elaboration de strategie d'adaptation des ressources en eau - NCAP

Il est maintenant établi que les activités humaines entraînent un accroissement des
gaz à effet de serre, ce qui tend à produire un réchauffement du climat. Les
changements climatiques conduiront logiquement à des changements de qualité
des ressources en eau. L’ évaluation de l’impact des changements climatiques sur
ces ressources devient donc une nécessité au Mali.
Pour les ressources en eau du bassin du fleuve Niger, les eaux de surfaces ont une
forte sensibilté à un changement climatique. En effet, des etudes ont montré qu’une
baisse de 18% de la pluie entraine une diminution de 35% des ressources en eau de
surface ; tandis que pour une augementation de 15% des pluies les ressources en
eau de surface augementent de 18%.
Les eaux souterraines renouvelables ont par contre une sensibilité moyenne :
l’augmentation de 15% des pluies entraîne une agmentation de 9% des ressources
renouvelables, tandis que la baisse de 20% des précipitations entraîne une
dinimution de 15% des ressources renouvelables. Dans les zones à climat sahélien ,
on a la plus forte sensibilté aux changements climatiques avec deux scénarios
possibles :
• Dans l’hypothèse du scénario 1 avec la poursuite des tendances actuelles,
les ressources en eau baisseraient à l’horizon 2025 de 35% pour les eaux de surface
et de 13% pour les ressources renouvelables des aquifères par rapport à la période
1961-1990. Ce qui aura comme conséquences une accentuation des phénomènes de
sècheresse. Elle se traduira par :
- Une baisse des niveaux piézométriques des nappes souterraines qui
alimentent les cours d’eau en période d’étiage. Au cours des deux dernières
décennies, une forte réduction des apports des fleuves et alimentation des nappes
(de 50 à 80%) a été enregistrée alors que les apports de pluies ont été relativement
faibles (20 à 50%). Cette situation a eu pour conséquence l’arrêt de l’écoulement
sur le fleuve Niger à Niamey en juillet 1985, et le Bani à Douna un an sur deux
depuis 1984. On devrait donc s’attendere à un assèchement quasi-annuel du Bani à
Douna au moins d’une durée d’un mois ;
- Une baisse des niveaux piézomètriques va également, entraîner le
tarissement des nappes superficielles que constitue la source principale
d’alimentation en eau des populations rurales ;
- Une baisse de l’hydraulicité des fleuves aura également pour
conséquence le tarissement des mares dont l’alimentation est liée aux crues. Il faut
se rappeler qu’en 1984, le fleuve Niger n’est pratiquement pas sorti de son lit
mineur et les seuils qui contrôlent l’alimentation des mares et lacs n’ont pas été
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