ra- «oilènt 1« ""* lut les 

• i i - autres , & quand ils 

morum velut laquei f on r dàrgés de fcailks 

perpétua fepe iter clau- & de branchages, ils 

tjunt • Una ratio erat cxdendo 

" aperire faltum : dient pagne étoit : de forte de couper que ce 

couvrent En cela toute lacam- l'expé 

fed 

lont 

hoc 

comme 

quoque 

des rets 

ma^ni 

cachés qui le cm bois echent pour s'ouvrir le pallage. le 

chemin : mais c'écoit 

operis : crebri namque une œuvre de grand 

nodi duraverant ftipites, 

& in fe implicatî pleins de nœuds qui 

travail , parce que les 

troncs desarbres croient 

arborum rami fufpenfis réfîftoient au ùi , & 

circulis firniles, lento 

les verges étant foupies 

& courbées en 

vimine fruftrabantur l'air en forme de berceaux 

, obéiraient au 

iûus. Incolœ autem, 

coup , & lui ôtoient 

ritù ferarum virgulta toute fa force , outre 

fubire foliti ,tum quo 

que les habitants du. 

que intraverant faltum, 

occultifqae telis hoftem 

laceflebant. llle 

venantium modo lati- 

Ma ferutatus, plerof- 

pays accoutumés a 

brofTer au travers-des 

buiflbns comme des 

bétes fauvages, s'étoient 

fourrés dans ce bois, 

d'où ils tiraient à coujvert 

fur Jes ennemis;

Qcrr/fTE-Ccr 

Le Roi fe gouverna 

auifi en chafieiir , & 

les relançant de leurs 

forts,en tua pluiiems, 

puis envoya Tes foldats 

faire l'enceinte Ju bois, 

avec ordre de fe j r -ter 

dedans pour peu qu'il 

y eût d'ouverture. Ma.s 

comme ils ne favoient 

pas le pays < la plupart 

s'égaroient , & 

quelques - uns furent 

iris, Se arec eux ("on 

;rand cheval Bucéihale, 

qu'il confidéroit 

out autrement que le 

efte des animaux ; 

ar il ne fourîroit pas 

u'autre^ qu'Alexandre 

: montât , & quand 

le fentoit approcher, 

fe mettoit à genoux 

>ur le recevoir , telment 

qu'on croyoit 

i*i! avoit le fer.s de 

nnoître celui 

rtoit. 

qu'il 

Le Roi , outré de 

lete& dedouleuraulà 

de toute bienfean- 

, commanda qu'on 

cherchât fon ché- 

, & fit publier 

il extermineroit tout 

ne fe- rettouvoit ; 

les Batbares furent 

eraent effrayés de 

menaces , qu'ils 

ui ramenetent avec 

:e préftnts ; mais il 

s'appaifa pas pour 

-, il fit coupet le 

: & apportei quande 

terre des mondes 

, pour combler 

acs, Liv. VI. 39 

que confodit : ad ultimum 

circumire falcum 

milices jubet, uc 

iî quâ paterec irrumperenr. 

Sed ignotis. 

locis plcrique oberrabant 

; excepti funt 

quidam , inter quos 

eqiius régis, Buccphalum 

vocabant : quem 

Alexander non eodem 

quo cœteras pecudes 

animo arttimabat : nam 

ille nec in dorfo.infîdere 

fuo pariebatur 

alium ; & Regem , 

quum vellet adicendere 

, fponte fuâ genua 

fubmittens excipiebat, 

credebaturque 

ienrire quem veheret. 

Majore ergo *quàm 

decebat, ira fîmul ac 

dolore ftimulatus , 

equurn veitigari juber, 

& per interprétera 

pronunciari à ni reddidiffent 

, neminem 

elfe vi&urum. Hâc 

denunciatione territi , 

cum caeteris donis 

equum adducunt. Sed 

ne ilc quidem mitigatus 

> càdi fylvas jubet >

40 QvisTt-Cvn.cz, Liv. VI 

ne &„ Uliir 

adgeftâque humo è la v¥ _.... le 

montibus , planitiem chemin; de forte que 

voyant l'ouvrage avancé 

, & défefpérant de 

ramis impeditam exaggerari. 

Jam in aliquantulum 

altitudinis opus temps , ils fe rendi; 

pouvoir tenir pluslong- 

rent, & ayant donne 

créverat , quum Barbari, 

defperato regio- 

fit mettre entre les 

des otages , le Roi les 

nem, quam occupaverant 

, polie retineri , cette cette expédition expédition , «. & 

mains de Phradates. 

En cinq ;jqurs il fat 

gentem fuarn dedidêre. ^ T ^ T t S k 

Rex ODlldlbus accep- fait à Artabaze du 

tis , Pbradati tradere bien au double de ce 

• rr 1 J • . cme Darius ui en avoir, 

eos juffit. Inde quinto ^'mais £kic , il le rendie 

in ftativa rêver- voya en fa maifon. 

ticur. Artabazum deinde, 

geminato honore quem Darius habuerat 

èi, remittit d'omum. 

A 

Jamque ad urbem Ç*n ne fin pas fi-tôt 

arrivé à la Capitale de 

Hyrcaniae , in quâ regia 

Darii fuit , ven- 

ter.oit autrefois fa 

l'Hircanie , ou Darius 

Cour , que Nabarzanes 

y vint trouver le 

tum erat. Ibi Nabarzanes 

accepta fide occurrit 

, dona ingenria & entr'autres lui ame 

P-oi fur fa parole, avec 

de magnifiquespréfents, 

ferens , inter qu« na l'Eunuque Bagoas, 

beau par excellence 

Bagoas erat , fpecie Deau , 

fingulari fpadô , atque qui étoit encore en la 

fle ayant « de été ii a r.'l tort une aime JiZ 

inipfo flore pueritiz, 

de Darius, & qui le fut 

cui & Darius fuerat bientôt après d'Alexandre 

; de forte que ce 

affuetus, & mox Alexander 

affuevit : ejuf- fut à fa 

mt a la ^prière ^ „ princi- nnci . 

que maxime precibus paiement , qu'il parmotus 

, Nabarzani 

donna 

à Nabarzanes. 

ignovit. 

. Erat , ut iuprà die- Vers la fiontierede

Q_V1NT E-Cv Rcz, Liv. VI. 41 

l'Hircaiiie, comme j'ai 

dit , habitoient les rum eft , Hyrcani» 

Amazones, furies rives nnitima gens Amazonum 

, circa Thermo- 

du fleuve de Thermodon 

, & dans les campagnes 

de Thcmifcyre, doonta amnem Themifcyrx 

incolentium 

&. leur Reine Thaleftris 

çommandoit à toute 

la contrée qui eft campos. Reginam habebant 

Thaleftrim , 

entre la tivietede Phaus, 

& le mont Caucafe. 

Un ardent defir omnibus inter Caucafum 

montem &c Pba- 

d .e voir le Roi fit fortir 

cette Princefle de Gm amnem impericantem. 

Hœc cupidinc 

'« Etats , & cornme 

elle fut allez proche 

4i Q.viNTt-CvRC £, Liv. VI. 

ligunt , infra genua leur s filles, Se brûlent 

defeend.t. Altéra pa- \ x d / oi \? pou micul£ 

y 

' 

r,;l1„ ;.,, ci r bander 1 arc ,& lancer 

pilla intacta lervatur, le javelot. 

quâ mulxbris fexus 

liberos alant : adurirur dextra, ut arcus 

facihùs intendant, & tcla vibrent. 

InterritO VultU Re- Thaleftris regnrdoit 

rtpm Tk.l.ft. • le Roi fans s'étonner, 

gem Ihaldtus mrue- & le conférant attend 

batur j habirum ejus tivement, ne trouvoit 

haudquaqujnn rerum p v s 

_ -j ' H quelle éto-.t venue 

quid petere vellet ? pour avoir A? fa lihaud 

ad 

dubitavit 

comrmmicandos 

fateri, gnée 

"°J°A 

, & 

fc»^ 

qu'elle 

& 

fé 

r, ... r ner des n^ntieis a Ion 

cum Rege liberos le Empire. Que fi elle 

venifle-, dignam , ex faifoit une fille , elle 

-quâ ipfe regni gênera- la .S«deroit, & fi céu 

J ° r° • • toIt un 6 ar Çon , elle 

ret neredes : reminini le rtndroit a fon père. 

lexûs fe retenturam ; Alexandre lui demanda 

mo,-» m , A JJ;. _ « elle vouloit bien 

rnarem reddituram pa- aller à k guerre avec 

tn. Alexander, an cum lui, & elle s'excufant 

ipfo militare vellet' f u . r «.f e û> Ile n'avoit 

interrogat : Scillacau- ^SSÈTde *£

QUINTM-CURC E, Liv. VI. 4J 

Royaume , ne cejToit f a r a fir.e Cllftode rcde 

le conjurer qu il ne _„„_ ra\',„„\rr~ _„ 

la renvoyât pas fans g num ««quille , pe- 

Im accorder ce qu'elle tere- perleverabat , ne 

avoit efpéré. L'ardente f e ; rr i tam fpei paterepourfutte 

de cette fem- , • \ F . , 

me, plus échauffée "r ab;re. Acnor ad 

d'amour que le Roi, Venerem femina: cupil'obligea 

de féjourner J 0 c àm Regis ut 

la quelque temps, de 

I 

,. r i ra. 

forte qu'il lui donna paucos dies iubiifterec, 

treize jours pour fatis- perpu'.it XIII dies in 

toruna en fon Royau- ejus abiumptl iunt. 

me , & le Roi en la T um ' fH a regnunj 

Province des Parthes. fuum ^ Rex p anhie . 

nem petiverunc. 

VI. Ce fut là qu'il VI. Hic vero palàm 

Lt a % 

en paL°„s ! cupidlcates Tuas fSlvic , 

changeant en orgueil connnennamque & 

& en impudiciié la moderationcm in altintcfqûi^voien-t 

«fflmâ .quâque formfait 

admirer , & qui na eminentia bona , 

font deux vertus bien ; n fuperbiam , ac lafneceilaires 

en une • • r ' - r i 

grande fortune. Il fe c'viam vertlt. PatriOS 

mit à mépriièr les mores difciplinamque 

nn?^nfif quittant la e kbonne fon P T? du- Macedonum 

r i i • Regum 

cipline, l'habit fimple , ialubnter temperatam, 

& la forme de vivre & civilem habi'tum , 

feoinf , R^mme -lucleviora magnimdes 

chofes trop baffes dîne lua ducens ; Vei- 

P°c u '

44 Qf INTE-CvKCE, Liv. VI. 

rabundos pati ccepit : vainqueurs de tant de 

pauUtimque fervibbus ^ f e ? JïïMi 

mimîtenis tôt Vldtores accoutumant à desfergentium 

imbuere , & viccs vils & abjects , 

captivis pares facere & £ "%.... _ A • \ fcs amis, & tous les 

tortunam. Amicos vero Grands de fa Cour de 

.& équités, cù-mque his s'habiller à la Perprincipes 

militum fieime à uoi ils 

-fr,=- ', ' avoient 

' 

grande 

5 

aver- 

•ipernantes qmdem , fi on , mais pas un ne

QnxTZ-Ci/Rcx, Liv. VI. 4f 

lui eût ofé contredire. f e d recufare non aufos, 

ïi aroit fait un Serrail 

de fon Palais, l'ayant Perficis ornâverat vefnbus. 

Pellices ccc. Se 

rempli de trois cents 

foixanre concubines , LX, totidem quoc Da- 

autant qu'en avoir 

eu Darius ; avec des 

ttoupes d'Eunuques (, 

qui fe proftituoient a 

toutes fortes d'ordures. 

rîi fueranc , regnm 

implebaiu ; quas fpadonum 

grèges , & ipfî 

muliebria pati alîueti, 

fequcbanrur. 

Hxc lusu & peregrinis 

infecTra moribus 

Les vieux foldats de 

Philippe , éloignés de 

toute forte de voluptés, 

dctertoient tout haut vetercs Philippi milites, 

rudisnatio advo- 

ce luxe (1 prodigieux; 

& tous ces vices dont 

il s'étoit infedé dans luptates , palam aver- 

Suze & dans Ecba f a bantur , totifque 

tane ; même c etoit 

caftris unus omnium 

un langage tout commun 

dans l'armée , lenius ac fermo erac : 

" qu'on avoir plus perdu 

que gagné par la " plus amifïum viéboriâ 

, quàm bello- quï- 

viftoire ; que c'étoit 

eux en effet qui fe 

pouvoient direvaincus, 

fitum efle. Tum maxime 

vinci ipfos, dedique 

de prendre ainli les 

coutumes & les mœurs alienis moribus , & exdes 

étrangers; qu'enfin 

ceferoit là tout lefruit 

de leur longue abfence, 

de rcrourner en leurs 

maifons en l'équipage 

& en l'habit des Barbares 

; qu'Aiexandre 

avoir honte d'eux & 

les dédaignoit , qu'il 

aimoit mieux reilem 

ternis : tantx mora: 

pretium, domos quafi 

in captivo habitu 

reverfuros : pudere 

jam fui , Regem victis 

quàm vicïoribus 

fîmiliorem, ex Mace- 

»"""»l "IKUA IÇli^lU- j • _ -r^ 

bler aux vaincus qu'aux doillje Imperatore Uaviaorienx, 

& de Roi rii Satrapem fa&um ». 

de Macédoine,' étoit 

devenu Satrape de Darius». 

Ce Prince n'ignoroit Me n° n ignarus ;

4

Q.VINTE-CV&CE TlV VT 

j Comme tout le mon- p VTLA T ' 

« «oit en peine de . txl P e «a»"buscunc* 

ce qu'il vouloit faire, "s, quid deindè" effet 

*^rSfrg?f I^Peraçurus , jumenu 

"s propres hardes, il J ulllt abduci , fuifquc 

rTwzt - qu " 011 f n Ç r , lmùm farcinis face 

«^K.'ÏÏS&fc î? bditâ ' ^tera incenwens 

«tifoient donc dl Pracepit. Flagrabant 

dépomlles q C u" é:otu ?. U L X «/«afta ex ur- 

^ P«ï de leur fang, bibus hoftium râpe- 

,ieu 

d« flammes : ï? ft »"«ant ,• „ u llo 

Su^fftir •''«"'Pfc «"garnis pretium au- 

I e ' A Perte. Après le S ,as °P es idem ignis 

r ( S f e r r o r S;.- 0 

Brevis dein - 

douleur , & fe t£" r _ « e oratio mitigavit 

E?4 P f us a ] f bres P°" do ? rem . habikfquc 

fe a^Vaire* f "M ' * ad ° m » ia 

ils étoient plus affes paran ^Cabantur, far- 

4> 

Ravoir 'peVu 

j eu rs tu . Igitur Baâriate^^r-r^ 

es ^gi on^ pece - 

Ba£tria„e; rnais Nica- p êd Ni canor , 

S rempli S° re fubltâ mo f* correpms 

[armée' d^fe""^ ma S n defiderio fuî 

«L*, 0 ' 

p,us . a ffl'gé aftecera t cundos. Rex 

voulu ajourner £ ea "" ,° mneS mœftus » 

fdifter TfeTnâT ^Plebat 1*

•48 Ql/J N T E-CURC M, Liv. VI. 

gebat. Iwque Philotas «J"'» 1 lai "V Philotas 

cum 11 millibus & DC 

avec deux mille fix 

cents hommes pour 

rcli&us, ut jufta fratri rendre v ks_ d'e'r'niers^de /devoirs 

à fon frère, Se 

marcha contre BelTus. 

pcrfolvcret : ipfe contendit 

ad Beflu'm. 

Itcr facienti , littetx 

ei afferuntur à fini- 

nouvelles, que Satibar- 

En chemin il reçut 

zanes qu'il venoit de 

timis Satraparum , è rétablir dans le Gouquibus 

cdgnofcit, Bef- vernement des Ariens, 

fum quidem hoftili 

& 

«"«oicauili-totitrolte, 

que Beflus venoit 

animo occurrere cum droit à lui en réfolution 

de le combattre. 

cxercituîcacterùm Satibarzanem 

, quem Sa- 

voulût principalement 

Sur quoi bien qu'il en 

trapen Ariorum ipfe à ce dernier, jugeant 

prsefeciffet defecïfle néanmoins plus à propos 

de défaire 1 autre 

ab eo. Itaque quan- ]e prt. mier , ii pr i t avec 

cjuarti Beflo imminebat, lui fon infanterie létamenadSatibarzanem 

, . 

ff 

& re 

ayant 

* £ 

marche a ca , v f '«'f' 

toute 

oppnmendum pracverti i a nuit en diligence A , 

optimum ratus,levem le furprit au dépourvu. 

armaturam & equeftres g g ^ ? ffe,?£ 

copias educit, totâque ramafler deux mille 

no&e ftrenuè faclro 

vers 

chevaux 

les 

,& 

Eaétriens. 

de s'enfuir 

Le 

itinere , improvifus refte gagna les montagnes 

voifines. 

hofti fupervenit. Cujus 

cognito adventu 

Satibarzanes, cum 11. millibus equitum ( nec 

enim plures fubito contrahi poterant ) Bactra 

perfugit ,• cseteri proximos montes 

occupaverunt. 

Prarupta rupes erat, H y avoit là un roc 

quà fpeâat Occiden- efearpé du côté d'Oc- 

mais qul vers 

tem icui. • eadem caaemqua auà vereit vergit j- S^? 1 0 r i e n ' t prcno u une 

«d Orientem kniore aflez douce pente , 

touts

QvivTM-CtrKcx, Liv. VI. 4f 

MMe couverte de bois, fubmifîà faftigiq, muU 

le pleine de fources , 

d'oucouloit unegrande tis arboribus obfîta , 

abondance d'eau. Il perennem hàbet fontem 

, ex quo largac 

a trente-deux ftades 

de tout , & au fonv 

met _ une plaine qui aquar manant, Girn'eft 

que r- q U à rupes erat, arbode'rôchew." 

50 QzrxrrTX-CpRcà, Lîv. VI. 

reverti periculofum loit en fon efprit toi*- 

tes fortes d'expédients , 

eflet , verlabat le ad qu'il condamnoit tous 

omnes cogitatiortes lun apr

«aimimpê riretttt0UÏ -~w«x igppuciorutn 

giffrablement en dif- ultimum, fi q u à i nter 

.f «*k*, te a ^ gère tentabant : fcd 

*fWi Peu tombe- bat Vanâ «itur CjCÇ| e 

'• iWint de là w , P? te ftatem. 

SE*- 0 »». q«i -âdCcaterumv 

* Ptff 1^^? 

gJS cx P e, aabat advetl 

S? r dr ? 6» donc f > fi c« par erat ce- 

F "«^fc^ Ses 'f" A,ei « 

£»yés £„d a nt lesnuins • ? CS adm °ver jubet • 

meteoienr s

fl Qf INTE-CVRCX, Lîv. VI. . 

fupplementum novo- Ç° n " a , . fes «crue». 

•.„~i ;i:,., „,.,,,....:.. Zoilesluiamenoitcinq 

rum mvlitum oçcurnt. cents chevaux de Grèce, 

ZoilUS P équités ex & Antipater lui en 

Çncciâ adduxerat : ni *$jpfl Jï ois jj? 

millia ex Illyrico Anti- «./"trente Lmmes 

pater miferat. Theflali d'armes TherTaliens qui 

équités c & xxx cum £*3JZ£ifà$Z 

Philippo erant. Ex Ly- & u i„i étoit venu de 

diâ , il millia & DC , Lydie deux mille fix 

..„„•_„, rn\\*c oA cents foldatsétrangers, 

peregnnus miles , ad- & trois csnts xhem, 

vénérant : cep équités de la même Nation, 

centis ejufdem feque-

Q.UI*TE-CVHCM . Liv. VI tt 

Sîft 

cT p° vi«a us : is", 

jure par leur amitié mmjfiff«, 

Plus qualifiés». L'au- » lci "iO elfe tecturum. 

tre protefte.auffi-tôt Et ille ratus . hihil 

tes 

«de, & qu'il ne croyoit J uno 

^rrp«- 

detegeudum fo. 

Xs 2?, n° '• f0Itlbus viris & j11^ 

auditL fi. P \ C %T "• Q.«ibus juvenis 

Vero 

dS rVnft 

fid u ? m i" Parricidio denne, 

Ur 

ut fcelus 

fi-,? 111 tegat, 

" abl?Ult V nec ulIâ "lisio- 

pofr e conftringi. 

«aie , & les larmes & metu amens , dexîSnSLîJ'^.l"' 

tram exoleti coroplr- 

« e , le vouloit pas , or are primùm, ut parlât» 

moins a ne tra- ticeps confilii operif- 

C iîj

J4 Qvifrtx-CvRci:, Uv. VI. 

que fierct : fiid fufti- bit point fon ami, 

*ere non poflet , at- 3^«œ«t 

tamen ne proderet le, preuve de fon affeçcujus 

erga ipfum be- «on,, .que de.confier 

«evolenri* pneter «lia L Z ' & È ^ 

hoc quoique haberet vée. Mais comme il 

forciflimum piiçnus : F'Moh à détefter « 

..»ÀJ r deflein , il tache de 

quod caput iuum per- l'i nT imider, l'aflarant 

muiffet ndei adhuc que ce feroit pat 

ïnexpertar. _./••/• Ad i ultimum r commenceroient m £ï JSîfc? i exeaverlan 

fcelus perle- cution. Après l'appetveranrem 

rnetu mortis l an * tantôt lâche, 

«rret : ab illo capite ^ ^ S 

conjurâtes pulchern- veilles , & quelquefois 

tfïum facinus inchoa- même un Rovaume , 

ruros. Aliàs deinde %£*%?%& , "S 

efteminatum & mulie- avoir de plus en plus 

brirer tiraidum , aliàs, en horreur une figrande 

•e> r ~A; r ~ ~ • méchanceté. Enfin ttprod 

torem amatoris raût fon epée . & la 

appellans , nunc in- portant à la gorge 

.«entia promittens, in- t ^ T ^ Z Z \ 

terdumque regnum fuppfiant & menaçant 

quoque, verfabat ani- f out enfemble , il fit 

nu,m tamo facinore ^ f ^ h ^ Z 

procul abhûrrentem. de garder le fecrer, 

Striftum deindè ela- main 

ma ! s a4 e „ mettce J* 

A'„y m »«„JA -If:. . 1 œuvre. Cedium 

modo lIIlUS , pcndant en fon cœur 

modo fuo admovens il demeura ferme ea 

jugulo ; {jupplex ff P« miere volonté 5 

:J • i\ r n W il feignit toutefois 

Idem 5C infcltus ex- avoir tant de paflion 

preffit tandem ut pour cet ami, qu'il 

«on f olum f lkntium ne fu .ui ) P - - ^ 

»ea etiam operam pol- da enfuite , " avec qui 

«ceretur ; namque & s'étoitaîTocic' ena*e

Qttl»TE-CvttCB, Liv. VI. JfJ 

«foire de cette conft- abundè conftantis anivoir 

quels hommes y pudlCUS eflet, mhll e% 

froienr employé) » priftinâ Voluntate mu« 

Dymnus , tranfporte r AI r ._.„_. 

'de jiie.nefavoit quel- tavcrac ; fed le captun» 

les grâces lui rendre, Dymni amore, nmù> 

ni quelles louanges lu! labat nihil recuf ar e. 

«onner dune 11 gène- „ . r . . . , 

teufe réfolution de fe Scitcitan mde pergit, 

touloir joindre aux -« Cum quibus tantsé 

fc 0 h ur nn fu n g Semt « 

K ietate £ inîflTct j 

trius, Capitaine des plunmumrererre,qua- 

Gardes, à un Peuco- } es v j r i tarrl memorafc-a*^ 

bili «*» -*»»«"« 

Alphebetes , Locée , manus eflent ». Me, 

Dioxene, Archepolis & & arnore . & f ce lere 

Amyntas. i \ r /* i 

maie ianus, hmul gra* 

tias agit , fimul.gratulatur, quod fortifiimus 

juvenum non dubitâflet fe jungerè 

Demetrio corporis cuftodi, Peucolao , Nicanori. 

Adjic.it his Aphœbetum , Loceum, 

Pioxenum , Archepolim & Amyntam. 

Sur cela s'étant féjarés 

, Nicomachus 

s'encourt à fon frère 

nommé Cebalinus, lui 

découvrit tout ce qu'il 

yenoit d'apprendre. Ils 

jugèrent à propos que 

Ntcomacbus demeurât 

dans la tente où ils 

ftoient , de peur que 

fi on le vovoit chez 

le Roi , où il n'avoir 

pas accoutumé d'aller, 

les Conjurés n'en priffent 

quelque foupcon j 

niais Cebalinus alfa an 

Palais & fe tint e&tw 

Ab hoc fermone 

dimiflus Nicomachus 

ad fratrem, Cebalino 

erat nomen, quac acceperat 

, defert. Placée 

ipfum fubfiftere in tabernaculo 

, ne fi regiam 

intrâflet , non 

afTuetus adiré Regem , 

conjurati proditos fe 

effè refcifcerent. Ipfe 

Cebalinus ante •efti' 

Civ

46 QPINTK-CPXCX, Liv. VI. 

bulum regiat , neque l«.deux portes..parce 

. • -\ j- quil ne lui étoit pas 

enim propius aditus J ermis Centrer plus 

éi patebat > confiftit, avant, attendant quelopericns 

aliquem ex *^P|wfiaw>auiP 

luire 

frimâ cohorte amicorum 

j quo introducerctur ad Regem. 

Forte, cœteris dimif- 

Par ha fard tous les 

autres étant fortis , 

£9, unus Philotas, Parmenionis 

filius, incerménien 

, étoit relié 

Philotas, fils de l'artum 

quam ob caufam, 

feul avec lui , on ne 

fait pour quel fujet. 

fubftiterat in regiâ. Cebahnus l'abordant 

Huic Cebalinus , ore avec un vifage ^forc 

confuio magnae perturbations 

notas prse fe 

ferens, aperit, qua: ex 

fratre compererat , & 

fine cundtatione nunciari 

Régi jubet. Philotas 

laudato eo, protinus 

inrratad Alexandrum, 

multôque invicem 

de aliis rébus 

confnmpto fermone 5 

nihil eoruna > quat ex 

Cebalino cognoverat > 

iiunciat. Sub vefperam 

eum prodeuntem in 

veftibulo regiae excipit 

juvenis, an mandatum 

exfecutus foret requirens 

? Me, non vacafle 

fermoni fuo Regem 

, caufatus , dif- 

troublé , lui conta ce 

flull avoit appris de 

/on frère , & le pria 

d'en avertir le Roi 

promptement. Philotas 

ayant loué fa fidélité , 

rentre de ce pas chez 

le -Roi , avec lequel 

s'érant entretenu longtemps 

de toute autre 

choie , il ne lui dit 

pas un mot de ce que 

Cebalinus lui avoit 

rapporté. Sur le foii 

Cebalinus le prenant 

a la fortie , & lui demandant 

, s'il avoit 

fait ce dont il l'avoit 

prié, il lui répondit, 

gu'il n'avoit pu en 

parler au Roi.&pafla 

outre. Le lendemain 

ce jeune homme le 

préfenta encore.à lui 

comme il entrait au 

palais, & le conjura 

de fe reflouvenir de 

ce qu'il lui avoit coro- 

Sjiuniqué le jour de

• Q.VIKTBr.CVRC Z> LW. VI. €7 

Ss-a^ss c c ei i\ Poftero - di - e !• 

?uer, & toutefois il *~et>auuus vementi m 

n en parla point encore, regiam prsefto eft 

... intrantemque admotïï 

* pndie .. communicatas cum ipfo rei. 

al 

CUr o fibi eire ref P° ndic : ac oc tùm 

quidem Régi quae audierat, aperit. 

Dès-là vCebalinut r,»„o . ^ i_ I- 

commença à f e défier

fi QVINTZ-CVRCE , Llv.Vl. 

Fulque inftitit qua*- £*»oit; & ayant cpriv 

rere, rcrc , quoiub ouotus aies dies cuer, effet ttols • 110Urs U ll y "^ le Rot #'* 

«X quo Nicomachus crut da'il naroit pas 

ad eum detuliflet inditant 

tard * C ans aY0 ' E 

dam-) Atque flic fa- ^^"qu'on lut 

tente , jam tertium mît les fers aux pieds ; 

cfle ; exiftimans . haud Câlinus fe met a 

„ r < \ crus, que du moment 

încorrupta hde tanio qu'il, en a eu confort 

déferre , qua; au noiffance, il l'a dit « 

Philotas , & qu'on 

. dierat rr .«i vmciri i • eum n'avoic qu'a le lui 

juilit. lue clamitate demander. Sur cela le 

ccepit , ebdem tem- Roi l'enquérant encore > 

_ „ fi en effet il setoit 

audiftet, 

momenw 

ad Philotam 

quo ê([i 

s'il l'avoit à philotas,, 

preffé de 

fc 

decurrilte : ab eo per- Jf faire parlei: à lu.. 

r> -n • Cebalinus proteltant 

CUndtaretur. Rex item toujp UrS) que ce qu'il 

quaerens , an Philotam difoit étoit véritable ; 

adiffet > an inftitifTet %»* %*%•%£ 

ei , ut perveniret ad gn; t avec i ar mes de 

fe ? perfeverante eo l'ingratitude d'une peraffirmare 

qua: dixerat, a°^qu li aTOrt 

' fân ' 

znahus ad cœlum ten- " 

dens , manantibus lacrymis , hanc nbi a 

çariffimo quondam araiçorum relatamgfâtiam 

querebatur. 

Inter hax Dymnus ', Cependant Dymnu* 

ftaùd ifinarus quam *£>£**** g £ 

pb eaulam accerlere- j ^ ( f e paflà fo» 

tur à Rege , gladio , épée m travers lardes oécutfuqtte fatel- relit JH> Palais. W 

Iftum Snhibitui , per- R

•las digne qu'Alcxan- jnruens Rex ; " quod , 

avoir déjà perdu la tantum cogitavi neras, 

parole ,-de forte qu"a- ^ tibi Macedonur» 

de l'autre côté, il rea- me quoque iplo videdit 

l'efprit. remr „ ? UJ um . j a m . 

defecerat vox ; itaque édita gemitu, vultaque 

à confpe&u Régis averfo, fubind£~ 

collapftis exftinguitur. 

Le Roi ayant fait . R « > P ¥ Iotl . " ve * 

appeller Philotas, lui nire in: regiam juflo , 

dit r «• Cebalimis mé- Cebalinus , inquit , 

rite la more , s il a i • V f- • 

célébrant de« jours ul«mam fupphciun» 

une conjuration faite méritas , fi m Caput 

£ >l j![ e i. moi V mai ' '' meum praeparacas infîle 

décharge fur vous •• r -f • . 

r 

men, de ce *T crime, tn - Ce "«ne- & fou- lotan s, hôc maju* 

P jSTftnSfo* ? ^^«îonis tua* 

tS« * £%* fb US; * «*> Ceba! 

Yo« e2 „- nier w 9«e f "Wwquâm Phi, 

2?«S£? TJ* ÏOtX td c °nvenire L 

ffi«*?3&&H F- Faventem habS 

a?I moiasà 

feu' 

,Uêm » fi Vod ad! 

S%«, -«SW ? m 

n °" 6 P°«uit-, 

£< Cebailnus ]g »«« negari poteft „„ 

«** dxfconx, «S à haud fané trepiS ^

€o QiriNTE-Cv RC z, Liv. VI. 

fi animus vultu xfti- Nicomachus par un 

maretur , " Cebali- J e , u ne.débauché K^" 11 

' j Lcoau n'avoit daigné ajouter 

num quidem icorti foi à un auteur fi 

fcrmon£m ad fe detu- P d '8ne de créance, 

liiTe ; fed ipfum tam H f ^ détour 

levi auctori nihil cre- le monde , fi enfin 

ne k 

didiifc refpondit : veri- '' Jf troUTlS 

- _ . : _ • • en cette affaire ou un 

tum ne jurgium mter différent honteux enamatorem 

& exole- tredeux infâmes jnéantum 

, non fine rifu moin ?, P. uif

manda qu'on fît venir Nicomachum intro- 

Nicomachus , qui de- J • i.-t, r p s Pa Â. m 

duifit par ordre les duci juber. » eaaem, 

mêmes chofes que fon qua- detulerat ad K.eftere 

avoir rapportées. „ e m or dine expofuit. 

Cratère ecoit un «les S /-.„„,.„. R Att i 

plus chers Favoris d'A- Erat Craterus Kegi 

lexandre, Se pour cela carus in paucis, OC CO 

d'autant plus jaloux philotaî ob emulatiode 

la grandeur de Phi- ,. . . , 

lotasl II, (avoir d'ail- nem dignitatis adverleurs 

qu'à force de fe fus : jiequc ignorabat 

Philoras s'étoit rendu bus nimiâ ja&anone 

fouvent importun au virtutis arque oper* 

mais néanmoins le ea non quidem lceletenoit 

pour un efprit j., s f e( J coiitumaci* 

dangereux. amen fttfpeftum. 

Jugeant donc * qu'il di Non aliam premen- 

SéLSrL^ 

inimici occafionem 

belle occafion de per- apnorem futuram radre 

fonennemi, & fai- tus , odio fuo pietatis 

au Roi en cette forte : " Ucmam , inquit , in 

« Plût aux Dieux, Sei- principio quoqae hugneur 

, que dabord • • i_-r J i- 

TOUS nous enfliez ' us rei nobifeum delicommuniqué 

cette af- berafles. Suafiflemus , 

fevisT rZl fl Philot * vcllcsignof- . 

vouliez pardonner à cere s paterens potius 

Philoras , de fouffrir ignorare eum quanredevable, 

que de l'o- quam ulque ad morbliger, 

après s'êrre vu tis metum adduiftum » 

ÎSJ^Â té&i cogères potiùs de pefe 

fortunequ'il a cou- nculo luo, quam a*_ 

«e , qu'à la gtase tuo cognare benefi»

6x QVMHTM-CURCZ, Liv. VI. 

cio.llleenimfemperin- que vous, lui ate* 

ndiari tibi poterit ; tu en fon ^ ^ de 

non lemper Pnaotz machiner contre vous, 

poteris ignofeere. Nec & J e ne fais fi 

. vou» 

*n XJ •/!• ferez toujours en état 

eft quôd exiftimes de lui pardonner; cat 

eum , qui tantum fane croyez pas que le 

CÎllUS aufus eft, ve- Patdon change un eccut 

• A tr . r. qui a pu concevoir 

fila pofle mutan : (cit Sn parricide fi exéeos 

, qui mifericor- crable. il fait qued 

;- tam 

m ^nr„mnr»r„nf 

coniumplerunt, ceux-là n'ont plus nen 

à efpér„ * ui p0iu . 

smphus lperare non fe fauver des rigueur» 

polie. At ego, etiamfi «fe. 1 * Juftice ont eu. 

* r i Z— • • & beloin de toute votre 

ipfe vel ptemtennâ , démence. Mais je ve« 

vel benehcio tuo vie- que touché de repentus, 

quiefeere volet î * ? u vaincu pat 

nr 

' ^ n votre bonté * il en 

patrem ejus Parme- demeure là , je fuis 

nionem , tanti ducem allure que Parménion, 

exercitûs, & ïnveterachef 

, 

dun , e fl e raB & prépa»

QùlNTE-CVRCt , Liv. VI. #J 

ttz vous â la difputer ad q UOS perfequenavee 

eux. Nous avons • * • • r /;,_„„ . 

pourtant aflez d'autres « os "«n I? 1 ? 1 " 5 • 

ennemis fur les bras ; laCUS à domeiticis holinais 

gardez-vous feu-_ t Jl Jl j S mun i : hos fi 

lement des ennemis r i 

.•_.• 

domeftiques. Si vous lubmoves, nihil mefàites 

tant que de vous tuo ab externo ». 

défendre , je me moque 

des Etrangers ». 

Voilà ce que dit Cra- 

Hœc Craterus. NeC 

& ï-rÊÎSf ,ï ««? dùbicabant ; 

d'être auteur ou com- " qum conjurations 

plice de la conjura- indicium fuppreffums 

tion , Philotas nen f„: ex ukimâ plèbe, audide 

Philoras , mais qui . \ j t 

que ce fcit de la lie tis q u a= ad eum deladu 

peuple , qui ayant ta cranc , non protiserîârirî 

nus r ad *»«,«*& 

l'exemple même de curfurum, nec Ceba- 

Cebalinus, aufli - tôt lini quidem exemple* 

KfcÊifàSS V* ex fratrecompe*. 

Et le fils de Parme- ta ipû nunciauet * 

pion , le Colonel de Parmeniônis filium •» 

lw"Sg& «£ i***»* «****, 

tcrettes penfées, fait ommûm arcanorum 

emblant de n'avoir pu R e gis arbitrum. fifnularler 

a lui , pour i îp ' 

imufer toujourê Ceba- la »^ Ctiani non vainus 

, & l'empêcher cafte kimoni lad 

e s'adrefler à an au- R egem , ne index 

reîNicomachus.noit ,. 6 .' - ^ 

bftant fon ferment, âlium mcerrranciur* 

eft hâté -d'en fléchas- quxrcrct ! Nicoma-

64 QtrirrTX-Ctr xc E, Liv. VI. 

chum , religione quo- g« fa confcienee , jk 

QeiifTX-CtrncM, Éiv. VI. éf 

tât de rien, fitpublier nunciari deinde iter 

t S t ifTonvL 6 » P° fterum diem . i": 

même PJiilotas à fou- bec, ne qua novi îniti 

nier per; repas ce fut de là ce le malheureux 

Favori > & le Invitatus eft etiamPhider- 

conïîlii daretur nota. 

Roi , qui venoit de Iotas ad ultimas ipli 

le condamner , eut 

bien le courage de epulas ; & non cœnare 

modo > fed etiara 

manger & de s'entretenir 

_ familièrement familiariter colloqui 

arec lui. Sur la féconde 

veilie, Epheftion , cum eo, quem damnaverat, 

fuftinuic. Se- 

Cratère, Cenus,& Erigye, 

ayant* fait étein- étein 

cundâ deinde «re.ayanr vigiliâ, 

dre leurs flamb aux , 

dre entrèrent leurs fecrertement flambeaux, lumimbus excinais ., 

au Palais avec peu de cum paucis in regiam 

gens ; 

ils 

ils étoient encore 

accompagnés de 

coê'unt Hepheftion , 

Perdiccas & de Leonatus, 

qui firent com- nus & Erigyus hi ex 

& Craterus 6c Cœ- 

mandement à ceux amicis • • ; ex armigeris 

qui étoient de garde 

devant le logis du autem , Perdiccas & 

Roi , de palier la nuit Leonatus. Per hos imperatum 

, ut qui 

fous les armes. On 

ad 

avoit auflî difpofé de 

la Cavalerie par toutes prastorium excubabant 

, armari vigila- 

les avenues , afin que 

perfonne ne pût aller 

avertir Parménion qui rent. Jam ad omnes 

commandoit alors en aditusdifpoiîti milites,* 

Une puiffante 

année équités quoque itinera 

obfidere juflî ; ne 

quis ad Parmenionem, qui tum Mediae 

magnifque 1 copiis przerat, occultus evaderet. 

Cependant Attatras Attarras autem cum 

ivcut mené trois cents trecentis armatis intraîommes 

armés au Pa- _ _• _ . u„:« 

.«» , & dix homme* êrat regiam : huic 

le commandement , decem iatellites ira-

66 Qtr i îr T Ë- Cv ne*, _ , _.v. Li VI. 

duntur, quorum fingulos 

déni armigeri qui fuient diftnbué» 

chacun dcfquels étoil 

fuiri de dix Archet» 

requebantur. Ii ad tn divers quartier» 

alios conjuratos comprehendendos 

diftri- 

étant envoyé avec le» 

pour le faifir des astres 

Conjurés. Attarra» 

buti funt. Atrarras , trois cents vers Philotas 

, en prit cinquanw 

cum trecentis ad Philotam 

miflns, claufum forcer la porte , âpre» 

des plus hardis pouf 

aditum domûs moliebatur 

_ • • _ autres aenvironncr » 

avoir commandé aux 

autres d'environner k 

5 

qmnquaginra £, aifo n , de faa qM 

juvenum promptim- iffue n'échappât dérobée. par Mais quelque loi» 

qu'il fennt fa confr 

mis ftipatus , nam cœ- '""'" J 

cience nette , ou quu 

teros cingere undique fût aflbupi de lafliAiar, 

domum juflerat , ne il dormoit d'un pr* 

fond fommeil, quand 

occnlro aditu Philotas Attarras le faifit i * 

poflet elabi. Illum , s'étant éveillé en furfaut 

, comme on loi 

Eve fecuritate animi , 

mettoit les fers au* 

five fatigatione refolutum 

, fomnus op- 

Seigneur , lavage de 

mains, il s'écria: "Ah, 

prefferat ; quem Attarras 

torpentem ad hue Après quoi on lui cou 

mes ennemis a prévalu 

fur votre bonté»! 

occupât. Tandem ei vrit le vifage , & on 

fopore difcufFo quum l'amena au Palais , fans 

qu'il dît un feul mot. 

injicerentur catenx : 

" Vieit, inquit, bonitatem 

tuam, Rex , inimicorum acerbitas*. 

Nec plura loquutum capitc velato in 

regiam adducunt. 

Poftero die Rex Le lendemain le» 

«fait, omnes armati «•gftft'SK 2' 

coirent. Sex millia arme» au logis du Roi, 

ferèmiKtum vénérant: il s'y en trouva quelpr«erea 

turba lixa- g %£%&'££. 

rum caionumque va- jaxs& ttc vivandiers»

Qvjitrx-Ctr 

Jont le Palais fut incontinent 

tout rempli. 

Les gardes couvraient 

Philotas de leur bataillon 

, de crainte 

qu'il ne fût apperçu 

des foldats, avant que 

le Roi leur eût parlés 

car c'étoit uneancienne 

coutume des Macédoniens 

, qu'en temps 

Je guerre l'armée çanfloiflbit 

des crimes 

capitaux , & en temps 

de paix , le peuple : 

de forte que la puiflance 

du Prince n'avoir 

point de lieu , 

a elle n'étoit autorisée 

de l'un ou de l'autre. 

IX. On expofa donc 

premièrement, le corps 

3e _Dymnus , k plupart 

ne fachanr ce 

qu'il avoit fait,. ni par 

quelle aventureil éw»it 

mort ; puis le Roi vint 

à l'afTemblée , la douleur 

peinte fur le front, 

& A toute fà Cour de 

même >t chacun attendant 

où aboutirait tout 

ce funefte appare.il. 

Le Roi tint longtemps 

les yeux baillés 

contre terre , comme 

tout interdit : enfin, 

ayant repris fes efprits, 

il commença à aire : 

«Peu s'en eft falla, 

foldats, que je ne vous 

aie été ravi par la trafiifon 

d'un petit nomare 

de fréterais ; mais 

Jie voici encore plein 

Je vie pat fa provi- 

KCX, Liv. VT. 67 

pleverant regiam.Phiîotam 

armigeri agmine 

fuo tegebanc , ne 

anse conîpici poflet 

à vulgo , quùm ReX 

alloquutus milices 

eflèc. De capitalibus 

rébus vetufto Macedonum 

modo inquirebac 

exercirus t in 

pace erat vulgi : nihil 

poteftas Regum vale» 

bac, ni fi prius vatuifc 

fec auftoricas. 

IX. Igicur primùm 

Dymni cadaver infertur^plerifque 

qur«ï patrâfïec, 

quove ca(n excindtus 

efTec, ignaris. 

Rex deinde in concionem 

procedit, vulra 

praeferens dolorem animi.Amicorttm 

quoque 

mœfticia exfpe&atiov 

nem haud parvam rd 

fecerac. Diu Rex dimiflb 

in cerram vultrr, 

arconico ftupencique 

fîmilis ftetir ; tandem 

recepeo animo : "pêne, 

inquit, milices , paacorum 

hominum icclere 

vobis erepeus faifi.

68 Qt/if/TX-Ctr»c£, Liv. VI. 

Deum providentiâ & «Jencj: & J a miflfr . ico . r - 

•r • J-4 de des Dieux, « je 

mifencordiâ vivo. protefte que ric n n? 

Confpectufque veftrî m'incite davantage a 

venerabilis cogit , ut 

la pourfuite des! par- 

, . r ° .'... ncides , que cette ilyehemennus 

pair;cidis i u ii re Artemblée, dont 

ifafcerer : quoniam l'intérêt m'eft plus 

fpiritûs , immô unus { ^ ^ e É " * 

vitae mex rructus eft, ne fouhaite de vivre 

tôt fortiflîmis viris , fl ue P° ut vou , s •. * J 

& e 

j \ plus doux fruit de 

de me optime me- *£%£_ pour ne pas 

ntlS , referre adhuc dire l'unique , eft la fagratiam 

porte», tisfaftion que j'aurois 

" * de pouvoir reconnoirre 

les Interruptt fervices de tant de braves A hommes ces mots à il fat qui in? je 

nemmihtumgemitus, dois tout ». 

«nompu par les CM 

. r . & gémiflements des 

obortaeque huit 

oratioom- 

fold| ts s qui fe pr i te nt 

tous à pleurer. " Hé 

nibus lacrymiE- Tum — iue fera-ce ! -• donc ", pouruivitil, 

quand jeveus 

"* 

.Rex , " quantô, inquit, 

majorem in ani- 

aurai dit les auteurs 

? 

d'un (i exécrableattentat 

? Je ne puis parler 

mis veftris motum excitabo 

, quum tanti fans frémir , & I e 

fceleris au&ores oftendero 

, quorum men- 

l'on pouvoit 

m'empêche de le? 

commet , comme n 

encore 

tionem adhuc reformido 

, & tanquam fal- 

leur faire grâce. Mais 

loin d'ici toute ten- 

vi e(Te poflînt, nomi- Greffe d'amitié , il «i 

nibus abftinco ! Sed ^"reVéteind'ïe 

vincenda eft memoria la mémoire; Il km 

- rpriftinEE . 

caritatis' 

. . ' 

, Se >

guon le Tut être au menl ° .> Mi *tate , 

Roi mon Père , & à tot meis , tôt paren- 

S t-U S treïr dS A mel m «^ 

Je Plus ancien de nos 1 vlnCtus » omnium no- 

Confidents, s'eft fait bis amicorum vetufofdtes. 

Philotas fon 1°. (celen & praebuit. 

Wsafuborné p euc o- Minifter ejus Philotas,- 

c ' m i f e ^ Peucolanm ,& Deme! 

"oyez là étendu , & trmm , & hune Dym- 

Ss u V u S nco fu! X ?- cujus CO ;P US 

«ur; illes a , dis-k 

adf P lcl «S> caeterofquc 

{ubornés pour m'ôter e J us amenda in caput 

fcdê'to^ôtii r° m '^^VitH.. 

»? .murmure , mêl! Pf em 'tus undique indindignarion 

& de dignaiitium , querenfe 

eS da„ s C ° u r e m„i! riumque.ttwi conciotitude 

, fur. tout d e ne obftrèpebat ; quanon 

, ou de colère f- ' maxime mi- 

• litans, ubiautftudio 

. , agitur, aut ira. 

Comachus deinde 

NicSÎM.^sS x, M 

& Cebalinus', qurdil & Metron, & Ceba: 

ÏSfe touc ce , ^'ils lin " s Produfti qux 

nnTeu/ a „ P e PO c&^ qUifqUe ^tulerat , ex- 

Hilotas d-âvo^l^'r ponunt. Nullius eoïcn 

q an e t ^Sj 1 *» P aêps feeleris deftin>M 

.demeura dans na °atur. Ita

70 QviNTs-Cvttcey Liv. VI. 

ërgo animi vobis vi- me qui a fupprimé oa 

detur , qui hujus rei avis " de cette coniSquence 

Se que la fin 

delatum ind'cium ad de Dymnus n'a fait 

îpfum fuppreflit. Quod voir que trop véritable 

? Cebalinus faifant 

non fuilfe vanum , un rapport plein d'incertitude 

, n'a pas r«- 

Dymni exitus déclarât. 

Incertam remdeferens 

tormenta non donné un moment 

douté les tourments, 

& Metron :ne s'eft pat 

timuit Cebalinus : Metron 

ne momentum s'en foit déchargé , 

de patience qu'il M 

jufqu'a me prendra 

çjuidem temporis diftulit 

exonerare (c . ut que . . le . feul Philotas 

dans le bain. 11 n'y a 

eô, ubi lavabar, ir- £'rie^ô rien crairt fi 

rumperet. Philotas fo- me de grand cœur, 

lus nihil timuit , ni- qui 1 ai .«!> n'a P° point changé ^"S* 

hil credidit : ô magni de vifage , quand OR 

l'a averti du danger 

animi virum ! Ifte, fi où étoit le Roi . ni 

Régis periculo commoveretur 

, vultum 

témoigné d'emprefle- 

non mutaret ! Indicem 

tantae rei follicitus non 

audiret * Subcfr nimirum 

filentio facinus , 

ment pour une choie 

de fi grande importance 

! Ah 1 foldats . 

ce filenee criminel 

n'eft pas lansdefltin, 

le defir de régner a 

précipité cet efprit 

dans le plus noir de 

& avida Ipes regni tous les crimes ! Le 

prascipitem animum père eft maître de la 

Médie , & le pouvoir 

ad ultimum nefas que j'ai donné au fife 

impulit. Pater Media: aans dans meï mes &imca armées , 

prarelt : îpfe apudmul- lui ayant acquis la plutos 

copiarum duces fg^g*^ 

Tentant fort de mes 

*£ 

mejs pratpotens viri- forces - , il n'y a rie» 

bus , majora, quàm qu'il ne prétende. Peut» 

çapit _'\~ îpirat. Urbitas mé i{ £ % 

quoque *" rnea M , " quôd 

k,XA me voit fans entants.: 

fine liberis fum, fper faais en cela il fe

traipe i car vous me nitur. Sed errât Phirenei 

heu d'enfants , i nf^. :_ „_U; C i;U_ 

& d'une grande paren- lotas * ,n vobls "P* 

té. Tant que TOUS ros, parentes, coniaoviwez 

. je ae croirai g U i n eos habeo : vobis 

pomt^ être fans li- j ^ orbus effe aQa 

poiïum ». 

Enfuite H fît lecture Epiftolam deindft 

fenTriv^à^ IWnioni. intercepfils 

Nicanor & Philo- cam , qtiam ad hhos 

ras. où certainement Nicanorem & Philo- 

7 

X S 

q ïun C «m fcripferat.reatat; 

mauvais deflein : car haud lanè îndiciurn 

elle ne contenoit en gravions coniîlii prxfoin 

d'eux , après des fumma ejushzc erat.: 

fcnrs} Se qu'aiakils p r j m ùm veftrî curam 

feroient ce qu'ils Té- j • j a. 

toient jjropofé. A quoi a g Ite > dejnde veftro- 

Je Roi ajouta, «quelle rum : fie enim qu* 

tZiï&£mZ& deftinavimus , efficieà 

fes enfants, les com- H»»S. Adjecitque Rex,, 

plices la pouvaient en- « fie efle fxriptam . 

tendre, & tombant en „- f..~, „ J fil,* „„- 

autres mains .elle ne ur !"* ad ° hos Ç e *" 

découvroit rien. Oui; venillet , à COnlClU 

mais -aisDfmnÙ^'kpi.'fni Dymnus n'a ooinr ZT"- ~~rr~ ' l 

COnfci « 

nommé Philot« P S pï? P 00 " «"elligi : fi ve 

S "eft tr B« ct # urés - "««««P» effet, falle, 

»arq n ue e Vf 0 „ k inSS! î? ,gRarOSi At *•«» 

ffiîSW* f°j.Pîci Pe s fceleri* 

fuvoientpdre 9^^ "^car « » Philotax* 

çonfelTant leur crime , 

w °0 nonunàvit : hoc 

fa». & fa^ ^ q,udeBa Mi» non i*. 

4ont a àV/cu^» nocenriq; , fcd po£en, 

qu"! if eft M 5 n V , W1U ett>Ce f« "«mdjciameft, quô4 

&tim £cab,iia : tiBMtiirg^^

7» Q.ITI JTT B-CVK.CE, LlV. VI, 

a quibus prodi poteft, qui fut complice d*Att 

quumde fe fatean- 

ÏÏT^&tSS 

tur , îllum tamen co- qu'il étoit, avoir mêlent. 

Cicterùm Philo- chamment confpiréma 

• r ... . mort en Macédoine, 

tam îplius indicat vita. ce fut lui qui don»», 

Hic Amyntz,quimihi fa fœut en mariage à 

confobrinus fuit , & Attalus, mon ennemi 

r i, . ,\ ' . . mortel. Ce fut lui qui, 

m Macedoniâ capm lorfque je < lui mandai, 

meo impias comparac 

°mme l'amitié ta'j 

•,:.. 

vu 

;„r,A.~„ 

miidias , foçium 

C.:.,~. obligeoit , la réponle 

de fo^fc en „£ fi. 

le & conlcium adjun- veur, eut bien l'impirxit. 

Hic Attalo , quo «W de me récrire, 

• • • ^ „ quil fe rejouifloit , 

graviorem mimicum avec moi de ce qu'oa 

non habui , fororem m'avoit mis au rang 

fuam in matrimonium 4«. Die . l "7 ma, 5? u 'if 

j ,. y,. deploroit la condition 

dedlt. HIC , quum J e ceux qui avoient a 

fcriplîiïem ei , pro vivre fous un homme 

jure tam familiaris

QpiKTZ-CtrRC E , L'iv. VI. 7î : 

•iguifés pour me les milites , quamdiu liftSci 

n ie!e e £'/fé cuit, in animo^meo 

aller , où aurai-je de preffi. Videbar enim . 

retraite arturée ? Qui mjhi partem vifcerum/ 

tétV.tefétablif^î rpeorum abrumpere , 

Colonel de ma cavale- fi, m quos tam- magrie, 

ed 

cette jeune Noblefle jam non verba punienfJrnnfmih^/'ii'r' 

ai commis a la gar- àa . funt, lingua: 9 terne- , . 

J 

de & à fa foi mon fa- «tas pervenit ad gladios. 

Hos , n mibi 

lut , mes efpéranees 

& mes victoires. J'ai 

élevé ion Père au credicis , Philotas in 

même comble d'honneur 

où vous m'avez admifit , fi ipfum di~ 

me acuit. Id fi ipfe 

mis ; je lui ai confié 

la Médie , la plus miferOj quô me conferam 

, milites ? cuî 

riche de nos Provinces 

; je lui ai donné caput meum credam ? 

des milliers de nos 

Citoyens & de nos 

Equitatui , optimx 

alliés à commander. exercitûs parti > principibus 

nobilifîîmx 

Chofe étrange ! le péril 

me vient d'où j'attendois" 

ma fureté. 

juventutis unum pra:- 

Combien eulTé - je été feci : j&lutemj ipem , 

plus *.* uau»... heureux lutine de mourir 

dans la la proie mêlée de l'en- , & ejus ' tutelaeque com- 

, «. 

v iâriam 

meam fidei 

d'être 

nemi, plutôt que la mjfi. p atre m i n idem 

viétime d un Citoyen ! c n.- - • 

Echappé des feuls dan- [ a 'ï I S lu " , .> . m 9 uo m« 

çers que je craignois., ipfi pofuiftis , admoceu/q'u'e 

je^detols 5 . Vi : M f*•» • ^ *f 

point craindre. Vous " opulentior regio eft, 

me priez tous les jours tôt civium fociorumoavoir 

foin de ma „,,„ _,;||;^ li-,;» 

perfonne. Il eft en V e 1.° 1,ll . la 'P.P." 1 ? 

TOUS de faire de moi ejusditioniquelubjeci. 

«e que vous me de- rjnde pœfidium petie- 

TomeJl. D

74 QUINTE-CURCE , Liv. VI. 

ram, periculum exti- mandez fans ceAe. 

rîr flnàm M'irWrr in -> e me tte eDtre 

Jf 

vos 

nt. Quam féliciter in bras & à l'abri de vos 

acie OCCldlHem , po- armes ; je ne veux pas 

tiùshoftispraeda, quàm vivl ; e fi vous ne le 

çivis viftima ; nunc %•%£?££% 

fervatus ex periculis , puis que vous ne me 

qux fola timui , in vengiez». 

haec incidi , quae timere non dcbui. Soletis 

identidem à me , milites, petere,ut 

faluti meœ parcam : ipfi mihi pracftare poteftis, 

quod fuadetis ut faciam : ad veftr-as 

manus ,' ad veftra arma confugio : 

învitis vobis falvus elTe nolo ; volentibus, 

non poflum , nifi vindicor. 

X.TumPhilotam.re- manda X._ Après qu'on il amenât com- 

• ligatis poft tergum manibus 

, obfoleto ami- 

les mains liées der 

Pliilotas , qui avoit 

rière le dos, & la tête 

îrwWi 

culo velatum 

Fari-lp antiavejuiïït 

încluci. racne appaie ,«ouverte ; (out 

d'un ufô 

méchant Qn 

bat , motos efle tam lifoic fur les vifages , 

miferabili habitu, non que ceux qui I'avoient 

(ïne une inviQia invidiâ pauio naulà ante antè re 8 atde avec enYle u . n 

peu aupataTant > j e 

conipecci. Ducem voyant alors en cet 

equkatûs pridie tàde- 

état vu 

"" , '•--'•— étoient touchés 

de fa mifete. Ils I'avoient 

vu le jour de 

rant ; fciebaiït Régis 

interfuilTe convivio ; devant . .... ,. 

Colonel de la 

repente non reurti 

Ca ,Y» lerie . >, H oi Tr 

r iï r j i quil tin du avoit Roi, été dans du toutes 

-*••- •- les *»- privautés : J de 

relmodo, 

ledeuamdamla 

faveur , & tout-acoup 

ils le voyoient 

natum ,. imrnô vinctum, 

intuebantur. Subibat 

animos Parmè- 

& entre les mains des 

criminel > condamné , 

bourreaux. Ils fe re- 

nionis quoque , tanti 

Ducis , tam .clan ci- $$£££„",„ jg 7a 

vis, îortuna, quimo- fortune déplorable de

Qi/ïffTS-Ctrxce , Liv. VI. j$ 

Pâtfflénion , ce grand dô dttobus filiis , HeG- 

Capiraine, cetilluftre f &Nicanore, or^ 

perfonnage, qui venant , 

' 

de perdre tout ftaî- batus , cum eo, quem. 

chement deux de fes reliquum calamitas 

enfants , Hettor & ç pce . raT aUent Alceret 

Nicanor, étoit mal- fecerat > amens aicercc 

heureux i ce point cauiam.- 

'qu'on lui fàifoit fon 

procès en fon abfence, & qu'on deftinoit au dernier 

fupplice le feul fils qui lui reftoit. 

Mais Amyntas, un Itaque Amyntas Rédes 

Lieutenants du • p r „ tor inclina- 

Roi, voyant que l'af- & 1S l-r* r ) . 1 " c f' na - 

ftmplée inclinoit à la ram ad i milencormiféricorde, 

fe mit à diam concîonem rurlatutner 

tout de nou- r '„/-__,a • IïL;I_ 

ius 

veau contre Philotas , 

aI P el ; a ln Philodifant 

, qu'on avoit tam oratione commovoulu 

les livrer aux vj f . p ro ditOS eos eflfe 

Barbares , qu ils ne r, i 

fu/Tent jamafs retour- Barbans , neminem 

nés en leur pays , ad conjugem fuam , 

qu'ils n'euflent revu j,. m ;„ Bm ;„ n„rrS-m 

leurs femmes ni leurs n emi nem m patnam , 

parents ; mais que & ad parentes fume 

comme un corps fans, rediturum, velut trunauroie„t 

fa ?té n °erdel m corpus dernpto 

terres étrangères le capite , fine Ipiritu , 

jouet de l'ennemi. Ce f me nomine , aliéna 

dikours ne fut pas fi 1. * 1 J-L • 1 n- 

igréable au Roi qu'A- terra ludibrium hoftlS 

nyntas fe l'étoit ima- futuros. Haudqua- 

^fai^ntTon & » P~ % ip&S, 

bldats de leur pays & Amyntse oratiô grata 

le leurs femmes, c'é- Régi fuit ; quod consu 

1 ?*^^ 'r m > quôd p ? tri * 

>ables des autres em- admonitos , pignores 

lois qu'il ptétendoit ad caetera mania exfeeur 

donner. • quendà feciffet. 

bfti°n r t% C uteép n o°u: TuncCctnu^quam- 

S h fœur &" pfrilô- quam Pliilota îororeiA

•j6 QùiitTÉ-CvRCE, Liv. VI. 

matrimonio fecum tas ne 

. ' a i«~ a P« de 

m n :., nv «^r ' .-„„., s emporter contre lui, 

conjunxerar , tamen ave

. QviNTE-CtfRCE, LÏV VI 1-, 

ïïto&rtrâï in r ns «». - *& 

Juges , qu'il delîroit cedones , inquit , de 

^"leifr.aSV ? » atU » fi"? } 

A quoi il répondit ,' an patrio fetqaoutre 

les. Maçédo- mone fis apud eos 

& » ? d 7 e ££%£ ufurus ? Tum Philo- • y 

entendraient mieux tas ' P r *ter Macedo- 

(L'ÏÏ, j iro , it >, s ' il fe ncs > in< ï UI 't , plerique 

fc.liVrtoI^^facilS! 

|«oit fervi pour f e 9 uaï dicam, perceptUrfe 

perfonnes! Et bien 

Iln S ua 

« ufus , quâ 

Z~ R0i •', V L OUS X l f gifti : non °b 

5K TeTny e^l f, ^ > Cred ° >. *** 

f °n pays, & ' W VB> ut «ratio tua mtélligi 

a -que iuq luiquidédai dédaigné gnc POUet Poflet à p pluribuj 

oe e parler i mais qu'il Tum RPY 

U11UU . S J 

Parle hardiment corn- -j • KCX ' 

ec 9.u:d 

"« il voudra , pool '•«*«« , odio etiam 

«ni?z e qS"ÎTa Sf Z ; erm0nlS P ? trii Phil °- 

jos m œ „ rs 

U 

en 

n 

mo ft s < am sérier, ?. Solui 

dre horreur que notre qmppe faftidlt eo div. 

onc,t T excefl *- 

rere - Atûe 

t 

a 

pa ' r f ei . miftra - $ u £ .r mir «° tenere 

ilcen? de'V Un " ^ ' ^ »** > *"" 

& j?"r°les po r u° UV fadle 

r H "A""" ^PerirC 

4fft"5re ; m£ is (£ & , modum verbof 

modération & r de av " difficile. Itaque inter 

fe pas emporte* c'elt opcmam confcien- 

Pourquoi me yoyant tiam , & iniquiflL 

D iii

y% Qe iMTE-Cimcs. Liv. yï. 

piam fortunam defli- aujourd'hui . en une 

„,.„, :„„„..„ „„„ Donne confcience , & 

tutus , ignoro , quo- une grande cai am | té 

modo Sf animo meo, je ne fais comme il 

& tempori paream. 

m fera omble de 

f P, 

r 

» î n • i • m accommoder au 

Abeit quidem opn- temçs j & de ne pas 

jnus cau& meaî ju- trahir mon honneur, 

dex : qui cur.me ipfe fo!^ * S". 

*udire noluent , non & je ne puis m'imame 

hercule excogito ; giner pourquoi il n'a 

«, 

le 

V,.^ 

Jugement 

ium , qui a pradente qu'il a donné contre 

damnatus furri. . moi. 

Sed quamquam Toutefois, bien qne 

VI^CTI hoomiraon * * g $ £$&£. 

iupervacuae lolum , je fuis , ne foit pas 

fed etiam invifa de- feulement fuperflae , 

f«„

Qffurts-Cvxéz» Liv. VI. 70 

fait aucune mention Nicomachus nihil 

de moi, & Cebahnus >• • . r>-,tû„ n . n\..f 

n'en a pu favoirqu'au- dlx 't : Ccftalinus plultaut 

qu'il en a appris quàm audierat lcirc 

de fon frète : cepen- non potui t . Atqui 

r 

dant le Roi me croit • - 

chef de la conjuration, coniuranonis caput me 

fuifle crédit R'cx ! 

Dymnus a-t-il. donc Potuit ergo Dym- 

RrtTcS'dïï »» eum pneterire, 

cette entreprife^, fut- quem fequebarur ? 

tout m'aWnt dû nom- p rae f er tim quum qusmer 

a Nicomachus , . r • * i r i v 

même à faux , pour le «ntl iocios , vel falso 

gagner plus aifement, fuefim liominandus ; 

quand iflu.i demandent quo f acilius qui verej 

qui étoient fes corn- 7 1 _.> *. ... 

plices : car s'il m'a batur, poflet impelll. 

pafTé fous filence , on Non eiiim dete&o fa- 

£?S P P oÛr d nïVa U r- cinore nomen meurt 

gner. Il s'aceufoit lui- praeterilt , Ut poflet 

même, ilaceufoit tous videri focio pepercifle ,• 

les autres, fe fiant en r< KI; S * _ . 

Nicomachus ; pout- led .Nicomacho, quem 

quoi ne pas nommer taciturum arcana de 

Philous ? De grâce, femetipfo credebat , 

mes Compagnons , fi r â„ \-- 

Cebalinusne ê fût conteflus , allis nomipoint 

adreffé à moi, natis, me unum fubdè 

n ! e t 

de la a 

m^n conjuration 

;,^?dit 

, t»hebat.Quaefo,com- 

..• r A i >• 

ferais - je aujourd'hui mihtones ,. Il CebaUenpeinede 

me jufti- nus me non adîflet , 

fonnè II Sur; 

n . ihil r mc

So QviNTE-CVRCs, Liv. VI. 

confitïbuntur , me vi- ''gne • '& Je coupable 

SÏ C r"XT f*? 1 "? ' ^ "'«SH ïS 

MA LIGNA eft cala- il y engage les autres. 

mitas ; Se ferè noxius J 

T 3 nt de ,. complice» 

„ .. _ r r i- • même appliques a. la 

quum iuo iupplicio «ueftion , ne direntcrucietur 

, acquiefeit Us point la vérité •' 

Ccs 

alieno. Tôt confeii "•""!>•"), 

crimin . e 's

Q_U1NTE-CVR es , Liv. VI. 81 

.- qui vous ait fi-tôt tuum ? Gravi fbpore 

ne longeant à rien me malis indormienmoins 

qu'au malheur tem m ej s inimici vinqm 

me pendoit iur la • _, j^ .„.;.» 

• tête , quand mes en- C ,endo excitaïunt. 

nemis m'ont éveillé Undé & parncida: Se 

en me chargeant de proditori tam alta 

chaînes. Comment elt- r . , .. C/-TT n 

ce qu'un parricide , q"l« lomni ? SCELE- 

&qui fe voit déeou- RATI cpnfcientiâobl- 

Les méchants qui ont mire non poflint, agll'ame 

bourrelée ne fautant eos furix , non 

roiént répofer; ils font „.»_/•...__,.,,._ m~AX 

jour tenait agités de contummato modo , 

furies non feulement led & cogitato pampres 

l'exécution, mais cidio. At mihi fecuri-i 

- des le premier projet • \ 

de leur crime. Er moi tatem pnmum mnoje 

me tenois aïTuré , centia mea , deinde 

S5ÊÏÏT put T dextra tua obtulerant : 

votre parole .suevous non tlmui , ne plus 

m'aviez en effet don aliéna: crudelitati 

née en me donnant j ._ !:„-.„. „ ,* 

votre main , & je ne a P ud teliceret , quam 

craignois pas que la clementiae tua;. 

cruauté de, mes ennemis l'emportât fur votre 

clémence. 

.Mais afin que vous Sed ne te mihi 

nayiez point de re- -.«.J:J:/T\. 

grec de m'avoir criT, «edidifle pœniteat , 

je vous fupplie de tes ad me deferebatur 

confidérer de quelle à puero . qui non 

part me venoit cet . n. ^ • 

avis , d'un jeune gar- f eIt ? m . > n °n pignus 

çon qui n'avoit ni ihdicii exhibere pote- 

5 B S?U Bi iS& d : 

rat > ^Pleturus omnes 

& qui alloit donner metu, u cœpiflet aul'alarme 

à tout le diri. Amatoris & fcor- 

P v

8i QuiûT'E-CVRC e, Liv. VI, 

res meas credidi infe- S ue i' ai eu ce procélix, 

&fidem ( _ejusfuf- t,J^ cf'n'Lt 

peélam' habui , quod pas Nicomachus luinon 

ipfe déferrer, fed méme Traims s - eft tU( s . Ai_ 

OCcidit ? Num igitur je donc pu deviner 

fafturum eum divina- f û ^ tu«oit ? Si c'eft 

. , • • 5 T la feule chofe qui 

quum re porui à Cebalino < minime. inrerpellatuquod 

folùm fum indicio , mo- 

parlé. port de Mais Cebalinus fi j'eufle ,. 

Ira arrivée donne créance quand au il rap- 

m'a 

fidem feck,_id me g ^ ^ ^ f e 

rre non ppterat Ar &,/%» Z $ ,' 

hercule , il conlcjus aurois-je été deux jours 

Dymno ranti fceleris & ns 7 donner ordre-\ 

c n i-j -il ' H. ny-avoir rien de- 

Tuiflem , blduo lllo fi aifé que de fe déprqditos 

efle

QviNjt-CvRCE, Liv. VI. %i 

Enfin l'entreprife étant difïïmulare non dedécouverte 

, pourquoi b ; Cebalinus ipfe 

différer davantage? Je ... y , ,. f, 

fuis entré feul dans Colli de medio nullo 

le cabinet du Roi l'é- negOClO potuit. Deinpéeaucôte 

; à quoi • A J~l, mm ; n J: 

tenoit-il que je n'exé- d . e P olt aelatum lnal ' 

cutaffe mon deflein ? Cium, quo pcriturus 

Eft-ce que je n'ofois eram cubiculum Reiaus 

Dvinnus ' Gelt . ri . • - •

84 Qu I NT E-CU RCZ , Liv. VI. 

Non, me hercule, ifta gage, tout nouveau. 

me mairis magis ixaunt larlunt , AulI l 

to,u > cela me 

touc[)e auffi peu 

quàm quod Amyncas, ce que l'on allègue, 

Perdiccx filius , infi T qu'Amyntas, fils de 

A:„ r „„:. ~.,~. Perdiccas.a conipiré 

diatus eft Régi ; cum contte Af exan a tc , & 

quos quod amicitia que j'ai été fon ami. 

fueritmihi, non reçu- A Ia ^" té ,. fi . c ' ét0 . it 

r j• c J r c "n crime d aimer le 

fo defendere , fi fra- f rere de notre Roi , 

trem Régis non opor- je fuis coupable & 

rnir tuit diliai diligi à nobis nnkic ,- digne de châtiment ; 

m^s fi , a grandeurde 

fin autem m illo for- f a naiflance nous oblitunae 

gradu pofitum geoit à lui rendre toueuam 

^,;„ »7L„ 

veneran 

QVINT£-CURÇ £ y Lrv. VI. 8; 

mais je l'ai écrit au teor Régi , non de 

SS'.MSnl&S Rege.fcrïpfiflc : .non 

n'étoit pas de lui fuf- enim faaebam înviciter 

de. l'envie, mais diam , fed pro eo tide 

leloigner de lui. _ i • * _]• • _-L: 

Je croyois plus digne mebam : dignior mihi 

d'Alexandre de fecon- Alexander videbatur , 

que de s'en vanter cicus agnolceret _ , 

hautement devant tout quâm qui praedicatiole 

monde. Mais s'il „„ \*fi~ r *r QÂ -nnn 

n'eft rien fi certain n P H tfcar «- f. ed ? U .°" 

que la foi de l'Oracle, niam oraculi fides 

je prends Jupiter à cerra eft : fit Deus 

témoin de mon inno : ,- «• . • 

caalx 

cence. Retenez - moi 

me * i««s . rendans 

les fers jufqu'à nete me m vinculis, 

ce qu'on l'ait confulté dum confulitur Hamfur 

une chofe fi obf- _ • „. 

cure, & dont il n'y a mon in 

, arçaniim & 

point de preuves. Il occultum fcelus. Infàut 

croire qu'ayant ter; m ou ; ReEem 

reconnu notre Monarlcr 

' n ' >. ul ^cë CI ? 

que pour fon fils , il nofttum dignatus eft 

ne fouffrira pas qu'au- filium , neminem eocun 

qui ait confpire ri)m _. • fL', rn : f,,-, 

contre fon fang, échap- F"? 1 ,.' .9" 1 "irpi iuas 

*pe à fa vengeance, mlialatl lunt , lâte- 

Que fi la rorture vous re patiecur. Si cerciofemble 

plus a/lurée _„ „• _ t- •• • - 

fouT u dVnTp e r u rà ;°T' nta ne hanc 

? , 

lumière a la vérité. 

Au r,ft 

«Î.U'aem exhibenda: ve- 

nt c n , S fidem d eprecor. 

deLeze-Majefté, ont 

aatub , er e vobis parer*- 

accoutumé de faire tes •' duos fratres eeo 

SïïJS?.SSM nu P« «mifi : parreln 

•>«malhèurc me dif: nec otendere poiTum, 

conîf," bl T. n de ««e ncc mvocare aùdeo , 

coutume. Ja Yois d w q Uum& ip f e tanti cri .

86 QvtNTM-CVRCE, Liv. VI. 

minis reus fie. Parum fr«« > je les ai pereft 

enim tôt modo li- %*%£&,*& 

berorum parentem in gné comme il eft , 

unico filio acquiefeen- I e . ne le puis faire voir, 

^ ni noferois le récurera 

, eo quoque or- mer > puis quon le 

bari , ni ipfe in ro- fait aulfi coupable que 

gum meum imponi- moi. C'eft peu dec&o- 

6 

_ £.. le que celui qui s eft 

tur. Ergo , canflime vu n- a g ue res une faparer 

, & propter me mille fi floriffante , 

morieris & mecum. 

n ' aT;int P lus «^'.P hl ? 

° ., ? '. 

mc V um ' unique , tout 1 appui 

Ego tlbl vitam adimo, de fa vieillefle , vienne 

ego fenectutem tuam encore à le perdre , 

ezftbguol Quidenim ^fdarfs tfSffi 

me procreabas mfe- tombeau. Il faut donc, 

licem adverfantibus mon cher . Pere 0 >

QvtNtE-CvRCE, Liv. VT. 87 

jour comme Parme- lerac ad me, indîcare 

fepTVMS debucrin. Parmen> 

Touloit empoifonner emm, quum audiflet 

le Roi, il mandaqu'on yenenum à Philippe» 

le gardât de lui. , & m j - A o_„: „ • 

qu'il droit corrompu medico Régi parari , 

par Darius.- mais eut- deterrere eitm voluic 

on quelque créance epiftotâ fcriptâ . quoen 

mon Père, fit-on r . v ,. r ' ^ 

quelque état de fes minus mcdicamentum 

leccres? Et moi-même biberet , quod medir^pte 

t *&"# date conflituerat, 

vois entendu , qu'on Num creditum eft pas'eft 

moqué de moi tri meo ? Num ullam 

feto 

rsi 6^ auftoritatem ejus litquand 

nous donnons terae habuerunt ? Ego 

ces avis, nous panons jpf e quoties qua: au*. 

pour ridicules , & f- , i„ „ i- 

quand nous nous tai- dl^f detull cunv 

Ions , nous fommes ludibno credulitatis 

fufpefts ,' je voudrais repulfus fum. Si & 

bien quon m eut dit \ • j- - . 

ce qu'il faut faire » •. cum indicamus , îrri- 

Et comme quelqu'un lui, & cùm taccmus , 

des affiliants fe fût fufpeftj fumus ; quid 

ecné : ne confpirerpas c r *uuma , »juiu 

contre les bienfaiteurs, racere. nos oportet } 

" C'eft- bien dit à toi, Quùmque unus è cir> 

p q a«ifph[, U ora f °i S &s"ï cumrtancium turbâ exfe 

trouve que j'y aie clamallet : BENE MERIconfpiré 

, je me fou^ TIS non inlidiari : Phimets 

a toutes fortes !_,.„ „ D ,Ai ; _ •_ 

defupplices. Avec cela Iot «' . Re&e mquit, 

je finis , aulîî bien je quuquiS es , dicis. Ita

occupaflent , 

bacus effet , ut purgamenta 

fervorum Phi- 

Iota: reciperentur eô 

unde commilitones expuliflet. 

Auro argentoque 

véhicula ejus 

onufta totis vicis ftetiffè 

: ac ne in vicinia 

88 QvirrTz-Ci/jici, Liv. VI. 

XI. Eratinter duces ., XI. Entre les Chefs 

manu ftrenuus Belon U ^ l Z Œ 

quidam,pacis artium , gui avoit vieilli dans 

& civilis habitûs rudis 

, vêtus miles : ab 

les armes , & de fimpie 

foldat ayant paffé 

par tous les degrés , 

humili ordine ad etoit parvenu à la 

cum gradum , in quo charge qu'il poflïdoit 

alors . mais qui au 

tune erat, promotus j refte n'étoit prepre 

qui tacentious caeteris 

, ftolidâ audaciâ & n'avoit rien de poli 

que pour la guerre , 

ni de civil en fes 

ferox , admonere eos mœurs. Cet efprit fà- 

cœpit ; quoties quif- r°"che voyant 'que les 

„.,i J:.,=-r»«::- „. autres ne diforent mot. 

que divertorns , qux s- avan ça ,& plein d'une 

protur- àleur audace représenter,combien 

de fois Philo- 

brutale , fe mie 

tas les avoit cha(Tés 

de leur logement , 

pour y mettre cette 

racaille d'efdaves qu'il 

tenoit à fa queue_ ; 

que les chemins n'étoient 

pleins que de 

Ces chariots chargés 

d'or & d'argent i qu'il 

ne pouvoit foufFrit 

quidem diverforii qu'aucun de fes compagnons 

logeât dans 

quemquam commilitonum 

receptum efTe ; qu'ils étoient tous 

ion quartier ; mais 

fed per difpofitos , écartés au loin par 

des gardes pofées aux 

quos ad fomnum habebat, 

omnes procul miné n^ntretenoit que 

environs, que cet effé 

relegatos , ne femina pour flatter fon fommeil 

, & faifoit régner 

illa murmurantium „ „ „ 

inter fe filentio veriùs, le filence autour de 

quàm fono excitaretur. f a «»«• &f fe£ ie SÎ 

•t .i . • r -rr r toujours été Iobjet de 

•Ludlbno ei fuifle ruf- f es railleries & de fon 

ticos hommes, Phry» mépris , les appellant

^ Q.V1NTE-CV RCEÎV. VI. 8p 

«iens & Paphhgo- nas appellatos : qui 

ïi cn îj' ' ui quî • né en non crubefceret, Ma- 

S d T \jrt , cedo na r tus - homin « 

traiter avec ceux de "nguœ luse per mterment 

Pay Et Par o"r UChe: preteifl au qu°a Du offerce 

en ou e l« ,?« cepta , n ? rent - Q- uum infidiaoffr^ntf 

5 Q^Tlors 1 rMUr . "P 1 " Régis & 

quil avou confpiré amici , non confuir&'detn^t 

lui(rc e r JOV T : 

facteur , il n'en avoit 

na . nc ad oraculum 

fas été demander avis mittere , dum pater 

yaïfoftîïdSï ejus follicitarecurûi 

bien quon envoyât à P rx »t m Medlâ ; 3c 

lOracIe, 

temps a fou 

pour 

père 

donner 

oui 5; 

pecuniâ . cuius 

!î |u : «-imucommandoit 

en Aie- j ! a comm . lfla fit, per- 

cuftodie 

, de pourvoir à "îtos hominesadfocie- 

|Votr lK dV u^fct J^/^ 

lerats comme lui , & lat - *Plos mifluros ad 

qu'il aura gagnés avec oraculum , non aui 

^#2 Aïî ^ *£ , 

bien envoyer vers l'O- 

ûod ex 

R 

^ 

e ge cognoe?if 

favoieTle * * " 

a S a »< . ** 

la bouche du Roi , vota pro incolumi-

$0 JQV* NTE-CV R CE , LlV. VI. 

quitter des voeux qu'ils lui avoient faits pour le 

falut du meilleur Prince de la terre. 

— . v . r Ces invectives en- 

Tum vero univerfa flammerent toute l'afconcio 

accenfa eft , & fiftance & principaà 

corporis euftodibus j£ mt n nt , " 8 ; "i" P f 

• '• • r a. i Corps , qui cominenltlltium 

ractum , cla - - cerent lés premiers a 

rnantibus, difccrpen- crier , qu'on leur laiflât 

dum elle parricidarn philotas **$£ 

manibus eorum. Id hendoit de plus grands 

quidem Philotas , qui ro u . rmen " • n ' ét , oit P as 

^ • ,- i • fâché d entendre ce 

graviora lupplicia me- aifeours. Le Roi étant 

tueret, haud fané ini- rétourné à l'Aflemquo 

animo audiebat. ^ f ^ ^ n ^ f a t 

Rex in concionem pour [ u i fo; re Sonnet 

enftndâ 

reverfus , 

nuonue 

five ut in 

P" ou dans ur 

P?, f etre la 

cuitorxa quoque tor- . par(ticu|ié re m:nt 

queret , five ut dih- Informé de tout ; & 

gtntiùs cun&a cognof- bien qu'il fût allez 

caret , concïlium in \ ^ p ^ i ï fa 

pofterum diem dlltu- Cour pour délibérer 

lit : & nquamquam in a^TÇ « B JE fur , 

c . e i* 

/ - i- u . affaire. Tous étoient 

velperam închnabat d. aTJS qu - on i' an - 0 m- 

dies , tamen amicos mât à coups de pierres, 

mnvnrari inber • &- Won ' a coutume 

convocan jubet . ne dcs Macédoniens. M ais 

cactens quidem place- Epheftion , Cratère 

bat, MaCedonum more & Cénus opinèrent a 

la 

obrui ODrui faxis laxis, • ^Hennif- 

nepnasi- t° rture ,,& nrent 

teyenir tous les au t res 

tion autem & Crate- à leurs avis, de forte 

rus & Cœnus torque la Compagnie 

mentis veritatem ex- féntlouTtrois énfembl e 

primendam efle dixe- pour faire appliquer 

ruJït': &illi quoque, Philotas à la queftion, 

qui aliud fuaferant, in horum fententiam 

tranfeunt. Conciliqergodimiflb, Hephaef-

QviltTZ't URCE, Liv. VI. 511 

tien cum Cratero & Cœno ad queftionem 

de Philotâ habendam confurgunt. 

Le Roi fit auffi-tôt Rex Cratero accer- 

SK"h.i aptes lui Cr avoif avoir *diÉ eut fito • . & 

r 

ferrnone habita,' .. * 

quelque chofe à l'o- cujus lumma non edireille 

, qui ne fe fait ta eft . j n intïmam 

•Erj£?&itl diverforii partem febien 

avant dans la ceint > & remotis arnuit 

tout feul, atten- fe;^ fa mul tam noc . 

dant des nouvelles de n- • r 

ce qui fe ferait paflé. temquaelhoms extpec- 

Ceux qui" étoient or- ravit eventum. Tordonnes 

pour la quef- t ; confpedu. 

tion , expoferent aux îîi •• • r^T"" 

yeux de Philotas tout Philora omma crudece 

que la cruauté a lkatis inftrumenta prodmftruments 

à faire nrlnilnr p r ;|i^ nl rr ,\ 

frémir la nature , tel- ponunt. tt liie ultro, 

lement au'il dit alors " quid cehatiS , mquit, 

< arde imem * Vf^ Re S isinim i c um, intermowt/un 

0 homme a qat fe&orem, confitentem 

confefle d'être ennemi occidere î quid qvjaefvoûterVSn 

tiûIle opuêft 3 COgi-. 

befoin de gêne ? Oui, 

tav l > yolui ». Crateje 

l'ai voulu N & il rus exigere , ut quae 

n'a pas tenu a moi confiteretur in torque 

je ne l'aie fait ». ^nnit-reuur > m tor- 

Cratere in(î(rant qu'il mentis quoque diceeût 

à çonfeffer encore ret. Dum corripirjir , 

dans la totture ce j„„ „LI- . i- 

qu'il avoit dit fi fran- f m obhgantur ocuh, 

cbernent.on le prend, dum veftis exuitur , 

on lui bande les yeux, Deos patrios , genou 

le dépouille ; & il • . r * °. i 

avoit beiu crier , at- num J"" » nequidtefter 

, réclamer & quam apud lurdas 

implorer les Dieux du aiires ii-ivnrahar 

pays , & le droit des aureS Ô"* 5 »' 

£g?5 > , fe ? J u 8 es étoient fes patries, Se il avoit 

amure a des petfoniws inexorables.

5>1 Qzr I NT E-CV R 

Per ultimos deinde 

cruciatus , utpote 

damnatus, & inimicis 

in gratiam Régis torquentibus 

lacerarur. 

Ac primo quamquam 

hinc ignis, illinc ver- 

; bera , jarn non ad 

quœftionem , fed ad 

pœnam ingerebantur ; 

non vocem modo , 

fed etiam gemitus 

habuit in poteftate : 

fed poftquam intumefcens 

corpus ulceribus, 

flagellorum idtus nudis 

offibus incuflbs 

ferre non poterat ; fi 

tormentis adhibituri 

inodum eflent, di£turûm 

fe , quse fcire 

expeterent,pollicetur : 

fed finem quaeftioni 

fore , furare eos per 

Alexandri falutem volebat 

, removerique 

tortores. Et utroque 

impetrato , Cratero 

inquir : die quid me 

velis dicerc. Mo indignante 

ludificari eum , 

rurfufque revocante 

tortores; tempuspetere 

cœpit, dum reci- 

CE, Liv. VI. 

Il n'y eut forte de 

tourment qu'on ne lui 

fit endurer comme a 

un homme condamné, 

& livré à la merci de 

Ces ennemis , qui fous 

ombre dé zèle Se de 

piété pour le Prince , 

exerçoient leur rage 

particulière. Et quoiqu'on 

lui fit fentir le 

feu d'un côté & les 

fouets de l'autre, plutôt 

par manière de 

fupplice que de queftion 

, fi eft - ce qu'il 

eut ce pouvoir fur fes 

douleurs , qu'elles ne 

purent tirer de fa bouche 

non pas une'parole, 

mais un cri , ni le 

moindre gémifTement 

du monde. Mais comme 

le corps vint à 

s'enfler par l'inflamirration 

de fes plaies, 

&- qu'il ne. put plus 

îouffrir la rigueur des 

coups , qui lui ayant 

emporté toute la chair 

vive , donnoient fur 

les os nuds &. décharnés 

, il promit de 

dire ce qu'ils voaloient 

favoir , pourvu qu'on 

lui donnâr un peu de 

relâche; mais auparavant 

il les fit jurer par 

la vie d'Alexandre , 

qu'ils feroient cefler 

les tourments & retirer 

les bourreaux. Ayant 

obtenu l'un & l'autre ,1} 

dit à Cratère : Dis-moi 

ce que tu VcUx que ;e 

dife i Cratère indigne

P & S ^ f t t : % * ^ ia^curu,. 

ttàs.ileftiaBàa t>":"oft ie !âi#ài.«(!?««, & vju'i: cl«'. 3 .- 

/r^JCKîjaftt j. fes :pre- : 

Intérim équités „ no.- 

«rfs. :çavafi-rk,& pur-, & a :»;;x.tme ., qm 

wskétefapxLt. ceux tî Parmeniojscai proninaSMf.JèilOltT.C 

fk puis- -, • • 

pès s ftîïBiènou , ?*•* cog!ianoue_ cor;- 

«ïantSvgu'aïiàqnnoit ,i!C«:.«îi a ):';n!ot dïigfcbaïir 3 pclhjuam 

&

94 QuiNTE-CV*CE, Liv. VI. 

inquit, meus Hegelo- ce qu'il dépofa. « Vou« 

L 1 \ r _-r :. favez, dit-il. 1 étroite 

cho quàm familiaritcr amitlé de mon p Me 

lifus fît, nonignoratis. avec Egc-oque. Je par- 

Illum dico Hegelo- le de c JÊf'T;^ 

. . . ° . mourut a la dernière 

chum , qui in acie .bataille. C'eft lui qui 

cecidit 

,-j„.,, 

: ille omnium a été la caufe de tous 

«îalorum m nobis «^k!c /-0.1A caula nos malheurs. Car des 

que , £ Roi Mt com . 

fuit. Nam quum pn- mandé qu'on le faluat 

mùm Jovis filium fe fils de Jupiter , cet 

falutari indigné juffit ferens Rex id dit-il ^ w ? reconnoîtrons; Sh^SÎ 

indigné hune igitur ' ferens Regem ille - A; nous r .i\ > pour r.r.r.r.îrrnn«- notre Roi 

hunc 

celui qui dédaigne 

agnofeimus , inquit, rnilIp Philippe pe> , pour oire ioiii-«^ fon Père? 

quiPhilippumdedigna- C'eft fait de nous fi 

tur patrem? AJumeft ^ « ^ C d g 

de nobis, il nta per- i eme nt les hommes , 

peti poflumus. Non mais aiiâi les Dieux , 

Lmines folàm , fed g , «& *fj 

etiam Deos delpicit , plus d'Alexandre,nous 

qui poftulat Deus cre- n'avons plus de Roi, 

J: A«,:/7^.^ al^„„„ ' nous iommes tombes 

di. Amihmus Alexan- fous la tvrannie d'un 

drum , amifimus Re- monftre d orgueil, égagem, 

incidimus in fu- lement < infiippoitable 

° i • TV aux Dieux auxquels il 

perbiam , nec . Dus , légale ,& aux hommes 

quibus fe exaequat , furquiils'éleve.Avonsnec 

hominibus , qui- nous 2 U . V tix à e •*"*•• 

• r . • ' , n fang fait un Roi , qui 

bus ie eximit, toléra- noif s f ou i e a ux pieds, 

bilem. Noftrone fan- & qui dédaigne de fe 

guine Deurn fecimus , ^f^^lT, 

qui nos raittdlat, qui fi VCus m'en croyez, 

gravetur mortalium & fi nous avons du 

adiré concilium ? Cre a & deÔui 

fllte mihl, & nos , il a vengé la mort d'A- 

VÙi fumus , à Diis lexandie Bifaïeul de

QVlNTZ-CvKCB , LlV. VI. 9f 

celui-ci ? qui a vengé adoptabimur Quis 

fS&Sîftî&ra pj ro ° H»* A1 , e - 

Jui - même pardonné xandrum , quis demde 

aux meurtriers de ion Archelaiim, quis Per- 

Pere? Voilace que nous J;„,. m nrr :f n ~ nli-né 

dit Egeloque en foud 

>, ccal ? OCCilOS UltUS 

pant, & le lendemain eft ? hic quidem înterrnon 

Père m'appelle fe&oribus patris ignofôiStrlfter^ 

voyoït que je ne l'étois vit Ha* Hegelochus 

pas moins que lui dixit lupra cœnarn : 

car ce que nous avions & pofterâ die prima 

entendu étoit bien luce à pâtre accerfor. 

capable de nous donner 

de l'inquiétude. Triftis erat, & me 

mœftum videbat : audieramus 

enim , quz follicitudinem incuterenr. 

Délirant donc nous Itaque ut experireeclaircir 

fi le vin lui . ,, ^ . • 

r 

avoir fait tenir ce mur > utrumne y;no 

difeours, ou fi c'étoit gravatus effudiflet illa , 

un delTein prémédité , an al c i ore côneepta 

r 

nous fûmes davis de /••- r • 

renvoyer quérir 5 & conliho , accerim eum 

nous ayant de fon placuit. Venir* eodemmouvemenr 

repété les _ ._ r. rmnn - „IrrA n. 

mêmes chofes, il ajou- *2 U< : lermone ultro reta 

que fi nous étions petltO adjecit, le, HVC 

gens à nous rendre auderemus duces eflè, 

Chers d une 11 belle • 1 1 - 

entreprife , il nous fe- Primas à nobis parconderoit, 

& de près i tes vindicaturum j 

mais fi nous man- fi ve deeffet animus , 

quions de cœur pour /•,. r, . n? 

cela , qu'il u'en feroic COflllllum lllentlO elle 

iamais parlé. Il fem- te&urum. Parmenioi 

î ^ r t ^ r l S - » ' .vivoadhuc Da- 

•e n'étoit pas la faifon rl ° > natempeftiva res 

le Fe défaire d'Ale- videbatur ; non enim' 

jandre parce que fiy f ed tofti e (f c 

IOUS n aurions rien ./ »>.«_« 

ait pour nous , mais oeeuuros 

Afexan-

$6 QV I NT E-CUR CE, Liv. VI. 

drum : Dario vero feulement pour l'ennemi 

; au heu que Darius 

étant mort , 

fublato ', prœmium 

régis occifi Afiam , l'Afie & tout l'Orient 

& totum Orientem feroient le prix de 

cette action. Cela ainfi 

interfectoribus elTe réfolu , la foi fut 

ceflurum, Approbatoque 

confilio , in haec part & d'autre. Pour 

donnée & reçue de 

ce qui eft de Dymnus 

, je protefte que 

fides data eft & accepta. 

Quodad Dymnum je ne fais ce que c'elt ; 

& que me ferviroit 

pertinct , nihil fcio ; d'être innocent de ce 

. & haec confeiïus , dernier attentat, après 

intelligo non prodelTe ce que je viens de 

confefTer » ? 

mihi , quôd prorfus 

fcelerjs expers fum ? 

Mi rurfus tormentis 

admotis , quum 

iplî quoque haftis 

os oculofque ejus 

everberarent, ut hoc 

quoque crimen connteretur 

exprefTêre. 

Exigentibus deinde , 

" ur ordinem cogitati 

fceleris exponcret ; 

quum diu Bactra retentura 

regem viderentur 

, timuifle refpondit, 

ne pater LXX 

natus annos , tanti 

exercitûs dux , tanta: 

pecuniae cuftos , intérim 

exftingueretur , 

ipfique , fpoliato tan- 

Cis Yiribus, occidendi 

v Là-defTus étant remis 

a la queftion, & Cratère 

même & les autres 

le frappant de 

leurs javelots, par le 

vifage , & par les yeux, 

ils lui arrachèrent encore 

i vive force la 

confeflion de ce crime. 

Après , lui ayant 

ordonné de déduire 

l'ordre de la conjuration 

, il répondit > 

cc 

que n'y ayant point 

d'apparence que le Roi 

revint fi - tôt de la 

Baétriane , il ayoit 

craint que fon Père, 

âgé de foixante & dix 

ans , qui a voit une fi 

belle armée & tant 

de millions en fon 

pouvoir , 4ne vînt cependant 

a lui manquer 

, Çc que fe trou, 

vant dépouillé d'un e 

fi grande puijTance > 

IL

QuiNTM-CVnet, L:v. VI. 97 

il ne lai fûc inutile de régis caula non 

tuer le Roi, & qu'à ,,/£- Feftinâfle ereo 

cette occafion il s'é- « let - femnaiie crgu 

toit hâté pendant qu'il le , dum przmium 

avoit les forces en haberet iii manibus. 

rLr^VoVtur Reprxfentafle confidéclaré 

de point en lium , cujus patrem 

point, i que slls non fafe aucïorem 

crovoient néanmoins . r . 

que fon ( Père eût par- mil crederent , torticipé 

à ces derniers menta quamquam toconteils, 

îlconlentoit \ nare non nnfTet 

qu'on lui donnât en- lerare non F° llet ' 

cotelaqueftion , quoi tamen non rccularct ». 

qu'il ne fut plus en 

état de la fupporter „. jjjj collocuti fatj s 

Comme ils eurent _.,„/:,.,,„ „;J--; „J 

conféré enfemble , qu*"tum viden , ad 

jugeant qu'il en avoit regem revertuntuf : 

aflez dit , ils. furent quj poftero die Se 

r 

trouver le Roi , qui „ r rr 

Mt commanda que ^ t confeflus erat 

le lendemain ils m- Philotas recitari : Se 

feof U d e e d phtt '*&* > * «?»? • 

en pleine aflemblée , non poterat , juilic 

& qu'on .l'y portât , afFerri. Omnia cognof- 

%&%££££& cente «*k» , Demetable 

étant dcoi:uré trius , qui proximi 

d'accord de tout, on fceleris particeps eflc 

amené! Dememus. ac- - L . j • 

eufé devoir trempé arguebatur, producidaos 

la confpiration} tur : multâ affirmationrrne 

le , n T tl «^nimique pariter 

un courage & une conitantiâ, & vultu 

contenance ajjfurée , abnùens , quidquam 

rauoit des ferments fit.: ;., r*„ a^l „„„;>,, 

hotribles,, qu'une telle il m Kgcm cogitamanie 

ne lui étoit 

£ urn elle ; tormenta 

jamais entrée dans etiam depofcebat in 

loTUeûVK; Wtipfum ,.:. quum 

«ande juftification » Philotas circumlatis 

Tomt II E

9§ QVINT c-CvR et, Liv. VI 

oculis incideret in 

il fût mis à la toiture, 

quand Philotas, 

Câlin quemdam, haud tournant les yeux de 

procul ftantem, propiùs 

eum juflit acce- 

Calis, Sclui dit qu'il 

tous côtés , apperçut 

près de la un certain 

dere. Illo perturbato, s'approchât. L'autre 

& reoufante tranfire 

ad eum : Patieris , 

inquit , Demetrium 

mentiri, rurfufque me 

excruciari ? Câlin vox 

fanguifque defecerant ; 

& Macedones Philotam 

inquinare innoxios 

velle fufpicabantur 

: quia nec à Nicomacho 

, nec ab 

ipfo Philotâ , quum 

ïorqueretur , nominatus 

effet adolefcens. 

Qui ut pracfeftos 

. Régis circumftantes fe 

vidit , Demetrium & 

femetipfum id facinus 

cogitaffe cGnfeffus eft. 

Omnes ergo à Nico-i 

macho nominatos , 

more, patrio dato iïgno 

, Iaxis obruerunt. 

Magno non modo faluris 

, fed etiam vit* 

periculo liberatus erat 

Alexander : quippe 

Parmenio & Philotas, 

principes amicorum , 

tout troublé , n'en 

voulant tien faire : 

Quoi , dit-il, tu fout-- 

friras que Démétnus 

mente de la forte , 

& que je fois encore 

tourmenté ? Calis 

étoit demeuré plus 

mort que vif, & I« 

Macédoniens s'miaginoient 

que Philotas 

chargeoit les innocents 

, à caufe que 

ce jeune homme m- 

voit point été nommé 

par Nicomachus, 

ni même par Philotas 

dans les tourments. 

Néanmoins, quand 

il fe vit environne 

des Prévôts , il confeffa, 

que lui & Démétrius 

étoient du 

nombre des Conjurés j 

tellement que le lignai 

donné , Philotas K 

eux , & tous les autres 

nommés par Nicomachus 

, furent 

afïbmmés à coups de 

pierres, félon la coutume 

de Macédoine. 

Il eft certain qu'Alexandre 

courut grand 

rifque, non feulement 

de fa vie , mars de 

voir mutiner tout fon 

camp , parce que

QVI.HTE-CVitcg, r; v vt 

Parménion & f on fils n:r. nJs 

Ll X* YJ - JJ9 

étoient fi puiflkntf , ?•?. P alàm élites fine 

« en telle confîdéra- m

IO0 

u + •*- > *"^ ^ *** ^ * + + |f 

QUINTE-CURCE, 

P£ Ii4 FI£ ET DES ACTIONS 

D'ALEXANDRE 

LE GRAND. 

SUMMARIUM 

feptimi. 

LIBRI 

SOMMAIRE DU 

feptieme Livre. 

\L EXANDER 

LEXAUPR* 

j^jj Lincefiemmajeftatis 

reum interfici curât : criminel de Lexe - Ma- 

donne charge de 

-^^-ïtuer Lyncefles 

itinie in Amyntam & S'mwiam 

Philota amicos informer 

contre Amyntas 

jeflè. H fa» enfuite in 

& Simmias , amis de 

quirlt } qui fuam innotentiam 

gravi oratione leur innocence arec beau 

Philotas. Ils défendent 

tuentur. 

coup de vigueur & de 

force. 

2. Amyntâ & fratribus 

in gratiam rectptis , res rentrent en grâce. 

i. Amyntas & fes frè 

Polydamas à Rege juffus, Le Roi envoie Poly damas 

dans la Médit pour_ 

in MedUm celeriter pro- tuer Parmémon. Ct 91"

QuufTM-CvneE, Liv VII !«, 

A*.«»*fi*. Inte. 

rm 

Dalinens, rit il reçoit 

Re * Battra ver 

nouvelle de la révolte venit , ubi de Gr„rL 

des Grecs , & de la J ca- , 

Ur xc°rum 

mort de Satibarzanès, *&*"«* £ Satibar^ne 

qui avait été tué dans fi n %ulari certamine occifo 

un combat Jingulier. advenu ei nuncius 

J ° > 

?. L'Armée d'Ale- . n 

xandre gaffe avec g./' f*"" ^'xandri 

edreje le fleuve Oxus. J' U "beratus , Oxum 

Beffus ayant été pris amnem induliriâ ,~*1 

parjmerufe,ejl ame. £eff-„ s T" Jtna 'W'«'. 

né devant Alexandre , Jf 

dol ° c*P*us ad 

qui le donne à Oxathres, 

Alândrum adducitur À 

Itère de Uanus , pour quo 6> n*r;;~f • „ J 

le mettre en Croix , r • ./"' f ratr ' Oxa- 

. «. Alexandre prend ' " - ^ « * traditur. 

beaucoup de villes par , °' J/ari "«Vnuit£> Macclaffeilton 

des Barbares d num benevolemiâ ««H*. 

f des Macédoniens, éxpugnat urkl, ZÏ / 

I}. fait bâtir Alexan- f, S .. urbts ' Sed & 

drie auprès du fleuve yUexan

102 QVINTK-CVRC K y Lïv. VII. 

inferendo , Alexander ager "falade dune blefure, 

J 

» - . . . tient confeil avec les 

ex vulnere cum fuis mit f lens pour a \\ er faire 

confilium. Ari/lander va- la guerre aux Scythes. 

tes 

. 

régis 

. ;. 

voluntatt, 

i . .: 

exto- 

.*.,» Arijlandre accommode 

à j a volmi du Roi 

rum accommodât Jîgnifica- les préfages qu'il dita, 

Menedemus à Spita- couvre dans les entraU- 

. ... 

, les des vidimes. Mimené 

per infidias cum duo- „jj eme ejl défait & tué 

tus peditum mîllïbus & avec deux mille hommes 

,00 equuibus è Dahis «*»J> < X 

tnterficttur : quod callidi „i e ns; Alexandre âijfladmodum 

dikmulat AU- mule adroitement cette 

xander. 

défa " e ' 

8. Dum exercitus ad ?• T , and ".?'' [% 

mee fe prépare a la 

bellum accmgitur , Scytha- g uerre il arrive des 

rum legati adveniunt . ac Ambajfadeurs des SçY- 

. r • _ thés mu font a Aie- 

Je pace prorfus egregiam xani% £, bean di/_ 

ad Alexandrum orationem cours touchant la paix, 

habent. 

? Alexander legaàs ^ f ^ V a t 

dimijfis , Tanaim trajicit ; J eurs j pn JJ e U Tandis, 

bellum Scyth'is infert ; & fait la guerre aux Scy- 

•a--i • - • thés '& traite fatoraeum 

viBis bénigne agit. bUm' tM , (J va \ nclts _ 

-10. Sogdianorum nobi- ^ i Z ^ l J T * 

Hum inviSus ammus, Sqgdiane- Punition de 

Bejji fupplicium : novo mi- BeJJ'us. Uarmée d'Alelire 

autos AUxandri ^dr^Jojtifiéeâr 

exercitus. 

II. Petramurbem am- , 

-. Ahx 1 , anà i e , 0 r S l 

• ,.- -. ' „ la ville de Petra de 

pliff.mam, fitu naturaque f e rendre ; y ien quelle 

loci ferè inexpugnabilem , foil forte, & prefque itnad 

deditionem cogit AU- prenable par fon omette, 

xander. 

' \ • . "4»

QV1NT£-Ctr KCM,Liv. VII. IOJ 

I 1 Orfque les tra- ^ Hiloram ficut re-. 

•«-» ces du crime ae 1, IJ L r I • ' 

Philotas étaient enco- 1 ceiitibus fcelens 

re toutes fraîches, les ejus vemgiis jure arfoldatscroyoient 

qu'il ( e & am fupplicio cenavo:t 

été puni juite- r t.ï 

ment ; mais depuis iueranc milites; ira , 

qu'ils ne virent,plus poftquam deilerat elî« 

robjet de leur haine , nll, m n 4;ii'„„ r ;„,,; 

elle fe convertit en ^. llen ? od ".^n? 

' 

J . ! - 

pitié. Le mérite & la dia m muericordiam 

dignité de la pçrfonne vertitur. Moverat & 

Z*ti\ Ia V fleur f dé claritas juveni) ,. & 

fon âge , & la vieil- pams ejus fene&us 

Me de fon père .qui atque orbitas. Primus 

voyorc fa race éteinte « ? _ -D • 

pat une fin fi tragi- Afiam aperuerat Régi, 

que, les touchoit ien- omnium periculorum 

&Â^nî miniftro uti ma ¥- 

avoit ouvert au Roi alrerum m acie. curie 

.partage de l'Aile, nu defenderat : Phi- 

Z s ï£%%,Tj. "PPC quoque ante 

jours commandé une omnes amicus , 8C 

des ailes de." fa ba- ipfi Alexaadro tam 

taille; Favori de Phi- £J„ 0 .„ j •• 

lippe , & fî arSdé à hdus , » ut occidendi 

Alexandre, qu'il n'em- Attalum non alio 

mage de ces cbofes Horum cogitatio iuleur 

repaflbit dans "bibat exercitum . fete&S»ÎSê 

di L iofûe T oc « refe - 

ditkux. On. les rap- rebantur ad. Regem ; 

portoit au Roi ; mais quibus ille haud fané 

H ne seri emouvoit mom

104 QviirTI-CVRCS, Liv. VIL 

rent : quos ubi frep 

ala« » »." 1« v ?ya" 

quentes adelTe cogno- % ^ A ? ^ - 

vit , 111 concionem blée. 

procellît, 

Haud dubiè ex D'abord Apharias , 

compofito Apharias 

& fans doute cela étoit 

concerté , demanda 

poftulare cœpit , Ut qu'on eût à repré- 

Lyncefles Alexander , ' cnt « Lynceftes Ale- 

_ • 1 \ \ v xandre , qui étoit 

qui mulcô ante quam c!iargé ^ deux té- 

PhilotaS Regem VO- moins , d'avoir longluiffet 

occidere , extem 

P s ? vai J 

h r philotas 

., . , ' . entrepris de tuer le 

_ îberetur. A duobus Roi, & qui fcoit en 

diximus indicibus , delatus n'eut fuprà 

tc Ppkn V rols .il ans. y avoittan- 

uiximus , aeiatus ter- Il étoit 

au(Tl convaincil d' a . 

tium jam aniium cul- voir trempé avec 

todiebatur in vincu- Paufanias dans le 

1- 1 ,,1 • meurtre de Philippe; 

lis : eundem m >hi- raais parce qu'il avoit 

. lippi quoque cxdem tout le premier felué 

conjmiire cum Pau- Alexandre Roi , fon 

r \ fupplice fut plutôt 

lama , pro comperto f ur fi s que fon crime 

fuit : fed quia primus ne fut pardonné. 

Alexandrum Regem JSîfc'S» 

V S 

iaiutaverat , lupplicio n ere avoienr fufpendu 

magis quàm crimini la.colère du Prince, 

fuerat exemptus. Tum T rtéÂo^ li 

quoque Antipatri lo-^ danger préfent le fit 

ceri ejus preces juftam reflbuvenir du pallé. 

Régis iram morabantur. Cseterùm recruduit 

foporatus dolor ; quippe veteris periculi 

memoriam praefentis cura renovabat. 

Igitur Alexander ex on amena donc 

cuftodia educitur , Lynceftes de la prijuflufquc 

dicere, quam tnnéVpX' ° * 

-toto tnennio médita- de fe défendre , bien

QVINTS-CVXCX , Liv. VII. IOJ 

qu'il eût eu trois ans à tus erat defenfîonem , 

£ ê Pa t^kant d & ^fitans & trépidas 

héritant , il ne dit pauca ex us , quae 

que bien peu de chofe compofuerat , protude 

cequil avoit pré- i- / i „|-;„„_f ___ ' 

médité, & à la fin hc • a 4 «mmum non 

fe troubla de telle memoria lolum , fed 

ferte qu'il ne perdit e tj a m mens e um defpas 

feulement la me- • • » T ir J 

moire, mais encore le "tUH- Nulll erat dtljugcment. 

Tout le bium , quin TRéPIDAd 

n éi C étoic qU p e iutof *io confcientia, indiun 

effet d'une mau- cium euet, non mevaifeconfeience, 

qu'un morise vitium : itaque 

défaut de mémoire ; _ v •• • • „„ -t„i 

& comme il bé- e x " s 1 U1 Proxime 

gayoit encore & ta- adultérant, obluccanchoit 

de renouer les rem adhuc oblivioni , 

miferables pièces de i • ri 

fa harangue , ceux lanceis confoderunt. 

qui étoient p v rès de Hujus corpore fublalui 

le tuèrent a coups to o e„ ; nrmr I 11r : :.,f 

de javelot. Après qu'on l r ' . Kex "«roaua juleut 

emporté le corps, »C Amyntam & 5imle 

Roi commanda miam : nam Polemon , 

qtion amenât auflt -_;_:_,.,. „„ r .. -i 

Amyntas & Simmias ; --mmimus « fratribus, 

car Polémon leur quum Philotam tor- 

Plus jeune frère s'en queri comperîlTet .' 

etoit fui , lorfquil "* „/• „ *. . * 

fut que Philotas étoit prorugerar.. Omnium 

a laqueftion. De tous Philotœ amicorum hi 

les amis de ce mal- cariffi m j f uerallt . a(* 

heureux , c étoit ceux ' , > -u 

qn'ilchériiîoit le plus: magna & honorât» 

il les avoir avancés minifteria , illius ma^ 

par fon crédit , & v;„i f„rr 

leur avoit procuré des x,m * „. luftragacione 

charges & des emplois productl. 

lonorables. 

Le Roi fe reiTouve- Mernineratqne Rex, 1 

îoit du fom quil r CL J- 1 

ivoiteudeles mettre lonlrao ftud »° * b ea 

>iea auprès de. lui j conciliatos fibi > nec 

E-Y

io6 Qui NT E-CVRC E, Liv. VII. 

dubitabat, hujus quo- de forte qu'il ne don- 

|ue ultimi confilii toit point qu'ils ne 

fiinent de cette dernière 

conjuration : il 

? iiiiTeparticpes. Igitur, 

" olim elfe fibi fufpedtos 

marris fuae lit- 

f es avoit pour fufpects, 

difoit " que ce n'étoit 

>as d'aujourd'hui qu'il 

teris , quibus effet la Mère l'ayant fouvent 

averti qu'il s'en 

admonitus , ut ab his 

donnât de garde ; mais 

fàlutem fuam tueretur. 

Cœterùrn fe invitait 

pas aifément à 

comme il ne fe por 

croire le mal , il ne 

tum détériora cre- les avoit fait arrêter 

, dentem , nunc mani-r qu'après y avoir été 

feftis indiciis victum , forcé par des indices 

juffiffe vinciri. Nam 

pridiè quàm detegeretur 

Philotae fcelus , 

quin in fecreto cum 

ipfo fuiffent , non 

poffe dubitari ; fratrem 

verô , qui profugerit, 

quum Philotas 

torqueretar , aperuiffe 

fugae caufam. 

Nuper praeter confue-" 

rudinem , officii fpecie 

, amotis longiùs 

caeteris, admovilfe femetipfos 

lateri fuo , 

Hullâ probabili caufâ: 

évidents : qu'on favoit 

aflurément que le jour 

de devant que la trahifon 

de Philotas fut 

découverte,ils avoient 

été en fecrette conférence 

avec lui ; & 

leur frère s'en étant 

fui pendant que l'on 

donnoit la queftion 

à Philotas , faifoit 

a/Tez voir quelle étoit 

la caufe de fa fuite. 

Que dernièrement , 

fous prétexte de faire 

les zélés, ayant éloigné 

leurs compagnons 

qui étoient en Vffi~ 

tier , ils A avoient afliégé 

les côtés fans aucune 

occafion apparente 

; & comme il 

îequemirantem,quod s'étonnoit de ce que 

H 

. r * i- r nétant pas de fervice, 

ils entreptenoient fur 

31011 Vice luatall run- ils entreoteiioient fur 

la charge des autres; 

gerentur ofhcio , & il les avoit vu -trembler 

, & s'éfant effraye 

ipfâ trepidatione eode 

leur frayeur , il 

*um peiterritum, ftre- s'étoit jeté au jnilie»^ 

J»è aà aimigcros ,

QvtNTt-CvRCM, Liv.VII. 107 

de fes gardes. Qu'outre q u i proximi fcquecela 

le jour de devanr £„,,,* _„,,,,/ï:fll AJ' 

que Philotas fut pris, bantur receUiHe. Ad 

Antipfaanes , Commif- hoc accedere , quod 

faire de la gendarme- quum Antiphanes , 

ne , ayant lomme f •% f 

Amyntas de fournir *cnba < equitum , 

des chevaux félon la Amyntas denunciâfTet, 

coutume, lui avoïc a ceux répondu qui IL-CIU> 

D_JJ:A onàm ueprenenium Philnra» 

avoient «rbement, perdu les que leurs, s'il effet, E u . aie ut ^" ex âm fuis / ""OtS equis 

il lui le deliftoit avoir répondu de fa __„ f„|:..„ J__„. :;„ 

urfuite, il lut rifbn- more lcelus i o deprehenlum 

fuperbe ~~ ^ daretus,. 

ne fe < 

pourfuite , ,. .-j —,. . ... ^ . 

treroit a quoi il avoit qui armlnlent iuos 

affaire. Enfin'que ces W t,è refpondilïe , 

diicours mlolents , r • 1 m 

qu'ils tenoient à toute nl » incœpto dehfte- 

Jieure contre lui, n'é- ret , brevi fciturum 

Jeur mauvais deflein. linguaî VlOlentiam , 

Que fi ces chofes.temeritatemque verétoient.véritables, 

ne meritoient pas un ds b omrn> quar m f emet - 

meilleur traitement ipfum jacularentur , 

K Philotas , & fi 

Sles ne l'étoientpoint, nihil aliud jeffe , 

qu'ils euflent à s'en quàm fcelefti animi 

juftifier ». 

indicem ac teftem. 

Qu* fi vçra elTent^, idem meruiffe eos , 

quod Philotam ; fi 

ut refellant» 

Après , Antiphanes 

confronté avec Amyntas 

, lui foutint qu'il 

n'avoit pas feulement 

xefufé des chevaux , 

mais ajouté à ces re 

falfa, exigere ipfum 

Produ&us deinde 

Antiphanes , de equis 

non traditis , &c adjeftis 

etiam fuperbè 

fus de grandes menaces. 

Alors Amynras ._.__, Amyntas , fadtâ di- 

minis , indicat. Tum 

ayant eu pert 

de fe défendre 

permi/Ëon 

, dit 

cendi poteiïate ; fi 

au Roi , que ÀY.cS (i .cel* nihil, inquit, intereO: 

ae lui importait de Régis , peto, ut, dttfl» 

E vj

ïoS Q VIH TE-CVR CE, Liv. VII. 

dico , vinculis libe- rien , il le fupplioit 

rer. Rex foivi umimd 

f >» faire ôtet fes 

• 1. . l„£j chaînes tandis qui! 

que ]ubet : deiideran- pati e roit ; ce quflui 

tique Amynta: , ut Fut accordé , à lui 

& a 

habitus quoque red- fon. frère :S 

, ^ ^ . comme il demanda 

deretUt armigen , encore qu'on lui ren- 

Wiceam dati - juflît. dît fes armes , Le Roi 

Oii-im & quelque 

Rex , confitemur , fuccès que puifle avoir 

profperutn r ., . r , , . 

eventum 

.,- avouons C£tte affair , Seigneur 

| .< "° us 

» 

tibi debituros , tni- -q Ue s'il eft heureux , 

tiorem 

rarnrns 

fortunaî 

Si'ne Dra>in 

impuredevables 

nous vous 

; 

en 

& s'il 

ferons 

taturos. aine pra:ju- en 

arriveautremcnt, n0Us 

dicio CllCimus eau- ne faurions l'imputer 

iam , liberis corpo- 9?'\ notre malheur. 

ribus animifque; ha- &V,'££"«£* 

bitum etiam , in quo empêche de nous déte 

comitari folemus, 

f endre ,- vous nous 

avez non 

.Îâà:CI: f„.,C ~, 

feulement 

reddidilh. Laulam rendu la iib m é,mais 

non ' poilumus , for- encore ces marques 

tunam fimere define- donneur avec lef- 

•r r quelles nous avons 

mus. le quido , accoutumé de paroîpermittas 

mihi id tre à votre fuite. Après 

primum defendere , £ nous ne^ devons 

quod à te ulamum Fi/Tue du jugement , 

objeâum eft. S«e de la juftiçe denotre 

caufe. Mais permettez-moi, 

Seigneur , de répondre premièrement 

*» oerwer réproche que vous nous avez &ic

Qzri NTJS-CVxcx, Liv. VII. 109 

Nous ne nous fou- Nos , Rcx, fermovenons 

point d'avoir • adverfus majeftaramais 

tenu de dil- . . . . ' , 

tours contraires au tem tuam habici nu.- 

refpeft qui vous ell j; u s confcii fumus 

du; & je duots qui! L; nirprpm i«m 

y a long-temps que no . b , ls - L"cerem ] arrivons 

êtes au deflus pndern, vieille te invide 

l'envie , fi je n'a- diam . nifl periculurn 

vois peur que vous ne rr . _ 1 ; 

cramez qu'avec des efl f * NE ALIA mailparoles 

fîatteufes je gnè - difta credercs 

TouluiTe couvrir les blandâ oratione pur-: 

crimes quon nous --, v • c 

impofe. Que fi par gan. Caeterum etiamn 

halard il eft échappé militis tui vel in agquelque 

chofede licen- „,;„„ At>Gr'nri* Xr 

àeux à vos foldats ? e . PChC.entlS ÇC 

malades ou. bleiTés , rangati , vel in acre 

accablés des* fatigues periclitantis , vel in 

po^/rVériisco": tabernaculo *gri & 

tinuels, leurs fervicts vulnera curanns , alimentent 

bien quelque qua' vox af per j or e (Tet 

r 

indulgence , & quon ^ 

attribue plutôt cela au accepta ; merueramus 

chagrin qui accompa c fort-ibus facîis 3 Ut malvaife 

volonté. imputare,quamammo. 

Quand nous fouf- Quum quid accifrons 

, nous fommes dit triftius , omnes 

tous criminels, chacun • r L 

s'émancipe de parier ; reifirnt : corponbus 

nous faifons bien da- llOltris qua: Utique 

yantage , & nonobf- non odimus, infeftaS 

tant J amour propre , 1 ' 

nous tournons nos admovemus nianus ; 

mains violentes contre parentes liberis fi oc- 

& 

enfants rencontroient 

lnvi " luat. Quura 

leurs pères, à peine donis honoramur » 

frL P Trco n nVrair f Uf 

e 'Ûum 

prsmiis .onufti 

tout nous Tient-il i revercimur, quisterie

no Q vt JfTX - Cirjt cx,Liv. VII, 

nos poteft, quis ilUm fouhait. ? revenonsanimorum 

alacritatem préfents & d'honneurs ? 

nous chargés , & de 

continere ? Militantium 

nec indignatio , nous;& un tranfport 

on ne peut durer avec 

d'alégrefle nous faifit, 

nec lxtitia moderata Se nous met hors de 

cft ; ad omnes affectus 

impetu rapimur ; foldat ne font jamais 

nous-mêmes. Ni la 

colère , ni la joie du 

vituperamus ,. laudamus 

, miferemur , pallions nous entraî 

modérées ; toutes nos 

nent avec violence ; 

irafcimur , utcumque nous blâmons , nous 

przfens movit afFeéfcio. louons , nous fommes 

touchés de pitié, ou 

félon les divers objets 

enflammés de courroux, 

qui nous emportent. 

Modo Indiam adiré 

& Oceanum libec , 

modo conjugum & 

liberorum patriaeque 

memoria occurrit. Sed 

has cogitationes , has 

inter fe colloquentium 

voces fignum tuba 

datum finit : in fuos 

ordines quifque currimus 

, & quidquid 

iraruni in tabernaculo 

conceptum eft , in 

hoftium efFunditur 

capita. Utinam Philotas 

quoque intra 

verba peccâflet I 

Proindè ad id reyertar 

, propter quod 

*êi fumus. Amiciriam 

Aujourd'hui nous ne 

parlons que d'aller 

conquérir les Indes , 

& domter même l'Océan 

, demain l'amour 

de la Patrie , de nos 

femmes, de nos enfants 

, nous rappelle. 

Mais toutes ces penfées, 

tous ces murmures 

fe diflipent au 

premier fon de trompette 

; alors (nous 

courons chacun a nos 

rangs, & tout ce que 

nous avons con< Wii de 

colère & de dépit 

dans nos tentes , nous 

Talions décharger fur 

la tète des Ennemis. 

Et plût à Dieu que 

Philotas en fût demeuré 

dans les termes des 

/impies paroles •' 

Revenons donc au 

chef principal de Taceufation. 

Je défavoii* 

£ peu l'amitié de Stâ-

QviitTZ-Cvscz, Liv. VIL IIï 

lotas, que je confeflè quat nobis cum Phide 

l'avoir recherchée, t a r \. afl PO not> 

• & d'en avoir tiré de lora . Î- U1 . r aaeo non 

' 

grands fruits ; & trou- eo mnctas , ut expevez-vous. 

étrange que tiflè quoque nos , 

nons avions fait la _,„„„„A,.^~ „„ „* 

cour à celui qui porte- magnofqde ex ea 

doit prefque toute la rruclus percepilie confaveur 

, Se ^ qui étoit fj tea r. An vero Partis 

de Parmenion vorre • • i . 

bras droit, ou plutôt menioms , quem tibj 

votre féconde per- proximum effe voluilfonne? 

Que s'il en t; £l ium om 

faut dire franchement \ . ' . 

la vérité , c'eft vous, pêne amicos tuos dig- 

Seigneur , c'eft vous natione vincentem 

qui nous avez tendu cul tum X nok; s e pr e 

ce piège s car qui a Luuurn a. noçis eue 

fait que tous ceux mirans ? Tu, hercule, 

qui_ vous vouloient fi verum audire vis , 

fii ire fi TeVéTvous: Rex 5 hujus nobis périmême 

? C'eft de fa euh caufa es. Quis 

main que nous vous enim alius efFecit, ut 

avons été donnés , & i n, -, , ' 

que nous^ avons été ad Pnilotam decurélevés 

au rang que rerent , qui placere 

nous tenions dans vo- vellenr rihi s Ah ill^ 

tre bienveillance. Vous ve "^r tlb1 / 

A ° »lQ 

l'aviez fait iî pui/Tant, tradiu ad hune graque 

nous avions fujet dum amicitiae tuas afde 

délirer fon amitié , r_„ j;_,„ e T „ „_,' • „„ 

& de. redouter fà £ en dimus. Is apud re 

haine. 

ruitcujusgratiamexpe-: 

tere } &' iram timere poflemus. 

Mais n'avons - nous . 

pas tous juré entre 

A n non propemovos 

mains en la forme dum in tua verba , 

^ée V °! S "que' £S ° eS « P»"* 

ferions amis de vos juravimus , eoidem 

amis ,& ennemis de nos inimicos armcoi^ne! 

, pouvions - nous luos tu ïuberes î aoù

iïz Qi/itfTM-Cexcx , Liv. VII. 

facramento pietatis nou ? déclarer contre 

obftridi. averfaremur E f i S ^ V Ï Ï 

Icilicet , quem tu fortunes ? Certaineomnibus 

praeferebas. 

f nt fi c ' eft 1 », l,n 

, . r i crime , peu en lont 

Igltur il hoc crimen exempts ; mais que 

eft , tu paucos inno- dis-je? perfonne n'elt 

cences habes ; immô, j u

Qv INTE-CV RCTC, Liv. VII. iï5. 

«es , & il fe trouve mus j & pridiè quàm 

&tff*j!^S& pilotas; detedus eft, 

lotas fut arrêté. S'il hsc mihl CUm Antlpenfe 

nous rendre M- ph ane res erat : qui 

llf7o°lTo^Ts fi nos fufpeao, fccere 

chevaux , qu'a-t'il a vult , quod lllo die 

dire de lui-même equos non d e a e riqui 

en a voulu avoir? ^ r • r 

Certes le foupçoneft mus ; iemetipium , 

égal des deux côtés , quod eos defîderave- 

^denS, "^ ? P«*«» »° n P. 0 " 

contre celui qui refufe, tent. Anceps enira 

fi non que celui qui crimen eft inter reii- * 

ne veut pas donner „-„,.__. o. a,„:„.„^__ . 

ce qui lui appartient, 

n ?>? tem & exigentem j 

a toujours meilleure mil quod MELIOR eft 

caufe que celui qui cauf a f uum non tta . 

demande le bien dau- 1 .• \_ r , 

truj, 

dentis , quam polcentis 

alienum. 

Au refte je n'avois Caeterùm , Rex 3 

£2?dT S * e V o, deeem habui , 

nés eh avoit déjà dif- e quibus Anriphanes 

tribué huit à ceux qui o&o jam diftribuerat 

BÏÏTL ne^'en rï? j» > W «*&*«* 

toit que deux , que iuos. Omnino dllOS 

cet jnfolent & je j p f e habebam , quos , 

puis due le «lus dérai- 11 1 j 

fonnable des hommes , 1 uum seller abducere 

vouloit emmener à homo fuperbiffimus , 

P°ou C v e oi f s TleJlaX Ce " è ^VàJEmu» , 

aller , à moins que n m pedes militarc 

de vouloir combattre vellem, retinerecogea 

pied dans la Cava- u ar VT„ : n c r ; as co 

ktie ? Je.ne nie pas ,.,' . l , 

C t n " clAS co 

. 

que je n'aie parlé à Ilben hominis animo 

lui, comme un homme loquutum effe me cum 

au fflEfi ignaviffimo * hoc 

de la terre , & qui unum muiU« lu»

II4 Q_V1NTE-CV R 

ufurpante , ut alienos 

equos pugnaturis diftribuat, 

/ 

Hue enim malorum 

ventum eft, ut verbà 

mea eodem tempore , 

& Alexandro excufem 

, Si Antiphani. 

At, hercule, Mater de 

f nobis inimicis tuis 

fcripfit. Utinam prudent 

ùs eflet follicira 

prb filio , & non 

inanes quoque fpecies 

anxio animo nguraret 

! Quare enim n®n 

adfcribit metûs fui 

caufam ? Denique, 

non oftendit au&orem, 

quo facto dictove 

noftro mota tam 

trépidas tibi litteras 

fcripfit. O miferam 

conditionerh meam , 

cui forfitan non periculofius 

eft tacere 

quàm dicere ! Sed 

utcumque ceflura res 

eft, MALO tibi defénfîonem 

meam difplicere 

, quàm caufam. 

Agnofces autem quse 

c s, Liv. Vif. 

n'a point de meilleur 

emploi dans l'armée, 

que de fournir les 

chevaux d'autrui à 

ceux qui veulent combattre. 

Mais ne fuis • je pas 

bien malheureux qu'il 

me faille rendre compte 

demes pareles nonfeulement 

a Alexandre, 

mais encore a Antipliants 

i Cependant 

la Reine votre Mère 

vous a écrit que nous 

étions vos ennemis. 

Plût aux Dieux que 

les foins qu'elle a pout 

fon fils fortent un peu 

plus circcfifpeâs • & 

qu'elle ne vous remplît 

point l'el'prit de , 

ces terreurs vaines & 

fans fondement ! Comment 

à-telle oublie de 

vous mander le fujet, 

de fa crainte 2 Comment 

n'a-t-elle point 

nommé fon auteur , 

ni fpécjfié ce que nous 

avons fait ou ait, 

iour vous écrire des 

fettres fi effrayantes ' 

A quoi fuis-je maintenant 

réduit , qoj 

peut-ftre il ne m'eft 

pas plus dangereux de 

me taire que de parler 

? Mais en arrive 

ce qui pourra, fi j ai 

à vous déplaire , Seigneur 

, j'aime mieux 

que mon difeours 

vous déplaife , que 

ma vie. 

VousfaTez fi ce que

QuINTE-CVRCE, Liv. VII. irj 

je vais dire eft vtai, diéfcurus fum : quippe 

fcferûê 

meminifti.quum me ad 

lorfqne vous m'en- perducendos ex Macevoyates 

en Macédoine dotiiâ milites mitreres, 

P , 

y v'o e uT £ 5£ '*»fl? ". multos intequ'il 

y avoit force gros juvenes m domo 

jeunes gens propres à tax matris abfcondi. 

E 0 "ca r choie a nt n "ans' 5 k Praecepifti igitur mihi, 

Palais de la Reine , ne quem practer te 

fc^liSfcîoS i«uerer : rèd derrecme 

commandâtes de tantes mihtiam perdune 

regarder que vous, cerem ad te. Quod 

& de vous amener a . ni ,:J ptrl ç? c \ *rl;k« 

juelque prix que ce equidem reci, «libérât 

cette jeunette fai- riùs, quàm expediebat 

I 

néante , ce que j'ai mihi, exfequutus fum 

fait lans doute avec :„_-_:,,_ „, r^. 

plus de zèle qu'il ne «nperium tuum. Gorm'écoit 

expédient. J'ai gian , Hecateùm , « 

tiré de là un Gorgias, Gorgatan , quorum 

un Hecatée & un Gor- . ? 4 • 

bonâ 

de Çate, bons qui fervices. vous rendent opéra Utens , 

Qu'yat'il de plusinjufte, 

que de m'accu- 

Quid igitur inî- 

indeperduxi. 

fer en effet de vous quius eft , quàm me , 

avoir obéi , moi qui Ci» " tibi non paruilméritois 

la mort , fi f em . jure daturus fui 

teS&ZS&Z: Pœnas / nunc perire 

nous ne fommes per- quia parui ? Neque 

fécutés de la Reine eni m „{] a alia rriatri 

vorre Mère, que pour r i- 

avoir préféré votre tuae perfequendl nos 

fèrvice à fes bonnes caufa eft, quàm quoi 

ai 

f!w

ii6 QVINTB-CV RCZ, Liv. VII. 

quorum pars fequu- Buetre , ne m'auroh 

pas luivi pour peu 

tura me non erat , Jj ue je me £,,r e r £j a . 

iî militiam detre&an- ché:ficen'e(tdoncque 

tibusindulgere voluif- poijr cela que la Reine 

r c • nous en veut , c elt 

lem. Sequitur ergo , a vous à faire notre 

ut , quia illa propter paix , puifque c'eft 

hanç caufam irafcitur ^\f\ ?l 

nobis , tu . mitigés colère», 

matrem qui irae ejus 

nosobtulifti ». 

II. DumhaxAmyn- n Per«knf quotas 

agit, forte luper- myntas pourfuivoit 

vénérant, qui fratrem ainfi, ceux qui ayoient 

ni j ete envoyés après Ion 

qus Polemonem , de f rer e Polémon, qui s'en 

quo antè diârum eft , étoit fui , arrivèrent,, 

fugientem confequuti * 

le . mcn " eaz J'f 

.°« j i - A peine put-on empevinctum 

reducebant. cher que la multitude 

Infefta concio vix animée ne l'aflominhibai 

potuit, quin s

Q_VINTE-C 

lit , Qu'ils fe prirent 

tout a pleurer , les 

efprits s'étant tournes 

tout - à - coup de 

telle forte , que ce 

gui les avoit le plus 

irrités , fut ce qui les 

rendit favorables. 

Cétoit un jeune 

garçon , qui fe trouvant 

parmi fes compagnons 

tout troublés 

de voir Philotas à la 

torture, s'étoit laine 

emporter a la frayeur 

des autres , & tous 

«étant diflipés çà & 

la .» en telle forte 

qu'il demeura feul : 

comme il doutoit s'il 

devoir ou revenir , ou 

s enfuir , ceux qui le 

pourfuivoient , l'atteignirent. 

Il fondoit en 

larmes , & fe battoit 

ie vifage , outré de 

douleur , non pour fa 

propre infortune ,mais 

pour le danger où il 

avoit mis fes frères ; 

fi bien que rAflèmblée 

, & le Roi même 

sétoit laiffé fléchir. 

Il n y avoit que fon 

trete dinexorable, qui 

le regardant d'un 

vilage furieux : « inienfé 

que m es , lui 

dit-il , il failoit pleurer 

quand tu piquois 

li bien pour t'enfuir , 

URCB, Liv. VII. 117 

aflenfa eft. Lacryma: 

deinde omnibus manare 

cœperunt , adeo . 

in contrarium repente 

mutatis , ut folùm 

pro eo efîet , quod 

maxime Iselerat. 

Juveriis erat primo 

aetatis flore pubefcens, 

quem inter équités 

tormentis Philotas conturbatos 

alieuus terror 

abftulerat. Defertum 

eum à comitibus , & 

haefitantem inter revertendi 

fugiendique 

confilium, qui fequuti 

erant occupaverunt. 

ïs tum flere cœpit , 

& os fuum converberare 

: mœftus, non 

fuam vicem , fed 

propter ipfum periclitantium 

fratrum. Moveratque 

jam Regem, 

non concionem modo, 

fèd unus-erat implacabilis 

frater qui terrrbili 

vultu intuens 

eum ; " Tum, ait , 

abandonnant tes frères, 

pour fuivre ceux 

^démens ,' lacrymire 

f UI » abandonnoienc 

wa Roi. Et où allois- 

debucras, quum equo 

calcaria fubderes , 

Fratrum ' '"âcïèïtbr ^.86^,

11S QI/INTC-CURCX , Liv. VII. 

defertorum cornes. Mi- tu , miférable ? & 

fer quô & undè fu- Œ J f'qjoftu 

giebas 2 Efteciltl , ut m'as réduit , qu'il 

reus capitis , accufa- £ aille P° ur «nejuftii 

- TU «er , que je te 

tons uterer vcrbis. Ille ptenn' e f p arti £. , Po . 

peccafïè le ; fed gra- fémon •confeflbit qu'il 

viùs in fratres, quàm avoit failli ,> f mais 

. r • r r Plus contre fes treres, 

in lemetipium , fate- que contre fondevoir». 

batur ». 

Tum vero neque Alors les foldatsne 

• • i purent plus le retenir, 

lacrymis , neque accla- {,i s'empêcher detémoimationibus 

, quibus gner leurs parlions par 

ftudia fua mulcitudo reurs ' a « •. * W 

r 

ces acclamations. qui 

prohtetur, temperave- f ont le i anga g e de la 

runt. Una vox erat multitude. Us s'écriepari 

emiffa confenfu »" to " rfe VOII t i 

* . r ., a r qui! pardonnât » 

Ut înlontlbus & forces braves hommes , 

tibus viris parceret. qui en effet étoient 

Amici Amt'ri cmnciiie quoque, darâ aata lnno «ntS- Les princi 

paux j e j a Cour 

milericordiae occa- voyant l'occafion favoiîone 

, confurgunt , table, fe levèrent,* 

n r T» J avec larmes mterceflentefque 

Regem de- d e t^ pour eM. Le 

precantur. llle, filen- Roi ayant fait faire 

tiofaao, -&ipfe*ari Ut -. il %s 

inquit , Amyntam donne mon fuffrage, 

meâ fententiâ fratref- & les renvoie, tous 

que ejusabfolvo.Vos ^J'rJTi^ 

autem , juvenes , kment , ajouta-t il, 

oblivifci MALO beneficii auàm Deri- mei oaWiiez je defire P lutot que '? vous 

oDuvnci, quam péri- yeur que je vous fais. Ç* 

euh velm meminiliù^Que de vous fouvenir 

Eâdem fide recHW du danger où vous 

in ir^r;* *r.,-. m avez ete. Revenez a 

m gratiam mecum , moi avec la ma ffl e 

ûâ îplc vobifcum françhife que je re-

Q_vtHTS-€vRCE, Liv. VII. 119 

viens à vous. Si je reverror. Nifi quaî 

£ m r Si won delata eflènt, excuiïïides 

tapports quon r , ., .„. , 

m'avoit faits ,/ vous lem, valde dillimuiaçulliez 

eu gtand fujet ri 0 mea fufpeda elfe 

de vous dchei de ma __„.;/r- r ç„J r or ;.\ c 

diflîmulation. Il eft potUlHet. bed. iatms. 

mieux pour vous d'è- elt purgatoselie, quam 

tre purgés, que fut fuipedos. Cogicate 

pects, & vous lavez -*". _ 1 n • „(T, 

que nul ne peut être neminem ablolyj pofle, 

abfous . qu'il ne parte nifi qui dixerit caupar 

les formes Et toi f jf am . T u Amynta , 

Amvntas, te relie aucun pardonne a . ' 

ton dans frère Je cœur» , & je con- ignolce 

etiam mihi 

fratfl 

reconciliati 

tuo : 

noîtrai par là qu'il ne erit 

animi 

hoç 

tui 

fimpliciter 

pignus ». 

L'Aflemyée étant Concione deinde 

congédiée , le Roi fit dimilTâ, Polydamanta 

appel 1er Polydamas. 

voca " jubet. Longé 

dé Çetoit Parménion",'& l'intime ami "qui acceptiffimus Parmedans 

le combat étoit nloni erat proximus 

toujours a fon cote s 1 *• n 

terl m ftare 

mais bien que Tentant l? îe 

fa confçience nette , lolitlis. Et quamquam 

il fut librement venu ronfr-i^nriâ f r «iK in 

au palais , fi eft-ce col »«enria rretus m 

que lorfqu'on lui com- regiam venerat; tamen 

manda d'amener fes ut juflus eft fratres 

ireres , qui n étoient r - Y rn'Kprf arlmn 

point connus du Roi, 

1 , uos ex Dere, aamoa 

caufe de leur bas dum juvenes, & Regl 

âge . il commença à ignocos ob setatem ; 

r« y q e uf?u%rvo1x &uciâ in follicitudinuire, 

qu'à ce qui le nem versa trepidare 

pouvoit juftifier. c œ pj t . Ç x? [ix s qux 

nocere poiTent , qu^^ quibus eluderet , 

reputans. 

TPT 

Comme les Archers " "J«? armigeri, quifcs 

eurent conduits, bus impcratum erat ,

IZO Qf INTE-CURCË y Liv. VII. 

produxcrant eos; quum fJ» ^r= fi„jb g 

cxianguem metu Foly- app roc her Polydamas 

daman ta propiùs ac- qui .mourait de peur, 

cédere juber, fubmotif- 

f on^LTLX 

que omnibus : i>celere, ji i u i ait : cc L'atteninquit 

, Parmenionis tat de Parménion BOUS 

• • • a tous attacjues en 

omnespanter appetiti général, mais particufumus 

, maxime ego liérement nous deu*! 

aC tu quos AMICI- qu'il a mécEamment 

TI.£ fpecie fefelht : Sié. Te fuis obliad 

quem perfèquen- gé de iechâtier, & je 

dum puniendumque -us **$,*« 

{ vide quantum hdei g e en vous . je gartux 

cre3am)te minif- derai vos frères pour 

tro uti ftatui. Obfi- ° uû> a^«écuté C 

fies, dum hoc peragis, mes ordres, vous 

crunt fratres tui. Pro- irez en Médie , « 

a 

ficifcere in Mediam, £««. ce f s ££• 

& ad przefectos meos écrites de ma rnain; 

litteras fcriptas manu mais U »« "^ " 

meâ perfer. Velocitate ^ T ^ T Se U 

opus eft , qui celerita- renommée. Je veux 

tem famx antecedas. ^nuit" 5 Tq" lt 

Noftu pervenire illuc i en d ema i n ' vous faffiez 

te volo, poftero. die, ce que portent vos 

qu* fcript. erunt , £ ^ « £ 5 

cxfequi. Ad Parmenio- àparménion, lune 

nem quoque epiftolas de moi, & l>. u f e 

r \ la oart de l'nilotas > 

feres ; unarn à me , ^Ç j- ai j e cachet s 

alteram Philotas nomi- & j e père qui. croira 

ne fçriptam : figngm g «%*>£*£& 

annuh ejus lu mea Jâ n vous verra ». 

poteftate eft ; fie pater 

credens à filio impreflum , quum te vident 

nihil metuet. 

Polydamas

VTI - 

I1T 

/olydamas , délivré n \ JT 

a une ftgrande frayeur, ,., 1 0l y.uamas , tanto 

promit plus qu'on ne "beratus meta , {m. 

W ema d n e d0 La„gc1 Penfi J S e " am > q»àm 

* de préfents, quitta ex 'gebatur , promittit 

drê unhabft 0U H-A P r r K' 1 - 

Gperam - 

compagner , lui don- »«« . depofîtâ 

C °Uaudatuf. 

vefte 

*!««»&«. en Œ ! 

quTÏ£ a '&n s - déferts 

lndu "Ur, 

ï 1C l 

Duo 

4 rabes » quorum inte- 

1 onzième jour fur des vin culum fidei obfides 

COm ««- 

flu'on fût'afertf de j r 

Per 

' reDri« ar f iïé ? f- aân t 

defert a enam ob fie- 

&t„ h nt t S u^ a C i T m I oca «meli s , 

Rendre fu n r e ia qT "êamâ die , qu6* 

même veille de 9 la deftmaverat , per M ve_ 

£ Roi dans k Pr". 

1 P fius «unaaretur ad 

diftribué^foutes" ïï T > T ftIS PoV- 

{«tres , ils altère* j* m . a S v^m Mace- 

}»» & Cléandre d'à" 

d °mcam fumit V L 

•Jp» . pu les àuS« du ( Pr *tor hù: regras 

avok avoir Vau/li ^ écrit, '? R °* fe era pervertir i ) «ï uart â n • v,. S . 

dévoient trouver. ' £;. J i*- 

R edditis 

denide htteris , Confad 

Pfimâ 

Parmenionem « X T N ' 

qwoq ue litterasRe^ 

î / anw î ue ^œteris 

, O? avoir dg £?" «f ttu *«at. 

îu V e% k , J^niou J*a adeum ven- 

«îv/° Iy te éto « 

t n n .««. quota Par- 

,ucc '

i.ii Q_vi Ntx-Cvitcs , Liv. VII. 

venifTe nunciaverunt ; 

fe 

réjouiflknt de la 

, i i venue de Ion amt , 

qui dum lxtatur ad- & i mpat ient d'apventu 

«nfrrnrli 

amici, 

oui 

fimulquc 

Rex 

prendre 

du Roi, 

des 

à caufe 

nouvelles 

notcenûi > qu* rvex qu il 

avoic i ong . temps 

ageret, avidus ( quippe qu'ii n'en avoit eu , 

longo intervalle) nul- il le faifoit chercher 

i _ i- «~ „„:a„l..„ par-tout. Les mailons 

lam ab eo epiftolam g pi ai f ance de ces 

acceperat ) Polycla- pays - là font accompamanta 

requiïi jubet. gnées; de grands; parcs, 

_,. r • • •_ ou il y a de longues 

Diverfona regioms al, ées * d . arbres pUn . 

illius magnos recelais tés à la ligne, embelhabent 

amœnofque %£*%*%*& 

«emanbus manu COll- principales délices des 

fîtis ; ea praîpuè Re- Rois & des Satrapes 

gum Satraparumque Barbares, 

voluptas erat. 

Spatiabatur in ne- Parménion fc .?»- 

more Parraenio me- ^milieu "des'ap* 

dius inter duces qui- taines qui avoientbus 

erat imperatum ?^J^ c 0 nc ' ert é 

£ u e 

ilttens ReglS, ut OC- de prendreJeur temps 

ciderent. Agendœ au- comme il*liroit Tes 

tem rei conftituerant & loin^Ta" 

tempus , quum l J ar- m

QUINTE-CVRC*, Liv Vît t,. 

ipt?m Ci 

contre les Aracholiens , . aid . It - Parmerno 

Chofes admirables de KU.um epiftola: fol- 

5LL r, n Ce ne fe vens 

- 'ï 

» quidnam Rexdonne 

point de repos! acerer .-»,,..• L « 

fi .çp.il tantôt temps ffif et » ^nebat ? 

qmlfongeà feména- 1Ile cx ipfo litteris 

qais'taTHAT'-' 

ac " C0 8 nitu ni effe réf. 

.fcÈV^Stè tfadSif fC p 

&h^Tl^ 

P^t ."Qpilm. Parwe 

écrite au nom de mémo leftis : « Rex. 

c=fo'it!a cfeit!a!ecï& ecï& mquit mqUit .» 

CX expecicionem P e 

flaifir.quandciŒe 1"" ln A Àrachofios «< 

KLS £*** . K P oi " i trenu «m nominçm 

P^lufe ,e a u„ fl ar r e & n^"« ce^n- 

ÇOUP â n^^ «m ! Sed ttmpusfalucoups 

après & mort «l 

g ° ri3 , P arce re ». 

tolam Pki ' 

Alteram deinde epito- 

Sod èx v, ? tœ n ° mhlC fori P tam l* us > 

yJSSSilnSs,» a i- aditur 

nemoris 

Rivent les.trouïel' P^ve^^ & tumulnent 

au'p'arc m V «. len - con ^ JlIi arrnati 

{?« d'e^ên^fa a d' emus ' in qu" 

fe mu a*. & d-facS pâta «des er at ° 

"* a « «uct de >nt : & ni j> o] „>

ji4 'Q'viNTE-CtTRC K,Ltv. VIÎ. 

damas caeterique ejuf- l eu r. Général tout ce 

qu'ils 5' trouveroient, 

dem noxse participes fi l'on ne leur livre 

dedantur, murum circumdatum 

nemori entrer les principaux 

Polydamas & fes complices. 

Cïéandre fit 

everfuros denuntiant'i Officiers , auxquels il 

lut les lettres que le 

omniumque faiiguine Roi écrivoit aux foldats 

, où étoit conte 

duci parentaturos. 

Cleancler primores eoxum 

irctromitu jubet ; "- x~.....~— 

nue la confpiration 

de Parménion contre 

litterafque Régis fcrip- %£gfô^ *£ 

tas ad milites récitât, de le venger, 

quibirs irriidix Parmenioais 

in Regem , precefque , ut ipfum 

,yindicarent , continebantur. 

Jgkur co.çnitâ Re- La volonté du Roi, 

auffi-tot qu'elle fut 

* voluntate- . non connue , appaiia lemeute 

> mais non pas 

guide», * indignano , 

l'indignation des gens 

£d' âmen fedino de guerre , dont I» 

compref], * eft. .Dilaphs plupart s'étant retires, 

pluribus \ « P au . cl I e ceux qui refterçnt, 

.- prièrent . Cléandre , 

manferunA \ 1 m i 

tem ut coi P us J l" fiu ' 

Relire po-^ "'" ere •«, ï 

Precabantur. 

D 

td 

negatum eft , ^ 

Ae^" 

dn metu , ne o 4 

-ti- 

deret, Regem ; pex 

nacius deihde precai 

tibus, materiam coafternationis 

fubtraljw^'- 

dam ratus , j^pite l 

aeciio truncum,Jiùma- Ai 

? U 

reperrnifit^ÏRegeiji.ça. 

Hic exitus Pajrine- ^ 

lcur 

qu'au moins il. 

fik permis de lui donner 

iépulture , ce qu illeur 

refufa long-temps, 

craignant doftenler 

le Roi : mais comme 

ils s'opiniâtroienr a 

le demander , iugeant 

on'il jfalloit oter tout 

Tu jet de fédinon > " 

leur permit denlevé-, 

lirle corps .après eri 

a-ïofr fait, féparer la 

• - \te , qu'il envoya * 

• sandre. 

pot miffum eft. 

•$ finit ce gan4

Q.Vll,TE-CVRCB,Uv VII *t,« 

Homme, ilhiftredans nion» filîr "l"' 

]a Pau , comme dans j - ,S tuit > n»kiae 

la guerre q u i avo; t domique clari viri. 

& s p fe s* S ta c 7 R r pr ?, r - 

au heu que le Roi P?, re , » Rex «ne îllo 

J avoir jamais" rien fait mhil magna; rei ceflerfe 

grand fans lui. H rar . f„\t;r£ ST . 

frt contenter „ n " C • * el 'Clffimo Regl 

?. r ' n « d'autant plus ^ omnia ad forruna: 

SL'fe.S S feS dl "* * 

Iat,sfecit 

«M . & qu'il vouloir 

que tout fécondât fa annos 

ftnefe t^g^.ecia m g rega ! 

: LXX. nains 

> juvenis ducis 

milltIS 

ans., & avroit fait en , munia ' éxg. 

leunefTe toutes les Prévit : acer confilio , 

S ? & de feSSK ?»« fenuus , « & 

toiles de (Impie fo,_ Irmcipibns ;, vdgô 

««.feils.lioiSiîed-ext ^P 1 } 1 " 1 lllum ad 

'"•on, aimé des re Sm cupiditatem 

?or a e ndS des & tantÙm 

g^S 

% ? 

^Peaurri 

guerre. Si- toutes ces te " rint^ ambigi po^ 

R°f , ouVrendfe "^"V* "uciatibus 

feulement f u f pe a , 0„ *us verane dixerit, 

,fme, quf , - S f° tCrant ' « falfis 

«oit récente , & q„>ji tprmencorum pederit 

Ja °^nc ! ai ? cu Par P°fl« liquere dubiment 

° , • dcs r ? ur - 

ments avoir confefTé r «um cft. > 

« u s'il avoit inventé "tL« ut 

aTOÎt ce ' po J? t > P"»- 

«fier la torture. 

9 ai l àk pour faire 

F iij

ïi6- QeriitTM-CVRCK, Liv. VIT. 

mortem Parmenionis ^ A r f e u x 

conqueltos elle com- qu; avoi cnt murmuré 

pererat, {èparandos à hautement de cette 

«ttero exercitu tatus, f»^. ^Se^ 

in unam cohortem donna pour chef Léofecrevit 

, dlicemque nidas , autrefois grand 

t.- T -J A~A\r ami de Patmenion. 

his Leonidam cieair , c^to i ent pre fque tous 

& ipfum Parmeniom ceux qu'il avoit déjà 

quondam intima fami- «•^g;, %£ 

liantate conjunctum. j- e f pr i t des foldats , 

Eerè iidem erant , il les fit avertir qu'il 

quos alipqui Rex ha- ^ ^ K 

buerat învilos : nam j o i c n t ^cr i re , leurs 

ciuum experiri vellec lettres feroient renàfoum 

animos , ad- dues s = t. Ch, 

roonuit , qui litteras naï V ement à fes amis 

in Macedoniam ad ce qu'il avoit dans le 

r r • rcr~~ ::„ cœur . les uns quiis 

fuos fcnpfiflet , lis , | toient 'l as de la guerre, 

quos ipfe mittebat , & la plupart quils 

perlaturis cum fide en étoient fatisfaits. 

traderet. Simpliciter ad neceflarios luos 

quifque fcripierat , qua: fentiebat : aliis 

eravis erat ; plerifque non ingrata militia. 

La & agentium ^r Qu Ce K moven, il 

gratias, & querentium & de ceux qui fe 

Cctei-EC excepta: funti louofent de lui , & 

r • r v i:..« de ceux qui s en piai» 

Et qui forte txdium ^0f ent . J & p„ ur ces 

Jabfris per litteras derniers , il les nt 

crant quefti , hanc camper «paréme«t • 

r r 1 X Par ignominie, reloiu 

leorlum cohortsm a £ e s - en f erv ; r comme 

caeteris tendere igno- de très-vaillants hommini* 

cauf! Jubet. : & * d^ les teiur 

Fortitudine ulurus in de £ ra i nte que leurs 

bello ; libertatem lin- iiftours licencieux JW

Q v i N T B - Cv R c t, Liv. VII. 117 

yinfTent à corrompre g ua » ab auribus crefeStoîÊ 

dol». remoturus. _ Et 

•aife» impreffions. confilium temeranum 

Cette conduite du Roi > forfitan ( quippe forqui 

mettoit, au defei- ..y . . ^ _ . 

poir une fi brave tiffimi juvenes conjeunefle 

ê u e & s , n'étoit da 1 Be pas V ficut tumcliis omnia irritati alia erant feli-mais 

la fortune tour- . _ . 

^•; 

nant toutes chofes à citas Régis excepit. 

l'on avantage , lui fit Nihil iilis ad bella 

encore réuffir celle-ci ; nrnmnr; ni: ç„: r . ; nc : 

car il n'y-eut tel fer- P rom P'. lus ruxt, ^novice 

que de ces gens- tabat vircutem Se îgiiolà 

aux guerres fuiyan- miniac demenda: cupites, 

a caufe de len- J. . «, _,,;. CnmÂr* 

. vie qu'ils avoient d'ef- ?° » & < ï ula . Ior " or * 

fecer cette home , & racta xn paucis latere 

qu'ils voyoient qu'en non poterant. 

r 

un petit nombre leurs 

belles actions ne pouvoient être cachées. 

III. Après ces cho- m. His ita compoilfcné 

A ' e r dre Sa a tC «s , Alexander Ariaaux 

Ariens, fis pro- norum Satrape confcoTre 

lesVfag! 

d °. >, hc f P ~ T • 

qui dès-lors n'étoient CSarl jubet m Agnafplus 

nommés ou'Bver- pas , quos jam tune 

logé & fecouru de g et " s appellabant ,. ex 

vivres l'armée de Cy- qqo frigore viébûsque 

ÏÂVfcSfTt Penuriâ Cyri exercila 

faim avoient pref- tum affe&um , teâis 

^%1" é faj«.Cinqjours & ,commeatibus juvel 

P c«te q c U onâe,irèut rant. Qpimas dies 

avis que Satibarzanes , erat , ut in eam regio- 

&'&?&&?£ "^.P^venerat. Cognouvelles 

courfes fur no ' cll: » Satibarzanern , 

Its Aïkns, de iortq.ui ad BelTum dere-"- 

e F >v

»2$ QUINTX-CZTRCE, LÎV. VII. 

cerat ,, cum equitum f^^^SS 

manu îrrupme rurlus ni que & Attabaze, & 

in Arios. Icaque Ca- fix mille hommes de 

ranum / & Erigyum gW g ^ f ^fa 

cum Artabazo & An- i u i, U poliça l'Etat des 

dronico, & fex milli- Evergetes en foixante 

{* -, „ „„j; jours , & leur donna 

bus Graecorum pedi- unegrô t r e femme d'artum,ne 

équités leque- genten récompenfedii 

bantur. Ipfe LX die- fervice fignale quils. 

, * r „„,.„ avoient rendu a Cytus» 

bus geptem Evergeta- , eur la i(r an c pour 

rum. 

nâ ncrnniâ 

ofdinavit, 

ob 

mageere- 

des 

Gouverneur 

, qui avoir 

Améni- 

na pecunia OD egre s„ cretaire dc Darius 

cte . 

giam in Cyrum ndem £ n f u i te il alla fub)udonatâ.Reli&odeinde, 

guet les Arachofiens, 

qui iis przeiTet, Ame- ^ 

ftA" 

nide ( lexiba îs Daru tiqae. 

fuerat ( Arachofios, 

quorum regio ad Ponticum mare périmer, 

^bfexercitum qui ^ ^ d ^ p f 

fub Parmenione rue- ménion , compofee 

rat . occupavit : fex de fix mille Macédomillia 

Macedonum S lJho £r£. , ^ 

eranc , & ce nobiles, miii e Grecs , & «*• 

& quinque millia cents «•>«*",?«•£ 

1 n 

• même nation. l*eton 

Grxcorum cum equi- fans doure la fl cu rde 

tibus duceutis j haud toutes les, forces du. 

dubiè robur omnium *•« , oêtabl, l£ 

virium Régis. Ara- Arachoficns , a vec 

choûis daïUS Menon quatre mille nommes 

prztor , IV millibus %*£ , ^fix cent 

peditum , CC DC equi- garnifons. Apres u 

tibus , in praefidium entra dans le ^pay* 

reliais. Ipfc R« d'un peuple a son»

Qu I ft T E - C V R C E , LÎV. VII. J 1$> 

«mau de fes voifins,, nationem , ne finitieommenayant 

aucune mj s qu idem fatis liocommumcationavec 

le . a • . ,, 

relie du genre humain, tam , quippe null» 

Us s'appellent Parapa- commercio volentem 

mifadiens, gens fauva- mutllos ufus . euro 

ges , & tenus pour mu ' u . os .« lus ,' cura 

Barbares,, même parmi exercitu, intravit. Parales 

Barbares.. pamifad* appcllantur y 

agrefte homînum genus , & inter Barbaros 

maxime inconditum. 

La rudelle * du cli- Locorum ' arpentas 

mat contribue beau- t, r , rn :,V nm nimnn/. in 

coup à celle de leur «omnium quoque m- 

efpnt: car cette région getiia duraverat : gelieft 

fortfeptentrionale, diiïimum Sèptentrionîs 

& prefque toute tour- _,,„„, „„ „ „\ _ _ 

née du côté le plus axe "? magna parfroid: 

vers l'Occident, te ipecranr , Bactnaeije 

touche à la Bac- ms âd Occidentera 

triane, & regarde au . h.- r \i • 

midi l'Océan Indique, conjundti funr : Meri- 

Ils logent dans des diana regio ad mare 

£&?%,&& «o£ ïîcum vergit.Tugu-' 

ble , tout le plat «a latere pnmor 

pays étant fans bois ftruuilt , & quia fte-« 

& les montagnes _;i; n. \ m.,»» 

auffi. La ftruclureen r !" s V* tel . ra mate " 

elï large par le bas, fiar, m nudô etiam 

maisimefure qu'elle m'omis dorfo . ufque 

monte,, elle va en j r _* rc • 

écreciflant , & fe ad lurrirmim aedifîciovoûte 

peu à peu en runi faftigium eoderrï 

£ss«. fciïïiss &? caï z u r tuT ; Cx - 

qu'une ouverture au terum ltructura latior 

milieu ,_ pour recevoir atrimo, paulàtim in-" 

où l Z? C la* %S£ •««?«>«> V & » 

Que s'il y a quelques archus cogitur : ad 

ceps de vigne , ou ultiraum' in" carina? 

&& ssun ««»* modum «gl'inclémence 

de l'air, loi foraniine reh«©>

i;o QUINTE-CURCE, Liv. VII. 

fupernè lumen accipiunt 

ad médium. 

Tites & arbores , fi 

qux in tanto terras 

rigore durare pottierunt 

, obruunt. Penitus 

hyeme defoflàe 

latent ; quum nive 

difculîâ aperiri humus 

cœpit , cœlo folique 

tedduntur. Cœterùm , 

adeà alta: nives premunt 

terram, gelufic 

perpetuo penè rigore 

conftriâac , ut ne 

ils les couvrent de 

terre durant la mauvaife 

faifon , & au 

«tour «du printemps 

ils les remettent an 

Soleil. Mais en hiver 

les neiges y font ~ fi 

hautes & les glaces 

fi épaiiTes . qu'on n'y 

voit pas ia moindre 

trace d'oifeau , ni de 

bête. Une ombre obf- 

.cure -y couvre la face 

de la terre , & ce 

quôn y Appelle jour , 

n'ell qn'une fombre 

lueur fi peu différente 

de la nuit , 

qu'à peine y voit - on 

ce qui «Il tout proche. 

avium quidem , feraeve ullius veftigium 

exfter. Obfcura cœli venus timbra-, quàm 

lux , no&i fimilis premit terram y vix ut 

qua: piropè funt confpici poffint. 

In hâc tamea om- Dans cette horrible 

nis humani cultûs luuruae foIitudeârmée.dejUfolitudine 

éeftitutus tuée de recours , endu 

j i aiuicc,«v."*— 

ra tous les maux qu'on 

exercitûs , quidquid peut endurer, le froid, 

rftalorum -toltrari poteft 

, pertulit ; ino- 

le déTefpoir i car' la 

la faim , la laffitude v 

neige étoit fi eïtraordinairemeac 

• froide » 

piam . frigus, laflîtudinero, 

defp/eTationem. que plufieurs *n mour 

Multos «xauimavit 

rigor infolitus nivis : 

mùltorum «duffît pe- 

4es ; plurimorum oculis 

praecipuè perniciabilis 

fuit : fatigati 

$uippe in ipfo gelu 

rurent fur, les chemins 

, les pieds ert 

tombèrent à d'autres, 

& il y eneut plufieurs 

qui en perdirent le» 

yeux. La -plupart n'en 

pouvant plus , étoient 

contraints de te coucher 

fur la glace » 

SE comme ils cédaient

Qyiurt-CûRCE , Li>, VIL 151 

ie le mouvoir , le deficientia corpora 

froid les faififloit aum- fl.„ np l,- nr . „„» 

tôt, & leur engour- "ernebant ,_ qu* 

diflbit les membres quum movcri desilde 

telle forte , qu'ils folt, vis frigoris ita 

compagnons ne les lus ad iurgeildum 

laiffoient pas dans cet conniti non poflèllt. 

cngourdillement , au- • ... .•* 

quel il n'y avoit autre A COmmilltOlllbus torremede 

que de les pentes excitabantur ; 

c^tarllors^X: « i_ 

faifoit fi obfcur ,

151 Qu tNTE-Cv RCE , Liv. Vîî. 

piens: nunc ad prima queue de l'armée, allant 

*. • r & venant continuelligna 

; nunc in me- i eme nt avec des foins 

dium; nunc in ultimo & des peines incrova- 

^nminf irfnpris tniilri- bles - En " n on arriva 

agmine tineris muiti- en un pays beaucoup, 

phcato labore aderat. meilleur, où trouvant 

Tandem ad cultiora abondance de toutes 

. _ l»— „n. choies , ils fe recomperventum, 

loca elt , p en ferent des miferes, 

commeatuque largo qu'ils avoient fouffetrecrearus 

exercitus : • 

& . attendirent 

tes 

r , _ . r • ceux qui a avoient. 

Urnul & qui coniequi pu ûji v ?è. 

non potuerant, in illa 

caftra venerunt. » „ . , ,, .„ 

, i _(T*. Us tirèrent de la ver*, 

lndeagmenproceffit fc mont Caucafe, qui: 

ad Caucaluro mon- coupe l'Afieendeux, 

rem, cujus dorfum & la j."~ ela Pl rde P'i: 

. r '• ' . _ cie dun cote , Se de 

Aiiam perpetuo jugo i' autre la mer Cafdividit 

: hune fimul pienne , . "le fleuve 

-,.v> n,mA Piliriam Araxe & les défères. 

f. e » .*l" 0d M l i c . lam de la Scythie. Le 

iublt, libnc. Vâlpium Mont Taurus, qui tient 

ftetum , &' amnem. le fécond rang en, 

Araxem.aliàque^gio- & £ ; £ Sennis 

Scythiae deierta çanc dans la Cappafceftat.. 

Taurus fecun- W uaverfe £ 

diE. magnitudinis mons a?- ea Arménie. Ceb, 

h 

committitur 

Tannarlnriâ 

Câucafo 

fe attol- 

:. 

continuelle 

comme une 

de 

chaîne 

f «-appaoocia le atroi mon- 

t d>ôù fottent 

lens , Cilic.iam piaete- prefque tous les fleurit 

, Armeniïque mon- ves de l'Afie, dont les. 

tibus jungitur. Sic inter - ^ t ^ X 

fe tôt juga velut letje antres dans la mer 

coha:rentia perpetuum Cafpienne , & -les 

r i„ , >;.»?„„, „v autres dans celle d H«- 

habent dorfum , ex canie ^ ou dans cej le . 

quo Alix omnia fere de. Pont. 

fiumina, alia in rubrum 5 alia in Cafpiurn ma- 

*&,. alia in Hitcaaum &.l?Qinicum decidunî..

Qcrt KTB -CVRCZ , Lîv. VII. ij% 

l'Armée pana le Decem & leptern? 

S A vit li X rocJ?e dierum fpatio. Cauqui 

a dix (rades de caium luperavit exertour 

,& plus de quatre cj tus . Rupes in eo x 

atfemécïee fï »' circumitu ftadia 

nous en croyons les eomplechtur, quatuoi? 

Poètes. Le Roi çhoifit ; n a | c i tu dinem exceune 

place au pied de , • • A • CL 

la montagne ., où il dit , in qua vinftur» 

bâtit une ville , & Promethea fuifle anri- 

Macédoniens , & tous dendje. in radicibus 

les foldats inutiles , montis. urbi fèdes 

qui s'y établirent , & e| e Aà- eft vii millila 

nommèrent aufli f lecra r e \ z - 

v " P} im 

Alexandrie. bus lenioruni Macedonum 

& praererea militibus , quorum 

opcrâ uti -desîflet , permiflum , in novams 

urbem confidcre. Hajic quoque AUxan— 

driam incolac appellaverunt. 

IV. Mais BeflUs , eF W; Ac , Befl " us > AIe ~ 

frayé de la vîteflè xandn ccleritate perd'Alexandre 

, après territus , Diis Patrii*. 

avoir fait un facn- r r • • \ c a. 

fice folemnel, aux. lacrineio rite fado ï 

Dieux du pays , fe ficut Mis genfibuS'. 

mit a traiter fes amis ,_„, p(i rlim am; r jç 

& Ces Chefs , pour ,., l t > cum ^micis-. 

délibérer des affaires dUGl busqué copiarum; 

de la guerre en pleine intei" epulas de bello* 

, Comme ils. furent ' Graves mero luas vi-• 

échauffés de vin , ils res extollere : Hoilium; 

commencèrent à élever „,„,,. iv>m,»rir-ir

*34 .Q.V1 NT E-CVRCS t Liv. VII. 

bus , ac vix potens & tout fier d'ua 

mentis dkere: «Socor- i ^ d e ^ M ! 

dia Daru crevifle hol- « Que rien n'avoir 

tiumfamam:occurrifle tan . 1 donné de répu- 

-i- • tauon a Alexandre 

C 

îliciae an- gu e \ z bêtife # de 

guftiffimis faucibus ; Darius , qui éroicvenu 

quum retrocedendo » fcêS 

pollet perducere m- cie , au lieu de le 

retirer en arrière pour 

cautos in loca naturae l'engager infenliblement 

dans les che : 

fitu invia , tôt fluminibus 

obje&is, tôt montium 

latebris , inter «ne quantité de 'rivie- 

mins perdus parmi 

quas deprehenfus hof- 3 £ & T S S ! 

tis, ut ne ruga: qui- moyen de fuir , k 

«km nedum refiftendi moins encore de comr 

r • L battre : Que ; pourlui, 

©ccauonem tuent ha- j[ étoit reTolu de pafbituros. 

Sibi placera fer en la Sogdiane , 

inSogdianos recedere, &£»»&£*"£ 

Oxorn amnem velut forte .barrière a fon 

murum obicdurum ennemi , pendant qui! 

both; U^fl-; . dum J.,,~ -„ ex £„:»: nmci- lai viendroit un •puu- 

fant ;fecouts te^, t . 

mis genubus valida tions voifines Qu'au 

auxilia concurrerent, premier jour il aurore 

dans fon armée les 

Ventutos autem Chotafmios 

, & Dahas > Dahes ,. les __. _.._ Sagues 

Corafmiens , les 

Sagafque,&Iiîdos ,& {« Jnaiens ., avec les 

7?- S, '.. ' Scythes, -qui habitent 

ultra Tanaim amnem- f„ r i es r ] ves au Tacolentes 

Scythas, quo- nais , dont le pins 

rum neminem adeô J ^ ^ t f «g 

humilem efle , uthu- des Macédoniens». 

meri ejus non poflent 

Macedonis militis vertjcem arquare». 

. S° n T C T lamal " 

t£mU - WrîfapffMentfo? 

reaa ; Unam ranc ien- à cet avis , te là-

QtrzjfT'e- Cu RCM, Liv. VII. 

«Jetfiïs Bell us commande 

qu'on ver/e du 

vin à ]a ronde, faifànt 

de fa table un champ 

.de bataille , où il défaifoit 

Alexandre: il y 

ayoit en ce feftin un 

Méde, nommé Cobares, 

oui fe mêloit de l'art 

Magique ,

ifS QuiiTTZ-CVRCE, Liv. VTî. 

fîbi fuadent : obftat tës qu'en celles d'autruï 

Ceux qui ne prennenc 

rnetus ; aliis cupiditas ,• confeil que d'euxmêmes 

, ont comme 

nonnunquam naturalis 

une taie fur les yeus 

eorum quae cogitaveris, qui les empêche, de 

amor , nam in te fuperbia 

non cadit; ex- 

convoitife ofhifque les 

voir clair. La crainte 

trouble les uns , la 

jjertus es unumquemque, 

quod ipfe repè 

font aveuglés d'un cer 

autres , & la plupart 

tain amour naturel 

rent , aut. foram , aut qu'on a pour fes lentiments 

, & qu'on ap- 

optimum ducere. Magnum 

onus fuftines capi- 

en un autre moins lage 

pelleroit preiomptioa 

te , regium infigne : que vous. L'expérience 

hoc aut moderatè perferendum 

eft , aut , ne trouvent rien de 

nous a appris que prerque 

tous les hommes 

quod abominor, in te bon, ou pour le moins 

d'excellent, que ce qur 

ruet : confilio non impetu 

opus eiV » vousquec'eft un pelant 

vient d'eux. Souvenez- 

fardeau fur la tête , qu'une Couronne ; il le »ut 

porter fagement , ou il vous accablera;. Il nelt- pas 

ici befoin de fougue, mais de conduite ». 

Adjicit dekifle, quod 

apud Ba"*&rianos vulgÔ 

ufurpabant : " canem 

timidum vehementiùs 

lattare, quàm mordere 

: altiffima quaeque 

flumina minimo fono 

labi »• Quae inferui, ut 

qualifcumque - inter 

Batbaros potuit elle 

prudentia, traderetur.. 

Ut his audientium fufpenfam 

dedêtat ex£ 

fieâadonem- fuî , tum 

A .quoi .il. ajouta ce 

que les Baûnens diftnt 

en. commun proverbe^ 

« qu'un, chien . qut 

aboie ne mord point , 

& que les rivières les 

plus profondes font 

celles qui font.moins, 

de bruit ». J'à* voulu, 

rapporter ceci , 

que ce peu de prudence 

qu'il y a parmi lesBarbares, 

trouve ici la recommandation.Cedilcours 

tenoit en impens. 

toute la Compagnie , 

w a 

lorfque s'otivcent ai; 

vantage , il a° mia ,* 

Beflus un confeu pJ a *

Qv INTS-C 

utile qu'agréable. 

".Vous avez , dit-il, 

affaire à un ennemi 

Qui ne s'endort pas ; 

faites état qu'il e(t 

déjà logé à vos portes, 

& jern'aflure qu'iiaura 

plutôt fait avancer fon 

armée, que vous n'aurez 

fait retirer cette 

table. Voiis parlez de 

faire venir des troupes 

du Tanais & de vous 

couvrir des rivières , 

comme s'il ne pouvoir 

pas vous fuivre par tout 

ou vous fuirez. Les chemins 

vous font communs 

a tous deux , 

mais plus fûrs aux 

vainqueurs. Si la peur 

vous donne des" ailes 

pour vous fauver, l'ef 

Perance lui en donnera 

de plus fortes pourvous 

atteindre. Que ne gagnez- 

vous plutôt ies 

bonnes grâces du plus 

puiflànt, étant certain, 

quoiqu'il en arrive , 

qu'il vous fera plus 

avantageux de vous 

rendre , que d'être fon 

ennemi? Coniidérez que. 

le Royaume que vous 

avez n eft point à vous, 

& qu'ainfi il vous eft 

plus aifé de vous en 

Paner. Alors vous commencerez 

à erre vraiment 

Roi, quand celui 

qiu vous peut donner 

« oter le Sceptre, vous 

laura mis à la main. 

Ceconfeileftfalutaire, 

v nez, Liv. VI. 137 

eonfilium aperit, utilius 

BelTo quàm graûus. 

" In veftibulo , inquit, 

regiae tnx velociflimus 

confiftit Rex. 

Antèille agmen, quàm 

tu menfam iftam rhovebis. 

Nunc ab Tana'i 

exercitum accerfes, Se 

armis flumina oppones 

; feilicet quà tu fugiturus 

es, hoftis fequî 

non poteft ? iter utri— 

que commune eft ; victori 

tutius, Licèt ftrenuum 

metum putes 

elle , velocior tamen 

fpes eft. Quin validioris 

occupas gratiam ,, 

dedifque te, utcumque 

cefferit, meliorem fortunam 

deditus quàm 

hoftis habiturus ? Alienum 

habes regnum, 

quo faciliùs eo careas : 

incipies forfitan juftus 

efle Rex , quum ipfè 

fecerit, qui tibi & darc 

poteft regnum ^&eripere. 

Confilium habes 

fidèle > quod, diutiùs 

exfequi fupervacuur» 

eft. Nobilis equus umbtâ 

quoque Yirgae régi-

ij8 Qv JNTS-CuEce. Liv. VII. 

tur : ignavus ne cal- mais inutile, fi vous se 

- ° • i • • 1 exécutez promptecari 

quidem concitan mcnt> n ne f aut que 

poteft ». 

l'ombre de la gaule a 

un" gentil cheval pour 

v 

le faire aller, mais a peine un cheval pefaut irat-il 

à coups d'éperons ». Beflus farouche de 

fon naturel , devenu 

Befliis & ingenio encore plus furieux 

& multo mero ferox, pat le vin , s'emporta 

adeô exarfît, ut vixab de telle. forte , qu a 

grand'peine les arnis 

amicis, quominùs occiderct 

eum ( nam ftrin- 

purent-ils empêcher 

xerat quoque acinacem 

) , contineretnr. 

Certè è convivio profilivit 

haudquaquam 

potens mentis. Cobares 

inter rumultum 

elapfus, ad Alexandrum transfugic 

Ocïo millia Badrianorum 

habebat armata 

Beflus, qua: quamdiu, 

propter cœli in- 

qu'il ne le tuât ; car il 

avoir déjà tiré fon 

cimeterre, & il for"' 

de table tout forcené. 

Cobares échappé parmi 

le tumulte , fc vint 

rendre à Alexandre. 

confiftoit L'Armée en de huit BefTus mille 

Bactriens, qui loi obéirent 

, tant qu'ils crurent 

qu'a caufe de la 

rigueur du climat, les 

Macédoniens paneraient 

aux Indes ) mais 

eemperiem , Indiam 

potiùs Macedones petituros 

crediderant, obe- 

ils l'abandonnèrent , 

dès qu'ils furenr^quAlexandre 

alloir a eu*, 

dienter iinperata fecerunt 

: poftquam adven- 

& chacun alla cnex 

foi. Pour lui , après 

avoir traverfé la rivière 

tare Alexandrum compertum 

eft , in fuos & brûlé fes bateaux, 

d'Oxe avec fes amis, 

de peur que l'ennemi 

qjjifque vices dilapfi, nes'en'fervît,ilfenuta 

Beflum reliquerunt. lever de nouvelles troupes 

dons la Sogdiaoe. 

Ule cum clientium ma- 

ou, qui non mutave- . 

~ r 

tant fidem , Oxo amne fuperato , evuftifque 

nav^giis, qujbus tranuerat, ne iifdem

QviNTje-Ct/Rcg,Liv. VIL 15*9 

hoftis uceretur, novas copias in Sogdianis 

concrahebat. 

DktAr X nêi n A eut F* Alexander Caucafum 

Plutôt paUe le Caucafe, „. -j r > J- 

comme nous avons dit, V u e m > uc lupra dic- 

911e (on armée faillit tum eft , tranfierat ; 

yr& fefcs fed . ino A â frumenti 

du lus de Sefame, & prope ad ramem vens'én 

frottoient le corps tum erac. Succo ex 

ffï&M'ci g» Jûmi opiefla, haud 

jjuj tenoit environ la' lecus quàm oleo artus 

niîlSÏ «1 pa ï tie d>un P er "ngebant. Sed huniuicl, 

valoit deux cents :..„ r. • 1 • 

ouatante deniers; celle J , US focci-ducems quade 

miel , trois cents dragenis denariis am- 

%&&%&££ fj^*\ 

mellis 

Pour du bled , il n'y dena nistrecentis nonaen 

avoit point ,. ou genis : trecenis vini acfoien 

peu; car les Bar- rimabantur • rrînVi nî 

bares ont de profondes "J?* 031 "^ • "1UC1 njtofles, 

qu'ils appellent 

h " aut admodum CXIâ2nf*fi 

Sh??' 1 '* ca " guum "periebatur. 

ST.? t f e WvocabanrBarbari 

qui les ont faites, qui

140 QuiNTK-CVRCé, Liv. VII. 

Baârianœ terra: mul- Cette Province a de» 

tiplex & varia natuia 

eft, alibi multa arbor 

& vitis largos mitefque 

fruâus alit : folum 

pingue crebri fontes 

rigant ; quae minora 

funt, frumento conferuntur 

: carrera armentorum 

pabulo cedunt. 

Magnam deinde partem 

ejufdem terra; fteriles 

arenae tènent : 

fqualidâ ficcitate regio 

non hominem non 

frugem alit. 

contrées d'une nature 

bien différente. En dès 

endroits , tout y eft 

couvert d'arbres & de 

vignobles, qui portent 

Quantité de fruits $c 

de vins délicieux s en 

d'autres, la terre y eft 

plus grade , & arrofée 

d'une infinité de ruiffeavix, 

oii font ces belles 

prairies d'une ii longue 

étendue. Les terres 

les plus légères font 

ré/érvées pourfemer du 

froment, & les autres 

fervent à nourrir le bétail. 

Mais d'un autre 

côté, qui contient une 

grande partie du pays, 

ce ne font que campaf 

reunt. Itaque qui tranfeunteampos 

navigantium 

modo nocStu fidera 

obfervant, ad quorum 

curfum iter dirigunt, 

& propemodum 

clarior eft noâis um- 

nes de.fablons arides, que les lecherelks rendent inhaitables 

, & où il ne croît aucun fruit. 

Quum vero venri à Qiiand les vents de 

la "nier Pontique J 

Pontico mari fpirant, foufiîcnt, ils emportent 

quidquid fabuli in tout le fable qui elt 

campis jacet, convertunt. 

Quod ubi cumu- 

paroît de loin comme 

dans les champs .lequel 

étant ramafie , 

latum eft, magnorum rie grandes collines , 

& l'on ne voit plus de 

collium procul fpecies chemin ; tellement que 

eft , omniaque priftini ceux qui traverfent ces 

itineris veftigia inte- 

plaines , obfervent les 

Aftresde la nuit pour 

dre/Ter leur toute, convme 

fur la mer. AîDIï 

l'on ne fauroit voyager 

le jour , tant parce 

qu'il n'y a aucune trac» 

que l'on puifle fuivre , 

qu'à caufeque ces vents 

excitent des vapeurs S 

épaiffes-, qvi'onn'v. voixt

Q.yiitTE-CvRCE, Liv. VII. i 4 t 

guetesplus clair de jour bra auàm IHY • PfL 

que de nuit. Au relie, • >,4 uam lux , ergo 

ii cette tempête fur- mterdm invia eft reri'l 

Sp i llfa ï s,el ! e Sio , quia nec veftifa 

S ble en ted^Sle e 9 * ium > ^ à fequanlieux 

fertiles , il y a r "r* mveniunt, & nir3&?S3S,* 

Tr * derui V alis V ie 

capitale de la Province, ^blconditur. Cœterum 

eft fituce auprès de la " quos illc ventus , qui 

^ T l e t u S : *• ««.«ontor. detrus^qui 

donne fon PJ'êndit -, arenâ 

çom a k ville & atout obruit. Sed quâ mitior 

ies P flelel0n6 

ruraifle K S *> ingens homi- 

. . . . nurnequorumque multitude» 

gignitur. ( Itaque Baftriani équités 

jcxxmilha cxpleverant). Ipf a Baftra , regioms 

ems caput, fita fimt f u b monte Parapamifio. 

Ba&rus amnis pisterit mœnia, Is 

wrbi & regioni dédit nomen. 

Pendant que - le Roi ' . 

ÊŒ^Wi 8 1 * 1 " . Hlc Regi ftativahai 

S ' ^ ^ t e ^«^"ciaturexGra,. 

Cla 

niens , qui n'avoient "eloponnenfium 

or hfZïrtiîî*? • ; Laconu mque defedio ; 

car la guerre ne railoit nnnJ,, - • - 

que commencer .quand nondum enim vicia 

ceux qui lui en appor- er ant , quum proficifl 

S e partis d n eZece E CCrentUr tUmultÛS e J US 

Enfuite il. lui vint un P rina P'a nunciaturi : 

autre avis d'autant plus & alius prœfens ténor 

«toit que les Scythes u]tra * anaim amnem 

oui font au-delà du colunt,adventare, Relîb 

Sfgencê T ° S £ 

f «entes opem, Eodem 

journées au fecours de tempore, quas in genre 

»eflus.£n même temps Ariorum Caranus #•

t.4* Q.vINTE-CVB.CZ , Liv. VII. 

Erycius geflerant, per- encore, il eut avis de 

£,„,..„,. ce qui s etoit pâlie dans 

reruntUl. 

Ja Province des Ariens, 

fous la" conduite de Caranus & d'Erygie. 

Commiflum erat , *' s^toit donné une 

pncliam interMacedo- d ^ i S i l ^ 

nés Anolque. Tranl- dont_ Chef Satibarzanes , lequel voyant étoit 

fuga Satibarzanes Barbaris 

praterat ; qui chaufFoit pas aflïz à 

que le combat ne s'é- 

fon gré , & que les 

quum pugnamfegnem forces des deux partis 

utrimque acquis viribus balançaient , parut à 

fîare vidiflet, in primos-ordines 

adequita- 

été fon cafque, & fait, 

cheval aux premiers 

rangs;, & après avoir 

vit, demptâque galeâ, cefler de tirer , il dé- 

inhibitis qui tela jaciebant 

; fi quis viritim 

dirriicare vellet, provocavit 

ad pugnam , 

nudum fe caput in 

certamine habiturum. 

Non tulit ferociam 

Barbari dux exercitûs 

Erygius , gravis quidem 

aetate, fed&animi 

& corporis robore 

nulli juvenum poftferendus. 

Is galeâ demptâ 

caniciem oftentans : 

"Venit, inquit , dies 

quo aut victoriâ aut 

mone honeftiffimâ, 

Squales amicos & mili- 

'fes Alexander habeat, 

• fia d'homme a homme 

quiconque l'oferoit attendre 

, ajoutant qujj 

fe battroit la tête nue. 

Erygie , Général des 

Macédoniens, ne put 

fouffrir cette bravade ; 

& quoiqu'il fût déjà 

fort vieux , fieft-ce 

qu'il ne cédoit a pas' 

un des jeunes gens de 

l'armée , en vigueur de 

courage , ni de corps. 

Ayant donc auflî quitté 

fon habillement de 

tête, & feifant parade 

de fes cheveux blancs: 

"Voici, dit-il, le jour 

que je ferai voir pat 

une victoire , ou bar 

une mort glorieufe , 

de quel homme fe ferc 

Alexandre » -, & fans 

parier davantage , if 

piqua droit au Barbare. 

$&!ndam ». Nec plura eloquutus , equuffl 

«a nouera egir.

QVlitTE-CVRCE s LlV. VII. r+î 

On eût dit que le Crederes imperafignal 

avoir été donné -• ., rr _ a „ e 

aux deux armées pour tu , m » u , c .? CJes "«aeque 

ce/Ter vle combat ; car cela cohiberenr. Piotout 

à l'heure les uns ti nus cen £ recefTerunt 

& les autres fe tirèrent • ,-, r • 

àquartier.&Iaiflerent dato libero ipatio , înle 

champ libre, atten- tenci in «ventum, non 

tifs à ri/Tue de ce duel, d u orum modo . fed 

qui devoit non-feule- . r r • ' • 

ment décider la que- etiamjuœ lortisi, quiprelle 

des deux Chefs, pe aliènjam difcrimen 

S W L * * d/la [equuturi Prior Barfortune 

des deux par- barus emilic haltam , 

fis. Le Barbare lança quam Erygius modicâ 

fH^éïï^k «pic», declmatione 

détournant tin peu la vuavit. At îple infeltéte 

; mais le Macé"- tam fariflam , equo 

«Ionien pounant ion t -L \. • 

cheval, lui planta U calcanbus concito , in 

javeline 

w v ï 

dans 

' i

ï44 QVINTZ-CV n 

Rex his quidem la;- 

tuSjde Spartanis haud- 

quae ubi 

flagrare cœperunt , 

c E , Liv. VTT. 

Le Roi, bien aifede 

ce fuccès , n'étoit pas 

d'ailleurs fans inquiétude 

de l'affaire des Lacédémoniens, 

qu'il porta 

néanmoins aaa 

grand cœur , difant 

qu'ils n'avoienteugarde 

de fe déclarer , que 

lorfqu'ils l'avoient cru 

dans le fond des Indes. 

De là il fe remit a la 

pourfuite de Beuus* 

& Erygie le vint ren^ 

contrer en chemin , 

faifânt porrer devant 

foi les dépouilles du 

Barbare , comme un 

tiche -ornement de la 

vi&oire. 

V. Après avoir donc 

pourvu Artabaze du 

Gouvernement de a 

Baftriane , & laiflé le 

bagage & tout 1 attirail 

fous bonne garde, 

il entra avec un camp 

volant dans les delerts 

des Sogdiens, ou Iarmée 

rie marchoit que 

de nuit. Dans toute 

cette contrée îlyavoit 

grande difette d'eau . 

comme j'ai dit, « != 

défefpoit d'en pouvoir 

trouver ,' feifoit quoi» 

avoit foif avant qu on 

eût befoin de boire. 

En quatre cents _ Itades 

de pays, il ri y en 

avoit pas une goutte, 

parce qu'en été J ar- 

5eur du foleil y, eft û 

exceflive , qu'elle ernbrafe 

les fables , K 

tout eft btulé j>ar les 

champs,

QzritrTJS-CvnCE, Liv. VIL 14; 

champs, comme fi le foaud fecùs quàm continent! 

incendio cun&a 

feu y avoit paflé. Outre 

qu'il s'y eleve de 

certaines vapeurs excitées 

par l'inflammation de itnmodico terras fer- ' 

torrentur. Caligo dein- 

de la terre , qui en 

couvre toute la face, vore excitata } lucem 

tellement que ces grandes 

campagnes paroif 1 - 

tegit , camporumque 

fent comme une vafte 

non alia quàm vafti 

mer; néanmoins on y & profundi arquoris 

çouvoit voyager la nuit, ipecies eft. No&urnum 

a caiife que les corps 

étoient foulages pat la iter tolerabile videba-. 

lofée & la fraîcheur tur, quia rore &matutino 

frigore corpora 

du matin- Mais comme 

la chaleur revient avec 

le foleil, elle confume levabantur. Cseterùm 

le peu d'humidité qu'il eum ipfâ luce a:ftus 

y a , & l'on n'y brûle 

pas feulement au dehors 

, mais jufqu'au turalem abforbet hu- 

oritur, omnemquena- 

fond des entrailles. morem fîccitas ; ora 

vifceraque penitùs 

uruntur. 

Parmi tant de fouffrances 

, le courage 

Itaque primirni animi 

, deinde corpora 

premièrement leur 

manqua, & les forces deficere cœperunt : pigebat 

Se confiftere & 

enfuite , fi bien qu'ils 

iie pouvoient ni marcher 

, ni «"arrêter, prôgredi. Pauci à péri- 

Quelques- uns,avertis us région» admoniti , 

par ceux du J. .• pays , préparantaquam ; harc 

avoient fait provifion 

d'eau , qui pour quel- pauîifper repreffit iî~ 

|ue temps appaifa leur tim : deinde crefeente • 

Î oif. Cependantla chaleur 

venant à croître, acftu rurfum defideriutn 

l'altération fe ralluma, humoris accenfum eft. 

en forte qu'on fut contraint 

de leur appor- 

vi Ergo quidquid ni 

ut û c e eÎy aP av°oit ° Iei

IA

QviNTE-Cvac£, Liv. VIL i^7 

ait,«qu'il nefe pou- aquam portarentyfiTis 

à 

Tt ff \ qu 'f e y . fa", «gnofcie. Tun* 

avoit là trop peu d'eau poculo pleno , llCUt 

pouren faire part à tous oblatum eft. reddito j 

Fes foldats ; qu ils cou- „ ___ /\.i„„ :„„,,; r 

rufFent donc la donner "" ec lolus ,;mquic , 

à leurs enfants pour qui bibere lulhneo ; nec 

ilsl'avoientapportée». tam exiguum dividere 

omnibus poflum. Vos curritc , & libcris - 

veftris quod propterillos attuliftis^ date». 

Enfin il fe rendit au Tandem ad flumen 

fleuvedOxe fur le cou- /-»„„„, ;_r. _.„.,„„;- 

cherdufoleil ; maisla Oxum ipfe pervemc 

plus grande partie de prima feré velpera ; led 

l'armée ne l'ayant pu exercitûs magna pars 

drieùA'uni'ruté nonpccueratconfequi: 

montagne, afin que in edito monte ignés 

ceux qui avoient peine j u fc, et fieri, Ut ii, qui 

•a marcher , fuflent ' •> r i i_ i 

qu'ilsn'étoientpas loin aegrê lequebantur,haud 

du camp. Et pour les procul caftris fe abeflè 

autres, quiérorent ar«- coenof cerent - p os a u- 

vés les premiers, il leur cognoicercnt. cos 3Ucommanda 

de repaître tcm, qui pnmi agrnj» 

promptement, & de nis erant, mature cibo 

•35SSS ttffï? i « potione firmatos, 

charger de l'eau, pour implere ahos utres , 

porter à leurs cpmpa- ai; os va f a quibufcumgnons. 

Ceux qui burent rr 

avec excès,en mouru- que aqua poffit portan 

rent, & il perdit beau- juflit, acfuis opem fercoup 

plus de gens de xe Sedaui inwmnrran., 

cette forte, qu'il n'avoit . [' ^ q? mcem P eran *- 

tlus 

fait en aucune bataille. naulerant,., înter- 

Çependant ayant tou- clufo fpiritu exftin At "«=«*"» 

«un rafraîçliffénient, cem adhuc inducus,, 

G ij

148 QvjifTe-Cvit.cE, Lîv. VII, 

nec aut cibo refectus qu'il n 'eût vu arriver 

aut potu j quà veniebat ceux qui étoient demeurés 

derrière , & 

exercitus, conftitit : nec pafla toute la nuit fans 

antè ad curandum corpus 

receffit 

dormir , dans de grandes 

inquiétudes. 

s quàm praeterierunt, 

qui agmen fequebantur : totamque 

eam no&em cum magnd' animi motu. 

perpetuis vigiliis egit, 

Necpoftero dielastior Il n'eut pas un meilleur 

jour le lendemain, 

crat, quia nec navigia 

n'ayant point de bateaux 

, ni de quoi dref- 

habebat, nec pons erigi 

poterat circùm amnem fer un pont . à caufe 

nu do folo j & materiâ que tout étoit nud Se 

défert aux environs de 

maxime fterili. Confilium 

igitur , quod donc de diftribuer aux 

la rivière. II s'avifi 

foldats quantité de 

«num necefïitas fubjecerat, 

, init : utres quam a & d'autres 

peaux pleines de paille 

matières 

plurimos ftramentisre- f« hes „ & lé ,

, O.VIlfTM.CuSCM ,• LÏV VTT i*~ 

*?is aperfidiVnes'ap- R-fTn . £i il- 

4 ? 

Privoife point par les • "° V led nullis meribienfaits 

, quoiqu'elle tls perhdia mitigari po- 

«tte m o°cô°„ die tCft 

t 1 '' ? U * tamc » iï« 

fembloit que toutétoic mlnus ln eo invifa efle 

«ïiïY°r" e J? êur - P ot « ar > quia nihil ulli 

fténeufe, / « « « , terredtorcm Régis fut 

«yar»«-, Mais il n'en videbatur. Titulusfaci- 

FSftSÎ&SK: -ris fpeciofuspS- 

S 11 .' ?" ^ n'eut pas ? a P ur J WMSA* £>,îrcï ; 

teâi'^'ssÈ f ed fo / unam non fce - 

niquafondejTeinàDa- " c 

Alexandrum Oxum 

ïîsrâ L u vTn fupe âfrc 

f 

co^ 

P"« & prenant avec " 0vit ' Dataphernern & 

ras dïïiteK V m - Cate . nem >q«ibusàBelTo 

âTaSfâ'ïgTî ? aXIn ? a ês habebapartie. 

tut^ ln f OC ietatcm rei 

ltadeunt, 

quàm roeàU 

n /ip«Mnptiùs 

ofto ^tâaS,%E! > a df«mptif q ue 

intendunt. 

Juv embus , talcm dolum 

, Spitamenes s'en vinc c_- 

, effi i s •' £ ,c »«"» I D ^P ;ram enes pergit ad 

avor' 

lu i, dl t • "Qu'il Mflumj&remorisar- 

Shetrâte^ >""'? corpperifle ait 

confmroient contre lui , » radian ei DataranHr, 

eIlYre - rvifàAle - P hern em & Gatenem 

-of/prŒsric'lS U t / 

Aleanïô 

tenoit dans les fers „•. traderent agitantes ; à 

Sfts&s? *«- £ m « r upatos e - fc • 

£• ni • te , merci ments , "«lus tanto mento , 

Ut 

'* «^ rage! S 

C ? edebat > obligatus-, 

manda 

Pa«im gratias agit,pa t -

ïfo QUINTE-CVRCE, Liv. VII. 

tim avidus explendi ?•» Vil mêmè-temp^qu'bti 

*11V111\- u^"« j*» f »i»* w»* 

fupplicii,adduci eos jubet. 

Illi manibus fuâ 

les amenât. Ils faifoient 

femblant d'avoir les 

fpontereligatis, à participibus 

confilii trahebantur 

; quos Beflus 

truci vultu intuens confurgit 

, manibus non 

temperaturus. At illilimulatione 

omiflâ cir 

cumfiftunt eum , & 

fruftra repugnantem 

vinciunt ; direpto ex 

capite regni infigni , 

laceratâque vefte 3 

quam fpoliis occifi Régis 

induerat. Ille Deos haï Darius , puifqu'ils 

k vengeoient de la 

fui fceleris ultores forte -, mais qu'auffi ils 

adeflè confeflus, âdjecit, 

non Dario iniquos mis même avoient tou 

aimoient bien Alexandre 

, en ce que Ces enne 

fuifTe, quem fie ulcif-, jours aidé à le rendre 

cerentur; fed Alexandre 

propitios , 'cujus 

victorieux. 

viétoriam feroper etiam hoftis adjuvifTet 

Multitudo an vindicatura 

BeiTum fuerit, 

incertum eft 5 nifi illi, 

qui vinxerant , jufTu 

Alexandri fecifTe ipfôs 

cmentiti , dubios adhuc 

animo terruilTent. 

In equum impofitum 

Alexandro tradimri ducunt. 

Inter hxc Rex , 

mains liées, & le laïffoient 

mener par leurs 

complices, lorfqùe les 

envisageant d'un œil 

furieux, il fe leva comme 

pour les aller déchirer 

: mais quittant 

alors toute diffimulation 

» ils l'environnent; 

& maigre fa réfiftance, 

le lient, lui arrachent 

la thiare de la tête, 

& mettent en pièces la 

robe royale de Darius, 

dont il étoit revêtu. 

D'abord il confefla , 

que c'étoit là un coup 

du Ciel, ajoutant que 

les Dieux n'àvoient pas 

On ne fait ce que les 

Ba&riens auroientmit, 

fi ceux qui le prirent 

n'euffent fait accroire 

que c'étok par 1 ordre 

d'Alexandre ; ce qui 

étonna les courages 

encore flottants y & incertains 

de ce quils 

dévoient faire. Ils le 

mirent fur un cheval, 

& le menèrent au Km: 

lequel, fut ces entrerai-

QûïfitÊ-Cvàct, Liv. VII. i/t 

res.choifît environ neuf quibusmatura erat mifcents 

foldats qui r »|.Ai« nrrrr firp • 

avoient fetvi leur "o, eiectis DCCCC rere, 

temps , & leur ayant equitl bina tâlenta defait 

difttibuer à chaque dit ; pediti terna denacavaher 

deux talents, -A * -II- :._r 

& à chaque fanrèffin «um mil ha : momtoftrois 

mille deniers , il que Ut Jiberos générales 

envoya >en leurs retu remifit domum. 

maifons, après les avoir _ . . „_ 

exhortés i fe marier Ca»tens gratis atte , 

pour avoir des enfants, quod ad reliqua belli 

S'ï^pïïS'fSS navaturosoperampolles 

autresquipromirent licebantur. 

de fervir jnfqu'à la fin de la guerre , il accepta leurs' 

offres, & les remercia. 

Mais pendant qu'on , ,- __ „ & . . 

hii amenoit BeiTus , il ( Tum Beflus perduarriva 

devant une pe- citur. ) Perventum erat 

£? SrancCldef S j» P«vulurn oppidum, 

une famille de Milet, Branchldce ejus incol» 

gué Xerxès avoit autre- erant. Mileto quondam 

fois fait pafler en Afie , • rr Xeryi« mmm £ 

comme il revenoit de J«UU_AerxiS , quum 6 

Grèce , parce qu'ils Graecia:rediret, tranlieavoient 

pillé le Temple rant & J n e â fede conf- 

Dydimée en \z laveur, •_ „„•..__ i 

«cils s'étoienthabitués titerant.quia templum, 

là. I Is retenoient encore quod Didymeon appelbeaucoup 

des meeursde l atur J„ grati am Xer- 

Jeur pays, mais venant - • i ° -,, 

peu- à-peu à s'abâtar- xls 

yiolaverant. Mores 

dir, ils parloient déjà patriinondumexolevemêlédfêrern" 

lP .V *"*•» kdjam bilingues 

tranger. Ils reçurent le erant , paulatim à do- 

Roi avec de grandesdé- meftico exrernoque Ter- 

TtSSEÊAŒ ; monedegeneres Mageux 

& leur ville. Le noigiturgaudioRegenï 

Roi fit venir les Mile- excipiunt, urbem feque 

fearêfElstor! dedentes Ille Milefios , 

«oient une haine héré- qui apud îplum millta- 

G iv -

iji QirztfrM-C v RC x, Lîv. Vlî. 

rent 3 convocari jubet. ditaiteûxBranchide»* 

à caufe de leur perfidie, 

Vêtus odium Mile/ii & laifla à leur difcrétion, 

ou de venger l'in 

gerebant in Branchidarum 

gentem. Proditis jure qu'ils en avoient 

autrefois reçue, ou de 

ergo, five injuri.-e, five leur pardonner en considération 

de leur com 

originis meminiffe mallent 

, liberum de Branchidis 

permittic arbitrium. 

mune origine. 

Variantibus deinde , Mais les opinions 

fentenriis ; feipfum étant dlff « ent « en " 

conlideraturum fid quod 

optimum faétu effet , 

oftendit. Poftero die 

occurrentibus , Branchidas 

fecum procedêre 

j-ubet. Quumque ad urbem 

ventum effet , 

ipfe cum expedirâmanu 

portam intrat. Phalanx 

mœnia oppidi circumire 

juffa , & dato figno 

diripereurbem proditorum 

receptaculum, ipfofque 

ad unum ca:dere. 

Illi inermes paffim 

trucidantur, nec aut 

commercio lingua? , 

aut fupplicum velamentis 

precibufque inhiberi 

crudelitas poteft. 

Tandem ut dejicerent:, 

fundamenta murorum 

ab imo moliuntr'eux 

, & ne pouvant, 

s'accorder , il leur dit 

qu'il aviferoit par luimême 

ce qu'il feroitp.our 

le mieux : & le 

lendemain, comme les 

Branchides vinrent au 

devant de lui, il leur 

commanda de le fuivre;& 

étant arrivé aux' 

portes delà ville, il entra 

dedans avec quelques 

troupes ; la Phalange 

eut ordre d'environner 

la place, & auffî-tôtle 

lignai donné , 

de faccager ce repaire 

de traîtres , & de les.- 

faire tous palTer au fil 

de l'épée. Ces miférables, 

qui ne fongeoient' 

pas aie défendre, furent' 

égorgés par les rues, & 

dans leurs maifons , & 

il n'y eut ni conformité: 

de langage , ni cris, ni 

prières qui puilént arrêter 

le cours dé cette, 

cruauté. 

On arracha même: 

les fondements dess 

murs, peur n'y laifTer 

aucun veftige de ville;

QUINTE-CV*CM } Lîv. VII. iff 

& l'on n'abattit pas feu- tur, ne quod urbis veflement 

les bois factcs, .:„;„„. e- x ft a ré t Mec 

mais on en coupa las n S Ium Çxiraret. jMec 

racines, afin que ce ne mora, lucos quoquc 

fin plus qu'une terre facros non cœduntmooelolée, 

& une mal- j\ /lj .•:__, __,:--,...-... 

keureufè folitude. Que dà {ed 

' 

C ? a , m «"y" 1 »-' 

fi toutes ces inhumani- ut vafta lolitudo & frétés 

euflent été exercées XÏH S humus , excuflîs 

contre les auteurs de la • „ j- -u i- 

trahifon , on eût pu etiam radicibus* ,- hndire 

que c'étoit une queretur. Quae fi in ip- 

£^ŒESi.'*£?,S£ i° s proditionis au&opas 

une barbarie ; mais 

. rr 

r 

les dépendants por- res excogitata eflenc, 

toient la peine de leurs jufta ultio eiïe,rïon cfuancêtres 

,. quoiqu'ils délitas videretur • nunc 

n'euffent jamais vu uc J ua! " viucrcim . nunc 

Milet, tant s'en faut culpam majorum polguïjs 

l'enflent pu livrer t-eri luêre., qui ne videa 

ïes " rant quidemMiletum, 

adeo Xerxi non poruerant. prodere; 

Alexandre s'avança Inde procefïît ad Taou 

in iTJSS&i » a^ ^nem. Quô per, 

non feulement lié . ductus eft Bell us , non. ; 

mais tout nud. Spita : vinctus modo , fed' 

menés le tenoit attache „,;„_, •___;,.-i- ' „„..„ 

. avec une chaîne qu'on etlam omm velamento 

luiavoitpafréeaucou, corpons ipoliatus. Spi- 

& l'on n'ant fu dire i ramenés eum tenebar, 

qui cet objet etoit plus _ n - r -s A 

agréable , aux Barba- coll ° miertâ catena y 

res, ou aux Macédo- tam Barbaris quàm 

"u e R"of n iî P luf e di? n - Macedonibus- gratum 

« Enfin j ! e vous aiven- fpe6taculum. Tum Spigé, 

vous & Darius, & tamenes , "&re, in* 

& mes Rois & mes Mai- - •. o, TWium Rerres 

: je vous amené ce qult ' 

K Y* • 

ftélératqui a alïafïiné ges meosultus, mterfon; 

Seigneur ,& a été fe&orem domini fui-, 

Sonril ÏIS&VS. 

add > CO m ° d r° ?V 

»mple. HeiqaeDa- tum , cujus îpie feciï 

G v

IJ4 Qtri*rT£-CcrRCK t Lrr.Ytt: 

exemplum. Aperiat ad nus n'eft-il en vie, ou. 

hoc fpedaculum ocu- 9 ue - ne revient il des 

En fers pour Toir -ce fpectacle.qui 

lui ne méritoit 

Los Darius. Exfiliat ab 

inferis, qui illo fupplicio 

indignus fuit}, & de cette, confolation» !. 

pas une li malheureufe 

fin , & qui eft (i digne 

hôc folatio dignus eft ». Alexandre, après avoir 

Alcxander multùm collaudato 

Spitamene , lui dit : " Quelle rage 

fort lené Spitamenes , 

fe tournant vers Beffus, 

converfus ad Beflum : de tigre s'eft emparée 

de ton cœur, raonftre 

" Cujus , inquit, fera: de perfidie à de cruauté 

, que m ayes eu. le- 

rabies occupavit aninum 

tuum , quum Regemde 

te optimè 

courage d'enchaîner 

meri- 

ton Roi , toa bienfa*- 

teur, puis de le meurtrir 

inhumainement !. 

H eft vrai qu'un vain; 

tum priùs vincire 

deinde occidere fufti 

•/i- .. c J L • Diadème a été le pris, 

nuiftlî Sed hujUS par- de ton parricide ». Befricidii'mercedém 

falfo fus n'ayant pas allez 

Régis nomine perfol- %«%»?&«&: 

Vlitl ». lbl llle faeinus n'avoit pris le titre de 

purgare non aufus ; Roi, quepour pouvoir 

Régis tiwlum fe ufur- j ^ L f f i ^ ; 

pare dlXlt , ut gentem un autre fe feroit emiuam 

tradere ipfipoffit; P* r «* de la Couronne, 

qui fi ceffaiTet.» alium fuifle regnum occupaturum. 

At Atexander Oxatlirem 

fratrem Darii, 

quem inter corporis 

euftodes habebat, propiùs 

juffic accedere ; 

tradique BcfFum ei, uc 

cruci adfixum mutilatis 

auribus naribufque > fagittis 

configerent Bar- 

Le Roi fit venir Oxa* 

thres frère de Darius,&: 

lui mit Beflus entre le* 

mains , afin qu'après 

qu'on lui auroit coupé 

le nez & les oreilles», 

& qu'il feroit attaché 

en croix , les Barbares 

le tuaffént a. coups de 

flèches, & gardaffent fi 

bien le corps , que les 

oifeaux même ne puf-

Qvmft-CvKCX\ Lrv. Vil. ijrj: 

/ént en approcher. Oxa- bari , adfervarentque 

thres fechargea volon- .»_„„.. lir ne av.„ 

tiers de tout le refte ; C°rpus , ut ne avcs 

& pour ce qui était quiderri contmgerent. 

dexhaflerles oifeaux , Oxathres coetera fibi 

i dit que perfonne ne r oollicetur 

s'en pouvoît mieux ac- Ç urat rore P° 11IC «ur. 

quitter que Catenes, Aves non ab aho , 

roulant par-là lui faire q uam à Catene pofle 

c 

entendre ion adrefle ^ , . L ...... 

mervéilleufe à tirer de prohiberi adjicit : exil-arc; 

car il étoit fijufte miam ejus artem cuà 

donner où | il vifoit , pi en s oftendere : nâmquil 

tuoit les oifeaux r 7 î -A J r 

en volant : Et bien que que adeô certo ictu delcet 

art, â force de s'ê- tinata feriebat, ut aves 

,tre rendu commun , ne nnorl„„ «vîneri-r N M 

femble plus fi admira- quoque exciperet.Nam 

ble, ft eft-ce qu'il paf- etli foriitan lagittandi 

foit alors poar un mi- tam celebri ufu minus 

tenisèn^randeSSa: ^mirabilis videri hxc 

tioii. LeRoifitdespié- ars poffit,tamen ingens 

lents à tous ceux qui vifentibus miraculum,^ 

«voient amené Beftus, „ . . _, » ' 

dont il difFéra le fup- magnoque honon Caplice 

, pour le faire teni fuit. Dona deinde 

mourir au même lieu nmrll'U t1I , 

où il avoir tué Darius. 

,,,,: R„

j6" .Qî^'• XTE-CORCE, Liv. VII. 

Captivospraefe agences, °ù..ils étoient vingt- 

.rurfus in monrem recefTerunt 

: xx millja la- 

& des frondes. Le Roi 

mille hommes qui combattaient 

avec des arcs 

tronum erant ; fundis les vint ailiéger , & 

étant des premiers a.' 

fagittifque pugnam ir»r l'attaque , fut bleffé 

vadunt.. Quos dum d'une flèche à- l'os de 

Qbfldec Rex , inter la jambe , & le fer 

demeura dansla plaie. 

prompriffimos. dimicans 

fagitcâ i£tus. eft , gés l'emportent aulÏÏ- 

Les Macédoniens affli 

q.use. in. medio crure tôt > mais non pas Si 

fecrétement qu'ils en 

fixa reliquerat fpiculum. 

Illum. quidem noiflance aux Barbares, 

puflent dérober la con- 

mcefti &C attoniti Macedones 

in caffira refere- 

qui Ce païlbit en bas. 

qui du haut de la mon-, 

tagne voyoit tout ce. 

fcant:,(êdnec Barbaros fefellit ïubduûus ex 

acie Rex; quippe ex edito mante cunita.- 

profpexérant. 

Itaque poftero poltero die 

mifêre legatos ad Regem, 

quos ille protinus 

jufïît admitti :folucifque 

fafciis magnitudinem 

vulneris diffimulans, 

crus BarBaris 

oftendic Uli juffi confidere 

affirmant : non 

Macedonas quàm ipfo.s 

fuifTe triftiores cognito 

vulnere ipfîus : 

cujus fi aucîorem reperiiïent, 

dedituros fuiiïe: 

cura Diis enim pugnare. 

lacrilegos îantùm. Carterùm. 

le gentem in fi» 

Ils envoyèrent donc 

le lendemain des Ambafladeurs 

au Roi, qui. 

les fit entrer fur le. 

champ. ,& ôtantle bandage 

& l'appareil de fa. 

plaie., leur fit voir ii 

jambe fans, leur témoigner 

la grandeur de fon, 

mal i puis comme il les" 

eut faitafTeoir, ilsi'affuferent, 

qu'ayant appris 

fâ ble/fure, ils n'en. 

avoient pas reçu moins - 

dedéplaifir que les Macédoniens 

même, & queslls 

euflent pu découvrir 

celui qui avoit fait' 

le coup , ils le lui auraient 

mis entre lesmairts; 

qu'il n'appartenoit 

q»'aux impjes défaire. 

14. guerre, aus:

QUINTE-CURCE, Liv. VIT If.f 

Dieux s qu'au refte,vain- demdedere, fuperatos. 

eus par fon incomparable 

valeur, ils fe rendaient 

à lui , eux & data 3 & captivis recep- 

virtute illius. Rex fide 

tous les peuples qui les tis, gentemindeditioâyanVdônné 

fa foi, & nem accepit. 

luivoient. Le Roi leur 

retiré fes prifonniers , les reçut en fon obéiflanee.- 

Aprèsillevaiecamp, Caftris inde motis 

Ieâicâ 

fc'ï'fiiSLdTS 

militari fereba- 

Cavaliers & les Fantaf- tur , quam pro le quiffins 

difputoient à qui que eqaespedcfque fuie 

porteroit. Les gens j>- ^ u r 

de cheval prétendoient bire certabant. Equités 

que cela leur étoit dû, cum quibus Rexpràelia 

avec eux ; & les gens muneris îd elle cenlede 

pied.au contraire.qui bant. Pedites contra 

etoient en pofleflion de _ •,_ /!„_:__ -.___: 

porter leurs compa- ? uum lauciOS commignons 

bleffés, fe plai- htones îpli geftare airgnoient 

que lors qu'il fuevilTent , eripi /îbi 

falloir porter le Roi, _ • a: • 

en leur voulût ravir cet proprium oftlcrum tumhonneur. 

Dans une con* potifïîmùrrij quum Rex • 

tendon h ardente des ceftandu

?.f$ QvnfTK-C'vKCM, Lîv. VII; 

Kli6to,proximosvicos '»{{& garnifon dans I* 

-depopulatur atque urit. ville , & femit à brûler 

Se ravager tout le 

Lcgati deinde Abiorum plat pays. Là il lui arrira 

des Ambafladeurs 

Scytharum fuperveniunt 

y liberi ex quo depuis la mort deCy- 

des Abiens Scythes, qui 

deceflerat Cyrus, tum rus a voient toujours' 

imperata fadturi. Jufrifïimos 

Barbarorum mettre à l'empire d'A 

confervé leur franchife, • 

Se la venoient alors fou- 

conftabat : armis abftinebant 

nifi lacelTiti. Li- 

de tous les Barbares. 

lexandre. Ils étoient 

eftimés les plus juftes 

bertatis modico & Jamais ils ne faifoient 

xquali ufu, principibus la guerre que pour fê 

défendre , & la liberté 

bumiliores. pares fecerunt. 

modération, avoit en- 

dont il» ufoient. avec 

tr'eux égalé les pluspetits 

aux plus grands. 

Hos bénigne allôquutus, 

ad eos Scythas, 

quiEuropam incolunt, 

Penidam quemdam mificex 

amicis, qui denunciarec 

eis, ne Tanaïm 

amnem regionis 

injuflu Régis tranfirent; 

eidem mandatum, 

uc conterhplaretur locorum 

fitum ; Se illos 

qubque Scythas , qui 

ftiper Bofphoro incolunt 

, viferet. Condenàx 

urbis fedem fuper 

ripam Tanaïs elegerat ; 

clauftrum & jam perdomitorum 

, & quos 

deinde adiré decreve- 

Le Roi les ayant fort 

bien reçus, envoya un/ 

des principaux de fa 

Cour, nommé Pénidas, 

vers les Scythes de i'f u-- 

rope , leur dénoncer 

qu ils nejjaflaflentpoint; 

le Tanaïs fans fa permilfion 

, & le chargea 

auffi de reconnûîtte le 

pays, Se même ces *tttres 

Scythes qui habitent 

audeflus du Bofphore. 

Il avoit chpifi 

un lieu propre à bâtir 

une ville fur le Tanaïs, 

pour tenir en bride 

tant ceux qu'il avoit: 

déjà domtés, que ks 

autres dont il Te vouloit 

rendre maître. 

Mais ce deilèin fut retardé 

par la révolte des 

Sogdiens, fuivie auflîtôt 

de celle de la Bac-

"Qvmrn-Cvxci•, Lïv. VIT. 179 

triant. Ils étoient fept rat. Sed confilium difmille 

chevaux. , fous ,„|,'|.ç..j;„„„ r „ m _„„ 

lefquels tous les autres nuitS1 ; 

n»»i'n*>vr>;

tSo Qirnr T M-Cvxcr, LW. "VIT. 

dereCyri polim jubec : Cyropolis ' ; ° & pour luf„ 

il alla dans la même 

ipfe aliara urbem regionis 

ejufdem coronâ catre 

ville, où le lignai 

contrée prendre une au 

ayant été donné , _ oa 

pit : lîgnoque ut pubères 

interficerentm- dato, en âge de porter les ar 

tua tous ceux qui «oient 

reliqui in prxdam ceffêre 

vi&oris : urbs diru- 

fit rafer la ville , ana 

mes , le refte fut le butin 

du vainqueur. Il 

ta eft , ut cxteri cladis que l'exemple de celleci 

tînt les autres en devoir. 

Toutefois les Mé- 

exemplo continerentur. 

Memaceni valida gens macéniens, peuple puiffant, 

fe rélolurent au 

obfidionem non ut honeftiorem 

modo, fed le plus honorable & le 

fiege , comme au parti 

etiam ut tutiorem ferre le plus fûr;& le R°i* 

qui tâchoit a les ramener 

doucement , leur 

decreverant. Ad quorum 

pertinaciam mitigandam 

Rex L équités liers pour leurrepréfen- 

envoya cinquante Cavaterià 

clémence envers 

pratmifit : qui clemeii* ceux qui ferendoient,. 

tiam ipfius in deditos, & comtien auflful etoit, 

inexorable aux rebelle». 

iîmulque inexorab'ilem Ils répondirent, qu ils. 

animum in dèvictos , ne doutoient point de 

oftenderenr. Illi nec de la bonté ni du pouvoir 

d'Alexandre , mais que 

fide , nec de potenciâ- néanmoins ils euflenc a 

Régis ipfos dubitare fe retirer , & a drefler 

leurs tentes hors de 

refpondent; equitefque leurs remparts^ La leur 

tenderc extra munimenta 

urbis jubent. la nuit, commetils tu 

ayant fait grande çhere, 

rent endormis, ils leut 

Hofpitalker deinde exeeptos 

gravefque epulis 

coupèrent la gorge. 

& fomno intempeftâ no&e adorti interfère 

Roi i outré de cet 

eerunr. 

Alexander Haud ieeù's, 

quàm par erat , affront , va de ce pasinvertir 

leur ville, quf 

niotus, urbem coronâ étoit trop munie .,P° ur 

circumdedit ; munitio- 

Remporter d'emblée-; ac-

Melea g rum & 

QUINTE-CVRCE. LIV. VII. i6t 

forte qu'il lai/Ta Méléa- rPm „ * V • 

gre & Perdiccas à ce ' ' 1 Uam ut P rlma 

fiege, & avec le refte lm petUcapipofTet. Itadre 

Cratere *"" * éi ° ia ~ ^ 

Ferme 

il a été'dT/suffi?- 

dlccam in obfîdionem 

geoit Cyropolis, Il avoir ïnngk ; Cyropôlim, ut 

«-^fe* ?** ^ «*' ^ 

Cyrus qui l'avoir bâtie ; 

den tes. Statuerat autem 

2!; ??* eeux quônt parcere urbi conditre à 

règne lur ces peuples il r».-« _ • 

: 

n) en avoifpoinr qu'il V *ï. ul PP e Mon 

, 

admirât davantage ûe allt "n gentium illarum. 

£nn,mV &Sémi r ramis^ ma gi? admiratus eft r 

eus "s S SES **P hu » C Re * Cm > * 

loin en grandeur de Semiramim , in queis 

S|u e e a S&îs fe s & «WKudiném «niniatreté 

des habitanrs P 1 ** Clantatem rerum. 

enflamma rellemenr fa longé emfcuiffe crede- 

£ ; ! ! & b«- Cwerùm perrinadonna 

au pillage, & la cla oppidaiiorum ejus 

d'une jufte^ndigSn F 8 ?? 1 ? , urbem ampère 

contre ks Mémacé- J'-iiîit deleâos Macedogrum 

& Perdiccarn redit. 

,i ai "?is place ne fé Sed non aJj a u r j w 

S S " , "JSÈ/fc f?" iÙs .°Mdio n em tumeilleurs 

foldats ,' & lK ; ^PPe & militum 

lui-même fut en grand promptiffimi cecidêre . 

m u m 

Pierre a la rête, dont penculum Venit j 

n'*,l%? 1} év 5 noui > " am< iue cervix ejus 

SoYnknce&fiitâ"; ( aXO «a iûa eft, ut ocume'e 

le pleura comme nscahgine offufâ colmort-: 

mais lui qui ne laberetur :. ne mentis

I6i QviitTX-CvRci , Lit. Vil., 

quidem compos : exer- * ^tâte'det 

citus certe velut erepto hommes , prefla plu* 

eo ingemuit. Sedinvic- vivemenr le fiege,fans 

i-.,c tus advenus a,ïvprftî« ca fa 3 quas on a- ca:- cv attendre que la bleliure 

fût ^ ^ la coi ete 

teros terrent, nondum fervant encore d'aiguilpercurato 

vulnere , Ion à fon ardeur natur 

-x x c!• • • a.- •- relie. Ayant donc tait 

acnùs obfidiom initiât, fe P p«ie mur, il fie 

raturàlem céleritatem une grande brèche, parira 

concitante. Cuni- où il entra dansj. 1| 

i r ce cr ville , qui tut mile a 

culo ergo iurronamœ- f aC) & ? a \ n é e de fond 

nia , ingens nudavere en comble. Après il enfpatium 

perquodirru- -ya U*fâ£S£ 

pit, victorque urbem p; e d & huit cents chediruiiuiïk.HincMene- 

vaux à Maracande ., 

demum cum in milli- *&ifî»ffiiï% 

bus peditum & DCCC. cédonienne,&s'yétoit 

cquitihus ad urbem enfermé, q,^«J? 

•%} „J„ ~\C, r Cn! habitants napprouval- 

Maracanda milit. 5pi- fcnt point r a révolte; 

ramenés rransfugà pra:- mais ils faifoient fèmfidio 

Macedonuminde Mant 

d >,/ G n 

, . « • r- parce quils ne n / en " 

pou 

r tt: 

deje&o , mûris urbis £ oient ]' emP êcher. 

ejus incluferàt fe : haud 

oppidanis confiliùm defectionis approban-> 

tibus, fequi tamen videbantur, quia prohibere 

non poterant. , 

Intérim Alexander te*««V%ffî%. 

i ~- .. vint camper lur le i* 

ad Tanaim amnem re- naj Si) 0 ù il ferma de 

dit , & quantum foli murs tout l'efp.ace que 

/i • fon armée avoit occu* 

occupayerant caftris , £"& bâtit une ville de 

muro circumdedit : ix fbixante ftadesde tour, 

ftadiorum urbis mufus qu'il n»! 1 "" 1 .» . %?.f" 

r • i - « ... Alexandrie. Il y httrafuif.hanc 

quoque ur- vaiii er avectantdedilibem 

Alcxandriam ap- gence , qu'en dix-fepf 

pellari juflit, Opustan- i«» ksrempartfurent

QV1NTB-CV KCI, LÎV. VII. ï£j 

élevés^ Se les maifons tâ celeritate perfeétum 

achevées; Audi y eutil 

une grande émulation 

entre les foldars , die, quâ munimentaex- 

eft, ut decimo fèptimo 

à qui auroit le premier citata erant, teéta qiioque 

urbis 

fourni fa tâche > car 

chacunavoit la tienne: 

abfolverentur. 

Ingens militum 

certamen inter ipfos 

fuerat, ut fuum quifc 

[ue munus ( nam divium 

erat) primus often- 

? 

deret. Incolar novse urbi 

dati captivi , quos 

& pour peupler fa nouvelle 

ville , il racheta 

tout ce qu'il put trouver 

de prifpnniers > 

dontlapoftérité j après 

tant de fîecles , fleurit 

encore v parmi ces Nations 

, a caufe de la mémoire 

d'Alexandre, 

reddito pretio dominis liberavit, quorum 

pofteri nunc quoque nondum apud eos tam 

longâ œtate propter memoriara Alexandri 

exoleverunt. 

VII. Mais le Roi des 

Scythes, qui font audelà 

du Tanaïs, voyant 

que cette ville, bâtie fur 

le fleuve, étoit un joug 

qu'on lui mettoit Air le 

cou , envoya fon frère 

nommé Carthafîs, avec 

grand nombre de cavalerie 

pour la démolir, 

& chaffer bien loin de 

là les troupes des Macédoniens. 

Le Tanaïs 

fépare les BaAriens des 

Scythes dé l'Europe, 

comme il fait l'Europe 

de l'Ane » & pour les 

Scythes voifihs de la 

Thrace , ils vont de 

l'Orient vers le Septentrion 

, & ni confinent 

pas aux Sarrnates, comme 

quelques-uns ont 

em , mais en font une 

VII.Rex Scythafrum, 

cujus turn ultra Tanaïm 

imperium erat, 

ratùs eam urbem,quàm; 

in ripa amnis Macedones 

condiderant , fuis 

impofitam elle cervicibus, 

fratrem Cartafim 

nomine cum magnâ 

equitum manu mifit ad 

diruendam eam, proculque 

amne fubmovendas 

Macedonum 

copias. Baârianos Tanaïs 

ab Scythis quos 

Europaros vocant, dividit. 

Idem Afiam & 

Europam finis inter-

I64 Q.V1NTZ-CVRC Ê, Lîv. VII. 

flûit. CxrerùmScytha- P*»ie. Après tirant 

çout droit , ils fe vont 

rum gens haud procul joindre aux Alaunes 

Thraciâ /îta ab Oriente delà le Danube, & bordent 

les extrémités de 

ad Septentrionem fe î'Afie du côté des Bactriens 

, qui de tous les 

vertit;Sarmatarumque, 

ut quidam credidêfe, Afiatiques font les plus 

Septentrionaux. Çlus 

non finitima, fedpars arant ce ne font que 

eft. Redà deinde regionem 

alum ultra Iftrum jacentem colit : ultl 

forêts & que folitudes. 

ma Aine, quai Battra funt, ftringit : qux 

Septcntrioni proxima funt , profundae inde 

fylva:, vattaeque folitudines excipiunt. 

Rurfus quae abTa- Toutefois les terres 

naïm & Baâra fpectant qui regardent le Tapais 

humano cultù haud & k Baanane, font 

cultivées , comme lespays 

les plus peuples 

difparia funt. Primus 

cum hâc gente non provifum 

bellum Alexantaquer 

les Scythes, com 

Alexandre, qui n'ayoït 

point eu de defFein d'atder 

gefturus, quumin me il vit qu'ilsfaifoient 

descouifesa fa vue avec 

confpeâru ejus obequitaret 

holïis, adhuc aeger il neleputfouffrirplus 

beaucoup d'infolence, 

ex vulnere , praecipuè long-temps , quoiqu il 

fut encore fort malade 

voce deficiens , quam de fableflure ? & qui! 

& modicus cibus, & eût la voix trcs-foible, 

cervicis extenuabat dolbr 

j amicos in confi- 

des douleure qu'il en- 

à caufe du peu de nourriture 

qu'il prenoit, & 

lium advocari jubet. duroit à la tête. 

Terrebat autem non L'ennemi n'étoit pas 

ce qui lui faifoit plus, 

hoftis , fed iniquitas de peine, mais plufieurs 

temporis. Sogdiani & mauvaifes rencontresenfemble, 

les Sogdiens 

Ba&riani defecerant : révoltés , lesBaanens 

Scythae etiam laceffebant 

: ipfe non infiftere qui le venoient harce 

de même , .les Scythes 

ler, l'état où il fe trou- 

in. terra „ non eq.uo

QVINTZ-CURCS , Lîv. VII. 16 y 

«roit, ne pouvant ni Ce vehi, non docere, non 

R «"â & dïïSd;iï hortari. fao. notent 

parler à fes troupes, ni Ancipitipenculoimpll- 

Ariftandrum , 

nouveau dans fes fuper- Cui credulitatem fuam 

ititions toutes pleines , .. . 

d'impoftures. Il corn- addixerat , explorare 

manda donc à Arillan- eventum rerum facri- 

-dre , qu il tenoit pour c •• i,,L. pt . 

nclls 

«nOracle.de faire des J ubet - 

facrifices pour appren- , 

dre par ce moyen quel féroit le fuceès de fes affaires. 

Cétoit la coutume Mos erat Arufpicîoes 

Devins de contern- L. r n r 

pler les entrailles des Dus exta fine Rege fpecanimaux 

hors de la pré- tare; & quae portende- 

taire f^,i\f-° apresleur 1,8c de «ntur j,„_ , referre. Inrer 

...... «jrica jeur rapport l n Z. '„ ' - — ....» i v. /-i uuu - 

de .ce qu'elles préfa- n^c Rex , dum fibris 

SSïï ,t -«5SSSIt da K pccudura , «P 1 ?* 

hofties , il fit entrer evcntu s latentium re- 

Jansfa tente Epheftion, rum , propitis ipfura 

fa Ga'rd* E du ey Cor a P7 C C ° nflderC *«?«os Jubet, 

ne 

& après les avoir fait contentione vocis 

«fleoir tout pioche de ciçatricem infirmam

\66 QviNTz-CvRCE, Liv. VII. 

adhuc rumperet. He- lui, de peur qu'en s'ef- 

, A- /-. . », forçant de parler, fa 

phiEltion , Craterus & pla* e ne fe rouvr { t , y 

Erigyus erant cum cuf- leur tint ce difcours. 

todibus in tabernaculum admiflï. 

« Difcrimen, inquit, "Voiciune conjonc- 

• i • ture qui ne pouvoit pas 

me occupavit mchore erre plus mauvaife pour 

hoftium , quàm meo moi , ni plus favorabje 

«mpore. Sed necefïitas ^ e T l ^ é c K 

•ante rationemeit, ma- principalement à la 

ximè in bello, quo rarô guerre, où l'on ne difpermittitur 

tempora ^£\°% 

eligere. Detecere Bac- Ba&riens ont fecoué 

triani, in quorum cer- le joug que nous étions 

•M n. o, prêts de leur faire re- 

VlClbUS ftamus , & prendre, & cependant 

quantum in nobis ani- fans rien hafarder, ijs 

mifit.alienoMarteex- -ntapp^reauxdepenuntur. 

Haud dubie nous f aYO nsfaire:Que 

{1 omiferimus Scythas fi nous quittons les 

ultrô arma infantes; g£«g"i%>?% 

Contempu ad îlios , qui cœur, pour tourner tète 

defecerunt.revertemur, contre-les rebelles, 1« 

c: „~,A f\L„v„, r^,-, uns & les autres nous 

Si yero Tanaim tran- mépriferent , au heu 

lierimus, & ubique in- que fi nous paflbns le 

vi£bos effenos Scytha- fè* è *g§££ 

mm pernicie ac fan- ?Aïoiff loas p at - tout 

guine oftenderimus , invincibles, l'Europe 

fini* AiiUiraWir narere ençiere nous eft: ouverte: 

quis Ouoitaoït parère caJ ceiH ,_j afc trompent 

etiam Europam victo- q U j bornent l'étendue 

ribus? Fallitur, qui ter- de notre gloire au fleuminos 

glorix noftr* }^l s^t 

metitur ipatio , quod nous portons nos armes 

tranfituri fumus. UnUS dans l'Europe ; & que 

... n • penfez-vous que ce loir 

amnis interfluit, quem JvSere,: nos trophées 

« trajicimus, in Euro- comme en un autre

Qv tSTt-CvB.CE, Lîv. VII. 167 

«onde, pendant que pam arma proferimus. 

neio&enun^ \ Vf* Vtffinrnndum' 

ment par une feule vie- elt , dum Attam iubigl- 

*°jf e ' ce que la nature mus i n a li 0 quodam- 

J&el^liTour modoorbetrophâftapeu 

que nous tardions , tuere : & qux tam lonnons 

aurons les Scythes go i nter vallo natura via 

dos. Ny a-t-il que 5 J- -ir A 

nous qui puiffions tra- detur diremifle , una 

verfer les rivières ? nos victoriâ fubitô commitpropresinvennonsdont 

tcre At nercul e fi pau_ 

nous nous fomrnesiuf- , ,,' " L 1 "- 1 >- ul^> u r'r 

qu'ici fi heureufement lulum ceflaverimus, m 

férvis, fe vont tourner tergis noftris Scythx 

contre nous, & la guerre u__-t..i««- A CrM f.i 

•apprend l'aride liguer- b*rebunt. An loli fuie 

, même aux vaincus, mus qui rlumina traninare 

poiTumus ? Multa in nofmetipfos récitent 

, quibus adhuc vicimus. FORTUNA 

belli artem viclos quoque docet. 

Il n'y a pas long- Utribus amnem tramo^tré^l'exem 

îè^dl i'ciendiexemplumfecipafïerles 

rmeres avec mus nuper, hoc ut Scydes 

peaux ; je veux que thae imitari nefeiant, 

les Scjthts ne le fichent R a fl. r ; 3 ni ^nn-Kimt 

pas faire , les Baftriens £ aCtrlanl docebunt. 

Je leur apprendront. Praxerea unus genns 

D'ailleurs , ils n'ont huj us adhuc exercirus 

STïïf XS n dent ri 3'a e u-' venir, çzteri expeétantrès 

; de forte que pen- rur. Ita bellum vitando 

fant éviter la.guerre, alemus;& quod inferre 

nous nous I attirons fur _ rr - 

les bras, & au lieu que poflemus» accipere comaintenant 

nous la gemur. Manifefta eft 

CE?îv ir S:* ,, J ! f l coniîl mei ratio : fed 

Ja fera. Ce que ie dis eft » .^ . r », 

fans réplique; je doute an permiflun luit Mlfeulement 

que les Ma cedones animo uri 

cédoniens me permet- dubito ; quia ex 

tent de me gouverner " JCW .» """""• i 

a ma" mode, parce qw quo noc vulnus accepç

168 QvzttTE-CvRCB, Liv. Ylï. 

non equo vedhis fum , depuis ma bleffure , je 

non pedibus ingreflus; 

n'ai pu encore aller ni 

à pied , ni à cheval ; 

fed fi me fequi vultis, mais fi vous me voulez 

valeoj amici. Satis virium 

eft ad toleranda pour (apporter la fati 

fuivre , me voilà guéri. 

Je me fens allez fort 

ifta : aut fi jam adeft gue i ou fi ;e dois mourir 

, le faurois-je 

vita: mex finis, in quo 

faire 

tandem opère 

exftinguar ? » 

Haïe quafTâ adhuc 

voce fubdeficiens, vix 

proximis exaudientibus 

dixerat ; quum omnes 

à tam praxipiti confilio 

Regem deterrere cœperunt. 

Erigyus maxime, 

qui haud fané auctoritate 

proficiens apud 

obftinatum animum , 

fuperftitionem , cujus 

potens non erat Rex , 

incutere tentavit; dicendo, 

Deos quoque 

obftare confilio, magnumque 

periculum, fi 

flumen tranfiiïet ,oftendi. 

Intranti Erigyo tabernaculum 

Régis Ariftander 

occurrerat, triftia 

exta fuiffe fignificans 

: haec exvate com- 

perta Erigyus nunciabat. 

Quo inhibito, Ale- 

7. v en une plus belle occamehus 

£ 0 n ? *. 

Comme il eut dit cela 

d'une voix caffé&fi dé; 

bile , que ceux qui 

étoient près de lui 

avoient eu peine à l'entendre 

> ils tâchèrent 

tous de le détourner de 

cedeffein, fur-tout Erigye 

, qui,ne pouvant 

rien gagner fur lui par 

fon crédit , le prit du 

côté de la foperftition 

qui étoit fon foible, 

difant que les Dieux 

même défapprouvoient 

fon entreprifë> & le 

menaçoient d'un grand 

danger, s'il pafloit la 

rivière. Etigye, comme 

il entroit chez le Roi, 

avoit rencontré Ariftandre, 

qui lui avoit dit 

queles lignes des hofties 

ne proinettoient rien de 

bon, & ilrapportoitce 

qu'il avoit appris du 

Devin. Auffi - tôt Alexandre 

lui ferma 1» 

bouche, rougifTant de 

colère & de honte ,de ce 

qu'on découvrait fà foibleffe,qu'il 

avoit cachée. 

Kander, non ira, folùm , fed ctiam pudore 

confufus,

Qrtri NT s-CM M ex., Liv.^VH. i/fp, 

confirfus, qiiod fuperftitio quam cekverat., 

detegebatur. 

Après il fit venir Ariftandrum vocari 

Ariftandre, & lui dit : 

-•Pofez le cas que je ne jubet.; qui ut venit., 

fois point Roi , mais intuens eum ; " non 

feulement perfonne privée 

; je vous ai prié de 

Rex, inquit^fed privatus 

fum : facrificiurn uc 

faire un Yacrifice, pourquoi 

avez - vous decouvert 

à un autre qu'à moi 

faceres mandavi.; quid 

ce qu'il préfageoit _? eo portenderetur, cur 

Vous .............. avez révélé à Eri- 

apud .alium , quàm 

gye la enofe du monde apud me profeflus es ? 

&£ rdo U 4 a po- l n 's yu$ arc T mea& ' 

taDtqu'il m'ait rappor- fecreta teprodenteeogté 

ce que TOUS lui avez novit. Quem cer'tura 

dit, que & fâ je peur croirois feroit plutôt l'interprète 

des victimes. rum interprète utimetu 

me hercur e j l a b e o exco? 

Or je vous ordonne, autant 

que j'aLde pouvoir 

fuo. Tibi autem quàm. 

fur vous , que vous ayez poteft, denunçio, ipfe 

à me déclarer tout prér mihi indices , quid ex 

fentement ce que vous exci s CO gnoveris \ ne 

avez reconnu par les er ••• -c • • \- -rf 

entrailles des bétes, P°ms inficiari dixifle. 

afin que vous ne puif- qua: dixeris ». 

fiez pas nier ce que vous 

m'aurez dit». TU /- • 

-Ariftandre demeura «le exfanguis attomtout 

confus ,& la peur toque fimihs lfabat , 

lui fit perdre la parole, per metum etiam voce 

qui enfin étant revenue /"„„,,..„/« . j 

par «ne autre peur iu PP r e«â : tandemque 

qu'il eut de faire trop eodem métu ftimùlanattendrefaréponfe,diç 

te, ne Régis expedaau 

Rot : cc r 

II eft vrai •„• 

que j'ai prédit que vous t l o n m . moraretur „• 

TOUS engagiez à une " Magnî, inqnit,labopénible, 

«5^î lfe mus 

••* riUeuft non pas & ris, 

• n 

non irriti 

j- 

diferimen 

• 

fans fuccès, & jepro- '"«tare pracd:xi : nec me 

tefleguecen'eftpastant ars mea , quàm bene- 

Tome II H

i/o Qvttrrt-CviicM , Liv. Vïî. 

voléntia magis pértur- %*^J%. 

bat. Innrmitatem vale- ^^^ j c reg arde que 

tudinis tu* video , & votre Ginté n'eft point 

quantum in teuno fit fet^Snfi 

fcto. Vcreor ne non i' a vôtre: en un met, je 

Dr.tfènti forturix tUX rtains que vous n'ayie* 

Y

Qviy* k- Cv A c n f Lfr. VH. ijt* 

*mbufcade fur fott pàf- bis inchliferetUr, fimiil 

fegê. Il y avoit un pays fr#*t«c ••*v/«îrtJ Urtffp • 

(touvert tout propre a H* 0 " exCtpi j?ÙUe , 

cela , où il fit cacher quà TOtttuïTaïft fewat* 

ksDâhes,*jui monteur confedit octulttiï. Sy"l- 

•deu* fur un cheval tout w/i Vi . ;-__ A**.-,,*, ;*fi 

ari^s ,Sc dans lamêlée *««» «er aptufti înlife 

jettent à terre tour- dus tegèttdis éràt : ibt 

à-warafec.unedifp*2- Dahas condidit. Equi 

ti»«os «rraatos Vehunt-, 

efçadrons * car la irî- quorum fnviéërri fifrc 

È t A ^ f ^ ^li rëpe«tè defiliuHr: 

cqueftrîs pûgite drëitfcm 

tuiiant •• eôrufo-»vJfc îêflW^ôrW fortKfè 

ttoiirireiTèrisSecatir, décris, quafh hohék 

fc debittn Vêridre lïtfr feè tnbrtis fotàriùrn 'èx 

&fâ!t3S .*£*& ^ '!#* 

fa «Meurs Ibis à toute pï&valeris fcqtitiiVetteirideàtriTérsléseimé- 

bât, ÂàisMxtsih'ciirais.doatiifit'uii 

grand wî IRA.**^,».^ *#".. 

«arnage Priais «inuifc 5*°* Bàrbârorufn éttuilstiroient 

tous fur lui, «s nanfe'nls fcv«ras * 

&-qu'il perdoittoatfon ttiagriâ ïtrage èbs fudèft-JKSWï! 

«fc Sed quûm MMtt 

« fes amis, nommé omnéspécèiteht,rnultis 

Hfpfides, de libantcr -vûliieribus éxfanguis > 

Hi;

I 7 i Q,VINTE -Cv.RCt, LtV, VII, 

Hypfidem " quemdam &£*»£«,$* 

ex amicis hortacus eu, cei a , il tomba mort à 

ut in equum fusmâf- terre, . 

cenderet„^!fe fugâ eriperet. H*c agenterrr 

anima defecit , corpafque ex equo 

defluxit in terram. 

u ft 

• Hypfides poteiat Jîfément . mats 

quidem efhigere > ied ayant perdu fonanu, 

amitîbamico mori (ta- ^ ^ - 0 s ^ i 

tuit : una erat cura ; iie Je venBer. aé forte que 

inultns occideret. Ita-, donnant Je grand* &- 

que (ubditiscalcrlbus ^ % * $ M 

.equo, in medips noi- i ammen t combattu. 

tes fe immifit, & me- Ceux W&°"»"" 

LT- »j;,ft niiunii de a déroute, voyant 

morabih édita pugna ç ela , sagnerent un$ 

obrutus telis eft. Quod pet; te ïininence , ou 

Ubi vidêre , qui qedi éu^^m-tounv^., 

• fupererant ,,tumulum £^r£ d rY. Alezanpaulo 

quàm cxtera ; edi- dre-perdit en çette-ren- 

Lrem capiunt ;.quos «n-d^.Uehom- 

Spitamenes famé in de- cet)ts chevaux; maisi! 

ditionem fuba&urus en étouffa le.bruit par 

ob(edit ; Çecidêre, eç> ^ g g g . ^ 

piîelio pedltum H.miiT à ceux quj étoient re»Ç- 

•lia, cccéquités. Quam nus de la défaite, ae» 

cladem AlexanHer. fo. ff* v ;...,. 

:jerti confilio «xit, morte denunciatâiis qui 

ex prcfiovénérant, fiafla vulgaflent. 

-yVc-erùmquum ,^^/fanimo 

.diiparem. yuï- fctira das fa rente, qui! 

tum diutius ferre non ayblc fan dreBerexpolîet 

, in,tabernac^ *%£&$&£& 

lum fuperripam.ijurni- toUtfeuli &penfant? 

nis de înH^ttria.J.oça,- ce .qu'il ayoitaiaiVa

site 

: -fe. 

siiiiîH"•" poil v alîitft; ^îf{^„ : ' 

PH•£•••&• ViîfrélfBtÊOÏS 

aiïiJSK; Vif»? swfijfï' '$% t. 

""'. "':."''"':":;ïù•

ï.74 €' iï-l" * • C « 4 C « , L"' 

V H. 

j^fat. lit in..w, £EW, , « , ÏW8? 

4>jun>. ad W muh» îlle de faits. Etconjr 

èffeâxdni- Jamque ad me tout croitjrôt pouf 

Wanfeu»dunv omnk **&&£&& 

s^gtaverant, quvujtt le- the&auaombredevingt, 

sàri-Scytharujnxxmo- felo», la coutume de 

gç t- Bm; gentis nei per caftra caiwa !? f ur -JW» • «» ï. raTï em . fe carap a cheval, f 

atler aa 

çqi4s ve&i, nupcia» demandant à P 

ïubent Reei, velle ip-r Koi. Le Rçi les ayant 

jufwiH.Jvcgi, »v r f a ; t en trer dans fa tente, 

£0$ ad eum-, mandata Î^He s'affeoir, * 

nerrirre. Adrnitff >n ils furent long-temps 

çoandere, in vultu Ne- commeje crois, parce 

ê co^ppris animum f em i,j p ; t d'uni raedior 

aftimamjbuSf, mr que le telle «» 

pientianij çap«rÇ: d.iGUj^ d'entr'eux, font profef* 

lq?. , âWUmque gjjySggfft 

Sétt& capit. femper aj> t ^ ^ i font-tou r 

inata. Skque loquutOS fburs arm%en fqntca r 

e(Te ^ Regem me- gj&LÇgSiï { 

Sîoria: prpdjturn ,ett> harangue qu'ils fitent a 

Abhorrent forfitan mo. , Alexandre , laqueljr 

pora& ingénia cultiora f otme à notre manier* 

fqrtitjs;, fed- itf. poffit de traiter-d»» W£ 

ôratio çjajio. eorum. e^m.; %!?#-

jg ex*T£- Cvxxt, Liv. VII. 17i 

«ferits font plus, déli- tameri fides nqftra non 

"2S.'**^^£riSr ****> qu*u.tcnmque 

quence elt mepriiee , ,. ,-•» .• •* 

la "fidélité de%otK traditalunt, mcorrup-, 

Ififtoirenefedoit pas, tj, perferemus- Igitur, 

SïX$iSE£- unum.exjùs maximum, 

19e nous les avons re- naCU ita loquutumacçaes, 

fansy lieualté- cem mu s. 

1er. Nous avons donc f 

appris que Je plus ancien de b troape parla de la forte ; 

« Si les Dieux t'a- •" Si Dii habituai 

Toiem donné un cotps corporis t«î aviditati 

proportionné a tôt» ani- „_;i,; „„,--_ «flV „__ 

Ktion, tout ttJaivé», «"»* parem efle voferoit 

trop petit pour. lument , orbis te non, 

toird-uneinaitttuTott- caperetJ altçrâ nw»> 

cherois l'Orient, & de * CV * „tL»* rw. r 

l'autre l'Occident i St Orientera, altéra Occinon 

content de cela,, dentero conungcres : fiç 

tu wwdrois fuivre le U^- aflônurus fcire 

Spleil&faTOiroùilfe ^ 

a P e q? u W.> «irft 

cache.Tout, tel oue m VCiles, UDltannnnmi- 

« , .tu ne laiiles pas, ni» fiijgor conderetnr. 

KtfeinXXlfe «F quoqae c^cupif. 

rope tu paflejdans fA- cis,qua: non cacas, Ab 

Afiâ 

V&m*amïïSÈj* tnunfis.in Eurogué 

tout le genre hn- pam/ deindf fi huma- 

£ £ & £ & S numgcnusomne fupe- 

& aux bêtes faurages. ravens , cum fylvis Se. 

Ne fais-tu pas oue les fluminibus ferifque 

grands arbres foulon*. k e ff;;

j& QvitrT-M-CirRCt 3 Ï.W.VIT. 

cacumen pervenire çhesoù.tu feras pris._Le 

Lion fert quelquefois 

contendis , cum ipfis de pâture, aux plus petits 

oifeaux, & le fer 

ramis , quos comprefienderis, 

décidas. Léo 

eft confumé par là 

ronille; enfin il n'eft 

quoque aliquandô minimarum 

avhim pabuchofes 

les plus foibles 

rien de fi fort que les- 

ne puiflentdétruire. Et' 

lum fuit ; & ferrum rubigo 

confùmit : nihil ler avec toi > Jamais' 

qu'avons-nous a démê 

tàm firmurrr eft , cùi periculumnon 

fit etiam- 

Neft-il pas permis a 

nous n'avons mis le 

pied dans ton pays; 

ab iiTvalido. Quid'nobis 

tecum eft- ? nun- 

es, & d'où tu viens { 

ceux" qui vivent dans 

lesboisd'ignorerquinii 

quam terram titam attigimus. 

Quisfis, unde 

Nous ne voulons ru 

obéir , ni commanda, 

àperfonne ; êc afin que 

Ténias , lîcetne ignofare 

in vaftis fylvis vi- 

font que les Scythes, 

tu fâches quelles gens ce 

nous avons reçu du 

ventibus? Nec fervire Ciel comme un riche 

ulH poflurnus ,* nec préfent , un joug de 

jtnperare defideramus. 

bœuf, un foc de charrue, 

une flèche, «ri Javelot 

&une coupe. Ceii 

Bona nobis data funt, 

de quoi nous nous lerne'Scytharurrr 

gentem uc % _. 

ignores , jugum boum, vons, & avec nos amis, 

aratrum, & fagitta,& & contre nos ennemis. 

Çatera. His utiïnur & cunvamicis , & adverses 

inimicos. 

* Fruges amicis damus 

boiirn fabore quaefitas : 

pateirâ cum his vinum 

Biis libamus : inimicos 

fàgittâ eminus, haftâ 

cominus petimus. Sic 

Syrie Regem, & poftea 

Petfarum , Medorum- 

«iue ftaperavimus ; pa- 

A nos amis , nous 

leur donnons, du bled 

provenu du travail des 

bœufs., avec eux nous 

offrons du vin au*.: 

Dieux dans la coupe -, X 

pour nos ennemis, nous 

lés combattons de près 

avec le javelot. Celt 

avec quoi nous ayons 

premièrement, vaincu, 

le Roi de Syrie, &*>

m^c^m^^é^^w^ 

Mt>. }W'... •$$$'• 

^plï/àffiwlsri*:•: & >fe tiijcfpe"'':'hoBjV 'lier'• xïf~œ:i«i;.i«âas:c:a«s::j'& 

ïu; : i:; : :4iï!.te glomtù 

ad 

Sii?vïij;.-Ki••' >v • 

:fi?gÉ : :--fOjiKS : -Jei:â«-iass ^ ^ ^ « J ^ f c : J^*" 

oï»t ** ^«fï^ftiJ»-- :^. : ::>: >i , 

fe«3•srjç&ïïieifles,.«îks. vùi^'ops* 'éfëS'cQ&fr 

saj^^rs & «.ras: ^ « p c^ïotî- Prjroït} 

«çps ;a aïî«cc: dans q:«& : ïi&ïîîafo>sVc#ê~ 

?

l&tè pan-aïs. ; r.siiujasra pjâw-, t.«as bsaoJaî- 

«h«. PawpcHas noftr.» &£T r!M*1& 

vukUJS «s uuscsitm; :. Bl, me vîf(î jre :iiîc:s tJU,f f*$ Gsw> iosu sw«- 

bi* aBdÏQ *Î« :iev. ci, i£lce ^ «K.OJS »«?»- 

învrca W»en pocdl. S*- ta ùfc U rc:«e à !» "* 

lê confiMum le- * ^ t * V & & 

Twapus , o&e»Ji: me- 

P * " ^ , ^ . ^ 

hÛnpa»* &« pOTïïglî , s; w aiKS mat»* -« »

«tlkont: mais fi eues prehendere non fiai». 

E>mme, ibnge toujours jWqug-fl Deus es, triai 

ce que tu esi cat c eft *""*»i?««< M *^? «•»> «* 

folie de- ap penfet buere mortailfews benev 

ouaM^chores gui nous, fiei^dcbcsinonfuaeri- 

&&$£&£ l»»:fc«w.l«w 

«ias en paix, te feront, es> i4quod C5 lemper 

bpns amij , parce .ou4 ceps, que. & feœiffojia eft i Btel6 

BianrasjwiaBustepuifr *^ «*•«**»««• »««> 

ftot aimer; iln'ya ja T IfcïÇS anwcttMf, & yi-* 

mais d'amitié entre le deneqr pares*, qui no» 

œ ï ' t f t e - ï * ? « « * .**•• * i * * - 

droit de faire la guerre CUilim* VUaum. Quosi 

demeure toujours, wwû»«niccttUki.

1?Ô Q V I-JTTS - C'VRCE , Llvi VTI. ; 

tùmnos & Afiae & Eu- çonfcience de" tromper 

ropae cjaftodes habébis. 

les Dieux s & tu n'as pas ' 

befoin d'amis dont l'at 

lîa&ra, nifî dividatTanâïs, 

contingimus : ul 

Confidere que nous veil 

feétion te foit fufpectè.- 

lerons pour toi à la 

tra Tanaïrii ufque ad garde. & de l'Europe 

Thraeiam colimus & de l'A fie : nous nous* 

•JThraciaE Macedoniam 

étendons jufqu'a la 

Thrace.&laThrace, f 

conjun&am effe fama ce qu'on dit, confine à' 

eft. Utrique imperio la Macédoine ; il ne' 

s'en faut que la largeur" 

tuo finitimos , hoftes du Tanaïs.que nous ne' 

an amicos velis efle touchions a la Ba&ria-' 

cohfidera », Hxc Bar-» 

ne, ainfi nous fommes' 

tes-voifins des deux côtés. 

Regarde lequel tu' 

barus,. 

aimes le mieux, de nous-awir pour"amis t ou pour; 

ennemis ». Voilà ce que dit le Barbare. 

IX. Contra R«X for- ..IX.LeRoiluirépon-. 

„„» . r„s o, „, ./:»:;„ dit en deux mots,quil,; 

tunâ luâ & corrlrtns ufefoit defï •fo , tJ une . 

iaorurn le ufurum efle & fa• • d_e fortu leur ne confeil , ,en conti- s de • 

r«fpondet;& fortunam, 

cui confidat '•, Se conftlium 

fuadentium , ne 

quid temerè& audaéfer 

nnant d'y avoir con-; 

fiance ; & de leur con-, 

feil, en n'entreprenant T 

riew témérairement J & 

les ajant renvoyés , il 

mit (on armée fur les 

radeaux qui étoienttout 

prêts. Il plaça fur i 

fariât , fequuturumv 

Dimiffifque legatk, in 

' le-devant'ceux qui potpour 

fit être .mettre moins à genoux expo-; • 

prapàratas rates exer- : 

ckum impofuit.Iirpro- toientdesbôuclfers', & : 

ristlypeatos locaverat; 

les 

juffbs, in genua fubfi'- 

féi aux coups de flèches: ; 

derrière eux étoient de-,- 

dere, que. tutiores xffent 

advenus iâùs fa- 

les machinas; couverts: 

bout ceux qui drefioient 

gjtcarum.. Poft. hos qui 

devant>&-à roté de fol-- 

dats- armés de toutes : 

tormenta iricenderont,'. pièces.- Les autres qui' 

,!.-,:.._. 

j±» i— :—~£;_ 

ftahant W • ; o Se •\ ab r utroque ~ étoknt après les machl- 

»itte.y& à.irontecir.-, w!,«oientJeuisbon-

Çncrzvr'-M-C'vRCM-, VIT. VII.' iSt 

dîers joints fur leurs tê- cumdati armatis. Reli-i 

tes, defguels ils défen* _ IT i. M11 :. nr,n. rnrmmf!I 

doiênt îeV matelots, . , . * 

jàpouppe;&pourceux qua: equitem vehebant, 

qui -paflbient fur des fetvatuseft/majorpars 

' & £ & £ & & fpuppe nanteêquos 

devant, les couvraient: Ions trahebat. Aullos, 

quos ucres ftramento repleti vehebant -, objc&àrrates'tuebantur/ 

Le Roi,aveç une troupe Ipfé ; Ré3f cum delec 

çhoifie, détacha lefien ; fi s pnmus ratem folvit, 

Scythes lui oppeferent Cui Scyrha: admotoy 

}gen^^rd4«W 

ordin « eq^tumin priJ 

ne pouvoir prendre • »»o ripa; margineoppoterre. 

Mais outre l'aP nurit ; ut ne applicaîr 

«fétaêeXtilf/; «Jtndemterr* rates pof-' 

qui bordoit tout le ri- lent.* Larterum praeter 

•née-, les Macédoniens hancipeciem ripis prar- : 

s étonnèrent fort quand f.j„ n J.'_-.>-.* : „ 

ils forentau milieu de. »° en tisexercitus ingens; 

fe rivière , canlefil.de- navigantes terror învaf 

.2ïï5?£?ÏÏÊ ferat:„amque curfunv 

d'impéroofité.que ceux gjioernatores , quunr 

qui les condmfoient, oblîquo fiumine impel- T 

SSri^kSïfi Ierentur , regere noi. 

chancelant défias,&fe poterant-, vacillante!-" 

prenant à tout pour ne> que milites, & né exru-' 

EÏÏ&SSÏS? terenturlblliritr, nau^ 

véienrpasainfi ébranlés; tarum mmrlterra turbabpçetieuiî 

daids > s verant.Netelaquidenr

*S» QwGT-k 

-Ctr.WB;, %ïy%- TIRtétant 

A qJMW pçiftç ^ combattre. Tous 

fejvdi fine perçcuu»-, leur fa,lttt,fat au», mi. 

ai cuta emu TonnçiîJÇ^ traits &, 4 P*" 1 »^ 

folud fiicrupt: quibus «w'éllMdaircfrbKaiWS 

W, in r«nfer*ôs conterjos ac aç temerè tçmere la.fonlede,cet»quM& 

^ ^ ttop aYanç& le*' 

fç.^flpfewe^h^Hd&air. Barbares, auût fiieos 

liartot qupquemg^nr lg.. ( £. IBr fo ie . J% 

|çm. vim fegjctawma m T houclietqai ne wtflexr 

âdta ra»b«fc: *»xq«V cÉetupJ»ftqBfflrt«Wr 

ullum fuitfcutum, quod; rMjjjplurjlwsûpwfc 

%fiUlis,pexfoiaretWv : 

Jaraquc tfw» rajeç 

Mais frtôt «ae le» 

apâbapw , qurn* JSsJftgfflŒ 

a#jes, qlypea». conlupi c^* qui portaient, des, 

gk , fch^SrCerep iç-. bouchers,, (a kwrms 

i utpwUWonim, »SSAfflS 

WJttlC, C ratlbus. Etufc fied ferme» comnveiW 

tqrritP* rccipiencefime: étoientalo^ptoslibr^r 

HWltuâ; adhoiî^tionc ini itewenwousles; cnnerv 

rçsacriwpe4$m4iirer*e. ^ ^ teat tfww 

CflCRerjunt» Equitum : grande alégitm t * 

Bajfp^babcbaiw; a?quQ*y rent viaeroeafc Dapsoe 

rarfregêre BarbaEorumt défordre; les ; ge»s 4* 

Sicm. Iowrinv «K» £2ti&£J£& 

agmme. dupjcaimw». dés. dopnentrenfen**? 

wcïiaptasirefisp^grwR., • dw **fe» 1 ÎL?B 

$gj$ *4bu£ fi»r^«rp * quiûùe»a»uwna»M»i

Qirritçe-Ctr/tzx, 

Eîv. VII. jçjjj 

ft prfparent-au combat, deerap, animi fittnitare- 

& & Ë & S Tup^bat. Vo X adbor, 

la. vigueur de. foncou- tancjs non poterat aura^. 

Qniu»£K>av,oit pas diri, nondum benè oboieB 

entendre fa: voir r «A- • . • • 

qui, animoit les foldats, du#acicatncç çervicis; 

parce qu'elle étoitfoi- fed dimicancem cun&i 

&ôrî P S ë rm^S Vi^«t. Iraque ipft 

tons le voyaient comr quidw djicum.fungebattre', 

4e- forte quïjs bantur ofilcio; aliufque 

,&Un al^înihot 

s'excitait eatrtux , fe tem-lâj,utis îmmemores 

jètqiew au milieu de» ruere cœperunt. "~ 

Alors les Barbares ne Tnm wrAi «n»/»... 

purent plus foutenir lum verô nonora, 

feffbrt des Macédp- non arma, nonclàmoniens, 

non pas même retn hoftium Barba» 

fcus> preferao m. leurs,. ,„i -_„__• „_.„..„„. 

«iMâ Wi cmis,la .Wlerare potuerunr. ,- 

budefurle col de lews omnelque efrulis habc 

chevaux,i catr c'&oit nj s (namque equeftri* 

toureCayalerje,iljsen» • v ^«, .«*»«•**» 

f&ireM,! vaftde-rome: «cies» çrat )' capetfunt 

Quoique le, Roi ne fôt> fijgam ;. quos Rex. 

eSfetflîSS «*W» 

vexario* 

j^sdelesœener.batranr- ncm invalida cornori? 

WpafitdJeûMievingt jrçti non poterat, p«r 

S S Ë txKxtan^nfradia.infèt 

u.roi»roajo4a,3ftsgent- %m perieveravit. Jàm> 

4frles pomfuiyre tanr que linquente anima 

que le, jqur: durerait,, /?•„ _ * - ,v * 

(ws f

iS'4 QtsixTi-Cvitc t, L'iv. VTÎ.- 

Tranfierant jamLiberi «oncs étoientcouverts' 

pétris terminos ; quorum 

monumenta lapiporta 

plus loin , & ils - 

de lierre ; mais l'ardeur.' 

de Ja pourfuite les emdes, 

çrant crebris intervaitis 

'difpofiti , arto- 

ne revinrent au camp 

que fur le minuit, après j 

avoir tue 1 un grand 

refque procera:, quorum 

ftipites hedera & fait encore plus de 

nombre des ennemis t 

contcxerat. Sed Macedonas 

ira longiùs pro- 

chevaux • qu'ils chaf- 

prifonniers , avec un 

butin de dix^huit cens 

vexit ; quippe mcdiâ foient devant eux. De 

ïerè no&e in caftra re^ leur côté, il y demeura 

foixante cavaliers , & 

dierunc , mtrlt'îs interfedh's 

, pluribus captis, & il y eneut mille- 

quelque cent fantaffins, 

equofque MDCCC abe^ bleffés. . . , 

gère. Ceciderunt autem.Macedonum équités. 

Lx.pedites cferè, mille faucii fueruna 

\ Ha:ç; expeditio dcfic ; .tarenomméede^me" 

çientem magnâex parte •yiàoire arrivée fi a pr°t 

Afiam famatam opporr pôs, affermit l'Afiequl 

tunae vi&oria: domuit; 

branloit de toutes parts ; 

car on avoit toujours *• 

Invidtos Scythas eflç cru que les Scythes 

crediderant •/•;. quibus éroient invincibles; K 

après leur défaite , on 

fra&is. nullarngenterri avoua qu'il n'y avoil 

Macedonurrï armis pa? point de Nationqui ne 

rem fore confitebantur. dût céder aux Macédor 

niensVde forte que les 

Itaque Saçae mifêre.legatos 

', .qui polliceren-r Ambafladeur-aÂlexani 

Sagues envoyèrent un 

tur gentem . mandata dre rour lui offrir leur 

obéilTanceV. Ce q«l les 

f&âurarn. Moverat eés porta à cela , né !, ruteas 

tant fa valeur Régis : non virtus rria- 

, 

comme la- clémence 

jgîs ;. s • quàm çjem.entia dont il uni- envers-les 

hl_deyj£tos' Sçytliàs\ Scythes ftifiX feuf ren-' 

ûjjjpe •captivdsomnës Vôyà'tToas les prifonniers 

fans rançon, pôufc 

fi&e ; pretio xèmifcit-, M******t 10 *

__ Q'v rir T-X-C vu CM ,tiv. Vît iH 

f u une émulation de ut fa em f aceret ç.UL 

Ioire, & non pas Une " , JzF. e * " M 

animofité qui l'avoir cum '. rerociiliriys genmis 

aux mams avec le tium de fortitudine . 

Plusvaillant peuple du non de irâ foyfe cer_. 

tamén. 

Jb£SSta?Î3fe . BenignèigiturexceFfadeurs 

des Sagues, & tls ? a CarUm legatlS , 

•leur donna Excipine COmitem Excipinunv 

fcrŒfel 

nem 

d f K > atoodum juvebonnes 

grâces du Roi ^tatis Hore concicomme 

Epheftion, ne. liatum fibi ; qui quùm 

feSfe maii é n Ç£ a

ltf Çq ixy M-Ctt-ncz , LJvL VII. 

nerat.'ltaqueutornnes, Province, & de tuer. 

nui J»f»/-»it»nr .„;... tousceipqm feraient es 

oui dereceiant, pariter â de pQtter les armes. 

belli clade premerent.ur, 

cppias dividit ; uriqoe agros i ^ç.ioser-t 

fici pubères juflît. 

X. Sogdiana regio 

rnajori ex parce deferta 

çft : oâingenta ferè ftadia 

in latitadinem vaf- 

iofitudes-, mais elle s é- 

cents ftades de largeur, 

qjhi ne font que yaftes 

tav fbiitndjnes tenent. cend tout droit dans ua 

Ingens îpatiusa, re 

légrefle, à fauter Se. à 

danfer, témoignant unejéie 

exceffive. 

I^jçiumtrahwaïmenWanMWBraQrecanefe* 

«ifiudiifque 8c lajfcjviQri corporis motu gau-

Q p .r M r £~€ï' 

dïkî 

voit aiicr i {a_«!'«î « 

gaiement, les £f ra;s.wst-r 

, & fear rkKiï&tk 

sTiJlî j«-J5.i Vfffoiî Ci 

îrw.r^crt 

«Jî«nî la «sort i-kîni 

lut!.-, ysis*. ,i!& rëjxjudiîonr 

qiie fi„touf ïtifje 

Hs li 

îiifïHietiî une mort S 

^ks'iaufi? , & tk'Uï 3es 

j>ks vaiii&nrs homtets 

K>ahaiîef««tnf vie taonlie, 

Admira nr «tre 

rsudea: couvai 

il )e«r vkîr.aïuïa s'lis 

*»ii'cis , »t, bien qu'il 

fcar J.oarsk la vie ", i 

crjtsditian çu'iis ne fo 

ioitntphw KS CBiWIJiisî 

a'ivoifOf ;3nu;S cw/ès 

Ç'iaWJÛS: :ilSUS3if- 

5V-i'ii ifvavoîi stn^jaèî, 

vis sVff/iersc ;iuce>i; , & 

a*K pas j>*r ta fiakntî, 

ih h*Atiroi«!f pas wc«îa, 

& },i:fisr v.liners de 

t::lïr 

•SVCOfc CJ«K: 

§age iis fjanntroient 

£;eTî-ar &i ?" Point d\nv 

fre , fsspisjxî-.tiïjf - iis» 

«311s ce«ï mçïae fie. 

)88 Qv iNTZ-Cirticï. Liv. Vit. 

perent, pignore futu- rendre quand il la rede-, 

manderait, & ils lui 

rara elle dixerunt, red- tinrent parole' s car 

"dituros quandoque repetîflet.Nec 

promiffiim voyesen leurs maifônsj 

ceux qui forent- ren- 

fefellerunt. Nam qui continrent les peuples 

dans l'dbéiflànce , & 

remilïi domos ieranr\> quatre qu'il fit fes gaN 

in fidè continuêre po^ ducorps.lui furent auflf 

pularcs; quatuor inter fideles& auffi affeftionnés 

que pas un des Macédoniens. 

Ayant lailié 

cuftodes corporis retenti 

, nulli Macedonum 

in Regem caritate diane avec trois mille* 

Peucolaiis en la Sog- 

hommes de pied ;

'Q-trt/r-T'ii-CtfR'C-M } Liv. VU. •&$ 

-révoltées: & après avoir ea qui defeitione Curfait 

mourir les auteurs i ,„ „„.,- ,.„_,„„,,«,, 

de la rébellion , il fe b , ata erant,corriponenrendit 

en quatre jours da procemc; înterfeG- 

:fur le fleuve d'Oie. ' t ifq ue confternacionis 

troubletV.mauvaifeà auûqribus., quarco die 

boire , à caufe qu'elle ad fiuvium Oxùm pertraîne 

quantité de li ventum eft . hic quia 

mon i de forte que les ,. .. . i • i ' 

ïbtdacs - fe mitent à limum-velllt, turbidus 

çreufer des puits ,.& femper & infalubris eft 

l'onavoit déjà foui bien Itaquepuceosmiavant 

dans terre fans r 

u ' "•

I 9 e qtritrtM-CW*ci,M*. VU. 

«ditis collibus : tum °*} WW J C A' ^ ' i 4 

1 r • j • ' ••_ elles obeiilent a ceux » 

velut treni domitaram qui elles ont auttefois 

:gentium;huncbriginis commande. 

fuaeoblita ferviurit quïbus imperayerùnt. 

XI.Etcâqùidem u ^ ^ g ^ à 

' pacaverat Kex. Una grand rocher quetenoii 

état petra, qtiam Ari- Atirifazes.Sogdien.avee 

ïnazes Sqgdianuscum ^ t f e f f i * 

xxx millibus arfnato- pW deux ans. Ce lieu 

tùmobtinebat.-alimen- avoit trente ftadssde 

\ r\- i_ i_ jiauteur, & cent cintis 

atitè congdtis, qu* quante*»««!£*?• 

peranguftl W . In ^ ^ » 

foedio altitudlriis lpatlô s'enfortcoit plus arant, 

habet fpecum, eu jus os * au /°|* ^ K ! 

anâum & obfcurum .to^&prèfquepartout 

«ft } pattlatîm dèindë il y Voit des ">

'I91 -"Qsiw-w.'T i - C v K c -x , Liv. VII, 

intuens Rex ; « Vobif- regardés l'un après l'a*.- 

* • i tre: "C a été avec vous. 

rfum.Hiquiti o iuvenes ! va, eur V e jeuneiTe. qu* 

Scmeisequales, utbium j'ai forcé les places 

inviftarum antêmuni- qu'on avoir cru.imprer 

• • nables ,-que j ai franchi 

mentaluperavi ; mon- les. montagnes toujours; 

tium 

obruta 

jugaperenni 

emenfus fum, 

nivc couvèrtesde 

75f 

neige ,tra; 

n. «... . . * lesdetroitsdçlaCilJCiç, 

>^fe e V£ r i c ff 

angulhas Clkcise aura- & enduré les froideurs 

vi, Indice fine laflîtu- infupportables des In; 

An-,* vim frianric fnm des. Vous me connojl-, 

dîne vira trigons ium f e2j& je vousconnois. 

perpellusjcx meidocu- Ce roc que vous voyez 

menta vobis dedi , & n'a qu'une avenue, que 

«r«.n...î u„U ^ . r vous en ferez-maîtres i 

delperaverunt s Afiam Îevez va , étendard 

habemus in potèftate. blanc pour lignai, & 

Evadite in catumen ,• ' e ae manquerai pas 

A.foiui.u ui mmmvu , ayee m e j tr0Upes ^ 

quod quum cepenns, vous ôter l'ennemi de 

.inini iriïhi çaiïdidis aaDitis dàbitis velis ,• ego eeo fignum co- deflus 4 ive^0"''? les bras, c .

Qui NTE-CURC s ,L\y.VII. r?î 

k fdond en aura un de Prœmium erit ei, qui 

moins ,&ain

I 

194 Q_v t NT E-Ctr s. CE, 

quum cuneos inter faxa 

defigerent , queis gradus 

(ubinde infifterent : 

diem intcr metum laboremque 

coniumpfernnc. 

Per afpera enixis durïora 

reftabant, & crcfcere 

altitudo petra: videbatur 

: illa vero miferabilis 

erat faciès , 

quum ii, quos inftabilis 

gradus fefellerat, ex 

prsEcipiti devolverentur 

: mox eadem in fe 

patienda alieni calus 

oftendebat exemplum. 

Per has tamen difficultates 

enituntur in verticem 

montis, omnes 

fatigatione continuati 

laboris àffefti ', quidam 

mulctati parte merabrorum, 

pariterque eos 

& nox & fomnus oppreflit. 

Straris paffim 

corporibus in inviis Se 

in afperis faxorum, pericuî 

inflantis cbliti, in 

. lucemquieverunt; tandemque 

velut ex alto 

iopore "excitati, occultas 

(objecta fque ipfis 

Vallès rimantes, ignari 

Liv. VII. 

courants, & les autres 

plantant leurs , cpms ) 

en faiibientdesécùeiles, 

& ils pallercnt ainli 

tout le jour pendus » 

cette roche .ivec mille 

peines & mille dangers. 

Néanmoins le plus 

fort reltoit a l'aire, & il 

leur fembloit que le roç 

croifloit toujours tu 

hauteur ; mais ce qui 

les ctonnoit le plus , 

c'étoit le fpe£table miférable 

de quelques-uns 

de leurs compagnons 

qui tomboieiit dans les 

précipices, & dont le 

malheur leurapprenoit 

ceçm'ilsdevoientcraindre. 

Us continuèrent 

pourtant , & firent U 

bien , que maigre tou. 

tes ces difficultés ils gai 

gnerent le haut du roc, 

mais ils étoient tous 

horriblement fatigues , 

6c quelques-uns même 

ne pouvoient s aider 

d'une partie de .leurs 

membres. La nuit & le , 

fommeil les pr.rent en 

memetemps.&fecou- 

' chant par-ci par-la dans 

ces lieux pierreux, lans 

penfer.au danger ou 

ils étoienr, ils dormirent 

iufqu'au jour, tn* 

fin ils fe réveillèrent de 

ce profond fommeil, 

& regardant detous cotés 

pour découvrir en 

quel endroit un fi grand 

nombre de gens le te 

tioit caché , ils vire»

QVIKTE-CVRCz , Liv. VII. rp; 

ad dcflous d'eux de la in quâ parce petrœ tanfumée 

, qui enfeignai la is noftj um con dira 

retraite des ennemis: 7U . f r * 

ils éleverenr donc le il- effet : fumum Ipecus 

gnal comme il (ieur jjifra fe ipfosevolutum 

Hro^'s&raf notant. Fxquoin- 

Jiée, il s'en trouva à tellectum eft , illara 

diretrente-deuxquis'c- ho/Hum latebram elTe. 

to.ent tues en montant. ^ ^ haftis impofué_ 

re, quod convenerat fignum : cotoque è 

numéro duos & xxx in afccnfu inceriifTe 

cognolcunc. 

' >• 

Le Roi également Rex non CUpidine 

touché & dudefird'e.m- magis, potiundi loçi , 

porter la place, & du _,„>,' ,,;'_, ,,„,.„„, 

Ranger tout vifîble où

ïg

QulNTE-CuRCÈ, 

LlV. Vit 'if* 

rent pas j e f en s de coa- tatem eorum qui à ter- 

«derer le petit nombre" go erant «eftimare non 

mont^ d^forteS *?"?"' ^ S C °- 

rappelèrent irkonti- P« an ( nani trépidante» 

qUi ,es 

avoir S?fc 

reli quefac0 ftrenue reavoit 

laides dans cette ,„,_„„. », 

pouvante , & en- vucant i & cum eo XXX 

voyerent avec lui trente Principes riïitt'unt, qui 

o« principaux d'en- petram tradant .V nr 

«eux pour remettre la -, "f .[ aaan \ >. x " c 

P'aee , à condition de lnc °lumibus abire lllortirla 

vie fauve. ceàt, pacifcantlir. 

craVgnfrqUeTsVS l!" 6 ^ q u a m véresnes'apperçuiTentdu 

rebatUr fte COllfpecH 

Petit nombre de fes juvenum paucitate degens, 

& ne les fi font turbarent en< Rai-r^ri « 

fauter dans les préci- LUludrc^c «>S ParDan j 

E lc£s ,> néanmoins fe tame n & rortunae fuœ 

ffiA, 6 '"»,' ,

QUINTE-CURCE, 

DE LA VIE ET DES ACTIONS 

D'ALEXANDRE 

LE GRAND. 

SUMMARIUM 

LIURI SOMMAIRE DIT 

huitième Livre. 

J 

W&JXIASSAGETIS, 

lEs Meffagltes, 

', lesDnhes, & ceux 

-jMm^àis, èsog. de la SogdLinejiyant o _ .. été 

di.imsJubaULi, Scythœfià fuhjugués , les Scythes of- 

Jlegis filiam Âlexandro f": en mariige ,ige à Ale- 

_ . , xandre la fille de leur 

conjugem ogerunt ; qui leo- R oi Ai ex(m dre feul tue 

ne intcrfccTo & quatuor un Lien &• quatre mille 

nillibus firarutn in vena ^ T T ^ i l Z 

lione deje&is , Clitum fo- Cfitus dans un fejlin,parce 

lemni convivio tidhibitum } ?"''"' parloit trop libre- 

& liberïùs- loqueiuem , '"""' 

•interficit, - 

•. i.SeraAtevindripv ^ ^ T i ^ g . 

mientia , quasi fcquuntur ditions contre SyJtmitbsa,

QV IHtS-ÇV RCÈ,LW. VÎII. 1^9 

& les transfuges "de la bellica expeditienes advcr^ 

Bachiane. La mort de ^ Baclrianos'transfugas 

Philippe, jeune homme 

illujlre &. courageux , & &• Syfimhhrem : Philippi 

celle d'Erizyes , Capitaine 

excellent & re 

Erigyi ctàrijfimi ducis , 

item ftrenuijfimi juvenis , 6» 

nommé. 

obitus, 

• 3. Alexandre commande 

à la femme de 

t,, Spitamems uxorem î 

Spitamenes, qui apportait 

la tête de fan ma- rentem , Alexander caftris 

interfeBi mariti caput affe- 

H qu'elle avait tué , de excedere jubet : provincias 

fortir du camp. Il venge 

quelques Provinces des quafdam à pmfeftorum fuo. 

mjures de leurs Gouver.- mm injtiriis vindicat, 

neurs. . 

4. Toute l'armée d'Alexandre 

eji pjefque 

4. Frigorii nimiâ vi pe* 

perdue par le froid , en ne opprimitur exercitus G a* 

allant a Gabàxa, Confiance 

d'Alexandre, & conftantia , & erga grega- 

basant aditurus. Alexandri 

fon humanité envers les 

fimples-foldats. Son mariage 

avec Roxane. ejufdemque cum Roxane 

rium militan huntapitas ; 

matrimonium. 

5. Tandis qu'on n'a. 

point d'autres penfies 

j. CogUationibus in bel- 

11e pour l'expédition des lu Indicum verfis, adula- 

Indes, Alexandre deve- torum fraude, nimiâfupernufuperbe 

par la malice

?oe> QI/II*T£;Cvx c J,Liv. VIII. 

j.Hermolaï, Calliflhe- . l.Hermolaûsfait une 

• n rr ir • invective cdntrelorgiuil 

nemjujlum ejfe ajjeverantis , & l a cruauté d'Alexanadverfis 

crudelcm Alexan- dre, & foutient que Caldri 

fuperbiam invediva. lifiheneefl innocent. 

8. Alcxandri ad Her- £8SZ&L*ffiL 

viciai mveUivam refponfio .- molaus : Punition des 

conjuraterum item , atque conjurés , & de Callifinnocentis 

CMifihenis fup- 

M " ie 

' moem ' 

plicium. 

9. IndiGangis, Dyar- ^ ^ t ^ , 

dénis , In.dia, ejus incala- d, t Dyardene, de l'Inde, 

rum , luxa diffluentiumRe- defes habitants, défis 

/• • . r Rois & de fit Sages, 

gim j ac japientum , luctt- ' ° 

lenta defcriptio. 

10. Varias Indice r popu- r . »°. Alexandre ifujet- 

, .,,,.. 

tit divers peuples de unlos 

mirafelicitatç, non ta- j e avec un merveilleux 

men fine fanguine , Alexan*. bonheur, non pasnéander 

fubjkit. 

moins fans verferdufang, 

il. Aornus petra& arx ", 4°, r , mis ' 

œu* 

ir i AI J & Cttadelle inacccJjiMe, 

macccffj ai Alexandro op- ^ ^lési & pru par 

pugnatur, & ab obfejjis re- Alexandre, ceux de delilta 

. éapitur. 

dans ayant abandonné 

' 

la place. 

, x. Cmphis Rex « « . ^ * ? & & 

tijfimus fe regnumque fuum Alexandre avec fin 

Alexandro permittit, à quo Royaume\mais Alexm- 

. . . a- • < dre l'y rétablit , & ces - 

m tntegrumreftituitur: unde deux > RoU y f } 0nt des 

mutuadona regia. 

préfents l'un à l'autre. 

l j. Pomm Regem, 0m- 

^•• Ahs S n J^J r^Z 

i- r r AI J guerre au Rot Fonts par 

plus fuafu a Akxanderan- J es per f u djîons dÛmcipiti 

guident , & fui initia phis , & les commencepericuloJÎJJmo 

aggreditur ments en font douteux. 

tello. 

. , i A. Combat mémorable 

14. lndoruui & Macedo- & t fanglant des Jndiitns

yLiv.Vlil'. zcfr 

'QVIITTX-CV*C* 

& des Macédoniens, num infignis & cfuenta pu- 

Grand courage de Ponts, g m^ p or i captivi magnanix 

S ^ J p Z Z mitas , OAlexaniringi* 

clémence Royale. clementia, 

T E Roi s'erant ren- y A L E X A N D B R 

'•l-i du maître de ce J. rt _ . c i 

Roc avec plusde bruit f x majore _ ramâ ,. 

mie de gloire , comme quàm gloriâ , 111 dltlO- 

11 vit les ennemis dif- reda&i petit , 

r 

perles, divifa ion armée 

* 

en trois, dont il donna quum propter vagum 

une partie à Epheftion, ho item fpargenda: ma- 

& l'autre a Camus, & • «(T P „ r ;,, rr. 

ment quelque peu de ecc équités , înualagens 

qui chaifoient des rum , qusparabantur, 

troupeaux, afin que le h^.'?- -j, lv Lr 'Wnm. 

butin l'sttitât dans $*» rus > eauxic. XN-am-r

lez Qtri/fTT-CiritcE, Liv. VIII. 

que hoftis in fylvis , l'embufcade. Ce Capiqua: 

«•««. 

erant 

J.—,-,!- 

forte 

Cn.'rX 

campo 

^, mnn taine inconsidéré mar 

chant en défordre ne 

juncts,armarum mai- fongeoic qu'à pourfuitem 

condidit ; rpaucis vr =./ a p roie > fl , bie , n 

H -t 

ou il n eut pas p utor 

propellentibus pecora, j^jR ; a forêt, qu'il fut 

ut improvidum ad infi- chargé à l'improvifte , 

dias pratda perducerer. f^t 6^" 

r 

_ * . ,- toute la troupe, 

av " 

Jtaque încompolito agmine 

>folutilque ordinibus, Attinas pfardatiundus 

fequebatur : qitem pratergreiîum 

fylvam, qui in eâ confederant ex improvifo 

adorti, cum omnibus interemerunt. 

Celeriter ad Crate- • Le bruit de cette déi 

. i j- c faite vint incontinent 

rum hujus cladis fama aux oreilles de Cratère, 

perlata eft ; qui cum qui y accourut avec 

omni equitatu fuperve- f ^ ^ ' S 

tilt : Se Maflagetac qui- déjà retirés, il déchardem 

jam refugerant ; gea fa colère far les 

Pan. mille oppreffi ^ * % S ^ 

kmt , quorum cladd à tous les mouvements 

totiùs regionis finira 4 e ¥ Pr ° vi , nc , e LeRoi 

' 

defedtio Alexander t ^ î Ù T s ^ 

quoque Sogdiaiiisrur- diens , & retourna se. 

fus fuWfcis , Màracan- Maracande, où Berdes, 

, •_ ti• r> J qu il avoitdépêché vers 

darepeti. Ibi Berdes , fe Scythes, qui font fur 

quena ad Scytlias fuper les rives du Bofphore y 

Bofphorum 

• 

colentes i evint te ? co , nt 5- er j*" 

r~ , leurs Ambafiadeurs. 

c 

irnlerat , cum ylegatis pbratapkemes, Satrape 

gentis OCCUtrit. Phrata- desCorafmiens,voyant 

Rherne. quoque, qui. g ^ * ^ * 1 ^ 

Choralmiis prseerat , Dahes fes voMîns, lut 

Maffagetis & Dalîis re- envoya an/fi fairehomgionum 

confinio ad- %*&& S ^ \ % 

junctus miferat j q,«r~, époufât la fille de tau

QirtNtÉ>*'Cbke,È, liv. Vin. 

iàj 

Roi i & s'il ne l'efti- fadburum imperata polrnoit 

pas digne de cet i icercntur Scyth* pehonueur, 

quil louant . ' . r r . 

pour le moins que les tebant, "Ut Régis lui 

principaux de fa Cour filian! matrimonio fibi 

hflentdesalliancesavec :„,,„-_-,. . f, A Pl i.;„,,-,,„ 

les grands Seigneurs du jungeret . H cledlgliarepays 

; & prcmettoient turainnitatem > pnncimé'me 

.o,ue leur Roi pes Macedonum eum 

viendroitenperfonnele • -i_ /• 

trouver ». il reçut fort pnmonbus iux gentis 

civilement l'un & l'au- connubio coïre patëretreAmbafTade 

,& après Ipfum quoque Reavoir 

(eiourné la^qucl- r i i 

ques jours pour atten- gem veiiturum ad eum 

dne Epheftion & Arta- pollicebantur ». Utrâfe^piffiSSÏ 

que legatione bénigne 

la Bazarie. 

audita, Hepimnonern 

& Artabazum opperiens ftativa habuit ; quibus 

adjunâis, in regionem, qux appellatur 

Bazaria, pervenir. 

ïn cette contrée, Barbare opulentïas 

infficSh" 1 ^ ^ « * ^cls haud llll a 

qu'en des parcs remplis funt majora indicia » 

de bêtes- lauvages ,.& q uam m a gnis nemoripour 

cet eftec ils cljoi- i* r ,. i° r , . 

liffcntde grandes forêts £US faltibuique noblarrofées 

d'eaux, & les lium, rerarum grèges 

S f ^ A S S S ^ ^ Spatiofasadhoc 

tours pour h retraite eligunt lylvas crebns 

des veneurs. On en fit perennium aquarum 

]£h&Œ"c& fontibus amœnas : muans 

qu'on n'avoit chafle. 

r i s "emora cinguntur, 

Le Roi entra dedans turrefque habent veavcc 

toute Ion aîmée , • i 

& fit lancer des b*tes de nantITO receptâcula. 

tous côtés , parmi lef- Quatuor conrinuis œtaquellesilveutun 

Lion tribus inraâtom f'aJbm 

faiffe 

grandeur, quivïwdroit conftabat ; quera 

a* lui j & iyfimaque ,- Àlexander eum' tôtOr 

I vj

204 Q.viifrB-CuiiCE > Liv. VIlT. 

exercitu ingreiïus, agile 

wd régna depuis, le 

tari undique ferasjuffic. «ncan" l'épiai 

Inter quas quum ko Ja bête , le Roi le remagnitudinis 

rarae ip- ÇouiTâ,* lui commanda 

r._. D «~._ : r. de Fe retirer, ditantqu il 

Jum Regem mvafuriis pouvoit au(r,. bien tuer 

încurrerec, forte Lylî- un Lion qu'avoit fait 

wachus, qui poftea reg- 

L r fi maque Car un jour 

' ^ *. . ,° commeLynmaquechainavit 

, proximus Aie- foit en Syrie T il tua 

xandro, venablllum ob- bien tout feul un Lion 

îicere fera cœoerat P r °digieufement grand, 

jiceie reice cœperac. mat9- ufl ; d en eat ré- 

Quo Rex repulfo , & paule gauche déchirée 

abire julTo , adjec'it , jufqu'à L'os; & fut en un 

ttmàfémetuno.quàm ^ t i ^ M 

à Lvfîmacho leonem reprochant cela . fit 

ihrerfici rolTe. Lyfimami 

. eu , x .encore qu'ilnV 

, *. ' i voit dit ; puiique non; 

chus enim quondam feulement il ne manquum 

venaretur in S y- qua pas Ta Bête, mais il 

riâ nrriHerar eximii» 1* • tua d'Un feul coup», 

ria » occicieiat eximiae Et j c . fuis bien tl0mpé, 

magnitudims leram lo- & certe avanture n'a 

lus i fed lxevo humera donné lieu au conte 

Miqueaaoïld laceracus. J-Alexandre,qu'il avoir. 

ad Ultimum pericull expofé Lyfimaque a la. 

pervenerat. là ipfùm foreur d'un Lion, 

cxprobrans ei Rex x fortiùs quàm loq.uu.tus. 

eft, fecit : narrr feram non excepit modo,, 

fèd etiara uno vulnere occidit. Fabulam,quat 

objeclrum leoni i'Rçge Lyfimaclnim temerè. 

vulgavit, ab eo cafuj. quem fuprà diximus* 

©rram efTe crediderim. 

Cœterùm Macedo- ^ g » ^ 

nés , quamquam prol- toutefois les Macédopero 

eventU de r Un ramen fe Roi B. itoit plus 4 

Icivére gémis luaç pied àla charTe.&faaî,

Q V 1 N T E - C V R C £ ', LÏV. VIII. lOf 

avoir quelques-uns des more,- ne pedes vena- 

Grands, & de les Ora- r~ rilV anr r \ p i e ft;- 

cièrs avec lui. Après Kt . aT .' aut une deieccis 

avoir fait mettre par principum amicorum- 

««« , ph a '* , ^* c . re que. Ilie iv millibus fe- 

TSiïStédïïS 

rarum dejertis, in comême 

parc. dem faltu cum toto 

exercitu epulatus cit. 

De-Ii il revint à Ma- J n de Maracanda reracande, 

ou ayantagréé ,. n * 

la prière d'Artabaze de aimm elt : acceptâque 

le décharger de fon aîtatis excufacione ab 

Gouvernement a eau- Arr-.U-.^r. . nmmnciam 

fe de fa vieille/Te , il Artabazoy provinciam 

en pourvut Clitus : c'é- ejus deftinat Chto. Hic 

toit un vieux foldat de erat, qui apud Grani- 

Phuippe, & qui s etoit 

j 

fignaléen beaucoup dé cum amnem "? d ? ca " 

belles occafions. Ce fut pire Regem dimicanlui 

qui, a la bataille du tem clyp°o fuo texic ; 

Granique , comme Aie- „, n i. r • 

xandre combattoit Ja & Rboiacis manum . 

tête nue , & «ïueRho- capiti Régis imminen- 

! ^ A % ^ 

te »> gladioarnputavi:: 

derrière, couvrit le Roi vêtus Phllippi miles , 

defon bouclier ,& abat- mulrifque beilicisopetit 

la main du Barbare. P;U lle r | 31 ., 1c u-U~r,,-r» 

Sa teur Hellanices fibus clarus. HelUniçe, 

avoir nourri Alexandre, qU£E Alexapdrum edu- 

io6 QviNTE-CtrRCZ, Liv. Vlïf. 

incaluiflet mero, im- çune mefure à fe louef 

modicus mucucus œiiimaromu ïftimaror fin , ! u »-nieme,& fe tendant 

lmportlm ffl^me j ccnt 

Celebrare quâ: geuerat, qui favoient qu'il difoit 

cccpit ; gravis etiam '* vél ' ni .. Les plus jgés 

néanmoins le turent 

eorum auribus , qui jufqu'à ce qu'ayant 

femiebant vera mémorare. 

Silentium tamen faits de Philippe , il fe 

commencé àravaler le* 

vanta cc que cette &- 

habuêre feniores : dohec 

Philippi res orfns ronéeétoit fon œuvre, 

meufe viftoire de Chè 

obterere , " nobiiem nobil^rn ^d\'l&^ïul 

&

Qui NTE-Cï/RCE, Liv. VIII. 207 

ges, non pas qui s'al- IllyrioSjViâorem fcrip- 

Seretfe^mothu- % * P ^

lo8 Qc/I NTE-CU R 

prdximos cœpir, quid 

ex Clico audiflent. Et 

illis ad filentium obftinaris 

} Clicus paulatim 

majore voce Philippi 

afta , bellaque in Gracia 

gefta commémorât, 

omnia pnefentibus praiferens. 

Hinc inter juniores 

fenefque orta coiuentio 

eft. Et Rex , velut patienter 

audiret, queis 

Clitus obterebat laudes 

ejus , ingentem iram 

conceperat. Cœterùm , 

quum animo videretur 

imperaturus , fi finem 

procaciter orto fermoni 

•Clitus imponeret, nihil 

eo rémittente magis 

exafperabatur. Jamque 

Clitusetiam Parmenionem 

defendere audebat,& 

PJiilippi de Athenienfîbus 

vidtoriam , 

Tnebarum prasferebat 

excidio ; non vino modojfedetiam 

animipravâ 

contentione proveetus. 

Ad ultimum , " fi 

moriendum, inquit, eft 

pro te, Clitus eft primus 

: at quumviftoriae 

c*,Liv. VIII. 

proches , ce qu'il avoit 

dit. Comme perfonne. 

ne réponcioit , Clitus 

hauflant la voix peu i 

peu , Ce mit a raconter 

les a£tions& les guerres 

de Philippe dans la 

Grèce , les préférant a. 

tout ce qui le fanoit 

alors. 

Delà ilfe forma une 

difpute entre .les jeunes 

& les vieux ; & bienque 

le Roi fitfemblant 

d'écouter avec patience 

tout ce que difoit Clitus 

à la diminution de 

fa gloire, fieft-cequi* 

s'en défefpéroit dan» 

fon cœur ; &. néanmoins 

il lembloit qu il 

nefe (eroitpointencorç 

emporté , fi Clitus e.tt 

fût demeuré la ; mai» 

continuant avec .plus 

d'infolence, il l'itritoit 

toujours davantage i 

même il fut fi oie que 

dedéfendreParmémon, 

& de foutenir que la 

ruine de Thebes n'etoir 

rien en comparailon 

de la viftoire de Philippe 

furies Athéniens, 

pouffé à cela d'une humeur 

contrariante oc 

opiniâtre, autant que - 

duv"in quiluimontoit 

à la tête. cc tnfin , «Util 

, s'il eft queftion «• 

mourir pour vous , CUtus 

eft toujours le P re^ 

mier; mais ceux-là K" " 

portent ks principaux

QviNTe-CvRCE, Liv.VIiï, î' ad leras beftias 

appnvoifer. Mais kif- prœcipitia ingénia forions-la 

ce qui me re- »;.-.,„ c j 1 

garde. Vous ne tenez tltaS Scd UÎE ad me 

: 1 

compte des foldats de pertinent tranfeo. Philhilippe 

, & il ne vous lippi milites- fnÊrniç • 

fouvient plus que fans „uv r .X. \P er A n^ > 

le bon homme Atha- °. b "«JS , nifi hic Athanas, 

que voilà , qui nas Cenex juniores pu- 

H ï ï œ Z% decreftantes retournoient 

le dos,vous v °cailet , adhuc nos 

fer z en n- ot £ devant circa HalicarnalTum 

feS/KiSS?» h-f-ro. fuiffe. Quo? 

vous ayiez fubjugué m °do ergo Afîam etiam 

moi, que ce Z'vê 

rub /ecifti ? Verumeft, 

oncle a dit en Italie ,eft Ut Opinor, quodavuniSïïSsàiïLïïs* 

fT tu T in ¥ iâ 

& vous des femmes »' ? lxl " e 

confiât, îpfum 

in viros incidifle » te 

_ in feminas ». 

P&.T.& 0 T£4 • Nih r il , f x omnibus 

biutal, rien ne piqua ' lncon ' ulce ac temerè 

que 

d W ' A ' 

actis Regem magis mobSt^tir 

VeraC ' quà- Parmeniail 

le retint néanmoins! nis cum honore mentio 

fc le contenta de lui .illata. Colorera tamen

iio QzriNTE^CvAct, Liv. VIII. 

Rex prelïk, contentus commander qu'il fortît 

: rr if- • • de la table , ajoutant 

jufliile ut convrvioex- f én]em \ at que que s'il eût 

parlé davantage , peutêtre 

" lui ' auroit-il - •--- repro 

— 

cederet.Ncc quidquam 

aliud adjecit , quàm ché qu'illuiavoit fauve 

forfitan eum, fi diutius la vie, comme il sên - 

vantoit tous les jours 

loquutus foret, exprobraturum 

fibi fuilîe Mais Clitus nefe hâtant 

avec a(Tez d'arrogance. 

vitam à femetipfo datam 

; hoc enim fuperbè prirent , & employant 

plus d'obéir , ceux qui 

étoient près de lui le 

fa:pe jaftâffV. Atque illes remontrances & la 

' lum cunctantem adhuc fbrcé.tâcherent del emmener. 

Comme on 1 enrraînoit 

, la colère le 

furgere , qui proximi 

ei cubuerant, injeétis mêlant avec le vin, ri 

manibus jurganresmonentefque 

conabanrur vie que de fon bras, K 

feprend à ciier.quAlexandre 

ne tenoit 14 

abducere. Clitus quum qu'aujourd hui que le 

abftraheretur , ad priftinam 

vinolentiam ira fervice lui eft odieuie ; 

danger etoit pafie . » 

mémoire d'un fi grand 

quoque acîje&â , fuo puis il lui reprocha le 

peârore tergum iUius meurtre d'Attalus,&en J 

fin fe moquant de 1V; 

elfe defenfum ; nunc racle de Jupiter « qui 

poftquàm tanti meriti mcwiull: Alexandre ,,. fe „,....- difoit être 

prœteriit tempus, etiam fils > , il il fe fe vanta de de • lui 

r 

avoir mieux dit les 

• -r a rités aror que fon Pere : vememonam 

invilam elle rités voit fair: (Jue fon Pere n'aproçlamat. 

Attali quoque 

csedem objiciebat; 

Se adultimum Jovis, quem patrem fibi Alexander 

aflereret, oraculum eludens, veriora 

fe Régi , quàm patrem ejus refpondifle 

dicebat 

Jamtantùm irxconceperat 

Rex, quantum 

vix fobrius ferre potuif- 

&t. Enimverô mero 

le Roi avoit le cee« 

(îgros décolère ,qu» 

peine eût-il pu -fe commander 

, quand il n e« 

pas été pris de «a i

QirixpE-Cvncx, Liv. VIH. tir 

lé tellement qu'il faute fen/îbus vi&is, ex le&O 

5 ïoc fc^S^ repente pro/îkrir. Attoa. 

& alloit tuer Clitus qui ntti amici ne. pontis 

r, parioit toujours plus qujd e m , fed abjedis 

i haut & plus infolem- ^

1\-> Q v in t £ - CuAcx s Liv. VHt. 

tibulum, & vigili excu- 

& 

fc#*. 

(i met 

^ 

a 

&?«»#*•• 

un paffage 

banti haftâ ablatâconftitit 

in aditu j qùo néceflairerhent ceux 

par où dévoient pailec 

qui avoient foupé avec 

necefTe ei'at iis jvqui fimulcœnaverant,egre- 

étôitrétiré, ilneteftoit 

lui. Tout le monde 

di. Abierant citeri , jlns .que CUtiM .qo». 

:-,,. i • r 1., fortoïc fans flambeau, 

GlitUS ultimus fane lu- Alexandre lui demanda 

mine exibat. Quem qui il étoit, mais d'une 

PPY Kex , quunara m'iifnam eiier effet , voixoui ne témoignoit 

t- ce qî^ct 

mterrogat. Emmebat- J aBS l'ame. Clitus, qui 

etiam in voce , {céleris, lors rentrant dans lui-. 

quod parabat s atroci- ^ ^ " ï 

tas; &ille jam non (lia:, dit doucement que cifed 

Régis ira; memôr ; toit Clitu» *%£«*]: 

/-•i- / r o i roit ! & au même îni- 

Chturrl elle,& decon- \t " e Roi luiparfa 

vivi© exire reipondit. le j*velot au travers 

Hscdicentislatushaftâ j ^ f i ^ f f i 

transnxit, morientitque « Va-tefl maintenant 

faneuine afperfus , " I trouver Philippe , Parnunc, 

inquit, ad Phi- «nénion & Attalus ». 

lippum , & Parmenionem, & Attalum ». 

II. Malè humanis in- II. Il faut confefl« 

geniis natura confuluit, ^ £ « ' 4 ? 

quod plerumque non à l'homme , lui a latfle 

futura , fed tranfa&a pourtant cette foibleffe, 

perpendimus. .Quippe. ^^Xatantq'edê 

Rex poftquam ira men- les taire, qu'après qu elle 

deceflërat , etiam les _fone laites t car le 

ebrie««difcufll,mag- *££ &Tc 

qu'il ayoit tué un hom

Q_ufNTZ-CVnce, Liv.VIII. n? 

homme qui, à k vérité, gi um bello virum, & 

avoit abufé de (apa- °-,- • r c • 

tience , mais qui au "'" erubeiccret faten , 

tefte étoi: un grand fervatorem lui , occi- 

E T % S " Û a ' eiltexx - 

f " m - Deteftabile carnihonte 

de 1 avouer, qui r • • -n 

lui avoir fauve la vie ; » cls minilterium occugu'il- 

venoit, de faire paverai Rex, verborum 

{office abominable de ;,« nr ;. m „„„ ,,;,.,„ 

bourreau , & que par ilcentIam > qu* vnio 

un meurtre horrible , il poterat imputari , neavoit 

puni des paroles fandâ cxde ultus. Malicenciemes 

, qui pou- „„L » » . n. i_ i 

voient être imputées au nabat tot ° veftibulo 

vin. Il voydit nager cruor paulo antè conw« 

J°,\T- 8 ' 

à , la - viv£E : vigiles attoniti 

porte du Palais , celui ., « „ °., r ., 

qu'il venoit de voir à & «upentibus limiles 

fa rable.'&fesGardes, procuJ ftabant , libe- 

«S/ r i^rde q Tui! «*»»?«> Pœiaiçen. 

& cner. n'enôfoient De forte que appro- s'abandonnant 

" au'défef- 

Ergo haftam ex corpore 

x } Am lolltudo exciebat. 

poir , & la folitude 

oui il fe trouvoit, favonfantfonde{Teiâ,iltirfit 

in femet : jamquç 

jacentis evulfam retor- 

le javelot du corps qui admoverat pe&ori , 

etoit la étendu , &_ 

en ^ quum advolant vigiles, 

tournoit déjà ïa'pointê & repugnanti è manifëd^&l&ï 

busextorquent , ailetre 

,quand fes Gardes vatumque , in taberl 

accourent , le lui rraculum deferunt. 

Dtent a grand peine, • & l'emportent en fa tente. 

& L 1 

re m p lit i tout P lep t a e ia r Ille humi 

is 

P«>ftrave. 

de hauts cris ; puis fe rat corpus, gemitu ejudéchirantlevifàge, 

il latûque rniierabili totâ 

pno.it ceux qui étoierit r^ • * T 

autour de fui ; de ne PÇffonante regia, La- 

Je pas laifler (urvivre niare deinde os ungui- 

S, 

teule; r r SU & 

» eaaionfiho tant eue 

P- 

la 

bus/& circumftantes 

r j 

nuit ftt longue , il ne ro S ar Ç : r ne fe taHt0

H4 QUINT E- CUR ce,Liv. VIII. 

pateremur. Inhaspre- prière. Après,commeil 

ces toca „ox exafta eft. ^ ^ K o a , " 

Scrutanremque nura colère des Dieux, qu'il 

ira Deorum ad tantum auroit , commis ce crir 

n. /r . /• i • me, 1 le va reflouvenir 

nefas actus eflet ? fubit qa'ï\ n- avo it point faannivemrium 

facrifi- crifié à Bacchus, comcium 

Libçro patri non me ; j avoit * c £ 0 * 

r 

n ,," „ tous les ans, & que ce 

elle rcddltum ftatUtO meurtre étant arrivé 

tempore : itaque inter parmi le vin & la bonne 

vmum&epulas ca.de ^ f i W S ï ï : 

commuta îram Del roiu de ce Dieu. Mais 

fuiffe manifeftam. Cae- « qui augmentoit fa 

v • douleur, c etoit de voit 

terum magis eo move- tous fes' amis tfa toa . 

batur , quod omnium chés, & que perfonne 

amicoftim animos vide- n'oferoit plus converfw 

î • avec lui, mais que cliabat 

attonitos : neminem cun | e f u iroic, & qu'il 

cum ipfo fociare fer- feroit contraint de vivre 

monemporWurum: ^; a 

U i ] ts deux fils font 

buêre 

pro meâ 

mnrrpm 

gloriâ 

• Kir 

occuframon 

morts 

f«vice 

devant 

Si pour 

Milet 

ma 

a 

Dueie rnortem . nie rra- )oire? Fali oit .,| qu'a 

ter unicum orbitacis ma table je lui ravifle

Qt/Z NT' 

encore ce frète qui étoic 

toute fa confoîatkm ,' 

après la perte de (es enfants 

? Que deviendra 

maintenant cette pauvre 

malheureufe •' Elle 

n'a plus que moi, mais 

qu'elle ne fauroit voir 

déformais qu'avec horreur. 

Meurtrier de tes 

amis , & de ceux qui 

t'ont fauve la vie, ofc-, 

ras-tu bien retourner en 

ton pays, où tu ne faurois 

préfenter la main 

à ta nourrice , fans lui 

renouveller la mémoire 

de fon infortune ". Et 

comme il ne ( mettoit 

point de fin à fes larmes 

ni à fes plaintes , 

on fit emporter lecorps, 

& le Roi fut trois jours 

couché & renfermé fans 

vouloir, voir perfbnne ; 

' mais fes Officiers & fes 

Gardes du corps le 

voyant obftiné à lelaif 

fer moutir , entrèrent 

tous enfemole dans fa 

tente , & firent tant à 

force de prières & de 

remontrances , qu'il 

prit de la nourriture s 

& afin qu'il eût moins 

de honte de fa faute , 

les Macédoniens déclarèrent 

par, un décret 

folerrinel, que Clitus 

avoit été tue avec juftice,& 

même ils avoient, 

réfolu de le priver, de 

fépulture , fi le Roi ne 

l'eue fait enfevelir. 

Z-CV net s Liy. VIII. i r ? 

folatium à me inter 

epulas occifus eft. Quô 

nunc fe conferet milela 

îOmnibusejus uhns 

fuperfum , quém folum 

sequis oculis Tidere 

non poterit. Et ego 

fervatorum meorum latro 

, revertar in pa«* 

triam, ut ne dexteram 

quidem nutrici , fine 

memoriâ calamitatis 

ejus offerre poflim » ? 

Et cum finis lacrymis 

querelifque non fieret, 

juiTuamicorum corpus 

ablatum eli, Rex triduum 

jacuit inclufus ; 

quem ut armigeri corporifque 

euftodes ad 

moriendum obftinatum 

efle cognoverunt, 

univerfi in tabernaculum 

irrumpunt, diuque 

precibus ipforum 

relu&atum aegrè vicerunt, 

ut cibum caperet 

; quèque minus cxdis 

puderet, jure interfe&um 

Clitum Macedones 

decernunt ; fepulturâ 

qiioque prohibituri, 

ni Rex humari 

juffiffec.

Xï6 Q_VI NTX-CV R c*,Liv. VIII. 

Igitur decenvdiebus Après avoir féjourné 

maxime ad confirmandum 

pudorem apud nancejl envoya Ephef- 

dix jours à Maracande 

pour ralîurer fa conte- 

Maracanda confump-, tion à Bathiane avec 

' une partie de fes trou 

tis, cum parte exercitûs 

Hepha:ftionem in 

regionem Ba&rianam 

miiît , commeatus in 

hyemem paraturum. 

Quam Clito autem deftinaveraf 

provinciam 5 

Amyntas dédit ; ipfe 

Xenippa pervenit : Scythije 

conhnis eft regio , 

habitaturque pluribus 

ac frequentibus vicis, 

quia ubertas terra: non 

indigenas modo detinet, 

fed etiam advenas 

invitât. Bactrianorum 

exulum , qui ab Alexandre 

defecerant, receptaculum 

fuerat : fed 

poftquam Regem adventare 

compertum eft, 

pulfiab incolis ,11 millia 

ferè & ducenti congregantur. 

. Omnes 

équités erant, etiam in 

pace latrociniis aflueti : 

non bellum modo, fed 

ratio efferaverat. .. -. 

Itaque eximprovifo 

«dorti Amyntam prat- 

pes faire deimagafins 

pour l'hiver. Il donna 

à Amyntas le Gouvernement 

qu'il avoit deftiné 

pour Clitus , & 

de-là vint à Xcnippe» 

qui eft une Province 

frontière de la Sçythie, 

où tout eft plein de villages 

& de bourgs, a 

caufe de la bonté du 

terroirj qui n'y retient, 

pas feulement ceux du 

pays, mais attire aufli 

les étrangers. C'éroit 

la retraite des bannis 

de la Ba£triane , qui 

avoient quitté le parti 

d'Alexandre ; mais fur 

le bruit de fa venue , 

étant chaffés par, les 

habitants , ils avoient 

aflemblé quelque deux 

mille deux cents hommes 

, tous gens de 

cheval , qui même en 

pleine paixnevivoient 

que de brigandages; & 

ces efprits brutaux s'etoient 

rendus plus farouches 

par la guerre Se 

par le defefpoir du pardon. 

tum ferocia ingénia 

etiam veniae defper 

Tout - à - coup donc 

ils Tintent fondre fur 

Amyntas

Qv ZNTM-CVICS, Liv. VIII. ity 

Amyntas., Lieutenant torem Alexandri, diu 

d'Alexandre , & le 

chargèrent fi furieusement 

, que la vi&oire 

fut long-temps en balance 

, jufqu'i ce 

qu'ayant perdu fept 

cents des leurs., dont il 

y en eut trois cents de 

?rifonniers, ils prirent 

£ 

_a fuite, non fans s'être 

aucunement vengés, 

cai ils tuèrent quatrevingt 

Macédoniens, Se 

en Méfièrent trois cents 

cinquante- Toutefois 

le Roi ne laifla pas de 

leur faire grâce , quoiqu'après 

une féconde 

révolte ; & leur ayant 

anceps pralium fecerant. 

Ad ukimura DCC 

fuorum amiiïis, quorum 

ecc hoftis cepic ; 

dedêre terga viâoribus, 

haud fanèinulci; 

quippë LXXX Macedonum 

interfecerunt / 

praeterque eosece &C,L, : 

faucii fa

ii$ OuttfTX-CirRcE,L\y. VIII. 

„•. pjt I,l lucem m ,• inrprinra mtenora chemin couvert du» 

bou( à 1>autte > doçt 

ntu mlato lumme-obl- l'embouchure étoit 

cura funt : perpetuus claire, à eaufe que le 

ty 

. , • f\ *-U*r iout y donnoit , mais 

cuniculus iter praebet {""^ fort obfc ; ut. & 

in campos > ignotum ce petit, fentier s'alloit 

nifiindigenis. At Aie- rendre ^ f e * 

xander quamquam an- du pays Mais bien 

Kuftias naturali fitu que les Barbares défen- 

Lmitas ac validas , 

fe& t f 

manu Barbari tueban- par f on affiette.fietttur 

; tamen arietibus ce qu'Alexandre ayant 

admotis, munimenta ^ ^ T j S A 

quae manu adjuncta fortifications qui» 

erânrconcuffit fiindif- *f d /&£de 

que §£ fagittis propug- ' c fl°Xs les mit en denàntium 

plerofque de- rcnlte: puis patent par 

jecit; quos ubi difper- •%«£&»>&& : 

fos fugavit , ruinas noi t d'abattre, s'avanmunimentorum 

luper- ça vers le roc. 

grefîus, ad petramad-' 

movic exerçicum. 

. « n i 

•'Cœterumintervenie- Il penfat s a"« J< ?f 

bat fluvius coëuricibus £ u £ ^ i ^ r i : • 

aq'uis ex fupendré tal- viere entre deux, ou 

tigio in vallem iâgni-, ^

i** ç " T E * c u RC *\ £iv. vrrr , * « 

^voient jamais vu de RPV x ad 

ces ouvrages, ils s'éton- 

Zl 

aeditionem 

J ,-'• 

1T 9 

«ïent & èrent COQ_ metu po/re m 

S U k V S «M v 

lm fit 9"Jtter le pi,« „ •eademqnc. conjux 

grpa rtjpour pre] P£| morituram fe antèdc-^ 

ede vw * * ue J * «jurerpoceftatem* 

K »J

Xio QvnfTâ-Ct/Rcs,Viv.Vl\T. 

Barbarianimumadho- £ ^SSSf^tneftiora 

quàm tutiora hommes ; fi bien qu'il 

converterat : pudebat- renvoya l'entremetteur 

queliberalitatis majus fE&ftffî" 

efle apud feminas , . 

quàm apud viros pretium. Itaque dimiflo 

internuncio pacis, obfidionern ferre decreverat. 

Sed quum hoftis vi- Mais après mefurant 

res fuafauepenfaret, fe ^ « S ; 

rurlus muhebns conu- d'avoir fuivi le terne-; 

lii, quodprzcepspa- raire confeil d'unefer, 

gis quàm neceflarium appJ Uet oxatres, lui 

efle credebat, pœnitere promettant de fe reneum 

cœpit. Revocato- t ^ f t ï É f t 

que ftrenue Uxatre , moi gner auRoilaiefucurum 

fe in Régis fiftance de fa A mere , 

poteftate refpondit . ±J?f J&% 

Unumprecatus, nevo- aifément. Oxatres ne 

luntatem & confdium fut P^J^ l"£d 

matris fax proderet f euîml fes enfants., 

que faciliùs venia îili & tous les fiens,fe mit 

quoque impetraretur. à le fuivre, fans attentrem 

cum matre liberik donnée.Le Roi lui ma?- 

que .* totius cogna. ^ ^ i S f 

tionis grege iequeba- C(? ( oli ^ arti va aufStur 

,ne expectato. qui- tôt que lui:,£".»?"* 

demfideipignorequod %°?fôg^ïï 

Oxatres promiierat. rendi t f 0 n Gouverne- 

Rex équité pracmiflb, ment , avec Pf mefle 

quireveni eosjuberet, *?&££$& 

operirique pranentiam y. reçut fes deux jeunes 

ipiius, fupervenit.J & fils que le père 1m don-

ft&ïirtE^Ctr ttCJS iLlV.VÎII. Ht 

hâ , Je voulut qu'ils le vi&imis Minerve âtf 

•fuiviflent â la guerre, vidoria C.-cfis , impetium 

Syfimithri reftituit ; fpé niajoris etiarh 

provincial fada ; fi cum fide amicitiâm ipfius 

coluiflet. Duos illi jUvenes pâtre trà* 

dente fecum fflilitaturos fequi juffit. 

Il lai/Ta fa phalange Relictâ deindepha- 

fuivoit toujours les 

fuyards. Toute cette 

jeune Noblefle qui avoit 

accoutumé de raccompagner, 

étoit outrée: le 

feu] Philippe , frère de 

Lyfimaque, jeune garçon 

de dix-neuf à vingt 

ans, & plein de courage 

, comme il le fit 

bien paraître, put réfifter 

a une fatigue fi horrible 

; carétanr âpied, 

ilfuivit l'efpacededeux 

cents ftades , chofe in- 

K r Œ e S H*. «* f»bigendos , 

' belles , & comme c'étoit 

dans un pays rude 

qul derecerant , curh 

& pierreux , ils S'en tirèrent 

du commenceduum 

& impeditum 

équité proceflît. Arment 

comme ils purent; faxis iter primo utcumque 

tolerabant : mox 

mais â la fin , les chevaux 

ayant la corne dés 

pieds ufée , SC même equorum non ungulis 

étant haraffés, & les modo attritis 3 fed cor- 

perfonnes audij àcaufe 

des longues traites > il 

y en eut plufieurs qui 

ne purent fuivre, & là 

troupe s'édairciflbit 

• peu à peu , le grand 

travail l'emportant enfin 

fur la honte de 

demeurer derrière. Le 

Roi changeoit fouvent 

de chevaux, & pourfui- 

poribus etiam fatigatis, 

Fequi plerique non poterant, 

& rarjùs'fubindè 

agmen fiebat, pudorem, 

ut ferè fit, immodico 

laborc vincente. 

Rex tamen fubindè 

equos mutans , fine 

intermiffione fugientes 

infequebatur. Nobiles 

juvenes comitari eum 

ibliti defecerant, prêter 

Philippum. Lyfimachi 

erat frarer, tum 

primùm adultus , & 

quod facile appareret, 

indolis rarx.»Is pedes, 

incredibile di&u, per 

ce" ftadia vectum Re- 

Kiij

2>i Q VINT £ - C V K G £ , Liv.VIIÏ. 

gem comiratus eft , croyable. Le Roi qui 

J- „„ r. ~c étoit bien monté, ians 

lœpeequum fuum of- vouIoir prendre le' che. 

rerente Lynmacho;nec v4l de ion frère qui le 

tamen ut digrêderetur lui offritplufieurs fois, 

•v r> ce • . & quoiqu il eut la cuià 

Rege effici poruit , raif e f u ? \ t dos, & fût 

quum ceftarer loricâ indutus Idem arm£S chargé .> de. )amî fes s ll 

tt autres ne 

arma geitarer. laein qui tta ] e Ro i d'un pas i 

quum perventum eflet puis comme on fut arriia 

.falturn , in quo Ce " bares é à un s'étoient bois où les.Bir- mis en 

Barbari abdiderant , embufeade > il fit dès 

nobilem edidit pugnarn, 

Regemque oomi- après que les ennemis 

merveilles , & tira le 

Roi de la mêlée ; mais 

«ùs cum hofte dimi- 

eurent pris la fuite, ce 

cantem prptexat. Sed grand cœur qui l'ayoït 

n. ni -: :., foutenu dans la chaleur 

poftquam Barbari m All combat, lui manfugam 

efruli deieruere qir a tout a coup ,.jl 

fylva« , animus , qui in lui prit une fueur froide 

j „-«.„.« partout le corps, &seardore 

pugns corpus f anj: appuy( s contre un 

fuftentaverat, liquit ; àrbfe, il expira entre lés 

fubitàque ex Olîinibus b perte « s d'Alexandre. fut fuivie Cette d une 

membris profufo Cudore 

, arboris proxima? bien fenfible au Roi, 

autre qui fut encore 

car peu avant qu'il retournât 

en fon camp.» 

ftipiti fe appiieuit. 

Deinde ne illo quidem il eut nouvelle qu'£n- 

adminiculo fuftinente, gye, l'an àefes princimanlbus 

Régis excep- ff^fo'fiîSW 

tus eft , inter quas col- deux de" fuperbes funélapfus 

extinguitur. tailles. ^ 

Mœftum Regem alius haud levis dolor excepit. 

Erigyus inter ciaros duces fuerat, quem 

extinâum efle paulo antequàm reverteretur 

jncaftra 5 cognovit; utriufque funus omni 

apparatu atque honore celebratum eft. 

III. Dahas deinde III. Il avoit réfolit

'Qytit'tx-Cvkins Ur.Vïîï. ^ 

•90X çiîiî ••àjv.&raaass , i, = 

a&àiie far.s toi, cusjiftfe 

îorttma jndaiiï 

& •,.%Kme, & comme iTasi^ît Spitis: 

il neiàifeir qu'errer

414 Qv z JfTE-Ct/RC r , Liv. VIII. 

eam quamprimùm dedi - - ; dc^la 

.Alexandro ; acmacem to; t j ama i s devant lui. 

ftrinxi.t , perculTurus 

uxorera, nifi prohibitus effet fratrum ejus 

occurfu. Cœterùm abire confpe&u jubet, 

addlto metu mortis fi fe oculis ejus obtuliflet, 

. Ad defiderium le- , Cependant, pour fouvandum 

notes inter lagCL la yai*xwt* to^Âlt >*» r-- 

ibit les nuits avec des 

pellices agerç cœpit. concubines ; mais fa 

Sed , penitus hzrens femme lui tenant au 

«moi- faftidio prjefencœur 

, fon 

rai lama incontinent., 

amour le 

ralluma tium accenfus eft , ita- par le dégoût qu'il prit 

que rurfus uni ei dedi- Ce 4«, donna autreSi Atout b i en entier . ; ï!ï » 

tus, orare non deftitit : elle , & la conjura de 

ut tali confilio abftinexet, 

patercturque for- 

enfemble , mais quelle 

ne lni plus parler de ce 

qui les avoit mis mal 

tem quameumque eis partageât avec lui la 

forcuna fecifTet : fibi 

fortune Qu'il plairoit 

j j- • tr aux Dieux leur envoyer} 

mortem deditione elle * >au refte y moUrroit 

leviorem. At illapur- plutôt que de fe rendre. 

gare 

•r 

fe , 

Çf 1 NTB-CtT XCM, LlV.VIII. 

où il but tant qu'il le 

fallut emporter en fa 

chambre à demi endormi. 

Cette femme dénaturée 

le voyant enfeveli 

dans un profond fommeil, 

tira un couteau 

qu'elle avoit caché fous 

la robe , & lui ayant 

coupé la tête, la donna 

à porter à un efclave, 

complice de fa fureur ; 

& toute couverte de 

fang comme elle étoit, 

alla avec lui au camp 

d'Alexandre , à qui elle 

fit favoir qu'elle étoit 

là pour une chofe qu'il 

ne pouvoir apprendre 

que de fa bouche. 

Le Roilafitaufîî-tôe 

entrer, & la voyant ainfi 

fouillée de fang , crut 

qu'elle fe venoit plaindre 

de quelque outrage 

qu'on lui avoir fait ; & 

la pria de lui dire ce 

qu'elle defîroic : mais 

elle demanda premièrement, 

qu'on fît entrer 

l'efelave qu'elle avoit 

JailTé à la porte. Les 

Gardes s'appercerant 

qu'il cachoit quelque 

cho/e fous fa robe , en 

prirent du foupcon ; & 

comme ils le vouloient 

fouiller, il leur montra 

cette tête.dont le vifage 

^toit fi défigure , qu'il 

n'étoit prelque pas reconnoinabJe. 

Le Roi 

ayant fu qu'il apportait 

Ja tête d'un nomme, 

fortit hors de fa tente, 

& apprit de lui tout ce 

4iJT 

efle fen/ït uxor, gladium 

quem vefte occultaverat, 

ftringit , cai. 

putqueejusablciflumi . 

cruore refperCa, lervo 

fuo con/cio facinoris 

tradit. Eodem comi» 

tante, ficut erateruentâ 

vefte, in Macedonum 

caftra pervenit } 

nunciarique Alexandre» 

jubet , efle , quas ex 

ipfâ deberec cogneC 

cere. 

Ule protinus Barba- 

Tarn jufîït admitti ; 

quam ut adfperfam 

cruore confpexit, ratus 

ad deplorandam 

contumeliam venifle ; 

dicere qua: vellet, ju* 

bet. At illa fervum , 

quem ftare in veftibulo 

juuerat, introduci défi» 

deravit : qui, quia caput 

Spitamenis vefte 

te&um habebat, fufpeclus 

ferutantibus i 

quid occuleret , oftendit. 

Confuderat oris 

exfanguis notas pallor, 

nec quis eflet , nofcî 

fatis poterat. Ergo Rex 

K T

%iG Ç v t JV rt *Ç uRiCE ,,Lîv. VIII. 

certior factus huma-

peuples par leurs con- dicandas injurias ' eocufÈons& 

leurs violen- quibus à pnetoces. 

Il fit donc Phra- ..*/*. A r r 

taphernes Satrape de nbus fuis avare ac iul'Hyrcanie 

, de Mat- perbèimperabatur. Er-' 

fc*ofeEWri go Phratapherni Hyr. 

de Phradates, auquel if caniam &Mardos cum 

fuccédoit, & de le lui Tapuris tradidit, mandT^TfermTen' 

davitque. ut Phrada, 

la place d'Arfanes.Gou- tem , cm iuccedebat, 

verneur de la Carie. Il aJ f e j n cuftodiam mitenvoya 

Arfaces dans la ._ _ . r • »-. 

Médie.dVîilrappella «ret. Arfani Dranca, 

Pxidates; & il donna rum prasfeâo fubftitua 

Déditamenes leGom ms eft 5 ra r a iiojr. Arfa-!. 

vernementdeBabylone, . ,, .. •rr - 

vacant parla mort de ces in Mediam mifius, 

Mnzée, 

ut Oxydâtes inde difcederet. 

Babylonia mprtuo Mazteo Dedîta-i 

meni fubjedtaeft. 

IV. Après toutes ces IV. His COînpofîtis 2 

• choies , il tira fon ar r ten { 0 men f e ex hiherJ 

mée des garnifons où tc , luo "»f""ï « niDerelle 

avoit hiverné du- n'S movit., exercitum ,', 

rant trois mois, Si prit regionem/qua: Gabazâ 

la. route dune contrée 11 j- 

appellée Gabaze. Le appellatur., aditurus.. 

premier jour qu'ils fe Primus dies quietum. 

demain le temps corn- el nondum quidem. 

menca à fe troubler, & procellofus 8C triftis , 

£S r obfcurior 

"££fï.fe 

tamenpriftjge 

}. mais au troisième n< 5> > non Iine punis 

il fit des éclairs fi ef- crefcentis mali prete-. 

ftoyables,quilseblouif- r:: f . . rp.. r ;_ „L nmni 

foient les yeux & abat- rlIt ' 

tei . t . I ° .?P °f ' 

toient le courage des parte cœli emicareifulfoldats. 

Il tonnoitpref- g Ura & nunc internitt 

Itut *u£ tente luce . nunc con, 

ment la foudre tomber Oitâ . non oculos modo 

K V!

4i8 Qvi*rT£-Ct/ttc£,LW.VUl. 

nantis exercitûs , fed " j^/tfSS&r"! 

enam-animos terrcre quand tout-à-coup il 

cœperunt. Etat propè vint une greffe pluie 

.contmuus -„.,,;„„„c,-rpli tœli tragor, fradnr mêlée de grêle & qui 

reffembloit B à un t0> 

$C païTim cadentium tent, 

fulminum fpccies vifcbatur 

; actonitifque auribus ftupens agmen, 

liée progredi, nec confiftere audebat. Tum 

repente imber grandinem incutienstorrentis 

modo effunditur. 

• 

Ac primo quidem ^ « s ^ 

armisuus tech excepe- mais aprè s ils ne .les 

tant ; fed j am nec reti- çouvoient plus tenir, 

„,J., l,,V,,-;rir & *caufe qu'elles «oient 

nere arma lubi.ic* « m0UiHéel , & que le 

rigentes manus pote- f ro idleuravoitetigourlant 

, nec ipfi deftinare di les mains ; d'ailleurs 

- • •« ,„ m «k • i s ne favoient de quel 

m quam regionern ob- c6té k tournet t parce 

Verterent corpora , qu'ils trouvaient parquumundiquetempef- 

«,«£ tempetejlus 

tatis violentia major , q U ' ayant rompu, leurs 

auàm vitabatur,occur- rangs, ils brofloterit a 

?eret, Ergo ordinibus travers |gbois^sfafolutis 

per totum lai- uns abattus d'ennui 

tum errabundum ag- plus que de travail. « 

menferebatur, multi- %$Fl»S£& 

que pnus metu , quam toute glacée, la force 

labore defatigati, prof- £ « i T l S ti£ 

traverant humi corpo- s. appu j; 0 i en t contre les 

ïa.quamquam imbrem arbres comme p° ur 

vis frigoris concreto mourir plus à leuraile, 

i • iA • - AI:; &nefe trompoientpas, 

gelu adftrinxerat. Alu parce q„ e ce ffant de fe 

fe ftipitibus arborum mouvoir , la cn* 1^'- 

«dm/verant : id pluri^ ^JtâfëZ 

mis & aaminiculum « repos i X0lt agréable »

iis queutproximaquœque 

fumum . hortari- 

fuffugia occuparent, 

Nec ulla res magis faluti 

fuit , quàm quod 

multiplicatolaborefufflcïentem 

malis, quibus 

ipfi celTerant, Regem 

deferere erubefcebant. 

Cœterùm efEcacior in 

adverfis neceflîtas , _ 

quàm ratio , frigoris 

remedium invenit 5 

quelque relâche. Caria 

tempête pour être violente 

ne laifToit pas de 

durer j & l'obfcurité 

des bois, jointe à l'orage 

, leurdéroboit la lumière 

, qui foulage na 

Qui NT x-Cirn ce,LW.VIU. ng 

ces corps accablés de la fufFugium erat. Nec 

1 

cioient -1 f ,\ZTl pas n^n3n' de mourir , fallebar. .. ipfosmordlo- 

r . 

pourvu qu;ils priflent cum eligere, cum immobiles 

vitalis calor 

linqueret : fed grata. 

erat pigritia corporum 

fatigads ; nec recufabant 

extingui quiefcendo 

, quippe non 

turellement les affligés, 

vehemens modo .fed . etiam pertinax vis 

mali infiftebat; lucemque naturalc folatium 

praster tempeftatem haud difparem no&i, 

fylvarum quoque umbra fuppreflerat. 

R « unus 

ches ; ^ & rien ne fervit 

tant a les fauver, que 

la honte d'abandonner 

le Roi, qu'ils voyoienc 

infatigable , & qui réfiftoit 

à toutes les fouffrances 

auxquelles ils 

fuccomboient. Enfin la 

nécelïïté, qui dans le 

malheur fait bien fouvent 

ce que la raifon 

n'a pu faire , les avifa 

d'un remède qui les garantit. 

Car s étant mis 

a couper des arbres, ils 

en firent des tas de tous 

côtés, où ils mirent le 

• fenj de forte qu'il fenv 

bjoit que tout le bois 

»ot» maIi 

> ^l f mii,v yin 3iiov 

a tant de maux, alloit • . . . 

& s'écartoient venoit autour , relevoit des fol- patiens, circumire midats, 

autres, rallioit & leurtnon- 

ceux qui lires , contrahere dif- 

les 

troir la fumée qui fortoit 

des cabanes éloiperfos, 

allevare proftraros, 

oftendere prognées, 

les encourageant 

de gagner les plus procul 

evolutum ex tugu- 

dolabris enim fylvas 

fterncre aggrelfi, paf-.

IJO QVINTE-CVRC z/Liv.VlII. 

fini acervos ftruefque fût embrafé , & qu'il 

accenderunt. Continenti 

incendio ardere chaleur leur dégourdit 

ne pouvolt y avoir de 

place pour 1 armée. La 

crederes faltum, & vix les membres , & fit 

dilater peu à peu les e(» 

inter flammas agminibus 

reli&um locum. Froid , qui fe commu 

prits «(Terres par le 

Hic calor ftupentia niquèrent par tout le 

corps. Les uns fe jetèrent 

dans les loges des 

membra commovit , 

paulatimque fpirirus , Barbares, que le befoin 

leur fit chercher aux 

quem continuerai rigor, 

mearc libéré cœ- 

& les autres dreflerent 

endroits les plus cachés, 

pit. Excepêre alios tecta 

Barbarorum , qua: voyant que l'orage s'ap- 

leurs tentes fur la terre 

encore toute trempée, 

in ulrimo faku abdita paifoit. Cette horrible 

tempête emporta près 

neceffitas inveftigaverar; 

alios cadra, quae dats , vivandiers , ou 

de mille hommes, fol- 

in humido quidem , valets d'armée. 

•fed jam cœli mitefcente fxvitiâ locaverunt, 

Mille militum , atque lixarum calonumque 

On dit qu'on en trouva 

quelques • uns attachés 

aux troncs des arbres 

, qui fembloient 

être encore en vie , Se 

parler enfemble, en a 

même pofture que la 

mort les avoit furpris. 

On conte auffi dun 

fimple foldat Macédonien 

, que s'étant traîné 

à toute piine avec 

les armes jufqu'aii 

peftis illa confumpfit. 

Memoria: proditum 

cft, quofdam applicatos 

arborum truncis , 

& non folùm viventibus 

, fed Se inter fe 

colloquentibus fimiles 

elTe confpectos, durante 

adhuc habitUjin quo 

mors quemque deprehenderat. 

Forte Macedo 

gregarius miles fê- 

"l'eût appercu , ilfortit 

, camp , comme.le Roi 

que & arma fuftentans, de fa chaife, quoiqu.il 

eût grand befoin luimême 

de fe chauffer, 

tandem in caftra pervenerat. 

Quo vifo Rex , & ayant défait le* aM

. C V R C X; Liv. VIH. 1}I 

mes de ce foldat ; qui quamquam ipfe tune 

étoit tout tranfi & ne 

favoit ce qu'il faifoit , maxime admoto igné 

le fitaffeoir en fa place. refovcbat artus , ex 

Cet nomme fut longtemps 

fans favoir où il 

fellâ fuâ exfiluit, torpentemque 

militem , 

étoit, ni qui l'avoit fi 

bien reçu : puis enfin & vix compotem mentis 

, demptis armis in 

ayant repris fes efprits., 

comme il fevitdans la 

chaifedu Roi, & le Roi fuâ fede juflît confidere. 

Illc diu nec ubi 

auprès de lui, il le leva 

tout effrayé i mais Alexandre 

lui dit : «Mon requiefeeret , nec à 

ami , ne crains rien ••, quo effet exceptus, agnovit 

: tandem recepto 

confidere feulement 

combien la condirion 

des Macédoniens eft ca ' ore Vlta ut 

'i J 

re " 

plus heureufe que celle giani fedem regemque 

des Petfes s car à eux, vidit, territus furgit : 

silssetoient ailisdans „„„„, :„..,.„„ AU, „ 

la chaife du Roi , ce- ûem Jntuens Alexantoit 

un crime digne de der , c < ecquicf întellljP 

1 ° &atoi u j ' c ' eftton gis , miles, inquit , 

tri 

a ut ? ' 4 

quanto meliore forte, 

quàm Perfse fub Regè vivatis ? Mis enim in 

fellâ régis confedifle capitale foret ; tibi faluti 

fuit ». 

Le lendemain, ayant r> a. j- 

affembié les Chefs de l/oltero die COnvol'atmée, 

il fie publier catis amicis copiarumqu'il 

rendrait tout ce m, p rlnrihuc ' nrrainn 

qui avoitété perdu : & ^. ue . ^S}* pronunen 

effet, il n'y manqua clan julïit, îpfum ompoint 

s car Syfimithres nia, qua; amilTa eflent, 

fc'd?S5d?5œ 

re .i dit " rum •;. & pro - 

avec deux mille cha- miflo fades exftitit : nam 

meaux,& plufieursau- Syfimithres multa ju^très 

troupeaux de betes, ' „,„ o, „„_„)««,, m 

qui étant distribués en- " icnta^. 1^: 

cameiorura 

tre les foldats, les ga- duo milha adduxit , 

rantirent deperte & de pecoraque ÔC armenta, 

faim tout enfemble. Le „„„ j.-îi„:u„f„ «,-.-.'ivf 

Roi, après .ivjir

iji QvitrTX-Czrncx,Liv. VITI. 

militem & damno & «ment loué le feryice 

femeHberaverunt.Rex *j J ^ * «jgfe 

gratiam iibi relatam a prît dei vivres pour fix 

Syfimithre prœfatus , i° urs 3 P»^3 

dans,!' 

fex dierum cofta ciba- JE.*? & e r f 

ria ferre milites juilît, du butin fit préfenc à 

Sacas petens. Tocam Syfimithres de trente 

i_ *. , mule moutons. Il vint 

hancregionemdepopu- de là en une Province, 

latUS, XXX millia peco- oà commandoit l'iilufrum 

s ex prsdâ Syfimi- g3»£jjSg¥& 

thndono dat. Indeper- béifTance du Roi , qui 

venit in regionem . cui lui rendit fes Etats, & 

Cohortanes Satrapes ^ ' / C ^ 

nobius prœerat, qui le trois fils qu'il avoit, il 

Régis potïftati fideique J, ui «> donnât deux pour 

permit Ille imperio feTKtrape lli 

ei reddito , haud am- donna encore le troipliùs 

quàm Ut duo ex "«me. 

tribus nlii s fecum militarent, exegit. Satrapes 

ctiam eum, qui pênes ipium relinquebatur, 

tradit. 

Barbara opulentiâ Bientôtaprcs.Oiatres 

Convivium,quoRegem reçut le Roi, & lui fit 

accioiebat infti-uxpfar • un feftin iuperbe.ou il 

accipierjat, îmu uxerat. déploya toute la rflagni- 

Id quum multâ comi- ficence des Barbares s & 

tare celebraret, intro- Pour le mieux régaler, 

duci xxx nobiles virgi- &&SE3ST. 

lies jufllt. Inter quas entre lefquelîes étoit 

fa fille 

eratfiliaipfius Roxane • rommée Ro- 

„„.~:.,.> • -A xane, extrêmement belnomme, 

eximia corpo- i e , & d'un air galant, 

ris fpecie & décore habitas 

in Barbaris raro. dans une troupe d'élite., 

ce qui eft rare parmi CM 

peuples. Bien qu'elle fut 

Q.uae quamquam inter néanmoins elle attiroit 

ele&as procefferat , à foi les yeux de tout

Q.VINTE-CVRCE, Liv.VIII. lit 

• W I ' R ^ Z ^ omnium tamenoculol 

favoit plus fibien com- convertit in le ; maxi- 

Eïïta faveurs^5 

"*-Î^V "»?*.» Jam 

nuelles dé:ïa fortune^ c«P>.d tatlbus fuis impedont 

on a bien de la' nantis inter obfequia 

COntra 

pnVeft% d o é ajou r I rf U iî ^ T ' 

' les gardes. Celui donc p° n ians cauta mortaqui 

ayant en fon pou- "tas eft. Itaqueille qui 

17lî ISs * ' ^ « xore «? »arii, q«i du" 

quelles nulle autre que nllas v irgines , quibus 

Roxane n'étoit. compa- forma praeter Roxanem 

-oit 

tenais 

^ a m 

com iï p uIIa ***. 

que comme un père rat > na ud alio animo , 

qukm 

fcffffeto 

P^nâdfpexede 

l'amour de cette fil! rat > tunc m amorem 

le, qui, à comparaifon vjrgunculae , fi regix 

&fa?t&>2r 

SP'compareturignoqu 

ilpafla par toute forl «lis ,itaefFufus eft, ut 

5lr • c f ""aérations, il diceret ad ftâbiliendum 

wàtŒffî&œ 

W|umpctonere,Pet- 

h ° C Uno 

«, il falloir allier p ar 

las & Macedones conl« 

a M g a e cl e d S on P îe r n e s S "g lf}° >"»»/ 

que c etoit ftn'iqu* «?°do & pudorem viemoyen 

doter la honte tls ' 

& luperbiam vier 

w K f e 1 

"«bus delrah i Poffe. 

ch.lleméme.du^èli] 

Achllle m quoque, à 

Inonft 

fcendu ' 

avoi quo 

t S enus ipfe dedu- 

• cpouie une captive • cerpr m~. • » 

que pour lui, v c 

[{„ ' e^ ' 

C . UI ? captiva 

«oyoït pas déroger I 

co lfle : ne 

. mferri nefas 

K * ' - "«.rien «bitrarérur, ita matrigMffiTcSgÈ 

moniijurevellejungi. 

, Le père, ravi d'un 

honneur fi inefpéré, ne 

Infperato gaudio Ut. 

JSËtfe Dfi LYON

IJ4 Q.V1 NTS-CURCIÎV. VÎII. 

tus pater fermonem &"•(« quelles, grâces 

•„ s, t) =~ rendre au Roi ; & le 

ejus excepit • §c Rex Roi _ qui étoit au fort 

medio cupiditatis ar- defepafTion.comŒaridote 

juffit afFerri pattio %£%£*%£ 

more panem : hoc erat aes Macédoniens. Car 

apud Macedones fane- .parmi eux, c'étoit fc 

tifïimum coëuntium j ^ j f t ^ t 

pignus ,• quem divnum après l'avoir coupé en 

gladio , utetque liba- deux , les nouveaux 

P /-. i • mariés en prenoient 

bat. Credo eos qui gen- JJ*^ un morceau, 

tis mores condiderunt, donc ils mangeoient. 

parco & parabili viétu J scrois 'T/m^dÛ 

r 

n i i -rr • par cette cérémonie p 

oftendere volume jun- â; n> qu j eft le plus 

gentibus opes ', quan- fimple aliment de 

nilnrnnrei-itiefledebe- l'homme , les Légiuamio 

contenu eue cieoe teuw ont v0Ui aapP renrent. 

Hoc modo Kex j r e all ma ri & a la 

Af\X Se Europa; intro- femme qu'ilsfe dévoient 

duftam inter conviva- «««££!!$?$ 

les ludos matnmomo & ae l'Europe , parmi 

fibi adjunxit, è captiva les je^x & laj.ê 

u n 

gemturus, qui vi&on- ° a p tire ^ donc il devoir 

bus imperaret. Pude- avoir un filsq«; i« 01 j 

bat amicos fuper vi- un jour le tore dtf 

nurn fed poft Se cpulas Cliti focerum ca>dem prinâpaûx 9. u n 

%f t 'f de A s $£ fa Cour fou 

ex 

libertate 

deditis 

fublatâ, 

efle eleftum 

vul- 

: 

B 

étoient eau . pere 

honteux 

un 

de 

de 

voir 

h 

tu , qui maxime fervit, efclaves ; mais depuis 

alTentiehinnir la mort de Clitus, toute 

aiientieDintur. 

]iberté ae parler etatt 

bannie , ils ne faifoient plus que lui applau« ir «es 

yeux & du vi Cage , qui s'accommodent merveilleuieànient 

a 

V. Cauerùm 

flarterie, 

Indiam, 

& à une complaifance 

V Au telle 

fervile- 

ayant 

&inde Oceanum peti'- Jtl^LWïO-

c&n, pour ne rien lai/- turus , ne nuid à tergo. 

e ^ ^ d S quoddeftinataimpedire 

. il commanda que de poilet , movererur ex 

toutes les provîntes on omnibus provinciis 

choisit trente mille •u- • 

nommes dans la jeu- , xxx m ]}â 

jumorum 

nene ,, & qu'on les lui legi juflît , & ad le 

amenât pour lui fervir armata perduci : obiîd 

orages, aufli bien que , r \ , . . „ 

defoldats. Cependantil des iimul habituais, & 

envoya Cratère contre milites. Craterum au- 

?u1Xfen^r C Œ S s; «« -d perfequendos . 

dont le premier fut kit Maultanem oC Lateprifonnier 

, & l'autre nem, qui ab ipfo defetué 

dans le combat. -«„,,,_:/:.. / ,,,__„ - . 

Foirfperchon réduifit r c f ra " c mlllt : 

' W° 

auffi fous le joug une Hauftanes captus eft ; 

autre contrée, nommée Catenes in pradio occi- 

Bubacene; de forte que /;.„ n-1..r_«—I - 

tout étant paifible.Alefus 

> Polyiperchon quoxandre 

v ne fongeoit que regionem , quœ 

& 9U, Ce a p g aTétoh S ? u , bacelie «PPfUfWr . 

«frimé le plus riche de ln dmonem redegit.Itai'Univers, 

non feule-; que omnibus compo/îment 

en or , mais en t; s ro j; rat ionpii in rw*L 

perles & en pierreries , > cogitationes m beldont 

les habitants fe lum Illdicum vertlt. 

parent avec plus de luxe Dives regio habebatur, 

que de grâce. On difoit „.„ „„ ° „„j\ ri 

"d 

foldats éroient d'or & gemmis quoque mârf 

ê ^ ^ d e K i ^kifqnc , adluxum 

tout , ne voulant en B ls uàm ad 

. q magnirien 

céder à qui que ce ncentiam exculta. Crymes 

d'argent.mettre des ebore fulgere dicebanrnors 

dorés aux brides rur : itaque necubi vindes 

chevaux ,& enn- 

nim m-rpris 

thir les cuirafles , les ceretur > cam . cœtens 

unes d'or , les autres prarftaret ; (cutis argen- 

4'argent , & marcha teaslatninas,equisfrae-

%l6 QvlNTE-CvRtB , LÎV.VÎIt. 

nos aureos addidit, lo- Ç vec fi * :p . m W 

hommes ainii équipes a 

^ ^ 

d 

îasauro, cette entreprife. 

aliasargento adornavit: 

cxx millia armatorum erant, quac Regem 

ad id belktm fequebantur. 

Jamque omnibus Commetoutfutprêt, 

praparatis , quod olim il crut qu'il étoit temps 

pravâ menteœncepe- 

fc^tS^ 

rat , tune effe maturum 

, quonam modo 

de longue ma;n , dufurper 

les honneurs 

divins , & ne longes 

cœleftes honores ufur- plus qu'aux moyens de 

aret , cerpic agitare. l'exécuter. Il ne fecqntentoit 

pas de le faire 

Îôvis filJum non dici appellerais de Jupiters 

tantùm le , fed etiam mais, comme s'il eut en 

credi volebat, tanquam autant de pouvoir fur 

les efprits 

perinde animis impera- ff*^/ 1 que fur les 

-; Y 

„ ,. - . langues , il 

VOu!oit 

vouloit 

re 

polkt , ac ImgUlS. qu'on crût qu'il 1 «oit, 

Itaque more Perfarum £que les Macédoniens 

M.çedonasvenerabun- [îJ^&ûl 

dos ipium falutare prof- façon des Perfes. Dans 

ternentes humi corpo- "" «"g»" 1 ^j 1 " point 

ra. Non deerat talia deflatteuts^pefte fatale 

concupilcenti pernicio- à tous les'Princes,.& 

fa adulatio , r> , perpccuum 5dre uieft pour bienp eux que L u les *S w- 

malum Regtim -, quo- mesê leurs ennemis. 

rum opes (aepiùs affen- Il eft vrai quece n'étoit 

tatio , quàm hoftis ^ ^ , # 5 

evertir. Nec Macedo- eut pas un qui voulut 

num ha:c erat culpa , fe relâcher en rien des 

nemo enim illorum STutltlMi« 

quidquam ex patrio des Grecs , dont les 

more labâre fuftinuit-: ?.s • . c °"^V^l 

/•„ J t- 

• déshonoraient la proied 

Graccorum , qui f e flion qu'ils faifoient 

profeflionem honefta- des belles-lettres Jcw

Quitir'E-CVRCS, Liv. VIII. %37 

Jonnêtes difciplines, rurn artium malis corruperant 

moribus. 

Il y avoir entr'autres Agis quidam Argiun 

cerrain Agis, delà VIT. nPfl; mrirmT1 rar 

ville d'Argos, le plus V H S ' peHimorum carmauvais 

Poète qui fut minum polt Lncenljamais 

après ÇhcrilJes, Jum conditor , & CX 

& un nomme Cléon, ç;„:I;A rM^ . u:~ „..; 

Sicilien.infigne flatteur,, «Cilla Cleo f-hlCflUltant 

de fon naturel , dem non îngeniilolum, 

que par le vice de fa f e d eti am nationis vitid 

Nation,& untasdau- „j„\-„ r Sr _^,,._„ „„ 

très femblables e,cré- fdulator, & cœtera urments 

de la Grèce, qui bium iuarum purgaavoient 

plus de crédit menta , qus: propinauprès 

du Roi, que les „ • '. n r - r 

Princes de fon fang, 1 etiam maximoni 

fes' Généraux d'ar- rumque exercituum 

mée. C'étoit: en fortes d U(C ib us à Rege ptaçÉeV 

oegensqwiemettoient , , ;. o * T., 

dans le Ciel, & qui rebanrur. Hi tum cceV 

publioient par - tout lum illi aperiebaht ' ',' 

^ W p ô n ^ f e Herculemque & Paroientlaplaceàcenou. 

trem Liberum, & cum 

•veau Pieu. Il ordonna Polluce Caftorem novo ' 

donc une fête ,& fatun ,-,„„,;.,: ,-,.flr„,„c «ffi. 

feftin avec une pompe ""I" 1 ," 1 ce ' ll F 0S . e ' le 

incroyable, où il con- jactabânt. Igltur fefto t 

•ia les plus grands Sei- die omnj opùleriîâ 

SfacMontasVc Grecs,' convmum exornari ju- 

& les plus qualifiés bet,- cm non Macedod/entre 

les Perfes. Il nés modd & Graxi 

v 

s affit avec eux, & aptes • • 

avoir un freu mangé,fe principes amicorum , 

leva de table & s'en alla, fed etiam nobiles adhiberentur, 

iSum quibuscùm difcubuiflet Rex, 

paulifper epulatus convivio egreditur. 

Alors Cléon , félon Cleo , ficut praepaqu'il 

avoit été eoncer- raverat.fermonem cum 

té, le mit fur les louan- j • • i j __- 

t ?es du Roi, admirant Mmiiwione landimy 

.es divines perfections je; us înitituit j taeixer

X^8 Qcrl-yTJB-Cv^c s t Liv. VIII, 

deinde percenfuit qui-, puis fit ,un dénombre-' 

biis uno modo referai ment des obligations 

qu'il lui avoit , desquelles 

il ne favdit 

gr-atia' poflet, fi quem 

inteUigerent Deum. qu'un moyen de s'acquitter 

, qui étoit de> 

cflc y confiterentur ,. le rcconnoître pour 

exiguâ thuris impenfli Dieu , puis gu'auffi 

tanta bénéficia penfaturi-Perf^s 

quidem.non, arec deux grains d'en 

bien ils le croyoienttel, 

& qu'à peu de frais & 

piè fdlùm , fed etiam cens feulement, ils lui 

prùdenter Reges fuos. 

payeroient tous les, 

bienfaits qu'ils eu 

inter Deos colère : majeftatem 

enim imperii toit une action de pru 

avoient reçus. Que c'édence 

aux Perfes noa 

fàlutis elTe tùtelam. moins: que de piété y 

Nec Herculem quidem 

fL d'adorer .. leurs Rois 

éc-; Patrenï Llberurri, comme des Dieux . 

prius dica,tos Deos , 

parce qu&de la raajefté 

du Prince dépend le falut 

de fa perlbnne ,,& 

quâm viciflent fecum 

viventium invidiam ; celui de fon Empire. 

Qu'Hercule même, ni 

tantumdem quoquç Bacchus n'a voient été 

pofteros credere, quan-, faits Dieux, qu'aptes* 

tùm prasfens a:ras fpopondifTet. 

Quôd fi caste-, de leur temps,. & .que-. 

ayoir furmontéj'envie, 

de ceux qui. yivoient 

ri dubitent , fèmetipfum, 

cùm Rex inîflet 

la poftérité ne croyoic 

des hommes , que ce 

que leur fîecle en avoit 

çonvivium, proftraturum, 

humi corpus ; Que pour lui, s'ils en, 

cru durant _ leur vie.. 

fîilfoient difficulté , il 

debere idem facere cœt'eros, 

& imprimis fa- 

mencet, & de l'adorer 

étoit réfolu de cona-. 

pientiâ prsedkos : ab illis 

enimcultûs in Re- 

de même , 8c 

s'il rentroit; mais qu'il; 

falloir que tous fiflent 

principa-j 

gem elfe prodendum lemenr ceux qui Hjprofeffion 

, . de 

exemplum 

foient 

, fagefTe,& qui dévoient 

donner, aux autres, l'exemple de la vénération $H 

«oit. due a un fi grand Roi.

i î : i 

^|/:yy:-^:^: :^:;i f?^;:j,.i ? iv,.¥:I : n, 

^|gà-Cailî^ris-,;. 

aorsria V,^J*r"^- **.•».>..*.-; 

gîftïité ,.:t;ss.viri 

bn%je; cfe miîsf ,4*"- & pfôropïu ilbcrcas i«~ 

«>sitne.;fi::ï«t:.r«âl..eâ" t J^ >-«*• N;fe^ \?^* ! 

ssipëclîs les: îsfeï-ïdo- ioius MaeetK-'iîas iJ.U'aj»kns 

4e Miiffife p tos as| u] c obfeqùium 

:VJi;RC«l'S. (-6: raiilliO. ' '•' « i. !,; xvçs * ;riq?x;r_ ? 4ei> 

rîjicoarsrieefu viéio de rrtotu tuo a.' ? 

répondre -Mrîui moins srdpoàiui'iïjpi aeteierat>»ràk 

pf;d ds ne le: rsit!r : ip&mim -peté.-. 

• s ^ f e i s e i d K J & H W , * « • » r P«-• 

vie ««s"feittas & des cH*tme gesus •nvîdssîs». 

Disjis, Mais-, pmîi talî adulation i:onCi'*;-. 

c.«u pour iw :> •.?

140 Q,irzir-TB-Cvtic t, Liv.VIII. 

Régi j ut vjta diuturna & après d'une gloire 

érernelle. Quelquefois 

fit > & z'terna majeftas. la JQiyinité fuit, les 

Hominem confequitur morts-, mais jamais elle 

n'accompagne les vivants; 

Tu nous aile- 

aliquandô , nunquam 

comitatur Divinitas. guois tout a cette heure 

l'exemple d'Hercule 

Herculem modo 8è Patrem 

Liberum confe- 

confacrés à l'immorta 

& de Bacchus qu'on.» 

crawe immortalit.atis lité i penfes-tu quil 

cxempla referebas.Credifne 

illos unius convi- 

les faire Dieux? Sache 

n'ait fallu que la cérémonie 

d'un feftin pour 

vii decreto Deos factos 

? Priùs ab oculis près qu'ils onr dépouil 

que la ienomméeneles 

a mis dans le Ciel qua- 

rnortalium amolita natura 

eft, quàm in cœ 

mortel. Vraiment celt 

lé ce qu'ils avoient de 

bien à toi, m a moi, 

lum fama perveherct. Cléon , de faire des 

Scilicet ego &c tu , Dieux ! le Roi ne tiendra- 

t-il fa divinité que 

Cleo , Deos facimus ! 

denosfuffrages.î Mais 

à nobis Divinitatis fux éprouvons un peu ta 

audtoritatem accepturus 

eft Rex.' Potentiam pourras faire un Rqi > 

puiflance; votons lira 

toi qui peux faire un 

tûam experiri libet : fac Dieu ! car il eft bien 

a'Hquem Regem , fi plus aifé de faire. 1 un 

Deum potes facere ; ue l'autre. Je prie les 

facilius eft imperium Slieux, Cléon , .quils 

ne s'offenfent point.de 

dare , quàm cœlum. l'impiété de ton ; dilcours 

, & qu'ils la/euc 

-Dit propitii fine invidiâ, 

qua: Cleo dixit , comme elles ont raie 

profpérer nos aftairK 

audierint , eodemque jufqu'ici. Us veulent 

curfu j quo fluxêre res, que nous nous tenions 

2 nos mœurs i &pour 

ire patiantur : noftris moi, je n'ai point de 

moribus vélint nos efle honte d'être Macédonien, 

ni.ne veux ap 

contentos. Non pudet prendre des Perfes comme 

je doishonorer mon 

patriœ, nec deildero , 

àd quem modum Rex : Roi : mais je conrene 

qu'ils

Q& INTE-CU RCM,L\V. VIII. 24» 

qu'ils font nos vain- mihi colendus fit } diA 

e V idem 

PurieûrsIoixTpren: ^ ' ^ 

dre leurs coutumes», victores elle conhteor, 

fi ab iîîis leges queis vivamus,accipirnus». 

• 0r L é f,°?? ok voIon " j£quis aufibus Cal- 

S S f f t b Œ Chênes veluci vindex 

publique -, tous ne fu- publica; libertatis aurent 

pas feulement de êbatur : exprefTerat 

fon avis, mais ils s en sr r 

déclarerent • • tout haut • , non adienhonem mo- 

fur-tout les vieillards, do , fed etiam vocem , 

ui ne pouvoient foufrir 

ces nouveautés , 

? 

feniorum prsecipuè , 

auflî indignes que barbares. 

Le Roi n'ignoteraci 

môris externa 

quibus gravis erat inveroit 

rien de tout ce qui 

s'étoit dit de part & mutatio. Nec quidquam 

eorum , d'autre, ayant toujours 

qua: 

été caché derrière une j nv j ce m iaftata erant 

tapmene ou il avoir n • ' * 

fait tendre exprès au Rex ignorabat ; quur.. 

devant de la table; de poft aulœam , quaslecforte 

qu'il envoya dire tos 0b

241 QUINTE-CURCX , Liv. VIII. 

ut vehemennùs idqua- J ^ g g .y 

teret ad terraro; elicuit- [ ai ^ . « g t to i tu ne 

eue iram Alexandri , m'adoreras pas; &.tu 

quam olim animo ca- %*$&%& 

père non poterac. Ita- A quoi Polyfperchoa 

queRex: «Tuautem, ^.tû,.quen, 

tnquit, non venerabe- rifée)nii u i de mépris», 

•ris me ? An tibi uni le Roi le jeta par terre 

ir vi S mur th "oîtrù f&\ 

dibno • Me nec Regem cc Vois-tu, dit-il, comludibrio 

, nec fe con- me tu as fait h.tabat 

tempcu dignum elle dbofe £»« « £ £ 

refpondit ». lutn de-- re M . & rayant tait 

tradum eum leâo Rex ..»«« en pnfon^ 

précipitât m terram, n pj^nna depuis a 

& quum is pronus p 0 lyfperchon, après lainquit, 

idem te recilie , de Callifth«e, dont il 

quod in alio paulô-ante s'ctoit toujours »« 

?idebas »|Et tradi eo ^ J S r f f f i 

in cuftodiam Julio , plus avant , & renconconvivium 

folvit. Po- tra bientôt une occalyfperchonti 

quidem &>n de 1 altouv . 

pofteà caftigato diù , ignovit. In CalWthenem 

olim contumaciae fufpedtum pervicacioris 

kx fuit, cujus explçnda: maturaobvesit 

occafio. 

VI. RJos erat., ut fu- VI. Çéwit, eotnme 

prà di&um eft, princi- ijg g ran 'd a s Seigneurs 

cipibus Macedonum ê Macédoine de donadultosliberosRegibus 

«;fleurs• «&»»£ 

tradere,ad raunia-haud-^«^ j^-gede qw nz , e 

ïnulcùm fervilibirsrïïi- ans, pour ^réemploya 

«iftesiu «bhobttttti*.. e» des fondions *»

Q v i N T s - Ce x c JE , Liv. VIII 144 

.différentes de_ celles Excubabant fervatis 

qu on appelle ferviles. 

Ils faifoient garde la 

noclium vicibus proximi 

foribus œdis , in 

huit tour-à-tour à la 

.porte de fa chambre. quâ Rex adquiefcebat; 

Ils introduisent. les 

concubines par une autre 

entrée que cejle des ducebantur alio adim 

per hos pellices intro- l 

Gardes i ^8c quand il quàm quem armati obfîdebanr. 

Iidem accep 

montoit à cheval , ils 

.'prenoient les chevaux 

de la main des palefreniers 

pour les lui equos, quum Rex af~ 

tés ab Âgafonibus 

amener , & l'accompàgnoient 

à la chafTe & 

cenfurus elTet , admovebant 

; comitabantur- 

à la guerre. Ils nelaifîbient 

pas d'être inf- que & venantem i Se 

•truits aux lettres, & en in pradiis : omnibus 

.toutes fortes d'exercices. 

Le^ltis grand honneur 

flBils eufTent , ralium excuJti. Prœci- 

artibus ftudiorum libe- 

étoit girils pouvoient puu's honor habebatûr, 

s'a/Teoir à table avec Roi droit^leTchâîkr q«^ licebat fedemibus 

que voit le Roi même. Cette vekl CumRege. Caibtroupe 

éroit parmi les gandi verberibus eos 

Macédoniens , comme nullius poteftas prêter 

une pépinière de Capitaines, 

& de Généraux velut feminarium du- 

ifpum erac. Hsec coJiors 

d'armée : dc-là font forais 

tous ces Rois que cum prsefedorumque 

les Romains , dans ont la apwd Macedonas fuit} 

.fuite des fiecles 

dépouillés de 

leurs ni nc habtiêre pcsftett 

Reges : quorum '..irtfju 

•Etats. 

poft multas jetâtes Romani opes ademerunt. 

Il arriva dohcau'Her- Igitur Hermolatis 

jmolaus, qui étoit de „„ = _ 1 •

us affedtus eft : quam Hermolaiis, indignées 

ignominiam œgrè ferais 

, dcflere apud Softratum 

cœpit.Ex eâdem 

cohorte erat Softratus, 

amore ejus ardens. Qui 

quum laceratum corpus 

in qup deperibac, 

intuerecur , forfitan 

olim ob aliam quoque 

caufam Régi infeftus ; 

juvenemfuâ fponte jam 

motum, data fide acçeptâque 

perpulir , ut 

occidendi Regem confia" 

um fecum iniret.Neç. 

puerili impetu rem exequuti 

funt : quippe folerter 

legerunt quos in 

focietatem fceleris adf-' 

çikerent; Nicoftratunij 

Antipatrum, Afclepiodorumque 

, & Philotam 

placuit adfumi ; 

per hos adjefti funt 

ttiticles, Elaptonius &c 

pimenes. Cauerùm 

cet affront , s'en ail* 

plaindre £ Softrate rurt 

de fes compagnons , 

qui l'aimoit, &,quif 

voyant déchire de 

coups, n'étant pas peutêtre 

d'ailleurs trop content 

du Roi, l'anima 

encoçe à la vengeance, 

de forte qu'après s être 

donné la foi, ils relurent 

de le tuer. Ils ny 

procédèrent point en 

jeunes gens , mais m- 

rent bien faire^çhoix 

des perfonnesqu ils dévoient 

affoeier a leur 

crime , qui furent Nh 

coftrate , Anji|ater , 

Afclépio,doreW'lo, 

. tas i & ceux-là gagnèrent 

encore Anticle . 

Elaptonius &Epimene, 

Du refte , l'entreptilf 

n'étoit pas bien ailée a 

exécuter; car il ra loit 

que les Conjurés fulln 

tous de garde en une 

même nuit, de peur que 

ceux qui n'étoient pas 

du complot,?y appottaffent 

de l'empêchement 

t Se il Te rencon 

trott que l'un C««« 

une nuit, «d'autre«ne 

autre; tellement qu* 

changer l'ordre desGades 

, & à concerter 1| 

agenda; rei haud fané 

facilis patebatvia :opus refte ^ des prépara»* 

erat eâdem omnes con- ne néceifaires C eiiaji

Wçibus cceteroque apparatu exequend* rei, 

tnginca & duo dies abfumpti funt. 

ven^ i ^ & i t Adeatnox quâ 

Conjuras devoientftre fonjurati excubare de- 

L G &%Ti| ur 

mutuelle fidélité, dont 

£ ebant > ^««âfide la,- 

J 

f. u J us documentum 

tant de jours écoulés c °t aies fuerant : nemifeiiK 

ra»£- nem merus f p efve - 

«i l'e/pérance n'en fit - ta yerat : tanta omnibus 

cftang er un tant vel m Regem ira , vel 

R°ii. pu la foi qu'ils Te «abant igitur ad fores 

Sffi'tt »«ires j| ? ns aUX xd }?y n s ( e tenolent v r.i *> „. in quâRex • • 

2 on c à la porte de la vcl "!?atui, ut convivio 

lalleou leRoi foupoit, •egreflum in cubiculum 

oIe n ii, u t u i°ff rde ta " deducerent. Sed for- 

^V^fa-fe^: 

tu "f *.*»., /îmulque 

Ma>s fa bonne fortune epulantium comitas 

F-in'Tauf/qu^t ^ ^ ° m " eS ** ^r- 

J"ne grande partie de glUS Vl »Um; ludi etiam 

I»,,,"" 1 à 

- 

boire - Les convivales extraxêre 

Jeux qui accompagnent tfmnn. "tiaxeie 

ordinairement les f"f 

tem P us : ""ne lams 

uL1 s,em P°"«entencore con Juraus, quod fopide 

forte UP que d L te r m^ » """ *&*«** client ; 

f étp e i| U n t fe C n X i 1UUC Joliciti * > "e in 

cl un Coté d'avoir affaire 

luc , e m convivium exde 

vin Tais '}*'* 

t " her «»f i ' Çuippe 

2"-âu fn!, Ut à table i u(1 a t 

j P rim âluce fucce- 

«df- f utrei°Tes Tvoient V S ¥°"? a P° ft 

f ele ver le matin ° & £« «diturâ vice : nec ' 

qÙefe°n U /- ne .«venant Jperare poceranc in il- 

Upt mts 

* 

après , lud tempus omnibus

X+é Qui NT E-CV RCZ , Lîv. Vil. 

feus duraturam fidem. ils ne pouvoient pas fe 

> promettre que la ndclité 

de tous durât jûfqu'a ce temps-là. 

Cœterùm quum jam Mais comme le jour 

0 approcholt , le reitin 

1uxappcteret, & con- l^,Vi c ' s Conjurés 

VlVHim lolvicur , & fuirent le Roi ,/avis 

corijurati exceperunt r d/avoir en main l'occan 

' 1- • /- lion d exécuter leur aei- 

Regem : laeti occaho- f e i n ; quand une femme 

nem exequendi fceleris troublée de fonefprir. 

admotam; 

i- . 

quum 

^ 

mucomme 

avoit 

,. -cou 

qviNTi-Cu HCM, iiv. VIII. 14% 

«'allaflentrepoferjpuif- riae devoraverunc Rex 

ffî «T, «TlÏÏ be'iigniùs quàm allas 

fit donner à chacun alloquutus , dilcedere 

cinquante fefterc;s , • eos ac[ curanda corlouant 

leur zèle , de ce «.,»„;-«, iwâ 

qu'après avoir été rete- P°r? » < 5"? 1 ViL m C ? ta 

vés par leurs compa- nocbe perftitiflent, ju- 

pas gnonSjils laide de demeurer. n'avoient bet. Data funt fingulis 

Une fi grande occafioa quinquaginta feftertia, 

perdue , chacun fe rerira 

chez foi, en atten 

collaudatique quod 

dant la nuit qu'ils de- 

etiam aliis traditâ vice, 

oani la nuir qn lts QC- ,J r 

Toient rentrer en Garde, tameri excubare perle- 

Epimene, foit que les verâflent. Illi tantâ fps 

&££^'**^^f>^* 

qu'il «ût queues Dieux & cœten quidem exsoppofoient 

à leur def- peâabant ftationis fua: 

lein , découvrit la con- r„n. = „ . r«:~,

248 QVINTE-CVR ci, 

ôç mœftitia è duobus 

alcerius , Ptolomxum 

ac Leonatum excubantes 

ad cubiculi limen 

excitaverunt. Itaque 

apertis foribus, & lumine 

illato fopitum 

mero ac fomno excitant 

Regem. Me paulatim 

mente collecta j quid 

afFerrent , interrogat. 

Nec eunc"tatus Eurylochus 

, " non ex toto 

domum fuam averfari 

Deos dixit, quia frater 

ipfius quamquam impium 

facinus aufus foret, 

tamen & pœnitentiam 

ejus tgeret , & 

per fe potiffirifcum proliteretur 

indicium : in 

eam ipfam noctem , 

quaj decederet, infidias 

comparatas fuifTe ; auctores 

fcelefti confilii 

elfe, quos minime crederet 

Rex ». Tuni Epimenes 

cijncïta ordine , 

mina exponit. 

Callifthenem , non 

ut- participem facinoris 

nominatum efTe 

conftabat ; fed folitum 

puerorum fermonibus 

Liv. VIII. 

des deux donnèrent l'alarme 

à Ptolomée & a 

Léonams, qui étoient 

de Garde à la porte de 

la chambre , de forte 

qu'ils lesjirent entrer 

promptement, & éveillèrent 

le Roi encore 

tout aflbupi de la débauche. 

Mais comme 

il eut peu à peu repris 

fes efprits, il leur demanda 

ce qu'il y avoit ; 

& aufli - tôt Eunloque 

commença à dire, "que 

les Dieux n'avoientpas 

•tout-à-fait abandonne 

leur famille , puifque 

fon frère ayant projeté 

le plus grand de tous 

les crimes , ils lui 

avoient fait la grâce de 

s'en repentir , & qu » 

venoit révéler lui-même 

au Roi la confpiration 

faite contre fa perfonne 

, & qui avoit 

manqué d'être exécutée 

lanuirdedevant.Quau 

refte il ne s'imagineroit 

jamais les auteurs 

d'un defTein fi exécrable 

». Et alors Epimene 

déduifit tout.l'ordte de 

la Conjuration » * 

déclara les complices. 

confciorumqu# no- 

II eft certain que Callifthene 

ne fut point 

nommé comme participant 

de ce conieu , 

mais bien comme ayant 

accoutumé de prêter 

librement l'oreille au*

QvitrrB-Cvxc*> Liv. VIII. }4? 

îfcours des jeunes gens, vituperantium crimi* 

quand. ils parloient du nantiumque Regem 

Roi îeencieufement \ r „;|_. _,,„. «>Û=-» ! 

«cblâmoientfesaaions. feciles «'ires pncbere. 

Quelques-uns ajoutent Quidam adjiciunt , 

aulli qu Hermôlaiis. plaint â lui s'étant de ce . quum HenholaLis àpud 

ue le Roi lui avoit eum quoque verberatum 

Le à Rege quere- 

? ait donner le fouet, 

Callifthene lui avoir 

dit, qu'on avoit dû fe 

retur. dixifle Callifthe-. 

fouvenirqu'ils n'étoient nem, memmiiie debere 

plus enfants ; & qu'on eos j a m vj r o s e ff e : jj. 

ne favoit s il avoit dit „.._', r . „/vi 

cela pour le confoier de 1 ue a » . ad . COlîloIanfa 

difgrace , ou pour dam, patientiam vcrbettncicer 

à la vengeance. rû m aa a( l j nc j tai> 

QLtand le Roi eut con- , . . , . . 

•fidéré la grandeur du ànm juvenum dolopéril 

qu'il avoit couru, rem di&um eflec , in 

il donna fur l'heure cin- amU;jT„ n f m 'fTf R»V 

quante talents à Euri- amwguo fUliie. KeX 

loque, & la dépouille animi corponlque iod'un 

certain Tvridates p0re difcuiïb , quum 

qui étoit rorr riche, & .''.: _

hibuit, cui patres pro- 

*pinquique corum ; de 

quibus agebatur, intexerant 

,• ne de fuâ quidem 

falute fecuri : 

quippe Macedonum 

ïftore perire debebant, 

omnium devocis capitibus 

, qui fanguine 

contigiflent eos. Rex 

introduci conjuratos 

prêter Callifthenem 

juffit : atque qua: agitaverant, 

fine cunâatiohe 

eonfeffi furit. Increpantibus 

deinde univerfîs 

eos, ipfe Rex , quo 

fuo merito tantum in 

femet cogitâlTent facU 

nus, interrogar ? Stupentibus 

cœreris, Her- 

Jholaiis : " Nos vero , 

ïnquit, quoniam quaû 

nefcias,"quseris , oo 

cidendi te confilium 

ïnivimus, quia non ut 

ïhgenuis imperare cœpifti, 

fed quafi in mancipia 

dominaris ». Priimus 

ex omnibus pater 

îpfiiis Sopolis parricidam 

etiam parentis fui 

clamitalis eflè, confur- 

Rit i £c ad os manu ob- 

Cê, Vn. VIII. 

rent les pères & les parents 

des criminels , 

qui n'étoient pas eui 

mêmes trop aflurés de 

leur vie s car en ces 

rencontres • là , la loi 

des Macédoniens; condamne 

à motr toute la 

parenté des coupables. 

te Roi, qui avoit laifle 

Callifthene dans la prl- 

Ion , fît venir tous les 

conjurés : auffi-tot ils 

conférèrent leurs crimes 

i & comme chacun 

crioit contre eu* , le 

Roi leur demanda ce 

qu'il leur avoit fait 

pour confpirerfamort. 

Tous les autres ne difant 

mot , .tant ils 

étoient étonnes: Hermelaiis 

prit la parole: 

K Puifque vous le demandez 

, dit-ii,.comme 

fi voushelefaviezpas, 

nous avions réfolu de 

vous tuer , parce que 

vous nous traitez non 

pas en perfonnes libres, 

mais en efclaves ». A 

ces-mots , Sopolis ion 

père fe leva le premier, 

& l'appellantmeurtrier 

dé fon Roi & de Ion 

père, il lui mit la main 

fur la bouche, difanï 

qu'il ne falloit pas laitier 

parler davantage 

cet infenfé , que 1 horreur 

de fan crime se M 

crainte du • fuppl"* 

avoient rendu furieux. 

Mais le Roi le faifant 

rentrer , commanda *

§viirTi.ètr&ê-Éi Uv. Vin if, 1 ' 

diment tout ce qu'il ; e AA r r .],.„, xl A 

avoit appris de Ton « r ? lcelere & Wahs 

maure Caîliftheiie. inlamentem, ultra ne- 

• i-i • , g aC audieiidurn. Rex 

«hibito paire » dicere Hermolaum jubet 

qua ex magiftro didicilTet Callifthwe ' 

' ?$£$&"§&£ " E < Hcrmokus ; 

fafi», de Ja grabeque Ut0r > '"ÎW / benefi- 

Vous me faites, & dirai Cio tuq, & dico q Ua ; 

• ^ . " « S i S S 

^ 

S 

^ l i s 

didicî 

£"*«. expérience? Q uot * P»K Macedot-ombien 

nous tefte- "Um fœvitiœtua: fuoer- 

JÏÈS^t*^ Çft'9jûfqajfq«e U S 

*chapp er i votre «uau- e , vl ,""imo fanguine ? 

*«fc Point de perfon! J" o e ^ & tynçéfte». 

,nais 

At aiÎlT ' 

Alexa » der > & Clftas, 

g»» r«oie« ïujouf- ^ e t > V1 , ftant in 

«^.Pleins de vie, «Cie , te clypeis fuis 

is-^ïïssfs s r ^ 5 ^ o g S •: 

" v 5, r J ie * encore dans riâ , 

tua 

» P^ viftoriâ 

combattre pbur Vo t rè ^ S tB ^ p > gra-r 

*jL9"wf, belle ricSS: £ U ° ?£«&. ; ali us ne 

l'autri 'autre nen • defonfan a DIS 6î tt? Q„= defunétus • eft "- lll dure» +ces 

9U't t epour 4 ne (impe exerc , lt ? am tUQrum in 

f=r t -i Vos P^érauv Cquultmn irapo/îtr ' v 

UwlkpL, , "2' ienl men -? lndiââ cau $ 

Taincus.&Eaimémon trucidatus eft , .pe* 

I* vj

ZJZ Qutf/t£-£trRCM,Vw 

quem Attalum occide-

QVXNTE-'CV 

Car du reftc il eft cer 

tain qu'il eft innocent. 

Ceux qui ont fait cette 

glorieufeentreprifeavcc 

moi, font tous ici, pas 

un ne fauroit dire que 

.Calliftheney ait part, 

& toutefois il y a longtemps 

qu'il eft deftiné 

à la mort par le plus 

jufte & le plus modéré 

de tous les Rois. Voila . 

le fruit des fervicesdes 

Macédoniens v , dont 

TOUS prodiguez le fang 

comme fuperflu, & qui 

ne vaut pas qu'on l'épargne. 

• Vous faites marcliet 

a votre fuite trente 

mille mulets chargés 

d'or du butin des ennemis 

; & vos foldats , 

pour toute récompenfe, 

ne remportent chez eux 

que des blelTureS. Nous 

avons pourtant fupporté 

toutes ces choies , 

jufqu'a ce que vous 

nous ayiez livrés aux 

Barbares , Se que par 

une pratique fans exemf 

»le, vous ayiez alfujetti 

es victorieux au joug 

des vaincus. Rien ne 

vous plaît comme l'habit 

& les coutumes des 

Perfes , & vous n'avez 

rien tant en averfion 

que les mœurs de votre 

pays. C'eft donc le Roi 

de Perte , & non pas le 

Roi de Macédoine , 

que nous avons YOUIU 

net, Liv. VIII. i/J 

dem pateris. Atqui 

nihil eum fecifle contendo 

: funt hic , qui 

mecum rem pulcherrimam 

cogitaverunt : 

nerfîo eft , qui confcium 

fui/Te nobis Callifthenem 

dicat : quum 

morti olim deftinatus 

fîtàjuftiflîmo&patientiflîmo 

Rege. Hxc ergo 

funt Macedonum pracmia, 

quorum ut fupervacuo 

& fordido abuteris 

fanguine. 

At tibi xxx millïa 

mulorum captivum aurum 

vehunt , quum 

milites nihil domum 

prêter gratuitas cicatrices-relaturi 

fint. Qux 

tamen omnia tolerare 

potuimus , antequam 

nos Barbaris dederes, 

Se novomore viclores 

fub jugum mitteres. 

Terfarum te veftis Se 

disciplina delectat : 

patrios mores exofus 

es. Perfarum ergo non 

Macedonum Regem 

occidere voluimus ; Se 

te transfugam belli jure 

perfequimur. Tu Mace- -

M 4 Q.VI r?T£-Ctr RCE,VIV.VTII„ 

douas voluifti genua tuer; & c'eft par droit 

de guerre que nous vous 

tibi ponere, vencrarique 

te ut^Deurriv : Tu un déferteur & un ré 

pourfuivons comme 

volté. Vous avez voulu 

Philippumpatrem averfaris, 

&• fi quis Qeoniens 

de fléchir le ge 

obliger les Macédorum 

ante Jbvem haberetur, 

faftidires etiam un Dieu. Vous défanou 

devant vous , fl? 

de vous adorer comme 

Jovem. 

vouez Philippe pout 

votre père > & s'il y avoir 

quelqu'autre; 

, ( . , 

Dieu 

, 

plus 

grand que Jupiter, vous désavoueriez Jupiter même, 

Miraris fi liberi ho- Après /iprcs cela.,, ctiH . trouvez' [ruuvtj.- 

mines fuperbiam tuam vous étrange fides hont 

mes nés libres ne peuvent 

pas fouffrir votre 

ferre non poflumus : 

Quid fperamus ex te, orgueil. Et que pouvons-nous 

attendre de 

quibus aut inlontibuS vous ? nous ayant réduits 

à ce point, ou de 

moriendum eft ; £Ut , 

quod triftius morte eft, mourir innocents, ou, 

ce qui eft pire que la 

ih fervirure vivendum ï mort, de vivre dans la 

Tu quidem, fi emendari 

potes, multùm minir 

plus iage , vous 

fervitude ? Que fi jamais 

vous pouvez devehi 

debes : ex me enim me ferez extrêmement 

fc.'re cçepifti , quod in- obligé; le premier car qui en (in vous je ait fuis 

£enui homines ferre appris conibien votre 

infolence & vos cruautés 

font odieufes aux 

non poiTunt. Pe çœtero 

parce quorum qr-r gens de cœur: Aurefte» 

fcamfenedtutem fuppliciis 

ne oneraveris : nos leur. vieïllerTe malreu- 

épargnez nos parents, 

épargnez nos pères & 

fubeduci, ut quod ex reufe ; il n'eft poinç 

•ïuâ morte petieramus, befoin d'autres tourments 

; notre infortune 

canfequamur ex noi- ne leur eft un fupplkè 

Irâ ». Haec Hermolaus. gue trop rigoureux. 

AtRex: Pour nous, — ,—.,-, faites-nous 

ï>ro m ptemerit mourir, afin que nous trouvions dans 

*°tre mort ce que nous cherchions dans la vôtre ». 

Voila ce que dit Hermolaus, à quoi le Roi réjWndit.

.. VIII. " Ma feule patience 

fait voir combien 

eft faux ce qu'a 

dit cet impofteur, înftruit 

de la bouche.de 

fon maître ; & quoiqu'il 

eût déjà conferTé 

ion crime , j'ai voulu 

qu'il l'avouât encore 

devant vous, & àdeffein 

je lui ai permis de 

.parler , fâchant qu'il 

s'emporteroit avec la 

même fureur qui le 

poufloità rn'auaflîner, 

moi qu'il devoit chérir 

comme fon père. Vous 

(aurez que dernièrement 

, comme j'étois à 

la charte , il lui arriva 

de faire une infolence, 

pour laquelle je le fis 

châtier félon la coutume 

du pays. & ce qui s'eft 

pratique de tout temps 

par les Rois de Macédoine 

; & il feroit bien 

étrange que nous n'eufiions 

pas le même pouvoir 

fur cette jeunefle, 

que les tuteurs ont fur 

leurs pupilles , lès maris 

fur leurs femmes v 

& que nous donnons 

même à nos efclaves 

fur les enfants de cet 

âge. -Voilà la cruauté 

que j'ai exercée contre 

lui , & qu'il a voulu 

venger par un parricide. 

Car pour les autres , 

ui ne m'obligenç pas 

Se m'éloigner de mon 

jiaturel , vous favez 

comme je fuis indulgent 

, & i\ n'eit pas 

itcf, Liv. VIII. i;jr 

VIII. « Quàm falfa 

fint ? inquit, qua; ifte 

tradita à magiftro fuo 

dixit , patientia mea 

oftendet. ConfelTum 

enim ultimum facinus, 

tamen ut vos quoque , 

non folùm ipfe , audiretis 

, expreffi ; non 

imprudens, quum permififlern. 

huic latroni 

dicere, ufurum eum 

rabie , quâ compulfus 

eft, mme, quem parentis 

loco colère débet 

, vellet occidere. 

Nuper quiyjn procaciùs 

fe in venatione geffiffety 

moré patrio, Se ab aritiquiffimis 

Macedoniae 

Regibus ufurpato, eum 

caftigari julli. Hoc & 

oportet ferri, & ferunt 

à tutoribus pupilli, à 

maritis uxores , fervis 

quoque pueros hujus 

œtatis verberare concedimus. 

Hœc eft fasvitia 

in ipfum mea, quam 

impiâ catde voluit ulcilci. 

Nam in caeteros, 

qui milii permîttuqt uti 

ingenio meo , quàm 

mitis fim non ignoratisj

ij5 Q_vtNTx-Cvnet, Liv. VIII. 

& commemorare fa- befoin de vous le dire, 

pervacuum eft. - 

• Hermolao parricidarum 

fupplicia non probari, 

quum eadem ipfe 

meruerit, minime hercule 

admiror : nam 

quum Parmenionem & 

Philoram laudat, fua: 

fervit caufx.Lynceftem 

vero Alexandrum bis 

infidiatum capiti meo 

à duobus indicibus li- 

'beravi : rurius ônvicturrij 

per bienniumtamen 

diftuli; donec vos 

poftulareti%, ut tandem 

debito fupplicio fcelus 

lueret. Atcalum , antè 

Qvi NT t-Cv RC e,L\v. VIII. 15? 

l'obéifiance des fujets q U i 0 mitigantur impeqm 

fait les bons Prin- • ,

i/o* QUINTS-CV X 

nec ut dimidiam partem 

terrarum folitudinem 

facerem ; fed ut 

illos quoque , quos 

bello fubegiflem, victorias 

meae non pœniteret. 

Itaque militant 

vobifcum, pro imperio 

veftio fanguinem fundunt 

j qui fuperbè habiti 

rebellâflent. Non 

eft diuturna pofleffio, 

'm quam gladio inducimur 

: beneficiorum 

gratia fempiterna eft. 

fi habere Afiam, non 

tranfire volumus, cum 

his communicanda eft 

noftra clementia : horum 

fides ftabile & 

acternum faciet imperium. 

Et fané plus habemus, 

quàm capimus , 

infatiabilis autem avaritia* 

eft , adhue implere 

velle , quod jam 

eircumfluit. Verumtamen 

eorum mores in 

Macedonas transfundo 

! In multis enim 

gentibùs efle video , 

qua; non erubefcamus 

imitari : nec aliter tanc^Liv.VHI. 

moitié de la terre, 

mais pour y régner en 

forte que les vaincus 

n'euffent point de, regret 

à mes viftoires. 

C'eft ce qui fait qu'ils 

combattent avec vous,, 

qu'ils répandent leur 

fang pour votre gloire, 

au lieu qu'une domination 

orgueilleufe les 

auroit foulevés. Ce qui 

n'eft appuyé que fur lu 

pointe de l'épée , ne 

peut pas long-ternes, 

demeurer debout, mais 

les bienfaits obligentà 

une réconnotflance 

éternelle: tellement que 

fi. nous voulons fane 

la conquête iç non p»s> 

fimplement lejfpvage 

de l'Ane , ilS &tt 

avoir par la dojceur, 

leur affeftioji eftlétabliffement 

le plus . allttr 

ré de notre Empire. 

Auffi - bien que k 

rions-nous autre choie- 

Nous regorgeons de 

biens; & quelle manie 

deverfer toujours dans 

un vaiflêau,-qui répand 

déjà de tous cotes? On 

me reproche encoreque 

j'introduis les mçeurs 

des Barbares parmi us 

Macédoniens. Mais les 

autres Nations ont 

beaucoup de chofes que 

nous ne devons point 

avoir honte d'imj"- 1 ' 

& il n'eA pas poflibtf

Q>vi 

de fégir un fi grand 

Empire , fans communiquer 

quelque chofe 

du nôtre aux peuples 

nouvellement àlTujettis, 

& prendre quelque 

«hofe du leur. Mais 

Hermolaiis n'e(t-il pas 

admirable *, de vouloir 

que je m'oppofe à Jupiter 

, quand il m'appelle 

fon ' fils, comme 

fi les réponfes des- 

Dieux écoient en ma 

ptiilTance , & qu'il s'en 

Jaillît prendre a moi ? 

Il m'a honoré de- ce 

nom i j'ai cru que de 

l'accepter, cela ne pouvoir 

que beaucoup fervir 

à mes affaires ; & je" 

ifo.uluiterois que . les 

Indiens, me cruilènt un 

Dieu. Car à la guerre , 

Ja réputation fait tout, 

& fouvent le menfonge 

suitorifé n'a pas moins 

de force que la vérité. 

APenferiez rousquece 

fût par orgueil que 

jeufle enrichi vos armes 

d'or & d'argent ? 

au contraire , mon intention 

a été de vous 

rendre ces matieres-là 

viles à force de vous les 

rendre communes,afin 

que les Macédoniens 

ne f^ laifient point vaincre 

a l'or, eu* qui font 

invincibles à tout le 

refte. Je veux donc , 

premièrement, éblouir 

les yeux de ces peuples, 

qui ne s'attachent 

qu'aux chofes baffes &• 

NTM-Ctr xcjSyLiv.VUh 

if? 

tùm imperium apte régi 

poceft, quàm uc quîedam 

Se tradamus illis , 

& ab iifdem difcamus. 

Illud penè dignum rifu 

fuit, quod Hermolaiis 

poftulabat à me, ut 

averfarer Jorem cujus 

oraculo agnofeor. An 

etiam quid Dii refpondeant, 

in meâ poteftateeft 

? Obtulit nomen filii 

mihi : recipere ipfis 

rébus, quas âgimus , 

haud alienum fuit. 

Utinam Ii-idi quoque 

Deum effe me credant ! 

Famâ enim bella conftant 

; & fepe etiam 

quod falso créditum 

eft,veri vicem obtinuît. 

An me luxuria: indulgentem 

putatis arma 

veftra auro àrgentoque 

adornâlFe?A(ïuetis 

nihii vilius hâc vider 

.re materiâj.volui oftendere 

, Macedonas invidtos 

cceteris nec auro 

quidem vinci. Oculos 

ergoprimùm eorum, 

fofdida omnia & humilia 

.fpecïantium capiam 

} ite doeèbo nos

Igo Qvixtt-CtrRCM ,Liv. Vttîi 

Mon auri & argenticu- projetés., & aptes\\t 

Teur ferai connoîtie que 

pidos j fed orbem ter", ce n'eft point l'or ni 

rarum fubacturos vehilTe. 

Quam gloriarri le monde. U éditai 

l'argent qui nous ruene» 

mais la conquête de tout 

tuparricida intercipere qu'il n'a pas tenu a toi, 

parricide que tu es , 

voluifti, & Macedonas que tu ne.nous aie! 

Rege adempto devic"cis 

ravi cette gloire, «f 

gentibus dedere. At qu'en ôtant la .vie a 

ton Roi, tu n'aies ai» 

nunc mones #me , ut fervi les Macédoniens 

Veftris parentibus parcam! 

V31UIU3. E.I »""»»Y— 

aux peuples qu'ils ont 

vaincus. Et maintenant 

tu me pries de pardon 

ner à tes parents, & à ceux de tes complices. 

Non oportebat quidem 

vos (cire, quid de 

his ftaruilTem s qiio triftiores 

periretis , fi qua 

vobisparentum niemoria 

& cura eft : fed olim 

iitum morem occidendi 

cum fceleftis infontes 

propihquos pareiltefque 

folvi, & profiteor 

in eodem honore 

futuros omnes eos, in 

quo fuerunt.Nam tuum 

Callifthenem, cui uni 

vir videris, quia latro 

es , fcio , cur produci 

"velis : ut coram his 

probra qua: modo in 

me jecifti , modo audifti 

, illius quoque 

ore referantur. Quem , 

La taifon voudrait 

que vous ne fuffiezpoint 

Tes uns & les autres ce 

que j'ai réfolu de taire, 

afin de vous faire mourir 

avec plus de regret, 

fi tant elt que des âmes 

fi dénaturées aient 

quelque fcntimentpour 

fes leurs. Mais.d y a 

long-temps quel ai aboli 

cette coutume denve 

lopper les innocents 

avec les coupables , « 

vos parents peuvent 

s'aiTurer que je leur 

conferverai a tous « 

même rang qu ils ont 

eu jufques ici. Et pour 

tonCallifthene.quite 

fait paner pour un hom 

me de grand cœur, * 

caufe que tunesws 

moins fcélérat que lui, 

je fais pourquoi tu as 

tant d'envie qu on luidonne 

audience ; çe« 

afin de me direeni»>-«

QvitrTS-CiritcM, Liv. VIII. ia6t 

8c devant toute cette fi Macedo effet, tecum 

compagnie, ies mêmes ; nt . rnr |,iYi'fl r >m HI'PVIifinjures 

que tu m'as di- introduxmem , dign 1- 

tes. ,Cen'elr pas que s'il fimum te dllcipulo 

eût été Macédonien , rnaeiftxum:nuncOlynje 

ne i euile iait entrer r„ „-„ ;j om ;„,.,"«. 

n011 ldem 

avec toi comme un ° 

J urls 

maître digne d'un tel eit». 

ctifciple j mais étant 

Oiyntnien , Comme il eft j il n*a pas le même privilège'que 

les Macédoniens». 

Après cela , il con Poft' ha:c confilium 

gédia I'afTemblée, & fit dimifit, tradiq ue dammettre 

les criminels „ i _• L _ : 

entre les mains de leurs nat ° s , hommibus , qui 

Compagnons, qui pour exeadem cohorte erant, 

fe montrer fidèles au j u ffi t . MJ ut fid em 

Roi, les firent mourir 'r „ r -.-A n 

après les avoir cruelle- luam Ixvitiâ Régi apment 

bourrelés. Callif- probarent, excruciatos 

fcat^rV,^ 

necàverun.t. Callifthequ'innocent 

de la con- nés quoque tonus in* 

juration , mais d'uoe, reriit, initi confîlii in 

humeur peu compte!- R • innoxius 

fante & mal-propre caput rvegis innoxjus , 

pourlaCaur. Aufli, de led haudquaquam autour 

ce qui a terni la \ x & atfentantium acmemoire 

d Alexandre, j • • 

rien ne l'a rendu plus commodatus ingemo, 

odieux aux Grecs que Itaque nullius cœdes 

mourir un homme de Alexandroexcitavit m- 

granck probité,&d'un vidiam , quod prœditum 

optimis moribus 

favoiréminent, qui l'avoir 

comme retiré du 

YUJI cuinuic recire au -, i* « 

tombeau, lorfqu'il fe arnbufque, à quo re, 

vouloir, 

iort de 

tuer 

Clitus 

après 

, mais 

Fayant' fait encore dé- la vocatus'ad vitam erat, 

.'cnirer dans les tour- quum interfecTro Clito 

'inents,& tout fêla /ans mori perfeveraret, non 

l'avoir oui en fes dé- tantùm • occident r •_ , fed 

Ifenfes. Il eit vrai ; eriam 

qu'il 'orient 

"Vén repentit jmais ce 'quidem caula indictâ quam

1^4 Q VI HT t - CURCE,Liv. VIII. 

funt maris aquilones vert des, montagnes;, 

portent de beaux bleds 

maxime déurunt : ii & des fruits délicieux. 

cohibiti jugis montium Au refte , la Nature y 

ad interiora non pêne. a difpofé des faifonSj en 

forte qu'ils ont Wiivet 

franc, ita âlendis fru- 

quand nous avons 1ete, 

gibus mitia. Sed adeo &«. -- au v contraire, ,-- fans ; , 

' ' 'ici 

m illâ plagâ mundus £%*%$££ 

ftatas temporum vices mer qui les environne, 

mutât j ut quum alia ne difterepoint en couleur 

des autres ; mais 

fervore folis exaeftuant, parce qu'elle a pris Ion 

Indiam nives obruant : nom du Roi Enthras,, 

rUrîufque ubi cœtera les ignotants s'imaginent 

que fes eaux font 

rigent, illic intoleran- roUg es . 

dus œftus exfiftat : nec 

cur, ulli fe nature caufa ingeflît. 

Mare 

certè quo alluitur ne colore quidem abhor- 

•ret à cceteris. Ab Erythrâ Rege inditum eft 

nomen , propter

&.: .. au&c krit -iiifiuce-: {,««?'.$.& :vsnKitï%;ap's£ 

mas, c«mœï%Sï sa m^v&ftA^'- '^'i^V 

gfimcr, i>s«!« .?;.ew« humrns yei.iaK'£,»,/^«,. 

fur te ,r'h'«g.à «uaatfvc- teji: nsodicoiiue fôfir 

àupems, ètài'pïmH #.>;,,,;«.:•• 

cànfî.îïa 'est?•'«; g-r;is-' Giiiiimas . }îiaTjîar.'t:)t-.: 

«JiK.vi hhîdo cat^lriviis?''..' 

&iJte?fï, te«pi-

Ï66

îsaK i mus- Jé>&£ sa- " î; m$ 

çhïk v : i;Vàtk>. .asi^slî* 

îjïfef •. rots cmxu&îus 

ierfic? ont é 

' ' » i t ç f e î : • „ • - c i i i s . 

$W-mcy. 

" T Ï T " "f- 

: m-», 

Se ;t3«cary ta feel j «x&fttà 

... ~....v ««^«.tw « " * 

W *'%«•''*?•* fiàfiïî «cl* : : à& ifij&•< • Mellieu m 

dke sgroén çi^ m^mi? 

epulas f Àmnt t &h iiC- 

•

*68 iïvhit'TK-CvkcEilÀr. Vlir. 

;,v, r.,tL ieur.flernleie -heure, K 

pare tati-'diem pui- de ^ faire brûler tout 

chrum,'& vivdf fecre- vifs». Ils tiennent qu'il 

aut legnis œtàS , - aut ou . les ma ladies nous 

incommoda valetudo accablent. Aulli. ils ne 

„ft. «.vfrvA-ai-im mûr- rendent aucun honneur 

elt : exlpettatam moi ^ peïf on nes qui. ne 

terrYpro dedécore vita? JnEtir8nt que de e* 

îblvit i faoriô&reddituri Entendre, sïl*nY«* 

ghem, mfi qui ipirap fonVauflîprofeflionds 

Tes recipit. llli qui 1» ftgefle.., & qui vivrai 

«rbibus P«blic^n^ f ^ ^ ^ 

bus degimt VÎKlçrunl ^ qlri. 0bfervent 1« 

ITiOtuS •' *-' fc'âèf- .fpedarê mauvernent des'Aftres j 

dieûrv.^ W &Sgg&ï£! 

'prxdiceïe- î'ïieequern- Itei,. e des. autres >;quOH 

qnam •«dmdvçre' lethi ?V'M9;^* 0 u r 

diem creduntvcui ex- ^ . ^ 5 

•pe£tareinterritb liceat. a e >l'attendre; '_• 

•- Deds ' putàittûid- '-'Au ïefte ,,& fe 1° r } 

ûid'côkte

i * £ & « ^ % ^ f § P n g f f e 

; l 

| 1 b a t | î | ; R ; C | g • • 

•» «sis ae

*7« QurritTt-iÇtrJicf, Liv.Vfll. 

r T parte prsmifit ad P^^fts W J 

fubigendos, qui aver- n'obéiraient pas, & 

ferentur imperium : avec ordre auffi d'aller 

ioi&tqae- ad flumen In- g^&SïbV 

ûm procedere, & na- teanx pour palTer I'arvig.a 

facere , quoi* .in gj^" « ^ Ç 

«ltenora tranfportan fieurs rivières, illesfit 

poflet exercitus. llli , confttuire en , forte 

«uia plura flumina fu- qa'oa 1« J°gL% 

*^ *j • r • monter, & charge; les 

peranda erant, lie jun- pieces f ut des chariots, 

xêre naves , Ut folutaî & après les raffembler. 

Poft fe (Çratero cum mit devant à latête de 

.1 • tr c • fa Cavalerie, & des pws 

phalange juflo fequi., légèrement U > * 

equitatum ac levem après an long combat, 

armaturam eduxit;eof- ffî&^Xque, 

qui occurrerant, ^, ntrer i & ]« chafl» 

levi praelio in urbem jufqu'à la prochaine, 

foximam compulit.' *£. 

urbis quam obfidebat,. *«j|ftft#* 

nicenfis. Caeterum dum « ^ n&ifoj t Ietour 

obequitabàt mœnibus , des murailles,a cheval» 

fkgittâ iftu.A Cepit l*ï»gA& 

tamen oppidum , & plâ pas de la P"' 1 " 

omnibus incolis ejus dfe , &l'ony/fit«»'» 

«ucidatis , etiam in baffe • fans. ép««S* 

C

NTt-Cvne-t t XXy.VIÏI. iff 

même les maifons. te&a facviturn eft. 

Après avoir domté Inde domitâ ignoJ 

ces gens fans renom', bili t ad Nyfam 

il marcha vers la ville , ° ' . i « 

de Nyfe , & vint cam- urbem pervemt, • Forte 

per aflez près de fes caftris antc mœnia ipfa 

rmirs, 

9 m derrière unefb- • f„\. 

- > - . 

rtk a, r : \ n -~ nnr. 

rêt vue qui , & en a déroboit lui & a Ces .la m iylvettri loco polies 

, nocturnurn rrigus 

troupes : cependant il 

fe leva la nuit un fi vehementiùs quàrr* 

grand froid, qu'ils n'en aliàs horrore côrporj* 

avoient jamais iênti de 

femblable ; mais ils furent 

heureux d'avoir le que remedium ignisJ ' 

afFecit , opporturiurrH 

remède ,v.., k^ en w. main „..„ , car v„. oblatum eft. Cœfîs 

ils coupèrent du bois quippe fylvis flammara 

don fi t re £s feletvV «««verrat, qu* igni 

lerent jufqu'aux fépul- alita- oppidanorUm lecres 

des_ habitants, Se pulchra comprehendit : 

comme ils étaient bâtis „.»„/J.A ../ r A 

de vieux cèdres, le feu vetuftâ cedro fada 

s'y prit auffi-tôt, qui eranc, concepeumque 

&«* toutes parts; •£«?"">• . & & les* l S° nem latè . fadèïC r , '> ' a°- 

confuma entièrement, nec ornnia lolo aequara 

On ouit premièrement funt. Et ex urbe priaboyer 

des chiens dans *,_, -,.„,,„» t-—.:,.. 

la ville, puis s'élever mum canum latratus, 

nn bruit par les rues, demde etiarfl nomiu 

a Macédoniens 

«s 

J? rs ij sh - abirants& 

recon- 

««m 

et T 

fïêmitus 

„ », 

auditu» 

-j - 

nurent.ceux-Ià.quel'en- «t. lum &: oppidani 

rïemi n'étoitpas loi», hofterri, &Macedone» 

LTtout'ôche 1 / 1116 '¥

iSo QviNtÈ-CvRCt ,LW' Vtît . 

non aun 

-jî,., 

& argenticu- m nhfii. grolfieres., 

f ,_„ 

& après}« 

: «„..„,«. 

"' — —o 

leur ferai connoitve que 

pidos , fed orbem ter^ 

rarum Cuba&uros vehiffe. 

Quam gloriarn 

tu parricida incercipere 

voluifti, 8c Macedonas 

Rege adempto devi&is 

gentibus dedere. At 

nunc mones ,me , ut 

veftris parentibus parcam' 

ce n 1 eft point l'or ru 

l'argent qui notts {Mené» 

mais la conquête de tout, 

le monde. Il eft,vrai 

qu'il n'a pas tenu a toi, 

parricide que tu es , 

que tu ne.nous aies 

ravi cette gloire, cf 

qu'en ôtant la vie a 

ton Roi, tu n'aies al« 

fervi les Macédoniens 

aux peuples qu'ils ont 

vaincus. Et maintenant 

vaincus, ci '«»""";— 

tu me pries de pardonner 

à tes parents, & à ceux de tes complices. 

Non oportcbat quidem 

vos fcire, quid de oue vous ne fulTiezpoint 

La raifon voudroit 

fes uns & les autres « 

his ftâtuiffem'» quo triftiores 

periretis , fi qila afin de vous faire mou 

que j'ai réfolu de taire, 

rir avec Plusdeîegret. 

vobis parcntum rnemoria 

&cura eft : fed olim fi dénaturées aient 

fi tant elt que des âmes 

iltum morem occidendi 

cum fceleftis infoiv fes leurs. Mais.,il y a 

quelque intiment pour 

lpng-tempsqueiaiabotes 

propiliquos paren 1 cette coutume d envelopper 

tefque folvi , & profi- IO PP CL •" 

ks innocents 

*vy s « 

«eor V"* in '". eodem honore- • M« vos 1«"SMS.«5 

parents K— .••_ 

fuClUOS omnes eos , in s> confervetai a ffurer que a ie tous leur 

quo fuerunt.Nam tuum 

k 

même rang quil» ont 

Callifthenem, cui uni eu iufques ici. Et pour 

vir videris, quia latro tonCaUifthene.quite 

tou â, l „ -, , 

e.,fdo,c«rproducito S fej S^ 

-velis : ut coram his me "' ae " gi»"" °- ... ^7 ~'« cas • . 

caufe que tu nés p» 

probra qua: modo in moinsflélérarque lui. 

me jecifti , modo audifti 

, illius quoque donne audience i ce" 

je fais pourquoi tu as 

tant /envie qu on lu • 

ore referantur. Quem , afin de me di.reea»*«

QvirrTe-Cirncx, Liv. VIII. h6t 

gc devant toute cette fi Macedo efler, tecum 

SriVtu^lT iptroduxiffem digniftes. 

,Cen'e(t pas que s'il limum te dlicipulo 

eût été Macédonien, rnagiftrum:nuncOlynje 

ne 1 euile fait entrer ," ;i. m : llr ;. 

non ldem 

avec toi comme un '° 

J urls 

maître digne d'un tel eu ». 

difciple j mais étant 

Oiynthien , comme il eft, il n'a pas le même privilège 

'queles Macédoniens». 

Après ceta , il con • Poft haec confilium 

gédial'arrémblée.&rit dimifît, tradique dam- 

Mtre r îesmain"de n îe n urs S natos hominibus , qui 

Compagnons, qu i pour ex eadem cohorte erant, 

fe montrer hdeles au j u ffi c . "iiii ut ridera 

ISoi , iesnrent mourir r _. c •-•s n 

après les avoir cruelle- 'uam laevitiâ Régi apment 

bourrelés. Callif- probarent , excruciatos 

5,n n c e i, , même expi ' a necaverunt. Callifthedans 

la torture, quelqu'innocent 

de la con- ês quoque tortus in» 

juration , mais d'une. reriit , initi confîlii in 

humeur peu complai- _. nnr R „„:- :„ n^Y;„o 

Tante & mal-propre caput Kegis mnoxms , 

pour la Cour. Audi, de ied haudquaquam au» 

tout ce qui* terni la ] x & aifentantium acmemoire 

d Alexandre, j • • 

rien ne l'a rendu plus commodatus lllgenio, 

odieux aux Grecs que Itaque nullius cœdes 

apud Graôs 

pasôTe^dS Tr jore r 

mourir un homme de Alexandre excitavit ingrande 

probité ,&d'un vidiam , quod praedi- 

: f c t r S ^ turn optimisôribus 

qup re, 

tombeau, vouloit tuer lorfqu'il après la fe artibuique, à 

.mort de Clitus , mais 

vocatus'ad vitam erat, 

'l'ayant' fait encore déchirer 

dans les tour- rnori perfeveraret, non 

quum interfe

i6i QuiNTE-CVRCz t \Àv. VIII. 

crudelitatem fera pœ- repentir vint trop tard, 

nitentia confequutaeft. 

, IX. Sed ne otium 

rerendis rumoribus natum 

aleret, in Indiam 

movit ; femper bello 

quàm poft vic~toriam 

cîarior. India tota ferme 

fpe&at Orienterai, 

minus in latitudinem, 

quàm reûâ regione 

îpatiofî 

accipiunt in 

terne faïtigium excedunr 

j plana funt çcetera 

multifque inclytis 

amnibus Caucafo monte 

ortis placidum per 

campos iter pracbent. 

Indus gelidior eft quàm 

casteri : aquas vehit à 

coîore maris haud 

multùm . abhorrentes. 

Ganges amnis ab ortu 

eximius ad Meridianam 

regionem decur- 

;rit, &c maghorum montium 

juga recto alveo 

'ftringit. Inde eum objecta: 

rupes inclinant 

•ad Orientem. Utque 

lïiibro mari accipitury 

jfinderrs ripas, multas 

Arbores cum ( magnà 

IX. Or pour arrêter 

' les murmures que produit 

l'oifiveté, il prit 

la route des Indes, & 

l'on peut Adire qu'il 

avoit lui-même befoin 

de la guerre.; car l'u> 

folence de la victoire 

lui gâtoit.l'efprit, Se 

dans le repos il peraoït 

toujours quelque choie 

_ n de la gloire qu'il aca. 

Qua2 aultrum quéroit dans lescom- 

altius bats. Les Indes regardent 

pour la plupart 

l'Orient, & font plus 

longues qu* . larges. 

Du côté du Midi, ce 

ne font que collines, 

le refte eft tout pays 

plain , arrofé de quantité 

.de grandes rivières 

navigables , qui tombent 

du mont Caucàle. 

L'indus eft la plus 

froide de toutes, & Il 

couleur de fes eaux eft 

peu différente de celle 

dé la mer. te Gange, 

déjà granddesfa fource, 

vientdu Midi, & coule 

tout droit le longes 

'montagnes , jufqu a ce 

qu'il rencontre des rochers 

qui le tournent 

vers l'Orîerft. 11 ' e 

décharge aufli bien que • 

l'indus dans la rott 

Rouge , & mangeant 

fes.bords , il engloutit 

& les arbres & USK 

grande partie du terroir.. 

Prefque par-tttfjt

QtriNTx-Ct/Rce, Liv.VIII. i6$ 

•il eft plein de rochers foli parte exforbet ; fa- 

^êLTSenffon xi.qneque impèdicus, 

cours plus impétueux i crebro reverberatur : 

mait quand il trouve ubj mollfus folum re- 

*ancl& a Lt n desm S e é s: périt, ftagnat, infulaf- 

•L'Acefinelegrointpro- que molitur. Acelines 

che de leur emboucha- eam augefi Ganges 

te, Se a la rencontre , -«>•.. © 

ils s'entre - choquent decurlurum in mare 

d'une grande furie , à iiitercipit ; magnoque 

•&f u'Tle r e ec^?e C ft motu amnis . uterque 

plus rapide, & que l'A- couiditur:quippeGance(îne-,n'a 

pas moins gesafperum os influence 

violence.. tj objkit . MC ^ ^ 

culTae aqua; cedunt. 

LeDyardene n'eftpas Dyardenes minus ce-' 

fi renommé,n'arrofant Jeber auditu eft , q«ia 

que les extrémités des i • T j- ^^* . 

Indes, quoiqu'il no'ur- P er ultlma lndix cur ' 

rilTe non feulement des rit > caîterùm non cro- 

N?i Nu C0d , mais mL- c 8 auiu ° a T e Jî des codilosmodo, , /- , • ûtiNi- i i i • 

dauphins, & des ani- lus , fed enam delphimaux 

inconnus aux nés • ignotafque aliis 

autres Nations. LEri- _«_.;i,„. L„II,,„„ «l.v 

manche va toujours fer- gentibus belluas alir. 

pentant, & fur la fin Erymanthus crebris 

de fon cours, il eft flexibus fubinde curvarort 

petit i parce que i i • • 

ceux du pays le parta- tus, ab accolis rigantigent 

en plufieurs ruif- bus carpitur : ea eau fa 

féaux pour arrofeï leurs- e ft cur tenues re\^ 

terres. Outre tous ces • - r • 

fleuves, il y en aquan- fî uias J am » ne nomme 

tités d'autres, mais fans in mare emittat. ÏAvXforTpeuKdue.^ 

tis P»ter kos «mibos 

-contréesmaritimes font "ta regio dlVldltur , 

battues des vents du- fed ignobilibus , quia 

•celles ^[ui font -à cou> Caetera» quae propior»

1^4 Q v IlfTE - CuRCE,Liv. VIII. 

funt maris aquilones vert des montagnes , 

n 

. v ,. •• portent de beaux bleds 

maxime deuumt : 11 & des fruits délicieux. 

cohibiti jugis montium Au refte , la Nature y 

ad interiora non pêne- }«*§£%!%£ 

trant, ita alendis tru- quand nous avons l'été, 

cibus mitia. Sed adeô & au contraire, fans 

in illâ plagi mandas gf"«g« £ «j^g 

ftatas temporum Vices mer qui les environne, 

mutât , Ut quum alia fie differepoint en couc 

' nives C v obruant ~,a»„„ r leur des autres ; mais 

Indiam 

fervore rurfufque iohs ubi exîeituant, cœtera les igno»ants s'imaginent 

que 

parce quy 

fes le a 

eaux pr i s f 

font 

rigent, -, i: illic : intolerandus 

œftus exfiftat : nec 

1 rouges. nom du Roi Erithtas,, 

cur , ulli fe natura: caufa ingeffit. Mare 

certè quo alluitur ne colore quidem abhorrer 

à cceteris. Ab Erythrâ Rege inditurn eft 

nomen , propter ûod ignari rubére aquas 

credunt. 

Terra lini ferax; inde n y croît quantité de 

plerifque funt veftes. lin , dont la P^P"! 

T ihri arhnrum tevirri s'habillent. Les arbres .res 

.Lion ai borum tenen, y ont ]». i ectui; tes y portent de,I° c K>

Q v i y. T xXp R ex, Liy. VIII. ijS4„ 

& coulent fort douce- tant:;.& viribus magni' 

ment, comme pour ne tudorefpondet.Àuriinx 

pas entraîner ce riche A • * { A.,J 

gravier. La mer y jette flumina vehunt , qiJjE, 

ïur fts rivages quantité leni modicoque laput' 

de perles, Se de pierres ç es a„ uas aucunf. 

précieufes , en quoi ""&'"-' « j."« " \ f, 

confifte leur plus gran- Gemmas margantalde 

richeflé , fur-tout quemare litroribus inlt 

P £ S Zslicâ'I^ fondit: neque aliâillis: 

les pays étrangers j car major opulenna; cailla, 

ces excréments dont la eft . utique poftquariV 

Hier le décharge,nont •• '•••*• f-. ••.• 

autreprixque«lûique vitiorurn comrne.rciu.rfl-. 

le luxe leur donne. vulgavêre in exteras, 

gentes ; quippe aîftimantur purgamenta xC-, 

tuantis freti pretio, quod libido conftituir.; 

Là, comme par-tout Ingénia hominum , 

ailleurs, les écrits des r. rur u A,rrjue arjurT 

hommes tiennent du f f UC < UD1 ? Ue >..-. ^"A 

climat&delafituation "Ios locorum quo.que. 

du pays. Ils portent de fîtu's format. Corpbra 

longues robes de lin r .j r'arbiCo' 

qui leur viennent juf- m H ue P^. es . 

car ? al °- 

qu'aux talons, avec des vêlant : ïoleis pedes > 

fandalesatix pieds, & capita linteis Vinciunt'i 

une efpece de turban à \ -M- -L 

: ~ 

la. tête. Ceux que la la ? i[h « x aunbus pennai/Tance 

ou les biens dent, brachia quoqufi 

^$£L%& f^rtbs aur^colim£ 

d'i?reillesdepieri*ries, gLubusmter po.p.ulare^ 

& des braflelets; d'or; âllt nobilitas aù't" opes 

ft&^SS 

eminei^Cpîu^çà 

ils ne les font faire que tunt., Itepius j , quant 

rarement j ils felaiffent tondent. : mentumTenjS 

croitrela barbe au men- „„_ • . ' r ! ^>-it - *•• 

ton; Xàrw jamais la P er r UBpnfi^ fff ^6% 

çoUptr,'& raient tout quâm ,orfs tmeni act 

Âit-iisappellent màgni-. W mt : M^WtlMmf 

%rfçei'-yafle ; «ous le* luxurià., ï> "M^'êM 1

166 'QVZNT Ê-CtrRCt, Liv. VIII. 

magtiificentiam appel- «ces des autres Pim« 

ï ° r _ • ~ «s de la terre. 

lanc , iupra omnium 

gentium vicia. 

Quum Rex fe in pu- Quand le Roi fe laifje. 

plico confpici patin», g f ^ j S ^ t ï 

thunbula argentea Mi- cenfoirs d'argent deliiftri 

ferunr, totumque vant lui, & parfument 

:*„.. «=.. „.-. 1 C-; A*f tous les chemins par ou 

iter per quod rern dei- a paffe> u eft ^ ^ 

tinavit, odonbus corn- dans une litière d'or 

plein. Aureâ ledicâ B^àe de perles, qui 

* . . . pendent de tous cotes, 

margancis circumpen- & va tus d'une robede 

dentibus rècubat : dif- lin brochée d'or & de 

tinfta fane auro & pur- gTÏS&£2Lf*t 

purâ carbala, queisin- f es Gardes, dont plu- 

4utUS eft : lecîicam fe- fleurs portent des branquuntur 

armaricorpo- SfcSSîftS 

ïilque çuftodes rincer appris à chanter toutes 

quos ramis aves pen- fortes de ramages, pour 

3enc , quas cancu feriis *$£*&£ fi 

ïebusobltreperedocue- p a ] a ïs eft enrichi de 

*unr.Regiaauraras co- colonnes d° r^s>°* 

v L L . . .„»..,. rampe tout du long une 

Jumnas habec : cocas vigI£ d. or j aYec des 

êâs vieis auro cselaca figures

â coups de flèchesquel, BWximus laboreft i«t 

vota 

«ubffles, qui chantent i n^ Cantufqu» 

v^d c nt '•* font des pelhcum figere. Binum 

»«hes ont dèujc ; cou- 1. uas «mittunc .majofe 

Stent avec"! 1 * fe mXU ^«TO «^àu ; 

paxcequeleurpefanteM leyitate vis omnis eft , 

sïffrev'ïï 

lnhabiI i p° nder «^-- 

l°m i il monte i cte- ratUr - Breviora «inera 

fc «n chat /Tc« Ç han »VeW e«rW 

Kfeard& M 

* tanta^Mwra 

«aA^Stfor 00 Et '° rp0 î a tota conte^nt 

afin que tien ne man- a ? ro « A c ne quid perdi- 

| Refaitfuiv« e" U de S , t,CW aUre > Pellicurç» 

fSSSK*S^fi f ul - j*»nt ; AS 

«^Wienlœ ±j ar S«S eft uf M , R é . 

^ttleVS? ^^^^C 

**to! ^P? 1^ '» «vocalises.Péos

tes £i*/-yT*-ctf«-cx,Liv.,vnP. 

*.°" .^ . i„ , ;,.„,., ; Mais qui croirait que 

-Quis credat mteï p^mi'tant de mollette 

hic vicia curam eliô on. nr quelque, «ar de 

fapiehtis?Unumagref- Uf«£»£:*g» 

K&C rïoi?ridurn gentts .^âufteres, qu'ils 

eft ^quos^Sapiewtesvbt appellent .fages:, qui 

âpudhcs o^ hissas? 

paré îa-ti ' dierfl pui- je fe faite brûler tout 

£hrum, i '& vivorfeitl-e- vifs;. Ils .tiennent qu'il 

aut legnis aetàS , • aut ge ou i es maladies nous 

incommoda valetudo accablent. Aufli ils « 

cft-, «fpeûaeam mor- « ^ g S " » 

tenvpro dèdëcore vœe ê^gm ique-de net' 

côribus jgtKe teiïettus g u ai kïdoit r édui« 

Joint yhoiio&teèàHuï'i taVtaÀie, s'il*»K 

chern, mfî qui fpiran* fo/ t OT ffi profeiîionis 

tes reéipit. Illi qui. »? ^F-'Wft'dS 

«rbibus%«blick mari, g^SSlëtf J?- 

fcllS dégunt? y offlderurft de () g^. obfewnt n 

l^^^fiSa J?S»?SS5i 

didtotur ,- f& .rututa «.^croientaUC o* 

'pratdicete. •:>nee'-quem- âice des autres ;qu°» 

Juam *Jnl'attendre. ^ 

• f -

; 

feîi!i;i#i'u;i; 

.fi s'an'.ùit 

.X,, Afeiasfe «fane 

fines 

Pfitixsîiùk do. 

*V.V^/î .:;:.!.

47© QpTrf?T~K-iÇvX ce, Liv. Vïfl. 

iam parte praemifit ad patrie de fes troupes j 

pour réduire ceux qui 

fubigendos, qui aver- n'obéitoient pas , tt 

&rentur iroperium : avec ordre auffi daller , 

juilitque ad flumen lnjufqu'ait 

fleuve Indus , 

& de faire faire des bateau* 

pour paffer 1 ar 

«him proeedere > Se na- 

- vigia façere » quek in mée: mais vovantquu 

felioit traverfer plu- 

1 

«lteriora wahfportari 

poflet exercitus. llli , 

ûia plura flumina fuperandaerant, 

fie junxêre 

naves, ut folutae 

pjauftris vehi poflent, 

rurfufque, ,• çonjungi. 

Poft fe Çratero cum 

phalange juflo fequi , 

equitatum ac levem 

armaturam eduxit; eofque, 

qui occurrerant, 

levi prilio in urbem 

proximam compulit/ 

Jam fupervenerat Craterus 

;. itaque ut principio 

terrorem incuteret 

genti nondum arma 

Macedonum expertae 

; prœcipit ne cui parceretur 

, munimentis 

urbis quam obfidebat, 

incenfis. Çaeterùm dum 

obequitabàt moenibus, 

fagittâ ictus eft. Cepit 

fieurs rivières ,U les ht 

eonfttuire en ,wrw 

qu'on les pouvoir démonter 

, &-charger les 

pièces fur des chariots, 

& après les raflembler, 

Puis ayant commande 

à Cratère, de le foiyre 

avec la Phalange, il le 

mit devant a la tête « 

fa Cavalerie j& des plus 

légèrement armes -, « 

après un long combat, 

il chafla & défit «ux 

qui l'étoient venu ren-; 

contrer, & les çhafl» 

iufqu'à la prochaine 

ville, où ils fe retire-, 

rent. Cratère étoitdeja 

arrivé ,&leRoiiP"^ 

donner d'abord de la 

terreur à ce peuple qui 

n'a voit point, e?^ 

éprouvé les armes des 

Macédoniens, ordonna 

qu'on mît le feu »« 

fortificatioBS démette 

place' qu'il•airiégeow» 

& qu'on fît tout pa(T« 

au fil de l'épée Ma s. 

corrm.eil&ifo-tletout 

des murailles achevai» 

il fut bleffé d'un coup 

tamen oppidum , & de flèche , qui ne1em 

omnibus incolis ejus pécha pas 3e la P» 

trucidatis , etiam in bafle , fans éparg^r.

(jiviNrx-Cence,Liy.Vlil. 

ift 

même les rnaifons. t£toutes 

parts , & les 1 8 ncra Ia ? e raaere , aoeonfuma 

entièrement, «ec omnia iolp aequata 

On ouit premièrement funt. Et ex urbe priaboyer 

des chiens dans _,.»,_, „„„.,._ r..—.«_ 

la ville, puis s'élever mum canum latrattis, 

nn bruit par les rues, demde eriarrJ fiorm-' 

.& alors les habitants & num frémitiis auditus 

les Macedomensrecon- „* rr „, .« - 

nuremvceux-Ià.queJ'en- fft. Tum & oppidatrf 

nemi n'étoitpas lois, ho (rem, &Maceaone9 

LitTouT q P rache aville &° s % d urbemvenilîflr 

Comme Je Roi s'a- COgnofcunP, 

rançoit , les aflîégés Jamque Rex eduxe^ 

tentèrent une fortie , „, ,. nr ,-.„ o, „—„;- 

6u ils furent R mal ra , c copias , Se mania 

menés,"que-la divifion oblidebatj quum hol* 

fç mit parmi eux ,. les tium . qui difcrimeit 

TJTX 

ÈïïtSJ tentaverant, obruti tf. 

«sic bon j, ce q.ue £ lis funt. Ahis ergo-:-W 

M iv

Ï7 i Q_V 1 NT E-CURC M , LlV. VIII. 

ditionérri aliis puenam Roi aï»? 1 fy '1 ft c , on - 

•vr,o,;,; «l*,.»^.-' ^ ,„ tentade les bloquer fans 

«peririplacebatiquo- leur faite autre mal, 

rum dubitatione com- jufqu'à ce que lafTés 

pertâ , circumnderi 

d ' u ". Ion S f ie il? fc 

Wv - 

f-, \, „• in- rendirent a ducretion. 

tantum eos,& abftme- n s difoient , & il eft 

ri caedibliS juftît ; tan- vrai.queieurvilleavoit 

dernque obfidionis ^ S ^ f t 

rnahs ratigaM ; dedi- d'une montagne , 'que 

dêre fc.'A Libero Pâtre «M Meros, du d'où pays appellent les Grecs 

ont inventé la fable 

côndidôs fe efle dice que Baccfms étoit forti 

bant; & Verahaec origo 

erat. Sita eft fub ra- 

Alexandre ayant appris 

de la cuifle de Jupiter. 

des habitants l'afliette 

dicibus montis, quem de ce mont , y fit porter 

des vivres, & monta 

Meron incolae appelknt 

: inde Graeci mentiendi 

traxêre licentout 

il eft revêtu de vi 

fur le fommet avec 

toute fon armée. Pattiam 

, Jovis femorë gnes & de lierre ,. Si 

Liberum Patrem efle 

tout y eft plein de fources. 

Il y a de toutes forbïed 

• • • d'elle-même, •• •• y '• " fans, 

< elaturo. Rex fitu mon- 

' tis COgnitO ex incolis , tes, d'arbres fruitiers , 

& la terre v produit du 

eum toto exercitu 

prœmiffis commeatibus, 

verticem ejus af- 

grain qui y tombe par 

être eufemencée que du 

hafard. 11 y croît aufli 

cendit. • Multa hedera des lauriers _ avec leurs 

vitifque toto gignitur fruits; & la plupart de 

monte ; multa; perences 

r 

„ 

nés aquœ manant. Pomorum 

ro . ch "^ 

verts de bois, 

font cou - 

quoque varii falubrefque fucci finit, 

fuâfponte^fortuitorum feminam frugeshumo 

nutriente. Lauri, baccscque, & multa 

iri illis rupibus agreftis eft fylva. 

i Giredo'. equidem non Je crois au refté que 

divino -inftmau , fed JSl^œKS 

lâfciyii^fle provecîtos > plutôt par belle u hu- —

v\"Vïïï, %Ht 

: f,i*-~« ••>• 

• *î : *?' i :ïr} ! ÏS ••UïiS-'dfc-'S-- pî»^ V oc;o;;.s ergo to;: mil- 

*îvi«r|ut est» fermer s 

m : '3«{fïïsl'es fîïtWHsif 

..pûm'ilugat^ôtî.îfsetiï- 

Wm'.om Iktnih i 

"'4^'»^Wi:'î«#s: : .-i : ;V, 

oîStSéï lé fçpentè f^ 

êdià î>:K:- 5 p Cr lier. 

Ziï : ?

%7A QtrrtTTB. Ctmcx, IXv. VIIT. 

tus , quàm fi rfa^ . g ^ fijrf-jfç 

tium clamor eliet au- combat. Ge fut encore 

dituS. Eadem félicitas- ce même bonheur ; qui 

û ^,.^nrwpnreii les garantit au «tout 

ab Oceanoreveitentes _ &t focéaiv panjii les, 

temulentos comenan- débauches où ils; fe.- 

tefque iitter ora ltof- elongerenr*. 

tium texit- _ H vint d'e^là â une 

Hmc ad regionera,, ^trée, nommée Dé» 

ouas Da:dala vocatur , dale ,flue les-habitantS; 

peryentum ..-,, m . cit. «.(î- Deie- TJpfî»- ^ awient ^ . abandonnée », 

&fai en d 

rueraiit. ineoix- Içaes-',, montftgpes. inacçefiï- 

& iu avios fylvçftrel- Mes *, comme avoienfe 

> „r,f P

Çtrëit'èit- Çvii'fJtytiV.Vîlï. lyf 

nommé Âflàcane, étoit cujus regnum fuerar. ,. 

SS aŒ U 'cai demortuo, regioni ur, 

mandoit dans la. Pro- bique prSerat materrince».dans 

la Ville. ejus Cleophes. Trigïn- 

Il y avoir trente mille ' _,:|i;„ t,„J,v„«, •,,„ 

hommesde pieddedaos, p millia peditum tue- 

& la Nature & l'Art bantur urbem , non util 

Havoient fortifiée: corn- f 0 l um - fed etiam opéré 

r 

me al envi : car du co-- . . T v 

K qu'elle regarde-l'O mumtam;. Nam. quà 

rient, elle eft ceinte- fpectat Orientem, cihd'un 

fleuvettes-rapide; e; tur anllle rorrenti 

dont les rives font: % lz " r amnc_ rorrenti ,, 

k-uites & coupées i-Sa qui praerupcis utrmquer 

vers l'Occident, & le rj p ; s aditum ad urbenv. 

Midi, ce font de grands-. ; *_.,j.-_ . „ J /-»„;j„„ . 

rochers efcarpés •, au. impedir;..ad Occiden-- 

pieddefquels s'ouvrent. tenV, & a Meridieve-- 

des cavernes, qui par l ut fa induftriâ" rupes; 

fucceflioa de temps le- i j i- 

font; creufées-en^ aby praaltas admolita •natu-- 

nies, & à l'endroit où ra ell, infra quas ca— 

^fouf^ttiîli vern^ôcvora^neslonv 

immenfe-,&d'unepro- gâ veruftate m alturm 

fondeur effroyable. Les. cavatà.jacent : quàquer 

murs-ont trente cinq-- v*A: .,Ul- C„(ï\. :„li. 

ftadesde toun Le bas delmurit,. fofla ingeneft 

bâti dé pierre, &lè tis opens objecta ëft :: 

tout d'une briqué qui xxxv ft ac }i a murus ur~ 

n eft pas cuite ; mais il i ._ i «• 

Y*, de forte»,chaînes; bem compledrtur, eude 

piené qui' régnent*- jus-inferiora faxo , lu— 

iufqu'aui comble , q-ur petiot* crudo' latere: 

foutiennenrla brique, f- A •--T T ' • • 

à ; laquelle elles, font l«nc ftructa. Lateri Vlllv 

liéès;avec du mortier culum- lapides- funt »•. 

fstt-de terre, gfaffed^-' J„ n . u-.rprnnCnprp nfcrfempëé-dansaê*eaùi= 

«l 110 .* "«erpoiiiere: , ut. 

«••dï peur qae le tout dûfion mat.errs.Tragiîin 

wff*%*" fol » ré .oa à' lis•ineuniberet', ;fihiul— 

^ f e ^ S S ' q^^terta^mo^dilutravers, 

&faitdesga- ta.-'Ne-taffl'en.univerlat. 

lMie$eniiaut,pjOtti.cc>u-î confidêret ,'•' impo£t2K 

M. vj,

176 QV 1 NT E-CVRCB,IÂV. VIII. 

'erant crabes valida:, vrirfcmur & aller tout 

quibus injecta tabulata 

"jiiuros & tegebant, &pervios fecerant. 

' Hxc munimenta con- Comme Alexandre 

i .„„ Al»v„r reconnoifloit ces rortemplantem 

Alexan- tifi cations (& qu'il ne 

drum , confunque in- favoit à quoi fe réfoucertum.quia 

nec caver- dre, parce qu'il nepou- 

• ./S n •„„ voit remplir les cavernas 

nui aggere poteiat nes vxe par un grand 

împlere, nec termenta amas de bois & de pier- 

-t:5^.-».ii macbines ê par 

quidam e muro lagitta ce moyen , ji reçut ua* 

pereuffit. Tum forte in coup de flèche au gra» 

T :.,~;A; r ,»1nm • de la jambe. Il ne ht 

furam mcid t telum . qu. arracn€t le f„ , & 

CUJUS fpiculo evullo f ans bander feulement 

admoveriequum juffit : Uflaie, nionta^chequo 

vectus ne obligato qu, il avoit entrepris, 

quidem vutnere > haud Néanmoins comme il 

Agniùs deftinata exe- P-roit la jambe p^nquebatur. 

Ueterum tétant figé , la douleur 

GuUm crus faueium s'augmenta: on rappot- 

2*~A„ r *r &: «uore te qu'il dit qu'on le iaipendere: 

, « cruoie foi^fi i sde j3pi terj mais 

ficcato fngeicens VUl- qu'il fentoit joutes les 

nu? aeeravaret dolo- incommodités de Hniir-. 

1 %W\tt P fiM-fur fe mité humaine. Toute- 

, rem , dixilie rertur, le fois y ne fe relifa pomt 

quidem Jovis hlium qu'il n'eût tout vu & 

dici, fed corporis Xgri donné les ordres. Les 

. • ' r • -M„„ t*. uns donc abattoient les 

vitia fentire. Non ta- niaifons j étoient 

men antè fe recepitm hors de la ville, &fe,fer-- 

caftva , quàm cUnfta voient , des , m^ériaw 

• r •. s, «„^ fi^ri E our combler ces goût-, 

profpexic, & quse fieri. j res . j es autres: y. 

vellet , edixit. Ergo •,• ietoient des troncs d'arficut 

imperatum erat 

fa*££fg& 

aln extra urbem tetta loient avec tant dardemoliebantut, 

ingen- deur, qu'en neuf jours

QvjXTE-CtrRCMyUv.VlIL 

L""r/v a ntri« f mqu ? vim 

ra 17 f 

r rix 

tours. 

raciendo aggeri decrahebant 

:alii magnarum 

arborum ftipires cumulis, ac moles faxorum 

in cavtrnas dejiciebant. Jamque agger œquaverat 

Cammx faffigium terri ; itaque turreserigebantUF, 

qua: opéra ingenti militura 

ardore intra nonum diefn abfoluta funt. ;. 

j Le Rot >, ^ns atren- . Ad ea- vifenda Rex ', 

Î53!?. 

fif&ï 

noi : aum obduaâvuu 

ne W 

travail i& aprèsavoir Cicatrice , procef- 

J

*?î 'QirsiP-Th-'G'triic-ÊrLIv; YUt 

Q«â impemtJU'Re- âcU|J î J ff Igrte 

glnacum magno nooi- tit & vinC trouver i e 

Fium feminarum grege Roi avec une grande 

âureis .,,..:, païens nateris vina li- n fuite de Dames qui lui 

apporwient dll vin ett, 

bantium procelht. Ipla faorifice dans des cou- 

«enibus Régis, parvo pes/or» & lui ayant 

?.. i ° „* «.- préfencé ua fils quelle 

£ho adrooto, nonve- £ ok> & qni ^toit 

niant modoo îed etiarra encore qu'un enfant , 

•riftinsfortunai impe- «lie n'obtint pas feule- 

•** . , „.,;,;,,«, ">ent fa grâce , mais 

travit decus : •qaippe- el]e. fuc aufl-, remife 

appellata Regina eft ; dans (es Etats , avec 1 

•> ~.«~j;,-l£i- & ks, 

nimenta compuuoslè- poufEmtr jufques dans; 

auutus.urbém inditio- W portes, il entrai 

i"" L " .>,. . . . « • pêle-mêle avec eur, &: 

ïiem redegit. Multa.ig- f e renditr ma « ltrê de i a -, 

nobilia oppida déferra place. 11 prit audi plu- 

S fiiis venê'ie in Régis fleurs autres petites vil :: 

a luis, veneic.ui ^WS j esd éfertes; &ceuxquù 

poteftatem. :. quorum-, ks, avoient abandonincola: 

arrnati petram- nées-, s^étoient retirés. 

*>. _ nn ,'^«».n

$ tr t JV TX -£,y&êr ,X»v. VTHy 17^ 

làytrit afliégé , ;, qu'il f a na efle, terraque ma- 

- g £ ' £ l K W £ t| .îeoaâatn-.ifift^ 

jritubleirient de ,terre, tapai vuigaverat. InoéojJMae 

Alexandre, ne pfim Ce> n filii Alexanfavoitpar 

ou l'attaquer,. V • .. • i 

p*tcequéc'étoirmiroe dru-m,quia «adiquft 

efc^rpé de tous côtés, praeceps ôt aferupta ru» 

il y;eut un homme du, peS(erat fenïor quidam, 

pays qui levant trouver r •".*-""-> uuiyiijmuaiu. 

avec dtujt ,4? fts en r pemus. ,k> enim cirçumim i. 

apperçusdes, ennemis,, qui ;falkrent. hoftem. i, 

;''•!•'' ;- M infùmmuni jùgumpla*- 

• 

'- 

L«u:re{te,.c^r«e'ii^, 

i *., ->lîtiï ' • ^- i' • iil 'eebot A evadeKi K 

n ' 

• • 

r _i 

»*';< comme beaucoap^ retira non, ut plera»- 

tfàawés.jdêï*cit«tpé«- que, modioiç.ac mollî»- 

tes ailées pour y a*9n. j_ /.iïvi» in fiiWlim»- 

t« ..mais il.s^feve en ?H?- • * r-rf, 

rûrmsd*-bucte, Sfétafl^.ra.itigjjiim. .crelcit ',v.:-ieai 

fort large -âr,lé bàs^, in .rater* maxima nw*- 

(f*nt •'qtt , il;,,.fl B , lJ c tJE t^ne jHTia- ip&eiOHOraattïfit j, 

w» pointe i-te- AéuVe ftltiora- '- in " àtef&us. 

Sfelevét&tleçsi&ïleiàaj : fiwn ; 

caûmea.. «xua*

i8è Qir'i JVr i - CV.it é»-;LW. VI.IÏ. 

gurtt. Radicès ë)us ? ïrv- «.'#. l^trecôçé il y * 

de gratides fondrières} 

Uu.amMuiuuu iP i«i.-. q,fjj fiilloit fe réfoudrd 

titS -utïrmque'àfperîs H- dé templir, fîTori vbù* 

pis : ab altéra rSarte vo- , loi t Pendre- la pMce( 

r 

. , i . ;. * mars il le Mouvoir la 

ragines eluviefque prae- une forêt tout à propos 

rupta? funt. Nec alia que le Roi fit abattre , 

e^gnandîpâtebacvia; ^ ^ % X ^ Z 

qiiàtti' ut rèplerentur;. arbresqu'ohébranchoic, 

Adr«ianum'fyl«aerar'i P°" r '« #"er A plus.ai* 

n -.- -'j*:: ; r? rement. Lm>-rnerhe jeta 

J 

quartr Rex ira cajdi juC daris ; éës go ùff res i é 

fît, Vit nuui ftipites'ja- premier trône d'ârbré ; 

cètentur ; quippe rarrïi dgrn: toute Tarmfe fre 

i, , '(?• . Kf ,. r un tout err le mdnde d allégrefïe travail 

; & 

fronde veftiti impedil- lant r OTir avec i„ mànAl art&ur travail'. à l'œuvre 

que le Roi avoit 

feiit'feientes'. Ipfe priïftus 

iruncarri arborera 

0 , en fept 

commencée 

jours ^tont fut à'crîévé: 

je'CÎt 5 dtambrque èxerçituk 

index : alacritaris dé-libéré:'dé. faire' une 

En même temps ayant 

feqûutus eft', rrtillo d'è> attaquai il commanda 

tre&a'nte rrrahus, quod âùx ' iÇrcters & aux 

Rex bccupafTet. Iritra - Agriens'dè-iftont'erd'atis 

r • j\ • ' • le roc,-&cHoifit trente 

fepumum> dfem cavei> j eun es hommes-des plus 

nâs explevèrant, quurri vaillants de -fa campai 

Rex fagittarios > & Bnie , & leur donnant 

. • Ç, L pour chefs Carus & 

Agrianos >bet perar- Alexaadte, j}> escortadua 

niti' ; fùêrtèfque ce dernier (Je-i^ fouve*. 

promptiflîmos ex- Faâ ^^ô^,q\i'4m^ 

t9t 

cohorte xxx delegit, ' 

: V " .'.'',' ; 

IXuces his'dari-funt ChariïS & Alexandèr , 

qaerrvRex nominis,qUodfibicumeo comjjniaœ 

effet ,• âdmonuit..';\'.' r ; f, ' u , .; 

r 'Attiprimô,' quia tara-;- D'àlwrdoflwe.furpa* 

«ttfeftum perkulum; •$g^lJ$fë& 

eçat. • y nvCma , Regerii ;^éviàet*ornais la 

QUcnmeot'fubire ôbil woimie'tter Jt n'-eut-'-:pàs_

Qvïtfrk.Cuitce, Liv. VIII. xSr 

piuiuc plutôt iuunc fonné ,,,, 4uc que ce ee pUcuit : fed Ut iignum" 

Prince, qui n'étoit pas 

maître de fon courage , 

tubâdatumeft, viraudaciâ: 

promptae con- 

ordonnaÀfes Gardesde 

le fuivre, & fut le premier 

à grimper fur la 

verfus adeorporis eut 

roche. xucuc. Dès-là wwum, iln'y eut 

tQ des fequi fe jubet, 

plus perfonnequi fetînt primufque invadit in 

fleurs périfloient mifé-quifquarabjement, tombant des fubftitit _ ; reli&ifque 

Macedonum 

rochers dans la rivièrequi 

les engloutifloit ftationibus, fuâ fponte 

dans fesgouftres.C'étoit Regem fequebantur. 

unfpeûaclebienpitoyable, 

même à ceux qui 

Multorum miferabilis 

n'avoient point couru fuit cafus , quos ex 

de fortune s mais comme 

ils fe trouvoient en' amnis praîterfluens hau* 

pra:ruptâ rupe lapfos 

même danger , leur 

compaflion fe tournant fît : trifte fpe&aculum 

en peur , ils ne fongeoient 

plus qu'à leur 

etiam non periclitantibus 

; quum veto aliè 

propre falut. 

ne» exitiô , quid ipfis 

timendum foret, stdmonerentur : in rnetum 

mifericordiâ verfâ , non exftin&os, fed femetipfos 

deflebant. 

Cependant ils s'étoient.engagés 

fiavant, 

qu il falloit vaincre ou 

mourir ; car les Barbas 

tes rouloient de grofTes 

Et jam eô perventum 

erat , unde fine pçrnicie 

nifi yi&ores redire 

non poffent ; ingemia 

faxa in fubeuntes provolventibus 

Barbaris 

pierres fur ceint qui 

montoient , lefquels 

ayant déjà bien de la —« — »• 

pemeafe-retenireades' qui perculfi inftabili Se 

*•")"• " Biuianrs, romboienr 

dans des préci 

iubrico. gradupr*cipi- 

fcr^nfe'^: 

pices. Toutefois Alexandre 

& Carus, que le rant tamen- -Alexander 

tes reeidebant. Evafe- 

Roi avoit envoyés 1 devant 

avec les trente jeu- & Charus, quos-cum 

"*s hommes d'élite j xxx dele&is prasmiferat*

iSl 

Rex , & jam pugnare 

cominus cœpcrant ; ïèd 

quum fupernè tela Barbari 

ingérèrent, faepiùs 

ipfî feriebantur, quàm 

vulnerabant. Ergo Alexander 

& nominis fui 

ôc promiffi memor , 

dum acriùs quàm cautiùs 

dimicar,- confoflus 

undique obruitur. 

Quem uc Charus jacentemconfpexit, 

ruere 

in hoftem omnium prêter 

ultionem immemor 

coepit ,• multofque haftâ, 

quofdam gladio interemit. 

Sed quum toc 

unum inceflèrent manus, 

fuper amici corpus 

procubuit exanimis. 

Haud fecus quàm par 

erat, promptiffimorum 

juvenùm caîterorumque 

militum interitu 

eommotus Rexfignum 

reeeptui dédit. Saluti 

fuit, quodfenfim& intrepidi 

fe receperunt ; 

& Barbari hoftem de- 

.pulilîè comenri , non 

Qt/JNTÉ-CVM et., Lrv\VIII. 

avoient déjà gagné fe 

haut & étoieut aux 

mains ; mais parceque 

l'ennemi tenow encore 

le fomroct , T>our un 

coup qu'ils donnoient, 

ils en recevoient plufieurs. 

Alexandre fît 

voir en ce combat qu'il 

fe fouvenoit de fon 

nom & de fa promené : 

mais comme il ne fe 

ménageoit • point , & 

qu'on k chargeoit de 

tous, côtés, il fur accablé 

de coups. Carus le 

voyant par terre, n'eut 

foin que de^le venger, 

& fe jetant a travers les 

ennemis , en tua plufieurs-defojHavdcrt» 

Su 

d'autres a coups d'épée, 

jnfqu'à ce que ne pouvant 

réfifter feula un 

fi grand nombre, ii 

tomba mort furie corps 

de fon ami. 

Le Roi affligé, comme 

il devoir, delà perte 

de deux fi braves 

nommes , & de-fes autres 

foldats, fit fonner 

la retraite te bon ordre 

Se la contenance 

dont ils la firent, fur ce 

qui les fauva ; car les 

Barbares fe coarente^ 

rent d'avoir repouue 

l'ennemi, & ne le pourfuivirent 

pas davantage. 

Du refte , quoiqu'Alexandre 

eût réfolu de le 

inftitère > cedemibus. 

ësetetùm; Alexaiider ver. Le fiege , connue;

^vxnTS-CvRC-t , Liv.VlII. igj 

ayant perdu frfpérance quum ftatuiflet defîfteden 

venir a bout, fi • , , 

eft-ce qu'il fit mine de f c incœpto (quippe nul,- 

youloir continuer : il la fpes pociundse petrx 

fitSochel £ÏÏS; ofeebaturjtapcnine- 

& fit relever par des clem oftendit in obfigens 

fiais ceux qui dione perfeverantis. 

InSvSSnofe Nam & itinera obfideniâtreté, 

témoignerait JUillC , & turrcs ad- 

rl 

auffi leur aflurance , moveri , & fatieatis 

& comme pour triom- i- „ r . J? . 

pher de lui, fe mirent 

aho ? '«ccedere, Cujus 

à faire grande chère pertinaciâ cognitâ., InfcuitTioCnt 

£ Perbiduumquidem 

di 

Jèurs tambours & de ac duas nûdtesj , cum 

leurs tymbales à leur oftentatione non fidumode; 

mais la troifie- c;~ mnJ> 

f.J -,,:,_ 

me nuit on ne lesen- «R* m . 0do > , le ? etlam 

tendit plus, & l'on fut Victoria» epulati lunt , 

tout eçonni qu'on vît le tympanafuo more pulroc 

éclairé par-tout de r - •» % r 

flambeaux , qu'ils ,antes : tertla vero noc " 

avoient allumés pour te tympànorum qui- 

££&&'$r& dera .G»!*» defierat 

ment dans ces précipi- a Udm ; CXterum ex to- ; 

ces pendant l'obfcumé ta petrâ faces refulgeoe 

la nuit. t . . i 

bant , quas accenderant 

Barbari, ut tutîor effet ipiîs fuga , ob£ 

cura nodte per invia faxa -parfum. 

Le 'Roi ayant envoyé Rex BalacrQ , qui 

K ^ S E » ? * fc*»kretur. P^milTa, 

prit que les Indiens cognofcit petram fugâ. 

av 01 ent abandonné le Indorum elfe defèrtatnr 

K-oc ; & alors donnant J r- ' 

un fîgnat à Tes gens, .tum datofigm», ut unlafin 

qu'ils fe prinent verfî conctamarent , 

tene a^r', ilmit,ln Ç incompofitè rugienritelle 

épouvante parmi t • /TV . • 

{es fuyards , que p^- • °9? 'HKt.um încufllC r 

»«tts penfaat voit Tea- - mujîique > . tanquaffife,

um magîs quàm hof- enfices - c — d'aâions ->'-a:~— de J- 

tium viétor , tarrien grâces aux Dieu* 

comme s'il eût gagné 

magna: vi&oriae facrificiis 

& cultu Diis fatis T 

une bataille , & drefla 

des Autels fur le roc 

aux Déefles Minerve & 

fecit. Ara: in petrâ locatas 

funt Minervae Vicdes 

,-qui dévoient 

Victoire. Pour les gui 

con- 

nemi, le précipitèrent: 

du haut des rochers ; & 

la plupart eftropiés iSk 

quelque membre , furent 

délaiflés par ceux 

i$4 Q.vz.*fT£ -C'tr à CE,Liv. VIII 

adefTet hoftis y per lubrica 

faxa perque inviàs 

cotes praccipitati 

occiderunt : plures ali- 

qui ; fe purent fauver. 

quâmembrorum parte Bien û'AÏexandre" fût 

muldati , ab integris plutôt victorieux de la 

deferti funt. Rex toco-' ^ l ^ ^ l t 

toriasque. Ducibus iti- duire au haut dujoc 

Jiens, 

«prie nnrxîTiibir^ 

quos luDire J««-« 

iuf- les foldats armes a la 

1( Sg erej ^qu'ils n' eu f- 

lerat leviter armatos , f ent pa s exécuté tout 

etfi promiffis minora ce qu'ils avoient fait 

prêtera,* • -prttiûm ffi^Llf^redditumeit. 

ment ce qu'il leur avoir 

CUm fide 

Pertas regionifque ..* ei promis, & fitSifocofte 

r 

de cette 

•adjuna*. , JSiiWo ^XTaboutie Pays; 

tutela permiffa. , 

XII. Inde proce'ffit r XII. Il tirade la vers 

r. I r • o Ecbolime-: mais ayant 

Ecbohma : & quum avis qu- un certain £ r y- 

anguftias irineris obfi- ce avec vingt mille 

ûi;«noient après; Les tant falrurrii fequenti* 

fifftSÊffSS tusfecopiisviamfecio 

du vainqueur, ou qu'E- Illdl five odio~ducis.i 

ryce leur fût odieux ,1e fi ve gm iam vi&oris 

tuèrent commeilsea- n . °. . r 

fiiyoit, & portèrent fa Re 8 ls mKuri, Erycem 

tête & fes atmes à Ale>- iugientem adofl^»intexandre, 

qui: ne voulut remerUJlt GaDutOue 

mpunir.nirécompen- r yP lctUJlc > eaputque 

fer cette-aûion,;pour cjus* a.tque arma . ad 

nepomcautoriferunfi .Alexandrum ,< detuletrffilvintaïÔ 

^nUldefaâo.irnpuni, 

Indus en feize jours de tatem dédit, honorera 

"^îÂ. 0 " y wouva dénegavit . exemblo. 

^té P ScUui"?oit Hincadàumenlndum 

néceffaire pourfonpaf- fextifdecimis caftris 

ôitcomrndé 1 -^ I* rveilit > Oftiniaque , 

... •" Mt prîeqeperat, adcra* 

jiciendumprscparata ab HepKsftione repérk 

pelloit Le Roi Omptis du pays , s'ap- qui , . Reénabat r^cgnaDat in m «*â ea re- 

2eja du vivant de (on gione Omphis , qui papere 

luiavoit coofeaié, tri quoque ' fuerât auc- ' 

S S . i S ^ f e i 

to , r dedendi i-egnum 

Etats-entre les mains -AlesfaiïOEO. ' Et>' poft 

fa" ST" 1 '' & 8prè ' ^rïortem parentis legades^moÊ^Tû 

ïosmireracxiuiconfiii 

RoijPourfavoirdpJui lerent èurft, regnare lï 

Prît le' $am£ f f **** vellet, an pr> 

qu'il attendit, fa venue '«tum operin«jus adi 

en perfonne .privée ;,& rventum :: permifloquè 

lt 01 Deife^'' •¥• WrBgnaret-, non tameA 

eue permis r de.prendre - a r r r. 

le_ Diadème!, fi,Bfofâ- tjiïç dacumaïlurpare lutt-il 

toutefois/fij Ter^r ttmtriti Is-benigne .qui* 

teawBBSî ^rmo**»***. 

avecbeancouçdc>

i?ô

Qui 

avec fon armée pour 

lui remettre toutes fes 

forces entre les mains, 

fans attendre qu'il lui 

eût donné (à parole pat 

les Ambaffadeurs > qu'il 

livrait fa perfonne & 

fon Royaume à fon 

Prince i qu'il favoit né 

combattre que pour la 

gloire, & ne craindre 

rien tant que le reproche 

d'une perfidie ». 

quàm faraam timere 

If Roi bien aife de 

la franchife du Barbare, 

lui toucha dans la 

main, & lui rendit fes 

Etats. Il fit préfent à 

Alexandre de cinqu«nje-fix 

éléphants , & de 

beaucoup d'autres bêtes 

0 une grandeur merveilleufe, 

avec trois mille 

taureaux , qui font fort 

rares en ce pays-là , & 

dont les Rois font leurs 

délices, jit comme Alexandre 

lui demanda de 

guw û avoit plus de 

«loin1 dans fonRoyaufne 

> de laboureurs ou 

de foldats; il répondit 

qu avant la guerre con- 

Kf, de, »Rois ilavôit 

Plus aflàire. de foldats 

gue de laboureurs. Ces 

deux Rois étoient Abigres 

& Ponw s mais 

Forus étoit le plus 

Puiflant ,& tous deux 

KgDoientdelàrHydaf. 

P? ^Kfoias, d'éprouver 

£ rortune de la guerre 

contre qui .jàc « fi t • 

tiTt-Ce «ci, Lm VIII. 1S7 

Barbarus " occurrilTe 

fe dixit cum exerciru , 

totas imperii vires protinus 

trad turum, nec 

expeââfle dum per 

nuncios daretur fldes.' 

Corpus iuum & regnum 

permittere illi, 

quem fciret glonae mi* 

lirantem , nihil magis 

perfidias ». 

Lœtus fimplîcîtate 

Barbari Rex , & dextram 

fidei fus pignus 

dédit, & regnum refl 

tituit. LVI elephanti 

erant , qnos tradidit 

Alexandro > multaque 

pecora eximix magnitudinis 

: tauros ad in 

millia , pretiofum in eâ 

regione, acceptumque 

animis regnantium ar* 

mentum. Qusérencî 

Alexandro plures agricultores 

habëret , an 

milites ? cum duobus 

regibus béllanti fibi 

majore militum qtiàm 

agreftium manu opuS 

effe refpondit. Abifar 

res & Portjs erant j 

fed in Poro eminèbat 

âù&oritas : 

«terqaç

z$8 Qv t NTï-CuKCE,Wv. Vllt. 

ultra Hydafpen amnem qui les attaquai, 

regnabat ,• & beili fortunarn 

,. quilquis arma inferret, experiri 

decreverat. - 

Omphis 3 permktenr Omphis , par la per- 

»• 4l=«,„J,^ s, „„„;„„, million d'Alexandre ,- 

te Alexandro&regiurn prit ,;. diadême ;& ff> 

inuglieiampllC 3 & mo- Ion la coutume du pays, 

re gentis fuse nomen le nom de Taxile que 

" °j - r T- portoit ion père , qui 

quodpamsruerat, T*. Royaume étoit affedé -,& à après rous ceux qu'il 

eut traité leRoi magnifiquement 

qui fuccédoient durant trois au 

*i/en appellavêre populares, 

fequente nomine jours , le quatrième 

împerium in quemeumque 

traniiret. Ergo fournie aux troupes 

il lui fit voir quelle 

quantité de bled il avoir, 

accepiffet. cùm per triduum quarto hofpitalitër 

die. qu'Epheftion avoit 

x r I .. 

Alexandrum 

r • : . ; amenées, &d-jnnades 

& quantum Frumenti couronnés d'or à lui 

copiis , quas Haephef- & aux principaux de fa 

tionJuxerat.praebitum Cour ' &.outre cela, 

\ r rr 

r r> i- quatre - vingt talents 

à le eflet , oitendit ; J ar gent monnoyé. Le 

£c aUreas coronas ipfi Roi extrêmement fatisamicilque 

omnibus 1 ^Ww^lui^l 

prêter haec lignait ar- t0ut ce qu'il lui avoit 

genti '.. txxx , talenta Jonné ; &y ajouta mit 

rlnnr, ArAir • miâ k..; Je talents du butin qui! 

dono dédit . qua bem- f ai f oit men er après lui, 

gnttate ej US Alexander avec force vaiffelle d'or 

miré la:tus, & quae is & d'argent pouf le ferdederat 

, remiGr , &c %g £ ^ f f i Z 

nulle talenta ex praîda lîenne, & trente de fes 

-fliwm. vehebat, adie- chevaux harnachés,de 

-• • i - ~ ... ..'•• même.que ceux-quu 

cit : mukaque convjva- motitoit.. • • .. ; , 

liaex aùrb & argentep . /.,--:i •.','.'•"-..'-,-n'n-A 

Vafa ,.plunmum Perfiça: veftisixxx-equos 

ex lui*' ,* curn iifdem iriagttibfts yqueis alttép 

verant, quum ipfurii vénèrent.' " 

Màî *

QVINT 

étoit elle-même fon led -dixit, invidos hoi 

bourreau. mines nihil aliud , 

quàm ipforum eue tormenta. 

le X S Amb^flidet e "tA: XIII. Poftero&elebifarês 

étant venus gati Abuarae adiere Retrouver 

le Roi, lui regem . o m nj a dkioni 

mirent , fmvaat leur *?. . , 

pouvoir, tous les Etats e J us > «a ut raandatum 

de leur maître; & après erat , permittebant ; 

que la foi eut été prife firmatâaue invicem fi- 

& donnée de patt & ««"«aque mvicem n- 

d'autre, ils s'en retour- de , remittuntur ad 

nerent, Alexandre , qui Regem. Porum qaûquç 

atunoit que Porus . _ - - f • c 4 . 

itonné du bruit de la nominisfiu famâ ratus 

renommée , pourrait ad dedinonein pofle 

mffi fe: rendre , lui en- compelli, mi/ît ad eum 

'oyaCleocares pour lui /11 *i_ • - j„ 

énoncer qtfil eût à lui Cleocharem , qui deayer 

tribut, & à venir nunciaret ei, ut ftipen- 

Se -^?ftife 

di ? m P^deret &l in 

orus répondit qu'il pnmo fanium luorûm 

Tom II N

«9© Q«" NT £-CVRCS,\ÀV. VIII. 

aditu occutreret Régi. r> e maoquerou pas de 

Pomc â'orus ,!.»i,„ alterum m » ex k:c hiS fansfaire a l'une de ces 

deul chofcs ^ & - a 

tacburum lele refpon- l'iroit recevoir fur la 

dit , Ut intranti re- frontières mais que ce 

_ r n\ c leroit les armes a la 

gnumiuum priftoek main.Onéto;t déjà lut 

tet, led armatus. Jam le point de palier i'Hy- 

Hydafpen Alexander ^'t* quand Barzaën, 

r i tes .auteur delà îevoi te 

iuperare decreverar. , des Aracofiens.&trenquum 

Barzaërrres dete éléphants qu'on 

fedionir Arachofiis KSL»"nSÏÏt»Siî 

auctor VinSus , tnn- & ce renfort vint tout 

gintaque ELephanti fi- à.propos contre les Ini 

• j .. diens ; car «s bètes, 

mul capti perducuntur, parmi' £UX > font tout i 

opportuoum adversus l'efpérance & toute la 

jndos auxiliuro : quip- fotce des armées. 

$>e plus inbelluis, quàra inexercitu, fpei 

se virium illis erat. 

Gamaxufque Rex On lai amena aulfi 

exigus part s Indorurn, ^^rtieillK 

qui Barzaenti le conqui s'étmt joint à Barjunxerat 

, vinctus ad- zaëntcs ; fi Lien qu'arlnfl-iKipfl- 

Tcni-nr t-ranc P«s avoir mis ce traiductus 

eit. îgitur uans- tre&ce pn[t Ro; lons 

fruga & Reguloincul- une fâregarde, &don* 

todiam, Elephautisau- n . é ,a conduite cies ététem 

TaxiLitraditis, ad ^ ^ J f f i i » ^ 

amnem Hydalpen "per- de rHydafpe. Parus s'évenitiincuiusulteriore 

to " «»pe fur l'autre 

•A n r J 

r ive pour lui empêcher 

tipa Porus confederac; i e pa fr 3 g e , &aïo F lt mj« 

tranutu prohibiturus de front quatre-vingthoftem. 

txxxv elé- cia % éttçhznts troue 

i_ , . -, prodigtetife grandeur . 

phantos objeeerat exi- & derrière éû* trois 

mio corpoturrlTobore ; cents chariots, & près 

ultràque eos currus t s ' S d ^ f e 

ççç & peditum xxx guefa e»ient les Af-r

) 

•thers.qui QtriXT Ce fervoient, E-ÇVRC*, Uiv. VIII, i$X 

rere milha in quei$ r 

erant fagittarii , fiçnt 

antedi&um cft , gravioribus 

relis , quàrq 

ut apte excuti pqfTent. 

Ipfum vehebat elephantus 

fuper cœteras belluas 

eminens .armaquç 

auro & argento diftincta 

corpus rara: magni- 

•comme j'ai dit , de ces 

longues flèches malailées 

à décocher. Il 

«toit monté far un éléphant 

bien plus grand 

•que tous les autres, & 

lui-même excédoit la 

nature ordinaire des 

•hommes ; de forte qu'avec 

fes armes éclatantes 

a or & d'argent-, il paroiffpit 

terrible & majeftueux 

tout enfemble. 

La grandeur de fon 

courage 1 épondoit à celte 

de fon corps, & il 

«toit lage & avifé autant 

qu'on peut l'être 

parmi des peuples grof- 

11ers. 

Toutefois les Macédoniens 

ne craignoient 

pas feulement l'ennemi 

mais le fleuve qu'il leur 

iatloit tra»erfer: il étoit 

{arge de quatre ftades 

& tellement profond 

Par-tout, qu'il paroifloit 

comme une mer 

& netoitguéable nulle' 

fart. Sa largeur ne lui 

«toit rien defonirnpétuofitéicar 

il touioit 

avec autant deviolence 

quileût PH1 feue dans 

nn canal bien étroit , 

««es flots bruyants & 

«cumeux.quiferom- 

Jênt en plufî uts endroits, 

montraient aien 

tudinis hqneftabant.' 

Par animus robori cor* 

poris , & quanta inter 

rudes porerat eue fapientia. 

Macedonas noucoaf-s 

peâus hoftium fôlùm , 

jfed etiam flamirm j 

quod rraiifèundum 

erat, magnitude terre* 

bat • quatuor in.latitii-r 

dinem ftaxiia diffrifum, 

profundo alveô,& nuf>quam 

.vada .aperiente ^ 

fp eciem yafti maris fe> 

cerat. Nec pro fpati» 

aquarum latè ftagnanr 

rium impetum coërce*- 

bat ; fed quaiî in as&- 

tara coëuntibns ripi* 

«m iléton pfei n d e ro- -,- 

Tï&. MaiSr '«nn-éto« torrens, & elifus fers- 

*ômmes 4 «UchevauK me "£ oftendebaut put- 

N ij

ï*)l Q.VINTM-CURCSylAv.'Vlll. 

ribus locis undat reper- & d'éléphants. Ces hU 

ouff*. Terribilior erat $££"£££*£ 

faciès ripse , quam equi touts , & on les irritoit 

virique corapleverant. f de(Iein . > a

QvtitT£-CtrRCZ t Liv, VIIÏ. %t>y 

«icore plus téméraires, tium felicitate ad (périe?xTsâu 

P s r S m tS «ndnm omne perkude 

la jeunefle , & lura aceenli; queis dun'ayant 

que leurs jave- c;k us promptiflirni ÏUvenum 

lanceis modo 

lots pour routes armes, 

panèrent à la nage dans 

une Me où les ennemis armati tranfuavêre in 

étoient ; & là , fans infulam ; quam frequens 

hoftis tenebat ; 

avoir prefque rien pour 

eux que leur audace , 

ils en tuèrent un grand mulcofqne Indoriim , 

nombre. 

nullâ re magis quàm 

audacià armati, interemeruntv 

Après un coup fihifardeuXjils 

fe pouvoient 

retirer glorieufement, 

fi la témérité , quand 

elle eft heureufe, favoft 

garder quelque mefure ; 

mais comme ils atten- 

Abire' cum glofîâ 

poteranr, fi unquam 

temeriras felix inveniret 

modurn ; fed dum 

lupervenientes contemptiiï» 

cV fuperbè 

doient avec mépris, & 

même ceux qui avec venoient infolence au qnoqueexpeôtant, cir- 

/ecours de leurs compa- cumventi ab iis , qui 

gnons , ils furent enve- orr,,l,-A enaravpi-anr 

loppés d'une troupe qui °ccuiœ enata\pant , 

serait coulée enfredeux eminUs obrutl tells 

eaux , & accable's des funr. Qui efFugerant 

aetrtux 11^ hoftem 

eut impem 

penfetent fauver à la amnis ablati funt , aut 

nage, furent emportés vorticibus implïciti .- 

par les vagues du fleu- r 

ve, ou engloutis dans £aque pugna rnultam 

fes gouffres. Ce fuccès fiduciam Pori erexit 

enfla merveilleufement cuncia ccrnentîs è ripa, 

le cœur a Porus^qut * 

voyoit tout de la rive, 

£StëS&£%£. nAlexander inops conde 

peine , ne fâchant Mil tandem ad rallencommenttraverferl'Hy- 

dum hoftem talem dadafpe, 

sanfaenfindece lfm inttodit. EratiniV 

ftâtagême ,pour trom- 

N ii>

194 Q.vtirrà.e»tie'M B LW.Tïn^ 

in flumine amplior perlesennemis.il f- 

avoir dans cette rivière 

«£teris , fytveftris ea une Ifle J>lus grande que 

-dem & tegendis infidiis lesaurres,qui étoit couverte 

de bois , & ainfi 

«pta : fofla quoque 

très- propre à drefler une 

prsealta haiid procul ripa 

, quam cenebacipfe, controit encore qu'il f 

embufeade. Il fe ren- 

non pedites modo, fed avo't une fofle fort profonde 

du côté, & affez 

etiam eu m equis viros proche du bord où étoit 

porerat abfcondere. Igitar 

uc à euftodiâ hujus pouvoit cacher non-feu 

le Roi, en laquelle on 

lement des genide pied, 

opporiunitatis oculos niais aufli de cheval ; & 

hoftium averteret,. Ptolomarum 

cum omnibus 

de peur que les ennemis 

ne découvriflêrit la 

turmis obequitare juffit 

procul ab infulâ, & fubinde 

Indos clamore 

terrere quafi. flumen 

tranfnaturus forer. Per 

complures dies Ptolomxus 

id fecit ; eoque 

confiîlo Porum quoque 

agmen fùum ei parti , 

quam fe petere fimulabat 

, coè'git advertere. 

Jam extra confpecturn 

hoftis infulà erar^ 

Âiexander in diverfa 

parte ripa: ftatui fuum 

tafeernaculum juffit , 

afïuetamqde comitari 

ipfum eohortem ante 

%à tabernacuïum (tare, 

&' amnem. appa>ratum 

«figùt magnificentiœ ,. 

commodiré de ce lieu , 

il commanda à Ptolomée 

de prendre route 

fa Cavalerie, & de marcher 

loin de l'Ifle, donnant 

fouvent des âllarmes 

, comme s'il eût 

eu envie de pafler ; ce 

que Ptolomée fit durant 

quelques jours, 

& par certe rufe obligea 

Porus de tournerdu 

côté où il faifoit 

mine de tenter le paffage. 

Comme les ennemis 

eurent perdu l'Ifle de 

vue, Alexandre fît dreffer 

fa rente vis-à-vis de 

leur camp, & ranger fes- 

Garde^du corps_ alentour 

, avec tout l'appareil 

qiji a accourumé 

d'environner la Majefté 

d'un grand Roi. Il ne 

aufïï prendre la robe 

royale à Attalus , qui 

étoit de fon âge , & Délai 

rçflemblait pas-mU'

Qv.iir-TÉ-Czr#c g,-LW.Vnï. t^f 

dp tailles du vifage, hoftium oculis de in-« 

fur-rout a le voir de J..n. r :* nftr*iAi lAi-ra— 

Ibin.pourfaireaccroire oultria oitendi. Iftrraque 

le Roi étoit en per- lum & xquàlem llbl * 

tonne campé fur ce & haud difparem habi- 

S.'àVîrer'llftS tuoris & corporis mi, 

prêt néanmoins d'en- quetum prOCUl Vllere-f 

trer dans l'Ifle , donc tur vefl. e reg j£ exor. 

nous avons parle, avec ' , . ° r 

le refte de fes forces , Pat , prasblturum lpe- 

Çennemi étant occupé cierïl ipfum Re K 3 L°i°Sf,c «F* r 

qui etoit campe plus K prefidere, r nec n agi- 

• 

bas. Mais ilfurvintun tare de tranlitu. HujUS 

orage,' qui d'abord rc- confilii effeâum prim» 

tarda l'exécution de ce _,_..„,„ ,-„,^„„fl.„,. «A. 

deffein, & aufli-tot moiata teropeftas eit, 

après la favorifa, la Hiox ad] Uvit ; încOmtertune 

fe montrant (ï moda quoquead bonos 

partiale pour ce Prince, 

~ r 

qu'elle tournoie à foù eventus yerceme fortuavantage 

tous les obf- nâ, Trajicere amnem 

racles qui lui arri. cum CŒteti & cop ii s i n 

voient ; car cette ten> . -ri J 

pête fut fuivie,d'une regionem îalalx -, de 

pluie U impétueufe , quâ antè di• i • 

flu'onnevoyoitgoutte; eftudit.:. pbrutique mifi 

bien que ceux qui par- lires nimbo in terram 

S ffcpiMe,. Pou- refugerunr , navigiis , 

voient a, peine s entre- -t r 1 r - r J 

reconnoître. ranbulque delerrisriea 

tumulruaatium ffemitus, 

obftrepenribus ripis,, ab hoftenonpoterat 

audiri. Deinde momenro remporis 

lepreflus eft imber ; casxerùm adeo fpiflx j»- 

N'iV " "

i étant 

queftion de traverfet 

une rivière inconnue, 

& d'aller aveuglément 

en gens qui cherchoienC 

quam cœci atque im- de la gloire 

D .„ à quelque - ,- 

providiêxpericulo ^ « J f e ^ 

gloriam accerlentes pe- ^t0 ; t peut-être occupe 

tebant , occupante ; par les ennemis, 

Mais 

îl jugea au contraire , 

obfcuritatem, quaecœfuam 

teros terrebat 

occafionem ratus, dato 

figue , ut omnes filentio 

afcenderent in rates, 

eam quâ ipfe vehebatur, 

primam juffit 

expelti. Vacua erat ab 

hoftibus ripa, quar petebatury 

quippeadhuc 

PorusPtolomaeumtantùm 

intuebatur : unâ 

«go navi, quam petrse 

flu&us illiferat, haerente 

, carterae evadùnt ; 

•armaque capere- milites 

, & ire in ordines 

juffit. 

XIV. Jamque agmen 

in cornua divifum ipfe 

«lucebat. ; quum Poro 

nunciatur armis vint 

que cette obfcurité qm 

effrayoittous lesautres, 

lui étoit favorable ; « 

ayant donné le lignât 

tous eurent ordre as 

rentrer dans leurs bateaux 

fans faire bruit, 

& lui-même le premier 

fit partir la barque qui 

le portoit. îls ne trouvèrent 

perfônne a la 

defcente, parce que Porus 

avoir toujours 1 cm 

fur Ptolomée. Tous les 

bateaux donc vinrent 

à bord .excepte un leur, 

que les ftots bflfcrent 

contre un rocher ; et 

ayant fait marcher pat 

1 aile quelques compagnies 

d'élite pour prendre 

du terrain, il rangea 

lès gens en, bataiHe» 

XIV. Déjà il commençoit 

à marcher af fa. 

«ête 'de fon armée divifée 

en deux colonnes.^, 

quand on vint di*e ai

foras que les Macédo- que ripam obtineri, & 

mens avoient parte la 

rivière , & venoient 

rerum adefTe difcrimen. 

Ac primo huma- 

droit à lui. Du commencement 

il crut , ni ingcniî vitio fpei fua: 

comme les hommes fe 

flattent dans leurs efpérances, 

que c'ëtoit Abifares 

fon allié qui venoir 

pour l'affilier en 

cette guerre , félon 

qu'ils avoienr arrêté 

entr'eux ; mais lé remps 

qui s'éclaircit au(fi-tôr, 

fui fitvoirquec'étoient 

les_ ennemis ; de lorre 

f 

u'il envoya fou frère 

lages, avec cenr cha 

indulgens , Abifarem 

bellî focium ( & ita 

convenerar ) adventarc 

credebat.Mox liquidiore 

luce aperiente hoftem, 

c quadrigas , 8c 

m milliâ equitum venienti 

agmini Porus^ 

objeeit.Dux erat copia"- 

riots & quatre mille rum , quas - prsemifity, 

chevaux, pour leurop- Hages frater ipfius« r 

Pofer. ( Sa plus grande 

force étoiten ces chariots, 

chacun delquels ribus : fenos viros fin^ 

fumma-virîum in cur- 

portoit fix: hommes-, 

deux qui avoient des 

guli vehebanr , duos 

bouchers, deux-autres clypearos, duos laglf- 

Archers difpofés des tarios ab utroque latei^qufVofdufS 

« difpofitos; ««•• 

aungœ erant-, naud fane 

inermes, quippe jacula 

complùra ,. ubi 

le chariot , & ne laiflbientpas 

de combattre 

lorsqu'on venoir. aux 

mains , ayant quantiré 

de dards qu'ils lànçoient 

contte les ennemis 

, en quittant les 

renés des chevaux. 

Mais-tout cet équipage/ut 

de peu de fervice 

ce jour-là, parce 

que.-k.nhiie qui étoit 

tombée Tn abondance, 

avoir tellement détrempe 

la terre .que lés-chevaux 

ne le pouvoient 

tenir-, Scies chariots., 

cominus- prasliandtim 

erat , orrriffis habenis 

in boitem ingereBanr. 

Caeterùrrr vix ullus 

unis hujus auxilii eo 

die fuir: namque , ut 

iupràdiétum cft, imber 

violentiùs quàm aliàfufùs 

campos lubrict 

ôcinequitabiles feceraîi 

' N. v.

i$B QirriïTE-Cïr RC£, tiv. VIII. 

-gravefque, & prope- ppfants comme ils 

modum immobiles çur- fcrV ^ 2 ^ 

rus illuvie & voragini- les bourbiers ians qu'ils 

bus. haerebant. Contra c*oa tr^ét Aieïa r *dr Al1 

Alexander expedito ac q°f avoir un"wé 

qui ._. 

îevi agmine ftrenuè -in- lefte & débarraffée, les. 

•e&us eft. Scychae & chargea. vigoureufement. 

Les Scythes te 

Dahse primi omnium les Dahes furent les. 

ifavafêre Indos ; Perdic- premiers qui donnèrent:. 

caro deinde cum equitibus 

in dextrum cornu dre fur l'aile droite; &. 

Perdiccas enfutte, avec 

la Cavalerie, alla fon 

•boftium emilît. Jara comme le combat fut. 

i- r bien échaufté de part 

undique pugna le mo- & drautre > ceux qui 

verar , quum ii , qui avoient la conduite des. 

currus agebant , illud Chariots _des ennemis , 

, . ° •,. r les-pouffèrent a toute 

ukimum auxilium luo- bride, au milieu de la/ 

ïamrati, effilfis habe- bataille, commeleplus, 

ni* in médium diferi- ^ ^ e f l t . 

jnpen ruere cœperunr. gens : mais ils firentau- . 

Anceps id malum utrif- «'» de mal aux uns- 

-.,«, Jl~~ . „„«, », \/s~ quauxautrest carllnqueerarinam 

& Ma- ^ntetie des ' Macé do. 

cedonum pedites primo niens , expofée à cette 

imwetu obterebantur , première furie., fouffrit 

s, \.=_ i„i„:. „..„ beaucoup: mais lesena- 

& per lubrica arque n 0ts . pc.uffés à travers 

invia îmmilll currus ex- les champs , par des, 

cutiebant eos , à quibus . lieux 8li«ants & raboi 

i- teux., letwent a terre 

regebantur ; ahorum ceux qui les condulçurbatlequinon'in 

vo- foient, & la plupartragines 

modo lacunaf- t ^ ^ T s ^ t 

que , led etiam m am- dans les précipices, & 

nem curricula. praecipitavêre '« autres chjps la ri- 

Pauci tamen hoftium 

tenus exaâi pe- cherchèrent 

II y en eut même que 

les Macédoniens re 

jufques

Q[vitrTK-C~v 

: fues dans Je gros des 

ennemis , & que la 

frayeur emporta dansle 

quartier de Porus, qui 

feifoit tout devoir de 

foldat & de capitaine. 

Mais quand ii vit le 

defordre de fes chariots 

errants çà & là par le 

champ de bataille, il 

donna à chacun de 

eeui qui étoient plus 

près de loi, un des éléphants 

à conduite , & 

les mit tous à la tête. 

Derrière eux il rangea 

«s gens de pied & les 

Archers qui battoient 

au/tï du tambour, dont 

«es. Indiens fe fêrvoienc 

an lieu de trompettes. 

fes animaux ne s'ef- 

Hayent point de' ce 

Bruit , parce qu'ils y 

• at _ lcc °utuinés de 

jeunette Onportoitla 

flatue d'Hercule à la 

este des gens de pied, 

ce qui leur étoit un 

piuiEnt objet pour les 

encourager au combat, 

oç.tts tenoient à l'infa. 

raie d'abandonner ceux 

qateroienc chargés de 

s Crnukchre; comme 

a?Iu :1 r alloit de leur 

vie , s'ils ne le rapportaient 

de la,bataille ; 

«s peuples adorant 

alors un homme qui fut 

autrefois, Jear ennemi, 

«qui leur doo.na.tanr: 

se terreur. 

la Pféfence de Porus , 

au«i> bien que la vue des 

elepfcaata., arrêta, ua 

Utr, Li'v; Vtti.' ii,$ 

netravêre ad Porum • 

acerrimè pugnam cieri-i 

tem. Is" ut dillîpatos 

totâ acie currus vagari 

fine reftoribus vidit , . 

proximis amicorum dit 

tribuit elepbantos ; poft 

eos pefuerat pedites ac 

fagitcarios tympana 

pulfare fbliïos : id pre* 

cantu tubarum Indis 

erat : nec ftrepitu earummovebantur, 

olim : 

ad notum fonum auribus 

mitigatis. Herculis 

fimulachrum agminï 

peditum prœferebatur : : 

id maximum erat bellantibus 

incitamen-ï 

tum, &deferuiflegeftantes 

militare flagitîum 

habebatur." Capi- • 

tis etiam fanxerant pœuam 

iis qui ex acie nom 

retutiflent; meeu, quem \ 

ex illo hofte quOndam. •• t 

conceperant-, etiam in i 

religionem veneratiotnemque 

converfo. 

Mâcedon^s non beiiluarum 

modà; , fedi 

etiam ipfius Régi* a£— 

N- vj-,

peéfcus parumper inhi- peu les Macédoniens; * 

*buit. Belluaî diipofirœ 

inter armatos; fpeeiem 

turrium pcocul fecerant 

; ipfc Porus humanae 

magnitutiinis.propemodum 

exceflecac formant. 

Magnitudini Péri 

adjicere- vidébatur; bel* 

lua quâ vehebatar, tan» 

tùm inter «eteraseminen&, 

quanto\aliis ipfe 

prïftabat. Itaque Aiexander 

, contemplatus 

& Regena & agmen 

Ijidonim, «*- tandem , 

inquit-, par. animo meo 

periculum video i.cvim 

beftiis fimul, & cum 

e'gregris viris res eft ». 

Irituenique Gœnon , 

* quum ego,, inquit, 

Ptolomaîo Perdiccâque 

j. & Hephaeftione 

comitatus in lœvum 

hoftium cornu impe- 

Oim fecero:, viderifque 

me in rnedio ardore 

eertaminis, ip.îe in dextrum 

move, & turbacis 

ligna in fer. Tu, Antigènes 

, & tû^j iLeonate 

, & Tauron , inlehimini 

in mediam 

car ces. monftrueufes: 

bêtes rangées parmi les. 

e (cadrons, reflembloient 

de loin à des tours. le 

ce Prince étoit d'uneraille 

toute extraordinaire 

, & paroiflpit encore 

plus grand, à caufequ;il 

étoit monté fut: 

un éléphant, qui furpaflbit- 

autant tous les. 

autres., que lui furpaffoit 

tous les ; autres, 

hommes, Après-^ donc: 

qu'Alexandre l ! eût contemplé 

auflï bien que 

fon armée- : •*- Enfin-, 

dit'il, i ; ai trouvé uav 

périLdigne de mon cou» 

rage , puifqu'âajourd'hui 

j'ai affaire tout a 

la fois. & à desbêtes- farouches, 

& à des hommes 

fort Taillants »* 

Puis fe tournantvers; 

Êcexius:-" Quand j'aur 

rai, dit-il, attaqué l'aile 

gauche des ennemis 

avec Ptolomée, Perdiccas&Fpheftion.&quf 

vous me verrez engagé 

au- combat , chargea 

l'aile droite ;^& vous,. 

Antigènes, Leonatus te 

Tauron.-, donnez et», 

même temps dans le 

front de la-bataille , & 

le prelTez- vivement. 

Nos longues- & fertefr 

piques ne nous ferviront 

jamais, mieux- que contre 

ces animaux & con^ 

tre ceux qui Ies.montent; 

A ceux-là donnez, 

leur dans les flancs-*

' Qtr 

• & ceux-ci , jetez - lès 

par terre. Céft un feeouts 

bien hafardeux 

que le fecours de ces 

bêtes ; elfes peuvent auffi-tot 

nuire que férvir ; 

& même elles font plus 

a craindre pour les Indiens 

que pour- nous ; 

car elles ne fe porteront 

contre nous, que par 

une obéifiance Forcée , 

au lieu que ce fera l'épouvante 

qui les tour- 

«era cQntr eux. ».. 

H n'eut pas ff-tôt dît 

cela .qu'il pouffa le premier 

fon cheval , & 

avoir, déjà ouvert un 

bataillondes- ennemis, 

comme il avoit projeté, 

quand Cœnuscomfliença 

a charger forieafement 

l'aile droite,pendant 

que la phalange 

auffi choqua la bataille 

des Indiens, qui fut 

rompue tout d'un coup. 

Porus envoya les éléphants 

du coté qu ; il vit 

que la cavalerie donnoit.; 

mais ces lourdes 

mafles ne fe mahioient 

pas comme des chevaux 

s & d'ailleurs les 

Barbares ne s'aidoient 

point de leurs flèches., 

Jiarce qu'étant longues 

&maflives, ilsnepouvoient 

pas commodément 

bander l'arc , 

-W en Iappuyajit.contre 

rirn-C tra. c r, Liv.VIIT. 

jo>t 

aciem , & urgebiti» 

fronrem. Haftar noftrae 

prxk>ng£B & validaînonaliàs 

magis quàm adverfùs 

belluas reécorefque 

earam ufui elle,- 

pqterunt ; deturbate 

eos qui vehum-ur , &: 

iplas confundite. Anceps 

gênas auxilii eft * 

& in fuos acr-iùs furie.. 

In hoftem cnim impe» 

rio ; in fuos pavois: 

agitur»» 

Haec eloquurus, COIKcitât 

equum primusv. 

Jamque, ut deftinatum. 

erat, invaferat ordines 

hoftium , quum Cœ^ 

nus, ingenti vi in laevum 

cornu invehiturt: 

Phalanx quoque in me> 

diam Indorum aciem.: 

uno impetu prorupiti 

At Parus, quà equiterai 

invehi fenferat , belluas 

agi juffit : fed tardum 

& penè immobileanimal 

equorum vélocicatenv 

acqûare non 

poterat. Ne fagittarum 

quidem- ulias erat Barbaris 

ufus ; quippelon«-_ 

gœ & pracgraves nifi-

joi ai»TX-Cvses, tiv. VIE 

priùs in terra ftatuerent tette , qui étant alorsarcum 

, haud fatis apte 

molle & gliflânte, leur 

faifoit beaucoup de 

& commode imponunt. peine ; fi bien qu'avant 

Tum huma lubricâ, & qu'ils fuffênt prêts à 

tiret, l'ennemilesavoit 

eb id impediente conatum 

, molientes idtus, 

prévenus. 

celeritarë hoftium oecupabantur. 

Ergo fpreto Régis Dans ce trouble on 

imperio ( quod ierè fit, 

n'écoutoit plus les ordres 

de Porus j la peur 

rçbi turbans aciiùs me* était la maîtreffe, qui 

tus quàm dux imperare a toujours plusde pouvoir 

que les Chefs, & il 

.cœpir) tQtwJem erant y avoit autant de Généraux 

que de troupes 

imperatores , quot agmina 

errabant : alius difperfées ; l'un couloir 

qu'on fe ralliât en-: 

jungere aciem ; alius corps de bataille, l'autre 

qu'on fe féparât , 

.dividere ; ftare quidam, 

.& nonnujli circumvehi quelques- uns etoient 

d'avis de faire ferme, 

terga hoftium jubebant; & d'autres d'envelopper 

les ennemis par der- ' 

nihil in médium confukbatur. 

Porus tamea 

riere , & de tout cela 

rien ne s'exécutoir. 

eum paucis s quibus- Toutefois Porus avec 

mm poçior fuerat pu- fâ£*5>&t 

dor x COlugere chiper- pouvoir que la crainte», 

fos , obvias- hofti ire vintrencontrerAlexanpergk 

, elepha^tofque ^ f e ^ - 

arateagmen luorumagl Ces bêtes donnèrent une 

jttbet. Magnum bellax grande épouvante, & 

injecêre terrorem ; infojjtufque 

ftridor non 

equos modo, tàm pavidum 

ad omnia animal, 

fed viros quoque 

or^tiijefque turbaverat. 

2am &gjaeckcnrxdpiciepar 

leurs cris notables 

auxquels on n'étoit 

pas accoutumé , n*ëffrayerentpas 

feulement 

les chevaux qui font 

naturellement peureux, 

mais aufli les hommes, 

& troublèrent les rangs, 

de Ibrte que ceux qui. 

un peu auparavant-.

(ItrlKTE-CVRCS, LÎV. VIII. JQj; 

ftoient victorieux, ( ne bant locum paulo antè- 

'SraMtë viâ r es » q uum Aie „- 

fit avancer la Cavalerie xander Agnanos SC 

légère des Agriens & Thracas leviter arma- 

P r e V & c o ^ «*, mdiorem conçutqu'à 

s'attacher au corn- latione, quàm cominus. 

bât. Ils tirent leur dé- mjli tem emifît in belcharge 

lur les éléphants i , ... 

& for ceux qui étoient lu as. Ingéniera 11 vim 

montés.deflus ; & la telorum Mijecere , &. 

phalange, les voyant elephantis , & regentibranler, 

commença a , , , ° 

r 

les ferrer de fort près., buseosv phalanx quo 

que inftare conftantex 

terricis cœpit- 

« ^ S S T V E * Sed quidam aviditWtrop 

d'ardeur , ayant p.erlequutl belluas in. 

été écrafés fous les pieds ( emet irritavêre vulne- 

Ê Ï Ï H B f e ^ nbus:obtrki ergo pçwrent 

d'exemple aux. dibus earum ^cœtens, 

antres pour ne les pref- ut piitciùs. inftarent ,. 

fer pas h chaudement. f- A - T 

Toutefois.rien n'étoit ruere documentum... 

fi étonnant que-de leur Prœcipuè terribilis illa 

TOUT enlever avec leur £,,.:.., Prar 0unm maim 

trompe les hommes racieserat,quummanu 

tout armés. & les li- arma virolque corrigeyrer 

par deflus.leur tête rent ,. & fuper fe reeekT 

quetfS: S^mibus traderent. Andoniens 

y allèrent plus ceps ergo pugna nunc 

retenus ; & comme fequentiure , nunc fils* 

tantôt ils attaquoient • • i u 

les éléphants, &^tantôt ffeutium elephantos , 

ils ^Vn,ôu s'enfuyoient , le in multum diei varium 

grande partie 

/ 

du euxune 

jour , 

cercamen extrahit : do- 

r •• ,-, _ 

a n'étoit pas prêt à fi- nec fecuribus ( îd namnir 

, fi^âvecdes- haches que genus auxilii prae- 

SeteXnfl'up'! Paratum erat ) pedes 

lés jambes ; Us avoieut aroputare coeperuni-

î©4 Q v i N T ê - C v R c t, Ov. VIII. 

Copidas vocant gla- auffi des épéescourtes, 

un peu recourbées en 

dkïs leviter curvatos forme de feux, avec 

falcibus fimiles, queis quoi ils tranchoientles. 

appetebant belloarum trompes de ces animaux 

•> & craignant 

manus :• nec quidquam plus que la ; mort mêmele 

genre de mort qu'ils, 

inexpertum, non mortis 

modo, fed etiam in faifoient fouffrir , ils 

n'oublièrent rien pour 

ipfà morte novi fupplieii 

timor omittebat. reur. 

fe garantir de leur fuv 

Ergo elephanti vulneribus 

tandem fatigati douleur de leurs bjeflu- 

Enfin lés éléphants 

comme forcenés de la 

fiios impetu (termine , res, & d'ailleurs l'épouvante 

les ayant pris, 

• & qui rexeranteos praecipitati 

interram, ab gouverner ; ils renver- 

ne fe laifloient plus 

ipfis obterebantar. Itaque 

pecorum modo fculoient aux pieds 

foient les Indiens , & 

leurs conducteurs mêmej 

après les avoir 

.magispavidi, quàminfefti', 

ultra aciem exigebanrur 

; quum Poins 

jetés par terre. Et ils 

étoient tellement- faifis 

-j /,• v . ., de peur , que bien loin 

deltltUtUS a pluribus, de faire du mal, on les 

tela multo antè pratpa- chaffoit j?ar troupes 

hors du champ de bataille 

comme des moutons. 

Porus fe voyant 

abandonné de la plu; 

p ( art de fes-gens, fe mit 

à lancer les dards dont 

il avoit fait bonne provifion, 

& en bléfTa plu- 

rata in circumfufbs ex 

' èlephanto fuo cœpit 

ingerere , multifque 

eminùs vulneratis-, expofitus 

ipfc ad iâus 

undique petebatur.Novem 

jam vulherahinc 

fleurs 

tergo , illinc peâore 

exceperat ,. mulcoque 

fanguine profûib languidis 

manibus magis .-... 

qui l'ènvironnoient 

, pendant que 

lui-mêrnë etoit en butte 

aux traits de tes ennemis. 

Il avoit déjà rçctt 

neuf, blelfures par aevanr 

& âr derrière 

«L pfa •' S" 4 " 8 *?* 1 - i&ë*&%£& 

tela imttebat. Necleg- n'avoit plus.de force *

QtrrrrTM-CtrnCE, LIT.VIII. jof 

& les dards lui tom- ni us bellua inftin«£ba 

Soient des mains quand _ i- „ j..__ /*„.„.:„ 

il lespenfoittirer Mais F abie r .nondum faucia 

fon éléphant qui n'é- învehebaturordimbus ï 

toit point encore bkffif, d on e C re&or bellua? 

étant entre en fureur, „ c • a 

fit un grand carnage Regem COnfpeXlt ftuendes 

Macédoniens, juf- tibus membris , omilquàce 

que celui qui le fo que a r m j s v i x com _ 

gouvernoit sappetce- ^ 

vant que le Roi chan- potem mentis. 

celoit de foiblefle, & 

iaiilbit aller fes armes, fitprendre la fuite à la bête. 

Alexandre le fuivoit XITTT» kr>11nam in fade 

près ; mais fon che- 

^ 

b Ç uaam m IU - 

l 

val tout percé de coups gam concitat lequente 

lui manqua au befoin , Alexandre : fed equus 

fc£lS^«S?S 

ejus mulris vulnenbus 

euteupeurdelebleffer. conroflus derjcienlque 

Cependant Porus gagna procubult , pofito maies 

devants , & le Rot • T, ' î te r^ 

qui perdit du temps à S 1S Re 8 e > 1 uam efhlfo - 

xhanger de cheval, ne Itaque dum equum ml- 

PÊ&rtS « i T tardi ? s in / e^T s 

des Indes , qu'Alexan* ' e "+ Intérim ftater ladre 

avoir envoyé après xilis. Régis Indorum 

fci"H/&2£ r 

miffu& ab Alexa1^ 

auvainqueur.&nepas Ctro , monere cœpit 

attendre l'extrémité. Pomrri, ne ultima ex- 

^ti&TZ'Lkft ?« iri P^êraret, dequ'il 

perdît tout fon deretque te vicfcori. At 

^ng,reviatnéanrrjoins iU e quamquamexhauCa 

cette voix qu il re- • j c • 

tx eram 

connut, &dit-:: «N'eft- 

vlres > defaciepas 

là le frère de Ta- batque fanguis., tames» 

fS 

•rame eê, a te^s'- ta Patrie dec . 

& e ad notam vocem 

r 

excL- 

- 

* fon Royaume „ ? & "tus. ; « agnolco , tn- 

Çrenantundaréqui lui. quit , Taxilis fratrertt 

•SîîrVfit contre lui '^' dune e kn telle i^ Imperii r ,- Réplique s, fui »„ 

Xioleace.qu'il le çerça proditotem »;«;««

Jam Alexander con- teint Alexandre , & voyant l'ayant fon a*- 

fequutus erat , & opiniâtreté , ordonna 

qu'on taillât en pièces 

pertinaciâPori cognitâ, tout ce qui fe mettoir 

vetabat refiftentibus en defenie. On commença 

donc à tirer de 

parci. Ergo undique& 

tous côtés, & fur Porus 

& fur fes gens ; Se 

in pedites , & iu ipfum 

Porum tela congefta ce Prince enfin accable 

de traits , fe laifloit aller 

le long de fon elé- 

iunt : queis tandem gra-« 

vatus labi-ex betluâ ,„„„,.. cœ- 

phant, quand l'Indien 

pit. Indus qui elephantum 

regebat, delcen- defcen- crut qu'il vouloir def- 

•epnan- J^ ^^foi,. jabéte» 

dere eum ratus, more cendre ,,& la fitmettre 

folito etephantum procumbere 

juflît in genua 

; qui ut fe fubmi- 

•fit , cœteri quoque, ira 

enim inftkuti erant , 

fuir plus fort qu'aupara* 

vant : mais l'éléphant, 

qui avoit auffi reçu plufîeurs 

.coups , né pouvoit 

plus marcher ; de 

forte que Porus fut contraint 

de s'arrêter , & 

avec quelques fantaffîns 

, réfolut de faire 

tète aux ennemis qui 

le pourfuiYoient. 

\o6 QcriNTM-Ct/Rcr, Liv. VIII. 

lum, quod unum forte Goutte en outres » 

_ 

après ce dernier exploit 

ffl 

uxerat.contor- de va i eur , f e Klm t à 

fit in cum, quod per 

médium peftus penetravit 

ad tergum. Hôc 

ultimo virtutis opère 

edito fugereacriùs cœpit 

: fed elephantus 

quoque , qui multa 

exceparat tela, deficiebat 

; itaque ffftit fugam, 

peditemque fequenti hofti objécit. - 

demifêre corpora in 

terram : ea res & Porum 

, & cœteros victoribus 

tradidit. Rex 

igoliari corpus Pori , 

a genoux comme elle 

avoit accoutumé ; mais 

elie ns fut pas plutôt 

baitfée , que les autres 

éléphants qu'on-avoir 

dreffés à cela, en n- 

rent de même ; ce qui 

livra Porus & toute faj 

fuite au vainqueur. Le 

Roi croyant qu'il rut 

mort, commanda qu'on 

le dépouillât ; mais 

comme, on accouroit 

goux lui ôter facuirafle;

évmtE-CvKce, Liv, VIII. 507 

& fa hàhits, l'éléphant interemptum elle credens 

, juflit ; & qui de* 

fe mit à défendre fon 

maîtte, & à k jeter fur 

ceur qui en approchaient, 

& l'ayant 1-vé temque,, concurrêre ;. 

traherenc loricam veC- 

de terre avec fa trompe , 

k remit fur fon dos. quum bellua dominum 

tueri, Sefpoliantes cœpit 

appetere levatumque corpus ejus rurfus 

dorfo fuo imponere. 

En un moment la-béte Ergo telis undique 

fat toute couverte de obruitlir. . confoiTbque 

dards , & ayant rendu 

les abois , Porus fut 

pris & mis fur un chariot. 

Comme le Roi vit 

qu'il levoit encore les 

yeux , il fut ému de 

compafliôn , & lui dit : ' 

,c 

Malheureux que tu 

es , quelle manie t'a 

feifide tenter lajorcune 

de la guerre, toi qui 

fa vois & la puiffance & 

le bonheur de mes armes 

, qui avoispacotir 

noître par l'exemple de 

Taxilç ton voifih quelle 

eft ma clémence envers 

ceux qui Ce tournettent 

» r A quoi il réiondit 

; " Puifque -rit 

Îé veux fàvoir, je te le 

dirai avec la même liberté 

que tu me donnes 

en effet, en me faifànt 

cette demande. Je ne 

ctoyois pas qu'il, y eût 

au monde un plus vailr 

lant homme que moi , 

car je connois mes forces 

, & n'avois.pas encore 

éprouvé les tienlies 

: le fuccès de la 

bataille in!apprend.aiieo, 

in vehiculum Porus 

imponitur. Quem 

Rex ut vidit allevantem. 

oculoSj.nonodio , 

fed miferatione commotus; 

"quaejmalum,. 

inquit, amentia te coëgit 

, rerum mearurrr 

cogniti famâ,belli fortunam 

experi ri, quum 

Taxiles effet in deditosclementiae 

mea: tampropinquum 

tibi exemplutnî 

» At ille,.« quoniam, 

inquit ^percunctaris, 

refpondebo eâ libertate, 

quam interrogando 

fecifti. Neminem' 

me fortiorem eue cenfebam 

; meas enim no» 

veram vires J nondumexpertus 

tuas: fortiorem 

elfe te belli docuit 

eventus. Sed ne ûc,

3 e>8 QviffTi-CvncE, Liv. VIII. 

dem parùm felix fum , jourd'hui que je dois 

s j -L- TI r te céder cette gloires 

fecundustlbl.» Rurfus mai s jem'eftime?asprti 

interrogarus , " quid heureux de tenir le feipfe 

f , 

viétorem ftatuere £ c °" d ra "6 WM ?': 

r i Alexandre lui ayant 

debere cenieret ; qnod encore demandé quel 

hic, inquit , dies tibi traitement il crqyoit 

fuadet quo expertus fâ^^^ 

es , quam caduca fell- que te conseillera cette 

citas effet. » - journée , qui t'a | fait 

voir combien la lelicite 

des hommes eft une chofe fragile ». 

Plus monendo profecit, 

quàm fi precatus 

effet; quippe magnitudinem 

animi ejus imerritam 

, ac ne forrunâ 

quidem infraâam, non 

mifericordiâ modo, fed 

etiam honore excipere 

dignatus eft : argrum 

curavit, haud fecùs, 

quàm fi pro ipfb pugnâflet 

: confirmatum 

contra fpem omnium 

in amicorum numerum 

recepit : mox donavit 

ampliore regno, quàm 

tenuit. Nec fane quidquam 

ingenium ejus 

folidiùs aut conftantiùs 

habuit , quàm admirationem 

verac laudis &C 

gloriae : fimplîciùs taroen 

feraam jeftimabat 

Il gagna plus par cet 

avertiflement qu'il donna 

au Roi , qu'il n'eut 

fait en s'abajflanf ï 

des prières indignes. 

Car ce grand courage 

que rien n'étonnoit ^ 

& que la fortune même 

n'avoit pu abattre, lui 

fembla non feulement 

digne de cornpaflion , 

mais d'honneur. Il te 

fit panfer de /es bleflïires, 

comme s'il les eût 

reçues pour fon fervicef 

& lorfqu'il en fut guçri 

contre l'opinion de tout 

le monde, il l'admit au 

nombre de fes arpis^, 

& lui donna aufli-tôt 

un plus grand Reyaume 

que n'étoit celui qu'if 

avoir auparavant. Et 

certainement il n'y 

avoit rien en lui de 

plus louable, ni qui lui 

fut plus naturel, que de 

relever la valeur & te 

véritable vertu. II eft 

vrai qu'il n'étoit pas S 

fraac â l'eftiraer en fes

QV1NTE-Cv 

citoyens, qu'en fes ennemis, 

parce qu'il çroyoit 

Que les tiens pouvoient 

faire ombrage à fa 

gloire, au lieu que la 

réputation & la grandeur 

de ceux qu'il avoit 

vaincus, rendoient fes 

triomphes plus magnifiques 

, & fa vaillance 

plus iliuftre. 

RC M , Liv. VIII. 309 

in hofte, quàm in cive ; 

quippe à fuis credebat 

magnirudinem fuam 

deftrui pofl'e; eamdem 

clariorem fore , quô 

majores fuiffent, quos 

ipfe viciflet. 

#> -

JI-O 

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* # # # w . 

,. ******* #| 

QUINTE.-CURCE. 

/?£ LA VIE ET DES ACTIONS 

D'ALEXANDRE 

LE GRAND. 

SUMMARIUM LIBRI SOMMAIRE DU 

noni. 

neuvième Livre. 

FP% £ V I C T ° 

'-—•*-=*•" diam pénétrât 

'Alexander, varia/que gen 

tes & urbes , quorum mores 

defcribuntur ,fibï fubjicit. 

Z. Gangaridas&Pharrafios 

aggrejjurus , milites 

fat'igatos & bellum detrectantes 

, prolixâ oratione ad 

ferfeverantiam hortatun, 

J. Canus, militum no- 

WjjjÊLVXAlIDRB 

I- WM paffe dans l'hde 

après avoir vaincu Parus 

, & ajfitjettit à fin 

Empire beaucoup de peupies 

&beaucoup deviles, 

dont les mœurs & Je* 

coutumes font décrites. 

z. Alexandre étant prêt 

d'attaquer les Gangandes 

& les Phrafiens-, exhorte 

par un long difcows fis 

foldats a la perfiyèrance, 

parce qu'ils étaient fati-. 

gués , & qu'ils refufoumt 

d'aller à la guerre. 

3. Cornus répond à Aie'

QvrifTZ-CvncE, Liv. IX. 311 

sandre au nom de tous mine Alexandro refpondet, 

les foldats , & meitrt 

quelque temps après de & paulè pofl morùo exjlingiàtur. 

^malaaie. 

4 Alexandre s'étant 

4. Sobïis y 

r-enau maître des Sobiens 

, & de quelques pitgnatis , regiumm Oxy- 

& aliis ex- 

Autres ,...,,.,.., peuples , entre ...... » dracarum & Mallorum indans 

le pays des Oxy- gnditur_ Oratione ad midraques 

&• des Malles , , , • » „ , /- 

6 

met en fuite les Barba- lues habita , Barbai os fit- 

-•-"- >•'» j une tcj UUIVU.— 

rcs, - & ° ajjtege ~ leur ville 

, fins je foucier des contempto Demophoonte 

gtf ^ eorumque oppidum , 

prediuions du devin 

Vemophoon 

vote, obfidet, 

S. Il ejt bleffi dans f. Praciphi fallu in 

ta ville des Oxydraques, 

où ils'étoitietéd'unfaut; Oxydracarum oppidum fe 

tf après avoir perdu immittens, graviter vulne- 

•quelques - -.f—- uns ~—". de r* fes 't ratur ;& fortiffimis quibuf- 

•meuleurs Capitaines, & . , -, , r P • 

dam 

que Ton eût pris la ville, ''"abus defideratis , 

fes gens le trouvèrent oppidoque poil aliquot dies 

-prefaue -prefque mort, & abandonné 

de tous fecours expugnato Jibi fuifque 

„A- " - - 

reflituitur. 

6. Ses amis le prient 6. Ab amicis rogatus , 

* avoir foin defonfalvt, 

& r -jûi du félut pua pub ic; ; mais Ut f alutî f u * P^'^que 

-il leur fuit une réponfe parceret , generosè refponfénéreufe 

rant dans le , en defein perfévé- de dit , in influuto fuo de domando 

orbe perfeverans. 

eonquérir toute la Terre. 

7, On appaife la révolte 

de quelques Grecs 

7. Ortcorum quorumdam 

in B afin s dtfeSio Te-, 

dans le pays des Bactnens. 

Alexandre fait prcjfa, Dum Jndorum legatos 

convivio excipit Ale- 

UnjeJtM aux AmbolTa- 

4eurs des Indiens ; & 

fendant ce fejlin, Horscander 

y inter Hotratam & 

&Jhoxippefe.que* Dioxippum , qui tandem 

imparibus armis duellocer* 

tant , rixa oritttr. Paul} 

pbfl Dhxippus inhnicorum 

cxdumniis uliràmedumirti-i 

ma 

relient & f e battent enfin 

en duel avec des ar- 

Viesdmenélablts Quelque 

temps après, IHo- 

*W* mité par Us cet.

jit QvTtrTE-Ctr RC£, Liv. IX. 

tatus, fi ipfum interimit, tymnies defesennemis, 

1 

je me de fa propre 

8. Donis à legatis Indo- 8. Alexandre ayant 

mm acèeptïs , Sabracas . reçu Jet préfimjs des 

•., r r, n ,• r Ambafjadeurs des In- 

Muficanos , Prœftos, alioj- diens, domte les Sabraque 

populosdebellat; Pto- ces, les Muficans, les 

lomeovenenatdplagâac- % * & * £ $ & 

cep ta curato , ope cujufdam d'une blejfure empoifinherba 

, cujus fpecies in née, par lefeçours d'une 

r • m j a LI certaine herbe , dont 

fournis AUxondroeflobUta. Alexandre avoit m l'image 

en dormant. 

9, Cupidine -vifindi y. Alexandre a une 

Oceani correptus, non fine ToJéan~~&-'contenu\aipericulis 

propter nautarum fin fon defir, non pas^ 

pajfion extrême de voir 

imperitiam,tandem V otifui * & * £ " £ ' $ & 

compos redditur. rience -•'• des'Matelots ' • »->-« Se 

des Pilotes, 

10. Il revient de l'Océan 

dans le pays des 

Arabites, des Gedrofiens 

IO. Ai Oceano in Arabitarum 

, Gedrojiorum & 

& 

Indomm'reeioncsrevertitur; 

d " Indiens, où fon 

,. r c n-t -A armée combat contre la 

tibi cum famé & peftilentta f amine & /„ pefl ei ma js 

luâatur exercitus , deinde il y donne les ordres néliberatur, 

planèque reflitui- "paires. Ilfefmtenfuite 

TT , r ,, comme un triomphe , a 

tur. Unde jequutus eftpro- l'imitation de Sacchus; 

brofus bacchantium lufus , mais il fut enfanglanté 

fupplicio Afpaftis Satrapis parle P"r le fupplir fupplice »•"•—

Qzr/itTE-Ctriicx, Liv. IX. 314 

i/Tembïés, il les combla quoque , quo promp- 

« gue toutes les forces betli muma Obirenc , 

Âes Indes avoient été p ro concione laudacos 

J o = e & e ^ Jocuk , -quidauidlnqu'un 

butin continuel, dus Virium fumet , llla 

qu'une moiflon de ri-

«f* OVINT e-Cv RCS , Liv. IX. 

- r.r~r«> rpnei-êre fer- des ferpents d'une granimiutaKE 

repeiere 1er- dear prodigicufe & des 

pences. Rhinocerotes rhinocéros , très-rares 

Qtf INTE-tPRCM, LlV. XX. Xlf 

Mêmes d'arbres touffus cMnf nfnU : 

& d'une hauteur déme- £ fant P ro pe Ul Iffimenforée 

La plupart des lum ipatmm diffufie , 

branches , greffes corn procerifque & in exi 

ôienrK^dfn/lâ

$i6 f i HT E-CV K.C'E,V\V. IX. 

iline frequens. Caftris e r n «« contrées, ceinte 

-„JA „«•:,. „„„:J , de fortes murailles, & 

de motis oppidum au raiUeu #- m m ^ 

ïiaud procui poucum 

coron» capit ; o'bfidibufque acçeptis ftipen. 

dium imponit. Ad magnam deinde, w in 

cegione «urbem pervenit, no;i muro folùm, , 

fed etiampaktde municam. 

Caeterùm Barbari ve- Les Barbares forment 

i- i- - „ r • n.- Pour joints enfemble combatre , k s , 

hicuhs inter le junètis montés uns ayant furdes S haches, chariots 

dimicaturi occurre- les autres des " javelots '" 

runt : aliis tela , aliis DU des dards, & fautant 

légèrement de chariot 

liaftse , aliis fecures , en chariot , quand US 

erant ; tranfiliebantque vouloients'entre-iecourir. 

Cette nouvelle iorte 

ïn véhicula ftrenuo fallu 

, quum fuccurrere bord les Macédoniens , 

de combat étonna çU- 

laborantibus fuis vellent. 

Ac primo infolidre; 

mais après mepri- 

qui fe fentoient bleller 

fans les pouvoir îpmtum 

genus pugnae Macedonas 

terruit, quum ordonnée , ils fe mifant 

une troupe h mal 

rent à invertir les cnaîiots 

; & pour le faire 

cminùs vulnerarentur ; 

jdeinde fpreto tarn incondko 

auxilio , ab commanda qu'on cour 

plus aifément, le Rot 

pât les iiens qui les 

utroque latere vehiculis 

circumfufî , répug 

ble; tellement qu ayant 

te " 

noient attachés enfenv 

nantes fodere cœperunt. 

Et vincula, queis daps la-ville. Le lende 

perdu huit cents des 

leurs , ils fe rendirent 

confcrta erant, julïït main on planta, ,l« 

échelles de tous cotes, 

incidi , qu6 faciliùs & on l'emporta défaut 

; peu s'étant fau 

fingula circumveniren- 

€ur ; itaque oétingentis ves de vitefle , «ui pafferent 

le marais al» 

fuorume.miflîs, in opfùdgtero 

die refugerunt, lcans unciiquc Pof- 

nage, & portèrent 1 et- 

fto- aux yi]Ies ,- 01 unes 

terodie fldïPOtis mûri fcalis occupan- undique publiant J ^ ^ qu'il s Sétoft e s ve ,

Çr/rHTE-CV&CE,Lîv. IX. î'T/ 

flu nrie armée de Dieux tunpaucis pernicitas fafc!e?Tpou 

q voie« !«?.to,.q« cognito 

vaincre, 

urbis excidio paludena 

tranfnavêre, &; in vicina oppida ingentenr 

intulêre tefforem , invictum exercitum , & 

Deoram profectô, advenifTe memorantes. 

Alexandre,T.près " avoir Alexander advaftan-. 

commandé à Perdkcas 

datri eam regionemr 

Perdiccâ cum expeditâ 

manu milTo , partem 

copiarum Eumeni tradit, 

ut is quoque Barbares 

ad deditionem 

compelleret : ipfe ca»-- 

terôs ad urbem validam 

, in quam aliarum 

de faire le dégât avec 

une partie de (es troupes, 

& en avoir donné 

une autre à Eumenes , 

pour réduire les Barbares 

fous forr obéiffance, 

mena le refte contre 

une ville forte, où les 

nabitants des autres 

lieux s'etolent retirés, 

j-es aflieges envoyèrent 

des Députés au Roi 

Pour traiter , & rie laif. 

lerent pas de fe préparer 

a la défenfe ; car il 

y aYott de k divifiori 

parmi k peuple , l es 

uns diîant qu'on ne 

Pouvoir pis faire que de 

le rendre ;& les autres, 

quecetoit la feule ef^ 

perance de falut qui 

quoque confugerant 

incola:, duxic. Oppidani 

miffis qui Regem 

deprecsrentur, nihilominus 

bellum parabant 

: quippeortafeditio 

in diverfa confîliadiduxerat- 

vulgum ; alii 

leur reftoit; fi bien que omnia dcditione potiodans 

cette conteftatron, 

V" ym «oient d'avis ra / quidam nullam 

ceux qui étoient d'avis 

de le rendre, ouvrirent ooem ip. infis efTe dureles 

portes au Roi. Bien P P c \ V , 

elle .^" C . e 

qu il eut pu avec juftice bain. î>eadum nihil in 

5!îi?5 Ï5 UX qui av 9'enr commune confulitur ,. 

defire la guerre , fi eftce 

quil pardonna à qui deditioni immine-, 

tous; & ayant pris des bant , apertis portishoftem 

recipiunt. Ale 

otages marcha contre 

laptochaineville.Comwe 

tfri menoit ces ôta- xander quamquam belli 

auitoribus jure pote-. 

8« a la tête de l'armée, 

O ii>

ftt Ovmrt-Cvnet,Liv. IX. 

ratiraici,tamenomni- «« qui parurent fur 

les murs, les ayant re> 

bus veniâ data, & obfidibus 

acceptis , ad toit tous gens du pays, 

connus, parce que c'e- 

proximam deinde urbem 

caftra movit. Obqu'ils 

furent informés 

demandèrent a s'aboucher 

avec eux; & lorlûàts 

ducebantur ante de la clémence & des 

agmen , quos quum è 

forces d'Alexandre, ils 

fe rendirent ,& les autres 

Villes de même. 

mûris agnoviflent, utpote 

gefitis cjufdem , 

in colloquium convocaverunt. Illi :le- 

mentiam Régis fimulque \rim commemorando 

, ad deditionem eos compulêre ; cxterafque 

urbes iimili modo deditas in fidem 

accepit. 

Après il entra dan* 

Hinc in regnum Sophitis 

perventum eft. phites. Ce peuplée» 

les Etats du Roi So- 

Gens, ut Barbari , fàpientiâ 

excellit ; bonif- 

être, & fe gouverne pat 

/âge autant que des. 

Barbares le peurent 

que moribus regitur. de bonnes loi*, & de 

louables coutumes. Il* 

Genitos liberos non n'élèvent pas les enfant* 

parentum arbitrio tollunt 

aluntque ,• fèd eo- 

mères, mais de certai 

au gré des pères & des 

nes perfonnes deftinees 

rum quibus ipeciandi à ce miniftere , % qùt 

infanrium habitum cura 

mandata eft. Si quos forme & à la conftruç- 

prennent garde a la 

tion de leurs corps ; & 

infignes aut aliquâ s'ils y remarquent quelque 

notable difformité, 

membrorum parte inutiles 

notaverunt , necari 

jubent. Nuptiis ils ne regardent ni a la 

ils les font mourir. 

Quand ils fè marient, 

coeunt} non génère ac race, ni àla Noblefle ; 

ils ne font état que de 

nobilitate conjunrScis , la beauté, parce que ce 

fed eleââ corporum n'eft auffi que par - la 

fpecie , quia eadem qu'ils eftimeat leurs 

enfants. 

«ftimatur in liberis.

QVIITTé-CVRce, Liv. IX". ft9. 

Ce Roi s'étoit enfer- Hujus gentk oppi* 

mé dans la capitale de j - A] p „., n A PI . 

foo Royaume .qu'Aie- d«. »• CU1 Alexander 

xandtë avoit bloquée; ad-moverat copias , atr 

& comme petfonne ne ipfo-Sopbite obtinebaparoiuoit, 

m aux tours, 

r 

/ r „~_. 

ni fut les murs , les tur : claute erant por- 

Macédoniens ne fa- tae, fed nulli in mûris 

Ïï3&fc1ïfe£ rft* fc A mati - 

tants, ou s.'ils fe ca- oitendebant : dubltacboient 

pour leur jouet bantque Maeedones « 

quelque ftratageme : deferuifTenriie ûrk enï 

- mais les portes sW ?eicruuienuie uroerrï 

vrant tout-a-coup , on mcola: ,. an fraude fc 

yit.fottir le Roi Indien occuler-ent : quum fuavec 

deux de les rus i • v . c n? A 

déjà grands, & venir bltQ paiœra&a porta , > 

au devant d'Alexandre. Rex Indus cum duo-r 

l eWuté Toûf'le bus 

«dultis filiis occurrefte 

des Barbares , & W t mulcum inter offlportoit 

une robe de nes, Barbatos eminenS 

' ËSgaêfeïï ceworis fpecie. Veftis 

talons, avec des fanda- erat auro purpuraque 

les d'or toutes couver diftin&a . • quae etian* 

tes de pierreries. II avoit . IL 

des bracelets de perle» J-ruta yelabat : attreis 

aux bras & aux epau- foleis inferuerat gem~ 

feeiaes P despe P rl^fc ««/ ^ **««« 

prix ineftimable. Il

3io QtriifTE-CVRCE, Liv. IX. 

dam canes in eâ regio- ""fable pour la ckfTe. 

nfi TuMf . I.,—„».. U/L- On dit qu'ils n'aboient 

ne iunt ,• larratu abfti- plus dès 4 qa-i k ont ÏU 

nere . dicuntur quum la bête, & que fur-tout 

vidêreferam, leonibus ils en veulent aux lions. 

rr.-,^; m i: r„/i- u Pour faire voir la force 

maxime inrefti. Horum & i e courage de ces 

xandro 

vim ut 

, 

oftenderet 

in confpecïu 

Aiei 

animaux, " r .< en Sophites ? pré J 

fit 

I . . "'"t"-""-." du Roi, un lion d l ?" une 

leonem eximia: magm- grandeur extraordinaitudinis 

juiTïr emitti, & «, & lâcher feulement 

iv omninô admoveri «ïïfifeS& 

canes , qui eelenter nent defïus. Le veneur 

en prit un par la cuiffe 

occupaverunt feram : qui étoit attaché à la 

quum ex iis qui aflueverant 

talibus minifte- 

& s'efforçant de l'arra 

proie comme les autres, 

cher , comme il ne dei 

leoni . mordoit point , lui 

riis, unus canis 

cuni aKis lnhaerentis coupa la jambe ; mais 

crus avellerc; & quia pour cela n'ayant pu 

non fequebatur, i , ferro "-' j] ?, a Un \ D Ven e fon 

coupa °Pune iniât auamputare 

ccepit : nec tre ;& levoyantencore- 

f e^ 

fie quidem pertinaciâ fi acharné qu'il ne lui 

vi(°râ rnrfuc ,!;„«, P°uvoit faire lâcher 

MCca , rurlus aliam prif e , il fe mitàledépartem 

lecare înftltlt ; conper lentement pat 

& inde non feg-niùs in- P, e ï its morceaux. . Le 

chlen ,e 

Jixrenrem naerentem reno Çprrn iubin- fnk.Y, & lal " oit » lt ? ' 

en rendant les abois, 

deeaïdebat. Hleinvul- tenoit toujours lesdents 

nere fera; dentés morir 

ferrées """"° J dans ""' '" la w bête; " 

tant la Nature a donne 

! 

bundus quoque infixerat 

: tantam in illis ani- 

"pour la cha/Te. 

d'ardeur à ces animaux 

raalibus ad venandum 

cupiditatem ingenerâfle naturam mémon'a: 

proditum eft. 

Equidem pluratranf- Je confe/Te que j'en 

cribo quàm credo ,-nam dis - Pl l «.

Çtri jvrz-CvR CE , Liv. IX. 111 

efiofes dont je doute , de quibus dubito , n.ec 

suffi ne puis-je pas fup : 

primer celles que j'ai 

fubducere quœ accepi. 

apprifes. Ayant donc Relic~to igkur Sophite 

laifTe Sophites dans fon- in fuo regno, ad fluvium 

Hypafin proceffiç:-: 

Royaume, il tira vers 

te fleuve Hypafis , où 

Epheftion , qui avoir, Hephreftione , qui di~ 

conquis une autre contrée 

, le vint joindre. 

verlam regionem fubegerat 

s conjunébo. Phe- 

Phegelas,Roi de ce pays, 

fâchant la venue d'Alexandre 

, commanda 

gelas erat gentis proxià 

Ces fujets de labourer 

leurs terres comme de 

coutume, pendant qu'il 

alloit au devant-de lut 

avec des préfents , l'affiirer 

de fonobéiflance. 

II. Le Roi féjoutna 

deux jours chez lui, & 

au troifieme il avoir 

réfcUu de pafler lariviere 

, \ quoique très-mal 

aifée à traverfer , tant 

a caufe de fa largeur , 

que pour être pleine de 

rochers. Mais ayant pris 

langue de Pheeelas , il 

fut que de-là le fleuve 

il y avoit pour onze 

journées de déferts , & 

qu'après on trouvoit le 

Gange-, le plus grand 

de tous les-fleuves des 

Indes ; que plus avant 

habitoienr les Gangarides 

, les PharraGens , 

ayant pour leur Roi 

Agrammes, qui défendoit 

l'entrée de fes Etats 

avec vingt mille chevaux 

. & deux cents 

mille hommes de pied, 

forrifiés encore de deux 

raiEe chaiiots^ , & ce 

IMC Rex, qui popularir 

bus fuis colère àgros r 

ut aflueverant, jufljs ,. 

Alexandro cum dénis; 

occurrit , nihil quod 

imperaret detreclrans., 

II. Biduum apud eum» 

firbftitit Rex : tertio die 

amnem fuperare decreveraty 

tranfitu difficilem 

,11011 fpatio folùm 

aquarum j fed etiam Iaxis 

impeditum. Percuncfetus 

igitur Phegelarrr 

,- qua; nofcenda 

erant ; XJ dierum ultra 

flumen per vaftas folitudines 

irer elle cognofcit 

~ excipCre deindp- 

Gangem, maximum to~, 

tius- Indiae- fluminum r 

ulreriorem ripam colecegentes- 

Gangaridas & 

Pharrafios ; eorumque- 

Regem efle Aggravai 

v.

3. il Ç v i N r s - Cv arc g , Lîv. IX. 

mem , xx millibus quidonnoitpiusdVtef»- 

equitum ducentifque ^pn'ants XZ miUe 

peditum obiâdentern 

vias ; ad haec quadrigarum duo millia tra* 

hère, & prseipuum' terrorem elephantos; 

quos ttium millium îiumerum explene dicebat. 

Incredibilia Régi 

omnia videbantur ; igitur 

Porurn ( nam cum 

eo erat ) percunétatar 

an vera eflent, quae dicerentur 

: itle vires quidem 

gentis & regni 

haud falfô ja&ari affirmât 

; casterum qui régnâtes, 

non modo ignabilem 

effe, fed etiam 

. altimae fortis ; quippè 

patrem ejus> tonforem 

vix diurno quaeftu prapulfantem 

famem , 

propter habitum haud 

indecortim, cordifuilïè 

reginat; ab eâe in pro^ 

piorem ejus , qui tum 

regnâflet, amicitiae locum 

admotum,. interieOcd 

eo per infidias, 

fob fpecie tutelœ lïberâm 

ejus invafiCe regliu'm 

; necatifque pueiisy'hunc, 

qui nune 

ïégnàt, generâffe, in- 

Le Roi ne pouvoir 

croire routes ces chofes, 

tellemenr que s'étant 

informé de Potùs.qui 

éioit avec lui, fi elles, 

éroient véritables, il 

llailura que pour les; 

forces de ce Royaume, 

on n'y ajoutoit rien ; 

mais au refte que celui 

qui rcgnoit,non feulement 

n'étoit pas noble, 

mais éroit de très-baffenailTance 

, parce que 

fon père avoir été Barbier 

, ayant allez de: 

peine à vivredeeequ'it 

gagnoit au jour la journée. 

Néanmoins comme 

il. n'étoit pas maisfait 

, la Reine l'avoir 

pris en affection , & 

élevé à la première pla? 

ce auprès du Roi ; maif 

que ce méchant avoit 

tué fon Souverain en» 

trahifon", & s'étoit em^ 

par é du Royaume, fous 

ombre de la tutele dèsenfants^, 

& depuis lesayant 

auffi fait mourir, 

il avoir eu un fils,qui 

éroir le Roi d'aujourd'hui 

, homme haï S 

méprifé de fes peuples, 

qui fereffentoit de la 

condition de fon père *

Qtrt}TTS-CctRC£','Lmïî£*. J*$; 

& n'avoit rien qui fût' vifum vilemquepopudigne 

de fa fortune. ] ar ibus-, rriagis paterna:. 

fortunar, quàm fuae memorem. 

Porus donc confir- Affirmatio Pori mul 

manrau Roi ce qu'on t; p li ce m animo Régi 

lui avoit dir , ne lui . K 

, ° r 

donna pas peud'inquié- mjecerat curam : hoi- 

•tude. Il ne faifoit pas cem belluafque fperne— 

nPdllfeS bat •/ 

fit r Jocorum „ 

ilredoutoitl'ailiettedcs- & Vim tiummum extllieux 

& l'impétuofité mefcebat : relegatos iru 

i & ' ^ L 1 ^ - «M» P^è rerum, 

d'aller chercher juf humanarum perleqm. 

qu'au bout du monde terminum , & eruere.- 

des gens que la nature t • j L 

y avoit cachés; & d'au- arduum videbatur_ 

trepart, l'amour delà Rurfus aviditas gloriîc: 

gloire, & cette faim in- & m/atiabilis cupidolatiable 

de renommée>. r -i -i • - 

lui rendoit routes cho- tamê mhll învium ,. 

fts faciles., il doutoit nihil remotum viderû 

VrZlâ^TlSi finebat • & inrerdurru 

aYoienttravetfétantde dubicabat , an MacedOv 

pays ,& vieilli fous les nes tôt emenil fpatia. 

armes, voudraient bien «. . - •„«,:_ 

eqccxe le fuivre à tra- terrœim, m acie. & ira 

vers tant de difficultés caftris lenes faéti-, perr 

& tant d'obftacles. obje&a. flumina*, pec.- 

Qu étant pleins de in. 

bips, ils aimeraient lo * nature obftantes; 

njieux jouir de ceur difficultates fequuturi'i 

qu'ils pofledoient.cjueeiTent. * abundantes; 

de fe tuer a en acquérir. „ ,- »"u"^«">.v 

d'autres; Que lui & fes onuftoique prxda, m*~ 

ftldats n'ayoient pas gis partâJ. frui velle ,,' 

nieme penfee , & que Guàm acauirelidâ fati-^ 

s'-étant propofél'Empire. q»am. acquirenaa ran-rde 

ï'umversàl commen- gan. Non Jiiém llbl SCT. 

pit feulemenr.à mettre, milicibusanimi efle: Ce: 

*£gutâgŒ±. «*« arbis «***—• 

eànuve de la_guèrce.,, mente., complexum. ^ 

©> vj.

ji-4 QtrufTE-CVRci, Livi IX 

adhuc in operum fuo- croyoit fes travaux £ 

DIS , & ne fongeoit 

rum primordio {tare : qu'à en recueillir le 

militem labore defatigatum 

, proximûm pourvu qu'il fut prompt. 

fruit , quel qu'il fïït] 

Enfin l'ambition l'emporta 

, & ayant aflem- 

quemque frudtumfinito 

tandem periculo experere. 

Vick ergo cupi- 

forte. 

blé fes v troupes , il leur 

parla à peu près en cette 

do rationem, &c ad concionem 

vocatis militibus, ad hune maxime 

modum difleruit. 

" Non ignoro , milites 

, milita, qu-ae terrere 

vos poflent , ab incolis 

Indiae per hos dies de 

ïnduftriâ effe ja&ata : 

fed non eft improvifa 

vobis mentientium vanitas. 

Sic Ciliciae fautes 

, fie Mefopotami* 

campôs Tigrim & Euphratem 

s quorum alterum 

vado tranfivimus , 

alterum ponte, terribilem 

feeerant l'erfaî. 

Nunquam ad liquidum 

fama perducitur : omnia 

, illâ tradente, majora 

funt vero:noftra 

quoque gloria , quum 

fit ex folido , plus tamen 

habet nominis , 

quàm operis. Modo 

quis belluas ofFerentes 

mœnium fpeciem, quis 

" Je fais bien, foldats, 

que ces jours paffés 

les Indiens ont publié 

beaucoup de enofes 

àdeflein de vous effrayer 

; maisvousji'êtes 

pas nouveaux à ces fortes 

d'artifices. C'eft 

ainfi que les Perfesnous 

parloient desdétroitsde 

laGilicie, & des campagnes 

delà Méfopotamie 

, du Tygre & de 

l'Euphrate, qu'ils nous 

faifôient fi terribles,& 

que néanmoins nous: 

avons partes, l'un à gué 

& l'autre fur un pont. 

Jamais la renommée ne 

rapporte les chofes au 

vrai, elle les fait toujours 

plus grandes 

qu'elles ne font i & " 

n'eft pas jufqu'à notre 

gloire , quoique bien 

fondée, qui n'ait plus 

de réputation que d'effet. 

Qui de vous auroi» 

cru pouvoir foutenir 

l'effort de ces bêtes qui 

femblent comme des 

remparts,ou furmonter

Q V I y T E-C&R CE , LÎV. IX. $îf 

l'Hydafoe ,& tant d'au- Hydafpen amnem,quis 

trsschofts qu'on falloir. c~ rera au J; tu ma ; nra . 

û étranges, au prix de cœcera 

auûltu majorace 

que nous- les avons quam vero , iultinere 

trouvées ? Il y a long- poff e credebat ? GlimrioT/pên^M 

hercule frgiflèmw e* 

n'eût fallu que des chi- Afia , fi nos fabula de— 

mères pour nous-vain- fellare potuilîent. 

Pouvez, - vous- croire Creditifne elephanqu'en 

ces lieux où nctis touum grèges majores/ 

Srt/oïVauxJéfr «

Jlg Qtrirrrx-CtrRCE , Lh. IX, 

fingamus. Utrùmne fur leurs gens que far 

vos magnitude bellua- g£. £ S"SS 

rum, an multitude) hoi- taillent aifément ce» 

riurn terrer ? Quod per- « rand 5. cor P* ei > Patiner 

ad eleDhaMo-: Et împorte qu'il n F 

«met an erepnantos , cn alt q U ' autant qn'ca 

prauenshabemusexem- a 'oit Porus, où qu'il 

plum : in fuos verre- ' 

e ? *X l Tois , mi A e ,* 

*_ • v » puiîqu il n en faut blefmentius 

, quarn lll nos fer qu'Un oâ deur pour, 

ineufrerunr ; tam vafta f a * e fuir tout le refter 

corpora feeuribus fal- A io«M a cela qu'à pd- 

•i r ., r ne en peut-on gouvereibuique 

mutllata lunt. ner un petit nombre f 

Qu-id aurem intereft 

& que fera-ce^ donc 

tnr;,i„ quandil y en aura tant 

tondem fiut , quot Po- 2e miii;^ enfemble , 

Mishabuit, an tria mil- qui ne feront que s"enlia; 

quum uno aut al- "e - ftrifler les uns les 

„ i . autres , quand ceslourtero 

vulneratis, cameros des mauVs ne pourront 

in fugam declinare vi- nis'arrêrer,ni s'enfuir? 

Et 

deamus > inde paucos' . ««œinement j'ai 

r 

„.,„„ • Y? - toujours fait fi peu de 

quoque incommode cas de ces bêres, que 

regunt : congregara ve- Iprfque j'en ai eu , jef 

tôt millia ipfafe eli- %%£*&*$§; 

dunt, ubi née itare 5 nec les font plus à craindreftjgere 

ponierint inha- P° qui s'en fer- 

ut ceux 

w e p o u t e 

biles vaftorum corpo- S' 

M " 

rum moles. Equidem 

fie animalia ifta contempfî , ut quum ha.- 

berem, ipfe non oppofuerim , fatis gnarus 

- fins luis, quàm hoftibus periculî inferre. 

At enim equitum Mais peut-être que 

vos 

peditumque 

commovet 

multitudo 

* cum °} 

5 e ommcs , grand & de 

. 

nombre; 

« uuvi. L . min vaux vous éronne.parcepaucis- 

enim pugnare que vous n'avez 

ch^ 

accoufisKti 

eftis , & nunc tum^ c' e combattre que 

ï«mum. inconditam S^r^TS^S

fB r à cette heure que 

vous commencez à 

avoir une grande multitude 

fur les bras ? Il 

a'eft point de nombre 

qui ne cède à la valeur 

des Macédoniens y témoins 

le Granique , la 

Cilicie inondée au fang 

desPérfës , & Arbelles , 

dont la plaine eft toute 

blanche des os de ceux 

que nous avons vaincus 

avec tant de gloire. 

Vous vous avifea bien 

tard de nombrer les légions 

de vos ennemis-, 

après que vos viftoiresent 

fait de l'Afie un 

grand défert. C'étoit 

quand nous pallions 

FHellefpont • qu'il fallait 

confidérer le petit 

nombre de nos troupes. 

Mais maintenant les 

Scythes, font partie de 

notre armée ; les-Baetriens 

, les Sogdiens & 

les Dahes font avec 

nous , & combattent 

pour notre gloire :• ce 

n'e(t_pas pourtant que 

je me fie à tous-ces Barbare* 

s je- ne me reptifè 

que fur vous , & votre 

valeur m'en; un gage 

du fuccès de toutes mes. 

entreprifesi 

Tandis que- je- vous 

aurai à mes.côtés dans 

les. combats, je n'aurai 

que faire de- compter 

ni mes troupes, ni.eellesdes 

ennemis,.pourvu; 

feulement que je vous 

voie cette, confiance Se. 

v nez, Lïv. IX. p.f 

fuftinebitis turban*. 

Teftis ad vertus mulcïtudinem 

invi&i Macedonurn 

roboris Granicus 

amnis, & Cilicia; 

inundata cruore Perfarum, 

&Arbela, cujus. 

campi devi&orum à 

nobis offibusftrati funt. 

Sera hoftium legione» 

numerare cœpiftis ,. 

poftquam (blitudineru 

in Afîâ vineendo' fecif» 

tis r quum per Hellef» 

pontum navigaremus > 

de paucicate noftrâ cogitandum 

fuit ; nunc 

nos Scythae fequuntur^ 

Baâriana auxilia prœftôfunt; 

Dahœ Sogdianique 

inter nos militant. 

Ncc tamen illi 

turbas confido ; vcftras. 

manus intueor; vcftram 

virtutem rerum* qua& 

gefturus fum , vademi 

praedemque habeo.. 

Quamdiu vobiicump 

inacieftabo, neemeo* 

nec hoftium exercitus; 

nunaeravero ; vos mor 

dô animos mihi jpienos 

alacritatis ac fiducie

jiS' Qu ïNTE-CU 

adhibete.Nonin limine 

eperum laborumque 

noftrorum, fed in exitu 

ftamus -pervenimusad 

Solis ortum &c Oceanara 

: nifi obftat ignav;ia 

, inde vidkores perdomito 

fine terrarum 

révertemur in patriam. 

Nolite , qiiod pigri 

agricole faciunt, ;natùTOS 

fru&us per inertiam 

amittere è manibus. 

Majora lune periculis 

prœmia :dives eadem 

, & imbellis eft' re^ 

gioj itàque non tam ad 

gloriam vos dlico , 

quàm ad praîdam : digni 

•eftis, qui opes , quas 

iliud mare littoribus 

invehit , referaris in 

patriam : digni qui nihil 

iriexpertùm, itihil" metu 

ofnifium relinquatis. 

Per'vos gloriamque veftram, 

quâ Ilumanum 

faftigium exceditis,perque 

& mea in vos, & 

ïn me veftra mérita* 

q'riibus invidti contendintus, 

oro quœfoquè^ 

ftte humanarum refum 

termines adeuntem 

RCE , Liv. IX. 

cette alégreffe que fevous 

ai toujours vue. • 

Nous ne fommes pas 

au commencement" de 

nos defleins & de nos 

travaux, nous voici aui 

bout de k carrière! 

nous fommes tantôt x 

l'Océan , & au lever du> 

Soleil ; & d votre lâcheté 

ne s'y oppofe^. 

nous retournerons de latriomphants 

en notte 

pays, après avoir porte 

notre Empire jufqu'aux 

extrémités de la terre: 

Ne faites pas comme 

ces mauvais ménagers, 

qui par leur négligence 

laiflent perdre unemoiffon 

toute prête à recueillir. 

La récompenie 

eft ici plus grande que 

ledanger ; & nousavons 

affaire à une Narion 

riche & lâche tout enfemble 

; tellement; que 

je vous mené plutôt au 

pillage, qu'àla guerre ; 

& à des-occasions ou il 

y ait de l'honneut a ac* 

quérir. Vous roéritezde 

remporter en vos maifons 

toutes les richefles 

dont cette mer couvre 

fes côtes: Il eft de votre 

courage de tenter tout^ 

& de ne rien' laùTer a 

faire : ç'eft pourquoi je 

vous prie par vous-mêr 

mes , & par votre propre 

gloire , qui a quelque 

chofe de plusqu'humain 

, & par l'aiFeâion 

réciproque que nous • 

avons moi pour vaus>.

Qtr iirre- CVRCE, Liv. IX. 519* 

& TOUS pour moi, fans alumnum commilito- 

âvoin-avantfî ùcmqae veftrum ne 

je vous prie, dis-je, & dicam Regem j deieravous 

conjure , qu'à la (j S- 

veille de nous voir maîtres 

de l'univers , vous- n'abandonniez point votre 

nourriflbn, votre compagnon d'armes , je ne dirai 

pas votre Roi. 

Jufques ici j'ai ufé de Cœtera vobis impetaori 

pouvoir, aujour- ravi ; hoc unum debia 

nui 1e ne vous corn- r r • 

mande pas , je vous turus liiro. EtîS VOS roprie 

,& vous demande go, qui niîijï unquam 

grâce : mais confidérez vobis pnccepi,, quin 

r 

qui vous Fait cette prie- • 

\- i- 

re, que c-dt celui qui P nmus me peïicuhs 

par-tout où il vous a obtulerim ; qui ïsçpe 

SS,1Sr*fÏÏÏÏSÎj ptemierla part du ,pr péril, ' , - , r aciem ...'>•... clypeo meo teki \:. 

& qui- fouvent vous a ne înfregenns in manicouverts 

de fon bou- bus meis palmam, quâ 

fou" éfi de t à î S Jt Herculem Liberumque 

point dans mes mains Patrem , fi invidia abcette 

palme fi-glorieufë f uer i r œqu abo. Date 

qui me va égaler ai -i • o±. 

hoc 

Hercule & aBacchus, prccibus meis, & , 

fi l'envie ne m'arrache tandem obftinatum ficetre 

cela à gloire.- mes prières Donnez , & l ent i urn rumpite. Ubt 

rompez enfin ce morne 

fil'ence que vous oçiniâtrez 

fi fort. Mais où tis velïrx index ? ubt 

eft ille clamor.alacrita- 

font ces cris , témoins ille meqrum Macedonum 

vultus ? Non ag- 

ordinaires de votre alégreffe 

? où eft ce vifage 

nofco vos, milites,; nec 

* niens ^ ? J'avoue, ^Sî£ îoiaats, """ P^deôbTs: 

\ —. . . ----- 

que je ne vous recon- cmrdas lamdudum aunoisplus, 

& il femble res pulfo ; averfos aninoKuffijîyaîong: 

* & in**^ «ci-, 

temps que je parle à des tare COnor.. 

lourds, que je m'efforce 

inutilement de relever des coutages- abattus , & de

?$0 Q_VlHTE-tvRCi, Liv. IX. 

perfuader des hommes qui nepenfent qu'à une kffteuferetraite 

*>. 

Quumque illi in ter- Et comme ils ne airam 

demiffis capitibus foient mot, tenant la 

tacere perfeverarent ..^tebaiffée contretenr. 

„ x T r • -i - • "Je ne fais, dit il, ce 

" JNelciO quid, mquit , que je vousai fait,que 

vous 

imprudens in vos deli- 

n e daigniez pas 

qui, quôdme ne intue- $%£*£ Z l t 

ri quîdem vultis ! in milieu d'un défen.perfolitudine 

mihi videor 

fonne . ne , me lé P oai ' 

»rTo.»,«^,„ _„r J .. au moinsdites-moi que 

4 

eHe;nemo refpondet; vous n- en voulez r ien 

nemo laltem negat. faire Mais qu'eft-ce que 

Quos alloquor ? quid ' e de ande ? rien 1 ae 

. „ AI r votre gloire & votre 

autem poftulo ? vef- propre grandeur. Où 

tram gloriam & magni- font ceux que je voyois> 

tudinem vindicamus. 

na ? uere fe . ¥"'%*! 

T7U- r -n- qui porterait leur Rot 

Ubiluntilh, quorum bleflé •> Ah ! je fuis 

certamen paulo anrè abandonné , je fuis 

Vidi contendentium , vendu .on me livre aui 

._- ~ """' , ennemis. Mais dulle-je 

qui potlliimum vulne- être feul , je panerai 

rari Régis corpus exci- outre. Laiflèz-moiàla; 

perent Fdefertus defti- ^ S ^ A ^ S C 

tutus lum, holtibus de- nez-moi en proie aux 

ditus. Sedlblus quoque Nations dont les feuls 

ire perfeverabo : obji- 

f?S£«ïïl 

tlte me nummibus, & fuivra, après que vous 

belluis ; & illis genti- m'aurez lâchement 

V.„c „...,~ _• quitte. Les Scythes &. 

bus, quarum nomma ? es Baétriens ne me fehorretis 

: mveniam qui ront pas fî infidèles que 

defertum à vobis le- vous, & de mesennemis 

«„„,,.-„.. . c u n qu'ils etotent naquantur 

: Scythae Bac- guere, ils deviendront 

tnaniqueeruntmecum; mes fbidats. Car enfin 

hoftespaulèantè,nunc J'aime mieux mourir 

«v,;i:.„ a. - ',. - que de régner avec 

milites noftri. Mon honte, & dé dépendre 

praeftat , quàm preca- de vous. Allez donc en.

Ql/ZNTJS-C 

votre pays, allez TOUS 

vanter d'avoir abandonné 

votre Roi. Pour 

moi, je ne céderai que 

je n'aie trouvé dans ces 

contrées , ou la victoire 

dont vousdéièfpérez, 

hono 

ou une mort 

rable ». 

III. Quoi qu'il fût 

dire, il ne put jamais 

en tirer une parole. Ils 

attendoient que leurs 

Chefs & les principaux 

Officiers lui remontraffent 

qu'ils ne manquoient 

pas d'affe&ion, 

mais qu'étant tout percés 

de coups , & rompus 

de travaux , ils ne 

pouvoient plus fervir. 

Cependant ils demeurpient 

la tout interdits, 

lans oièr leverles yeux, 

lorfqu'il s'excita tout - 

a^coup un murmure , 

qui croiflant peu à peu, 

tclata en des gémifleinents 

&" des pleurs fî 

extraordinaires, que le 

Roi lui - même ayant 

changé fa colère en 

çompaffion , ne put 

s'empêcher de pleurer. 

Enfin , comme toute 

rauemblée fbndoit en 

larmes , & queperfonne 

ne difoit mot, Cœnus 

eut la hardiefle de s'approcher 

du Tribunal, 

témoignant qu'il vouloit 

parler ;' & otant (on 

cafque, (c'étoitlàcoutume 

del'ôterpour parles 

asi Roi i Us. te 

vscz,Liv. IX. 3$t 

riô imperarorem elTe ; 

ite reduces domos ; iter 

deferto rege ovantes. 

Ego hîc à vobis defperata: 

viétorise, aut honerhe 

morti locum 

inveniam ». 

III. Ne fie quidem 

ulti militum vox exprimi 

potuit : exfpectabant 

ut duces principefque 

ad Regem perferrent 

: vulneribus Se 

continuo labore militiae 

fatigatos non detrectare 

munia , fed 

fuftinere non poffè. 

Cacterùm illi meta attoniti 

in terram ora 

defixerant. Ergo primo 

fremitus fuâ fponte , 

deinde gemitus quoque 

oritur ; paulatimque 

liberiùs dolor erigi cœpit, 

manantibus lachry J 

mis â adeo ut Rex, irâ\ 

in mifericordiam versa 

3 ne ipfe quidem x 

qùamquam cuperet », 

teroperare ofcuîis potuerit. 

Tandem universâ 

concione efruiiùs 

ftente , Cœnus aufus. 

ejft çunftantibus, cats?-

551 Qvistt-CvAct, Liv. IX. 

ris propiùs Tribunal prièrent de plaider la 

r 

j r -c caufe de 1 armée, 

accedere , ngnincans 

fe loqui velle. Queffi ut vidêre milites detrahentem 

galeam capiti, ( ita enifn Regem 

allôqui môs eft ) hortari cœperunt, ut caufarfi 

exercitûs ageret. à dire : " Serait-il polli- 

Er alors il commença 

TumCcenus : " Dii ble, Seigneur, quenous. 

prohibeaiït, inquit, à euflions des penfées U 

criminelles& fi impies? 

nobis impias mentes ; Ah ! les Dieux nous e» 

& profeéto prohibent. veuillent bien garder , 

Idem animus eft tuis, comme ilsnousen gardent 

bien auffi. Nous 

qui fuit femper, ire quo 

jufferis, pugn^re,péri- ^—ôur vous i emê . 

clirari, langmne noftro me cœur que nous avons 

mes tout prêts daller 

commendare pofterita- toujours où vous commanderez, eu ; nous fonv 

ti tuum nomen. Proindefîperfeveras 

, inertre 

, de nous expofer a 

tout prêts de combat 

mille .dangers, & de 

mes quoque &-nudi & vous acquérir, aupnr 

exfangues , utcumqué de nos vies , une renorrimée 

immortelle.. 

tibi cordi eft, fequimur 

vel- antecedimtrs. perfifiez dans vosg.o- 

C'eft pourquoi , fi vous 

Sed fi audire vis non rieux defleins, aflurezvous 

que tels que nous 

fixStas tuorum militum 

voces , verùm necefïîtaïe 

ultimâ expreffas'-, 

prcebe, quatfo, propitias 

aures imperium arque 

aufpicium tuum 

conftantiffimè fequutis, 

8c quocumque pergis 

fequuturis. Vieilli , 

Rex-, magnitudine rerum 

non hoftes modo, 

fed etiam milites. 

fommes , nuds , (ans 

armes; épuifés de forces, 

nous-vous fuivrons, ou 

marcheronsdevantvous 

comme il vous plaira. 

Mais fi vos foldats vous 

peuventpatleravec toute 

forte de relpett, us 

vous fupplient d écouter 

leurs plaintes qui 

partent du plus profondde 

leur cœur, &q;i une 

dernière extrémité leur 

arrache delaboUchaSeï

"'iï^ûàs :SVCHS lak isiit 

tMs;. :: :!'fè'-*ivrii*:Jit' faire. 

;teas :ï i : a : y«.«s 'tï&Wji'S 

^êjiï^wS :So: iïs -vfifvcs, 

/S.o.s : ;*iâvnr«s: ; s:«tendcfis 

«ii;:pkï^ :fe .iieu* SjUÇ ic 

•S^îsiïji'eri iklaks* Cutter 

v.f jisféà.., à ia vftffe- >. «fc 

>sà|»s:fe : ïvïff? wuiagï, 

.ï3:;' . «tçcre ïsiî-uf peut 

teùS: : :.ks:;oafs iakc

Tj54 Q VI *?TZ-CVRC «, Liv. ÎX. 

degeneiavimuscultum. étrangers. Mais qui de 

Quoto cuique lorica 

eft ? quis equum habet ; 

jubé quarri quàm mulïOS 

fervi ipforum perfequuti 

fini ; quid cuique 

fuperlît ex predâ. 

Omnium vi£bores 3 omnium 

inopes fumus. 

Necluxuriâ laboramus, 

fed bello inftrumenta 

belli confumpfimus. 

Hune tu pulcherrimum 

exercitum nudumobjicies 

belluis ? quarum ut 

multitudinem augeant 

de induftriâ Barbari , 

magnum tamen elfe 

numerum etiam ex 

mendacio intelligo. 

Quod fi adhuc penetrare 

in Indiam certum 

eft } regio à Meridie 

minus vafta eft , quâ 

xubaââ licebit decurreie 

in illud mare, quod 

rébus humanjs terminum 

voluit eflèNatura. 

Cur circumitu petis 

jjloriam , quse ad manum 

pofita eft ? hic 

•quoqueoecurrit Oceanous 

a encore une cuixafle? 

qui a un cheval ? 

qu'on s'informe coinbien 

il y en a qui aient 

encore des efclaves, & 

ce qui nous refte du butin 

de tant de conquêtes. 

Nous avons tout conquis 

, & cependant nous 

manquons de tout ; ce 

n'eft pas le luxe, ce ne 

fonr pas nos débauches 

qui nous ont réduits a 

ce miférable éranc'eft 

la guerre qui a confumé 

& les fruits^ & les 

inftruments de la guêtre. 

Expoferiez - vous , 

Seigneur , une fi belle 

armée (ans armes éc 

fans défenlè, à la fureur 

des bêtes farouches ? Je 

veux bien que le nombre 

n'en foit pas fi grand 

que les Barbares le font; 

fi eft-ce que^ de leur 

menfonge même , je 

conjecture 

pas petit. 

qu'il n'eft 

Que fi vous avez téfolu 

de paner jufqu'aux 

extrémités des Indes, du 

côté du midi, il y.a 

bien moins de chemin 

à faire ; & en fubjuguant 

un paysqui n'eft 

pas de grande étendue , 

vous allez jufqu'a cette 

mer , que la nature a 

donnée pour bornes a 

toute la terre. Pourquoi 

aller chercher par 

ces détours la gloire 

que vous voyez devant 

/vous ? Nous trouvons

QuiNTE-CURCS; th. IX. jjy 

même ici l'Océan ; & fi nus ; ni fi mavis errarc , 

vous prenez plaifir d'erter 

par le monde, nous pervenimus , quo rua 

fommes déjà arrivés où fbrtuna ducit. Haec tecum, 

quàm fine te cum 

la fortune peut vous 

conduire. Ce n'eft pas , 

Seigneur, pour gagner his, loqui malui, non 

les bonnes gracts de uti inirem circumftantis 

exercitûs gratiam ; 

l'armée,que je vous ai 

lepréfente toutes ces 

chofes ; mais j'ai mieux fed - ut vocem loquentium 

potiùs , quàm ut 

aimé vous les dire à 

vous même , que hors 

de votre préfence m'en gemitum murmurantium 

audires ». 

entrjKnir avec mes 

compagnons » ctoyant 

qu'il vous feroit moins fâcheux de les ouir de ma 

bouche, que d'entendre leursgémiflements & leurs 

murmures». 

Il n'eut pas fi-tôt Ut finem orationi 

achevé de parler,qu'on CœilUS impofuit, claomt 

de tous cotes des >• i„ 

cris fes ,&, & mêlées mor 

des voix de pleurs, confù- 

«indique cum ploratuorkur, 

Regemp^ 

cui appelloient le Roi 

trcm , domïnum , confufîs 

appellantium vocibus. 

Jamque & alii duces 

, pœcipuèque feniores 

queis ob aîtatem & 

leur Seigneur & leur 

Père. Knluite tous les 

autres Chefs ^principalement 

ceux à qui l'âge 

donnoit plus d'autorité, 

& une plus honnête 

exçufe , lui firent la 

même fupplication. Le 

Roi ne pouvoit fe réfoudre 

de châtier fes erat, & authoritas ma 

excufatio honeftior 

gens , & encore moins 

de les flatter ; fi bien jor , eadem precabangens 

qu'incertain , & encore de ce moins qu'il tur. m e nec caftigarc 

devoit les faire flatter „ il ; deicen- 

j ; rnonumentum 

expeditionis 

iuz ; munimema quo- 

•que caftrorum juffit extendi, 

cubiliaque amplioris 

formas , quàm 

pro corporum habitu, 

relinqui ; ut fpeciem 

omnium augeret, pof 

teritati falla^c miraculum 

pneparans. 

Hinc repetens quac 

«menfus erat, ad flumen 

Acefinem locat 

caftra. Ibi forte Chenus 

morbo exftindtus eft .: 

cujus morte ingemuit 

Rex quidem ; adjecir 

tamen, propter paucos 

dies longam orationem 

«um exorfum,tanquam 

fôlus Macedoniam vifyrus 

eflèt. Jam in aquâ 

claflîs, quam «dificarî 

fulTerac , ftabat. Inter 

hacMemnon ex Thraxiâ 

in iupplementum 

equitum iex millia , 

.pra:ter eos ab Harpalo 

& fit drefkr douze Autels 

èe pierre quarrée, 

pour monument de fon 

voyage , commandant 

auflï qu'on étendit la 

clôture de fon camp, 

& qu'on laiflit des lits 

d'une forme plus grande 

, & les mangeoires 

des chevaux plus hautes 

qu'à l'ordinaire , 

afin de donner par ces 

fauHes apparences plus 

d'itonnement àlapoftérité. 

4$t 

De - là H rebroufla 

chemin, & vint camper 

fur les bords de l'Acefine, 

où Cœnus mourut 

de maladie. Le Roi le 

pleurâ-s mais il ne put 

le tenir de dire que pour 

peu de jours qu'ilavoit 

à vivre, il avoir fait 

une longue harangue, 

& parié comme s'il aj 

eût eu que lui -quieut 

dû revoir la Macédoine. 

Les vaifleaux qu'il fit 

bâtir , étoient déjà a 

l'ancre. Sur ces entre; 

faites , Memnon lui 

amena de Thrace fix 

mille chevaux de recrue 

, avec fept mille 

hommesdepied, qu'en; 

voyoit Harpalus, & lui 

apporta 

vingt - cinq 

mille paires d'armeî 

peditum feptem millia «amies d'or & d'argent, 

* j i f vw * """"' qu il départit aux fol- 

*aauxerat > armaquc dats, ayant fait brûler 

le

QviNT x- CVRCX, Liv. IX". ÎJ7 

te vieilles. 'Comme,ii 

étoit prêt à monter fut 

XxV millia auro & ar> 

fOcéan avec mille voiles 

, il accorda Porus & rat j queis diftributis 

gento caslata pertule-. 

Taxile, Rois des Indes, 

qui étoient fur le point 

vetera cremari juffic* 

_ ée v renouveller leurs an- Mille navigiis aditurus 

tiennes querelles ; il af- Oceaiïum , difeordes «Se 

fetmit la paix entr'eux vetcra ^ ^gnOnn* 

par une alliance quil „ „ _ ., 

leur fit faite ,& les laif tes Porum & Taxilem, 

fa paifibles en leurs Indis Reges , firmarâ 

Royaumes , après eu affinkarem cratiâ 

avoir tiré

'$•0 Qv IN TE-Cette e^VwiYK.. 

«fie commémorant ; P, e . eU 5»> i * s «H t t ie! ? 

«iffe fedem , quart} ipfi de bêtes, & navoiest 

àxteUat.. Jrlk, 

fe, %&£?£& 

ïamm pro vette ; elavse „ e enflent plusriendei 

oro celo eranc , milita,- &çi>ns .de kite.**' 

queâmquumGrav ^ ' A ? « T ^ 

fi naores exolevilient, âe 1 m angine. Courir 

fiirpis oftendebant veQ •«?« fa n»'* 1 ""^» 

pga.bkc exeenfionc c; nqu^?e ttade» i 5 

faûâ, ce & L ftadia aprsrs avoir fborragé 

proceffit, defopulacuf- f { W ^ £ ^ 

que regoncm , oppi- ês Rar-barei.avoienf 

dum capat ejus cojovâ rangé en bataille

Qvi WXXVRW ,-ï.h. IX. ^^ 

*'x itL cet» rencontre Hberos conjugefqu& 

W combat aflçz nouveau 

i car les habitants ihcendio çrernafit, 

brûloierit eux - mêmes Quod quur» ipfiauge» 

leur ville, & la cWtruifoient 

; les ennemis an reiit, hofte* extinguerent, 

nova forma p ag 

-contraire, s'efforçoient 

de la cotfferver, & d'éir* 

erat : *fe lèbanr in cev 

lœurbem , hoftes de» 

fendebanr: adeoetiaïty 

Nàtura; jura belluin in, 

çontratium murar. Axjç 

erat oppidi intaâira , ir» 

quâ prafidiutn dereli*. 

teindre cet embrafemenf 

: la guette renvérfant 

ainu même l'ordre 

& les loix de la Na.- 

ture. Le Château ne fut 

: point brûlé ; le Roi y 

mit garnifon , & filr 

•des bateaux fit lé tour 

de cette forteréfle ,'a 

huiles trois plus grands 

fleuves des Indes, après 

le Gange ,- fervent de 

: fofles.' L'InVtus la baigne 

vers le Septentrion » 

•-Jfc l'Acéfîne & l'Hydaipe 

dp .coté du Mîdi. 

A Sepremrione Indus altuït 

Acefines Hydafpi conïunditur, 

quir: ipfe navigio circumve,?^M e - 

m fleuyes, Si,de k rapùlfarént,lubducêïç

j4o QviNTE- Cu'n CE , Liv.lX. 

peur qui tfoubloit M 

nauts cœperunt : fed matelots. Ils virent pé-' 

minifteria eorum hinc rir devant leurs yeux 

meta, hinc prarrapidâ deux de leurs plus 1 

grands navires! 8c les 

celeritate flùminum occupantur. 

In ocuhs duo n'étoiênt pas pjus ailes 

moindres, qui pourtant 

majora omnium navigia 

fubmerfa funt ; le^ ge. Celui du Roi fut; 

à gouverner, furentjefés 

à bord (ans domma 

viora quum & ipfanequirent 

régi, in ripant le courant, où il faillit 

emporté de travers dans 

d'être englouti par le 

tamen innoxia expulfa tournoiement de leaa 

funt. Ipfe Rexinrapidiffimos 

vortices inci- nail. - , 

qui brifc le gouver 

dit : quibus intorta navis, obliqua, & guberliaculi 

impacie«s agebatur. 

Jam veftem detraxe- 

Le ( Roi avoit déjà 

quitté les habits , pour 

ïat corpori, proje e£tu- le jeter dans la rivière i 

rus femet in flumen : & les Officiers s'jftpient 

mis dans l'eau pour le 

amîcique ut exciperent recevoir ; mais on ne 

eum , haud * procùl na' pouvoit dire s'il étoit 

bant ; apparebatque apparebatqm plus dangereux' de demeurer 

dans le vaiflèau, 

anceps periculum tam ou de ae fe ic mettre un."'- a -. la vr* 

naja t un, quàm navigare 

perfeyerantis. Ergo put faire humainement, 

nage. Tout ce qui le 

fut fait pour rompre les 

ingenti.cert'arnine ponptanr 

remôs, quanta- 

enfin à l'effort des avi 

vagues, qui cédèrent 

que .vis humana èiTe rons , & à l'art des matelots 

i fi bien qu ils 

poterat admpta éft, ut dégagèrent le Roi àe 

iflucïus j qui fe invehebant 

, eyerberarentur, ne purent aborder , ni 

ces gouffres , mais us 

empêcher que le navire 

Fîndi çrederes undas, n'échouât centre le^remièr 

g"é. Echappe de 

fk retrp gurgites cedere; 

quibus : 'tandem navis ce danger, il fit drefl

QVïNTE- Cv&ct, Liv. IX. 54t 

hifices d'aftions de m proximum vadurii 

grâces, îlsavancaen- -11- .• r^. 

core de trente ftadesi dhdicur. Cum amne 

& entra dans le pays bellum fuifle crederes : 

utii£ a Ç£'£j& f*° : âf 1S -Pro» liamtto 

étoient en perpétuelle nummum pohtlS , laguerre 

les uns contre les crificioque faétô XXX 

autres i mais l'intérêt a a À\ a nrarrCTtr InAr 

commun les ayant alors Uaa ' a Proceint. Inde 

reunis, ils avoient aP ventam elt îii regionif m 

ftmblé dix mille che- Oxydracarum Mallovaux 

, aquatrc-vin^r- 

i-\ 

dix mille hommes ± " " W » qoos.-iliàs 

pied, tous jeunes & vi- bellafc intër le lolitos, 

ientrchariotr C ^ 

tU,1C 

fodetaS 

P'^ 

• ' junxerat. Nonagintâ 

millia juniornm pedicum in armis erant/ 

praeter hos equitum x millia , nongentaeque 

quadrige. 

Les Macédoniens ; At MacedoneS , qui 

•fie« , voyant qn'ilfe derunctos le elte. crcî>refentoit 

une nouvelle diderant,• poftquam in- 

KySgrkgÏÏ ?& bellurn çum 

des Indes , vinrent à fe teropiHifflis Indue gen- 

.rent e nrT?f a tenu r 'j des & fe Drowvi mi - 

tlh^ • fuperefle. • i cogno- . r o 

ieditieux : « (&T°f y** 1 »", improvifo mevérité 

on ne les avoit 

tu 

territi , riufus fedif 

pïïSïïîlSfc dolîs vocibus Re s em 

, delà affronter tant.de lncre pare çœperunt .: 

milliers d'hommes & Non quidem Gangem 

tlteéTcf/t 3 *£ a T tm qux 

> * ult A V à 

changée ,& non pas fi- e »ent , coactos tranl- 

-nie Qu'on les expofoit mittere; nontameniifcd 

^pour'ft^r * nuuâflebelm 

prix de leurs vies ' * um - Indpmkia genïi- 

« chemin de l'Oeéaa! busfe obieâos, ut fa»? 

P iij

J4-& Qviit f M-Cv&cz, Liv. IX; 

guine fuo aperirou ei Q.«'? n , l « «aînoitte*; 

?* -ru- oe lafpeÉt du foleil & 

©eesiium. Trahi extra ^ éto F ;| es . on ks f ot . 

fidera & folem ,-COgi- çeii d'aller en des lieur 

que adiré, quœ jmorta- 1" e , la natut V u ' a 

S ,.' A r , cacher aux hommes. 

iium OCUllS Naturaf ub- Qu'avec des armes neudwxerit. 

Novis idcmti- »es on leur donnoir des 

Jpm armi'c nnïnt kf ennemis tout nouveau».. 

item arrnis novos hol- Mais qaand il$i levatt. 

tes exiiîtere. Quos Ut roient défaits, ou mi» 

omneg fundantf»gem> «" f>"«,. oaeleuren 

„ i. j • reviendront - il • des 

que , quod pramittm b IO uillards-,.des-ténç. 

ipfoS rhanere ? calîgi- bres, une éternelle nuit 

pétri, ac fcenebras, & m 

co^Kh J^\È? : 

1 „ _ a. abymes, une mer plei-r 

perpetuarn noftem prt> ne'de, monftrcs hideux,. 

Jundo incubantera, - re- des eaux croupifiantes, 

Pletum irnrnanium bel- ^ « ï 

tuarurn greg-bus fre- dre les abois». 

tara : immobiles undas, 

in quibus êmûEiens Hat«rade&cerk •>«. 

Rex nqn fitâ', Ctd mi- T^ . R 0 ï « a grande; 

liturA follieitudine an* peine du trouble de fes 

*irit cémftnne dc\i/ac-a* foldafs, ks altérable,. 

Xt«s 3 côncioneâdVdca*. & Jciir m0Btfe ^ 

ces--. 

ta docet,imbelles elle captes qu'ils redouôuôâ 

rrietuàrit : nihil toient,n'éwkrrt point 

dritfefMtit bu** Sg^-rf^f#. 

tés tfbftàré, qiio triinUi tien-

Qv i sii-Cv net, Liv. IX. %i,f 

?if moindre. Qu'ils minas, pericnlum e(ler„< 

Vojoienr déjà l'Oc/an , , Droftricefe Ce Ocett* 

fit i'aii de la marine, num ; jam perflare a# 

Qu'ils ne lui eoviaiTent ; p f os êm maris : ftë 

K i t T ^ r S ^ 

êrem fibi Ittde* 

qu'en paffant les bornes quam peteret. HertisliS 

KdeBaççliiMfttfHer- & Liberi p atris térm i,. 

«nie-, ils poutoient , ,- H T . 

prefque feftsf»eine , lui nos traniiruro illos Rc 

acquérir un immortel gi fuo, parvo impenbSs&vsfë* 

dio r*»»»» f - 

tirât des Indes avec nse dataros : paierai ••• 

ionneur,& qu'ils n'en tur fe ex Indiâ redire i» 

fortifient pas eomm« _ A- £,-,-„• 

s'ils fuyaient. 

nô « geie. 

C'eft la Mutoair ° mn:S multitude .,. 

d'une mtiltitude , & & maxiise mihtans , 

ftr - tout de gtns d« mobiîi impetu femir : 

•serre, de tourner a a - r ,•• 

r - , 

dernier vent qui la «a icditionra non rerrue» 

{Wu(Té; c'eft pourquoi, dïa ; qiïàni prîncifi;*- 

«tmme il.ne.fent. rien maWf UMi Non allaspour 

1 emouvoit, peu ' , , , 

dechefe auffi efteapa* tara akcer clamor -AU' 

Me de Tappaifer: Ja» exerertu ett 3»dditas 4 

to JL*S?£ È T pt tubentinmduceretDii, 

«il à celui oa'eile fit lecwadis , oc aequaret 

Mots, difarit, qu'itles gloriâ , qitosâcmulare- 

^ 1 ^ 1 ^ ^ tur. Lartushisacclama 

gloire de cens: dont il tionibus ad hottes pro* 

U 

oi, T °^. le * '-r* 0 ?"' «nus caftra movit. Va* 

Roi fort aile de ces• •• v-,-r , , _. 

acclamations, marcha lidiffim«.Indorairtgen*- 

auffi-tôt contre les entes efant ,8c Hélium 1 

&qui faifoient toutes cemque eX nanonc 

fortes de préparatifs Oxydracarum fpeâatae' 

'EïnWa.'SfC& clegerant , qui 

de. la. nation des Osi- iiibu- radicibus mos*»» 

B iv

444 QvrNTe~Czrit 

çaftra pofuit , latèquc 

ignés, ut fpeciem multjtudinis 

augeret, oftendîc 

,• ciamore quoque 

ac fui moris u-lulatu 

idemtidem acquiefcentes 

Macedonas frufrrà 

terrere conatus. 

Jam lux apparebatj 

Otium Rex fiducwe ac 

/pei plenus alacres milites 

arma capere , & 

exire in aciem jubet. 

Sed metune,. an feditione 

obortâ inter ipfbs 

,. fubito profugerunt 

Barbari. Certè 

avios montes & knpeditos 

orcupaverunt : 

quorum agmen Rex 

fruftrà perfequutas , 

impedimenta cepir. 

Perventam deinde eft 

ad oppidum Oxydraca^ 

ium,in quodplerique 

confugerant, haud- majore 

fiduciâ rrrœnium } 

quàm armoiunii Jam 

admovebat Rex, quum 

vates monere eum cepit, 

ne committeret -, 

aut certè di&rret obfi- 

CE, Liv. IX. 

draques, plein de va» 

leur & d'expérience, qui 

s'étoit campé au pied 

de la montagne , & 

avoit fait al lumerquantité 

de feux de toutes 

parts, pour faire montre 

d'une plus grande multitude 

, avec des cris & 

des hurlements a la. 

mode des Barbares , 

dont il penfoit étonner 

les Macédoniens. 

Dès le point du jour 

le Roi parut gai & dé' 

libéré, Se voyant les 

gens en bonne difpolition, 

leur commanda de 

prendre les armes, & de 

Ce mettre en bataille. 

Mais les Barbares, fort 

que la peut les.faisit-.ou, 

plutôt que la divifiott. 

le mît parmi eux, ga r 

gnerent les montagne* 

écartées; & le Roi les 

pourfuivit en vain , 

n'ayant pu attraper 

que le bagage. Tous 

d'un train, il marcha 

vers la ville < des Oxyr 

draques , où la. plupart 

s etoient otites -, 

quoiqu'ils s'afluraflent 

moins Air- la bonté de 

la place , que fur leur 

courage , & fur leurs 

armes; Comme il faifoit 

les approches , ua 

de fes devins le vint 

avertir , qu'il quittât 

cette entreprifè ,, eu du 

inoins qu'il la différât;,. 

parce qu'il étoit menacé 

d'y perdre la vie. Le 

Roi regardant Dcmor

QvtNTE-CvRcn , Liy. IX. 54.Î 

pnooh ; c'ëtoit lé nom .' dionem, vitae ejus pendu; 

Devin , lui dit : culum oftendi. Rex 

K Lorfque tu es tort at- _. , ,. 

tentif à ton art , & à Demopho^nta (isnameontempler 

les entrail- q ue vates erat) intuens , 

les des animaux , fi „ r ' • ; naB ; c art : 

quelqu un venoit t in- " H. uls ' i»4 H « > ar " 

drois-tu terrompte, pas ne pour le retien un tuae intentunï & exta 

fâcheux et importun? 

Oui, fans doute, dit fpe&antem fîc interpellée, 

non dubitem , 

Dé'nophoon. Et ne penfes 

«tu pas , repartit le quin ineommodus ac 

Roi, qu'étant maintenant 

occupé ,' non pas 

moleftus videri tibii 

aux entrailles des bêtes, poflîr. Et quum ille ira; 

mais à une des plus prorfus futurum refpondiflet 

: Cenfëfne'*, 

grandes affaires du 

monde, rien me puifle 

•être, plus importun inquit,tantasrcs^ non; 

qu'un Devin plein de pecudum fii*ras ante 

fuperilition » ? & fans oculos hâbentr-, .ailiimi 

_f>erdre plus de ternes , 

'il fitplanter les échelles; effe majus impedimen* 

& comme on tardoit tum qHàfrr vatenr fiiperftitione- 

captum : »• ? 

trop à (ongré; il monta 

le premier. Net diutiùs quàm rd- - 

pondit moràtus , adfiïoveri j tibet fealas i • 

cun&antibufque caïterïs evadit in mutum- 

Le cordon du m,«t Angufta muricord— 

éwit fort étroit, «fil na erat ::non:pirina: fi- 

"0 y avoir point de cre- I-L- r /v ; *_ • - 

neau*, comme.it y en P ur allbl raftigfunîCjUS ; 

a d'ordinaire.ailteurs , diftinxerant; fedperpe- 

^tl 

Piteau C rrtort qll ' avancé Un i' en '«** r loricâ. r obdutfâ r i „ 

àehors, & qui régnait- traniitum lepierat. Itawut 

autour pour en. qne Rex Kserebat ma-. 

Ë t % !e a^f. : 

B 'e UC BJwWibfecinamrfu 

s'y tenir defaour, .gme ,.cl'/peo Undique: 

mais il s'y tenoit cpm- incidentia tela' propulaccroene, 

recevant dans r i • ~ • 

fon bouclier tousles •-fcns«.»un ubiqaeerm-. 

coups qu'on luttiroit, nùssex turribus peteb**- 

B v.

tur. Nec fubire milites < de loi «i de- deffijs ; Iéss 

poteranc, quuuupeme p0uvoient monter fans ; 

Vl telorum obrueban- être accablés de traits. 

tur : tandem magnitu-r q^pkuvount^de tous. 

i- • i- j cotes.. Néanmoins , 

• dînera pencuh pudor pour g, and que fût j • : 

vicit;quippe cernebant péril , quand ils virent': 

-am&noné. foi dedi ^ ^ M g j » . . 

.hoftlbHS Regern;, Sed tâchèrent tous à l'envi: 

feftinando.morabantiir de. l'aller dégager, 8c: 

-.,„:l;„ . „„ J., m ....„ chargèrent lï fort les» 

auxilia::nam dura pro échelles, qu'elles rom-- 

le quilque. certat ; eva-r pjrent fous Je faix ? ,&. 

dere ,. oneravêre fca- lofèrent le Roi fans* 

l-« ?.. :.. C»C£ efpéranee defecourSi. 

las ,. quels- non. taniTcientibus 

devoluti, unicam fpem Régis fefefcierunt. 

Stabatenimmconfpeâutantiexer— 

citûs, velut in fblitudine deftitutus.. 

V.. Jàmquc làevam ,, V. Cependant il éroitr 

quâ clypeuia ad iétus à la vue de toute fom 

e t -i ir armée, aufl» abandoa*- 

«rcumfeïebat, laflave- nis que' s-;i eûtété feul,. 

rat, clamantibus ami* ayant.le.brasg«uche(L: 

«s utadipfosdeuiiret, %££" rais , .rie pouvant at- 

&»u* pof&t dimican-;• Jg^^ffiffi 

tem certej & non inul- que de fe relever . fans- 

elfe, moritiyjura j àxtiit moyende fe.dé-

qpiirtt- C&'-tt CE ; LiV.'îXl' 547 

fendre Si. de venger fa. qu/ppe anteqaam ad- 

S S Ï S fargeret, opprimi pocorps, 

qu'il tomba fur terat',••&; capi V1VUS. 

fes pieds; &fe trouvant Sed forteitâ libraverat 

debout l'epée a la main, 

ut "fé Dedibusil 

écarta ceux- qui corpus, ut îc pcaiDus 

étoientkspJusproches. exciperet: itaqueftans 

La fortune auffi avoir j n i t pugriam , & ne cirpourvu 

a fa détente ; _ , • -~,„«j\.,. c 

car il y avoit allez près « mlrl P fortuna 

du mur un vieux arbre, pro viddtat; Vetufta ar- 

^Btlttbrancieslarges bo r , haud procul muse 

tcmitues s eiendoienr : ' i 4 r 

comme pour couvrir le 10 > ramOS multâ iron-- 

Roi ïtç de peur d'être de veftit£s velut de in-' 

environné,il s'appuya (Joftriâ Regem OTOtecontre 

le tronc qui étoit 

u ** 1 ""' * . 0 17. 

fort gros .recerantdaas gentes objecerat : hujus^ 

feu bouclier tous les fsâtiofo fiipiti corpus ,- 

traits qu'on lui droit * „:,,..,«,;,,; „^fT„.. 

ne 

par devant. Il eft vrai C;rcui»iW poflet , 

qu'on les tiroir tous de appiicuit ,• clypeo tela , - 

foie, perfore n'ayant q ax ex adverfoingère-« 

cta U , r & C fl en tombait bantur exeipiens. Nam « 

plus fur les branches qaûm unum procul toc : 

«ue fur le bouclier,;. manus peterent, nemo* 

tanieh audebat proptùs aecedere : miffiliai 

ramisplura, qtiàm cly.peo incidebant,. 

Mais ce qei lui few Pugnabat wo Rege-T 

mée, fous qui toute la namis • rama' : deinde - 

t 

Je^S tr * mbl P iti P°i s " ,ci defperàtio, magnumad^s 

defefpoir, plus puiflant . ' fti moriendom inique 

tout, pour inciter- no » cuc IUUUCHOOUHUles 

hommes «--mourir citamemum; Sed quanta 

gferieufemenpr Néan- fùbinde- hoftis- afflue— 

î^tra^ffiT^; m", i«» i^gentcn vin» 

fur (es genoux , & alors reforuiW exféperât cly— 

Jès/Barbares-courant fur ccd -. îamgâieam.faxaa 

lai a l'étourdie comme r t''-_>-•, i_ ,«Mapaï-n!» 

eût.plus tu-

•|4& ~QUI>XTE-CURCX, tlV; ET. 

rJnuo.Jaboregravia ge- danger, il les reçut- ft' 

rauafucciderant; Itaque b.enacoupsdepee.qu'il 

mitdeux par terre, 

conte mptîrn & incautè.» & après cela on n'eut 

qui prosimi îVeteranc, glus- d'eavic de' l'atta-r 

querde fiprèV 

incurrerunt :.• è.quibus 

duos gladio ira excepit-, utante ipfiim exa* 

i\imes.prociyTiberent;: nec cuiquam deindepropiùs, 

ineelTendii eur» anirôus fuit :„procul: 

jacula fagittafque mktebant. 

Ille ad omnes ift-us Mâiscomrne ilétoit: 

*Tnn(it expoutas-, argre «rpiara jaro e*, p"» enburteà teusles traits^, 

u avoittienj e]a pe ine 

ceptum pophtlbu-S cor- à.fe défendre en une 

pus tuebatur ; doaec pofture- fi. défavanta' 

eule, quand un Indient 

Indus duorum cubirorum 

fagittam (naîïique flèche de-deuxeoudéesv 

fécocha contre lui une- 

Indis.ut anteadixjrous, car le* flèches-des-In» 

diens font, comme j'ai; 

Kujus magni.tu-dinisfagittae 

erant ) ira excuflîr, qui perçant (a cuiralS,. 

dit, de cette longueur^, 

Ut per thoraeem. paulùm 

fuper: latus.dexte- 

au defliis du côt-é droit. 

lai entra bie» avant: 

dans le corps-> A un peu: 

rum infigeretur. Quo 1! en forcit une fîgrande- 

Ebondance de fang, que • 

vulnere-, afBiclus, mag~ lesarmeslui en tombèrent 

des mains , ic.itï 

gnâ vi fanguinis émir. 

cante , rerniik arma demeura comme mort,, 

n.'ayanr pas feulement. 

raoribvmdo • firailis- 

I3f0rce.de. tirer !e dar

'qrviN'Tt'Cviecx, Lîv. VX. $J& 

armes., lui plongea le ulrjmi dedecoris indigo 

poignard dans le flanc. - commorus îin- 

Ces trois corps étendus "««e commorus. ,- tinautour 

de lui , donne, q.uentemr.evocavitanirent 

un tel étonnemene murn , & nudum hofpSdfloL'fan; 

tis latus fubjecto mufaire 

autre ckofe. - crone hauht. Jacebant 

circa Regem tria corpara 

5 procul ffupentibus esteris. 

Le Roi qui vouloic Ille ut antequam ul— 

SdffeTeïevêc «nu. fpiritus deficeret,, 

£bn bouclier; & fentant dimieans jam extingue» 

que Jes forces lui man- retur,clypeo fe allevate 

SXsdebout con.ru. eŒ :: & poffi. 

faire un dernier effort, j quam ad COUtinendurir 

pais avec tout cela il mnJi fupererat vinum*. 

retomba fut feseenoux, , A- • j 

défiant le plus htrdi des aexrrâ impendentes raénnemis 

a combattre mos complexus tentacontre 

lui de près En- bat alTûrgere.. Sed ne 

fin Peuceftes ayant forcé r . , ° 

Éar un. autre endroit Hcquidem.potens.Corceuxquidéfèndoient 

le poris, rurfus in genua 

2au U Roi Koi, qui T I ayant ' , Tap~ S r prociimbit, . A manupn* r 

r . 

perçu, fit état qu'il étoit vocans holtes fl qui* 

arnvéjà plutôt pom le congrediauderet; Tan- 

"uftuMuôir demPeuceftasperaliam 

plusfauygt la vie; & oppidi partem , deturflir 

le point de rendre bâtis propagnatoribus,, 

Famé , il fè repofa fur - r V? - r 

ftm bouclier., mun vcftigia perle-• 

quens ,. P egi iupervenit 

;quo contpeclb Alèxander jam non vitar 

fiiae, fed mords folatium fupervenifle ratus, 

clypeo fatigatum corpus excepjt; 

T i S e X ^ ^ È fi Subit inde-Tirna.us,. 

BéonatusiPuisAriftone &. paulo pplt LeoBSfc*-

tus :Jiuic Ariftonus fu- 

L « Indiens aufli , apv 

B,.;.. T„JJ „ nnmi( , prenant que le Roi étoiC 

pervenir, Indi quoque dans la ville , accouruquumm&ra 

mcenia Re- rent làde toutes parts, 

gem efle comperiflènt, en laiflànt les autres 

° -n- • -il endroits, Se preflerent 

©miflis caecens îlluc vi V e me nt ceux. qui le 

COncurrerunt , urge- défendoient; entre lef- 

Kantque protegenres : % ae Timée 

P •, £P res '' 

1, Ç_- i avoir reçu wulieur?; 

exquibusTima:usrnul- blefTures par devant , 

VnInerihiKi 

tis adverfo 

accrnrU 

corpore c & 

?mbat, 

rendu 

demeurafur 

un glorieux 

vuineriDus acceptis , la- 

placf Peuceftes t ol_. 

egregiaque édita pu-gna que percé de trois coups. 

Êecidit - r Peuceftas quo- de-flèches , n'avoirque 

tribu, jaculiscon- {&T&ïïï3fc£ 

roHuSj-nen le tamen qu'à la finil abandonna,. 

feuto. fed Regerrïtue- « lepouvant plus fouu> 

T J tenir , a caufe de lesbaturp- 

Leonatus dura plaies' & ijonatus reavide 

ruentes Barbaros pourtant: vigoureufefiïibmovet, 

cervicegra- ment . les Barbares qui 

•rv* f • • venoienttondreiureur,, 

•Mter. îctâ iemiammis reçut un fi grari d coup 

procubuit 

*PAP

dé-pics & de pieux , & gère murum , & quâ" 

errtrant enfouk, tuent- __i;,; --_„,„J:»„„ ":_ 

un grand nombre d'InraoI 

, in erant aditum ; irdiens, 

qui/ongeoient rupëre in urbem; Indofhien 

fé plus défendre. ; à s'enfuit, Ils n'é 

q U& pjures- fugientes; 

qu'à 

pargnèrent ni âge , ni quàin congredi aufos, 

fexc.: qui que ce .foit ceciderunr.-. Non feni-,- 

qu'ils rencontrent* ilscroient 

que c'eft celui . r ., parcitur ;, 

bus, non feminis , norn 

qui a blette le Roi : ils mfantlbus-. _ 

les facrifienttousà leur quifquis occurrerat ,, 

£&'*&££££ -billo vulneratum Rc. 

gem- elle credebant ,„ 

tandémque in ternecione haftiu m j uitaî irat; 

parentatum e&l. 

Clitatque & Thima-- Ptolômaeum- ,- qui \ 

gène rapportent que poftea regnavit , Iiuic : 

fe? depuis-,. ée VI* 3 trouva Ùf n en. jr pugnaiadfuiuèâuâor 

n>U,. ,. '•„ „.. - 

cette pccafion -, mais : «t Clitarchus ,,Sc TVlùi-même, 

qui h'auroit r magenes. Sed ipfe, fci- - 

pas trahi fa gloire, a.-. K ce t elbria: fuaî non relaifTé 

par écrit, qu'il " ccc S lorlac » "« "? n /. rcy 

nyétoitpas.queleRoi iragatus, abrmue le, v 

lavo'itsnvoyé,ailleurs^ miiïum in expeditio— 

fpicuUim moveretur ,.-.• 

ab { cindunt-,• corpore- 

&&*%*&* « mémo»*t«d|dit.. 

ou . ce-gui n'eft pas; Tanta componentiuni' 

un moindre vice , la 

crédulité de-ceux- qui vetufta - rjerutn monuimenta 

, vel. fecuritas ,, 

k font mêlés d'écrire 

l'hiftoire. Alexandre , vel par hyic vinum*. 

étant porté dans fa 

credulitas -fuit ! Rege : 

intabernaculûmrelato,'-, 

medici lignum- haftae.: 

corpori infixum > ha. ne: 

tente ,. les- Médecins 

coupèrent' fi adroitement 

le bois de la flèche 

qu'il avoit dans le 

corps , qu'ils n'ébranlfirent 

- point le fer ; -& 

aprèsl'avoir déshabillé 

%qu'.oo.iit la pouvoir •: vertunt. hamos îneji/fc;

|£r ~§vîNTE-Cvàct t Lîv. DC 

tefo, nec aliter id fine f, ir « f ?" s d ?M« » , 

? . . l'on fl dargifloit- la 

fii 

pernieie corporis ex- plaie. Maisaumilsaptrahi 

pofïe , quàm ut préhendoient- une.tropfecando 

vaincs auge- f ^ f ^ f ^ 

rent.Cïterumneleean- puisante flechedontle 

«es profluviam fangui- coup étoit profond, & 

Bis occupait:, vereban- I^H&SSSL 

tur ; quippe tngens teïum 

adadtum erat, & penetr-âflè in vifcer» 

videbatur.. 

rVirnknfiK m» r Critobule, un'cfes-pM' 

Cntobulus , mter miers hommes de fa promedicos 

ams eximiar, fèflîcn, étonné de & 

fed in tanto perieulo gtandeurdu péril,n'o- 

„. . • .. j fort y mettre la main, detemtus, 

mamisadmo- peuï J q ue fa tête ne révère 

metuebar , ne in pondît de l'événement: 

ipfniscaputparùmprof- * comme il pleuro.i: &- 

r 

* . r . 

r ., étoit demi-mort dapperae. 

cirrationis- recide- préhenfion, le Roi s'en 

mantem 

ret eventus. 

eum 

Lachryac 

meappercevant 

P^V'TZÎr&i 

, lui de- 

„ r ... . îaifoit tant languir,«a> 

tuentem , & lolllCItU- quoi il tenoitqu'ilne le 

dine propemodum ex- délivrât promptementr 

fanguenrRexconfpexe- $ & * £ % £ & 

rat. " Quicr , inquit -, de lui ; & s'il craignoit 

quodve tempusexpec- r

QUINTE-CVRCB, Liv.IX. îJJ 

«Kura ferme fans bran p r3E beret . dum fpiculer 

en aucune façon, i _ n - . 

* lum evelleret ; etiam 

levem corporis motunrnoxium fore. Rex 

quum affiraiâffet nihil opus elTe iis , qui 

femet confinèrent ; fieut praeceptom erat, 

fine motu prasbuit corpus-. 

'_ L'incifion étant donc lgitur patefado lafaire, 

quantité & le fer.hors.de fang la dùs v ^ n ^ & ç^{o 

plaie, il en fortoir une 

telle y 

que ne le pouvant étancher 

, quoique l'on fut guinis manare cœpit , 

evulfo , ingens vis fan- 

faire , le Roi tomba ea 

fyncope, de forte qu'ils Hnquique animo Rex , 

fe mirent tous à crier & & caligine oculis offutl, 

velttti moribundus 

à pleurer, croyant qu'il 

fût mort ;. mais le rang 

S'arrêta, & il revint extendi. Quumque profluvium 

medicamentis 

peu à peu , & commença 

a reconnoître ceux fruftrà inhibèrent, clamor 

fimnl atque plora?- 

qui éroient auprès de 

lui. Tout le jour & toute 

la nuit d'après l'armée tus amicorum oritur r 

fut fous les armes autour 

de fa tente , con- Regem exfpirâfle cre- 

_.__ _. ._ _.. dentium.Tandem conk 

feflantqu"ilsnevivoient titit fanguis, paujatimtous 

Jamais que ne par voulurent lui, & qae animum reCepiî , 

•partir de là , ni fe retirer 

dans le camp, qu'ils 

& circumftanrjes cœpit 

ne muent afl"urés qu'il agnofcere. Toto eo die 

fe portoit mieux , & ac nofte quas fequuca 

qu'i^ commençait un 

peuà.iepoftr. eft, armatus exercitus 

regiam obfedk, confeHfus 

orflnes unius fpirjtu vivere :. nec priùs 

receflerunt, quàm çompenum eft, fomno 

paulifper adquiefcere : hinc ceniorem lperrt 

falutis ejus in caftra retulerunt. 

.. Vl - A " bouc de fept VI^ Rex feptem. diejoursquilmij 

a fe fai- i 

1 

re traiter, fa bleflure b"* curato- vulnere „ 

•.'étant pas. encore, fer- nsc dum, obduôâ. çiça-* 

r

j-f-4 QvinTE-CvÉtety Liv. IX. 

trice , quum audîlfet méeï comme il futqar 

eonvaliiifle apud Barbares- 

famam mortis bares , il fît joindre 

le bruit de fa mort s'aug» 

mentoit parmi les Bar 

fiise , duobus navigiis 

jun&is 3 ftatui in médium 

undique confpicuum 

tabernaculum 

j-uiïît, ex quo fe often- 

Tieret perîlïè credenribus 

; confpeâufque ab 

incolis fpern hoftium 

falfo nuncio conceptam 

inh'buit. Secundo deinde 

amne defluxit, a4iquantum 

intervalli à 

caetera clafle pracc pierr, 

ne quies corpori invalide 

adhuc necefiaria 

puliu rernorum impediretur. 

Quarto poftquam 

navigare corperat, die, 

pervenit in regionem 

defeitam qaideinabirïcolis 

, fed frumënto & 

deux vaifleaux enlèmble 

, & drelfer fa tente 

au milieu à la vue de 

tout le monde, afin de 

fe montreràceux qui le' 

croyoient mort j &paî 

ce moyen il dillipa l'eftpérance 

que fts ennemis 

âvoknt conçue de 

ce faux- bruit, 'Tous 

d'un temps il défendit 

par eau , s'avançant a 

quelque diftance dîtrefte 

de fa flotte.de peut 

que leiruit des rarticsne 

lui empêchir le repos, 

qui lui étoit fi nécenaire' 

pour rétablit 

Ces f.rrces. Quatre joursaprès 

qu'il fe fut embarqué 

, il arriva dans un 

pays abandonné par les: 

habitants , mais ou» 

étanr plein de bled; &• 

de bétail , lui femblà 

fort propre pour rafraî~ 

chtr fes troupes-, & afr 

fèrroir 6. famé; 

pecoribus- abundantém .: J placuit is locus St 

ad fuam , & âd militum requiem 

Mos erar principibus . C "étoit ... la coutume - 

atnicorum, &cuftodi- des principaux ,de la; 

Cour, de faire garde 

Bus corporis, èxcubare la nuit devant la tente 

ante pra:torium , qucrjes 

Régi adveria- vale- 

du Roi , lorfqu'il étoit" 

malade; & comme cet 

ordre s"bbfervoit encore 

alors, ils entrèrent 

tudo iricidiiTet : hôe 

tprri moré quoque lèrvato, 

univerlî cubicudant 

quelque 

tous dans la chambre 

du Roi, qui appréhen 

mauvaife-

QoJHTE-C 

towelle.à caufe qu'ils 

•enoient ainfi tous enr 

femble, leur demanda 

fi les. ennemis paroiPfoient 

encore. Et Cratère, 

qui s'étoit chargé 

de porter la parole pour 

route la Compagnie , 

lui répondit : " Quand, 

les ennemi* feroient à 

nos portes , nous en 

ferions , Seigneur, bien 

moins en peine que de 

ta confirmation de votre 

perfonné, maintenant 

que nous>oyOns. 

que vous faites fi peu de 

cas de votre vie. Que 

toutes Icspuiftancesdu 

inonde confpirent contre 

nous , qu'elles couvrent 

d'aimées. & les 

terres. & les mers, & 

amènent même les bêtes 

farouches ppur nous 

combattre ; tandis que 

vous fubfifterez , nous 

ferons toujours invincible*. 

Mais qui d'entre 

les Dieux nous peut 

promettre que ce grand 

Aftre , &. cet unique 

appui de la Macédoine 

ne nous fera point ravi, 

vous précipitant comme 

vous faites dans des 

périls tout vifibles , 

fans fônger que vous 

tramez après vous la 

ruine de tous les- vôtres 

?" Car qui eft celui 

de nous qui veuille, ou 

qui pui fle vous -fûivre ? 

Nous en fommes venus : 

fi avant fous votre conduite.;, 

que, p,eifpaae 

V R CEI LÎV. IX. 3£/ï 

lum. ejus intrant. lilc 

follicirus.ne qaid novi 

afïerrent, quia; fimu! 

vénérant, perirurictatur 

, num noftiijrn recens 

nunciaretur adventus 

? At. Crarerus ,. 

cui mandatumerat, uc 

amicorum prcces per» 

ferret ad etrm ; "• Credtfne, 

inquit, adventu 

magis hoftium , ut jami 

in vallo conlifterent ,. 

quàm cura falutis tuac , 

ut nunc eft tibi Tilis». 

nos elfe follicitos » 

Quantalibet vis omnium 

gentium confpi* 

rerin nos ; impleat ar-* 

mis virifque totum orhem 

; claflibus mariaconfternat 

, inufitatas-; 

belluas inducat : tu nos.: 

prseftabis inyic~tos.. Sedi 

quis Deorum hoc Macedoniacolumen-ac 

fi.-, 

dus diuturnum fore? 

polliceri poteft; quum-, 

tam avide manife-ftis pe-- 

riculis offeras corpus , 

oblitus tôt- civium; 

animas trahere te in.; 

cafum > Quis enim tibi 

îuperftesauj optât fifà,;

jy

QV 

Bous fommes qui n'avons 

pu TOUS fuivre , 

fommes autant de traîtres 

& de déferteurs. 

Qjand vous nous marqueriez 

tous d'infamie, 

nous n'aurions ritn a 

dire. Nous vou ons bien 

être châtiés de n'avoir 

pas fait ce que nous ne 

pouvions faire ; mais 

de grâce , Seigneur , 

que ce ne (oit point en 

vous hafardam ainfi , 

que vous nous témoigniez 

le peu d'eftime 

que vous avez pour 

nous ! que ce foit plutôt 

en nous prodiguant 

a toute lorte de périls. 

LaifTez nous ces menus 

exploits & ces petits 

combats , & réfïrvez 

Yotre perfonne pour des 

occafions dignes d'elle. 

La gloirequi s'acquiert 

fut des ennemis abjets , 

perd bientôt fon luftre, 

& les bel les actions font 

mal employées où elles 

n'éclatent point *>. 

. Ptolomée & les autres 

lui dirent prefque 

la même chofe, & rous 

enfemble le fupplierent 

avec larmes,d'apporter 

enfinquelque modération 

a cet excès de gloire 

dont ilétoit comblé, 

& d'être meilleur ménager 

de fon falut, & 

de celui du public. Le 

Roi leur fut bon gré de 

ces témoignagesde lenr 

affection , de forte que 

les ayant tous embraf- 

INTE-C VRCE, Liv. IX. 357 

totidem defertores fu* 

mus , quot te non potu 

mus perfequi. Univerfbs 

liçet m ilires ignorhiniâ 

notes ; nemo re^culabit 

luere id , quod 

ne admitteret, prœflarè 

non potuit. Patere nos ; 

quïfo . alio modo elle 

v.les tJbi. Quocumque 

jufleris , ibimus. Obfcura 

bella & ignobiles 

pugnas nobis depofcimus 

: temetipfum ad 

ea ferva pericula , qux 

magnitudinem tuarri 

capiûnt. Cité gloria ob- 

Çolefcir. in fordidis hoCtibus 

; nec quidquam 

indignius eft , quàni 

confumieam, ubinoh 

poffit oftendi. 

Eadem ferè Ptolomarus, 

& fimilia iis exteri 

: jamque confufis 

vocibus fientes eom 

orabanc , ut tandem 

exfatiatae laudi modum 

faceret, ac faluti (nx, 

id eft publica:, parcerer. 

Grata erat Régi pietas 

amicôrum : itaque fingulos 

familiariùs an*

$•5 8 Q UIVTK -Cv X CM , tîv. ÏX. 

îplexus confidere jubet. f« l'un après l'aiftti 

avec plus de tendftfle 

qu'à l'ordinaire, il lef 

fit.aflèoir. 

Altiufque fcrtttone Et reprenant le diC- 

*epetito , '•*• vobis qui- eicipere Cupitis : ego rquure ma durée , noà 

•Pie métier, non atatis f-lLJJ' &e mais 

' *

•srjtr-rNTx^Cvxcx,Liv. IX. 

$fj 

II n'a tenu qui moi Licuit parerais opiàeborner 

mon ambition bos contenco intra Madof«?rcon^nf 

a dt «don« termines pe* 

Royaume de mes Petes, ptium corporis expeci'artendre 

au milieu des tare obfcuram & igllQdelices 

, & dans lelem L.:I.«_ ' r».,»/V..» Jm 

4e l'oifiveté, une hon- Dilem iene&Utsm. 

teufe vieillefTe : quoi- Qttamqaam ne 

qu'à dire le vrai , les 

fainéants n'aient pas 

meilleur marché de leur 

deftinée; au contraire, 

mettant leur fouverain 

bien en la langueur de 

-cette vie , bien fouvent 

une mort précipitée les 

emporte. Mais moi,qui 

nombre mes viftoires , 

& non pas mes années, 

fi je tiens bon compte 

des faveurs de la fortune, 

je trouwe que f ai 

beaucoup vécu. Ayant 

commencé à régner 

dans la Macédoine . je 

me fais tendu maître 

de la Grèce, j'aidomté 

laTkrace. & l'Hlyrie , 

je commande aux Triballes 

& aux Mcdiens, 

je me vois Seigneur de 

toute FAfie ., depuis 

l'HelIefpont jufqu'à la 

mer rouge ; peu s'en 

faut que je ne fois au 

bout du monde , d'où 

je ne prétends fortir 

que pourenecerjdat» rm 

autre, 8c faite des deuac 

an feu! Empiré comme 

j'ai fait de l'Europe 

& de l'Afie. Vous ferat>ie 

t il que. viâorieux 

des deux meilleures parties 

de l'Uniras, dans 

qu;dem ubi fata difpo-, 

nunt ; fed unicuai bo^ 

nnrn diutnrnam viram 

animantes fsepe acerbe 

mors occupât. Verùrrj 

ego, qî non annos 

meos. led victorias nïu 

mero, fi munera fortunx 

bene eomputo , 

diu vixi. Offas à Ma* 

cedoniâ irBpenpm , 

Gra:cïarji teneo ; Thraciam, 

& lllyrios fubegi 

;, ïribalLs , Ma-difq«e 

imperito ,• Afiarn , 

quà Helkfponto, quà 

rufero mari alluiti*r j 

p«»tIîdeo ; iamque hand 

procul abfum à fine 

mundi, quero egreflus i 

ajam narararn , alium 

prbern aperire mihi fis* 

toi. Ex Afiâ in Europaj 

termines roomenta 

UBîHS faoras tranfivi. 

Viâror utr ufqueregioj 

ois poû oâavum régal

g6o QvijrTM-CvRCK ,Liv. IXmei 

, poft vigefimum l a huitième année de 

mon règne, & la vingtr 

atque nor.um «taris neuvième de mon âge, 

annum ; vldeorne vobis 

in excolendâ gloiiâ, un», li .elle carrière, & 

je doive m'arréter en 

cefTer de travailler pout 

cui me uni devovi . la gloire,'à qui ê me 

pofle ceftare ? r-go vero fuis ent érement dévoué? 

Non , non , il 

non deero, Se ubicuraque 

pugnabo , in thea- 

falfe pour elle. Un quel 

n'y a rien que je ne 

tro terrarum orbis efle que part que je combatte, 

je croirai être lurle 

me credam. Dabonobilitatem 

ignobilibtis lo- 

vue de toute ia terre. Je 

théâtre du monde, » la 

rendrai ïlluftres les 

cis ; aperiam cun&is lieux inconnus,& j'ouvrirai 

au genre humain 

gentibus terras , quas 

liatura longé fubmoverat. 

cachées. 

des régions que U Nature 

lui avoit comme 

Inhis operibus extingui 

me, fi tors ita fe- 

meure dans ces hau 

Que s'il faut que je 

retj pulchrum eft; eâ tes entreprifes , ma 

ftirpe lum genitus , ut 

mort ne fauroit être 

multam priùs , quàm 

longam vitam debeam 

optare. Ob'ecro vos , 

cogitatenos pervenifTe 

in terras, qu.bus feminae 

ob virtutem celeberrimum 

nom en eft. 

Quas urbês Stmiramis 

condidit ? quas genres 

redegit in poteflatem ? 

quanta opéra molita 

eft > Nondum feminam 

aequavimus glonâ, & 

jam nt>s laudis fatieras 

«epit 1 Dii faveant 

que glorieufe,^ Aulfi 

fuis-jederace a moins 

ibuhaiter une longue 

vie qu'une longue renommée. 

Souvenez - 

vous que nous voici arrivés 

cians un pays , que 

les exploits d'une femme 

ont rendu fi célèbre. 

Quelles villes 

Semiramis a-1-elle bâties 

, quels peuples réduits 

fous fon obéiïfance 

, & quels fuperbes 

& prodigieux ouvrages 

n'a-c-elle point achevés 

? Nous n'avons pal 

encore égalé la gloire 

d'une femme , & nous 

en voulons demeurer 

là 1 Les Dieux nous 

donnent

QVïNTÈr-€vjtcjs, Liv. IX. J6I 

donnent bonne iflue ! majora adh'uc reftanr. 

Le plus fort jefte en 

core à faire; mais le Sed lia. npftra er.unt > 

moyen d'en venir à quœ nondum attigimus/ 

fi nihil parvum 

bout, eft

}

gtrtfrTÊ-tirRCX,LW f lX* i?j 

'dwetfib&HesiSrf ayant ejufdem, fttToîb serinui 

ifee^Scerî lationeminfeftu S) ç6m. 

tain Boxus de MauTita- paravit inlidias , mvinje. 

Le lendemain- il tatumque ad epulàspéf ' 

âlTcmbk-les troupes, „ *• . _/.„ »Y-- 

& fit accroire à pla- Boxum quemdam Ma- 

'fleurs,

i&A Q V INT E - Cv il CE, Lîv. IX. 

caufarri , lymphatis fi- noienç au fupplice , 

c a f 

", . ' . j.(- > effrayés de ce tumulte, 

mues ad arma dilcur- lelaiflerent là,croyant 

rùnt • quorum'fremini qu'on le vouloit enkexaudito.quitorquere 

-. nJj « « ^ 

Biconem juin erant, étoit, entre les bras.des 

omifêré* V'eriti ne id Grecs, gui le voyant en 

SLc' tumultuantium « S ^ ^ i ? 

vociferatîone prohibe- rnanderentqu'on.lelaif- 

Jentur. Ille, ficur nuda- ^f^?$ 

tus erat , per venir, ad ie^x: fois v y Ktoumi 

Grxcos, &.milerabilis Çn fon pays avec -ceux 

faciès fûwfa defti- & « « 

nati iri diverlum ani- j eur . avoi t aflignces, 

dimitnque euffl lUile- ' feoilti€re de Sc ,tlue. . 

runt. Hoc modo pcena • , . » 

fris l$éfards > tu.m caetcris, qui Colonias à 

Rege'latttibutas. reliquerunt , revemt m 

patriam.' Hkç ciHca'Baflja. & Scytharum 

tërriii'nosgefta. . .. -,- 

' Tni-ér i m R esem dua- Sur ces entrefaites les 

Intérim K.egem oua. de cuplesdontnous 

r'um.gîntium, de

~Q_viN T'è-CvR cBy th. IX. iéf 

étaient > les auteurs de ditioniquepermilîiirosj' 

leur foumillion, & non 

pas • là peur » puif* 

Deos. ïîbi dedidonis 

qu'ayant encore.leurs au6lores> non nïeriim.j 

forces entières ; ils. fe quippe intaâis viriblis 

rangeoient fous le joug. 

Le Roi, après avoir tenu 

cpnfeil , les reçut conciïio habicb deditos 

jugum excipere, ? Rex 

en fon obéiflance, leut în fidem accepit : fti-? 

impofa le même tribut 

qu'ils „ payoienr aux Ara- 

pendio , quod Arachochofiens 

,&les obligea* n'is utraque- riatio -penJf 

de 

mille 

lui. 

cinq 

fournir 

cents 

deux 

chevaux, 

à quoi ils (atis- 

terea-H.rnilHa&ijE>e5,ui4 

fitabat-,ùrnppfitP , : pné* 

firent ponctuellement. tes irrlperàt>.& omttid 

Après il- ordonna- un 

magnifique ferlin, oii pbedieijtei; à Barbaàris 

furent conviés ces Ambafladeurs, 

& les petits 

fa 

cienne i pompe ~dss Per-» 

fes .. & la nouyellemol» 

le/fe des. Macédoniens 

r-coient de; fafte &.de 

las^veteçe IUJJU iirauE 

apujd Maçeçjonas nova 

irnmutàtione. . cprrup- 

use. 

• . r tum : era_t : i-"C'onfûfîs 

utnui/que gentis vitiis in ,iUo convivio oA 

endens. 

Il y avoif enceféftirl 

m Atnéniên, nommé 

)ioxippe, fameux en-' 

reles Athlètes, que le 

loi aimoit à caufe de 

a force .&- de fon 

«elle; mais comme 

înfererat êpulis Dipxippus 

. At-henienfi? * 

pugil nobilis , ,& ; rpjî 

ejcimia.nl vinùtem virium 

-, -, Régi pernotaj 

Q. iij

$6*6 QVI1TTX-C&R' 

& gratus. Invidi mali- 

«nique increpabaut pei 

ieria & ludiim , fàgi~ 

natîcorporis fequi inttlilera 

belluam quum 

ipii pradium mirent, 

olea madentem praepalaté 

ventrern • epalis. 

Eadem igitac in-cônvivio 

Horrataï! Macedo 

jam ceroulentiis, ésproferare 

ei eœpit, & poC 

tttrâre> Ué, fi titeffeP, 

pbftcrodie fecum fèrro 

decerneret ^ Regem 

tandem- vèli de fuâ 

Eemeritâl#i veld'eilfius 

ignaviâ judkaïtfrumi 

Et à< EWoxippô* COHU 

teiwprim mtlitaiferri é-tii-- 

deiitje ferociâilï accepek 

condirio^flv Ac pofteE» 

die Rcx, qtturn etiant 

acriùs certamen expo£ 

êeisetit-v qûia decerrêrfr 

aioftp©terat, defiinati 

exfequi pa/Tufr efï. IBgens 

huemilltum tinter 

quos erant Graeci , 

qui Diôxippo ' fiudèbant 

yconvenerat mut- 

«feudô.. 

' 

--•-'•Maêédb- piffà- arma* 

ftfat; aîrèum oly* 

• « • * , . L I T . I X » 

la. Goured pleine d'envie 

& d'eiprits maU 

feits ,,on ne ceffbit de 

lui donnée des atteior 

ees.tantôrféricufernent; 

& tantôt par manière 

de raillerie :: Que vou- 

(oit faire le Roi en la 

.Cour , de cet animât 

chargé de graine ,. qui 

a'étoïtbon à rien-, & 

qui, durant que ks autres, 

al loient auteoupt,, 

ne raifort que fe.frottet 

d'huile-, & Ce préparée 

à: remplie fon ventre i 

M y eut donc un cet? 

tain Horrata,, Macédonien 

, qui étant pris.devin, 

lui fit, cesmemes 

reproches * taWe, K 

lui dit-, que lei lendemain., 

s'il étpitnommt 

de .cœur-. , ils fi «iy 

roientl'épéealainain* 

&l£rRoi;*aiem50uloitt 

swoir: Jê^laifit» fera*, 

le juge du combat. 

Diosippe ne fi* que le 

rire de-cette •pra v - a „ de ,> 

& accepta, le déjii*i% 

jour- tfapre»' lf *«• 

voyant : -qu'il» éWient 

encore plus éehauftes: 

que la-veille* &;

'Qviirr E-CvRCE,Lbr.\X. $6f 

pieds jufqu'à la tète, peum., haftam , quairl 

le bouclier dairait*- , r-.CC „» .,„- „. 1 4 

&la demi,pique d la ianflarri voCant, laevâ 

main gauche, 1e ijave- tenëns , dextra lan» 

lotà la droite & l'épée ceam,; gladioque cino 

u 

au cote, comme s il eut „ ,° . ., . 

eu affaire à plufieurs tus, velutcum plunbuS 

personnes. En même firnul dimicatutfus. Dio* 

temps-parut Dioxippe , xippu Q\ Q ir , 

rr 

& 

le corps oiHt dTïuile , 

, „ ' . 

avec une couronne fur coronatus, laeva punila 

tête, un manteau ceum amiculum , dex-« 

gau g cL a Tun d e U .p b uif! «â validum nodofumlante 

& noueufe maf • que ftipitem praererelue 

à l'autre main. b at . £ a jpf a res om . 

dônnem toTle * anïmosexpedamonde 

, qui ne favoit rione iulpenderar. » 

que. s'imaginer d'une ,q u jp pe atmato congrepartie 

fi mal-faite. Car j • r r i i ° • 

devoir qu'un homme di nudum , dementlâ 

ainfî nud entrepriffe non lemeriras videba^ 

d'en combattre un au- t„- T-a-ttti* Macerln 

tre armé de toutes pie- V?', **?• 

maC . ÇC \ 0 

ces, il iémbloit quece hàud dubluS etnifltM 

n'étoit pas'fimplement imerfici poflej lanceariï 

ÏSftfi&SÏÏE emifit • quam Dittip. 

cédonien fe tenant tout PUS CU1M exigua coraffûté 

de le tuer de n 0 ris declinatiotte viloin, 

lui lança Ion ja- -Kit" 

MI 

Telot , que Vautre ef- «H" > antequam îllô 

quiva etv pliant un peu haftarri transferret i» 

££Sr'«* 

temps-fautantaluilans 

*??'-?> dextraffl, 

n- • 

âdfiluit 

j- __ 

, 

_. 

Si 

lui donner le loifir de mpi» mediara ean* 

Çalfer la demi-pique fregit. AmiCo utroqtfd 

4 m U ^ tîliea «IoMaceda, gladian* 

avec/ 6 maffue. Alors cœperat ftnngsre , 

le Macédonien vdénuil qoem occttpatum corhcSmmenS 

TSer' P>xu rpedibtis repente 

f épée , quand le Grec fubdu&i* 

DÏOXlppuS 

«4us prompt yint aux ^rietavit in terran* > 

Q. iv

368 QviNTé-CVRCt, Lîv. IX. 

éreproque r gladio, pe- •>" & , lui donnant 

, r

E ;Lîv. IX. :^9 

Se après'avoir écrit au redderentur,Ferrofem- 

Koï, k tua lui-même. tcremit: Graviter morte 

Roi eut grand re- . ,. _ 

gret de fa mbrt, qu'il tertl ejUS tullt Rex , 

prit poui 1 une marque exiftimans indignatiô- 

non 

p^ûed'unrefes »» «Ç' P^*- 

de confeience , fur- tia; teftem :utiquepofttout 

après-que-la joie quam fatsà infimul*- 

exceflive de les ennemis •„_•-„_.. „;_;„„,;„. 

eut fait connaître fon tumeum, juminmininHocence.. 

vidorum gaudium ol-^ 

rendit: 

VIII. Peu de:,jours 

après, les Àmbafladçurs 

VIII: Indorum Icgafndie'r.s 

,. quâvwent ti dimiflî domos, paUr 

été renvoyé* en leur cis poft diebus CUm dè- 

J&rf^^Sjw quantité de prelents. nis revertuntur . . : trev .... 

Il y avoit. trois cents centi erant equi, mute 

chariots attelés-à quatre 

chevaux de front , 

mgmta currus ,; quos 

quelques robes de lin , quadrijagiêquii duce* 

mille boucliers a l'In- 

bant ", jineat veftisâlidiefme 

..centtalents de quantum;, mille feuta 

fer blanc, des lions , & ? ,• B, r • i-ides 

tigres d'une gran- Indica, £C iern candldl 

deur épouvantable, les talenta centum, leonef-- 

SfesT d% U grân^ g*".»» màgnitudinispeaux.de 

léfards , & & tigres , utrumque: 

toutes fortes de coquil- animal ad manfuçcudiles 

& décail es de tor- „__, J„_:.„_-. i„„„. 

tde; après te à Roi Cratère commanda de mener 

l'armée par terre en 

nem 

tarum domitum quoque : _lacer- 

îngen* 

côtoyant'la nviete s ou 

tium pelles, & dbrfa 

s'étant embarqué avec teftudinum. Cratero* 

(5 fuite, ordinaire, il deinde imperat. Rex,. 

iefeendu tiete ; des Mall.iens, pat.la fron* Se haud proculi amne ^ 

de là paffa vers les Sa* per quermeratupfénai 

braques , nation pufp vigaturus-,- copias dii^ 

tente entré lès Indiens',. 

&qui fègouverne félon; ceret. 

V : eos autern,.quit 

fe& Ioix; eni ferme--de-- comitari eumuolebantj, 

Q>

imponif in- naves., & République..Ilsayoièntin 

fines Malbmnv f*. jgfc fc jggg; 

,cunabarnneaev.ehitur. & fix. mille chevaux,. 

Inde- Sabracasadiit;, 

a . TCC 5 in 3'. c - en ".'•>*- 

,. , y,- riots,&choifitroisbn-- 

vahdaniîlndîae gentem, ves chefs- pour; lent, 

quae populi, non Re- commander 

ûtn, imperià regebauir : : fexaginta millias 

editum habebanr. equitum fex millia :: 

Îas icopias eurrus quingenti fequebantur :: 

«es duces fpeâtatos virtute bellicâ degerant.. 

At itrempl! de «liage»*, 

• fur-tout le longdeleau,, 

quences. autem vicos ,. ^ ^ ^ Kabiroientfurt 

ipaxime in. t4pâ habe- les rives du fleuve, te; 

ferâf). utvidêre towm; y*** a / 

Ioi & .T" 

v r • • couvert de vaJleaux ,, 

atrjnern , qua proipici gc un fi grand nombre 

p.Qtei , aC,..nayigiis conf- d'hommes. & d'armes; 

tramni & tôt rnillium• ^ & S S ^ 

arma ralgénnay ternrt blabla crurent que c'é-- 

liova facie ,. Deorum toit l'armée d-s Dieux; 

„„•„,„ o, „|;,,_,

files;' &l'épouvante fe riavigia non porte ïlumit 

tellement par-tout metAtt qnx x 

invi&OS; 

ou ils envoyèrent des ... 

Imbaffadeufs pour fe. veherent: : tantumque 

tendre.. , in exercitum fuorum 

inwlêré terroris, ac legatos minèrent gea~ 

œrri dédituros. 

Le Roi ayant reçu " Hisifi fidem accep-- 

feur nommage, arriva tj s ? ac i a[[ as deinde? 

Sur"*"* uTautre gentes quarto die perjpays, 

où il ne trouva; venit. Nihilo plus ani-- 

pàs plus de réfiftance.. mj:hi s ftti t quàmcav 

Ea il bâtit une ville, . n • . • • 

au*ilfitnommerencore tens- rtterat ,- uaque? 

jateiandrie y & entrai oppidd ibi eondito - 

que fur les plaintes des- pellan julierat , fanes; 

J&roparoifadréns contre eorum , qui Muiïcahî; 

Tenoltes , quii leur ti - • 

avoir dénhé pourGou^ appellantur, JntraviÇvverneur, 

il voulut con- Hic de Terrolré' Satra^ 

woîtr^ de la caufë ; & p^ qHem Paropamifa- 

1 

K trouvant atteint de v ' c -Ai 

jptufieurs coricûffions & dis praerecerat, nldeim 

dé piufieurs violences^ argneritibus cognôvit r: 

Ï ^ S W S S f f înûjaque av,rè aefu^ 

Baarien»-, ib ne fut perbefecilieconvidturaï 

tos feulement renvoyé interâcr jufSt. Gxâ^- 

Wlous , niais on JutJ Lti„ „.-*„• R„^W;~. 

Rendit encore leslimi- xhteS ' P ra * or ^ t l x ' 

tes der fon Gouverne^ tiorum , non ablolutos; 

rnetir. Ayant réduit le: modo , fed ëtiam jure: 

Mulican fous ion pou- .- "..--.' •• ' i^. 

Voir, il mit garnifon: empilons împeril do*- 

eri la capitale du pays, natUSeft. Finifeus' MtP- 

£* 

des Preltes 

n'V 11 Ià cow , rfe nVanis-deindcin ditis^- 

v autres' lit— i OA LL: ~» 

dïensv dont Oxycah nem-redacn»-, artn eo*- 

.etoit Rot; qui s'enfo' rurrr praefidiurre impo*- 

ma dans la meitlpnr**.. *- • - » " ~ 

L^JJ

57i QIFIMTX-CVR-C * r tiv. IX: 

perventum eft. Oxyca- «ndre Taflïégca.; * 

nu S Re X era t 3î^^ r t f l aî^: 

mumtae urbl cum mag T Prince fe retira au china 

manu populariuro ?*"•. 

d ' àl l j 1 eBVO î* 

i r . Vj «i. des Araballadeurs aujijcluierat* 

Hanc Aie- Roi pour traiter; mais 

xander tertio diequàm avant qu'ilsÂflêntarr 

cœperat, obliderc, ex^ 5 ivës • °P fit, fauter: 

r 

. r- „ ' deux grofles tours , par 

pugnavit.Et Oxycanus, ou les ^Macédoniens. 

quum incarcéra confu- vinrent à l'affàur, Se. 

giHet, o',(Trr .legatos-.de len^rnc -A* nnn con, I e tuèrent combattant' 

à: lâ brêche „ t c p e a i 

ditione dedinorus mi- desiîëns.< 

fit adRegern : féd ante-, -, 

quàm adirent.eum ,.du«turrescuHiingenrî : 

fragore prociderant., pér quarum ruinas 

Macedones evafêre in arcem ,• qui capta,, 

Gxycanus cum paucis repugnans occiditur;. 

Dirurâ igitur. arce , La forrerefle ' étante 

& omnibus., captivis- ^fée , & les wifonr 

j -• c t.-- ri _' mets -Vendus ,11 entra 

venundatis, Sabi> Re- j ^ les. E a ^ Roi 

gis fines ingrefFùs eft ; Sâbus-, où ; après que 

Hiultifque oppi'dis in pjufieurs petites vite; 

ri ^ i r i- fe forent rendues , il 

Ildem acceptis , yall- p~ r it}a plus forte par 

diffimam gentis urbem des conduits fouter-- 

. cuniculo cepit. Barbai "ins. Il fembloit aux; 

r 

• r M A • •/• Barbares ignorants lut 

.tlS hmile monftn Vllum l'àrtMriilitaire, que c é- 

eft, rudibus militarium toit/un. prodige de 

Wn

Qffiy T-S- Ce RC&,.Liv. IX. yj-i 

Jïnçan. Les peuples de mulr 0 fque , captivos. 

Mufican fe fouleverent 

encore ; & Pithbn, envoyé 

pour les donner, ;R,urfus Muiîcani defe- 

Çjb coronâ , venifle. 

fe faifit delà per/onne .cerunt, ad quos op~ 

de leur Prince) feul. 

auteur de la révolte , primendos miflus eft 

Se l'amena au Roi, qui Pirhon ; qui captura, 

le fitattacher en croix. principem gentis, eundemque 

dëfecïionis audfcorem , adduxit ad: 

Regem ;.quo Alexanderincrueem fublato ,, 

torfus amnem , in quo claflem. exfpeâare 

ftjulTerat, rèpetir.. 

De - lai regagnant Je Quarto dëiride die,, 

.fleuve' oui (on armée 

navale l'âttendôit , il fecundo amne pervenic 

arriva: lèquatrieme jour ad oppidum , quà iter 

devant une ville duRoi in regnum erat SabL 

Sabus,. Pour lui j il n'y, 

avoir pas. longrtemps Nuper fe ille dediderat,, 

qu'il s'etoitrendu;mais. fedoppidani detredtabânt 

imperium ,. & 

les habitants ne fe vom 

loient pas tenir à fon 

traité., & avbient.fer 

çlauferant portas. QUOT 

mé leurs portes à Aie- rum 

xandre> qui^ méprifant 

leur petit nombre , y 

envoya cinq cents 

Agriens , avec ordre 

d'approcjjer àps remparts 

, rmis de fe rètirer 

peu-a-;K-iôij: .t;vler 

I'enntî'.i; , c-.; ->e 

manqueroi'" p^-. de Us 

fuivre qua:v.'>{ U-', voirait 

fuir. Ap^s quelques 

légères efearmouches, 

ils prirent donc la 

paucïtate con-r 

temptâ, Rex quingenr 

tos, Agrianos mcenia. 

fubire juflerat, & fenfim 

recedentes • elicere - 

extra muros hoftem., 

fequuturum - profeâà 

fi fugere eos.xrederec. 

Agnani,. ficut impera-r 

tum. erat , "lacelfita 

hofte fubitô terga ver- 

foite , comme il leur 

avoir --.- été Commandé ..,„„„.., tunt ; quos Barbari ef- 

« « W î S S K fréquentes in alios „ 

donnèrent dans l'era- .mter quos îple. Kex 

bufeade , où k Roi 'état.,-, incidunt; ReaQ*

«£74 &v£~*Tlê-'Ctriccrl.'tÎTr ÏT. 

Tato erco praïh'o , CX même étoit* mai* ifo 

•i . "iii-L,.- n' _t„ ne laiflerent pas de fe 

tribus nuHibus Barba- bien ^fo^.. ttlle, 

rorum g.umgentl CXtt. ment que de trois millefuntv 

mille-capti x ex- «l""' 1 ' «raient, il jn 

,. M L- - eut fix cents-de tués ,. 

teti mœmbus urbis in- miu e prifonniers, & fe 

elufi; Sed non ut prima refte rechape dans là 

fpecietea v.tforia ira * * * £ '? vidoire. 

everitir quoque ruit :; heuteufe qu'elle avoic 

quippe Barbari veneno P aru d'abord -, car le* 

titrant gladios:-. ,W S l e u ^ T ^ 

que laucii lubinde- ex- forte que pas un depirabant 

V nec caufst 

c ?"\

&#. maîtrefles. Aufll conftabat. Idem corpo— 

ficoit-ildes.prenuersau' - r„/L n . nrrlrr. r , r f(K 

»rèsduRoi,& l'un .des. ns cultos , prompnlfi^ 

vaillants hommes du muique bellâtor ; &£ 

monde-,, fort ejtimé pacis artibus quàm mipour 

la guerre, & plus- f- • . «Ai • 

gropre-encore pour la.. «"* major ec cianor », 

aix; au refte, ennemi modicociviliquecultlli, 

Se tout luxe, extrême. libéral i s imprimis,adi~ 

ment libéral , de facile? f i r i_-i 

abord,.& qui-ne tenoit tuqueraahs., nihil ex 

rien, du fafte que lui faftu regio aflumpferat.. 

SS^ïïSaSïl 

p 1 »^ Re ? a » P°P*- 

de for» qu'on n'eût la laribus carior, eliet .,, 

dire de. qui: H ^toit dubirari poterat : : tum. 

o K d ^ t f c cerrè primùm experrus. 

Et certes;, ce fut pre- luorum.animos, adeo: 

aiiérementdanscedan- ut fortunam ,.in quant 

ger, que les, Macédo^ n r J- • -u. 

Siens lui firentparoître poftea afcendit, în.illo.» 

leur affection , qui fat- periculo Macedones, 

&r grûSf, ominati eft videantur,-; 

. n'eurent pas moins de quippe non lewor îlhsL, 

foin de fa fanté que le Ptolomaù fuit cura ,„ 

Roi qui ; ,harra(lé dut „„!•_ v e „[ . au; & 

combat, & en grande H ua „ § „: . qul ,. 

peine de Ptolomée.s'é- praMll & lolllCltudine: 

tant aflisauprès de lui , fâtigatus ,, cum. Ptolo*- 

là nt^ppWaban- niaô aflîderet, leâun* 

donner* . 

in quo iple acquiefce.^ 

ret, juffic inferri.. 

Jl tete baillée,, .""SK P» 8 qu f il tôt s en- la: • in. qurnvut ^- fe rccca- 

, • 

dormit d'un profond P ic > protinus altiOEr 

fonimeiliScaprèsqu'ij -nfequutus eftfomnus., 

iut éveille , il die qu'il p„ .,.,» „.:...,„ Der. 

avoit vu ea.fônge un ix .quo exenatus , pcr. 

dragonqui portoitime quietem vidiHe le exberce 

à fagu:ule, qu'il; p 0n ir fpedem draconi*; 

£mme 0 îe rêdecon-' obbtam herbam fere,*- 

se es. Ténia. lLdégçi- tis oie , quara; venenit

$f6 QtrrirTs-Ctrset, Lïy. IX", 

•Eemedium efle monf- gnoit la ' couleur '""" de l'hrfbe 

, affiliant qu'il la reconnoîtroit 

s'il la 

-trâffet ; prasdae aébe funt pecorum armentov 

rumque, magna, vis reperta frumenti 

" IX. Ducibus deinde 

fumptis amnis periris 

, defluxit ad infu^ 

lâm medio ferme alveo 

enatam. Ibi diutiùs 

ftibfiftere coaéfcus, quia 

duces focordiùs aflervati 

prbfugerant, mifit 

qui conquirerentalios : 

nec repertis, peryjcax 

IX. Cela fait;, il 

prit des guidesquiconnoiflbient 

la rivière >• 

& defeendit dans une 

ifle fituée prefque au ni 1 

de l'eau , où if fut contraintde 

féjourner plus 

long-temps qu'il n'euc r 

déliré ; car les guidess'en 

étant fuis , U «» 

fallut chercher d'autres; 

& rre s'en trouvant, 

point, comme il brûloiv 

d'en viede. voir J'Océâa i,

Qû i NTE-CV RCE, Liv. IX. Ï77 

& de poufler fes con- cupido inceffit vifendi 

Oceanum, adeundique 

terminos mundi , une 

regionis peritis fluminï 

ignoto caput fuum torque 

fortiflîmorum virorum 

falutem permittere. 

Navigabant ergo 

omnium per qux ferebantur 

ignarijquantùm 

inde abeflet mare j, quae 

gentes colerent ; quàm 

placidum amnis os , 

quàmpatienslongarura 

navium efleE , anceps 

&c caeça aeftimatio augurabatur. 

Unum erat 

quêtes au bout du mon 

de, il nelaifTapas d'aller 

fans conducteur , 

s'expofant, & tant de 

braves hommes , à la 

merci d'un ôeuveinconnu. 

Ils voguoientdônc 

à l'aventure , fans favoir 

quelle route ils 

prenoient, ni combien 

la mer étoit loin de 

là , ni quels peuples 

habitoient ces côtes . 

fi l'embouchure du fleuve 

étoit navigable , & 

quels vaiflëaurelle portoit. 

Ils n'en avoient 

aucune lumière , que 

par des conjectures bien 

foibles y Se leur feule 

corifolation dans une 

êntreprifefi téméraire,, 

etôit le continuel bonheur 

du Roi, qui avoit 

déjà fait quatre cents 

ftades,.quànd tes pilotes 

lui dirent .«ju'îls comrnencoient 

à fentir l'arr 

de la mer , &qu'ilieur 

fembloit que l'Océan 

n'étoir pas loin.. 

A cette nouvelle ttefraillant 

de joie , il en- 

:ourage les. matelots à 

ramer de toute feurfor- 

:e . & reprefente aux 

:oldat| qu'ils étoient 

1 la fin 3e leurs tra- 

[aux^ ,. ff ardemment 

lefiree ; qu'on ne pou- 

•oit plus rien oppofer 

t km valeur, ni ajpu- 

temetitatis. folatiufn; 

perpétua félicitas. Jam 

cccc ftadiâ prpcefle r . 

rant, quum gubernatores 

agnpfcere ipfos 

auram maris, & haud 

procul videri fibi Ocea T 

num abeiTe , indicant 

Régi* 

Lietus ille. hortarï 

nauticosxœpit,. incumbereiit 

remis ,,• adefle 

finem laboris omnibus 

sorts expetirum.. Jam 

nihil gloria; deelïe v nihil 

pbftare virruti ; : fine 

ullo Martis difcrimine,

îf8 QvitfTz-Cvttc*-, ÎAv. IX; 

fine fanguine orbem ï? r à leur gloire s que 

rot-r.» „k ;ii:, ,-„,.: XT- fans plus combattre m 

terra: ab îlhs çapi Ne , répai }dre de fang, il» 

Naturam quidem Ion- étoUnt maîtres de l'ugiùs 

polte procedere ; 

n \"? K > W e . ls exu 

brevi : incognita : _._:_ nifi -^ pions alloient aulB 

jmmorralibus efle vifuros. 

Paucos ramen na- 

des chofesquin'étoient 

loin que bicntôtllsverroient 

que la nature, & 

connues qu'aux Dieux 

vigio emifit in ripam, immortels. Il mit pourtant 

quelques gens à 

qui agreftes vagos exciperentj 

è quibus certiorânoici 

polTe fperague 

des SauTages ; & 

terre ,- efpérant qu'ils 

pourraient prendre lanbat. 

Mi fcrutati ornnia de fait , après avoir 

bien cherché , on en 

«uguria, tandem latentes 

reperêre. Qui inter- 

trouva quelques - uns 

rogati quàm procul 

abeiTet mare ? relponderunt 

nullum ipfos 

mare fatnâ quidem àccepifle 

: cseterùm tertio 

die pérveniri polfe ad 

squarri arriaram , qua? 

cachés dans les cabanes. 

Iefquels, interrogés s il 

y avoit loin jufqu'a la 

mer , répondirent _> 

qu'ils n'avoient jamais 

oui parler de mer, 

mais qu'il y avoitbieB 

à trois journées de-la > 

une eau amere quicorrompoit 

l'eau douce. 

On entendit aufli-tot 

qu'ils défignoient la. 

mer fans la connoitre^ 

tellement que les mari 

porrumperet dulcem. 

jntellecîum eft mare 

defignari ab ignaris naniers 

femirent à voguer 

mraeejus.ïtaqueingen d'une „ grande aiégrefle, _ , 

ti alacritate nautici re- & à ? iefure , *£!?*£ 

_•_' », • vaiKoient, le courage 

migant , 8c proximo fc UI ' Croiiïoir , aufliquoqae 

die , quô pro- bien que l'efpérarrce. 

piùs fpes admovébatur 3 crefcebat ardoranimorum. 

Tertio jam die mîxtum 

flumint fubibat 

mare, leni adhac arftu 

etJrfttndeate 

Au- troifîeme jour' 

ils trouveren t que l'eau 

dé la'rner commençoit 

à fe mêler à celle (te 

difjarea fleiwe » & eomme il*

'QirrNTÊ-CtritcXy Liv. IX. $73» 

defcendoient avec un undas. Tam aliam iflpeu 

plus de peine , 

àcaufe que la marée remontoit, 

ils aborderenr 

â une autre Iffe affife 

encore au milieu de 

l'eau y & coururent aux 

provifions , ne fe dou 7 

tant point de ce oui 

leur devoit arriver. Sur 

tes trois heures, le flot 

folam medio amni fîtam 

eveâî paulô lentiàs 

, quia curfus xftu 

revcrberabatur.j applicant 

ctafTem : & ad 

commeatus petendos. 

difeurrutu, fecuri ca^ 

rerenant à fon ordinal- fus eîttS, qui luperv-ete, 

ne fit du commen- - - 

cément qu'arrêter le tut ignaris. Tertia fermé 

hora erat , quum 

cours de * là rivière 

mais après il le poufla ftatâ vice Oceanusexaefc 

avec tantdîmpétuofité, 

qu'elle rebrouffa plus tuans invehi cœpit, Se 

vite que ne roule un retrô flumer* urgere r 

torrent dans une-vallée. quod primo coërcîtum» 

tes foldatsne ftvoient 

ce quec'étoit du flux & deinde véhementiùs. 

du reflux de PQcéatt} 

de forte que le voyant 

enfler tout à-coap , 8c 

inonder lescampagnes, 

ils croyoientque

JlSo QviNTJS-Ct/ACX , Liv. IX. 

rant. Sed in tumultu forçats & le comité j 

feftinatioquoquetarda ^^nittofTi 

Clt : ni contis navigia matelots, ne peuvent 

appellabant y hi dum ko"»* conduire leur» 

-i~ _ - i t vaifleaux ; & les galères 

remos aptan prohibe- où l'on fe jette en foule, 

bant > confederant : font fi pleines, qu'on ne 

quidam enavieare pros 

'f pcut Kmae \ '' & hica 

r i ^ que pour trop de gens, 

perantes, led non fpec- ou trop peu, la confotatis 

, qui fimul efTe «°n eft égale. Les un» 

Â»Kpko,t-.f A~.,Â- x* crient qu'on attende t 

ûebebant , clauda & les autres , qu'on aille ; 

inhabilia navigia lan- les autres,'autrechofe; 

guide moliebantur ; Sf.J,* imi tant de aïs 

„!.• • • r i \ différents, on ne 'ait 

allïnaviumiliconfulte aUq Ue l entendre. Les 

ruentesnonreceperant; pilotes même étoient 

pariterque 

V o, 

& 

• 

multitur 

/? 

? 

bruit P 

empechoitdouir 

«>»$« > «F, ' 

do, & paucitas feftl- leurs ordres,* l'effroi, 

nantes morabatur, Cla- Jeles expciiter. 

moi- • hinc exfpeftare, hiifc ire jubérithim, 

dillbnaeque voces nufquam idem ac unura 

tendentium y non oculorum modo ufum, fed 

etiam aurium abitulerant. Ne in gubefnatoribns 

quidem quidquam opis crat, quorum 

nec exaudiri voxà tumultuantibus poterat, 

nec.imperium à territis incompofitilque fervari. 

:•-. 

". •"•' 

Ergo collidi inter fe Les vaiffeaux cerri* 

pves ,- abftergerique 3$gtïï£&5 

invicem remi , & aln avirons fe brïfent,. ou 

aliorum navigia ureere &mêlent; &'i!,nefemcœperunt. 

Crederes ftg*'£&* ^ 

JlOn unius exerëltus mais deux qui combatclaffem 

vehi.fedduo- tent l'une contre l'autre. 

rum navale inîfïe certa- ^JïïSÇStofTfc 

mea. Iucutiebantur mal qu'on fait à ceux

QiriKTE-CvRCC, Lîv. IX. }8r 

de devant, on le reçoit puppibus prorae; premede 

ceux de derrière ; en- f ^ Y -i 

fin, on crie, on cori- banmr a fequennbus , 

tefte tant, que des pa- qui antécédentes tu rbaroles 

on en vient aux verant : iurgantium ira 

mains. Le flot avoit • L • j 

déjà couvert, toute la perveniebat etîam ad 

campagne qui étoit au- manus. Jamque acftus 

tour du fleuve, & il ne tot circa flumen m. 

paromoit plus que quel- . , 

ques éminences, comme pos inundaverat,tumude 

petites lues, où plu- lis dumtaxat eminentiï 

? ^donnant >. velut inffs par- 

bus 

leurs navires, dont une VIS, in quos pienque 

partie flottoit en pleine trepidi omiflîs navigiis . 

IcnouéêfeégaTi- «•« cœperunt. "; Difté 

des lieux que la mer perla clams partifn iri 

avoit inondés. Mais ils pracal t â aquâ ftabat , 

eurent une autre peur r \ r i_r J n 

plus grande que la pre-

5$i Qpijf re-C v ne x,L\vA% 

fubfiftere audebat ; bord , fe défiant toujours 

de quelque nouvelle 

aventure pite que 

idenitidem prctfemibus 

graviora , quae feque- 

les précédentes,& ne 

pouvoient croire ce 

rentur , exfpe£cans. 

Vix qua: perpetiebantur, 

videre ipfos credebant, 

in ficco naufragia 

, in amni mare. Nec 

finis malorum ; quippe 

aeftum paulo port mare 

relaturum , quo navigia 

allevarentur ignari, 

famem & ukima ïîbimet'ominabantur 

: bellua: 

quoque fluclibus 

deftituœ terribiles vagabantur. 

. Jamque. nox appecebat, 

& Regem quoque 

defperatip faluris aegri - 

tudine affccerat ; non 

tamen invjclum animum 

cura; obruunt, 

quin torâ nocle pnefi- 

«ler et ipeculis, equitefque 

premitreret ad os 

amnis , ut quum mare 

rurfûs exasftuareièpfiffènt/procédèrent, 

Navigia 

quoque laceràra 

xefici, 3c everfafluclifcus 

, erigi jubet, para- 

qu'ils vpyoient. Ces 

naufrages iùr la terre, 

& la mer dans'-une rivière 

étoient. pouf eut 

des prodiges incomprchenfibles. 

Encore ne 

penfoieiit-ils pas être a 

la fin de leurs fnauij 

car ignorant que le flot 

devoit bientôt revenir 

& relever leurs navire»', 

ils s'atcéndoient de 

mourir de faim, & de 

tomber en d'étranges 

extrémités. D'aïUeurt 

ils voyoient cent monftresmarins, 

quelalnet 

avoir laifles , & qui 

rampant autour d'eux, 

les . farfoient 

d'horreur. 

fteiart 

Cependant il fe faifok 

nuit, & le Roi ne 

fâchant qu'efpércr non 

plus que les autres t 

étoit clans de grandes 

inquiérudes; mais comme 

tien n« poûvoit 

abattre ce courage , 

il fut toute la ml!t lut 

la hune> ou fur le tilU* 

à donner fes .ordres. U 

fit même mortel.

QuiNTE-CVRCX, Liv. IX. 58* 

rerfés, commandant à tofque efle & intentos , 

chacun de fe tenir prêt auum mrf us mare ter _, 

au retour de la marée. q u^m "Y/"? "?r re . tcr r 

Toute cette nuit fe paf- ras înundaiiet. Tota eâ 

fa à faire le guet t> & à , 10 6r.e inter vigilias" ad- 

•ÎSTî^îr» 1^ hortationefque conles 

cavaliers revinrent fumpta , celeriter &. 

à toute ( bride , & k equit es ingenti curfu 

mer après eux. D abord > A ?. r 

elle vint fort douce- refugere, & lequutus 

ment, & ne fitque fou- eft aeftus , qui primo 

bientôt après elle remit , * . h . , 

en pleine eau cette flot- Dûntibus cœpit ievare 

tedéfolée, tout reten- navigia , mox tOtis 

«rUSSift^ cam P! s mundanset.am 

foidats & les matelots împulit clallem ;. plauppur 

un bien fi intfpé- f u (que militum nautire. 

lis demandoient • r 

pleins d'étonnement , corumque mlperatam 

d'où revenoit tout-à- faluremîmmodicocele* 

coup ce grand regorge- brantium gaudio litto-, 

ment d eaux , en quelle •• • P eu 

part elles s'étoient reti- "bus ripilque rerônarées 

le: jour de devant, bat : unde tantum redif- 

& quelle étoit la nature Ç„X„v:,*\. m -.ri*tnn'kr\T\ 

de cet Elément fi,déré- l f} lub J to mare'quopriglé, 

& tout enfemble fi die refugtflet ? quïnam 

a f u j«ti aux mêmes eflèt ejufderri elementi, 

yicinitudes • Le Roi » ' i> j-r 

çonjeftura de ce qui natura, modo dilcors , 

étoit arrvé , que la modo imperio tempomarée 

reviendroit après rum obnoxia.mirabunle 

lever du foleil ; fi ,. . u" D — 

toen qu'il la voulut pré- di requirebant. Res 

venir ; & s'étant mis à quum ex eo r quod 

aveTûtv^r: modérât , conte*» 

il gagna l'embouchure poftlolis ortum iraturn 

du fleuve, & après avoir tempus efle ; mediâ» - 

S^fcïïSffi".^ ***, utdum occu, 

voyant enfin au comble pàrctj cum paucis na-i 

« fes defirs i il,facrifia yigiis fecundo amoe

384 Qtri#TE-CUKCE, Liv. IX; 

defluxit. Eve&ufqueos *" Dieux tutélairesde 

dus quadringenta fia- £ée7,& revendre 

dia proceffir in marc , fa flotte, 

tandem voti fui compos , prstiidibufque 

maris & locomm Diis facrificio fado,ad 

claflem rediit. 

1 X. • Hinc adverfum i X. II. remontadonc 

B r 1 •••. r rr parla rivière, & moutfumen 

fubiit claffis ; fe l'ancre près d'un lac 

& altero die appulfa eft falé , où plufieurs s'é- 

tant connoitre la nature , 

haudprocullacufalfo, k^Snés fans en 

portèrent la peine de 

cujus ignota natura leur imprudence) car' 

plerofque decepit temerè 

ingreffos aquam : de gaie contagicufe, 

ils gagnèrent une efpece 

qui infecta aufli leurs 

quippe icabies corpora compagnons ; mais en 

invant, 8c contagium te frottant d'huile , ils 

morbi etiam in alios en furent aulîi-tôt guéris. 

11 paûa l'hiyer avec 

vulgatum eft : oleum fes troupes en cette contrée 

, ayant envoyé de 

remedio. fuit. Leonato 

deinde premiffo ut puteôsfoderet, 

quiater- 

route que l'armée devant 

Leonatus pour, 

creufer des puits fur la 

reftri itinére duâsurus yoit prendre, apparemment 

parce que le pays. 

exercitum videbaruri, 

quippe îîcca erar regioj étoitfortftc; & en aiipfe 

cum copïiz fubft* ^ M » 

Etit,;vermim tempus exr villes, & faire des ports 

e&ans. Interim'& ures 

portufqueicondidk, que & à • Oheficrite 

& des arfehaux.il comrhanda,enfufteà 

Néar- 

Nearcho atque Onefi- experts.cala naviga-, 

asko Nautica; ;rei peri- ; ci*»»., de monter fur fes 

meilleurs vaifleaux, Sede 

navigerleplusavaftt 

tis imperavit, ut vali-- 

diflîmas navium dedu-* qu'ils pourraient fut 

cerent in Qceanum ,• l'Océan, „ - -. pour . bien re* . r 

Ofnin-p^/i.,» ^.„ I .. connoure cette mer ; Se 

Ptogreîquequoadtu- quand. ils voudroienr 

KO poHent ,. natucam revenir,, qu'ils ié pourroient

Q vî XTE -Cu R ex -, Liv. IX"; 

roîent faire par l'Eu- maris nofcerent vel 

phrate, ou par le même eodem amne , vel Eu 1 

âtw/e. 

phrate fubire eos pofle i 

quum reverti ad fe 

veHent. 

Lesplusgrands froids Jamque mitigatâ hyeme, 

& navibus, qux 

étant panes, il brûla les 

VaiiTeauï inutiles , & 

menant fon armée par inutiles videbantur , 

c'rematis, terra duce^ 

bat exercitum. Nonis 

caftrisïn regionem Arabitarurn 

: inde totidem 

dieèus in.Gedrofiorura 

terre, arriva en neuf 

marches au pays des 

Arabites, & en autant 

de jours en celui des 

Gedrofiens , peuple litre, 

lequel,après avoir 

tenu confeil, fe fournit 

au Roi, qui ne lui demanda 

que des vivres. 

11 fe rendit de là en cinq 

journées fur le bord du 

fleuve Arabon , & traverfanc 

de grands déferts 

où il n'y-avoit 

point d'eau , M parla 

dans la contrée des Horites. 

Là il remit à 

Epheftion la plus grande 

partie defes troupes, 

partageant le refte, armé 

à la légère, avec 

Ptoloméé & Léonatus. 

Il y avoit donc trois 

corps d'armée à la ibis 

oui ravageoient les Indes, 

& y faifoient de 

grands butins ; Ptolo-, 

mée pilloit les régions 

maritimes, le Roi défoloit^ 

la campagne d'un 

côté, & Léonatus de 

l'autre. 11 y bâtit pourtant 

un ville, qu'il peupla 

des Arachofiens , 

PW* tira vers ces autres 

Tornt II 

regionem perventum 

éft. Liber hic populus 

concilio habito dedi^ 

dit fe ; nec quidquam 

deditis praeter commea-> 

tus irnperatum eft, 

Quinto hinc die venir, 

ad flurnen , Arabum 

incolas appellant. Regio 

defèrta & aquarur» 

tnopé excipit y quamr 

emenfus in Horitas; 

tranfit : ibi majorent 

exercitûs partem Hepliaeftioni 

tradidit; lèvent 

armaruram currï- 

Ptolomaio Leonatoque 

partitus eft. Tria firnul 

agmina populabanturs 

Indos; magnajque pœda; 

acjfojfunt : mariti-. 

R

|8 ubique 

rimantes. Sed ce fecours vint encore 

ce pays-là: maiscojnrfli 

à leur manquer, il fallut 

manger les bêtes de 

quum ruec quôqué ali 

fîîeuEa defeceraiit, ju- fomme, pujs les ch?'

Onïxri-Ctritfii, Liv.îX. ?8? 

vaoj.de ter vice ,> & rnenra caîdere aggreffi, 

«juand il n'y eut plus de 

quoi porter le bagage , 

ne cquis quidem abftinebant; 

Se quumdeef- 

on fut contrtiivt de brûler 

ces riches dépouilles fent qu^fateinas vénèrent 

, fpolia de hofti- 

pour lefquelles * ils 

«voient couru jufqu'aux 

•extrémités de la terre. bus, propret quse ultiV 

ma Orientisperagraveî-, 

rant, cremabantincendro. 

Après la famine vint Famem deindepeftilentia 

fèquuta efi; ; 

la pefte ï 11 aiaavaife 

nourriture flu'ils pre- 

Boient , la fatigue du quippe infalubïiuHj çiborum 

novi fucci > ad 

chemin , & l'affliciion 

d'efprir, avoient engendré 

cette dangeteufe 

hoc itineris labor v & 

maladie. Ils ne pouvoient 

ni marcher, ni verant rnorbos s & nec 

xgritudo animi vulga- 

s'arrêrer fans péril ;-car 

s'ils demeuraient , il manere fine clade , nec 

falloir mourir de faim j progredi poterant : ma-r 

& s'ils penfoient avancer 

> le mal redoubloit, 

nenres famés ; progref-. 

& devenoit encore plus fds acrior peftilentia 

violent. Ainfi la camagne 

étoit couverte & 

Se morts , & de mourants 

, les moins malades 

ne pouvant fuivre , 

à çaufe que l'armée faiïbit 

de grandes traites , 

chacun fe perfuadant 

que plus _il s'avançoit » 

E 

lus il afluroit fon fait 

, en s'éloignant du 

danger. Ceux donc qui 

oemeuroien t fur les chemins 

, prioient & connus 

& inconnus de les 

fecourit ; mais il n'y 

avoir plus de voiture 

cour les emmener , & 

a Peine le foldat pou- 

Toit-il porter fes armes j 

urgebat. Ergo ftrati 

erant campi penè.pluribus 

femivivisj quàm , 

cadaveribus. Acné le* 

viùs quidem aigri fequi 

poterant : quippe agmen 

raptirh agebatur, 

tantùrn fingulis ad fpem 

falutis iplos proficere 

credentibus, quantum 

itineris feftinando prier 

ripèrent. Igitur qui defecerant, 

notos igno-* 

tpfque, ut allevarentur, 

orabanti Sed -nec

$88 Q_VTNT E-CvRCE,lÂv.\t.. 

jumenta erant, quibus 0U F e «Jetant fut 'le 

*xcipipollent;& miles KeétatîlK 

vix arma portabat, im- geoit qu'à fe fauver. Ils 

fninentifque etiam ipfis avoient donc beau crise 

c • i- 

r i & implorer au lecours, 

faciès mah ante oculos on détournoit les yeux 

è'raf. Ergo farpius revo- pour ne les pas voir, Se 

éati-, ne refpicere qui- l \jfî .ehaflbitlacorodem 

fuos fuftinebànt, 

jtiifericbrdiâ in fdrmidinem versa. 

llli reliai SDeos tef- Ces 'rm#rables, en 

... /•„ • , •_,„ i - . cette extrémité , attelées 

,iacra communia , toientles Dieux, reda- 

Regilque implorabant moient le Roi, eonjuopeimquumquefruftrà 

roient leurs , 

C( W 

r \ c • gnons , par. les choies 

lurdas aures fatigarent j f és plus facr< ! es r dc ne 

ïnrabiem defpetàtionë les point abandonner; 

verfi, parêm fuo exi- mais voyant qu'ils par- 

'V .. j- . r loient a des lourds ,ait 

tumy-fimiiefqueipiïS. défefpoit partant à h 

amîcos & COntubetnà- rage, ils leschargeoienf 

les preçabantur. Rex £35ffi?&ÏÎ3ï 

dolore famul ac pudore le fin, & de femblables. 

anxius, quia câufa tan- amis. Le Roi auifihontx. 

cladis .mfe effet • ad teusquaffltge déçre la. 

ne ctaqis jpie eiiet, au caufe d'une fi grande 

PhrataphernemPartno- rnifere, dépêcha vers; 

rumfatrapenmrfitiqui Phrataphernes,Satrape 

;nk>.«^.m.iM . a.- des Parineniens, pour 

juberet.caiTiellS cç&a fci te apporter des vivres 

cibana afterre : slios tout cuits fur des chaquoque 

finitimarum J ?â\^c 

àes Ji om f. 

„„;„„ : r n. datres. Il fit auiltfavoir 

regionum prcfectos les „éceffités de fes. 1 

certiores neceflîtaris troupes aux Gouverfuacfecit.Necceflatum 

n i i • , . n ? urs des . a ?" es Pl °'- 

c vîntes , qui-firent tous 

eft ab lus;, Itaque famé i eurs diligences ; de; 

dumtaxac- viodicatus forte que l'armée étant; 

exBrcitiis:, tand-em in f u f m ° ins garantie de 

r- J • r r i • la famine, parvint en-. 

uedroiia; fines perdLuci- fin au* frontières de la

Q tr N 11 E - C URCE y LlV.. IX; 

Gedrofie, pays gras & 

abondant, où elle féjoarna 

quelques jours 

pour fe refaire. 

• Là Alexandre reçut 

des lettres de Léonatiis, 

par lefquelles il lui 

mandoit qu'il avoit 

combattu &• défait 

huit, mille hommes de 

pied, & quatre cents 

chevaux des Horites. 

11 eut auffi nouvelles 

de Cratère, qu'il avoit 

furpris & arrêté Qzines, 

& Zariafpes , deux 

grands: Seigneurs de 

Perfe ;/ qui brafloient 

une. révolte. Après il 

établit Siburtiss GOûT 

verneur du pays en la 

place dé Menoa > qui 

étoit mort de.maladie 

depuis peu. & tira vers 

la. Car manie. Afpaftes, 

Satrape de cette province 

, qui étoit foupçonné 

d'avoir voulu 

remuer . pendant la 

guerre des Indes, vint 

au_devant du Roi, qui 

diflimulant pour lors , 

lui fit un fort bon accueil, 

& le lai/Ta dans 

fa charge jufqu'à ce 

' Qu'il fe fût éclairci de 

la vérité. Cependant les 

Gouverneurs des Indes 

lui ayant envoyé par 

ion ordre quantité de 

chevaux , & de Toutes 

lottes^de bêtes de charge, 

de tous les lieu? 

}tf 

tur. Omnium rerum 

fpla fertilis regto .eft , 

in quâ ftativa habuit, 

Uç vexatos milites quie* 

te firmarèt. 

- Hic Leonati litteras 

accipit, conflixiffe ipfum 

cum 0Ù.0 millibus 

pêditum & quingentis 

equitibus Horitarum > 

profpero eventu. A 

Cratero quoque nuncius 

venit, Ozincm & 

Zafiafpem nobilesPer- - 

fas, defe£tionem molientes 

opprefTos à fe, 

in yinculis elfe. Prepoiît;o: 

igitur regioni Siburtip 

( namque Menon 

prsefeâus ejus 

nuper interierat morboj 

in Carmaniam ipfe 

proceffit. Afpaftes erat 

fatrapes geritis, fufpeo 

tus resnôvare voluiffe, 

dum in Indiâ Rex effet. 

Quem oçcurrentem. 

diffimulatâ ira comiter. 

alloquutus , dum cxploraret 

quse , delata 

erant, in eodem honore 

habuit. Quum Indix 

pnefeâi, fîcut irnperacum 

erat, equorum ju- 

R ii;

$J)0 '^PUfTX.CVRCM yLW. IX. 

mentoramque mga- de f"* 1 obeiffance , if 

1m. vim ingememex g g £ »„"S " 

Ojnm j quae fub irnpe- avoient befbirt, & leur 

rio erat , regione mido 

k na AF usdes . ar !! l £ 

«lient/quibusdeeraiK mieres, ce qui ne.lui. 

jftîpèdimeiita reftituit. rut pas mal-aile, étant 

Armaqaoquead prif- %£&*$&$ 

tmum rerecta lunt dans l'abondance de 

cultum : quippe haud toutes chofes.. 

pfoeul à Perfide aberant, non pacatâmodo, 

fed etiam ©pulentâ. . 

Igitiir, utfupràdîc- P'» 

cot ", m !J l , s f 

tu* eft 3 ? mùlatus Pa- ffifmlgU 

tris Liberî fion gloriàm que Bacchus avoit ac- 

&lùm, 

_„ .t 

quam 

j . 

ex 

_ 

iilis 

des 

*»»* 

Indes, dans h 

mais 

Ç° 

encore 

n^"î 

gentibus deportaverat, j e élever auffi-bien. 

féd etiaria larnâfn ( five que lui au rang d» 

illud triomphas fuit ab j f e & t Ï K 

eo primum mltitutus» rae de fon triomphe: 

five Bacchantiqm lu- car fait que ce fût un 

fusjftatuitirnitari.am- 

fflSÏ? 

mo laper humanum mier, ou que ce ne fut 

faftigium elato. Vicos, flu"« n J ea d'ivrognes , 

per quositer erat, no- **« ^ ° S 

ribus eoromfque fier- fùivre fon exempte , 

ni jubet : liminibus faotbition de çePiancs 

_J:' , „„,. • Je portant toujours a 

ffidium cratères vino tout ce qui pafft laconrepletos, 

&âliaeximise dition humaine. Il fit 

magnitudmis vafa M- ^ J t i L ^ t 

pom : véhicula deinde guirlandes. Il ordonna 

eonltsata , ut plures qu'à'toute* les porte* 

«père milites poffent, ^ W «S P"* 

m tabernaculorummp- Bes devin -, qu'à wm* 

• duip ornari, alia caa- 1** cattefôu» il j? eût

fe ps»ys & , dos. î-oïi-- tlîîï sve 

««.«« fteiwAc*s,ca•l'on - _- .-. 

fiât îîîiifér^• argï«îçr.E à i'Ûy-SJ 

ftidesd-jatkiis 

beiie> Après ii iu coui- 

capables xis pttïtsï beàucou» de 

s< K-- ¥. i?s ht^coavnr osvl'ô.rnie de vents; j ksi uns' 

Sva S;f: , &' Ses autres rie riches tapis, 

LesCjfai-irfsùeLiCoiit Prknt ïbani amies 

te&îàloiszt les pré, & ca\ W xs régla ; variis; 

rr>;eis, arec des cou- . .,• . • ,-t ", • 

Tfiiîrti* & fies fKaaïau* 

de â«tt« for il ' nïiijae ; alibi tibia- 

«et-ai 4ss injkùavjsus, 

& à?$ jftçcrcr; dï àva- 

Ssoae. Toute j'arinéé 

venoiî «sfaitë , raangéant 

&• 'l>ârast a'uws 

Kjsntete diSpîtte , ilst 

fk's chariots< où pyndoiaat 

•loïttàuïouï leurs 

plus belfo aiuK'S, & 

}..._ , _ 

m ve|î.icùiis pro copia 

eujn!q«e adornatis ? 

eôradïàbimcitt's exercî-* 

ï'ds-j ît-rrrt;:; qnx ma>;.i-< 

rcè décora étant cirçanïpenck'ficibas-. 

ip-' 

tjsi éi ïefxt. éiiiki-it iam convivaibue curnis 

-eebebat eratens 

r>!us ou SKntis. $>as:çs , 

feloa Se pauvoit âis 

vœs on sies antres, lis 

asreh eisïtiieraque «5a-- 

Soi étoit su roUts'i!des tfc'rise ingetitibiîs poenlis 

pnsgrsvis, Hacnio- 

compagnons de &. déjteMchï, 

fin- ad chat 

BMgwSqaer-.. chargé de 'do per oies lepten-* 

flacons, & .if autres vales 

à'm , « -raafïî'fs & 

baçchabi. isjtn agrncii 

fi ,.....-„,„„„„..„,. „. ....^w,.;, .meeffît j patta âtta pvaîa « 

ajniî -•---•- que Paitriés - '•••"• viihv -adverkis cotn-e .lance* 

rieufe des Nàcioas taar- ânîrm faiffet ; ir.iHe , 

' H : 

.eSs'dil-rant: iïj'ï jrajj-s, bei-culè » vîri moifô &-' 

pe y-iandés. Ole gvand fijbriij iepteen (lierai» 

Saïm tpie cotoif-ià , crapuM graves in îuos 

tl tiit fïftéaax 

_„. 

yainoas 

«as ôtj-atiàfe as w coûta- 4 tfiutnpho, espère pb~s? 

>pom"of« 'attaquer tuérunr. 

*8S gsas-noyés dans kùi i îl efl certain aise jaiite

?9-1 Q_UlNTS-CuRCZ t Lîv. IX. 

hommes en leur bon fens, contré des gens' qui n'a> 

voient point defenivré depuis fept jours, les pourraient 

tous prendre, & les enchaîner au milieu de 

leur triomphe. 

Sed fbrtuna ., qUae Mais la Fortune,quî 

„ 

febus farnam 

n- • 

prerium- 

-c.' 1 "" 1 & 

S?? 

leur Ie *$* 

donne aux tel vifage 

, cl T s ' 

queconftltui^hicquo- qu'il lui plaît .tourna 

que militia: probrum même z e loire une f l 

verrtr in «. j r admire que cela le loit 

per genres nondum la- pu &iie parmi àa peu> 

tis domitas inceflîfle pies à peine domtés, 

temulentos:; Çarbaris, *?. que • les ?Ffe 

r , >_v»»u

.* .U. Jl. Jl- JC- *• 

*?ÏK&\ ^ < & % 

QUINTE -CUR CE. 

i" £>£• LA VIE ET DES ACTIONS 

D'ALEXANDRE 

LE GRAND: 

=sr 

SOMMAIRE DÛ SIJMMARIÛM LIBRI 

; dixième livre. decimi: 

té-fils d'Abifares, & fit 

cruauté envers Orjines , 

Satrape illu-flre &' • renommé, 

, • 

i. Tandis qu'il penfe à 

pacifier l'état troublé de 

la Grèce , & que desfol- 

Àqxs.qiiil avait déchargés 

i.T(M\LÊANDRE 

\LE4NDER 

' SÈIw & d'autres Capitaines 

obtiennent le par 

deliSorum veniam. impé 

I. î 6" alii. duc es 

don- de leurs fautes, bien 

que de moiai coupables . trant , dum npnnulli minus 

foient pUnis.VeJJhins d'Alexandre 

de vifiter la par 

facinorofi puniuntur. Alexàndri 

confilium de Occitie 

Occidentale de l'Europe. 

Sa libéralité envers dcntali Europe parte perluftrandâ 

; itberalitas erga, 

Abifaris filium ;.&• in Or/înem 

,: nùbiiijjîmum Satra- , 

pam j crudel'uas. 

i.Damturbatam 

GTX~ 

cite fatum pacare , & ex' 

milinbus ( are aliéna libtt 

K v

Î9* QvnfTK-Ca-R-e-r.,ÎAT. 3f„ 

ratis ) alios remittere 'do- * /«•» 

fente , à quibufêam Rex- Jaliicttatien de; Mêliqfalut*tur..t7ndccivitis 

HtUh pe : ce qui^ donne naïf- 

•> . 

Jemina. 

8, Primant duces- Meteagri 

artibus- occttrrunt ;. 

Aridceus autem, paris ftk- 

fmcejàuneguerretai». 

8-: Eet Principaux 

Capitaines ^"Eilif"^ 

aux artifices de Meléà- 

BTe,Âridée, auLveuxl*

ptrïx,tâched'appaiferle diofus ,lumultum. coMpbitert 

tumulte, en trouvant mem quH am ratione co, 

quelque milieu qui con- ' . 

tente les- uns & les au- natur. 

très. 

& près de trois cents & treeenlos feri altos, qut 

hommes qui l'avaient cum fcquuti fuerant , dolo 

*"* _ opprima 

vs L'Empire d'Aï?- 1Q AkxandHimperium 

xandre eft divife en plu- . _ i- -rleurs 

parties: L'on en "* P artes divifum ; cujus 

donne la plus grande à futnma> Ârïdao tributa j; 

Aridie & les Provinces p T0V incU autem maenatl- 

«ux (irands de Imat. , .. " ,, 

Le corps: d'Alexandre bus. Defiin3i corpus ab> 

efttranwortê en Egypte ,. amicis curamm , & tandems 

dans Alexandrie. Alexandrïam Mgypmranf»- 

latmn eft.- 

ï-E£'?r£S riSS?' T T l fdem ferè ' «iebuss 

dte, Heracon , Aga- ACleander , & Slthon 

j & Siealces arrive- talces ,• Se cunv Agatho~ 

^né^reùx 3^; »• Heracon^ fapervemille 

hommes de pied , munt , qui Parmenio— 

& mille chevaux, Mais nem jtrfîu Regisoccïles 

Députes de la ProM- J: • " LM

me qui auparavant en 

quam eiîè diuturnaro., . avoient été ks Ministres, 

& de voir tomber 

' Rex cognirâ caufâ prpprefque 

en un moment 

. nunciavit, ab aceufâ-. une puiflance qui n'avoit 

point d'autre fon 

roribus ùnum , & id 

maximum crimen elfe dement qu'un aflaffinat. 

Le Roi ayant pris connoùTance 

de la caufe priteritunv, defpefa- 

, 

Ipoliaflent% ne facris ples,& aux fépulctesi 

quidem abftinueranr . les Dames les .plus iîluftres. 

pléurpient avec 

virginefque & principes 

feminarum ftupra pudicité' violée. L'ava 

des larmes de fang leur 

fierpefli , corporum rice & la licence effrénée 

de ces brutaux 

udibria deflebant. Inyifum 

Macedonum np- 

nom des Macédoniens 

avaient rendu le 

odieux '& déteftstble aux 

men avaritïa eorum aç Barbares. Toutefois 

libido Barbaris fecerat. 

Inter omnes. tamen 

eminebat Cleandri fureur 

, qui nobilem vireinem 

conftupratam 

iervo fuo pellicem dè- 

.derar. , . 

Plcrique amicorum- 

Alexandri non tam crijninum 

., quaï palàm 

objiciebantur, atrocitatem 

, quàm memoriam 

occifîper eos Parmenionis 

, quod tacitum 

prodefle reis apud 

Regempoterat, intuebantur 

: laeti recidifle 

îram in irae miniftros, 

nec ullam potentiam 

fcelere qua;2itam cuï- 

parmi ces-fureurs,rien 

n'égaloit celle de Cléandre 

, qui , après avoir 

forcé une fille de con; 

dition , l|avoit donnée 

pour concubine a un de 

fes efclares. 

Il n'y avoir rien qui 

les pût fauver que laconsidération 

du meurtre 

de Parménion, qui 

fèçrétement inclinok 

le B.oi en leur faveur ; 

mais la plupart des 

Grands de la Cour 

étoiene moins touches 

de tant d'aciions fiexe • 

crables, que de-|amémoire.de 

ce fage Capitaine 

, que ces fcélérats 

avoient mafTacré, Ils 

- étoient bien aifes que 

la colère du Prince le 

fît fentir à ceux-là me-.

:p$c;xànçiwi zUinëny.. 'lalixiis.. lus;.: 

'^f^^'pê^'^À^ 

SI^k **%* 

lÉffiê ;!&K. !î attlKr^ j qui i|?(l;m ex 

rfs; ;s «j

J9$ QtrntTB-CtritcB t Vvr. X. 

narom navium corpora chafle, lorfqu'elles-lul»- 

a-quantes r truci cantn. ^ % «& >* 

deterntas ieqai clai- gées dans la met avec 

fem :cammacnoœci:uo- un ' Bruit horrible r 

..'o A.» n :>.. _«J../'J= comme (ï ceuflent été 

ris ftrepim , veiut de- autantde ^ 1 ^ , ^ 

mena navigia:, lubifle lesfiots euflent englouaquas. 

Caeteta incôlis tis.. Le refte ils le K- 

~* !• j • noient deshabitants de 

crediderant : inter qux ces. côres , entr'aimes. 

rubrum mare non à chofes, quela-niertoueoïore 

i . 

undarum. 

, 

, 

' 

ut |£êft P? 3 in fe ! " 

F , lee a caufe de la- couplenque 

crederent, fed kurde feseaux, comme 

ab Erythrl Regeappel- ijiufieurs 

caufc 

croient, 

du 

mai* 

tan. tari tite Fffè naud hauri procm nrnrnl \ 

R i" E T 

thrus ^ Qu- 3 fc z prèsà 

connnentl mlulam de la; terreïèrme, il y 

palmis: frequentibus avoir une Ifle toute: 

eonfitam, &i»medio 

ftitl E & 

Fere nemare coiamnam bois une cofonne fore 

-eminere Erythra: Régis haute,, qui êroit le fô- 

,. °. pulcre de ce Roi , 

moniïmentUTTr, kttens | ra¥éeen . caTa(feres dugentis 

efus feriptam. pajrs. Ils ajoutoient 

Adficiebanr âricicDanr, navigia, navieia .« ue 4 e r< î us les " âT . IRS marchands - ' 

qui Soient 

quaslixas^mercatorel- a[lé mouiller dans cette 

'

Byfone. Cet efprit entaflant 

deffelns fut deffeins 

, avoir réfolu , 

après qu'il auroit doraté 

toute la région maritime 

de l'Orient , 

de pafltr- de Sycie/en 

Afrique, pour abai/Fer 

l'orgueil-, de Cannage, 

contre laquelle il- était 

fort envenimé , &. delà 

travetfant les.déferts, 

de la Numidie, prendre 

la route de Catiix,. 

où la renommée publiait 

qu'étoiént les. 

Colonne» d'HsrcuIe ;, 

enfuite aller en,- Efpa.- 

gne , que les Grecs appelloienc 

Ibérie , du 

nom du fleuve Iberus ;. 

puis franchir les Alpes, 

& râler toute la- côted'Italie, 

d,'où il n'eût 

eu qit-'un petie. ttajetyifqu'èftEDice.; 

II. commanda dbn-c 

aux Gouverneurs de la: 

Méfogotamie de faire 

couper quantité de boisaltmontLiban, 

Scdele 

feire porter à Thapïa*- 

que ,. ville de Syrie,. 

BOUT fabriquer des 

re rtfrkaro»Cairhagirti 

mfènfus :: indfe- Numidite 

fofitadinibus peragratis 

, carium Gâde» 

dirigene : ibi namque 

côliioinam Herculis 

effe faraa vul'gaveraU 

Hifpanias deitide, qua& 

Iberiam. Grœci à flumine- 

Ibcro vocabanr., adirer 

& prsctervchi Alpes, 

Italiatqoe oram,, undfr 

in. Epirum: brevis curfus. 

eft. 

Igitur Me/bpotami*: 

Prjeeoribus inYpera-vk„ 

materiâ in Libanos 

monte csefâ, deveâïqoe 

ad urbem Sytiar 

Thapfacutmi ingentium> 

carihas navitim ponerer 

feptiisemes omnes- elle ,, 

deduciquc Babylonem.. 

CypriocuiiT Regibus; 

irnpcratu«i, uc xs fhippamque 

&: velaprabe» 

rent. Ffecagenti Pors 

& Taxili&Regjim littc-

QtrtNTî- CVRCC , Lîv. X. 401 

les principaux de la ti argenti talentûm 

Cour" au - delà de ce quatuor millia. Caeterùm 

tanta benignitas 

qu'ils pouvoient fouhaiter, 

il ne tint compte 

fe l'Eunuque Bagoas Barbara caufa mortis 

u'Alexandte aimoit j fuit : nam quurn omrrôt 

comme averti quelqu'un de cette nés amicos Régis donis 

£ 

afFe£lion , il répondit f uper ipf or um vota coquil 

honoioit les anus , ~rr n r J_ 

du Roi,'mais non pas lmÛet ; Bagoae ipadofes 

Eunuques j_ & que ni , qui Alexandrum 

les Petfes fe fervoient obf e qÛio corporis deautrementde 

ces gens- . - • r, . - ,, 

la que les Grecs. vinxerat hbi , nuilurri 

honorera habuit ; admonitufque 

à quibufdam quàm Alexandro 

cbrdi effet ; refpondit , amicos Régis, non 

fcorta fe colère : nec maris eue Perus , mares 

ducere qui ftupro effeminarentur. 

. Ce difçours étant His auditis , fpadorapporté 

à Bagoas, il potentiam flagitio & 

dïï Pl rfa \°ulr/dYt dedecore quafitam , m 

Prince, le plus noble caput nobllimmi & 111» 

qui 

£?iV 

la el vie 

' Qr écoit 

!f n -'$ 

la de fontis exerçait. Nam- 

n s • • rj„~, 1» 

reproche. Il fubornades que gentis ejuldern lehommes 

même de fe viffîmos falfis criminiiXùÀ 

mitruttions C i« rdonnant pour de fe 

r s bus adftruxit, 

1 v ' 

monitos 

j„r».. 

lendre dénonciateurs , W» demum ea deterquand 

il en- fecoit r,e, quum ipfe juflàflet. 

le.Roi, il luiremplif- arbitra erat * credulas 

foit ltfptjt d'impoftu- Régis aures implebat * 

ir c a K i fes &&***«» *.

401 Qv INTZ-CVRCK ,IÀV. X. 

vîlior. Reus enim in fàifoit plus tant de ca 

fecreto agebatiir, la- que de coutume d'Orfitentivpericuliignarus^r'ceûf^Ki! 

oc importunifhmum contre lui , tant la 

icortum , ne in ftu- trame fe eonduifpit ft- 

• j' o j i cretement-, & cetinfjpro 

quidem & dedeco- me Eunuaue, dans lis 

ris patientiâ fraudis plus grandes privautés, 

oblitum.cîuotiesamo- S ^ ^ f t 

rem Régis in leaccen- tantôt de trahifon. 

derat, Orfinem modo avaritiae, iiuerdum 

etiam defectionis arguebat. *' 

Jam matura erant in Enfin i'êate croit 

_ • • • • venue que ia calomnie 

pernicion innocentis alIolt ^ rinn0. 

mendacia , & fatum , cence, & la vertu cécujus 

inevitabilis fors 1 er au n. d ? ft J n . ' k d , on^* r 

_«.' i_ ,, x forceeft inévitable.Car 

eit , appetebat. Forte Alexandre ayant fait 

enim fepulchrum Cyri ouvrir le fépulcre de 

Alesander jufïït aperi- 

feTcf&E 

ri , m quo erat condi- tant des honneurs fatum 

ejus corpus cui nebres , il n'y trouva 

A*rr vAl»k«r ;„f.«^ qu'un vieux bouclier 

dare volebat mrenas. «ut pourri, deux arcs 

Auro argentoque re- à la façon des Scythes, 

pleturn effe crediderat, & un cimeterre , au 

quippe ita famâ Perfe ^ v A m ^ r ï 

.vulgaverant ; fed prae- d'argent , comme les 

ter clypeum ejus pu- Perles enfaifoient coui.___, 

o, j nr le bruit. Le Roi mit 

trem, & arcus duos «ne couronne d'or fur 

Scychicos , Se acina- fon urne , & la couvrit 

de fon 

cem , nihil reperk. manteau , s'ér~*~ 

\ * v A tonnant ou un Roi u 

Cacterùm coronâ aurea puiffant & firenomme} 

imponta , arnîcalo , oc fût point enfevelt 

cui affueverar ipfè , plus/omputu/ement, 

v 

fi.i; • 

' que fi c eut etç un nm- 

JOliurn in quo corpus pie homme. La-de/TuS 

Jaçcoaç, velaivit : rai- 8as°»s prenant fou

Qvi ifTX-Ctr RCZ, Liv. X. 40» 

temps : « Faut-il s'éton- ratus tanti nominis Regem 

j tantis praediturrt 

opibus , baud preciofiùs 

fepultum efle , 

quàm fi fuiflet è plèbe. 

ner , dit-il, fi les fépu) 

ctes des Rois font vui 

des , puifque les maifons 

des Satrapes regorgent 

de Pot qu'ils en 

ont tiré • Pour moi, je 

n'avois jamais va ce 

tombeau, mais j'ai oui 

dire à Darius qu'il y 

avoit-trois mille talents 

dedans; & de là font 

venues ces profufions 

d'Orfines , afin qu'en 

donnant ce qu'il ne 

pouvoir garder fans fe 

perdre, il fê ménageât 

encore pat ce moyen 

dans vos bonnes glaces 

». 

Proximus -erat lateri 

fpado, qui Regem intuens 

: ** Quid mirum , 

inquit, eft inania fepulchra 

efle Regum,quum 

fatraparum demus aurnm 

inde ingeftum capere 

non poflînt ? 

Quod ad me attinet » 

ipfe hoc buftum antea 

iion videram ; fed ex Dario ita accepi tria 

millia talentûm condita efife cum Cyro* 

Hinc illa benîgnitas in te ,• ut quod impunè 

habere non ppterat Orfines ^donando etiam 

gratiam îniret ». 

I! avoit déjafortaigtî 

le Roi, quand, rai fan t 

avancer fes gens appf 

tés, il affiege fon oreil te 

d'un côté , & les faux 

témoins de l'autre s de 

forte que ce pauvte 

Prince fe vit dans les 

fers .avantqu'ilfedoutât 

feulement qu'on Peut 

accufé. Bagoas ne fut 

pas^ content de faire 

tramer un innocent au 

fupplîce , il tut bien 

l'impudence de le frapper 

comme il alioit 

mourir ; &lautre l'enviftgeant, 

K lui dît : 

J'a,«ois. frisaoui dite. 

Concîtaverat jam 

ariimum iniram» quum 

ii , quibus negotium 

idem dederat ,fuperveniunt 

: hinc Bagoas , 

hinc ab eo fubornati % 

falfis criminibus occupant 

aures. Antequam 

accufari fe fufpicaretur 

Orfines, in vincula eft: 

traditus. Non contentas 

fupplicio infbntis 

fpado , ipfe morintrc* 

manura injeck. Que»

4©4 QV1NTM-CV R c t, Liv. X. 

que des femmes avoiens 

Orfines intuens: "Audieram 

, inquit , in l'Aiîe ,. mais il mçft 

autrefois régné dans 

Afiâ olim régnâffe fernina$;hoc 

vero novum Ainfi finit le premier 

nouveau d'y voir régner 

un infâme Eunuque », 

eft, regnare caftratum»! Prince de Perle i^qui 

Hie fuit exitus nobiliffimi 

Perfarum , nec in- 

qui avoir comblé le 

non feulement n'etoit 

point coupable , niais 

fontis modo , fed exi-' Roidepréfents,& lui 

. avoit donné de grands 

miae quoque benignitatis 

in Regem. 

: Eoêai tempore 

Phradates regnum àffeââfle 

fufpe&us occiditur. 

Cceperat elfe 

prjeceps ad repraefentanda 

fupplicia ; idem 

ad détériora credenda. 

Scilicet res fecundae valent 

commutare naturam 

; & rare quifquam 

erga bona tua fatis 

cautiis eft. Idem enim 

paulà antè Lynceftem 

Alexandrum delatum à 

duobus indicibus damnare 

non fuftinuerat : 

humiliores quoque 

reos contra fuam voluntatem, 

quia caeteris 

videbantur infôntes , 

paflusabfolvi: hoftibus 

viâis régna reduxerat : 

adultimum àfèmetipfo 

degefteravit. ufqae 

témoignages de Ion 

affection. 

EH ce même temps 

on exécuta Phradatej 

ioupÇonné d'avoir afpiré 

à la Couronne. Certainement 

• Alexandre 

éroit devenu • bien 

prompt à faire mourir 

les hommes, & a donner 

créance aux faux 

rapports : tant il elt 

rare, même !»«". 

ieurs naturels, de le défendre 

de la bonne fortune. 

Peu de jours auparavant 

il n'avoir, pu 

fe réfoudte a condamner 

Linceftes, quoique 

déféré par deux -témoins; 

ilavoit/ouftert 

que des criminels de 

moindre confequence 

fufient abfous contre 

fongré, à caufe que 

tout le monde les jueeoitinnocents. 

Ilavoit 

ïendu les Royaumes a 

fes ennemis,, vaincus. 

Mais fur la fin.il dégénéra 

tellement de luimême 

, que contre Ion 

propre fentiment > a 

l'appétit à'.w iatanie »

Qtr I NT E-CvRC E , LlV. X. 40J 

il donfioit les Royaumes adeô, ut adversùs libif,^ 

& ° t0itlaVle dinemanimi, arbkrio 

aux autres. 

fcqrti aliis régna daret», 

aliis adiraeret vitam. 

Sur ces entrefaites , lifdem ferè diebus 

il reçut des lettres qui 

l'informoient de tout 

Hueras à Cceno accepit 

de rébus in Europâ 

ce qui s'ëtoit pàîTédans 

l'Europe & dans l'Afie, & A fia geftis, dum ipfê 

tandis qu'il fubjug-uoit 

les Indes s comme Zdpyrion 

, Gouverneur de rio Thraciscpraepofitus» 

lndiam fubigit. Zopy- 

ThracMtfiliant faire la dum expeditionem in 

guerreTKx Getes, avec 

«ne^rmée navale ,avoit 

Getas raceret , tempeftatibus 

procellifque fu- 

été furpris d'une tempête 

fi furieufe ,• que bito coortis, cum toco 

tout y étoit péri miférablement 

^ & que Seuthes 

Odryfas ayant eu 

nouvelle de cette perte , 

avoir fait foulever fon 

.pays : fi bien que la 

Thrace s'en alloit perdue 

, & la Grèce même 

avoit reçu un grand 

fhoc. 

exercitu oppreiîus erat. 

Quâ cognitâ clade , 

Seuthes Odryfas. populares 

fuos ad deredtionem 

compulerat.AmiC 

fl propemodum Thra-? 

ciâ, ne Graecia quiderri 

tumultibus inconcufTa 

manfit. „ . , ,

4oé QuitfTZ-Cvncz, Liv, X. 

•-p ' •" '"" ' -'*» 

•Supplément recueilli par le Traducteur, & 

qui nefl point dans le Texte Uuin de 

Quinte-Curce, . 

On rapporte qu'en ee même temps il y avoit auprès 

du Roi un Indien nommé Calanus, célèbre entre 

tous les Sages de fon pays , lequel faifant protêt 

Son d'une févere Philofophie,s'étoit néanmoinslaille 

Çerfuader dans (on extrême vieillefTe, de fe mettre 

a la fuitede la Cour. Cet homme ayant vécurféfpace 

de quatre-vingts-trois ans, fans avoit été ird(fcttioaé 

d'aucune forte de maladies comme il fut arrive en 

Perfe, le voyant travaillé de la colique, réfolut de fe 

faire mourir d'une façon bien étrange ; car >• plutôt 

çjue de fouffrit que là parfaite fanté dont il a.voit 

oui durant tout le cours de fa vie, fut altérée par de 

Îongues douleurs, & craignant auflî de tomber entre 

les mains des Médecins , & d'être tourmente par la 

multitude de leurs remèdes , il pria le Roi de ceminanderiiga'on 

lui dreffât un bûcher , & que piani » 

ferait dejjas , il y fît mettre le feu. Le Roi s'imagin» 

au commencement , qu'il feroit ailé de le détourner 

d'un fi terrible deflein; mais voyant que quoi qu'il lu» 

pût dire , il demeuroit ferme & inflexible dans fa 

réfolution, il fut enfin contraint de lui accorder ce 

qu'il demandoit. Mais comme il avoit ce Philofophe 

en une finguliçre révérence , il voulut honorer fa 

mort d'une pompe funèbre qui fût digne de la magnificence 

d'Alexandre. Il fit ranger toute l'armée en bataille 

, avec tes éléphants, dans une grande plaine 

qui étoit proche de la ville, & ordonna certaines 

perfonnes pour répandre dans lé bûcher , & fur 

Calanus , les plus précieux parfums qui fe pourraient 

rencontrer. Outre cela, il lui envoya une robe de 

pourpre toute couverte ds pierreries, quantité de 

vai (Telle d'or & d'argent, & force riches tapifleries, 

comme pour l'appareil du facrifice , & pour orner la 

viâimçj Cependant, Calanus setant paré de ces 

magnifiques habits , étoit monté fur un cheval que 

le Roi lui avoit auflî envoyé ; mais ne pouvant en 

wppoitet le travail, il -fe fit mettre dan* une litière s

i j ' • & ? • • & • ' • • t % * : € P 4 ç K ? : F ; , î v i . ' 

: 

- X . 

:wà, apîfis sVicrc swonn& il 

diihibui à Tes amis les piéYenrs cjrse le .Roi vtxiait 

«le iaii iaire, «araire monta gaiement Sur ie bûchât, 

d'où il contempla

408 Qvivri-CvHCE, Liv. X. 

fonner les trompettes, & un grand cri s'élevetdans 

toute l'armée, tel que celui qu'on fait d'ordinaire aux 

batailles à l'entrée du combat. Tout ce bruit fut encore 

accompagnëdescris& du mugiflement effroyable 

des éléphants. Alexandre n'ayant pas jugé qu'il 

lui fût bienféant d'aflifter à ce {peftade , fe retira 

tout morne & tout penfif dans le Palais. On fit divers 

jugements' de cette a&ion : les uns la condamherent, 

-comme d'un homme furieux & infenfé ; les 

autres crurent que ce qu'il en avoir fait, n'a voit été 

que par vaine gloire, & pour s'acquérir la réputation 

d'une prodigieufe confiance ; mais plufieurs louèrent 

rcette grandeur de c6urage,quil'avoitainfi faittriom- 

her delà douleur &de la mort. Le Roi,entre tous, 

eut en gtande admirarion , & honora fes cendres 

d'une magnifique fépulture. Ç'eft de ce même Calanus 

que l'on raconte , qu'à "fon arrivée a la Cour, 

délirant donner quelque preuve de fa fuffifance, il 

expofa aux yeux d'Alexandre comme une image Se 

une figure de fon Empire : il jetta à terre un grand 

cuir de bœuf tout fec . & mit le pied fur l'un des 

bouts, qui étant baifle , fit en même temps haufler ' 

tout le refte ; puis, tournant tout alentour, & marchant 

toujours fur les bords, il fit voir au Roi , 

qu'à mefuie qu'il prefloit le cuir en un endroit, il 

s'élevoit en tous les autres ; mais enfin, s'étant placé 

au milieu du cuir , il le tint partout également 

àbaifie j voulant donner a entendre au Roi par cet 

exemple, qu'il ne devoit plus s'amufer à faire dès 

voyages & des conquêtes aux pays lointains , mais 

réfider au centre , & .dans le cœur de lès Etats, vu 

que par ce moyen il empêcherait les Provinces éloignées 

de fe fou-lever , & tiendrait tous fes peuples en 

devoir ,& fournis à fon obéiflance. 

Après cela , le Roi étant arrivé à Suze , il y époufa 

la PrincefTe Statira , fille ainée de Darius, & donna 

la plus jeune , nommée Dripetis , à fon cher Ephefc 

tion. Et afin qu'en rendant ces alliances communes* 

I on trouvât fon mariage moins étrange, il perfuada 

aufli aux plus grands Seigneurs de la Cour & à fes 

principaux Favoris de fe marier , & choifit dans les 

plus nobles familles de Perle environ quatre-vingts" 

^ filles, qu'il leur donna pour femmes. Les noces furent 

célébrées à la façon des Perfes. Il fitpar même moyen 

un feftin, royal à tous les autres Macédoniens, qui 

«toient déjà marié» il y ayçit Iwg-tempsj & s'y 

étant

: l»ï>i*iwSx(»rînce5 àiïx ©kdx; &tr : .«e ïcaïf*- -aussi 

aîSiy«sè:«* a|a. v-^ïexàs :: Sasê:vï^Bte «?«î? jurais 1KM* 

""'ïfeât' 

tisse 

( & 

fi«ixiswfs: ioâués &rig« HarpaliiS:; à çatk ; îfei s'érok &5 >Ie iî. 

gâids ries trcfots&û/rëïSnM^ï.-BàiJj'iijàc, fiyaî-kspprii 

!e persuada mi« ce priîîce, (Sti&s-ux it

•4** Q u INT **£#&*!**% r LtJM #. 

lui ordonna jde fomptueufes, funérailles, & loi fié 

bâtir un (uperbe tombeau, où il employa, jufqaes 1 

la femme e)e /.rente talents. Après avoir ainU con* 

fumé en ces infâmes débauches, & en ces dépenfes 

défordonuées, une grande partie des richeffes qui lui 

ayoient été laiuées en garde, comme il fut 'qu'Aie- 

Wlndre, étant retourné de fon voyage des Indes, clàtioit 

rigoureufement plufietirs de les Lieutenants^ 

qu'on accufoio d'avoir abufé de. leurs charges, h* 

qui fentoicfà «onlcience chargée,: ctaignant qu'on 

ne lui fitraêtee traitement qu'aux autres,, ranwffa 

cinq mille talents, &alTeeublaifix.milleJiomhies de 

guerrei avec lefquelssil s'enfuit ,«n glande diligence 

au pays d'Att ique. Mais ne ao u vaut perfomie qui le 

voulût seeexois., il laiffaifes troupes au,Capde là 

iMoréei qu'on appelle le Cap de Tenais. / 

!.. ', J!.- >!. 

%JÊ*& 

# # $ » * : 

tir

QviirTS~CuRCX, Liv. X. 4n 

Texte de Quinte - Curce. 

II. Le Roi également 

irrité contre Harpalus, 

•Se contre les Athéniens, 

fit équiper une flotte en 

îéfolution d'aller luimême 

à Athènes ; & 

comme il minutoit fecrétement 

cette entreprife, 

il eut avis qu'Harpalus 

étoit bien entré 

dans Athènes, & avoit 

gagné les principaux à 

JWed'argent >mais que 

le peuple s'étant aflemblé 

, lui avoit fait commandement 

de fortir ; 

qu'il s'étoit retiré vers 

les troupes Grecques ', 

 

Sij

num ptofiterentur. 

Grave plerifque effe 

Competerat : & quam- 

411 QviNTg-CUR c t, Liv.X. 

qua: exftarent, reftituêre 

damnatis-Solï Athe- 

qui, n'ayant pas accou 

de la liberté publique i 

autant que de la leur, 

nienfes, non fuae mode 

, fed étiam publies: narchie , leur défenditumé 

le joug delà Mo 

vindices libertatis, colluvionem 

horninum , endurer, plutôt que ée 

rent l'entrée de leurs. 

terres , réfolus de tout 

quia aegcè fe'rebant p recevoir des gens autrefois 

l'excrément de leur 

non regio imperio, fed 

legibusmoribufque pa- 

ville, & aujourdhmle 

rebut même desBannis. 

triis régi adfueti, prohi ibuêre finibus : Omquàm 

puigamenca 

nia potiùs toleraturi , 

quondam urbis fua: , tune etiam exilii , 

âdmitterent.^ 

Alexander fenioribus Alexandrs.aprèsavoir 

licencié les vieux ioldats 

, ordonna quon 

militum in patriam remiffis 

; tredeeim millia choisît treize nulle 

peditum, &c duo millia 

equitum, quae in Afiâ 

. retineret , eligi juffit : 

exiftimâns modico 

'exercitu cbntinere pbue 

Afiam , quia pluribus 

lbcis prœfidia difpofuiffet 

; nuperque çonditas 

urbes, quàs colonis 

replêlret, rcsrenovare 

cupientibus obftare. 

CsEterùm prias quàm 

fecerneret s quos erat 

retenturus ,-edixit,' ut 

pmnes milites SES alie- 

hommes de pied , « 

deux mille chevaux 

pour retenit en Alie , 

croyant pouvoirconierver 

fes conquête* avec 

cette petite armée , a 

catife qu'il avoir m,s 

des gamifons en beaucoup 

de lieux, & lie 

les nouvelles vilks., 

peuplées de fes Çolo r 

nies , étoient un hem 

à qui voudroit remuer. 

Mais avant que de taire 

choix de ceux qui «' 

meutetoient, il com? 

manda qu'ils euflenç 

tous à donner un état 

de leurs dettes ; car la 

plupart dévoient beaucoup 

i & bien que ces 

dettes fuflent provenu 

s de leurs débauches, 

G eft-ce quille

QVINTE-CVRCE, Liv. X. 41$ 

«•?l 0 i; a ,T ltter -'.i ux -' «ï uam ipforum. luxa 

5 imaginant que cetott . n i-cï r- 

«n artifice pour con- contratlum erat, diffolnoîtreles 

mauvais me- vere tamen ipfe decre- 

SSSÂSgffiSS veraMllitencanip^ 

leRoi voyant bien qu'ils ratl > ÇUO racilius ab 

avoient honte de faire integrisfumptuofosdifq^fnSoitTe 

ce£ «?»«** prolatandcT 

qui les retenoit , éta- aliquantùmextraxerant 

Mit des bureaux par temporis : & Rex fatis 

tout le camp , ou Ion r m - 

expofa dix mille talents, gnarus profeffiom sens 

: 

.. pudorem , non contumaciam 

obftare , menfas totis caftrîs poni 

juffit, & decem millia talentorum proferri; 

: 

Alors, comme ils vi- Tum demùm fide 

&Tiffifcï *** > Pf° feffi funt i 

toutes leurs dettes, lef- nec amplius ex tanta 

qu'elles payées , il n'y pecuniâ quàm centum 

& 

îe^trêd'Sm: f&* ^* .fr 

me fi immenfe -, telle- perhiere : adeo ille 

ment .que cette armée exercitus . tôt ditifÏÏyictoneufe 

des plus ri- „ - • c, 

4»4> QVIN'TE-CVK.C X, Lîv. X. 

idorti , ômnes fimul «n«i« trant leurs tous yifages ,>i monmiffionem 

poftulare défigurés de coups, 8c 

tout 

cœperunt , deformia leurs têtes toutes blanches. 

Il n'y eut ni menace 

de Chefs, ni ref- 

ora cicatricibus, canitiemque 

capitum oftentantes. 

Nec aut pratfecmer 

s mais criant & 

peu qu'ils portallentaa 

Roi , qui les pût répritorum 

caftigatione, aut tempêtant fans celle 

verecundii Régis deterriti 

, tumultuoio poient lorfqu'il vouloir 

avec une violence militaire 

, ils l'intctronv 

clamore& militari vio- panetjl„„... proteftoieat 

lentia volentem loqui hautement, qu'ils ne 

inhibebant ; palàmpro- . partiraient puiui point ">••-> de"; 

' que pour retourner chea 

feffi nufquam inde, eux. Enfin ayant fait 

nifi in patriam veftigium. 

eflTc moturos. fléchiffent.rnaiscroyapt 

filence, non pas qu il* 

avoir fléchi le Roi > ;!f 

Tandem filentio faéto, attendoient ce quil 

magis quia motum efle diroit. 

credebant, quàm quia ipfi moveri poterantj 

quidnam a&urus effet , expedtabant r 

lHe> ? quid h ace , in- Quand il leur pari» 

ouït, repens confternai en ces termes :« Qu eft- 

" » . ce que ceci ? D'ouA'ient 

H 

tio.&tamprocaxatque e fi fou a a ine émç>efFufa 

licencia denun- don ; une _3C fi U fcrieufe »""".— 

licence? Oferai-iebiea 

eiat ? Eloqui timeo , ouvrir la bouche? Von* 

palàm certè rupiftisimperium 

, & precario enfreinrnron ai}' 0 "",' 

avez tout ouvertement 

& je ne fuis plus Rot 

Rex fum , cui non alloquendi, 

non nofeendi vous ne m'âY" P 3 

que de nom , puiique 

monendique , aut intuendi 

vos jus reliquifprendre 

vos intentions , 

feulement laifle le pouvoir 

de parler , d aptis. 

Equidem quum de vous dire tes miennes 

, & ce fetnble>

jsener Taèdtôt les au- ft a r.uerim : tam iilofr 

très, avec moi , autant \_ ._ •„ ."* 

«îfenc ceux qui s'en acclamantes viâeo ,qiîi 

«Ont, que ceuiquirne abituriiuMt, / quàm hos§ 

deux cadres contraires tubleqai itaciii. Qùitt 

faire tous, une rmême Hoc eft rei ? difôâri- iri 

î S S i î l t f S «ufâ: Mde» omniurri 

gui fe plaignent, fi ce clamor eft ! péïvelirri 

font xeuk qui doivent fdrej uwàm qui difcemeurent 

». On eut dit durit "' i «n qui fefinfch.; 

aue routesjles voix né tur, de ! me querantur»i 

ESSE" 

Douciiie;,; tant-415 

Jfii^?* 

s'a*;- 

Credéres 

r /v 

uno 

i-v** 

dre 

«• 

omcordèrent 

à criefc, qtf'Jl» n*S-îûimiriMe Clamoi 

fe plaignoient tous. rçm } ita pariter éx totâ 

conciofle refponfum 

, eft, omnesqueri. 

« Je ne /aurois croire, " Tum ille s ftori' herrepçit 

(« Roi, que cette «,{- • I .«•.««;- ^-mia. 

plâm.tçgéné ra JvVneS ul f > TO Wv Pôfeft 

do fujçt que vous dj- ,'ut aéducar, quen^;? 

d A pIlMi £ c "? d ,f rendi 'firaul i^mnibus 

partie de 1 armée n eft i_ r tr- • 

point,, eomprjfe , puif- hanc 

eatiiatn < elle i 

que j'en renvpie plus quam oftenditis ; in 

S & S & $ X £ ^ major pars exerce 

jl ya quélquWecnà- ms non eft 5 Btpote 

ft, qui. vous débauché «fuum rplures dimife* 

^ S S S «mi q«to «.ntou* 

Xçute.une armée ait 4um.: Subeft nirnirum 

*3t>dpnné /on Xi» ; sltiùfs vmahirn ;• -quod 

.«s elejaves même àm • • \ 

aVmit ÀTiie 

S'enfuient, heTnvonr 0mne f 

pas en troupe , encore «ïuarado enim Regem 

t- OM ;,X>r 1 ïln»e..hontf univerfus exercitus deiSfâSSî 

fcruit ? Ne:foviquidem 

_, aïs que penfé-jefaite? uno grege profugiunf 

-*..!

41^ QtriirYz-Ctrti-c'x, Liv. X. 

dam in illis 

rpudor à parle à des frénétique*,' 

• in- 

" i- & que, te veux guétu 

ÇSfe.risdeltJBKtMîïelin* des écrits incapables 

quendi;;: Verùm. egb de remède ? Je me Àé~_ 

tam furiôfse,confterna-ï P»? 8 .-* 8 tout ?. u b ?T 

• •".• if- ^ î- . opinion que J avois qepoil» 

oblitus remédia: TÛS( & fuis réfolade 

infanabilibus conorad-i voustraifervnon comi 

hibere. 

, r 

Omnerh hërcu* me TOUS mes ne letes plus, 

ffi? 

lejpem, quam exvo- mai s comme les plus 

bis Côneeperami 4am-t ingrats- des, .hommes.- 

•r.n • «-« ,,* «.,,.««. m;i;»:i le trop daife vous s 

no; née ut cum railml- r^*.& y ne vous 

bus meis

% V 

qWÀ• raSiOvédstactst: * îsicttta: «rrix aità-jfîi :,. 

OTïfiçaaa^S'Skasx-es, quibus Cavaen {. ahiiV. 

&. ï!T?î :< £ vU£ VO^gioii^ 

tjui eft te théâtre de rtûœ gdteruro Dus 

vos expiées,, d'.-ur fe oares i&ckî-lu £«;:*>« 

g'oïre vous esaic ae* 

BJeBs?Vcass.v>i^* n d P :JÎÏ1 sre . properatss 

«àte fif.tçKOïfï'Jr.aîajîc, .Reçe deieïîo > ej(ju«ï 

&: d'ahanrionasr^tve p'.^dnH xéhùm defo- 

«ne jjlafeîîrs d'e-ïïï-a £iîir»m V3aïi.caïn tuent'v 

vuiîS K'aiwciiùas >as ois rases aUstnjfn laiCenj-i 

«'«:*fS P?,J'&S" Qiî« dit :•:..:•.•;. ••••.:*.•• 

fcsltlîi de l'A ils. 

peintaprcs.taïVs:^ Hé- • i> *SC piides piQim&O 

;&«««• les toHqui&ji'Tùîr venê dûvithtratrs sçeïï* 

ici Nations, '&

4ït QUINTe-CirncM , Lîv. X. 

Ks 

quoque pignon fu-nt. q»> en puiflêat; 

*». verô , milieu* SftKtf^Sfe 

Canturus lum , pelll- jufques à. leurs armes , 

c»m fuatum concubi- dans refpéraace de leur 

nis : quibœs hoc folùra *£?&& H f S * 

ex tamis opibus. foper- qui n'ont plus- rien de: 

eft, quod. impenditur. *a»t d* rieaefle», que 

TI '. ^, t • -i ce qu ils emploient tau* 

Proinde fugventibus i es , jours au vin , & k 

me pateant limites ; leurs faks voluptés» 

Éx-pAGre Kinr r>rii v i

d * S > î S a u t o r i t é , < • « • - * l 

£*« TtiN*B«i tât ç« 

hasîiUk» notatos qts&~ 

fks fijjiaK Atmés -. Se 

Sfast remâché ks plu? obiwcuïi çraoç, ftxguios 

asana corripuit ; 

K>atfe»

4ia- 

QVut'T;X-t-tr*ÏM t -Lhr-Xi 

conterruit eos : fingu^ pagnons, quand ils fu»; 

1»M» rerrï pA'iAfrnnr ru,^ r«nt qu'ils avoiènt ete 

uentiae exemplum. ». qu'il vjeut rien qu'il* 

adeoque non fiant ae- P e fi (lent pour expierrr~\-- 

_• leur crime ,& en obtecenfifupphciocomnu- 

^[ e m i^ E t k k a . 

litOQum , quum fub demain, s'étant prélennQ filîgftlj porte, «qu'on né laifmaRie 

obédiences nUpAiânt***- •.

*. : :M*.çzt ïïHÎiii ïiwia >+w>, ofca ad iLs; : n.oc 

••m^Hi^^ms ••WMms •açcefàt ï«* «*~ 

:imi(y^.&kk poux leste &egss iyos pietaus ira- 

Bï>i;;. Je m'rtijis psi-Sus-- Y}-ûm> Luxu oîâi» 

.sic,.que;,iMjsmvaiss. «s. .«,.„„„ . . ;-, j '" ., 

p^ît^ fosse, Scqm %«s à< •

4*1 "Qtrtii't'x-'CvKcg,l\v. X. 

dèindê quum ftirpem «aifon d'une plus anr* 

generismei latiùs pro Ê / f f ^ ^ ' 

pagare cilperem , uxo- riage ; et par mou 

rem Dàrii iîliam duxi ; exemple, j'ai invité les 

. . r . principaux de ma Cour 

proximilque amicorum | époufer aufli des Caoauéfcôrfui, 

excaptivis -tives, liancé afin fainte qu'une abolît 

geaerandi liberos : ut 

al- 

toute différence, & dé 

hôcfacro fœdere omne Vainqueurs, & de vaincus. 

Audi faites' état 

difcrimen vidi 6c Victor 

i s excl uderem. 

que je vous tiens pour 

mes foldats naturels, 

Proinde genitos etîe & non pas pour desvos 

mihi, -rîdn afcitos Etrangers , & que je 

milites crédite. Afi« & 

vous confiaere eomme 

mes anciens Citoyens, 

Europse unum arque L'Afie & l'Europe^ne 

idem regnurir eft. Mâcedontim 

*vobis arma Royaume. Je vous me» 

font plus qu'un même 

it? 

les 

aiI„„ 

armes 

„„ 

dés 

„,.— 

Macédo* 

d©i Inveteravi perëEri^ niens à la main ; vou» 

. «, ; portez tous même Iç 

nam novitatem-; 6c cl- ££JJ ft. eft plus m ef- 

VCS mei eflàs& milites ; féant aux Perfes d'imiomniaeumdemdacunt 

ni aux les Macédoniens^ oe 

colorerai. Nec Perfis fuivre les coutumes de» 

Macëdonum~ '"morem Perfes.. Ceux qui ont a 

adumbrare, nec Macedonibus-Perfas 

iffiitari memes mêmes 1. 

Hâc oratione ftâbkâ, 

Périls cprporis fui cjiftodiam 

credidif. Perfas 

larelljces, Pérfas appa 

fub fiodem Regè 

Après teMéfeàtangue. 

il confia la garde de Ia> 

perlonn'ôattx- Perles > 

& comme tesnouveau* 

Offi ci ers . merioiérit- au 

yitores fecit. Per ciubs fuppJicequelquesMac^ 

•v •».„•• . •!•*,-, .domens , qui avoienr 

cum Macedones , qui «tité la féditioh , * 

fattic leditioni occano- lui te&okat à **ce»*

^^ÉMdMXWW 

^ V ï Sf T 

! • « ? » , I A \ 

Sit, or. vappwje 

~4*i 

Cl a sait vLiiï, k>«]jae&f3-- , ;- < - \ 

V 

«a£»•« iîcuï viBcîI 

ûysxit •'•j;nr d'sj,ifiw, 

au Mmraïte, -is foidass 

eranr, juiSr. Née koe 

fo'eftt p.ir b:;g;i,i« quidetn (upplici&m fe», 

tMKiver k->ji-s CapkAisi-s, 

& les Fivis-îs du 

dicionem îïîîb'tam mo-j 

8.oi> ço.it •«= chutes 

vu, Ndtnqae copiarum 

flïl dsrs 

dsces aiquc smicos ejus 

?o 

se isit y?,ç fsnt : Kdïtï. mternet ; otrerre ie cor» 

êUsiJiraaîqiail&vaù forais:»» rruekforfit*

Tfî4 "Q^'i^rH-CÛRCt, lîv.X. 

Poftquam vero cogni- *° é leot çhwgeaut 

^ n. r> ri Petfes , qu il en avoit 

tiim eft , Perhs ducatus feit ,t es Régiments ,& 

datos j Barbares in valeur avoit donné des 

.;««. „j;„»c rlifl-rikn- noms Macédoniens,& 

nos ordines diitnbu- qu. eux> au contraire , 

tos, arque Macedonica étoient rebutés avec 

lis impofita nomina , ignominie, ils ne purent 

fe yero ignominiosè ft%"oientt S 

penitùs rejeâos efle , î'arne, mais coururent 

non iamampliùs con- tous enfemble au Palais 

' • • j i„ en cnemife, «jetèrent 

ceptum animis dolo- Jeurs armes à la porte 

rem perferre porue- en fignederepentance, 

runt; fed concuîfe in P1«V*M . .* «"" 

• r CL • • • qu on les ïamat entrer, 

regiam facto, mtenori _ ue S -JI avoj t a affouvir 

dumtaxat retenti tuni- fa colère , ce fut dan» 

Câ,armaantejanu a m, 1-fang, £«*. 

pcemrennae iignum , qu'ii s ne> partiraient 

projecerunt , ac prae point de là qu'il ne leur 

foribus fiantes, intro- eût pardonné. 

jnitti fe, fibique ignofci fuppliciter atque 

fleures orabanr ; utque Rex fuppliciis fuis 

potiùs faturet fe, quàm contumeliis : ipfps 

jiifi veniâ impetratâ non difceiTuros. 

Quas cùm Alexandro Ces chofes étant rapnunciata 

eflenr , aper- P°«Ées à Ale«ndre • 

. • r -u J il fit ouvrir les portes 

«s regiae fonbus , ad ,j ? j- on p a i a i s , & s en 

ipfos eft egreiTus. Poft- vint à eux ; & après 

Xjuam ved> ipforum g ^ T ,êft 

ejulatum arque pœni- repentit, qu'il eut ou» 

tenriam,- nec non mife- leurs gémiffements, & 

.andum arque afflic- %?%*££$$ 

lum habirum vidifler, fe mi t lui-mêmeà pleudiu 

qUoqae collachry- rer aflez long - temps 

rtus eft. Eâque mo S S S S 

«eltia., uj yjfis ignol- faute leur en obtint le -

Est m>e: ctatKé ,rq?n» 

Sfè&cî?,' &.les finies?»** 

«i'ime œaia , & Ses cav 

rç ; (i?.>-):-:: ; dsJ'«Btrs. : V;-i:i'« 

C^rsgîitsfpiaSKus qui: 

ÀMïokfiî; îpïiiî propres 

a ; ,.pf>rt.ïf ..les arrtitS'i Se-. 

içs î«;voya avec, de ricnes 

prékTHs, Même il 

&Si iyir.à An îlisatïi ,Gou- 

*'Ssïcsper3fe-: 

»w

4i6 QfvjNTe-Cujucz, Liv. X/ 

bat. Antipater Olym- la gnicé. bienféatice Enfin AntipatM de fi & 

piadem muka praeter, fe voyant contraint de 

ipfius décorum gesere quitter fon Gouverne-j 

ment, en conçut un tel 

icripferat. Itaque evocari 

ad fe vàldèàniquo fe défaire du Roi pane 

dépit, qu'il réiolut de 

animo ferens, Alexandrum 

veneno interricere 

poifoo. 

ftatuit. 

IV. Pera.étis his rebus 

omnibus, Alexander 

adEcbarana Media; 

profedm, regni neceffaria'difpofuit, 

fpeda- 

,-cukdenuo 8c folemnes 

iiîdixit dies.' Mis forte 

tliebus Hepha:fri&n , 

quem Rex unicèac fra* 

trisloco diligebat, febricitans 

moritur. Ex 

«juo Alexander incredibili 

affectus dolorc , 

multa qù* regiam majeftatem 

minime decerent, 

admififTe dicitur. 

Miferum quippe medicum, 

tanquam in eurando 

negligenrior fuiffetifufpendi 

iuffir. Saper 

amici corpus examine 

ejulans. procu- 

-buit, vixque irlde ab 

•amicis abftrac&us eft. 

Diern atque rioctem 

lu

XÛINTI-CVRCX t Liv. X. 427 

fa pompe funèbre mon- runtur , quae quidem 

"le a n«? 

UM e 8° minimè credo - ll ~ 

lud tamen verum eft , 

quod Alexander Hephxftioni, tanquam Heroi, 

facrifkari jufferic- In funus atque momunentum 

ei faciertdum, plufquam duodecim 

-millia talentorum impenfa funt. 

( Comme il retournoit 

à Babylene, les Devins Revertenti Babylode 

Chaldée vinrent au nem Chaldaù 

vates 

devant de lui^ l'avertir 

qu'il n'y entrât point, 

parce qu'il étoit menacé 

d'y perdre la vie : 

mais il' méprifa leur 

avis, & ne laifla pas de 

pourfuivre fon voyage. 

11 avoit nouvelles qu'il 

y a avoit la des Ambaf 

fadeurs de tous les 

occurrerunt, moneiites 

ne Babylonerm in* 

grederetur; profe&io-' 

nem enira 'ejus per id 

tempus yitae periculum 

ei portendere. Quibus 

fpreris, que deftinave» 

rat irepergir. Nuncia* 

coins du monde , qui 

attendoient fa venue s 

batur enim ei, legatos 

toute ta terre étant fi ex diverfis terrarurrt 

iemplie de la terreur orbis partibus undique 

iî±* S ^ ? & B^yloncm confluxiffe* 

vi le flatter, comme ejufque adventum ex- 

celui qui devoir êtie pedare : adeo totum 

leur Maître ; tellement orbem nominis ejus 

qu'il fe hâtoit d'arriver 

à cette grande 

terror invaferat , ut 

ville, pour y tenir comn cun6be genres , velue 

me les Etats Généraux 

de l'Univers. Après adularejitur. Igitur 

deftinato fibi Régi , 

une fuperbe entrée , 

ayant fort bien reçu les tamquam, conventum 

donna Ambaffadeurs, congé. 'Environ il* leur univerlrorbis adurus , 

ce même temps, il fe Kabylonem pervenire 

htunfeftinchézMédie, f»fl.:„ 0 L, r A n à

418 QvTNTX-CVRC'E', Lîv. X. 

femnri cenûfit. Iifdem ^ « ^ i S 

ferediebus conviyium coupe d'Hercule., qu'rt 

apud ThefTalum Me- s'écria, comme s'il eût 

dmm inftitutum eft., 

^Z^tcorps! 

ad quod Rex quoque & fat emporté demi; 

cum fodalibus vocatus mort , fa»»nt de: fi 

• ,i • j TJ„_ cruelles douleurs, qu il 

venit. lbi nondum Her- ^tTaiVi^ une épée pour 

culis fcypho epoto , fe tuer. ... 

repente , velut telo confixus , ingemuit. 

Elanis è convivio femianimis , tanto dolore 

cruciatus eft, ut ferrum in remédia pofceret. 

Amici caufam mor- On fîtcourir le bruit 

bi intemperiem ebrie- W ^£*« mais^ 

taris divulgârunr.. Re- vérité eft , que ce fut 

verà aurem infidi* fue- ^ ^ J | £ 

l £ 

runt.quarum înramiam } a puif r ance de ceux qui 

fucceflbrum potentia ] u i fuecédetent. Car 

oppreffit: Antipater Mtipater ««« d«£ 

cnimpraeparatumvene- à fon fiu CaûWre, 

num Caftandrb filio , qui étoit grand Echanoui 

cum.fmr.ibus Phi- t ' J ^ t ^ 

lippo & Jollâ Régi mi- ^ fes f reres Philippe 

niftrarefolebat, dede- &jollas, &***«!*. 

alilS quam Thelialo

QviNTE-CVnex, Liv_X. 4Ï9 

lats tout éplorés, fup- tim fnortuum fufpicarentur 

, idque celari 

pliant qu'on le leur 

montrât ; fi bien qu'il 

commanda aux Gardes credi erent ; parnmqus 

de les faire entrer. delîderium ferre non 

po/Tent, mœfti fefe in regiam conculerunc, 

ut fibi Régis videndi copia fieret orantes , 

atque à euftodibus ex mandato Régis intrermiffi 

funt. 

V. Quand ils le virent 

, ils fe prirent tous 

a pleurer ; & l'on eût 

dit que ce n'étoit pas 

le Roi qu'ils voyoient, 

jnais fon corps prêt a 

porter en terre. Et ceux 

qui étoient auprès de 

lui , paroiffant encore 

plus affligés, il jeta les 

yeux fur eux , & leur 

demanda où ils trouve 

roient après fa mort un 

Roi digne de tels hom 

mes. C'eft une chofe 

.admirable , que ce 

Prince ainfî foible , & 

tout mourant qu'il 

étoit^fe tint toujours 

au même état, auquel 

il s'étoit mis pour rece- 

. voir fon armée , jufqu'à 

ce que tous fes foldats, 

jufqu'au dernier, 

V. Intuentibus lachrymae 

oborta; pra:- 

buêre fpeciem jam non 

Regem, fed funus ejus 

vifentis ^xercitûs. Mœror 

tamen circumftaritium 

leclum eniinebat : 

quos ut Rex afpexit',: 

Invenietis , inquit , 

quura exceflero ,, dignum 

talibus viris^Rë-*? 

gem ? Incredibile diéta 

audituque, in eodern 

habitu corporis , in 

quem fe compofuerat f 

quiim' admiflurus milites 

effet, durâfl'e , donec 

à toto exercitu illc? 

lui euflent fait la réyé- 

renée. Et quand H leur acl ukimum pçrfaluta. 

eutditad.eu.il dans fon lit, comme seten- r: tus eft

45-0 Q.v i H Tx-Cvttct , Liv. X. 

ficere iam cœperat , doigt, & le donna à Perj 

. n i diccas . lui commandetradum 

annulum dant de faire porter Ion 

digito, PerdiccJE tra- corps au temple 

didit; adjedis manda- tf Hammon. Puis, com- 

' ' r i me à qui ils lui il laifioit demandèrent l'Empire 

, il répondit - • ..- : Au 

tis, ut corpus iuum ad 

plus digne ; mais qu'il 

Hammonem ferri jubejret. 

Quîerentibus his, différent on lui prepa- 

prévoyoit que ta ce 

cui relinqueret regnum 

? refpondit : Ei, ayant demande, quand 

iroit d'étranges jeux funèbres. 

EtPerdiccasltti 

qui effet optimus. Cxterùm 

providere jam dit les honneurs divins : 

il vouloit qu'on lui ren 

Lors, dit-il, que TOUS 

ob id certamen, magnos 

funèbres lu dos pa- 

fes dernières paroles -, 

ferez heureux. Ce furent 

rari fibi. interrogante Rurfus Per-diccâ 

quândo cœleftes hono 

& bientôt aptes il tendit 

l'efprit. 

y 

rés haberi fibi vellet ? dixit, „ tumvelle* 

quum ipfi felices effent. Suprema haec vox 

fuit Régis, & paulô poft exftinguitur. 

*' Ac primo ploratu D'abord tout le Palamentrfque 

& planai- fr« 

de gémiffements'; 

.fws tit de - n puu 

Lf. 

fcus tota iregia perfonafcat 

: mox velut in vaf- 

filence comme dans 

tout-à-coup ce fut un 

une vafte folitude, la 

tâ folitudine omnia douleur faifànt place 

ïrifti fîlentio mutatorpebanr; 

ad cogitationes fées de l'avenir. L« 

aux foins, & aux pen- 

nniH quid riP.nî,. deinde jflrnrnm meurum futurum enfants d'honneur &« 

1a de du

Q v t'ir T E-Ctr Rèe > Liv. X. 4'j* 

•èbniens, y accoururent rûnt : vagique& furen» 

E J & £ M £ ntM-îlc*tourna 

commun déïefpoir, les Km luctu ac mœrbfè 

viftorieux d'avec les compleverant ; nullis 

ïïïaK&iS^ ^ftibus omiffis, quos 

LesPerfes l'appelloient in tall cafù dolot lugile 

plus jufte& le plus g e n t . £ r g 0 qui extra 

doux Maître qui leur. ° _• nM. .-KH 

tût jamais commandé , 

r , e g lam alhterant Mace- 

& les Macédoniens , dorïes pari ter Barbarie 

•le Meilleur & le plus que Coneurrunt ; nec 

-vaillant Prince de la ^ .«• > •« . 

terre ; murmurant les poterant vieil à victouns 

& les autres contre ribus in communi do*. 

S f e A a ^ n t l?te

4J4 QV INTE-Ct/R c M , Li> X'. 

s'être long-temps arrêté 

, tantôt fur (a venu, 

latione fraudâflent. Et 

quum diù nunc in.veneratiçnie 

, nunc in fa perte , toute leur 

tantôt fur les regrets de 

compaffion fe tourna 

deiîderio Régis hxÛCfe'nt 

; in Mos verfa confidéroient, qu'étant 

vers eux - mêmes. Ill 

' iniferatio efVMacedoniâ 

profeéti 

partis de Macédoine (, 

ils fe trouvoient de-la 

ulcra-Eu- 

. phratem mediis hofti-, 

bus novum imperium 

afpernantibus deftitutos 

fe efle cernebant ; 

fine certo Régis ruerede, 

fine haerede regni 

jiublicas vires ad fè 

.qnemque tracturum, 

Bella deinde civilia ; 

.quae fequuta funr. , 

mentibus auguraban.- 

tur : v iterùm non , de 

regno Alla:, fed de Rege 

ipfis fanguiiiem efle 

fundendum , • novis 

Vulneribus vçteçesrumpendas 

cicatrices : 

fenes , débiles, modo 

petit! tniffione.à jufto 

Rege, nunc morituros 

pro potentiâ forfîtan, 

fatellitis alicujus ignobilis. 

Has cogitatioiies vo-U 

•ventibus nox fuperve- 

«it t terroremque au-. 

xit. Milites in armjs 

î'Eupnrate, fans Chef, 

au milieu de leuis ennemis 

, qui IbuftroieM. 

"mal volontiersuae nouvelle 

domination ; que 

b: Roi étant mort (ans 

eftfints, & fans avoir 

noriïmé de Succefour > 

chacun tirerait à loi les 

Forces, de l'Empire, M 

là-de£us , ils preffgeoient 

les guerres civiles 

qui furvinrent depuis 

; -qu'il leur-faudrait 

encore verkt dn 

fang , & rouvrir leurs 

vieilles .plaies par de 

nouvelles blefluM.non 

pas pour conquérir le 

Royaume, de l'Ane , • 

mais pour lui donner 

un Roi i & que ces 

Vieillards qui venoiint 

d'obtenir leur confie de 

leur Prince légitime » 

feraient contrai-, t; de 

facrifier ce qui leur 

reftoit dévie. pour établir 

la puiflance, peut' 

être d'un vil Officier , 

ou de quelque fceleiat, 

'. Dans «es triftes penfées 

la nuit furvinr, 

oui les rendit encore 

plus funeftes. Les fdld»ts 

1» gallèrent «g

ayouoient-ils , que depuis 

l'établiûement de 

leur Monarchie , ils 

n'avoient iamais eu de 

Roi plus digne de leur 

commander. Mais un 

fi .grand deuil ne demeura 

pas renfermé 

dans les murs d'une 

ville > il paffa bien vite 

aux contrées voifines , 

QviNTS-CV RC E , Liv. X. 439 

les armes, ,& ks Baby- vigilabant : Babylonii 

loniens, montés fur les 

murs, ou au faîte de alius è mûris } alius 

leurs maifons , refjatdoient 

ce que l'on tecli profpedtabant , 

culmine fui quifque 

faifoit ; Amais # parce 

qu'on neût ofé faiie quafi certiora vifuriv 

paraître de la lumière, nec quiiquam lumina 

ils prêtoient l'oreille an 

moindre bruit, & jprenoient 

foilvent de fauf- 

quia oculorum ceifa- 

audebat aceendere; & 

fes alarmes , planeurs bat afus , frèmitus , 

•courant par les rues , 

ic s'entre-choquant fans vocefque auribus captabant 

: ac plerumque 

•fe ; reconnoître , dans 

«ne continuelle ^défiance 

les uns _des autres. vano metu terriri per 

Les Perfes? félon leur obfcurasfemitas, alius 

coutume, avoient fait alii occurfàntes , invicem 

fufpe&i.&follkiti 

couper leurs cheveux, 

& paroiuoient en robes 

de deuil , avec leurs ferebantur.PerGe comis 

femmes & leurs enfants, 

ne considérant fuo more de confis, in 

pas ce Prince comme lugubri vefte , cum 

leur vainqueur , & naguère 

leur ennemi , 

conjugibus ac liberis, 

mais comme leur boa non ut yiâorcm & modo 

hoftem , fed ut gen- 

Roi qu'ils plearoient 

fans _ feinte. Aufli tis fùae juftiilîmum Regem 

vero defiderio higebant. 

ÀfiTueri fub Rege 

vivere , non alium , 

qjai imperapet. ipfis j 

digniorem fuifle confitebanfur. 

Nec mûris 

urbis lu&us continebatur, 

fed proximam re- 

& s'épandit par toute gionem ab eâ ,'deinde 

cette grande pattie de 

l'Afie qui eftaa-deçà magnam partem Afîae 

de. ÎEuphrate. cis Euphratem tanti 

mali fama pervaferat, 

Tome // • T '

4Î4' QviiïTM-CtrRï t, Liv.X. 

Ad Darii quoques.LanoaVelle «•viM'j 

, . ^, ^, bientôt autii a la mtte ' 

matrem-celenter perla- de Darius, laquelle de 

ta eft : abfctfTâ • ergo ^défefpoit • déchira fa » 

vdte qafc-indmtfei*, •**,'£$£?& 

lugabrem iûmpnt,lac-e- radiant les cheveuï.'fe > 

râtifque crinibus hùrhi jeta.' pat; terre Bile*, 

i •- . •.„. AJ/tJ„. aô'itàiïwes delleuflê 1 ! 

corpus abjecit. Adfide- ^pentes-fill^-en-'' 

bat : -et J ahera exTiept-i- Coi>etout*éplftréede!ai 

bus . nuper .amillum mt>«- d'£plçftW> foj' 

ÎLL.- i! a • „ - • -,; man,&quidaris«t»' 

. Hephœftione-rn •, cui • c3hàmé public , • 

nupfe'rat, lùgëïis;p?0'-'feB

;S*i^r:^è::ï(ï8s : ;jei5'-'rï-''-'«î>s. eoaero dre ab:\ 

&m w'éMiMoh fais «l«e •uragrrot filbiicu.*" 

«?an .û^gtie , : :£er&ps', linutn .&|?ej-éjïc ; îpûn^-: 

iW^tm.fàïmm&m:lia*''fenù^ V,w : 

$>teciî>îij&>&:,':;•;:.•;•;.:•::.;; :•:/:'::.-. •' ii }^^- : :-;>••• &i: cœtsdKis:: 

à .m.:;dbiite«Y :, & «câttt ' r ^ , 1 » ^ date 

«ùyïtoppç la !;&;;. «.'pçiîmjsif ?.:obvoî«i:£îi" 

!||lf*4S s !:•

JL%6 'QVINTS-CVRCK, LlV. X. 

quet.bonanatursejus %£%j£ 

faille, vina vel tortu- OUQe i'âg e> ou delà 

nZ , vel Statis. Vis in- Fortune II .avon: ime 

JVl;..»;; 1 a V.n force d'efpnt non picredibihs 

animi, laDo- reille ^ une patience 

ris patientia propemo- d ans i es fatigues à lafdum.nimiarfortitudo 

fa « ^ l A 

non mter Reges modo dans l>eices . f a vau . 

excellens , fed intcr il'- lance à paffé non iffosquoque., 

quorum j ~ & f ï r t 

hxc fola virtUS tUlt : c ux.là même qui n ont 

liberalkas faepè majora excellé qu'en cette y«- 

.i - „ *„, à TVU tu. Il fe montrait 11 11- 

tnbuemis.quàmàUiis g^f,-qu'il donnoit 

pètuntur : clementia in fou^nt piusqu'on n'eut 

devins ; tôt régna aut c| d e -nâet a« 

reddita , quibus ea «y lw vaincus étoit 

dempferat bello , aut e%ut me , jufqu'a rendono 

data : mords , dre les Royaun^ 

cujus metus cacteros conqui s , & les donnet 

cxanimat , perpétua en pur don aux autres 

contemptio : glonx ^ X \ k f à ^ - 

laudifquc ut juito ma- mts^ rétonnoitup». 

ior cupido, i'ta ut ju- qu'il fembloit lâcha.- k 

leni fi/intantis admit- £&££&%£ 

tenda rébus. 

ge & de la gloire 1 empôrtoit 

au - delà des bornes ; mais cet: gcai ewit 

pardonnable à un jeune Prince,. & qui raiioit de u 

•grandes chofes, 

p 

Que s'il faut patl« 

Jarri pietàs erga pa- de fa piété envers ceux 

rentes, quorum Olym ^ g ^ *£§ 

piada immortalitan pas réfola de mettre 

confécràre decreverat ; Olympias au rang des 

Philippum ultus.erat.: DédTesJ navoit-il^ 

jaimn Omnes 1ère ami- ii ppe ? Quelle ftt »• 

ços benignitas j erga bonté pour la plupart

ï'ferétitit'ncE j>»ur ks amùSSïK), &: 4uas'i«î8ï 

• femffjïsf S» «.vadicite vk: .poïera;: sîtaë^éi&s 

• iiiidtviaèu^Âd}^ •sjap.êî.e , iolércia ; m«- 

• iHeicosc «lus que'ne dus• jïiïmodicsïui'a . Cîi-> 

t«K, Voici « 'qui k tira nsturais uenaerium 

%MRO- .lui avoic ap- aius ^ «ec ulla ni fi ex 

l £ f S 1S Pvîilavolupm: .in. 

fcofineuw .fiWiïis. «a- ge«££S £i.t>K-.&0 dote* 

•fruiey foi a««Ovsdes, eraat. ïiia. fomm® . ,• 

î>«uer corme CïUX qui i dires, honores accepte* 

desE«aiigef 5 .,& ? ffnbu: 

1 oracvms credesre » 

cire jes iatas rlts & dedigîumtîblis; VCÎï.e- 

•onlf-m'i^ntv ,ï* ïa " iplW vehemeneequi 

yi^sk colère,: ci j in sxtœuBSs habi- 

«te U Jeunet y rtirv- m ï i fôin;3S " .ivipOilS 

trjkirtiv béaiuioap. • ,- Ctikum , itr.iCSîrS: dcvîCiage 

erk pa: tïiaàéw. ïamrsge:nù«Ks xrsorss* 

..•:„"' ^ qùas ante.'. YÎ&omm 

•iprever^t.v.Nam 'irararçdssrh &: cxjpidinent 

v:;ni iîcadja vs^ra kïitaveiaî 3 ùs fené&us 

Stjnigare pptujifeç» 

Au refte, il faut Fatendum eft taavouer 

que s'il fut rede- men , quum plurivable 

a la Vertu il le • i i 

futencore davantage à m u m v i m m debuela 

Fortune, que lui {eul rit, plus debuifle forfiîf, 

-cavit ?..quoties. réméré la.jnprt? cotnbien.df 

-jnperiealaveûumper- r fois .retiré des.çérils oit 

.perui&licirare prore-ÎjggJGgV 

- xit ? -.Virât- quaque h- aucune occafton. ? ;fc 

-flemeamdenriHiiqaem .pour, comble de,&««. 

i • n T^ ja. -elle a bprneiavie ^ 

-igloraaî.itaruir.. Expetta- ; j^fc., de, fa • gloire.. 

.-wêre eum fata , :dum ; On diroit.qne.les M- 

.O.ienre.perdorpiro• ,;figïïS3Ç* 

.adiioque . Oceano ., q U^yîï domté 10- 

.jquidquid .mattaliras-' rien^&:.partéies ar- 

^piebat , ipP^'ffi$ïïJ**& 

-HuioRegiduciqae,luc- ..^monde,.* il .estait 

ceAbr-quagrebarur rfed.t-out se 4«e #"",% 

• i . „..i~. un homme, mortel..ue~ 

janajoi>moles> erat,qaàm ^ donc à ua tei,B.oj „ 

. ur-unus fubire .eam^&iunteJCoaquérant. 

4,ofe. - Jaqrç.,«« .$$£%*$& 

•quoque. qas>& rârie'iàrHeêwirW 

terum- irtcqtum.pcope- ,: ? efant,PQur une? ie*e 

.ac râ diffudirîck-,^ j^Qis & L 4fSiRos^ 

jïï&mîqueAnwk&hiti,, ^&P refê&P";Sà 

res.. 

, quiâm.minin^par-^^^t'i téptt & 

;-U:cantav rottunaî adruc oui oat eu les moinores 

,-fermât. 

; pièces, au. ïfêbris da»e.- 

,45 ral »deftrtupe. • 

" VL C^rerùm Baby- , ^ f e ^ « 

-lene ; ^ indeeniœfdavec-. noUs. fomriîes- partis •• 

-rit' .oratio:,)- tospads• .^««^^Jg&Si 

ejusouftodes,Jn Kgiamyûj^Grafl ds. & les 

principes arïiicoHixn officiers- .de l' âtmé , e - 

.•.ducfque cWum.ad-' .g^ff^fâSto 

- vocavêre : .Tequura;tslt àunfl puiffàntMDMr;; 

nylitunî rurba,.uupifî-. que r s'y rè8direat,auttt

,Çvt,NTE-&tr-RCE. yiLiVi X. (4$$ 

penn grand,nombre.. La tium- fcire , -in r-quem 

^ i S ^ r U L s • M^ndri fo^na eflk 

lie confidéracion- ne . tranlitura. .Mwlti duceS 

Hpouwoientpalïerjquand .£ re quen€i*,milkum exun 

Héraut ia , que . , f- - _ - 

j.quLquece fât iêùtt à- clul1 "«gJ»nl r.întrard 

i entrer , s'il n : écoit ap- non; poterant, ; ,-iquuHl 

^pellépar fon-nom); r$f0 eXceiJEj s qu | 

-iiaais comme il n y * • . 

v . ' **• 

.avoir plus de^maître , > nomnmm çiîafentur. , 

.ion_fe moquait. : de fes ..adiré , pi-Qhihuit ; ; fecî 

Méfenfes. 

--preca.riuiîv-fpeirnebatuÊ 

imperjuni. 

D'abord ce fut un te- , Ae prin^ùm eiulatuS 

? nouvellement ide Jar- < ' i • r 

:.me S .&d e fa P glpt S ,qm mg ens > .'P.lorar.ufqus 

-".durerentquelque-temps-renov-atus eft : deinaef 

vfans fe pouvoir appai- . fu*uri-exfpe6tetio-inbi-- 

•Jer ; puis le lointoes • . • , F . r. 

» ««aires rarfiètapt -les-bifiis rîla.GhrysT«s, {lien-. 

^.pleurs ,;•;& faifant-faire.-rHim •fecit. T^tnc Per- 

•)iyei»«e ,,-Rerdiccas,,ex- .J;„„, C ,»

AàO 'ÔVINTS-CVRCE, Liv. X. 

terùm quamquam nul- ltiger «8? -a d une > e cak laumucs ! nIté 

égale à la perte de ce 

Prince rmais a çontiderer 

la grandeur deschqfcs 

qu'il a faites , il 

la clades huic , quâ affe£ti 

fumus, par abiratis 

Diis excogitari poteft 

; tamen màgnitudinem 

rerum , qiras egit, 

intuentibus , credere 

faut croire que les 

Dieu* , dont il tiroit 

fon origine, l'avoient 

feulement prête au 

monde pour yaccomplir 

ces merveilles, & 

fe retirer aulS-tot a eui. 

C'eft pourquoi, ne nous 

reftant de lui autre 

chofe.qae.ee gui n* 

point de part a 1 immortalité 

, tachons de 

nous acquitter au plu 

lieet , tantum virum 

Déos accommoda Se 

rébus humanis, quarum 

forte compléta , 

eitô repeterenreùm fuae 

ûirpi. Proinde quo- 

Hiara nihil aliud ex eo tôt de ce que nous de- u£ 

-fupereft, quàm quoi ^ f d ^ S l t a 

femper ab immortali- Waisfong.eonsenrneme 

tate fubducitur, cor- temps es JV* * 

• • \ noHsfommes., auraipon 

Bomimqu& qnàm. J* ka de que i s . peuple», 

primàm jufta folVa- qUel Roi , &

Qtrixrt-CVRCE, Liv.IX. 441 

feta.en âgé. Cependant fpiritu, . Sextus menfis 

îegardez. à qui vous ft. qQQ R oxane 

•oulez donner la Ré- » Â 

gence. Voilà ce que dit praegnans elt 5 optamus-, 

PerdiccasiàquoiNéar- ut marem enitatur :: 

• que repartit, qu'on vne • leRnù m Diis, apdoutoit 

point que le c ' u , **-6"""* i "" B a V 

fahg d'Alexandre nedût probantibus. futurum ,-. 

fuccéder à la Couron- quando adoleverir : inné 

i mais que datten- .„_• y _„;L„„ „i»; „„ 

dre un Roi qui n'étoic jerim à qmbus régi vepas 

encore né, & laifler lins deftunace. Haee Percelui 

qui l'étoir .déjà, diccas, Tum Nearchus,, 

. c étoit ce que ne pou- ., , . j \ ' /•• 

•Toit fouffrir ni l'hu- Alexandri modo lanmeur 

des Macédoniens, guineni ac ftirpem re-- 

fiireffqTkTofaôii- &* majeftadeonvenire: 

un filsde Barfine, qu'il neminem.ait, pofle mite 

falloit couronner «. rari. Cauerùm exfpectari 

nondum orturn Regem , & qui jam fit: 

prastëriri ,. nec animis Macedonum convenue 

, nec tempori rerum. Efle è Barfine 

Élium Régis, huic diadema dandum ». 

Cette prépofition Nulli placebat ora— 

choqua'tout le monde; t.J 0 .. i taque f uo more . 

Il bien que frappant de , „_. r 

leurs javelots contre haftis icuta quatientes'. 

leurs, boucliers , félon obftrepere perfeveraleur 

coutume v chacun U-,nï !,„,««» nmr.» f« 

--fc*kJmurmurer;• & £ai£Jamquepropele- 

Néarque défendant fon diuonènrpervenerant ,, 

opinion avec trop de Nearcho perv-ieaciùs: 

• Xaîelft f Tua-S mente fententïam;Tunr 

Ptoloméepritlaparole: Ptolomacus : " digna-. 

« A la vérité,, dit il , prorfus eft foboles, incelt 

une race bien digne r - ., • 

de commander aux q uît '> W x Macedonumi 

Macédoniens , que le- imperet-genti Roxanesi 

ils de Roranes, ou de. «plRarfina-filnic • en- 

Barfine , lefquels font vel Karrinae.ni.us , eu 

plus qu'à demiefclaves, jusnomenquoquefcu.*- 

- &.qu'oa_n'oferoitavoir ropam dicere. pigeas 3»

441 'QBI.NTl-E-Cv'-'k&M'i'LfcfX: 

^ majore ex partecaptivi. feulernenv.n-onirriésïefc-, 

-V-UP i criai viccrtpns-,, „ ons . HO us. gainai, les-. 

••Ht: iurpt eoïUHïieEVta- jPerfes , que ppurkous. 

;mus? >quod> jufti ilti .afiOTùàteua'en&pts. 

-RegesDW* X e ^ * ^ S t S ; 

^xes'toc miUiunj. agmi- ;;*ès.vce$i8ra;nds& légi-. 

nibus , tantifqueclaf- %V es Rpisynênt.pu. 

r\ • • J wre V*c leurs arrnees. 

-«bus^neqïKdquam ,pe- :wpdigi,eufes,4e',Siet&- 

-tivetunt. -Meafemcn- .oetç'ixe^Mcftaviseft. 

. tk'ha>c «a -naec eft-' eu, ut IK -fède .icae w;on;4%fleJe,Ttibi

:Qv ijf ïW-« Q-triiùoz,> Ltv. - X." .^45; 

lawour de; lui , âvoit. COEUHI ., \ . 

: ud'é ceux..qui..y ont-plusde : >nabi horibay quara» 

ide droit q.ué lui ,-mais ihicelftvféd de viristran-- 

* SÏÏSgK iË ^nr ,-quibm: invius* 

.-iBie.ileCîtialsiJàea.Béfé-n'Jiulf .perperi .necea&-

'444 •Qv.nr-'PX-Catt 

eu. Nec vecô mtereffc, 

Roxanes filium,.quandoque 

genitus erit, an 

Petdiccam Regem ha^ 

beatis; quum ifte fub 

tucclîe fpecie regnum 

e ccupaturus. fie. Itaque 

»em© ei Rex placée > 

jiifi qui nonduro natus 

eft : & in tan ta OIH- 

.nium feftinationc, non 

t jufta modî* y fed etiam 

necelFariâ , • exados 

mçnfes fblus,expeGenferero. Quin igitur 

-, addiripendoSitiiefauros 

, dilèurritis,,-?? barom 

- eninx ©pum cegiarum 

«tique- populus eft 

- pitres- >**•'. ,; - 

< VUL HajçelaquuTttS; 

..per- medios. «.rmatos 

- çrupip, St qui abeunt-i 

: viam dedèrant, ipfum 

.. ad proivunciaïam prœes 

, tiv. X. 

fera; Et iL importepai! 

que vous aviez pour- 

Roi le fils de Roxanes,, 

en quelque temps qu'il 

naine , ou Perdiccas,, 

puifqu'aufll bign, foufc 

ombre delanMeoce-,. 

il sTerapareBStMCRevaume, 

C'eft pourquoi de 

t-ousceu*qu ; on propofc, 

nul ne lui agrée 

que celui qui n'eft pas. 

encore au monde i. &' 

maintenant qu'une jufte 

patience, ou plutotnne 

urgente néceflïtenous- 

prefle d'avoir un.-. 

Roi, lui feul nous renvoie 

aux couches-.d'unefemme; 

mémeil devinedéjà 

que cèlera uunls,, 

& plutôt que cela ne; 

foit,,doutez-vous qUilE 

n'en fuppofe un•' Certainement 

, G Aleiandre 

nous l'àvolt laifle: 

poutfon SuoceiTeur, ceferoit 

le feul, à* 1» 

commandements auquel, 

je férois. dàws; 

qu'on n'obéît pas. Manqué 

ne courez - vous., 

toldats-, enlever tous les; 

tréfots dé votre_ Roi-' 

L'armée aed-elle pas; 

Héritière, de toutes. «S; 

grandes richeuea, qui'- 

a.laiflïes.» ?. 

VTI. Ayant-dit cela', 

il lafla au travers, delat 

foule-, &cew qui-? Wt. 

a«oient fait jour, lefuivoiervt' 

comme pour 

aller au- pillage ; débits, 

qu'il s'étoit.dnîfc 

'

.peuple , & qui n'étoit 

prefque connu de per- 

. ïbnne, dit r_ K A quoi 

;• faire en venir aux ar- 

: mes, & s'engager dans 

, une guerre civile pour 

avoir un. Roi , puifque 

vous en avez un tout 

trouvé ? N'avez - vous 

: pas Aridée, fils de Philippe 

, frère d'Alexandre 

, qui avoir part 

comme lui aux âinces 

: cérémonies, & à tous 

les facrifices de la fà- 

: mille royale , & qui eft 

aujourd'hui fon feuL 

. kéritier ?;Qu'a-t-il fait ?. 

, de quoi l'accuféz-vous, 

pour l'oublier commevous- 

faites , & lui ôter 

fc diadème que le droit 

des Gens lui donne? Si 

vous cherchez un Roi 

somme Alexandre ;c"eft 

- ce que vous ne ttouve- 

. rez jamais ;- fi le plus. 

Croche a fiiccéder, vous 

n'ayez que celui:ci ». 

A cette propofîtions 

tous fe turent, comme 

fi on leur, eût impofe 

-'filence ; puis tousenfemWefemirent 

à crier, 

qu'il, ralloit appeller 

Aridée, & que ceux-là 

! 

métitoient la mort, 

• qui av.aienc fait l'afr 

" (ZwtitTr-CVHC'M, Lîv.X. 4+f 

*ma(Té autour de lui damfequebantur.Jamque 

axmatorum eirca; 

: un gros de fbldats en 

armes , & la féditian 

commençoit à s'allumer, 

lorfqu'un certain globus eratjinfeditio- 

Meleagrum frequcns 

homme de- k lie du 

nem ac difcordiam verfâ 

concione ; quuro 

quidam plerifque Macédonien 

ignoras exinfimâ 

plebt? , " Quid 

©pus eft, inquit , arniis 

, civilique belle* > 

habentibus Regem „ , 

quem quarriÉis ? Aridasrus 

Philippe genitus » 

Alexandri paulô antèrégis 

frater,ïàcrarum,. 

caeremoniarumq ; coufors 

modo., nuncfolas. 

hasres 3 prasterkur à vobis. 

Quo merito fuo ?\ 

quidve fëcit, cur etiam> 

gentium communi jurer 

fraudetur ?• Si Atexandro- 

fimilem qiuerkis-,, 

nunquam reperietis }&• 

proximum., hic foluseft 

»* 

His auditis, eoncio» 

primo fîlentium velut: 

julTa habuir : conclamant 

deinde pariter 

Aridzum vocandums 

efFe, morcemque-méritas 

,, qui coacionerû:

jsqé î$tpr.ir T E -CV>& «ir, lîv. ^T, 

-fine eo .habilitent. ;^lée ' A>» 1^ Mate 

;.Tum. • Piriion plenus,i aiimes ,. commença •k 

dachrymarum orditur due, qu'Alexandre .fej;.,»,. 

riunr VPI mari- ?«>iM>ien. a; plaindre de 

-dicere,, nun& vei maxi B£ p OUyoirma i nKnai!r 

-me milerabilem eHe . jouir! delà .préfence de' 

Alexandr,i«m,.fi' 

« Aa intentes, ad c*- ^ ^ e ù e l S S 

-îera cahgare eos. Haud , ee jeune Prince , à qui 

. ambiftaè in: iuvenem ..Fon-deffi«airi'Empiieii 

• ° j a- u ,mais .«les attirèrent 

,cui regnum deftinaba- ^ f j ha; ne : f ur ^ 

c *ur,. inrcnfa^ probi-a ,•-' thon , que

«qS&nenr pas- dé, cet a];i a fementia. E quipïtUûta&'t 

^sPithon confiUu» 

,,«jui a-voit été réfolu J'wycçœ.exfeqm cœ- 

.ayeçPerdicçaSïDornrna- pi t , tutorefflue defti- 

.nour tuteursde len- ci- t> r 

lïantgu^nattendoifdfi «,«.$"* ex.R

^4^ QVIXTB-CVR 

duraturâ libertate luxuriat. 

Pau ci Perdiccae modo 

eleéto ; plurès Philippo 

qtràm fperaverat, 

imperium dabant. Nec 

velle, nec nolle- quidquaift 

diù poterant ; 

: 

pœnitebatqne modo 

confitïi , modo pœni- 

- tentia; ipfîns. Ad ultimum 

tamen in ftirpem 

regiam inclinavêre ftùdiis. 

Ceflerat ex conciorie 

Aridaeus principum 

auétoritate con- 

' territas, &abeunte illo 

• conticuerat magis ,. 

quàm languerat militaris 

favor. Itaquerevoçarus 

veftem fratris , 

eam ipfam quae in feltâ-pefîta 

fiierat^, indujtur. 

Et Meleagcr thorace 

fumptocapit arma, 

. novique Régis facelles 

Phalanx haftis clypebs 

quatiens, expfeturam 

fe fanguine ilioiiiffl, 

qui affeéhtverant 

nihil ad ipfos pertinens 

regnum-, minabatut :. 

jn eâdem dôme- fami- 

Mque imperii viresr£eg, 

LJv. X. 

pas jouit lc*ng-tempï 

de fa liberté. 

Peu s'attachoient i 

Perdiccas, qu'on venoit 

de faite Régent , & 

Philippe avoit plus de: 

voix qu'il n'en avoit 

efpéré. Ce n'étoit qu'irréfolutions 

& que changementsrils 

vouloient, 

puis ne vouloient pas v 

& après ils fe repeatoient 

de s'être repentis 

: mais enfin ils s'arrêtèrent 

au fils d'Alexandre. 

Aridée, redoutant 

l'autorité dès- 

Grands , étoit forti del'Afferablé^ 

& fa retraite 

avoit plutôt fermé 

la bouche iui foldats 

, que ralenti leur 

affection ï fi bien qu* 

Tayant rappelle', ils le 

revêtirent de la robe 

d'Alexandre, qui etoit 

fur fa chaire; &Méléagre 

ayanr endofle l» 

cuirafle, & pris fes armes 

, le fuivit comme: 

fon Capitaine des GW-- 

des,. " " 

feqmtur. 

La Phalange ftappoit-: 

des piques contre les; 

boucliers-, & menaçpit 

de tailléren piecescéu», 

qui entreprendraient 

d'ùfùrper une Couronnequi 

ne leur appartenoif 

point ;- qu'il falloit. 

qu'elle demeurât dansla 

maifon Royale,,fur 

là tête du légitime h&-

QuiNTS-Cirnce, Liv. X. 449 

tîtier ; que le nom manfuras efle gaudemême 

de Philippe leur b t hereditarium 

étoit vénérable &facré, r*" 1 .' ». __ 

&que perfonne ne pre- imperium ltirpem renoit 

un nom fi majef- giam vindicaturam > 

P^g^Per^cfas êtos fe nomen ipbien 

étonné, s'enferma lum colère , venerandanslafalleoùrepofoit 

q ue . nec quemquam 

le corps d'Alexandre: >, _„_„„, ni(î eeniil 

avoit avec lui fix id capere ,-niu geni 

cents hommes d'élite, tum ut regnaret. lgitur 

Ptolomée , & toute la p er( Ji ccaS terrkus, conrnais^de 

1^^ clave in quo Alexandrî 

d'hommes en armes corpus jacebat , aliern'eurent 

pas grand'pei- • : u U et Sexcenti 

tes ne a ; enfoncer tellement les.por- qu'Ari ^ .1^ ^ ^ ^ 

dée même y entra , environné 

d une troupe 

txvirtutis: Ptolomseus 

de fatellites,dont Méléagre 

étoit capitaine. ei, puerorumque regia 

quoque fe adjunxerat 

Cette violence ayant cohors. Caeterùm haud 

outré Perdiccas, il fortit 

de la, là, te fe taiiant faifant difficulter à tôt rnillifuivre 

par ceux qui bus arrriatorum claulgardoient 

le corps ; & perfraéta funt. Et 

comme les autres qui „ r •„„.,„. 

tiroient fur lui & lut- Rex quoque irruperac 

fa troupe , en eurent ftipatus fatellitum turbleffé 

plufieurs , enfin b» quorum princeps 

les plus anciens denud 

u r 

> ?. , r r „ r ,5r 

tr'eux ôterent leur caf- erat Meleager. lratitique 

pour fe faire con- quePeriiccas , hosqut 

. noître,& prièrent ceux II J : corDUS tuert 

- qui étoient avec Per- Alcxanari corpus» 1^ 

• diccas , de n'en venir vellent , levocat > lc a 

point aux mains, & de auj ; rru p e rant , cmieéder 

au Roi , & au ^\ , 

parti fe plus fort. 

r - 

• /•._ ; a 

- nus tela m îpium }aciebant 

ï mululqu» 

vulneratis , tandem feniores demptisgaleis , 

que faciliùs nofci portent, precari qui cura 

..Perdiccâ erant, ecepêre, tit abftinerent belle» 

Regique Se pluribus cédèrent..

4J0 QV INT M-CVRCK , Liv. X. 

Primus Perdlcca&ar- P«iiçcas mit hsfes 

i r • • armes le premier , « 

-madepolmt, canenque .aptes ki.tousksautres. 

idem fecére. 'Meleagro Eniuke.Méléagre leur 

deinde• fuâdente;ne;à . ...... Tll de ne j>oint l^rfuSe quitter je 

çorpore Alexandri dll- . corps d'Alexandre, ils 

cédèrent, -infîdiis lele défièrent de quelque 

j- .embûche ,:& fottant 

çum qusn rati, .diver- t °ê: àufc poite, 

fâ regke parte ad-Bu-.gagnèrent-l'autre côte 

phrater» fugarn -int«n- de l'Eupkite. laCa- 

*, T- • • .valerie , cpmpojee-de 

. dunt. • Equitauis , qui . toute laNobltiTe ,-fe 

ex nobilJffimis -juve- rangea auprèsê Perniim 

num conftabat corHtaDat , Per- ici 

dic , cas & , de L e ° n ? tu ?> 

& étoit davis,de;famr 

dlCCam & Lepnatum -de;Babylone,&de te- 

-freqiiçHS fequçbatur ; nir la campagne. Uns 

placebatque excedere ,doit pas-l"erpéwice

QtrtyTE.CmReM, lÀv. X. .-4 j * 

sprotwoit : néanmoins -patiebaturmagjs,quànï 

•Méjéagre prenant fou . a (T ent ; e katur Itaaue 

filence pour un corn- awcnueDatur. iwque 

mandement , envoya -Meleageif Ulentium pr» 

ides gens à; Berdiccas.de .imperio-habuit , mi fit- 

+&$£%£%& que.Regis nomine qui 

•de le tuer au moindre -Perdiceam accédèrent;. 

refus'., I/atttrr,averti. de jiftem, mandatum Ut 

1 arrivée de ces (atem- • , __ f • 

tes, n'ayant pour toat ocçiderent , fi Tenue 

avec lui que feize Gen- dubitaret. PerdifiCaStilshommesde 

] a - com- nUnciato fatellitum adpagme 

Royale,- les at- r , 

.•tendit de pied; ferme .à'- ventu , iexdeeim.01»- 

'. la porte de fon logis s - niiio puetrs régis co- 

:.;&! après,lesravoir fort ;,bx)rtis.earait3,tUS; jn limaltraites-de 

paroles , 1 * r ' r 

& appelles cent fois ^ mine domus iuaeconlefclaves 

de Méléagre, il. ,{itit , caftigatOsfque y $C 

•courage 8c- de fes te -tidem appellans , lie 

gàrds , qu'ils prirent J la. an imi:. V.UUttfque COn£ 

jfuyetçut.Mrdus. lltantiâ .terEttit „ ut ,vix 

mentis , £n. même compotes temps ,.il fugerent. 

.ît. rrionter'a cheval , Perdiccas pueros 

cette ieuriefle , & Raccompagnant 

encqrëide dere equos >. jdflit &. cum confeen- pauôif* 

quelqjies -uns de les amicorum ad Leonatu 

ni peryçrrit ; fam fir- 

amis .vint trouver Léb- 

" ; ,na.tus , où .il/fe vit en 

,.etàt de ne rien craindre 

,,{î on l'attaquait. 

miore prsefidio vim; 

%e lendemain , les Macédoniens 

trouvèrent inferret. Poftero die- 

propuliatarus ,.- fi quis 

fort étrange qu'on eut indigna res. Maeedonife.it,.çourte 

fortune a b us yidebatur , Pefdic- 

, PerdiççàS3,,& réfolurent, 

.de lui faire raifôn de la cam ad mortis periculum 

adduétum ; & Me-' 

. témérité de M^léagre ;, 

'..fi; bien, .qu'ils, vinrent 

,,.en. tumulte demander leagri temeritarem ar> 

* 'ko. Roi, s'il, ayo'it comr rais ukumire: decieye?-

45^ QzriNTe-CirRCM, LIT. X. 

rant : atque ille feditio- mandé qu'on ft faisît 

•r» ' . n ce Perdiccas ? Ilréponne 

proviia, quum Re- dit qu- oui . ^ >,« 

gem adîfïet , interro- c'avoit été à la pergare 

eum cœpir.an Per- ^ f c î f t R S 

diccam comprehendi voient point émouvoir 

ipfe juffifletî Ille Me- pour cela, parce, que 

leaffri inftinân fe iuf- P«diccas étoit pleinde 

leagn inrancru îe jui- viei&n' av0 i ttt çnauiifle 

relpondit ; caete- cun déplaifir. Les ayant 

rùm non debere tumul- renvoyés de la forte, 

•n J- _. Mé éagre étoitbien eituan 

eos ; Perdiccam ^.principalement 

enim vivere. Igitur de ce que la Cavalerie 

concione dimifll Me- lui avoit tonmi letaj 

i • • • \ ne fâchant quel parti 

ieager equitummaximé pten(} re ,à caufe qu'ilfe 

• defeâione perterritus, voyoit tombé dans le 

inopfque confilii(quip- ffc

Q v i tr T E Ctruc M , Liv. X. 4jj 

parler enfemble , ni tationes ihtra fe quoque 

volventes , & ex 

s'accofter de perfonne, 

tellement qu'ils étoient 

réduits à s'entretenir comparatione Régis 

avec leurs penfées. Ce 

nouveau Roi, comparé 

novi, defiderium excicabatur 

amiffi. Ubi ille 

avec celui qu'ils venoient 

de perdre , en eiTec > cujus imperium, 

fcnfiWe .ViïVhe" c^jusaufpiciumfequuchoientenvainoùétoit 

ti erant , reqmrebant. 

ce prince, fous qui ils Deftitutos fe inter infeftas 

indomirafque 

avoient triomphé de 

toute la Terre. Ils fe 

confîdéroient comme gentes, expetituras tôt 

abandonnés à la merci cladium fuarum pœnas 

> quandocumquc 

de ces Nations indomptables 

qu'ils avoient 

pour ennemies , & qui oblata effet occafio. 

ne manqueroient pas à 

la première oceafion de fe venger des outrages qu'ils 

leur avoient fait fouffrir. 

Sur ces entrefaites , HlS cogitationibus 

on leur vint dire que ammos exedebant , 

la Cavalerie qui fuivoit 

Perdiccas , arrêtoit les quum annuntiatur 

bleds qu'on amenoit à équités, qui fub Perdiccâ 

effent, occupatis 

la ville : la difette vint 

bientôt après, & enfuite 

la famine, qui les cirça Babylonem campïs 

, frumentum, quod 

fit réfoudre de s'accommoder 

avec Perdiccas , 

ou de le combattre. Il in urbem invehebatur, 

étoit arrivé que les-gens retinuiffe. Itaque inopiaprimùm, 

deinde fa 

des champs craignant 

les violences & les ravages 

de la guerre, s*étôient 

retirés dans la inurbe erant, aut remés 

elTe cœpit ; & qui 

•ille , & que ceux de 

la ville en étoient fortis conciliandam gratiam 

faute de vivres, chacun • cum Perdiccâ , aut arcroyant 

être mieux ail- mis 

leurs que chez foi. Les 

Macédoniens , flui apprehendoieht 

l'émeute 

«ks habitants, s'aflem. 

certandum ! elle 

cenfebant. Forte ita acciderat, 

ut qui in agris 

erant 3 populationent '

4J-4 f^viNTï-Cvnt's, Liv. X,- 

vïllarum vicorumque blerem.aulogisduRrâ, 

. • c • . • & lui prupolerent denverm, 

connigerent m voyerês Députés à la 

urbem:oppidani quum Cavalerie poor traiter, 

- infos ipios alimenta àéèce- aence- Mui faire pofer tes arm 

u ôi ié -^ 

rent, urbé excédèrent : auffi-tôt Paras, Thefl>; 

Se utriqueeeneri tutïor lien, & Aminas.M&'a-; 

aliéna fe •# 

«ni Jegatos ad-équités mîtti dé firiiendl d"-. 

cordiâ , armifque poneiidis. Igitur à Rege - 

legatlrir I>àfas Thèffafesi''Si"AmilftsMégalbr 

politanus., & PerHaus ; qui eûm mandata 

Régis edidiflërit, non aliter po&uros arma 

«quites, quàm u* Rex difcordiae aH&ôrfcî 

de'diffec, tulêre refponfufri. , , -, 

His renuncia*is,-iuâ' -Ce rapport,ayant étfc 

,/~ T- fait , les folaars, cou-^ 

Iponre ; milites arma r^taux armes de leur; 

capiunt ; quorums tu- . propre mouvements Kl 

muituèregiâPKilippus- J^ftlSft fe 

excitus , nibil, inquit, ftnteaeui, & leur dit." 

** Feditione eft opus ; 

cc À quoi bon nous enr;, 

nam inter fe certân-- trèçou'perja ?orge,ahfl; 

.- • ' - - . ........ que ceux qui nous ver-, 

tium praemla, qui quie- rontfatrej aient le pflî. 

verint, occupabunt. Si- du combat ? Souvenez-, 

mul-mementpte rem 

fâY^Wtù 

elle ,cum cjvibus, quir . &'"• que'd'én' venir 'dV 

bus fpcm gratiaï' citô. borda ur^jruptureaC'elr 

.Bmmpére ad. bellum J ^ g ^ f t g 

civUeprpperantràaiell. plutôt ; de les lameneî

QviNTt-CvRUE, Liv. X. 457 s 

par une féconde dépu- Alcerâ legatione an mi* 

tation ; peut-être que t; ea ri DoiTint. exDerianayant 

encore rendu nga" po" 11 " > cxpenales 

derniers honneurs mur? & credo nondum - 

a « ' 

dextra 1« a ld 

ra le : mériter-' mieux tenebat prôtëridens , ut 

«îuelui. 

fi quis fé dignîoférrr 

profiteretur, accipèrer. 

Ce fage difcours fit Inaentemfpeminddques-là 

demeuré offuf- ea moderata excitavït' 

que par 1 éclat -de la, • T „ -••c&\-• 

Bjoire de Ton frère ; fi ?rano. Iraque cunch' 

bien, qu'ils le prefferent inftare cœpèrûrit , ut' 

tous A exécuter ce qu'il q ua > agitâffet , exequl 

avoir propofe. 11 ren-: ^ {y. ° r ri - ->.-'- 

voya donc les mêmes' vellet. Eoldem rurlus 

Députés vers Perdiccas. leggt petituros,ut Me'- 

&Leonatus, avec ordre: |p a(n -,,m rprt-inm ; Aïi" 

de les prier de recevoir- lea S rum , tertium du- 

Méléagre pour trob cem acciperënt. Hàud 

iîemeChefde' l'armée :. œgrèid imperraturri eftï 

â£frSSS& P a - & -bàùçcrê }të ; 

ne demandok pas mieux-leàgfùm Perdiccas a 

«upderetirer Melçagïe Rëge cupiefoa*,& untuHC''

4f£ QVIKTE-Clflt 

ihiobus imparem futurum 

eiTe cenfebat. Igitar 

Meleagro cum Phalange 

obviàm egreflo, 

Perdiccas equiturn turnaas 

antecedens occurrit. 

Utrumqiie agmen 

mutila falutatione faétâ 

coït, in pcrpetuutn , 

ut arbitrabantur, concoséiâ 

& pace firmatâ. 

IX. Sed jam fatis admovebantur 

Macedonum 

genti bella civilia. 

ISÏam & infociabile eft 

regnum, & à pluribus 

expetebatur. Primùm 

ergo collegêre vires, 

«feinde difpcrferunt : & 

quum pluribus corpus, 

quàm capiebat, onerâffentj 

cœtera membra 

deficere cœperutit: 

quodque imperium fub 

uno ftare potuiflet , 

durri à pluribus fuftinetur 

» ruit. Proiride juré 

meritôque pôpulus Rornanus 

fàlùtefn le Principi 

fuô débere profîtetur, 

cui noclis quarn 

CE, Liv. X. 

d'auprès du Roi, k il 

favoit bien que lui & 

Léonatus étant joints 

comme ils étoient, ftroient 

toujours les maittes, 

& que deux l'emporteraient 

fur un !eul. 

Méléagte donc partit 

avec là Phalange , & 

Perdiccas vint au devant 

de lui à la tête de 

la Cavalerie ;& les deux 

troupes s'étant entrefaites 

, fe joignirent 

croyant vivre eniemble 

en bonne paix, & dans 

une perpétuelle concorde. 

IX.Maislesdeftinées 

de l'Empire Macédonien 

approchoient.Deja 

les femences desguerres 

civiles étoient jetées, 

cha cun vouloit régner, 

& pas un ne vouloitde 

compagnon ; tellement 

qu'ils unirent leurs forces 

d'abord, puis ils 1« 

diviferent i & comme 

le corps fe trouva lutchargé 

, les membres 

plièrent fous le faix, « 

l'Empire quipouvoit e 

maintenir fous un teulK 

ne put porter plufieuts 

Maîtres , & s'en a»* 

bientôt par terre. W 

n'eft donc pas fans lujet 

que le peuple. Romain 

publie aujourd'hui; 

qu'il ne tient Ion 

fâlutquedefon Prince, 

qui lui éft apparu comme 

un nouvel Aftreau 

milieu de cette nuit, qui' 

devoit 

apparemment 

être

QviirTZ-C vue s } Liv. X. 

&re éternelle. C'eft 

îe lever de ce foleil 

•qui a tendu la lumière 

•au monde , en réum 

fiant fous un feul 

Chef toutes les parties 

de ce grand corps, que 

la difcorde avoit remplies 

d'effroi. Que -de 

îèux éteirits', combien 

d'épées remifes'dans le 

fourreau, que de tempêtes 

calmées par fa 

extinxk faces î 

fageffe & par fon bonheur? 

Aufîi cet Empire 

non feulement reprend 

fes forces , mais fa 

gloire refleurit encore; 

&fî les Dieux n'envient 

point notre félicite , 

qui eft attachée à cette 

augafte Maifon, ils la 

béniront d'une longue 

& heureufe poltérité , 

fi félon nos vœux elle 

•ne peut être éternelle. 

Mais pour reprendre 

le fil du difcours , que 

le fentiment des prof- 

Çérités publiques m'a 

tait quitter, Perdiccas 

xnettoit tout fon falut 

en la mort de Méléa- 

;gre : il voyoit qu'il 

avoit affaire à un homme 

vain , fans foi , qui 

ne s'empêcheroit jamais 

de remuer, & d'ailleurs 

fon ennemi, mottel ; 

déporte qu'il falloir le 

f 

[revenir. Mais pour le 

urprendre audépourvn, 

il couvroir fon deflein 

d'Une profonde dilïïmulation. 

Il fuborna 

4jy 

pêne fupremam habuimus, 

novum fidus illuxir. 

Hujus hercule non 

folis ortus, lucem caliganti 

reddidit mundo, 

quam fine fuo capite 

difeordia membra trepidarent. 

Quot il le tura 

quot 

condidit giadios' quantam 

tempeftâtem lubitâ 

ferenitate difeuflît ? 

Non ergo revireicit 

folùm , fed etiam florec 

imperium. Abfitmodà 

invidia, excipiet hujus 

fîeculi tempora, ej-u'fdem 

dormis utinam 

perpétua, certè dititurna 

pofteritas. 

Cseterùm tit ad ordinem, 

à quo me contemplatio 

publics felicitatis 

averterat , redeam 

, Perdiccas unicam 

fpem falutis fuae 

in Meleagri morte deponèbat 

; vanum eumdem 

Se infidum , celeriterque 

res novaturum, 

& fibi maxime 

infeftum oceupandum 

efle. Sed altâ difîîmulatione 

confilium preme- 

V

Î ' j8 Qvxtrrs-CvR 

at, ut opprimeret incautum. 

Ergo clàm 

quofdam ex copiis quibus 

praeerat 5 (ùbornavit, 

ut quafi ignorarct 

jpfe , çonquererçntur 

palànj , Mcleagrum 

aequatum efTe Perdiccae. 

Quorum fermone Meleager 

ad fe relato, furens 

ira, Perdiccap qua; 

comperîiîét , exponit. 

Jlle velur novâre exterritus, 

admirari, queri, 

dolentifquè fpeciem offentare 

ei ccepit ; ad 

ultimum ^convenir , 

Ht comprehendçrentur 

auçlores. 

Agit Meleager gratias 

3 amplexufijue Perdiccam, 

fidem ejus in 

fe, aç benevolentiam 

collaudat. Tum cpmniuni 

çon/îlio rationem 

ppprimendi ftoxios 

ineunt, Plaect exercitum 

parrio more luftrari 

: & probabilis eaufa 

videbarur prarteritadif* 

cordfl; Macedônum 

Reges ita luftrare foliti 

çrant milites , ut difçiffè 

canis vifcera ukimp 

ci; Liv. X. 

donc quelques - uns de 

la Cavalerie qu'il commandoit 

, pour- faire 

comme d'eux-mêmes 

des plaintes par tout, 

de ce qu'on avoit faif 

Méléagre compagno» 

de Perdiccas. Méléagre 

ayant eu avis de ces 

difcours ? vint tout en 

colère dire à Perdiccas 

ce qu'on lui avoit rapporté. 

L'autre faifant 

l'étonné comme d'une 

choie qui le furprenoit, 

s'écrie , fe plaint, & 

n'oublie rien pour lui 

témoigner foo déplaisir 

; & enfin ils conviennent 

qu'on fe faifira 

de çeùi qui tenoient 

ces propos féditieui. 

tam feditiofas mis 

Sur cela Méléagre 

J'embrafTe,le remercie, 

& le loue infiniment 

defaftanchife&delou 

^ffeaion. Tout dun 

temps ils délibèrent enfemble 

des moyens de 

châtier les coupables, 

& qu'il fût arrête qui! 

ftlloit purifier l'armée 

a la façon du pays, K 

prendre pour pret«te 

la divifîori pâflee. L« 

Rois de Macédoine pufinoipnt 

leurs foldats 

çîe cette forte. Oni prenait 

les entrailles d'une 

chienne évtntrée , S 

l'on en faifoit deux 

parts, qu'on jetpit aux

QvtNTX-CVitcx t Liv. X. 41# 

Attit extrémités du i n campo in quem de- 

SSSifrlSMTÏ duceretufexerxicus, ab 

dans l'efpace d'entre Utraque abjiçerentùlf 

deux toutes les troupes part:e : i ntra id, fpanuirt 

k ^ S e r i K -miri dmnes ftarent , 

côté , & l'Infanterie ninc équités , ilhnc! 

de l'autre Quand dotte phâlanx. Itaque eo die * 

le jour deftine a cette r ,_î • P' „ J n.- 

cérémonie fut venu,le

'4ô QvitrTt-Cira 

cœpit, difcordiae auctores, 

quos tueri ipfe 

debebacinftinduPcrdïccac 

ad fupplicia depofcens 

: minabaturque 

omnes turmas cum elephantis 

indudurum le 

in reculantes. Stupe^bant 

imprdvifo malo 

pedites : nec plus in ipfo 

Meteagra erat aut confîlii, 

aut animi ; tutiffimum 

ex prasfentibus 

videbatur , exfpe&are 

potiùs , quàm rnovere 

îortunam. Tum Perdîccas 

ut torpentes & obaoxios 

vidiE, ccc. ferè, 

qui Mel'eagrum erumpentem 

ex. concione, 

qus prima habita eft 

poft mortem Al'exan*- 

dri, fequuti erant, à 

çaeceris difcreros,, eléphantis 

in confpe&u 

totius exercices objiciti. 

omnesque belluarum 

pedibus obtriti (une ,. 

nec prohibente Philippe 

, nec auctore.. Apparebatque 

id modo 

pro fuo vindicaturum , 

quod approbaiTet eventus. 

HQC belloçum clc 

*, iiv, X, 

à l'inftigation dePerdiccas, 

les auteurs de la 

fédition pour lespunuv 

lui qui devoir les protéger 

;. & s'ils ne les livraient, 

les menaça de 

leur faire paffer furie 

•entre tout ce qui] f 

avoit de chevaux &déléphants. 

Ces nulerablés 

furent bien étonnés 

de fe voir dans un 

danger qu'ils n'avoient 

point prévu ,&Melea* 

gre même perdit & jugement 

& courage tout 

a la fois, Néanmoins 

ils crurent qu>cet 

état,.le plus, fur écoit 

de ne rien tenter, K 

d'attendre'la fortune. 

Alors ^tàicets H 

première Affemblée , 

après la mort dAle,- 

*andre,&àlavuedfr 

toute famée, leseipofa. 

aux éléphants , qui 

les écraferenttous,iant, 

que le Roi l'empêchai, 

ni le commandât : "• 

paroiffoit feulement y 

qu'il n'autoriferoit 1« 

ôfes, que felon^qu elles. 

réumWnt. Ce tut 

là comme l'augure X le 

prélude des guerres cmfes 

, qui depuis ruinèrent 

empire des Macédoniens. 

Méléagre 

ayant, reconnu > w alfc

QvitrTt-Cvncs, LiyvX. 46Ï 

trop tard, la fraude de vilium Macedonibus & 

S & . S O T oxnen & pnncipiurru 

ange, tant qu'on n'en- Meleagef lero întellectreprit 

rien fur fa pet- rj f rau de Pçrdiccx , 

E 

ionne j mais aum-tot „ .1 • . 

après , comme il • vit • tum quidem, quia ip-» 

que les ennemis abufoient 

à fa ruine du 

fius corpori vis non 

. 1 • ., afferebatur , in agmine 

nom deceluiquilavoit . n • ' 

fait Roi , defefpérant quietus ftetlt : at mox , 

de fonfalut, il fe réfu- damnatâ fpe falutis , 

giedans un temple, ou nmfm î... nnm; n , 

nonobftant la faiateté ûum . e t US - nom)1 L e » 

du lieu , il fut roaffa- quem îple recerat K.e- 

«é. • géra , in pernicierfl 

fuam abutentes videret inimicos, confugit 

in remplum : ac ne loci quidem religione 

defénfus occiditur. 

X. Perdiccas ayant 

ramené l'armée a la 

ville, fit alTembler tous 

les principaux , & par 

leur avis l'empire fut 

partagé de cette forte. 

La fouveraine puiflance 

réfidoit en la perfonne 

du Roi. Ptolomée fut 

fait Satrape d'Egypte , 

& de toutes les Provinces 

d'Afrique , qui 

étoient de la jurifdiction 

des Egyptiens. On 

donna la Syrie & la 

Phénick à Leomedon , 

la Cilicie à Philotas , 

& la Lycie avec la 

Pamphilie %> & la grande 

Phrygiè, a Antigonus. 

Caffàndre fut envoyé en 

Carie, &Menandreen 

Lydie. Leonatus eut la 

petite Phrygie , avec 

toute la cote de i'Hel- 

X. Perdiccas perducto 

in urbeitf exercitu.,• 

concifium principurh 

virorum habuir , m 

quo ïmperium ita cfïvidi 

placuit , ut Rex 

quidem fummam ejuS ; 

obrineret ; fatrapes PtolomïeusJïgypti 

&c Africx 

-gentium , quac in 

ditione erant : Laomedonti 

Syria cum Phœnice 

data eft : Philotac 

Cilicia deftinata : Lyciam 

cum Pamphyliâ 

& majore Plirygiâ obtinere 

juflus 

Antigonus 

: in Cariam Caftan*- 

V iij

461 QvtkTB-*Cv&ei' t Viv.'X:* 

der, Menanderin Ly- £ f t ^ & 

•diam mifh: Phrygiam rent a Eutnenes, avec 

minorem HellefpontO -ordre de garder toute 

adjunaamLecnatipre- $&$&£&. 

vmciam eue juflerunt. i a guerre à Arbate, qui 

Cappadocia- Eumeni

„ QUINTx-CvRcE , Li\r. X. 46$ 

ee quileur étoit échu, part-ibus tuebantur , 

quas ipfi fundaverant , 

fi anquanv adver£u9 

immodicas cupiditates 

& s'étoient puiflamment 

établis parmi ces 

peuples. Us pouvoient 

•ivre heureux , fi la 

convoitife fe pouvoit 

prefcrire des bornes ; terminus ftaretvQuïppe 

car fous ombre de fervir p»aulô antè Régis miniftri, 

fpecie imperiï 

leur Maître, ils avoient 

envahi de grands 

Royaumes , & de fimpies 

Miniftrcs s'étoient 

alieni procurandi, finguliingentiainTaferant 

ïaits Rois ; & il ne te 

noit qu'à eux de régner 

régna; fublatis certaminirm 

caufe , quum 

en paix , puifqu'ils 

étoient tous d'une-même 

Nation-, 8cque leurs 

& omhes ejufdem gentis 

elFent, & à caeteris 

Etatsétoienc féparés les 

uns des autres. Mais il fui quifque imperiï 

étoit mal - aifé qu'ils regione difcteti. Sed 

fuflent contents de ce 

que la Fortune leur difficile erat eo contenavoit 

donné ... , les _ nom- 

tos elfe , quod obtule- 

Se e Ce fa qu'?Is £&&£ « °

4

QV 1 HT 

empoifonaépar le commandement 

de fon père; 

car il eft certaii^ qu'on 

avoit oui dire a Alexandre, 

" qu'Antipater 

afpiroit à la Royauté ; 

qu'il étoit plus puiflant 

qu'il n'appartenoit à un 

limple Lieutenant dé 

Roi , & qu'enorgueilli 

de la victoire de Sparte, 

il s'approprioit ce qu'il 

n'avoit qu'en dépôt, 

& de la bonté de fon 

Maître ». Même on a 

eu opinion que Cratère 

avoit été envoyé avec 

les vieux loldats pour le 

tuer. On allure que le 

poifon qu'on lui donna, 

Bc qui s'engendre en Macédoine 

, eft fi pénétrant 

, qu'if perce & 

mange même le fer , 

& ne fe peut porter que 

dans la corne du pied 

d'un mulet* Ils appellent 

Styx, ta fontaine 

d'où coule cette mortelle 

liqueur. Mais foit 

qu'il ait été- empoifbnné 

, ou non , la puiffànce 

de ceux qu'on en 

accufoit , en étouffa 

bientôt le bruit ; car 

Antipater s'empara de 

la Macédoine & de ta 

Grèce ; & fes eufantslui 

ayant fuccédé , 

exterminèrent toute la 

race d'Alexandre, jufques 

aux plus éloignés. 

Au refte, Ptolomée, qui 

eut l'Egypte en partage, 

fit porter le corps de ce 

grand Monarque à 

E-C vite M, Liv. 

X. 46f 

miniftros Iollara nomine, 

patrisjuiTudedilTe. 

Saepe certè audita erat 

vox Alexandri , " Antipacrum 

regium affectare 

faftigium; majoremque 

efle prœfe&i 

opibus, ac titulo Spartanœ 

victoriae inflatum, 

omnia à fe data aflerentem 

fibi », Credebant 

eriam Crarerum cum 

veterufn roilitum manu 

ad inteifîciendum eum 

miflum. Vim autem 

venehi, quod in Macedonia 

gignitur , talem 

elfe conftat , ut 

ferrum quoque exurat, 

ungulx jumenti duntaxat 

patiens. Stygem appellant 

fontem , ex 

quo peftiferum virus, 

émanât. Hoc per Caffandrum 

allatum, traditumque 

fratri lollar, 

& ab eo fupremae Régis 

potioni inditum. Hxc 

utcumque funt tradita, 

eorum, quos rumor 

afperferat» moxpotentia 

exfîinxit. Regnum 

enim Macedoniae Antipater 

, & Graciant

466 Qv z jtr i-CVRC *, Liv. X. 

*ïuoque invafit, fobo- Memphis, &de là S 

i j 1 - . • • quelques anrrees en Aie- 

Jes deinde excepit ; in- x an drie,\ù l'on rend 

terfe&is omnibus qui- toutes fortesïl'iionaeurs 

cumque Alexandrurn à fon nom & a fa mé- 

* i. . . « moire, 

«ïam longinqua cognatione 

contigeranc. Cïterùnr corpus ejus 2 

Ptolomaso , cui .dîgyptus ceflerat, Memphim, 

& inde paucis poft annis Alexandriam 

tranflatum eft ; omnifque memorix 

ac nomini honos habetur, 

F i sr. 

VILLE DE LYOK

A P P R O B A T I O N. 

'Ai lu par ordre de MonTeigneur le Chancelier pluneurs Ouvrage! 

J intitulés ,Js>gi« FarnaJJifem Palatitim M*fa*m * in-lo. jÇ*i»/r C»rr

de léi g preflion étrangère dans aflttn Heu de notre 

©feéiflance : A la charge que ces préfentes feront entéeiftrées 

tout au long fut le Regiftre de lacommunauté 

des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans 

trois m 0 is de la date d'ieellesj qoek réimpreffion 

defdits Livres fera faite dans notre Royaume & non 

ailleurs , en bon papier & beaux caiafteres. contermément 

à la feuille imprimée, attachée pour modele 

fous le contre-feel des Préfentes ; que 1 Impétrant 

fe conformera en tout aux Règlements de laLlbrairie 

, & notamment à celui du 10 Avril 17M » 

qu'avant de les expofer en vente , les impnmesqu. 

auront fervi de copie à la réimpreffion defdits Lirres, 

feiont remis dans le même état ou l'approbation 

y aura été donnée , is mains de notre tres-cher 

& féal Chevalier, Chancelier de France. le fieurde 

lamoignon; & qu'il en fera enfuite remw deux 

exemplaires de chacun dans norre bibliothèque publiqueVun 

dans celle de notre Château du Louvre, 

un dans celle de notredit trés-eher & féal Chevaher 

Chancelier de France, le fîeur de Lamoignon ,*M 

dans celle de notre très-cher & féal Chevalier, Gardes 

Sceaux de France, le fieurBerryer, le tout a par* 

de nullité des préfentes.- du contenu defquelles vous 

mandons & enjoignons de faire jouir ledit ExpofaM 

& fs ayant caùfe pleinement & paifiblement, fans 

fouffrir qu'il leur foit fait aucun rrouble ou empechement/Voulons 

qu'à la Copiedes Prefentes ,.qni 

fera imprimée tout au long au commencement ou», 

la fin defdits Livres, foi foit ajoutée comme a I u- 

riginal. Commandons au premier notre Hu«n«°* 

Sergent.fur ce réquis.de faire pour l'exécution d icelles 

tous ades requis &néceflaires,fans'demander aotre 

permiffion , & nonobftant clameur de Haro i 

Chartre Normande. & Lstresà ce contraires : carKï 

eft notte plaifir. Donné à Paris ' lé rireii'ieinëjoar au 

mois de janvier, l'an de grâce mil ïepr cent folxan. 

te-deux, &de notre regne ; le quarah'te-feptierne. 

tar le R.i en ton Coiffil , L EBtÇOE/ 

Xèiifirï fiÀl,hniji,,XV.àt U ChmMRtftltir S1*iiflUt>Uli- K 

VILLE DE LYOïï 

IMoth. du Palais des ArU

d'alexandre - Notes du mont Royal

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