Le secteur bancaire suisse - Association suisse des banquiers
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6 Retail Banking en Suisse<br />
6 1 Que faut-il entendre par Retail Banking <br />
On entend généralement par Retail Banking ( banque de détail ), les opérations<br />
<strong>bancaire</strong>s grand public, c’est-à-dire les opérations de base. Il se caractérise par<br />
une gamme de produits simples et compréhensibles et s’adresse aux personnes<br />
disposant d’une fortune nette s’élevant, selon les banques, entre CHF 250 000 et<br />
1 million. L’offre de services comprend la gestion de comptes, le trafic <strong>des</strong> paiements,<br />
la distribution de cartes de crédit, de produits de placement simples ainsi<br />
que les hypothèques et les crédits. A l’exception <strong>des</strong> établissements qui se vouent<br />
exclusivement au Private Banking ou à l’Investment Banking, toutes les banques<br />
exerçant leur activité en Suisse proposent ces services. La banque de détail s’exerce<br />
au travers de multiples canaux, par exemple un réseau d’agences, un réseau de<br />
distributeurs de billets, l’e-banking ou le téléphone.<br />
Dans le Retail Banking, le volume <strong>des</strong> opérations individuelles est relativement<br />
faible comparé aux segments tels que le Private Banking ou les entreprises, mais le<br />
nombre d’opérations à traiter y est élevé. C’est pourquoi on y propose <strong>des</strong> produits<br />
et <strong>des</strong> services fortement standardisés plutôt que <strong>des</strong> solutions individuelles. <strong>Le</strong>s<br />
opérations d’intérêts sont typiquement la principale source de revenus de la banque<br />
de détail et constituent la plus grande partie du volume d’affaires. <strong>Le</strong>s opérations<br />
de banque de détail constituent souvent la base de l’établissement d’une relation<br />
d’affaires à long terme avec les clients et ouvrent fréquemment les portes à la vente<br />
croisée ( cross-selling ) d’autres produits et à <strong>des</strong> services <strong>bancaire</strong>s complexes.<br />
6 2 Importance économique<br />
En Suisse, le Retail Banking joue un rôle très important et bon nombre d’établissements<br />
et groupes <strong>bancaire</strong>s exercent une grande partie, voire la totalité, de leurs<br />
activités dans ce segment. La banque de détail fait notamment partie <strong>des</strong> activités<br />
traditionnelles de la plupart <strong>des</strong> banques cantonales, qui réalisent environ la<br />
moitié de leurs revenus grâce aux opérations d’intérêts. La création de valeur<br />
<strong>des</strong> banques Raiffeisen et <strong>des</strong> banques régionales repose presque uniquement sur<br />
les opérations de banque de détail, et les gran<strong>des</strong> banques sont également très<br />
présentes sur ce marché.<br />
47<br />
<strong>Le</strong> <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> <strong>suisse</strong><br />
En 2008, la création de valeur brute du <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> représentait 7,6 % de la<br />
création totale de valeur de l’économie <strong>suisse</strong>. La part de la banque de détail s’élevait<br />
à CHF 15 milliards, soit 2,8 % de la création totale de valeur. La contribution<br />
du Retail Banking à la création de valeur du <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> s’élève donc à environ<br />
36 %. A fin 2008, le <strong>secteur</strong> <strong>bancaire</strong> <strong>suisse</strong> employait quelque 136 000<br />
personnes, dont près de 60 000 dans la banque de détail.<br />
6 3 Quelques produits du Retail Banking<br />
Compte d’épargne et compte privé<br />
<strong>Le</strong> but premier <strong>des</strong> comptes d’épargne est l’épargne. De ce fait, le montant <strong>des</strong><br />
retraits mensuels autorisés et les services proposés sont limités. En contrepartie,<br />
la rémunération est nettement supérieure à celle <strong>des</strong> autres comptes. De son côté,<br />
le compte privé sert prioritairement à l’exécution <strong>des</strong> paiements et au versement<br />
<strong>des</strong> salaires et <strong>des</strong> rentes. <strong>Le</strong>s limites de retrait étant généreuses, la rémunération<br />
versée sur ces comptes est plutôt mo<strong>des</strong>te. Depuis janvier 2010, la rémunération<br />
<strong>des</strong> comptes d’épargne et privés est exonérée de l’impôt anticipé jusqu’à CHF 200.