Le Petit Morin de Verdelot à Saint Cyr sur Morin Site ... - Webissimo

TRAVAUX HYDRAULIQUES
Les travaux de recalibrage, rectification, chenalisation ont des impacts divers sur l’habitat de la Lamproie de
planer :
L’élargissement du lit conduit à la réduction de la hauteur d’eau et de la vitesse d’écoulement. La
modification de ces paramètres conduit à la diminution de la quantité d’oxygène dissous, à l’augmentation de la
température de l’eau et au dépôt de sédiments. Ainsi, la qualité chimique et physique de l’habitat est perturbée.
L’habitabilité du milieu est réduite voire détruite suivant le degré d’intervention ;
La suppression de la granulométrie du lit (graviers, galets, pierres, sables) conduit à une destruction pure et
simple de l’habitat (lieu de reproduction et de croissance) de la Lamproie de planer. Ainsi sur les secteurs ayant
subi ces interventions, la Lamproie de planer n’est plus présente ;
L’élargissement du lit, son enfoncement et la suppression de la granulométrie ont pour objectif de favoriser
l’écoulement de l’eau en période de crue. Les vitesses d’écoulement sont plus importantes et les caches
supprimées. La Lamproie de planer aura des difficultés pour se maintenir sur le secteur modifié ou juste en
aval. De plus les secteurs situés en aval de ces travaux sont aussi touchés par l’accélération de l’écoulement
des eaux. La granulométrie est plus ou moins déstabilisée.
BARRAGES, MOULINS ET SEUILS
Les ouvrages situés en travers du lit, ont pour conséquence de relever la ligne d’eau en amont du barrage
impactent l’habitat de la Lamproie de planer :
L’augmentation de la hauteur d’eau entraîne une réduction de la vitesse d’écoulement, induisant une
diminution de l’oxygénation de l’eau, une augmentation de la température et un colmatage total du lit mineur de
la rivière par la sédimentation des particules en suspension, l’habitat d’espèce Lamproie de planer est détruit ;
L’augmentation de la hauteur d’eau réduit le développement de la végétation aquatique typique de l’habitat
de la Lamproie de planer ;
Le dénivelé créé par le barrage est infranchissable pour la Lamproie de planer dès 5 cm.
PRODUITS PHYTOSANITAIRES
Les molécules actives des produits phytosanitaires se retrouvent dans le cours d’eau, quelles que soient leurs
utilisations (agriculture, jardins privés ou entretien des routes et des voies ferrées). Elles ont aussi un impact sur la
végétation aquatique et sur la faune aquatique. Les molécules sont fixées sur les végétaux (micro ou macro). Leur
consommation par l’ensemble des « maillons » de la chaîne alimentaire conduit à une accumulation de ces
produits par un facteur 5 à 100 suivant les passages d’un degré trophique à l’autre (BRUSLE J., QUIGNARD J.P.,
2004. Les poissons et leur environnement, Ecophysiologie et comportements adaptatifs. Editions tec & doc,
Lavoisier.pp 91,217,281. ANGELIER. E, 2000. Ecologie des eaux courantes. Editions Tec&Doc. pp 163.). Cette
bioaccumulation ou biomagnification induit des perturbations dans le fonctionnement des organismes : diminution
du transport de l’oxygène dans le sang ou l’hémolymphe, perturbation du fonctionnement nerveux, perturbation de
la fertilité, modification génétique. La mortalité massive est cependant rare, elle se produit uniquement
(Concentration létale du produit dans la rivière CL 50) lorsqu’il y a épandage direct dans la rivière ou suite à un
épisode pluvieux après épandage. En général, l’ensemble de ces produits va réduire la durée de vie ou provoquer
un déplacement des individus.
Les produits de type herbicides vont impacter la végétation aquatique et induire une réduction de la population de
Lamproie de planer.
PIETINEMENT BOVIN
Le piétinement bovin en rivière résulte de l’utilisation directe de la rivière comme zone d’abreuvoir pour le cheptel.
Le piétinement répété (journalier) de la berge conduit à son érosion ainsi qu’à la destruction du substrat de la
rivière.
Le piétinement bovin entraîne un remaniement de la granulométrie conduisant à une destruction de l’habitat. De
plus, les rejets des matières fécales se font directement dans le milieu, conduisant à une eutrophisation sur le
secteur situé en aval.
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