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UNE 10 décembre 2009 BYD (P1).qxd - fratmat.info

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4<br />

Dette extérieure<br />

Économie<br />

Fraternité<br />

Matin / Jeudi <strong>10</strong> décembre <strong>2009</strong><br />

Depuis l’atteinte du point de décision à l’initiative Ppte, fin mars dernier, la Côte d’Ivoire ressent<br />

de moins en moins lourdement le poids des dettes, grâce aux accords de restructuration obtenus avec ses créanciers.<br />

La France annule 205 milliards de Fcfa<br />

Hier, au 19 e étage de l’immeuble<br />

Sciam, abritant le cabinet<br />

du ministre de<br />

l’Economie et des Finances,<br />

l’ambiance était détendue.<br />

Et pour cause, la Côte d’Ivoire<br />

venait de bénéficier d’une importante<br />

remise de sa dette extérieure<br />

due à la France : 205 milliards de<br />

Fcfa (455 millions de dollars<br />

américains) effacés immédiatement,<br />

314 milliards de Fcfa (697<br />

millions de dollars) rééchelonnés<br />

sur une période allant de 23 à 40<br />

ans, et 990 milliards de Fcfa (2,2<br />

milliards de dollars) d’arriérés et<br />

déchéances, payables, en réalité<br />

tout juste après l’obtention du<br />

point de décision, différés exceptionnellement<br />

sur une période de<br />

8 ans maximum pour permettre à<br />

la Côte d’Ivoire de réussir la mise<br />

en œuvre de son programme économique<br />

et financier triennal<br />

conclu avec le Fmi. Ces différés<br />

exceptionnels correspondent, au<br />

dire de S.E.m Jean marc Simon,<br />

Ambassadeur de la France en<br />

Côte d’Ivoire, signataire hier des<br />

accords respectifs, avec le ministre<br />

ivoirien Charles Koffi Diby,<br />

en charge de l’Economie et des<br />

Finances, à l’annulation de 67%<br />

des arriérés de dettes commerciales<br />

pré date butoir et de 90% des<br />

échéances sur la durée du programme<br />

triennal sus indiqué<br />

(avril <strong>2009</strong>-avril 2012). Pour<br />

l’Ambassadeur de France, cette<br />

restructuration qui se situe dans le<br />

cadre de la mise en œuvre effective<br />

du procès-verbal agréé du<br />

Club de Paris, signé le 15 mai<br />

dernier, au terme des négociations<br />

qui ont regroupé à Paris,<br />

créanciers bilatéraux et gouvernement<br />

ivoirien, «est un événement<br />

important et marque véritablement<br />

une étape de sortie de crise<br />

et par conséquent, le futur du<br />

pays». mais pour en arriver là, le<br />

représentant de l’Etat français<br />

reconnaît que les autorités ivoiriennes<br />

ont dû faire beaucoup<br />

d’efforts. Lesquels efforts ont été<br />

reconnus par la communauté<br />

internationale, notamment le<br />

Fonds monétaire international<br />

(Fmi) et la Banque mondiale.<br />

D’où l’éligibilité du pays à<br />

l’Initiative en faveur des pays<br />

pauvres très endettés (Ppte) à travers<br />

l’atteinte du point de décision<br />

qui a permis d’ouvrir les<br />

négociations avec les créanciers<br />

réunis au sein des Clubs de Paris<br />

et de Londres. SEm. Jean marc<br />

Simon promet par ailleurs, qu’une<br />

fois que le pays atteindra le<br />

point d’achèvement à l’initiative<br />

Ppte, la France procédera à un<br />

autre allègement de la dette<br />

Le ministre Charles Koffi Diby (économie et Finances) et SEM. Jean-Marc Simon, ambassadeur de<br />

France en Côte d’ivoire, lors de la signature des accords. (PhOtO : m. E. F).<br />

publique ivoirienne par le biais<br />

d’un système de contrat de désendettement<br />

et de développement<br />

(Cdd). Par ce contrat sur lequel<br />

experts ivoiriens et français vont<br />

travailler, la France pourrait abandonner<br />

la quasi-totalité de ses<br />

créances. mais en contrepartie,<br />

l’Etat ivoirien s’engagera à affecter<br />

cette manne financière ainsi<br />

obtenue grâce à l’atteinte du point<br />

d’achèvement, dans des projets<br />

contribuant au développement<br />

et/ou à la réduction de la pauvreté<br />

qui auront été identifiés par les<br />

deux partenaires. Au regard de<br />

tout ce qui précède, il n’est pas<br />

superflu de déclarer que ce 09<br />

décembre <strong>2009</strong> est un jour de<br />

bonheur pour le pays. Et c’est à<br />

juste titre que le ministre ivoirien<br />

de l’Economie et des Finances,<br />

Charles Koffi Diby, l’a souligné<br />

dans son discours: «Aujourd’hui<br />

est un jour très agréable pour la<br />

Côte d’Ivoire», parce que ces<br />

trois accords qui ont fait l’objet<br />

de signature hier, à la salle de<br />

conférences Kaberuka du cabinet,<br />

allège substantiellement le<br />

poids de la dette publique ivoirienne.<br />

«En effet, en tant que partenaire<br />

privilégié de la Côte<br />

d’Ivoire, la France, votre pays,<br />

occupe la première place au<br />

nombre de nos créanciers bilatéraux,<br />

avec un portefeuille représentant<br />

52% du stock total de la<br />

dette due à l’ensemble des 14<br />

pays créanciers, membres du<br />

Club de Paris», a dit le ministre<br />

Charles Koffi Diby, à l’endroit de<br />

l’Ambassadeur français. Ajoutant<br />

«qu’il est donc aisé de comprendre<br />

que cette position prépondérante<br />

implique la France, comme<br />

acteur essentiel concernant la<br />

Côte d’Ivoire, au titre de la restructuration<br />

de sa dette extérieure».<br />

Le ministre qui a plaidé au<br />

cours de cette cérémonie pour le<br />

retour de l’Agence française de<br />

coopération (Afd) et de l’intensification<br />

de ses activités dans le<br />

pays afin de servir de catalyseur<br />

et de déclencheur du retour de<br />

tous les autres partenaires au<br />

développement, n’a pas manqué<br />

de souligner que cette institution<br />

avait été, en 2008, d’un apport<br />

appréciable dans la normalisation<br />

des relations de la Côte d’Ivoire<br />

avec des institutions financières.<br />

En effet, l’Afd, par son mécanisme<br />

de crédit relais avait permis le<br />

bouclage du financement nécessaire<br />

à l’apurement des arriérés<br />

dus aux institutions multilatérales,<br />

notamment la Banque mondiale<br />

et la Banque africaine de<br />

développement (Bad). «Je voudrais<br />

saisir l’occasion de cette<br />

cérémonie de signature, pour<br />

remercier, au nom du gouvernement<br />

ivoirien, les plus hautes<br />

autorités françaises pour leur<br />

implication totale lors du bouclage<br />

dudit financement», a insisté<br />

Charles Koffi Diby. Qui n’oublie<br />

pas que ce soutien français a été<br />

aussi remarquable dans la gestion<br />

du dossier de la Côte d’Ivoire<br />

auprès des instances du Fmi pour<br />

l’obtention du programme économique<br />

et financier assorti, immédiatement,<br />

du point de décision<br />

de l’Initiative Ppte.<br />

Assurant que le gouvernement<br />

s’emploiera à conduire à bonne<br />

fin, ce programme nécessaire à la<br />

relance, le ministre de<br />

l’Economie et des Finances a fait<br />

savoir que «notre pays attend<br />

beaucoup de la France dans le<br />

processus post-crise. Nous comptons<br />

surtout sur le retour des opérateurs<br />

économiques français,<br />

pour reprendre la place qui est la<br />

leur».<br />

Concernant la dette, il est important<br />

de savoir que le stock de la<br />

dette publique extérieure du pays<br />

s’élevait au 31 mars <strong>2009</strong>, à 6 450<br />

milliards de Fcfa environ dont un<br />

peu plus de la moitié est due au<br />

Club de Paris. Les négociations<br />

du 15 mai dernier avec les pays<br />

créanciers membres du Club de<br />

Paris, avaient porté sur un stock<br />

de dette consolidée de 2 255<br />

milliards de Fcfa, comme l’a rappelé<br />

hier, le ministre Diby. Aux<br />

termes desdites négociations, la<br />

restructuration de cette dette avait<br />

été déclinée en trois modalités<br />

suivantes : l’annulation immédiate<br />

de 435 milliards de Fcfa, le<br />

différé de remboursement de 1<br />

224 milliards de Fcfa d’arriérés et<br />

d’échéances de la dette post date<br />

butoir, et le rééchelonnement, à<br />

long terme, du stock résiduel<br />

d’un montant de 596 milliards de<br />

nos francs.<br />

En tout cas, la Côte d’Ivoire qui a<br />

déjà bénéficié d’une remise de sa<br />

dette due aux Etats-Unis (98<br />

milliards de Fcfa), à l’Italie (28,1<br />

milliards de Fcfa.), et aujourd’hui<br />

Conserverie de thon<br />

Décidément, la tempête dans le<br />

secteur de la conserverie de<br />

thon risque d’emporter tous<br />

les opérateurs. Des quatre<br />

entreprises bénéficiant du<br />

régime franc de transformation des<br />

produits halieutiques, deux ont déjà<br />

mis leurs employés au chômage<br />

technique : Scodi et Pêche et froid.<br />

L’adage «jamais deux sans trois»,<br />

risque de s’appliquer, malheureusement,<br />

au secteur. hier après-midi en<br />

effet, la direction de Castelli Côte<br />

d’Ivoire déclarait, au cours d’une<br />

conférence de presse, qu’elle est<br />

également à bout de souffle. Selon<br />

l’attaché du directeur général, Jean<br />

Kouakou, sa société se trouve dans<br />

une situation financière critique. Du<br />

fait de la dette de l’Etat envers elle.<br />

Au 31 décembre 2008, ce sont 896<br />

millions de Fcfa que le trésor<br />

(l’Etat) n’a pu honorer. Au 30<br />

novembre <strong>2009</strong>, la société n’a pu<br />

encaisser ses 380 millions de Fcfa<br />

au près de l’administration<br />

publique. Au chapitre taxe sur la<br />

valeur ajoutée (tva), le crédit s’élève<br />

à 500 millions de Fcfa. Soit une<br />

perte sèche de 1,776 milliard de<br />

Fcfa. «Tout cela pèse lourdement<br />

sur notre trésorerie. Car, même si<br />

par écrit, l’Etat a reconnu sa dette,<br />

les modalités de remboursement de<br />

cette dette aux entreprises ne sont<br />

pas encore envisagées», a ajouté le<br />

conférencier. Et c’est la directrice<br />

des ressources humaines (Drh),<br />

Eugénie Kassi Attia, qui tire les<br />

conséquences. Si rien n’est fait, l’usine<br />

sera malheureusement obligée<br />

d’arrêter momentanément ses activités.<br />

«Nous serons obligés de prendre<br />

des mesures qui pourraient aller<br />

jusqu’à une mise au chômage technique<br />

de longue durée», précise m.<br />

Kouakou. 875 travailleurs dont<br />

80% de femmes sont ainsi menacés.<br />

Surtout qu’ils reviennent d’un arrêt<br />

de travail (chômage technique) de<br />

deux semaines, du 13 novembre au<br />

2 décembre. Arrêt de travail interrompu,<br />

du fait de l’intervention de<br />

la maison mère.<br />

Les raisons de la débâcle des<br />

conserveries de thon demeurent le<br />

non-respect de la loi du 2 décembre<br />

d’une importante concession de<br />

la France, pourrait dans douze ou<br />

dix-huit mois disposer de plus de<br />

moyens financiers pour relancer<br />

durablement son développement<br />

social et économique.<br />

GOORE Bi HUE<br />

Une 3 e société menace de fermer<br />

2005, dont le décret du 22 décembre<br />

2006 fixe les modalités d’application.<br />

Les opérateurs, tout en<br />

reconnaissant qu’ils sont effectivement<br />

exonérés d’impôts et taxes,<br />

regrettent que l’Etat récupère l’argent<br />

«perdu», par la parafiscalité<br />

(taxe de voirie, taxe d’hygiène …).<br />

mais, surtout, le second avantage<br />

conféré par la loi ne connaît même<br />

pas de début d’application. Il s’agit,<br />

selon l’article 19 du décret, d’un<br />

abattement de 50% sur les coûts de<br />

facteur. A savoir, l’eau, l’électricité,<br />

les communications téléphoniques,<br />

les acquisitions de produits pétroliers.<br />

Pour les opérateurs, si cette<br />

disposition est appliquée, elle constituera<br />

une véritable bouffée d’oxygène.<br />

Et rendra leurs produits plus<br />

compétitifs. C’est pourquoi,<br />

Castelli Côte d’Ivoire espère qu’après<br />

sa fermeture annuelle (du 18<br />

décembre <strong>2009</strong> au <strong>10</strong> janvier 20<strong>10</strong>),<br />

pour maintenance de son équipement,<br />

l’Etat aura fait un geste.<br />

Sinon, comme le dit m. Kouakou,<br />

«ce début d’année 20<strong>10</strong> sera celui<br />

de tous les dangers».<br />

aDaMa KONé<br />

Tendance<br />

Oapi. Dans le cadre de la 49 e<br />

session du Conseil d’administration<br />

de l’Organisation africaine de<br />

la propriété intellectuelle (Oapi),<br />

sa Commission des experts s’est<br />

réunie le mardi 8 décembre, pour<br />

préparer la réunion des ministres<br />

des pays membres qui se tiendra à<br />

Abidjan les 15 et 16 décembre<br />

prochain. Situant l’enjeu de la<br />

réunion du jour, Paulin Edou<br />

Edou, directeur général de l’Oapi,<br />

a indiqué qu’elle se penchera sur<br />

des dossiers de grande importance<br />

pour l’avenir de l’Organisation. Il<br />

s’agit notamment, de sujets liés à<br />

son fonctionnement et ses activités,<br />

à la promotion de la propriété<br />

intellectuelle et aux réformes du<br />

Fonds d’aide à la propriété<br />

Intellectuelle «Fapi». Des dossiers<br />

qui vont être débattus lors de la<br />

réunion des ministres.<br />

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