Le plan d - CSST

les manutentionnaires. Le mégacentre
compte 31 travailleurs syndiqués sur
un total de 40. Les informations recueillies
vont fournir le meilleur diagnostic
possible. Une fois le problème bien
cerné, des moyens d’action seront choisis,
de concert avec l’employeur et les
travailleurs. »
La solution
Toute une gamme de solutions existe
déjà en ergonomie. Pourquoi ne pas
s’en servir « L’objectif, c’est que tout
le monde participe à établir le diagnostic,
affirme M me Gravel. On fera l’inventaire
des informations disponibles.
Des statistiques existent déjà sur les
accidents. Une série d’outils de travail
ont été mis au point au fil des années
avec l’ergonome de l’Agence de santé
et de services sociaux de la région de
Montréal-Centre. Différents projets ont
été réalisés dans plusieurs CSSS. L’analyse
ergonomique du travail pourra
être faite. C’est sûr qu’il y a des solutions
connues, et c’est facile de dire :
“ Pour ça, il faut telle solution ”. Sauf
que le personnel doit s’approprier cette
démarche au préalable. Lorsque j’en
ai fait la proposition au comité de
santé et sécurité, je voulais que tous
les membres embarquent de façon
volontaire. Ils ont accepté de faire
partie du projet et un comité TMS a
été formé. Il comprend un cariste et
un manutentionnaire ainsi que des
représentants du comité de santé et
de sécurité. Avec l’accord du CSS, le
comité TMS déterminera comment les
travailleurs vont participer. »
Le diagnostic
« La phase de diagnostic ayant été
planifiée pour l’automne 2004, poursuit
M me Gravel, un plan d’action par les
membres du comité TMS a ensuite été
mis en application par les personnes
concernées. Certains aspects se régleront
au fur et à mesure de la progression
du projet. Nous avons fait face à
quelques embûches et d’autres se présenteront
sûrement. C’est courant dans
une démarche de prévention des TMS.
Souvent des travailleurs déclarent un
accident, mais ça peut être lié à une inflammation
qui dure depuis quelque
Et ils ont trouvé…
Solutions à court terme
Les caristes doivent retirer les
palettes de la zone de ramassage
aussitôt qu’elles sont vides pour
éviter que les manutentionnaires
marchent dessus et se blessent.
Tout résidu de bois provenant
des palettes vides et pouvant
causer des blessures aux manutentionnaires
doit être ramassé.
Le plancher sera entretenu plus
régulièrement.
Il faut éviter de laisser des palettes
blanches en bois mou dans
la zone de ramassage. Leur structure
n’est pas assez solide pour
supporter le poids d’un homme.
Solutions à long terme
Les palettes fournies par le Conseil
des palettes du Canada (Canadian
Pallet Council), en bon état, seront
utilisées dans toutes les usines
Dare.
Les palettes blanches disparaîtront
complètement des usines
étant donné que leur structure
n’est pas assez solide pour supporter
le poids d’un homme.
Illustration : Jean-Paul Eid
temps et qui pourrait entraîner une
maladie professionnelle. On a d’ailleurs
un questionnaire qui porte précisément
sur les symptômes déclarés. Ça peut
nous donner une idée de la gravité de
la situation. La démarche est très intéressante
pour la prévention des troubles
musculo-squelettiques. Lors de la phase
d’évaluation, il sera important d’enclencher
un nouveau cycle afin d’assurer le
maintien des acquis. »
Pour l’inspecteur Jean Villeneuve,
« la collaboration avec Dare a toujours
été très bonne. Avec de tels résultats, la
compagnie pourrait dire : “ On n’a plus
de problèmes puisqu’on n’a plus d’accidents.
Donc on arrête le projet. On
a atteint notre objectif zéro accident. ”
Mais non ! Même si l’entreprise a affiché
une bonne performance en 2004,
elle continue quand même à investir en
prévention. Ça démontre un niveau de
prise en charge exceptionnel. Regarder
ce qu’on peut améliorer sans qu’il y ait
d’accident, c’est très positif. » M me Gravel
renchérit : « C’est une des rares entreprises
ayant un objectif de zéro accident
soutenu par le président. »
Un exemple à suivre, quoi ! PT
42 Prévention au travail Printemps 2006