Montbéliard à la Une n°33
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900 personnes sont concernées par l'aide apportée.<br />
ERIC LANçON<br />
LAURENT VATé<br />
ERIC LANçON<br />
l’éducation. Et le cercle vicieux est entretenu<br />
par <strong>la</strong> faible capacité de financement<br />
d’activités créatrices de richesses. Dans ce<br />
contexte où <strong>la</strong> sécurité alimentaire ne peut<br />
plus être garantie, l’aide apportée dans<br />
le cadre de <strong>la</strong> coopération internationale,<br />
permet de contribuer de manière qualitative<br />
<strong>à</strong> <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté en soutenant<br />
des initiatives locales en col<strong>la</strong>boration avec<br />
<strong>la</strong> mairie de Zimtanga. « La question de <strong>la</strong><br />
sécurité alimentaire est cruciale au Sahel.<br />
Avec le réchauffement climatique, les saisons<br />
des pluies sont irrégulières, elles peuvent être<br />
plus courtes, violentes et provoquent des<br />
dégâts. Cette année, le Burkina Faso connaît<br />
sécheresse et hausse des prix des denrées<br />
alimentaires. Par exemple, le prix du sac de<br />
mil est multiplié par deux par rapport <strong>à</strong> l’an<br />
passé… Dans ce contexte, le soutien que<br />
nous apportons au maraîchage, en doub<strong>la</strong>nt<br />
sa surface, est le bienvenu » insiste Sylvain<br />
Gacon, adjoint au maire en charge des<br />
re<strong>la</strong>tions internationales.<br />
<strong>à</strong> Zimtanga, l’agriculture et l’élevage<br />
constituent les principales activités<br />
économiques. C’est une agriculture<br />
qui reste très fortement tributaire des<br />
aléas climatiques avec notamment des<br />
pluies insuffisantes et mal réparties dans<br />
le temps et dans l’espace. Elles permettent<br />
très rarement de couvrir les besoins des<br />
familles. Toutefois, <strong>la</strong> province a <strong>la</strong> chance<br />
de disposer du <strong>la</strong>c Bam -le plus vaste<br />
p<strong>la</strong>n d’eau non tarissable du pays- lequel<br />
constitue un potentiel naturel et un réel<br />
poumon économique : <strong>la</strong> présence de l’eau<br />
toute l’année permet en effet de développer<br />
des activités de maraîchage aux abords<br />
directs du Lac Bam pendant <strong>la</strong> saison sèche.<br />
Quatre hectares de parcelles irriguées<br />
Les moyens financiers mobilisés dans le<br />
cadre du projet partenarial ont permis<br />
d’aménager 4 hectares de parcelles avec<br />
un système d’irrigation. Cette surface<br />
cultivée permet aujourd’hui de produire<br />
environ 47 tonnes d’oignons par an, des<br />
tomates (210 kilos), des choux (310 kilos),<br />
des aubergines locales (240 kilos), des<br />
carottes (100 kilos). <strong>Une</strong> partie est destinée <strong>à</strong><br />
l’autoconsommation, alors que <strong>la</strong> production<br />
d’oignons est majoritairement vendue,<br />
générant des compléments de revenus.<br />
Ainsi, en 2009, <strong>la</strong> campagne maraîchère a<br />
permis aux femmes de réaliser un chiffre<br />
d’affaire de 2 750 000 F CFA (4 200 euros)...<br />
Le projet a également rendu possible <strong>la</strong> mise<br />
en p<strong>la</strong>ce d’un fonds de garantie au niveau<br />
de <strong>la</strong> caisse popu<strong>la</strong>ire pour permettre aux<br />
femmes d’avoir facilement accès au microcrédit.<br />
Ce fonds leur permet de mener<br />
des activités génératrices de revenus<br />
complémentaires comme l’élevage de<br />
moutons, lesquels sont engraissés grâce<br />
aux résidus des récoltes puis revendus avec<br />
profit.<br />
Aujourd’hui, les partenaires européens<br />
s’engagent avec leurs homologues<br />
burkinabés <strong>à</strong> maintenir leurs efforts en<br />
faveur de Zimtanga et souhaitent développer<br />
ce projet via l’aménagement et <strong>la</strong> mise en<br />
culture d’un deuxième périmètre maraîcher<br />
de 4 hectares, situé <strong>à</strong> Bargo, non loin du<br />
premier aménagement. Les deux périmètres<br />
bénéficieront aux 165 femmes des<br />
groupements de Bargo et Dougré et <strong>à</strong><br />
leurs familles, soient 900 personnes au<br />
total.<br />
NUMéro 33 • fevrier 2012 • <strong>Montbéliard</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>Une</strong> • 11