Le Petit Morin de Verdelot à Saint Cyr sur Morin Site ... - Webissimo
Le Petit Morin de Verdelot à Saint Cyr sur Morin Site ... - Webissimo
Le Petit Morin de Verdelot à Saint Cyr sur Morin Site ... - Webissimo
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>Le</strong>s mâles ont un tronc plus court, une queue plus longue et un disque oral plus grand que la femelle. On suppose<br />
que ces différences morphologiques correspon<strong>de</strong>nt aux « rôles » <strong>de</strong> chacun dans la reproduction. La femelle porte<br />
les œufs (abdomen plus grand) et le mâle construit le nid, (queue plus gran<strong>de</strong>).<br />
Avant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reproduction, les individus sub adultes migrent vers les lieux <strong>de</strong> reproduction. La migration se<br />
déroule d’octobre à février.<br />
REPRODUCTION<br />
La reproduction se déroule <strong>de</strong> mars à mai <strong>sur</strong> un<br />
substrat <strong>de</strong> gravier et <strong>de</strong> sable (la jonction <strong>de</strong>s<br />
alternances entre les radiers et les mouilles), dans <strong>de</strong>s<br />
zones à courant moyen. <strong>Le</strong> faciès <strong>de</strong> type plat courant<br />
est propice à la reproduction <strong>de</strong> cette espèce.<br />
<strong>Le</strong> sub adulte quitte les zones <strong>de</strong> limons ou <strong>de</strong><br />
sédiments dans lesquels il était enfoui, pour rejoindre<br />
la zone favorable à sa reproduction en amont. Il peut<br />
parcourir <strong>de</strong>s distances plus ou moins importantes. <strong>Le</strong>s<br />
barrages et les pollutions chimiques constituent <strong>de</strong>s<br />
obstacles à sa migration. La migration se fait <strong>de</strong> nuit, à<br />
partir du mois d’octobre.<br />
Figure 26 : Zone favorable à la croissance <strong>de</strong> la Lamproie <strong>de</strong> planer<br />
(rive droite au premier plan) à Sablonnières pont <strong>de</strong> la D 222<br />
(Source : Fédération <strong>de</strong> pêche <strong>de</strong> Seine et Marne)<br />
<strong>Le</strong> nid, ovale et petit (20 à 40 cm <strong>de</strong> large pour 2 à 10 cm<br />
<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur), est élaboré avec <strong>de</strong>s graviers et du sable.<br />
Plus <strong>de</strong> 30 individus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sexes peuvent s’accoupler<br />
ensemble, jusqu’à cent fois par jour. <strong>Le</strong>s géniteurs<br />
meurent après la reproduction.<br />
La fécondité est élevée (440 000 ovules/kg <strong>de</strong> femelle). La<br />
phase larvaire est longue. <strong>Le</strong>s larves vivent enfouies dans<br />
les sédiments pendant 5,5 à 6,5 ans.<br />
Figure 27 : Zone favorable à la reproduction <strong>de</strong> la Lamproie <strong>de</strong><br />
planer (sable, gravier) à la limite communale entre Sablonnières et Boitron (Source : Fédération <strong>de</strong> pêche <strong>de</strong> Seine et Marne)<br />
ACTIVITE<br />
De légères migrations amont vers les sites propices sont observées chez la Lamproie <strong>de</strong> planer qui peut effectuer<br />
<strong>de</strong>s déplacements <strong>de</strong> quelques centaines <strong>de</strong> mètres avant la reproduction <strong>de</strong> mars à avril (février à juin), pour<br />
rechercher <strong>de</strong>s zones favorables dans <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> 8 à 11°C.<br />
REGIME ALIMENTAIRE<br />
La larve vit enfouie dans la vase qu’elle filtre afin <strong>de</strong> se nourrir <strong>de</strong>s micro-organismes présents (diatomées,algues ,<br />
protozoaires et détritus <strong>de</strong> végétaux). Après la métamorphose, qui s’accompagne d’une atrophie <strong>de</strong> l’appareil<br />
digestif, l’adulte qui en résulte ne se nourrit plus.<br />
CARACTERES ECOLOGIQUES<br />
La Lamproie <strong>de</strong> planer, contrairement à la Lamproie <strong>de</strong> rivière et à la Lamproie marine (Petromyzon marinus), est<br />
une espèce non parasite, vivant exclusivement en eau douce, dans les têtes <strong>de</strong> bassin et les ruisseaux. <strong>Le</strong>s larves<br />
« ammocètes » (aveugles), vivent dans les sédiments pendant toute la durée <strong>de</strong> leur vie larvaire.<br />
<strong>Le</strong>s larves vivent dans les zones <strong>de</strong> dépôts sédimentaires. Ces milieux se mettent en place pour <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong><br />
courant inférieures à 7 cm.s -1 . Au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> cette vitesse les sédiments sont remaniés, le lieu <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> la larve<br />
n’est donc plus stable. <strong>Le</strong>s larves peuvent supporter quelques heures une anoxie dans les sédiments, passé ce<br />
délai elles meurent ou se déplacent. <strong>Le</strong>s larves sont actives dès que l’eau atteint la température <strong>de</strong> 12°C, en <strong>de</strong>çà<br />
35