d'alexandre - Notes du mont Royal

Notes du mont Royal
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LfàS.'L. •- •
QUINTECURCE,
DE LA VIE ETDES ACTIONS
I
M
D'ALEXANDRE
LE
GRAND.
V*

396880
iK2UINTE~CUR.CE,
DE LA VIE ET DES ACTIONS
LE
GRAND,
Cv cÛktiru et eru> tftaucoù .
DE
LA TRADU CTION
DE M. DE VAUGELAS.
' NOUVELLE ÉDITION,
A foQuin S te P mentS d^ean
# F^nshemius
fcnr DTRÎTR. ^ US ^ feU M0n "
•»-—. .
TOME
SECOND.
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Chez les FR E R ES p ERISSEj LibrlîrTs des
Collèges, grande rue Mercierer-;^
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approbation & Priyilègt kbtiRmA. v A
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S QtriXTB CVRCE, LIT. VI.
dri ad milites oratio ut xandre à fes foldatt
pour lés exhorter d'abellum
in Afiâ inchoatum 'Hiever la guerre qu'on
perfequantur & abfolvant. avait commencie dans
l'Afie.
4. Zioberis mirî fiumitus
defcriptio. Ahxandtr Alexandre promet le
4. Defcription du Zioberis,
fleuve merveilleux.
Nabarçani per Hueras falutem
quarenti, veniampalli* quidemandoitpar lettres
pardon à Nabartanes,
des affur onces. Enfuite
eetur. Peinde mari Cafpio
x
étant proche de la mer
& Hircanift proximus , Cafpienhe & de fHircanie
, «7 reçoit en grâce
quofdam Parti prtfe&os
quelques Capitaines de
recipit in grattant. Parais.
5. Artabaypfummâcum %. Alexandre ayant
enimi bentvolentia excepto,
reçu Artabate avec de
grandes marques d'aftcc*
Cracis qui Parium adjuverant
pareil Alexander , qui avaient fecouru Da­
tion ^pardonne aux Grecs
rius : & après avoir
& Mirdorum gente Rebellât
a , Amaçonicœ_ cujuffait
à la demande de la
vaincu les Mordes Satiséam
regind petitioni fatisfacit,
Reine des Amaxones.
6. Micedones Alexandri
offenduntur moribus , vivre d'Alexandre ; mais
6. Les Macédoniens
s'offenfent de la façon de -
qui ut feditionern averteret, pour empêcher la mutine-?
ad bellum Beffo inferendum rie, il fe difpofe à faire
la guerre contre Beffus.
menton convertit , quod & Il la commence par un
ftrataeemate inchoat : ac ftratagême. •Ame. Il pourfuit
o ... \j 1 r satinai Satibarxanes %ants le premier.
Satibarçanem , qubd defe- parce _"" „ qu'il ",.>;; avoit „„;,;. quitte „„;,»
fon parti. Il chtfje des
cijfet, primùm pcrfeqiùtur ; montagnes les Barbares,
Barbares à montibus fortiler
difpell'u ; Artacacnam tacacne.
& prend la Ville d'Ar-
expugnat,
7. Dymnus découvre à
7. Conjurationem m Al'- Nicomachus la confpiration
gui fe faifoit contre
xandrum Dymnus Nicomathç
, hic per Cebalinum Alexandre, #• Hicoma^

QvtKTÊ-Cvacx- Lîv VT $
thu la découvre à AU- fi' j , V' ^ .'
fndrepar Cebalinusfon T ".
AUxa^ro detegu.
frire. Ce oui fut caufe de Hlnc m °rs Dymni, gui i v f t
ÏZdh/P"' ** & l """"" «M
Je '" a r d 'fa propre main.
•> '
.8. Le Ris de Parme- 6 A •
•«•" , Philotas , qu'on *• Amicorum regiorum.
tMmoit être tameur de con fi li ° Philotas P arm a-
Çlffifc'Vf ~ / / i W , conjurai
pu par le confeil des a . utor & P art '"ps creditur,
T. S S ff xan ? re '
& ca P' ltur > "'vdato capite in
fet, &^- '&«>» iMucuu,
PU " m
.9.DifcoursiAlexan-
. ** m» y Wjr . de guerre,
n r>„ , •
?• ^ '"Vratione ad r
far ternie/ a/e plaint de versu * Philotam expoffula-
WSïSàS:
^AUxandriJUiul
ni devant eux fe préoratu>
'
c oramquibusPhi.
frtafedéfendre. lotas adduttus , dcfinfio.
nv
nem parais
•&$1fâ3£*+
I0 - * * * * * Phiio.
*?'./' réfi,te am ta
Pl«-
oratl ° i ?"

4 'QirîNTZ-'Ctr s.
doniâque tranquilla: beaucoup
res fuêre. Regnabat
apud Lacedaemonios
Agis Archidami filius ;
qui Tarentinis opem
ferens ceciderat , eodem
die quo Philippus
Achenienfes ad Chseroneam
vicit. Is Alexandri
per virtutem
Rmulus cives iuos.ftimulabat,
ne Grxciarn
fervkute Macedonum
diutius pvemi paterenturynifi
in temporeproviderent,
idem jugum
ad ipfos rvanllcurum
e(Te. Adnitendum igitur
, dum aliqus adhuc
Perfis ad reilftendum
vires eflènt -, illis
oppreffis, adversùs immanem
potentiam frustra
avirs libertatis memores
futuros. Sic insjtinftis
animis , occafionem
belli ex commode
captandi circumfpiciebant.
Igitur
felicitate Memnonis
invitati , confilia cum
ipfo mifcere adgrertl
huit ; & poftquam ille
Verum Uetarum initia ,
ce, Liv. Vt.
tranquilles.
Agis ,fils d'Archid.ame,
qui avoir éré tué en
donnant du fecoursaux
Tarentins, le jour même
que Philippe vainquit
les Athéniens auprès tle
Chéronée , régnoit en
Lacédémone. Or ce
Prince , à qui la vertu
d'Alexandre donnoit de
l'émulation & de la jaloufie
, follicitoit fes
peuples de ne pas fouf-
Frir que la Grèce demeurât
plus long - temps
opprimée fous la fervitude
des Macédoniens >
que s'ils n'y prenoient
garde de bonne heure ,
ce même joug fero.it
bientôt fur leurs têtes ;
|u'il falloir donc faire
? es efforts, pendant que
les Perfes avoient encore
afTez de forces
pour réfifter. Que fi
l'on attendoit qu'ils fuffent
entièrement défaits
, en vain l'on fe
fouviendroit de la liberté,
contre une- puiffance
11 formidable.
Ainfi, les efprits ayant
été échauffés , l'on ne
cherchoitque l'occafion
de commencer commodément
la guerre ; Se
enfin le bonheur de
Memnon les y fit entié- -
rement réibudre. Ils fe
joignirent donc avec
lui , & lorfqu'il fut
mort fi hors de faifon,
dans les heureui commencements
de fes en»

.'

( 'QfrnTTB-Cva.es, Liv. VI.
xic Agis , eorumque & reprit avec ce (eeours
«perâ plerafque Crctenfium
urbes recepir. Memnon , qu'Alexan­
la plupart des villes de
Crète. Depuis, lorsque
Quum deinceps Memnon
in Thraciam ab pays a le révolter condre
avoit envoyé en
Thrace. eut obligé le
Alexafiidro mifliis, Barbaros
ad defectionem
tre ce Prince, & qu'Antipater
y eut mené une
armée de la Macédoine
, pour étouffer cette
impuliflet, adque eam
comprimendam Antipater
exercitum «x Ma-
bien fervir de l'occa-
révolte, les Lacédémoniens
, qui fe furent
cedoniâ in Thraciam fion , attirèrent à leur
duxiflet y opportunitate
parti tout le Peloponnefe,
fi l'on en excepte
temporis ftrenuè ufi peu de villes ; & ayant
Lacedaemonii , totam fait une armée de vingt
mille hommes de pied,
Peloponnefum, paucts & de deux mille chevaux,
ils donnèrent à
urbibus exceptis , in
Agis le commandement
partes traxerunt, confectoque
exercitu vi-
général.
ginti millium peditum , cum equitibus bis
mille, Agidi fummam imperii detulerunt.
Antipater , eâ re Antipater, ayant appris
cette nouvelle ,
compertâ , bellum in accommoda les affaires
Thraciâ, quibus poteft de la Thrace le mieux
conditiotiibus, componit,
raptimque in Grae-
Grèce , où il tira du fe-
qu'il lui fut polîible ,
et revint à la hâte en
eiam regrefTus , ah cours des amis & des alamicis
fociisque civita-
d'Aleiandte Lorfiiés
•i .,> • que les troupes auxi*
tibus auxilia cogit. j* aires fe f urent a ffem-
Quibus convenientibus,
ad quadraginta & qu'il fit la revue de
bléesau rendez-vous,
fon armée, il y compta
quarante milje com­
ptignatorum millia rccenfuit.
Advenerat & battants. Il lui étoit
aurïï venu de grandes
ex Peloponnefo valida troupes du Peloponaefe
s mais patcê «îanus : fed q.uia du-
que

fois leur témoigner au- relciverat, diffimulatâxfetre
1 £ ssrr,«f «î» T »
nus offrir contre les 1 uod a d derendcndam
fe^émoniens , pour adversûs Laccdsmo-
& A & S 1 * nJosAlexandridignita--
•lu il ne manquerait pas tem » adruiflent ; fcnpden
écrire au Roi, turum fe id Red, gra-
SÈ^SSlSS tiam » temporVrSL
{••«re. il n'avoir pas turo > m prauens nihil
«Se^fttt? °P U . S . elle majoribus
naffent donc chez eux; C °?" S '
ltaC l Ue dom °S
«s qu'ils avoientfatis- redirent , fœderis ne-
^fefc l^T e / Pl ? â A, NUn -
nersa Alexandre ,pour ? OS «inde ad Alexan-
!""«•;

8 QtritrTE-CuR c E , Lir. VI.
talentiim ad mare déferre
julTerat , ut ex mer trois mille talents,
Phémcie,& à Mener?,
de faire porter vers la
propinquo pecuniam arirt d'être plus près'
Ancipatro fubminiftraret,
quanta illum indi-
qu'il connoîtroit qu'il
d'Antipat:r , & de lui
fournir autant d'argent
gere cognoyiffet.Brobè en auroit befoin. Et
cmm çeïïpexerat quanti
ad omnia momenti guerre étoit capable
certes, il avoit bien
reconnu combien cette
motûs irtius inclinatio d'apporter de changements
à toutes choies,
' futura e(Ter,quamquam bien que depuis lots
deinceps adepto viâoriat
nuncio, fuis opetoire,
& qu'il compara
qu'il eût fu cette vic­
cette expédition avec
ribus iddifcrimen cornparans
, mûri uni eam faite , il dit en le mo­
les chofes qu'ilavoit
pugnam fuifle cavilla- quant : « Que cette
bataille n'avoit ère
*us eft. Carterum principia
ejus belli haud ris. Au refte , les com­
qu'une ^bataille de foumencements
de cette
Lacedx-
guerre
improfpera
moniis fuêre. Juxta
\ Corrhagum Macedoni.SE
caftellum ciirn
Antipatri militibus
çongrelïî vi&oresevHterant,
Se rei bene geftx
famâ eciam qui fufpenfis
mentibus fortunam
fpëâaverant , in
focietatem eorum pertr'aâi
funt. Un a ex
Elseis Achxifque urbibus
Pellene fœdus afpernabatur,
&c in Arcadiâ
Megalopolis , fida
Macedonibus ob Phi-
ne furent pas
malheureux au* Lacédémoniens.
llsavotent
eu de l'avantage . fut
les gens d'Antipatet
auprès de Corrhage
, place forte de
la K' ~édoine ; & le
bruit' de cette vi&oire
attira à leur alliance
ceux qui ayoient attendu
ce que la fortune
en ordonnerait. Il n'y
eut de toutes les villes
des Eléens & dés
Achéens.quePellene qui
dédaigna leutajliance-,
& Megalopoli dans
TArcadie, demeura ferme
dans le parti de la
Macédoine , par la
mémoire qu'elle confet-

YO- $ v , I . KTE - CvRC £, Liv. VI. 9
Scelle a P voit%' a t {JPPÏ memoriam, à quo
infinité de bienfaits, benchcus adfe&a fueelleffl'
rar - Se^ hac ar£tè circomme
& P fâT& çumceffl, haud procul
bientôt rendue, fiAnti- deditione aberat , nifî
Proche d C B ? P a mp d« V€ »^t r Is poftquam
ennemis; & comme il Caftra caftris conculit
sombre, & par toutes ahoque apparatu fupefee
cferi 1 1 l ' i0re ' 11
^"^".quL
Plutôt, HTScuE pnmùm de fum mâ «-
£«T S ne L ref aferent m prœlio contendere
Jyt lefuccès fJtenmon
» detredavêrecerh4•
& à-£l ? P!1Slla * W* rem
V-'Kk confiaient à la ^P^tanam majorem in
ESS*» 1 cû m - dum affljxit - Qa«n»
«* SrXoir 0^ . a »S^Hs lococrn»v
'
& ,
SSVEStW ^
qu'ils-^î'nquibus pugna-
«onfifi, ubiLf-
Î'M l'innemi ,"£ " nullut " multitudinis
men^T coura e e ufe- , u ' um fataram crede-
«domens *Parce^eTef^iè leur ^éfifte- al " "fr' f"««, animOSèCOnSref neque Ma- -
««a g r C o„ le , r n ? ême Cedones '"W* refif-
Ç^i? Cac^X ter «« » f multum fan-
AÏS-J**" comme gU o ms fufum cft - Sed
jN. aux refou,* ee £l Wtegram fubinde ma-.
Preffés ?& > étoient ^""î^o'antibusfuis

IO QVItTTE-CVRCS , Liv. VI.
rum acies gradum pau- çerent un peu a
•- 1er. * reculifpcr
retulit.
Quod confpicatus Agis qui voit fes gens,
Agis, cura cohorte regia
qux ex fortiffimis milieu de la mêlée ,
en déroute , fe jette au
& taillant en pièces
conftabat , fe in médium
pugnx difcrimen tête, écarte une grande
tout ce qui lui fait
partie des ennemis.
ïmmifît j obtruncatisque
, qui prompciùs
refiftebant , magnam
partem hoftium propulit.
Cœperant fugere
vi&ores ; & donec avidiùs
fequentés in planum
deduxêre , multi
cadebant ; fed ut primùm
locus , in quo
ftare poflet, fuit, acquis
viribus dimicatum eft.
Inter omnes tamen
Lacedaemonios Rex
eminebat, non armorum
modo & corporis
fpecie , fed etiam magnitudine
animi, quo
uno vinci non potuit.
Undique nunc cominus,
nunc eminus petebatur
; diùque arma
circumferens, alia tela
clypeo excipiebat, corpore
alia vitabat : do-
Les Macédoniens, qui
un peu auparavant
fembloient victorieux >
s'enfuyoient, & fe laiffoient
battre fans réfiftance
, jufqu'à ce qu'ils
eurent attiré dans la
plaine ceux qui les
pourfuivoient trop
chaudement ; & dès
qu'ils eurent gagné un
heu où ils purent faire
fetme, ils rétablirent
le combat. Mais entre,
tous les Lacédémoniens
, le Roi fe faifoit
remarquer à fes
armes & à fa bonne
mine , & plus encore
à la grandeur de fon
courage, en quoi certes
perfonne ne le furp'aua
jamais. De près,
de loin , on tiroit fur
lui de toutes parts :
ilavoit l'œil & la main
par-tout, recevant plusieurs
coups fur ton
bouclier, & évitant les
autres par fon adreflè }
mais comme il eut reçu
un coup de pique au
travers des cuifles , &
* Ce qui eft dit ci - dejjiis eft extrait du Supplément
oc /. Freiruhemiut, /

Qv iNTE-Cvkci, Lîv. VT r»
ttSrSSSS nec haftâ.femora per-'
wnt, qu'il combattoit >°"'

Laconum acies - lànguefcere,
lubrica arma
ludore vix fuftinens ;
pedem deinde referre,
cœpit urgente hofte,
ac apertiùs fugere. Infequebatur
diffipatos
victor , & emenfus
curftr, omne fpatium,
quod acies Laconum,
obtinuerat , ipfum
Agim perfequebatur.
111e, ut fugam fuorum,
Se proximos hoftium
confpexit , deponi fe
s juflit ; expertùfque ,
membra an impetum
animi fequi portent,,
poftquam deficere le
JZ QtrtirT t-Cestg , Lîv. VI
Caîterùm anguftiï , Au. relie, le, chamg
loci ) in quo- hicferat de bataille étoit fi
étroit , qu'ils n'em-
pugna, non patiebantur.
totis congredi viribus
; fpcctabant ergo
plures, quàm inierant
pnelium, & qui extra
téli jaâum erant ,
clamore invicem fuos
accendebant. Tandem
ployoient qu'une partie
de leurs forces : de
forte qu'il y avoit plus
de fpeclateurs , que de
combattants : & ceux
qui étoienr hors de la
portée des coups, encourageoient
de la voix
leurs compagnons. A
la fin , les Lacédémoniens
commencèrent à
plier , ne pouvant
plus qu'à peine tenir
leurs armes toutes
trempées de fucur ;
puis ils làcherenr le
pied , & enfin prefles
par les ennemis , prirent
tout-à-fait lafuite.
Le vainqueur les raenoit
battant, & ayant
traverfc tout l'efpace
qu'ils occupoient pendant
le combat, pourfuivoit
vivemenr 'Agis.
Ce Prince voyant ion
armée défaite , & les
ennemis qui venoient
à lui, fe fit mettre à
terre , eflfaya fes forces,
fi elles répondoient à
fdn courage s & comme
il fe fentit défaillir ,
il fe met fur^fes genoux
i prend vîtement
fon calque, & fe couvre
de fon bouclier ,
fenflt , poplitibusfemet maniant "unê^ptqùe '
excepit ; galeâque ftre- & défiant en cet état
les plus hardis de l'aborder
, & de lui venir
nuè fumptâ , clypeo
protegens corpus, hastam
dextrâ vibrabat, n'eue l'alfurance
ôter fes armes. Pas un
d'ea

QviJfz-'Cirnce , Liv. Vï TI
J P & ^ t «l-o.vocans hoftem!
loin, qu'ilrejetoit con- " qais jacenci fpolia
«c P>-r q cé dW j,£ qu'fquam fuit quifuflot,
lequel ayant ar- tineret cominus con-
Pot é oi , tX m il i 's^ f Cdi ; P IO ul
f
mi^Ii-
Puya fut fon bouclier to H. s a Pperebacur , ea
Puis tomba mort fur" ipfa in hoftem retorinïïifc^oiTS
^T
'• i 0neC c la » Cea
wçédémoniens , & nu ao petton infixa eft-;
todL „^acédon .^ns quâ ex vulnere evulfâ
B " P e!TVurTu„ à inclinat r * ^ficienî
|S-aefe *"?» rpiritu pant
«de ft s alliés, mais ac ianguine, moribunfe
q e u U e X l^ j m. ma pr^buit
f ue de, cette 4 guerre C . ecldere Lacedlmo-;
pour le déclarer. niorum v rnillia , &
han,l ,.« IM
ccc - Ex Macedonibus
tan,I amphus M. ç ^ ^ vix if
£fi fauçms revertit in caftra. H*c viftof2
S Pa m " am m ?f • foci ° f

ï4 QVINTI-CVRC
men , quia res majores
erant quàm qu'as praefefti
modus caperet ,
metuebat. Quippe Alexander
hoites vinci voluerat
,• Antipatrum
vicifle ne tacitus quidem
indignabatur, lux
deniptum gloriae exiftimans
quidquid ceffiffet
aliéna. Itaque Antipater
, qui probe noffet
fpiritum ejus , non
eft aufus ipfe agere
arbitria vidtoriae ; fed
concilium Graecorum,
quid fieri placeret ,
confuluit. A quo Lacedaemonii,
nihil aliud
quàm ut oratores mirtere
ad Regtm liceret,
precati, veniam defectionis
prêter autorcs
impetraverunt. Megalopolitani
, quorum
urDS erat obfefla à
defèâione, Achaeis &
jfitolis cxx talenta dare
juffi funt. Hic fuit
exitus belli 5 quod repente
ortum , priùs
tamen finkum e(t,quàm
Darium Alexander
* » Liv. VI.
fut ravi d'un événtnement
fi glorieux,
fi eft-ce qu'il redoutoit
l'envie, à caufe que les
chofes qu'il avoir faites
étoient plus grandes
, & avoient plus
d'éclat, céfemble, gue
ne portoit la condition
d'un (impie Lieutenant
de Roi. Car Alexandre
ne demandoit pas
mieux que de voir fes
ennemis vaincus ; mais
que ce fût par Antipater
, c'eft ce qui lui
étoit ( infupportâble ,,
jufqu'à ne s'en pouvoir
taire , eftimant aue la
gloire d'àutrui alloit à
la diminution de la
fienne. C'eft pourquoi
ce fage Courtifan, qui
connoifibit^ l'humeur
de fon maître , n'ofa
difpofer de rien enfuite
de la victoire , mais
convoqua les Etats généraux
de la Greçe,pour
délibérer fur ce qu'on
auroit à faire. En cette
aflemblée , les Lacédémoniens
ne demandèrent
autre chofe, finon
qu'il leur fût permis
d'envoyer une Ambaffade
au Roi, qui leur
iardonna aifément, à
Îa réferve des auteurs
de la révolte , qu'H fit
untr. Les Mégalopo-
, dont la ville
Îitains
étoit afliégée depuis
leur rébellion , furent
condamnés àpayet fis

"QUINT e-Cirxcx , Liv. VI. if
vingt talents aux an U d Arbela fuperaret.
Achéens & aux Etoliens.
Voilà quelle fut la nn de cette guerre , qui
s'étant allumée tout-a-coup , s'acheva de même , &
. ayant que Darius fut défait à la bataille d'Arbclles.
H. Mais Alexandre,
à qui le repos donaoit
plus de peine que toutes
les fatigues militaires,
n'eut pas fi-tôt
pris un peu de relâche,
qu'il s'abandonna aux
II. Sed ut primùm
inftantibus curis Iaxatus
eft animus , militarium
rerum quàm quietis
otiique patientior,
voluptés ; & celui que excepêre cum voluptales
armes des Perfes . V f,
n'avoient pu vaincre, tes, ce quem arma i erfut
vaincu par leurs larum non fregerant,
vices. Ce n'étoit plus vi t j a vicerunt. Intemque
jeux & que plaifirs n- • • a.
infciifés,que femmes, Peftiva COnviVia , &
que débauches , que perpotandi pervigilan-
S 1 '?? J: e (f ot 1 om - és ' dique infana dulcedo,
ou il pa/la les jours . }. „ \ , *
& les nuits à boire ; ludique, & grèges pel-
& prenant les façons licûm , omnia in exter-
f
co m m e ed îes é % n Ie e a r „t nom lapfa funt «nomeilleures
que celles rem,- quem acmulatus
defonpays, il offcnla q Ua fi potiorem' fuo .
r
tellement les liens , •; i • •
que la plupart ne iè Ita populariura ammos
confidéroient plus que oculolquc paritîr o£-
S? mm 1 un v . f en "« mi - fendit, ut à plerifque
Car ceux qui faifoient • ' i_ n.
profedion d'une exaéle amicorum pro hofte
difcipline.quivivoient haberetur. Tenaces
de peu, & de viandes a„: n n t . Hifrînlina» fui»
communes, & feule- gwppe «"Cipun* IUJE,
ment pour fatisfaire lolitolque parco ac paaux
néceflîtés de la vie, rïbili vi&u ad implen-
WTÏÏSâS j*
^fideria
ainolutions, & les af- derungi, in peregnna
fervît aux moeurs des & devi&arum gentium
cercoSfpiFatioVsfffré- ** impulerat. Hinc
îuentes contre fa per- facpiùs comparât» 1»

ï« Q U I KT E - CVR c E, Liv. VI.
capuc ejus infidiœ; fe- faifoit chanter a des
narum jubebantui iuo fcmmes captlves qu>u
ntu caneie , inccmdi- avoir à fa fuite , des
tum & abhorrons père- chanfons à leur mode,
• • -i „ qui étoient une étrange
gnms aunbus carmen. mufi que pouces oreil-
Inter quas unam Rex les qui n'y étoient pas
ipfe r confpexkmœftio- accoutumées. Dans la
i o, troupe de ces femmes ,
rem quàm carreras, « u cn vit one plus trille
producentibus eam ve- que les autres,qui d'une
recundè relucWm : faç^t««e figawjfc
cxcellens erat forma , q„i j a vouloient met-
$*. formam pudor ho- tre en -rue , & fur les
npfl-liar'- Ae\et\\*. \n ran 6 s - Elle et01t f ort
nerUbat , dejectis in Mw ^ & la pud

QvrKTt-Cone t, Liv. VI. '7
le Wfage. I,e Roi fe efle i quàm Ut inter
tSjtîfet po°'r convivlesludo. debeêtre
ainfî proftituée, rec oftendi. Ergo niter-
& paraître parmi la r0e a ta " quxnam ef-
Jicence des reftins : lui r « /• n i •
tjmt donc demandé "t; neptem le Ochi ,
qui elle étoit, elle ré- qui nuper regnaflec m
pondit , «qu'elle étoit p er fo fiJ io e jus genila
petite filledOchus, fr r i-
n'agueresRoidePerfe, tam elle , reipondlt ,
& fille de fon fils ; uxorcm Hifta/pis fuil-
^fcrpareWe £ ':. P^pinquus hiç
Darius , & Général Dam fuerat , magni
d'une grande armée».Il & i p f e exercitûs praîreltoit
encore dans 1 ef- , 1 IL,,, • „„• _
prit du Roi quelque tpr.Adhuc in animo
teinture de fes pre- Régis tenues reliquiac
mieresvertus.de forte p r iftj n j moris ha:requ
ayant en révérence f r c
la miférable fortune D 3 - Itaque fortunam
d'une Princefle ilîue du regiâ ftirpe genita: , &
filmef,x'cfue^cX
tam . cele&re nonwn re r
d'Ochus, il ne la mit ventus ; non dimitn
pas feulement en liber- modo captivam , fed
te ,'mais il la rétablit „,.;„„, ,„&:,.• „: f„„„
dans tous fes biens , & etlam ri T itj £ ul el inas
.
fît chercher fon mari Opes , juitlt : Virum
pour la lui rendre Cela q-joqué requiri , Ut
fur caufë que le lende- * •* • 1
main il commanda à- reperto conjugem red-
Epheftion de 1m ame- deret. Poftero auteril
ner tous, les prifonniers «fc pïxcepi t Hephacfau
palais , ou ayant f
r
r
reconnu la condition «oni, ut omnes capton
chacun, il fépara tivos in regiam jubét
£ ï ï Z & & j * adduci Ubi flngulité,
dont il s'en trou- lorum nobihtate ipec-
]a dix , entre leiquels tatâ , fecrevit à vulgo
etoit Oxatres. rrerede „„„„„,.„ «>„,:,,sk-ir ITC
Darius, non moins il- 1 u ° ru m eminebat gelullre
par fon. propre nus. " Decem ni ruemérite,
que pat la. for- runt ; [ nKI quos reper-

l8 QVlNtt-CVRCt , Liv. VI
tus eft Oxathres Darii ne & là
fon frère. w grandeur éf
frater, non illius fortunâ
, quàm indole gneur Perfan, nommé
Jlwy avoil
auflî un grand Sei­
animi fui clarior. Oxydâtes
erat nobilis Per-
été deftiné au dernier
Oxidates, lequel ayant
fes, qui à Dario , capitali
fupplicio defti-
fers. Le Roi le délivra,
fupplice par Darius,
étoit détenu dans les
natus, cohibtbatur in & iui donna le Gouvinculis
; huic hberato
Ternement
& reçut le
de la
frère
Médie,
dé
fai-van'am lUprl;*. orrri Darius au nombre de
latiap am Media: atm- fes conndents, lui faibuit,
rratremqueDarn fanttous les honneurs
recepit in cohortem qui étoient dus à fa
amicorum , omni ve- fe fifebuft
tufta; claritatis honore momoit à ving - fix
mille
fervato. Sex & viginti
tale ? ts » don ,Vi
.

«nt au-defTus du Bof- stm kk • r *'
: qul
P.nore appartiennent à D r L
' u P er
'A'ic, mais les autres "O'phorum colunt
coté gauche de la ? m m Europa funr, à
fhrace au Borifthene , Iœvo Thracia: latere arl
&œ»t& B^yfttene» ,* atque
nais. Ce fleuve parte wde a

lO QUINTE-CVXCE , LÏV. VI.
contubernafes fuos reto
" t .l< ; „ cam P > K ^, nC
quirentium, hmc one- $&&* cT quî
ranuum plauflra, per- donna lieu à ce faux
fertur ad Regem. Fe- bruit,, fut qu'il avoir
ci ° • licencie les bande»
ccrant hdem rumon Gtecgues, & fait don
tèmerè vulgato Grarci de fix mille deniers
milites . redire juffi %A^ f - ^
domos, quorum equi- nienscroyoicut laguertibus
fingulis denario- re finie pour eux,comrum
fena millia dono
mepour ks autres '
dederat. Ipiîs quoque finem militiae adelTe
credebanr.
Haud fecùs quàm par , Le Roi étonné de ce
eratterrirusAlexandcr cratcerrttusAiexanaer, «tordre parce quil
avoi c réfola déporter
qui Indos atqueultima fes conquêtes jufqu'aux
Orieiuis peragrare fta- ln . de , s 3 «Ç, *H X extrè '
_ -tr . rn mités de 1 Orient, ap-.
ruiflet, prœfe&os co- peUe fcs chef s dansfa
piarum in praetorium tente , & les larmes
çontrahit ; oborrifque »» *« > a * *$£
lachryrnis, ex medio d'une carrière fi glogloriae
fpatio revocari rieufe , il fe voyoit
ff v-;Ai m^trîc n„Jm arrêté ,& contraint de
it, vitti magis,quam retcurner en fon pays ,
Vicions fortunam in plutôt en vaincu, qu'en
patriamrelaturumcon- victorieux -, que cette
t,„,n. - .n. KI„- r.u: honte ne lui venoir
queftus eft. Nec fibi point de ta lâcheté de
ignaviam militum obi- fes foldats , mais de
T:are, fed Deorum invi- l'envie des Dieux, qui
_•• . - . „ . . tout-a-coup avoient
diatH ; qin rortiflimis j et^ dans le coeur de
viris fubitum patriae tant de vaillants homdefiderium
admovif- m . es ce ^c\ c àe M P a_
r ,, "Jr . trie, pour leur oter le
lent , paulo polt m moyen d'y retourner
eandem cum majore bientôt avec plus d'honlaiulp
îauae ramaque fiminn* reditu- rrAirti neur jj. & de réputation,
de( r us > e - eft à qu ;
ns, Tum vero prp le lui offruoic fbn fang

&/a vie ; qu'il „•, - r ' ^IV -
v *- IX
voit qu'à commande?" 9°* in rem
fit!Sy VOCari ad
«Si* ÏRSe B at
*»• » il affembla 1W." ?° nem con-
um juf-
«s termes . Ui PatIa en apUd
' &»l«n
III c7 T ,. onwionem habuit-
Poinc.fofe^fel rp In -" Ma gnitudin e m
|ra U nde C S ° n, L d^ '« "F ' *«" geffimus ,
SstonsfeiS vol! 6 "'t'" '• «nuemibui
«esairouvisTgl'oire^ ^ "»»*»* mirum
que ne ie ch f chez ^
eft ' & B de fiden H mquiecomptet
I s e Tlï y riens S S ' & fati «atem glofe^fete-'
r riï0 «u«ere. Ut omitja.
domté les Hnf e
n
n
c
cam.Spartam.Achxos,
meS Lle «e«a„t Si rum alla dudu meo ,

It QUIKTX-CV «
imperio aufpicioque
perdomui. Ecce oriî
bellum ad Hellefpontum,
Ionas, ./Eolidem
fervitio barbariae impotentis
exemimus ; Carîam
, Lydiam, Cappadociam
5 Phrygiam,
Paphlagoniam , Pamphyliam,
Pifidas, Ciliciam,
Syriam, Phœnicem
, Armeniam, Perfîdem
, Medos , Parthienem
habemus in
poreftate. Plures provincias
complexus fum,
quàm alii urbes ceperunt.
Et nefcio , an
enurheranti mihi, quaedam
ipfarum rerum
multitudo fubduxerit.
Itaque fi crederem ,
fatis certam efle pofTeffionem
terrarum, quas
tantâ vèlocitate domuimus
; ego vero , milites
, ad pénates meos,
ad parentem, fororet
que, & caeterbs cives ,
vel renitentibus vobis
erumperem : ut ibi potiflimum
parti vobifcum
laude & gloriâ
fruerer ; ubi nos nbercx,
Liv. VI.
& depuis l'Hellefpont,"
où la guerre de Perfe
a commencé , nous
avons affranchi les Ioniens
& l'Eolie d'une
cruelle fervitude. Nous
fommes maîtres de la
Carie , Lydie , Cappadoce,
Phrygie, Papnlafionie,
Pamphilie, Piîîdie
, Cilicie , Syrie ,
Phénicie , Arménie (,
de la Perfe , des Modes
1( & des Parthes.
Voilà plus de Provin-»
ces que les autres n'ont
pris de Villes, & encore
je ne fais fi dans un
fi grand nombre • il ne
m'en eft point échappé
quelqu'une. C'eft
pourquoi, fi je croyois
nos conquêtes bien affinées
parmi des peuples
vaincus fi promptement,
je ne vous le
celé point, quand vous
ne le voudriez pas , je
vous échappcrois pour
aller revoir mes Dieux
domeftiques > ma Mère,
mes Sœurs , tous mes
Citoyens, & jouir dan*
le fein de ma patrie >
de la gloire que j'ai
acquife avec vous. Car
c'eft là où nous attendons
les plusdoux fruits
de nos vi&oires , la
joie de vos enfants, de
vos femmes, de ceux
qui vous ont mis au
monde , la- paix , le
repos . & la porte/non
aflurée des biens que
nous avons achetés au

Mais-dans un Empire r,ma vl &ona: prœmia
lui&T?"' ?*• a ex P e(5tan t : liberorum,
E-.ffiaSSS! Con '^, Parentum-'
Wen C i^en J cert ? lin ' 0li .
que lxtItla > P ax >quies,
S^É^i-ïï T Um P r" Virtutem
'«"revêches, qui ft fJ 1 " 3 "»?! fecura poflef-
«fendent du joug , il »o. Sed in novo &
faut .qu'une douce côm- m X s) P^cario imperio»
S'Vé^ i es appri - a^c J u s um e i« riT
£?"«/« ftum de là re, milites, opuseft
Sfc?«ï
d H» riorib^int:
f n S ^ ^ f c t
fer / tosmo lliorconfu e .
fat avec'l/Tmpf
tU

Z4 Q VI NTZ-CV R
tuunt , in abfentiâ hoftes
erunt. Cum feris
beftiis res rft> quas captas
& inclufas , quia
ipfarum natura non
potcft j longior dies
rriitigat. Et adhuc fie
ago, tamquam omnia
fubactafint armis, qusc
fuerunt in dàtione Darii.
Hircaniam Nabarzanes
occupavit.; Bactra
non poflîdet folùm
parricida Belïiis , fed
etiam minatur : Sogdiani,
Dahx , MaïTageta:,
Sacae, Indi fui juris
funt. Omnes hi, fimul
terga noftra viderint
, fequentur. Illi
enim ejufdem nationis
fnnt ; nos alienigènse
& externi. Suis autem
quique parent placidiùs
, etiam quum is
praeeft, qui magis timeri
poteft. Proinde ,
aut quae cepimus ,
omittenda funt ; aut
quae non habemus ,
occupanda. Sicut in
corporibus aigris , milites
, nihil quod nociturum
efl:, medici re-
CE, Liv. VI.
vages , qui ne s'apprtvoifent
qu'en taillant
faire au temps ce qu'on
ne peut attendre de
leur naturel. Et encore
je parle .comme finous
tenions tout ce quetenoit
Darius. Cependant
Nabarzanes s'eft emparé
de l'Hircanie. Beflus,
ce parricide ', ne poffede
pas feulement la
Ba&riane, mais encore
il nous menace. Les
Sogdiens • les Dahes ,
les Maflagettes , les
Saques & les Indiens
ne reconnoiuent perlonne.
Nous n'aurons
pas fi-tôt le dos tourné,
que tous ces peuples
nous courront fus ; car
ils font tous de même
nation , & nous leur
fommes étrangers ; Se
vous favez qu'on aime
toujours mieux obéir
à ceux de fa nation,
quand même leur Gouyernement
feroitmoin*
doux. Il faut donc ou
quitter ce que nous
avons pris , ou prendre
le refte. Car .comme en
la guérifon du corps
humain , on tâche de
chafler toutes les mauvaifes
humeurs , aufli
ne devons-nous riea
laifler de tout ce qui
peut nuire à notre Empire.
Une petite étincelle
négligée a fouvent
caufé un grand
embtafement. 11^ n'y a
point de fureté à méprifet

OvilfTE. Ct/RCE^Uv VI ,«•
Priiêr fon ennemi ; le l\ „ e ' *
«épris ne fert qu ! à lui
lin f5 u unt ; fie nos,
donner le moyen de fe quidquid obftac impeiçlevcr.
Darius même ro rerirljm.,c n
n'eft pas parvenu à la f, 'r •? *
Couronne par droit de lœ P el cintilla contempcrédk
7, R mais ,! e '- a m - a g" l, m excicavit
P é â i ^ l !£ înondmm. Nihil cuc6
Cyrus, afin que vous ln n °fte defpicicur •
P/ineàsempareïï-un n . ore ncgljgenriâ fa-
Rop.ume abandonné, «es. Ne Darius qui-
SSrSà? 1^ ^
h *-dicariu m ?"
8Mn.de honte, fi nous larum accepir. impe-
"avions vaincu Da- num . fed in Çp,\l m
Ï.&. rjffs'ff •>««£> £ s °»
ÇWaves lequel ayant
ca .'« atI
nominis , adhperfonne
S de C So^ lab ° re «cdatk Befl'um
ju,aToit même befoin v acuum regnum occu,
du fecours des étran- paturum. Nos wiA
t>5 rs ui
> « que nous au- t.» • veio
«!«• épargné dans la E e «ayimus , milices ,
& e . i-« mis à la fi Darmm ob hoc vici;
fous verrez r^on^V 7„ r~ i i' ml,m aulus
^• r e »* f«l«s, Regem C aam
^rà t ou e sle n s C RC s X ; ? OS v^ores pepeWa
to« s , «peuple s dé f«nus, quafi captivum
«PSUIQS!^ "| r
VmCUliS hal^:ad
" toc après notre re- UltI ? um , ne à nobis
« V5 fa'ccaJT ^"^Poflecocci-
" « U ^ e X ^
dlt -. Hune vos regnare
41,11
paciemmi? quemequî-

x6 QVIXTE-CURCE, Liv. VT.
déni cruci adfixum vi- défoie , l'Hellefpont ;
derc feftino , omnibus «£ jj-f $ &
Reglbus gentlbuique vous ait enlevé le prix
fidei, quam violavit, de vos viaoircs > Alors
• •* r \ lans doute vous courmeritas
pœnas iolven- rez aux armes pour
tem. At , hercule , fi recouvrer votre bien,
mox eundenv Grxco- & les finies de yosconi
ri 11 r quêtes. Mais ne vautrum
urbes aut Hellel- \\ pas miea% à cette
por.tum vaftare nun- hewe l'opprimer venaatumem
vobis,q U o £« g d ^ K
dolorearhcicmmi, Bel- reur de fon crime , &
fum praemia veftra: oc- comme hors de lui-
« •JX • .. - T- même Nous n avons
, e vi£ronœ ? Tune plus- que pour q uatre
ad repetendas res refti- jours de chemin, nous
nabitis; tune arma ta- qui avons paflé tant de
• • >, v neiges, traverle tant
pietis. Quanto autem de g vietes j & franc hi
prxftat territum adhuc !e iomroet des monta-
& vixtnmrisfu.com- ^UL%sc P otà
potemoppnmere.Qua- nous arrêtect , plus
tridui nobis iter fuper- 4= détroits qui nous
»fl- cil, /i„; quitot rnr «.«,,,1 proculca- ferment le paflage .
c. eft tcut ^ 5^
virnus nives, tôt am- nous & aife , la viAoire
lies fuperavimus, tôt
K "d les bras,
• • r nous Jy touchons du
montium jugae tranl- bout du doigt- n ne
CUinmus. Non mare nous refte à extermiillud,
q.uod cxadhians ntr .1" e cin ? ou fi *
a K-i
parricides , & autant
iter fluet:bus occupât, d e vagabonds. O la
euntes rilicia- nos fanres moratur &; a,lez belle aàion & ite » que °' UI vous
non ^mcise rauces, oc couronner toutes les
7*
anguftia:
mcludunt : autres, & dont il fera
plana omnia , & pro- P*rl= à jamais,, »
nafunt. In ipfolimine-n^&nfe'ES
Victoria; Itamus, pauci trant que votre haine
nobis fugitivj , & dos
' e ft éteinte avec f*

^ . & que ks mé • • 'r--'
chants ne vous fau- ? !nl - fu » mterfèdores
toicnt échapper. Après luperfiir.t. Eererium
SiJ 01 ? J ,los - oW ' T -
,mer pnma
^on*
vefwui
entreprenez^ *f ri . tatl
VI '
2 ?
Jamaëque tra-
K n 0
h
^ ^ ^ o^ . >itO H p q oft
£*'? '» £» »» « moi ? em «Jus odio, p ar -
•"» ^BeiTus „. ncidas efle vos uîtos
pei 'P e . trato , quan-
qUentI °. res fore .
rô creditis pS'Sr
quum inellSm
irafci „ »
Cden
> non nomini fa»
IV. Cette harangue IV. Summâ militum
dufements de toute ' ' ,, '
l'armée , & tous s'é- quocumque veJlet ,
crièrent à l'envi, qu'il duceret, ôratio excîeplesmenat
ou il lui plai- f n. ^ R *
ta
roit. Le Roi Ce fervant
m .- 1Nec Kex mo '
de cette ardeur , tra- ratus impetum ; tertioverfe
le pays des Par- que pe]: P an hienem
^l'HircaiÂ.in^ tues, «arrive en trois l'Lf i- / ftl c « u ^ani*
C«t,re avec les -£
•_
jours fur la frontière die f.^et^i a Crateto rea
«nés Hyrcaïuaî
& ce?>ê
de l'Hircanie. C HT
Il ândoit ' •?
laiffa vent**"-- CUm '
*"-
iis co P"s,
^ e s ^ l ^
r bUS PrXerat ' &ei
drefe?"««fei. duccbat , addkis fexf«ft£W*fe£
r Cen " s ^uirihus , &
»» Plaine b^a8 e ,P" ab mcurfioneBarbaro-
B
ij

1$ Qr/ INTI-CV RCE , Liv. VI.
retur. Erigyum impe- p e . u ^e sens • ac _ç 0^
lui , s'étant avancé de
dimenta , modico prsefidio
dato campeftri il campa dans une
cent cinquante itades ,
"itinerc ducere jubet. vallée qui eft à l'entrée
de l'Hircanie. Il y a
Ipfe cum Phalange & là une forêt de haute
equicatu c L. ftadia futaie , arrofée d'une
emenfus , caftra in
valle, quâ Hyrcaniam
adeunt , cornmunit.
•Nemus praraltis den-
(isque arboribus umbrofum
eft , pingue
vallis lolum rigantibus
aquis , qux ex pétris
imminentibus manant.
Ex ipfis radicibus montium
Zioberis amnis
effunditur , qui . tria
ferè ftadia in longitudinem
univerfus fluit ;
deinde faxo , quod
alvcolum interpellât ,
reperculïus , duo itinera
velut difpenfatis
aquis aper:t. Inde torrens
& faxortim, per
qua: incurrit afperitate
violentior,terram prae.
ceps fubit. per ccc.
ftadia conditus labitur,
rurfufque velut ex alio
fonte conceptuseditur,
Çc novum alveum in
infinité de ruifleaux,
qui , tombant des rochers
voifins, engraiffent
toute cette vallée.
Du pied de ces montagnes
defeend le fleuve
Zioberis , qui par l'efpace
de quelque trois
Itades , coule tout entier
(on lit, puis ve«
nant à fe rompre confie
un roc , le fend
en deux bras , & fait
comme une julte diftrihurion
de fes eaux.
De-là , devenant plus
rapide, & fe rendant
toujours plus impétueux
par la rencontre
.des rochers qu'il
trouve dans fon chemin
, il fe précipite
fous terre , où il roule
& fe tient caché durant
la longueur dé
trois cents ftades.
Après il vient comme
à renaître d'une autre
fburce , & fe fait un
nouveau lit plus fpacieux
que le premier >
car il a treize Itades
de large ; puis après
s'être encore reflerré
dans un canal plus
étroit, il tombe enfin
dahsun autre fleuve,
tendit j pripre fui parte nommé Rhydage. Les

uu: Q- u ï NTE -C"RCE i U\ Vî 10
gabitants du pays af- fr. -• r • "
furoient que toii'f ce |P a . nolIor >• quippe in
«r.
I u l 1 u e
Proche de fa fource ,
anguftioribus
aloit reflbrtir parl'au- CoërcitUS ripis , itercoc«te
Setd^fort
^'Alexandre y ayant
»< ^"demValcerum
"em cadit, cui Rhy.
-«ra-ux^i,^:
voyapourenfavoiHa
fefi 0m ? neft -
X
°-
abanr , quxve«te,
les virent for- Cumque dirai (Ta elîenc
ouverture ""' ' autre ln cavern^ , qu* pro-
%&>••**&?£&££
ubi mrfi, :
P
• ]
bet ' quorum corpora
Comme il eut féjour- ~
nftaî^; tr r ,oms P? ur Q-Uanum jam die»
£f§W^pIice . m^" dederat , quum
dfMus.quiportoient itéras Nabarzanis
^ l ^ ^ œ ?
^ ? a ""mcumBclTo
qu au contraire ,1 U,î «"erfecerac , accipic ,
"«WaCt'- qU5rUm feHte "iaLc
«re.de 9 fôn^j «at : « Se Dario non
f S n £ OIt m 5? m êmê "VHe.inimicum ; imà
tué dan p g ourt n ê^ a "'r ^ creddiS
Pa^tropfranche^ UtI !« 5«e fuafiffe ; & .
«e a toute e i^ius » co » : § Ula fidele
- confilium
r4ïu Ut d U con^rr RC^ dedifTec , propè
garde de fa^J* ocafum ab eo. Agi
ÏÏLÎn?? 8 ??,'
con " ta(Ie Danum , cufto-
*«wunt la fidélité de diam corporis fui, coa-
B iij

30 QP; NT cCv R
tra jus fafque , peregrino
militi tradere,
damnatà popularium
fide , quam per ducentos
& triginra annos
inviolatam , Regibus
fuis pracftkiflent. Se in
praecip:'ri &c lubriço
ftantem , confilium à
pracfenti neceffitare repetifTe.
Darium quoque
cùm occidifTet Bagoam,
liâc excufatione fatisfecifle
popularibus,
quod infidianrem fibi
interemiflet. Nihil efTe
miferis mortalibus fptritu
carius : amore ejns
ad ultima eue propulfum
; fed ea magis
elfe fequutum , quae
coë'giffet neceifitas ,
quàm quœ optaflet.
In communi calamitate
fuam quemque habere
fortunam : fl venire
fe juberét , fine
metu elle •enrurum.
• Non timere, ne fidem
datam tantus Rex viotaret
: Deos à Deo
falli non folere. Cxtelùm
fi , cui fidem daîet
, videretur indic
z , Liv. VI. ,
ceux de fa Nation ,
qui l'avoient confervée
inviolable à leur»
Rois , par l'efpace de
deux cents trente ansi
que pour lui, fe vo.yant
lut le bord du précipice,
il avoit pris confeil
de lanécefïité préfente ;
que Darius t même ,
après avoir tué Bagoas,
n'avoir point employé
d'autre excufe
pour fe juftifier envers
les peuples , que de
dire qu'il avoit prévenu
celui qui le vouloir
perdre. Que les miférables
mortels n'a\
voient rien de plu»
cher que la vie ; que
l'amour d'une choie 11
précieufe l'avoit porré
à ces extrémités; mais
qu'il proteftoit qu'en
cela il avoit fait, non
pas ce qu'il eut bien
voulu , mais ce que
la néceffité Tobligoil
de faire- Que dans les
calamités publiques ,
chacun y elt pour fa
part , & tâche de _ fe
mettre à couvert. Qu au
refte , s'il le lui commandoit
, il le viendrait
trouver fur fa
parole ; qu'il ne craignoit
pas qu'un fi grand
Roi la voulût violer.
Que les Dieux n'avoient
pas accoutume
d'être trompés par un
Dieu ; mais que s il
ne le jugeoit pas digne
dç cet honneur , fou

Qui NT z-Cv RC t, Liv. VI. 1 ï
exil ne manquerait pas gnus, multa exilia parère
fugienti : patriam
de retraites j qu'un
homme de cœur trouvoit
Ion pays partout».
forcis fedem elegerit ».
elfe , ubiçunque vir
Alexandre ne fit pas Nec dubiravit Alexander
, fid^m quo
difficulté de lui donne»
(a parole à la façon
des Perles , lui Perfse modo accipiebant,
dare , inviola-
mandant qu'il pouvoir
Tenir en toute afîurance.
Toutefois il ne latum, fi venifîèt, fore.
laiffbit pas de faire Quadrato tamen agmitatS^'f
& «"Pofito ibot;
tre fronts , envoyant lpeculatores lUDinqe
de temps en temps prœmittens,, qui explodes
coureurs pour re- i T •
La connoître Cavalerie les partages. légère "«nt loca. Levis ar-.
étoit - à la • •.tête•', la maturaducebatagmen:
Phalange ftiivoit, puis
le refte de l'infauterie,
plialanx eam fequebacar
: poft pedires erant
& le bagage étoit à la
queue ; & le Roi fe tenoit
auflî fur fes
impedimenta ; Si gens
gardes
> a caufe de • l'humeur
beiliqueufe de ces
peuples, & de la fîruation
du pays, dont les
avenues font très difficiles.
Car ce n'elt
qu'une continuelle vallée
jufqu'a la mer
Çafpienne , & il y a
des montagnes des deux
côtés , qui , comme
deux grands bras , enferment
tout cet efpace,
& ployant un peu fur
le milieu , fe courbent
en forme de croiffant.
Les Cercetes, les Molyniens
& les Calybes
font a gauche ; & de
1 autre côté , les Leu-
bellicofa , & naturâ
fitûs difficilis adieu ,
curam Régis intenderat.
Namque perpétua
vallis jacet, ufque ad
mare Cafpium patens.
Duo terrae ejus velue
brachia excurfunt :
mediâ flexu modico
finum faciunr , lunae
maxime fîmilem, quurrt
eminent cornua nondura
totum orbem
fidere implente. Cerce^
ta:, Mofyni & Chalybes
à laevâ funt : al»
Biv

îl Qv I NT E-CV RC E , Liv. VI.
altéra parte Lcucofyri, çofyriens & les champs
& « r
-des Amazones , ceux-
Amazonum campi ; là rfcgard an t le Sep-
8c illos quà vergit ad tentrion , & les autrei
Septentrionem, hos ad l'Occident.
Occafum converfa profpectat.
Mare Cafpium dul- La a
mer mi. ^«.^ Cafpienne, ...
cius cseteris , ingentis 4° nt 1,eaa e ?,
p i u *
magnitudinis ferpentes £S£ autres f£ mers , fj^g nourrit
alit ; puces longe diverfi
ab aliis coloris :
des ferpents d'une gran»
deur prodigieufe ,'.8c
des poiflons d'une couleur
toute différente
quidam Cafpium , qysÀ.-
dam/firca/i«OTappellant: K
de i l'ordinaire. uiuiuani.. v«.~ Quel-
aliifunt, qui Mïotim ques-unsl'appellent la
. . * > . , , mer d H'.rcame , « u
paludem in id cadere y en a qui tiennent
putent
tum afferunr
, & argumen-
• acmam
que
s'écoulent
les Palus
dedans,
Méotides
mm arrerunt . aquam aifem. .. &
preuve que
quo dulcior lit quàm c\

Q.V11TT£-CVJIC£, Liv VI XI
nous avons dit, en me nr ' Cnnr\ J:/ï. ' n.
Ut
perpétuelle valLé.
lupr / T e &,
perpétua valle fubmit-
. De li le Rot s'avança "u** ~
5 e Hlnc
..vingt ftades par Rex xx
ftadia
S ? W , #*£

34 QlrltoTE-CvRCZ, Liv. VI.
cxceptis, ad oppidum & ,/ t i" t arriv é à la
A - L-
&
ville
Erygie
dArves,
l'y vinrent
Cratère
rvas pervenu : hic trouver - - , & •• lui ' amenèrent
Phradates , Gou­
< ~" u -" c
ei Cratems &c Erigyus
verneur desTapurieus,
occurrunt : Praefedtum qui fut traité fi tavorablement
du Roi ,
Tapurorum gcntis
Phradatcm adduxerant. qu'il fervit d'exemple
à plufieurs pour éprouver
fa clémence. Après,
Hic quoque in fidem
recepcus, multis exemplo
fuir experiendi cle-
été exilé fous le règne
il donna l'Hircame à
Menapis, lequel ayant
mentiam Régis. Satra- d'Ochus, s'étoit réfugié
auprès de Philippe,
- pem deinde Hyrcanix iic il tendit le gouvernement
des Tapuriens
dédit Menapim ; exul
hic régnante Ocho ad à Phradates.
Philippum pervenerat:
Tapurorum quoque gentem Miradati reddidir.
V."JamqueRex ultima
Hyrcaniœ intraverat»
quum Artabazus,
quem Dario fidilîîmum
fuifle fuprà diximus,
Cum propinquis paiii
ac fuis liberis modicaque
Graecorurri militum
manu cccurrit.
Dextram venienti obtulit
Rex ; quippe Se
hofpes Fhilippi fiicrat,
quum Ocho régnante
V. Quand il eût traverfé
toute l'Hircanie,
Artabaze, de qui nous;
avons parlé comme de'
l'homme du monde le
plus fidèle à Darius ,
avec quelques parents,
de ce Prince infortuné ,
avec fes enfants , 8c
•une troupe de foldats,
Grecs, vint au devant
de lui. A fon abord
le Roi iui toucha dans
la main , & lui fit
beaucoup de carènes,
à càufe de l'amitié
qu'il avoit eue avec
le Roi Philippe fon
„ - père , entre les bras
exularet ; tk. hofpitii Kegem duquel il s'étoit jeté
pignora in
durant la perfécution.
fuum ad ulrimum fîdes
confervata vince- qu'il avoit gardée a
li'Ochus, & plus encore
pour la fidélité
*kar. Camksr igitur ex-

QUIHTÉ-CUMCS, tïV. VI. Jf
/on Souverain , non- ceptus , " tu' quiciçm y
obftanr toutes, les fa- • - ; r Rex rperpétua
veurs quil avoir refues ''V* . *
*
de Philippe. Ce véné- felicitate floreas^ : ego
rable vieillard , ravi cœteris lastus, hoc uno
d'un h bon accueil , ,._,._„-_- nnnA nrv
dit à Alexandre : «Je t? 1 ?"^1 ' 1 uod P5?"
çrie le Ciel qu'il fa/I'e Cipitl lenccttlte , dlll
fleurir éternellement frui tuâ bonicate non
votre Empire , & qu'il
comble votre perfonne
poiTùm » ; nonagefîmum
& quintum an-
de bonheur; pour moi,
je confeue qu'ayant num agebat. Novem
fu/sr aujourd'hui de joie", un il fi ne grand me juvenes, eâdem matrc
relie qu'un regret, que geniti, patrem comitamon
eitreme vieillelle u onfnr . U n , Arrarn7ii«
ne me peut permettre » arllU1 • > 10 ? ArraDazus
de jouir long-temps de dextrx Régis admovit,
„„,.,.» votre bonté I,.é *>. .. Il n étoit i,„.v p recatus } m ra mdiu
âgé de quatre - vingtquinze
ans, & avoit à vîverent, dbnec utiles
/es côtés neuf jeunes Alexandro elfent. Rex
hommes fes enfants ,
tçu.s bien faits, nés
pedibus iter plerumque
d'une même mete, qu'il faciebat : tune admo-
préfenta au Roi, priant veri fibi & Arrabazo
les Dieux qu'ils ne vé- pnim, i.uVr . „„ u->fr*
euffent qu'autant qu'ils Ç1 aos > JUlht, ntiplO
feraient utiles à fan mgrediente pedibus ,
ferviçe. Alexandre al- fenex equo velu erilloit
le plus fouvenr a UpÇ r p rpT
pied par les champs ; ucicerer.
mais alors il fe fît amener des chevaux pour lui Se
pour Artabaze , de peur que lui étant à pied , ce
bon vieillard n'eût honte de fe voir à cheval.
Après qu'on eût campé
; il fit appeller les Deinde ut caftra fuiic
Grecs qu'Artabaze avoir pofîta, Grœcos, quoss
amenés , qui firent réponfe
que fi l'on ne
Artabazus àdduxerac ,
ionnoit aulTï un faufronduit
aux Lacédé-
iili , nilî Lacedarmo-
çonvocari |ubec : at
îioniens, ils verraient
:e qu'ils is
i. o.,
auraient M ,»„,
a
.* niis quoque
» ? J
fîdes da­
f*>
aire, Cetoient cki «tttr, refpondent,. 1*

$6 Q vi.v r E-CV R c z, Liv. VI.
qùid agendum iplîsfo-' Ambafïadeurs deLacéret,
deliberaturos. Led
- émone .vo 7 &,i Dagati
erant Lacedxmofaite
s'étoient rangés
nii/, cui après fa déniorum
millî ad Darium
, quo victo appli-
Roi ne voulut point
avec les Grecs qu'il
avoit à fa folde. Le
caverant fe Gracis leur donner fa foi, ni
mercede apud Perfas
leur tien promettre ;
mais leur commanda
militantibus. Rex omif de venir pour recevoir
lis fponfîonum fideique
pignoribus, v'enire long-temps à fe réfou-
de lui telle loi qu'il
lui plairoit. Ils furent
eos jufllt , fonunam .dre , étant d'avis tantôt
d'une chofe, tan­
quam ipfe dediflet habituros.
. Diu . r cunâan-
r ,. ils promirent de venir;
tôt d'une autre j enfin,
tes plenlque COnllha mais Démocrates Athéétoient
variaiïtibus , tandem ? ien •

tûmes ( aux briga'rida- ? UltU Vltx aipèïa , &
II]' , et:oi r nt les feuls Jarrociniisaffiieca Hiv
&&£&£"£ fola »- legatos m i£
PWents, & qu; nè t^. j'ac , nec videbatur
p-R°'>p:qué de cette ? UC Rex «dïgnatus,
•nfoknce & ne pou h una gens poffct eff?
u ^ f e ^ \t f «», inyiûus eflcc;
}w mit en compromis P e d"nennscuni pra>
U l î l S ^ ^ilorel^is 5 expeditâ
*» gens poufjf^
ma «mitante pro r
d «.,& tourna të ccdlt te -
N o&u icer fc- '
c »a toute fa nuiV & H ° ftlS ln co^€t a
g» jouit, du j 0 -„r, il «M : tumultus magis
urnu.lt,rqu-uScomb DeCurl >a" ex collibus
des „!i ?1 ' Mrc ; s dla^s quos. occupaveranc
feSli^^V^
Batb ? ri P^ofugiun"
Bour n a c' &l ;° n P rit '« P rOX '. mi 'q«? Vici ab
&£ rtws- ;;r ï: r i 1eferti ca p ]un -
Wa.s on ne pouvoir"- • ^ Z lter 'ora «g on»
ntrerbi P« c,us haud fané adiré
rfet tt&YS* ^e magnâ vexa "°nc
fequ'il eft tout'«ft?: «««««s poterar. Juga
0ntre
que 1„ MardM f
•'
1U P efc l u e
mvut
la
Painefcarfk^"
f?lnt ' ,lov ° «uniment*
Scs.rb'retfo'ftSïï ff*- P«lieian fc
«uns des autre? "dont Barbari. Arbores den_
Sci'fe {? bra «- fe £ unt ^ induftriâ,
d ««nt qu'elles "font
confit ;f» «î«arumceneîos
adhuc ramos manu

jS Q V 1 HT E-CU RCE , Liv. Vf.
flectunt, quos intortos encore un peu tendtey,
rurfus inférant t«r« s K !" Is^re^f
inde velut ex aha radi- tent, & les enfoncent
dans
ce lartiores virent trun-
tecre - D ?, !à for -
», v tant comme d une auci.
Hos quà natura tre racine > ellw f ont
fert , adolelcere non comme une nouvelle
iînunt ; ' quippe alium tige,& jettent des icions
... > -M rr plus peaux & plus forts
alu quali nexu conle- que les premiers , lelrunt
, qui ubi mukâ Quels toutefois ils ne
fmnAr «(.ft'r! Tnnr lai/lent pas croître ,
tronde veltci lunt , f, io „ q u/j a natur e les
openunt terram. Ita- poulie , mais ils les
que occulti nexus ra- «oilènt 1« ""* lut les
• i i - autres , & quand ils
morum velut laquei f on r dàrgés de fcailks
perpétua fepe iter clau- & de branchages, ils
tjunt • Una ratio erat cxdendo
" aperire faltum : dient pagne étoit : de forte de couper que ce
couvrent En cela toute lacam- l'expé­
fed
lont
hoc
comme
quoque
des rets
ma^ni
cachés qui le cm bois echent pour s'ouvrir le pallage. le
chemin : mais c'écoit
operis : crebri namque une œuvre de grand
nodi duraverant ftipites,
& in fe implicatî pleins de nœuds qui
travail , parce que les
troncs desarbres croient
arborum rami fufpenfis réfîftoient au ùi , &
circulis firniles, lento
les verges étant foupies
& courbées en
vimine fruftrabantur l'air en forme de berceaux
, obéiraient au
iûus. Incolœ autem,
coup , & lui ôtoient
ritù ferarum virgulta toute fa force , outre
fubire foliti ,tum quo­
que les habitants du.
que intraverant faltum,
occultifqae telis hoftem
laceflebant. llle
venantium modo lati-
Ma ferutatus, plerof-
pays accoutumés a
brofTer au travers-des
buiflbns comme des
bétes fauvages, s'étoient
fourrés dans ce bois,
d'où ils tiraient à coujvert
fur Jes ennemis;

Qcrr/fTE-Ccr
Le Roi fe gouverna
auifi en chafieiir , &
les relançant de leurs
forts,en tua pluiiems,
puis envoya Tes foldats
faire l'enceinte Ju bois,
avec ordre de fe j r -ter
dedans pour peu qu'il
y eût d'ouverture. Ma.s
comme ils ne favoient
pas le pays < la plupart
s'égaroient , &
quelques - uns furent
iris, Se arec eux ("on
;rand cheval Bucéihale,
qu'il confidéroit
out autrement que le
efte des animaux ;
ar il ne fourîroit pas
u'autre^ qu'Alexandre
: montât , & quand
le fentoit approcher,
fe mettoit à genoux
>ur le recevoir , telment
qu'on croyoit
i*i! avoit le fer.s de
nnoître celui
rtoit.
qu'il
Le Roi , outré de
lete& dedouleuraulà
de toute bienfean-
, commanda qu'on
cherchât fon ché-
, & fit publier
il extermineroit tout
ne fe- rettouvoit ;
les Batbares furent
eraent effrayés de
menaces , qu'ils
ui ramenetent avec
:e préftnts ; mais il
s'appaifa pas pour
-, il fit coupet le
: & apportei quande
terre des mondes
, pour combler
acs, Liv. VI. 39
que confodit : ad ultimum
circumire falcum
milices jubet, uc
iî quâ paterec irrumperenr.
Sed ignotis.
locis plcrique oberrabant
; excepti funt
quidam , inter quos
eqiius régis, Buccphalum
vocabant : quem
Alexander non eodem
quo cœteras pecudes
animo arttimabat : nam
ille nec in dorfo.infîdere
fuo pariebatur
alium ; & Regem ,
quum vellet adicendere
, fponte fuâ genua
fubmittens excipiebat,
credebaturque
ienrire quem veheret.
Majore ergo *quàm
decebat, ira fîmul ac
dolore ftimulatus ,
equurn veitigari juber,
& per interprétera
pronunciari à ni reddidiffent
, neminem
elfe vi&urum. Hâc
denunciatione territi ,
cum caeteris donis
equum adducunt. Sed
ne ilc quidem mitigatus
> càdi fylvas jubet >

40 QvisTt-Cvn.cz, Liv. VI
ne &„ Uliir
adgeftâque humo è la v¥ _.... le
montibus , planitiem chemin; de forte que
voyant l'ouvrage avancé
, & défefpérant de
ramis impeditam exaggerari.
Jam in aliquantulum
altitudinis opus temps , ils fe rendi;
pouvoir tenir pluslong-
rent, & ayant donne
créverat , quum Barbari,
defperato regio-
fit mettre entre les
des otages , le Roi les
nem, quam occupaverant
, polie retineri , cette cette expédition expédition , «. &
mains de Phradates.
En cinq ;jqurs il fat
gentem fuarn dedidêre. ^ T ^ T t S k
Rex ODlldlbus accep- fait à Artabaze du
tis , Pbradati tradere bien au double de ce
• rr 1 J • . cme Darius ui en avoir,
eos juffit. Inde quinto ^'mais £kic , il le rendie
in ftativa rêver- voya en fa maifon.
ticur. Artabazum deinde,
geminato honore quem Darius habuerat
èi, remittit d'omum.
A
Jamque ad urbem Ç*n ne fin pas fi-tôt
arrivé à la Capitale de
Hyrcaniae , in quâ regia
Darii fuit , ven-
ter.oit autrefois fa
l'Hircanie , ou Darius
Cour , que Nabarzanes
y vint trouver le
tum erat. Ibi Nabarzanes
accepta fide occurrit
, dona ingenria & entr'autres lui ame­
P-oi fur fa parole, avec
de magnifiquespréfents,
ferens , inter qu« na l'Eunuque Bagoas,
beau par excellence
Bagoas erat , fpecie Deau ,
fingulari fpadô , atque qui étoit encore en la
fle ayant « de été ii a r.'l tort une aime JiZ
inipfo flore pueritiz,
de Darius, & qui le fut
cui & Darius fuerat bientôt après d'Alexandre
; de forte que ce
affuetus, & mox Alexander
affuevit : ejuf- fut à fa
mt a la ^prière ^ „ princi- nnci .
que maxime precibus paiement , qu'il parmotus
, Nabarzani
donna
à Nabarzanes.
ignovit.
. Erat , ut iuprà die- Vers la fiontierede

Q_V1NT E-Cv Rcz, Liv. VI. 41
l'Hircaiiie, comme j'ai
dit , habitoient les rum eft , Hyrcani»
Amazones, furies rives nnitima gens Amazonum
, circa Thermo-
du fleuve de Thermodon
, & dans les campagnes
de Thcmifcyre, doonta amnem Themifcyrx
incolentium
&. leur Reine Thaleftris
çommandoit à toute
la contrée qui eft campos. Reginam habebant
Thaleftrim ,
entre la tivietede Phaus,
& le mont Caucafe.
Un ardent defir omnibus inter Caucafum
montem &c Pba-
d .e voir le Roi fit fortir
cette Princefle de Gm amnem impericantem.
Hœc cupidinc
'« Etats , & cornme
elle fut allez proche

4i Q.viNTt-CvRC £, Liv. VI.
ligunt , infra genua leur s filles, Se brûlent
defeend.t. Altéra pa- \ x d / oi \? pou micul£
y
'
r,;l1„ ;.,, ci r bander 1 arc ,& lancer
pilla intacta lervatur, le javelot.
quâ mulxbris fexus
liberos alant : adurirur dextra, ut arcus
facihùs intendant, & tcla vibrent.
InterritO VultU Re- Thaleftris regnrdoit
rtpm Tk.l.ft. • le Roi fans s'étonner,
gem Ihaldtus mrue- & le conférant attend
batur j habirum ejus tivement, ne trouvoit
haudquaqujnn rerum p v s
_ -j ' H quelle éto-.t venue
quid petere vellet ? pour avoir A? fa lihaud
ad
dubitavit
comrmmicandos
fateri, gnée
"°J°A
, &
fc»^
qu'elle
&
fé
r, ... r ner des n^ntieis a Ion
cum Rege liberos le Empire. Que fi elle
venifle-, dignam , ex faifoit une fille , elle
-quâ ipfe regni gênera- la .S«deroit, & fi céu
J ° r° • • toIt un 6 ar Çon , elle
ret neredes : reminini le rtndroit a fon père.
lexûs fe retenturam ; Alexandre lui demanda
mo,-» m , A JJ;. _ « elle vouloit bien
rnarem reddituram pa- aller à k guerre avec
tn. Alexander, an cum lui, & elle s'excufant
ipfo militare vellet' f u . r «.f e ^u> Ile n'avoit
interrogat : Scillacau- ^SSÈTde *£

QUINTM-CURC E, Liv. VI. 4J
Royaume , ne cejToit f a r a fir.e Cllftode rcde
le conjurer qu il ne _„„_ ra\',„„\rr~ _„
la renvoyât pas fans g num ««quille , pe-
Im accorder ce qu'elle tere- perleverabat , ne
avoit efpéré. L'ardente f e ; rr i tam fpei paterepourfutte
de cette fem- , • \ F . ,
me, plus échauffée "r ab;re. Acnor ad
d'amour que le Roi, Venerem femina: cupil'obligea
de féjourner J 0 c àm Regis ut
la quelque temps, de
I
,. r i ra.
forte qu'il lui donna paucos dies iubiifterec,
treize jours pour fatis- perpu'.it XIII dies in
toruna en fon Royau- ejus abiumptl iunt.
me , & le Roi en la T um ' fH a regnunj
Province des Parthes. fuum ^ Rex p anhie .
nem petiverunc.
VI. Ce fut là qu'il VI. Hic vero palàm
Lt a %
en paL°„s ! cupidlcates Tuas fSlvic ,
changeant en orgueil connnennamque &
& en impudiciié la moderationcm in altintcfqûi^voien-t
«fflmâ .quâque formfait
admirer , & qui na eminentia bona ,
font deux vertus bien ; n fuperbiam , ac lafneceilaires
en une • • r ' - r i
grande fortune. Il fe c'viam vertlt. PatriOS
mit à mépriièr les mores difciplinamque
nn?^nfif quittant la e kbonne fon P T? du- Macedonum
r i i • Regum
cipline, l'habit fimple , ialubnter temperatam,
& la forme de vivre & civilem habi'tum ,
feoinf , R^mme -lucleviora magnimdes
chofes trop baffes dîne lua ducens ; Vei-
P°c u '

44 Qf INTE-CvKCE, Liv. VI.
rabundos pati ccepit : vainqueurs de tant de
pauUtimque fervibbus ^ f e ? JïïMi
mimîtenis tôt Vldtores accoutumant à desfergentium
imbuere , & viccs vils & abjects ,
captivis pares facere & £ "%.... _ A • \ fcs amis, & tous les
tortunam. Amicos vero Grands de fa Cour de
.& équités, cù-mque his s'habiller à la Perprincipes
militum fieime à uoi ils
-fr,=- ', ' avoient
'
grande
5
aver-
•ipernantes qmdem , fi on , mais pas un ne

QnxTZ-Ci/Rcx, Liv. VI. 4f
lui eût ofé contredire. f e d recufare non aufos,
ïi aroit fait un Serrail
de fon Palais, l'ayant Perficis ornâverat vefnbus.
Pellices ccc. Se
rempli de trois cents
foixanre concubines , LX, totidem quoc Da-
autant qu'en avoir
eu Darius ; avec des
ttoupes d'Eunuques (,
qui fe proftituoient a
toutes fortes d'ordures.
rîi fueranc , regnm
implebaiu ; quas fpadonum
grèges , & ipfî
muliebria pati alîueti,
fequcbanrur.
Hxc lusu & peregrinis
infecTra moribus
Les vieux foldats de
Philippe , éloignés de
toute forte de voluptés,
dctertoient tout haut vetercs Philippi milites,
rudisnatio advo-
ce luxe (1 prodigieux;
& tous ces vices dont
il s'étoit infedé dans luptates , palam aver-
Suze & dans Ecba f a bantur , totifque
tane ; même c etoit
caftris unus omnium
un langage tout commun
dans l'armée , lenius ac fermo erac :
" qu'on avoir plus perdu
que gagné par la " plus amifïum viéboriâ
, quàm bello- quï-
viftoire ; que c'étoit
eux en effet qui fe
pouvoient direvaincus,
fitum efle. Tum maxime
vinci ipfos, dedique
de prendre ainli les
coutumes & les mœurs alienis moribus , & exdes
étrangers; qu'enfin
ceferoit là tout lefruit
de leur longue abfence,
de rcrourner en leurs
maifons en l'équipage
& en l'habit des Barbares
; qu'Aiexandre
avoir honte d'eux &
les dédaignoit , qu'il
aimoit mieux reilem
ternis : tantx mora:
pretium, domos quafi
in captivo habitu
reverfuros : pudere
jam fui , Regem victis
quàm vicïoribus
fîmiliorem, ex Mace-
»"""»l "IKUA IÇli^lU- j • _ -r^
bler aux vaincus qu'aux doillje Imperatore Uaviaorienx,
& de Roi rii Satrapem fa&um ».
de Macédoine,' étoit
devenu Satrape de Darius».
Ce Prince n'ignoroit Me n° n ignarus ;

4

Q.VINTE-CV&CE TlV VT
j Comme tout le mon- p VTLA T '
« «oit en peine de . txl P e «a»"buscunc*
ce qu'il vouloit faire, "s, quid deindè" effet
*^rSfrg?f I^Peraçurus , jumenu
"s propres hardes, il J ulllt abduci , fuifquc
rTwzt - qu " 011 f n Ç r , lmùm farcinis face
«^K.'ÏÏS&fc î? bditâ ' ^tera incenwens
«tifoient donc dl Pracepit. Flagrabant
dépomlles q C u" é:otu ?. U L X «/«afta ex ur-
^ P«ï de leur fang, bibus hoftium râpe-
,ieu
d« flammes : ï? ft »"«ant ,• „ u llo
Su^fftir •''«"'Pfc «"garnis pretium au-
I e ' A Perte. Après le S ,as °P es idem ignis
r ( S f e r r o r S;.- 0
Brevis dein -
douleur , & fe t£" r _ « e oratio mitigavit
E?4 P f us a ] f bres P°" do ? rem . habikfquc
fe a^Vaire* f "M ' * ad ° m » ia
ils étoient plus affes paran ^Cabantur, far-
4>
Ravoir 'peVu
j eu rs tu . Igitur Baâriate^^r-r^
es ^gi on^ pece -
Ba£tria„e; rnais Nica- p ^ed Ni canor ,
S rempli S° re fubltâ mo f* correpms
[armée' d^fe""^ ma S n defiderio fuî
«L*, 0 '
p,us . a ffl'gé aftecera t cundos. Rex
voulu ajourner £ ea "" ,° mneS mœftus »
fdifter TfeTn^aT ^Plebat 1*

•48 Ql/J N T E-CURC M, Liv. VI.
gebat. Iwque Philotas «J"'» 1 lai "V Philotas
cum 11 millibus & DC
avec deux mille fix
cents hommes pour
rcli&us, ut jufta fratri rendre v ks_ d'e'r'niers^de /devoirs
à fon frère, Se
marcha contre BelTus.
pcrfolvcret : ipfe contendit
ad Beflu'm.
Itcr facienti , littetx
ei afferuntur à fini-
nouvelles, que Satibar-
En chemin il reçut
zanes qu'il venoit de
timis Satraparum , è rétablir dans le Gouquibus
cdgnofcit, Bef- vernement des Ariens,
fum quidem hoftili
&
«"«oicauili-totitrolte,
que Beflus venoit
animo occurrere cum droit à lui en réfolution
de le combattre.
cxercituîcacterùm Satibarzanem
, quem Sa-
voulût principalement
Sur quoi bien qu'il en
trapen Ariorum ipfe à ce dernier, jugeant
prsefeciffet defecïfle néanmoins plus à propos
de défaire 1 autre
ab eo. Itaque quan- ]e prt. mier , ii pr i t avec
cjuarti Beflo imminebat, lui fon infanterie létamenadSatibarzanem
, .
ff
& re
ayant
* £
marche a ca , v f '«'f'
toute
oppnmendum pracverti i a nuit en diligence A ,
optimum ratus,levem le furprit au dépourvu.
armaturam & equeftres g g ^ ? ffe,?£
copias educit, totâque ramafler deux mille
no&e ftrenuè faclro
vers
chevaux
les
,&
Eaétriens.
de s'enfuir
Le
itinere , improvifus refte gagna les montagnes
voifines.
hofti fupervenit. Cujus
cognito adventu
Satibarzanes, cum 11. millibus equitum ( nec
enim plures fubito contrahi poterant ) Bactra
perfugit ,• cseteri proximos montes
occupaverunt.
Prarupta rupes erat, H y avoit là un roc
quà fpeâat Occiden- efearpé du côté d'Oc-
mais qul vers
tem icui. • eadem caaemqua auà vereit vergit j- S^? 1 0 r i e n ' t prcno u une
«d Orientem kniore aflez douce pente ,
touts

QvivTM-CtrKcx, Liv. VI. 4f
MMe couverte de bois, fubmifîà faftigiq, muU
le pleine de fources ,
d'oucouloit unegrande tis arboribus obfîta ,
abondance d'eau. Il perennem hàbet fontem
, ex quo largac
a trente-deux ftades
de tout , & au fonv
met _ une plaine qui aquar manant, Girn'eft
que r- q U à rupes erat, arbode'rôchew."

50 QzrxrrTX-CpRcà, Lîv. VI.
reverti periculofum loit en fon efprit toi*-
tes fortes d'expédients ,
eflet , verlabat le ad qu'il condamnoit tous
omnes cogitatiortes lun apr

«aimimpê riretttt0UÏ -~w«x igppuciorutn
giffrablement en dif- ultimum, fi q u à i nter
.f «*k*, te a ^ gère tentabant : fcd
*fWi Peu tombe- bat Vanâ «itur CjCÇ| e
'• iWint de là w , P? te ftatem.
SE*- 0 »». q«i -^adCcaterumv
* Ptff 1^^?
gJS cx P e, aabat advetl
S? r dr ? 6» donc f > fi c« par erat ce-
F "«^fc^ Ses 'f" A,ei «
£»yés £„d a nt lesnuins • ? CS adm °ver jubet •
meteoienr s

fl Qf INTE-CVRCX, Lîv. VI. .
fupplementum novo- Ç° n " a , . fes «crue».
•.„~i ;i:,., „,.,,,....:.. Zoilesluiamenoitcinq
rum mvlitum oçcurnt. cents chevaux de Grèce,
ZoilUS P équités ex & Antipater lui en
Çncciâ adduxerat : ni *$jpfl Jï ois jj?
millia ex Illyrico Anti- «./"trente Lmmes
pater miferat. Theflali d'armes TherTaliens qui
équités c & xxx cum £*3JZ£ifà$Z
Philippo erant. Ex Ly- & u i„i étoit venu de
diâ , il millia & DC , Lydie deux mille fix
..„„•_„, rn\\*c oA cents foldatsétrangers,
peregnnus miles , ad- & trois csnts xhem,
vénérant : cep équités de la même Nation,
centis ejufdem feque-

Q.UI*TE-CVHCM . Liv. VI tt
S^ift
cT p° vi«a us : is",
jure par leur amitié mmjfiff«,
Plus qualifiés». L'au- » lci "iO elfe tecturum.
tre protefte.auffi-tôt Et ille ratus . hihil
tes
«de, & qu'il ne croyoit J uno
^rrp«-
detegeudum fo.
Xs 2?, n° '• f0Itlbus viris & j11^
auditL fi. P \ C %T "• Q.«ibus juvenis
Vero
dS rVnft
fid u ? m i" Parricidio denne,
Ur
ut fcelus
fi-,? 111 tegat,
" abl?Ult V nec ulIâ "lisio-
pofr e conftringi.
«aie , & les larmes & metu amens , dexîSnSLîJ'^.l"'
tram exoleti coroplr-
« e , le vouloit pas , or are primùm, ut parlât»
moins a ne tra- ticeps confilii operif-
C iîj

J4 Qvifrtx-CvRci:, Uv. VI.
que fierct : fiid fufti- bit point fon ami,
*ere non poflet , at- 3^«œ«t
tamen ne proderet le, preuve de fon affeçcujus
erga ipfum be- «on,, .que de.confier
«evolenri* pneter «lia L Z ' & È ^
hoc quoique haberet vée. Mais comme il
forciflimum piiçnus : F'Moh à détefter «
..»ÀJ r deflein , il tache de
quod caput iuum per- l'i nT imider, l'aflarant
muiffet ndei adhuc que ce feroit pat
ïnexpertar. _./••/• Ad i ultimum r commenceroient m £ï JS^ifc? i exeaverlan
fcelus perle- cution. Après l'appetveranrem
rnetu mortis l an * tantôt lâche,
«rret : ab illo capite ^ ^ S
conjurâtes pulchern- veilles , & quelquefois
tfïum facinus inchoa- même un Rovaume ,
ruros. Aliàs deinde %£*%?%& , "S
efteminatum & mulie- avoir de plus en plus
brirer tiraidum , aliàs, en horreur une figrande
•e> r ~A; r ~ ~ • méchanceté. Enfin ttprod
torem amatoris raût fon epée . & la
appellans , nunc in- portant à la gorge
.«entia promittens, in- t ^ T ^ Z Z \
terdumque regnum fuppfiant & menaçant
quoque, verfabat ani- f out enfemble , il fit
nu,m tamo facinore ^ f ^ h ^ Z
procul abhûrrentem. de garder le fecrer,
Striftum deindè ela- main
ma ! s a4 e „ mettce J*
A'„y m »«„JA -If:. . 1 œuvre. Cedium
modo lIIlUS , pcndant en fon cœur
modo fuo admovens il demeura ferme ea
jugulo ; {jupplex ff P« miere volonté 5
:J • i\ r n W il feignit toutefois
Idem 5C infcltus ex- avoir tant de paflion
preffit tandem ut pour cet ami, qu'il
«on f olum f lkntium ne fu .ui ) P - - ^
»ea etiam operam pol- da enfuite , " avec qui
«ceretur ; namque & s'étoitaîTocic' ena*e

Qttl»TE-CvttCB, Liv. VI. JfJ
«foire de cette conft- abundè conftantis anivoir
quels hommes y pudlCUS eflet, mhll e%
froienr employé) » priftinâ Voluntate mu«
Dymnus , tranfporte r AI r ._.„_.
'de jiie.nefavoit quel- tavcrac ; fed le captun»
les grâces lui rendre, Dymni amore, nmù>
ni quelles louanges lu! labat nihil recuf ar e.
«onner dune 11 gène- „ . r . . . ,
teufe réfolution de fe Scitcitan mde pergit,
touloir joindre aux -« Cum quibus tantsé
fc 0 h ur nn fu n g Semt «
K ietate £ inîflTct j
trius, Capitaine des plunmumrererre,qua-
Gardes, à un Peuco- } es v j r i tarrl memorafc-a*^
bili «*» -*»»«"«
Alphebetes , Locée , manus eflent ». Me,
Dioxene, Archepolis & & arnore . & f ce lere
Amyntas. i \ r /* i
maie ianus, hmul gra*
tias agit , fimul.gratulatur, quod fortifiimus
juvenum non dubitâflet fe jungerè
Demetrio corporis cuftodi, Peucolao , Nicanori.
Adjic.it his Aphœbetum , Loceum,
Pioxenum , Archepolim & Amyntam.
Sur cela s'étant féjarés
, Nicomachus
s'encourt à fon frère
nommé Cebalinus, lui
découvrit tout ce qu'il
yenoit d'apprendre. Ils
jugèrent à propos que
Ntcomacbus demeurât
dans la tente où ils
ftoient , de peur que
fi on le vovoit chez
le Roi , où il n'avoir
pas accoutumé d'aller,
les Conjurés n'en priffent
quelque foupcon j
niais Cebalinus alfa an
Palais & fe tint e&tw
Ab hoc fermone
dimiflus Nicomachus
ad fratrem, Cebalino
erat nomen, quac acceperat
, defert. Placée
ipfum fubfiftere in tabernaculo
, ne fi regiam
intrâflet , non
afTuetus adiré Regem ,
conjurati proditos fe
effè refcifcerent. Ipfe
Cebalinus ante •efti'
Civ

46 QPINTK-CPXCX, Liv. VI.
bulum regiat , neque l«.deux portes..parce
. • -\ j- quil ne lui étoit pas
enim propius aditus J ermis Centrer plus
éi patebat > confiftit, avant, attendant quelopericns
aliquem ex *^P|wfiaw>auiP
luire
frimâ cohorte amicorum
j quo introducerctur ad Regem.
Forte, cœteris dimif-
Par ha fard tous les
autres étant fortis ,
£9, unus Philotas, Parmenionis
filius, incerménien
, étoit relié
Philotas, fils de l'artum
quam ob caufam,
feul avec lui , on ne
fait pour quel fujet.
fubftiterat in regiâ. Cebahnus l'abordant
Huic Cebalinus , ore avec un vifage ^forc
confuio magnae perturbations
notas prse fe
ferens, aperit, qua: ex
fratre compererat , &
fine cundtatione nunciari
Régi jubet. Philotas
laudato eo, protinus
inrratad Alexandrum,
multôque invicem
de aliis rébus
confnmpto fermone 5
nihil eoruna > quat ex
Cebalino cognoverat >
iiunciat. Sub vefperam
eum prodeuntem in
veftibulo regiae excipit
juvenis, an mandatum
exfecutus foret requirens
? Me, non vacafle
fermoni fuo Regem
, caufatus , dif-
troublé , lui conta ce
flull avoit appris de
/on frère , & le pria
d'en avertir le Roi
promptement. Philotas
ayant loué fa fidélité ,
rentre de ce pas chez
le -Roi , avec lequel
s'érant entretenu longtemps
de toute autre
choie , il ne lui dit
pas un mot de ce que
Cebalinus lui avoit
rapporté. Sur le foii
Cebalinus le prenant
a la fortie , & lui demandant
, s'il avoit
fait ce dont il l'avoit
prié, il lui répondit,
gu'il n'avoit pu en
parler au Roi.&pafla
outre. Le lendemain
ce jeune homme le
préfenta encore.à lui
comme il entrait au
palais, & le conjura
de fe reflouvenir de
ce qu'il lui avoit coro-
Sjiuniqué le jour de

• Q.VIKTBr.CVRC Z> LW. VI. €7
Ss-a^ss c c ei i\ Poftero - di - e !•
?uer, & toutefois il *~et>auuus vementi m
n en parla point encore, regiam prsefto eft
... intrantemque admotïï
* pndie .. communicatas cum ipfo rei.
al
CUr o fibi eire ref P° ndic : ac oc tùm
quidem Régi quae audierat, aperit.
Dès-là vCebalinut r,»„o . ^ i_ I-
commença à f e défier

fi QVINTZ-CVRCE , Llv.Vl.
Fulque inftitit qua*- £*»oit; & ayant cpriv
rere, rcrc , quoiub ouotus aies dies cuer, effet ttols • 110Urs U ll y "^ le Rot #'*
«X quo Nicomachus crut da'il naroit pas
ad eum detuliflet inditant
tard * C ans aY0 ' E
dam-) Atque flic fa- ^^"qu'on lut
tente , jam tertium mît les fers aux pieds ;
cfle ; exiftimans . haud C^alinus fe met a
„ r < \ crus, que du moment
încorrupta hde tanio qu'il, en a eu confort
déferre , qua; au noiffance, il l'a dit «
Philotas , & qu'on
. dierat rr .«i vmciri i • eum n'avoic qu'a le lui
juilit. lue clamitate demander. Sur cela le
ccepit , ebdem tem- Roi l'enquérant encore >
_ „ fi en effet il setoit
audiftet,
momenw
ad Philotam
quo ^e([i
s'il l'avoit à philotas,,
preffé de
fc
decurrilte : ab eo per- Jf faire parlei: à lu..
r> -n • Cebalinus proteltant
CUndtaretur. Rex item toujp UrS) que ce qu'il
quaerens , an Philotam difoit étoit véritable ;
adiffet > an inftitifTet %»* %*%•%£
ei , ut perveniret ad gn; t avec i ar mes de
fe ? perfeverante eo l'ingratitude d'une peraffirmare
qua: dixerat, a°^qu li aTOrt
' fân '
znahus ad cœlum ten- "
dens , manantibus lacrymis , hanc nbi a
çariffimo quondam araiçorum relatamgfâtiam
querebatur.
Inter hax Dymnus ', Cependant Dymnu*
ftaùd ifinarus quam *£>£**** g £
pb eaulam accerlere- j ^ ( f e paflà fo»
tur à Rege , gladio , épée m travers lardes oécutfuqtte fatel- relit JH> Palais. W
Iftum Snhibitui , per- R

•las digne qu'Alcxan- jnruens Rex ; " quod ,
avoir déjà perdu la tantum cogitavi neras,
parole ,-de forte qu"a- ^ tibi Macedonur»
de l'autre côté, il rea- me quoque iplo videdit
l'efprit. remr „ ? UJ um . j a m .
defecerat vox ; itaque édita gemitu, vultaque
à confpe&u Régis averfo, fubind£~
collapftis exftinguitur.
Le Roi ayant fait . R « > P ¥ Iotl . " ve *
appeller Philotas, lui nire in: regiam juflo ,
dit r «• Cebalimis mé- Cebalinus , inquit ,
rite la more , s il a i • V f- •
célébrant de« jours ul«mam fupphciun»
une conjuration faite méritas , fi m Caput
£ >l j![ e i. moi V mai ' '' meum praeparacas infîle
décharge fur vous •• r -f • .
r
men, de ce *T crime, tn - Ce "«ne- & fou- lotan s, hôc maju*
P jSTftnSfo* ? ^^«^ionis tua*
tS« * £%* fb US; * «*> Ceba!
Yo« e2 „- nier w 9«e f "Wwquâm Phi,
2?«S£? TJ* ÏOtX td c °nvenire L
ffi«*?3&&H F- Faventem habS
a?I moiasà
feu'
,U^em » fi Vod ad!
S%«, -«SW ? m
n °" 6 P°«uit-,
£< Cebailnus ]g »«« negari poteft „„
«** dxfconx, «S à haud fané trepiS ^

€o QiriNTE-Cv RC z, Liv. VI.
fi animus vultu xfti- Nicomachus par un
maretur , " Cebali- J e , u ne.débauché K^" 11
' j Lcoau n'avoit daigné ajouter
num quidem icorti foi à un auteur fi
fcrmon£m ad fe detu- P d '8ne de créance,
liiTe ; fed ipfum tam H f ^ détour
levi auctori nihil cre- le monde , fi enfin
ne k
didiifc refpondit : veri- '' Jf troUTlS
- _ . : _ • • en cette affaire ou un
tum ne jurgium mter différent honteux enamatorem
& exole- tredeux infâmes jnéantum
, non fine rifu moin ?, P. uif

manda qu'on fît venir Nicomachum intro-
Nicomachus , qui de- J • i.-t, r p s Pa Â. m
duifit par ordre les duci juber. » eaaem,
mêmes chofes que fon qua- detulerat ad K.eftere
avoir rapportées. „ e m or dine expofuit.
Cratère ecoit un «les S /-.„„,.„. R Att i
plus chers Favoris d'A- Erat Craterus Kegi
lexandre, Se pour cela carus in paucis, OC CO
d'autant plus jaloux philotaî ob emulatiode
la grandeur de Phi- ,. . . ,
lotasl II, (avoir d'ail- nem dignitatis adverleurs
qu'à force de fe fus : jiequc ignorabat
Philoras s'étoit rendu bus nimiâ ja&anone
fouvent importun au virtutis arque oper*
mais néanmoins le ea non quidem lceletenoit
pour un efprit j., s f e( J coiitumaci*
dangereux. amen fttfpeftum.
Jugeant donc * qu'il di Non aliam premen-
SéLSrL^
inimici occafionem
belle occafion de per- apnorem futuram radre
fonennemi, & fai- tus , odio fuo pietatis
au Roi en cette forte : " Ucmam , inquit , in
« Plût aux Dieux, Sei- principio quoqae hugneur
, que dabord • • i_-r J i-
TOUS nous enfliez ' us rei nobifeum delicommuniqué
cette af- berafles. Suafiflemus ,
fevisT rZl fl Philot * vcllcsignof- .
vouliez pardonner à cere s paterens potius
Philoras , de fouffrir ignorare eum quanredevable,
que de l'o- quam ulque ad morbliger,
après s'êrre vu tis metum adduiftum »
ÎSJ^Â té&i cogères potiùs de pefe
fortunequ'il a cou- nculo luo, quam a*_
«e , qu'à la gtase tuo cognare benefi»

6x QVMHTM-CURCZ, Liv. VI.
cio.llleenimfemperin- que vous, lui ate*
ndiari tibi poterit ; tu en fon ^ ^ de
non lemper Pnaotz machiner contre vous,
poteris ignofeere. Nec & J e ne fais fi
. vou»
*n XJ •/!• ferez toujours en état
eft quôd exiftimes de lui pardonner; cat
eum , qui tantum fa- ne croyez pas que le
CÎllUS aufus eft, ve- Patdon change un eccut
• A tr . r. qui a pu concevoir
fila pofle mutan : (cit Sn parricide fi exéeos
, qui mifericor- crable. il fait qued
;- tam
m ^nr„mnr»r„nf
coniumplerunt, ceux-là n'ont plus nen
à efpér„ * ui p0iu .
smphus lperare non fe fauver des rigueur»
polie. At ego, etiamfi «fe. 1 * Juftice ont eu.
* r i Z— • • & beloin de toute votre
ipfe vel ptemtennâ , démence. Mais je ve«
vel benehcio tuo vie- que touché de repentus,
quiefeere volet î * ? u vaincu pat
nr
' ^ n votre bonté * il en
patrem ejus Parme- demeure là , je fuis
nionem , tanti ducem allure que Parménion,
exercitûs, & ïnveterachef
,
dun , e fl e raB & prépa»

QùlNTE-CVRCt , Liv. VI. #J
ttz vous â la difputer ad q UOS perfequenavee
eux. Nous avons • * • • r /;,_„„ .
pourtant aflez d'autres « os "«n I? 1 ? 1 " 5 •
ennemis fur les bras ; laCUS à domeiticis holinais
gardez-vous feu-_ t Jl Jl j S mun i : hos fi
lement des ennemis r i
.•_.•
domeftiques. Si vous lubmoves, nihil mefàites
tant que de vous tuo ab externo ».
défendre , je me moque
des Etrangers ».
Voilà ce que dit Cra-
Hœc Craterus. NeC
& ï-rÊÎSf ,ï ««? dùbicabant ;
d'être auteur ou com- " qum conjurations
plice de la conjura- indicium fuppreffums
tion , Philotas nen f„: ex ukimâ plèbe, audide
Philoras , mais qui . \ j t
que ce fcit de la lie tis q u a= ad eum deladu
peuple , qui ayant ta cranc , non protiserîârirî
nus r ad *»«,«*&
l'exemple même de curfurum, nec Ceba-
Cebalinus, aufli - tôt lini quidem exemple*
KfcÊifàSS V* ex fratrecompe*.
Et le fils de Parme- ta ipû nunciauet *
pion , le Colonel de Parmeniônis filium •»
lw"Sg& «£ i***»* «****,
tcrettes penfées, fait ommûm arcanorum
emblant de n'avoir pu R e gis arbitrum. fifnularler
a lui , pour i îp '
imufer toujourê Ceba- la »^ Ctiani non vainus
, & l'empêcher cafte kimoni lad
e s'adrefler à an au- R egem , ne index
reîNicomachus.noit ,. 6 .' - ^
bftant fon ferment, âlium mcerrranciur*
eft hâté -d'en fléchas- quxrcrct ! Nicoma-

64 QtrirrTX-Ctr xc E, Liv. VI.
chum , religione quo- g« fa confcienee , jk

QeiifTX-CtrncM, Éiv. VI. éf
tât de rien, fitpublier nunciari deinde iter
t S t ifTonvL 6 » P° fterum diem . i":
même PJiilotas à fou- bec, ne qua novi îniti
nier per; repas ce fut de là ce le malheureux
Favori > & le Invitatus eft etiamPhider-
conïîlii daretur nota.
Roi , qui venoit de Iotas ad ultimas ipli
le condamner , eut
bien le courage de epulas ; & non cœnare
modo > fed etiara
manger & de s'entretenir
_ familièrement familiariter colloqui
arec lui. Sur la féconde
veilie, Epheftion , cum eo, quem damnaverat,
fuftinuic. Se-
Cratère, Cenus,& Erigye,
ayant* fait étein- étein­
cundâ deinde «re.ayanr vigiliâ,
dre leurs flamb aux ,
dre entrèrent leurs fecrertement flambeaux, lumimbus excinais .,
au Palais avec peu de cum paucis in regiam
gens ;
ils
ils étoient encore
accompagnés de
coê'unt Hepheftion ,
Perdiccas & de Leonatus,
qui firent com- nus & Erigyus hi ex
& Craterus 6c Cœ-
mandement à ceux amicis • • ; ex armigeris
qui étoient de garde
devant le logis du autem , Perdiccas &
Roi , de palier la nuit Leonatus. Per hos imperatum
, ut qui
fous les armes. On
ad
avoit auflî difpofé de
la Cavalerie par toutes prastorium excubabant
, armari vigila-
les avenues , afin que
perfonne ne pût aller
avertir Parménion qui rent. Jam ad omnes
commandoit alors en aditusdifpoiîti milites,*
Une puiffante
année équités quoque itinera
obfidere juflî ; ne
quis ad Parmenionem, qui tum Mediae
magnifque 1 copiis przerat, occultus evaderet.
Cependant Attatras Attarras autem cum
ivcut mené trois cents trecentis armatis intraîommes
armés au Pa- _ _• _ . u„:«
.«» , & dix homme* ^erat regiam : huic
le commandement , decem iatellites ira-

66 Qtr i îr T Ë- Cv ne*, _ , _.v. Li VI.
duntur, quorum fingulos
déni armigeri qui fuient diftnbué»
chacun dcfquels étoil
fuiri de dix Archet»
requebantur. Ii ad tn divers quartier»
alios conjuratos comprehendendos
diftri-
étant envoyé avec le»
pour le faifir des astres
Conjurés. Attarra»
buti funt. Atrarras , trois cents vers Philotas
, en prit cinquanw
cum trecentis ad Philotam
miflns, claufum forcer la porte , âpre»
des plus hardis pouf
aditum domûs moliebatur
_ • • _ autres aenvironncr »
avoir commandé aux
autres d'environner k
5
qmnquaginra £, aifo n , de faa qM
juvenum promptim- iffue n'échappât dérobée. par Mais quelque loi»
qu'il fennt fa confr
mis ftipatus , nam cœ- '""'" J
cience nette , ou quu
teros cingere undique fût aflbupi de lafliAiar,
domum juflerat , ne il dormoit d'un pr*
fond fommeil, quand
occnlro aditu Philotas Attarras le faifit i *
poflet elabi. Illum , s'étant éveillé en furfaut
, comme on loi
Eve fecuritate animi ,
mettoit les fers au*
five fatigatione refolutum
, fomnus op-
Seigneur , lavage de
mains, il s'écria: "Ah,
prefferat ; quem Attarras
torpentem ad hue Après quoi on lui cou­
mes ennemis a prévalu
fur votre bonté»!
occupât. Tandem ei vrit le vifage , & on
fopore difcufFo quum l'amena au Palais , fans
qu'il dît un feul mot.
injicerentur catenx :
" Vieit, inquit, bonitatem
tuam, Rex , inimicorum acerbitas*.
Nec plura loquutum capitc velato in
regiam adducunt.
Poftero die Rex Le lendemain le»
«fait, omnes armati «•gftft'SK 2'
coirent. Sex millia arme» au logis du Roi,
ferèmiKtum vénérant: il s'y en trouva quelpr«erea
turba lixa- g %£%&'££.
rum caionumque va- jaxs& ttc vivandiers»

Qvjitrx-Ctr
Jont le Palais fut incontinent
tout rempli.
Les gardes couvraient
Philotas de leur bataillon
, de crainte
qu'il ne fût apperçu
des foldats, avant que
le Roi leur eût parlés
car c'étoit uneancienne
coutume des Macédoniens
, qu'en temps
Je guerre l'armée çanfloiflbit
des crimes
capitaux , & en temps
de paix , le peuple :
de forte que la puiflance
du Prince n'avoir
point de lieu ,
a elle n'étoit autorisée
de l'un ou de l'autre.
IX. On expofa donc
premièrement, le corps
3e _Dymnus , k plupart
ne fachanr ce
qu'il avoit fait,. ni par
quelle aventureil éw»it
mort ; puis le Roi vint
à l'afTemblée , la douleur
peinte fur le front,
& A toute fà Cour de
même >t chacun attendant
où aboutirait tout
ce funefte appare.il.
Le Roi tint longtemps
les yeux baillés
contre terre , comme
tout interdit : enfin,
ayant repris fes efprits,
il commença à aire :
«Peu s'en eft falla,
foldats, que je ne vous
aie été ravi par la trafiifon
d'un petit nomare
de fréterais ; mais
Jie voici encore plein
Je vie pat fa provi-
KCX, Liv. VT. 67
pleverant regiam.Phiîotam
armigeri agmine
fuo tegebanc , ne
anse conîpici poflet
à vulgo , quùm ReX
alloquutus milices
eflèc. De capitalibus
rébus vetufto Macedonum
modo inquirebac
exercirus t in
pace erat vulgi : nihil
poteftas Regum vale»
bac, ni fi prius vatuifc
fec auftoricas.
IX. Igicur primùm
Dymni cadaver infertur^plerifque
qur«ï patrâfïec,
quove ca(n excindtus
efTec, ignaris.
Rex deinde in concionem
procedit, vulra
praeferens dolorem animi.Amicorttm
quoque
mœfticia exfpe&atiov
nem haud parvam rd
fecerac. Diu Rex dimiflb
in cerram vultrr,
arconico ftupencique
fîmilis ftetir ; tandem
recepeo animo : "pêne,
inquit, milices , paacorum
hominum icclere
vobis erepeus faifi.

68 Qt/if/TX-Ctr»c£, Liv. VI.
Deum providentiâ & «Jencj: & J a miflfr . ico . r -
•r • J-4 de des Dieux, « je
mifencordiâ vivo. protefte que ric n n?
Confpectufque veftrî m'incite davantage a
venerabilis cogit , ut
la pourfuite des! par-
, . r ° .'... ncides , que cette ilyehemennus
pair;cidis i u ii re Artemblée, dont
ifafcerer : quoniam l'intérêt m'eft plus
fpiritûs , immô unus { ^ ^ e É " *
vitae mex rructus eft, ne fouhaite de vivre
tôt fortiflîmis viris , fl ue P° ut vou , s •. * J
& e
j \ plus doux fruit de
de me optime me- *£%£_ pour ne pas
ntlS , referre adhuc dire l'unique , eft la fagratiam
porte», tisfaftion que j'aurois
" * de pouvoir reconnoirre
les Interruptt fervices de tant de braves A hommes ces mots à il fat qui in? je
nemmihtumgemitus, dois tout ».
«nompu par les CM
. r . & gémiflements des
obortaeque huit
oratioom-
fold| ts s qui fe pr i te nt
tous à pleurer. " Hé
nibus lacrymiE- Tum — iue fera-ce ! -• donc ", pouruivitil,
quand jeveus
"*
.Rex , " quantô, inquit,
majorem in ani-
aurai dit les auteurs
?
d'un (i exécrableattentat
? Je ne puis parler
mis veftris motum excitabo
, quum tanti fans frémir , & I e
fceleris au&ores oftendero
, quorum men-
l'on pouvoit
m'empêche de le?
commet , comme n
encore
tionem adhuc reformido
, & tanquam fal-
leur faire grâce. Mais
loin d'ici toute ten-
vi e(Te poflînt, nomi- Greffe d'amitié , il «i
nibus abftinco ! Sed ^"reVéteind'ïe
vincenda eft memoria la mémoire; Il km
- rpriftinEE .
caritatis'
. . '
, Se >

guon le Tut être au menl ° .> Mi *tate ,
Roi mon Père , & à tot meis , tôt paren-
S t-U S treïr dS A mel m «^
Je Plus ancien de nos 1 vlnCtus » omnium no-
Confidents, s'eft fait bis amicorum vetufofdtes.
Philotas fon 1°. (celen & praebuit.
Wsafuborné p euc o- Minifter ejus Philotas,-
c ' m i f e ^ Peucolanm ,& Deme!
"oyez là étendu , & trmm , & hune Dym-
Ss u V u S nco fu! X ?- cujus CO ;P US
«ur; illes a , dis-k
adf P lcl «S> caeterofquc
{ubornés pour m'ôter e J us amenda in caput
fcdê'to^ôtii r° m '^^VitH..
»? .murmure , mêl! Pf em 'tus undique indindignarion
& de dignaiitium , querenfe
eS da„ s C ° u r e m„i! riumque.ttwi conciotitude
, fur. tout d e ne obftrèpebat ; quanon
, ou de colère f- ' maxime mi-
• litans, ubiautftudio
. , agitur, aut ira.
Comachus deinde
NicSÎM.^sS x, M
& Cebalinus', qurdil & Metron, & Ceba:
ÏSfe touc ce , ^'ils lin " s Produfti qux
nnTeu/ a „ P e PO c&^ qUifqUe ^tulerat , ex-
Hilotas d-âvo^l^'r ponunt. Nullius eoïcn
q an e t ^Sj 1 *» P a^eps feeleris deftin>M
.demeura dans na °atur. Ita

70 QviNTs-Cvttcey Liv. VI.
ërgo animi vobis vi- me qui a fupprimé oa
detur , qui hujus rei avis " de cette coniSquence
Se que la fin
delatum ind'cium ad de Dymnus n'a fait
îpfum fuppreflit. Quod voir que trop véritable
? Cebalinus faifant
non fuilfe vanum , un rapport plein d'incertitude
, n'a pas r«-
Dymni exitus déclarât.
Incertam remdeferens
tormenta non donné un moment
douté les tourments,
& Metron :ne s'eft pat
timuit Cebalinus : Metron
ne momentum s'en foit déchargé ,
de patience qu'il M
jufqu'a me prendra
çjuidem temporis diftulit
exonerare (c . ut que . . le . feul Philotas
dans le bain. 11 n'y a
eô, ubi lavabar, ir- £'rie^ô rien crairt fi
rumperet. Philotas fo- me de grand cœur,
lus nihil timuit , ni- qui 1 ai .«!> n'a P° point changé ^"S*
hil credidit : ô magni de vifage , quand OR
l'a averti du danger
animi virum ! Ifte, fi où étoit le Roi . ni
Régis periculo commoveretur
, vultum
témoigné d'emprefle-
non mutaret ! Indicem
tantae rei follicitus non
audiret * Subcfr nimirum
filentio facinus ,
ment pour une choie
de fi grande importance
! Ah 1 foldats .
ce filenee criminel
n'eft pas lansdefltin,
le defir de régner a
précipité cet efprit
dans le plus noir de
& avida Ipes regni tous les crimes ! Le
prascipitem animum père eft maître de la
Médie , & le pouvoir
ad ultimum nefas que j'ai donné au fife
impulit. Pater Media: aans dans meï mes &imca armées ,
prarelt : îpfe apudmul- lui ayant acquis la plutos
copiarum duces fg^g*^
Tentant fort de mes
*£
mejs pratpotens viri- forces - , il n'y a rie»
bus , majora, quàm qu'il ne prétende. Peut»
çapit _'\~ îpirat. Urbitas mé i{ £ %
quoque *" rnea M , " quôd
k,XA me voit fans entants.:
fine liberis fum, fper faais en cela il fe

traipe i car vous me nitur. Sed errât Phirenei
heu d'enfants , i nf^. :_ „_U; C i;U_
& d'une grande paren- lotas * ,n vobls "P*
té. Tant que TOUS ros, parentes, coniaoviwez
. je ae croirai g U i n eos habeo : vobis
pomt^ être fans li- j ^ orbus effe aQa
poiïum ».
Enfuite H fît lecture Epiftolam deindft
fenTriv^à^ IWnioni. intercepfils
Nicanor & Philo- cam , qtiam ad hhos
ras. où certainement Nicanorem & Philo-
7
X S
q ïun C «m fcripferat.reatat;
mauvais deflein : car haud lanè îndiciurn
elle ne contenoit en gravions coniîlii prxfoin
d'eux , après des fumma ejushzc erat.:
fcnrs} Se qu'aiakils p r j m ùm veftrî curam
feroient ce qu'ils Té- j • j a.
toient jjropofé. A quoi a g Ite > dejnde veftro-
Je Roi ajouta, «quelle rum : fie enim qu*
tZiï&£mZ& deftinavimus , efficieà
fes enfants, les com- H»»S. Adjecitque Rex,,
plices la pouvaient en- « fie efle fxriptam .
tendre, & tombant en „- f..~, „ J fil,* „„-
autres mains .elle ne ur !"* ad ° hos Ç e *"
découvroit rien. Oui; venillet , à COnlClU
mais -aisDfmnÙ^'kpi.'fni Dymnus n'a ooinr ZT"- ~~rr~ ' l
COnfci «
nommé Philot« P S pï? P 00 " «"elligi : fi ve
S "eft tr B« ct # urés - "««««P» effet, falle,
»arq n ue e Vf 0 „ k inSS! î? ,gRarOSi At *•«»
ffi^iSW* f°j.P^ici Pe s fceleri*
fuvoientpdre 9^^ "^car « » Philotax*
çonfelTant leur crime ,
w °0 nonunàvit : hoc
fa». & fa^ ^ q,udeBa Mi» non i*.
4ont a àV/cu^» nocenriq; , fcd po£en,
qu"! if eft M 5 n V , W1U ett>Ce f« "«mdjciameft, quô4
&tim £cab,iia : tiBMtiirg^^

7» Q.ITI JTT B-CVK.CE, LlV. VI,
a quibus prodi poteft, qui fut complice d*Att
quumde fe fatean-
ÏÏT^&tSS
tur , îllum tamen co- qu'il étoit, avoir mêlent.
Cicterùm Philo- chamment confpiréma
• r ... . mort en Macédoine,
tam îplius indicat vita. ce fut lui qui don»»,
Hic Amyntz,quimihi fa fœut en mariage à
confobrinus fuit , & Attalus, mon ennemi
r i, . ,\ ' . . mortel. Ce fut lui qui,
m Macedoniâ capm lorfque je < lui mandai,
meo impias comparac
°mme l'amitié ta'j
•,:..
vu
;„r,A.~„
miidias , foçium
C.:.,~. obligeoit , la réponle
de fo^fc en „£ fi.
le & conlcium adjun- veur, eut bien l'impirxit.
Hic Attalo , quo «W de me récrire,
• • • ^ „ quil fe rejouifloit ,
graviorem mimicum avec moi de ce qu'oa
non habui , fororem m'avoit mis au rang
fuam in matrimonium 4«. Die . l "7 ma, 5? u 'if
j ,. y,. deploroit la condition
dedlt. HIC , quum J e ceux qui avoient a
fcriplîiïem ei , pro vivre fous un homme
jure tam familiaris

QpiKTZ-CtrRC E , L'iv. VI. 7î :
•iguifés pour me les milites , quamdiu liftSci
n ie!e e £'/fé cuit, in animo^meo
aller , où aurai-je de preffi. Videbar enim .
retraite arturée ? Qui mjhi partem vifcerum/
tétV.tefétablif^î rpeorum abrumpere ,
Colonel de ma cavale- fi, m quos tam- magrie,
ed
cette jeune Noblefle jam non verba punienfJrnnfmih^/'ii'r'
ai commis a la gar- àa . funt, lingua: 9 terne- , .
J
de & à fa foi mon fa- «tas pervenit ad gladios.
Hos , n mibi
lut , mes efpéranees
& mes victoires. J'ai
élevé ion Père au credicis , Philotas in
même comble d'honneur
où vous m'avez admifit , fi ipfum di~
me acuit. Id fi ipfe
mis ; je lui ai confié
la Médie , la plus miferOj quô me conferam
, milites ? cuî
riche de nos Provinces
; je lui ai donné caput meum credam ?
des milliers de nos
Citoyens & de nos
Equitatui , optimx
alliés à commander. exercitûs parti > principibus
nobilifîîmx
Chofe étrange ! le péril
me vient d'où j'attendois"
ma fureté.
juventutis unum pra:-
Combien eulTé - je été feci : j&lutemj ipem ,
plus *.* uau»... heureux lutine de mourir
dans la la proie mêlée de l'en- , & ejus ' tutelaeque com-
, «.
v i^ariam
meam fidei
d'être
nemi, plutôt que la mjfi. p atre m i n idem
viétime d un Citoyen ! c n.- - •
Echappé des feuls dan- [ a 'ï I S lu " , .> . m 9 uo m«
çers que je craignois., ipfi pofuiftis , admoceu/q'u'e
je^detols 5 . Vi : M f*•» • ^ *f
point craindre. Vous " opulentior regio eft,
me priez tous les jours tôt civium fociorumoavoir
foin de ma „,,„ _,;||;^ li-,;»
perfonne. Il eft en V e 1.° 1,ll . la 'P.P." 1 ?
TOUS de faire de moi ejusditioniquelubjeci.
«e que vous me de- rjnde pœfidium petie-
TomeJl. D

74 QUINTE-CURCE , Liv. VI.
ram, periculum exti- mandez fans ceAe.
rîr flnàm M'irWrr in -> e me tte eDtre
Jf
vos
nt. Quam féliciter in bras & à l'abri de vos
acie OCCldlHem , po- armes ; je ne veux pas
tiùshoftispraeda, quàm vivl ; e fi vous ne le
çivis viftima ; nunc %•%£?££%
fervatus ex periculis , puis que vous ne me
qux fola timui , in vengiez».
haec incidi , quae timere non dcbui. Soletis
identidem à me , milites, petere,ut
faluti meœ parcam : ipfi mihi pracftare poteftis,
quod fuadetis ut faciam : ad veftr-as
manus ,' ad veftra arma confugio :
învitis vobis falvus elTe nolo ; volentibus,
non poflum , nifi vindicor.
X.TumPhilotam.re- manda X._ Après qu'on il amenât com-
• ligatis poft tergum manibus
, obfoleto ami-
les mains liées der­
Pliilotas , qui avoit
rière le dos, & la tête
îrwWi
culo velatum
Fari-lp antiavejuiïït
încluci. racne appaie ,«ouverte ; (out
d'un ufô
méchant Qn
bat , motos efle tam lifoic fur les vifages ,
miferabili habitu, non que ceux qui I'avoient
(ïne une inviQia invidiâ pauio naulà ante antè re 8 atde avec enYle u . n
peu aupataTant > j e
conipecci. Ducem voyant alors en cet
equkatûs pridie tàde-
état vu
"" , '•--'•— étoient touchés
de fa mifete. Ils I'avoient
vu le jour de
rant ; fciebaiït Régis
interfuilTe convivio ; devant . .... ,.
Colonel de la
repente non reurti
Ca ,Y» lerie . >, H oi Tr
r iï r j i quil tin du avoit Roi, été dans du toutes
-*••- •- les *»- privautés : J de
relmodo,
ledeuamdamla
faveur , & tout-acoup
ils le voyoient
natum ,. imrnô vinctum,
intuebantur. Subibat
animos Parmè-
& entre les mains des
criminel > condamné ,
bourreaux. Ils fe re-
nionis quoque , tanti
Ducis , tam .clan ci- $$£££„",„ jg 7a
vis, îortuna, quimo- fortune déplorable de

Qi/ïffTS-Ctrxce , Liv. VI. j$
Pâtfflénion , ce grand dô dttobus filiis , HeG-
Capiraine, cetilluftre f &Nicanore, or^
perfonnage, qui venant ,
'
de perdre tout ftaî- batus , cum eo, quem.
chement deux de fes reliquum calamitas
enfants , Hettor & ç pce . raT aUent Alceret
Nicanor, étoit mal- fecerat > amens aicercc
heureux i ce point cauiam.-
'qu'on lui fàifoit fon
procès en fon abfence, & qu'on deftinoit au dernier
fupplice le feul fils qui lui reftoit.
Mais Amyntas, un Itaque Amyntas Rédes
Lieutenants du • p r „ tor inclina-
Roi, voyant que l'af- & 1S l-r* r ) . 1 " c f' na -
ftmplée inclinoit à la ram ad i milencormiféricorde,
fe mit à diam concîonem rurlatutner
tout de nou- r '„/-__,a • IïL;I_
ius
veau contre Philotas ,
aI P el ; a ln Philodifant
, qu'on avoit tam oratione commovoulu
les livrer aux vj f . p ro ditOS eos eflfe
Barbares , qu ils ne r, i
fu/Tent jamafs retour- Barbans , neminem
nés en leur pays , ad conjugem fuam ,
qu'ils n'euflent revu j,. m ;„ Bm ;„ n„rrS-m
leurs femmes ni leurs n emi nem m patnam ,
parents ; mais que & ad parentes fume
comme un corps fans, rediturum, velut trunauroie„t
fa ?té n °erdel m corpus dernpto
terres étrangères le capite , fine Ipiritu ,
jouet de l'ennemi. Ce f me nomine , aliéna
dikours ne fut pas fi 1. * 1 J-L • 1 n-
igréable au Roi qu'A- terra ludibrium hoftlS
nyntas fe l'étoit ima- futuros. Haudqua-
^fai^ntTon & » P~ % ip&S,
bldats de leur pays & Amyntse oratiô grata
le leurs femmes, c'é- Régi fuit ; quod consu
1 ?*^^ 'r m > quôd p ? tri *
>ables des autres em- admonitos , pignores
lois qu'il ptétendoit ad caetera mania exfeeur
donner. • quendà feciffet.
bfti°n r t% C uteép n o°u: TuncCctnu^quam-
S h fœur &" pfrilô- quam Pliilota îororeiA

•j6 QùiitTÉ-CvRCE, Liv. VI.
matrimonio fecum tas ne
. ' a i«~ a P« de
m n :., nv «^r ' .-„„., s emporter contre lui,
conjunxerar , tamen ave

. QviNTE-CtfRCE, LÏV VI 1-,
ïïto&rtrâï in r ns «». - *&
Juges , qu'il delîroit cedones , inquit , de
^"leifr.aSV ? » atU » fi"? }
A quoi il répondit ,' an patrio fetqaoutre
les. Maçédo- mone fis apud eos
& » ? d 7 e ££%£ ufurus ? Tum Philo- • y
entendraient mieux tas ' P r *ter Macedo-
(L'ÏÏ, j iro , it >, s ' il fe ncs > in< ï UI 't , plerique
fc.liVrtoI^^facilS!
|«oit fervi pour f e 9 uaï dicam, perceptUrfe
perfonnes! Et bien
Iln S ua
« ufus , quâ
Z~ R0i •', V L OUS X l f gifti : non °b
5K TeTny e^l f, ^ > Cred ° >. ***
f °n pays, & ' W VB> ut «ratio tua mtélligi
a -que iuq luiquidédai dédaigné gnc POUet Poflet à p pluribuj
oe e parler i mais qu'il Tum RPY
U11UU . S J
Parle hardiment corn- -j • KCX '
ec 9.u:d
"« il voudra , pool '•«*«« , odio etiam
«ni?z e qS"ÎTa Sf Z ; erm0nlS P ? trii Phil °-
jos m œ „ rs
U
en
n
mo ft s < am sérier, ?. Solui
dre horreur que notre qmppe faftidlt eo div.
onc,t T excefl *-
rere - At^ue
t
a
pa ' r f ei . miftra - $ u £ .r mir «° tenere
ilcen? de'V Un " ^ ' ^ »** > *""
& j?"r°les po r u° UV fadle
r H "A""" ^PerirC
4fft"5re ; m£ is (£ & , modum verbof
modération & r de av " difficile. Itaque inter
fe pas emporte* c'elt opcmam confcien-
Pourquoi me yoyant tiam , & iniquiflL
D iii

y% Qe iMTE-Cimcs. Liv. yï.
piam fortunam defli- aujourd'hui . en une
„,.„, :„„„..„ „„„ Donne confcience , &
tutus , ignoro , quo- une grande cai am | té
modo Sf animo meo, je ne fais comme il
& tempori paream.
m fera omble de
f P,
r
» î n • i • m accommoder au
Abeit quidem opn- temçs j & de ne pas
jnus cau& meaî ju- trahir mon honneur,
dex : qui cur.me ipfe fo!^ * S".
*udire noluent , non & je ne puis m'imame
hercule excogito ; giner pourquoi il n'a
«,
le
V,.^
Jugement
ium , qui a pradente qu'il a donné contre
damnatus furri. . moi.
Sed quamquam Toutefois, bien qne
VI^CTI hoomiraon * * g $ £$&£.
iupervacuae lolum , je fuis , ne foit pas
fed etiam invifa de- feulement fuperflae ,
f«„

Qffurts-Cvxéz» Liv. VI. 70
fait aucune mention Nicomachus nihil
de moi, & Cebahnus >• • . r>-,t^u„ n . n\..f
n'en a pu favoirqu'au- dlx 't : Ccftalinus plultaut
qu'il en a appris quàm audierat lcirc
de fon frète : cepen- non potui t . Atqui
r
dant le Roi me croit • -
chef de la conjuration, coniuranonis caput me
fuifle crédit R'cx !
Dymnus a-t-il. donc Potuit ergo Dym-
RrtTcS'dïï »» eum pneterire,
cette entreprife^, fut- quem fequebarur ?
tout m'aWnt dû nom- p rae f er tim quum qusmer
a Nicomachus , . r • * i r i v
même à faux , pour le «ntl iocios , vel falso
gagner plus aifement, fuefim liominandus ;
quand iflu.i demandent quo f acilius qui verej
qui étoient fes corn- 7 1 _.> *. ...
plices : car s'il m'a batur, poflet impelll.
pafTé fous filence , on Non eiiim dete&o fa-
£?S P P oÛr d nïVa U r- cinore nomen meurt
gner. Il s'aceufoit lui- praeterilt , Ut poflet
même, ilaceufoit tous videri focio pepercifle ,•
les autres, fe fiant en r< KI; S * _ .
Nicomachus ; pout- led .Nicomacho, quem
quoi ne pas nommer taciturum arcana de
Philous ? De grâce, femetipfo credebat ,
mes Compagnons , fi r â„ \--
Cebalinusne ^e fût conteflus , allis nomipoint
adreffé à moi, natis, me unum fubdè
n ! e t
de la a
m^n conjuration
;,^?dit
, t»hebat.Quaefo,com-
..• r A i >•
ferais - je aujourd'hui mihtones ,. Il CebaUenpeinede
me jufti- nus me non adîflet ,
fonnè II Sur;
n . ihil r mc

So QviNTE-CVRCs, Liv. VI.
confitïbuntur , me vi- ''gne • '& Je coupable
SÏ C r"XT f*? 1 "? ' ^ "'«SH ïS
MA LIGNA eft cala- il y engage les autres.
mitas ; Se ferè noxius J
T 3 nt de ,. complice»
„ .. _ r r i- • même appliques a. la
quum iuo iupplicio «ueftion , ne direntcrucietur
, acquiefeit Us point la vérité •'
Ccs
alieno. Tôt confeii "•""!>•"),
crimin . e 's

Q_U1NTE-CVR es , Liv. VI. 81
.- qui vous ait fi-tôt tuum ? Gravi fbpore
ne longeant à rien me malis indormienmoins
qu'au malheur tem m ej s inimici vinqm
me pendoit iur la • _, j^ .„.;.»
• tête , quand mes en- C ,endo excitaïunt.
nemis m'ont éveillé Undé & parncida: Se
en me chargeant de proditori tam alta
chaînes. Comment elt- r . , .. C/-TT n
ce qu'un parricide , q"l« lomni ? SCELE-
&qui fe voit déeou- RATI cpnfcientiâobl-
Les méchants qui ont mire non poflint, agll'ame
bourrelée ne fau- tant eos furix , non
roiént répofer; ils font „.»_/•...__,.,,._ m~AX
jour tenait agités de contummato modo ,
furies non feulement led & cogitato pampres
l'exécution, mais cidio. At mihi fecuri-i
- des le premier projet • \
de leur crime. Er moi tatem pnmum mnoje
me tenois aïTuré , centia mea , deinde
S5ÊÏÏT put T dextra tua obtulerant :
votre parole .suevous non tlmui , ne plus
m'aviez en effet don aliéna: crudelitati
née en me donnant j ._ !:„-.„. „ ,*
votre main , & je ne a P ud teliceret , quam
craignois pas que la clementiae tua;.
cruauté de, mes ennemis l'emportât fur votre
clémence.
.Mais afin que vous Sed ne te mihi
nayiez point de re- -.«.J:J:/T\.
grec de m'avoir criT, «edidifle pœniteat ,
je vous fupplie de tes ad me deferebatur
confidérer de quelle à puero . qui non
part me venoit cet . n. ^ •
avis , d'un jeune gar- f eIt ? m . > n °n pignus
çon qui n'avoit ni ihdicii exhibere pote-
5 B S?U Bi iS& d :
rat > ^Pleturus omnes
& qui alloit donner metu, u cœpiflet aul'alarme
à tout le diri. Amatoris & fcor-
P v

8i QuiûT'E-CVRC e, Liv. VI,
res meas credidi infe- S ue i' ai eu ce procélix,
&fidem ( _ejusfuf- t,J^ cf'n'Lt
peélam' habui , quod pas Nicomachus luinon
ipfe déferrer, fed méme Traims s - eft tU( s . Ai_
OCcidit ? Num igitur je donc pu deviner
fafturum eum divina- f û ^ tu«oit ? Si c'eft
. , • • 5 T la feule chofe qui
quum re porui à Cebalino < minime. inrerpellatuquod
folùm fum indicio , mo-
parlé. port de Mais Cebalinus fi j'eufle ,.
Ira arrivée donne créance quand au il rap-
m'a
fidem feck,_id me g ^ ^ ^ f e
rre non ppterat Ar &,/%» Z $ ,'
hercule , il conlcjus aurois-je été deux jours
Dymno ranti fceleris & ns 7 donner ordre-\
c n i-j -il ' H. ny-avoir rien de-
Tuiflem , blduo lllo fi aifé que de fe déprqditos
efle

QviNjt-CvRCE, Liv. VI. %i
Enfin l'entreprife étant difïïmulare non dedécouverte
, pourquoi b ; Cebalinus ipfe
différer davantage? Je ... y , ,. f,
fuis entré feul dans Colli de medio nullo
le cabinet du Roi l'é- negOClO potuit. Deinpéeaucôte
; à quoi • A J~l, mm ; n J:
tenoit-il que je n'exé- d . e P olt aelatum lnal '
cutaffe mon deflein ? Cium, quo pcriturus
Eft-ce que je n'ofois eram cubiculum Reiaus
Dvinnus ' Gelt . ri . • - •

84 Qu I NT E-CU RCZ , Liv. VI.
Non, me hercule, ifta gage, tout nouveau.
me mairis magis ixaunt larlunt , AulI l
to,u > cela me
touc[)e auffi peu
quàm quod Amyncas, ce que l'on allègue,
Perdiccx filius , infi T qu'Amyntas, fils de
A:„ r „„:. ~.,~. Perdiccas.a conipiré
diatus eft Régi ; cum contte Af exan a tc , &
quos quod amicitia que j'ai été fon ami.
fueritmihi, non reçu- A Ia ^" té ,. fi . c ' ét0 . it
r j• c J r c "n crime d aimer le
fo defendere , fi fra- f rere de notre Roi ,
trem Régis non opor- je fuis coupable &
rnir tuit diliai diligi à nobis nnkic ,- digne de châtiment ;
m^s fi , a grandeurde
fin autem m illo for- f a naiflance nous oblitunae
gradu pofitum geoit à lui rendre toueuam
^,;„ »7L„
veneran

QVINT£-CURÇ £ y Lrv. VI. 8;
mais je l'ai écrit au teor Régi , non de
SS'.MSnl&S Rege.fcrïpfiflc : .non
n'étoit pas de lui fuf- enim faaebam înviciter
de. l'envie, mais diam , fed pro eo tide
leloigner de lui. _ i • * _]• • _-L:
Je croyois plus digne mebam : dignior mihi
d'Alexandre de fecon- Alexander videbatur ,
que de s'en vanter cicus agnolceret _ ,
hautement devant tout quâm qui praedicatiole
monde. Mais s'il „„ \*fi~ r *r Q^A -nnn
n'eft rien fi certain n P H tfcar «- f. ed ? U .°"
que la foi de l'Oracle, niam oraculi fides
je prends Jupiter à cerra eft : fit Deus
témoin de mon inno : ,- «• . •
caalx
cence. Retenez - moi
me * i««s . rendans
les fers jufqu'à nete me m vinculis,
ce qu'on l'ait confulté dum confulitur Hamfur
une chofe fi obf- _ • „.
cure, & dont il n'y a mon in
, arçaniim &
point de preuves. Il occultum fcelus. Infàut
croire qu'ayant ter; m ou ; ReEem
reconnu notre Monarlcr
' n ' >. ul ^cë CI ?
que pour fon fils , il nofttum dignatus eft
ne fouffrira pas qu'au- filium , neminem eocun
qui ait confpire ri)m _. • fL', rn : f,,-,
contre fon fang, échap- F"? 1 ,.' .9" 1 "irpi iuas
*pe à fa vengeance, mlialatl lunt , lâte-
Que fi la rorture vous re patiecur. Si cerciofemble
plus a/lurée _„ „• _ t- •• • -
fouT u dVnTp e r u rà ;°T' nta ne hanc
? ,
lumière a la vérité.
Au r,ft
«Î.U'aem exhibenda: ve-
nt c n , S fidem d eprecor.
deLeze-Majefté, ont
aatub , er e vobis parer*-
accoutumé de faire tes •' duos fratres eeo
SïïJS?.SSM nu P« «mifi : parreln
•>«malhèurc me dif: nec otendere poiTum,
conîf," bl T. n de ««e ncc mvocare aùdeo ,
coutume. Ja Yois d w q Uum& ip f e tanti cri .

86 QvtNTM-CVRCE, Liv. VI.
minis reus fie. Parum fr«« > je les ai pereft
enim tôt modo li- %*%£&,*&
berorum parentem in gné comme il eft ,
unico filio acquiefeen- I e . ne le puis faire voir,
^ ni noferois le récurera
, eo quoque or- mer > puis qu- on le
bari , ni ipfe in ro- fait aulfi coupable que
gum meum imponi- moi. C'eft peu dec&o-
6
_ £.. le que celui qui s eft
tur. Ergo , canflime vu n- a g ue res une faparer
, & propter me mille fi floriffante ,
morieris & mecum.
n ' aT;int P lus «^'.P hl ?
° ., ? '.
mc V um ' unique , tout 1 appui
Ego tlbl vitam adimo, de fa vieillefle , vienne
ego fenectutem tuam encore à le perdre ,
ezftbguol Quidenim ^fdarfs tfSffi
me procreabas mfe- tombeau. Il faut donc,
licem adverfantibus mon cher . Pere 0 >

QvtNtE-CvRCE, Liv. VT. 87
jour comme Parme- lerac ad me, indîcare
fepTVMS debucrin. Parmen>
Touloit empoifonner emm, quum audiflet
le Roi, il mandaqu'on yenenum à Philippe»
le gardât de lui. , & m j - A o_„: „ •
qu'il droit corrompu medico Régi parari ,
par Darius.- mais eut- deterrere eitm voluic
on quelque créance epiftotâ fcriptâ . quoen
mon Père, fit-on r . v ,. r ' ^
quelque état de fes minus mcdicamentum
leccres? Et moi-même biberet , quod medir^pte
t *&"# date conflituerat,
vois entendu , qu'on Num creditum eft pas'eft
moqué de moi tri meo ? Num ullam
feto
rsi 6^ auftoritatem ejus litquand
nous donnons terae habuerunt ? Ego
ces avis, nous panons jpf e quoties qua: au*.
pour ridicules , & f- , i„ „ i-
quand nous nous tai- dl^f detull cunv
Ions , nous fommes ludibno credulitatis
fufpefts ,' je voudrais repulfus fum. Si &
bien quon m eut dit \ • j- - .
ce qu'il faut faire » •. cum indicamus , îrri-
Et comme quelqu'un lui, & cùm taccmus ,
des affiliants fe fût fufpeftj fumus ; quid
ecné : ne confpirerpas c r *uuma , »juiu
contre les bienfaiteurs, racere. nos oportet }
" C'eft- bien dit à toi, Quùmque unus è cir>
p q a«ifph[, U ora f °i S &s"ï cumrtancium turbâ exfe
trouve que j'y aie clamallet : BENE MERIconfpiré
, je me fou^ TIS non inlidiari : Phimets
a toutes fortes !_,.„ „ D ,Ai ; _ •_
defupplices. Avec cela Iot «' . Re&e mquit,
je finis , aulîî bien je quuquiS es , dicis. Ita

occupaflent ,
bacus effet , ut purgamenta
fervorum Phi-
Iota: reciperentur eô
unde commilitones expuliflet.
Auro argentoque
véhicula ejus
onufta totis vicis ftetiffè
: ac ne in vicinia
88 QvirrTz-Ci/jici, Liv. VI.
XI. Eratinter duces ., XI. Entre les Chefs
manu ftrenuus Belon U ^ l Z Œ
quidam,pacis artium , gui avoit vieilli dans
& civilis habitûs rudis
, vêtus miles : ab
les armes , & de fimpie
foldat ayant paffé
par tous les degrés ,
humili ordine ad etoit parvenu à la
cum gradum , in quo charge qu'il poflïdoit
alors . mais qui au
tune erat, promotus j refte n'étoit prepre
qui tacentious caeteris
, ftolidâ audaciâ & n'avoit rien de poli
que pour la guerre ,
ni de civil en fes
ferox , admonere eos mœurs. Cet efprit fà-
cœpit ; quoties quif- r°"che voyant 'que les
„.,i J:.,=-r»«::- „. autres ne diforent mot.
que divertorns , qux s- avan ça ,& plein d'une
protur- àleur audace représenter,combien
de fois Philo-
brutale , fe mie
tas les avoit cha(Tés
de leur logement ,
pour y mettre cette
racaille d'efdaves qu'il
tenoit à fa queue_ ;
que les chemins n'étoient
pleins que de
Ces chariots chargés
d'or & d'argent i qu'il
ne pouvoit foufFrit
quidem diverforii qu'aucun de fes compagnons
logeât dans
quemquam commilitonum
receptum efTe ; qu'ils étoient tous
ion quartier ; mais
fed per difpofitos , écartés au loin par
des gardes pofées aux
quos ad fomnum habebat,
omnes procul miné n^ntretenoit que
environs, que cet effé­
relegatos , ne femina pour flatter fon fommeil
, & faifoit régner
illa murmurantium „ „ „
inter fe filentio veriùs, le filence autour de
quàm fono excitaretur. f a «»«• &f fe£ ie SÎ
•t .i . • r -rr r toujours été Iobjet de
•Ludlbno ei fuifle ruf- f es railleries & de fon
ticos hommes, Phry» mépris , les appellant

^ Q.V1NTE-CV RCE^IV. VI. 8p
«iens & Paphhgo- nas appellatos : qui
ïi cn îj' ' ui quî • né en non crubefceret, Ma-
S d T \jrt , cedo na r tus - homin «
traiter avec ceux de "nguœ luse per mterment
Pay Et Par o"r UChe: preteifl au qu°a Du offerce
en ou e l« ,?« cepta , n ? rent - Q- uum infidiaoffr^ntf
5 Q^Tlors 1 rMUr . "P 1 " Régis &
quil avou confpiré amici , non confuir&'detn^t
lui(rc e r JOV T :
facteur , il n'en avoit
na . nc ad oraculum
fas été demander avis mittere , dum pater
yaïfoftîïdSï ejus follicitarecur^ui
bien quon envoyât à P rx »t m Medlâ ; 3c
lOracIe,
temps a fou
pour
père
donner
oui 5;
pecuniâ . cuius
!î |u : «-imucommandoit
en Aie- j ! a comm . lfla fit, per-
cuftodie
, de pourvoir à "îtos hominesadfocie-
|Votr lK dV u^fct J^/^
lerats comme lui , & lat - *Plos mifluros ad
qu'il aura gagnés avec oraculum , non aui
^#2 Aïî ^ *£ ,
bien envoyer vers l'O-
^uod ex
R
^
e ge cognoe?if
favoieTle * * "
a S a »< . **
la bouche du Roi , vota pro incolumi-

$0 JQV* NTE-CV R CE , LlV. VI.
quitter des voeux qu'ils lui avoient faits pour le
falut du meilleur Prince de la terre.
— . v . r Ces invectives en-
Tum vero univerfa flammerent toute l'afconcio
accenfa eft , & fiftance & principaà
corporis euftodibus j£ mt n nt , " 8 ; "i" P f
• '• • r a. i Corps , qui cominenltlltium
ractum , cla - - cerent lés premiers a
rnantibus, difccrpen- crier , qu'on leur laiflât
dum elle parricidarn philotas **$£
manibus eorum. Id hendoit de plus grands
quidem Philotas , qui ro u . rmen " • n ' ét , oit P as
^ • ,- i • fâché d entendre ce
graviora lupplicia me- aifeours. Le Roi étant
tueret, haud fané ini- rétourné à l'Aflemquo
animo audiebat. ^ f ^ ^ n ^ f a t
Rex in concionem pour [ u i fo; re Sonnet
enftndâ
reverfus ,
nuonue
five ut in
P" ou dans ur
P?, f etre la
cuitorxa quoque tor- . par(ticu|ié re m:nt
queret , five ut dih- Informé de tout ; &
gtntiùs cun&a cognof- bien qu'il fût allez
caret , concïlium in \ ^ p ^ i ï fa
pofterum diem dlltu- Cour pour délibérer
lit : & nquamquam in a^TÇ « B JE fur ,
c . e i*
/ - i- u . affaire. Tous étoient
velperam închnabat d. aTJS qu - on i' an - 0 m-
dies , tamen amicos mât à coups de pierres,
mnvnrari inber • &- Won ' a coutume
convocan jubet . ne dcs Macédoniens. M ais
cactens quidem place- Epheftion , Cratère
bat, MaCedonum more & Cénus opinèrent a
la
obrui ODrui faxis laxis, • ^Hennif-
nepnasi- t° rture ,,& nrent
teyenir tous les au t res
tion autem & Crate- à leurs avis, de forte
rus & Cœnus tor- que la Compagnie
mentis veritatem ex- féntlouTtrois énfembl e
primendam efle dixe- pour faire appliquer
ruJït': &illi quoque, Philotas à la queftion,
qui aliud fuaferant, in horum fententiam
tranfeunt. Conciliqergodimiflb, Hephaef-

QviltTZ't URCE, Liv. VI. 511
tien cum Cratero & Cœno ad queftionem
de Philotâ habendam confurgunt.
Le Roi fit auffi-tôt Rex Cratero accer-
SK"h.i aptes lui Cr avoif avoir *diÉ eut fito • . &
r
ferrnone habita,' .. *
quelque chofe à l'o- cujus lumma non edireille
, qui ne fe fait ta eft . j n intïmam
•Erj£?&itl diverforii partem febien
avant dans la ceint > & remotis arnuit
tout feul, atten- fe;^ fa mul tam noc .
dant des nouvelles de n- • r
ce qui fe ferait paflé. temquaelhoms extpec-
Ceux qui" étoient or- ravit eventum. Tordonnes
pour la quef- t ; confpedu.
tion , expoferent aux îîi •• • r^T""
yeux de Philotas tout Philora omma crudece
que la cruauté a lkatis inftrumenta prodmftruments
à faire nrlnilnr p r ;|i^ nl rr ,\
frémir la nature , tel- ponunt. tt liie ultro,
lement au'il dit alors " quid cehatiS , mquit,
< arde imem * Vf^ Re S isinim i c um, intermowt/un
0 homme a qat fe&orem, confitentem
confefle d'être ennemi occidere î quid qvjaefvoûterVSn
tiûIle opu^eft 3 COgi-.
befoin de gêne ? Oui,
tav l > yolui ». Crateje
l'ai voulu N & il rus exigere , ut quae
n'a pas tenu a moi confiteretur in torque
je ne l'aie fait ». ^nnit-reuur > m tor-
Cratere in(î(rant qu'il mentis quoque diceeût
à çonfeffer encore ret. Dum corripirjir ,
dans la totture ce j„„ „LI- . i-
qu'il avoit dit fi fran- f m obhgantur ocuh,
cbernent.on le prend, dum veftis exuitur ,
on lui bande les yeux, Deos patrios , genou
le dépouille ; & il • . r * °. i
avoit beiu crier , at- num J"" » nequidtefter
, réclamer & quam apud lurdas
implorer les Dieux du aiires ii-ivnrahar
pays , & le droit des aureS ^O"* 5 »'
£g?5 > , fe ? J u 8 es étoient fes patries, Se il avoit
amure a des petfoniws inexorables.

5>1 Qzr I NT E-CV R
Per ultimos deinde
cruciatus , utpote
damnatus, & inimicis
in gratiam Régis torquentibus
lacerarur.
Ac primo quamquam
hinc ignis, illinc ver-
; bera , jarn non ad
quœftionem , fed ad
pœnam ingerebantur ;
non vocem modo ,
fed etiam gemitus
habuit in poteftate :
fed poftquam intumefcens
corpus ulceribus,
flagellorum idtus nudis
offibus incuflbs
ferre non poterat ; fi
tormentis adhibituri
inodum eflent, di£turûm
fe , quse fcire
expeterent,pollicetur :
fed finem quaeftioni
fore , furare eos per
Alexandri falutem volebat
, removerique
tortores. Et utroque
impetrato , Cratero
inquir : die quid me
velis dicerc. Mo indignante
ludificari eum ,
rurfufque revocante
tortores; tempuspetere
cœpit, dum reci-
CE, Liv. VI.
Il n'y eut forte de
tourment qu'on ne lui
fit endurer comme a
un homme condamné,
& livré à la merci de
Ces ennemis , qui fous
ombre dé zèle Se de
piété pour le Prince ,
exerçoient leur rage
particulière. Et quoiqu'on
lui fit fentir le
feu d'un côté & les
fouets de l'autre, plutôt
par manière de
fupplice que de queftion
, fi eft - ce qu'il
eut ce pouvoir fur fes
douleurs , qu'elles ne
purent tirer de fa bouche
non pas une'parole,
mais un cri , ni le
moindre gémifTement
du monde. Mais comme
le corps vint à
s'enfler par l'inflamirration
de fes plaies,
&- qu'il ne. put plus
îouffrir la rigueur des
coups , qui lui ayant
emporté toute la chair
vive , donnoient fur
les os nuds &. décharnés
, il promit de
dire ce qu'ils voaloient
favoir , pourvu qu'on
lui donnâr un peu de
relâche; mais auparavant
il les fit jurer par
la vie d'Alexandre ,
qu'ils feroient cefler
les tourments & retirer
les bourreaux. Ayant
obtenu l'un & l'autre ,1}
dit à Cratère : Dis-moi
ce que tu VcUx que ;e
dife i Cratère indigne

P & S ^ f t t : % * ^ ia^curu,.
ttàs.ileftiaBàa t>":"oft ie !âi#ài.«(!?««, & vju'i: cl«'. 3 .-
/r^JCKîjaftt j. fes :pre- :
Intérim équités „ no.-
«rfs. :çavafi-rk,& pur-, & a :»;;x.tme ., qm
wskétefapxLt. ceux t^i Parmeniojscai proninaSMf.JèilOltT.C
fk puis- -, • •
pès s ftîïBiènou , ?*•* cog!ianoue_ cor;-
«ïantSvgu'aïiàqnnoit ,i!C«:.«îi a ):';n!ot dïigfcbaïir 3 pclhjuam
&

94 QuiNTE-CV*CE, Liv. VI.
inquit, meus Hegelo- ce qu'il dépofa. « Vou«
L 1 \ r _-r :. favez, dit-il. 1 étroite
cho quàm familiaritcr amitlé de mon p Me
lifus fît, nonignoratis. avec Egc-oque. Je par-
Illum dico Hegelo- le de c J^Ef'T;^
. . . ° . mourut a la dernière
chum , qui in acie .bataille. C'eft lui qui
cecidit
,-j„.,,
: ille omnium a été la caufe de tous
«îalorum m nobis «^k!c /-0.1A caula nos malheurs. Car des
que , £ Roi Mt com .
fuit. Nam quum pn- mandé qu'on le faluat
mùm Jovis filium fe fils de Jupiter , cet
falutari indigné juffit ferens Rex id dit-il ^ w ? reconnoîtrons; Sh^SÎ
indigné hune igitur ' ferens Regem ille - A; nous r .i\ > pour r.r.r.r.îrrnn«- notre Roi
hunc
celui qui dédaigne
agnofeimus , inquit, rnilIp Philippe pe> , pour oire ioiii-«^ fon Père?
quiPhilippumdedigna- C'eft fait de nous fi
tur patrem? AJumeft ^ « ^ C d g
de nobis, il nta per- i eme nt les hommes ,
peti poflumus. Non mais aiiâi les Dieux ,
Lmines folàm , fed g , «& *fj
etiam Deos delpicit , plus d'Alexandre,nous
qui poftulat Deus cre- n'avons plus de Roi,
J: A«,:/7^.^ al^„„„ ' nous iommes tombes
di. Amihmus Alexan- fous la tvrannie d'un
drum , amifimus Re- monftre d orgueil, égagem,
incidimus in fu- lement < infiippoitable
° i • TV aux Dieux auxquels il
perbiam , nec . Dus , légale ,& aux hommes
quibus fe exaequat , furquiils'éleve.Avonsnec
hominibus , qui- nous 2 U . V tix à e •*"*••
• r . • ' , n fang fait un Roi , qui
bus ie eximit, toléra- noif s f ou i e a ux pieds,
bilem. Noftrone fan- & qui dédaigne de fe
guine Deurn fecimus , ^f^^lT,
qui nos raittdlat, qui fi VCus m'en croyez,
gravetur mortalium & fi nous avons du
adiré concilium ? Cre a & de^Oui
fllte mihl, & nos , il a vengé la mort d'A-
VÙi fumus , à Diis lexandie Bifaïeul de

QVlNTZ-CvKCB , LlV. VI. 9f
celui-ci ? qui a vengé adoptabimur Quis
fS&Sîftî&ra pj ro ° H»* A1 , e -
Jui - même pardonné xandrum , quis demde
aux meurtriers de ion Archelaiim, quis Per-
Pere? Voilace que nous J;„,. m nrr :f n ~ nli-né
dit Egeloque en foud
>, ccal ? OCCilOS UltUS
pant, & le lendemain eft ? hic quidem înterrnon
Père m'appelle fe&oribus patris ignofôiStrlfter^
voyoït que je ne l'étois vit Ha* Hegelochus
pas moins que lui dixit lupra cœnarn :
car ce que nous avions & pofterâ die prima
entendu étoit bien luce à pâtre accerfor.
capable de nous donner
de l'inquiétude. Triftis erat, & me
mœftum videbat : audieramus
enim , quz follicitudinem incuterenr.
Délirant donc nous Itaque ut experireeclaircir
fi le vin lui . ,, ^ . •
r
avoir fait tenir ce mur > utrumne y;no
difeours, ou fi c'étoit gravatus effudiflet illa ,
un delTein prémédité , an al c i ore côneepta
r
nous fûmes davis de /••- r •
renvoyer quérir 5 & conliho , accerim eum
nous ayant de fon placuit. Venir* eodemmouvemenr
repété les _ ._ r. rmnn - „IrrA n.
mêmes chofes, il ajou- *2 U< : lermone ultro reta
que fi nous étions petltO adjecit, le, HVC
gens à nous rendre auderemus duces eflè,
Chers d une 11 belle • 1 1 -
entreprife , il nous fe- Primas à nobis parconderoit,
& de près i tes vindicaturum j
mais fi nous man- fi ve deeffet animus ,
quions de cœur pour /•,. r, . n?
cela , qu'il u'en feroic COflllllum lllentlO elle
iamais parlé. Il fem- te&urum. Parmenioi
î ^ r t ^ r l S - » ' .vivoadhuc Da-
•e n'étoit pas la faifon rl ° > natempeftiva res
le Fe défaire d'Ale- videbatur ; non enim'
jandre parce que fiy f ed tofti e (f c
IOUS n aurions rien ./ »>.«_«
ait pour nous , mais oeeuuros
Afexan-

$6 QV I NT E-CUR CE, Liv. VI.
drum : Dario vero feulement pour l'ennemi
; au heu que Darius
étant mort ,
fublato ', prœmium
régis occifi Afiam , l'Afie & tout l'Orient
& totum Orientem feroient le prix de
cette action. Cela ainfi
interfectoribus elTe réfolu , la foi fut
ceflurum, Approbatoque
confilio , in haec part & d'autre. Pour
donnée & reçue de
ce qui eft de Dymnus
, je protefte que
fides data eft & accepta.
Quodad Dymnum je ne fais ce que c'elt ;
& que me ferviroit
pertinct , nihil fcio ; d'être innocent de ce
. & haec confeiïus , dernier attentat, après
intelligo non prodelTe ce que je viens de
confefTer » ?
mihi , quôd prorfus
fcelerjs expers fum ?
Mi rurfus tormentis
admotis , quum
iplî quoque haftis
os oculofque ejus
everberarent, ut hoc
quoque crimen connteretur
exprefTêre.
Exigentibus deinde ,
" ur ordinem cogitati
fceleris exponcret ;
quum diu Bactra retentura
regem viderentur
, timuifle refpondit,
ne pater LXX
natus annos , tanti
exercitûs dux , tanta:
pecuniae cuftos , intérim
exftingueretur ,
ipfique , fpoliato tan-
Cis Yiribus, occidendi
v Là-defTus étant remis
a la queftion, & Cratère
même & les autres
le frappant de
leurs javelots, par le
vifage , & par les yeux,
ils lui arrachèrent encore
i vive force la
confeflion de ce crime.
Après , lui ayant
ordonné de déduire
l'ordre de la conjuration
, il répondit >
cc
que n'y ayant point
d'apparence que le Roi
revint fi - tôt de la
Baétriane , il ayoit
craint que fon Père,
âgé de foixante & dix
ans , qui a voit une fi
belle armée & tant
de millions en fon
pouvoir , 4ne vînt cependant
a lui manquer
, Çc que fe trou,
vant dépouillé d'un e
fi grande puijTance >
IL

QuiNTM-CVnet, L:v. VI. 97
il ne lai fûc inutile de régis caula non
tuer le Roi, & qu'à ,,/£- Feftinâfle ereo
cette occafion il s'é- « let - femnaiie crgu
toit hâté pendant qu'il le , dum przmium
avoit les forces en haberet iii manibus.
rLr^VoVtur Reprxfentafle confidéclaré
de point en lium , cujus patrem
point, i que slls non fafe aucïorem
crovoient néanmoins . r .
que fon ( Père eût par- mil crederent , torticipé
à ces derniers menta quamquam toconteils,
îlconlentoit \ nare non nnfTet
qu'on lui donnât en- lerare non F° llet '
cotelaqueftion , quoi tamen non rccularct ».
qu'il ne fut plus en
état de la fupporter „. jjjj collocuti fatj s
Comme ils eurent _.,„/:,.,,„ „;J--; „J
conféré enfemble , qu*"tum viden , ad
jugeant qu'il en avoit regem revertuntuf :
aflez dit , ils. furent quj poftero die Se
r
trouver le Roi , qui „ r rr
Mt commanda que ^ t confeflus erat
le lendemain ils m- Philotas recitari : Se
feof U d e e d phtt '*&* > * «?»? •
en pleine aflemblée , non poterat , juilic
& qu'on .l'y portât , afFerri. Omnia cognof-
%&%££££& cente «*k» , Demetable
étant dcoi:uré trius , qui proximi
d'accord de tout, on fceleris particeps eflc
amené! Dememus. ac- - L . j •
eufé devoir trempé arguebatur, producidaos
la confpiration} tur : multâ affirmationrrne
le , n T tl «^nimique pariter
un courage & une conitantiâ, & vultu
contenance ajjfurée , abnùens , quidquam
rauoit des ferments fit.: ;., r*„ a^l „„„;>,,
hotribles,, qu'une telle il m Kgcm cogitamanie
ne lui étoit
£ urn elle ; tormenta
jamais entrée dans etiam depofcebat in
loTUe^uVK; Wtipfum ,.:. quum
«ande juftification » Philotas circumlatis
Tomt II E

9§ QVINT c-CvR et, Liv. VI
oculis incideret in
il fût mis à la toiture,
quand Philotas,
Câlin quemdam, haud tournant les yeux de
procul ftantem, propiùs
eum juflit acce-
Calis, Sclui dit qu'il
tous côtés , apperçut
près de la un certain
dere. Illo perturbato, s'approchât. L'autre
& reoufante tranfire
ad eum : Patieris ,
inquit , Demetrium
mentiri, rurfufque me
excruciari ? Câlin vox
fanguifque defecerant ;
& Macedones Philotam
inquinare innoxios
velle fufpicabantur
: quia nec à Nicomacho
, nec ab
ipfo Philotâ , quum
ïorqueretur , nominatus
effet adolefcens.
Qui ut pracfeftos
. Régis circumftantes fe
vidit , Demetrium &
femetipfum id facinus
cogitaffe cGnfeffus eft.
Omnes ergo à Nico-i
macho nominatos ,
more, patrio dato iïgno
, Iaxis obruerunt.
Magno non modo faluris
, fed etiam vit*
periculo liberatus erat
Alexander : quippe
Parmenio & Philotas,
principes amicorum ,
tout troublé , n'en
voulant tien faire :
Quoi , dit-il, tu fout--
friras que Démétnus
mente de la forte ,
& que je fois encore
tourmenté ? Calis
étoit demeuré plus
mort que vif, & I«
Macédoniens s'miaginoient
que Philotas
chargeoit les innocents
, à caufe que
ce jeune homme m-
voit point été nommé
par Nicomachus,
ni même par Philotas
dans les tourments.
Néanmoins, quand
il fe vit environne
des Prévôts , il confeffa,
que lui & Démétrius
étoient du
nombre des Conjurés j
tellement que le lignai
donné , Philotas K
eux , & tous les autres
nommés par Nicomachus
, furent
afïbmmés à coups de
pierres, félon la coutume
de Macédoine.
Il eft certain qu'Alexandre
courut grand
rifque, non feulement
de fa vie , mars de
voir mutiner tout fon
camp , parce que

QVI.HTE-CVitcg, r; v vt
Parménion & f on fils n:r. nJs
Ll X* YJ - JJ9
étoient fi puiflkntf , ?•?. P alàm élites fine
« en telle confîdéra- m

IO0
u + •*- > *"^ ^ *** ^ * + + |f
QUINTE-CURCE,
P£ Ii4 FI£ ET DES ACTIONS
D'ALEXANDRE
LE GRAND.
SUMMARIUM
feptimi.
LIBRI
SOMMAIRE DU
feptieme Livre.
\L EXANDER
LEXAUPR*
j^jj Lincefiemmajeftatis
reum interfici curât : criminel de Lexe - Ma-
donne charge de
-^^-ïtuer Lyncefles
itinie in Amyntam & S'mwiam
Philota amicos informer
contre Amyntas
jeflè. H fa» enfuite in­
& Simmias , amis de
quirlt } qui fuam innotentiam
gravi oratione leur innocence arec beau­
Philotas. Ils défendent
tuentur.
coup de vigueur & de
force.
2. Amyntâ & fratribus
in gratiam rectptis , res rentrent en grâce.
i. Amyntas & fes frè­
Polydamas à Rege juffus, Le Roi envoie Poly damas
dans la Médit pour_
in MedUm celeriter pro- tuer Parmémon. Ct 91"

QuufTM-CvneE, Liv VII !«,
A*.«»*fi*. Inte.
rm
Dalinens, rit il reçoit
Re * Battra ver
nouvelle de la révolte venit , ubi de Gr„rL
des Grecs , & de la J ca- ,
Ur xc°rum
mort de Satibarzanès, *&*"«* £ Satibar^ne
qui avait été tué dans fi n %ulari certamine occifo
un combat Jingulier. advenu ei nuncius
J ° >
?. L'Armée d'Ale- . n
xandre gaffe avec g./' f*"" ^'xandri
edreje le fleuve Oxus. J' U "beratus , Oxum
Beffus ayant été pris amnem induliriâ ,~*1
parjmerufe,ejl ame. £eff-„ s T" Jtna 'W'«'.
né devant Alexandre , Jf
dol ° c*P*us ad
qui le donne à Oxathres,
Al^andrum adducitur À
Itère de Uanus , pour quo 6> n*r;;~f • „ J
le mettre en Croix , r • ./"' f ratr ' Oxa-
. «. Alexandre prend ' " - ^ « * traditur.
beaucoup de villes par , °' J/ari "«Vnuit£> Macclaffeilton
des Barbares d num benevolemiâ ««H*.
f des Macédoniens, éxpugnat urkl, ZÏ /
I}. fait bâtir Alexan- f, S .. urbts ' Sed &
drie auprès du fleuve yUexan

102 QVINTK-CVRC K y Lïv. VII.
inferendo , Alexander ager "falade dune blefure,
J
» - . . . tient confeil avec les
ex vulnere cum fuis mit f lens pour a \\ er faire
confilium. Ari/lander va- la guerre aux Scythes.
tes
.
régis
. ;.
voluntatt,
i . .:
exto-
.*.,» Arijlandre accommode
à j a volmi du Roi
rum accommodât Jîgnifica- les préfages qu'il dita,
Menedemus à Spita- couvre dans les entraU-
. ...
, les des vidimes. Mimené
per infidias cum duo- „jj eme ejl défait & tué
tus peditum mîllïbus & avec deux mille hommes
,00 equuibus è Dahis «*»J> < X
tnterficttur : quod callidi „i e ns; Alexandre âijfladmodum
dikmulat AU- mule adroitement cette
xander.
défa " e '
8. Dum exercitus ad ?• T , and ".?'' [%
mee fe prépare a la
bellum accmgitur , Scytha- g uerre il arrive des
rum legati adveniunt . ac Ambajfadeurs des SçY-
. r • _ thés mu font a Aie-
Je pace prorfus egregiam xani% £, bean di/_
ad Alexandrum orationem cours touchant la paix,
habent.
? Alexander legaàs ^ f ^ V a t
dimijfis , Tanaim trajicit ; J eurs j pn JJ e U Tandis,
bellum Scyth'is infert ; & fait la guerre aux Scy-
•a--i • - • thés '& traite fatoraeum
viBis bénigne agit. bUm' tM , (J va \ nclts _
-10. Sogdianorum nobi- ^ i Z ^ l J T *
Hum inviSus ammus, Sqgdiane- Punition de
Bejji fupplicium : novo mi- BeJJ'us. Uarmée d'Alelire
autos AUxandri ^dr^Jojtifiée^ar
exercitus.
II. Petramurbem am- ,
-. Ahx 1 , anà i e , 0 r S l
• ,.- -. ' „ la ville de Petra de
pliff.mam, fitu naturaque f e rendre ; y ien quelle
loci ferè inexpugnabilem , foil forte, & prefque itnad
deditionem cogit AU- prenable par fon omette,
xander.
' \ • . "4»

QV1NT£-Ctr KCM,Liv. VII. IOJ
I 1 Orfque les tra- ^ Hiloram ficut re-.
•«-» ces du crime ae 1, IJ L r I • '
Philotas étaient enco- 1 ceiitibus fcelens
re toutes fraîches, les ejus vemgiis jure arfoldatscroyoient
qu'il ( e & am fupplicio cenavo:t
été puni juite- r t.ï
ment ; mais depuis iueranc milites; ira ,
qu'ils ne virent,plus poftquam deilerat elî«
robjet de leur haine , nll, m n 4;ii'„„ r ;„,,;
elle fe convertit en ^. llen ? od ".^n?
'
J . ! -
pitié. Le mérite & la dia m muericordiam
dignité de la pçrfonne vertitur. Moverat &
Z*ti\ Ia V fleur f dé claritas juveni) ,. &
fon âge , & la vieil- pams ejus fene&us
Me de fon père .qui atque orbitas. Primus
voyorc fa race éteinte « ? _ -D •
pat une fin fi tragi- Afiam aperuerat Régi,
que, les touchoit ien- omnium periculorum
&^A^nî miniftro uti ma ¥-
avoit ouvert au Roi alrerum m acie. curie
.partage de l'Aile, nu defenderat : Phi-
Z s ï£%%,Tj. "PPC quoque ante
jours commandé une omnes amicus , 8C
des ailes de." fa ba- ipfi Alexaadro tam
taille; Favori de Phi- £J„ 0 .„ j ••
lippe , & fî arSdé à hdus , » ut occidendi
Alexandre, qu'il n'em- Attalum non alio
mage de ces cbofes Horum cogitatio iuleur
repaflbit dans "bibat exercitum . fete&S»ÎSê
di L iof^ue T oc « refe -
ditkux. On. les rap- rebantur ad. Regem ;
portoit au Roi ; mais quibus ille haud fané
H ne seri emouvoit mom

104 QviirTI-CVRCS, Liv. VIL
rent : quos ubi frep
ala« » »." 1« v ?ya"
quentes adelTe cogno- % ^ A ? ^ -
vit , 111 concionem blée.
procellît,
Haud dubiè ex D'abord Apharias ,
compofito Apharias
& fans doute cela étoit
concerté , demanda
poftulare cœpit , Ut qu'on eût à repré-
Lyncefles Alexander , ' cnt « Lynceftes Ale-
_ • 1 \ \ v xandre , qui étoit
qui mulcô ante quam c!iargé ^ deux té-
PhilotaS Regem VO- moins , d'avoir longluiffet
occidere , extem
P s ? vai J
h r philotas
., . , ' . entrepris de tuer le
_ îberetur. A duobus Roi, & qui fcoit en
diximus indicibus , delatus n'eut fuprà
tc Ppkn V rols .il ans. y avoittan-
uiximus , aeiatus ter- Il étoit
au(Tl convaincil d' a .
tium jam aniium cul- voir trempé avec
todiebatur in vincu- Paufanias dans le
1- 1 ,,1 • meurtre de Philippe;
lis : eundem m >hi- raais parce qu'il avoit
. lippi quoque cxdem tout le premier felué
conjmiire cum Pau- Alexandre Roi , fon
r \ fupplice fut plutôt
lama , pro comperto f ur fi s que fon crime
fuit : fed quia primus ne fut pardonné.
Alexandrum Regem JSîfc'S»
V S
iaiutaverat , lupplicio n ere avoienr fufpendu
magis quàm crimini la.colère du Prince,
fuerat exemptus. Tum T rté^Ao^ li
quoque Antipatri lo-^ danger préfent le fit
ceri ejus preces juftam reflbuvenir du pallé.
Régis iram morabantur. Cseterùm recruduit
foporatus dolor ; quippe veteris periculi
memoriam praefentis cura renovabat.
Igitur Alexander ex on amena donc
cuftodia educitur , Lynceftes de la prijuflufquc
dicere, quam tnnéVpX' ° *
-toto tnennio médita- de fe défendre , bien

QVINTS-CVXCX , Liv. VII. IOJ
qu'il eût eu trois ans à tus erat defenfîonem ,
£ ^e Pa t^kant d & ^fitans & trépidas
héritant , il ne dit pauca ex us , quae
que bien peu de chofe compofuerat , protude
cequil avoit pré- i- / i „|-;„„_f ___ '
médité, & à la fin hc • a 4 «mmum non
fe troubla de telle memoria lolum , fed
ferte qu'il ne perdit e tj a m mens e um defpas
feulement la me- • • » T ir J
moire, mais encore le "tUH- Nulll erat dtljugcment.
Tout le bium , quin TRéPIDAd
n éi C étoic qU p e iutof *io confcientia, indiun
effet d'une mau- cium euet, non mevaifeconfeience,
qu'un morise vitium : itaque
défaut de mémoire ; _ v •• • • „„ -t„i
& comme il bé- e x " s 1 U1 Proxime
gayoit encore & ta- adultérant, obluccanchoit
de renouer les rem adhuc oblivioni ,
miferables pièces de i • ri
fa harangue , ceux lanceis confoderunt.
qui étoient p v rès de Hujus corpore fublalui
le tuèrent a coups to o e„ ; nrmr I 11r : :.,f
de javelot. Après qu'on l r ' . Kex "«roaua juleut
emporté le corps, »C Amyntam & 5imle
Roi commanda miam : nam Polemon ,
qtion amenât auflt -_;_:_,.,. „„ r .. -i
Amyntas & Simmias ; --mmimus « fratribus,
car Polémon leur quum Philotam tor-
Plus jeune frère s'en queri comperîlTet .'
etoit fui , lorfquil "* „/• „ *. . *
fut que Philotas étoit prorugerar.. Omnium
a laqueftion. De tous Philotœ amicorum hi
les amis de ce mal- cariffi m j f uerallt . a(*
heureux , c étoit ceux ' , > -u
qn'ilchériiîoit le plus: magna & honorât»
il les avoir avancés minifteria , illius ma^
par fon crédit , & v;„i f„rr
leur avoit procuré des x,m * „. luftragacione
charges & des emplois productl.
lonorables.
Le Roi fe reiTouve- Mernineratqne Rex, 1
îoit du fom quil r CL J- 1
ivoiteudeles mettre lonlrao ftud »° * b ea
>iea auprès de. lui j conciliatos fibi > nec
E-Y

io6 Qui NT E-CVRC E, Liv. VII.
dubitabat, hujus quo- de forte qu'il ne don-
|ue ultimi confilii toit point qu'ils ne
fiinent de cette dernière
conjuration : il
? iiiiTeparticpes. Igitur,
" olim elfe fibi fufpedtos
marris fuae lit-
f es avoit pour fufpects,
difoit " que ce n'étoit
>as d'aujourd'hui qu'il
teris , quibus effet la Mère l'ayant fouvent
averti qu'il s'en
admonitus , ut ab his
donnât de garde ; mais
fàlutem fuam tueretur.
Cœterùrn fe invitait
pas aifément à
comme il ne fe por­
croire le mal , il ne
tum détériora cre- les avoit fait arrêter
, dentem , nunc mani-r qu'après y avoir été
feftis indiciis victum , forcé par des indices
juffiffe vinciri. Nam
pridiè quàm detegeretur
Philotae fcelus ,
quin in fecreto cum
ipfo fuiffent , non
poffe dubitari ; fratrem
verô , qui profugerit,
quum Philotas
torqueretar , aperuiffe
fugae caufam.
Nuper praeter confue-"
rudinem , officii fpecie
, amotis longiùs
caeteris, admovilfe femetipfos
lateri fuo ,
Hullâ probabili caufâ:
évidents : qu'on favoit
aflurément que le jour
de devant que la trahifon
de Philotas fut
découverte,ils avoient
été en fecrette conférence
avec lui ; &
leur frère s'en étant
fui pendant que l'on
donnoit la queftion
à Philotas , faifoit
a/Tez voir quelle étoit
la caufe de fa fuite.
Que dernièrement ,
fous prétexte de faire
les zélés, ayant éloigné
leurs compagnons
qui étoient en Vffi~
tier , ils A avoient afliégé
les côtés fans aucune
occafion apparente
; & comme il
îequemirantem,quod s'étonnoit de ce que
H
. r * i- r nétant pas de fervice,
ils entreptenoient fur
31011 Vice luatall run- ils entreoteiioient fur
la charge des autres;
gerentur ofhcio , & il les avoit vu -trembler
, & s'éfant effraye
ipfâ trepidatione eode
leur frayeur , il
*um peiterritum, ftre- s'étoit jeté au jnilie»^
J»è aà aimigcros ,

QvtNTt-CvRCM, Liv.VII. 107
de fes gardes. Qu'outre q u i proximi fcquecela
le jour de devanr £„,,,* _„,,,,/ï:fll AJ'
que Philotas fut pris, bantur receUiHe. Ad
Antipfaanes , Commif- hoc accedere , quod
faire de la gendarme- quum Antiphanes ,
ne , ayant lomme f •% f
Amyntas de fournir *cnba < equitum ,
des chevaux félon la Amyntas denunciâfTet,
coutume, lui avoïc a ceux répondu qui IL-CIU>
D_JJ:A onàm ueprenenium Philnra»
avoient «rbement, perdu les que leurs, s'il effet, E u . aie ut ^" ex âm fuis / ""OtS equis
il lui le deliftoit avoir répondu de fa __„ f„|:..„ J__„. :;„
urfuite, il lut rifbn- more lcelus i o deprehenlum
fuperbe ~~ ^ daretus,.
ne fe <
pourfuite , ,. .-j —,. . ... ^ .
treroit a quoi il avoit qui armlnlent iuos
affaire. Enfin'que ces W t,è refpondilïe ,
diicours mlolents , r • 1 m
qu'ils tenoient à toute nl » incœpto dehfte-
Jieure contre lui, n'é- ret , brevi fciturum
Jeur mauvais deflein. linguaî VlOlentiam ,
Que fi ces chofes.temeritatemque verétoient.véritables,
ne meritoient pas un ds b omrn> quar m f emet -
meilleur traitement ipfum jacularentur ,
K Philotas , & fi
Sles ne l'étoientpoint, nihil aliud jeffe ,
qu'ils euflent à s'en quàm fcelefti animi
juftifier ».
indicem ac teftem.
Qu* fi vçra elTent^, idem meruiffe eos ,
quod Philotam ; fi
ut refellant»
Après , Antiphanes
confronté avec Amyntas
, lui foutint qu'il
n'avoit pas feulement
xefufé des chevaux ,
mais ajouté à ces re­
falfa, exigere ipfum
Produ&us deinde
Antiphanes , de equis
non traditis , &c adjeftis
etiam fuperbè
fus de grandes menaces.
Alors Amynras ._.__, Amyntas , fadtâ di-
minis , indicat. Tum
ayant eu pert
de fe défendre
permi/Ëon
, dit
cendi poteiïate ; fi
au Roi , que ÀY.cS (i .cel* nihil, inquit, intereO:
ae lui importait de Régis , peto, ut, dttfl»
E vj

ïoS Q VIH TE-CVR CE, Liv. VII.
dico , vinculis libe- rien , il le fupplioit
rer. Rex foivi umimd
f >» faire ôtet fes
• 1. . l„£j chaînes tandis qui!
que ]ubet : deiideran- pati e roit ; ce quflui
tique Amynta: , ut Fut accordé , à lui
& a
habitus quoque red- fon. frère :S
, ^ ^ . comme il demanda
deretUt armigen , encore qu'on lui ren-
Wiceam dati - juflît. dît fes armes , Le Roi
Oii-im & quelque
Rex , confitemur , fuccès que puifle avoir
profperutn r ., . r , , .
eventum
.,- avouons C£tte affair , Seigneur
| .< "° us
»
tibi debituros , tni- -q Ue s'il eft heureux ,
tiorem
rarnrns
fortunaî
Si'ne Dra>in
impuredevables
nous vous
;
en
& s'il
ferons
taturos. aine pra:ju- en
arriveautremcnt, n0Us
dicio CllCimus eau- ne faurions l'imputer
iam , liberis corpo- 9?'\ notre malheur.
ribus animifque; ha- &V,'££"«£*
bitum etiam , in quo empêche de nous déte
comitari folemus,
f endre ,- vous nous
avez non
.^Iâà:CI: f„.,C ~,
feulement
reddidilh. Laulam rendu la iib m é,mais
non ' poilumus , for- encore ces marques
tunam fimere define- donneur avec lef-
•r r quelles nous avons
mus. le quido , accoutumé de paroîpermittas
mihi id tre à votre fuite. Après
primum defendere , £ nous ne^ devons
quod à te ulamum Fi/Tue du jugement ,
objeâum eft. S«e de la juftiçe denotre
caufe. Mais permettez-moi,
Seigneur , de répondre premièrement
*» oerwer réproche que vous nous avez &ic

Qzri NTJS-CVxcx, Liv. VII. 109
Nous ne nous fou- Nos , Rcx, fermovenons
point d'avoir • adverfus majeftaramais
tenu de dil- . . . . ' ,
tours contraires au tem tuam habici nu.-
refpeft qui vous ell j; u s confcii fumus
du; & je duots qui! L; nirprpm i«m
y a long-temps que no . b , ls - L"cerem ] arrivons
êtes au deflus pndern, vieille te invide
l'envie , fi je n'a- diam . nifl periculurn
vois peur que vous ne rr . _ 1 ;
cramez qu'avec des efl f * NE ALIA mailparoles
fîatteufes je gnè - difta credercs
TouluiTe couvrir les blandâ oratione pur-:
crimes quon nous --, v • c
impofe. Que fi par gan. Caeterum etiamn
halard il eft échappé militis tui vel in agquelque
chofede licen- „,;„„ At>Gr'nri* Xr
àeux à vos foldats ? e . PChC.entlS ÇC
malades ou. bleiTés , rangati , vel in acre
accablés des* fatigues periclitantis , vel in
po^/rVériisco": tabernaculo *gri &
tinuels, leurs fervicts vulnera curanns , alimentent
bien quelque qua' vox af per j or e (Tet
r
indulgence , & quon ^
attribue plutôt cela au accepta ; merueramus
chagrin qui accompa c fort-ibus facîis 3 Ut malvaife
volonté. imputare,quamammo.
Quand nous fouf- Quum quid accifrons
, nous fommes dit triftius , omnes
tous criminels, chacun • r L
s'émancipe de parier ; reifirnt : corponbus
nous faifons bien da- llOltris qua: Utique
yantage , & nonobf- non odimus, infeftaS
tant J amour propre , 1 '
nous tournons nos admovemus nianus ;
mains violentes contre parentes liberis fi oc-
&
enfants rencontroient
lnvi " luat. Quura
leurs pères, à peine donis honoramur »
frL P Trco n nVrair f Uf
e '^Uum
prsmiis .onufti
tout nous Tient-il i revercimur, quisterie

no Q vt JfTX - Cirjt cx,Liv. VII,
nos poteft, quis ilUm fouhait. ? revenonsanimorum
alacritatem préfents & d'honneurs ?
nous chargés , & de
continere ? Militantium
nec indignatio , nous;& un tranfport
on ne peut durer avec
d'alégrefle nous faifit,
nec lxtitia moderata Se nous met hors de
cft ; ad omnes affectus
impetu rapimur ; foldat ne font jamais
nous-mêmes. Ni la
colère , ni la joie du
vituperamus ,. laudamus
, miferemur , pallions nous entraî­
modérées ; toutes nos
nent avec violence ;
irafcimur , utcumque nous blâmons , nous
przfens movit afFeéfcio. louons , nous fommes
touchés de pitié, ou
félon les divers objets
enflammés de courroux,
qui nous emportent.
Modo Indiam adiré
& Oceanum libec ,
modo conjugum &
liberorum patriaeque
memoria occurrit. Sed
has cogitationes , has
inter fe colloquentium
voces fignum tuba
datum finit : in fuos
ordines quifque currimus
, & quidquid
iraruni in tabernaculo
conceptum eft , in
hoftium efFunditur
capita. Utinam Philotas
quoque intra
verba peccâflet I
Proindè ad id reyertar
, propter quod
*êi fumus. Amiciriam
Aujourd'hui nous ne
parlons que d'aller
conquérir les Indes ,
& domter même l'Océan
, demain l'amour
de la Patrie , de nos
femmes, de nos enfants
, nous rappelle.
Mais toutes ces penfées,
tous ces murmures
fe diflipent au
premier fon de trompette
; alors (nous
courons chacun a nos
rangs, & tout ce que
nous avons con< Wii de
colère & de dépit
dans nos tentes , nous
Talions décharger fur
la tète des Ennemis.
Et plût à Dieu que
Philotas en fût demeuré
dans les termes des
/impies paroles •'
Revenons donc au
chef principal de Taceufation.
Je défavoii*
£ peu l'amitié de Stâ-

QviitTZ-Cvscz, Liv. VIL IIï
lotas, que je confeflè quat nobis cum Phide
l'avoir recherchée, t a r \. afl PO not>
• & d'en avoir tiré de lora . Î- U1 . r aaeo non
'
grands fruits ; & trou- eo mnctas , ut expevez-vous.
étrange que tiflè quoque nos ,
nons avions fait la _,„„„„A,.^~ „„ „*
cour à celui qui porte- magnofqde ex ea
doit prefque toute la rruclus percepilie confaveur
, Se ^ qui étoit fj tea r. An vero Partis
de Parmenion vorre • • i .
bras droit, ou plutôt menioms , quem tibj
votre féconde per- proximum effe voluilfonne?
Que s'il en t; £l ium om
faut dire franchement \ . ' .
la vérité , c'eft vous, pêne amicos tuos dig-
Seigneur , c'eft vous natione vincentem
qui nous avez tendu cul tum X nok; s e pr e
ce piège s car qui a Luuurn a. noçis eue
fait que tous ceux mirans ? Tu, hercule,
qui_ vous vouloient fi verum audire vis ,
fii ire fi TeVéTvous: Rex 5 hujus nobis périmême
? C'eft de fa euh caufa es. Quis
main que nous vous enim alius efFecit, ut
avons été donnés , & i n, -, , '
que nous^ avons été ad Pnilotam decurélevés
au rang que rerent , qui placere
nous tenions dans vo- vellenr rihi s Ah ill^
tre bienveillance. Vous ve "^r tlb1 /
A ° »lQ
l'aviez fait iî pui/Tant, tradiu ad hune graque
nous avions fujet dum amicitiae tuas afde
délirer fon amitié , r_„ j;_,„ e T „ „_,' • „„
& de. redouter fà £ en dimus. Is apud re
haine.
ruitcujusgratiamexpe-:
tere } &' iram timere poflemus.
Mais n'avons - nous .
pas tous juré entre
A n non propemovos
mains en la forme dum in tua verba ,
^ée V °! S "que' £S ° eS « P»"*
ferions amis de vos juravimus , eoidem
amis ,& ennemis de nos inimicos armcoi^ne!
, pouvions - nous luos tu ïuberes î aoù

iïz Qi/itfTM-Cexcx , Liv. VII.
facramento pietatis nou ? déclarer contre
obftridi. averfaremur E f i S ^ V Ï Ï
Icilicet , quem tu fortunes ? Certaineomnibus
praeferebas.
f nt fi c ' eft 1 », l,n
, . r i crime , peu en lont
Igltur il hoc crimen exempts ; mais que
eft , tu paucos inno- dis-je? perfonne n'elt
cences habes ; immô, j u

Qv INTE-CV RCTC, Liv. VII. iï5.
«es , & il fe trouve mus j & pridiè quàm
&tff*j!^S& pilotas; detedus eft,
lotas fut arrêté. S'il hsc mihl CUm Antlpenfe
nous rendre M- ph ane res erat : qui
llf7o°lTo^Ts fi nos fufpeao, fccere
chevaux , qu'a-t'il a vult , quod lllo die
dire de lui-même equos non d e a e riqui
en a voulu avoir? ^ r • r
Certes le foupçoneft mus ; iemetipium ,
égal des deux côtés , quod eos defîderave-
^denS, "^ ? P«*«» »° n P. 0 "
contre celui qui refufe, tent. Anceps enira
fi non que celui qui crimen eft inter reii- *
ne veut pas donner „-„,.__. o. a,„:„.„^__ .
ce qui lui appartient,
n ?>? tem & exigentem j
a toujours meilleure mil quod MELIOR eft
caufe que celui qui cauf a f uum non tta .
demande le bien dau- 1 .• \_ r ,
truj,
dentis , quam polcentis
alienum.
Au refte je n'avois Caeterùm , Rex 3
£2?dT S * e V o, deeem habui ,
nés eh avoit déjà dif- e quibus Anriphanes
tribué huit à ceux qui o&o jam diftribuerat
BÏÏTL ne^'en rï? j» > W «*&*«*
toit que deux , que iuos. Omnino dllOS
cet jnfolent & je j p f e habebam , quos ,
puis due le «lus dérai- 11 1 j
fonnable des hommes , 1 uum seller abducere
vouloit emmener à homo fuperbiffimus ,
P°ou C v e oi f s TleJlaX Ce " è ^VàJEmu» ,
aller , à moins que n m pedes militarc
de vouloir combattre vellem, retinerecogea
pied dans la Cava- u ar VT„ : n c r ; as co
ktie ? Je.ne nie pas ,.,' . l ,
C t n " clAS co
.
que je n'aie parlé à Ilben hominis animo
lui, comme un homme loquutum effe me cum
au fflEfi ignaviffimo * hoc
de la terre , & qui unum muiU« lu»

II4 Q_V1NTE-CV R
ufurpante , ut alienos
equos pugnaturis diftribuat,
/
Hue enim malorum
ventum eft, ut verbà
mea eodem tempore ,
& Alexandro excufem
, Si Antiphani.
At, hercule, Mater de
f nobis inimicis tuis
fcripfit. Utinam prudent
ùs eflet follicira
prb filio , & non
inanes quoque fpecies
anxio animo nguraret
! Quare enim n®n
adfcribit metûs fui
caufam ? Denique,
non oftendit au&orem,
quo facto dictove
noftro mota tam
trépidas tibi litteras
fcripfit. O miferam
conditionerh meam ,
cui forfitan non periculofius
eft tacere
quàm dicere ! Sed
utcumque ceflura res
eft, MALO tibi defénfîonem
meam difplicere
, quàm caufam.
Agnofces autem quse
c s, Liv. Vif.
n'a point de meilleur
emploi dans l'armée,
que de fournir les
chevaux d'autrui à
ceux qui veulent combattre.
Mais ne fuis • je pas
bien malheureux qu'il
me faille rendre compte
demes pareles nonfeulement
a Alexandre,
mais encore a Antipliants
i Cependant
la Reine votre Mère
vous a écrit que nous
étions vos ennemis.
Plût aux Dieux que
les foins qu'elle a pout
fon fils fortent un peu
plus circcfifpeâs • &
qu'elle ne vous remplît
point l'el'prit de ,
ces terreurs vaines &
fans fondement ! Comment
à-telle oublie de
vous mander le fujet,
de fa crainte 2 Comment
n'a-t-elle point
nommé fon auteur ,
ni fpécjfié ce que nous
avons fait ou ait,
iour vous écrire des
fettres fi effrayantes '
A quoi fuis-je maintenant
réduit , qoj
peut-ftre il ne m'eft
pas plus dangereux de
me taire que de parler
? Mais en arrive
ce qui pourra, fi j ai
à vous déplaire , Seigneur
, j'aime mieux
que mon difeours
vous déplaife , que
ma vie.
VousfaTez fi ce que

QuINTE-CVRCE, Liv. VII. irj
je vais dire eft vtai, diéfcurus fum : quippe
fcfer^uê
meminifti.quum me ad
lorfqne vous m'en- perducendos ex Macevoyates
en Macédoine dotiiâ milites mitreres,
P ,
y v'o e uT £ 5£ '*»fl? ". multos intequ'il
y avoit force gros juvenes m domo
jeunes gens propres à tax matris abfcondi.
E 0 "ca r choie a nt n "ans' 5 k Praecepifti igitur mihi,
Palais de la Reine , ne quem practer te
fc^liSfcîoS i«uerer : rèd derrecme
commandâtes de tantes mihtiam perdune
regarder que vous, cerem ad te. Quod
& de vous amener a . ni ,:J ptrl ç? c \ *rl;k«
juelque prix que ce equidem reci, «libérât
cette jeunette fai- riùs, quàm expediebat
I
néante , ce que j'ai mihi, exfequutus fum
fait lans doute avec :„_-_:,,_ „, r^.
plus de zèle qu'il ne «nperium tuum. Gorm'écoit
expédient. J'ai gian , Hecateùm , «
tiré de là un Gorgias, Gorgatan , quorum
un Hecatée & un Gor- . ? 4 •
bonâ
de Çate, bons qui fervices. vous rendent opéra Utens ,
Qu'yat'il de plusinjufte,
que de m'accu-
Quid igitur inî-
indeperduxi.
fer en effet de vous quius eft , quàm me ,
avoir obéi , moi qui Ci» " tibi non paruilméritois
la mort , fi f em . jure daturus fui
teS&ZS&Z: Pœnas / nunc perire
nous ne fommes per- quia parui ? Neque
fécutés de la Reine eni m „{] a alia rriatri
vorre Mère, que pour r i-
avoir préféré votre tuae perfequendl nos
fèrvice à fes bonnes caufa eft, quàm quoi
ai
f!w

ii6 QVINTB-CV RCZ, Liv. VII.
quorum pars fequu- Buetre , ne m'auroh
pas luivi pour peu
tura me non erat , Jj ue je me £,,r e r £j a .
iî militiam detre&an- ché:ficen'e(tdoncque
tibusindulgere voluif- poijr cela que la Reine
r c • nous en veut , c elt
lem. Sequitur ergo , a vous à faire notre
ut , quia illa propter paix , puifque c'eft
hanç caufam irafcitur ^\f\ ?l
nobis , tu . mitigés colère»,
matrem qui irae ejus
nosobtulifti ».
II. DumhaxAmyn- n Per«knf quotas
agit, forte luper- myntas pourfuivoit
vénérant, qui fratrem ainfi, ceux qui ayoient
ni j ete envoyés après Ion
qus Polemonem , de f rer e Polémon, qui s'en
quo antè diârum eft , étoit fui , arrivèrent,,
fugientem confequuti *
le . mcn " eaz J'f
.°« j i - A peine put-on empevinctum
reducebant. cher que la multitude
Infefta concio vix animée ne l'aflominhibai
potuit, quin s

Q_VINTE-C
lit , Qu'ils fe prirent
tout a pleurer , les
efprits s'étant tournes
tout - à - coup de
telle forte , que ce
gui les avoit le plus
irrités , fut ce qui les
rendit favorables.
Cétoit un jeune
garçon , qui fe trouvant
parmi fes compagnons
tout troublés
de voir Philotas à la
torture, s'étoit laine
emporter a la frayeur
des autres , & tous
«étant diflipés çà &
la .» en telle forte
qu'il demeura feul :
comme il doutoit s'il
devoir ou revenir , ou
s enfuir , ceux qui le
pourfuivoient , l'atteignirent.
Il fondoit en
larmes , & fe battoit
ie vifage , outré de
douleur , non pour fa
propre infortune ,mais
pour le danger où il
avoit mis fes frères ;
fi bien que rAflèmblée
, & le Roi même
sétoit laiffé fléchir.
Il n y avoit que fon
trete dinexorable, qui
le regardant d'un
vilage furieux : « inienfé
que m es , lui
dit-il , il failoit pleurer
quand tu piquois
li bien pour t'enfuir ,
URCB, Liv. VII. 117
aflenfa eft. Lacryma:
deinde omnibus manare
cœperunt , adeo .
in contrarium repente
mutatis , ut folùm
pro eo efîet , quod
maxime Iselerat.
Juveriis erat primo
aetatis flore pubefcens,
quem inter équités
tormentis Philotas conturbatos
alieuus terror
abftulerat. Defertum
eum à comitibus , &
haefitantem inter revertendi
fugiendique
confilium, qui fequuti
erant occupaverunt.
ïs tum flere cœpit ,
& os fuum converberare
: mœftus, non
fuam vicem , fed
propter ipfum periclitantium
fratrum. Moveratque
jam Regem,
non concionem modo,
fèd unus-erat implacabilis
frater qui terrrbili
vultu intuens
eum ; " Tum, ait ,
abandonnant tes frères,
pour fuivre ceux
^démens ,' lacrymire
f UI » abandonnoienc
wa Roi. Et où allois-
debucras, quum equo
calcaria fubderes ,
Fratrum ' '"âcïèïtbr ^.86^,

11S QI/INTC-CURCX , Liv. VII.
defertorum cornes. Mi- tu , miférable ? &
fer quô & undè fu- Œ J f'qjoftu
giebas 2 Efteciltl , ut m'as réduit , qu'il
reus capitis , accufa- £ aille P° ur «nejuftii
- TU «er , que je te
tons uterer vcrbis. Ille ptenn' e f p arti £. , Po .
peccafïè le ; fed gra- fémon •confeflbit qu'il
viùs in fratres, quàm avoit failli ,> f mais
. r • r r Plus contre fes treres,
in lemetipium , fate- que contre fondevoir».
batur ».
Tum vero neque Alors les foldatsne
• • i purent plus le retenir,
lacrymis , neque accla- {,i s'empêcher detémoimationibus
, quibus gner leurs parlions par
ftudia fua mulcitudo reurs ' a « •. * W
r
ces acclamations. qui
prohtetur, temperave- f ont le i anga g e de la
runt. Una vox erat multitude. Us s'écriepari
emiffa confenfu »" to " rfe VOII t i
* . r ., a r qui! pardonnât »
Ut înlontlbus & for- ces braves hommes ,
tibus viris parceret. qui en effet étoient
Amici Amt'ri cmnciiie quoque, darâ aata lnno «ntS- Les princi
paux j e j a Cour
milericordiae occa- voyant l'occafion favoiîone
, confurgunt , table, fe levèrent,*
n r T» J avec larmes mterceflentefque
Regem de- d e t^ pour eM. Le
precantur. llle, filen- Roi ayant fait faire
tiofaao, -&ipfe*ari Ut -. il %s
inquit , Amyntam donne mon fuffrage,
meâ fententiâ fratref- & les renvoie, tous
que ejusabfolvo.Vos ^J'rJTi^
autem , juvenes , kment , ajouta-t il,
oblivifci MALO beneficii auàm Deri- mei oaWiiez je defire P lutot que '? vous
oDuvnci, quam péri- yeur que je vous fais. Ç*
euh velm meminiliù^Que de vous fouvenir
Eâdem fide recHW du danger où vous
in ir^r;* *r.,-. m avez ete. Revenez a
m gratiam mecum , moi avec la ma ffl e
^uâ îplc vobifcum françhife que je re-

Q_vtHTS-€vRCE, Liv. VII. 119
viens à vous. Si je reverror. Nifi quaî
£ m r Si won delata eflènt, excuiïïides
tapports quon r , ., .„. ,
m'avoit faits ,/ vous lem, valde dillimuiaçulliez
eu gtand fujet ri 0 mea fufpeda elfe
de vous dchei de ma __„.;/r- r ç„J r or ;.\ c
diflîmulation. Il eft potUlHet. bed. iatms.
mieux pour vous d'è- elt purgatoselie, quam
tre purgés, que fut fuipedos. Cogicate
pects, & vous lavez -*". _ 1 n • „(T,
que nul ne peut être neminem ablolyj pofle,
abfous . qu'il ne parte nifi qui dixerit caupar
les formes Et toi f jf am . T u Amynta ,
Amvntas, te relie aucun pardonne a . '
ton dans frère Je cœur» , & je con- ignolce
etiam mihi
fratfl
reconciliati
tuo :
noîtrai par là qu'il ne erit
animi
hoç
tui
fimpliciter
pignus ».
L'Aflemyée étant Concione deinde
congédiée , le Roi fit dimilTâ, Polydamanta
appel 1er Polydamas.
voca " jubet. Longé
dé Çetoit Parménion",'& l'intime ami "qui acceptiffimus Parmedans
le combat étoit nloni erat proximus
toujours a fon cote s 1 *• n
terl m ftare
mais bien que Tentant l? ^ie
fa confçience nette , lolitlis. Et quamquam
il fut librement venu ronfr-i^nriâ f r «iK in
au palais , fi eft-ce col »«enria rretus m
que lorfqu'on lui com- regiam venerat; tamen
manda d'amener fes ut juflus eft fratres
ireres , qui n étoient r - Y rn'Kprf arlmn
point connus du Roi,
1 , uos ex Dere, aamoa
caufe de leur bas dum juvenes, & Regl
âge . il commença à ignocos ob setatem ;
r« y q e uf?u%rvo1x &uciâ in follicitudinuire,
qu'à ce qui le nem versa trepidare
pouvoit juftifier. c œ pj t . Ç x? [ix s qux
nocere poiTent , qu^^ quibus eluderet ,
reputans.
TPT
Comme les Archers " "J«? armigeri, quifcs
eurent conduits, bus impcratum erat ,

IZO Qf INTE-CURCË y Liv. VII.
produxcrant eos; quum fJ» ^r= fi„jb g
cxianguem metu Foly- app roc her Polydamas
daman ta propiùs ac- qui .mourait de peur,
cédere juber, fubmotif-
f on^LTLX
que omnibus : i>celere, ji i u i ait : cc L'atteninquit
, Parmenionis tat de Parménion BOUS
• • • a tous attacjues en
omnespanter appetiti général, mais particufumus
, maxime ego liérement nous deu*!
aC tu quos AMICI- qu'il a mécEamment
TI.£ fpecie fefelht : Sié. Te fuis obliad
quem perfèquen- gé de iechâtier, & je
dum puniendumque -us **$,*«
{ vide quantum hdei g e en vous . je gartux
cre3am)te minif- derai vos frères pour
tro uti ftatui. Obfi- ° u^u> a^«écuté C
fies, dum hoc peragis, mes ordres, vous
crunt fratres tui. Pro- irez en Médie , «
a
ficifcere in Mediam, £««. ce f s ££•
& ad przefectos meos écrites de ma rnain;
litteras fcriptas manu mais U »« "^ "
meâ perfer. Velocitate ^ T ^ T Se U
opus eft , qui celerita- renommée. Je veux
tem famx antecedas. ^nuit" 5 Tq" lt
Noftu pervenire illuc i en d ema i n ' vous faffiez
te volo, poftero. die, ce que portent vos
qu* fcript. erunt , £ ^ « £ 5
cxfequi. Ad Parmenio- àparménion, lune
nem quoque epiftolas de moi, & l>. u f e
r \ la oart de l'nilotas >
feres ; unarn à me , ^Ç j- ai j e cachet s
alteram Philotas nomi- & j e père qui. croira
ne fçriptam : figngm g «%*>£*£&
annuh ejus lu mea J^a n vous verra ».
poteftate eft ; fie pater
credens à filio impreflum , quum te vident
nihil metuet.
Polydamas

VTI -
I1T
/olydamas , délivré n \ JT
a une ftgrande frayeur, ,., 1 0l y.uamas , tanto
promit plus qu'on ne "beratus meta , {m.
W ema d n e d0 La„gc1 Penfi J S e " am > q»àm
* de préfents, quitta ex 'gebatur , promittit
drê unhabft 0U H-A P r r K' 1 -
Gperam -
compagner , lui don- »«« . depofîtâ
C °Uaudatuf.
vefte
*!««»&«. en Œ !
quTÏ£ a '&n s - déferts
lndu "Ur,
ï 1C l
Duo
4 rabes » quorum inte-
1 onzième jour fur des vin culum fidei obfides
COm ««-
flu'on fût'afertf de j r
Per
' reDri« ar f iïé ? f- a^an t
defert a enam ob fie-
&t„ h nt t S u^ a C i T m I oca «meli s ,
Rendre fu n r e ia qT "^eamâ die , qu6*
même veille de 9 la deftmaverat , per M ve_
£ Roi dans k Pr".
1 P fius «unaaretur ad
diftribué^foutes" ïï T > T ftIS PoV-
{«tres , ils altère* j* m . a S v^m Mace-
}»» & Cléandre d'à"
d °mcam fumit V L
•Jp» . pu les àuS« du ( Pr *tor hù: regras
avok avoir Vau/li ^ écrit, '? R °* fe era pervertir i ) «ï uart â n • v,. S .
dévoient trouver. ' £;. J i*-
R edditis
denide htteris , Confad
Pfimâ
Parmenionem « X T N '
qwoq ue litterasRe^
î / anw î ue ^œteris
, O? avoir dg £?" «f ttu *«at.
îu V e% k , J^niou J*a adeum ven-
«îv/° Iy te éto «
t n n .««. quota Par-
,ucc '

i.ii Q_vi Ntx-Cvitcs , Liv. VII.
venifTe nunciaverunt ;
fe
réjouiflknt de la
, i i venue de Ion amt ,
qui dum lxtatur ad- & i mpat ient d'apventu
«nfrrnrli
amici,
oui
fimulquc
Rex
prendre
du Roi,
des
à caufe
nouvelles
notcenûi > qu* rvex qu il
avoic i ong . temps
ageret, avidus ( quippe qu'ii n'en avoit eu ,
longo intervalle) nul- il le faifoit chercher
i _ i- «~ „„:a„l..„ par-tout. Les mailons
lam ab eo epiftolam g pi ai f ance de ces
acceperat ) Polycla- pays - là font accompamanta
requiïi jubet. gnées; de grands; parcs,
_,. r • • •_ ou il y a de longues
Diverfona regioms al, ées * d . arbres pUn .
illius magnos recelais tés à la ligne, embelhabent
amœnofque %£*%*%*&
«emanbus manu COll- principales délices des
fîtis ; ea pra^ipuè Re- Rois & des Satrapes
gum Satraparumque Barbares,
voluptas erat.
Spatiabatur in ne- Parménion fc .?»-
more Parraenio me- ^milieu "des'ap*
dius inter duces qui- taines qui avoientbus
erat imperatum ?^J^ c 0 nc ' ert é
£ u e
ilttens ReglS, ut OC- de prendreJeur temps
ciderent. Agendœ au- comme il*liroit Tes
tem rei conftituerant & loin^Ta"
tempus , quum l J ar- m

QUINTE-CVRC*, Liv Vît t,.
ipt?m Ci
contre les Aracholiens , . aid . It - Parmerno
Chofes admirables de KU.um epiftola: fol-
5LL r, n Ce ne fe vens
- 'ï
» quidnam Rexdonne
point de repos! acerer .-»,,..• L «
fi .çp.il tantôt temps ffif et » ^nebat ?
qmlfongeà feména- 1Ile cx ipfo litteris
qais'taTHAT'-'
ac " C0 8 nitu ni effe réf.
.fcÈV^Stè tfadSif fC p
&h^Tl^
P^t ."Qpilm. Parwe
écrite au nom de mémo leftis : « Rex.
c=fo'it!a cfeit!a!ecï& ecï& mquit mqUit .»
CX expecicionem P e
flaifir.quandciŒe 1"" ln A Àrachofios «<
KLS £*** . K P oi " i trenu «m nominçm
P^lufe ,e a u„ fl ar r e & n^"« ce^n-
ÇOUP â n^^ «m ! Sed ttmpusfalucoups
après & mort «l
g ° ri3 , P arce re ».
tolam Pki '
Alteram deinde epito-
Sod èx v, ? tœ n ° mhlC fori P tam l* us >
yJSSSilnSs,» a i- aditur
nemoris
Rivent les.trouïel' P^ve^^ & tumulnent
au'p'arc m V «. len - con ^ JlIi arrnati
{?« d'e^^en^fa a d' emus ' in qu"
fe mu a*. & d-facS p^ata «des er at °
"* a « «uct de >nt : & ni j> o] „>

ji4 'Q'viNTE-CtTRC K,Ltv. VIÎ.
damas caeterique ejuf- l eu r. Général tout ce
qu'ils 5' trouveroient,
dem noxse participes fi l'on ne leur livre
dedantur, murum circumdatum
nemori entrer les principaux
Polydamas & fes complices.
Cïéandre fit
everfuros denuntiant'i Officiers , auxquels il
lut les lettres que le
omniumque faiiguine Roi écrivoit aux foldats
, où étoit conte­
duci parentaturos.
Cleancler primores eoxum
irctromitu jubet ; "- x~.....~—
nue la confpiration
de Parménion contre
litterafque Régis fcrip- %£gfô^ *£
tas ad milites récitât, de le venger,
quibirs irriidix Parmenioais
in Regem , precefque , ut ipfum
,yindicarent , continebantur.
Jgkur co.çnitâ Re- La volonté du Roi,
auffi-tot qu'elle fut
* voluntate- . non connue , appaiia lemeute
> mais non pas
guide», * indignano ,
l'indignation des gens
£d' ^amen fedino de guerre , dont I»
compref], * eft. .Dilaphs plupart s'étant retires,
pluribus \ « P au . cl I e ceux qui refterçnt,
.- prièrent . Cléandre ,
manferunA \ 1 m i
tem ut coi P us J l" fiu '
Relire po-^ "'" ere •«, ï
Precabantur.
D
td
negatum eft , ^
Ae^"
dn metu , ne o 4
-ti-
deret, Regem ; pex
nacius deihde precai
tibus, materiam coafternationis
fubtraljw^'-
dam ratus , j^pite l
aeciio truncum,Jiùma- Ai
? U
reperrnifit^ÏRegeiji.ça.
Hic exitus Pajrine- ^
lcur
qu'au moins il.
fik permis de lui donner
iépulture , ce qu illeur
refufa long-temps,
craignant doftenler
le Roi : mais comme
ils s'opiniâtroienr a
le demander , iugeant
on'il jfalloit oter tout
Tu jet de fédinon > "
leur permit denlevé-,
lirle corps .après eri
a-ïofr fait, féparer la
• - \te , qu'il envoya *
• sandre.
pot miffum eft.
•$ finit ce gan4

Q.Vll,TE-CVRCB,Uv VII *t,«
Homme, ilhiftredans nion» filîr "l"'
]a Pau , comme dans j - ,S tuit > n»kiae
la guerre q u i avo; t domique clari viri.
& s p fe s* S ta c 7 R r pr ?, r -
au heu que le Roi P?, re , » Rex «ne îllo
J avoir jamais" rien fait mhil magna; rei ceflerfe
grand fans lui. H rar . f„\t;r£ ST .
frt contenter „ n " C • * el 'Clffimo Regl
?. r ' n « d'autant plus ^ omnia ad forruna:
SL'fe.S S feS dl "* *
Iat,sfecit
«M . & qu'il vouloir
que tout fécondât fa annos
ftnefe t^g^.ecia m g rega !
: LXX. nains
> juvenis ducis
milltIS
ans., & avroit fait en , munia ' éxg.
leunefTe toutes les Prévit : acer confilio ,
S ? & de feSSK ?»« fenuus , « &
toiles de (Impie fo,_ Irmcipibns ;, vdgô
««.feils.lioiSiîed-ext ^P 1 } 1 " 1 lllum ad
'"•on, aimé des re Sm cupiditatem
?or a e ndS des & tantÙm
g^S
% ?
^Peaurri
guerre. Si- toutes ces te " rint^ ambigi po^
R°f , ouVrendfe "^"V* "uciatibus
feulement f u f pe a , 0„ *us verane dixerit,
,fme, quf , - S f° tCrant ' « falfis
«oit récente , & q„>ji tprmencorum pederit
Ja °^nc ! ai ? cu Par P°fl« liquere dubiment
° , • dcs r ? ur -
ments avoir confefTé r «um cft. >
« u s'il avoit inventé "tL« ut
aTOÎt ce ' po J? t > P"»-
«fier la torture.
9 ai l àk pour faire
F iij

ïi6- QeriitTM-CVRCK, Liv. VIT.
mortem Parmenionis ^ A r f e u x
conqueltos elle com- qu; avoi cnt murmuré
pererat, {èparandos à hautement de cette
«ttero exercitu tatus, f»^. ^Se^
in unam cohortem donna pour chef Léofecrevit
, dlicemque nidas , autrefois grand
t.- T -J A~A\r ami de Patmenion.
his Leonidam cieair , c^to i ent pre fque tous
& ipfum Parmeniom ceux qu'il avoit déjà
quondam intima fami- «•^g;, %£
liantate conjunctum. j- e f pr i t des foldats ,
Eerè iidem erant , il les fit avertir qu'il
quos alipqui Rex ha- ^ ^ K
buerat învilos : nam j o i c n t ^cr i re , leurs
ciuum experiri vellec lettres feroient renàfoum
animos , ad- dues s = t. Ch,
roonuit , qui litteras naï V ement à fes amis
in Macedoniam ad ce qu'il avoit dans le
r r • rcr~~ ::„ cœur . les uns quiis
fuos fcnpfiflet , lis , | toient 'l as de la guerre,
quos ipfe mittebat , & la plupart quils
perlaturis cum fide en étoient fatisfaits.
traderet. Simpliciter ad neceflarios luos
quifque fcripierat , qua: fentiebat : aliis
eravis erat ; plerifque non ingrata militia.
La & agentium ^r Qu Ce K moven, il
gratias, & querentium & de ceux qui fe
Cctei-EC excepta: funti louofent de lui , &
r • r v i:..« de ceux qui s en piai»
Et qui forte txdium ^0f ent . J & p„ ur ces
Jabfris per litteras derniers , il les nt
crant quefti , hanc camper «paréme«t •
r r 1 X Par ignominie, reloiu
leorlum cohortsm a £ e s - en f erv ; r comme
caeteris tendere igno- de très-vaillants hommini*
cauf! Jubet. : & * d^ les teiur
Fortitudine ulurus in de £ ra i nte que leurs
bello ; libertatem lin- iiftours licencieux JW

Q v i N T B - Cv R c t, Liv. VII. 117
yinfTent à corrompre g ua » ab auribus crefeSto^iÊ
dol». remoturus. _ Et
•aife» impreffions. confilium temeranum
Cette conduite du Roi > forfitan ( quippe forqui
mettoit, au defei- ..y . . ^ _ .
poir une fi brave tiffimi juvenes conjeunefle
ê u e & s , n'étoit da 1 Be pas V ficut tumcliis omnia irritati alia erant feli-mais
la fortune tour- . _ .
^•;
nant toutes chofes à citas Régis excepit.
l'on avantage , lui fit Nihil iilis ad bella
encore réuffir celle-ci ; nrnmnr; ni: ç„: r . ; nc :
car il n'y-eut tel fer- P rom P'. lus ruxt, ^novice
que de ces gens- tabat vircutem Se îgiiolà
aux guerres fuiyan- miniac demenda: cupites,
a caufe de len- J. . «, _,,;. CnmÂr*
. vie qu'ils avoient d'ef- ?° » & < ï ula . Ior " or *
fecer cette home , & racta xn paucis latere
qu'ils voyoient qu'en non poterant.
r
un petit nombre leurs
belles actions ne pouvoient être cachées.
III. Après ces cho- m. His ita compoilfcné
A ' e r dre Sa a tC «s , Alexander Ariaaux
Ariens, fis pro- norum Satrape confcoTre
lesVfag!
d °. >, hc f P ~ T •
qui dès-lors n'étoient CSarl jubet m Agnafplus
nommés ou'Bver- pas , quos jam tune
logé & fecouru de g et " s appellabant ,. ex
vivres l'armée de Cy- qqo frigore viébûsque
ÏÂVfcSfTt Penuriâ Cyri exercila
faim avoient pref- tum affe&um , teâis
^%1" é faj«.Cinqjours & ,commeatibus juvel
P c«te q c U onâe,irèut rant. Qpimas dies
avis que Satibarzanes , erat , ut in eam regio-
&'&?&&?£ "^.P^venerat. Cognouvelles
courfes fur no ' cll: » Satibarzanern ,
Its Aïkns, de iortq.ui ad BelTum dere-"-
e F >v

»2$ QUINTX-CZTRCE, LÎV. VII.
cerat ,, cum equitum f^^^SS
manu îrrupme rurlus ni que & Attabaze, &
in Arios. Icaque Ca- fix mille hommes de
ranum / & Erigyum gW g ^ f ^fa
cum Artabazo & An- i u i, U poliça l'Etat des
dronico, & fex milli- Evergetes en foixante
{* -, „ „„j; jours , & leur donna
bus Graecorum pedi- unegrô t r e femme d'artum,ne
équités leque- genten récompenfedii
bantur. Ipfe LX die- fervice fignale quils.
, * r „„,.„ avoient rendu a Cytus»
bus geptem Evergeta- , eur la i(r an c pour
rum.
nâ ncrnniâ
ofdinavit,
ob
mageere-
des
Gouverneur
, qui avoir
Améni-
na pecunia OD egre s„ cretaire dc Darius
cte .
giam in Cyrum ndem £ n f u i te il alla fub)udonatâ.Reli&odeinde,
guet les Arachofiens,
qui iis przeiTet, Ame- ^
ftA"
nide ( lexiba îs Daru tiqae.
fuerat ( Arachofios,
quorum regio ad Ponticum mare périmer,
^bfexercitum qui ^ ^ d ^ p f
fub Parmenione rue- ménion , compofee
rat . occupavit : fex de fix mille Macédomillia
Macedonum S lJho £r£. , ^
eranc , & ce nobiles, miii e Grecs , & «*•
& quinque millia cents «•>«*",?«•£
1 n
• même nation. l*eton
Grxcorum cum equi- fans doure la fl cu rde
tibus duceutis j haud toutes les, forces du.
dubiè robur omnium *•« , o^etabl, l£
virium Régis. Ara- Arachoficns , a vec
choûis daïUS Menon quatre mille nommes
prztor , IV millibus %*£ , ^fix cent
peditum , CC DC equi- garnifons. Apres u
tibus , in praefidium entra dans le ^pay*
reliais. Ipfc R« d'un peuple a son»

Qu I ft T E - C V R C E , LÎV. VII. J 1$>
«mau de fes voifins,, nationem , ne finitieommenayant
aucune mj s qu idem fatis liocommumcationavec
le . a • . ,,
relie du genre humain, tam , quippe null»
Us s'appellent Parapa- commercio volentem
mifadiens, gens fauva- mutllos ufus . euro
ges , & tenus pour mu ' u . os .« lus ,' cura
Barbares,, même parmi exercitu, intravit. Parales
Barbares.. pamifad* appcllantur y
agrefte homînum genus , & inter Barbaros
maxime inconditum.
La rudelle * du cli- Locorum ' arpentas
mat contribue beau- t, r , rn :,V nm nimnn/. in
coup à celle de leur «omnium quoque m-
efpnt: car cette région getiia duraverat : gelieft
fortfeptentrionale, diiïimum Sèptentrionîs
& prefque toute tour- _,,„„, „„ „ „\ _ _
née du côté le plus axe "? magna parfroid:
vers l'Occident, te ipecranr , Bactnaeije
touche à la Bac- ms âd Occidentera
triane, & regarde au . h.- r \i •
midi l'Océan Indique, conjundti funr : Meri-
Ils logent dans des diana regio ad mare
£&?%,&& «o£ ï^icum vergit.Tugu-'
ble , tout le plat «a latere pnmor
pays étant fans bois ftruuilt , & quia fte-«
& les montagnes _;i; n. \ m.,»»
auffi. La ftruclureen r !" s V* tel . ra mate "
elï large par le bas, fiar, m nudô etiam
maisimefure qu'elle m'omis dorfo . ufque
monte,, elle va en j r _* rc •
écreciflant , & fe ad lurrirmim aedifîciovoûte
peu à peu en runi faftigium eoderrï
£ss«. fciïïiss &? caï z u r tuT ; Cx -
qu'une ouverture au terum ltructura latior
milieu ,_ pour recevoir atrimo, paulàtim in-"
où l Z? C la* %S£ •««?«>«> V & »
Que s'il y a quelques archus cogitur : ad
ceps de vigne , ou ultiraum' in" carina?
&& ssun ««»* modum «gl'inclémence
de l'air, loi foraniine reh«©>

i;o QUINTE-CURCE, Liv. VII.
fupernè lumen accipiunt
ad médium.
Tites & arbores , fi
qux in tanto terras
rigore durare pottierunt
, obruunt. Penitus
hyeme defoflàe
latent ; quum nive
difculîâ aperiri humus
cœpit , cœlo folique
tedduntur. Cœterùm ,
adeà alta: nives premunt
terram, gelufic
perpetuo penè rigore
conftriâac , ut ne
ils les couvrent de
terre durant la mauvaife
faifon , & au
«tour «du printemps
ils les remettent an
Soleil. Mais en hiver
les neiges y font ~ fi
hautes & les glaces
fi épaiiTes . qu'on n'y
voit pas ia moindre
trace d'oifeau , ni de
bête. Une ombre obf-
.cure -y couvre la face
de la terre , & ce
qu^on y Appelle jour ,
n'ell qn'une fombre
lueur fi peu différente
de la nuit ,
qu'à peine y voit - on
ce qui «Il tout proche.
avium quidem , feraeve ullius veftigium
exfter. Obfcura cœli venus timbra-, quàm
lux , no&i fimilis premit terram y vix ut
qua: piropè funt confpici poffint.
In hâc tamea om- Dans cette horrible
nis humani cultûs luuruae foIitude^armée.dejUfolitudine
éeftitutus tuée de recours , endu­
j i aiuicc,«v."*—
ra tous les maux qu'on
exercitûs , quidquid peut endurer, le froid,
rftalorum -toltrari poteft
, pertulit ; ino-
le déTefpoir i car' la
la faim , la laffitude v
neige étoit fi eïtraordinairemeac
• froide »
piam . frigus, laflîtudinero,
defp/eTationem. que plufieurs *n mour
Multos «xauimavit
rigor infolitus nivis :
mùltorum «duffît pe-
4es ; plurimorum oculis
praecipuè perniciabilis
fuit : fatigati
$uippe in ipfo gelu
rurent fur, les chemins
, les pieds ert
tombèrent à d'autres,
& il y eneut plufieurs
qui en perdirent le»
yeux. La -plupart n'en
pouvant plus , étoient
contraints de te coucher
fur la glace »
SE comme ils cédaient

Qyiurt-CûRCE , Li>, VIL 151
ie le mouvoir , le deficientia corpora
froid les faififloit aum- fl.„ np l,- nr . „„»
tôt, & leur engour- "ernebant ,_ qu*
diflbit les membres quum movcri desilde
telle forte , qu'ils folt, vis frigoris ita
compagnons ne les lus ad iurgeildum
laiffoient pas dans cet conniti non poflèllt.
cngourdillement , au- • ... .•*
quel il n'y avoit autre A COmmilltOlllbus torremede
que de les pentes excitabantur ;
c^tarllors^X: « i_
faifoit fi obfcur ,

151 Qu tNTE-Cv RCE , Liv. Vîî.
piens: nunc ad prima queue de l'armée, allant
*. • r & venant continuelligna
; nunc in me- i eme nt avec des foins
dium; nunc in ultimo & des peines incrova-
^nminf irfnpris tniilri- bles - En " n on arriva
agmine tineris muiti- en un pays beaucoup,
phcato labore aderat. meilleur, où trouvant
Tandem ad cultiora abondance de toutes
. _ l»— „n. choies , ils fe recomperventum,
loca elt , p en ferent des miferes,
commeatuque largo qu'ils avoient fouffetrecrearus
exercitus : •
& . attendirent
tes
r , _ . r • ceux qui a avoient.
Urnul & qui coniequi pu ûji v ?è.
non potuerant, in illa
caftra venerunt. » „ . , ,, .„
, i _(T*. Us tirèrent de la ver*,
lndeagmenproceffit fc mont Caucafe, qui:
ad Caucaluro mon- coupe l'Afieendeux,
rem, cujus dorfum & la j."~ ela Pl rde P'i:
. r '• ' . _ cie dun cote , Se de
Aiiam perpetuo jugo i' autre la mer Cafdividit
: hune fimul pienne , . "le fleuve
-,.v> n,mA Piliriam Araxe & les défères.
f. e » .*l" 0d M l i c . lam de la Scythie. Le
iublt, libnc. V^alpium Mont Taurus, qui tient
ftetum , &' amnem. le fécond rang en,
Araxem.aliàque^gio- & £ ; £ Sennis
Scythiae deierta çanc dans la Cappafceftat..
Taurus fecun- W uaverfe £
diE. magnitudinis mons a?- ea Arménie. Ceb,
h
committitur
Tannarlnriâ
Câucafo
fe attol-
:.
continuelle
comme une
de
chaîne
f «-appaoocia le atroi mon-
t d>ôù fottent
lens , Cilic.iam piaete- prefque tous les fleurit
, Armeniïque mon- ves de l'Afie, dont les.
tibus jungitur. Sic inter - ^ t ^ X
fe tôt juga velut letje antres dans la mer
coha:rentia perpetuum Cafpienne , & -les
r i„ , >;.»?„„, „v autres dans celle d H«-
habent dorfum , ex canie ^ ou dans cej le .
quo Alix omnia fere de. Pont.
fiumina, alia in rubrum 5 alia in Cafpiurn ma-
*&,. alia in Hitcaaum &.l?Qinicum decidunî..

Qcrt KTB -CVRCZ , Lîv. VII. ij%
l'Armée pana le Decem & leptern?
S A vit li X rocJ?e dierum fpatio. Cauqui
a dix (rades de caium luperavit exertour
,& plus de quatre cj tus . Rupes in eo x
atfemécïee fï »' circumitu ftadia
nous en croyons les eomplechtur, quatuoi?
Poètes. Le Roi çhoifit ; n a | c i tu dinem exceune
place au pied de , • • A • CL
la montagne ., où il dit , in qua vinftur»
bâtit une ville , & Promethea fuifle anri-
Macédoniens , & tous dendje. in radicibus
les foldats inutiles , montis. urbi fèdes
qui s'y établirent , & e| e Aà- eft vii millila
nommèrent aufli f lecra r e \ z -
v " P} im
Alexandrie. bus lenioruni Macedonum
& praererea militibus , quorum
opcrâ uti -desîflet , permiflum , in novams
urbem confidcre. Hajic quoque AUxan—
driam incolac appellaverunt.
IV. Mais BeflUs , eF W; Ac , Befl " us > AIe ~
frayé de la vîteflè xandn ccleritate perd'Alexandre
, après territus , Diis Patrii*.
avoir fait un facn- r r • • \ c a.
fice folemnel, aux. lacrineio rite fado ï
Dieux du pays , fe ficut Mis genfibuS'.
mit a traiter fes amis ,_„, p(i rlim am; r jç
& Ces Chefs , pour ,., l t > cum ^micis-.
délibérer des affaires dUGl busqué copiarum;
de la guerre en pleine intei" epulas de bello*
, Comme ils. furent ' Graves mero luas vi-•
échauffés de vin , ils res extollere : Hoilium;
commencèrent à élever „,„,,. iv>m,»rir-ir

*34 .Q.V1 NT E-CVRCS t Liv. VII.
bus , ac vix potens & tout fier d'ua
mentis dkere: «Socor- i ^ d e ^ M !
dia Daru crevifle hol- « Que rien n'avoir
tiumfamam:occurrifle tan . 1 donné de répu-
-i- • tauon a Alexandre
C
îliciae an- gu e \ z bêtife # de
guftiffimis faucibus ; Darius , qui éroicvenu
quum retrocedendo » fc^eS
pollet perducere m- cie , au lieu de le
retirer en arrière pour
cautos in loca naturae l'engager infenliblement
dans les che :
fitu invia , tôt fluminibus
obje&is, tôt montium
latebris , inter «ne quantité de 'rivie-
mins perdus parmi
quas deprehenfus hof- 3 £ & T S S !
tis, ut ne ruga: qui- moyen de fuir , k
«km nedum refiftendi moins encore de comr
r • L battre : Que ; pourlui,
©ccauonem tuent ha- j[ étoit reTolu de pafbituros.
Sibi placera fer en la Sogdiane ,
inSogdianos recedere, &£»»&£*"£
Oxorn amnem velut forte .barrière a fon
murum obicdurum ennemi , pendant qui!
both; U^fl-; . dum J.,,~ -„ ex £„:»: nmci- lai viendroit un •puu-
fant ;fecouts te^, t .
mis genubus valida tions voifines Qu'au
auxilia concurrerent, premier jour il aurore
dans fon armée les
Ventutos autem Chotafmios
, & Dahas > Dahes ,. les __. _.._ Sagues
Corafmiens , les
Sagafque,&Iiîdos ,& {« Jnaiens ., avec les
7?- S, '.. ' Scythes, -qui habitent
ultra Tanaim amnem- f„ r i es r ] ves au Tacolentes
Scythas, quo- nais , dont le pins
rum neminem adeô J ^ ^ t f «g
humilem efle , uthu- des Macédoniens».
meri ejus non poflent
Macedonis militis vertjcem arquare».
. S° n T C T lamal "
t£mU - WrîfapffMentfo?
reaa ; Unam ranc ien- à cet avis , te là-

QtrzjfT'e- Cu RCM, Liv. VII.
«Jetfiïs Bell us commande
qu'on ver/e du
vin à ]a ronde, faifànt
de fa table un champ
.de bataille , où il défaifoit
Alexandre: il y
ayoit en ce feftin un
Méde, nommé Cobares,
oui fe mêloit de l'art
Magique ,

ifS QuiiTTZ-CVRCE, Liv. VTî.
fîbi fuadent : obftat tës qu'en celles d'autruï
Ceux qui ne prennenc
rnetus ; aliis cupiditas ,• confeil que d'euxmêmes
, ont comme
nonnunquam naturalis
une taie fur les yeus
eorum quae cogitaveris, qui les empêche, de
amor , nam in te fuperbia
non cadit; ex-
convoitife ofhifque les
voir clair. La crainte
trouble les uns , la
jjertus es unumquemque,
quod ipfe repè­
font aveuglés d'un cer­
autres , & la plupart
tain amour naturel
rent , aut. foram , aut qu'on a pour fes lentiments
, & qu'on ap-
optimum ducere. Magnum
onus fuftines capi-
en un autre moins lage
pelleroit preiomptioa
te , regium infigne : que vous. L'expérience
hoc aut moderatè perferendum
eft , aut , ne trouvent rien de
nous a appris que prerque
tous les hommes
quod abominor, in te bon, ou pour le moins
d'excellent, que ce qur
ruet : confilio non impetu
opus eiV » vousquec'eft un pelant
vient d'eux. Souvenez-
fardeau fur la tête , qu'une Couronne ; il le »ut
porter fagement , ou il vous accablera;. Il nelt- pas
ici befoin de fougue, mais de conduite ».
Adjicit dekifle, quod
apud Ba"*&rianos vulgÔ
ufurpabant : " canem
timidum vehementiùs
lattare, quàm mordere
: altiffima quaeque
flumina minimo fono
labi »• Quae inferui, ut
qualifcumque - inter
Batbaros potuit elle
prudentia, traderetur..
Ut his audientium fufpenfam
dedêtat ex£
fieâadonem- fuî , tum
A .quoi .il. ajouta ce
que les Baûnens diftnt
en. commun proverbe^
« qu'un, chien . qut
aboie ne mord point ,
& que les rivières les
plus profondes font
celles qui font.moins,
de bruit ». J'à* voulu,
rapporter ceci ,
que ce peu de prudence
qu'il y a parmi lesBarbares,
trouve ici la recommandation.Cedilcours
tenoit en impens.
toute la Compagnie ,
w a
lorfque s'otivcent ai;
vantage , il a° mia ,*
Beflus un confeu pJ a *

Qv INTS-C
utile qu'agréable.
".Vous avez , dit-il,
affaire à un ennemi
Qui ne s'endort pas ;
faites état qu'il e(t
déjà logé à vos portes,
& jern'aflure qu'iiaura
plutôt fait avancer fon
armée, que vous n'aurez
fait retirer cette
table. Voiis parlez de
faire venir des troupes
du Tanais & de vous
couvrir des rivières ,
comme s'il ne pouvoir
pas vous fuivre par tout
ou vous fuirez. Les chemins
vous font communs
a tous deux ,
mais plus fûrs aux
vainqueurs. Si la peur
vous donne des" ailes
pour vous fauver, l'ef
Perance lui en donnera
de plus fortes pourvous
atteindre. Que ne gagnez-
vous plutôt ies
bonnes grâces du plus
puiflànt, étant certain,
quoiqu'il en arrive ,
qu'il vous fera plus
avantageux de vous
rendre , que d'être fon
ennemi? Coniidérez que.
le Royaume que vous
avez n eft point à vous,
& qu'ainfi il vous eft
plus aifé de vous en
Paner. Alors vous commencerez
à erre vraiment
Roi, quand celui
qiu vous peut donner
« oter le Sceptre, vous
laura mis à la main.
Ceconfeileftfalutaire,
v nez, Liv. VI. 137
eonfilium aperit, utilius
BelTo quàm graûus.
" In veftibulo , inquit,
regiae tnx velociflimus
confiftit Rex.
Antèille agmen, quàm
tu menfam iftam rhovebis.
Nunc ab Tana'i
exercitum accerfes, Se
armis flumina oppones
; feilicet quà tu fugiturus
es, hoftis fequî
non poteft ? iter utri—
que commune eft ; victori
tutius, Licèt ftrenuum
metum putes
elle , velocior tamen
fpes eft. Quin validioris
occupas gratiam ,,
dedifque te, utcumque
cefferit, meliorem fortunam
deditus quàm
hoftis habiturus ? Alienum
habes regnum,
quo faciliùs eo careas :
incipies forfitan juftus
efle Rex , quum ipfè
fecerit, qui tibi & darc
poteft regnum ^&eripere.
Confilium habes
fidèle > quod, diutiùs
exfequi fupervacuur»
eft. Nobilis equus umbtâ
quoque Yirgae régi-

ij8 Qv JNTS-CuEce. Liv. VII.
tur : ignavus ne cal- mais inutile, fi vous se
- ° • i • • 1 exécutez promptecari
quidem concitan mcnt> n ne f aut que
poteft ».
l'ombre de la gaule a
un" gentil cheval pour
v
le faire aller, mais a peine un cheval pefaut irat-il
à coups d'éperons ». Beflus farouche de
fon naturel , devenu
Befliis & ingenio encore plus furieux
& multo mero ferox, pat le vin , s'emporta
adeô exarfît, ut vixab de telle. forte , qu a
grand'peine les arnis
amicis, quominùs occiderct
eum ( nam ftrin-
purent-ils empêcher
xerat quoque acinacem
) , contineretnr.
Certè è convivio profilivit
haudquaquam
potens mentis. Cobares
inter rumultum
elapfus, ad Alexandrum transfugic
Ocïo millia Badrianorum
habebat armata
Beflus, qua: quamdiu,
propter cœli in-
qu'il ne le tuât ; car il
avoir déjà tiré fon
cimeterre, & il for"'
de table tout forcené.
Cobares échappé parmi
le tumulte , fc vint
rendre à Alexandre.
confiftoit L'Armée en de huit BefTus mille
Bactriens, qui loi obéirent
, tant qu'ils crurent
qu'a caufe de la
rigueur du climat, les
Macédoniens paneraient
aux Indes ) mais
eemperiem , Indiam
potiùs Macedones petituros
crediderant, obe-
ils l'abandonnèrent ,
dès qu'ils furenr^quAlexandre
alloir a eu*,
dienter iinperata fecerunt
: poftquam adven-
& chacun alla cnex
foi. Pour lui , après
avoir traverfé la rivière
tare Alexandrum compertum
eft , in fuos & brûlé fes bateaux,
d'Oxe avec fes amis,
de peur que l'ennemi
qjjifque vices dilapfi, nes'en'fervît,ilfenuta
Beflum reliquerunt. lever de nouvelles troupes
dons la Sogdiaoe.
Ule cum clientium ma-
ou, qui non mutave- .
~ r
tant fidem , Oxo amne fuperato , evuftifque
nav^giis, qujbus tranuerat, ne iifdem

QviNTje-Ct/Rcg,Liv. VIL 15*9
hoftis uceretur, novas copias in Sogdianis
concrahebat.
DktAr X n^ei n A eut F* Alexander Caucafum
Plutôt paUe le Caucafe, „. -j r > J-
comme nous avons dit, V u e m > uc lupra dic-
911e (on armée faillit tum eft , tranfierat ;
yr& fefcs fed . ino A â frumenti
du lus de Sefame, & prope ad ramem vens'én
frottoient le corps tum erac. Succo ex
ffï&M'ci g» Jûmi opiefla, haud
jjuj tenoit environ la' lecus quàm oleo artus
niîlSÏ «1 pa ï tie d>un P er "ngebant. Sed huniuicl,
valoit deux cents :..„ r. • 1 •
ouatante deniers; celle J , US focci-ducems quade
miel , trois cents dragenis denariis am-
%&&%&££ fj^*\
mellis
Pour du bled , il n'y dena nistrecentis nonaen
avoit point ,. ou genis : trecenis vini acfoien
peu; car les Bar- rimabantur • rrînVi nî
bares ont de profondes "J?* 031 "^ • "1UC1 njtofles,
qu'ils appellent
h " aut admodum CXIâ2nf*fi
Sh??' 1 '* ca " guum "periebatur.
ST.? t f e WvocabanrBarbari
qui les ont faites, qui

140 QuiNTK-CVRCé, Liv. VII.
Baârianœ terra: mul- Cette Province a de»
tiplex & varia natuia
eft, alibi multa arbor
& vitis largos mitefque
fruâus alit : folum
pingue crebri fontes
rigant ; quae minora
funt, frumento conferuntur
: carrera armentorum
pabulo cedunt.
Magnam deinde partem
ejufdem terra; fteriles
arenae tènent :
fqualidâ ficcitate regio
non hominem non
frugem alit.
contrées d'une nature
bien différente. En dès
endroits , tout y eft
couvert d'arbres & de
vignobles, qui portent
Quantité de fruits $c
de vins délicieux s en
d'autres, la terre y eft
plus grade , & arrofée
d'une infinité de ruiffeavix,
oii font ces belles
prairies d'une ii longue
étendue. Les terres
les plus légères font
ré/érvées pourfemer du
froment, & les autres
fervent à nourrir le bétail.
Mais d'un autre
côté, qui contient une
grande partie du pays,
ce ne font que campaf
reunt. Itaque qui tranfeunteampos
navigantium
modo nocStu fidera
obfervant, ad quorum
curfum iter dirigunt,
& propemodum
clarior eft noâis um-
nes de.fablons arides, que les lecherelks rendent inhaitables
, & où il ne croît aucun fruit.
Quum vero venri à Qiiand les vents de
la "nier Pontique J
Pontico mari fpirant, foufiîcnt, ils emportent
quidquid fabuli in tout le fable qui elt
campis jacet, convertunt.
Quod ubi cumu-
paroît de loin comme
dans les champs .lequel
étant ramafie ,
latum eft, magnorum rie grandes collines ,
& l'on ne voit plus de
collium procul fpecies chemin ; tellement que
eft , omniaque priftini ceux qui traverfent ces
itineris veftigia inte-
plaines , obfervent les
Aftresde la nuit pour
dre/Ter leur toute, convme
fur la mer. AîDIï
l'on ne fauroit voyager
le jour , tant parce
qu'il n'y a aucune trac»
que l'on puifle fuivre ,
qu'à caufeque ces vents
excitent des vapeurs S
épaiffes-, qvi'onn'v. voixt

Q.yiitTE-CvRCE, Liv. VII. i 4 t
guetesplus clair de jour bra auàm IHY • PfL
que de nuit. Au relie, • >,4 uam lux , ergo
ii cette tempête fur- mterdm invia eft reri'l
Sp i llfa ï s,el ! e Sio , quia nec veftifa
S ble en ted^Sle e 9 * ium > ^ à fequanlieux
fertiles , il y a r "r* mveniunt, & nir3&?S3S,*
Tr * derui V alis V ie
capitale de la Province, ^blconditur. Cœterum
eft fituce auprès de la " quos illc ventus , qui
^ T l e t u S : *• ««.«ontor. detrus^qui
donne fon PJ'^endit -, arenâ
çom a k ville & atout obruit. Sed quâ mitior
ies P flelel0n6
ruraifle K S *> ingens homi-
. . . . nurnequorumque multitude»
gignitur. ( Itaque Baftriani équités
jcxxmilha cxpleverant). Ipf a Baftra , regioms
ems caput, fita fimt f u b monte Parapamifio.
Ba&rus amnis pisterit mœnia, Is
wrbi & regioni dédit nomen.
Pendant que - le Roi ' .
ʌ^Wi 8 1 * 1 " . Hlc Regi ftativahai
S ' ^ ^ t e ^«^"ciaturexGra,.
Cla
niens , qui n'avoient "eloponnenfium
or hfZïrtiîî*? • ; Laconu mque defedio ;
car la guerre ne railoit nnnJ,, - • -
que commencer .quand nondum enim vicia
ceux qui lui en appor- er ant , quum proficifl
S e partis d n eZece E CCrentUr tUmultÛS e J US
Enfuite il. lui vint un P rina P'a nunciaturi :
autre avis d'autant plus & alius prœfens ténor
«toit que les Scythes u]tra * anaim amnem
oui font au-delà du colunt,adventare, Relîb
Sfgencê T ° S £
f «entes opem, Eodem
journées au fecours de tempore, quas in genre
»eflus.£n même temps Ariorum Caranus #•

t.4* Q.vINTE-CVB.CZ , Liv. VII.
Erycius geflerant, per- encore, il eut avis de
£,„,..„,. ce qui s etoit pâlie dans
reruntUl.
Ja Province des Ariens,
fous la" conduite de Caranus & d'Erygie.
Commiflum erat , *' s^toit donné une
pncliam interMacedo- d ^ i S i l ^
nés Anolque. Tranl- dont_ Chef Satibarzanes , lequel voyant étoit
fuga Satibarzanes Barbaris
praterat ; qui chaufFoit pas aflïz à
que le combat ne s'é-
fon gré , & que les
quum pugnamfegnem forces des deux partis
utrimque acquis viribus balançaient , parut à
fîare vidiflet, in primos-ordines
adequita-
été fon cafque, & fait,
cheval aux premiers
rangs;, & après avoir
vit, demptâque galeâ, cefler de tirer , il dé-
inhibitis qui tela jaciebant
; fi quis viritim
dirriicare vellet, provocavit
ad pugnam ,
nudum fe caput in
certamine habiturum.
Non tulit ferociam
Barbari dux exercitûs
Erygius , gravis quidem
aetate, fed&animi
& corporis robore
nulli juvenum poftferendus.
Is galeâ demptâ
caniciem oftentans :
"Venit, inquit , dies
quo aut victoriâ aut
mone honeftiffimâ,
Squales amicos & mili-
'fes Alexander habeat,
• fia d'homme a homme
quiconque l'oferoit attendre
, ajoutant qujj
fe battroit la tête nue.
Erygie , Général des
Macédoniens, ne put
fouffrir cette bravade ;
& quoiqu'il fût déjà
fort vieux , fieft-ce
qu'il ne cédoit a pas'
un des jeunes gens de
l'armée , en vigueur de
courage , ni de corps.
Ayant donc auflî quitté
fon habillement de
tête, & feifant parade
de fes cheveux blancs:
"Voici, dit-il, le jour
que je ferai voir pat
une victoire , ou bar
une mort glorieufe ,
de quel homme fe ferc
Alexandre » -, & fans
parier davantage , if
piqua droit au Barbare.
$&!ndam ». Nec plura eloquutus , equuffl
«a nouera egir.

QVlitTE-CVRCE s LlV. VII. r+î
On eût dit que le Crederes imperafignal
avoir été donné -• ., rr _ a „ e
aux deux armées pour tu , m » u , c .? CJes "«aeque
ce/Ter vle combat ; car cela cohiberenr. Piotout
à l'heure les uns ti nus cen £ recefTerunt
& les autres fe tirèrent • ,-, r •
àquartier.&Iaiflerent dato libero ipatio , înle
champ libre, atten- tenci in «ventum, non
tifs à ri/Tue de ce duel, d u orum modo . fed
qui devoit non-feule- . r r • ' •
ment décider la que- etiamjuœ lortisi, quiprelle
des deux Chefs, pe aliènjam difcrimen
S W L * * d/la [equuturi Prior Barfortune
des deux par- barus emilic haltam ,
fis. Le Barbare lança quam Erygius modicâ
fH^éïï^k «pic», declmatione
détournant tin peu la vuavit. At îple infeltéte
; mais le Macé"- tam fariflam , equo
«Ionien pounant ion t -L \. •
cheval, lui planta U calcanbus concito , in
javeline
w v ï
dans
' i

ï44 QVINTZ-CV n
Rex his quidem la;-
tuSjde Spartanis haud-
quae ubi
flagrare cœperunt ,
c E , Liv. VTT.
Le Roi, bien aifede
ce fuccès , n'étoit pas
d'ailleurs fans inquiétude
de l'affaire des Lacédémoniens,
qu'il porta
néanmoins aaa
grand cœur , difant
qu'ils n'avoienteugarde
de fe déclarer , que
lorfqu'ils l'avoient cru
dans le fond des Indes.
De là il fe remit a la
pourfuite de Beuus*
& Erygie le vint ren^
contrer en chemin ,
faifânt porrer devant
foi les dépouilles du
Barbare , comme un
tiche -ornement de la
vi&oire.
V. Après avoir donc
pourvu Artabaze du
Gouvernement de a
Baftriane , & laiflé le
bagage & tout 1 attirail
fous bonne garde,
il entra avec un camp
volant dans les delerts
des Sogdiens, ou Iarmée
rie marchoit que
de nuit. Dans toute
cette contrée îlyavoit
grande difette d'eau .
comme j'ai dit, « !=
défefpoit d'en pouvoir
trouver ,' feifoit quoi»
avoit foif avant qu on
eût befoin de boire.
En quatre cents _ Itades
de pays, il ri y en
avoit pas une goutte,
parce qu'en été J ar-
5eur du foleil y, eft û
exceflive , qu'elle ernbrafe
les fables , K
tout eft btulé j>ar les
champs,

QzritrTJS-CvnCE, Liv. VIL 14;
champs, comme fi le foaud fecùs quàm continent!
incendio cun&a
feu y avoit paflé. Outre
qu'il s'y eleve de
certaines vapeurs excitées
par l'inflammation de itnmodico terras fer- '
torrentur. Caligo dein-
de la terre , qui en
couvre toute la face, vore excitata } lucem
tellement que ces grandes
campagnes paroif 1 -
tegit , camporumque
fent comme une vafte
non alia quàm vafti
mer; néanmoins on y & profundi arquoris
çouvoit voyager la nuit, ipecies eft. No&urnum
a caiife que les corps
étoient foulages pat la iter tolerabile videba-.
lofée & la fraîcheur tur, quia rore &matutino
frigore corpora
du matin- Mais comme
la chaleur revient avec
le foleil, elle confume levabantur. Cseterùm
le peu d'humidité qu'il eum ipfâ luce a:ftus
y a , & l'on n'y brûle
pas feulement au dehors
, mais jufqu'au turalem abforbet hu-
oritur, omnemquena-
fond des entrailles. morem fîccitas ; ora
vifceraque penitùs
uruntur.
Parmi tant de fouffrances
, le courage
Itaque primirni animi
, deinde corpora
premièrement leur
manqua, & les forces deficere cœperunt : pigebat
Se confiftere &
enfuite , fi bien qu'ils
iie pouvoient ni marcher
, ni «"arrêter, prôgredi. Pauci à péri-
Quelques- uns,avertis us région» admoniti ,
par ceux du J. .• pays , préparantaquam ; harc
avoient fait provifion
d'eau , qui pour quel- pauîifper repreffit iî~
|ue temps appaifa leur tim : deinde crefeente •
Î oif. Cependantla chaleur
venant à croître, acftu rurfum defideriutn
l'altération fe ralluma, humoris accenfum eft.
en forte qu'on fut contraint
de leur appor-
vi Ergo quidquid ni
ut û c e e^Iy aP av°oit ° Iei

IA

QviNTE-Cvac£, Liv. VIL i^7
ait,«qu'il nefe pou- aquam portarentyfiTis
à
Tt ff \ qu 'f e y . fa", «gnofcie. Tun*
avoit là trop peu d'eau poculo pleno , llCUt
pouren faire part à tous oblatum eft. reddito j
Fes foldats ; qu ils cou- „ ___ /\.i„„ :„„,,; r
rufFent donc la donner "" ec lolus ,;mquic ,
à leurs enfants pour qui bibere lulhneo ; nec
ilsl'avoientapportée». tam exiguum dividere
omnibus poflum. Vos curritc , & libcris -
veftris quod propterillos attuliftis^ date».
Enfin il fe rendit au Tandem ad flumen
fleuvedOxe fur le cou- /-»„„„, ;_r. _.„.,„„;-
cherdufoleil ; maisla Oxum ipfe pervemc
plus grande partie de prima feré velpera ; led
l'armée ne l'ayant pu exercitûs magna pars
drieùA'uni'ruté nonpccueratconfequi:
montagne, afin que in edito monte ignés
ceux qui avoient peine j u fc, et fieri, Ut ii, qui
•a marcher , fuflent ' •> r i i_ i
qu'ilsn'étoientpas loin aegrê lequebantur,haud
du camp. Et pour les procul caftris fe abeflè
autres, quiérorent ar«- coenof cerent - p os a u-
vés les premiers, il leur cognoicercnt. cos 3Ucommanda
de repaître tcm, qui pnmi agrnj»
promptement, & de nis erant, mature cibo
•35SSS ttffï? i « potione firmatos,
charger de l'eau, pour implere ahos utres ,
porter à leurs cpmpa- ai; os va f a quibufcumgnons.
Ceux qui burent rr
avec excès,en mouru- que aqua poffit portan
rent, & il perdit beau- juflit, acfuis opem fercoup
plus de gens de xe Sedaui inwmnrran.,
cette forte, qu'il n'avoit . [' ^ q? mcem P eran *-
tlus
fait en aucune bataille. naulerant,., înter-
Çependant ayant tou- clufo fpiritu exftin At "«=«*"»
«un rafraîçliffénient, cem adhuc inducus,,
G ij

148 QvjifTe-Cvit.cE, Lîv. VII,
nec aut cibo refectus qu'il n 'eût vu arriver
aut potu j quà veniebat ceux qui étoient demeurés
derrière , &
exercitus, conftitit : nec pafla toute la nuit fans
antè ad curandum corpus
receffit
dormir , dans de grandes
inquiétudes.
s quàm praeterierunt,
qui agmen fequebantur : totamque
eam no&em cum magnd' animi motu.
perpetuis vigiliis egit,
Necpoftero dielastior Il n'eut pas un meilleur
jour le lendemain,
crat, quia nec navigia
n'ayant point de bateaux
, ni de quoi dref-
habebat, nec pons erigi
poterat circùm amnem fer un pont . à caufe
nu do folo j & materiâ que tout étoit nud Se
défert aux environs de
maxime fterili. Confilium
igitur , quod donc de diftribuer aux
la rivière. II s'avifi
foldats quantité de
«num necefïitas fubjecerat,
, init : utres quam a & d'autres
peaux pleines de paille
matières
plurimos ftramentisre- f« hes „ & lé ,

, O.VIlfTM.CuSCM ,• LÏV VTT i*~
*?is aperfidiVnes'ap- R-fTn . £i il-
4 ?
Privoife point par les • "° V led nullis meribienfaits
, quoiqu'elle tls perhdia mitigari po-
«tte m o°c^o°„ die tCft
t 1 '' ? U * tamc » iï«
fembloit que toutétoic mlnus ln eo invifa efle
«ïiïY°r" e J? ^eur - P ot « ar > quia nihil ulli
fténeufe, / « « « , terredtorcm Régis fut
«yar»«-, Mais il n'en videbatur. Titulusfaci-
FSftSÎ&SK: -ris fpeciofuspS-
S 11 .' ?" ^ n'eut pas ? a P ur J WMSA* £>,îrcï ;
teâi'^'ssÈ f ed fo / unam non fce -
niquafondejTeinàDa- " c
Alexandrum Oxum
ï^isrâ L u vTn fupe âfrc
f
co^
P"« & prenant avec " 0vit ' Dataphernern &
ras dïïiteK V m - Cate . nem >q«ibusàBelTo
âTaSfâ'ïgTî ? aXIn ? a ^es habebapartie.
tut^ ln f OC ietatcm rei
ltadeunt,
quàm roeàU
n /ip«Mnptiùs
ofto ^tâaS,%E! > a df«mptif q ue
intendunt.
Juv embus , talcm dolum
, Spitamenes s'en vinc c_-
, effi i s •' £ ,c »«"» I D ^P ;ram enes pergit ad
avor'
lu i, dl t • "Qu'il Mflumj&remorisar-
Shetr^ate^ >""'? corpperifle ait
confmroient contre lui , » radian ei DataranHr,
eIlYre - rvifàAle - P hern em & Gatenem
-of/prŒsric'lS U t /
Aleanïô
tenoit dans les fers „•. traderent agitantes ; à
Sfts&s? *«- £ m « r upatos e - fc •
£• ni • te , merci ments , "«lus tanto mento ,
Ut
'* «^ rage! S
C ? edebat > obligatus-,
manda
Pa«im gratias agit,pa t -

ïfo QUINTE-CVRCE, Liv. VII.
tim avidus explendi ?•» Vil mêmè-temp^qu'bti
*11V111\- u^"« j*» f »i»* w»*
fupplicii,adduci eos jubet.
Illi manibus fuâ
les amenât. Ils faifoient
femblant d'avoir les
fpontereligatis, à participibus
confilii trahebantur
; quos Beflus
truci vultu intuens confurgit
, manibus non
temperaturus. At illilimulatione
omiflâ cir
cumfiftunt eum , &
fruftra repugnantem
vinciunt ; direpto ex
capite regni infigni ,
laceratâque vefte 3
quam fpoliis occifi Régis
induerat. Ille Deos haï Darius , puifqu'ils
k vengeoient de la
fui fceleris ultores forte -, mais qu'auffi ils
adeflè confeflus, âdjecit,
non Dario iniquos mis même avoient tou­
aimoient bien Alexandre
, en ce que Ces enne­
fuifTe, quem fie ulcif-, jours aidé à le rendre
cerentur; fed Alexandre
propitios , 'cujus
victorieux.
viétoriam feroper etiam hoftis adjuvifTet
Multitudo an vindicatura
BeiTum fuerit,
incertum eft 5 nifi illi,
qui vinxerant , jufTu
Alexandri fecifTe ipfôs
cmentiti , dubios adhuc
animo terruilTent.
In equum impofitum
Alexandro tradimri ducunt.
Inter hxc Rex ,
mains liées, & le laïffoient
mener par leurs
complices, lorfqùe les
envisageant d'un œil
furieux, il fe leva comme
pour les aller déchirer
: mais quittant
alors toute diffimulation
» ils l'environnent;
& maigre fa réfiftance,
le lient, lui arrachent
la thiare de la tête,
& mettent en pièces la
robe royale de Darius,
dont il étoit revêtu.
D'abord il confefla ,
que c'étoit là un coup
du Ciel, ajoutant que
les Dieux n'àvoient pas
On ne fait ce que les
Ba&riens auroientmit,
fi ceux qui le prirent
n'euffent fait accroire
que c'étok par 1 ordre
d'Alexandre ; ce qui
étonna les courages
encore flottants y & incertains
de ce quils
dévoient faire. Ils le
mirent fur un cheval,
& le menèrent au Km:
lequel, fut ces entrerai-

QûïfitÊ-Cvàct, Liv. VII. i/t
res.choifît environ neuf quibusmatura erat mifcents
foldats qui r »|.Ai« nrrrr firp •
avoient fetvi leur "o, eiectis DCCCC rere,
temps , & leur ayant equitl bina tâlenta defait
difttibuer à chaque dit ; pediti terna denacavaher
deux talents, -A * -II- :._r
& à chaque fanrèffin «um mil ha : momtoftrois
mille deniers , il que Ut Jiberos générales
envoya >en leurs retu remifit domum.
maifons, après les avoir _ . . „_
exhortés i fe marier Ca»tens gratis atte ,
pour avoir des enfants, quod ad reliqua belli
S'ï^pïïS'fSS navaturosoperampolles
autresquipromirent licebantur.
de fervir jnfqu'à la fin de la guerre , il accepta leurs'
offres, & les remercia.
Mais pendant qu'on , ,- __ „ & . .
hii amenoit BeiTus , il ( Tum Beflus perduarriva
devant une pe- citur. ) Perventum erat
£? SrancCldef S j» P«vulurn oppidum,
une famille de Milet, Branchldce ejus incol»
gué Xerxès avoit autre- erant. Mileto quondam
fois fait pafler en Afie , • rr Xeryi« mmm £
comme il revenoit de J«UU_AerxiS , quum 6
Grèce , parce qu'ils Graecia:rediret, tranlieavoient
pillé le Temple rant & J n e â fede conf-
Dydimée en \z laveur, •_ „„•..__ i
«cils s'étoienthabitués titerant.quia templum,
là. I Is retenoient encore quod Didymeon appelbeaucoup
des meeursde l atur J„ grati am Xer-
Jeur pays, mais venant - • i ° -,,
peu- à-peu à s'abâtar- xls
yiolaverant. Mores
dir, ils parloient déjà patriinondumexolevemêlédfêrern"
lP .V *"*•» kdjam bilingues
tranger. Ils reçurent le erant , paulatim à do-
Roi avec de grandesdé- meftico exrernoque Ter-
TtSSEÊAŒ ; monedegeneres Mageux
& leur ville. Le noigiturgaudioRegenï
Roi fit venir les Mile- excipiunt, urbem feque
fear^efElstor! dedentes Ille Milefios ,
«oient une haine héré- qui apud îplum millta-
G iv -

iji QirztfrM-C v RC x, Lîv. Vlî.
rent 3 convocari jubet. ditaite^uxBranchide»*
à caufe de leur perfidie,
Vêtus odium Mile/ii & laifla à leur difcrétion,
ou de venger l'in­
gerebant in Branchidarum
gentem. Proditis jure qu'ils en avoient
autrefois reçue, ou de
ergo, five injuri.-e, five leur pardonner en considération
de leur com­
originis meminiffe mallent
, liberum de Branchidis
permittic arbitrium.
mune origine.
Variantibus deinde , Mais les opinions
fentenriis ; feipfum étant dlff « ent « en "
conlideraturum fid quod
optimum faétu effet ,
oftendit. Poftero die
occurrentibus , Branchidas
fecum procedêre
j-ubet. Quumque ad urbem
ventum effet ,
ipfe cum expedirâmanu
portam intrat. Phalanx
mœnia oppidi circumire
juffa , & dato figno
diripereurbem proditorum
receptaculum, ipfofque
ad unum ca:dere.
Illi inermes paffim
trucidantur, nec aut
commercio lingua? ,
aut fupplicum velamentis
precibufque inhiberi
crudelitas poteft.
Tandem ut dejicerent:,
fundamenta murorum
ab imo moliuntr'eux
, & ne pouvant,
s'accorder , il leur dit
qu'il aviferoit par luimême
ce qu'il feroitp.our
le mieux : & le
lendemain, comme les
Branchides vinrent au
devant de lui, il leur
commanda de le fuivre;&
étant arrivé aux'
portes delà ville, il entra
dedans avec quelques
troupes ; la Phalange
eut ordre d'environner
la place, & auffî-tôtle
lignai donné ,
de faccager ce repaire
de traîtres , & de les.-
faire tous palTer au fil
de l'épée. Ces miférables,
qui ne fongeoient'
pas aie défendre, furent'
égorgés par les rues, &
dans leurs maifons , &
il n'y eut ni conformité:
de langage , ni cris, ni
prières qui puilént arrêter
le cours dé cette,
cruauté.
On arracha même:
les fondements dess
murs, peur n'y laifTer
aucun veftige de ville;

QUINTE-CV*CM } Lîv. VII. iff
& l'on n'abattit pas feu- tur, ne quod urbis veflement
les bois factcs, .:„;„„. e- x ft a ré t Mec
mais on en coupa las n S Ium Çxiraret. jMec
racines, afin que ce ne mora, lucos quoquc
fin plus qu'une terre facros non cœduntmooelolée,
& une mal- j\ /lj .•:__, __,:--,...-...
keureufè folitude. Que dà {ed
'
C ? a , m «"y" 1 »-'
fi toutes ces inhumani- ut vafta lolitudo & frétés
euflent été exercées XÏH S humus , excuflîs
contre les auteurs de la • „ j- -u i-
trahifon , on eût pu etiam radicibus* ,- hndire
que c'étoit une queretur. Quae fi in ip-
£^ŒESi.'*£?,S£ i° s proditionis au&opas
une barbarie ; mais
. rr
r
les dépendants por- res excogitata eflenc,
toient la peine de leurs jufta ultio eiïe,rïon cfuancêtres
,. quoiqu'ils délitas videretur • nunc
n'euffent jamais vu uc J ua! " viucrcim . nunc
Milet, tant s'en faut culpam majorum polguïjs
l'enflent pu livrer t-eri luêre., qui ne videa
ïes " rant quidemMiletum,
adeo Xerxi non poruerant. prodere;
Alexandre s'avança Inde procefïît ad Taou
in iTJSS&i » a^ ^nem. Quô per,
non feulement lié . ductus eft Bell us , non. ;
mais tout nud. Spita : vinctus modo , fed'
menés le tenoit attache „,;„_, •___;,.-i- ' „„..„
. avec une chaîne qu'on etlam omm velamento
luiavoitpafréeaucou, corpons ipoliatus. Spi-
& l'on n'ant fu dire i ramenés eum tenebar,
qui cet objet etoit plus _ n - r -s A
agréable , aux Barba- coll ° miertâ catena y
res, ou aux Macédo- tam Barbaris quàm
"u e R"of n iî P luf e di? n - Macedonibus- gratum
« Enfin j ! e vous aiven- fpe6taculum. Tum Spigé,
vous & Darius, & tamenes , "&re, in*
& mes Rois & mes Mai- - •. o, TWium Rerres
: je vous amené ce qult '
K Y* •
ftélératqui a alïafïiné ges meosultus, mterfon;
Seigneur ,& a été fe&orem domini fui-,
Sonril ÏIS&VS.
add > CO m ° d r° ?V
»mple. HeiqaeDa- tum , cujus îpie feciï
G v

IJ4 Qtri*rT£-CcrRCK t Lrr.Ytt:
exemplum. Aperiat ad nus n'eft-il en vie, ou.
hoc fpedaculum ocu- 9 ue - ne revient il des
En fers pour Toir -ce fpectacle.qui
lui ne méritoit
Los Darius. Exfiliat ab
inferis, qui illo fupplicio
indignus fuit}, & de cette, confolation» !.
pas une li malheureufe
fin , & qui eft (i digne
hôc folatio dignus eft ». Alexandre, après avoir
Alcxander multùm collaudato
Spitamene , lui dit : " Quelle rage
fort lené Spitamenes ,
fe tournant vers Beffus,
converfus ad Beflum : de tigre s'eft emparée
de ton cœur, raonftre
" Cujus , inquit, fera: de perfidie à de cruauté
, que m ayes eu. le-
rabies occupavit aninum
tuum , quum Regemde
te optimè
courage d'enchaîner
meri-
ton Roi , toa bienfa*-
teur, puis de le meurtrir
inhumainement !.
H eft vrai qu'un vain;
tum priùs vincire
deinde occidere fufti
•/i- .. c J L • Diadème a été le pris,
nuiftlî Sed hujUS par- de ton parricide ». Befricidii'mercedém
falfo fus n'ayant pas allez
Régis nomine perfol- %«%»?&«&:
Vlitl ». lbl llle faeinus n'avoit pris le titre de
purgare non aufus ; Roi, quepour pouvoir
Régis tiwlum fe ufur- j ^ L f f i ^ ;
pare dlXlt , ut gentem un autre fe feroit emiuam
tradere ipfipoffit; P* r «* de la Couronne,
qui fi ceffaiTet.» alium fuifle regnum occupaturum.
At Atexander Oxatlirem
fratrem Darii,
quem inter corporis
euftodes habebat, propiùs
juffic accedere ;
tradique BcfFum ei, uc
cruci adfixum mutilatis
auribus naribufque > fagittis
configerent Bar-
Le Roi fit venir Oxa*
thres frère de Darius,&:
lui mit Beflus entre le*
mains , afin qu'après
qu'on lui auroit coupé
le nez & les oreilles»,
& qu'il feroit attaché
en croix , les Barbares
le tuaffént a. coups de
flèches, & gardaffent fi
bien le corps , que les
oifeaux même ne puf-

Qvmft-CvKCX\ Lrv. Vil. ijrj:
/ént en approcher. Oxa- bari , adfervarentque
thres fechargea volon- .»_„„.. lir ne av.„
tiers de tout le refte ; C°rpus , ut ne avcs
& pour ce qui était quiderri contmgerent.
dexhaflerles oifeaux , Oxathres coetera fibi
i dit que perfonne ne r oollicetur
s'en pouvoît mieux ac- Ç urat rore P° 11IC «ur.
quitter que Catenes, Aves non ab aho ,
roulant par-là lui faire q uam à Catene pofle
c
entendre ion adrefle ^ , . L ......
mervéilleufe à tirer de prohiberi adjicit : exil-arc;
car il étoit fijufte miam ejus artem cuà
donner où | il vifoit , pi en s oftendere : nâmquil
tuoit les oifeaux r 7 î -A J r
en volant : Et bien que que adeô certo ictu delcet
art, â force de s'ê- tinata feriebat, ut aves
,tre rendu commun , ne nnorl„„ «v^ineri-r N M
femble plus fi admira- quoque exciperet.Nam
ble, ft eft-ce qu'il paf- etli foriitan lagittandi
foit alors poar un mi- tam celebri ufu minus
tenisèn^randeSSa: ^mirabilis videri hxc
tioii. LeRoifitdespié- ars poffit,tamen ingens
lents à tous ceux qui vifentibus miraculum,^
«voient amené Beftus, „ . . _, » '
dont il difFéra le fup- magnoque honon Caplice
, pour le faire teni fuit. Dona deinde
mourir au même lieu nmrll'U t1I ,
où il avoir tué Darius.
,,,,: R„

j6" .Qî^'• XTE-CORCE, Liv. VII.
Captivospraefe agences, °ù..ils étoient vingt-
.rurfus in monrem recefTerunt
: xx millja la-
& des frondes. Le Roi
mille hommes qui combattaient
avec des arcs
tronum erant ; fundis les vint ailiéger , &
étant des premiers a.'
fagittifque pugnam ir»r l'attaque , fut bleffé
vadunt.. Quos dum d'une flèche à- l'os de
Qbfldec Rex , inter la jambe , & le fer
demeura dans- la plaie.
prompriffimos. dimicans
fagitcâ i£tus. eft , gés l'emportent aulÏÏ-
Les Macédoniens affli­
q.use. in. medio crure tôt > mais non pas Si
fecrétement qu'ils en
fixa reliquerat fpiculum.
Illum. quidem noiflance aux Barbares,
puflent dérober la con-
mcefti &C attoniti Macedones
in caffira refere-
qui Ce païlbit en bas.
qui du haut de la mon-,
tagne voyoit tout ce.
fcant:,(êdnec Barbaros fefellit ïubduûus ex
acie Rex; quippe ex edito mante cunita.-
profpexérant.
Itaque poftero poltero die
mifêre legatos ad Regem,
quos ille protinus
jufïît admitti :folucifque
fafciis magnitudinem
vulneris diffimulans,
crus BarBaris
oftendic Uli juffi confidere
affirmant : non
Macedonas quàm ipfo.s
fuifTe triftiores cognito
vulnere ipfîus :
cujus fi aucîorem reperiiïent,
dedituros fuiiïe:
cura Diis enim pugnare.
lacrilegos îantùm. Carterùm.
le gentem in fi»
Ils envoyèrent donc
le lendemain des Ambafladeurs
au Roi, qui.
les fit entrer fur le.
champ. ,& ôtantle bandage
& l'appareil de fa.
plaie., leur fit voir ii
jambe fans, leur témoigner
la grandeur de fon,
mal i puis comme il les"
eut faitafTeoir, ilsi'affuferent,
qu'ayant appris
fâ ble/fure, ils n'en.
avoient pas reçu moins -
dedéplaifir que les Macédoniens
même, & queslls
euflent pu découvrir
celui qui avoit fait'
le coup , ils le lui auraient
mis entre lesmairts;
qu'il n'appartenoit
q»'aux impjes défaire.
14. guerre, aus:

QUINTE-CURCE, Liv. VIT If.f
Dieux s qu'au refte,vain- demdedere, fuperatos.
eus par fon incomparable
valeur, ils fe rendaient
à lui , eux & data 3 & captivis recep-
virtute illius. Rex fide
tous les peuples qui les tis, gentemindeditioâyanVdônné
fa foi, & nem accepit.
luivoient. Le Roi leur
retiré fes prifonniers , les reçut en fon obéiflanee.-
Aprèsillevaiecamp, Caftris inde motis
Ieâicâ
fc'ï'fiiSLdTS
militari fereba-
Cavaliers & les Fantaf- tur , quam pro le quiffins
difputoient à qui que eqaespedcfque fuie
porteroit. Les gens j>- ^ u r
de cheval prétendoient bire certabant. Equités
que cela leur étoit dû, cum quibus Rexpràelia
avec eux ; & les gens muneris îd elle cenlede
pied.au contraire.qui bant. Pedites contra
etoient en pofleflion de _ •,_ /!„_:__ -.___:
porter leurs compa- ? uum lauciOS commignons
bleffés, fe plai- htones îpli geftare airgnoient
que lors qu'il fuevilTent , eripi /îbi
falloir porter le Roi, _ • a: •
en leur voulût ravir cet proprium oftlcrum tumhonneur.
Dans une con* potifïîmùrrij quum Rex •
tendon h ardente des ceftandu

?.f$ QvnfTK-C'vKCM, Lîv. VII;
Kli6to,proximosvicos '»{{& garnifon dans I*
-depopulatur atque urit. ville , & femit à brûler
Se ravager tout le
Lcgati deinde Abiorum plat pays. Là il lui arrira
des Ambafladeurs
Scytharum fuperveniunt
y liberi ex quo depuis la mort deCy-
des Abiens Scythes, qui
deceflerat Cyrus, tum rus a voient toujours'
imperata fadturi. Jufrifïimos
Barbarorum mettre à l'empire d'A­
confervé leur franchife, •
Se la venoient alors fou-
conftabat : armis abftinebant
nifi lacelTiti. Li-
de tous les Barbares.
lexandre. Ils étoient
eftimés les plus juftes
bertatis modico & Jamais ils ne faifoient
xquali ufu, principibus la guerre que pour fê
défendre , & la liberté
bumiliores. pares fecerunt.
modération, avoit en-
dont il» ufoient. avec
tr'eux égalé les pluspetits
aux plus grands.
Hos bénigne allôquutus,
ad eos Scythas,
quiEuropam incolunt,
Penidam quemdam mificex
amicis, qui denunciarec
eis, ne Tanaïm
amnem regionis
injuflu Régis tranfirent;
eidem mandatum,
uc conterhplaretur locorum
fitum ; Se illos
qubque Scythas , qui
ftiper Bofphoro incolunt
, viferet. Condenàx
urbis fedem fuper
ripam Tanaïs elegerat ;
clauftrum & jam perdomitorum
, & quos
deinde adiré decreve-
Le Roi les ayant fort
bien reçus, envoya un/
des principaux de fa
Cour, nommé Pénidas,
vers les Scythes de i'f u--
rope , leur dénoncer
qu ils nejjaflaflentpoint;
le Tanaïs fans fa permilfion
, & le chargea
auffi de reconnûîtte le
pays, Se même ces *tttres
Scythes qui habitent
audeflus du Bofphore.
Il avoit chpifi
un lieu propre à bâtir
une ville fur le Tanaïs,
pour tenir en bride
tant ceux qu'il avoit:
déjà domtés, que ks
autres dont il Te vouloit
rendre maître.
Mais ce deilèin fut retardé
par la révolte des
Sogdiens, fuivie auflîtôt
de celle de la Bac-

"Qvmrn-Cvxci•, Lïv. VIT. 179
triant. Ils étoient fept rat. Sed confilium difmille
chevaux. , fous ,„|,'|.ç..j;„„„ r „ m _„„
lefquels tous les autres nuitS1 ;
n»»i'n*>vr>;

tSo Qirnr T M-Cvxcr, LW. "VIT.
dereCyri polim jubec : Cyropolis ' ; ° & pour luf„
il alla dans la même
ipfe aliara urbem regionis
ejufdem coronâ catre
ville, où le lignai
contrée prendre une au­
ayant été donné , _ oa
pit : lîgnoque ut pubères
interficerentm- dato, en âge de porter les ar­
tua tous ceux qui «oient
reliqui in prxdam ceffêre
vi&oris : urbs diru-
fit rafer la ville , ana
mes , le refte fut le butin
du vainqueur. Il
ta eft , ut cxteri cladis que l'exemple de celleci
tînt les autres en devoir.
Toutefois les Mé-
exemplo continerentur.
Memaceni valida gens macéniens, peuple puiffant,
fe rélolurent au
obfidionem non ut honeftiorem
modo, fed le plus honorable & le
fiege , comme au parti
etiam ut tutiorem ferre le plus fûr;& le R°i*
qui tâchoit a les ramener
doucement , leur
decreverant. Ad quorum
pertinaciam mitigandam
Rex L équités liers pour leurrepréfen-
envoya cinquante Cavaterià
clémence envers
pratmifit : qui clemeii* ceux qui ferendoient,.
tiam ipfius in deditos, & comtien auflful etoit,
inexorable aux rebelle».
iîmulque inexorab'ilem Ils répondirent, qu ils.
animum in dèvictos , ne doutoient point de
oftenderenr. Illi nec de la bonté ni du pouvoir
d'Alexandre , mais que
fide , nec de potenciâ- néanmoins ils euflenc a
Régis ipfos dubitare fe retirer , & a drefler
leurs tentes hors de
refpondent; equitefque leurs remparts^ La leur
tenderc extra munimenta
urbis jubent. la nuit, commetils tu­
ayant fait grande çhere,
rent endormis, ils leut
Hofpitalker deinde exeeptos
gravefque epulis
coupèrent la gorge.
& fomno intempeftâ no&e adorti interfère
Roi i outré de cet
eerunr.
Alexander Haud ieeù's,
quàm par erat , affront , va de ce pasinvertir
leur ville, quf
niotus, urbem coronâ étoit trop munie .,P° ur
circumdedit ; munitio-
Remporter d'emblée-; ac-

Melea g rum &
QUINTE-CVRCE. LIV. VII. i6t
forte qu'il lai/Ta Méléa- rPm „ * V •
gre & Perdiccas à ce ' ' 1 Uam ut P rlma
fiege, & avec le refte lm petUcapipofTet. Itadre
Cratere *"" * éi ° ia ~ ^
Ferme
il a été'dT/suffi?-
dlccam in obfîdionem
geoit Cyropolis, Il avoir ïnngk ; Cyropôlim, ut
«-^fe* ?** ^ «*' ^
Cyrus qui l'avoir bâtie ;
den tes. Statuerat autem
2!; ??* eeux qu^ont parcere urbi conditre à
règne lur ces peuples il r».-« _ •
:
n) en avoifpoinr qu'il V *ï. ul PP e Mon
,
admirât davantage ^ue allt "n gentium illarum.
£nn,mV &Sémi r ramis^ ma gi? admiratus eft r
eus "s S SES **P hu » C Re * Cm > *
loin en grandeur de Semiramim , in queis
S|u e e a S&^is fe s & «WKudiném «niniatreté
des habitanrs P 1 ** Clantatem rerum.
enflamma rellemenr fa longé emfcuiffe crede-
£ ; ! ! & b«- Cwerùm perrinadonna
au pillage, & la cla oppidaiiorum ejus
d'une jufte^ndigSn F 8 ?? 1 ? , urbem ampère
contre ks Mémacé- J'-iiîit deleâos Macedogrum
& Perdiccarn redit.
,i ai "?is place ne fé Sed non aJj a u r j w
S S " , "JSÈ/fc f?" iÙs .°Mdio n em tumeilleurs
foldats ,' & lK ; ^PPe & militum
lui-même fut en grand promptiffimi cecidêre .
m u m
Pierre a la rête, dont penculum Venit j
n'*,l%? 1} év 5 noui > " am< iue cervix ejus
SoYnknce&fiit^a"; ( aXO «a iûa eft, ut ocume'e
le pleura comme nscahgine offufâ colmort-:
mais lui qui ne laberetur :. ne mentis

I6i QviitTX-CvRci , Lit. Vil.,
quidem compos : exer- * ^tâte'det
citus certe velut erepto hommes , prefla plu*
eo ingemuit. Sedinvic- vivemenr le fiege,fans
i-.,c tus advenus a,ïvprftî« ca fa 3 quas on a- ca:- cv attendre que la bleliure
fût ^ ^ la coi ete
teros terrent, nondum fervant encore d'aiguilpercurato
vulnere , Ion à fon ardeur natur
-x x c!• • • a.- •- relie. Ayant donc tait
acnùs obfidiom initiât, fe P p«ie mur, il fie
raturàlem céleritatem une grande brèche, parira
concitante. Cuni- où il entra dansj. 1|
i r ce cr ville , qui tut mile a
culo ergo iurronamœ- f aC) & ? a \ n é e de fond
nia , ingens nudavere en comble. Après il enfpatium
perquodirru- -ya U*fâ£S£
pit, victorque urbem p; e d & huit cents chediruiiuiïk.HincMene-
vaux à Maracande .,
demum cum in milli- *&ifî»ffiiï%
bus peditum & DCCC. cédonienne,&s'yétoit
cquitihus ad urbem enfermé, q,^«J?
•%} „J„ ~\C, r Cn! habitants napprouval-
Maracanda milit. 5pi- fcnt point r a révolte;
ramenés rransfugà pra:- mais ils faifoient fèmfidio
Macedonuminde Mant
d >,/ G n
, . « • r- parce quils ne n / en "
pou
r tt:
deje&o , mûris urbis £ oient ]' emP êcher.
ejus incluferàt fe : haud
oppidanis confiliùm defectionis approban->
tibus, fequi tamen videbantur, quia prohibere
non poterant. ,
Intérim Alexander te*««V%ffî%.
i ~- .. vint camper lur le i*
ad Tanaim amnem re- naj Si) 0 ù il ferma de
dit , & quantum foli murs tout l'efp.ace que
/i • fon armée avoit occu*
occupayerant caftris , £"& bâtit une ville de
muro circumdedit : ix fbixante ftadesde tour,
ftadiorum urbis mufus qu'il n»! 1 "" 1 .» . %?.f"
r • i - « ... Alexandrie. Il y httrafuif.hanc
quoque ur- vaiii er avectantdedilibem
Alcxandriam ap- gence , qu'en dix-fepf
pellari juflit, Opustan- i«» ksrempartfurent

QV1NTB-CV KCI, LÎV. VII. ï£j
élevés^ Se les maifons tâ celeritate perfeétum
achevées; Audi y eutil
une grande émulation
entre les foldars , die, quâ munimentaex-
eft, ut decimo fèptimo
à qui auroit le premier citata erant, teéta qiioque
urbis
fourni fa tâche > car
chacunavoit la tienne:
abfolverentur.
Ingens militum
certamen inter ipfos
fuerat, ut fuum quifc
[ue munus ( nam divium
erat) primus often-
?
deret. Incolar novse urbi
dati captivi , quos
& pour peupler fa nouvelle
ville , il racheta
tout ce qu'il put trouver
de prifpnniers >
dontlapoftérité j après
tant de fîecles , fleurit
encore v parmi ces Nations
, a caufe de la mémoire
d'Alexandre,
reddito pretio dominis liberavit, quorum
pofteri nunc quoque nondum apud eos tam
longâ œtate propter memoriara Alexandri
exoleverunt.
VII. Mais le Roi des
Scythes, qui font audelà
du Tanaïs, voyant
que cette ville, bâtie fur
le fleuve, étoit un joug
qu'on lui mettoit Air le
cou , envoya fon frère
nommé Carthafîs, avec
grand nombre de cavalerie
pour la démolir,
& chaffer bien loin de
là les troupes des Macédoniens.
Le Tanaïs
fépare les BaAriens des
Scythes dé l'Europe,
comme il fait l'Europe
de l'Ane » & pour les
Scythes voifihs de la
Thrace , ils vont de
l'Orient vers le Septentrion
, & ni confinent
pas aux Sarrnates, comme
quelques-uns ont
em , mais en font une
VII.Rex Scythafrum,
cujus turn ultra Tanaïm
imperium erat,
ratùs eam urbem,quàm;
in ripa amnis Macedones
condiderant , fuis
impofitam elle cervicibus,
fratrem Cartafim
nomine cum magnâ
equitum manu mifit ad
diruendam eam, proculque
amne fubmovendas
Macedonum
copias. Baârianos Tanaïs
ab Scythis quos
Europaros vocant, dividit.
Idem Afiam &
Europam finis inter-

I64 Q.V1NTZ-CVRC Ê, Lîv. VII.
flûit. CxrerùmScytha- P*»ie. Après tirant
çout droit , ils fe vont
rum gens haud procul joindre aux Alaunes
Thraciâ /îta ab Oriente delà le Danube, & bordent
les extrémités de
ad Septentrionem fe î'Afie du côté des Bactriens
, qui de tous les
vertit;Sarmatarumque,
ut quidam credidêfe, Afiatiques font les plus
Septentrionaux. Çlus
non finitima, fedpars arant ce ne font que
eft. Redà deinde regionem
alum ultra Iftrum jacentem colit : ultl
forêts & que folitudes.
ma Aine, quai Battra funt, ftringit : qux
Septcntrioni proxima funt , profundae inde
fylva:, vattaeque folitudines excipiunt.
Rurfus quae abTa- Toutefois les terres
naïm & Baâra fpectant qui regardent le Tapais
humano cultù haud & k Baanane, font
cultivées , comme lespays
les plus peuples
difparia funt. Primus
cum hâc gente non provifum
bellum Alexantaquer
les Scythes, com­
Alexandre, qui n'ayoït
point eu de defFein d'atder
gefturus, quumin me il vit qu'ilsfaifoient
descouifesa fa vue avec
confpeâru ejus obequitaret
holïis, adhuc aeger il neleputfouffrirplus
beaucoup d'infolence,
ex vulnere , praecipuè long-temps , quoiqu il
fut encore fort malade
voce deficiens , quam de fableflure ? & qui!
& modicus cibus, & eût la voix trcs-foible,
cervicis extenuabat dolbr
j amicos in confi-
des douleure qu'il en-
à caufe du peu de nourriture
qu'il prenoit, &
lium advocari jubet. duroit à la tête.
Terrebat autem non L'ennemi n'étoit pas
ce qui lui faifoit plus,
hoftis , fed iniquitas de peine, mais plufieurs
temporis. Sogdiani & mauvaifes rencontresenfemble,
les Sogdiens
Ba&riani defecerant : révoltés , lesBaanens
Scythae etiam laceffebant
: ipfe non infiftere qui le venoient harce­
de même , .les Scythes
ler, l'état où il fe trou-
in. terra „ non eq.uo

QVINTZ-CURCS , Lîv. VII. 16 y
«roit, ne pouvant ni Ce vehi, non docere, non
R «"â & dïïSd;iï hortari. fao. notent
parler à fes troupes, ni Ancipitipenculoimpll-
Ariftandrum ,
nouveau dans fes fuper- Cui credulitatem fuam
ititions toutes pleines , .. .
d'impoftures. Il corn- addixerat , explorare
manda donc à Arillan- eventum rerum facri-
-dre , qu il tenoit pour c •• i,,L. pt .
nclls
«nOracle.de faire des J ubet -
facrifices pour appren- ,
dre par ce moyen quel féroit le fuceès de fes affaires.
Cétoit la coutume Mos erat Arufpicîoes
Devins de contern- L. r n r
pler les entrailles des Dus exta fine Rege fpecanimaux
hors de la pré- tare; & quae portende-
taire f^,i\f-° apresleur 1,8c de «ntur j,„_ , referre. Inrer
...... «jrica jeur rapport l n Z. '„ ' - — ....» i v. /-i uuu -
de .ce qu'elles préfa- n^c Rex , dum fibris
SSïï ,t -«5SSSIt da K pccudura , «P 1 ?*
hofties , il fit entrer evcntu s latentium re-
Jansfa tente Epheftion, rum , propitis ipfura
fa Ga'rd* E du ey Cor a P7 C C ° nflderC *«?«os Jubet,
ne
& après les avoir fait contentione vocis
«fleoir tout pioche de ciçatricem infirmam

\66 QviNTz-CvRCE, Liv. VII.
adhuc rumperet. He- lui, de peur qu'en s'ef-
, A- /-. . », forçant de parler, fa
phiEltion , Craterus & pla* e ne fe rouvr { t , y
Erigyus erant cum cuf- leur tint ce difcours.
todibus in tabernaculum admiflï.
« Difcrimen, inquit, "Voiciune conjonc-
• i • ture qui ne pouvoit pas
me occupavit mchore erre plus mauvaife pour
hoftium , quàm meo moi , ni plus favorabje
«mpore. Sed necefïitas ^ e T l ^ é c K
•ante rationemeit, ma- principalement à la
ximè in bello, quo rarô guerre, où l'on ne difpermittitur
tempora ^£\°%
eligere. Detecere Bac- Ba&riens ont fecoué
triani, in quorum cer- le joug que nous étions
•M n. o, prêts de leur faire re-
VlClbUS ftamus , & prendre, & cependant
quantum in nobis ani- fans rien hafarder, ijs
mifit.alienoMarteex- -ntapp^reauxdepenuntur.
Haud dubie nous f aYO nsfaire:Que
{1 omiferimus Scythas fi nous quittons les
ultrô arma infantes; g£«g"i%>?%
Contempu ad îlios , qui cœur, pour tourner tète
defecerunt.revertemur, contre-les rebelles, 1«
c: „~,A f\L„v„, r^,-, uns & les autres nous
Si yero Tanaim tran- mépriferent , au heu
lierimus, & ubique in- que fi nous paflbns le
vi£bos effenos Scytha- fè* è *g§££
mm pernicie ac fan- ?Aïoiff loas p at - tout
guine oftenderimus , invincibles, l'Europe
fini* AiiUiraWir narere ençiere nous eft: ouverte:
quis Ouoitaoït parère caJ ceiH ,_j afc trompent
etiam Europam victo- q U j bornent l'étendue
ribus? Fallitur, qui ter- de notre gloire au fleuminos
glorix noftr* }^l s^t
metitur ipatio , quod nous portons nos armes
tranfituri fumus. UnUS dans l'Europe ; & que
... n • penfez-vous que ce loir
amnis interfluit, quem JvSere,: nos trophées
« trajicimus, in Euro- comme en un autre

Qv tSTt-CvB.CE, Lîv. VII. 167
«onde, pendant que pam arma proferimus.
neio&enun^ \ Vf* Vtffinrnndum'
ment par une feule vie- elt , dum Attam iubigl-
*°jf e ' ce que la nature mus i n a li 0 quodam-
J&el^liTour modoorbetroph^aftapeu
que nous tardions , tuere : & qux tam lonnons
aurons les Scythes go i nter vallo natura via
dos. Ny a-t-il que 5 J- -ir A
nous qui puiffions tra- detur diremifle , una
verfer les rivières ? nos victoriâ fubitô commitpropresinvennonsdont
tcre At nercul e fi pau_
nous nous fomrnesiuf- , ,,' " L 1 "- 1 >- ul^> u r'r
qu'ici fi heureufement lulum ceflaverimus, m
férvis, fe vont tourner tergis noftris Scythx
contre nous, & la guerre u__-t..i««- A CrM f.i
•apprend l'aride liguer- b*rebunt. An loli fuie
, même aux vaincus, mus qui rlumina traninare
poiTumus ? Multa in nofmetipfos récitent
, quibus adhuc vicimus. FORTUNA
belli artem viclos quoque docet.
Il n'y a pas long- Utribus amnem tramo^tré^l'exem
îè^dl i'ciendiexemplumfecipafïerles
rmeres avec mus nuper, hoc ut Scydes
peaux ; je veux que thae imitari nefeiant,
les Scjthts ne le fichent R a fl. r ; 3 ni ^nn-Kimt
pas faire , les Baftriens £ aCtrlanl docebunt.
Je leur apprendront. Praxerea unus genns
D'ailleurs , ils n'ont huj us adhuc exercirus
STïïf XS n dent ri 3'a e u-' venir, çzteri expeétantrès
; de forte que pen- rur. Ita bellum vitando
fant éviter la.guerre, alemus;& quod inferre
nous nous I attirons fur _ rr -
les bras, & au lieu que poflemus» accipere comaintenant
nous la gemur. Manifefta eft
CE?îv ir S:* ,, J ! f l coniîl mei ratio : fed
Ja fera. Ce que ie dis eft » .^ . r »,
fans réplique; je doute an permiflun luit Mlfeulement
que les Ma cedones animo uri
cédoniens me permet- dubito ; quia ex
tent de me gouverner " JCW .» """""• i
a ma" mode, parce qw quo noc vulnus accepç

168 QvzttTE-CvRCB, Liv. Ylï.
non equo vedhis fum , depuis ma bleffure , je
non pedibus ingreflus;
n'ai pu encore aller ni
à pied , ni à cheval ;
fed fi me fequi vultis, mais fi vous me voulez
valeoj amici. Satis virium
eft ad toleranda pour (apporter la fati­
fuivre , me voilà guéri.
Je me fens allez fort
ifta : aut fi jam adeft gue i ou fi ;e dois mourir
, le faurois-je
vita: mex finis, in quo
faire
tandem opère
exftinguar ? »
Haïe quafTâ adhuc
voce fubdeficiens, vix
proximis exaudientibus
dixerat ; quum omnes
à tam praxipiti confilio
Regem deterrere cœperunt.
Erigyus maxime,
qui haud fané auctoritate
proficiens apud
obftinatum animum ,
fuperftitionem , cujus
potens non erat Rex ,
incutere tentavit; dicendo,
Deos quoque
obftare confilio, magnumque
periculum, fi
flumen tranfiiïet ,oftendi.
Intranti Erigyo tabernaculum
Régis Ariftander
occurrerat, triftia
exta fuiffe fignificans
: haec exvate com-
perta Erigyus nunciabat.
Quo inhibito, Ale-
7. v en une plus belle occamehus
£ 0 n ? *.
Comme il eut dit cela
d'une voix caffé&fi dé;
bile , que ceux qui
étoient près de lui
avoient eu peine à l'entendre
> ils tâchèrent
tous de le détourner de
cedeffein, fur-tout Erigye
, qui,ne pouvant
rien gagner fur lui par
fon crédit , le prit du
côté de la foperftition
qui étoit fon foible,
difant que les Dieux
même défapprouvoient
fon entreprifë> & le
menaçoient d'un grand
danger, s'il pafloit la
rivière. Etigye, comme
il entroit chez le Roi,
avoit rencontré Ariftandre,
qui lui avoit dit
queles lignes des hofties
ne proinettoient rien de
bon, & ilrapportoitce
qu'il avoit appris du
Devin. Auffi - tôt Alexandre
lui ferma 1»
bouche, rougifTant de
colère & de honte ,de ce
qu'on découvrait fà foibleffe,qu'il
avoit cachée.
Kander, non ira, folùm , fed ctiam pudore
confufus,

Qrtri NT s-CM M ex., Liv.^VH. i/fp,
confirfus, qiiod fuperftitio quam cekverat.,
detegebatur.
Après il fit venir Ariftandrum vocari
Ariftandre, & lui dit :
-•Pofez le cas que je ne jubet.; qui ut venit.,
fois point Roi , mais intuens eum ; " non
feulement perfonne privée
; je vous ai prié de
Rex, inquit^fed privatus
fum : facrificiurn uc
faire un Yacrifice, pourquoi
avez - vous decouvert
à un autre qu'à moi
faceres mandavi.; quid
ce qu'il préfageoit _? eo portenderetur, cur
Vous .............. avez révélé à Eri-
apud .alium , quàm
gye la enofe du monde apud me profeflus es ?
&£ rdo U 4 a po- l n 's yu$ arc T mea& '
taDtqu'il m'ait rappor- fecreta teprodenteeogté
ce que TOUS lui avez novit. Quem cer'tura
dit, que & fâ je peur croirois feroit plutôt l'interprète
des victimes. rum interprète utimetu
me hercur e j l a b e o exco?
Or je vous ordonne, autant
que j'aLde pouvoir
fuo. Tibi autem quàm.
fur vous , que vous ayez poteft, denunçio, ipfe
à me déclarer tout prér mihi indices , quid ex
fentement ce que vous exci s CO gnoveris \ ne
avez reconnu par les er ••• -c • • \- -rf
entrailles des bétes, P°ms inficiari dixifle.
afin que vous ne puif- qua: dixeris ».
fiez pas nier ce que vous
m'aurez dit». TU /- •
-Ariftandre demeura «le exfanguis attomtout
confus ,& la peur toque fimihs lfabat ,
lui fit perdre la parole, per metum etiam voce
qui enfin étant revenue /"„„,,..„/« . j
par «ne autre peur iu PP r e«â : tandemque
qu'il eut de faire trop eodem métu ftimùlanattendrefaréponfe,diç
te, ne Régis expedaau
Rot : cc r
II eft vrai •„•
que j'ai prédit que vous t l o n m . moraretur „•
TOUS engagiez à une " Magnî, inqnit,labopénible,
«5^î lfe mus
••* riUeuft non pas & ris,
• n
non irriti
j-
diferimen
•
fans fuccès, & jepro- '"«tare pracd:xi : nec me
tefleguecen'eftpastant ars mea , quàm bene-
Tome II H

i/o Qvttrrt-CviicM , Liv. Vïî.
voléntia magis pértur- %*^J%.
bat. Innrmitatem vale- ^^^ j c reg arde que
tudinis tu* video , & votre Ginté n'eft point
quantum in teuno fit fet^Snfi
fcto. Vcreor ne non i' a vôtre: en un met, je
Dr.tfènti forturix tUX rtains que vous n'ayie*
Y

Qviy* k- Cv A c n f Lfr. VH. ijt*
*mbufcade fur fott pàf- bis inchliferetUr, fimiil
fegê. Il y avoit un pays fr#*t«c ••*v/«îrtJ Urtffp •
(touvert tout propre a H* 0 " exCtpi j?ÙUe ,
cela , où il fit cacher quà TOtttuïTaïft fewat*
ksDâhes,*jui monteur confedit octulttiï. Sy"l-
•deu* fur un cheval tout w/i Vi . ;-__ A**.-,,*, ;*fi
ari^s ,Sc dans lamêlée *««» «er aptufti înlife
jettent à terre tour- dus tegèttdis éràt : ibt
à-warafec.unedifp*2- Dahas condidit. Equi
ti»«os «rraatos Vehunt-,
efçadrons * car la irî- quorum fnviéërri fifrc
È t A ^ f ^ ^li rëpe«tè defiliuHr:
cqueftrîs pûgite drëitfcm
tuiiant •• e^orufo-»vJfc î^eflW^ôrW fortKfè
ttoiirireiTèrisSecatir, décris, quafh hohék
fc debittn Vêridre lïtfr feè tnbrtis fotàriùrn 'èx
&fâ!t3S .*£*& ^ '!#*
fa «Meurs Ibis à toute pï&valeris fcqtitiiVetteirideàtriTérsléseimé-
bât, ^AàisMxtsih'ciirais.doatiifit'uii
grand w^i IRA.**^,».^ *#"..
«arnage Priais «inuifc 5*°* Bàrbârorufn éttuilstiroient
tous fur lui, «s nanfe'nls fcv«ras *
&-qu'il perdoittoatfon ttiagriâ ïtrage èbs fudèft-JKSWï!
«fc Sed quûm MMtt
« fes amis, nommé omnéspécèiteht,rnultis
Hfpfides, de libantcr -vûliieribus éxfanguis >
Hi;

I 7 i Q,VINTE -Cv.RCt, LtV, VII,
Hypfidem " quemdam &£*»£«,$*
ex amicis hortacus eu, cei a , il tomba mort à
ut in equum fusm^af- terre, .
cenderet„^!fe fugâ eriperet. H*c agenterrr
anima defecit , corpafque ex equo
defluxit in terram.
u ft
• Hypfides poteiat J^ifément . mats
quidem efhigere > ied ayant perdu fonanu,
amitîbamico mori (ta- ^ ^ - 0 s ^ i
tuit : una erat cura ; iie Je venBer. aé forte que
inultns occideret. Ita-, donnant Je grand* &-
que (ubditiscalcrlbus ^ % * $ M
.equo, in medips noi- i ammen t combattu.
tes fe immifit, & me- Ceux W&°"»""
LT- »j;,ft niiunii de a déroute, voyant
morabih édita pugna ç ela , sagnerent un$
obrutus telis eft. Quod pet; te ïininence , ou
Ubi vidêre , qui qedi éu^^m-tounv^.,
• fupererant ,,tumulum £^r£ d rY. Alezanpaulo
quàm cxtera ; edi- dre-perdit en çette-ren-
Lrem capiunt ;.quos «n-d^.Uehom-
Spitamenes famé in de- cet)ts chevaux; maisi!
ditionem fuba&urus en étouffa le.bruit par
ob(edit ; Çecidêre, eç> ^ g g g . ^
piîelio pedltum H.miiT à ceux quj étoient re»Ç-
•lia, cccéquités. Quam nus de la défaite, ae»
cladem AlexanHer. fo. ff* v ;...,.
:jerti confilio «xit, morte denunciatâiis qui
ex prcfiovénérant, fiafla vulgaflent.
-yVc-erùmquum ,^^/fanimo
.diiparem. yuï- fctira das fa rente, qui!
tum diutius ferre non ayblc fan dreBerexpolîet
, in,tabernac^ *%£&$&£&
lum fuperripam.ijurni- toUtfeuli &penfant?
nis de înH^ttria.J.oça,- ce .qu'il ayoitaiaiVa

site
: -fe.
siiiiîH"•" poil v alîitft; ^îf{^„ : '
PH•£•••&• ViîfrélfBtÊOÏS
aiïiJSK; Vif»? swfijfï' '$% t.
""'. "':."''"':":;ïù•

ï.74 €' iï-l" * • C « 4 C « , L"'
V H.
j^fat. lit in..w, £EW, , « , ÏW8?
4>jun>. ad W muh» ^ille de faits. Etconjr
èffeâxdni- Jamque ad me tout croitjrôt pouf
Wanfeu»dunv omnk **&&£&&
s^gtaverant, quvujtt le- the&auaombredevingt,
sàri-Scytharujnxxmo- felo», la coutume de
gç t- Bm; gentis nei per caftra caiwa !? f ur -JW» • «» ï. raTï em . fe carap a cheval, f
atler aa
çqi4s ve&i, nupcia» demandant à P
ïubent Reei, velle ip-r Koi. Le Rçi les ayant
jufwiH.Jvcgi, »v r f a ; t en trer dans fa tente,
£0$ ad eum-, mandata Î^He s'affeoir, *
nerrirre. Adrnitff >n ils furent long-temps
çoandere, in vultu Ne- commeje crois, parce
^e co^ppris animum f em i,j p ; t d'uni raedior
aftimamjbuSf, mr que le telle «»
pientianij çap«rÇ: d.iGUj^ d'entr'eux, font profef*
lq?. , ^aWUmque gjjySggfft
Sétt& capit. femper aj> t ^ ^ i font-tou r
inata. Skque loquutOS fburs arm%en fqntca r
e(Te ^ Regem me- gj&LÇgSiï {
Sîoria: prpdjturn ,ett> harangue qu'ils fitent a
Abhorrent forfitan mo. , Alexandre , laqueljr
pora& ingénia cultiora f otme à notre manier*
fqrtitjs;, fed- itf. poffit de traiter-d»» W£
ôratio çjajio. eorum. e^m.; %!?#-

jg ex*T£- Cvxxt, Liv. VII. 17i
«ferits font plus, déli- tameri fides nqftra non
"2S.'**^^£riSr ****> qu*u.tcnmque
quence elt mepriiee , ,. ,-•» .• •*
la "fidélité de%otK traditalunt, mcorrup-,
Ififtoirenefedoit pas, tj, perferemus- Igitur,
SïX$iSE£- unum.exjùs maximum,
19e nous les avons re- naCU ita loquutumacçaes,
fansy lieualté- cem mu s.
1er. Nous avons donc f
appris que Je plus ancien de b troape parla de la forte ;
« Si les Dieux t'a- •" Si Dii habituai
Toiem donné un cotps corporis t«î aviditati
proportionné a tôt» ani- „_;i,; „„,--_ «flV „__
Ktion, tout ttJaivé», «"»* parem efle voferoit
trop petit pour. lument , orbis te non,
toird-uneinaitttuTott- caperetJ altçrâ nw»>
cherois l'Orient, & de * CV * „tL»* rw. r
l'autre l'Occident i St Orientera, altéra Occinon
content de cela,, dentero conungcres : fiç
tu wwdrois fuivre le U^- afl^onurus fcire
Spleil&faTOiroùilfe ^
a P e q? u W.> «irft
cache.Tout, tel oue m VCiles, UDltannnnmi-
« , .tu ne laiiles pas, ni» fiijgor conderetnr.
KtfeinXXlfe «F quoqae c^cupif.
rope tu paflejdans fA- cis,qua: non cacas, Ab
Afiâ
V&m*amïïSÈj* tnunfis.in Eurogué
tout le genre hn- pam/ deindf fi huma-
£ £ & £ & S numgcnusomne fupe-
& aux bêtes faurages. ravens , cum fylvis Se.
Ne fais-tu pas oue les fluminibus ferifque
grands arbres foulon*. k e ff;;

j& QvitrT-M-CirRCt 3 Ï.W.VIT.
cacumen pervenire çhesoù.tu feras pris._Le
Lion fert quelquefois
contendis , cum ipfis de pâture, aux plus petits
oifeaux, & le fer
ramis , quos comprefienderis,
décidas. Léo
eft confumé par là
ronille; enfin il n'eft
quoque aliquandô minimarum
avhim pabuchofes
les plus foibles
rien de fi fort que les-
ne puiflentdétruire. Et'
lum fuit ; & ferrum rubigo
confùmit : nihil ler avec toi > Jamais'
qu'avons-nous a démê­
tàm firmurrr eft , cùi periculumnon
fit etiam-
Neft-il pas permis a
nous n'avons mis le
pied dans ton pays;
ab iiTvalido. Quid'nobis
tecum eft- ? nun-
es, & d'où tu viens {
ceux" qui vivent dans
lesboisd'ignorerquinii
quam terram titam attigimus.
Quisfis, unde
Nous ne voulons ru
obéir , ni commanda,
àperfonne ; êc afin que
Ténias , lîcetne ignofare
in vaftis fylvis vi-
font que les Scythes,
tu fâches quelles gens ce
nous avons reçu du
ventibus? Nec fervire Ciel comme un riche
ulH poflurnus ,* nec préfent , un joug de
jtnperare defideramus.
bœuf, un foc de charrue,
une flèche, «ri Javelot
&une coupe. Ceii
Bona nobis data funt,
de quoi nous nous lerne'Scytharurrr
gentem uc % _.
ignores , jugum boum, vons, & avec nos amis,
aratrum, & fagitta,& & contre nos ennemis.
Çatera. His utiïnur & cunvamicis , & adverses
inimicos.
* Fruges amicis damus
boiirn fabore quaefitas :
pateirâ cum his vinum
Biis libamus : inimicos
fàgittâ eminus, haftâ
cominus petimus. Sic
Syrie Regem, & poftea
Petfarum , Medorum-
«iue ftaperavimus ; pa-
A nos amis , nous
leur donnons, du bled
provenu du travail des
bœufs., avec eux nous
offrons du vin au*.:
Dieux dans la coupe -, X
pour nos ennemis, nous
lés combattons de près
avec le javelot. Celt
avec quoi nous ayons
premièrement, vaincu,
le Roi de Syrie, &*>

m^c^m^^é^^w^
Mt>. }W'... •$$$'•
^plï/àffiwlsri*:•: & >fe tiijcfpe"'':'hoBjV 'lier'• xïf~œ:i«i;.i«^aas:c:a«s::j'&
ïu; : i:; : :4iï!.te glomtù
ad
Sii?vïij;.-Ki••' >v •
:fi?gÉ : :--fOjiKS : -Jei:^a«-iass ^ ^ ^ « J ^ f c : J^*"
oï»t ** ^«fï^ftiJ»-- :^. : ::>: >i ,
fe«3•srjç&ïïieifles,.«îks. vùi^'ops* 'éfëS'cQ&fr
saj^^rs & «.ras: ^ « p c^ïotî- Prjroït}
«çps ;a aïî«cc: dans q:«& : ïi&ï^iîafo>sVc#ê~
?

l&tè pan-aïs. ; r.siiujasra pj^aw-, t.«as bsaoJaî-
«h«. PawpcHas noftr.» &£T r!M*1&
vukUJS «s uuscsitm; :. Bl, me vîf(î jre :iiîc:s tJU,f f*$ Gsw> iosu sw«-
bi* aBdÏQ *Ϋ :iev. ci, i£lce ^ «K.OJS »«?»-
învrca W»en pocdl. S*- ta ùfc U rc:«e à !» "*
l^e confiMum le- * ^ t * V & &
Twapus , o&e»Ji: me-
P * " ^ , ^ . ^
h^Unpa»* &« pOTïïglî , s; w aiKS mat»* -« »

«tlkont: mais fi eues prehendere non fiai».
E>mme, ibnge toujours jWqug-fl Deus es, triai
ce que tu esi cat c eft *""*»i?««< M *^? «•»> «*
folie de- ap penfet buere mortailfews benev
ouaM^chores gui nous, fiei^dcbcsinonfuaeri-
&&$£&£ l»»:fc«w.l«w
«ias en paix, te feront, es> i4quod C5 lemper
bpns amij , parce .ou4 ceps, que. & feœiffojia eft i Btel6
BianrasjwiaBustepuifr *^ «*•«**»««• »««>
ftot aimer; iln'ya ja T IfcïÇS anwcttMf, & yi-*
mais d'amitié entre le deneqr pares*, qui no»
œ ï ' t f t e - ï * ? « « * .**•• * i * * -
droit de faire la guerre CUilim* VUaum. Quosi
demeure toujours, wwû»«niccttUki.

1?Ô Q V I-JTTS - C'VRCE , Llvi VTI. ;
tùmnos & Afiae & Eu- çonfcience de" tromper
ropae cjaftodes habébis.
les Dieux s & tu n'as pas '
befoin d'amis dont l'at
lîa&ra, nifî dividatTanâïs,
contingimus : ul­
Confidere que nous veil­
feétion te foit fufpectè.-
lerons pour toi à la
tra Tanaïrii ufque ad garde. & de l'Europe
Thraeiam colimus & de l'A fie : nous nous*
•JThraciaE Macedoniam
étendons jufqu'a la
Thrace.&laThrace, f
conjun&am effe fama ce qu'on dit, confine à'
eft. Utrique imperio la Macédoine ; il ne'
s'en faut que la largeur"
tuo finitimos , hoftes du Tanaïs.que nous ne'
an amicos velis efle touchions a la Ba&ria-'
cohfidera », Hxc Bar-»
ne, ainfi nous fommes'
tes-voifins des deux côtés.
Regarde lequel tu'
barus,.
aimes le mieux, de nous-awir pour"amis t ou pour;
ennemis ». Voilà ce que dit le Barbare.
IX. Contra R«X for- ..IX.LeRoiluirépon-.
„„» . r„s o, „, ./:»:;„ dit en deux mots,quil,;
tunâ luâ & corrlrtns ufefoit defï •fo , tJ une .
iaorurn le ufurum efle & fa• • d_e fortu leur ne confeil , ,en conti- s de •
r«fpondet;& fortunam,
cui confidat '•, Se conftlium
fuadentium , ne
quid temerè& audaéfer
nnant d'y avoir con-;
fiance ; & de leur con-,
feil, en n'entreprenant T
riew témérairement J &
les ajant renvoyés , il
mit (on armée fur les
radeaux qui étoienttout
prêts. Il plaça fur i
fariât , fequuturumv
Dimiffifque legatk, in
' le-devant'ceux qui potpour
fit être .mettre moins à genoux expo-; •
prapàratas rates exer- :
ckum impofuit.Iirpro- toientdesbôuclfers', & :
ristlypeatos locaverat;
les
juffbs, in genua fubfi'-
féi aux coups de flèches: ;
derrière eux étoient de-,-
dere, que. tutiores xffent
advenus iâùs fa-
les machinas; couverts:
bout ceux qui drefioient
gjtcarum.. Poft. hos qui
devant>&-à roté de fol--
dats- armés de toutes :
tormenta iricenderont,'. pièces.- Les autres qui'
,!.-,:.._.
j±» i— :—~£;_
ftahant W • ; o Se •\ ab r utroque ~ étoknt après les machl-
»itte.y& à.irontecir.-, w!,«oientJeuisbon-

Çncrzvr'-M-C'vRCM-, VIT. VII.' iSt
dîers joints fur leurs tê- cumdati armatis. Reli-i
tes, defguels ils défen* _ IT i. M11 :. nr,n. rnrmmf!I
doiênt îeV matelots, . , . *
jàpouppe;&pourceux qua: equitem vehebant,
qui -paflbient fur des fetvatuseft/majorpars
' & £ & £ & & fpuppe nante^equos
devant, les couvraient: Ions trahebat. Aullos,
quos ucres ftramento repleti vehebant -, objc&àrrates'tuebantur/
Le Roi,aveç une troupe Ipfé ; Ré3f cum delec
çhoifie, détacha lefien ; fi s pnmus ratem folvit,
Scythes lui oppeferent Cui Scyrha: admotoy
}gen^^rd4«W
ordin « eq^tumin priJ
ne pouvoir prendre • »»o ripa; margineoppoterre.
Mais outre l'aP nurit ; ut ne applicaîr
«féta^eeXtilf/; «Jtndemterr* rates pof-'
qui bordoit tout le ri- lent.* Larterum praeter
•née-, les Macédoniens hancipeciem ripis prar- :
s étonnèrent fort quand f.j„ n J.'_-.>-.* : „
ils forentau milieu de. »° en tisexercitus ingens;
fe rivière , canlefil.de- navigantes terror învaf
.2ïï5?£?ÏÏÊ ferat:„amque curfunv
d'impéroofité.que ceux gjioernatores , quunr
qui les condmfoient, oblîquo fiumine impel- T
SSri^kSïfi Ierentur , regere noi.
chancelant défias,&fe poterant-, vacillante!-"
prenant à tout pour ne> que milites, & né exru-'
EÏÏ&SSÏS? terenturlblliritr, nau^
véienrpasainfi ébranlés; tarum mmrlterra turbabpçetieuiî
daids > s verant.Netelaquidenr

*S» QwGT-k
-Ctr.WB;, %ïy%- TIRtétant
A qJMW pçiftç ^ combattre. Tous
fejvdi fine perçcuu»-, leur fa,lttt,fat au», mi.
ai cuta emu TonnçiîJÇ^ traits &, 4 P*" 1 »^
folud fiicrupt: quibus «w'éllMdaircfrbKaiWS
W, in r«nfer*ôs conterjos ac aç temerè tçmere la.fonlede,cet»quM&
^ ^ ttop aYanç& le*'
fç.^flpfewe^h^Hd&air. Barbares, auût fiieos
liartot qupquemg^nr lg.. ( £. IBr fo ie . J%
|çm. vim fegjctawma m T houclietqai ne wtflexr
âdta ra»b«fc: *»xq«V cÉetupJ»ftqBfflrt«Wr
ullum fuitfcutum, quod; rMjjjplurjlwsûpwfc
%fiUlis,pexfoiaretWv :
Jaraquc tfw» rajeç
Mais frtôt «ae le»
ap^abapw , qurn* JSsJftgfflŒ
a#jes, qlypea». conlupi c^* qui portaient, des,
gk , fch^SrCerep iç-. bouchers,, (a kwrms
i utpwUWonim, »SSAfflS
WJttlC, C ratlbus. Etufc fied ferme» comnveiW
tqrritP* rccipiencefime: étoientalo^ptoslibr^r
HWltuâ; adhoiî^tionc ini itewenwousles; cnnerv
rçsacriwpe4$m4iirer*e. ^ ^ teat tfww
CflCRerjunt» Equitum : grande alégitm t *
Bajfp^babcbaiw; a?quQ*y rent viaeroeafc Dapsoe
rarfregêre BarbaEorumt défordre; les ; ge»s 4*
Sicm. Iowrinv «K» £2ti&£J£&
agmme. dupjcaimw». dés. dopnentrenfen**?
wcïiaptasirefisp^grwR., • dw **fe» 1 ÎL?B
$gj$ *4bu£ fi»r^«rp * qui^uùe»a»uwna»M»i

Qirritçe-Ctr/tzx,
Eîv. VII. jçjjj
ft prfparent-au combat, deerap, animi fittnitare-
& & Ë & S Tup^bat. Vo X adbor,
la. vigueur de. foncou- tancjs non poterat aura^.
Qniu»£K>av,oit pas diri, nondum benè oboieB
entendre fa: voir r «A- • . • •
qui, animoit les foldats, du#acicatncç çervicis;
parce qu'elle étoitfoi- fed dimicancem cun&i
&ôrî P S ë rm^S Vi^«t. Iraque ipft
tons le voyaient comr quidw djicum.fungebattre',
4e- forte quïjs bantur ofilcio; aliufque
,&Un al^^inihot
s'excitait eatrtux , fe tem-lâj,utis îmmemores
jètqiew au milieu de» ruere cœperunt. "~
Alors les Barbares ne Tnm wrAi «n»/»...
purent plus foutenir lum verô nonora,
feffbrt des Macédp- non arma, nonclàmoniens,
non pas même retn hoftium Barba»
fcus> preferao m. leurs,. ,„i -_„__• „_.„..„„.
«iM^a Wi cmis,la .Wlerare potuerunr. ,-
budefurle col de lews omnelque efrulis habc
chevaux,i catr c'&oit nj s (namque equeftri*
toureCayalerje,iljsen» • v ^«, .«*»«•**»
f&ireM,! vaftde-rome: «cies» çrat )' capetfunt
Quoique le, Roi ne fôt> fijgam ;. quos Rex.
eSfetflîSS «*W»
vexario*
j^sdelesœener.batranr- ncm invalida cornori?
WpafitdJe^uMievingt jrçti non poterat, p«r
S S Ë txKxtan^nfradia.infèt
u.roi»roajo4a,3ftsgent- %m perieveravit. Jàm>
4frles pomfuiyre tanr que linquente anima
que le, jqur: durerait,, /?•„ _ * - ,v *
(ws f

iS'4 QtsixTi-Cvitc t, L'iv. VTÎ.-
Tranfierant jamLiberi «oncs étoientcouverts'
pétris terminos ; quorum
monumenta lapiporta
plus loin , & ils -
de lierre ; mais l'ardeur.'
de Ja pourfuite les emdes,
çrant crebris intervaitis
'difpofiti , arto-
ne revinrent au camp
que fur le minuit, après j
avoir tue 1 un grand
refque procera:, quorum
ftipites hedera & fait encore plus de
nombre des ennemis t
contcxerat. Sed Macedonas
ira longiùs pro-
chevaux • qu'ils chaf-
prifonniers , avec un
butin de dix^huit cens
vexit ; quippe mcdiâ foient devant eux. De
ïerè no&e in caftra re^ leur côté, il y demeura
foixante cavaliers , &
dierunc , mtrlt'îs interfedh's
, pluribus captis, & il y en- eut mille-
quelque cent fantaffins,
equofque MDCCC abe^ bleffés. . . ,
gère. Ceciderunt autem.Macedonum équités.
Lx.pedites cferè, mille faucii fueruna
\ Ha:ç; expeditio dcfic ; .tarenomméede^me"
çientem magnâex parte •yiàoire arrivée fi a pr°t
Afiam famatam opporr pôs, affermit l'Afiequl
tunae vi&oria: domuit;
branloit de toutes parts ;
car on avoit toujours *•
Invidtos Scythas eflç cru que les Scythes
crediderant •/•;. quibus éroient invincibles; K
après leur défaite , on
fra&is. nullarngenterri avoua qu'il n'y avoil
Macedonurrï armis pa? point de Nationqui ne
rem fore confitebantur. dût céder aux Macédor
niensVde forte que les
Itaque Saçae mifêre.legatos
', .qui polliceren-r Ambafladeur-a^Alexani
Sagues envoyèrent un
tur gentem . mandata dre rour lui offrir leur
obéilTanceV. Ce q«l les
f&âurarn. Moverat eés porta à cela , né !, ruteas
tant fa valeur Régis : non virtus rria-
,
comme la- clémence
jgîs ;. s • quàm çjem.entia dont il uni- envers-les
hl_deyj£tos' Sçytliàs\ Scythes ftifiX feuf ren-'
^ujjjpe •captivdsomnës Vôyà'tToas les prifonniers
fans rançon, pôufc
fi&e ; pretio xèmifcit-, M******t 10 *

__ Q'v rir T-X-C vu CM ,tiv. Vît iH
f u une émulation de ut fa em f aceret ç.UL
Ioire, & non pas Une " , JzF. e * " M
animofité qui l'avoir cum '. rerociiliriys genmis
aux mams avec le tium de fortitudine .
Plusvaillant peuple du non de irâ foyfe cer_.
tamén.
Jb£SSta?Î3fe . BenignèigiturexceFfadeurs
des Sagues, & tls ? a CarUm legatlS ,
•leur donna Excipine COmitem Excipinunv
fcrŒfel
nem
d f K > atoodum juvebonnes
grâces du Roi ^tatis Hore concicomme
Epheftion, ne. liatum fibi ; qui quùm
feSfe maii é n Ç£ a

ltf Çq ixy M-Ctt-ncz , LJvL VII.
nerat.'ltaqueutornnes, Province, & de tuer.
nui J»f»/-»it»nr .„;... tousceipqm feraient es
oui dereceiant, pariter â de pQtter les armes.
belli clade premerent.ur,
cppias dividit ; uriqoe agros i ^ç.ioser-t
fici pubères juflît.
X. Sogdiana regio
rnajori ex parce deferta
çft : oâingenta ferè ftadia
in latitadinem vaf-
iofitudes-, mais elle s é-
cents ftades de largeur,
qjhi ne font que yaftes
tav fbiitndjnes tenent. cend tout droit dans ua
Ingens îpatiusa, re
légrefle, à fauter Se. à
danfer, témoignant unejéie
exceffive.
I^jçiumtrahwaïmenWanMWBraQrecanefe*
«ifiudiifque 8c lajfcjviQri corporis motu gau-

Q p .r M r £~€ï'
dïkî
voit aiicr i {a_«!'«î «
gaiement, les £f ra;s.wst-r
, & fear rkKiï&tk
sTiJlî j«-J5.i Vfffoiî Ci
îrw.r^crt
«Jî«nî la «sort i-k^ini
lut!.-, ysis*. ,i!& rëjxjudiîonr
qiie fi„touf ïtifje
Hs li
îiifïHietiî une mort S
^ks'iaufi? , & tk'Uï 3es
j>ks vaiii&nrs homtets
K>ahaiîef««tnf vie taonlie,
Admira nr «tre
rsudea: couvai
il )e«r vkîr.aïuïa s'lis
*»ii'cis , »t, bien qu'il
fcar J.oarsk la vie ", i
crjtsditian çu'iis ne fo
ioitntphw KS CBiWIJiisî
a'ivoifOf ;3nu;S cw/ès
Ç'iaWJÛS: :ilSUS3if-
5V-i'ii ifvavoîi stn^jaèî,
vis sVff/iersc ;iuce>i; , &
a*K pas j>*r ta fiakntî,
ih h*Atiroi«!f pas wc«îa,
& },i:fisr v.liners de
t::lïr
•SVCOfc CJ«K:
§age iis fjanntroient
£;eTî-ar &i ?" Point d\nv
fre , fsspisjxî-.tiïjf - iis»
«311s ce«ï mçïae fie.

)88 Qv iNTZ-Cirticï. Liv. Vit.
perent, pignore futu- rendre quand il la rede-,
manderait, & ils lui
rara elle dixerunt, red- tinrent parole' s car
"dituros quandoque repetîflet.Nec
promiffiim voyesen leurs maifônsj
ceux qui forent- ren-
fefellerunt. Nam qui continrent les peuples
dans l'dbéiflànce , &
remilïi domos ieranr\> quatre qu'il fit fes gaN
in fidè continuêre po^ ducorps.lui furent auflf
pularcs; quatuor inter fideles& auffi affeftionnés
que pas un des Macédoniens.
Ayant lailié
cuftodes corporis retenti
, nulli Macedonum
in Regem caritate diane avec trois mille*
Peucolaiis en la Sog-
hommes de pied ;

'Q-trt/r-T'ii-CtfR'C-M } Liv. VU. •&$
-révoltées: & après avoir ea qui defeitione Curfait
mourir les auteurs i ,„ „„.,- ,.„_,„„,,«,,
de la rébellion , il fe b , ata erant,corriponenrendit
en quatre jours da procemc; înterfeG-
:fur le fleuve d'Oie. ' t ifq ue confternacionis
troubletV.mauvaifeà auûqribus., quarco die
boire , à caufe qu'elle ad fiuvium Oxùm pertraîne
quantité de li ventum eft . hic quia
mon i de forte que les ,. .. . i • i '
ïbtdacs - fe mitent à limum-velllt, turbidus
çreufer des puits ,.& femper & infalubris eft
l'onavoit déjà foui bien Itaquepuceosmiavant
dans terre fans r
u ' "•

I 9 e qtritrtM-CW*ci,M*. VU.
«ditis collibus : tum °*} WW J C A' ^ ' i 4
1 r • j • ' ••_ elles obeiilent a ceux »
velut treni domitaram qui elles ont auttefois
:gentium;huncbriginis commande.
fuaeoblita ferviurit quïbus imperayerùnt.
XI.Etc^aqùidem u ^ ^ g ^ à
' pacaverat Kex. Una grand rocher quetenoii
état petra, qtiam Ari- Atirifazes.Sogdien.avee
ïnazes Sqgdianuscum ^ t f e f f i *
xxx millibus arfnato- pW deux ans. Ce lieu
tùmobtinebat.-alimen- avoit trente ftadssde
\ r\- i_ i_ jiauteur, & cent cintis
atitè congdtis, qu* quante*»««!£*?•
peranguftl W . In ^ ^ »
foedio altitudlriis lpatlô s'enfortcoit plus arant,
habet fpecum, eu jus os * au /°|* ^ K !
anâum & obfcurum .to^&prèfquepartout
«ft } pattlatîm dèindë il y Voit des ">

'I91 -"Qsiw-w.'T i - C v K c -x , Liv. VII,
intuens Rex ; « Vobif- regardés l'un après l'a*.-
* • i tre: "C a été avec vous.
rfum.Hiquiti o iuvenes ! va, eur V e jeuneiTe. qu*
Scmeisequales, utbium j'ai forcé les places
inviftarum antêmuni- qu'on avoir cru.imprer
• • nables ,-que j ai franchi
mentaluperavi ; mon- les. montagnes toujours;
tium
obruta
jugaperenni
emenfus fum,
nivc couvèrtesde
75f
neige ,tra;
n. «... . . * lesdetroitsdçlaCilJCiç,
>^fe e V£ r i c ff
angulhas Clkcise aura- & enduré les froideurs
vi, Indice fine laflîtu- infupportables des In;
An-,* vim frianric fnm des. Vous me connojl-,
dîne vira trigons ium f e2j& je vousconnois.
perpellusjcx meidocu- Ce roc que vous voyez
menta vobis dedi , & n'a qu'une avenue, que
«r«.n...î u„U ^ . r vous en ferez-maîtres i
delperaverunt s Afiam ^Ievez va , étendard
habemus in potèftate. blanc pour lignai, &
Evadite in catumen ,• ' e ae manquerai pas
A.foiui.u ui mmmvu , ayee m e j tr0Upes ^
quod quum cepenns, vous ôter l'ennemi de
.inini iriïhi çaiïdidis aaDitis dàbitis velis ,• ego eeo fignum co- deflus 4 ive^0"''? les bras, c .

Qui NTE-CURC s ,L\y.VII. r?î
k fdond en aura un de Prœmium erit ei, qui
moins ,&ain

I
194 Q_v t NT E-Ctr s. CE,
quum cuneos inter faxa
defigerent , queis gradus
(ubinde infifterent :
diem intcr metum laboremque
coniumpfernnc.
Per afpera enixis durïora
reftabant, & crcfcere
altitudo petra: videbatur
: illa vero miferabilis
erat faciès ,
quum ii, quos inftabilis
gradus fefellerat, ex
prsEcipiti devolverentur
: mox eadem in fe
patienda alieni calus
oftendebat exemplum.
Per has tamen difficultates
enituntur in verticem
montis, omnes
fatigatione continuati
laboris àffefti ', quidam
mulctati parte merabrorum,
pariterque eos
& nox & fomnus oppreflit.
Straris paffim
corporibus in inviis Se
in afperis faxorum, pericu^i
inflantis cbliti, in
. lucemquieverunt; tandemque
velut ex alto
iopore "excitati, occultas
(objecta fque ipfis
Vallès rimantes, ignari
Liv. VII.
courants, & les autres
plantant leurs , cpms )
en faiibientdesécùeiles,
& ils pallercnt ainli
tout le jour pendus »
cette roche .ivec mille
peines & mille dangers.
Néanmoins le plus
fort reltoit a l'aire, & il
leur fembloit que le roç
croifloit toujours tu
hauteur ; mais ce qui
les ctonnoit le plus ,
c'étoit le fpe£table miférable
de quelques-uns
de leurs compagnons
qui tomboieiit dans les
précipices, & dont le
malheur leurapprenoit
ceçm'ilsdevoientcraindre.
Us continuèrent
pourtant , & firent U
bien , que maigre tou.
tes ces difficultés ils gai
gnerent le haut du roc,
mais ils étoient tous
horriblement fatigues ,
6c quelques-uns même
ne pouvoient s aider
d'une partie de .leurs
membres. La nuit & le ,
fommeil les pr.rent en
memetemps.&fecou-
' chant par-ci par-la dans
ces lieux pierreux, lans
penfer.au danger ou
ils étoienr, ils dormirent
iufqu'au jour, tn*
fin ils fe réveillèrent de
ce profond fommeil,
& regardant detous cotés
pour découvrir en
quel endroit un fi grand
nombre de gens le te
tioit caché , ils vire»

QVIKTE-CVRCz , Liv. VII. rp;
ad dcflous d'eux de la in quâ parce petrœ tanfumée
, qui enfeignai la is noftj um con dira
retraite des ennemis: 7U . f r *
ils éleverenr donc le il- effet : fumum Ipecus
gnal comme il (ieur jjifra fe ipfosevolutum
Hro^'s&raf notant. Fxquoin-
Jiée, il s'en trouva à tellectum eft , illara
diretrente-deuxquis'c- ho/Hum latebram elTe.
to.ent tues en montant. ^ ^ haftis impofué_
re, quod convenerat fignum : cotoque è
numéro duos & xxx in afccnfu inceriifTe
cognolcunc.
' >•
Le Roi également Rex non CUpidine
touché & dudefird'e.m- magis, potiundi loçi ,
porter la place, & du _,„>,' ,,;'_, ,,„,.„„,
Ranger tout vifîble où

ïg

QulNTE-CuRCÈ,
LlV. Vit 'if*
rent pas j e f en s de coa- tatem eorum qui à ter-
«derer le petit nombre" go erant «eftimare non
mont^ d^forteS *?"?"' ^ S C °-
rappelèrent irkonti- P« an ( nani trépidante»
qUi ,es
avoir S?fc
reli quefac0 ftrenue reavoit
laides dans cette ,„,_„„. »,
pouvante , & en- vucant i & cum eo XXX
voyerent avec lui trente Principes riïitt'unt, qui
o« principaux d'en- petram tradant .V nr
«eux pour remettre la -, "f .[ aaan \ >. x " c
P'aee , à condition de lnc °lumibus abire lllortirla
vie fauve. ceàt, pacifcantlir.
craVgnfrqUeTsVS l!" 6 ^ q u a m véresnes'apperçuiTentdu
rebatUr fte COllfpecH
Petit nombre de fes juvenum paucitate degens,
& ne les fi font turbarent en< Rai-r^ri «
fauter dans les préci- LUludrc^c «>S ParDan j
E lc£s ,> néanmoins fe tame n & rortunae fuœ
ffiA, 6 '"»,' ,

QUINTE-CURCE,
DE LA VIE ET DES ACTIONS
D'ALEXANDRE
LE GRAND.
SUMMARIUM
LIURI SOMMAIRE DIT
huitième Livre.
J
W&JXIASSAGETIS,
lEs Meffagltes,
', lesDnhes, & ceux
-jMm^àis, èsog. de la SogdLinejiyant o _ .. été
di.imsJubaULi, Scythœfià fuhjugués , les Scythes of-
Jlegis filiam Âlexandro f": en mariige ,ige à Ale-
_ . , xandre la fille de leur
conjugem ogerunt ; qui leo- R oi Ai ex(m dre feul tue
ne intcrfccTo & quatuor un Lien &• quatre mille
nillibus firarutn in vena ^ T T ^ i l Z
lione deje&is , Clitum fo- Cfitus dans un fejlin,parce
lemni convivio tidhibitum } ?"''"' parloit trop libre-
& liberïùs- loqueiuem , '"""'
•interficit, -
•. i.SeraAtevindripv ^ ^ T i ^ g .
mientia , quasi fcquuntur ditions contre SyJtmitbsa,

QV IHtS-ÇV RCÈ,LW. VÎII. 1^9
& les transfuges "de la bellica expeditienes advcr^
Bachiane. La mort de ^ Baclrianos'transfugas
Philippe, jeune homme
illujlre &. courageux , & &• Syfimhhrem : Philippi
celle d'Erizyes , Capitaine
excellent & re­
Erigyi ctàrijfimi ducis ,
item ftrenuijfimi juvenis , 6»
nommé.
obitus,
• 3. Alexandre commande
à la femme de
t,, Spitamems uxorem î
Spitamenes, qui apportait
la tête de fan ma- rentem , Alexander caftris
interfeBi mariti caput affe-
H qu'elle avait tué , de excedere jubet : provincias
fortir du camp. Il venge
quelques Provinces des quafdam à pmfeftorum fuo.
mjures de leurs Gouver.- mm injtiriis vindicat,
neurs. .
4. Toute l'armée d'Alexandre
eji pjefque
4. Frigorii nimiâ vi pe*
perdue par le froid , en ne opprimitur exercitus G a*
allant a Gabàxa, Confiance
d'Alexandre, & conftantia , & erga grega-
basant aditurus. Alexandri
fon humanité envers les
fimples-foldats. Son mariage
avec Roxane. ejufdemque cum Roxane
rium militan huntapitas ;
matrimonium.
5. Tandis qu'on n'a.
point d'autres penfies
j. CogUationibus in bel-
11e pour l'expédition des lu Indicum verfis, adula-
Indes, Alexandre deve- torum fraude, nimiâfupernufuperbe
par la malice

?oe> QI/II*T£;Cvx c J,Liv. VIII.
j.Hermolaï, Calliflhe- . l.Hermolaûsfait une
• n rr ir • invective cdntrelorgiuil
nemjujlum ejfe ajjeverantis , & l a cruauté d'Alexanadverfis
crudelcm Alexan- dre, & foutient que Caldri
fuperbiam invediva. lifiheneefl innocent.
8. Alcxandri ad Her- £8SZ&L*ffiL
viciai mveUivam refponfio .- molaus : Punition des
conjuraterum item , atque conjurés , & de Callifinnocentis
CMifihenis fup-
M " ie
' moem '
plicium.
9. IndiGangis, Dyar- ^ ^ t ^ ,
dénis , In.dia, ejus incala- d, t Dyardene, de l'Inde,
rum , luxa diffluentiumRe- defes habitants, défis
/• • . r Rois & de fit Sages,
gim j ac japientum , luctt- ' °
lenta defcriptio.
10. Varias Indice r popu- r . »°. Alexandre ifujet-
, .,,,..
tit divers peuples de unlos
mirafelicitatç, non ta- j e avec un merveilleux
men fine fanguine , Alexan*. bonheur, non pasnéander
fubjkit.
moins fans verferdufang,
il. Aornus petra& arx ", 4°, r , mis '
œu*
ir i AI J & Cttadelle inacccJjiMe,
macccffj ai Alexandro op- ^ ^lési & pru par
pugnatur, & ab obfejjis re- Alexandre, ceux de delilta
. éapitur.
dans ayant abandonné
'
la place.
, x. Cmphis Rex « « . ^ * ? & &
tijfimus fe regnumque fuum Alexandre avec fin
Alexandro permittit, à quo Royaume\mais Alexm-
. . . a- • < dre l'y rétablit , & ces -
m tntegrumreftituitur: unde deux > RoU y f } 0nt des
mutuadona regia.
préfents l'un à l'autre.
l j. Pomm Regem, 0m-
^•• Ahs S n J^J r^Z
i- r r AI J guerre au Rot Fonts par
plus fuafu a Akxanderan- J es per f u djîons dÛmcipiti
guident , & fui initia phis , & les commencepericuloJÎJJmo
aggreditur ments en font douteux.
tello.
. , i A. Combat mémorable
14. lndoruui & Macedo- & t fanglant des Jndiitns

yLiv.Vlil'. zcfr
'QVIITTX-CV*C*
& des Macédoniens, num infignis & cfuenta pu-
Grand courage de Ponts, g m^ p or i captivi magnanix
S ^ J p Z Z mitas , OAlexaniringi*
clémence Royale. clementia,
T E Roi s'erant ren- y A L E X A N D B R
'•l-i du maître de ce J. rt _ . c i
Roc avec plusde bruit f x majore _ ramâ ,.
mie de gloire , comme quàm gloriâ , 111 dltlO-
11 vit les ennemis dif- reda&i petit ,
r
perles, divifa ion armée
*
en trois, dont il donna quum propter vagum
une partie à Epheftion, ho item fpargenda: ma-
& l'autre a Camus, & • «(T P „ r ;,, rr.
ment quelque peu de ecc équités , înualagens
qui chaifoient des rum , qusparabantur,
troupeaux, afin que le h^.'?- -j, lv Lr 'Wnm.
butin l'sttitât dans $*» rus > eauxic. XN-am-r

lez Qtri/fTT-CiritcE, Liv. VIII.
que hoftis in fylvis , l'embufcade. Ce Capiqua:
«•««.
erant
J.—,-,!-
forte
Cn.'rX
campo
^, mnn taine inconsidéré mar­
chant en défordre ne
juncts,armarum mai- fongeoic qu'à pourfuitem
condidit ; rpaucis vr =./ a p roie > fl , bie , n
H -t
ou il n eut pas p utor
propellentibus pecora, j^jR ; a forêt, qu'il fut
ut improvidum ad infi- chargé à l'improvifte ,
dias pratda perducerer. f^t 6^"
r
_ * . ,- toute la troupe,
av "
Jtaque încompolito agmine
>folutilque ordinibus, Attinas pfardatiundus
fequebatur : qitem pratergreiîum
fylvam, qui in eâ confederant ex improvifo
adorti, cum omnibus interemerunt.
Celeriter ad Crate- • Le bruit de cette déi
. i j- c faite vint incontinent
rum hujus cladis fama aux oreilles de Cratère,
perlata eft ; qui cum qui y accourut avec
omni equitatu fuperve- f ^ ^ ' S
tilt : Se Maflagetac qui- déjà retirés, il déchardem
jam refugerant ; gea fa colère far les
Pan. mille oppreffi ^ * % S ^
kmt , quorum cladd à tous les mouvements
totiùs regionis finira 4 e ¥ Pr ° vi , nc , e LeRoi
'
defedtio Alexander t ^ î Ù T s ^
quoque Sogdiaiiisrur- diens , & retourna se.
fus fuWfcis , Màracan- Maracande, où Berdes,
, •_ ti• r> J qu il avoitdépêché vers
darepeti. Ibi Berdes , fe Scythes, qui font fur
quena ad Scytlias fuper les rives du Bofphore y
Bofphorum
•
colentes i evint te ? co , nt 5- er j*"
r~ , leurs Ambafiadeurs.
c
irnlerat , cum ylegatis pbratapkemes, Satrape
gentis OCCUtrit. Phrata- desCorafmiens,voyant
Rherne. quoque, qui. g ^ * ^ * 1 ^
Choralmiis prseerat , Dahes fes voMîns, lut
Maffagetis & Dalîis re- envoya an/fi fairehomgionum
confinio ad- %*&& S ^ \ %
junctus miferat j q,«r~, époufât la fille de tau

QirtNtÉ>*'Cbke,È, liv. Vin.
iàj
Roi i & s'il ne l'efti- fadburum imperata polrnoit
pas digne de cet i icercntur Scyth* pehonueur,
quil louant . ' . r r .
pour le moins que les tebant, "Ut Régis lui
principaux de fa Cour filian! matrimonio fibi
hflentdesalliancesavec :„,,„-_-,. . f, A Pl i.;„,,-,,„
les grands Seigneurs du jungeret . H cledlgliarepays
; & prcmettoient turainnitatem > pnncimé'me
.o,ue leur Roi pes Macedonum eum
viendroitenperfonnele • -i_ /•
trouver ». il reçut fort pnmonbus iux gentis
civilement l'un & l'au- connubio coïre patëretreAmbafTade
,& après Ipfum quoque Reavoir
(eiourné la^qucl- r i i
ques jours pour atten- gem veiiturum ad eum
dne Epheftion & Arta- pollicebantur ». Utrâfe^piffiSSÏ
que legatione bénigne
la Bazarie.
audita, Hepimnonern
& Artabazum opperiens ftativa habuit ; quibus
adjunâis, in regionem, qux appellatur
Bazaria, pervenir.
ïn cette contrée, Barbare opulentïas
infficSh" 1 ^ ^ « * ^cls haud llll a
qu'en des parcs remplis funt majora indicia »
de bêtes- lauvages ,.& q uam m a gnis nemoripour
cet eftec ils cljoi- i* r ,. i° r , .
liffcntde grandes forêts £US faltibuique noblarrofées
d'eaux, & les lium, rerarum grèges
S f ^ A S S S ^ ^ Spatiofasadhoc
tours pour h retraite eligunt lylvas crebns
des veneurs. On en fit perennium aquarum
]£h&Œ"c& fontibus amœnas : muans
qu'on n'avoit chafle.
r i s "emora cinguntur,
Le Roi entra dedans turrefque habent veavcc
toute Ion aîmée , • i
& fit lancer des b*tes de nantITO receptâcula.
tous côtés , parmi lef- Quatuor conrinuis œtaquellesilveutun
Lion tribus inraâtom f'aJbm
faiffe
grandeur, quivïwdroit conftabat ; quera
a* lui j & iyfimaque ,- Àlexander eum' tôtOr
I vj

204 Q.viifrB-CuiiCE > Liv. VIlT.
exercitu ingreiïus, agile
wd régna depuis, le
tari undique ferasjuffic. «ncan" l'épiai
Inter quas quum ko Ja bête , le Roi le remagnitudinis
rarae ip- ÇouiTâ,* lui commanda
r._. D «~._ : r. de Fe retirer, ditantqu il
Jum Regem mvafuriis pouvoit au(r,. bien tuer
încurrerec, forte Lylî- un Lion qu'avoit fait
wachus, qui poftea reg-
L r fi maque Car un jour
' ^ *. . ,° commeLynmaquechainavit
, proximus Aie- foit en Syrie T il tua
xandro, venablllum ob- bien tout feul un Lion
îicere fera cœoerat P r °digieufement grand,
jiceie reice cœperac. mat9- ufl ; d en eat ré-
Quo Rex repulfo , & paule gauche déchirée
abire julTo , adjec'it , jufqu'à L'os; & fut en un
ttmàfémetuno.quàm ^ t i ^ M
à Lvfîmacho leonem reprochant cela . fit
ihrerfici rolTe. Lyfimami
. eu , x .encore qu'ilnV
, *. ' i voit dit ; puiique non;
chus enim quondam feulement il ne manquum
venaretur in S y- qua pas Ta Bête, mais il
riâ nrriHerar eximii» 1* • tua d'Un feul coup»,
ria » occicieiat eximiae Et j c . fuis bien tl0mpé,
magnitudims leram lo- & certe avanture n'a
lus i fed lxevo humera donné lieu au conte
Miqueaaoïld laceracus. J-Alexandre,qu'il avoir.
ad Ultimum pericull expofé Lyfimaque a la.
pervenerat. là ipfùm foreur d'un Lion,
cxprobrans ei Rex x fortiùs quàm loq.uu.tus.
eft, fecit : narrr feram non excepit modo,,
fèd etiara uno vulnere occidit. Fabulam,quat
objeclrum leoni i'Rçge Lyfimaclnim temerè.
vulgavit, ab eo cafuj. quem fuprà diximus*
©rram efTe crediderim.
Cœterùm Macedo- ^ g » ^
nés , quamquam prol- toutefois les Macédopero
eventU de r Un ramen fe Roi B. itoit plus 4
Icivére gémis luaç pied àla charTe.&faaî,

Q V 1 N T E - C V R C £ ', LÏV. VIII. lOf
avoir quelques-uns des more,- ne pedes vena-
Grands, & de les Ora- r~ rilV anr r \ p i e ft;-
cièrs avec lui. Après Kt . aT .' aut une deieccis
avoir fait mettre par principum amicorum-
««« , ph a '* , ^* c . re que. Ilie iv millibus fe-
TSiïStédïïS
rarum dejertis, in comême
parc. dem faltu cum toto
exercitu epulatus cit.
De-Ii il revint à Ma- J n de Maracanda reracande,
ou ayantagréé ,. n *
la prière d'Artabaze de aimm elt : acceptâque
le décharger de fon aîtatis excufacione ab
Gouvernement a eau- Arr-.U-.^r. . nmmnciam
fe de fa vieille/Te , il Artabazoy provinciam
en pourvut Clitus : c'é- ejus deftinat Chto. Hic
toit un vieux foldat de erat, qui apud Grani-
Phuippe, & qui s etoit
j
fignaléen beaucoup dé cum amnem "? d ? ca "
belles occafions. Ce fut pire Regem dimicanlui
qui, a la bataille du tem clyp°o fuo texic ;
Granique , comme Aie- „, n i. r •
xandre combattoit Ja & Rboiacis manum .
tête nue , & «ïueRho- capiti Régis imminen-
! ^ A % ^
te »> gladioarnputavi::
derrière, couvrit le Roi vêtus Phllippi miles ,
defon bouclier ,& abat- mulrifque beilicisopetit
la main du Barbare. P;U lle r | 31 ., 1c u-U~r,,-r»
Sa teur Hellanices fibus clarus. HelUniçe,
avoir nourri Alexandre, qU£E Alexapdrum edu-

io6 QviNTE-CtrRCZ, Liv. Vlïf.
incaluiflet mero, im- çune mefure à fe louef
modicus mucucus œiiimaromu ïftimaror fin , ! u »-nieme,& fe tendant
lmportlm ffl^me j ccnt
Celebrare quâ: geuerat, qui favoient qu'il difoit
cccpit ; gravis etiam '* vél ' ni .. Les plus jgés
néanmoins le turent
eorum auribus , qui jufqu'à ce qu'ayant
femiebant vera mémorare.
Silentium tamen faits de Philippe , il fe
commencé àravaler le*
vanta cc que cette &-
habuêre feniores : dohec
Philippi res orfns ronéeétoit fon œuvre,
meufe viftoire de Chè­
obterere , " nobiiem nobil^rn ^d\'l&^ïul
&

Qui NTE-Cï/RCE, Liv. VIII. 207
ges, non pas qui s'al- IllyrioSjViâorem fcrip-
Seretfe^mothu- % * P ^

lo8 Qc/I NTE-CU R
prdximos cœpir, quid
ex Clico audiflent. Et
illis ad filentium obftinaris
} Clicus paulatim
majore voce Philippi
afta , bellaque in Gracia
gefta commémorât,
omnia pnefentibus praiferens.
Hinc inter juniores
fenefque orta coiuentio
eft. Et Rex , velut patienter
audiret, queis
Clitus obterebat laudes
ejus , ingentem iram
conceperat. Cœterùm ,
quum animo videretur
imperaturus , fi finem
procaciter orto fermoni
•Clitus imponeret, nihil
eo rémittente magis
exafperabatur. Jamque
Clitusetiam Parmenionem
defendere audebat,&
PJiilippi de Athenienfîbus
vidtoriam ,
Tnebarum prasferebat
excidio ; non vino modojfedetiam
animipravâ
contentione proveetus.
Ad ultimum , " fi
moriendum, inquit, eft
pro te, Clitus eft primus
: at quumviftoriae
c*,Liv. VIII.
proches , ce qu'il avoit
dit. Comme perfonne.
ne réponcioit , Clitus
hauflant la voix peu i
peu , Ce mit a raconter
les a£tions& les guerres
de Philippe dans la
Grèce , les préférant a.
tout ce qui le fanoit
alors.
Delà ilfe forma une
difpute entre .les jeunes
& les vieux ; & bienque
le Roi fitfemblant
d'écouter avec patience
tout ce que difoit Clitus
à la diminution de
fa gloire, fieft-cequi*
s'en défefpéroit dan»
fon cœur ; &. néanmoins
il lembloit qu il
nefe (eroitpointencorç
emporté , fi Clitus e.tt
fût demeuré la ; mai»
continuant avec .plus
d'infolence, il l'itritoit
toujours davantage i
même il fut fi oie que
dedéfendreParmémon,
& de foutenir que la
ruine de Thebes n'etoir
rien en comparailon
de la viftoire de Philippe
furies Athéniens,
pouffé à cela d'une humeur
contrariante oc
opiniâtre, autant que -
duv"in quiluimontoit
à la tête. cc tnfin , «Util
, s'il eft queftion «•
mourir pour vous , CUtus
eft toujours le P re^
mier; mais ceux-là K" "
portent ks principaux

QviNTe-CvRCE, Liv.VIiï, î' ad leras beftias
appnvoifer. Mais kif- prœcipitia ingénia forions-la
ce qui me re- »;.-.,„ c j 1
garde. Vous ne tenez tltaS Scd UÎE ad me
: 1
compte des foldats de pertinent tranfeo. Philhilippe
, & il ne vous lippi milites- fnÊrniç •
fouvient plus que fans „uv r .X. \P er A n^ >
le bon homme Atha- °. b "«JS , nifi hic Athanas,
que voilà , qui nas Cenex juniores pu-
H ï ï œ Z% decreftantes retournoient
le dos,vous v °cailet , adhuc nos
fer z en n- ot £ devant circa HalicarnalTum
feS/KiSS?» h-f-ro. fuiffe. Quo?
vous ayiez fubjugué m °do ergo Afîam etiam
moi, que ce Z'v^e
rub /ecifti ? Verumeft,
oncle a dit en Italie ,eft Ut Opinor, quodavuniSïïSsàiïLïïs*
fT tu T in ¥ iâ
& vous des femmes »' ? lxl " e
confiât, îpfum
in viros incidifle » te
_ in feminas ».
P&.T.& 0 T£4 • Nih r il , f x omnibus
biutal, rien ne piqua ' lncon ' ulce ac temerè
que
d W ' A '
actis Regem magis mobSt^tir
VeraC ' quà- Parmeniail
le retint néanmoins! nis cum honore mentio
fc le contenta de lui .illata. Colorera tamen

iio QzriNTE^CvAct, Liv. VIII.
Rex prelïk, contentus commander qu'il fortît
: rr if- • • de la table , ajoutant
jufliile ut convrvioex- f én]em \ at que que s'il eût
parlé davantage , peutêtre
" lui ' auroit-il - •--- repro­
—
cederet.Ncc quidquam
aliud adjecit , quàm ché qu'illuiavoit fauve
forfitan eum, fi diutius la vie, comme il s^en -
vantoit tous les jours
loquutus foret, exprobraturum
fibi fuilîe Mais Clitus nefe hâtant
avec a(Tez d'arrogance.
vitam à femetipfo datam
; hoc enim fuperbè prirent , & employant
plus d'obéir , ceux qui
étoient près de lui le
fa:pe jaftâffV. Atque il- les remontrances & la
' lum cunctantem adhuc fbrcé.tâcherent del emmener.
Comme on 1 enrraînoit
, la colère le
furgere , qui proximi
ei cubuerant, injeétis mêlant avec le vin, ri
manibus jurganresmonentefque
conabanrur vie que de fon bras, K
feprend à ciier.quAlexandre
ne tenoit 14
abducere. Clitus quum qu'aujourd hui que le
abftraheretur , ad priftinam
vinolentiam ira fervice lui eft odieuie ;
danger etoit pafie . »
mémoire d'un fi grand
quoque acîje&â , fuo puis il lui reprocha le
peârore tergum iUius meurtre d'Attalus,&en J
fin fe moquant de 1V;
elfe defenfum ; nunc racle de Jupiter « qui
poftquàm tanti meriti mcwiull: Alexandre ,,. fe „,....- difoit être
prœteriit tempus, etiam fils > , il il fe fe vanta de de • lui
r
avoir mieux dit les
• -r a rités aror que fon Pere : vememonam
invilam elle rités voit fair: (Jue fon Pere n'aproçlamat.
Attali quoque
csedem objiciebat;
Se adultimum Jovis, quem patrem fibi Alexander
aflereret, oraculum eludens, veriora
fe Régi , quàm patrem ejus refpondifle
dicebat
Jamtantùm irxconceperat
Rex, quantum
vix fobrius ferre potuif-
&t. Enimverô mero
le Roi avoit le cee«
(îgros décolère ,qu»
peine eût-il pu -fe commander
, quand il n e«
pas été pris de «a i

QirixpE-Cvncx, Liv. VIH. tir
lé tellement qu'il faute fen/îbus vi&is, ex le&O
5 ïoc fc^S^ repente pro/îkrir. Attoa.
& alloit tuer Clitus qui ntti amici ne. pontis
r, parioit toujours plus qujd e m , fed abjedis
i haut & plus infolem- ^

1\-> Q v in t £ - CuAcx s Liv. VHt.
tibulum, & vigili excu-
&
fc#*.
(i met
^
a
&?«»#*••
un paffage
banti haftâ ablatâconftitit
in aditu j qùo néceflairerhent ceux
par où dévoient pailec
qui avoient foupé avec
necefTe ei'at iis jvqui fimulcœnaverant,egre-
étôitrétiré, ilneteftoit
lui. Tout le monde
di. Abierant citeri , jlns .que CUtiM .qo».
:-,,. i • r 1., fortoïc fans flambeau,
GlitUS ultimus fane lu- Alexandre lui demanda
mine exibat. Quem qui il étoit, mais d'une
PPY Kex , quunara m'iifnam eiier effet , voixoui ne témoignoit
t- ce q^i^ct
mterrogat. Emmebat- J aBS l'ame. Clitus, qui
etiam in voce , {céleris, lors rentrant dans lui-.
quod parabat s atroci- ^ ^ " ï
tas; &ille jam non (lia:, dit doucement que cifed
Régis ira; memôr ; toit Clitu» *%£«*]:
/-•i- / r o i roit ! & au même îni-
Chturrl elle,& decon- \t " e Roi luiparfa
vivi© exire reipondit. le j*velot au travers
Hscdicentislatushaftâ j ^ f i ^ f f i
transnxit, morientitque « Va-tefl maintenant
faneuine afperfus , " I trouver Philippe , Parnunc,
inquit, ad Phi- «nénion & Attalus ».
lippum , & Parmenionem, & Attalum ».
II. Malè humanis in- II. Il faut confefl«
geniis natura confuluit, ^ £ « ' 4 ?
quod plerumque non à l'homme , lui a latfle
futura , fed tranfa&a pourtant cette foibleffe,
perpendimus. .Quippe. ^^Xatantq'edê
Rex poftquam ira men- les taire, qu'après qu elle
deceflërat , etiam les _fone laites t car le
ebrie««difcufll,mag- *££ &Tc
qu'il ayoit tué un hom

Q_ufNTZ-CVnce, Liv.VIII. n?
homme qui, à k vérité, gi um bello virum, &
avoit abufé de (apa- °-,- • r c •
tience , mais qui au "'" erubeiccret faten ,
tefte étoi: un grand fervatorem lui , occi-
E T % S " Û a ' eiltexx -
f " m - Deteftabile carnihonte
de 1 avouer, qui r • • -n
lui avoir fauve la vie ; » cls minilterium occugu'il-
venoit, de faire paverai Rex, verborum
{office abominable de ;,« nr ;. m „„„ ,,;,.,„
bourreau , & que par ilcentIam > qu* vnio
un meurtre horrible , il poterat imputari , neavoit
puni des paroles fandâ cxde ultus. Malicenciemes
, qui pou- „„L » » . n. i_ i
voient être imputées au nabat tot ° veftibulo
vin. Il voydit nager cruor paulo antè conw«
J°,\T- 8 '
à , la - viv£E : vigiles attoniti
porte du Palais , celui ., « „ °., r .,
qu'il venoit de voir à & «upentibus limiles
fa rable.'&fesGardes, procuJ ftabant , libe-
«S/ r i^rde q Tui! «*»»?«> Pœiaiçen.
& cner. n'en^ofoient De forte que appro- s'abandonnant
" au'défef-
Ergo haftam ex corpore
x } Am lolltudo exciebat.
poir , & la folitude
oui il fe trouvoit, favonfantfonde{Teiâ,iltirfit
in femet : jamquç
jacentis evulfam retor-
le javelot du corps qui admoverat pe&ori ,
etoit la étendu , &_
en ^ quum advolant vigiles,
tournoit déjà ïa'pointê & repugnanti è manifëd^&l&ï
busextorquent , ailetre
,quand fes Gardes vatumque , in taberl
accourent , le lui rraculum deferunt.
Dtent a grand peine, • & l'emportent en fa tente.
& L 1
re m p lit i tout P lep t a e ia r Ille humi
is
P«>ftrave.
de hauts cris ; puis fe rat corpus, gemitu ejudéchirantlevifàge,
il latûque rniierabili totâ
pno.it ceux qui étoierit r^ • * T
autour de fui ; de ne PÇffonante regia, La-
Je pas laifler (urvivre niare deinde os ungui-
S,
teule; r r SU &
» eaaionfiho tant eue
P-
la
bus/& circumftantes
r j
nuit ftt longue , il ne ro S ar Ç : r ne fe taHt0

H4 QUINT E- CUR ce,Liv. VIII.
pateremur. Inhaspre- prière. Après,commeil
ces toca „ox exafta eft. ^ ^ K o a , "
Scrutanremque nura colère des Dieux, qu'il
ira Deorum ad tantum auroit , commis ce crir
n. /r . /• i • me, 1 le va reflouvenir
nefas actus eflet ? fubit qa'ï\ n- avo it point faannivemrium
facrifi- crifié à Bacchus, comcium
Libçro patri non me ; j avoit * c £ 0 *
r
n ,," „ tous les ans, & que ce
elle rcddltum ftatUtO meurtre étant arrivé
tempore : itaque inter parmi le vin & la bonne
vmum&epulas ca.de ^ f i W S ï ï :
commuta îram Del roiu de ce Dieu. Mais
fuiffe manifeftam. Cae- « qui augmentoit fa
v • douleur, c etoit de voit
terum magis eo move- tous fes' amis tfa toa .
batur , quod omnium chés, & que perfonne
amicoftim animos vide- n'oferoit plus converfw
î • avec lui, mais que cliabat
attonitos : neminem cun | e f u iroic, & qu'il
cum ipfo fociare fer- feroit contraint de vivre
monemporWurum: ^; a
U i ] ts deux fils font
buêre
pro meâ
mnrrpm
gloriâ
• Kir
occuframon
morts
f«vice
devant
Si pour
Milet
ma
a
Dueie rnortem . nie rra- )oire? Fali oit .,| qu'a
ter unicum orbitacis ma table je lui ravifle

Qt/Z NT'
encore ce frète qui étoic
toute fa confoîatkm ,'
après la perte de (es enfants
? Que deviendra
maintenant cette pauvre
malheureufe •' Elle
n'a plus que moi, mais
qu'elle ne fauroit voir
déformais qu'avec horreur.
Meurtrier de tes
amis , & de ceux qui
t'ont fauve la vie, ofc-,
ras-tu bien retourner en
ton pays, où tu ne faurois
préfenter la main
à ta nourrice , fans lui
renouveller la mémoire
de fon infortune ". Et
comme il ne ( mettoit
point de fin à fes larmes
ni à fes plaintes ,
on fit emporter lecorps,
& le Roi fut trois jours
couché & renfermé fans
vouloir, voir perfbnne ;
' mais fes Officiers & fes
Gardes du corps le
voyant obftiné à lelaif
fer moutir , entrèrent
tous enfemole dans fa
tente , & firent tant à
force de prières & de
remontrances , qu'il
prit de la nourriture s
& afin qu'il eût moins
de honte de fa faute ,
les Macédoniens déclarèrent
par, un décret
folerrinel, que Clitus
avoit été tue avec juftice,&
même ils avoient,
réfolu de le priver, de
fépulture , fi le Roi ne
l'eue fait enfevelir.
Z-CV net s Liy. VIII. i r ?
folatium à me inter
epulas occifus eft. Quô
nunc fe conferet milela
îOmnibusejus uhns
fuperfum , quém folum
sequis oculis Tidere
non poterit. Et ego
fervatorum meorum latro
, revertar in pa«*
triam, ut ne dexteram
quidem nutrici , fine
memoriâ calamitatis
ejus offerre poflim » ?
Et cum finis lacrymis
querelifque non fieret,
juiTuamicorum corpus
ablatum eli, Rex triduum
jacuit inclufus ;
quem ut armigeri corporifque
euftodes ad
moriendum obftinatum
efle cognoverunt,
univerfi in tabernaculum
irrumpunt, diuque
precibus ipforum
relu&atum aegrè vicerunt,
ut cibum caperet
; quèque minus cxdis
puderet, jure interfe&um
Clitum Macedones
decernunt ; fepulturâ
qiioque prohibituri,
ni Rex humari
juffiffec.

Xï6 Q_VI NTX-CV R c*,Liv. VIII.
Igitur decenvdiebus Après avoir féjourné
maxime ad confirmandum
pudorem apud nancejl envoya Ephef-
dix jours à Maracande
pour ralîurer fa conte-
Maracanda confump-, tion à Bathiane avec
' une partie de fes trou­
tis, cum parte exercitûs
Hepha:ftionem in
regionem Ba&rianam
miiît , commeatus in
hyemem paraturum.
Quam Clito autem deftinaveraf
provinciam 5
Amyntas dédit ; ipfe
Xenippa pervenit : Scythije
conhnis eft regio ,
habitaturque pluribus
ac frequentibus vicis,
quia ubertas terra: non
indigenas modo detinet,
fed etiam advenas
invitât. Bactrianorum
exulum , qui ab Alexandre
defecerant, receptaculum
fuerat : fed
poftquam Regem adventare
compertum eft,
pulfiab incolis ,11 millia
ferè & ducenti congregantur.
. Omnes
équités erant, etiam in
pace latrociniis aflueti :
non bellum modo, fed
ratio efferaverat. .. -.
Itaque eximprovifo
«dorti Amyntam prat-
pes faire deimagafins
pour l'hiver. Il donna
à Amyntas le Gouvernement
qu'il avoit deftiné
pour Clitus , &
de-là vint à Xcnippe»
qui eft une Province
frontière de la Sçythie,
où tout eft plein de villages
& de bourgs, a
caufe de la bonté du
terroirj qui n'y retient,
pas feulement ceux du
pays, mais attire aufli
les étrangers. C'éroit
la retraite des bannis
de la Ba£triane , qui
avoient quitté le parti
d'Alexandre ; mais fur
le bruit de fa venue ,
étant chaffés par, les
habitants , ils avoient
aflemblé quelque deux
mille deux cents hommes
, tous gens de
cheval , qui même en
pleine paixnevivoient
que de brigandages; &
ces efprits brutaux s'etoient
rendus plus farouches
par la guerre Se
par le defefpoir du pardon.
tum ferocia ingénia
etiam veniae defper
Tout - à - coup donc
ils Tintent fondre fur
Amyntas

Qv ZNTM-CVICS, Liv. VIII. ity
Amyntas., Lieutenant torem Alexandri, diu
d'Alexandre , & le
chargèrent fi furieusement
, que la vi&oire
fut long-temps en balance
, jufqu'i ce
qu'ayant perdu fept
cents des leurs., dont il
y en eut trois cents de
?rifonniers, ils prirent
£
_a fuite, non fans s'être
aucunement vengés,
cai ils tuèrent quatrevingt
Macédoniens, Se
en Méfièrent trois cents
cinquante- Toutefois
le Roi ne laifla pas de
leur faire grâce , quoiqu'après
une féconde
révolte ; & leur ayant
anceps pralium fecerant.
Ad ukimura DCC
fuorum amiiïis, quorum
ecc hoftis cepic ;
dedêre terga viâoribus,
haud fanèinulci;
quippë LXXX Macedonum
interfecerunt /
praeterque eosece &C,L, :
faucii fa

ii$ OuttfTX-CirRcE,L\y. VIII.
„•. pjt I,l lucem m ,• inrprinra mtenora chemin couvert du»
bou( à 1>autte > doçt
ntu mlato lumme-obl- l'embouchure étoit
cura funt : perpetuus claire, à eaufe que le
ty
. , • f\ *-U*r iout y donnoit , mais
cuniculus iter praebet {""^ fort obfc ; ut. &
in campos > ignotum ce petit, fentier s'alloit
nifiindigenis. At Aie- rendre ^ f e *
xander quamquam an- du pays Mais bien
Kuftias naturali fitu que les Barbares défen-
Lmitas ac validas ,
fe& t f
manu Barbari tueban- par f on affiette.fietttur
; tamen arietibus ce qu'Alexandre ayant
admotis, munimenta ^ ^ T j S A
quae manu adjuncta fortifications qui»
erânrconcuffit fiindif- *f d /&£de
que §£ fagittis propug- ' c fl°Xs les mit en denàntium
plerofque de- rcnlte: puis patent par
jecit; quos ubi difper- •%«£&»>&& :
fos fugavit , ruinas noi t d'abattre, s'avanmunimentorum
luper- ça vers le roc.
grefîus, ad petramad-'
movic exerçicum.
. « n i
•'Cœterumintervenie- Il penfat s a"« J< ?f
bat fluvius coëuricibus £ u £ ^ i ^ r i : •
aq'uis ex fupendré tal- viere entre deux, ou
tigio in vallem i^agni-, ^

i** ç " T E * c u RC *\ £iv. vrrr , * «
^voient jamais vu de RPV x ad
ces ouvrages, ils s'éton-
Zl
aeditionem
J ,-'•
1T 9
«ïent & èrent COQ_ metu po/re m
S U k V S «M v
lm fit 9"Jtter le pi,« „ •eademqnc. conjux
grpa rtjpour pre] P£| morituram fe antèdc-^
ede vw * * ue J * «jurerpoceftatem*
K »J

Xio QvnfTâ-Ct/Rcs,Viv.Vl\T.
Barbarianimumadho- £ ^SSSf^tneftiora
quàm tutiora hommes ; fi bien qu'il
converterat : pudebat- renvoya l'entremetteur
queliberalitatis majus fE&ftffî"
efle apud feminas , .
quàm apud viros pretium. Itaque dimiflo
internuncio pacis, obfidionern ferre decreverat.
Sed quum hoftis vi- Mais après mefurant
res fuafauepenfaret, fe ^ « S ;
rurlus muhebns conu- d'avoir fuivi le terne-;
lii, quodprzcepspa- raire confeil d'unefer,
gis quàm neceflarium appJ Uet oxatres, lui
efle credebat, pœnitere promettant de fe reneum
cœpit. Revocato- t ^ f t ï É f t
que ftrenue Uxatre , moi gner auRoilaiefucurum
fe in Régis fiftance de fa A mere ,
poteftate refpondit . ±J?f J&%
Unumprecatus, nevo- aifément. Oxatres ne
luntatem & confdium fut P^J^ l"£d
matris fax proderet f eu^iml fes enfants.,
que faciliùs venia îili & tous les fiens,fe mit
quoque impetraretur. à le fuivre, fans attentrem
cum matre liberik donnée.Le Roi lui ma?-
que .* totius cogna. ^ ^ i S f
tionis grege iequeba- C(? ( oli ^ arti va aufStur
,ne expectato. qui- tôt que lui:,£".»?"*
demfideipignorequod %°?fôg^ïï
Oxatres promiierat. rendi t f 0 n Gouverne-
Rex équité pracmiflb, ment , avec Pf mefle
quireveni eosjuberet, *?&££$&
operirique pranentiam y. reçut fes deux jeunes
ipiius, fupervenit.J & fils que le père 1m don-

ft&ïirtE^Ctr ttCJS iLlV.VÎII. Ht
hâ , Je voulut qu'ils le vi&imis Minerve âtf
•fuiviflent â la guerre, vidoria C.-cfis , impetium
Syfimithri reftituit ; fpé niajoris etiarh
provincial fada ; fi cum fide amicitiâm ipfius
coluiflet. Duos illi jUvenes pâtre trà*
dente fecum fflilitaturos fequi juffit.
Il lai/Ta fa phalange Relictâ deindepha-
fuivoit toujours les
fuyards. Toute cette
jeune Noblefle qui avoit
accoutumé de raccompagner,
étoit outrée: le
feu] Philippe , frère de