Lignes d'avenir décembre 2012 - RFF

© Anne PETIT/RFF
LE REPORTAGE
« Le contexte »
Après avoir défini et acquis les emprises,
RFF conduit actuellement les études et les
procédures administratives et
environnementales liées à la 2 e phase de la
branche Est de la LGV Rhin-Rhône
L’archéologie préventive est un préalable
à la réalisation du projet : RFF en a confié
l’exécution sur une partie du tracé
à l’Institut national de recherches
archéologiques préventives (Inrap)
basé à Dijon
En finançant et en soutenant ces
opérations, RFF apporte sa contribution
à la connaissance du passé
Place aux archéologues !
La LGV Rhin-Rhône raconte
4 000 ans d’histoire
L’Institut national de recherches archéologiques
préventives (Inrap) était déjà en charge, entre 2004 et
2008, des interventions archéologiques de la 1 re phase
de la LGV Rhin-Rhône, aujourd’hui en service. Six villas
antiques et l’exceptionnel moulin médiéval de Thervay dans
le Jura avaient notamment été découverts sur son tracé.
« L’Inrap intervient dans la continuité du projet de la branche
Est, explique Laurent Mazzucchelli, Directeur de projet de la
2 e phase chez Réseau Ferré de France. Après toutes ces
années à travailler ensemble sur le même dossier, nos équipes
respectives disposent d’une bonne expérience commune :
nous sommes rodés, nous nous comprenons et les travaux
archéologiques se passent dans un climat constructif. »
Le travail archéologique sur la LGV Rhin-Rhône a été relancé
en 2010 avec la mise en œuvre des diagnostics
archéologiques, c’est-à-dire l’étude de reconnaissance du
sous-sol sur le tracé de la 2 e phase entre Genlis et Villersles-Pots
à l’ouest (Côte-d’Or) et entre Petit-Croix et
Mulhouse à l’est (Territoire-de-Belfort et Haut-Rhin).
Les conclusions de ces diagnostics ont permis aux DRAC
(Directions Régionales des Affaires Culturelles), représentant
l’Etat, de prescrire des fouilles. En Côte-d’Or, 9 sites, dont la
richesse promettait d’être au rendez-vous, ont été identifiés.
Les archéologues ont donc investi, depuis avril 2012,
les sites de Genlis, de Collonges-les-Premières et de
Labergement-Foigney.
Sur ces fouilles, qui sont les plus avancées, des découvertes
d’intérêt majeur ont été faites : les vestiges d’une importante
villa gallo-romaine, une construction du X e siècle et plusieurs
têtes de divinité, dont une plutôt bien conservée.
Partager l’intérêt scientifique et culturel
« Le rôle de RFF en tant que Maître d’ouvrage du projet,
poursuit Laurent Mazzucchelli, est de veiller à libérer à temps
les terrains avant le démarrage des travaux de construction.
Cela implique que les aspects fonciers aient été traités, que
les études techniques soient abouties, que nous ayons les
autorisations administratives requises. Les fouilles
archéologiques doivent donc être réalisées au préalable. Nous
veillons à ce qu’elles se déroulent dans les délais impartis d’un
calendrier anticipé – et c’est le cas. Notre mission sur ce projet
nous amène à travailler avec le monde de l’archéologie. La
recherche archéologique a toute sa place au cœur de nos
projets de développement et nous avons pleinement
conscience de son intérêt scientifique et culturel. »
Un intérêt que RFF valorise aussi sur le terrain en organisant
des visites des chantiers de fouilles pour les élus et les
acteurs des territoires.
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