elaboration de strategie d'adaptation des ressources en eau - NCAP

7.2 Mise en valeur des ressources en eau au Mali
Le Mali dispose d’un important potentiel hydrique. Ce potentiel, s’il est mobilisé
avec des aménagements conséquents, permettra de satisfaire à très long terme les
besoins du pays en matière d’approvisionnement en eau potable, d’irrigation et de
production hydroélectrique. De nos jours, les besoins en eau du Mali, tous usages
confondus, sont évalués approximativement à un peu plus de 6 milliards de m 3 par
an, dont 1 % pour l’approvisionnement en eau potable des populations, 1 % pour le
cheptel et 98 % pour l’agriculture et les autres usages.
7.2.1 Eaux de surface
Les cours d’eau dans les bassins desquels vit la presque totalité de la population du
Mali jouent un rôle essentiel dans l’économie du Mali. Ils sont les moteurs du
développement des activités économiques que sont : l’adduction en eau potable,
l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie, le transport et l’artisanat. Les autres
activités comme le tourisme et l’exploitation minière bénéficient des bienfaits de
ces cours d’eau et de leurs affluents.
Sur le plan de l’adduction en eau potable, il faut dire que les principales villes du
Mali possèdent un système d’approvisionnement en eau potable alimenté soit
directement par le fleuve ou indirectement à partir de nappes phréatiques
alimentées par les eaux du fleuve.
Les bassins des cours d’eau au Mali renferment les plus grands projets du pays en
matière de production agro-pastorale. La production agricole irriguée (riz, surtout
blé, cultures maraîchères) y est concentrée.
Sur le plan de l’Agriculture, le Mali tire profit du potentiel offert par le fleuve
Niger traversant son territoire en bonne partie aride et non propice à la culture
pluviale. On trouve principalement l’irrigation de surface, pratiquée sous trois
formes et sur une période de sept mois, de juin à décembre : 1) la maîtrise totale, 2)
la submersion contrôlée, et 3) la culture de décrue. La maîtrise totale occupe
environ 80 000 ha, dont 57 000 ha dans les aménagements de l’Office du Niger qui
fournit à lui seul 45%de la production nationale de riz. La submersion contrôlée
occupe environ 90 000 ha dans les plaines d’inondation des régions de Ségou et de
Mopti et dans les mares de la région de Tombouctou. La culture de décrue,
pratiquée dans les lacs et mares de la région de Tombouctou, occupe quelque 60
000 ha. Sur le reste du pays, plus de 700 petits barrages utilisant les ressources en
eau non pérennes ont été construits et de nombreux aménagements de bas-fonds ont
été réalisés, souvent avec l’aide d’ONG. Il existe ainsi au Mali des terres d’une
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