Le Petit Morin de Verdelot à Saint Cyr sur Morin Site ... - Webissimo

C’est une espèce qui colonise souvent les ruisseaux en compagnie des truites.
Après la ponte, la densité de Chabot peut être très importante, plus de 50 individus par m 2 . Cette densité diminue
au fur et à mesure de la croissance des individus. Elle peut cependant rester élevée dans les secteurs où l’habitat
est de très bonne qualité.
En terme de qualité d’eau, il a été estimé en laboratoire que le Chabot peut supporter un niveau assez important
de matières azotées si le taux en oxygène est élevé. Le Chabot ne supporte pas une concentration en DCO,
supérieure à 3 mg.l -1 .
Le Chabot vit dans des zones courantes où la vitesse de l’eau est de 20 à 60 cm.s -1 . En dessous de ces vitesses,
la sédimentation devient plus importante, le milieu se colmate, le taux d’oxygène se réduit et la température
augmente.
La profondeur de l’eau n’est pas un facteur critique si la hauteur d’eau est supérieure à 5 cm et le débit suffisant.
Dans le cas contraire, la température de l’eau élevée et le taux en oxygène dissous faible conduisent à une
mortalité des peuplements de Chabot.
REPARTITION GEOGRAPHIQUE
L’espèce est répandue dans toute l’Europe (surtout au nord des Alpes), jusqu’au fleuve Amour, en Sibérie, vers
l’est. Elle est par contre absente en Irlande, en Écosse et dans le sud de l’Italie et n’existe en Espagne que dans le
val d’Aran, aux sources de la Garonne.
Le Chabot présente une très vaste répartition en France dans le
Finistère). On le trouve dans les rivières près du niveau de la mer
jusqu’à des altitudes de 900 m dans le Massif Central, dans le Cantal
à 1 200 m et dans les Alpes à 2 380 m (lac Léantier). Sa distribution
est néanmoins très discontinue, notamment dans le Midi où se
différencient des populations locales pouvant atteindre le statut de
sous-espèce ou d’espèce (cf. le Chabot du Lez, Cottus petiti, p. 214).
Il manque en Corse, dans le Roussillon, l’Orb, l’Argens, le Gapeau, la
Nivelle et la Bidassoa.
Figure 22 : Répartition géographique du Chabot en France (Source : Cahier
d’habitat NATURA 2000)
STATUTS DE L’ESPECE
Directive « Habitats-Faune-Flore » : annexe II
EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS, MENACES POTENTIELLES
Le paragraphe suivant a été rédigé à l’aide des connaissances de l’opérateur et de la bibliographie suivante :
TOMLINSON. ML, PERROW. MR, 2003. Ecology of the Bullhead, Cottus gobio. Edition Conserving
Natura 2000 Rivers Ecology, series N°4. 19 p ;
http://www.liferuisseaux.org/Chabot.htm ;
EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS
L’espèce n’est pas globalement menacée, mais ses populations locales
le sont souvent par la pollution, les recalibrages, les barrages ou les
pompages. Ainsi, il est à craindre que certaines variantes méridionales
n’aient déjà été éradiquées des sources qui constituent leur dernier
retranchement en climat méditerranéen.
Le recalibrage consiste à augmenter la
capacité d’évacuation des débits de crue en lit
mineur. Le lit est alors élargi et approfondi, lui
donnant un aspect trapézoïdal. Ces travaux
conduisent à supprimer le fond du cours d’eau,
lieu de développement de la vie aquatique
(végétaux, animaux)
MENACES POTENTIELLES
L’espèce est très sensible à la modification des paramètres physico-chimiques du milieu, notamment au
ralentissement des vitesses du courant consécutif à l’augmentation de la hauteur d’eau (barrages, embâcles), aux
apports de sédiments fins provoquant le colmatage des fonds, à l’eutrophisation et aux vidanges de plans d’eau.
La pollution de l’eau, les divers polluants chimiques, d’origine agricole (herbicides, pesticides et engrais) ou
industrielle, entraînent des accumulations de résidus qui provoquent une baisse de la fécondité, une stérilité ou la
mort des individus.
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