FAITS MARQUANTS DE LA RECHERCHE 2005 10 Inserm • Rapport d’activité 2005 sommaire général : cliquer ici ➜ Au cœur des activités de l’Inserm, la recherche affronte de grands défis sanitaires et scientifiques. À titre d’exemples ont été identifiés quelques faits marquants 2005 de cette recherche dans plusieurs domaines de compétences de l’Inserm : santé publique, génétique, neurosciences, psychiatrie, technologies médicales, microbiologie, gastroentérologie, hépatologie, néphrologie, dermatologie, oncogenèse, diabète et métabolisme, biothérapies. 3,13 % Microbiologie 3,36 % Pharmacologie Toxicologie 2,39 % Chimie 1,37 % Multidisciplinaire 1,19 % Psychiatrie Psychologie 6,06 % Immunologie 9,64 % Neuroscience Comportement 10,20 % Biologie moléculaire Genetique 42,88 % Medicine clinique (dont 16 % : oncologie, 15 % : endocrinologie & métabolisme, 14 % : hématologie, 13 % : cardiologie, 6 % : gastrohépatologie 35 % : autres) 14,67 % Biologie Biochimie
FAITS MARQUANTS DE LA RECHERCHE 2005 11 Inserm • Rapport d’activité 2005 sommaire général : cliquer ici SANTÉ PUBLIQUE ➜ La mort subite de l’adulte La mort subite de l’adulte (arrêt cardiaque) est un problème majeur, responsable d’environ 40 000 décès par an en France. Il est important de repérer précocement les sujets prédisposés. L’unité Inserm 258 « Epidémiologie cardiovasculaire et métabolique » a récemment identifié un facteur de risque important : il s’agit du profil de fréquence cardiaque à l’effort. L’enquête prospective parisienne a recruté 6 100 hommes d’âge moyen, qui ont fait une épreuve d’effort dans les années 1970 et dont la mortalité a été suivie pendant plus de 20 ans. Les caractéristiques de l’épreuve d’effort des sujets décédés de mort subite au cours du suivi ont été rétroactivement examinées. Les résultats ont montré que ces sujets avaient une fréquence cardiaque de repos plus élevée que les autres, une fréquence maximale atteinte à l’effort moins élevée ainsi qu’une décroissance plus lente et moins importante de la fréquence cardiaque au cours de la récupération. Ces résultats sont importants car ils font progresser la compréhension de la mort subite. En effet, celleci est le plus souvent due à une accélération brutale du cœur (fibrillation ventriculaire) provoquée par une occlusion des artères coronaires qui irriguent le muscle cardiaque. Il semble donc qu’il existe une susceptibilité aux troubles du rythme ventriculaire et ce avant même le développement de l’athérome (responsable de l’occlusion des artères coronaires). Ces travaux permettent également d’envisager des mesures de prévention primaire pour les sujets à risque, comme un exercice régulier et modéré. Jouven X, Empana JP, Schwartz PJ, Desnos M, Courbon D, Ducimetiere P, New Eng. J. Med., 2005 ; 352 (19) : 195158. Mieux évaluer l’efficacité des essais cliniques Dans de nombreux essais cliniques, les outils utilisés pour juger de l’efficacité d’une prise en charge sont des scores calculés à partir d’items. La présentation des résultats d’un essai clinique se fait par des variations de ces scores entre le début et la fin de l’essai, sous forme de différence moyenne et écarttype. Que signifie cette variation ? Reflètetelle une amélioration cliniquement importante pour les patients ? Une des difficultés que rencontre alors l’investigateur est de déterminer la pertinence clinique de tels résultats et de les communiquer aux cliniciens, qui auront à décider d’appliquer ou non les résultats de l’essai dans leur pratique quotidienne. Deux concepts émergents peuvent aider à l’interprétation de tels résultats. Le MCII (Minimal Clinically Important Improvement) se définit comme étant la plus petite différence ou variation dans un score que les patients percevraient comme une amélioration réelle, c’estàdire la plus petite variation pertinente pour les patients. Le PASS (Patient Acceptable Symptom State) reflète un état (et non une variation) symptomatique en deçà duquel le patient considère qu’il va bien. Cet état est intermédiaire entre une maladie active et une rémission. On peut alors parler de rémission partielle. Ces deux concepts permettent de dichotomiser les variables continues et ainsi d’exprimer les résultats d’essais cliniques en pourcentage de patients améliorés, ou en pourcentage de patients ayant atteint au terme de l’essai un état symptomatique acceptable. Tubach F, Ravaud P, Baron G, Falissard B, Logeart I, Bellamy N, Bombardier C, Felson D, Hochberg M, van der Heijde D, Dougados M, Ann. Rheum. Dis., 2005 ; 64 (1) : 2933. Signatures génétiques des cancers Pour étudier la fiabilité des signatures moléculaires, l’unité Inserm 605 « Épidémiologie des cancers : radiocarcinogenèse et effets iatrogènes des traitements » a réanalysé sept des études les plus importantes