unité d'épidémiologie du cancer - IUMSP
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THÈSES<br />
THÈSES ACCEPTÉES EN 2010<br />
Richard Bélanger<br />
« Substance use among sportive adolescents in the French-speaking part of<br />
Switzerland »<br />
« Consommation de substances par les jeunes sportifs de Suisse Romande »<br />
Directeur de thèse: Dr Joan-Carles Suris<br />
Résumé<br />
Contexte<br />
Pour diverses raisons, les a<strong>du</strong>ltes et en particulier les parents, croient que la pratique<br />
sportive à l’adolescence est un facteur de protection contre les comportements à risque<br />
tels que la consommation de substances. Les preuves présentes dans la littérature ne<br />
sont toutefois pas concluantes à ce sujet. Le principal objectif de notre étude était donc<br />
de comparer la prévalence de la consommation de substances psychoactives (licites et<br />
illicites) et de substances ergogéniques et dopantes entre les jeunes de Suisse Romande<br />
pratiquant un sport et ceux n’en pratiquant pas.<br />
Méthodes<br />
À l’aide de plusieurs méthodes de recrutement, des adolescents sportifs et non sportifs<br />
âgés de 16 à 20 ans furent invités à répondre à un questionnaire anonyme en ligne sur<br />
leur consommation de substances. Les substances psychoactives étudiées furent<br />
principalement le tabac, l’alcool, et le cannabis. Le dopage a été limité à la volonté<br />
d'améliorer les performances tout en utilisant des pro<strong>du</strong>its interdits selon l’Agence<br />
Mondiale Antidopage (liste 2009). Plusieurs pro<strong>du</strong>its légaux liés à la pratique sportive<br />
ont également été étudiés. Sur une période de 10 mois, un total de 1303 questionnaires<br />
ont été complétés. De l'échantillon final pondéré, les réponses de 1247 sujets éligibles<br />
ont été analysées.<br />
Résultats et conclusions<br />
Dans l'ensemble, l'effet protecteur d’une pratique sportive contre l'utilisation de<br />
substances psychoactives semble dépendre de la substance à l’étude.<br />
Les jeunes non-sportifs sont plus susceptibles de fumer que les sportifs, et, parmi ces<br />
derniers, ceux évoluant dans un contexte de loisir sont plus susceptibles de fumer que<br />
ceux en pratique compétitive.<br />
Au contraire, aucune différence concernant l'abus d'alcool n'a été observée entre les<br />
adolescents sportifs et non-sportifs, indiquant que la pratique sportive ne représente<br />
pas une protection contre l'abus d'alcool.<br />
Bien que les jeunes non-sportifs soient deux fois plus susceptibles d'être utilisateurs<br />
actuels de cannabis, un jeune sportif sur neuf en a néanmoins consommé dans le<br />
dernier mois.<br />
Les trois quarts des jeunes sportifs interrogés indiquent utiliser activement des<br />
pro<strong>du</strong>its pour améliorer leurs performances, confirmant la tendance actuellement<br />
perçue.<br />
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