Le plan d - CSST
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A L I M E N T S<br />
Quand les travailleurs mettent<br />
Trois millions de<br />
caisses à manipuler<br />
chaque année,<br />
c’est beaucoup ! Assez<br />
pour causer quelques<br />
soucis aux travailleurs<br />
qui ont à les<br />
soulever et les<br />
déplacer. Assez pour<br />
que l’entreprise fasse<br />
appel à la collaboration<br />
de la <strong>CSST</strong><br />
et du CSSS (Centre de<br />
santé et de services<br />
sociaux) du coin.<br />
La solution Elle doit<br />
venir des travailleurs<br />
eux-mêmes. Après<br />
tout, ce sont eux qui<br />
connaissent le<br />
mieux leur travail.<br />
Par Julie Mélançon<br />
Au Québec, les Aliments Dare<br />
comptent trois installations. Une usine<br />
de biscuits chocolatés à Saint-Lambert,<br />
l’usine Grissol à Sainte-Martine et un<br />
mégacentre à Saint-Laurent, qui s’occupe<br />
de la distribution des produits<br />
pour tout le Québec et les Maritimes. De<br />
cet entrepôt, 80 000 commandes sortent<br />
annuellement. Chaque établissement a<br />
son propre programme de santé et de<br />
sécurité (sst). L’entreprise organise en<br />
outre, chaque année, un colloque consacré<br />
à la sst pour le Québec et un autre<br />
qui regroupe toutes les usines au Canada.<br />
C’est dire l’importance qu’elle accorde à<br />
la santé et à la sécurité.<br />
Alan Tompkins, directeur santé et<br />
sécurité aux Aliments Dare, nous apprend<br />
que des colloques ont lieu depuis<br />
1995. « Anciennement, y assistaient<br />
des représentants des usines situées en<br />
Ontario et aux États-Unis. Lorsqu’on a<br />
acheté les usines Culinar au Québec,<br />
on a invité des représentants d’ici. Et<br />
l’an dernier, on a décidé d’avoir une<br />
conférence spécifique pour le Québec,<br />
en français. Expérience qu’on compte<br />
bien renouveler chaque année. » Et<br />
M. Tompkins de préciser : « La <strong>CSST</strong> et<br />
des CSSS y ont participé. De même que<br />
notre président, notre vice-président,<br />
des représentants des travailleurs et de<br />
la direction de chaque usine. Pour déterminer<br />
les sujets abordés, on regarde<br />
ce qui compte pour nous, on s’attarde<br />
aux statistiques des accidents. Chaque<br />
fois, on demande les idées de tout le<br />
monde. <strong>Le</strong> but Échanger entre les<br />
usines, avoir tous ensemble une séance<br />
de remue-méninges. À la suite de la<br />
journée, chaque participant fait une<br />
évaluation : quels sujets sont les plus<br />
et les moins instructifs Qu’est-ce qui<br />
devrait être fait pour améliorer le programme<br />
de sécurité chez Dare Etc. »<br />
Jean Villeneuve, inspecteur et ergonome<br />
à la Direction régionale de l’Îlede-Montréal–1<br />
de la <strong>CSST</strong>, invité à ces<br />
colloques, soutient que « ces événements<br />
<strong>Le</strong> comité sur les troubles<br />
musculo-squelettiques.<br />
De gauche à droite :<br />
Benoit Soulières, Georges<br />
Boucher, Marie-Anna<br />
Gravel, Jean Villeneuve<br />
et Serge Pineault.<br />
sst organisés par l’entreprise<br />
démontrent vraiment<br />
une belle prise en charge.<br />
Qui plus est, le colloque dure<br />
une journée entière. La <strong>CSST</strong><br />
est toujours invitée à couvrir<br />
certains aspects de santé<br />
et de sécurité du travail, par<br />
exemple les avantages d’une<br />
gestion efficace de la santé et<br />
de la sécurité ou encore les<br />
coûts des troubles musculosquelettiques<br />
(TMS). D’autres<br />
invités sont également présents.<br />
En 2004, une représentante<br />
du Centre de santé et de<br />
services sociaux d’Ahuntsic/<br />
Montréal-Nord (CSSSAM-N)<br />
a présenté la démarche d’intervention<br />
pour la prévention des TMS<br />
en milieu de travail ».<br />
« Il est bon de se rappeler<br />
qu'un problème bien cerné<br />
est à moitié résolu. »<br />
Collaboration de longue date<br />
La collaboration entre l’entreprise et<br />
la <strong>CSST</strong> ne date pas d’hier. <strong>Le</strong> premier<br />
problème abordé conjointement a été<br />
le chargement de batteries de chariots<br />
élévateurs. <strong>Le</strong> chargement dégageait<br />
des vapeurs, ce qui posait problème.<br />
M. Villeneuve se souvient : « J’ai alors<br />
travaillé avec Georges Boucher, chef<br />
des opérations, et avec le représentant<br />
à la prévention, Guy Cyr. Nous avons<br />
entrepris une tournée. La solution retenue<br />
L’aménagement d’un local pour<br />
s’assurer que le déchargement de la batterie<br />
se fasse correctement.<br />
Mais ce n’était qu’un début. Ensuite<br />
l’employeur a formé tous les conducteurs<br />
de chariots élévateurs. Il a acheté<br />
40 Prévention au travail Printemps 2006